COMITÉ NEDERLAND-FRANKRIJK" TENTOONSTELLING van 1 SCHILDERIJEN, BEELDHOUWWERKEN, I ETSEN, LITHOGRAPHIEËN, GOBELINWEEFSELS, MEDAILLES en PLAQUETTES, AARDEWERK, ENZ. %a GEORGANISEERD DOOR DE AFDEEL1NG 'S-GRAVENHAGE IN DE x LEN VAN MET PANORAMA-/AESDAG 'S-GRAVENHAGE 1916. CATALOGUS „Nederland-Fr ankrijk", COA1TÉ VOOR WETENSCHAP, LETTEREN EN KUNST. Hoofdbestuur: J. J SALVERDA DE GRAVE, Voorzitter. P. VALKHOFF, Secretaris. A. M. F. VAN DEVENTER, Penningmeester. „NEDERLAND-FRANKRIJK". OPRICHTERS: J. Baart de la Faille. J. A. Barrau. J. Ch. Boelen. H. borel. O. Graaf van Bylandt. W. G. C. Byvanck. A. M. F. van Deventer. L. van Deyssel. A. Diepenbrock. Frederik van Eeden. H. Louis Israëls. Mevrouw J. Goekoop-de Jongh. J. van der Hoeven Leonhard. H. F. J. Houben. Huib Luns. Johan de Meester. Mej. Fenna de Meyier. T. J. T. Noyon. J. L. Fierson. L. Ramaekers. P. Regout. J. J. Salverda de Grave. Mej. C. Serrurier. BaBe de Smeth van Alphendu Tour van Bellinckhave. B88e Taets van AmerongenJ. Toorop. Viruly. H. Treub. P. Valkhopf. G. Walch. Mevr. A. van WijngaardenPh. Zilcken. Boot. „FRANCE-HOLLANDE". COMITÉ D"HONNEUR: Mesdames: Juliette Adam. comtesse de noailles. MM. Barthou, député. Léonce Bénédite, Conservateur du Musée du Luxembourg. Bergson, de 1'Académie Francaise. Boutroux, de 1'Académie Francaise. A. Chauffard, de 1'Académie de Médecine. A. Chevrillon. A. Dayot, Inspecteur- Général des Beaux Arts. P. Doumer, sénateur. E. Durkheim. d'Estournelles de Constant, sénateur. J. Gautier. G. Lanson. Lavisse, de 1'Académie Francaise. Camille Mauclair. A. Mithouard, Président du Conseil Municipal deParis. Pierre Mille, h. de r ég ni er, de 1'Académie Francaise Rodin. J. H. Rosny ainé, de 1'Académie Goncourt. COMITÉ M f „NEDERLAND-FRANKRIJK" W TENTOONSTELLING van SCHILDERIJEN, BEELDHOUWWERKEN, ETSEN, LITHOGRAPHIEËN, GOBELINWEEFSELS, MEDAILLES en PLAQUETTES, AARDEWERK, ENZ. georganiseerd door de APDEELING 'S-GRAVENHAGE in de ZALEN VAN HET PANORAWA-/AE5DAG HET BESTUUR: Ph. Zilcken, voorzitter W. G. C. Byvanck Mevr. J. Goekoop—De Jongh Baronesse Taets van Amerongen—Viruly Mej. N. Duijs, secretaresse Mej. Jetske S. S. Faber, penningmeesteres 'S-GRAVENHAGE 1916 A NOS AMIS DE HOLLANDE. QUELQUES MOTS SUR L'IMPRESSIONNISME FRANQAIS. L'impressionnisme est un magnifique moment de la' peinture frar^aise, et ce moment, par miracle, dure encore. La glorieuse phalange qui, avec Edouard Manet 1'a créé, n'a pas disparu tout entière. Claude Monet, Renoir, Degas, Lebourg, Guillaumin, sont toujours debout. Leur sève, après un demi-siècle écoulé, n'est ni épuisée ni même appauvrie, et des épigones les suivent, qui ne les copient pas, qui ont leur tempérament bien a eux, et qui seront glorieux a leur tour. L'art francais compte dans les Pays-Bas des amis trop nombreux et trop avertis pour que je leur fasse 1'injure d'esquisser a leur intention, en tête de ce catalogue, 1'histoire d'un mouvement qu'ils ont suivi depuis ses origines avec une clairvoyante et large sympathie. L'art néerlandais n'y est pas resté, d'aiHeurs, étranger. Un Hollandais, Jongkind, y a joué son röle avec une sensibilité frémissante et une merveilleuse aptitude a saisir 1'insaisissable des effets d'atmosphère. Vincent van Gogh, plus tard, s'est jeté dans la mêlée, tête baissée, iv avec une combativité instinctive et des dons puissants de coloriste. Et, en même temps que les Claude Monet, les Pissarro, les Sisley, les Renoir poursuivaient a Paris leurs recherches, d'autres Hollandais, en Hollande, s'engageaient dans une voie parallèle, créaient avec des méthodes nouvelles un art neuf et enrichissaient leurs pays de chefs-d'ceuvre oü le sentiment moderne, enfin, trouvait place. Jozef Israels, en un mot, et le.s trois Maris ont été les initiateurs, aux Pays-Bas, d'un impressionnisme frère du nótre et ont fait comprendre le nötre a leurs compatriotes. Quelque superflu, pourtant, qu'il paraisse de rappeler dans quelles conditions 1'effort impressionniste s'est produit; une remarque, malgré tout, s'impose: — 1'impressionnisme n'a rien d'une révolution. Issu d'un mouvement de réaction contre la peinture faite de chic, dans les ateliers, avec des recettes toutes conventionnelles, par des gens qui trouvaient la nature gênante et qui la remplacaient par de lointains et fades a peu-près, il est un retour a la vérité, a 1'observation attentive et franche de la vie. Rejetant loin de lui les besicles qu'on impose dans les académies a 1'artiste, il veut voir les choses telles qu'elles sont, il les fixe telles qu'il les a vues et pour les fixer il a recours aux procédés qui lui ont été révélés par la science, mais que chacun, suivant ses intentions ou son tempérament, modifie. Le divisionnisme, né des-découvertes de Chevreul, a été employé ou rejeté tour a tour par les impressionnistes: il n'est pas pour eux règle de foi. L'essentiel, a leurs yeux, est de traduire, par quelque procédé que ce soit, et de choisir a leur gré ces spectacles pour en faire des sujets de tableaux. Ils se souviennent que les maltres hollandais du XVII*™6 siècle, prenaient indistinctement leurs motifs dans la rue ou dans les intérieurs de maisons, chez les gueux ou dans les salons, et que cette diversité ne nuit pas a leurs compositions, qu'elle leur donne au contraire plus de saveur. Ils se souviennent aussi que, si les Hollandais d'autrefois peignaient dans 1'atelier leurs tableaux, ils en étudiaient les éléments sur place, et ils estrment que v le modèle professionnel, a qui 1'on fait représenter tour a tour, dans des costumes variés, les types les plus divers, est une amère dérision. Quand ils veulent, comme Manet ou Renoir, interprêter un aspect de brasserie, de restaurant, de bal public ou de rendez-vous de canotage, ils étudient, en même temps que le décor, les habitués du lieu, ils les prennent, fussent-ils des apaches, pour modèles. Quand ils voient, sous un soleil aveuglant, 1'eau d'un fleuve reflèter 1'azur intense du ciel et ses courtes vagues se hérisser de paillettes étincelantes, ils n'hésitent pas plus a introduire dans leurs toiles, les éclaboussements radieux de la lumière que les violences caractéristiques du ton, — et cette sincérité nous paralt si naturelle aujourd'hui que nous avons peine a comprendre comment des choses si simples ont pu être un moment contestées. Elles 1'ont été, il y a quarante années, furieusement. Elles paraissaient encore, il y a moins de vingt ans, si audacieuses et si contraires au plus vulgaire bon sens qu'en, 1898, a Pétrograd, visitant avant 1'ouverture une exposition oü je m'étais efforcé de présenter une image compléte de notre art dans ce qu'il avait de plus personnel, de plus vivace et de plus caractéristique, un directeur francais des Beaux-Arts m'enjoignait de retirer de la cimaise des Monet, des Renoir et des Pissarro qui étaient de magnifiques morceaux de peinture, mais qui, pour eet admirateur exclusif des formes d'art officielies, en honneur dans les ateliers de 1'Ecole, étaient souverainement déplacées, non seulement au point de vue de 1'exécution, mais au point de vue même des motifs, dans une exposition que le gouvernement fransais patronnait. Ai-je besoin d'ajouter que je tins bon et que les Monet, les Renoir et les Pissarro restèrent a la place d'honneur que je leur avais choisie? Je ne tirai des insultes dont m'avait abreuvé le trés haut fonctionnaire qu'une petite, mais trés douce vengeance. Quand 1'exposition fut inaugurée le lendemain par 1'Empereur, j'attirai son attention, dès 1'entrée, sur les natures mor- vi tes et les paysages de Monet, sur le portrait de femme et le morceau de nu de Renoir, sur les vues de Paris de Pissarro, et 1'Empereur, qui ne voyait entre les artistes francais que des différences de tempérament etsesouciait infiniment peu de nos querelles d'école, les regarda longuement. Se retournant ensuite vers moi, il me dit: — „Comme c'est fort, et comme c'est simple en même temps ! Je ne me doutais pas que vos impressionnistes fussent classiques a ce point-la." II est de tradition, dans la familie impériale de Russie, de taquiner le pinceau. Habitué a reproduire a 1'aquarelle les motifs de paysage qui lui plaisaient, 1'Empereur avait saisi d'instinct tout le style que comportent les interprétations de paysage ou de figure d'artistes comme ceux-la, et le mot dont il s'était servi pour traduire son impression est peut-être le plus juste et le plus pénétrant qui ait été prononcé sur l'art des premiers maltres de notre impressionnisme. Considérez 1'admirable morceau de nu qui figure a cette exposition, et qui est signé de Renoir. Regardez-le attentivement, et dites-moi s'il ne procédé pas en ligne directe de Delacroix. II est autre, a coup sur, que Delacroix ne 1'eüt peint, mais il est modelé avec une incomparable puissance par une main qui a étudié les modelés du grand romantique et qui s'inspire des mêmes scrupules, qui reproduit par des procédés identiques le caractère et 1'accent des formes. Ajoutons que la couleur est de la même familie et que Renoir, a qui veut 1'entendre, déclare que la palette de Delacroix est la seule qui puisse donner a la peau 1'aspect chaud et velouté de la vie. Quoi qu'il en soit, et qu'on donne tort ou raison a Renoir, sa Femme nue est d'une puissance souveraine, et elle a sa place marquée dans 1'avenir prés des plus beaux motifs du même genre que la peinture de tous les temps ait créés. Ce caractère si marqué de puissance n'est pas le seul que portent les peintures de Renoir. Autour de la Femme nue, que d'interprétations variées de la femme, et combien différentes d'impression! Les unes légères vii et. fralches, esquissées d'un crayon de couleur sur le blanc cru d'un papier, transparentes et frêles comme 1'aile d'un papillon, les autres plus écrites, non moins vraies, insoucieuses de la traduction littérale, et oü 1'artiste épris d'un effet fugitif, a réduit d'instinct la figure a un röle secondaire, laissant couleur et lumière se disputer fraternellement le premier. Si j'ai insisté sur les ceuvres de Renoir, c'est que son apport, dans cette exposition, réunit a peu prés tous les genres de peinture, la fleur, le paysage et la femme. Les musées et les galeries d'amateurs ont trop réduit le nombre des Manet pour qu'il ait été possible de représenter le maltre autrement que par un unique spécimen. On ne pourra goüter que dans le paysage les dons merveilleux de Monet, non moins merveilleux dans les études d'intérieur ou de figures. Des impressions de nature du plus beau caractère attestent la variété d'accents de Pissarro, de Cézanne, de Sisley, de Guillaumin et de Lebourg. De fort belles études au crayon témoignent seules du fier et robuste talent de Degas. Si incomplête pourtant que soit la représentation de tous ces hommes, elle suffit a déterminer a quel point leur art reste classique, et quels liens profonds les rattachent aux admirables maltres qui, dans les Pays-Bas, il y a deux siècles et plus, traduisirent sur le panneau, sur la toile, leur vision colorée de la nature. Comment la tache entreprise par ces initiateurs a été poursuivie par deux générations d'hommes successives, comme Gauguin, Seurat, Cross, Sérusier, Signac, Toulouse-Lautrec et Forain, ont apporté a leur tour du nouveau, les uns en se contentant de peindre clair, sans s'inquiéter du secours que le divisionnisme pouvait leur offrlr, les autres en se restreignant, pour traduire leur vision, a une formule systématiquement divisionniste; comment enfin la génération qui a suivi, et qui se recommande des noms de Maurice Denis, de Vuillard, de Bonnard, de Roussel, de Maufra, de d'Espagnat, de Valtat, de Vallotton, d'albert André, de Du- viii frenoy, de Charles Guerin, de LaprADE) de Flandrin de Marquet, de Carrera, de Matisse, de Mmes aSÏÏ' £.Ï"2T 6t plus indépendante a 1wTdé toute règle que les deux générations précédent? llul tZ^tiZ H tond,r* s'évertuepar des volesPldiverses d. fixer 1 impression produite sur des cervea»* £™T m'°derneS Par 163 -PecffvaS ae ia vie eest ce que j'aimerais a étudier avec vous J a merais aussi a dire ma pensée sur le déHdeux et me ancohque isolé que fut Odilon Redon Ss ce nSnZeT ^ présent*tion' et P*» courtes sont les vetl exSve^K de H°1,ande ju^ient ma brièlesétnd^t'uVT0UVerme^ une comPensation dans les etudes que le Temps va publier, a 1'occasion de cette expo^t.on, sur Redon et sur 1'impressionnisme des je" Thiébault-Sisson. PEINTURE. georgette agutte. 1. La Seine a Freneuse, automne. (Mme Marcel Sembaf). 2. Danseuses. idem. albert andré. 3. Bouquet de zinnias. (M.M. Durand-Ruel). 4. Paysage avec baigneuses. idem. pierre bonnard. 5. Le Chapeau de coquelicots. (M.M. Bernheim- Jeunes). 6. Fleurs. idem. 7. Nu au fauteuil, prés du poële. idem. augustin carrera. 8. Fleurs. (I'Auteur). 9. Nature Morte. idem. cézanne (1839—1906). 10. L'Estaque. (M.M. Bernheim-Jeunes). 11. Allée Verte. (M. Hessel). Comité „Nederland — Frankrijk". I 2 louis charlot. 12. Fumeur. (Af. Rosenberg). ltjcie cousturier. 13. Nature morte. (M.M. Bernheim- Jeunes). henri edmond cros (1856—1910). 14. Le Four des Maures, Cóte provencale. (M.M. Bernheim- Jeunes). 15. Femme nue assise, plein air. idem. edgar degas. 16. La toilette, pastel. 17. La femme rousse. 18. Portrait d'homme. (M. Durand-Ruel). (M.M. Bernheim- Jeunes). (M. Raymond Kaechlin). maurice denis. 19. Angélique. 20. Le Bon Samaritain. (Mme Druet). idem. georges-léon dufrenoy. 21. Martine a Gênes. 22. Place de la Bastille. (Mme Druet). idem. eugène durenne. 23. L'Etude. (M. Durand-Ruel). georges d'espagnat. 24. Verger en septembre. 25. Jeune fille aux coquelicots. 26. GEillets, fruits et coquillages. (Af. Durand-Ruel). idem. idem. 3 - jules flandrin. 27. Figures de ballet. 28. Bégonias sur la fenêtre. jean-louis forain. 29. Les courses. 30. Danseuse. 31. Le Tribunal. othon friesz. 32. Les brioches. gauguin. 33. Nature Morte. 34. Paysage de Bretagne. 35. Village breton. charles guérin. 36. L'Echarpe bleue. 37. Nature morte. 38. 39. 40. charles lacoste. 41. Le Lycée Buffon. 42. Fleurs. pierre laprade. 43. Paysage d'Italië. 44. Cathédrale de Quimper. (Mme Druet). idem. (M. Durand-Ruel). (M. Georges Bernheim). (M.M. Bernheim- Jeunes). (M. Marseille). (Mme Druet). idem. (M. Hessel). (Mme Druet). idem. (M. Durand-Ruel). idem. idem. (M. Blot). idem. (Mme Druet). idem. arm and guillaumin. Saint-Chéron. Crozant (la Querlière). Le pont Charraut, gelée blanche. 4 ALBERT LEBOURG. 45. Bord de Seine (1887). (Af. Roux). MAXIMILIEN LUCE. 46. Les remorqueur. (M.M. Bernheim- Jeunes). 47. Les bitumiers. idem. 48. La baignade de chevaux. idem. EDOUARD MANET (1832—1883). 49. Argenteuil, la barque. (M.M. Bernheim- Jeunes). HENRI MANGUIN. 50. Baigneuse. (Mme Druet). 51. Pelargonium. idem. JEAN MARCHAND. 52. Nature morte. (Af. Marseille). ALBERT MARQUET. 53. Porte de St. Cloud. (Mme Druet). JACQUELINE MARVAL. 54. La Promenade. (Mme Druet). HENRI MATISSE. 55. L'atelier sous les toits. (M.M. Bernheim- Jeunes). 56. Chemin en forêt. idem. 57. Nature morte. (Af. Serge Stschoukine.) 5 MAXIME MAUFRA. 58. Le vieux moulin a vent a Kerhostin (1911). (M. Durand-Ruel). 59. Pont-Aven (1890). idem. 60. Les pavotsrouges (1910). idem. CLAUDE MONET. 61. Le verger. (M.M. Bernheim- Jeunes). 62. La rivière de Pourville, marée basse (1882). (M. Durand-Ruel). 63. Belle-Ile, les pyramides, Port-Coton (1886). (M. Durand-Ruel). 64. Cathédrale de Rouen, effet de brume (1894). (M. Durand-Ruel). 65. Les nymphéas (1907). idem. 66. Nature morte. (M.M. Bernheim- Jeunes). 67. La Tour dAlbane. M. Georges Bernheim. HENRV MORET. 68. Les Sardiniers. M. Durand-Ruel. BERTHE MORISOT (1841—1895). 69. Environs du Tréport. M. Durand-Ruel). 70. Femme se cxriffant. idem. CAMILLE PISSARO (1830—1903). 71. Les cöteaux dAuvers (1875). (Af. Durand-Ruel). 72. Cöte Ste. Catherine a Rouen (1896). idem. 73. Gelée blanche, par soleil (1894). idem. 74. Paysage. (M. Sulzbach). 75. Bords de 1'Oise. (Af. Georges Bernheim). JEAN PUY. 76. Portrait en rouge. (Af. Blot). 77. Le clocher. idem. 6 ODILON REDON (1840—1916). 78. Petit vase de fleurs. (M. Hessel). 79. Fleurs au vase bleu. idem. 80. Fécondité. idem. 81. Fantaisie. idem. 82. Les barques. idem. 83. Le rêve. idem. AUGUSTE RENOIR. 84. Vase de fleurs. (M. Durand-Ruel). 85. Buste de femme (1900). idem. 86. Jeune femme au chapeau de paille. (M.M. Bernheim- Jeunes). 87. Femme nue couchée. (M. Durand-Ruel). 88. Jeune femme au corsage rose. idem. 89. Jardin a Montmartre (1873). idem. K. X. ROUSSEL. 90. Le triton. (M.M. Bernheim- Jeunes). 91. Les satyres. idem. DUNOYER DE SEGONZAC. 92. Paysage. (M. Marseille). PAUL SÉRUSIER. 93. Mimosas. (Mme Druet). PAUL SIGNAC. 94. Prés St. Malo (1890). (M.M. Bernheim- Jeunes) 95. Le canal d'Overschie (1906). idem. 96. Antibes — le soir (1914). idem. 7 GEORGES SEURAT (1859—1891). 97. La Seine a Courbevoie (1884). M.M. Bernheim- Jeunes). 98. Le Bac du Hoe (1885). idem. 99. A la grande Jatte (1885). idem. 100. Marine de Gravelines (1890). idem. 101. Le chenal de Gravelines, soir 1890. (Af. Theo van Rysselberghe). RENÉ SEYSSAUD. 102. Blés verts.v (Af. Thiébaut-Sisson). 103. Prés et Sillons. idem. ALFRED SISLEY (1839—1899). 104. Route de Versailles (1875). (Af. Durand-Ruel). 105. Les bords du Loing (1878). idem. 106. Cabane au bord du Loing, le matin (1896). idem. HENRI DE TOULOUSE LAUTREC (1864—1901). 107. Souvenir du Bal des Quat'zArts. (Af. Rosenberg). 108. Nu sur fond bleu. (M.M. Bernheim-Jeunes). 109. Messaline. Af. Georges Bernheim). 110. Au café. idem. FÉLIX VALLOTTON. 111. L'onglier. (M.M. Bernheim- Jeunes). 112. Liseuse. (Mme Druet). LOUIS VALTAT. 113. Paysage de la Cóte dAzur. (Mme Druet). 8 VLAM IN CK. 114. La voile blanche. (Mme Druet). EDOUARD VUILLARD. 115. Le petit modèle. (M.M. Bernheim- Jeunes). 116. La table a ouvrage (pastel). idem. 117. Place St. Augustin Paris. idem. ESTAMPES - GRAVURES LITHOGRAPHIES. EDITIONS D'ART DE DEVAMBEZ- 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. BENITO. Eau forte Estampe: Alea jacta est. La soif. L'aide. Sois Gentille. Prestige. Brin de Poudre. A 1'honneur. POULBOT. 125. Estampe : Le Théatre. 126. ,, Journée du 14 Juillet. 127. „ Si j'avais 18 ans. 128. „ Enfants Serbes. EDITIONS D'ART D'AMBROISE VOLLARD. AMAN-JEAN. 129. Portrait de femme. Lithographie en couleurs. 10 BESNARD. 130. Eau forte originale en|noir. BONNARD. 131. Lithographie originale en couleur. 132. La promenade. Lithographie originale en couleurs. 133. 7 lithographies en couleurs faisant partie d'une suite de 13 lithographies en couleurs intitulées Croquis parisiens. CARRIÈRE. 134. Lithographie originale en noir. CÉZANNE. 135/ Lithographie originale en couleurs. COTTET. 136. Lithographie originale en couleurs. CROS. 137. Lithographie originale en couleurs. MAURICE DENIS. 138. 11 planches en couleurs. Lithographies originales faisant partie d'une suite de 13 planches. 139. La rencontre. Lithographie originale en couleurs. FANTIN-LATOUR. 140. Vénus et 1'Amour. Lithographie originale en noir. 141. Lithographie originale en noir. 142. 4 lithographies originales en noir faisant partie d'une suite de 6 lithographies en noir. II FORAIN. 143. La Méditation. Lithographie originale en noir et rouge. GUILLAUMIN. 144. Lithographie originale en couleurs. LEHEUTRE. 145. Eau forte originale en couleurs. HENRI MARTIN. 146. Lithographie originale en couleurs. ODILON REDON. 147. Le Chevalier. Lithographie originale en noir. 148. 8 planches lithographies en noir faisant partie d'une suite de 12 lithographies en noir: L' Apocalypse. 149. Lithdgraphie originale en couleurs. AUGUSTE RODIN. 150. Vingt lithographies pour illustrer le Jardin des Supplices, d'Octave Mirbeau. 151. Lithographie originale en couleurs. SISLEY. 152. Lithographie originale en couleurs. EDOUARD VUILLARD. 153. Lithographie originale en couleurs. 154. Les Colombes. Lithographie originale en couleurs. 155. 7 lithographies originales en couleurs faisant partie d'une suite de 13 lithographies en couleurs intitulées : Paysages et Intérieurs. 12 WAGNER. 156. Lithographie originale en couleurs. EDITIONS D'ART DE R. HELLEU, BERNARD NAUDIN. 157. Croquis de campagne. 158. Les tombes (lithographies, exemplaires numérotés). 159. Ce que disent nos morts (illustrations pour Anatole France). 160. La Colline inspirée (illustrations pour Maurice Barrès). 161. Dessins pour le Bulletin des Armées. 162. Dessins pour le programme de Chèteauroux. EDITIONS D'ART DE EDMOND SAGOT. JA CQUEM ART. 163. Bijoux antiques. 164. Vase en émail cloisonné. 165. Jhiste de Henri III, d'après Germain Pilon. 166. La Minerve de Besancon. 167. Biljoux du XVIème siècle. 168. Bijoux de la collection du Prince Czartoryski. 169. La canne de Balzac. 170. Porcelaine tendre francaise (Sèvres) avant la lettre, épreuve d'artiste. 171. Vase antique de sardoine. 172. Buire oriëntale en cristal de roche. 173. Epée de Francois Ier. 174. Hanap de cristal de roche. 175. Buire de cristal de roche. 176. Coupe d'agate onyx. 177. Chanfreins et pièces de harnais etc.... 13 ESTAMPES DE GUERRE. BENITO. 178. Immortalité. DUMAS. 179. Pour sa mère. 180. Exemplaire avec remarques d'artiste. LEPERE. 181. Le Tsar en costume de sacre. 182. Joffre, père du soldat. 183. Le garde-voies et Communications. 184. Les fugitifs. SIMÉON. 185. Les ravagés. * EDITIONS D'ART DE P. J. GALLAIS. ABEL FAIVRE. 186. Nos chasseurs. HANSI. 187. Prière de lAlsace, no. 14/500. 188. Ceux qui n'oublient pas, no. 136/500. 189. En Alsace. 190. Alsacienne et Lorraine. 191. On attend le Cheneral. 14 LIVRES D'ART. Editions de Bernheim-J eunes : L'ceuvre de Rodin. L'ceuvre de Cézanne. L'oeuvre de Carrière. L'ceuvre de Renoir. Album National de la Guerre. ARMAND DAYOT. L'art et les Artistes. — Numéros spéciaux consacrés a la guerre. EDITIONS DE R. HELLEU. BERNARD NAUDIN. Croquis de Campagne. ANATOLE FRANCE. Ce qui disent nos morts. MAURICE BARRÈS. Le Colline inspirée. SCULPTURE. ALBERT BARTHOLOMË. 192. La Gloire (bronze). (M. A. A. Hébrard). JOSEPH BERNARD. 193; Porteuse d'eau. BOURDELLE. 194. Masqué de femme. CAMILLE CLAUDEL. 195. L'abandon (bronze). (Af. A. A. Hébrard). (Af. A. A. Hébrard). (Af. Blot). DALOU. 196. Hommage a Delacroix (Bronze a cire perdue). (Exemplaire unique). (Af. A. A. Hébrard). LOUIS DEJEAN. 197. La Femme au grand manteau. (Af. A. A. Hébrard). DESBOYS. 198. Eve (Bronze). 16 (Af. A. A. Hébrard). FALGUIERE. 199. Tête de Mobile (bronze). GAUGUIN. 200. Bois sculpté. HALOU. 201. Statuette terre cuite. LACOMBE. 202. Bois sculpté. MAILLOL. 203. Flora (bronze). ALBERT MARQUÉ. 204. Les premiers pas (bronze). AUGUSTE RODIN. 205. Tête de Balzac (bronze). (Af. 206. Niobé (bronze). (Af. A. A. Hébrard). (Af. Hessel). (L' Auteur). (Af. Hessel). (Mme Druet). (Mme Druet). Af. Bernheim- Jeunes). (M. Louis Bernard). LA MONNAIE DE PARIS. MÉDAILLES ET MONNAIES. Avant 1880, lAdministration des Monnaies avait exclusivement dans ses attributions le controle de la fabrication confiée a un entrepreneur qui, moyennant un tarif qu'il était autorisé a percevoir, se chargeait de tous les détails de la fabrication et était seul responsable envers les porteurs de matières précieuses. La loi du 31 juillet 1879 a substitué, a partir du ler janvier 1880, le système de la régie a celui de 1'entreprise : depuis cette époque lAdministration des Monnaies n'a plus seulement des attributions de contröle, elle assure elle-même le service d'exécution dont la direction et la surveillance sont confiés a un Directeur placé sous 1'autorité du Ministre des Finances. Le contróle des opérations, au point de vue du titre et du poids des monnaies mises en circulation, est assuré par une Commission composée de neuf membres désignés par le Sénat, la Chambre des Députés; le Conseil d'Etat, la Cour des Comptes, la Banque de France, 1'Académie des Sciences et la Chambre de Commerce de Paris. Le nombre des Hötels monnétaires qui s'est élevé a 18 au cours du ler Empire a été ramené a 7 le ler janvier 1838, puis a 4 en 1858, et a trois en 1859. Après la guerre Comité „Nederland—Frankrijk". 2 18 de 1870—71, les Hótels monnétaires de Paris et de Bordeaux subsistaient seuls et le dernier a été supprimé en 1878. Actuellement la fabrication des Monnaies est centralisée a Paris. En outre la Monnaie de Paris fabrique et met en vente chaque année un chiffre important de médailles artistiques. La Monnaie des Médailles qui, antérieurement, faisait partie de la Maison du Roi a été réunie a la Monnaie des Espèces en 1832. Jusqu'en 1893 cette fabrication a constitué un monopole : actuellement, bien que ce monopole existe toujours en droit, les nombreuses autorisations accordées a divers industriels a frapper des médailles dans leurs ateliers a supprimé en fait le privilège de la Monnaie. En dehors des médailles frappées pour les différentes administrations publiques, la Monnaie possède une magnifique collection de coins remontant a Charles VIII. Un certain nombre de ces coins sont encore en assez bon état pour permettre de frapper des médailles de cette collection historique. La Monnaie édite d'autre part des médailles d'arttetes modernes qu'on peut se procurer au Bureau de Vente de l'Administration. Enfin, elle exécute pour le compte des artistes, des éditeurs ou des particuliers, tous les travaux de fabrication du matériel nécessaire a la frappe des médailles et la frappe elle-même suivant des tarifs approuvés par le Mfrtïstre des Finances. LA MONNAIE DE PARIS. 207. Vitrine. Reproduction lection historique). 208. Vitrine. Médailles et Médailles de manage. de Médailles anciennes (colplaquettes d'art moderne Monnaies. MANUFACTURE NATIONALE DES GOBELINS. Au XVIeme siècle, les frères Gobelin, célébrés par Rabelais, exercaient la profession de teinturiers sur les bords de la Bièvre, et ce fut chez eux, un siècle plus tard, que s'exécutèrent les tapisseries qui prirent le nom de „Gobelins" : en 1601, le roi Henri IV avait fait venir de Bruges deux tapissiers haut lissiers, Marc Coomans et Francois Delaplanche qui installèrent un atelier dans les bïtiments de la familie Gobelin. Leur association dura une vingtaine d'années, puis Marc Coomans resta seul. Le 6 juin 1662, Louis XVI conseillé par Colbert surintendant des Batiments, Arts et Manufactures de France, fit acheter les immeubles oü se tissait la tapisserie et en confia la direction a Charles le Brun. Pendant la période qui suivit, les Gobelins ne furent pas seulement une manufacture de tapisseries, mais une réunion compléte d'artistes collaborant avec les tapissiers, tels que peintres, sculpteurs, menuisiers, ébénistes, orfèvres, f ondeurs, joailliers. Charles le Brun n'était pas seulement le Directeur, c'était aussi 1'inspirateur savant, créateur d'un style. Les Gobelins constituaient ainsi une école d'arts et 21 métiers oü la fabrication des tapisseries tenait la première place. Citons quelques pièces qui illustrèrent cette période: les tentures splendides de VHistoire du Roi, 'de 1' Histoire d' Alexandre, des Saisons, des Eléments, des Mois ou Maisons royales : dans les premières, Le Brun avait peint la magnificence de son époque en diverses scènes, dans les autres, il évoquait en vrai maitre de la décoration les vastes paysages, la beauté des forêts, des jardins et des horizons, la solidité des architectures, le charme des fleurs et des fruits, ainsi que les figures de déesses et de nymphes, de muses et d'allégories, assises sur les nuages et dominant paisiblement le spectacle qui les environne. Le peintre Mignard succéda a Le Brun comme Directeur des Gobelins, il continua l'ceuvre de son prédécesseur. L'art décoratif du XVIIleme siècle montra des tapisseries avec des scènes de la mythologie, de 1'histoire de 1'antiquité et de Tanden Testament. C'est une Grèce et une Rome, ainsi qu'une Judée, comme les tragédies et les opéras du temps en représentent avec des dieux, des héros casqués et empanachés, des patriarches a turbans et a longues robes: /' Made de Coypel, /' Histoire de Marc Antoine de Charles Nattier, 1' Histoire d' Esther de de Troy. Une fine mythologie de Claude Audran apparalt avec ses figures menues de dieux et de déesses entourés d'enguirlandements et d'attributs: ce sont les quatre Saisons et les quatre Eléments. Ensuite une série de Mois grotesques. Les deux séries de Claude Audran sont restées des types de décoration gracieuse et légère oü tout est subordonné a 1'effet ornemental, les figures des dieux comme les fleurs et les animaux, comme les frêles constructions des kiosques oü s'abritent les divinités délicates. Charles Coypel fit des compositions concues en vignettes prises dans Don Quichotte et superbement environnées d'alentours ornementés et fleuris. II concut aussi des scènes de tragédie et de comédie. Charles 22 Parrocel représenta • /' Ambassade turque. Franccms Desportes fut chargé de la Tenture des Indes. Oudry montra les chasses de Louis X V. Francois Boucher produisit quelques merveilles telles que Amynthe et Sylvie, Philis et Sylvie, Vénus chez Vulcain. La Révolution et 1'Empire n'eurent pas le temps d'organiser les Gobelins pour 1'ère nouvelle. L'activité de Napoléon ne put même s'y manifester que par des indications. En 1826, on adjoignit a la manufacture des tapisseries les métiers de tapis qui étaient a la savonnerie de Chaillot. La Restauration, les temps de Louis Philippe et de Napoléon III, malgré quelques tentatives, furent trop favorables a la simple reproduction de peintures de musées. II n'y eufe un renouvau d'art ornemental que sous la troisième République. Les Gobelins ont abordé depuis quelques années un nouveau programme de composition décorative dont la première manifestation a été le Salon complet demandé a Jules Cheret, comprenant une tenture de quatre tapisseries, chaises, fauteuils, canapé, écran, paravent. Les visiteurs des expositions organisées dans les principales villes de Hollande pourront admirer les tapisseries des Roses, des Blés, des Pampres et des Houx. Ces aspects fleuris des quatre Saisons révèlent un peintre infiniment savant et savoureux par ses ascensions de créatures souples et aériennes, a la fois fugitives et précises, qui sont des femmes modernes et représentant le rêve délicat d'un artiste par leurs regards et leurs sourires, par 1'en vol de leurs costumes, leurs gestes, leurs attitudes. Chanrtantes fantasmagories oü des femmes et des enfants prennent magnifiquement la place des déesses et des amours d'autrefois par un sortilège de substitution. On n'a pas, depuis le XVIII*me siècle francais, imaginé plus jolie décoration, suspendue aux nues, dans des cadres de fleurs dont la couleur évoque le parfum, et qui se balancent et s'enroulent sous la brise, dans la lumière changeante des saisons. Tout ici 23 est mouvement, joie et distinction. Les ofaaises, les fauteuils, 1'écran, le paravent, s'ajoutent harmonieusement a cette tenture murale. Les figures du paravent: la Comédie, la Musique, la Pantomime et la Danse complètent les grandes figures des panneaux avec une grace indicible. II faut signaler, quoiqu'elles ne soient pas exposées ici, toute une série de tapisseries achevées ou en cours d'exécution, qui ont trait aux Provinces et aux Villes de France, vaste programme commencé avec le Salut a Paris d'adolphe Willette, la Bourgogne et la Normandie de Louis Anquetin, la Bretagne de J. F. Raffaelli, Toulouse de Henri Rachou, le Béarn de Gaston Prunier, les Pyrenees d'edmond Yarz. Une autre série qui s'annonce merveilleusement est celle des Contes de fées de J ean Veber : la Belle au bois dormant et le Petit Poucet sont en ce -moment sur les métiers. On vient d'achever également une oeuvre de Roll pour la République Argentine: le Génêral San Martin ; la suite des tapisseries d'edouard Toudouze, reprise par Gorguet, pour le palais de Justice de Rennes; la Psyche de Henri Zo, suite aux tapisseries de Maignan pour le Sénat; la Diane de Madame Cazin ; enfin une grande ceuvre décorative du regretté Félix Braquemond se composant de deux tapisseries /' Are en ciel et la Forêt, auxquelles s'ajoute un ameublement complet décoré d'ornements et de fleurs. Cette rapide revue insistera sur le nom d'ODiLON Redon qui a donné aux Gobelins des modèles de fauteuils et d'écran, délicieux par la recherche des lignes et des harmonies, par la structure trés étudiée de 1'ornementation, par les accords et les rappels des couleurs et des nuances. Une des ceuvres d'ODiLON Redon, 1'écran en Savonnerie, est exposée en Hollande, oü elle sera certainement admirée pour le délicat agencement et la rare harmonie des fleurs mi-réelles, mi-inventées, qui composent le précieux bouquet. II faut, pour compléter cette notice, ajouter que les ateliers de Savonnerie des Gobelins ont, 24 sur leurs métiers, des tapis d'Anquetin, d'Hannotin, d'Achille Laugé, de Bracquemond, et qu'ils ont terminé 1'exécution parfaite de trois panneaux de Nymphéas de Claude Monet. Attendons le jour oü toutes ces ceuvres réunies dans une Exposition compléte attesteront une fois de plus la vitalité des Gobelins et la gloire de l'art francais. gustave geffroy. MANUFACTURE NATIONALE DES GOBELINS D'APRÊS JULES CHÉRET. Les Saisons (4 panneaux décoratifs). 209. Les roses (le Printemps). 210. Les blés (L'Eté). 211. Les Pampres (L'Automne). 212. Les Houx (L'Hiver). D'APRÈS ODILON REDON. 4 feuilles de paravents. 213. La Pantomime. 214. La Musique. 215. La Comédie. 216. La Danse. Écran: 217. Fleurs, ARTS DECORATIFS AVENARD. 218 a 231. Faïences a décors (14 pièces: vases, coupes, coupelies et bonbonnière)' GEORGESBARBOTEAUX. 232 a 236. .Vases argent et bronze, miroir bronze doré. GEORGES BASTARD. 237 k 241. Eventails et bonbonnières. JACQUES BELTRAND. 242. Petits métiers des rues de Paris (9 gravures). 243. Petites fleurs de St. Francois d'Assise (gravure). 244. 3 portraits (gravure). BONVALLET. 245 a 250. 6 vases en cuivre repoussé. EUGfiNE BOURGOUIN. 251. Garde sabre ciselé. 27 EUGÈNE CAPON. 252. Glacé cuivre. 253. Vase vigne cuivre jaune. GEORGES CAPON. 254 et 255. Vase et potiche, décor fleurs. FRANCOIS DECORCHEMONT. 256 a 262. PStes de Verre (coupes et bols). A. DELAHERCHE. 263 a 277. Grès et porcelaines (vases, coupes et bouteilles). MAURICE DENIS. 278. Décoration pour le Théatre des Champs-Elysées. 279. Etude pour une décoration. G. D'ESPAGNAT. 280. Paravent (jeux d'enfants). E. FEUILLATRE. 281 a 285. Boltes émail et vermeil ciselés. LOUISE GERMAIN. 286 a 290. Reliures et maroquineries lamées argent et or. A. J. GONON. 291 a 297 . 7 reliures d'art. 298. Papiers de garde pour reliures. 28 L. HIRTZ. 299. Grand vase (décor femmes et paons). 300. Vase incrusté d'or et d'émaux. 301. Vase fleurs et insectes. 302. Vase forme gourde (décor pavots). PAUL JOUVE. 303. Lion. 304. Panthère. 305. Singe. 306. Paon. SUZANNE LA LI QUE. 307. Projet de paravent (aquarelle) perruches. 308 et 309. 2 projets d'étoffes. LE BOURGEOIS. 310. Cochon d'Inde (bois sculpté). 311. Furet. 312 a 315. Panneaux sculptés (décor animaux). EUGËNE LELIEVRE. 316. Chocolatière. 317. Vase (le parfum). 318. Drageoir (bronze doré). E. LENOBLE. 319 a 326. Céramiques (coupes, plats, gobelets). M. MARINOT. 327 a 329. Vases et assiette (verre et émaux). 29 M. et Mme. MASSOUL. 330 a 333. Vases. E. MOREAU-NÉLATON. 334 a 337. Vases. MUe. O'KIN. 338. Coupe en ivoire cloutée d'or. 339. Coupe plate corne. 340. Boite a timbre ivoire et corne. Mme. BLANCHE ORY ROBIN. 341. Paravent. 342. Tapisserie décorative. C. RIVAUD. 343 a 352. 10 bijoux (pendentifs, bagues, bracelets, médailles). P. SELMERSHE1M. 353. Paire de flambeaux (bronze argenté ciselé). E. TOURRETTE. 354. Tête décorative. 355 a 360. Emaux cloisonnés d'or sur cuivre. Broches cristal et émaux. Croix cristal et émaux. E. VERNIER. 361 a 363. Bijoux, médailles, breloques. IMAGES ET AFFICHES DE GUERRE. GUY ARNODX. Images: Barrès Vaguemestre. Prince de Galles. Deux Grenadiers. HERMANN-PAUL. Image: Hópital 107. FORAIN. Affiche: Le prisonnier. LÉANDRE. Affiches: Journée du Poilu. Calvados. NEUMONT. Affiches: Lanceur de Grenades. Journée Nivernaise. 31 POULBOT. Affiches: La Permission. Journée du Puy de Döme. STEINLEN. Affiche : Les 2 Poilus. SIMON. Affiche: Les Marins. WILLETTE. Affiches: Girondine. Poilu et son amie. BERNARD NAUDIN. Affiche pour le Premiei; Emprunt de guerre. Service photographique de rArmée francaise, quelques documents. LES JOURNAUX DE TRANCHÉES. JOURNAUX RÉDIGÉS ET COMPOSÉS SUR LE FRONT PAR DES COMBATTANTS. Le Canard poilu, le Crapouillot, la Bourguignotte, 1'Écho des Gourbis, lArtilleur Déchainé, le Diable au Cor, 1'Écho des Marmites, le Petit Poilu, etc. LE LIVRE DE FRANCE. PUBLICATIONS NOUVELLES DES ÉDITEURS. Alcan. Attinger. Berger-Levrault. Bloud et Gay. Boivin. Calmann-Lévy.• Chapelot. *v Colin. Crès. $rfM .• Delagra ve. ||; ^ Henri Didier. Editions et Librairie. Emile-Paul. Fayard. Hachette. Jouve. Laffitte. Larousse. H. Laurens. Charles Lavauzelle. Comité „Nederland—Frankrijk' . 3 34 Lemerre. Mame et fils. Nouvelle Librairie Nationale. Nouvelle Revue Francaise. Van Oest. Ollendorff. Payot. Perrin. Pion. Quillet. Renaissance du Livre. Rigot a Nancy. Rivière. Sansot. NOU VELLES EDITIONS MUSICALES. PUBLICATIONS NOUVELLES DE Durand. Editions francaises de musique classique. Enoch. Heugel. Rouart. L'ART ET LES VICTIMES DE LA GUERRE. TRAVAUX DES MUTILÉS. Voici une conséquence bien inattendue de la guerre actuelle: c'est 1'essor, 1'extension soudaine et brillante qu'ont prise, en ces deux années, des industries d'art francaises jusque la inexistantes, pour le moins en sommeil et languissantes. Les visiteurs de cette Exposition pourront constater cette féconde renaissance ; et je pense qu'ils apprécieront mieux encore le réel intérêt de ces manifestations nouvelles d'une activité artistique si heureusement orientée, lorsqu'ils sauront dans quelles conditions particulières et émouvantes, celle-ci est née, s'est développée ou renouvelée, quelle attendrissante et noble initiative, puis quel dévoué, patiënt et touchant effort 1'a organisée, dirigée, inspirée. Ce sera le grand bienfait de ce temps cruel d'avoir montré qu'une immense profusion de tendresse secourable, de zèle compatissant, de fraternité consolatrice, était en réserve, comme en suspens, par le monde, et que cette abondante source de sensibilité humaine ne demandait qu'a se répandre. On aime a penser qu'a presque tous les appels de la misère, si multipliée par de tragiques circonstances, il a été répondu et que, nulle 37 part, une peine n'a gémi solitaire, désespérée, sans sentir au moins prés d'elle — je pense aux plus irrémé- ^ diables — le petit réconfort d'un intérêt, d'une assistance. Or, parmi tant d'infortunes en est-il de plus intéressante que celle des mutilés? Qu'elle soit glorieuse entre toutes, entourée d'un universel respect et de la plus tendre compassion, elle n'en demeure pas moins lamentable. Vis-a-vis de tous ces hommes, si courageusement partis pour accomplir leur devoir et que 1'aveugle destinée a frappés, la dette de la Nation est si grande qu'on peut bien redouter de ne jamais la voir parvenir a s'en acquitter entièrement; par surcroit, qu'elle est difficile a payer ! C'est qu'il ne s'agit point seulement de mettre hors d'affaires, au point de vue matériel, ces humbles héros qui, a eux tous, composent le lot pitoyable, le saignant et douloureux holocauste offert, avec les morts, par la Patrie aux exigences cruelles de la Victoire. Et les médailles, les croix n'apportent pas a la grande misère morale de ces valeureux une consolation suffisante. Ce qui importait avant tout, c'est qu'on ne laissat grandir chez aucun d'entre eux cette désolante et déprimante sensation de diminution et d'impuissance prompte a nattre chez 1'homme débilité et empêché par son infirmité de reprendre le métier qui, jadis, le faisait vivre. Et c'est a quoi se sont employées avec une activité inlassable tant de bonnes volontés généreuses. II a fallu trouver pour ces „déracinés du travail" des professions nouvelles, lucratives et telles que leur état physique n'en rendit point 1'apprentissage trop insurmontablement difficile. On s'y est ingénié de toutes parts non sans succès. Et dès 1915, par exemple, sous le patronage de ,,1'Union centrale des Arts Décoratifs" présidée par M. Franjois Carnot se fondait eet Atelier du Soldat Mutilê auquel on doit tout 1'harmonieux ensemble de jouets exposé ici. Ces merveilleux aras, tantöt si dignes sur leurs perchoirs 38 et laissant pendre jusqu'au sol une queue splendidement diaprée, tantót vexés d'une colère qui les fait tourbillonner dans le hérissement de toutes leurs plumes, ces lourds éléphants de diverses couleurs — on a même réalisé le mythe de 1'éléphant blanc — caparagonnés avec tout le faste asiatique, ces petites bonnes femmes de poules sürement fiancées aux coqs de nos clochers, ces canards ingénus, ces lapins innocents, tant d'autres charmants bibelots, d'invention originale, d'exécution spirituelle, voila de gaies, claires, brillantes, vivantes choses, tout embellies d'un art disoret familier et modeste ; 1'ceil séduit caresse ces formes gracieusement stylisées, s'amuse de ces harmonies de couleurs, de ces oppositions franches et hardies. Et il semble que les petites mains d'enfants doivent se tendre spontanément vers ces éclatants joujous. C'est a M. Le Bourgeois, le talentueux sculpteur animalier qu'on doit la création de tous ces modèles exécutés d'abord par lui, puis sous ses yeux et son controle constant avec un outillage et par des méthodes de tracage et de sculpture spéciadement adaptées aux exigences de la main d'ceuvre des mutilés. M. Jaulmes, artiste décorateur et M. Henri Rapin qui depuis novembre 1915 assure la direction de 1'atelier de peinture des jouets, lui ont apporté 1'appoint de leur trés précieuse collaboration artistique. A voir travailler dans la calme petite maison de 1'Avenue Montespan qui leur sert provisoirement d'atelier — une plus vaste organisation industrielle est en ce moment a 1'étude et tout prés de la réalisation — ces ouvriers improvisés, mis la en apprentissage par l',,Aide Immédiate" ou la „Fédération des Mutilés", on éprouve la plus réconfortante impression. Une atmosphère de travail joyeux et vif que nul obstacle physique n'entrave ; bien répartis, selon la nature de leurs impotences, qui a des tours, qui a des scies, qui a des établis de finissage, tous ces hommes besognent avec un entrain satisfait, jaloux, semble-t-il, de montrer qu'ils n'ont rien a envier aux 39 professionnels en pleine vigueur; c'est que 1'habitude déja les a assouplis et que la nature humaine a de merveilleuses facilités d'adaptation auxquelles les rééducateurs ont fait appel; 1'adresse personnelle des rééduqués a perfectionné encore leurs méthodes en se les assimilant. Qu'on y songe; en moins de quatre mois les mutilés de 1'Atelier, que leur profession antérieure n'avait nullement préparés a ce nouveau métier, arrivent a gagner un salaire normal; et quelques-uns sont même aptes a devenir des contre-maltres. Un tel résultat explique qu'on lise si clairement dans leurs yeux une expression rassérénée, confiante et sur leurs visages cette seule préoccupation absorbante qui est celle du créateur consciencieux aux prises avec les menues difficultés de son ouvrage. L'ceuvre de „1'Art et de la Femme" qui a pris sous son parrainage un certain nombre de mutilés ne s'est pas moins dépensée pour eux. La directrice Mme Jëanne Amen a surtout cherché a utiliser les amputés du bras droit; et avec le concours de collaborateurs pleins de cosur, elle est arrivée a faire acquérir a tous ses adoptés 1'habileté et la souplesse manuelle nécessaires a la confection de ces tapisseries et de ces pièces d'orfèvreries sont le fini d'exécution est tout a fait digned'êtreadmiré. Les envois de 1'Atelier du Blessé de 1'hópital Buffon et de la Manufacture Perlière des Mutilés Francais de Lyon montrent également a quel degré de perfection sont arrivés, dans leurs habiles et gracieuses productions, les rééduqués de ces établissements. Toutes ces diverses manifestations plairont par leur caractère de spontanéité, par tout ce que 1'application de 1'artisan naïf y a mis, sans le vouloir et sans le savoir, de touchante originalité. Et on appréciera aussi la valeur sentimentale; chacun des objets créés représente un petit miracle de la tendresse et de la patience, de la bonne volonté et de 1'ingéniosité humaines. — A. P. COLLECTION DE CÉRAMIQUE FRANQAISE DU GRAND FEU. Appartenant a Messieurs Me W. G. Th. van der Schalk, et Me H. K. Westendorp a Amsterdam. CEuvres des potiers: EMILE DECCEUR. E. CHAPLET. AUG. DELAHERCHE. EMILE LENOBLE. SIMMEN. RUM È BE.