F — NOMS ET INSCRIPTIONS décès. Catalogue avec notice de G. Lafenestre. 292 nos dont 274 pour les oeuvres de 1'artiste, 17 pour les tableaux et dessins par divers. Principales enchères pour les oeuvres de Francais, Aquarelles: Au Ififfelhorn 925 fr., Les Pins a Beaulieu 1325 fr., 1'Arbre penché (lac de Némi) 1250 fr., les Laveuses (Plombières) 1400 fr., les autres de 110 a 700 fr. Dessins: Un coin du Lac de Némi 410 fr., Etude prise prés Saint-Cergues 430 fr., Ié Mont Cervin 410 fr., les Bateliers, environs de Glisson 770 fr., Un coin de la villa Gentil 620 fr., les Peupliers 440 fr., la plupart des autres flrent de 120 a 300 fr., les moins importants de 40 a 100 fr. — Dessins par divers: Aligny, Benouville, Gavarni (les Marionnettes 110 fr.), Tiepolo (1'Adoration des Mages, sépia 100 fr.). — Produit 107.347 fr. J. DEFFETT FRANCIS (1815 —1901), peintre, Swansea. — Estampes et dessins. Marque employee par le British Museum pour les dons faits par cet amateur. Pour plus de détails, voir a sa marque personnelle, n° 1444. 945 noir ou brun verso A. Bitter von FRANCK (1808—1884), Vienne et Graz. — Dessins et estampes. 946 947 au crayon, verso Le chevalier Alfred von Franck, né a Vienne, était fils de Joh. Jak. Ritter von Franck, mentionné a notre n° 949, et frére de Gustav Ritter von Franck, n* 1152. Elève de 1'Académie des Ingénieurs a Vienne, il entra dans 1'armée en 1826, quitta le service en 1832 pour s'adonner aux arts. Rentré dans 1'armée en 1844, il devint professeur de dessin a 1'Académie militaire de Vienne; donna des lecons a 1'empereur Franz-Joseph. II a peint et dessiné surtout des paysages, et aussi des portraits; a gravé, et exécuté quelques lithographies. A partir de 1856 il vivait A Graz, comme major en retraite, se consacrant entièrement a ses préférences artistiques. On le cite comme l'un des plus importants collectionneurs d'antiquités de cette époque (découvertes a Kettlach, terres cuites anciennes, etc.). II était aussi grand collectionneur de dessins et d'estampes. Ses estampes doivent avoir été vendues vers 1885. De ses dessins, huit feuilles importantes de Dürer (voir Lippmann, II n°s 162—168), et un certain nombre d'autres pièces furent acquises après sa mort par la maison Amsler & Ruthardt de Berlin (Les principaux Dürer actuellement au Musée de Nuremberg et chez lacomtesse de Béarn). Le reste fit 1'objet de la vente ci-dessous. Sa collection d'autographes passa a Dessau. VENTE: 1889, 4—5 décembre, Francfort s/l M. (dir. F. A. C. Prestel). Dessins et aquarelles de maitres anciens et modernes. Dans cette même vente, des dessins d'autres provenances. 680 nos. Parmi les anciens on notait des feuilles du Corrège, Altdorfer, Botticelli (Deux figures d'homme nu et un homme drapé •d'un manteau, coll. Vasari 455 M.), Michel-Ange (les Prophètes Jérémie et Jonas 805 M.), van Dijck (le Corps du Christ pleuré par les Saintes Femmes, coll. Lely, Richardson et Reynolds 455 M.), Elsheimer, Claude Gellée (Port d'Italie 560 M.), J. Hackaert, Hollar, van Huysum, A. van Ostade (Intérieur de ferme, 1677, coll. Roscoe et Esdaile, 700 M.), V. Pisano (Jeune homme debout 430 M., et Deux chiens 300 M.), Rembrandt (Salomon et les docteurs 290 M., Paysage avec meule de foin 350 M., Paysage avec deux ter mes a gauche 355 M.), le Pérugin (PietA 460 M. et St. Sébastien 301 M.), Verschuring, L. de Vinei (11 feuilles de caricatures 1120 M.). Dans l'école du XVIIIe siècle Boucher, Chodowiecki (Action prés de Choczim, 1759, 660 M.), Guardi (Ospedale civico 315 M.), Oppenort (Projet de fontaine 422 M. et Décoration de salon 437 M.), beaucoup de Bidinger, puis Rugendas, Tiepolo. Dans l'école du XlXe siècle surtout des maitres allemands et autrichiens. Bitter J. J. von FRANCK (t 1828), banquier, Vienne. — Portraits gravés anciens et modernes. Le chevalier Johann Jakob von Franck, originaire de 1'Alsace, possédait un cabinet de monnaies et jouissait d'une bonne réputation comme Ses deux fils, Gustav et Alfred (nos 1152 et 946), étaient également de grands collectionneurs. VENTES: L 1836, 18 février et jours suivants, Vienne (chez Artaria & Co). Portraits anciens et modernes, lre partie, graveurs A — G. 1467 nes. — Produit 3143 fl. 46. IL 1836, 25 avril et j. s., Vienne (même direction). Portraits anciens et modernes, 2e partie, graveurs H — O, jusqu'au n° 3012. — Produit 3762 fl. 43. III. 1836, dans le mois de juin, Vienne (même direction). Portraits anciens et modernes, 3e partie, graveurs P — Z jusqu'au n° 4387 et supplément 4388—4533. L'avertissement du catalogue knie la qualité de la collection et fait remarquer que M. de Franck avait surtout cherché »non seulement de 1'enrichir par des pièces les plus belles et rares, mais encore de la rendre aussi compléte que possible par la variété des épreuves mêmes, en sorte que de beaucoup de por¬ traits il parvint de se procurer aes épreuves aosuiu- Proüuit «no ii. n. X Portraits - Sammlung J ******* 949, noir collectionneur d'estampes. ment uniques.» EX fCOLLECT. IRANC0U> 960 Marque d'une collection sur laquelle nous n'avons pu trouver de renseignements. 167 FA avec Duplessis, directeur du Cabinet des Estampes, le lithographe Adolphe Mouilleron et le comte André Mniszech, le grand amateur d'art. ©Depuis 1886 il habita Le Vésinet (Seine-et-Oise). Un des ibndateurs, puis secrétaire, et membre honoraire de la Société Archéologique ^— („Kon. Oudheidkundig Genoot- C R: MVS. J schap") d'Amsterdam, fondateur -"^ de la Société Rembrandt, et auteur 9 6 4 de monographies estimées sur W. violet ou brun Jz. Delff, A van de Venne, les van verso de Passé, J. van de Velde, Ch. Rochussen, etc. II contribua acti vement a la fondation du Musée Néerlandais. Son père possédait déja une grande collection d'estampes, principalement des portraits, et se servait aussi de la marque n° 963. Le jeune Franken 1'augmenta considérablement. II flt, de son vivant, des dons trés importants, e. a. les portraits au Cabinet d'Estampes de 1'Etat et les noyaux pour les Atlas de la Société Archéologique (voir n° 1641). Ces instituts recurent aussi après sa mort des legs précieux en estampes, dessins, livres, antiquités. Tout le reste, encore considérable, passa a son neveu, le jeune Vincent van Gogh, et fut dispersé dans les ventes faites après le décès de cedernier chez R. W. P. de Vries a Amsterdam, en 1912—1916. La première marque (n° 963) est la marque person nette de l'amateur, les deux autres fi gurent, ensemble, sur les feuilles qu'il a léguées au Cabinet d'Estampes de 1'Etat a Amsterdam. (^^) Marque non identiflée. 965 VMarque relevée sur un portrait gravé, édité par Frauenholz (n° 944), peut-étre 96 6 son timbre d'édition. verso Benjamin FILÉOL? L'interprétation de cette marque A remonte au catalogue Mouriau de 1858. /f\ Nous n'avons pas rencontré ce nom ailleurs, parmi les amateurs de la pre. mière mot ié du XIXe siècle, ni trouvé sec de ventes qui s'y rapporteraient. II est toutefois possible que le nom ait été mal transmis. Dans ce cas, on pourrait penser au graveur Antoine-Michel Filhol (1759-1812), qui grava le Musée Napoléon et la Galerie du Musée de France. Ventes des dessins et tableaux ayant servi a ces ouvrages 5 avril 1824 et 15—16 avril 1839. Puis a Benjamin Fillon (1819—1881), nuraismate et historiën d'art du midi de la France, vente de ses collections artistiques, y compris les estampes et dessins (Danlos & Delisle experts), les 20—24 mars 1882 a Paris. FERDINAND de PORTUGAL (1816—1885). — Estampes anciennes et modernes. Ford in and prince de Saxe-Cobourg et Gotha devint, en 1836, roi de Portugal, f ^3? 1 par suite de son mariage avec la reine KJ?; Marie II da Gloria, de la maison de Bragance. II aimait beaucoup les arts ggg et les cultivait lui-méme avec succes, nolr ainsi qu'en témoignent les différentes versa eaux-fortes qu'il a gravées, datées a partir de 1837, et ses dessins. II a aussi pratiqué la peinture. Sa riche collection embrassait les livres défendus, les pamphlets et les estampes. On lui attribué aussi la marque n° 961, mais elle nous parait plus ancienne. VENTE: 1893, 29 novembre et jours suivants, Cologne (chez J. M. Heberle). Estampes, principalement par des maitres anciens, 3305 n°s en tout. De Rembrandt 112 ff., puis Dürer, Hollar, G. F. Schmidt (presque complet), et une série des plus riches de l'oeuvre de Max. Lalanne. Edwin ROFFE (XIX8 siècle), aquafortiste anglais. — Sur ses Fiffl^*' propres gravures, épreuves de jjfit^ remarque. ^* Voir aussi les nos 2066 et 2848. 969 F. ABBOTT (2e moitié du XIX6 siècle), Edim- bourg. — Dessins. Cet amateur, sur lequel Fagan ne donne d'autre renseignement que 1'adresse: 25 /A Moray Place, possédait une collection /j^ trés nombreuse de dessins, principalejr ment anciens. Bien qu'homme de goüt et collectionneur enthousiaste, on relève 970 beaucoup de fausses attributions a sa i. sec recto vente après décès, vers la fin du XIXe siècle. — Signalons encore qu'un F. A. Abbott flt don au British Museum, en 1880, d'un certain nombre de dessins par i. W. Abbott. (1763—1827), mais ces feuilles ne portent par la marque ci-contre. Autre marque, figurant son cimier, au n° 2800. FRIEDRICH AUGUST LT (1797—1854), roi de Saxe, Dresde. — Estampes et dessins. Friedrich August, corégent du roi Anton a dater de 1830, et roi a partir /®\ de 1836, commenca de bonne heure, (Pv vers 1815, a se former une collection ^5' d'estampes et de dessins. II mout ra ainsi 1'esprit collectionneur, si propre aux prin- 971 ces de Saxe, et qui venait de se manifester si brillamment chez son oncle, le duc Albert, créateur de 1'Albertina a /<3»\ Vienne. D'abord, il réunit les oeuvres de f y-pl Nanteuil, Edelinck, des Drevet, Poilly, f IJX I Schmidt et Wille, et a la vente Rigal, V»IlV/ ae 1817, acquit des Le Brun, Mor\—S ghen, etc. Peu a peu son goüt préféra „ _ _ les maitres plus anciens (Dürer, Lucas de Leyde, Marc-Antoine, vente Becker mu 1819) et enfin les aquafortistes hollandais et flamands (vente Schneider 1826). Ses achats les plus considéiables furent faits aux ventes Schwarzenberg en 1826 a Leipzig, Einsiedell833, Stern-* berg-Manderscheid 1836 et 1845, von Rumohr 1846, ces trois a Dresde, a la vente Verstolk, Amsterdam 1847—1851, et a la vente Otto-Clauss, Leipzig 1851— 1852. Fit aussi de nombreuses acquisitions chez R. Weigel et d'autres marchands. Achat en bloc de la collection d'eaux-fortes de D. Püttrich de Leipzig. Le nombre des feuilles réunies s'élevait ainsi A110.000 pour les estampes, et a quelques centaines de dessins, de différentes époques et écoles. L'ancienne école hollandaise y excelle. La collection a été organisée par J. G. A. Frenzel (voir ci-dessous). Elle est installée dans un édiflce situé A cóté de 1'Académie, sur la Brühlsche Terrasse. Après la mort du roi elle n'a plus été augmentée et elle a passé en fidéicommis, d'abord a la 170 FAB FB reine Marie, puis au prince Georg plus tard roi, et enfin au prince Johann-Georg, le propriétaire actuel. Voir: J. G. A. Frenzel, Die Kupferstich-Sammlung Friedrich August II, Leipzig 1854, du même: König Friedrich August als Kunstfreund und Kunstsammler, et 1'article de Schubert-Soldern dans Mittheilungen aus den Söchsischen Kunstsammlungen II. Des marqués ci-contre la petite est la plus ancienne et date de 1834 environ; la grande a servi après pour les pièces plus modernes. Voir une autre marque n° 51. VENTES: I. 1856, 17 novembre et jours suivants, Leipzig (expert R. Weigel). Doublés. Catalogue paru A Dresde et rédigé par Paul Frenzel, fils du conservateur J. G. A. Frenzel -f mentionné ci-dessus. 2186 n°S, y compris quelques dessins. II. 1900, 80 mars, Leipzig (chez C G. Boerner). Doublés, feuilles de Dürer, Chodowiecki, les petitsmaitres allemands, les graveurs hollandais, etc. F. A. BOROVSKY (né en 1852), fa 8. conservateur du » Hollareum «, Prague. — Estampes et dessins. 973 . , Voir la notice au n° 279. , noir „The FINE ABT TRADE GUILD", association anglaise, Londres. — Sur des estampes publiées par ses membres. Cette société fut fondée au fé\\ (Sik rt^/9l/a\ printemps de 1910, mais n'en^ mm US^xS' tra -en activité qu'en 1911. —' Ses membres sont en général les importantes maisons d'édi974, 4 sec, recto tj0n et le3 principaux marchands d'estampes modernes de 1'Angleterre. Pour les membres de la "Society of Pamter-Etchers and Engravers" 1'accès de la société est particulièrement facile. Quatre fbis par an elle publie un catalogue illustré des éditions qu'elle a reconnues. Elle garantit, depuis 1915, les publications de ses membres, en les estampillant, et controle ainsi le nómbre d'épreuves et d'états publiés de chaque planchc. La marque ci-contre sert pour toute planche originale produite par la main d'un graveur, tandis que pour les planches obtenues par un procédé quelconque de reproduction, ou pour celles qui ne sont pas des oeuvres originales, on se sert de la marque donnée au n° 927. Les lettres de ces poincons sont mobiles, et varient pour chaque année (la première) et pour chaque épreuve (les trois dernières). Les marqués sont apposées dans la marge inférieure, au coin gauche pour les épreuves d'artistes, au coin droit pour les épreuves avant la lettre, et au milieu pour les épreuves de 1'état définitif. BAUMGARTNER (XIX6 siècle), amateur autrichien, Vienne. — Estampes anciennes. Cette marque se rencontre sur de bonnes estampes anciennes, quelquefois accompagnée des marqués 223, 2827 35 ou 2900, attribuées au marchand d'es¬ tampes Franz Baumgartner. Le proprié'75 taire de la marque ci-contre doit avoir bleu habité la Habsburgerstrasse a Vienne, ver8° mais les données sur sa personne et sur sa collection nous manquent. S'il n'est pas le méme que le marchand homonyme, on pourrait penser a Andreas Freiherr von Baumgartner (1793— 1865), homme d'état, professeur, ministre et président de 1'Académie des Sciences. On remarquera la ressemblance avec le monogrammë suivant. „The FINE ART TRADE GUILD", association anglaise, Londres. — Sur des estampes publiées par ses membres. chands d'estampes modernes de 1'Angleterre. Pour les membres de la "Society of Pamter-Etchers and Engravers" 1'accès de la société est particulièrement facile. Quatre fbis par an elle publie un catalogue illustré des éditions qu'elle a reconnues. Elle garantit, depuis 1915, les publications de ses membres, en les estampillant, et controle ainsi le nómbre d 'épreuves et d'états publiés de chaque planche. La marque ci-contre sert pour toute planche originale produite par la main d'un graveur, tandis que pour les planches obtenues par un procédé quelconque de reproduction, ou pour celles qui ne sont pas des oeuvres originales, on se sert de la marque donnée au n° 927. Les lettres de ces poincons sont mobiles, et varient pour chaque année (la première) et pour chaque épreuve (les trois dernières). Les marqués sont apposées dans la marge inférieure, au coin gauche pour les épreuves d'artistes, au coin droit pour les épreuves avant la lettre, et au milieu pour les épreuves de 1'état définitif. BAUMGARTNER (XIX6 siècle), amateur autrichien, Vienne. — Estampes anciennes. Cette marque se rencontre sur de nogramme avec Cette marque, qu'on rencontre sur des estampes anciennes, est quelquevt§(l fois attribuée a un mar nis de Brézé, mais a tort, a ce qu'il semble. II est plus vraisemblable qu'elle apparrecto tienne a un collectionneur autri- chien et il peut être utile de faire remarquer la ressemblance du monogrammë avec la marque précédent», F. BUH0T (1847—1898), Paris. — Sur ses propres eaux-fortes. sf^a. Félix-Hilaire Buhot, peintre U?ttTO tf?%J e' graveur, était éléve de jnj^jzi pils et ,ules Noël) P°ur la tix peinture, et de Gaucherel pour ait q i a gravure. II débuta au Salon 877 878 en 1875 et avait déja accepté, rouge après la guerre de 1870, un recto et marge F 6 „ 2, poste de professeur au college Rollin. II s'est fait une place personnelle comme graveur de scènes de la rue a Paris, de marines, et aussi comme illustrateur. G. Bourcard (u° 375) a donné le catalogue descriptif 4* son oeuvre gravé, 186 no» (Paris, Floury, 1899). Les marqués ci-contre furent apposées par 1'artiste comme garantie sur ses propres eaux-fortes, la grande sur les grandes pièces, 1'autre sur les petites. F. BESSER (1840-1905), négociant a Quedlinbourg. — Estampes. @Friedrich Besser, élevé au lycée de Quedlinbourg, recut son éducation commerciale a Magdebourg, Schwerin et Hanovre. Après, il continua la maison de son père. o _o '* Sa collection d'estampes ést une continuatiou de 1'liéritage artistique de sur étiquette 863 aïeux, tous habitants de Quedet accompagné linbourg. Besser 1'enrichit pendant en rou^e'noir et ^ 'on8ues années en amateur, et ble™ indiquant préférait le XVIIIe et le dcbut du le numero du XIXe siècle. II y ajouta une bibliocatalogue. thèque d'art. — Une partie considérable passa, a titre de don, A la ville de Quedlinbourg; les héritiers conservent une centaine de feuilles. (jp R j Le cachet de cette marque se trouve au Cabinet des Estampes de Berlin, mais l'interprétation en est inconnue. 980 noir F. BEHRENS, vit a Londres. — Estampes anglaises en couleurs. @Frederick Behrens fut, en Angleterre, un des premiers A payer de grands prix pour les estampes en couleurs. Les feuilles de cette collection sont toutes de la plus belle qualité, 1'a9 81 ' i mateur n'ayant acquis que les belles noir épreuves en couleurs des meilleu- verso ...^ res gravures anglaises du XVIII8 siècle. On v trouve les Dièces les dIus F. BUHOT (1847—1898), Paris. — Sur ses propres eaux-fortes. rares et les plus choisies de cette période. 1 71 FB FD F. BULLARD (1862—1913), Boston. — Estampes anciennes et modernes. Francis Bullard, homme d'un naturel |FB| particulièrement aimable, fit partie de la promotion 1886 du Collége de Harvard. II fut le premier collectionneur améri"' cain a insister, dans les estampes, sur brun ou la qualité des épreuves. Par une longue eu étude des meilleurs originaux, M. Bullard acquit une connaissance parfaite et, tout en respectant 1'autorité et Ia tradition, il avait le courage de ses opinions. Son choix difficile se manifeste dans son recueil des gravures sur bois de Dürer, toutes d'une qualité extraordinaire. Même remarque pour les eaux-fortes de Canaletto (don du maitre au consul Smith) et le »Liber Studiorum» de Turner, ces deux séries ayant en outre 1'attrait d'étre singulièreïnent complètes. Celle de Turner, composée de 535 feuilles, est connue comme la plus belle qui existe (en 1910 parut a Boston, en 250 ex. non mis dans le commerce, un catalogue trés intéressant des »Picturesque Views in England and Wales<0. Une de ses préférences était les estampes italiennes du XVe siècle, c'est en son souvenir quune exposition en fut organisée en 1915 au Fogg Art Museum a Cambridge (Mass.). II collectionna aussi Holbein, Rembrandt, Nanteuil, Goj», Whistler, Meryon. II légua au Musée de Boston 1815 de ses plus belles estampes, doHt ses Turner fcatalogue en 1916 par M. Winthrop), 60 gravures en manière noire par D. Lucas d'après Constable, oeuvres de Holbein, Dürer, Goya, etc. L'autre partie de sa collection reste entre les mains de sa soeur, Miss Katharine Bullard, a Boston. yC Marque non identifiée. 983 / L. ' f* 1} \ Marque ancienne non iden- l y \ . |^ J tifiée, relevée sur des bois de NT * Dürer. 984 Hippolyte DREUX (1800—1884), amateur, Paris. — Estampes et dessins. Nous faisons figurer ici cette marque, paree qu'on peut la f \ - lire F. D., alors qu'elle est en / '// réalité H. D. Voir no» 1302 et 1303 et, pour la signature en & la plume toutes lettres et Partiele, n° 694. F. DEB0IS (t vers 1845?), tailleur, Paris. — Estampes. Francais Debois, établi rue Vio7~ Ch vienne, sur 1'emplacement même ZP. W. ftjfi.. de la maison dans laquelle Colbert avait a 1'origine installé le cabinet 9 8 5 des estampes du roi, avait réuni & la plume en une quinzaine d'années une généralement trés riche collection d'estampes, toutes d'un trés beau choix comme qualité et eonservation. Sa série de gravures au burin, en épreuves rares et belles, était a peine surpassée par son ehoix d'aquafortistes du XVIIe siècle et de quelques autres du XVIe. II fit rédiger le catalogue de cette collection par P. Defer, catalogue qui fut publié en 1843. Dans cette méme année F. Debois se rendit acquéreur de presque la moitié du superbe oeuvre gravé de Marc-Antoine resté inveudu a la vente Denon en 1826. Le marchand Deflorenne 1'avait acquis des héritiers moyennant 18.000 fr. et 1'avait revendu par parties, entre plusieurs amateurs. II acquit aussi, encore en 1843, une partie de la célèbre collection Ch. Scitivaux, qui ne contenait que des épreuves extraordinaire* des graveurs au burin; les héritiers avaient tout récemment vendu cette collection au marchand Villedieu au prix de 36.000 fr. Puis il s'assurait encore de belles pièces a la vente Robert-üumesnil (1843). Mais dès l'année suivante, par suite de brusques revers de fortune, on procéda a la vente. L'amateur fut tué par une voiture. Toutes les épreuves de la collection portaient les initiales du propriétaire, suivies d'une date, l'année de leur acquisition. »D'abord M. F. Debois signa ainsi son nom dans le champ méme de ses épreuves les plus précieuses. Cette barbarie, trop commune cher. quelques amateurs des temps passés, n'indique ni un goüt trés pur, ni un grand respect des maitres et de leurs ouvrages. Plus tard, sur les observations qu'on lui en fit, il se contenta d'apposer sa griffe au verso ou dans la marge de 1'estampes (Cab. de VAmateur III p. 154). VENTES: I. 1844, 23—26 avril, Paris (expert Defer). Estampes, lre partie, lettres A—F. 341 nes. Superbe vente; depuis la collection Revil, en 1833, on n'avait vu une réunion aussi considérable des chefsd'oeuvre de la gravure. Ainsi que les deux ventes suivantes, elle attira un grand concours de marchands étrangers; mais les amateurs francais soutinrent la lutte avec eux. Le Cabinet des Estampes, pourvu d'un crédit de 14.000 fr., ainsi que différents amateurs tels que Delessert et Vivenel, étaient parmi les importants acheteurs. Citons particulièrement quelques beaux italiens, e.a. le Maitre a l'Ecrevisse, G. de Brescia, G. Campagnola (St. Jean-Baptiste, coll. Revil, 300 fr.) et Anderloni, une trés belle série de Dürer (65 n0F) dont les pièces capitales firent entre 100 et 380 fr., un ex. relié de 1'Iconographie de van Dijck, en premières épreuves, avec les 18 eaux-fortes du maitre lui-méme 3000 fr. (aujourd'hui au Musée Dutuit), plusieurs bonnes pièces des aquafortistes hollandais du XVIIe siècle, 'dont Berchem obtint les plus hauts prix (Les vaches au'repos, lr ét., 900 fr., La vache qui pisse, av. 1. 1., 600 fr. et même prix pour le Retour des champs en lr ét. non décrit). Pour le reste 1'intérêt siégeait dans les burinistes dont les plus rares provenaient de la coll. Scitivaux, tels que G. Audran (La femme adultère, épr. unique av. 1. 1. 1210 fr.), Baldini (La vie de la Vierge, coll. Revil 710 fr.), Baléchou, Bervic (Laocoon, av. t. 1. et le nom 70Ö fr.), Bolswert, Claessens, Desnoyers (La belle Jardinière av. t. 1. 542 fr. et La Vierge au donataire, id., 620 fr.), les Drevet (e.a. de P. Drevet fils, la Présentation au temple, av. L L 800 fr.), Edelinck (Philippe de Champagne, épr. unique av. 1.1.1350 fr. au Cab. des Estampes, Paris), et Forster. II. 1844, 26—50 novembre, Paris, (même dir.). Estampes, 2e partie, lettres G—M. (nos342 — 753). Cette vente fut encore plus animée que la précédente, par suite du bel oeuvre de Marc-Antoine; on n'en avait pas vu de cette qualité, en vente publique, depuis les ventes Durand 1821 et von Fries 1824. On paya de ce maitre, représenté par 144 no», Adam et Eve 1010 fi\, Le Massacre des Innocents, 2e pl., 1255 fr., LaCêne dite »aux piedscr 2900 fr., Saint Paul a Athènes 2500 fr., ces deux au Cabinet des Estampes, Les cinq Saints 1060 fr., Le Jugement de Paris, magnifique, coll. Lely, 3350 fr., (M. Simon, 1'acheteur de cette 172 FD FF «stam[ie, en ftt hommage au Cabinet des Estampes le bel oeuvre de Dürer qui lui venait du sculpteur; de Paris, qui lui remR, en échange, une épreuve il y joignit ses »essa ys« non pubtiés. II fit don de inférieure), et le Martyre de St. Laurent »aux deux ses autres riehesses a la Bodleian Library de 1'Unifourchest 2600 fr. Puis, en italiens, de belles versité d'Oxfonl. Lors d'une réorganisation, de 1803 a pièees de Mare de Ravenne, Aug. Veneziano, les 1865, la plupart des dessins et estampes furent transférés Ghisi, Mantegna et Montagna. Belle série de Claude aux »University Galleries«, actuellement le Département Gellée (e.a. La Danse au bord de Peau, lr ét. 381 fr. des Beaux-Arts du Ashmolean Museum d'Oxford. Les colet Scène de brigands id. 501 fr.), feuilles importantes lections de cet amateur témoignent de son intérêt pour et belles de van Meckenen, Lucas de Leyde, Goltzius, les compositions macabres et pour ce qu'on appelait, Hollar et Lievens (Vondel, av. 1. vers 5')0 fr.), puis A cette epoque, le grotesque et le gothique. Les écoles Seb. le Clerc, Masson (lr ét. du Brisacier 430 fr.). du Nord, des XV8 et XVI* siècles, y sont particulièrePrix élevés pour les burinistes; de Morgben, La Cèue ment bien représentées, p. e. par de rares et uniques av. 1. 1. 2030 fr. et le Char de 1'Aurore, id. 1100 fr., gravures sur bois et sur cuivre des premiers maitres de F. Müller, La Madone de St. Sixte, av. 1. L sur allemands et flamands, et des séries A peu prés comchine 1300 fr. et Longhi, le Mariage de la Vierge, plètes de Schongauer, de Dürer et des petits-maitres. av. 1.1. 1095 fr. — Produit de la 2e vente 76.300 fr., (Pour de plus amples détails: Macray, Annals of Ine dont plus de la moitié pour les Mare Antoine et ses élèves. Bodleian Library; Colvin, Drawings of the old III. 1845, 21 avril et jours suivants, Paris (méme masten... Oxford, introd. gén. et Summary guide dir.). Estampes, 3e partie, N—Z (nos 754—1314). to the Ashm. Mus. 1912, p. 134—139 et 148, et L'attrait de cette vente était formé par les graveurs Biet. Nat. Biogr.). hollandais, par les belles feuilles de Rembrandt (125 nes), Voir aussi les nes 687, 688 et 689. Visscher et Ostade. Du premier: La Pièce de cent fiorins, sur japon, coll. Revil, 2800 fr., L'Ecce Homo /^^\ ^a,uteurr' 26 ét' ^fr-'Le^n&m"itain.lrét- F. E. BLISS (né en 1847), 1800 fr., Les trois chaumieres, lr ét., coll. de Claus- \Z?£/ T >n,i,.A . e, ,.,„,„„ ' sin, 1700 fr., même état de Lutma, même coll., ^""^ ïAmurcu. — esiampes. 1060 fr., Six 2e ét., colL R.-Dumesnil, 3000 fr. De ggg r°ur cet amateur voir aun°265. Corn. Visscher: Winius lr ét. 1668 fr. (a M. Dutuit big,, rect0 ainsi que les suivants), de Rijck, id. 1020 fr. et ou 'verso Vondel 760 fr. Puis de belles feuilles de van Ostade (Le goüter, lr éL 700 fr.), Ruisdael et A. van de jf^x. Velde (Chèvre couchée 970 fr.), J. Visscher, Vorster- ' £^swx?S man, Schongauer (Le Portement de la Croix 841 fr.). sV/mK Marque non identifiée, rencontrée sur Une belle série de 107 portraits de Nanteuil, plusieurs ¥cvs ''os osta 1 n Pes anciennes. Peut se lire en lr état, ne donna pas lieu a de grands prix, seulé- aussi L. L. (n° 1733). ment Pompone 190 fr., La Mothe Levayer 205 fr. ggg :i sec et Louis XIV »aux pattes de lion* 350 fr. Puis j. monture Pesne, Roos, Richomme, Woollett, et des pièces capi- ' tales des burinistes tels que Strange, Toschi et Wille; J. D. F. FATJEE (1780—1859), magistrat on en paya quelques-unes aux environs de 1000 fr. Grenoble et Paris ' — Produit total des trois ventes 213.239 fr. Joseph-Désiré-Félix Faure, né a Grenoble, fut conseiller-auditeur A la cour f f /J / - j — / rïiï% ae y®e en 1811, puis président / y s-s) /■ "7/ ./ J T de chambre en 1828. Dans la même /y?/ - // /J , /-^^ année élu membie du parti constitution- // 1/ - ls 990 nei, Depuis 4830 il était premier prési- 9 8 6, i ia plume, verso dent A la cour de Grenoble. Pair de „ ., v, France en 1832. Retiré après 1848. Marque assez ancienne, non identifiée, rencontrée Bien que Fagan cite sa marque, nous n'avons pu trouver sur aes aessins anciens. tracé d'une collectiou qu'un amateur de ce nom aurait possédée. Thibaudeau croyait A une erreur de Fagan, F. BOOTJE (1757-1834), archéologue, Londres. et a changé le nom en Flameng (voir la marque — Estampes et dessins. analogue au n* 991). eFrancis Douce, natif de Lon- _ / x , -,-„n • . dres, fit d'abord ses études de droit, F- FLAMENG (né en 1856), pemtre-graveur, < mais son goüt aliait aux beaux- vrt & Paris. — Dessins anciens et estampes. I": arts et a la littérature. II fut Francois Flameng, fils du graveur Léo? pendant quelque temps conserva- pold Flameng, eut pour maitres son père, " teur des manuscrits au British mm Cabanel, Hédouin et J. P Laurens. ExMuseum. Publia une étude sur posa au Salon A partir de 1873; grand la Danse macabre (1794, autre prix en 1899. En 1905 il fut nommé pro987 éd. 1833); vécut toujours a Lon- 991 fesseur a 1'Ecole des Beaux-Arts. Membre rouge, verso dres. En 1823 il recueillit,. dans grls-violet de 1'Institut de France. Excellent par1'héritage du sculpteur Joseph recto traitiste; il appartient a la catégorie des Nollekens, une grande fortune artistes les plus ai més. Sa collection comqui lui permit de satisfaire librement A ses goüts de prenait, outre de beaux tableaux et sculptures, d'admiracollectioiineur. II réunit une magnifique bibliothèque bles dessins anciens, oflrant un précieux choix de et une riche collection de dessins anciens et d'estam- plusieurs des plus grands maitres. A possédé aussi des pes (beaucoup provenaient du célèbre cabinet Giuseppe estampes. Voir sur sa collection les trois articles de Storck, a Milan). A sa mort, Douce, en exécution des Ch. Saunier dans Les Arts, 1918, nes 164, 465 et 167. volontés de Nollekens (voir J. T. Smith, Nettekens La marque ci-contre, et 1'autre marque reproduite and his times, 1828, p. 19), légua au British Museum au n° 1030, furent abandonnées après quelque temps. J. D. F. FAURE (1780—1859), magistrat, Grenoble et Paris. Joseph-Désiré-Félix Faure, né a Grenoble, fut conseiller-auditeur A la cour Tde cette ville en 1811, puis président de chambre en 1828. Dans la même année élu membie du parti constitution- 990 nel Depuis 1830 il était premier président A la cour de Grenoble. Pair de France en 1832. Retiré après 1848. Bien que Fagan cite sa marque, nous n'avons pu trouver tracé d'une collectiou qu'un amateur de ce nom aurait possédée. Thibaudeau croyait A une erreur de Fagan, et a changé le nom en Flameng (voir la marque analogue au n* 991). F. FLAMENG (né en 1856), peintre-graveur, vit a Paris. — Dessins anciens et estampes. Francois Flameng, flls du graveur Léo- ®pold Flameng, eut pour maitres son père, Cabanel, Hédouin et J. P Laurens. Exposa au Salon a partir de 1873; grand prix en 1899. En 1905 il fut nommé pro- 991 fesseur a 1'Ecole des Beaux-Arts. Membre grls-vlolet de 1'Institut de France. Excellent por- recto traitiste; il appartient a la catégorie des artistes les plus a i més. Sa collection comprenait, outre de beaux tableaux et sculptures, d'admirables dessins anciens, oflrant un précieux choix de plusieurs des plus grands maitres. A possédé aussi des estampes. Voir sur sa collection les trois articles de Ch. Saunier dans Les Arts, 1918, n), dessins (128 n°s), miniatures (18 nos), sculptures, tapisseries, et objets d'art et d'ameublement. Ensemble 225 nos. Vente par suite du décès de Mme Francois Flameng. Parmi les dessins du XVe au XVII6 siècle (50 nos) figurait une oeuvre importante d'Holbein le jeune, Portrait d'homme, au crayon noir et crayons de couleur, malheureusement découpé suivant le profil, coll. Richardson, que le musée du Louvre acquit au prix de 66.000 fr. Rembrandt était représenté par 11 feuilles, a 7 desquelles échurent les autres principaux prix de cette section: 11.800 fr., pour une Femme couchée, coll. Warwick, 10.000 fr. pour Un prince indien, coll. Richardson, 9500 fr. pour Le Moulin, 9100 fr. pour Une chasse au cerf, 8200 fr. pour le Retour de 1'Enfant Prodigue, 7900 fr. pour le Repos en Egypte, et 7500 fr. pour un Paysage. Les 4 autres dessins du maitre firent de 900 a 35000 fr. Viennent ensuite un crayon de couleur de Dumonstier, Portrait d'homme, adjugé 6300 fr. (un autre Dumonstier, Portrait d'homme en buste, 3200 fr.), un dessin a la pointe d'argent de M. Albertinelli, Femme agenouillée, 6100 fr., et une Téte de vieillard, par L. de Vinei, a la pointe d'argent avec rehauts de blanc, sur papier préparé, 6000 fr. Un van Dijck, Portrait de D. Ch. de Calonne, A la pierre d'Italie, fut payé 5850 fr., un Fra Filipo Lippi, Deux figures drapées, 5700 fr., et deux attr. a Pisanello: Une souris et des insectes, sur vélin, et Deux tétes d'étude, pointe d'argent, coll. Liphart, chacun 5100 fr.. Notons encore parmi les autres noms: Michel-Ange, Berchem, école de Clouet (Portrait de Mme de Brézé 4750 fr.), Corrège, L. di Credi (Téte de Vierge 5000 fr.), Jordaens, Lagneau, Claude Gellée, van Oost, van Ostade, Pérugin (Saint-Jéróme, coll. Esdaile 3100 fr.), Rubens, A. del Sarto, Spagna (la Nativité 3100 fr.), Véronèse. Dans les 78 nos de dessins des XVIIIe et XIXe siècles on remarquait une importante série de 18 Ingres dont les plus remarquables obtinrent: Etude pour la figure d'Acron, du tableau Romulus vainqueur d'Acron, coll. Edouard Dubufe, 19.000 fr., Portrait de M. Alexandre Boyer 19.000 fr. (a Mori, pour le Dr Lucien Graux), Portrait de Mme Nicaise Lacroix 11.000 fr. (a Lapauze), Portrait de Berlioz 10.000 fr., méme prix pour le Portrait de Mme Borel, coll. Mame (A Lapauze), Portrait de Paganini 9000 fr., Etude pour le licteur du Martyre de Sain-Symphorien 8600 fr., Portrait d'un inconnu 8000 fr. et Portrait d'un enfant 7200 fr., les autres de 500 a 4600 fr. Bel ensemble de Watteau, 10 nos dont 5 obtinrent de 1000 a 5000 fr., et les autres: Téte de femme, bras et mains, (feuille d'études pour »l'Embarquement«) 15.000 fr., Bras et mains d'un personnage tenant des cartes 10.200 fr., Homme nu assis a terre 10.100 fr., Deux femmes assises dont une joue de la guitare 10.000 fr., Assemblée dans un pare 8000 fr. (a Walter Gay). Fragonard était représenté par 6 feuilles dont I'une, Ruines d'Italie, a la plume et a 1'aquarelle, fit 25.000 fr. et une autre, Joueurs dans une allee de la villa Mafféi, a Rome, 7900 fr. Gros prix pour 2 lavis de sepia de Guardi, Paysages avec ruines aux environs de Venise, 16.200 fr.; un autre dessin du méme, Intérieur d'une maison de jeu 4900 fr. Autres noms: Bellotto (le Quai des Esclavons, a Venise 4100 fr.), Boucher, Cochin le fils, David, Downman, H. Edridge, Goya (le Duel 4000 fr.), Greuze, J. B. Huet, La Tour (Portrait de l'abbé Pommyer 8500 fr.), Lawrence, Le Prince, Menzel, Moreau le Jeune, Oudry, (Cygne et trois études de tétes de cygnes 4600 fr.), Prud'hon (4 no» dont 1'Académie de femme debout, appuyée 4100 fr., A Panier), Hubert Robert (5 nos dont 2 pendants, Vues de Rome, a la sanguine, 5000 fr.), G. de St Aubin, G. B. Tiepolo (1'Adoration des Bergers 4050 fr.), D. Tiepolo (Le Guignol, la Présentation, 2 pendants, 3600 fr.), J. Vernet. — Produit 1,827,450 fr. F. FRANCE (né vers 1870), industriel, Anvers. — Estampes et dessins modernes. Francois Franck, de la maison Franck / ch- Mertens, W. Vaes, J. _ a droite Smits, et des lithographies de maitres prés du sujet beiges, francais et hollandais. II est membre fondateur de »l'Art Contemporain « et membre du comité directeur des musées du Steen et Vleeschhuis. /♦\ [ I 1 Marque non identifiée, relevée nol •"H I tamment sur des estampes de A. Legros. 993 J. F. FRAUENH0LZ (1758—1822), marchand d'estampes et libraire, Nuremberg. — Estampes et dessins. Johann Friedrich Frauenholz comptait parmi les principaux marchands de son y^y^ époque. Né a Brunst (Weissenkirchberg, ({ V3C' Comté d'Anspach), fils d'un minisire pro\Jl£j/ testant, il se fixa a Nuremberg. II y fonda ^*sïSX^ la Société pour Artistes et Amateurs, d'oü 994 naquit plus tard le «Albrecht-Dürer Ver£ sec ein«. Sa maison publia nombre de grarecto vures par F. et J. G. Müller, Rahl, Dalling, Gauermann, des eaux-fortes de de Boissieu, une 3e édition de 1'oeuwre de Dietrich. En 1792 il entreprit la publication Bildnisse grosssr teutschsr Künstler aus demXVIIIen Jahrhundert. Edita, en 1798, un important catalogue de gravures A prix marqués. Après 180Ó la maison ne parait plus avoir été de la même importance qu'auparavant (faillitte vers 1815?). Les héritiers la continuèrent durant quelques années après sa mort, en confiant la direction a J. A. Boerner, ancien fondé de pouvoir de la maison (voir au n° 269). Le portrait de Frauenholz fut gravé par F. Fleischmann d'après Kreul Sr. Voir aussi nes 966 et 1009 et ses signatures aux nos 95i( 1044 et 1458. Wessely signale deux ventes, en 1790 et en 1805, mais nous n'en avons pas vu les catalogues. Fürst zu FÜRSTENBERG (XIXe siècle), Donaueschingen. — Estampes. §Max Egon, prince de Fürstenberg, né en 1863, conservé dans sa bibliothèque de Donaueschingen la riche collection d'environ 70.000 feuilles (gravures sur cuivre et sur bois, lithographies et photographiés), commencée et augmentée surtout par les soins de Franz Simon von Pfaffenhofen (1797—1872), venu A Donaueschingen en 1829, au service du prince alors régnant. Von Pfaffenhofen, qui fut »Hof marschal 1« de la cour de Donaueschingen, acquit un bon jugement et de grandes connaissances en matière d'estampe. II rédigea un catalogue manuscrit de la collection. Ce travail, continué par les conservateurs qui lui 174 FFW FFVV succédèrent, forme 9 vol. in-fol. Les meilleurs graveurs des différentes écoles, du XVe a la première moitié du XIX* siècle, sont représentés dans le cabinet. On y trouve aussi un intéressant ensemble de dessins et aquarelles, assez peu nombreux, mais dans lequel figurent des oeuvres remarquables. Signalons notamment un portrait de femme par H. Holbein le vieux, avec, au verso, Une téte de vieillard, reproduit par Ed. His dans son ouvrage sur les dessins de ce maitre (nes 29 et 56), de Hans Baldung Grün (ou peut-étre G. Pencz) Deux femmes nues, avec enfants, et des feuilles par Caravage, Tintoret, Guerchin, Stimmer, Raphaël Mengs, etc. La maison Prestel, de Francfort, prépare la vente des doublés de cette collection. Voir une marque plus ancienne, au n° 2811. F. VILLOT (1809—1875), conservateur du Louvre, historiën d'art, artiste. Paris. — Dessins et estampes. Marie-Joseph-Frédéric Villot, né k Liége d'une familie francaise d'officiers oab supérieurs, apparenté a des intendants généraux, s'appliqua d'abord a 1'étude pratique de Part. II apprit la ciselure, 996 puis la gravure a 1'èau-forte et 1'aquarelle, noir ou profltant des conseils de son ami intime * 880 Eug. Delacroix, de Bonington, de Poteriet, d'Isabey et d'Eug. Lami, mais ne parvint pas a devenir un artiste d'une valeur personnelle. L'étude des oeuvres d'art ancien a laquelle il se livra pendant un séjour a Venise, dans son jeune age, le predisposa a la carrière d'érudit, de curieux distingué qui fut la sienne. II se connaissait parfaitement. et mieux que la plupart de ses contemporains, en histoire de 1'art. II en donna une de ses premières preuves par sa collaboration a 1'excellent périodique Le Cabinet de Vamatew, qu'il fonda en 1842 avec Eug. Piot et Th. Gautier. Nommé en 1848 conservateur des peintures du Louvre, il a bien mérité de ce musée par son zèle hors ligne. II se révéla administrateur parfait et travailleur infatigable. Bien entouré d'autres conservateurs tels que Fréd. Reiset et Longpérier, et secondé au mieux par son adjoint Eug. Daudet, il réorganisa les galeries de tableaux, publia de 1849 a 1855 des catalogues parfaits et novateurs, et donna aussi quelques premiers soins aux dessins, dont il favorisa les reproductions par la gravure en fac-simile. On lui reproche cependant sa tendance a trop restaurer et nettoyer les tableaux. II finit sa carrière comme secrétaire général des musées, fonetioh qui convenait particulièrement a son esprit net et a son sens admi nistratif. Malgré sa const it ut ion délicate, il se dépensa sans compter pour assurer la préservation des trésors d'art de Paris pendant le siège et durant la Commune en 1871. II écrivait d'un style clair et chatié. En dehors de ses publications officielles, il faut relever sa monographie sur le miniaturiste Hall (1867). Le marquis de Chennevières le dépeint dans ses Souvenirs (III p. 84) comme une personnalité d'un égoïsme inoffensif: »Le moi de Villot qui se traduisit A tout propos et avec un aplomb si ingénu dans ses moindres discours, avait fini par ne plus être que comique, ne gênant et ne trompant en réalité personne. On en riait entre nous et on le laissait dire. II avait tout fait, il avait tout inventé, il avait tout écrit, il savait tout. La vérité est qu'il savait beaucoup, qu'il était fort laborieux, qu'il s'appropriait a merveille, et de la meilleure foi du monde, en vertu de la fiction bureaucratique, le travail des autres, et qu'au demeurant le Louvre en profitait.« — Comme collectionneur, Fréd. Villot savait choisir les beaux dessins et aimait les belles estampes: il en réunit un bon nombre. II était d'ailleurs trés mêlé au monde des belles ventes. Son importante bibliothèque de livres sur les sciences, beaux-arts, belles-lettres et histoire, textes japonais et chinois, fut dispersée du 9 au 14 décembre 1875, le soir, a la salie de la rue des Bons Enfants n° 28 (expert Lafltte). VENTES: I. 1859, 17—18 mai, Paris (expert Vignéres). Miniatures des maitres du XVIII6 siècle, dessins et estampes, indiqués comme provenant du «cabinet de M.F.V.«. La même désignation de provenance figure aux catalogues des quatre ventes qui suivirent, dont I'une, celle du 25 janvier 1864, comprenait seulement des tableaux et des miniatures. Belles miniatures de Dumont, Fragonard et Périn, dessins indiens, et dessins anciens e.a. de van Ostade, Poussin, Rembrandt (Femme malade endormie 206 fr.) et Rubens. Beaux dessins de maitres francais du XVIIIe siècle, e.a. Boucher, Fragonard (Dites donc s'il vous plait, 142 fr., A de Goncourt, Homme prenant du pain dans une huche 320 fr.), Lancret, Oudry, Prud'hon (Femme nue debout marchant les bras étendus 136 fr.), Watteau (Jeune femme assise feuilletant un livre, de la coll. de Mme de Pompadour 280 fr. et Portrait de Sirois 135 fr.). Belles estampes anciennes et modernes, parmi lesquelles des feuilles remarquables du XVIH8 siècle, et la Tauromachie de Goya 225 fr. — Produit 9829 fr. II. 1865, 25 janvier, Paris (expert Laneuville). Tableaux anciens et modernes, miniatures, dessins anciens et modernes. III. 1865, 11 février, Paris (expert F. Petit). Tableaux, aquarelles, dessins, planches.^ gravées par Eug. . Delacroix. Intéressantes préface et 'descriptions qui ont bênéficié de la longue amitié qui unit, pendant 35 ans, Delacroix et Villot. Comme principaux prix citons dans les aquarelles et pastels: Ba taille de Taillebourg (sujet de vitrail) 3100 fr., Mendiant anglais 305 fr., Cavalier (1828) 330 fr., Femme couchée dans un lit 520 fr., Tigre couché (1830) 700 fr. et un dessin a la sépia, Deux Arabes causant (1833) 600 fr. Venaient ensuite des croquis, études, et 7 cuivres gravés. IV. 1870, 25 avril, Paris (expert Tross). Livres sur le beaux-arts et dessins originaux de Gravelot, Boucher, Eisen et Cochin pour les Contes de Boccace. Ces dessins, achetés par J. E. de Rothschild, sont aujourd'hui dans la collection O. Roederer. V. 1875, 6 décembre, Paris (expert Féral). Dessins, aquarelles et miniatures. Avec notice biographique. Les dessins anciens, décrits sous 50 noa, comprenaient des feuilles de diverses écoles, ea. parmi les italiens: Titien (Le Doge Cornaro, tête grandeur nature; Portrait d'homme avec barbe, vêtement garni de fourrure; le Pape Clément VII), Tintoret, Véronèse (4 dessins, e.a. Jeune femme assise, tenant un sceptre A la main gauche qui est posée sur une tête de lion, figure allégorique pour une peinture qui se trouve au palais ducal), les Carrache, G. B. Tiepolo. Dans les écoles du Nord: J. Jordaens, Rubens (Téte d'homme, grandeur nature, étude pour un St. Jean), Rembrandt (Vieillard et jeune homme debout, causant et se donnant la main, et Vieillard debout portant la main gauche a sa bouche), A. van Ostade. Dans l'école francaise, Poussin, Oudry, Hubert Robert, Fragonard (Téte de jeune fille, étude au pastel pour »la Gimblette«, et Portrait de jeune femme en buste) et Watteau (2 dessins dont le portrait de Facteur Sirois dans le róle de Gilles, étude pour le tableau du Louvre). Les petits maitres surtout étaient représentés dans la série de dessins modernes (48 no»), citons pourtant : Bonington, 3 aquarelles, Delacroix, Hópital militaire, mine de plomb, (dessin de 1'aquatinte par Delacroix, Loys Delteil n° 8) et »Une des dernières 175 FG FG scènes de la fiancée de Lammermoor«, Eug. Isabey, 1'Arrivëe de la Chatelaine, aquarelle et gouache, Eug. Lami, 7 aquarelles, dont Sir Walter Raleigh et la Reine Elisabeth. Dans les miniatures (9 n«s), des Cosway, Hall, Prud'hon, etc. VI. 1875, 9—11 décembre, Paris (expert Vignères). Estampes anciennes et modernes. Livres a figures. Notice sur F. Villot et ses collections. 736 nos. Les estampes anciennes: petits maitres, pièces d'ornements, feuilles de XVIIIe siècle, et les portraits, ne comprenaient pas d'oeuvres importantes. Parmi les modernes: Deeamps, Goya, l'oeuvre gravé et lithographié de Villot, des oeuvres importants de Bonington et Delacroix. Ce dernier offrait quelques épreuves rares comme: Soldat du temps de Francois Ir, lr ét., Choc de deux cavaliers arabes, Arabe montant a cheval, 1'Hópital militaire, et des épreuvres av. 1. 1. des lithographies. s*\ ÏT\ \ Marque non identifiée, trés probable(>-/( ly 1 ment allemande ou autrichienne. 997 /^T^f/U F. GAWET • (1761 ou 1765- ( C^lrift'—*\ 1^*7)> graveur et amateur, \ th&I J Vienne. — Estampes et y^CL / dessins. is\Z/^ Voir au n° 1069. 998, au crayon F. GOULDING (1842—1909), imprimeur d'estampes, Londres. — Sur des feuilles imprimées par lui. >* Frederick Goulding, appelé par les CFt Anglais «Master printer of copper pla\^ tes«, a beaucoup contribué a la renaissance de 1'eau-forte en Angleterre au 999 XIXe siècle, grace a sa grande habileté au crayon dans 1'impression des planches. II avait recto une notion remarquable des intentions des graveurs, et savait faire valoir toutes les qualités de leurs oeuvres. En 1857 il entra en apprentissage chez Messrs. Day & Son a Londres, et c'est pour cette maison qu'il donna, a la grande exposition de 1862, ses démonstrations quotidiennes sur 1'art d'imprimer les cuivres. II y fit la connaissance de Seymour Haden qui devint de ses amis et qui 1'appelle, dans son étude About etching, le meillenr imprimeur d'eaux-fortes. Dans ses loisirs il étudia dans différentes écoles de dessin. En 1881 il s'établit a son propre compte et il ne tarda pas a compter parmi sesclients les meilleurs artistes: Haden, Legros,Whistler, Samuel Pal mer, Frank Short, W. Strang, etc. H imprima aussi des lithographies. Voir e.a. 1'article de Martin Hardie dans le Burlington Mag. XXI p. 177. Francis GARFOBD (t vers 1893), amateur anglais. — Estampes anciennes. Voir aussi au n° 1066. VENTE: 1893, 24 février, Londres (chez Christie). Estampes de Rembrandt, Berchem, C. et J. Visscher, Suyderhoef, Ostade, de Vente combinée avec celle de pièces d'autres provenances, notamment F. R. Leyland. Seuls les nos 162—176 provenaient de Garford. — Produit £ 92 lis. 6d. 1000 A la plume [( feaT Dr. Georg FLECK, médecin v; et gynécologiste, vit a j Francfort s/1 M. — Estam- \ f pes. 1001 A sec, monture #Marque non identifiée, relevée sur des dessins francais du XVIII* 1002, verso F. GAUERMANN (1807—1862), peintre et graveur, Vienne. — Dessins et estampes. Friedrich Gauermann, fils du graveur Jakob Gauermann, s'inspira surtout, dans /" 7\ sa jeunesse, des estampes de Ruisdael, Potter, du Jardin, et Roos. Ensuite il copia beaucoup les maitres anciens. II était a Munich en 1829, fit un voyage 1003 ^ Venise en 1838, et un autre en Italië, en 1843. Gauermann, dont les paysages, souvent avec animaux, étaient fort appréciés de ses contemporains, tint un journal exact de tous les ouvrages qu'il exécuta, avec noms des acheteurs et prix. VENTES: I. 1863, mars, Vienne (direction Söscher). Atelier. Pas moins de 1034 tableaux, 569 dessins. II. 1879, 15 décembre, Vienne (dir. C. ,T. Wawra). Dessins et estampes. 584 nes. G. F. SCHMIDT (1712—1775), graveur, Berlin. — Sur des épreuves dé choix de son ceuvre. Qpf6 George Friedrich Schmidt, le graveur <§g/ si connu par ses habiles portraits au burin et ses eaux-fortes, dont plusieurs 1004 d'après Rembrandt, se développa en a sec France. II travailla a Paris de 1736 A recto, en 1743 et passa le reste de sa vie a Berlin, Das avec un intervalle de 1757 ja 1762 a St. Pétersbourg. Son historiën Crayen éerivait en 1789: «Schmidt avoit 1'usage de marquei les épreuves choisies, d'un petit timbre avec son chiffre, & 1'on trouve même des pièces qui sont marquéer deux jusqu'a trois fois, mais depuis sa mort on u abusé de la confiance des amateurs par cette désignationtt. Wessely, dans son catalogue de l'oeuvre du maitre (1887), fait observer au sujet de cette dernière remarque, que la qualité de 1'épreuve doit décider si Schmidt 1'a timbrée lui-méme. Ces belles épreuves timbrées paraissent avoir été destinées a des amis et patrons du graveur. Sa collection d'estampes, de dessins et de tableaux, qui doit avoir été trés bonne et diverse, fut dispersée en vente publique a Berlin peu après sa mort. Le catalogue, publié par la Veuve G. L. Winter, ne porte point d'année. 476 FG FHR P. GAWET (1702 ou 1705— r~^v/ /fioï 18*7), graveur et amateur, Vienne. — Estampes et 1 00 8 dessins. & la plume, verso Voir au n° 1069. F^H Marque non identifiée. 1006 ~)E Henri FAGE, vit a Paris. — Dessins anciens de diver- 1007 ses écoles. bleu H. FÜSSLI & Cis, marchands d'estampes, Zurich. y-^JtrnJ^ Heinrieh Füssli, le quatriéme (ö*^ de ee nom (Horgen 1755—Zurich f\Jrf1 *\ 1829), fils du célèbre peintre V^MJ Heinrieh Füssli (n° 1307), se t»* "^-^ distingua plus comme marchand 1008 d'art que comme artiste. II avait noir, verso débuté comme peintre sur porce- laine, prit part ensuite a la publication des vues de Suisse coloriées éditées chez Wagner a Berne. En 1779 il se rendit a Paris, y fut maitre de dessin et rentra_ en 1792. Avec les libraires Heinrieh Füssli & Usteri vom Neuenhof il fonda, a Zurich, un commerce d'art, le premier d'importance en cette ville. Publia, de 1797 a 1803, le grand ouvrage »Merkwürdige Gegenden der Schweiz«. Membre zélé de la »Ivü nst lergesellschal't«. Suivant d'autres, cette marque appartiendrait aux marchands Falkenstein & Huber,de Bale. D.Burckhardt dans Baslerwche Kunstsammler I p. 17 parle cependant de Falkeisen & Huber. Cette maison fut fondue en 1812 avec la Birmann'sche Kunsthandlung et s'appela ensuite Birmann & Huber (voir M. Birmann •Erinnerungen an Juliana Birmann«). Fagan reproduit la méme marque deux fois, aux n°s 196 et 474. Marqués non iilentifiées (peut- ®fP>sl être la méme). Le n° 1009, oü YJb) se lisent les initiales F. H., a été — relevé sur des dessins de vieux maitres suisses provenant du mar1009 1010 uhand prauenholz (voir n»994), & sec auquel on a voulu 1'attribuer. EISHEE HOWE, amateur contemporain, Boston et New-York. — Estampes modernes et historiques. ga Fisher Howe, demeura n I d'abord a Boston et depuis 10 ans a New\FH) York, commenca a collectionner il y a une quarantaine d'années, t et s'est spécialisé dans les eaux- 1011 fortes d'artistes américains, an- rouge glais et francais de la période de Whistler, Haden, Jacque, etc. Becherche aussi les estampes relatives aux colonies, et a la révolution américaine. Fritï HASSELMANN (2« moitié du XIX> siècle), architecte, Munich. — Dessins et estampes. VENTES: I. 1892, 24 novembre et jours suivants, Munich (chez Helbing). lre Partie. Minialures sur parchemin, 300 n°s, dessins et aquarelles de. maitres anciens et modernes, 695 nos. (Euvres de Bud. Alt, Boucher, A. et L. Carrache, Corrège, W. von Kaulbach, les Kobell, Kriehuber, Over| beek, Poussin, Beni, Riedinger, Jules ex!/, Romain, Rottmann, Ruisdael, del ' ^Jk"1 Sarto, Swanevelt, et une feuille sous *\ chacun des grands noms de Dürer, Rembrandt, Raphaël et Titien. 1018 II. 1894, 31 mai, Munich (même Meu direction). Tableaux, dessins, estam¬ pes, miniatures, objets d'art. 1977 n08. Une vente d'objets d'art et de tableaux de la collection Fritz Hasselmann de Munich avait eu lieu, chez Heberle, a Cologne, les 24—28 octobre 1889. E. H. GALL (1823—1894), ministre protestant, Hitchin (Hertford, Anglegx ff terre). — Estampes. ' C?. C?l>. c/ . Lg »p,everend« F. H. Gall, tres versé dans la littérature classique et tres 1013 connu aussi comme rosiériste, s'était violet fa;t une collection de gravures au burin, d'eaux-fortes de maitres an_ /. ciens et de quelques portraits du ^r* /'/XVIII* siècle. L'ensemble n'était pas .'7' important, et il en disposa graduellement lui-méme. Une partie en fut 1014 vendue chez Sotheby; ses livres sur a. la plume ja m^vure furent dispersés, a la même adresse, le 4 aoüt 1894. 11 n'était pas vicaire a Hitchin, simplement resident. PLHRY-HÉRARD (vers 1860), banquier, Paris. — Dessins an- Le nom et 1'estampille de Flury1018, noir,"recto Hérard n'ont fait que dissimuler les vrais formateurs de la collection don t il s'agit ici. Cette collection appartenait dans la première partieduXIXesiècle a M. de Bourguignon de Fabregoules, ancien magistrat, qui habitait a Aix en Provence un grand hótel tout bondé de tableaux et d'autres trésors d'art. C'était 1'époque oü la ville d'Aix regorgeait de toutes sortes d'oeuvres d'art, une des plus riches villes de France a cet égard, grace au nombre de collectionneurs éclairés qui y demeuraient. Vers 1840 M. de Bourguignon céda ses riches portefeuilles de dessins a M. Charles-JosephBarthélemi Giraud (1802—1882), également provencal, étant né a Pernes. M. Giraud, connu par des ouvrages estimés, était devenu professeur de droit administratif a Aix en 1835, mais alla se fixer a Paris en 1842, oü 1'attendaient des fonctions importantes, méme, en 1851, le poste de ministre de 1'instruction publique, et en 1861 celui d'inspecteur-général pour 1'euseignement. II y fut 1'ami de Thiers. II se vit forcé de remettre sa collection en nantissemènt au banquier FluryHérard, pour des sommes qu'il lui devait. VENTE: 1861, 13—15 mai, Paris (expert Blaisot). Dessins anciens de maitres de diverses écoles des XVe — XVIIIe siècles. Belle vente, faite sans indicalion de la provenance. 535 n°s. MPrederic B. HALSEY(1847-1918), jurisconsulte, bibliophile, NewYork. — Estampes. noir, verso Voir n° 1308. • 177 12 FP FTW il se vit obligé de vendré beaucoup d'objets d'un haut prix. Grivaud publia en 1819 un catalogue de son cabinet. En 1820 les estampes furent acquises par le Département des Estampes de la Bibliothèque Nationale de Paris, mais c'est seulement sous Louis-Philippe, au moment oü ces pièces, ainsi que celles des autres fonds, allaieht être réparties dans les séries de la classification méthodique, que le cachet ci-contre, rappelant leur première origine, y fut apposé. _1_ Marque non identifiée relevée sur des . 0 3 B dessins du XVII6 siècle. noir recto ©Marque non identifiée, figurant sur des estampes anciennes. 1040 noir ^^j) Marque non identiflée. 1041 Cette marque semble appartenir a mi monteur, probablement francais. On a voulu 1'attribuer aussi a un amateur Fletcber f Raincock, de Liverpool. Ce dernier était avocat a la cour d'appel («barrister-at1042 et la seule information qu'on possède sur lui, en tant qu'amateur, est recto qu'il a collectionné les livres (ventes ou monture de sa bibliothèque 8 juin 1841 en 11 jours suivants, a Liverpool, Winstanley and Sons, et 7 juin 1843, a Londres, chez Sotheby). <& . ■ ja Marqué non identiflée, relevée notam- . ment sur des portraits gravés francais. On 1'a attribuée a tort a Friedrich 16*' August, roi de Saxe. noir recto J.F.FBJkUENH0LZ(1758—1822), _£4dy^ marchand d'estampes et libraire, / v Nuremberg. — Estampes et des- 1044 sins. a la plume Paraphe que 1'on trouve souvent sur 0U aversoy0n des estampes ayant passé par les mains de ce marchand (voir n° 994). FR O Suivant Fagan, la marque d'un monteur de dessins, vivant en France au 10 4 5 XVIII* siècle, a sec Dr. Frans SCHNITZER, (2* moitié du XIX* siècle), Munich. — Estampes. fcl VENTE: 1902, 24—29 novembre, ^ Munich (dir. H. Helbing). 4824 n*», la plupart pour des livres, puis des vues, 1046 portraits, dessins, etc. . Seymour HADEN (1818-1910), chirurgien et graveur, Londres et Ar/ftjï^\ lesford. — Sur ses propres eaux- La marque n° 1048 fut apposée par in* o les executeurs testamentaire» de 1'ar- 1048 tiste, après sa mort, sur les épreuves • gris ou . ' * ', . „ „• „/^. noir de ses propres eaux-fortes non signées recto a ia main. Déja pendant les dernières années de sa vie, lorsqu'il avait perdu la vue, le graveur s'en était servi luiGÊjSQ même. Quant au cachet n* 1049, qui n'a servi que rarement, on le rencontre ^ quelquefois au verso d'eaux-fortes de n?lr Haden lui-même. — Voir sur ce collec- OU bniU . n Aaan verso tionneur au n" Vlll. i. F. SLM0N (né en 1877), peintre et aquaforiste, vit a Paris et Prague. — Sur ses propres gravures. v T. Francois Simon, né a Prague, ^■T^^ y fut élève de 1'Académie des BeauxArts, mais se développa surtout a Paris ^«É^^ oü il se fixa de bonne heure. S'est spécialisé dans les eaux-fortes origi1050 nales en couleurs. Membre de différouge, noir rentes sociétés artistiques. Pendant ou vert la guerre 1914—1918, 1'artiste vérect0 cut a Prague, il a fait une courte apparition a Paris depuis 1'armistice. Jeaucoup de ses ceuvres ont été publiées par G. Petit voir n° 2022). L'Estampe Moderne (voir n° 818) «ra dorénavant son éditeur a Paris. Un article sur ui par Joachim Friedenthal a été publié dans Oraohische Küngte 1911 XXXIV p. 93. W. F. TIFFIN (1817—vers 1900), peintre st auteur, Salisbury. — Portraits en manière noire. Walter Francis Tiffin, l'un des trois '~]~\. fils du marchand d'estampes Walter Benjamin Tiffiri (n° 2609), fut peintre de miniatures. II exposa a la «Royal 10 51 Academy«, pour la première fois, en bleu 1844, sous le nom de W. T. Francis, nom de sa mère. Prit part au même Salon, de 1845 a 1867, sous son propre nom, ainsi qu'aux expositions de la «British Institution« et de la «Society of British Artists*, Suflblk Street. A partir de 1846 son adresse est donnée comme étant Salisbury, et Strand; il passa ses dernières anannées a Salisbury. Comme amateur il a été l'un des premiers a faire revivre, en Angleterre, 1'intérét pour les portraits gravés en manière noire. II en réunit lui-même. un grand nombre et publia dès 1866 Gossip about Portraits, oü il dit dans la préface: «Myobjecthasbeen principally to advocate the Collection of Engraved Portraits, and to indicate several interesting facts connected with this special and lately neglected pursuit.a En 1883 il fit paraitre, en tirage limité «forjprivate circulation«, le Catalogue of a Collection ofEnglish Portraits in Mezzotint (from the origin of that style of engraving to the end of the eighteenth century), Selected for their Interest of Subject, Beauty of Impression, Rarity, Curiosity, or Excellence as Worles of Art: being the portion in Mezzotint of a Collection of Portraits formed by Walter F. Tiffin. Ce catalogue contient 1202 n*s et est illustré, en regard du titre, d'une reproduction du portrait d'Amélie de Hesse par Siegen; son titre taontre que l'amateur T. F. SLMON (né en 1877), peintre et aquafortiste, vit a Paris et Prague. — Sur ses propres gravures. v T. Francois Simon, né a Prague, ^■R^^ v fut élève de 1'Académie des BeauxSfli f§w Arts, mais se développa surtout a Paris oü il se fixa de bonne heure. S'est spécialisé dans les eaux-fortes origi- Beauci (von* n' sera dorénavant son éditeur a Paris. Un article sur lui par Joachim Friedenthal a été publié dans Graphische Küntte 1911 XXXIV p. 93. W. F. TIFFIN (1817—vers 1900), peintre et auteur, Salisbury. — Portraits en manière noire. Walter Francis Tiffin. l'un des trois 181 FTW ¥W avait aussi collectionné des portraits exécutés par d'autres procédés que la manière noire. Sa collection de miniatures et d'objets d'art passa en vente chez Christie le 14 mai 1891. VENTES: I. 1889, 12 mars et 2 jours suivants, Londres (chez Christie). Estampes, une partie de la collection. 473 n°s. Portraits d'acteurs et d'actrices, notamment la série presque compléte des planches d'après Zotlany; portraits d'après Reynolds et Lawrence, séries des beautés du règne de Charles II, des beautés de Hampton Court, et la série du Kit-Kat Club (£ 22 ls.), estampes d'après Stothard, Singleton,etc., par Bartolozzi, Ward, J. R. Smith, dont quelques-unes en couleurs. Principales enchères: dans les portraits de théatre, «Miss Farren«, en pied, d'après T. Lawrence par Bartolozzi, épr. d'état avec la date 1792, £ 16 5s. 6d. D'après Reynolds: »Mrs. Carnac* en pied, par J. R. Smith, 3e ét. £ 19 8s. 6d., »Mrs. Crewe as Ste. Geneviève*, par T. Watson, ét. avec la faute, £ 20 9s. 6d., «Emma Hart (Lady Hamilton) as a Bacchante*, par J. B. Smith, tout lr ét. £ 25 14s. 6d., «Lady Elizabeth Keppel* (Marchioness of Tavistock), en pied, par E. Fisher, 2e ét. £ 15 15s., Mrs. Pelham, en pied, donnant a manger a des poulets, par Dickinson £ 34, «The Hon. Mrs. Stanhope«, par J. R. Smith, 2e ét. £ 23, Lady Taylor, par Dickinson £ 20. D'après Lawrence: «Lady Acland and her sons« par S. Cousins, 1825, £ 18 7s. 6d., «Lady Dover with her son« par S. Cousins, av. 1.1. sur japon, £ 1515s. «Countess Grey, with children« par S. Cousins, av. 1'inscription £ 16 5s. 6d., «Master Lambton« en pied, par S. Cousins, avec Ia première adresse, £ 33 12s., «Countess. of Derby, Elizabeth*, d'après Romney, par T. Dean, £ 23 2s. — Produit £ 1348. II. 1891, 16 juillet, Londres (chez Sotheby). Bibliothèque, livres se rapportant aux beaux-arts, a 1'art dramatique, a Ia poésie, etc., «remaining portion of his collection of engravings«, et porcelaines. 349 nos. Les gravures, décrites sous les nes 275—314, comporlaient une collection d'environ 1000 portraits historiques anglais, formant 5 portefeuilles et vendue sous un méme n° (275), et des portraits en manière noire (nos 276—313). III. 1891, 10—11 décembre, Londres (chez Christie). 492 nos. Collection d'estampes montrant le développement de la gravure en manière noire depuis le début de cet art, et comportant, généralement en épreuves des premiers états, des oeuvres des principaux maitres dans ce genre. Plus bauts prix: von Siegen, Landeravine de Hesse. 1642. tr «t f W It ,-nn iw«, bergh, Léopold, archiduc d'Autriche, daté 1656, £ 34, (a Noseda), Prince Rupert, Madeleine, d'après M. Merian £ 8 5s., Johann Thomas, «Portrait of Titian«, 1661, £ 20 et «Achilles in female Costumetc, 1659, £ 10 (a Noseda), F. Place, «Diehard Sterne, Archbishop of York« £ 9, J. Beckett, Charles Ir d'après van Dijck, lr ét. £ 12, J. R. Smith, «Hon. Mrs. Bouverie* d'après Hoppner £10. IV. 1892, 18—19 mars, Londres (chez Sotheby). Estampes. 457 nos. Portraits en manière noire et autres, portraits d'après Reynolds, Cosway, Lawrence; eaux-fortes de Rembrandt et van Ostade, ceuvres de maitres italiens, anciens et modernes, de Hogarth, par et d'après van Dijck, etc. Les plus fortes enchères furent de £ 3 pour le portrait de «Henry Greenhill of Salisbury« par John Greenhill, et de 9s. pour une épreuve de Rembrandt, Jésus-Christ au Jardin des Oliviers, qui avait obtenu £ 16 a la vente du Duke of Buccleuch. Aucun des autres lots ne fit plus de quelques shillings. — Produit £ 157 8s. V, 1892, 13 avril, Londres (chez Christie). Pein¬ tures, aquarelles, dessins et estampes, principalement des ceuvres de l'école anglaise et des vieux maitres. Dans la méme vente passaient des aquarelles et peintures appartenant a Miss Gaskell. Les nos 4 a 430, crai seuls provenaient de Tiffin, comprenaient des gravures d'après Stothard (1—25), des dessins de cet artiste (nos 26—39, e.a. illustration pour «The Tem'pesU, avec la gravure, £ 9 9s.), des dessins par S. Shelley, de la collection du docteur Dempsey (40—49), par J. M. Richardson (50—59) et par divers autres maitres anglais (60—72). Les nos 73 a 430 comprenaient les peintures et quelques aquarelles, e.a. Blake, Etude de nature morte £9, Greuze, Etude pour 1'Accordée de village, avec la gravure £3 lOs. Dans les dessins anciens, P. Ligorio, 1'Assomption de la Vierge, aquarelle, coll. T. Lawrence £1, et de Raphaël, 1'étude pour la Mort d'Ananias, qui avait été précédemment exposée a la Grosvenor Gallery, 3s. 'C^^ Marque non identifiée, rencontrée sur des estampes anciennes.' 1052 étiquette, en noir, verso F. WEDM0RE (1844—1921), auteur anglais, Londres et Sevenoaks. — Estampes anciennes et modernes. Sir Frederick Wedmore,néaClifton, [_ w I Bristol, recut une partie de son éduca"* I tion a Lausanne et a Paris. Comme critique d'art et comme auteur de 1058 conteset de romans, il s'est assuréune grande réputation. En matière de rouge ou -, ,,. „ bleu gravure il publia e.a. Fowr masters verso ofetching i 883, EtehinginEngland 1895, Fine Print» 1897. En dehors de Part de son propre pays, il s'est surtout spécialisé dans 1'art francais du XVIIIe siècle a nos Jours; a écrit sur Constante, Meryon, Whistler, Boudin, des ouvrages qui font autorité, et fut pendant longtemps le critique d'art d'un des plus grands journaux de Londres. Parmi ses ceuvres d'imagination il faut citer: Benunciations, The coUapee of the Penitent, et Brenda Walkson. Sir Frederick Wedmore a fait de nombreuses conférences en Angleterre, en France, en Amérique. II fut créé chevalier en 1912 et était membre honoraire de la «Royal Society of Painter-Etchers«. II avait réuni une collection d'estampes, embrassant principalement le XVIII6 siècle et 1'époque moderne. Une grande partie en passa en vente (voir ci-dessous), mais Sir Frederick , conserva une série représentative, augmentée dans ces dernières années par une réunion importante de gravures francaisesau burin, surtout d'après des tableaux de Watteau et Chardin. II posséda en outre une collection choisie de tableaux et de pastels d'Eugène Boudin (n° 285), le peintre par excellence du «paysage de merc VENTE: 1912, 19 juin, Londres (ehez Sotheby). Estampes en belles épreuves, par Rembrandt (lr état du Clement de Jonghe £ 580, un 2e état du Lutma £155, La Mère de Rembrandt au voile noir £84, L'Obélisque £ 77), Claude Gellée (Le Bouvier £ 55 Meryon (St. Etienne-du-Mont, lr ét, papier verdatre, £ 70, L'Abside de Notre-Dame, 2e ét, £ 330), Müirhead Bone (The Shot Tower £ 62, Ayr Prison £ 100, Rye from Camber £ 50, Liberty's clock £ 60), Whistler (The Kitchen, 2e ét, £ 60, Little Venice £69) et Cameron (Robert Lee's Workshop £ 50, The five Sisters of York £250), etc. — Produit £3011 9s. 6d. 182 1054 bleu ou noir recto FW Prof. Frit* WEBNEB (1827—i 908), peintre, Berlin. — Estampes et dessins modernes. Fritz Warner, 1'unique et fidéle élève de Menzel. débuta comme gra¬ veur et mania le pinceau a partir He 1863. Ses tableaux de genre, oü a sujets historiques du temps de Frédéric le Grand, sont fortement influenoés par 1'art de Menzel et par la facture soignée de Meissonier. Membre de 1'Académie de Berlin depuis 1880. La Galerie Nationale Ha Rerlin conservé sa correspon¬ dance avec Menzel. Sa bibliothèque fut vendue chez Lepke les 18—19 février 1909. VENTES: I. 1909, 16 février et jours suivants, Berlin (chez R. Lepke). Aquarelles, dessins, études et estampes modernes par Werner lui-même et par ses contemporains, parmi lesquels en premier lieu son maitre Menzel (eaux-fortes et lithographies pour 1'ouvrage de rArmée de Frédéric le Grand). II. 1910, 8—9 février, Berlin (méme direction). Tableaux, aquarelles et dessins. Vente combinée avec celle des successions M">e A. Friedlünder et Heckmann. Beaucoup de dessins et d'études par Menzel et par Werner même. P. W. FINE (1796-1861), lithographe, graveur et calligraphe, Vienne. — Dessins et estampes. Pour ce collectionneur voir au n° 928. 105 5, au crayon, verso 1056 FWW P. W. WILKIN (t 1842), peintre, Londres. Francis W. Wilkin, né vers la fin du XVIIIe siècle, était nis du graveur et peintre de miniatures Charles Wilkin (1750—1814), et frére du peintre Henry Wilkin. Talent trés précoce, patronné a ses débuts par West et Lawrence, il semhle svnir travaillé surtout comme copiste; il a aussi peint et dessiné des sujets d'histoire et des portraits. En 1812 eüt lieu, »under the care of Mr. Yates, n° 39 Sackville Street, Piccadilly«, une exposition de ses aquarelles d'après les peintures des grands maitres, aquarelles parmi lesquelles une sélection devait être faite en vüe de la reproduction par le burin. On peut déduire de cette exposition que F. W. Wilkin fut employé par W. Buchanan (le marchand et auteur des Memoirs of Painting) pour faire des aquarelles d'après les tableaux que celui-ci importait d'Italie. Son premier envoi a la »Royal Academy» remonte a 1806. II exposa ensuite, assez irrégulièrement, jusqu'a l'année qui précéda son décès, des miniatures et des portraits au crayon. A partir de 1837 son adresse fut 20 Newman Street. II est probable que la marque ne figure que sur ses propres ceuvres. VENTES: L 1813, 30 avril, Londres (chez H. Phillips). Peintures des maitres anciens, et une collection de dessins exécutés par »Mr. Wilkin junr.« d'après des peintures anciennes. II. 1843, lr avril, Londres (chez Christie). Atelier, après décès, 61 nos. Copies a 1'aquarelle, aux dimensions des originaux, ou réduites, d'après L. de Vinei, Titien, Velazquez, et d'autre maitres anciens, copies a ITiuile, copies dessinées, par Wilkin. 0£uvres originales, dont le portrait peint de la reine Victoria, et le dessin terminé pour son grand tableau, la Bataille de Hastings. Quelques peintures anciennes. 183 G I. NOMS ET INSCRIPTIONS „REALE GABINETTO delle STAMPE" (Cabinet royal d'Estampes), Palais Corsini, Rome. — Estampes et dessins. Cette marque est employee pour les feuilles qui sont acquises directement par 1'état italien et qui ferment dans le Palais Corsini, a cóté des feuilles qui sont la propriété de la «Aceademia dei LinceU, le fonds nationat (*Fondo nazionale*). — Voir aussi les nos U83, 1683 et 2187. 1057 1058 noir ou bleu verso Emile GALICHON (1829—1875), critique d'art, éditeur de la »Gazette des Beaux-Arts«, Paris. — Estampes et dessins anciens. Emile-Louis Galichon , né a Paris et mort A Cannes, oü il passa ses dernières années, était GALICHON ) 1 un des meilleurs connaisseurs de son temps, iconographe et historiën sagace, a qui 1'on doit différentes études sérieuses sur les graveurs des écoles italienne et allemande des XVe et XVIe siècles, ainsi que sur differents autres sujets touchant 1'histoire de 1'art. A.. ^asUcAtrn> Presque toutes ces études paruy rent dans la Gazette des Beaux- i £T4 Arts, revue dont il se rendit J acquéreur en 1863; il donna a cette publication commencée par 1069 Ed. Houssaye et Ch. Blanc, 1'impul- A la plume sion qui en a fait I'une des meilverso leures revues d'art de rEurope. Pour ne parler que de ses études en matière de gravure, nous citerons les suivantes, qui donneront une idee du genre qui lui était particulièrement cher: Bes origines de la gravure et de ses progres dans les Pays-Bas et en Allemagne pendant le XVe siècle (1861), Des gravures sur bois dans les livres imprimés en Allemagne, méme époque, et dans ceux des Flandres (1864), Les estampes des petits*naitres(l81%),aes monngraphies sur les graveurs J. de Barbari (1861), G. et D. Campagnola (1862 et 1864), Dürer (1860), G. Mocettq (1859), Nic. de Mo¬ dène (1866 a 1874), G. B. del Porto ou le Maitre a 1'oiseau (1859), P. Potter (1866), Schongauer (1859), C. da Sesto (1865). Puis des études sur des dessins de van Eyck (1867), Mantegna (1872), Michel Ange(1874), Parmesan (1872), L. de Vinei (1867), Poussin (1868), sur le Jeu de tarot (1861), etc. Dans tous ces travaux perce une grande prédilection pour les écoles primitives et les incunables de la gravure. En effet, comme. le dit Ch. Blanc dans sa necrologie (Gaz. d. B.-A. 1875 p. 201), »l'ampleur dans 1'art le touchait moins que la finesse». Blanc le dépeint comme «étranger a toute banalité, amoureux des choses rares et des hommes rares, attiré vers les régions inexplorées de 1'archéologie, friand de l'inconnu«. Dès avant 1860, entre 25 et 30 ans, il avait réuni une collection importante, oü a cóté de beaux objets d'art trés divers et d'une bibliothèque trés bien choisie, les dessins et les estampes tenaient la place importante. Né dans une familie riche, et d'abord destiné au commerce, différents voyages a 1'étranger lui avaient par Ia suite assuré la meilleure éducation dans le domaine de 1'art. Blanc raconte comment un hasard 1'avait rendu collectionneur. Tout jeune, passant devant le magasin du marchand Blaisot, il vit 4 l'étalage une belle épreuve de la Sainte Familie de Dürer qui le retint. II en dema nda le prix, s'effraya en 1'entendant coté a 300 fr. »Et lui qui sortait du collége de Juilly, et a qui jamais on n'avait dit mot ni d'Albert Dürer, ni de Raphaël, ni de peinture, ni de sculpture, lui a qui 1'on avait parlé de tout, excepté de 1'art, il entrevit aussitót un monde inconnu de poésie, et il s'empressa d'acheter une estampe dont la seule vue avait été pour lui une révélation. II venait de trouver la clef de cette chambre intime et secrète, oü 1'arae, froissée par les vulgarités de la vie, se réfugié a de certains moments pour se recueillir dans la contemplation et le sentiment du beau«. Dans VAnnuaire des Artistes de P. Lacroix de 1860, L. E. Faucheux dit de sa collection : »M. E. Galichon a eu la bonne fortune de trouver les plus belles pièces de Rembrandt, et le bon goüt d'en enrichir ses cartons, A cette collection spéciale il a ajouté des estampes d'Albert Dürer, de Marc-Antoine et des maitres primitifs italiens du plus beau choix. Les estampes qui paraissent avoir particulièrement attiré 1'attention de M. Galichon sont les eauxfortes des peintres; c'est que 1'on trouve dans une 184 G — NOMS ET INSCRIPTIONS eau-forte, comme dans le dessin lui-même, la première et la lihre inspiration du maitre. On compte aussi dans ce cabinet plusieurs dessins trés remarquables, parmi lesquels on citera seulement une Descente de croix de Donatello, et un dessin A la sanguine, représentant une jeune fllle, par Rembrandt». Galichon vivait alors 183 rue de Rivoli. Le bon jugement dont cet amateur éclairé et délicat fit preuve dans ses acquisitions d'estampes italiennes se reflète encore dans ce que dit Bourcard dans .4 travers cinq siècle» de gravure p. 339: »On savait que M. Emile Galichon était trés friand et trés amateur de l'école italienne, c'est ce qui fait que le public, se flaut au goüt délicat du collectionneur, n'hésitait pas a payer toujours plus cher ce qui sortait de son portefeuille, il y trourait une garantie dont il voulait proflter«. Fondateur de la Société francaise de Gravure. En 1871 il publia encore ses remarquables Einde» critiques sar VadmiuistraVon des Beaux-Arts en France. — Son fils, Roger Galichon, décéJé en 1918, légua au Musée du Louvre 39 dessins par David, Ingres, Delacroix, Henry Monnier, Prud'hon, Guardi, qui lui venaient de la collection de notre amateur (les plus belles pièces de ce legs figurent au Catalogue des Collections nouvelles formées par les Musées nationaux de i914 a 1019). Son portrait gravé a 1'eau-forte par Léop. Flameng se trouve dans la Gaz. des B.-A. de 1875. Le frére de ce collectionneur, M. Louis Galichon, se fit aussi une belle collection (voir au n° 1060), et fut l'un des principaux acheteurs dans la vente après décès ci-dessous. — Voir une autre marque au n° 856. VENTES: L 1864, 23—26 février, Paris (expert Clément). Estampes anciennes et modernes. 607 n03. Vente anonyme, annoncée comme provenant d'un «amateur distingué de l'étranger«. Suivant le Cabinet de VAmateur, gazette 1803 p. 22, cet «amateur étranger* aurait élé tout simplement M. Emile Galichon, qui avait associé une partie de ses estampes a celles d'un marchand de Paris. La vente se distinguait par de trés belles épreuves, plusieurs en premiers états, de gravures au burin et de quelques maitres du XVe siècle. Citons: Anderloni, Audran (Les Batailles d'Alexandre, lr ét. 1325 fr.), Berchem, Bervic (Laocoon, épr. non terminée 675 fr.), de Boissieu (33 pièces), Bolswert, Both, Desnoyers (La Vierge au Poisson, d'après Raphaël, av.1.1. 710 fr., La Vierge au Donataire, id. 900 fr.), Cl. et P. Drevet, P. L Drevet (Rebecca, d'après Coypel, 1 '• ét. 680 fr., Bossuet, lr ét 600 fr.), Dürer, van Dijck, Edelinck, Longhi, Masson, Morghen (La Cène, av. le titre, la dédicace et les armes, 4105 fr.), F. Müller (La Madone de San Sisto, av.1.1. et les auréotes, 1400 fr.), Nanteuil (63 nos), Pontius, Rembrandt (La Descente de croix, av. 1'adr., 625 fr.), Schongauer (St. Antoine, B 471, 675 fr.), Strange, C. Visscher (Winius, lr ét 810 fr.), Vorsterman, Wille et Woollett. II. 1875,10—14 mai, Paris (expert Clément). Estampes anciennes et dessins, vente des plus importantes, faite après le décès du collectionneur. 678 n°s, dont les n°s 1 a 178 pour les dessins. Les plus beaux dessins furent partagés entre cinq acheteurs, a savoir Colnaghi, Louis Galichon, Suermondt, Amsler, et Clément Les maitres italiens étaient les plus nombreux et les plus importants, et Léonard de Vinei remporta les plus hauts prix avec 12.900 fr. pour sa première pensee pour 1'Adoration des Mages de Florence, et 13.000 fr. pour ses études pour la Sainte Anne du Louvre. Du même, Courrier a cheval 5500 fr. et Béatrice d'Este (?) et Lud. Sforza 3600 fr. De Raphaël, La fuite de Loth 10.000 fr., La Mise au tombeau 5500 fr. et Couronnement de la Vierge 5000 fr. De Michel-Ange, Chute de Phaëton 5000 fr. et Esquisse pour le Jugement dernier, même prix. Tous ces des¬ sins, ainsi que les suivants, provenaient de dillerentes anciennes collections célèbres.De cette même école encore: Nic dell'Abbate, Fra Bartolommeo, Botticelli, Campagnola (St. Jean-Baptiste 2500 fr.), Cimabue, Lor. di Credi, Giotto, Fit. Lippi (Etude pour un St. Michel 1650 fr. et Ange agenouillé 2100 fr.), Mantegna (Triomphe de César 1600 fr.), Nic. da Modena, Montagna, le Parmesan, le Pérugin (Quatre enfants 2300 fr.), Roselli, Rosso (Les trois Parques 2700 fr.) et Verrochio (Ditférentes études sur une f. 2100 fr.). Venaient ensuite, comme importance, les hollandais, avec en téte Rembrandt (13 nes), dont le portrait de AnSlo, figure entière, assis dans un fauteuil 7300 fr. (actuellement B»n Edmond de Rothschild), Jeune Alle avec large chapeau, dans 1'ouverture d'une porte 3700 fr., et Vieille femme assise, sanguine 900 fr. Le portrait de Phil. le Bon de Jan van Eyck 6000 fr., puis de van Dijck, Le Couronnement d'épines 4400 fr. et Portrait de Stalbent 4000 fr., de Rubens, L'Ivresse 2300 fr., et d'excellentes feuilles de Berchem, Both, Dusart, J. Ruisdael, W. et A. van de Velde et Wouwermans. En dessins francais: Dughet, Dumonstier, Claude (Le Ponte Molle 1305 fr.), Greuze, Et. Delaune et Watteau (Deux femmes assises 1450 fr.). Comme allemands Holbein et Dürer (Deux têtes, dont une de fou 2650 fr.). Quelques rares modernes de Deeamps, Delacroix et Géricault. — Suivirent les estampes de la même qualité except ion nel le. Choix superbe d'italiens, un des plus hauts prix pour une merveilleuse suite du Jeu de Tarots, dans une reliure du XVe siècle, 17.000 fr. (a Colnaghi), série de 25 n<» de nielles, dont plusieurs réputés Uniques, et la Paix de Maso Fiuiguerra 4100 fr. Puis vinrent les belles estampes de MarcAntoine; de ce maitre, dont le catalogue énumère 01 n08, on paya: une épreuve magnifique de la Vierge au Palmier 3500 fr., Saint Paul A Athéues 3005 fr., Notre Dame a 1'escalier 4705 fr., Le Jugement de Paris 6705 fr., Jeune femme arrosant une plan te 3100 fr., Le serpent parlant a un jeune homme 4000 fr., Les Chanteurs 7005 fr., Les Giïmpeurs 3600 fr., Pierre Arétin 3500 fr., et plusieurs autres entre 1500 et 2000 fr. Des pièces rares et excellentes de B. Baldinelli, Jac de Barbari j(St. Sébastien 4105 fr.), G. A. de Brescia (La Vierge et des Saints, Pass. 33, 7700 fr.), G. et_D. Campagnola (du dernier: Douze enfants dansant 3700 fr.),Lippi (L'Annonciation 3305 fr. et Le Christ présenté au peuple 3505 fr.), Mantegna, Mocetto (Bacchus 3150 fr. et La Vierge sur un tróne 3900 fr.), Nic. de Modena, Montagna, Nadat, Robetta, C da Sesto (DécoUation de St Jean-Baptiste, pièce non décrite, 7000 fr.), et quelques remarquables anonymes. Des maitres hollandais 1'honneur revint a Lucas de Leyde (25 nos dont La Passion 3900 fr., Le retour de 1'eufant prodigue 3500 fr. et La danse de la Madeleine 8500 fr.) et a Rembrandt. De celui-ci 78 nos oü 1'on remarquait La Pièce de cent fiorins, 2e ét. sur japon 9600 fr., L'Ecce Homo en largeur, lr ét. sur japon 4700fr.,St Jéróme dans le goüt de Dürer, sur japon 2605 fr., Le Canal 2000 fr., Lutma, lr ét sur japon 3600 fr. et Asselijn, lr ét sur chine 3000 fr. De cette école encore: Berchem, des ornements de De Bry, puis Ostade et Potter (Les chevaux, lr ét 1550 fr.). En francais seulement Claude Gellée dont Le soleil couchant 1800 fr. et Les Fétes du marquis de Castelrodrigo, avec les feux d'artifices, anc. rel. 4250 fr.; de l'école allemande une série de 43 belles épreuves de Dürer, dont 1'Adam et Eve 29C0 fr. et les Armoiries a la tête de mort 2150 fr., Flindt, Schongauer (La Vierge dans une cour 2305 fr.), Woeriot et Zasinger. Le catalogue se terminait par 70 noede lithographies et d'eaux-fortes modernes oü se rencontrent de belles feuilles de Bonington, Géricault, Goya, Meryon, Meissonier, Prud'hon, Seymour Haden, etc. — Produit 536.238 fr. 185 G — NOMS ET INSCRIPTIONS bleu, verso ou monture 1061 bleu, recto Louis GALICHON (1829—1893), commercant et amateur, Paris. — Estampes et dessins anciens. Louis Galichon était le frére d'Emile Galichon, le critique et collectionneur mort prématurément en 1875 et mentionné sous notre n° 1058. Luiméme était membre de 1'Académie de Macon, avait été commercant, et s'était composé une belle collection d' oeuvres d'art, oü les estampes et les dessins des maitres anciens occupaient une place importante. Ses dessins n'étaient pas nombreux, mais formaien t une réunion fort intéressante, témoigiiant d'un goüt éclectique. Les estampes offraient généralement des épreuves en états fort rares, d'admirable condition, et de provenance de premier ordre (Arozarena, Aylesford, Marshall, Böhm, Reynolds, Mühlbacher, Robert-Dumesnil, de Behague, Firmin-Didot et surtout Emile Galichon). VENTE: 1895, 4 -9 mars, Paris (expert Danlos). Estampes et dessins; belle vente de 1198 nos, dont 170 pour les dessins. La vente se flt sous les initiales L. G. Les dessins, dont presque tous les meilleurs provenaient du frére du collectionneur, comprenaient de bellest feuilles de Gent. Bellini, Cochin, Lorenzo di Credi (la Vierge tenant 1'Enfant 1050 fr.), Dumonstier, Dürer (Deux tétes, dont une de fou, peinture a 1'eau sur loile 1000 fr., Paysage, Assomption, etc), Claude Gellée (le Pon te Molle 1120 fr.), Giotto (Jugement de Joseph 700 fr.). Et. Delaune (Le Triomphe de la Foi 2350 fr.), Luini (Tête de Vierge, coll. Timbal, 3100 fr.), Masaccio, Germ. Pilon, Prud'hon (Croquis pour le portrait de Mme Récamier 300 fr.), Rembrandt (Jeune femme dans un fauteuil, sanguine et sépia 600 fr., Episode de 1'histoire ancienne 215 fr., Ferme 260 fr., Paysans prés d'un champ de blé, moulin a vent dans le fond 375 fr.), J. Ruisdael, (Chaumières 520 et 560 fr.), Raphaël (La mise au torn beau, coll. de La Noue, Julienne, Roi de Hollande, et vendue 6200 fr. a la vente Timbal en 1882, 1300 fr.), Watteau (Deux femmes assises 4000 fr., Le ménage mal assorti 4100 fr.). Dans les estampes, les plus gros prix furent atteints par les eaux-fortes de Rembrandt, dont le catalogue présentait 100 pièces environ: La Pièce de cent fiorins 2e ét. sur japon, marge, coll. Aylesford, 14.550 fr. et le Bourgmestre Six, 2e ét. coll. Arozarena et Didot, 12.050 fr., citons encore du méme: La chaumière et la grange a foin 1205 fr., J. Asselijn 1r ét. au chevalet, 620 fr. Comme autres maitres de l'école hollandaise surtout Lucas de Leyde (La danse de la Madeteine, coll. Didot 2060 fr.) et Ostade. Dans l'école allemande Schongauer et Dürer étaient représentés par de superbes séries; du premier e.a. La Nativité 1450 fr., L'Adoratión des Rois 1750 fr., La Fuite en Egypte 1050 fr. et la Vierge assise dans une cour 1500 fr. Dans les Dürer, la magnifique épreuve du St. Hubert de la vente Didot 1850 fr. et la Vie de la Vierge, bois, 1600 fr., puis van Meckenen, Zasinger, Zwott, et, comme italiens, Marc-Antoine et J. de Barbari. — L'école francaise était naturellement bien pourvue dans cette I collection si diverse, oü 1'on rencontrait méme quelques modernes comme Meryon et Seymour Haden. Du XVIe et du XVIIe siècle il y avait Duvet, Callot, Claude et Nanteuil, et le XVIIIe siècle brillait particulièrement par un riche choix de Baudouin, Moreau, Janinet, Lavreince (les meilleurs entre 325 et 450 fr.), Watteau, de St. Aubin (Le Bal paré et Le Concert, av. 1'adr. et av. la mention «graveur du roi« 1920 fr.); plusieurs de ces feuilles a 1'état d'eau-forte pure. Trés belles feuilles de Debucourt, dont L'Escalade et Hornet malheur, en couleurs, 1000 fr., L'Almanach pour l'année 1791, 1010 fr., La Promenade publique 1100 fr., La Croisée, av.t.1. et différents changements, rarissime 2550 fr., Modes et manières du jour, 49 ff. 1510 fr. — II y avait encore dans cette vente une série trés remarquable de 26 almanachs, de 1669 a 1724. — Produit 153.663 fr. „£. GALLERIA DEGLI TJFFIZI" (Galerie des Offices), Florence. — Dessins et estampes, anciens et. modernes. Première marque, mise en usage vers la fin du XVIIIe siècle, mais employée seulement pour un petit nombre de feuilles. — Voir pour cette collection au n*929. J. B. E. GALLICE (1828 — 1872), Epernay . (Marne). — Estampes J JA^ \ anciennes et dessins. f ƒ Cette signature, souvent ac- / J compagnée d'une date, ne fijn ao gure que sur les estampes. . , , Voir son timbre au n° 855, a la plume, verso 106 4, a la plume Cette signature, relevée sur une estampe de Dürer, parait être, d'après 1 ecriture, celle d'un amateur du XVIIe ou du XVIIIe siècle. E. GALLOIS (1856-1916) — voyageur, publiciste et conférencier, Paris. — Vues. Eugène Gallois, né et décédé a Paris, fut un grand voyageur; citons E.GaJloiS *es principaux voyages: 1. Caucase, Turkestan russe, Sama minde; 2. 1065 ^°'e "ee'^entale d'Afrique, Sénégal, Cóte dlvoire, Dahomey, Congo; 3. recto Siam, Indo-Chine, Tonkin, Japon; 4. Australië, Tasmanie, Neue Zélande, Archipelles de 1'Océanie, Vancouver, Cóte occidentale de 1'Amérique du Nord jusqu'a Panama, les Antilles, les Guyanes; 5. les Antilies, Panama, Cóte occidentale de 1'Amérique du Sud jusqu'au Chili, traversée des Andes, 1'Argentine, le Brésil; 6. (en 1914) la Mésopotamie par Diarbékir, la descente du Tigre par Mossoul et Bagdad, retour par les bords de 1'Euphrate, Palmyre, la Syrië et les ruines de Petra. Ces longues randonnées lui fournirent la matière de plus de 300 conférences faites tant a Paris que dans les principales villes de France et d'Algérie, et de plusieurs ouvrages comme: A travers les Indes 186 G — NOMS ET INSCRIPTIONS (1899), En Birmanie (1899), la France d'Asie (1900), la France dans l'Océan Indien, Asie Mineure et Syrië, etc. II fut chargé de 6 missions par les Ministères de ITnstruction Publique et des Colonies. Des pays qu'il visitait, il prenait de nombreuses vues, dessinées et photographiées; il recueillait aussi des cartes postilles vues. II légua en 1916 cet ensemble de documents a la Bibliothèque Nationale, Département des estampes, qui y fit apposer le timbre reproduit cicontre. Le legs comprenait 3548 aquarelles et dessins, 3006 photographiés et 5058 cartes postales. 1066, a la plume Francis GARF0RD (t vers 1893), amateur anglais. — Estampes anciennes. Voir au n° 1000. 1067, noir, verso G ARMER. Ce cachet, relevé au Stadel a Francfort, sur deux dessins du carnet d'études de Dürer, le portrait de son hóte a Anvers et le portrait d'un vieillard, et que Fagan (228) a par erreur lu et reproduit comme » Gerrusius «, correspond & un nom trés répandu en Belgique, et sur¬ tout en France. Pourtant nous n'avons pas pu trouver d'amateur appartenant a l'un ou 1'autre de ces deux pays, auquel il puisse ètre attribué. Le cachet parait dater du XVIII8 siècle. Faut-il penser a Etienne-Barthélemy Garnier (1759—1849), peintre de portraits et d'histoire, membre de 1'Institut, dont 1'atelier fut vendu a Paris, par Defer, les 27—28 févr. 1850? Ou bien 'a Germain Garnier (1754—1821), pair de France, homme politique, plu tót connu comme amateur d'autographes? Mais il y a plus de vraisemblance pour qu'il s'agisse de George Garnier (1703—1763), de Rookesbury Park, Wickham (Hauts. Angl.), résidant aussi a Londres, Jermyn Street, fils de Paul Garnier, décédé en 1735, lui-méme 2e fils d'Isaac Garnier (1631—1712), huguenot francais qui s'était réfugié en Angleterre et qui, tót après son arrivée dans ce pays, fut nommé par Charles II «Apothecary General to the College of Chelsea«. George Garnier (1703—1763) était xApothecary General to the Army», poste lucratif, qui n'entrainait d'autre travail que de porter 1'épée et de paraitre a la Cour. Lord Chesterfield, Charles Churchill le poète, David Garrick, Foote, Hogarth, Hume, Gibbon, et autres personnages étaient de ses amis, il les recevait souvent a Rookesbury. Grand collectionneur de porcelaines anciennes, il offrit au »Foundling Hospital« un vase en vieux Clielsea; on pense aussi qu'il est le donateur anonyme, au British Museum, d'une garniture de vases rares en porcelaine. II semble avoir aussi possédé une bibliothèque, car un livre, qu'il offrit A Garrick, passé en venteil y a quelques années, portait les ex-libris de Garrick et de Garnier. Mais nous n'avons pu trouver tracé des estampes ou des dessins qu'il aurait possédés; peut-étre les aurait-il donnés ou légués a Garrick, ou a quelque autre de ses amis. George Garnier avait un fils,George Charles Garnier, luimême ami de Garrick, Foote, Churchill, et Wm. Sotheby (le traducteur de Virgile, d'Homère, membre de la »Dilettanti Society») et collectionneur. — Voir encore The Garniers of Sampshire, par Arthur E Garnier, 1900. Ch. GASC (vers 1850), Paris. - Dessins anciens. 106 8, 4 la plume Voir au n° 542. F. GAWET (1762 ou 1765—1847), graveur et amateur, Vienne. — Estampes et dessins. PJ. N.Geiêer sHachlass 107 1, violet 1069 1070 A Ia plume, verso Franz Gawet, ou Gabet, grava, en amateur, au burin et a 1'eau-forte. Ses meilleures ceuvres datent de 1790 a 1810; il cultiva surtout le paysage et grava principalement d'après Molitor et Weirotter, et aussi d'après Reehberger et van Goyen. La »HofbibliothekGrMxSch> 1079, bleu, verso Signature que 1'on croit lire Giles, relevée sur de belles épreuves de portraits de Nanteuil. 1082, & la plume K. GIRARDET (1813—1871), peintre suisse, Paris. — Sur ses propres dessins, a la vente après décès. Karl Girardet, né au Loche (Suisse), était fils du graveur Charles Samuel Girardet, et frére des peintres et graveurs Edouard Girardet et Paul Girardet. La familie se fixa a Paris en 1822. Elève de Léon Cogniet, il débuta aux-Salons en 1836, et y prit part jusqu'en 1084 eu rouge, dans le sujet, en bas 1870. Estimé du roi Louis-Philippe, il obtint quelques coin mandes officielles et fit, avec son frére Edouard, aux frais du roi, un voyage en Egypte. II visita aussi 1 Italië et 1 Espagne; il a peint et dessiné de nombreuses vues de ces pays, ainsi que 10 8 3 aes vues ^e r"ranoe> e* des vues rouge de Suisse oü il retourna pour dans le bas quelque temps, a Brienz, a la du sujet déclaration de la République de 1848. Mort a Paris. VENTE: 1872, 19—20 avril (lre vente) et 22—25 avril (2e vente), Paris (expert F. Petit). Atelier, après décès. Catalogue pour les deux ventes, de 5l3 nos dont 477 pour les peintures (tableaux et études) et 36 pour les dessins et croquis. Les lots de dessins comportaient de 25 a 45 feuilles et méme davantage, provenant d'albums, et furent divisés. E. GIRAUD (1806—1881), peintre et graveur, Paris. — Sur ses propres ceuvres a sa vente après décès. Pierre-Francois-Eugène Giraud entra a 1'Ecole des Beaux-Arts en 1821. Elève d'llersent et Richomme, il obtint le Grand Prix de Rome pour la gravure en 1826. Mais il abandon na bientót le burin pour la peinture. Prit part aux Salons de 1831 a 1880 avec des portraits, sujets historiques, scènes de genre, plusieurs prises en Es- ' pagne, ou il voyagea en compagnie d'Alexandre Dumas, et en Oriënt. La marque Vente Giraud se recontre parfois accompagnée d'un petit cachet séparé E, son initiale. VENTE: 1886, 9—13 février, Paris (expert E. Vannes). Meubles, tapisseries, objets d'art divers, estampes et tableaux anciens et modernes, livres et dessins. 255 n08, dont 11 pour les tableaux anciens et 25 pour les tableaux modernes et des aquarelles, gouaches, dessins, par J. Ouvrié, Chéret, Giraud Eugène, Giraud Charles (frère du précédent, 1819— 1886), Giraud Victor (fils d'Eugène, 1840—1871), Alexandre Dumas (Marie), plusieurs de ces nos comportant de 60 a 100 dessins. De plus, furent vendus a la dernière vacation, 3000 dessins, aquarelles et études par Eugène et Victor Giraud. J. B. GLOMY (2e moitié du XVIII6 siècle), expert, monteur et encadreur, Paris. — Sur les montures faites par lui. Jean-Baptiste Glomy était un G LO M Y expert trés occupé a Paris, le 108 5 rival de cet autre expert Pierre Remy, plus occupé encore, dans sec, recto ja „„ygg duquel on trouvera, au no 2173, une anecdote sur Glomy. II fut d'abord associé avec Helle, marchand d'estampes et de dessins, géographe et conseiller de plusieurs amateurs célèbres dont il arrangea les collections. A eux deux ils publiérent en 1751 le premier catalogue des eaux-fortes de Rembrandt, basé sur le manuscrit laissé par Gersaint. C'était un ouvrage des plus sérieux. Bien qu'après cette méme année on voie encore Helle et Glomy diriger ensemble des ventes (e.a. Potier 1757, BaiHy 1760 et 1767), il ressort du Journal des ouvrages de Glomy (manuscrit que nous possédons) qu'il commenca a travailler pour son propre compte a partir du 1>' juin 1753. La spécialité de Glomy était l'encadrement et la monture des dessins et estampes. II avait inventé un nouvel arrangement artistique, qui 189 G — NOMS ET INSCRIPTIONS consistait a tracer des filets peints et dorés a 1'envers du verre. Ce genre eut tant de succes qu'on lui donna le nom de son inventeur; on disait glomiser ou églomiser un dessin, une estampe, c'est-a-dire 1'encadrer sous verre a la facon de Glomy. Le mot entra dans 1'argot des marchands, se naturalisa chez les amateurs et fut même appliqué A la description des verres peints et dorés a 1'envers, du Moyen Age et de la Renaissance, malgré 1'origine bien plus récente du mot. Les Italiens donnèrent méme A ce terme une tournure quasi-archaïque en 1'écrivant »agglomizzato«.—Glomy se qualifiait dessinateur, «au coin des rues de Bourbon et S. Claude*. En effet on trouve de lui des paysages a la plume et A 1'aquarelle, et méme des eaux-fortes (e.a. sou ex-libris). Mais sa plume et son pinceau s'exercérent de préférence pour les montures. Les plus grands amateurs de son époque lui coufièrent leurs dessins. Tel le duc de Tallard, dont la vente retentissante eut lieu sous la direction de Remy et Glomy en 1756. Le duc figure souvent dans le Journal déja ei té, en compagnie d'autres collectionneurs et artistes connus, comme Francois Boucher (le peintre), Paignon-Dijonval, Silvestre («maitrea dessiner du Roy*), Babault, Brochant, Coucicault, Mme ]a Dan ph ine, 1'avocat Potier, le fermier-général Griinod de la Reiniére, Coustou (»le jeune architecte»), le banquier Eberts, Nau, Huquier fils, l'abbé de Saint-Non, le chevalier Damery, Randon de Boisset, le marquis de Marigny, les artistes Baudouin et Cochin, etc. Les revenus pour chaque année variaient entre 1000 et 2000 livres. Le Journal ne cite pas de noms pour les années 1762 a 1769, et indique que de cette dernière année A1780, Glomy ne travaille que pour les amateurs Buldet, Isabey et Lièvre. A partir de 1780 Glomy jouit d'une rente viagére de 1200 livres qui lui est payée par M. Servat. Son Journal Unit en 1786 d'une main trahissant de plus en plus 1'age, et il est A présumer qu'il mourut en cette année, dans son petit appartement chez le menuisier Catelin, «faubourg St Denis vis A vis les petittes Ecuries du Roy«. Sa disparition coïncide avec la fin de 1'ère brülante des grandes ventes parisiennes. Glomy n'avait pas cessé de diriger de temps en temps de ces ventes d'oeuvres d'art Une des plus curieuscs fut celle, le 17 janvier 1780, du Cabinet Picard, oü figuraient des objets de haute curiosité qui ne devaient être appréciés que quelques générations plus tard. Autres ventes importantes organisées par lui: Babault 24 janvier 1768, Roussel 13 mars 1769, Brochant 7 mars 1774 et Lainé 27 février 1776. II ne manqua pas, dans la rédaction de ses catalogues, d'iutroduire ses commentaires et remarques, «quelques réflexionst ditil, «pour égayer un peu la sécheresse dont un catalogue de vente est nécessairement susceptible*. Glomy, s'inspirant sans doute du sérieux de son devancier Gersaint, écrivit ces notices dans un style moins emphatique que celui de son confrère Remy. Lebrun, qui aura dans la suite la direction des principales ventes, le pria d'arranger et de disposer les cartons de Lesueur (vente 26 janvier 1778). — Le comte Thibaudeau, dans le Tritor de la Curiosité de Ch. Blanc, pp. C—CV, fait mention détaillée d'un exemplaire du catalogue de la célèbre vente Conti, 1777, copicusement pourvu d'annotations intéressantes qu'il attribué A Glomy. L. GODEFROY (1793—1850), Directeur d'une compagnie d'assurances, Caen (Calvados). — Estampes anciennes. Louis-Jean-Baptiste-Aimé Godefroy, né a Caen, était le fils de Jean-Baptiste-Godefroy, fabricant de bas, et de Marie-Francoise-Ursule Lebrelois. II est décédé a 1'hópital maritime de Brest et 1'on peut se demander s'il n'était pas au bagne de cette ville, au moment de sa mort. 1086 Ce qui est certain, c'est qu'il fit de mauvaises affaires, puisque sa vente après décès (voir ci-dessous) fut faite «sous la direction de M« Rubin, agréé, syndic de la faillite du sieur Godefroy«, et qu'elle figure, sur les livres du commissaire-priseur M« Brière, sous 1'intitulé suivant: «Vente d'une collection de gravures dépendant de Ut faillite du Sr. Godefroy, Louis Jn. Be. Ai mé, rue des Capucins n° 31, déclaré en état de faillite par jugement du Tribunal de Commerce de Caen, du 14 avril 1848*. Nous voulons espérer que les dépenses dans lesquelles Godefroy fut entrainé par son amour des belles estampes, ne furent pour rien dans le mauvais état de ses finances. Quoi qu'il en soit, il avait réuni un important ensemble d'environ 10 A 11.000 pièces, presque toutes anciennes, oü 1'on trouvait des oeuvres des grands maitres. Le catalogue de sa vente, de rédaction trés sommaire, sans indication d'état, ou méme de titre, ne permet pas de se rendre compte de ce qu'était la collection. Pourtant 1'expert Danlos, qui 1'a connue, s'en souvient comme d'une «tres belle collection*, il se rappelle notamment y avoir admiré I'une des plus telles épreuves connues du Bonus de Rembrandt. VENTE: 1851, 10 avril et jours suivants, Caen (Me Brière, commissaire-priseur, direction de Me Rubin, agréé). Belle collection d'estampes. Le catalogue comporte 19 pages et ne donne qu'une liste alphabétique des artistes, avec, pour les principaux, le nombre de pièces et quelques titres, mais sans indication d'états. Une note curieuse, que nous rapportons ci-après, donne les raisons de cette rédaction un peu surprenante: «Dans 1'intérêt de la vente et afin de porter les renseignements nécessaires a la connaissance des personnes qui ont le désir d'acheter, notre première pensee fut, en nous conformant a I'usage, de faire sous le nom de catalogue raisonné, le résumé de cette belle collection, mais en y réfléchissant, nous y avons renonce; ces catalogues dispendieux, presque toujours inutiles, ne servant qu'a favoriser 1'intérét de ceux qui les font. Les amateurs et les marchands seront d'ailleurs suffisamment renseignés par le nom des graveurs et le détail de l'oeuvre de quelques maitres. La collection de Mr. Godefroy est connue des amateurs pour être I'une des plus belles et des plus remarquables par le nombre, par. la rareté des gravures et le mérite des épreuves. Le but qu'il se proposait en la formant était d'avoir 1'histoire de 1'art dans les gravures... etc.« La collection comprenait des estampes de toutes les écoles. Parmi les oeuvres les plus importants citons: A. Dürer 68 pl., Aldegrever 107 pl., Audran 46 pl., Augustin Vénitien 14 pL, Beham, della Bella, Berchem 63 pl., Bervic, Bléry, F. Bol, Bolswert 21 pl., de Boissieu 156 pl., Bout, A. Bosse 37 pl., Both 18 pl., Cantarini, Callot (nombreuses pièces), les Carrache, de Bry, Drevet, K. Dujardin 54 pl., Ficquet 12 portraits, Claude Gellée environ 20 pl., Genoels 22 pl., Ghisi 21 pl., Goltzius 48 pL, Hollar 146 pl., Le Pautre, Lucas de Leyde 96 pl., Marc-Antoine, Morin 78 pl., Nanteuil, Ostade 55 pl., P. Potter 41 pl., Pontius 71 pl., Rembrandt 151 pl., Watteau, Van Dijck 109 pl., Wille. — Produit 23.111 fr. 50. J. W. GOETHE (1749—1832), Weimar. — Estampes et dessins. Johann Wolfgang von Goethe, le grand écrivain allemand, avait dès son jeune Age, éclairé par son père, véritable amateur lui aussi, manifesté un grand amour pour les arts. II assista aux ventes A Francfort; 190 — NOMS ET INSCRIPTIONS it Leipzig, oü il le eaptiva et il 1087, recto ètudiait sous Oeser, rhistoire de 1'art commenca è graver lui-même. Un séjour subsidiaire a Strasbourg lui procura ensuite, pour 1'histoire de 1'art, les excellents conseils de Herder. L'art des Pays-Bas 1'avait toujours le plus profondément impressionné et il ressentait une vive admiration pour Rembrandt. Lorsqu'il se sentit enfin suffisammont müri pour un voyage en Italië et qu'il eut passé deux ans dans ce pays"(1786—1788), il en revintimbu de 1'influence des antiques et des italiens de la Renaissance qui se sont inspirés de l'art classique. Cette influence domina dorénavant son goüt, mais ne le rendit point exclusif. Au contraire, vers 1815 Goethe fait prouve de sa compréhension de 1'art primiti!'allemand. art dont ses rapports avec le grand collectionneur Boisserée lui permirent dejouir largement. Boisserée nous dépeint la manière discrète dont Goethe eontemplait les ceuvres d'art: il nedisait rien et parlait seulement quand il s'était profondément rendu compte de ce qu'il voyait et quand il se sentait maitre absolu des impressions subies. II regardait tant comme érudit que comme poète. Son intérêt pour l'art allemand rappelle celui qu'il avait déja témoigné en 1780, a Weimar, en y étudiant l'oeuvre gravé de Dürer dans la collection de son ami, le duc Karl August. Son activité de collectionneur date de son arrivée dans cette ville (1775); elle se développa sensiblefnent a la suite de son voyage d'Italie. Son goüt universel embrasse aussi bien la peinture que la sculpture et les arts industriels; il collectionne tableaux, dessins, estampes, sculptures, gemmes, médailles, vases antiques, faïences italiennes et autres objets d'art, ainsi que des curiosités d'histoire naturelle. Pendant tout le reste de sa vie on le voit en rapports intimes avec d'autres collectionneurs de son temps, faisant des achats et des échanges, correspondant avec les importants marchands, comme par exemple Weigel, donnant des commissions pour des ventes publiques dans différentes villes. Nombre de ses écrits reflètent son intérêt pour les arts, surtout la gravure et le dessin, et font preuve de ses connaissances. C'est ainsi qu'il dirige des périodiques artistiques (Die Propylaën vers 1800 et Kunst und Altertum vers 1820), dans lesquels il exposé ses théories; dans ce travail il trouve vers 1790 un collaborateur dévoué dans Heinrieh Meyer (1759—1832), /Suisse de naissance, peintre médiocre mais excellent historiën d'art. Une amitié intime naquit entre les dèux hommes. Goethe appelle son modeste compagnon son «lexique vivant* et le traite en conservateur de ses collections. — Les dessins ont toujours exercé un grand attrait sur Goethe; il les collectionnait avec ardeur, et parmi les différentes allusions qu'il y fait nous rappelerons seulement ce passage de son étude sur le Collectionneur(J)er Summier und die Seinigen 1799): «Verdienstvolte Skizzen grosser Meister, diese bezaubernde Hieroglyphen, führen den echten Liebhaber nach und nach an die Schwette der gesammten Kunst, von der er, sobald er nur einen Bliek vorwarts gethan, nicht wieder zurückkehren wird.« Dans les dessins qu'il recueillit, l'école allemande aux environs de l'année 1500 (Peter Yiseher, Hopfer, Altdorfer, Kulmbach) est bien représentée, puis les dessinateurs de vitraux suisses, l'école italienne (dont beaucoup de dessins d'ornements) et l'école hollandaise. De cette dernière. il possédait beaucoup de paysages, plusieurs dessins de Rembrandt et de Rubens. Enfin quelques dessins francais du XVIII6 siècle et des contemporains comme Chodowiecki, Oeser, Hackert, Tischbein, Kauffmann, Kobell. Bien que, dans les estampes, le sujet primit 1'intérèt artistique, il sut bien discerner la qualité d'impression et les états, et s'assura ainsi nombre de trés belles épreuves, e.a. la Mort de la Vierge de Schongauer, quantité de gravures sur bois, des feuilles de Dürer, Crauach et Altdorfer. Quant aux italiens, dont il possédait 1000 feuilles environ, il avait une grande admiration pour Mantegna, et recherchait aussi ardemment Marc-Antoine. Les graveurs postérieurs de lltalie jusqu'a Piranesi et Toschi suivirent. Parmi les graveurs hollandais, Everdingen était son maitre préféré, puis vinrent les estampes d'après Rubens; Suyderhoef 1'intéressa beaucoup et il rechercha particulièrement Jan Luyken et Romein de Hooghe. En francais surtout Callot, Claude Gellée et Bourdon. En 1848 parut a Iéna un catalogue des collections de Goethe, par Chr. Schuchardt, mais 1'ouvrage qu'on consultera avec le plus d'intérét est celui du docteur Hermann Brandt, Goethe und die graphischen Künste, 1913. Voir aussi Schuette, Das Goethe iiutionul Museum in Weimar, 191Ó. Par testament de Walter von Goethe, petit-fils du poète, toutes les collections échurent A 1'état de Weimar et ornent depuis 1886 le Musée Goethe de cette ville, oü toutes les feuilles qui ne proviennent pas directement de la collection de Goethe sont conservées a part. La marque ci-contre parait avoir été apposée par Goethe lui-méme sur un certain nombre de ses dessins; ses estampes restèrent sans marque. Lors de l'installation du musée, toutes les feuilles ont été marquées d'un nouveau cachet (voir n° 1088). GOETHE NATIONAL MUSEUM, Weimar. — Estampes et dessins. Marque employee depuis Hostal la tion de ce musée en 1886. Voir pour son origine a Partiele Goethe (n° 1087). Les frères Edmond et Jules DE G0NC0UET (1822—1896 et 1830—1870), artistes, littérateurs et historiens, Paris. — Dessins et estampes du XVIIIe siècle et modernes, estampes japonaises. Edmond-Louis-Antoine Huot de Gonde coNctROT court, né a Nancy, et son frére JulesAlfred, né a Paris, qui ont remis en hon10 8 9 neur la grèce et la valeur de 1'art fran& sec Ca's au XVIIIe siècle, ont été les plus recto passion nés collection neurs des product ion s de cet art dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'amour des belles choses ne leur venait pas de leurs paren ts, gens de trés bonne familie, mais que les arts n'attiraient pas particulièrement. Le père était militaire, et Edmond lui-méme est plutót enclin A attribuer quelque influence dans la naissance de sa prédilection A une tante, qui 1'emmenait jeune dans ses chasses au bibelot et A la curiosité. En 1848, Edmond achète son premier dessin, une aquarelle de Boucher, et a travers 1'admiration que les deux frères éprouvent pour l'art du Moyen Age et de la Renaissance, pendant leurs voyages en France et A 1'étranger entre 1849 et 1856, perce toujours plus claire cette préférence pour le XVIIIe siècle. Durant leurs années d'études a Paris, les frères continuaient a guetter les occasions, heureusement si abondantes alors, et lorsque leurs premiers succes littéraires les mirent en état de faire de temps en temps des dépenses que leurs modestes moyens ne leur avaient pas permises jusqu'alors, ils eurent k chaque moment la bonne fortune de s'assurer quelque pièce caractéristique. Le tableau, moins intime par sa nature, ne fut jamais leur but; par contre le dessin, plus spontane, plus révélateur, les emballait. Voyez ce que dit Edmond 191 G — NOMS ÉT INSCRIPTIONS dans sa Maison d'un artiste (1881) sur les dessins dont ils avaient pu s'entourer: «Cette collection est ma richesse et mon orgueil. Elle témoigne de ce qu'un pauvre diable avec de la volonté, du temps, et en massant un rien d'argent sur une seule chose, peut faire.... Et je puis dire sans fausse motiestic que mon frére et moi 1'avons réalisée, cette collection de dessins francais du dix-huitième siècle. Oui, grace au dédain de l'époqne pour cette école, aux timidités de mes concurrents tous plus riches que moi, et a la résolution bien arrêtée de ne jamais acheter un tableau quelque bon marché qu'on me 1'olfrit, j'ai pu réunir prés de quatre cents dessins mon trant récole francaise sous toutes ses faces et presque dans tous ses specimens, et des dessins qui sont en général les dessins les plus importants de chaque Maitre, petit ou grand». II raconte comment il fit ses achats a des prix ridiculement minimes, sur la vieille place du Carrousel, le long des quais ou sous les arcades de 1'Institut, ou bien ailleurs chez des brocanteurs. »Car, en ces années, il y avait des dessins partout, des dessins mêlés a de la ferraille, des dessins exposés entre des tire-bouchons sur des bouts de trottoirs, et l'un de mes Watteau me vient d'un vendeur de flèches de sauvages et de tétes d'Indiens boucanées.... Et les ' ventes! oü un dessin, adjugé a 25 francs, faisait pousser des oh! et des ah! comme pour une adjudication de fou et oü 1'enchère était suivie, pendant quelques minutes, de risées, et comme d'éternüments de mépris, par deux ou trois contempteurs de récole francaise aux chapeaux roux II y avait dans 1'at- mosphére un si énorme dédain pour cette école, les gens que vous connaissiez faisant de la peinture, vous plaignaient avec des regards si tristes, vous passiez pour un homme tellemeut privé de goüt par les Dieux, qu'il fallait avoir un grand mépris de 1'opinion des autres, pour la faire, cette collection!». II rappelle aussi ses trouvailles chez les quelques grands marchands, comme Danlos père, Mayor, Guichardot, ou Blaisot, lorsqu'ils avaient pu mettre la main sur quelque lot important après un décès tout récent, et nous dépeint en passant les pittoresques silhouettes de ces figures notoires du commerce. »De ces découvertes vint peutêtre aux Goucourt Ie meilleur de leurs joies et leur plus sür réconfort, dans un temps d'indiüërence ou d'hostilité A leur littératuree, remarque Roger Marx. Edmond, en décrivant de sa plume llnement taillée les richesses de son intérieur, et en donnant dans la Maison d'un artiste, par son inventaire détaillé de tous ses -dessins, le modèle d'un catalogue, faisait la un travail qui lui allait a merveille, paree que c'était lui précisément le plus foncièrement collectionneur; son frére, mort du reste avant que les collections fussent définitivement installées, avait été meilleur aquafortiste et aquarelliste. Mais en littérature ils se valaient, et la part de collaboration qui re vient a chacun d'eux dans la longue suite des ouvrages qu'ils ont publiés, se confond complétement avec celle de 1'autre. Demeurant d'abord 43 rue Saint-Georges, les frères allèrent se fixer en 1868 a Auteuil, 53 boulevard Montmorency, et c'est la qu'ils arrangèrent la série de pièces qui a fait le délice des visiteurs. Le pauvre Jules, seulement agé de 39 ans, y mourut juste avant la guerre de 1870, victime, au dire d'Edmond, de la littérature, de la peine du style et de 1'injustice de la critique. Après le siège de Paris, Edmond se mit a aménager »le petit salon« de sa maison, pour y faire valoir la plus grande partie des dessins, dans leurs montures bleues, «ces intelligentes montures dont 1'honneurde 1'invention revient a Mariette» et dans leurs jolis cadres. La boiserie avait été peinte d'un noir brillant, et les teutures et le plafond étaient d'un rouge mat, tons dont le choix avait coüté de longues méditations a l'ama¬ teur. Vers cette époque la collection de dessins touchait a son achèvement, et 1'attention de son propriétaire allait se tourner plus particulièrement vers les objets d'art de 1'Extrême Oriënt, devancant, dans ce domaine aussi, les autres amateurs de sou époque. Lorsqu'en 1879 on organisa a 1'Ecole des Beaux-Arts la mémorable exposition de dessins de maitres anciens, la collection des Goncourt fnurnit a elle seule toute la période du XVIIIe siècle. Co fut un triomphe pour eux. Leurs dessins donnaient si bien la quintessence du génie francais et montraient tellement chaque maitre a son plus grand avantage, qu'Edmond était parfaitement en droit de faire observer «Si notre collection brülait il y aurait un trou dans 1'histoire de l'art«. II est évident que leur oeil était devenu tellement exercé par un exercice conti uuel de comparaison et par un constant souci d'épuration de leurs cartons afin de les ennoblir de plus en plus, que leur opinion avait acquis parmi les connaisseurs de leur temps la plus légitiine autorité; aussi Reiset, du Louvre, si parfait connaisseur lui-méme, mais surtout en italiens, ne manquait jamais de les consulter lorsqu'il s'agissait du «dix-huitiéme francais». Leurs »coufessions«, c'est cet ouvrage, maintenant classique, L'Art du XVIIIe siècle (1881, déja paru en monographies dans la Oaz. des Beaux-Arts de 1862 a 1869). On y sent toute la délicatesse de leur goüt, on y admire ce charmant style ciselé dans lequel ils savaient exprimer leurs sentiments, et on y voit aussi combien les plus purs produits de leur époque chérie les avaient imprégnés de leur ame par la cohabitation. Une vingtaine d'années de recherches et de travail était entassée dans cette collection de dessins. Les deux frères croyaient, en collectionnant, reposer et distraire leurs cerveaux fatigués. «On sait quelle fut cette vie dévorante des Goncourt, nerveuse, fiévreuse, incessamment surexcitée en son besoin de produire, de se pénétrer de documents qu'ils devaient transposer en ceuvres personuelles, oü le travail des jours se prolongeait par le travail des nuits et qui ne connut d'autre repos, d'autre répit a son surmenage perpétuel, que la sortie salutaire et bienfaisante d'une heure ou deux au grand air de la rue, a la recherche d'un dessin de beauté singuliere ou d'une estampe de rare état«. En méme temps que la collection de dessins, se formait «cet immense et inestimable assemblage d'estampes et de brochures, et de journaux, et de libelles, et de correspondances inédites, qui allaient leur servir a raconter la série des Maitresses de Louis X V, et La Femme au X Ville siècle, et Marie-Antoinette, et La Société francaise pendant la Bévolution, études admirables de patience, de conscience et d'intimité.» (Mts de Chennevières). Voici comment Edmond parle lui-méme des portefeuilles ventrus, tassés dans son Cabinet de Travail et contenant la collection d'estampes du passé. «Moins riche, moins précieuse, moins unique dans son genre que la collection de dessins, cette réunion de gravures contient cependant le plus grand nombre des belles et rares pièces du dix-huitième • siècle en des états dignes d'envie, et dans une fralcheur, et avec une virginité de marges introuvables: telles, enfin, que les rapportait Clément des cartons de 1'Allemagne et de la Hollande il y a une vingtaine d'années. Une particularité qui la fait aujourd'hui inestimable, cette réunion d'estampes, c'est le goüt que j'ai eu des états d'eaux-fortes, au moment oü personne n'en voulait, et qui m'a poussé A faire presque la collection de Watteau, de Chardin, de Baudouin, en ces esquisses, en ces soufflés spirituels de gravures.« II passé alors en revue les eauxfortes, puis les gravures au burin, cberchées surtout parmi les planches de mceurs, ses portraits de femmes célèbres et d'actrices, et enfin cette série unique GP @G. F. K. PARTHEY (1798— 1872). archéologue, philologue et libraire, Berlin. — Estam- 1189 P013 ^e dollar. noir Voir au n° 2014. verso Gust. PELLET (1859—1919), éditeur, Paris. — Sur ses éditions. ^ ^ Gustave Pellet, d'abord Quai Vol- ffo £f§\ taire, puis rue le Peletier 51, était J éditeur de livres et d'estampes de™ puis 1887. Propriétaire des droits artistiques de FéUcien Rops, il a 1190 édité, d'après les plus belles aquarelles, ou dessins et peintures de cet artiste, s—v une centaine de planches en noir et en couleurs, la plupart gravées v y par Albert Bertrand. En collabora- tion avec 1'éditeur Floury il a encore 1191 publié un volume sur Rops, texte par Ramiro (Eug. Rodrigues). Mais Pellet est surtout 1'éditeur attitré, et le seul, des ceuvres de Louis Legrand, dont il a, le premier, compris le \>J-y) talent. Outre ses gravures et lithographies, il a publié trois volumes 1198 • illustrés par cet artiste, a savoir Le Livre d'Heures, La Faune Parisienne, et Poemes a VEau-forte. Ce /7P^\ dernier ouvrage, le plus important (xZ- ) de tout l'oeuvre de Legrand, a paru en juillet 1914. Enfin Pellet est le premier éditeur des lithographies en couleurs de Toulouse-Lautree; il a r°bfeu édité vingt ceuvres, les plus célèbres recto de cet artiste, les premières datant de 1892. Vers cette époque il a également édité les premières lithogras**"y^^\ phies en couleurs de Georges Redon, (. S de Signac, de Luce, d'Anquetin, etc. '— "n Mort ét Paris. Des marqués ci-contre les quatre 1194 premières figurent sur les estampes au crayon publiées par lui. La cinquième reou 4 1'encre présente le paraphe de Pellet; il se rec k trouve sur toutes ses éditions imprimées sur papier de chine, comme les Courses de Taureaux de Lunois, et parfois aussi a 1'encre sur des éditions imprimées sur d'autres papiers. Ap\ Cette marque, que 1'on rencontre \~ I sur des dessins francais, est quel'—' quefois attribuée a un collectionneur Ü95 P. Guérin, sur lequel tous détails bleu ou manquent. vert clair G. P. HARDING (t 1853), peintre et éditeur, Lambeth (Londres). George Perfect Harding était comme son père Sylvester Harding (1745fjp{ 1809), peintre de portraits et copiste, et en méme temps éditeur. II fut, en 1840, le principal fondateur de 119 6 ja sQranger Society«, qui visait a 4 sec la publication de portraits historiques non gravés jusque-la. Vers la fin de sa vie des difficultés pécuniaires le forcèrent a faire passer en vente publique un grand nombre de ses propres dessins et miniatures, pour lesquels il n'avait GPV Gust. PELLET (1859—1919), éditeur, Paris. — Sur ses éditions. primées sur papier de chine, comme les Courses de Taureaux de Lunois, et parfois aussi a 1'encre sur des éditions imprimées sur d'autres papiers. G. P. HARDING (t 1853), peintre et éditeur, Lambeth (Londres). George Perfect Harding était comme son père Sylvester Harding (1745fjp{ 1809), peintre de portraits et copiste, et en méme temps éditeur. II fut, encore pu trouver d'acheteurs, sans doute a cause de ses prétentions élevées. Nous donnons plus loin le compte rendu de deux ventes Harding, peut-être une ou plusieurs autres eurcnt-elles lieu chez Christie, vers 1845—1850. II fut membre de la «Society of Antiquaries« (F. S. A.) de 1839 a 1847 et mourut a Hercules Buildings, Lambeth, oü il était établi depuis plus de 30 ans. Signalons qu'en 1842, le British Museum acheta a MM. Smith, (William Smith et son frére), pour £ 2390, 321 feuilles de vieux maitres italiens et allemands, provenant de la vente d'un amateur du nom de Harding de Finchley, sur lequel nous n'avons pu trouver de renseignements. Mais il ne semble pas qu'il y ait de relation entre cet achat et G. P. Harding, qui ne parait pas avoir possédé de collection particulière. VENTES: I. 1848, 31 mars, Londres (chez Sotheby). GSuvres de G. P. Harding. Catalogue de 197 n°*, dont 6 pour quelques portraits gravés (par divers), 164 pour les dessins et aquarelles (dont les meilleurs firent de £ 3 5s. h. £ 4, les autres £ 1 a £ 2, ou moins) et 27 pour les miniatures (plus fortes enchères £ 3 15s. et £ 4 6s.). — Produit £ 238 14s. II. 1853, 23 juillet, Londres (même direction). Livres miniatures et dessins, tous par George P. Harding, sauf deux feuilles de J. C. Smith et deux de Coney, quelques gravures diverses, des portraits historiques gravés d'après des copies de Harding, quelques cuivres gravés. 320 n°*. Des miniatures par Harding, les plus chères obtinrent £ 21 lOs. («Family group of Geo. Clifford, Earl of Cumberlandt from the original at Skipton Castle, Yorkshire) et £ 6 8s. 6d. («the Emperor Charles V and King Henry VTII«, de Strawberry Hill). — Produit £ 336 16s. P. V. GALLAND (1822—1892), peintre décorateur. — Sur ses propres oeuvres a la vente après décès. Pierre-Victor Galland, né & Ge/?TY\ nève de parents francais, et décédé f \/T>/ \ a. Paris, fut élève de Droüing & V x^ji- J 1'Ecole des Beaux-Arts de Paris; il S travailla aussi avec Labrouste et 1197 Cicéri. Employé par divers décorarouge teurs, on trouve de ses ceuvres dans ree'° plusieurs capitales de 1'Europe et a New-York. A Paris il décora de nombreuses demeures particulières et collabo ra a la décoration d'édifices publics. Fut professeur d'art décoratif a 1'Ecole des Beaux-Arts et directeur d'art a la manufacture des Gobelins. Une exposition de ses oeuvres, organisée au Musée des Arts Décoratifs (Palais des Champs-Elysées), 26 mars—15 avril 1894, groupa environ 2000 peintures et dessins. Le catalogue de cette exposition, avec préface de Henry Havard, servit, avec un nouveau titre, pour la vente de 1'atelier mentionné ci-dessous. Pour plus de détails sur cet artiste, voir La Gazette des Beaux-Arts t. XXXVII, 2» période, p. 105 et suivantes. Les ceuvres non signées, passées a la vente, furent timbrées, suivant leur dimension, de 1'estampille reproduite ci-contre, en Tune des 3 grandeurs: 23 m.m., 18 m.m. et le diamètre reproduit. VENTE: 1894, 19—20 avril, Paris (expert Henri Haro). Atelier, 811 n°* dont 300 pour les peintures (tableaux, études, compositions décoratives), les autres pour les dessins. Le catalogue de la vente étant le même que celui de 1'exposition citée plus haut, une note prévient le lecteur que «Toute la collection ne devant pas passer en vente* il faut s'adresser, pour tous choix que 1'on désirerait faire, a 1'expert ou au commissaire-priseur. 209 14 GS GSV George STEEVENS (1736—1800), commentateur de Shakespeare, et dessinateur amateur. — Estampes. George Steevens, né a Poplar et / baptisé a 1'église paroissiale de /) Stepney, était fils d'un ancien ca/tytj ■ pitaine au service de la »East India Companyc, devenu ensuite direc1 teur de cette société. II recut son éducation a Eton, et au King's College de Cambridge. A Londres il étudia les textes de Shakespeare et engagea, a leur sujet, nombre de controverses. Publia des réimpressions des pièces de théatre de Shakespeare, en 1766, et une nouvelle édition des ceuvres du même en 1793. Fut nommé F. S. A. («Fellow of the Society of Antiquaries») et F. R. S. («Fellow of the Royal Society») en 1767. II aida le Dr. Johnson dans la rédaction de ses «Lives of the Poetst. Comme artiste, il a fait de nombreux dessins, des copies de peintures des anciens maitres, et des gravures. II collectionna surtout les ceuvres de Hogarth. »Mr. Steevens», écrivait Malone a Lord Charlemont le 18 juin 1781, »has gone so far as not only to collect a complete set of the first and best imcressions of all Hogarth's platos, but also the last and worst of the retouched ones, by way of contrast, to show at the same time all the varieties, and to set the value of the former in a more conspicuous light». Walpole, dans ses lettres, dit que, en juin 1781, Steevens «ransacked Mrs. Hogarth's house for obsolete and unfinished plates». II légua son bel oeuvre de Hogarth è, 1'homme d'état William Windham, et son édition de Shakespeare, illustré de 1500 dessins et planches se rapportant aux personnages ou lieux mentionnés dans le texte, au Earl Spencer (cet exemplaire est maintenant a la bibliothèque John Rylands, a, Manchester). Steevens était grand bibliophile, ses livres vendus par King en mai 1800 produisirent £ 2740 15s. pour 1943 n0*. C'est a cette vente qu'un exemplaire du 2* folio de Shakespeare, qui avait appart'enu a Charles Ir, fut acheté £ 18 pour George UI; il se trouve actuellement a la «King's Library» du British Museum. On connait de Steevens un portrait peint par Zoff any, et un autre, au crayon, par George Dance. Décédé a Hampstead. VENTES: I. 1804, 5—7 juin (direction Bang). Estampes, »the property of the late G. Steevens» et des reeueils d'estampes, portraits anglais et peintures appartenant a un autre vendeur; le catalogue ne permet pas de reconnaitre exactementcequiprovient de Steevens. Le premier jour furent vendues des ceuvres de Hogarth (n« 26—39) et le second jour, entre autres, un ancien plan de Cambridge, portant une note de Steevens, disant qu'il n'en était connu qn'une autre épreuve, il fit £ 2 12s. 6d. Citons encore : Marc-Antoine (Sujet emblématique £ 2 18s.), Dürer, Goltzius (Chien £ 3 12s.), Suyderhoef, A. Voet, Elsheimer, Visscher, Rembrandt, Baléchou, Poilly, Edelinck, etc. Pas d'encheres importantes. H. 1804, 26 juin (même direction). Estampes; portraits anglais, ceuvres de Woollett, «reserved part öf english portraits, chiefly poets and literary characters, of the late G. Steevens», 118 n°". Citons: Faithorne, Th. Killigrew £ 3 6s. et Endymion Porter £ 3 5s., Woollett, «Solitude» £ 4 4s. et «The Spanish Pointer» £ 4 16s. Des premières épreuves de Strange, et Martin Rota, le Jugement dernier £ 4 4s. Un dessin de Steevens »the Florence Gallery» ne fit que 5s 6d. SDr. Gustav SEELIGMANN, vit a New-York. — Estampes anciennes.Cette collection a été formée il y a une vingtaine d'années et-comprend principalement l'école hollan- 1215 daise,quoIques Rembrandt, des Ostade, bleu des portraits au burin, etc. G. S. HELLMAN (néén 1878), critique d'art, marchand de dessins et de manuscrits, vit a New-York. — Dessins anciens et modernes. George Sidney Hellman, établi dans r~ r"t t\\ 81 v*1'e natale> ut 868 etudes a la (jf^yrl Columbia University, oü il obtint le 1 '1 grade de «Bachelor of Arts« en 1899; «Master of Arts« en 1900. Éditeur 1216 du Columbia Literary Monthly et bleu, verso, de East and West. En 1909 il pudnns le coin blia un volume de poésies; denominférieur droit articles dus a sa plume, trai- tant des arts graphiques, ont paru e.a. dans le Print-Collector's Qparterly. II publia et dédia a M. Mortimer L. Schiff, en 1914, une centaine de notices, avec introduction, sous le titre Original Drawings by the Old Masters (pas dans le commerce). En 1918 il fut chargé de la direction de 1'instruction artistique de rarmée américaine en Europe. II possédait lui-même une grande collection de dessins, en dehors des nombreuses feuilles qu'il a revendues a quelques importants amateurs américains et dont il conservé un état détaillé, presque un catalogue raisonné. Son intéressante collection de livres et de manuscrits fut vendue aux enchères aux Anderson Galleries a NewYork les 25—26 novembre 1919. VENTE: 1920, 5—6 janvier, New-York (aux Anderson Galleries). Dessins et quelques estampes 393 nos (Euvres de différentes époques et écoles. Le catalogue s'étendait longuement sur des feuilles d'une valeur et d'un intérêt assez modestes. Seuls prix importants a enrégistrer: Corrège, Nu d'enfant 25 9, Dürer, Vie de la Vierge, bois, 1351, Raphaël, Deux chérubins 128 9. — Produit 4440 9. S. van GIJN (né en 1836), banquier, vit a Dordrecht. — Estampes et dessins historiques et topographiques. Voir pour cet amateur au n° 1118. Cette marque est employee pour sa célèbre collection illustrant 1'histoire et la topographie de Dordrecht, connue sous le nom de sDordracum illustratum «, commencée en 1868, et qui peut être considérée comme la plus belle et la plus riche de son genre. Ce que des .■nl wtimis antérieures 1217, violet, verso avaient déja réuni d'imporiant en feuilles de même nature est venu 1'enrichir. L'amateur en a lui-même di essé le catalogue détaillé en 4 voL parus en 1908—1912. En mars 1916 M. van Ggn eut la générosité de faire don de toute cette collection (4000 nos environ) a la ville de Dordrecht, 1214 Marque non identifiée. G. S. HELLMAN (néén 1878), critique d'art, marchand de dessins et de manuscrits, vit a New-York. — Dessins anciens et modernes. George Sidney Hellman, établi dans !13 GT GV 1218 Marque non identifiée. 6 1219 Gardner TEALL (né en -1878), éditeur, vit a New-York. — Estampes. Gardner Callahan Teall, né a Eau Claire (Wis.), est 1'éditeur de American Homes and Gardens (1911—1915), et prit part a la publication de House and Garden (1915), et de Art and Life. 11 se retira de la direction de ce dernier, en 1920, pour reprendre ses publications précédenten. A illustré Hunting of the Snark, de Lewis Carroll (1910), et écrit The Child's Bookplate (1904), The Garden Primer (1910), The Contessa's Sister (novel, 1911), et The Pleasures of Colleeting... antiques and curios (1920). Sa collection d'estampes comporte environ 200 clairs-obscurs italiens, allemands, de 1'anglais Jackson, etc, des premières gravures sur bois et sur cuivre (nielles, maitre au dé, etc.) et des incunables de la lithographie (Senefelder etc). G. T. CL0TJGH (né en 1840), vit a Londres. — Estampes et dessins. Né a Liverpool, mais ayant passé la A Composition by RaphaëU (do. XXIII p. 216). L'amateur s'est déja séparé d'un grand nombre de pièces, entrees par dons anonymes dans différents instituts anglais, par exemple ses dessins anciens au FitzwiUiam Museum a Cambridge (1913), et ses estampes italiennes et de Dürer, au Whitworth Institute a Manchester (1920). La marque n'a pas été apposée systématiquement sur toutes les pièces de la collection. Elle ne figure pas, notamment, sur beaucoup des dessins. VENTE: 1921, 21—22 mars, Londres (chez Sotheby). Estampes anciennes. N°" 189—241 de cette vente, les autres provenant de divers vendeurs. I. van Meckenen, Schongauer, Zasinger, Aldegrever, Hollar, Lucas de Leyde, Canaletto, Lucas d'après Constable, etc. Des gravures sur bois des vieux maitres. CL TTSSLATJB (né en 1845), administrateur délégué de la Société des Docks libres et Magasins généraux, Marseille. — Estampes et dessins. George Usslaub commenca sa collection en 1886. El e comprend environ 10.000 planches de toutes les ecoies ues avi" — Avin» siècles: portraits, scènes religieuses, mythologie, intérieurs, paysages, etc, en noir et en couleurs (e. a. rceuvre de j. Morin en épreuves superbes). Sa collection de dessins anciens est également importante. 1221 noir, verso GV 1222 Marque non identifiée. 1223 bleu recto 35.000 fr G. VALLARDI (1784-1863), marchand d'estampes et dessins. Giuseppe Vallardi (le nom de Vallarf/P^m di est attaché a un dictionnaire des UW1 graveurs paru en 1821 sous le titre: V^v Catalogo dei piu celebri intaqliatori. etc), était conseiller artistique de la Bibliothèque Ambrosienne a Milan et conservateur honoraire du Cabinet Archinto, de la même ville. En 1856 il vendit au Musée du Louvre, au prix de un volume trés important contenant 378 dessins que Ton croyait alors être presque tous de Léonard de Vinei, mais reconnus depuis comme de Pisanello; ce recueil provenait des collections Anguisciola, Resta, Monti et Stef. M. Pezzoni. Beaucoup de ses dessins italiens vinrent aussi au Cabinet de Berlin. Une partie de sa collection, notamment ses estampes de Rembrandt, passa dans le cabinet de son neveu, le chevalier A. D. de Turin, Cabinet dispersé en 1860, dans les deux ventes dont compterendu ci-dessous. En 1830 il publia un catalogue de ses tableaux, rédigé et illustré par lui-même; dans la même année parut 1'ouvrage Disegni originali di Leonardo da Vinei incisi da C. G. Gerli, avec notes intéressantes de Vallardi qui, en 1855, publia et commenta les dessins que lui-même possédait du maitre. Son importante galerie de tableaux, commencée vers 1790, par l'un de ses ancêtres, et qui s'était enrichie en 1796 et en 1814, a la faveur des événements politiques, de belles pièces provenant d'églises et de monastères supprimés, ou de families patriciennes et princières, passa en vente a Paris, le 2 mars 1857, (expert Laneu vil le; 97 nos, dont quelques gouaches; produit 53.000 fr.). Son portrait dessiné par Andrea Appiani se trouve k 1'Académie de Venise. VENTES: L 1860, 23—25 février, Paris (expert Clément). Estampes anciennes des écoles allemande, francaise, hollandaise et italienne, composant le cabinet de M. le chevalier A. D. de Turin (ainsi qu'il ressort du catalogue suivant, Vallardi était Tonde du chevalier A. D.), 367 nos, pièces de Aldegrever, Beham (25 n0"), Berchem, Bolswert, Dürer, (31 n0" e. a. L'homme de douleur, B. 21, 200 fr., L'effet de la jalousie 182 fr., Erasme 301 fr.), van Dijck (8 portraits, dont Le Titien et sa maitresse, lr ét. terminé, 175 fr.), un- lr état du Bouvier de Claude Gellée 485 fr., Goltzius, Hollar, Lucas de Leyde (1'Adoration des Mages 680 fr., Tentation de St. Antoine 630 fr., La Passion de Jésus-Christ, suite de 9 pl. avec les bordures 675 fr.), Pencz, Marc-Antoine (Portrait dit de Raphaël, enveloppé dans un manteau, rare, 701 fr.), Mantegna (Les éléphants 325 fr., Les soldats portant des trophées 260 f r.), van Meckenen (le Massacre des Innocents 301 fr.), Nic. de Modène, Rembrandt (60 n°" e. a. la Petite tombe, lr ét. 410 fr., Jésus en Croix entre les deux larrons, ovale, 214 GW GW 605 fr., la Pièce de cent fiorins 1230 fr., Francen, 3e ét. 700 fr., Bonus, 2° ét. 1141 fr., et Le Peseur d'Or, 2= ét., coll. Grünling 800 fr.), Ribera (le Martyre de St. Barthélemy, épr. de Mariette 300 fr.), Schongauer (1'Adoration des Rois-Mages 475 fr., le Portement de Croix, superbe épr., mais restaurée 411 fr., St. Antoine, B. 47, état non décrit, 2500 fr.). II. 1860, 10—15 décembre, Paris (expert pour les dessins et estampes Clément). Tableaux, cartons, estampes, dessins de maitres des écoles italienne et néerlandkise, et objets d'art «composant le cabinet de M. le chevalier A. D. de Turin, provenant en partie de la célèbre collection Vallardi de Milan». La préface du catalogue relève la parenté entre le collectionneur et Vallardi et dit qu'un décès survenu dans la familie nécessite la vente de cette collection si variée. Parmi les 251 nM de dessins des feuilles de B. Bandinelli, le Baroche, Cimabue (?), Raphaël, de Vinei, Michel-Ange, le Corrège, Carrache, le Dominiquin, le Cambiasi, P. de Cortone, Guerchin, le Guide, le Parmesan, Dürer, Callot, Murillo, etc. Pour tous ces dessins les enchères furent trés faibles, fort peu dépassèrent 100 fr. Les estampes anciennes (137 n0B) comprenaient de bonnes pièces de toutes les écoles, e.a. par Marc-Antoine (le Martyre de St. Laurent, épr. de Mariette 225 fr.), J. Ghisi, Carrache, Schongauer (la Mort de la Vierge 225 fr.), Dürer (8 n«, e.a. St. Hubert 450 fr.), Callot, van Dijck (le Christ au Roseau lr ét. 200 fr.), Rembrandt 123 pl. dont 1'Ecce Homo, 2= ét. 351 fr. et la Grande Descente de Croix, 2» état, épr. signée par Claussin 805 fr.), Hollar, Schmidt, 43 n°s d'estampes modernes, 91 pour les tableaux et cartons, et 73 pour les objets d'art et miniatures. G. WALKER (XVIII6 siècle), peintre, Edimbourg. — Estampes. George Walker, né dans la première moitié du XVD3° siècle, était peintre paysagiste. II demeurait au Hunter's Square a Edimbourg, et était membre de 1'Académie d'Ecosse. Beaucoup de ses ceuvres ont été gravées par W. Byrne. Exposa a La «Royal Academy», 1792—1795. Voir aussi ses signatures aux n0B 2546 et 2547.' VENTE: 1814, 22—26 février, Londres (direction Philipe). Estampes anciennes et modernes contemporaines, reeueils, portraits, 491 n<* d'estampes. Dans les reeueils et livres Le Musée Francois, 4 vol. £ 162 15s. Dans les estampes, des premières épreuves de planches d'après les grands maitres italiens, e.a. R. Morghen, La Cène, d'après Léonard de Vinei, 3 épr. d'états différents £ 19 10s., £ 23 lOs. et £ 47, Bartolozzi, Clytie, d'après A. Carrache £ 3 9s., RouUet, «Dead Christ, with the Maries» £ 4, Sharp, La dispute des Docteurs, d'après le Guide £ 3 7s. Strange, La Vierge et 1'Enfant, d'après le Corrège £3 3s. Belle série d'épreuves de choix de l'école anglaise contemporaine, e.a. d'après Wilkie, «The blind Fiddler» par Burnet, sur japon £2 ls., Bromley, «Deathof Nelson», d'après Devis, sur japon £ 2 9s. etWooUett, «Death of Wolf e», d'après West £ 16, «TheFishery», d'après R. Wright £ 9, «Niohe and Phaeton», 2 pendants, d'après R. Wilson £ 16 5s., «Spanish Pointer», d'après Stubbs £ 5 5s. Dans les italiens: Marc-Antoine, St. Paul prêchant £ 4 8s., le Jugement de Paris, £ 3 4s., et M. Rota, le Jugement dernier, d'après Michel-Ange £ 3; dans les écoles du nord: Rubens, Rembrandt, la Pièce de cent fiorins £ 3, Ecce Homo £ 3 15s., le Paysage aux trois arbres, avec une contre-épreuve £6 2s. 6d., Sylvius £ 3. Série de portraits anglais (dont Wm. Pitt, par Clint d'après Hoppner £ 2 ls.) et étrangers (e.a. le Duc d'Harcourt, par Masson, d'après Mignard £ 5 5s.). Marque non identifiée qui figurait sur les dessins anciens, d'ailleurs peu importants, composant la vente anonyme faite a Paris le 7 janvier 1920 (expert F. H. de St. Priest). 1224 & la plume, verso 1225 215 H I. NOMS ET INSCRIPTIONS F. Seymour HADEN (1818—1910), chirurgien et graveur, Londres et Arlesford. — Estampes et dessins. 1227, noir, verso Sir Francis Seymour Haden fit ses études médicales a Londres, Paris et Grenoble, mais une grande partie de ses loisirs fut mise a prof it dans des écoles des beaux-arts. En 1847 il commenga a graver a 1'eau-forte et, grace a sa vision personnelle et sa franche technique, il acquit une grande et juste réputation dans cet art. A 1'exception de quelques cuivres d'après Turner, toutes ses compositions, généralement a motif s de paysages, sont originales; plusieurs furent pnbliées en 1865/66 par Ph. Burty sous le titre Etudes a 1'eau-forte. Son oeuvre gravé a été décrit par Drake (1880, snppl. de Harrington en 1903) et définitivement dans le grand catalogue de H. Nazeby Harrington en 1910. Ami de Whistler, mais brouille avec lui dans la suite; il avait épousé la demi-soeur de Whistler en 1847. En 1880 il fonda la «Society of Pain ter Etchers», et jusqu'a sa mort il en resta le président. II avait fait une étude sérieuse des graveurs anciens, spécialement des aquafortistes hollandais du XVHe siècle. L'oeuvre de Bembrandt lui était particulièrement cher, ainsi qu'en témoignent son catalogue de Texposition au «Burlington Fine Arts Clubt en 1877, sa monographie The etched work of Rembrandt (1879) et sa conférence de 1895. II publia différentes autres études sur les beaux-arts, jusqu'en 1902. Visita 1'Amérique et y fit de nombreuses conférences en 1882. Créé »Sir« en 1894. Devenu aveugle dans ses dernières années, il mourut trés agé dans sa maison de campagne Woodcote Manor, a Arlesford (Hampshire). En 1889 l'amateur commenga a se défaire de sa collection. ïï vendit d'abord en bloc presque toutes ses estampes modernes au marchand Hermann Wunderlich de New-York.' II y avait dans ce lot, ses superbes ceuvres de Meryon et de Whistler, l'oeuvre complet de Haden lui-même, contenant quantité de pièces uniques et rarissimes, et une collection générale d'eaux-fortes de maitres contemporains. Les Whistler, exposés chez Wunderlich & Co. en 1890, furent vendus a l'amateur O. L. Freer, de Detroit, les Meryon et les Haden (exposition de ces derniers chez Wunderlich en 1890) a la maison Obach & Co., de Londres. Les estampes diverses passèrent a 1'associé de la maison Wunderlich, M. Edward G. Kennedy (voir n° 857), qui les revendit cependant plus tard (catalogue de deux expositions chez Kennedy & Co., successeurs de H. Wunderlich, oct. 1911 et févr. 1912). Puis, l'année suivante (1891), M. Seymour Haden fit passer en vente publique ses merveilleuses estampes anciennes et un certain nombre de dessins (voir ci-dessous). Dans cette vente quelques-unes des plus belles pièces restèrent invendues, telles que la Grande Mariée juive de Bembrandt en lr ét., le Vorsterman de van Dijck, id., le Cuisinier et la Cuisinière de Dürer, etc., ces feuilles furent aoquises en bloc par Bichard Gutekunst, qui les vendit, ensemble, a l'amateur H. S. Theobald de Londres (voir n° 1375). Le même marchand acheta encore, vers 1906, les Hollar retirés et les céda pièce par pièce. Une cinquantaine de feuilles de Whistler que Haden s'était réservées lors de sa transaction avec Wunderlich, en 1889, furent encore acquises par le même B. Gutekunst en 1900, qui les vendit a Gust. Mayer, peu après associé de la maison Obach. A sa mort, Seymour Haden laissait encore un certain nombre de feuilles diverses, dessins et estampes qui furent confiées, pour les vendre, au marchand Wm. B. Paterson, de Londres. Un choix des plus belles feuilles de sa collection avait été exposé a la «Fine Art Society», a Londres, en 1878—1879. A cette occasion Seymour Haden publia un livret, devenu rare, intitulé «About Etchingc, donnant un apergu de l'art de 1'eau-forte, illustré par les spécimens de sa 216 H — NOMS ET INSCRIPTIONS propre collection. — Une vente de ses porcelaines eut lieu chez Christie le 28 avril 1882. Comme collectionneur Seymour Haden est considéré comme un des meilleurs juges en matière de qualité d'épreuve; il était tellement judicieux dans ses acquisitions que Ie seul fait de lui avoir appartenu augmenté la valeur d'une feuille. On dit même dans le commerce qu'on attribué aux estampes manies de sa marque, le doublé de leur valeur normale. Cette marque fut apposée aussi après sa mort par ses executeurs testamentaires sur les épreuves non signées de ses propres eaux-fortes. — Voir encore les n<" 1048, 1049 et 2286. VENTES: I. 1891, 15 juin et 4 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes anciennes (523 n°*), dessins (82 n°*) et livres d'art. Cette vente célèbre a pour ainsi dire fixé la cote des estampes, a son époque, et longtemps après, ses prix étaient encore cités. Rembrandt y était admirablement représenté, e.a. par une épreuve sur parchemin du lr état des Trois Croix £ 80, 1'Ecce Homo en largeur, même état sur japon, extra, £ 1000, La pièce de cent fiorins £ 170. Les trois arbres £ 148, Le Paysage a la tour, lr ét. sur japon, £ 182, La grande Mariée juive, lr ét. £ 180, Lutma, I» ét. £ 170, Sylvius £ 168, et une belle épreuve du 3e ét. du portrait de Six £ 390. Les 155 estampes de ce maitre réalisèrent ensemble £ 4700. De Rembrandt encore, bonne série de 25 dessins dont les meilleurs firent £ 30 environ, un seul, Paysage avec chaumière dans un massif d'arbres, fit £ 130. L'oeuvre de Dürer était aussi trés intéressant: Adam et Eve, lr ét., £ 100, St. Jéróme dans sa cëllulé £ 110, La Mélancolie £ 48, Le Chevalier de la mort £ 71, les Armoiries a la tête de mort £ 51. De Hollar, un maitre de prédilection de Seymour Haden, la vente offrait 130 n°", e.a. la série extraordinaire des coquilles* £ 67. De Claude Gellée une superbe épreuve du 1' ét. du Bouvier fit £ 42 et parmi les eaux-fortes de van Dijck il faut citer son propre portrait £ 60, le portrait de Snijders £ 44 et celui de Vorsterman £ 50. Pour le reste, des estampes (principalement eaux-fortes) des meilleurs artistes hollandais, et de quelques italiens; on y admirait surtout des épreuves superbes de Lucas de Leyde, Jac. de Barbari, Goltzius, du Jardin, Ostade et Zeeman. -— Les dessins étaient aussi trés beaux. — Produit £ 7899 2s. II. 1911, 27 juin, Londres (même direction). Livres, manuscrits, eaux-fortes. Vente comprenant des pièces de diverses provenances, entre autres de Seymour Haden. Hl. 1917, 26 février, Londres (chez Christie). 16 numéros de dessins anciens et modernes, ces derniers pour la plupart par Seymour Haden lui-même. IV. 1918, 17 décembre, 'Londres (chez Sotheby). Quelques eaux-fortes (8 n0*) et dessins (42 n°") par Seymour Haden lui-même, provenant de la succession de 1'artiste. «Breaking up of the Agamemnon», 2° pl., épr. d'essai £ 16, même prix pour «Galais Piert d'après Turner, eau-forte pure, et »Greenwichc (H. 207), épr. d'essai £ 10. Les dessins firent une moyenne de £ 1. »Près Dinkley Ferryc, aquarelle, £ 6. — Produit £ 100 12s. 1328 recto Trés probablement le timbre de vente de 1'atelier Paul Hadol (f 1875) faite a Paris le 8 janvier 1876, expert Gavillet. Paul Hadol était un dessinateur fécond, qui collabora a la Vie Parisienne, i'Eelipse, le Monde Comique, etc. EIBLI0THEQUE ROYALE, Copenhague. — Estampes. Voir sur cette Bibliothèque au n°. 242. 1229, no „Die HAGHE", société archéologique, La Haye. — Estampes et dessins topographiques. Cette société, fondée en 1890, entreprcnd et encourage 1'étude de 1'histoire de la ville de La Haye. Depuis qu'elle acquit, en 1908, les estampes et les livres de F. L. Geldmaker, de Voorburg, se rapportant tous a La Haye, elle dispose d une collection topographique importante, déposée a titre de prêt, depuis 1949, au musée municipal de la ville. B. HALLER (1837vain Schsnkung B. HALLER v 1904 . 1230a gris-bleu recto ou verso 1903), historiën et écriBerne. — Estampes. Berthold Gottlieb Emanuel Halier, pour lequel nous devons renvoyer au Neues Berner Taschenbuch, 119, p. 118 e. s., était amateur et collectionneur, et légua ses estampes diverses des différentes écoles au musée de Berne (n° 236 « ). H. HAMAL (2« moitié du XVIII8 siècle), chanoine, Liége. — Dessins et estampes. 1281, a la plume, verso Henry Hamal appartenait a une familie Iiégeoise, branche directe de la maison des comtes de Looz. H était neveu du prétre Jean-Noël Hamal, célèbre musicien, et avait lui-méme longtemps étudié la composition en Italië. II fut rappelé en 1770 par son parent, qui fit tant que notre chanoine fut nommé maitre de musique au chapitre St. Lambert, a sa place. II parait avoir collectionné. VENTE: 1805, 21—23 janvier, Paris (dir. F. L. Regnault). Dessins et estampes. Les dessins décrits sous les nos 4 a 156, embrassaient les écoles d'Italie, des Pays-Bas, d'Allemagne et de France. Ils étaient généralement réunis en lots; on y remarque une sériede prés de 300 dessins par Jean de Witt, »li ls du pensionnaire* faits en voyage, en France et en Italië. Estampes, nos 156—167, puis 14 nos de livres. „KUNSTHALLE" (Musée des Beaux-Arts), Cabinet des Estampes, Hambourg. — Dessins et estampes. La marque 1232 n'est plus en usage. — Les nos 1233 et 1234 sont les marqués actuelles, adoptées depuis KUNSTHALLE HAMBURG. 12 3 2, bleu, verso 1233 217 H — NOMS ET INSCRIPTIONS 1914. Le timbre 1235 est employé depuis 1914 pour les doublés vendus. Pour cette collection, voir au n° 1328. Boiiblette der Kunsthalle RMirg 12 3 4, brun, verso 1235. brun, verso HAMBURGER KUNSTVEREIN 1286 bleu, verso, ou è sec, recto „HAMBURGER KUNSTVEREIN" (Société des Beaux-Arts), Hambourg. — Dessins et estampes. C'est a cette société, datant de 1822, qu'on doit la fondation du Musée dit «Kunstha Ue« a Hambourg, ouvert en 1868, et de 1'important cabinet des estampes qui s'y trouve. Depuis 1886 elle n'est plus propriétaire du musée, mais elle reste toujours représentée, par deux membres sur six, dans Ia commission de 1'état qui le dirige. Son siège est toujours au Neuer Wall 14 a Hambourg; s'occupe de 1'exposition et de la vente de tableaux, sculptures, dessins, estampes en objets d'art. VENTE: 1905, 17 avril et jours suivants, Berlin (direction Amsler & Ruthardt). Doublés du Cabinet d'Estampes de la «Kunsthalle?, annoncés comme provenant du » Hamburger Kunstverein«, vente combinée avec celle des doublés de la »Kunsthalle« de Brême et d'estampes d'autres provenances. Cbr. HAMMEE (1818—1905), bijoutier et amateur, Stockholm. — Estampes et dessins. Christian Hammer, né en Nor- vège, s'était établi a Stockholm comme 'bijoutier (ordres et décorations). Y fit de grandes affaires, e.a. en terrains. Sans bruit et a la dérobée, il se forma de vastes collections, souvent par des achats aux nobles appauvris. Toutes choses y étaient mélangées: armes, tableaux, miniatures, instr. de musique, objets d'art de tout genre, etc., mais le mauvais s'y trouvait a cóté du bon. Descriptions succinctes des collections parues en francais et en anglais en 1871, et en allemand en 1872. La maison Heberle a Cologne mit cinq ans, de 1892 a 1897, pour vendre tout ce »Musée Hammer«. Ce qui n'avait pas trouvé acquéreur a Cologne, fut vendu plus tard a Stockholm. II mourut trés riche, mais aveugle et sans considération. — Nous ne mentionnons ici que la vente d'estampes. VENTE: 1897, 30 juin—15 juillet, Cologne (chez .1. M. Heberle). Estampes e.a. par Boucher (35), Chodowiecki (100), Dürer (35), Haid (24), M. Merian (18), Rembrandt (20), puis des dessins au nombre de 1050, une coll. de portraits de prés de 3000 nos et différents lots contenant encore 10.000 ff. Johu Vi»oount HAMPDEN (1749—1824), Glynde Place (Angl.) — Dessins. ^^y^^^^ 9-—- ^3^" 1239 Cette inscription, relevée sur des dessins anciens, 1287 1238 violet verso 1240 rouge, recto 1241 indique trés vraisemblablement que ces feuilles proviennent de la vente de Lord Hampden, pour lequel nous renvoyons au n° 2837. W. HANKA (1791—1861), auteur et bibliothécaire du Musée Bohémien, Prague. — Estampes. Wenzel (Vacslav) Hanka est connu pour ses recherches historiques slaves et aussi comme numismate.Fut nommé conservateur des collections littérai- res du Musée National lors de sa fondation en 1822. II se flt un grand nom par sa découverte, en 1817, du manuscrit de Kóniginhof (les plus anciens monuments littéraires en langue bohémienne), document dont 1'authenticité a été d'ailleurs vivement discutée. Sa riche bibliothèque, contenant surtout des livres et manuscrits bohémiens, des pièces de musique et aussi une collection d'estampes d'un intérêt local, fut acquise après sa mort par le Musée. E. F, HAR0 (1827—1897), peintre, expert, marchand et restaurateur de tableaux, Paris. Etienne-Francois Haro, connu dans le monde des amateurs sous le nom de Haro père, fut 1'élève des deux irréconciliables ennemis Ingres et Delacroix, et devint par la suite leur ami et leur principal intermédiaire pour la vente de leurs ceuvres. L'un et 1'autre fréquentaient son atelier de la rue Visconti et s'y tenaient au ruu^e courant des faits et gestes du rival. Ses relations avec Ingres étaient particulièrement cordiales. C'est dans son atelier de restauration qu'Ingres eut 1'occasion d'exécuter en 1861, et «pour apprendre* comme il disait, son beau dessin d'après la peinture attribuée a Holbein, appartenant au ibaron de Rothschild, le portrait de Marie Tudor. C'est k Haro père que Ingres, quelque mois avant sa mort (exactement le 13 octobre 1866), lorsqu'il prit ses dispositions pour la liquidation de son atelier, vendit 31 études peintes et plus de 40 dessins pour la somme de 50.000 fr. Cet ensemble, avec quelques autres ceuvres, notamment les deux importants tableaux 1'Angélique attachée au r och er (qui fut retiré a 50.000 fr.) et la Vénus couchée (adjugé 10.000 fr.) composèrent la vente Ingres des 6—7 mai 1867, qui produisit 128.725 fr. Haro père avait réuni une importante collection de tableaux et dessins anciens et modernes qui passa deux fois en vente publique, la première en 1892, par suite d'un deuil cruel (Haro racheta beaucoup), et la seconde en 1897, après son décès. Une dizaine d'années avant sa mort, ayant perdu l'un de ses fils, Haro père s'était retiré des affaires, laissant la direction de son établissement a son autre fils Henri Haro. Celui-ci, lui-même peintre, élève de Carolus Duran et de son père, comme lui fervent admirateur de Ingres, prit une part active a 1'organisation de 1'exposition du maitre, d'avril-mai 1911. H mourut a Paris en 1911, a 1'age de 56 ans. Sa collection de tableaux anciens et modernes fut dispersée les 12—13 décembre 1911 (expert J. Féral, produit 518.645 fr.). VENTES: L 1892, 30—31 mai, Paris (experts Haro père et Henri Haro). Trés beaux tableaux et dessins anciens et modernes. Les dessins (environ 30 nos) passèrent le deuxième jour. Dans les anciens : 218 H — NOMS ET INSCRIPTIONS Rubens, Portrait d'Héiène Fourment 3300 fr., Tiepolo, Dumonstier (2 portraits 720 et 750 f r.), Lagneau, Portrait présumé de Dandelot 1600 fr., Backhuyzen, etc. Dans les modernes belle série d'une quinzaine de feuilles d'Ingres, notamment: Mme Leblanc 2050 fr., Mr. de Norvins 1900 fr., Son propre portrait 1260 fr., les autres de 120 a 880 fr. Puis Delacroix, la Muse inspirant Hésiode 1000 fr., Lami, H. Regnault, 1'Alhambra de Grenade, cour des Lions 3000 fr., etc. — Produit 747.294 fr. II. 1897, 2—3 avril, Paris (experts Henri Haro et A. Bloche). Vente Haro père, après décès. Tableaux anciens et modernes, aquarelles, dessins et pastels (216 n°*), meubles et objets d'art (28 n08), ensemble 224 n0>. Dans les dessins et aquarelles, mêlés aux tableaux, on remarquait surtout les feuilles d'Ingres parmi lesquelles le beau crayon rehaussé d'encre de chine, 1'Apothéose d'Homère, payó 7.600 fr., et une première pensee du Romulus vainqueur d'Acron 1150 fr. Autre noms: Daubigny, David, Delacroix (le Christ au Jardin des Oliviers, pastel, 1520 fr.), Millet, Regnault (la Cour des Lions, Alhambra de Grensde, qui fit cette fois 3150 fr.), Rousseau, etc. — Produit 180.213 fr. A. Th. HARTKAMP (né en 1848), négociant et courtier, vit a Amsterdam. — Estampes et dessins. Albert Theo- door Hartkamp doué d'un tempérament de collectionneur passionné, a commencé de bonne heure & rassembler toutes sortes de documents, des estampes et des dessins sur différents sujets historiques, principalement des sujets ayant rapport avec la ville d'Amsterdam. II a constitué, avec un zéle inlassable, des dossiers et des ensembles présentant le plus grand intérêt, sinon au point de vue art, du moins en tant que sources de renseignements. Quelques parties de sa collection ont trouvé un abri définitif et sur dans des collections publiques, telles sa riche collection sur le poète Vondel, commencée dès 1867, exposée en 1873, 1887 et 1900, cataloguée pour la vente publique (qui n'eut pas lieu) chez R. W. P. de Vries, le 11 nov. 1901 (musée spécial a la Bibliothèque de 1'Université d'Amsterdam depuis 1902), ses documents qui ont formé la base du Musée de la Presse (1915), une collection historique-topographique aux Archives d'Amsterdam (1913), sa collection de «Personalia*, acquise pour le méme institut en 1918, etc. Des articles lui ont été consacrés par J. H. Róssing, dans Op de Hoogte, par de Balbian Verster dans Eigen .Haard, 1913, p. 726, et dans de Hollandsche Revue, 1919, pp. 25 et 85. E. G. HARZEN (1790—1863), marchand d'estampes et courtier, Hambourg. — Estampes et dessins. Ernst Georg Harzen domine dans la première moitié du XIX* siècle le commerce de l'art a Hambourg. Né a Altona, il fonda sa maison a Hambourg en 1821, 1242 1243 1244, & la plume, verso mais en 1824, lorsqu'il devint courtier, il la fit mettre au nom de son associé J. M. Commeter. Excellent connaisseur et artiste lui-méme, il vit passer par ses mains quantité de belles choses, ét les principales ventes d'estam¬ pes et de dessins avaient généralement lieu sous sa direction. En 1847 il fit un grand voyage pour élargir son horizon artistique. Lui-même réunit une importante collection qu'il légua a la »Kunsthalle« (Musée des BeauxArts) de Hambourg, oü elle forme la base de 1'intéressant cabinet des estampes (voir n° 1328). II publia quelques articles, notamment sur Meldolla (Kunstblatt Pv* p. 327). Ce n'est que rarement que sa signature figure sur les feuilles passées par ses mains. VENTE: 1864, 11 avril et jours suivants, Leipzig (chez R. Weigel). Estampes, doublés du legs fait au Musée de Hambourg. Vente combinée avec celle d'estampes d'autre provenance. Les doublés de Harzen compenaient évidemment du n° 1 au n° 426; ils he paraissent pas avoir été de grande importance. 1245 B. HASSENSTEIN (XIX6 siècle), Gotha. — Estampes. Voir au n* 376. MUSÉE de WEIMAR, Cabinet des estampes. Marque indiquant la propriété du grand duc. Pour rhistorique du Cabinet, voir au n° 2555. F. Ritter von HAUSLAB (1798-1883), officier, Vienne. — Estampes militaires et d'ornements. Franz Ritter von Hauslab, fils du professeur de dessin a 1'Ecole Poly- (HAUSLABJ technique de Vienne, Franz Edler - von Hauslab (1744—1821), étoit 1247 feldmaréchal-lieutenant et directeur général de rartillerie; en non-acti- vité a partir de 1868. Avait été aussi précepteur de 1'empereur Francois-Joseph. Ses collections scientifiques jouirent d'une grande réputation et ses estampes passèrent dans la collection du Prince de Liechtenstein. Sa bibliothèque étoit également trés belle, riche surtout en livres a figures. Voir aussi Mitteilungen des Oesterr. Museums füf Kunst und Industrie 1 mars 1883. Mh» L S. HAYS (t vers 1917), Pittsburg (Pa.). — Estampes et dessins. MUe Lydia & Hays, collectionneuse de Pittsburg, Pa., récemment décédée, légua sa collection d'estampes et de dessins, comprenant a peu «New York Public Library». N. Y. PUBLIC LIBRARY GIFT OF LYOIA S. HAYS PITTSBURGH, PA. ' 1248 violet pres 250 feuilles a la 219 H — NOMS ET INSCRIPTIONS Cé sont des eaux-fortes, des gravures sur bois et des dessins, principalement par des artistes américains et francais modernes. — La marque a été apposée par la Bibliothèque. James HAZARD (1748- 1249, a la plume -1787), dessinateur et aquafortiste anglais, amateur, Londres et Bruxelles. — Estampes et dessins. Pour ce collectionneur, voir au n° 1322. 1251 a la plume verso J. C. D. HEBICH (1818—1891), négociant, Hambourg. — Estampes et dessins. Johann Carl Diedrich Hebich, né a Lubeck, était en dernier lieu associé de la maison Emil Güssefeld, importateurs de guano, a Hambourg. II réunit une belle collection d'estampes anciennes dont beaucoup de Rembrandt, de Dürer, et de van Dijck. II se spécialisa aussi dans les estampes de Chodowiecki et de J. A. Klein, dont il parvint a posséder les oeuvres trés complets, ainsi qu'un grand nombre de dessins du premier et des tableaux do ces deux artistes. VENTES: I. 1880, 15—16 novembre, Stuttgart (direction H. G. Gutekunst), Estampes de Rembrandt. 411 nos. Trés belle collection, tant comme qualité que comme conservation des épreuves. Rembrandt dessinant, 2» ét, 1190 M., Ecce Homo en largeur,4«"ét,1410 M., Le bon Samaritain, lr ét, 2810 M., Le Phénix, colt Barnard, Hibbert et Didot, 2040 M., La Bohémienne 1700 M., Le Patineur, colt Didot, 1870 M., La Coquille 1150 M., Femme devant le poêle, avec la clef, japon, 860 M., Omval 960 M., Trois arbres 2815 M. (a Strater), Trois Chaumières 1005 M., Paysage a la vache, lr ét, 2000 M., La maison aux trois cheminées 1690 M., Clement de Jonge, lr ét, 480 M., Le vieux Haaring 4400 M., Bonus 1100 M., Le négre blanc 1430 M. — Proiuit 85.000 M. environ. H. 1885, 23 février, Berlin (direction Amsler & Ruthardt). Estampes de 1'Iconographie de van Dijck. Le titre du catalogue désignait le propriétaire comme »un amateur connu de Hambourg« et mentionnait seulement le nom du docteur H. Wolff de Bonn (voir n° 1392) a la vente duquel, en 1877, Hebich avait acquis presque toutes les meilleures pièces. II avait en vain essayé d'acheter la collection eu bloc avant cette vente. A relever: les dessins originaux pour le Cachiopin 500 M. et le de Vos 1100 M., puis les eaux-fortes: portrait de van Dijck lui-même, lr ét, 2120 M., de Momper, W. 88, 1400 M., Ph. le Roy W. p. 69, 1205 M., Snijders, lr ét 1260 M., Vorsterman, id. 1510 M., deWael, id. 700 M., Perera, lr ét. non décrit, 590 M. Les van Dijck comprenaient jusqu'au n'577, suivaient des portraits divers jusqu'au n°790H. IH. Mémes date et direction. CEuvre de Dürer et une collection de gravures sur bois et de clairs-obscurs. Vente également trés importante. Un dessin de Dürer, le Christ couronné d'épines, fit 475 M. et parmi ses gravures on remarquait: Adam et Eve, lr ét, 1695 M., Le Pommeau d'épée (voir la notice intéressante au catalogue) 605 M., St Eustache 845 M., le Chevalier de la Mort 740 M., Les armoiries a la téte de mort 1110 M., le petit St. Jéróme, bois rond, 690 M., le Guerrier embrassant une femme 1000 M., 1'Arctriomphal 2010 M., Le char de Maximilien 1100 M., Les Spbères 575 M., 3 modèles de tapisserie 820 M., Alphabet des enfants 500 M. Puis encore, Baldung Grün, le Christ en croix, clair-obscur non décrit 1780 M. IV. Cette méme année parut le catalogue de l'oeuvre de Chodowiecki, classé selon Engelmann et décrit par L. Meder en 1519 nos. La vente n'eut cependant pas lieu. Le propriétaire qui avait vendu cette belle collection a Meder, de la maison Amsler & Ruthardt, la racheta, et paya les frais du catalogue. Pourtant, quelques années après, Meder achetait la collection une seconde fois, revendait les estampes a 1'amiable en bloc au collectionneur Stechow de Berlin (voir n° 2371), et organisait la vente ci-dessous pour les dessins. II semble que la marque ne figurait point sur les oeuvres de Chodowiecki V. 1895, 23—24 avril, Berlin (direction Amsler & Ruthardt). Dessins par Chodowiecki et ses enfants Joh. W. Meil et Friedr. Bolt Les dessins de 1'artiste lui-méme, 308 nos, firent ensemble 8570 M., seulement quelques feuilles attinrent des prix entre 100 et 200 M., la plupart restèrent bien au-dessous. Les dessins par les enfants comprenaient 52 nos. — Total des 360 nos 8858 M. G. HÉDIARD (1852—1904), écrivain d'art, Paris. — Estampes, principalement des lithographies. / j -n, Germain Hédiard, né & Wisih' oaaJ ^"f' BTi4 le8„conr!du college de sa ville natale, 2252 remporta en 1879 le prix d'honneur de philosophie au crayon, verso f „ . r., coin inférieur gauche au concours de 1 Academie de Dijon, et vint a Paris en 1871, pour y faire son droit. Docteur en 1878. Entre-temps il avait accepté un poste dans une étude d'avoué, et il n'exer5a pas la prof ession d'avocat. Comme amateur d'art, Hédiard s'intéressa surtout aux productions lithographiques. H les étudia avec 1'esprit méthodique et la conscience qui, joints a une modestie extréme, caractérisaient notre amateur. II publia dans l Artiste, sous le titre général «Les Maitres de la Lithographie» une série de remarquables monographies de Charlet, H. Vernet, Bonington et Deeamps, et les catalogues descriptifs des ceuvres lithographiques de J. B. Isabey, Jules Dupré, Paul Huet, Diaz, Roqueplan, J. L. Brown et Fantin-Latour (plusieurs réédités par Sagot). Ce dernier ouvrage, réédité en 1906 par la Librairie de l'Art ancien et moderne, doit sans doute quelque chose de sa perfection aux relations d'amitié qu'entretenaient Fantin et Hédiard. Cette amitié explique aussi 1'exceptionnel oeuvre de Fantin possédé par Hédiard, presque complet, en épreuves de choix, bon nombre avec dédicace. Hédiard publia encore, dans Ia Gazette des Beaux-Arts, en 1901 une étude sur les dessins de Fantin-Latour, et en 1903 un travail sur les procédés sur verre. A son décès, il laissait plusieurs études en préparation, sur Géricault, Gigoux, Achüle Devéria, Eugène Isabey (biographie et catalogue de l'oeuvre), Hervier (catalogue de l'oeuvre), etc. L'amateur n'a pas apposé sa signature sur toutes les pièces de sa collection. VENTES: I. 1904, 28 novembre, Paris (expert Loys Delteil). Vente après décès, lre partie. CEuvre de Fantin-Latour, de qualité exceptionnelle. Cata- 220 H — NOMS ET INSCRIPTIONS 1253 bleu verso logue avec notice biographique, 173 n°*. Principaux prix: Les Brodeuses (H. 4) 700 fr., le Bouquet de roses, 2* ét. 680 fr., Parsifal et les Filles-Fleurs (59) 460 fr., Eve (126), lr ét. avec dédicace 510 fr. Prix moyen des autres pièces les plus importantes 250 a 350 fr., et des belles pièces 100 a 200 fr. II. 1904, 29—30 novembre, Paris (même expert). 2* partie: Estampes modernes et quelques anciennes, dessins, 513 n°*. Vente comportant une importante série de clichés-verres par Corot, Daubigny, Huet, et Rousseau. Parmi les anciens quelques pièces de Bosse, Chardin, des clairs-obscurs, et comme principaux noms dans les modernes: Barye, Bonington, Buhot, Carrière, Corot, Daumier (21 nos), Deeamps, Delacroix (e.a. Lion de 1'Atlas et Tigre royal, sur chine, 420 fr.), Géricault, Ingres, les Isabey (plusieurs lithographies inédites d'Eugène Isabey, les plus rares 300 fr. environ), Raffet, Rodin (Victor Hugo de trois-quarts & droite lr ét. 530 fr.). Pas de pièce importante a signaler dans les dessins, presque tous modernes, décrits sous les nM 402—513; notons seulement 6 croquis de Th. Rousseau. Jules HÉD0TJ (1833—1905), peintre et écrivain d'art, Rouen. — Estampes et dessins. Jules-Paul-Ernest Hédou, né a Rouen, avouê a nouen, memDre ue i Acaaemie et de la Commission des Beaux-Arts de cette ville, peintre, laissa plusieurs monographies d'artistes rouennais, et des catalogues raisonnés de graveurs tels que Noël Lemire, J. Leprince, Le Veau, etc, ainsi que 1'ouvrage La Lithographie a Botten (1878). II mourut dans sa propriété de IA nue at. l'ierre, prés Rouen, et légua au Cabinet d'Estampes de sa ville natale toute sa riche collection d'estampes et de des ans (38.000 pièces). Elle constitue une «collection d'études d'oeuvres de graveurs de tous les temps et de , toutes les écoles, mais notamment des graveurs rouennais. — La marque a été apposée par la Bibliothèque. J. H. von HEFNER ALTENECK (1811—1903), historiën d'art, Munich. — Dessins et estampes. Jacob Heinrieh von Hefner Alteneck, natif de Aschaffenl h v-hefner burg, se voua a 1'étude des alteneck. beaux-arts et de 1'histoire de la civilisation et devint une 1254 des autorités de son époque sur blue verso 06 terrain. Nommé professeur en 1835, conservateur des musées de Munich en 1853, conservateur du cabinet d'estampes en 1861, directeur général des monuments d'art en Bavière et du Musée naUonal(»liayrischesXational-museum«) en 1808. Retiré en 1886. Pendant les 7 années passées au cabinet d'estampes il y découvrit main te pièce intéressante oubliée, et publia une partie de ses trouvailles. Sa publication la plus connue est son grand ouvrage sur les costumes, les ceuvres d'art et les ustensiles du Moyen Age et de la Renaissance, commencé en 1839 et paru en nouvelle édition de 1879 a 1889. En 1900 il publia ses trés intéressants mémoires (impr. a 150 ex., pas dans le commerce). II s'était formé nue trés belle collection particulière, remarquable surtout par ses belles armures. VENTE: 1904, 9 juin, Munich (chez H. Helbing). Dessins, estampes, gravures sur bois, portraits, costumes, ex-libris, planches d'ornements, vignettes et 1255 livres, comme suite a la vente des antiquités du 6—7 juin. Hans Mielich, 29 aquarelles d'objets d'art et de bijoux, 40.000 M. (au Cabinet de Munich), N. Lagneau, 40 études de tétes 5000 M. — Les aquarelles de Mielich lui venaient d'un antiquaire de Bamberg auquel il les acheta, en 1846 après que la Bibliothèque de Munich les eut refusées! En 1890 il les avait publiées en reproduction. J Bitter von HEMPEL (né en 1800), peintre, Vienne. — Estampes. Le chevalier Joseph von i Hempel, élève de 1'Académie ~/ï^*y*^y de Vienne, sa ville natale, se rendit en 1821 a Florence et a Rome, et retourna a Vienne en 1825. A partir de cette époque il vécut a Klagenfurt et en Croatie. Ses oeuvres représentent souvent des sujets bibliques. VENTE: 1884, 31 mars et jours suivants. Vienne (chez C. J. Wawra). Estampes anciennes. 529 n°3. Belles séries de H. S. Beham (145 feuilles), Dürer (140 feuilles), Waterloo (37 nos.). J. HENDERS0N (1797—1878), amateur et archéologue, Londres. — Aquarelles contemporaines. John Henderson, diplome de 1'université d'Oxford en 1817 et 1820, consacra sa vie a étudier et a collectionner les oeuvres d'art. II garda ses trésors dans sa maison, a Londres, 3 Montagu Street, Bloomsbury. II légua a 1'Université d'Oxford tous ses vases grecs et romains et ses antiquités égyptiennes, a la National Gallery différentes aquarelles et quelques tableaux, au British Museum, qui y mit la marque ci-contre, une riche collection d'aqua- relles de Turner, Girtin, Cozens, David Cox, W. J. Müller, et encore, au même institut, de nombreuses antiquités de genres divers. Eug. HÉROS (né en 1860), auteur dramatique, vit a Paris. — Estampes et dessins 1256 noir ou brun sur le Théatre. 1257 rouge, recto Eugène Héros, né a Paris, auteur dramatique, fut directeur du Palais Royal de 1907 a 1910, et de La Scala de 1914 a 1918. Vers 1900 il a commencé une collection de pièces exclusivement relatives aux théatres et artistes francais, composée plus spécialement d'images et documents, portraits d artistes, scènes, costumes, manuscrits de pièces de théatre etc., se rapportant & la période 1800 a nos jours. On remarque une tres curieuse suite d'aquarelles sur le théatre du Palais Royal, exécutées par Facteur Lhéritier au cours de sa longue carrière dans ce théatre, oü il ne cessa de jouer de 1831 a 1886. L'ensemble comporte main tenant plus de 30.000 pièces d'un grand intérêt documentaire. La marque reproduite ci-contre est apposée sur ses pièces de moindre valeur, tandis que le cachet n° 872 est réservé aux pièces plus précieuses. 221 Hl HL H. IMBERT (1842—1905), critique d'art, Paris. — Estampes et dessins. AHugues Imbert fut critique d'art rédacteur en chef du Guide Musical et sous-directeur honoraire de 1'hospice des Quinze-Vingts. Déeédé a Paris. II possédait une petite collection d'objets d'art, dessins et estampes, qui, après * 8 ' ' son décés, passa dans la vente publique ci-uessous. VENTE: 4905, 12—13 avril, Paris (experts Ch. Mannheim et J. Féral). Objets d'art et d'ameublement, quelques tableaux, dessins, aquarelles et estampes. Ces dernières furent vendues en un lot. Parmi les dessins (14 n<») notons des feuilles par Augustin, Carmontelle, Drolling, Houel, Jacque, Hubert Robert, Rousseau. — Produit 18.000 fr. H. J. BR00KE (1771—1857), négociant et savant, Clapham Rise (prés Londres). — Estampes. H.J.B. Henry James Brooke, fils d'un manufacturier d'Exeter, fit ses études de droit 1324 mais entra dans le commerce. II consacra ses loisirs a des études minéraloBJJ. g'ques, cristallographiques (différents articles parus de sa main sur ce terrain), 132 5 géologiques et botaniques, ainsi qu'a la noir, verso réunion d'une collection d'estampes, dont il se procura de beaux specimens. Membre de la «Royal Society*. (F.R.S.). En 1849 il présenta un certain nombre de gravures par Lucas de Leyde au British Museum. L'université de Cambridge devint héritière de ses collections scientifiques. Ce collectionneur avait 1'habitude d'inscrire les noms des graveurs au revers de chaque monture, dans le coin droit supérieur. VENTE: 1853, 23 mai et 5 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Belles estampes, généralement anciennes, des différentes écoles, et portraits anglais. Le catalogue vante la qualité des épreuves et leur condition. — Produit £ 3617 3s. Selon 1'exemplaire du catalogue . conservé au Victoria & Albert Museum, annoté par le marchand W. Smith, la collection avait conté a Brooke £ 3300 environ. i {JTj I Marque non identifiée, rencontrée sur \»*y des estampes des XVII» et XVIIIe siècles. 1326 rouge recto ou verso %v Hans Jerg WANNENWETSCH yy (t 1621), peintre-verrier suisse, Bale. — Sur des dessins de vi, , , traux d'autres maitres suisses. a la plume „KUNSTHALLE" (Musée des Beaux-Arts), Cabinet des Estampes, Hambourg. — Dessins et estampes. Ce musée, fondé par la Société des Beaux-Arts („Kunstverein*), est installé dans son propre édifice depuis le 5 décembre 1868 (agrandi de 1884 a 1886, et considérablement de 1912 a 1919). II contient, outre une collection importante de tableaux anciens et modernes, un remarquable cabinet d'estampes. Ce dernier doit son origine d'abord au modeste noyau constitué par quelques dons faits au «Kunstverein« (voir au n° 1236), puis au legs laissé en 1863 par le marchand ff Vlrtn \v d'estampes Ernst Georg Harzen Ij Jongkind, etc. - initiales L. F. (La Fitte?) le 15 avril 1835. Prodult 103 907 fr- L H. PHILIPPI (né en 1848), architecte, H. LEMPEETZ Sr. (1816-1898), libraire et vit a Hambourg. — Dessins et estampes. marchand d'estampes, Cologne. — Estampes Lud wig Hermann Philippi réunit et dessins. une collection considérable de des- v Heinrieh Kaspar Lempertz entra de i^tTtT^i sins et d'estampes, dont la majeure fi^T) bonne heure comme apprenti dans 1'im- ' J partie se rapportait a 1'architecture, primerie-librairie de J. M. Heberle a (Ji]l| 1'ornement et les arts industriels. Cologne, qui date de 1807. Après la >■ -r Comme sa profession 1'obligeait a 13 37 mort de ce dernier, en 1840, il continua des séjours prolongés a 1'étranger, noir la maison, d'abord avec le beau-flls du 1335 ia collection restait emballée et ne ou violet défunt, W. Osterwald, puis seul, a bleu-vert rendait point de services a son pro- verso partir de 1845. Son intérêt pour les recto priétaire. C'est ce qui le décida a livres se manifesta déja par 1 édition, la vente. alors qu'il avait a peine 20 ans, de son ouvrage sur VENTE: 1884, 13 mai et jours suivants, Berlin le8. premi^es bibles imprimées a Cologne bientót (chez R. Lepke). Estampes et dessins. Parmi les estam- smv.1 P" BMiographisehe und zylographisehe Ver- pes, nos 1 a 416, beaucoup des anciens maitres Ra- mcfe£P1"s ^ ü J ""STi /ff Mens. Dessins d'architecture, n»s 417 a 531, et dessins ,0eschlchie de" Zuchhandel» etc. divers nos 532 a 775, appartenant aux écoles italienne, (1853-1865). Signalons ses nombreux catelogues a allemande, francaise et hollandaise (e.a. 160 originaux P« mar(més d°nt on loue Ja rédacbon. - C était un de Bloemaert). (Euvres de Piranesi. Une belle collection collectionneur dévoué et des plus conseiencieux. II de livres, nos 776 a 1341, principalement traitant d'ar- amassaitquantité d estampes,hvres.chartes,manuscrits, , .. , , , ._ _ ' k™-~> autographes, monnaies, antiquités et tableaux, classes chitecture, et plusieurs en belles reliures. '. . . ■' . . . ,. . ' , par series, dont les plus importantes étaient les docu- J. L. H. Le SECO, dit Des T0UR.NELLES ments sur Geethe, sur Cologne et le Rhin, les planches ilata *Qoa\ • 7 r> " IT t- topographiques, sa coll. sur Durer, ses pieces concer- (1818-1882), peintre-graveur, Fa"S- _ r-Stam- nant i'Angletesrre, la Russie et la Pologne, ses ex-libris pes anciennes et modernes. et ggg nligranes. L'histoire de ces derniers fut son Jean-Louis-Henri Le Secq, élève de principal sujet d'étude après qu'il se fut retiré des a Paul Delaroche et de Granger, avait ras- affaires, en 1873. Ses flls Karl et Heinrieh continuérent jrKj semblé plusieurs collections, mais a sa alors la maison a laquelle le père avait donné tant mort en 1882 les héritiers n'en soup- d'importance. — En 1878 il céda une partie de ses connèrent pas 1'importance. II avait p.e. collections a la Bibliothèque du »Börsenverein« des 1'" des peintures de 1'Ecole anglaise et des libraires allemands a Leipzig. pg^o impresslonnistes (Sisley, Monet, Jong- Les nombreuses ventes que suivent furent précé- kind), plus tard échangées contre un ou dées en 1898, 1900 et 1904 par les ventes de ses deux automobiles! Une collection spéciale tableaux, autographes et livres. de ferronnerie — I'une des plus belles connues — VENTES: li 1905, 17-20 octobre et 13—20 no- resta heureusement la propriété du flls survivant; yembre (chez j. M Heberle). Dessins et diverses pièces en furent exposées au Musée des Arts aquarelles de raaitres anciens et modernes, ainsi que Décoratifs è Paris Quant aux estampes jugees sans deg aut hes d'artistes. valeur, estimees 1000 francs, elles furent remisees dans une chambre de bonne. C'est a la suite d'un nouveau H. 1906, 15—24 février (même direct.). Estampes, décès dans la familie que Loys Delteil fut appelé a lre vente 3622 nos. donner son avis sur cette collection. La vente produisit, m. 4906, 8—14 mai (méme direct.). Estampes, plus de cent mille francs 4 la stupéfaction des héritiers. 2e vente (Dürer, Raphaël, etc.). VENTE: 1905, 17—18 avril, Paris (expert Loys IV 1906; 19—24 novembre (même direct.); Eaux- Delteil). En deux parties: première vacation. n081—155, fortes, gravures, estampes en couleurs. l'oeuvre gravé de Rembrandt, e. a. la Pièce de cent jij, .... ,. ., fiorins, 2« ét. 2100 fr., la Petite Tombe, coll. Came- v- 1907> 24~?9 mal (même direct.). Autriche, sina 1500 fr„ Le Christ au Jardin des Oliviers, coll. Hongrie, Pologne, Russie, portraits de princes et de Barnard et Esdaile 1100 fr., St. Francois, 2e ét. 3800 fr., personnages célèbres. 2209 nos. Trois mendiants a la porte d'une maison 1050 fr., La VI. 1908, 24—26 février (même direct.). Estampes, femme a la flèche, coll. Astley et Esdaile 3000 fr., gravures sur bois, caricatures, portraits. Les trois (^umières coll. Morant 4600 fr., Clement VII 190g 26_2g fevrier (même direct«. de Jonge, 3e ét. 1150 fr. Deuxième vacation: estam- . estamues pes des XVI« au XVIIIe siècle (Dürer, Cl. Gellée, Ostade, d'après Reynolds, St. Aubin) et du XIXe siècle* Parmi VIII. 1908, 12—14 octobre (même direct.). Collec- ces dernières: Delacroix, Seymour Haden (Shere Mill tion Goethe. Pond, 1 r ét 820 fr.), beaucoup de Meryon e.a. Le Pont- jx 1908,9—10 novembre (même direct.). Amérique, Neuf et la Samaritaine, av.t.L, coll. Wasset 780 fr., Afrique, Asie, Espagne, Turquie. méme prix pour la Partie de la Cité, av. 1.1. et 1'inscr., „ .nno .... , , , .\ ' „ ... t, . i. innA f n 1 • m< r, X. 1908,11—14 novembre (même direct.). Estampes. Le Petit Pont, 2e ét. 1900 fr., Galerie Notre-Dame, ' v / lr ét. papier verdatre 1100 fr., même prix pour la XI. 1910, 23—25 mars (même direct.). Estampes. 239 HV HW 1380 & Ia plume 1903 sous-directeur et depuis 1913 directeur du Cabinet des Estampes de 1'Etat a Amsterdam. Les acquisitions faites après 1904 sont minimes. La marque ci-contre a été.mise en usage en 1902; elle sert aussi pour la bibliothèque de livres sur les beaux-arts. Autre -marque au n° 2421. VENTE: 1908, 18 juin, Amsterdam (chezFrederik Muller & Cie). Une partie de la collection, e.a. tous lés doublés. Ces feuilles faisaient partie d'une vente plus Importante et la provenance n'était pas spécifiée. H. VAUGHAN (1809—1899), grand amateur, Londres. — Dessins et estampes. j.. Henry Vaughan, fils d'un chapelier, Af/y^ hérita d'une grande fortune. II voyageait fff beaucoup et devint un amateur cultivé J"' * et enthousiaste d'oeuvres d'art. Turner, Constable, Stothard et Flaxman étaient ses artistes préférés. De Turner il fonna une nombreuse et belle collection d'aquarelles et de dessins (légués au Victoria & Albert Museum et a la National Gallery), ainsi qu'un recueil d'épreuves du Liber Studiorum. 11. légua ces dernières au British Museum et c'est sur elles qu'a été relevé le paraphe ci-contre. Le méme musée recut de lui, en 1887, des dessins de Michel-Ange, et recueillit, après sa mort, ses autres dessins anciens, une grande collection d'études par Flaxman et d'aquarelles par Stothard et d'autres artistes anglais. Le «University College« de Londres recut aussi des dessins et des eaux-fortes sur lesquels il apposa la marque n° 1381, que nous reproduisons avec 1'autorisetion du comité. Vaughan n'attachait pas grande importance au montage de ses estampes, mais prenait la précaution de garder ses meilleurs trésors dans de fortes boites en fer. Harry van der ZEE, graveur sur bois contemporain, vit a Paris. — Sur ses propres ceuvres. 1382 rouge, recto H. WEBER (1817—1854), libraire et marchand d'estampes, Bonn. — Estampes. Hermann Weber, fils d'un médecin u Yyr connu de Halle s.1. S., avait hérité du goüt que son père, lui-même collection¬ neur et amateur, avait montré pour les arts. II aurait voulu s'adonner aux sciences naturelles, mais en considération de sa santé précaire il fut destiné a la librairie, oceupation calme a cette époque. II voyagea en Hollande, fit de sérieuses études au Musée du »Trippenhuis« a Amsterdam, puis passa quelques années a Paris et enfin s'établit a Bonn. II se mit alors a coflectionner l'oeuvre gravé de Hollar qui fut acquis après sa mort par Springer pour le musée de Prague. H s'intéressa aussi vivemcnt a 1'iconographie de van Dijck et fut ainsi" le principal aide et collaborateur du docteur H. Wolft* (voir n° 1392), dans la formation de la belle collection de van Dijck réunie par celui-ci. Lorsque Wolff se fut assuré par 1'intermediaire de Weber, a la vente Verstolk, en 1851, le superbe oeuvre de van Dijck, Weber en profita pour perfectionner le manuscrit de son -catalogue de magasin, qui parut en 1852' (412 nos) et qui a formé une des 1388 noir bases principales des catalogues postérieurs tels qui celui de Wibiral. Pendant les quelques années qui le séparaient de sa mort préeoce, il posa les assises d'un important commerce d'estampes, grace a ses nombreuses relations avec des amateurs et marchands anglais, allemands et russes. VENTES: I. 1855, 17 septembre et jours suivants, Leipzig (expert R. Weigel). Estampes, belle collection de 1324 n°s oü ressortaient surtout les feuilles du Maitre E. S., de Schongauer (maitre favori du défunt, 44 n°»), van Meckenen (30), Dürer (136), Lucas de Leyde, Marc-Antoine, Claude Gellée, van Dijck, Ostade (plus de 200 n°") et les graveurs hollandais du XVII» siècle. Passèrent aussi dans cette vente les épreuves avant la lettre et de remarque des gravures modernes. Les plus hauts prix furent payés pour Ostade. La Danse au cabaret 122 Rth., et Le Goüter, lr ét., des coll. Revil, Debois et Rrooke, 271 Rth., Rubens, Ste. Catherine, 138 Rth., Ruisdael, Le petit pont, lr ét., 100 Rth. et Marc-Antoine, Le Massacre, sans le chicot, 135 Rth.; les autres meilleures pièces restèrent au-dessous de 100 Rth. — Produit 15.600 Rth. II. 1856, 28 avril et jours suivants, Leipzig (même expert). L'oeuvre de Rembrandt et dè son école, ainsi que les doublés de la première vente. 717 n°" dont 508 n°« revenaient a Rembrandt seul. Cet ceuvre de Rembrandt parait avoir été trés beau et avait été réuni principalement depuis la vente Verstolk; il comptait notamment de belles feuilles que Weber venait d'échanger peu avant sa mort avec le collectionneur anglais Chambers Hall. Voici les meilleures pièces: Pièce de cent fiorins, 2a ét. sur japon, avec marge, 320 Rth., L'Ecce Homo en hauteur, lr ét., 102 Rth., Le lit, sur chine, 80 Rth., Le Pont de Six, la planche sale, coll. Barnard, 48 Rth., Les trois arbres 196 Rth. et une autre épreuve, de Ia coll. Paar, 116 Rth., L'apocryphe Paysage au carrosse 80 Rth., Les trois chaumières, lr ét. sur japon, coll. Baring et Sheepshanks, 202 Rth., La Chaumière et la grange a foin 101 Rth., même prix pour le Paysage a la vache qui s'abreuve. L'apocryphe Paysage a la barrière blanche, japon, 200 Rth., Anslo 94 Rth., le vieux Haaring, extra, la plus belle pièce de la Vente, coU. Baring, Wilson, Verstolk et Brooke, 481 Rth., Bonus 150 Rth., Sylvius en ovale 180 Rth., le grand Coppenol 114 Rth. et Six, 3° ét., 200 Rth. — Produit 9271 Rth. dont 8500 pour les Rembrandt. Dr. H. WELLESLEY (1791—1866), ministre protestant anglais et chef du New lint Huil a Oxford. — Estampes historiques et topographiques, et dessins anciens. Le »Reverend« Dr. Henry Wellesley second fils du Marquess Wellesley et de Hyacinthe Gabrielle Sr* " Roland, dame francaise, et neveu 1384 du Duke of Wellington, fit ses études a Oxford, puis a Lincoln's Inn. Après avoir été vicaire et recteur dans différents lieux, il fut nommé chef du New Inn Hall a Oxford. II y fut aussi conservateur de la Bibliothèque Bodléienne, des «University Galleries« et de la «Taylorian Institution«. Publia quelques études archéologiques. — Le docteur Wellesley réunit une des plus belles collections de son époque. Un choix.de ses trés beaux dessins, dont les Titien, les Raphaël et les Claude Gellée faisaient la réputation, figurait a rExposition de Manchester en 1857. Grand amateur de dessins, il fut avec le collectionneur Richard Ford, le principal zélateur de 1'acquisition par 1'Etat de la m,erveilleuse collection de Lawrence, mais ses efforts 246 HW HV restèrent vains. Le curieux catalogue manuscrit des dessins de Raphaël de la collection du marquis Antaldi, que Lawrence avait possédé, lui appartint par la suite; il 1'acquit a la vente Woodburn et en fit don aux «University Galleries* d'Oxford. Non moins remarquable était sa riche collection d'estampes topographiques et historiques, ainsi que sa réunion de gravures originales. Ses dessins et estampes firent 1'objet de plusieurs ventes (voir ci-dessous). Ses manuscrits et monnaies furent vendus chezx*Sotheby en aoüt 1866, et sa bibliothèque en décembre de la même année (méme direction), produisant £442619s. • Les initiales reproduites ci-contre ne figurent que rarement sur les feuilles de sa collection. VENTES: I. 1838, 28 mai, Londres (chez Christie). Estampes. — Produit £ 171 13s. 6d. II. 1853, 18 juillet et 4 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Tableaux et dessins se rapportant 4 la topographie de L.ondres et ae ses environs. — Produit £ 868 13s. - III. 1858, 29 juin et 3 jours suivants, Londres (même direction). Estampes anciennes. 558 n°*, superbe série des estampes de Marc-Antoine et de son école, e.a. David coupant la tête de Goliath, avant le monogrammë £ 28 10s., La Cène »aux piedsi, même prix. La Vierge pleurant le corps du Christ (le bras droit drapé) £ 51, Lucrèce £ 76 13s., Galatée £ 44, Cléopatre £ 37 et le Jugement de Paris £ 63. — Produit £ 1735 16s. 6d. TV. 1858, 18 décembre, Paris. Estampes historiques francaises, embrassant les époques de Henri IV 4 Louis XVI, vues et plans de villes francaises. Vente importante. Belles pièces concernant Paris. Meilleur prix 401 fr. pour les Feux d'artifices, Paris 1613. V. 1860, 2 juin, Londres (chez Sotheby). Estampes italiennes, 2° partie. Belle réunion. Curieuses pièces anonymes, e.a. le Prêche de Fra Mar co £ 36, puis Baldini, «Brixianus* (Statue de Vénus £25), D. Campagnola (Le Jeune Berger £ 21, Danse d'enfants £ 52 lOs), G. Campagnola, Mocetto (Baptême du Christ £32, la Vierge £ 52), Mantegna (Deux chasseurs, non-décrit £ 27 6s.), Nic. de Modène (Le Couronnement £ 48 6s.), des NieUes remarquables (La Résurrection, lr ét., £30, Diomède £31 10s., Combat de cavaliers £ 24 3s., et d'autres obtenant de £94 18). — Produit £ 1332 10e. VI. 1861, 9 juiUet, Londres (même direction). VII. 1862, 5 mars, Londres (même direction). Estampes et dessins se rapportant 4 1'histoire d'Angleterre. — Produit £ 239 15s. 6d. VIII. 1862, 26 juin. Londres (même direction). Même genre que la vente précédente. — Produit £82 3s. IX. 1865, 13—15 février, Paris (expert Clément). Estampes anciennes dés diverses écoles, importante réunion d'eaux-fortes de Rembrandt, portraits anciens par Edelinck, Th. de Leu, Masson, Nanteuil, van Schuppen, van Dijck, les Wierix, etc., quelques estampes modernes et livres sur les beaux-arts «formant le reste du cabinet du docteur W*** d'Oxford*. 727 n°" dont 125 pour les Rembrandt, auxquels échurent les plus hauts prix, e.a. La Pièce de Cent fiorins, 525 fr., Jésus présenté au peuple, entre 2» et 3" ét., coll. Esdaile et Arozarena 685 fr., St. Jéróme (B. 103) coll. Duc de Buckingham 231 fr., St. Francois 4 genoux 405 fr., et le Chasseur, lr ét., coll. S. Festetits 215 f r. Nanteuil était représenté par 141 n°*. Citons encore Marc-Antoine (19 n°"), les Ghisi, Dürer, et A. Bosse (les Quatre Ages, éventail 100 fr.). X. 1865, 18 février, Paris (même expert). Dessins anciens de diverses écoles. Vente faite sous la même initiale que la vente précédente. 147 n°B. L'école francaise dominait. Les enchères furent exceptionnel- lement basses, la plupart restant en dessous de 10 fr. et les deux plus hauts prix n'étant que de 57 et 65 f r. pour deux D. Dumonstier, portrait de femme, et portrait d'homme, ce dernier de la collection Lagoy. Parmi les meilleurs noms représentés citons, dans 1'école francaise: D. Marot, Callot, Cochin, Boucher 4 noa 2 fr. 25 4 15 fr.), Greuza (Jeune fille dans une étable surprise par un homme, 16 fr.), Fragonard (paysage avec figure 5 fr.), Hubert Robert (5 dessins, 4 4 6 f r.), J. B. Huet (Paysage italiën avec nombreu-' ses figures 10 fr. 50), Moreau le jeune (Tombeau de J. J. Rousseau 3 fr. 25), Lancret, Prud'hon (14 études -35 fr.), et dans les autres écoles : Pourbus (attribué 4, Portrait de Francois Boucher, ligueur 30 fr.), J. Wierix (le Calvaire 43 fr.), Rembrandt (4 croquis, 4 4 8 fr. 50), A. van Ostade (Batteur en grange 5 fr. 50). XI. 1866, 25 juin et 13 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Dessins anciens et estampes. Vente trés importante, faite après le décès de l'amateur. 2454 nos. L'intérêt de cette vente résidait dans les' dessins de Claude Gellée et des maitres italiens. De Claude seul 200 dessins, dont un Paysage avec temple sur rocher 4 droite £ 66, Paysage avec cours d'eau au milieu au loin £ 35, Le Ponte Mollo £ 94, Prato Lungo, 1643, £ 50, Bétail passant un gué, 1646, £ 98, Tempête prés d'une cóte £ 50, Argus et Mercure, 1662, £ 68, Pêcheurs £ 51, Jacob et TAnge £ 37 16s., Rome au Carnaval £44, 1'Embarquement de Ste. ürsnle £ 70, Soleil se couchant, 1666, £ 66 et Ruines romaines £ 65 2s.; plusieurs autres entre £ 10 et £ 20. Les plus hauts prix de la vente étaient pourtant réservés aux Raphaël, parmi lesquels il faut relever Le Portrait de sa sceur £ 240, autre portrait de la même £ 300 et un troisième, les regards baissés, £ 470, tous trois provenant d'Ottley; la Vierge avec 1'Enfant et un Ange, des coll. Viti, Crozat, Mariette, Lagoy et Dimsdale £ 380 et une Vierge avec 1'Enfant, 4 la pointe d'argent £ 600. Plusieurs autres du même, de prix plus modestes. Un dessin de MichelAnge, Portrait en profil de la marquise de Pescara, coll. Wicar, fit £ 290. En troisième place parmi les Italiens venait Canaletto, avec un grand nombre de dessins, parmi lesquels la Piazza avec le Campanile en cours de restauration, le dessin gravé par Lewis, £ 163. Suivait Titien avec 68 dessins dont plusieurs trés beaux: Etude d'un vieux chêne £ 42, Paysage avec jouenr de violon £ 26, Ruggiero et Angélique £30, St. Hubert £42, Paysage avec cascade £30. Autres belles feuilles de Francia, la Vierge et 1'Enfant sur un tróne £ 26, Ghirlandajo, Jeune homme de profil £ 27, le Pérugin, Deux figures £ 37, Le Mariage de la Vierge £ 38 et même prix pour une Adoration des bergers; del Sarto, Son propre portrait £ 67, de Vinei, Lud. Sforza £ 54 et le Duc de Milan £ 82, Tête de jeune femme £ 43, Bramante, Dessin architectonique £ 45, puis Fra Angelico, Fra Bartolommeo, Carpaccio, le Corrège, Credi, le Dominiquin, Guardi, Lippi, Mantegna, Pollajuolo, Pisanalln. Pinturicchio. le Parmesan, Reni, Giulio Ro- mano, le Tintoret, Véronèse, les Zucchero, etc. — Les maitres hollandais étaient moins nombreux. De Rembrandt e.a. Un paysage en couleurs avec moulin a eau, coU. Esdaile, £ 17, les Restes de 1'Hdtel de VUle a Amsterdam £ 3 3s. et une Vue de ViUe au loin, coll. Cosway, £ 4 5s. Beaux Cuyp, Pêcheur au bord d'une rivière £ 31 10s., Berger avec trois vaches passant une rivière £ 32 et Rhenen £ 20, puis Ostade, Waterloo, et nombre de marines de W. van de Velde. Comme Flamands grand nombre de van Dijck qui se vendirent relativement bon marché, meilleur prix £ 20 pour le portrait de Cornelissen. Même observation pour Rubens, son fils Albert £ 8 e^ pagnée du cachet 642», d'une mar- 1409a 1ue "Sammlung Dr. Barkhauss»,ou d'un A dans un écnsson couronne. Cette marque n'est probablement qu'une mystification. John BIKMER (f vers 1842), amateur anglais. — Estampes, surtout des por- |« traits' ID VENTE: 1842, 5 décembre et 7 jours suivants, Londres (chez Sothe1410 by). Estampes. Vente anonyme. 1217 noir nos. Beaucoup de portraits par les meilleurs graveurs anciens des écoles francaise, anglaise, hollandaise et II f allemande, pièces historiques et topo• JU « graphiques, caricatures par Gillray, Bowlandson, etc., estampes anciennes et aquarelles. Prix modestes. — noir, recto Produit £ 1793 6d. /y j yj J. BALLET, amateur an- f///// glaiS- f //£f / Fagan se borne a donner //f s\ Ie nom et nous n'avons pu ty / f trouver de précisions sur ce tf / r\ collectionneur. On pourrait V / J penser4JamesBailey(f1864), ' directeur du »Perse Gram- U mar School» a Cambridge. 1412 ^ sj Marque non iden- ^-fc/X /f* tifiée, d'un ama- /y/Ttyt ArT^ *eur anglais du y^f/yCy S'Ms' XVIII8 siècle. Quel- — ques amateurs y 1413 4 la plume 1414 ont vu, ^ tort, le paraphe de John Barnard (n* 1419). Comparez aussi la marque 1290. 1415 4 la plume, en rouge, verso 1416 Paraphe, datant du XVIII8 siècle, que l'on rencontre sur de bonnes estampes anciennes. Nous croyons qu'il est celui d'un amateur anglais du nom de Blackburne. Si la première lettre est bien un J, il pourrait s'agir du Jonathan Blackburne pour lequel nous renverrons au n° 262. Jean B0MAN. Dans le catalogue Mouriau, 1858, et dans 1'ouv rage de Bis-Paquot, Mar"/^fjl ques et Monogrammes (n° 5946), /y/ff. y cette marque est attribuée 4 un col4^ lectionneur Jean Boman, sans que nous ayons pu trouver tracé ni de 1417 sa personne ni de sa collection. t>^L<^/ Marque non identifiée. 1418 U^j£ John BARNARD (fl 784), ^LrJ^* Londres. — Dessins et ' estampes. 1419, 4 la plume John Barnard, surnommé Jacky Barnard, était le fils de Sir John Barnard (1685—1764), négociant et homme politique connu, et de Jane, fille de John Godshall, lequel commercait avec la Turquie et résidait 4 Londres. Barnard demeurait 4 Berkeley Square, et consacra plus de 50 ans 4 la réunion d'une admirable collection d'oeuvres d'art. H était un des meilleurs juges de son époque en matière d'art. Les feuilles provenant de sa collection sont toujours du paraphe de John Barnard (n* 1419). Comparez aussi la marque 1290. Paraphe, datant du XVIII8 siècle, que l'on rencontre sur de bonnes estampes anciennes. Nous croyons qu'il est celui d'un amateur anglais du nom de Blackburne. Si la première lettre est bien un J, il pourrait s'agir du Jonathan Blackburne pour lequel nous renverrons au n° 262. Jean BOMAN. 255 JB JB meilleur choix, tant comme qualité que comme conservation. Aussi comprend-on son indignation lorsque le sculpteur Nollekens, qui, selon lui, n'avait pas IA2(1. i 1„ nlntna mnnliin nu vm-sn ,1h fcnillns assez admiré ses dessins italiens, répliqua: «C'est que j'en ai vu plusieurs a Rome chez Jenkins lorsque celui-ci les dessina pour mon ami Crone, 1'artiste, un de vos agentsc. Cette offense coüta a Nollekens d'être radié du testament de Barnard. Les eauxfortes de Rembrandt que Barnard avait réunies et dont plusieurs étaient réputées pro venir de 1'ancienne collection Six (sans doute par le graveur J. Houbraken qui parait avoir acheté l'oeuvre de Rembrandt a la vente W. Six en 1734), étaient de la plus rare beauté. Barnard joignait & son amour des objets d'art celui du beau sexe et parfois, au verso d'estampes représentant des femmes, il mettait une note indiquant que la personne représentée lui rappelait quelqu'une de ses connaissances. Outre les estampes et dessins, Barnard collectionna les tableaux, qui passèrent a sa mort a son neveu Thomas Hankey, de Bedford Square, et qui furent vendus, au décès de ce dernier, par Christie, les 7—8 juin 1799 (83 nM). Barnard avait d'abord destiné ses livres, estampes et dessins a John Wilkes, 1'homme politique bien connu, pendant de longues années son ami intime. Mais il annula cette disposition testamentaire lorsqu'il y eut quelque froid entre eux, par suite de relations trop intimes qui auraient existé entre Mme Barnard et Wilkes. (Voir The Correspondance of the late John Wilkes with his friends, 1805 vol. V. pp. 25—28 et H. Bleackley Life of John Wükes 1917 pp. 247, 294—296). A sa mort sa fortune fut évaluée £ 200.000. Son portrait, dessiné au crayon par Nath. Hone le 31 janvier 1755, passait dans une vente chez Amsler & Ruthardt a Berlin le 3 mai 1911 (110 M.). La marque de John Barnard est de toutes les marqués anglaises, la plus révérée. C'est que le goüt parfait de ce collectionneur ne fut presque jamais en défaut, et que par suite son paraphe est une excellente garantie d'authenticité. Sa présence sur une feuille nous assure qu'un dessin plus caractéristique ou qu'une estampe en meilleure épreuve est pour ainsi dire introuvable. Barnard avait 1'habitude de signer de sa belle écriture les feuilles de sa collection, soit seulement de ses initiales (voir la marque ci-contre) soit de son nom en entier (voir au n° 219). Quelquefois il ajoutait la date d'acquisition. Au verso de ses dessins il mettait toujours les dimensions et un numéro. Ce numérotage fut continué jusqu'au n° 1100, ainsi que nous 1'apprend le catalogue de sa première vente. VENTES: I. 1787, 16 février et 7 jours suivants, Londres (chez Greenwood, Leicester Square). Dessins des écoles italienne, hollandaise, flamande, francaise et anglaise, ayant antérieurement fait partie de collections célèbres comme celles du Earl of Arundel, de Sir Peter Lely, Lord Somers, Earl of Cholmondeley, Dr. Mead, Richardson, Houlditch, Uvedale Price, celles-ei anglaises, et des collections Muilman et van der Dussen d'Amsterdam, et de la collection Mariette, de Paris. Le catalogue in-4°, de 43 pages, avec frontispice gravé par Bartolozzi d'après B. West représentant le buste de Barnard a cóté de figures allégoriques, contient environ 800 nos, distribués en 8 vacations. H ne donne malheureusement que les noms des artistes, sans aucune description qui permette d'identifier et de suivre les dessins. Leur importance devait être de tout premier ordre et l'on croit volontiers ce passage de la préface: »It is presumed, that a more capital collection was never offered to the Public or more worthy the Attention of the learned Connoisseurs». —La préface contient aussi une liste de marqués de collectionneurs, avec de courtes notices sur chaque collection; c'est la source la plus ancienne sur cette matière et 1'embryon de notre présent ouvrage. Cette liste fut copiée, avec quelques fautes, dans le catalogue de Reynolds de 1794, et elle parait avoir été la base de celle que donna Reveley dans ses Notices, en 1820. — Produit de la vente £ 2472 16s. LT. 1798, 16 avril et 25 jours suivants, Londres (chez Th. Philipe, Warwickstreet). Estampes et reeueils de gravures. Superbe vente, comprenant les différentes écoles et époques, exceptionnelle surtout par les ceuvres de Rembrandt, Hollar, Marc-Antoine, van Dijck et Rubens. Les prix furent d'un bon marché désespérant pour ceux qui recherchent les belles estampes aujourd'hui. C'est ce qui ressort surtout de l'oeuvre de Rembrandt qui embrassait 449 n°", y compris les quelques pièces douteuses, et dont la vente occupa cinq vacations (186 a 22e). Une notice spéciale relevait que cet oeuvre était réputé le plus choisi et le plus complet en Angleterre, qu'il contenait quantité de pièces rares de la collection Six, et qu'aucune autre collection ne pouvait se vanter de tant d'épreuves sur japon. La description, bien faite pour 1'époque, suit le catalogue de Daulby. Quelques-uns des portraits firent les plus grands prix : le grand Coppenol, au fond blanc, sur japon £ 57 15s., Tholinx, superbe, £ 36 15s., Six, sur japon, £ 21 et le Peseur d'or, lr ét. sur japon, £ 19 5s., La Pièce de cent fiorins, chargée de barbes, sur japon, £ 33 ls. 6d. (apparemment 1'épreuve ayant appartenu a Astley, n° 2774) et une autre avec moins de barbes £ 9 14s. Les grandes raretés parmi les sujets bibliques furent un lr état, non terminé, de 1'Annonciation aux bergers £ 5 78. 6d. (Une briUante épreuve terminée fit £ 14 3s 6d.), 1'Ecce Homo en hauteur, non terminé, sans le groupe du milieu, £ 15 (lr ét. sur japon £ 4 lis.), La grande Descente de croix, la planche abandonnée, cintrée par le haut, £ 20 5s. et un lr ét. de la planche définitive £ 16 5s. 6d., St. Pierre et St. Jean a la porte du temple, la pièce rarissime B. 95, coll. Houbraken et Pond, £ 3 3b., La grande Résurrection de Lazare, avant le bonnet et avant le changement de la femme a droite £ 9 9s., Le bon Samaritaan, lr ét. £ 4 4s., L'Ecce Homo en largeur, lr ét. sur japon £ 4 lis. St. Francois, lr ét. sur japon, coll. Houbraken, £ 4 4s., Suivit la Coquille, au fond blanc, £ 9 14s., La Médée, avant la couronne, sur japon, £ 3 5s., Le lit, idem £ 3 3s., et sur papier ordinaire £ 4 14s. 6d., La Femme devant le poéle, plusieurs, dont la meilleure £ 2 15s., Dans les paysages : 1'Omval £ 3, Les trois Arbres £ 8 8s., Le Paysage au carrosse, sur japon, £ 19 8s. 6d., et cette autre pièce douteuse, La Terrasse £ 5 15s., La Grange a foin et le troupeau £ 6 6s. et La Chaumière et la Grange a foin £ 5 7s. 6d. Outre les portraits nommés ci-dessus : Rembrandt dessinant, tout premier état, £4 13s. et avant le paysage £ 3 16b., Anslo, lr ét. £ 12 ls. 6d., Francen, V ou 2e ét. sur japon £ 510s., le 256 JDB JDH J. D. BOHM (1794—1865), médailleur, sculpteur et graveur sur pierre, Vienne. — Estamnfis fit. rlp.ssins. Joseph Daniël Böhra naquit a Wallendorf (Zips). A Vienne, oü il étudia 4 1'Académie des Beaux-Arts depuis 1813, il entra en rapports avec le comte Lambere. le comte von Fries et Bechberger, conservateur 1442 des collections de ce dernier. Ces bleu relations influencèrent fortement ses verso goüts. Voyagea en Italië, oü il rencontra Thorwaldsen et copia Pisano. Retourna en 1822 a Vienne et repartit pour Bome, oü il resta quatre ans sur les instances du comte Czernin. Bentré a Vienne depuis 1829, il y fut nommé »Kammermedailleur« en 1831, puis directeur de 1'Académie de la Gravure monetaire («Münz-Graveur-Akademie«). Entreprit un troisième voyage en Italië en 1814. Outre les estampes et les dessins, il collectionna nombre dé pièces rares des époques égyptienne, grecque, romaine et byzantine, ainsi que des vases antiques. ; VENTE: 1865, 4 décembre et jours suivants, Vienne (dir. A. Posonyi). Ses collections artistiques, décrites en 15 sections, dont les quatre premières contenaient les estampes et les dessins, les autres les tableaux et objets d'art. Les estampes, 1086 nos, étaient principalement de maitres anciens; belles séries de Rembrandt (223 ff.) et de Schongauer (40 ff.). Du prémier, les plus belles pièces eh épreuves superbes, firent entre 100 et 230 fl., et du second on vendit la Nativité 570 fl. et les neufs armoiries 846 fl. Beaux portraits de van Dijck (son propre portrait, lr ét. 147 fl., La Boy 140 fl.), belles pièces de Zwott et Dürer, etc. les petits-maitres allemands, Marc-Antoine, nielles, les paysagistes hollandais, etc. La collection de dessins (nos 4121—1609) était trés importante, il y avait e.a. 4l pièces de Rembrandt qui firent ensemble 1640 fl., Bandinelli, Bassano, Berchem, Michel-Ange, Burgkmair, Canaletto, van Dijck, Jordaens, Ostade, Rubens, Raphaël, le Titien, de Vinei, etc. et aussi quelques modernes, tels que Pettenkofen, Dafflnger et Overbeck. Puis des miniatures francaises du XV* siècle. -— Produit total, y compris les tableaux et objets d'art, 70.000 fl. environ. J. P. de PBEY (1770—1834), graveur hollandais. — Sur ses propres estampes. Johannes Pieter de Frey, né 4 Amsterdam, avait été élève de son beau-frére Lauwers, et pratiqua aussi la peinture. Ses gravures cependant lui ont assuré sa réputation, et ses reproductions de tableaux de Rembrandt, 1443, noir, verso cellentes. II gravait de Ia main gauche. Depuis 1806 il vivait a Paris. Pensionnaire du Roi de Hollande en 1814. Cette marque," imprimée au verso des épreuves, fut employee par de Frey comme une garantie. Plus tard il 1'abandonna 4 cause de la grandeur et de 1'acuité du cachet. " VENTE: 1835, 10 novembre, Paris (expert PieriBéna.rd). Les cuivres de ses propres estampes, au nombre de 34, avec une quantité d'épreuves (600 environ), puis deux nos de ses dessins et 46 nos d'estampes de différents graveurs anciens et modernes. A la fin encore 12 cuivres d'après les fresques de Raphaël, J. Deffett FRANCIS (1815—1901), peintre, Swansea. — Estampes et dessins. John Deffett Francis, né et mort /f (J^Cj* a Swansea, est plus connu comme C7^~AS.*S collectionneur que comme artiste. Lorsqu'il avait environ 40 ans, il tra1444 vailla a Londres et y peignit le portrait de la reine Victoria (gravé par F. C. Lewis). Plusieurs autres portraits, surtout d'actrices. Depuis 1876 {dUT'! '1 fut absorbé dans sa ville natale par la fondation d'un musée et d'une bibliothèque. II fit présent a Cette 1440 derniére institut ion d'environ 8000 livres et il donna 2500 estampes au Musée des Beaux-Arts, dont il était (Qjjjn) conservateur honoraire. Voir le catalogue de Ia «Deffett Francis Art Gallery, Swansea« (1913). II donna aussi 1446 a différentes reprises un grand nombre de livres et d'estampes au Brif■>.. ish Museum, principalement des : J. D F.j gravures, eaux-fortes et lithographies '^.'Js du XVIIIe et du XIX» siècle, ainsi que des aquarelles de la méme péri* 4 4' ode (notamment une nombreuse collection de dessins par Richard Cook, en mars 1882). Pour la marque employee par le British Museum pour ces dons, voir au n° 945. J. D. HARDING (1798—1863), peintre et lithographe anglais. s~7~s-~}< James Dufheid Harding, hé O Jz/j rfcf * DePtford' fut éléve de 5011 oCsqj \_j père, maitre de dessin, et de Prout, puis ensuite du graveur 14 4 8, 4 sec Charles Pye. II exécuta nombre d'ouvrages lithographiques, sachant bien rendre, par ce procédé, les dessins au crayon, et publia différents manuels (e.a. Êlementary Art, or the use of the lead peneü advocated and, explained 1834). Plus tard il se voua 4 l'aquarelle, fut membre de la «Society of Painters in Water Colourse. Professeur de dessin recherché. II mourut a Barnes, en Surrey. VENTES: L 1846, 19—20 mai, Londres (chez Christie). Tableaux, aquarelles et études du maitre, et collection particulière. Plus de 800 ceuvres sous 487 nos. Par Harding, dans les dessins: »the ForesU £157 10s., «the Wellhorn, Bernese Alps« £65 2s., dans les aquarelles: «the Fa lis at Bettws-v-Coed« £43 ls., «On the Nith«, 1862, £46 4s. La collection particulière consistait en aquarelles de G. Barret («Italian Landscape« 1823, £ 3514s.), Bentley, Brockedon, Cattermole, Chambers, Cristall, W. Evans, Havell, John Lewis, Nesfield («view in Gumberland* £3615s.), Stanfield («the Hulk, at Plymouth« £ 278 5s.) Collingwood Smith. — Produit £3989 lOs. 6d. II. 1865, 8 mai, Londres (même direction). «Final portion of the sketches, books, lithographs and engravings of the late J. D. Harding«. 397 nos. Gravures d'après des oeuvres, de Harding lui-méme, ou d'après Landseer, Turner, F. Tayler, etc, premières épreuves, sur japon, des illustrations des «Landscape Annuals« de Finden, des épreuves de choix de 1'ouvrage de Harding «Park and Forest«, retouchées par 1'artiste, environ £ 3 chacune. Des dessins peu importants, par divers artistes, figuraient sous 32 nos, le meilleur »A view. üi Italy« fit £ 14 lOs. — Produit, £.259 15s. 262 JDP JDV J. D. PASSA VAST (1787—1861), artiste, critique et historiën d'art allemand, Francfort s/1 M. — Estampes passées au Musée de Francfort. 1449 au crayon verso Jean David Passavant était destiné dans sa jeunesse au commerce et fut envoyé a Paris en 1809 comme apprenti. II y vit les trésors d'art amassés au Musée Napoléon. Son ami Cornill lui procura ensuite un emploi a Francfort, chez Mumm & Cie. II quitta cette maison dés 1815 et s'engagea comme volontaire contre Strasbourg. Al la fin. de la méme année il retourna a Paris, se voua définitivement a 1'art et entra comme élève chez David, puis chez Gros. En 1817 il alla en Italië oü il resta sept ans; ses relations avec Rumohr a Florence firent gemier en lui le goüt des recherches et de 1'histoire de l'art. Fréquenta aussi beaucoup les peintres Cornelius, Overbeck et Sehnorr von Carolsfeld. A Rome parut sa première brochure Ansichten uber die büdenden Künste etc. (1820). Après son retour dans sa ville natale, Francfort, en 1824, il s'occupa d'abord de peinture, mais vers 1830 1'artiste disparait derrière le critique qui commencé a déployer une grande activité. En vue d'un ouvrage sur Raphaël, il fit de nóuveaux voyages en Allemagne, Angleterre, Belgique et Italië. On en trouve la relation dans sa Kunstreise durch England und Belgien (1833), trés bien accueilli, et traduit en anglais en 1836. En 1839 parut enfin sa belle monographie de Raphaël (3« vol. en 1858, éd. franc, én 1860). Vers la fin de sa vie il commenca la publication de 1'ouvrage qui 1'a rendu célèbre: Le peintre-graveur, manuel en 6 tomes, qui fait autorité, donnant 1'histoire de la gavure jusque vers la fin du XVI9 siècle, 1'histoire du nielle complétaht 1'étude de Duchesne ainé, et un catalogue supplémentaire aux estampes du XV» et XVI» siècle du Peintre-graveur de Adam Bartsch (Leipzig 1860—1864). En 1840 Francfort avait consacré ses mérites en le nommant au poste d'inspecteur du Musée Stadel («Stadelsches Institut«), oü il trouva de belles collections de tableaux, dessins et estampes, et une bibliothèque a organiser et a augmenter, tache dans laquelle son ami Cornill (voir n4 529) 1'assista. Trés bon catalogue des tableaux par Passavant. II- donna plusieurs de ses propres pièces j au musée, fit souvent des avances ou paya lui-méme les.nouvelles acquisitions; il légua au musée de beaux tableaux, ses riches notices et sa bibliothèque. II avait toujours eu 1'esprit collectionneur: dés sa jeunesse il recueillait les estampes de Chodowiecki. Ses contributions & différents périodiques sont tres nombreuses; en 1852 U fit encore un voyage en Espagne, souree de son livre L'art ehrélien en Espagne (1853). Jacob de VOS Jb"1 (1803—1882), assureur, Amsterdam. — Dessins anciens. Jacob de Vos Jacobszoon (c'est-a- dire fils de Jacob) poursuivit glorieusement une tradition de familie. Ses ancêtres, depuis la moitié du XVIII6 siècle, avaient brille au premier rang parmi les promoteurs des beaux-arts a Amsterdam. Le patriarche fut Jacob de Vos, né en 1735, un des plus fins connaisseurs de l'école hollandaise, formateur d'un excellent petit cabinet de tableaux anciens et d'une collection hors ligne et nombreuse de dessins anciens. Après sa mort (il mourut trés agé, a 96 ans) cette collection fut 1450 verso vendue en 1833 a Amsterdam. Son neveu, Jacob de Vos Willemszoon (fils de Willem), 1774—1844, fut un dessinateur habile, un critique avisé en peinture et un actif soutien pour les artistes. S'il était moins collectionneur que son- oncle, son fils le compensa pleinement. Ce fils est le Jacob de Vos Jb»n cité en tête. Dans 1'exemple éducateur de son grand-oncle et de son père, il avait puisé 1'amour de l'art et développé son goüt inné, pour les dessins surtout. De bonne heure il commenca a se former une collection. personnelle; on peut dire que ce qu'il réunit en dessins forma la dernière grande collection de ce genre que la Hollande ait connue. Déja a la vente mémorable de son grand-oncle en 1833, lui ou son père rachetait quantité des plus beaux dessins, par 1'intermédiaire du courtier de Vries; ces dessins formaient la base de la riche collection qui nous occupe ici. Elle était parfaitement a la hauteur des célèbres cabinets particuliere de dessins qui avaient été, depuis le XVIP siècle, une caractéristique de ce pays. Avec un oeil délicat il sut choisir lel belles pièces des collections Verstolk, Cranenburgh, de Kat, Six, Leembruggen, Baartz, vendues a. son époque, dans son entourage direct. II sut également prof iter de collections étrangères telles que celles de Lawrence, Esdaile, Woodburn, etc. De Rembrandt seul il parvint a posséder une cinquantaine de feuilles, parmi lesquelles des pièces capitales. Dans les réuuions de la société «Arti et Amicitiaet il fit soüvent circuler un choix de ses plus beaux dessins sur les montures desquels il notait régulièrement, de sa main, les dates de ces expositions intimes («Kunstbeschouwingen»). En même temps l'amateur collectionnait les tableaux modernes, ceuvres importantes de Troyon, Delacroix, Deeamps, ^Bosboom, Rosa Bonheur, Leys, Pettenkofen, etc., et des aquarelles et dessins de maitres contemporains, oü les croquis de Delaroche attiraient 1'attention. Ces parties de sa collection furent vendues a Amsterdam les 22—23 mai 1883, les tableaux modernes produisant 125.606 fl. et les dessins modernes 22.103 fl. Les livres (belle bibliothèque de 352 n0B) et les estampes anciennes et modernes (nos 353—450) les 25—26 mai suivants. Une galerie construite derrière sa maison, au Heerengracht 130, prés du Leliegracht, a Amsterdam, abrita tous ces trésors. Le portrait de l'amateur, gravé par P. J. Arendzen, figure comme frontispice au catalogue de sa vente. Ce n'est pas seulement comme amateur-collectionneur que Jacob de Vos Jb*n continua dignement l'oeuvre com- mencée par ses parents, mais aussi comme protecteur généreux des jeunes artistes. Dans cet ordre d'idées il faut mentionner sa création d'une galerie de 300 tableaux ayant trait a 1'histoire de son pays. Pour encourager ce genre de peinture, il avait fixé un prix pour tout sujet rentrant dans le cadre de cette galerie. Sa veuve, M™ de Vos néé Wurfbain, la légua a la société «Arti et Amicitiae», mais cette société 1'a par la suite vendue dans des conditions qui n'ont pas manqué de soulever de vifs commentaires. Les amateurs P. Langerhuizen et D. Franken Dm 1'acquirent en 1895 au prix de 15.000 fl., et les tableaux se trouvent maintenant au Musée Municipal d'Amsterdam. Citons encore, parmi ses belles actions, comment il aida a sauver pour Amsterdam Ie musée van der Hoop. Ce superbe cabinet de tableaux avoit été légué a la .ville, mais le fisa réclamait les:droits de succession et le conseil municipal ne croyait pas pouvoir en charger le budget. Quelques particuliere s'entendirent alors pour réunir la somme nécessaire, mais il restait toujours un déficit considérable a cpmbler. Jacobs de Vos Jb*n y pourvnt par sa signature. VENTE: 1883, 22—24 mai, Amsterdam (dir. Roos, 263 JHH JI Drevet (Bossuet au fauteuil blanc £ 4), Duvet, Edelinck, Wille, et des dessins de Claude et du Poussin. — Produit, y compris un supplément de 13 dessins presque tous hollandais, £ 2791 19s. 6 d. II. 1850, 9 mai, Londres (même direction). Dessins et aquarelles modernes. Vente anonyme. 136 nos, parmi lesquels de trés bonnes pièces de van de Sande Bakhuyzen, Bonington (e.a. sa Bue k Vérone £ 27), Bosboom, Calcott, Cattermole (Le Béfectoire £16, Macbeth £ 10 lOs. et Le Bénédicité £ 18), D. Cox, de Wint, Gainsborough, Hildebrandt, W. Muller (16 n", entre £ 2 et £ 19), Schelfhout, C. Schotel, Stanf ield (Vue sur la Clyde £ 23), de Turner son important Marché aux poissons a Rotterdam £ 29 18s. 6d., Wilkie (Samuel et Elie £ 16 10s.). Parmi ces modernes on trouvait aussi Cats, Fragonard et même Watteau (Quatre tétes £ 7 7s.j. — Produit £ 529 4s. 6d. /\ J. H. HTJTCHINSON (f vers 1892), agent de change, Londres. — Eaux-fortes de & sec Whistler. recto Voir n° 2921. J. H. HALBERTSMA (1789—1869), ministre mennonite, Bolsward et Deventer. — Estampes et dessins anciens. Justus (ou Joost) Hiddes Hal- f ^ bertsma, né a Grouw (Frise), flt I ét*-"^8 théologiques a Am- (0' *0'J sterdam. II s'est spécialisé dans ^y/ les langues et les dialectes du Nord et s'intéressa beaucoup a 1473 I'ancien poète frison Gijsbert bleu Japiks. Publia plusieurs ouvrages (e.a. Lexicon Frisicum). II flt don au Musée de Leeuwarden, lors de son ouverture en 1853, de ses riches collections d'antiquités, mss. sur la familie van Baren, tableaux, portraits et gravures. En 1865 il y ajouta la majeure partie de sa bibliothèque. Deux ans plus tard la Bibliothèque provinciale de la Frise recut de lui le reste de ses livres, toutes ses notices, mss., et ses gravures et portraits, pour autant que ceux-ci portaient la marque »Bibliothecae Frisket, accompagnée de son nom en toutes lettres ou de la marque ovale ci-cpntre. . - j/7 Ce paraphe appar- jsifsf) tient peut-étre a W. ^ célèbre élève de David et 1'adver-. f ^fY 1 saire du romantisme, naquit éi Mon\CiL\) I tauban, vint a Paris en 1796, vécut \»_^' a Bome et a Florence de 1806 a 1824, et passa le reste de sa vie a 1477 Paris, La plupart de ses admirables vert, recto portraits dessinés datent du séjour en Italië. II possédait des médailles, vases étrusques, terres cuites, bronzes, livres, estampes, tableaux et dessins anciens qu'il légua, avec un grand nombre de ses propres dessins, au musée de sa ville natale (voir n° 1491»). VENTES: L 1867, 27 avril, Paris (expert F. Petit). Après décès. 17 nos dont 4 pour les dessins ou aquarelles qui obtinrent: Philippe V et le maréchal de Berwick, aquar. 1864, 4380 fr., Apothéose de Napoléon IT, 1853, 1950 fr. (a la ville de Paris), 1'Enlèvemënt d'Europe, aquar. 1853, 1700 fr., et Projet de monument a la mémoire de Lady Jane Montague, aquar. 1850, 3020 fr. — Produit total 139.630 fr. II. 1867, 6—7 mai, Paris (expert Haro). 90 nos dont 2 de tableaux, 33 d'études peintes, les autres pour les aquarelles et dessins. Ces oeuvres «provenant de 1'atelier de M. Ingres» appartenaient a proprement dire a Haro (n° 1241), qui les avait achetées a Ingres pour 50.000 fr. Deux peintures importantes, 1'Angélique attachée au rocher (retirée a 50.000 fr.) et la Vénus couchée (adjugée 10.000 fr.), ne provenaient pas de cet achat. Dans les dessins: Etude pour la téte de St. Symphorien, du Martyre de St. Symphorien 2000 fr., Etude de l'ensemble de la flgure de la Source 1380 fr., Mort de Léonard de Vinei 1600 fr., le duc d'Albe a Ste. Gudule, a Bruxelles, signé 1815, 2320 fr., les dessins des 7 villes conquises, pour le plafond de 1'Hötel de Ville 2200 fr., Marie Tudor, d'après Holbein 2305 fr., les autres de 57 a 850 fr. — Les 3 aquarelles firent de 250 a 350 fr. — Produit 128.725 fr. J. B. ISABEY (1767—1855), peintre miniaturiste, Paris. — Sur des estampes d'après ses oeuvres. Jean-Baptiste Isabey, né a Nancy, finspiré dans sa jeunesse par l'art de üumont, de David, et des miniaturistes anglais, devint le peintre préféré de Napoléon et de Joséphine et exécuta quantité de portraits des membres de la familie impériale. Après la chute de Napoléon il resta 147 8 sjjjj en faveur auprès des souverains sucnotr cessifs. Homme du monde, fréquen- ou a sec tant tous les clans, il fut le peintre re de portraits a la mode. Son «genre envolé« fit fureur. II eut de nombreux élèves. Son fils, le peintre Eugène Isabey, est 268 JH j._ -. .-li...— ~>rvr.óo«iit:int« Hfi 1'énnaue romantiaue. I La marque ci-contre figure sur des estampes contemporaines faites d'après ses portraits, quelques-unes par lui-mème, en lithographie. John THANE (1748—1818), auteur, marchand d'estampes et éditeur, Lonaf'Zf dresr^— Estampes et dessins. t/ é/sZ' Ce paraphe doit ce lire I Th, voir au n° 1544. Thomas THANE (1782—1846), libraire et amateur, Londres. — Estampes et dessins. Ce paraphe offre les lettres T Th, voir au n° 2461. I. I. NIWINSKI (né en 1881), peintre et aquafortiste, Moscou. — Sur ses propres eaux-fortes. . t/TiJTtT Ignace Ignatyevitch Niwinski a •J^I^^1• jusqu'a présent exécuté 80 eaux- ^n^g fortes environ. Depuis l'année 1917 ~ j il les timbre de la marque ci-contre; , . „ „ , la date varie selon l'année d'exé- 1479, a sec .' cution. T. J. THOMPSON (lre moitié du XIX» siècle). — Estampes, Ce paraphe doit se lire T J T, voir a au n° 2442. & la plume Jules JOYANT (1803—1854), peintre et graveur, Paris. — Sur ses propres ceuvres, a la vente de son atelier. ■•■ -tl Jules-Romain Joyant, né et décédé rj. tJ a Paris, élève de Bidauld, de Lethière et de 1'architecte Huyot, exposa de 1835 1480 a 1852; quelques oeuvres posthumes „Pt,, ' figuraient au Salon de 1855. Són talent était alors trés estimé. II a passé une grande partie de sa vie en Vénétie et a Rome; Rome, et plus encore Venise, lui ont fourni les sujets du plus grand nombre de ses toiles et de ses dessins. Ceux-ci, exécutés a la plume et rehaussés au lavis d'encre de chine ou de sépia, rappellent, parfois éi s'y méprendre, ceux de Guardi. On lui doit aussi quelques eaux-fortes. On trouvera des détails sur 1'artiste et son oeuvre dans la plaquette d'Ernest Desjardin, Jules Joyant (Macon, 1856). II est le grand-oncle paternel de Maurice Joyant, de la maison Manzi Joyant et Cl*, suceesseurs de Goupil et Cie, a Paris. A i'exception de quelques oeuvres conservées par les héritiers, et dont plusieurs sont encore dans la familie, 1'atelier de Joyant fut, après son décès, dispersé en vente publique. VENTE: 1855, 22 mars et jours suivants, Paris (expert Defer). Atelier et collection particulière. Plus de 600 nos dont 63 pour les peintures de Joyant (environ 160 tableaux et esquisses è 1'huile), 129 nos pour ses dessins, aquarelles et sépias (prés de 500 pièces), 22 n°3 de tableaux anciens (dont 2 Guardi), une vingtaine de n°» de dessins anciens, tant francais qu'italiens, les autres pour les estampes (francaises et italiennes), et 1'importante bibliothèque d'art. JJ J. PEOLIt f^r -r t>| Par 1'analogie que cette marque ^J. J.tyi présente avec la marque n° 2020, on peut penser qu'elle appartient 1481 au méme personnage que celle-ci. M}0 C. J. KOLLMANN (1820—1875), 1482 Dresde. — Estampes et dessins. a la plume Voir au n° 1584. J. LEIGHT0H(1822—1912),illustrateur et écrivain, Londres. John Leighton, né a Londres, fils d'un J.X, relieur, fit ses études artistiques sous Henry Howard, R. A. II écrivit quel14 8 3 ques ouvrages, qu'il iHustrait lui-même, e.a. London Grien and Publie Édifices, 1847. On trouve encore de ses dessins dans le périodique Onee a Week. Pendant peu ^ de temps il fut propriétaire du Gentleman's Magazine, qu'il acheta pour £ 20; fut aussi l'un des fondateurs du Graphie. Grand amateur d'ex-libris, il publia le Bookplate Annual, illustré par lui. Contribua a la fondation de la «Photographic Society« en 1853, de l'»Ex-Libris Society», fut élu membre de la «Society of Antiquaries« (F. S. A.) en 1855, devint l'un des membres les plus distingués de la «Society of Arts». John Leighton compte parmi les premiers qui s'intéressèrent a l'art japonais, et le firent estimer par leurs contemporains. Décédé a Harrow-onthe-Hill. Nous n'avons pu obtenir de renseignements sur sa collection; peut-étre la marque ne figure-t-eüe que sur ses propres ouvrages. John LOWNDES (XIX8 siècle), éditeur, Londres. J. Lowndes était probablement fils du bibliographe William Thomas Lowndes (1798—1843), qui apportenait a une familie de libraires du Strand. Suivant Fagan son adresse était 25 Bow Street, 4 ?f tandis que Thibaudeau indique Covent ou bleu , , , , Garden. Nous n avons pas trouve tracé de sa collection ou de sa vente. J. Th. J. LINNIG (1815-1891), peintre et graveur, Anvers. — Estampes modernes. Jean Théodore Joseph Linnig fut, en 1842, élève de Erin Corr, puis ensuite du paysagiste J. B. de Jonghe. II était 0*9 1'ainé de trois frères peintres. II a beaucoup gravé et a fourni les illustrations 1485 pour 1'histoire d'Anvers de Mertens et noir Torfs. Vers 1840 il commenca a former sa collection d'estampes contemporaines, et en 1869 son ami Hippert pouvait écrire que Linnig possédait la plus belle collection d'estampes modernes de la Belgique. Elle servit de base pour 1'ouvrage qu'ils publièrent ensemble: Le Peintre-Graveur hollandais et beige du XIX' siècle, terminé en 1879. Dans cet ouvrage Linnig lui-méme figure avec un oeuvre de 149 eaux-fortes et de 14 gravures au burin. En 1872 Linnig redigea le Catalogue d'une superbe et nombreuse collection d'estampes anciennes et modernes, vente 22 avril de cette année; on lui doit plusieurs autres catalogues de ventes d'estampes. J. LEIGHTON (1822—1912), illustrateur et écrivain, Londres. John Leighton, né a Londres, fils d'un J.X, relieur, fit ses études artistiques sous Henry Howard, B. A. II écrivit quel14 8 3 ques ouvrages, qu'il iHustrait lui-même, e.a. London Gries and Public Édifices, 1847. On trouve encore de ses dessins dans le périodique Once a Week. Pendant peu^ de temps il fut propriétaire du Gentleman's Magazine, qu'il acheta pour £20; fut aussi'l'un des fondateurs du Graphie. Grand amateur d'ex-libris, il publia le Bookplate Annual, illustré par lui. Contribua a la fondation de la «Photographic Society« en 1853, de l'»Ex-Libris Society», fut élu membre de la «Society of Antiquaries« (F. S. A.) en 1855, 209 JL JM J. J. LEFEBVEE (1836—1912), peintre et graveur, Paris. — Sur des gravures d'après ses oeuvres. Jules-Joseph Lefebvre, né a Tournan (Seine-et-Marne), commenca 4 Amiens ses études de dessin. Venu a Paris, il entra 4 1'Ecole des Beaux-Arts en 1852 et y fut 1'élève de Léon Cogniet. Débuta aux Salons en 1855 et continua régulièrement ses envoïs, aux Artistes Francais, jusqu'en 1910. II excella dans la peinture du nu et des tétes d'expression; il fut aussi l'un des portraitistes les plus estimés par la haute société. Professeur 4 1'Ecole des Beaux-Arts et dans les ateliers Julian. On lui doit quelques eaux-fortes dont Béraldi a donné une liste (9 n initalos du nom russe «Imperatorskaya Poublitchnaya Biblioteka», sont apposées indifféremment sur toutes les estampes de la Bibliothèque. ÏLTINE (né en 1843), agent de raveur, Londres. — Dessins anciens et estampes. John Postle Heseltine, homme de bourse par métier et artiste par nature, compte parmi les plus fins connaisseurs des temps modernes. II a fait de charmantes eaux-fortes, mais, comme artiste, Bénézit le confond a tort avec son frére Arthur, vivant a Marlotte (S. et M., France). »Trustee« de la National Gallery depuis 1893. En 50 ans il sut réunir une merveilleuse collection de dessins anciens des dilférentes écoles, oüles vers0 sentés par de nombreux et excellents specimens: plus de soixante-dix de Rembrandt, trois excellents portraits par Holbein, superbés Dürer, e.a. le portrait de Margaretha von Hohenzollern, les meilleurs hollandais et, comme flamands, Rubens et van Dijck, d'admirables francais, surtout Watteau et Boucher, neuf dessins de Baphaël pro¬ venant, ainsi que ses dessins de Michel-Ange, le Pérugin, Fra Bartolommeo, Ghirlandajo, Carpaccio, de 1'Album Conestabile, etc. La plus grande partie de cette collection, 600 feuilles environ, fut acquise a 1'amiable en octobre 1912 par la maison P. & D. Colnaghi & Obach pour un gros prix qu'on a dit être £ 150.000. Tous ces dessins furent revendus de la main a la main, exceptés une grande partie des Rembrandt et des dessins hollandais (voir ci-dessous). Les dessins francais (hormis les 40 Claude que le Louvre acquit en 1918 au prix de 80.000 fr.) furent décrits et reproduits dans un beau catalogue par les soins de Lucien Guiraud et exposés a Paris a la Galerie Georges Petit, juin 1913. Le British Museum acquit un choix de divers dessins rares et intéressants de différentes écoles. Les dessins italiens passérent pour la plupart a l'amateur H. Oppenheimer (voir n° 1351). Enfin les dessins allemands s'en allèrent dans différentes collections. Les dessins que le collectionneur s'était réservés lors de. la vente de 1912, et dont plusieurs étaient encore de la plus belle qualité, furent cédés quelques années après, a 1'amiable, a différents marchands et amateurs, lorsque 1'occasion s'en présentait. M. Heseltine a fait reproduire ses plus beaux dessins dans une série de volumes in-8°, publiés un par année, non mis dans le commerce, mais distribués parmi ses amis a 1'occasion du nouvel an. En voici la liste compléte: 1899 Fifty engraved gems, — 1900 Drawings by Boucher, Fragonard and Watteau, — 1901 Drawings by Claude Gellée, —1902 British Drawings,— 1903 Drawings in Colours, — 1906 Drawings by Old Masters of the School of North Italy, —1907 Drawings by Bembrandt, — 1908 Ten little Pictures, — 1909 Ten more little Pictures, — 1910 Drawings by Old Masters of the Dutch School, — 1911 Drawings of the French School, — 1912 Drawings chiefly of the German School, —. 1913 Drawings by Old Masters of the Italian School, — 1914 Norfolk and Suffolk Pointers (dessins et aquarelles), — 1915 Etchings by J. P. BZ (reproductions), — 1916 Trifces inSculpture,—19i7J!emaining Drawings, — 1918 John Varley and his pupils (dessins et aquarelles). En dehors des dessins, cet amateur a réuni quelques tres beaux tableaux, des estampes, des sculptures et des objets d'art. Une grande partie de sa riche bibliothèque passa en vente chez Sotheby les 17—18 mars 1921. Vente de ses antiquités grecques et romaines chez Christie le 19 avril 1921. La première des deux marqués ci-contre fut apposée par la maison Colnaghi sur les dessins de leur achat de 1912, la seconde fut adoptée ensuite par M. Heseltine lui-même pour les estampes et dessins qu'il avait conservés. VENTES: L 1913, 27—28 mai, Amsterdam (chez Frederik Muller & Co). 32 Dessins par Bembrandt et nombre de dessins de récole hollandaise. Les dessins de Rembrandt donnèrent lieu a des prix inconnus jusqu'alors et produisirent ensemble 301.300 Hor. Citons eja.: son propre portrait en pied 22.500 fl., Présentation au temple 10.200 11., Jeune fille endormie 12.700 il„ Femme debout a sa fenêtre 19.00011., Femme nue assise 13.200 fl., Femme nue couchée 14.900 11., Grand paysage 1644, 30.100 11., Bords de 1'Amstel 22.200 fl., Groupe d'arbres au bord de 1'eau 20.000 tl. Hauts prix aussi pour les dessins d'autres maitres hollandais, e.a. Avercamp, Amusements d'hiver prés d'Alkmaar 820 11., Berchem, Cavalier assis 1150 fl., A. Cuyp, Moulin dans la plaine 1675 fl. et quelques belles vues panoramiques de 1000 a 1225 11., Doomer, Paysan au bord de 1TJ 1800 fl., Everdingen, Environs d'Amsterdam, en couleurs 575 fl., A. van der Neer, Bord de 1'eau 1300 fl., Rubens, Adam et Eve 1100 fl., JPM JPZ J. Ruisdael, Ruines du Chateau d'Egmond 1350 11., W. van de Velde, Calme plat 1425 11., C. Visscher, Portrait de Jan de Paep 1450 11., Zeeman, Large rivière 750 11. Beaucoup des plus beaux dessins passèrent a Paris, bon nombre aussi furent acquis par des amateurs hollandais. II. 1920, 25 mars, Londres (chez Sotheby). Dessins anglais, 106 n"'., par Benwell, Bonington (»On the balcony, Yenice« £ 58), Budd, Clennell, Constable (16 nos., dont «Brighton Beach« 1824, £ 160, Brighton £170), Cotman, Downman (Portrait de sa femme £ 76), Edridge (Deux jeunes fllles, I'une assise, 1'autre couchóe £ 115), Hawkins, Hogarth, Humphry, Morland, A. Stevens (Etude de flgure, sanguine £ 94), Turner (Bateaux de Pêche et bateau a vapeur £ 100), Whistler (son portrait £ 96), Wilkie. Beaucoup des dessins provenaient de la vente du Dr. Percy (voir ne 1504). — Produit £ 2700. III. 1920, 7—9 juin, Londres (même direction). Estampes anciennes et modernes, 479 nos. Parmi les maitres les plus anciens: la série de cartes du Jeu de Tarot (incomplète des nos 9, 26 et 50) £ 300, le Maitre de 1515 (Mars et Cupidon £ 70), Lorenzo Costa, Mantegna, Gir. Mocetto (le Baptême du Christ £ 132), Nic. de Modène, Montagna, Marc-Antoine, Aldegrever (Knipperdolling £ 36), Beham,. Dürer (Adam et Eve £ 185, St. Jéróme dans sa celluie £ 122, Mélancolie £ 154, Le Chevalier de la Mort £ 235), van Meckenen, Schongauer (Le Christ en croix £ 131), Wechtlin; des elairs-obscurs. Puis quelques beaux Ostade. Comme feuilles du XVIIIe siècle de belles gravures d'après Chardin, plusieurs de la coll. Goncourt, les meilleures entre £ 13 et £ 26, 1'Etude du Dessin même £ 38; puis Saint-Aubin, Drevet, Greuze, Lancret, Lavreince, Moreau le jeune et Watteau. Dans les manières noires anglaises Dickinson d'après Beynolds (Lady Charles Spencer, lr ét. £ 78), Earlom, V. Green («Prince Bupert«, d'après Bembrandt, av. 1.1. £ 135), Houston, MacArdell, Smith, etc. Belles séries du «Liber Studiorum« de Turner («Interior of a church«, épr. d'art. £ 52) et de Lucas d'après Constable (les meilleurs £10 en moyenne). Enfin comme maitres plus récents: Seymour Haden (»A sunset in Irelandci lr ét. publié, £ 110), Legros, Meryon (Le petit Pont lr ét. sur japon, £ 145), Millet, Whistler (»Notes«, 5 lithos £ 86) et Zorn (Mme G. May £160, Mme oiga Bratt £ 260, et Mon Modèle et mon Bateau £ 140). — Produit £ 6424 9s. J. P. MORGAN (1837-1913), financier américain, New-York. — Estampes (eaux-fortes de Rembrandt) et dessins anciens. John Pierpont Morgan, natif de Hartford (Conn., U. S. A.), fit ses premières études a Boston, puis étudia a Göttingen en Allemagne. II entra en 1857 dans la banque Duncan, Sherman & Co., et parvint graduellement a s'acquérir une position dominante dans le monde financier américain. Une fois considéré comme le plus grand financier du monde, 1'ambition lui vint d'en être aussi le plus grand collectionneur. II y réussit a merveille, sans qu'on puisse dire qu'il fut lui-méme un vrai connaisseur. Tout ce qu'il y a de beau et de rare provoqua ses désirs, et ses vastes collections embrassaient tous les genres divers d'antiquités et de curiosités, les tableaux anciens, les miniatures, les livres et — pour ce qui nous regarde spécialement — les estampes et les dessins. En dehors d'une section de gravures en manière noire, les es- 1509 rouge ou bleu verso tampes se bornent aux eaux-fortes de Rembrandt, série admirable comme qualité d'épreuves et rareté d'états. Cette collection trés compléte provient pour la'plus grande partie du cabinet de Théodore Irwin (voir n° 1540) et de celui de George W. Vanderbilt. Les dessins anciens avaient formé la riche collection du peintre et amateur anglais C. Fairfax Murray; c'est un choix excellent des principaux maitres, de toutes les écoles (entre 600 et 700 ff. et quelques albums de dessins). II existe sur cette collection quatre beaux volumes illustrés non mis dans le commerce, publiés par les soins de Murray. — Quelques années après la mort de Morgan, survenue a Bome, ses dessins furent évalués 302.970 $, et ses cinq plus belles eaux-fortes de Bembrandt : Pièce de cent fiorins, Ecoe Homo, Haaring, Tholinx et Six, 208.995 9. Un choix des dessins fut exposé a la «New York Public Library« pendant 1'hiver de 1919; une exposition des dessins et eaux-fortes de Bembrandt eut lieu en 1920 (voir N. Laurvik, Catalogue of the loan exhibition of drawings and etchings by Uembrandt, from the J. Pierpont Morgan collection, San Francisco). La collection des livres, manuscrits, estampes et dessins est conservée intacte par John Pierpont Morgan, fils du défunt, dans un magnifique édifice construit a cet effet, la «Pierpont Morgan Library«, 33 East 36tb Street, New-York (Conservateur: Miss Belle Da Costa Greene). Les estampes de Bembrandt ont toutes été marquées, mais les dessins pas encore. JPR 1510 recto Marque non identifiée, relevée notamment sur des dessins de Nattier. noir recto J. Pz. Z00MER (1641—1724), marchand de tableaux, dessins et estampes, AmsterMam. — Dessins et estampes. r>^2j^\ Jan Pietersz. Zoomer (ou Zomer) li53j fut un des plus grands marchands j g j ^ de son époque; il comptait parmi de la Hollande et de 1'étranger; un dessin de P. v. d. Berge, conservé au Cabinet d'Amsterdam, représenté une visite du prince Eugène de Savoie & son magasin. II dirigeait d'importantes ventes publiques dans le grand centre d'art qu'était alors Amsterdam. On 1'a souvent donné comme ami de Rembrandt, cependant sans preuve suffisante, cette tradition repose sur une mystification (voir F. Lugt, Wandelingen met Uembrandt, 1915). On peut seulement supposer que, dans sa jeunesse, il était lié avec le fils de Rembrandt, Titus, du même age que lui. II portait le surnom de «Knorrepot* (le grognard). Sous son portrait gravé par Verkolje d'après A. Boonen, on lit les vers suivants du poète artiste J. Goeree: «Dit 's Jan Piet de makelaar, / In de kunst een kakelaar, / In de kunst een Jan de Dooper; / Bij den duist'ren nacht een looper. / Die rinkinker in zijn hart, / Leeft hier in het wit en zwart.* (c.ü.d. Voici le portrait de Jan Piet le courtier, Dans l'art un raseur et un St. Jean-Baptiste, de nuit un marcheur, un joyeux compère de nature, etc.) Sur le même portrait la devise: «Ars haec mea vita«. Autre portrait gravé par van Halen en 1717 d'après A. van Bloemen. — II exerca l'art lui-même et débuta comme graveur sur verre; élève du peintre-verrier Pieter Janssen. Jusqu'en 1687 on le trouve mentionné comme «glascoper» (marchand de verre); ce n'est que plus tard 27 6 JPZ JR qu'il figure comme expert en tableaux. Inscrit comme courtier le 17 aoüt 1690. Entre 1690 et 1715 c'est presque toujours Zoomer qui fait les évaluations des tableaux dans tous les importants inventaires, et qui dirige les principales ventes 4 Amsterdam. II demeura successivement au Wolvenstraat (4 son inariage eu 1665), puis dans le Zoutsteeg (1677, 1693) et, du commencement du XVIIL* siècle jusqu'4 sa mort, au canal dit N. Z. Achterburgwal, entre Gasthuismolenet Huiszittensteeg. Lorsque TJffenbach le visita, en 1711, il se vanta d'avoir en magasin plus de 30.000 estampes (UtTenbach's Beisen Hl p. 539). Après la mort de sa dernière fille en 1719, malade, il refit son testament et ordonna 4 ses executeurs de tacher de vendre ses tableaux, estampes et dessins 4 la première occasion favorable. II mourut le 18 mai 1724 (et non en 1726 comme il était dit jus• qu'ici). En dehors des quantités de belles feuilles sur lesquelles il apposa sa marque, mais qui probablement ne firent que passer par ses mains, il en conservait d'autres pour son propre plaisir. Son ceuvre de Rembrandt, un des plus beaux connus, acheté en 1720, 4 Londres, par A. M. Zanetti le vieux, fit partie du Cabinet conservé dans la familie Zanetti de Venise jusqu'en 1791 et fut vendu alors, en entier, 4 Denon. ■ Contenu en 3 volumes in-folio reliés en maroquin rouge, il comptait 428 pièces. Une notice de Zoomer, placée en tête du premier volume, l'annongait «com¬ me complet, renfermant tous les changements et retouches, excellentes épreuves et telles que ni lui ni personne n'en a pu recueillir de semblables avec autant d'argent et toutes les peines qu'il s'est données, depuis cinquante ans«. L'oeuvre entier fut retiré 4 la vente de Denon (1826), dirigée par Duchesne ainé, et passa trois années après en Angleterre, par suite d'une transaction des héritiers avec Woodburn, il fut ensuite divisé (voir au n° 402). II existe un catalogue de son cabinet de dessins et estampes, avec titre orné de son portrait par A. van Halen, dressé par lui-même vers la fin de sa vie et publié sans date. II y décrit sommairement, en 96 pages, le fruit de plus de 60 ans de recherches, et c'est un ensemble merveilleusement riche et.varié; la collection y est offerte en vente 4 1'amiable, en bloc. II y a 139 volumes de dessins, 100 portefeuiUes d'estampes, une série de 149 livres et reeueils, 14 portefeuilles d'estampes historiques, trois lots d'autographes, puis ses livres sur les beaux-arts. Les dessins sont principalement des maitres italiens et hollandais; tous les grands noms s'y rencontrent. De Rembrandt seul 7 volumes, dont quelques-uns contenant plus de 60 dessins chaque ! Les estampes offraient un choix plus universel: écoles hollandaise, flamande, italienne, francaise et allemande; quantité de raretés, oeuvres complets et remarquables, ou épreuves de choix. A en juger par les belles feuilles sur lesquelles on trouve fréquemment son cachet, nous sommes tenté de croire que les éloges du catalogue n'étaient pas exagérés, du moins pour les dessins des écoles du nord. D faut être plus prudent pour ses attributions de dessins italiens. L'excellent connaisseur V. Röver, dans l'inventaire ms. de sa collection (Bibl. Amsterdam), notait déja, quelques années seulement après . la mort de Zoomer, auprès de la désignation d'un dessin de Zuccharo: le meilleur et le seul vrai dessin Hallen de toute la vente Zoomer. (S'il veut parler d'une vente publique, nous ne saurions en préciser la date; peut-être eut-eUe lieu après le décès de Zoomer). Pourtant Mariette dit (Abecedario VI p. 159): «II (Zoomer) étoit bon connoisseur et les dessins qu'il avoit rassemblés en fournissent la preuve, car ce sont presque tous dessins italiens, et de ben aUoit, J Marque non identifiée, relevée 1512 sur des dessins anciens, noir, recto /Ün " W. RICHARDSON Jr. (f PCL/vO8 vers 1812), marchand d'es- f^O tampes, Londres. — Estam- 1513 Pes e* dessins. Ces paraphes öü l'on est ten té Cf/Q /x> f de lire les initiales j et r' ap" "Yi . ° partiennent pourtant a William ^ Richardson, dont les ventes sont 1614 citées au n° 2646. J. RICHARDSON Senr (1665—1745), peintre de portraits, Londres. — «^jCjB* Dessins et estampes. »«s> Ces marqués sont exactement >* ^ composées des initiales J R, mais comme on les lit plütót R, 1'ar3{. ticle se trouvera a cette lettre, n° 2183. J. RICHARDSON Jan1 (1694-1771), peintre de portraits, Londres. — Dessins et estampes. Ce paraphe accompagne souvent GS • les annotations explicatives in- t_y o/ UsTi scrites au verso ou sur les montures des dessins de sa collection. 1515 Pour plus de détails voir au 4 la plume n° 2170. QQ Marque non identifiée, relevée sur des orV. estampes des XV» et XVIe siècles. Serait- 1516 ce un paraphe de J. Richardson le jeune'.' 4 la plume (comparez la marque précédente). John RUTS0N (né en 1829), Nunnington Hall (Yorkshire, Angl.). — Dessins anciens, •r John Rutson, flls ainé de William Jl Rutson (f 1867), fut gradué «Bachelor of Arts« 4 Trinity College, Cambridge, 1517 en 1853. II était magistrat. II a dü brun, recto posséder une collection de dessins. gfci „KUPFERSTICH KABINETT" ' Marque non identifiée, datant au moins 1529 du premier tiers du XIX» siècle, ren& sec contrée sur des dessins anciens. sur monture J~- * • Marque non identifiée, classée a T. S., ... n° 2458. a la plume Earl SPENCER (XVIII8 siècle), Althorp. — Dessins anciens. SLe »Honourable« John Spencer (1708 —1746), père de John, premier Earl 1530 Spencer (1734—1783), parait être le fondateur de cette riche collection de Vi- dessins. Son petit-fils George John, 28 * Earl Spencer (1758—1834), est généra$f lement désigné comme le formateur de la collection, mais a tort; le catalogue 1 * de la vente de 1811 dit clairement qu'elle # remonte au milieu du XVIII8 siècle. De $plus, des recherches a Althorp ont conduit a la découverte d'une liste de dessins et d'estampes signée par le dessi1"* nateur George Knapton, datée 1756, et indiquant comme propriétaire, le » Honourable« John Spencer, mort en 1746. II est trés probable que ces feuilles avaient appartenu antérieurement a la célèbre Sarah duchesse de Marlborough (1660—1744), sa grand'mère maternelle, qui lui laissa presque tous ses biens, sin spite of his dissolate and extravagant life». Cet héritage était évalué a un revenu de £ 60.000 par an. Nous n'avons pas a rappeler ici Fimportance du duc et de la duchesse de Marlborough comme amateurs d'art; les fondateurs de Blenheim Palace sont trop connus a ce titre. C'est en 1765 que le titre de »Earl« fut conféré a John Spencer. Son flls, George John, qui fut ambassadeur a Vienne et Lord of the Admiralty de 1794 a 1801, s'est surtout distingué par les soins qu'il consacra a la bibliothèque d'Althorp. Cette bibliothèque avait la réputation d'être la plus belle chez un particulier en Europe. Le premier Earl Spencer était bien lui aussi bibliophile (il acquit entre autres 5000 volumes de la bibliottiêque du docteur George du Collége d'Eton), mais c'est de beaucoup le second Earl qui contribua le plus a 1'enrichissemenf de la collection. On cite, comme son achat le plus important, celui de la bibliothèque du comte de Bevicky, en 1790 (voir les ouvrages de Th. F. Dibdin Bibliotheca Spenceriana 1814—1817, Mde» Althorpianae 1822, Book Baritie8 in Lord Spencer'» Library 1811 et A descriptive catalogus of the book».... of the duke di Cassano Serra etc., 1828). Elle fut acquise en 1892 par Mme John Rylands qui la fit transporter a Manchester, compléta 1'installation du batiment qui 1'a bril ait, et fit don du tout, contenant et contenu, a la ville de Manchester en 1899. La galerie de tableaux qui reste conservée a Althorp, était également des plus belles, mais, pendant la guerre 1914—1918, quelquesunes des oeuvres les plus remarquables sont passées dans d'autres collections, certaines en Amérique. La marque originale est celle reproduite ci-contre sous le n° 1530 ou la variante n° 1531. Lors de la vente de 1919 on a fait, d'après la mauvaise reproduction donnée par Fagan, un nouveau cachet (n°1532), trop grand, qui fut apposé au recto de plusieurs des estampes; il ne figure heureusement pas sur les pièces de Rembrandt. VENTES: I. 1811, 10 juin et 7 jours suivants, Londres (chez Th. Philipe). Dessins anciens. Vente trés importante, anonyme. »Superb cabinet of drawings, the entire collection of a nobleman, formed with refined taste and judgment about the middle of the last century«. 899 Nos décrits assez clairement. GSuvres de toutes les écoles. Les maitres italiens étaient représentés e.a. par Bellini, Une exécution £ 4 4s., L. Carrache, dont le meilleur paysage fit £ 5 5s., le Corrège, étude pour la Nativité connue sous le nom de »La Notte«, coll. Lely, Lankrink ét Richardson, £ 9 19s. 6d., le Dominiquin, L'Assomption, £12 12s., Marc-Antoine, Charon, coll. Lanière, Lankrink et Bichardson £ 5 lOs. et Trois figures £ 5 15s., Baphaël, L'Adoration des Bois-Mages £ 4 6s. et Le sacriflce d'Abraham, gravé par Veneziano, £ 3 6s., Salv. Bosa, St. George £ 1515s., Titien, Vénus et Adonis £ 14 lOs. et de Vinei, Feuille d'étude avec St. Georges £ 14 5s., puis encore Mantegna, grand nombre de Parmesan, le Pérugin, etc. De l'école allemande on note, de Dürer, les 12 travaux d'Hercule £ 5 5s. et un Homme au béret, daté de 1517, seulement 4s. 6d. — Dans 1'école hollandaise les Bembrandt se vendirent remarquablement bien: L'Ange apparaissant a Jacob £12 12s., Trois figures orientales en conversation £11 lis., Le bon Samaritain, effet de nuit £44 2s., Paysage avec bateaux, dit le lac de Haarlem £ 15 15s., et Trois paysages respectivement: £18 7s. 6d., £ 26 5s. et £42. De ses contemporains surtout van Borssum, de j.. n««. .,n r.lair dp lune £4. J. Ruisdael. un paysage 1646 £ 10 5s., un de 1649 £ 18 lOs. et un autre £49 7s., van de Velde, Calme plat £5 12s 6d. Puis Bubens et van Dijck. Beaucoup de bonnes pièces aussi de 1'école francaise: plusieurs de Claude, e. a. un paysage capital daté Bome 1660 (Liber Veritatis T. III n° 46) £ 44 2s., Le Nain, Watteau, et du Poussin e. a. un Paysage avec deux femmes nues et un héros £73 lOs. — Produit £1330 15s. II. 1919, 25 juin, Londres (chez Christie). Belles estampes anciennes xremoved from Althorp, the prcperty of the Rt. Hon. Earl Spencer, K. G.«. 181 nos. Les enchères furent assez déconcertantes, certaines pièces étant payées leur prix normaL alors que d'autres restaient sensiblement en dessous de leur valeur. t •„.„.™m„ «.aicrait Mr» d'une fnrmation trés an¬ cienne, beaucoup des feuilles portaient, au verso la 279 JST Aquarelles et dessins de maitres viennois du commencement dü XIXe siècle. 335 nos. Prérace d'August Schaeffer. Des pièces les plus intéressantes signalons 30 aquarelles et dessins de Carl Schindler (dont 2 aquarelles: Gardien des vignes a Kahlenberg, 1841, et officier quittant son cantonnement, 1840, obtinrent chacune 4500 Kr.), des feuilles de Peter Fendis (16) et de son école, et des ceuvres des trois Alt. QJ.St) Marque non identifiée, rencontrée ' notamment sur des lithographies fracaises de 1'époque 1830. 1539 violet, verso Th. IR WIN (t 1902), amateur américain, Oswego (New-York). — Estampes anciennes. Théodore Irwin réunit une belle '5pfc^ collection d'estampes, oü figuraient %S^mW surtout Rembrandt, Dürer, les pre^^r% miers graveurs allemands et les Italiens. A peu prés une année avant 15 40 sa mort, il vendit sa collection a bleu J. Pierpont Morgan (n° 1509); celui-ci en remit une partie, spécialement les Dürer, a son neveu J. S. Morgan (n° 1536). La bibliothèque de M. Irwin était admirable, et passa également a J. P. Morgan, par 1'intermédiaire de Richmond & Sabin. — Voir son paraphe au' n° 2440. J. TARDIETJ (né en 1857), courtier en graines oléagineuses, vit a Marseille. — Dessins anciens. Jacques Tardieu, né a Marseille, appar(cTg) *'ent a 'a familie dont plusieurs mem^—* bres se distinguèrent a Chypres, citée 1541 aux PP' 99—92 rïe 1'ouvrage de A. Tardieu, Histoire gênéalogique des Tardieu, 1893. Depuis son enfance, il aima i-rr-1 passionnément les dessins, et plus tard, V pour enrichir davantage l'ensemble qu'il *-—' en réunit, il se sépara des tableaux, 15 41 * faïences et estampes anciennes qu'il avait , aussi collectionnés. II possède actuellegènéraio- ment 3 a 400 feuilles, appartenant a ment toutes les écoles. Beaucoup de ces 11a'arfoi' mands proviennent d'une collection anoPversó3 nyme du midi de la France dont la marque est reproduite sous notre n° 2179». Consacre ses loisirs au montage de ses dessins, exécutant lui-méme les glomis, genre ancien, autant que possible sur papier de 1'époque, composés a la convenance des ceuvres pour les mettre en pleine valeur. Le premier timbre reproduit ci-contre ne figure que sur une soixantaine de ses feuilles, généralement au recto, en bas, a droite ou a gauche, parfois au verso. Pour le reste, Tardieu emploiera la seconde marque, apposée de méme. J. TH0REL (1™ moitié du XIX8 siècle), négociant, Paris. — Estampes et quelques dessins. VENTES: L 1853, 5—6 décembre, x-^T^v Paris (expert Defer). Estampes anciennes (^1$T^ et modernes et quelques dessins. Le propriétaire seulement indiqué comme M. 1542 Th... Vente importante, oü l'on notait noir un premier état du bon Samaritain de recto Rembrandt, coll. Debois, 2100 fr. et un JT 28 état du Portrait de Six, des coll. Robert-Dumesnil et Debois, 3505 fr. Puis un lr état, unique, av. 1.1., de la Paix de Munster de Suyderhoef, 915 fr., de Berchem un lr état non décrit de la Vache qui pisse 101 fr., et de Bolswert le Couronnement d'épines av. les contre tailles 700 fr. De Marc-Antoine, Le Massacre des Innocents, 2e planche, 679 fr., La Vierge assise sur des nues 610 fr., Sainte Cécile dite »au collier» 1086 fr., Le Jugement de Paris, avant la retouche, 700 fr., Dürer, Adam et Eve, coll. Bevil, 481 fr. et Le Chevallier de la Mort, coll. Poggi, 260 fr., Nanteuil, le Grand Turen ne, unique, av. la bordure carrée et les noms 860 fr., Edelinck, la Sainte Familie, avant les armes, reliée dans le lr vol. du Cabinet du Boi, coll. Bevil, 1060 fr., Wille, Llnstruction paternelle av. t. L 900 fr. Comme burinistes postérieurs: Desnoyers, La Belle Jardinière, av. 1.1. 600 fr., Longhi, Le Manage de la Vierge, av.1.1. 520 fr. et seulement avec les noms d'auteurs 1110 fr., Morghen, LaCène, av.1.1. 1930 fr. et 1'Aurore, id., 1110 fr., Fr. Muller, La Madone de Saint-Sixte av.t.1. et avant Fauréole, 2550 fr. Dans les portraits anglais, de Strange, Charles I«r en manteau royal, av.t.1. 1010 fr. — Produit 56.000 fr. Dans une seconde vente, faite le 6 février 1857 a Paris, sous 1'initiale T., passèrent des objets d'art et de curiosité. Jtnl. ENVOI D'ITALIE, Bibliothèque Nationale, Département des Es1543 tampes, Paris. — Estampes. rect^en Voir au n° 491 ("éP01 dit a<* Cahauta droite pucins). f ry^fi John THANE (1748 —1818), §y ss]fi, auteur, marchand d'estampes et éditeur, Londres. — 1644 Estampes et dessins. a la plume ou Pour cet amateur voir au au crayon no 0393 verso James TISS0T (1836—1902), peintre et graveur francais, Paris et Londres. — Sur ses propres eaux-fortes. James Tissot, exactement Jacques- Joseph Tissot, né a Nantes, fut élève VÜJs' de Flandrin et de Lamothe. II débuta au Salon de 1859 et se fixa par la suite, 1545 vers 1872, a Londres. Une exposition rouge de ses ceuvres eut lieu a Londres, en recto 4882 (Dudley Gallery, Egyptian Hall, Piccadilly), et une autre a Paris, en 1885. Son ceuvre gravé (74 pièces, presque toutes des pointes sèehes) que nous connaissons par le catalogue avec reproductions, qu'il «n fit éditer lui-méme sous le titre: Eaux-fortes, manières noires, pointes-sèches, de J. J. Tissot, Paris, Avenue du Bois de Boulogne, 1886, oflre des scènes de genre, des scènes de la vie mondaine, quelques portraits et sujets bibliques, et des souvenirs du siège de Paris de 1871. Parmi ses meilleures planches citons: Ma vourneen, Une Histoire Ennuyeuse, La Femme a Paris, suite de 5 pl., 1'Enfant Prodigue, titre gravé et 4 pl. La marque ci-contre fut apposée par 1'artiste sur les bonnes épreuves de ses eaux-fortes. Voir aussi sa signature au n° 2399. VENTE: 1903, 9—10 juillet, Paris (experts Loys Delteil et Chaine & Simonson). Atelier. 14 tableaux, 282 JY JZ 1560 noir, verso John YOUNG (t 1874 ou 1875), Londres. — Estampes. John Young, nommé membre de la «Society of Antiquaries* (F. S. A.) en décembre 1834, et recu le 22 janvier 1835 (il habitait alors Finsbury Circus, Londres), collectionna des autographes et documents, ven¬ dus après son décès, par Sotheby, les 14—15 avril 1875, et des estampes, vendues le méme mois (voir ci-dessous). VENTE: 1875,16—17 avril, Londres (chez Sotheby). Portraits anglais et étrangers, gravures de reproduction d'après les anciens maitres, et un important dessin de Pront «Interior of a Cathedralt, qui obtint £ 7613s. Catalogue numéroté de 885 a 1235, oü les vacations sont designées comme 5e et 6e jours de vente (les nos 1 a 884, et les 4 premiers jours de vente sans doute pour la bibliothèque et les autographes). Les prix les plus élevés, dans les portraits, furent de £ 70 pour Ia «Duchess of Cordon«, de Dickinson d'après Reynolds, £ 65 pour le Charles Ir avec son cheval, de Strange d'après van Dijck, épr. av. 1.1., et de £ 50 pour 1'Oliver Cromwcll debout entre deux piliers, de Faithorne. Venaient ensuite: «Lord Nelson« par C. Turner d'après Hoppner, av. 1.1. £ 25, «Maria, Countess of Waldegrave«, par McArdell d'après Reynolds, av. 1.1. £ 25, «Rev. G. Whitfield«, par Greenwood d'après Hone, av. 1.1. £ 20, «Dean SwifU, par Vertue £ 18 5s., et de V. Green «Prince Rupert«, d'après Rembrandt, première épr. £ 17 17s. Dans les gravures de reproduction : Longhi, Sainte Madeleine dans le désert, d'après le Corrège, sur japon £ 60, et R. Morghen, 1'Aurore, d'après le Guide £ 48. — Produit £ 1637 18s. 6d. IZ 1561 a. la plume recto Marque non identiflée, rencontrée sur des dessins italiensduXVIe siècle. 285 K I. NOMS ET INSCRIPTIONS Justynian KARNICKI (t avant 1881), sénateur, Varsovie. — Esiampes et dessins. Le 26 avril 1878 eut lieu a Paris §une vente d'objets d'art, de sculptures, etc., formant la collection de Karnicki, sans initiales. L'inscription du cachet, erronément transcrite par Fagan (568), est exacte1562 ment: Ze zbioru Justyniana Karnicnnir kiego et signifie: de la collection de verso Justynian Karnicki. ou recto VENTE: 1881, 28 février et jours suivants, Dresde (direction B. von Zalm). Estampes anciennes et plus récentes de toutes les écoles (542 no»), lithographies (15 nos), dessins anciens et modernes (105 n»s), miniatures et initiales (15 n08) et 3 n°s de livres. Le catalogue contient encore, du n° 693 au n° 808, d'autres estampes et dessins, apparemment d'autre provenance. Wilhelm von KAULBACH (1804—1874), célèbre peintre d'histoire et de portraits et illustrateur, Munich. — Sur les dessins de sa succession. Aus W. v. Kaulbach's Nachlass. 1564 Frederick KEPPEL (1845—1912), marchand d'estampes, New-York. — Estampes. FREDERICK KEPPEL I KEPreL 1 keppel MEMORIAL COLL'N. COLieCTK» QlfT. 1565, violet 1566 violet 1567 La marque 1565 est employee par la «Public Library« de New-York pour les estampes données par David Keppel en mémoire de son père Frederick Keppel (voir au n° 1023). Les deux autres flgurent sur la collection d'environ 350 eaux-fortes modernes données par Frederick Keppel méme a cet institut. Rev* Thomas KERRICH (1748—1828), bibliothécaire de 1'Université de Cambridge (Angl.). — Estampes. ■■ Le »Reverend« Thomas Ker¬ rich, fils naturel du Duke of Bedford, exereait lui-méme l'art en amateur, tant dans le dessin que dans 1'eau-forte. Auteur d'un catalogue d'estampes d'après M. Heemskerck (1829). II possédait une bonne collection d'estampes anciennes, y compris une 15 6 8 section de gravures sur bois. En noir, généralement 1872 cette collection fut léguée verso pnj. ie »Reverend« B. E. Kerrich, sans doute un narent du collectionneur, au »Fitzwilliam Museum» de Cambridge. (Voir au n° 932). C'est alors que la marque ci-contre fut apposée sur les estampes. Pour sa marque personnelle voir au n° 2443. Th. Kerrich lui-méme avait légué au British Museum (Dept. des Mss.), des dessins relatifs a 1'art gothique en Angleterre. VENTE: 1876, 10 juillet, Londres (chez Sotheby). Doublés. — Produit £ 476 15s. MUSÉE KESTNER, Hanovre. — Dessins et estampes. Ce musée tien t son nom de ses fondateurs August Kestner (1777 —1853), diplomate et amateur d'art, ami de Goethe, et son neveu Bermann Kestner (+ 1890). La inMnwuvcnj collection du premier fut donnée a la ville en 1886, avec une certainc somme destinée a la congris-bleu struction d'un musée, qui fut ouvert en 1889. On trouvera dans le Repertorium f. Kunstna. XVI1893 p. 28—32 une notice du Prof. Max Lehrs sur les plus anciennes estampes qui y sont conservées. H. P. KIDDER (t 1886), amateur américain. — Estampes. En 1897 le Musée des Beaux-Arts de Boston recut 264 gravures collectionnées par Henry Purkett Kidder, 286 II. INITIALES ^^^^.^ Marque non identifiée, relevée sur de bons dessins anciens. 1622» brun Th. KIRK (1765 ?—1 797), peintre et grayeur, Londres. KThomas Kirk fut élève de Richard Cosway et exécuta des miniatures dans le goüt de son maitre, ainsi que des 18ZS sujets historiques. II grava au pointillé nolr et fit un certain nombre de dessins élégants pour les illustrations des Poets par Cook. Nous n'avons pu trouver tracé d'une collection qu'il aurait possédée. L'attribution est de Fagan (325). Cette marque se rencontre souvent grossièrement imprimée, elle parait alors être d'une époque plus ancienne. K.. Marque non identifiée. 1624 jr Marque non identifiée. 1625 violet, verso •^JO Marque non identifiée, rencontrée sur des estampes des XVe et XVIe siècles. 1626 a. la plume BIBLIOTHEK der AKADEMIE der BILDENDEN KÜNSTE (Bibliothèque de 1'Académie des Beaux-Arts), Vienne. — Estampes et dessins. Ces marqués ont K.AKAD. K'AKAD* été employées jusqu'en 4842. Pour 1'historique ic,, iooo de la collection voir au n° 2571 Comte N. A. KOUCHELEFF-BEZBORODKO (1834-1862), Pétrograd. - Estampes. Le comte Alexandre Andréevitch BezflTTS borodko, chancelier sous Catherine II, yyH doit être considéré comme le fondateur de cette collection. Après sa mort, en 1629 *799, elle fut divisée entre ses nièces, la comlesse Koucheleff et la princesse Lobanoff-Rostovsky, mais elle fut de nouveau réunie par le comte Alexandre Grigorevitch Koucheleff (né en 1800), fils de la première des nièces, qui racheta a sa tante, la part qu'elle avait recue. Ce collectionneur augmenta beaucoup la collection composée de tableaux, sculptures, estampes, etc., de maitres étrangers et russes. Cet ensemble fut cependant encore divisé, A sa mort, entre ses deux fils. Le'premier, Grégoire, vendit sa part a Paris (vente du 5 juin 1869, 488.200 fr.), Ie second, Nicolas, nommé dans 1'en-téte de cette notice, enrichit encore sa part et la légua a 1'Académie des Beaux-Arts de St. Pétersbourg. Elle y forme la «Galerie Koucheleff» dont feu A. Somoff a dressé le catalogue en 1886. La marque ci-contre pourrait aussi bien appartenir au père, Alexandre, qu'au fils, Nicolas Koucheleff. „BERNISCHE KUNSTGESELLSCHAFT" (So ciété Bernoise des Beaüx-Arts), Berne. — Dessins et aquarelles. Cette société particulière, fondée en 1813, et qui parfait autrefois le nom de «Ber- )nische KünstlergesellschafU, imposait a ses membres, comme condition d'admission, le don d'une ceuvre d'art au musée de la ville; 1'exemple contribua a déterminer d'autres citoyens a enrichir le méme institut. En 1843 elle unit a celles de 1'Etat, et tout en en gardant la propiété, ses collections importantes pour gris-bleu canton de Berne, principale- recto ou verso ment Qe ,a im_ 1840. Des pièces, lui ayant appartenu, non conservées pour le musée, se reeontrent parfois dans le commerce. Créa en 1846 le »Bauverein« pour réunir les fonds nécessaires a 1'installation des collections dans un nouveau batiment. Voir Pro Arte et Patria, Festschrift Zum Feier des iOO-jahrigen Bestehens der Bern. Kunstgesellschaft, Berne 1913. Des deux timbres reproduits ci-contre, Ie n° 1630 est le plus ancien et le plus fréquent. FRIEDRICH WILHELM I (1688-1740), roi de Prusse. — Dessins anciens. Cette marque désigné la _^ collection de 480 dessins de uirasracuuracicjuRjura, wou surtout de maitres allemands du XVIe siècle, réunie par le roi Friedrich Wilhelm I de Prusse. En 1770—1780 paru- rem a rsernn, gravées par J. , „ „, C. Krüger et J. D. Laurentz, 1631, noü", verso ac, •„•.«• , j , ' 2o ïmitations gravées de des¬ sins de la collection royale. Elles portent les initiales E. B. B. que Nagler (Monogrammisten II 1533) suppose signifler »Ex Bibliotheca Regiai. La marque n'a été mise en usage que vers 1831, lorsque cette collection servit de noyau, avec quelques autres, pour le Cabinet des Estampes de Berlin, alors en formation (voir au n° 1606). „KTJPFERSTICHKABINETT der STAATLICHEN MTJSEEN" (Cabinet des Estampes des Musées de 1'Etat), Berlin. — Estampes et dessins. J^es deux premières marqués sont anciennes et ont 294 KK KO été abandonnées. La marque n° 1634 est actuellement 1632 , 1633 nou', verso 1634 brun, verso en usage. — Pour 1'historique du Cabinet, voir au n° 1606. „OESTERREICHISCHES MUSEUM für KUNST und INDUSTRIE" (Musée d'art et d'industrie), Vienne. — Estampes d'ornements. Cachet employé pour les estampes de moyen et de grand format depuis les débuts du Musée, en 1863, jusqu'en 1875. — Voir 1'article au n» 2575 a. 1634a bleu généralement monture parfois verso 1635 1636 brun verao CABINET ROYAL des ESTAMPES, Copenhague. — Dessins et estampes. »Den Kongelige Kobberstiksamling« est une des plus anciennes collections qui soient. En 1521 Dürer offrit au roi Christian II de Danemark, sur le vaisseau duquel il se rendit a Bruxelles, un choix de ses plus belles estampes (»die besten Stück aus mein ganzem Druek«). II est probabi e que les superbes épreuves de Dürer, que le Cabinet de Copenhague conservé encore aujourd' hui, ne sont autres que celles offertes a Christian II. Un inventaire de 1676 cite déja plus de 550 feuilles du maitre, gravures sur euivre et sur bois. D autres artistes allemands, comme Jacob Binck et Melchior Lorch, ayant depuis séjourné a la cour danoise, 1'intérét pour la gravure parait s'y être développé, et la collection royale s'augmentaft régulièrement. En 1700 elle était déja trés considérable, grace surtout aux nombreux achats faits par Christian IV et son fils. En 1783 le Boi acquit, moyennant 2000 Riksdalers, la riche collection dü député Joachim Wasserschlebe (1709—1787), réunion d'environ 30.000 feuilles, rassemblées par cet amateur principalement a Paris. La collection fut malheureusement mal soignée, et beaucoup fut perdu par négligence. Enfin, en 1831, on nomma une commission oü siégeaient entre autres C. F. von Bumohr, J. M. Thiele et le directeur J. C. Spengler (n° 1434). Ces spécialistes réorganisèrent la collection, et depuis 1835 le Cabinet forme une division indépendante de la Bibliothèque Boyale. Ouvert au public depuis 1843. Bumohr et Thiele publièrent en 1835 une notice historique sur la collection. Un autre directeur, M. Emil Bloch, publia une nouvelle notice sur le Cabinet, en danois, en 1881. Actuellement la collection contient 70.000 feuilles environ, dont 10.000 dessins; 'elle est particulièrement riche en oeuvres d'artistes danois, en estampes hollandaises et flamandes du XVIIe siècle, en portraits francais et néerlandais et en gravures au burin de l'école francaise du XVIII8 siècle. La seconde des deux marqués ci-contre sert pour les quelques dessins au verso desquels se trouvent 'encore des compositións importantes. v\a Marque non identifiée, peut-étre alle■P^-l * . mande, relevée sur des estampes de c/X * Rembrandt. 1637 „KUNGLIGA MUSEUM" (Musée Royal), Cabinet des Estampes, Stockholm. — Dessins et estampes. Le Musée Boyal fut fondé au com@ mencement du XIXe siècle et resta in' stallé dans le chAteau royal. Les dessins et estampes de la Bibliothèque Boyale recto furent transférés. Incorporé au Musée National en 1866 (voir au n» 1980.) Max KUTTNER, a Charlottenburg modernes. ingénieur, vit — Estampes 1640 brun verso 1639 gris-noir „NATIONAL-GALERIE" (Musée d'Art Moderne), Berlin. — Dessins. Le noyau de la collection de dessins conservée a la »National-Galerie« fut constitué par les feuilles des maitre» allemands du commencement du XIX8 siècle transférées du Cabinet des Estampes en 1878. La plupart des aquarelles, de maitres étrangers et de quelques artistes allemands (surtout des berlinois), proviennent du legs fait en 1891 par leur. ineouor Wagener; les pièces de cette source se reeonnaissent a 1'initiale W, ajoutée a la marque habituelle du Musée. Depuis 1'époque du don Wagener la collection fut systématiquement augmentée et complétée, mais ce n'est qu'a la fin de 1919 qu'on lui attribua enfin des locaux (les salles des fètes du palais du Kronprinz) lui permettant une installation convenabie et rendant, par suite, sa communieation au public plus facile. Un nouveau catalogue, remplacant 1'ancien de 1902, fut alors publié sous le titre »Deutsche Zeiehenkunst im 19. JahrhunderU (L'art du dessin en Allemagne au XIX8 siècle). La collection est divisée en trois sections: 1° 1'exposition, qui comprend une centaine de feuilles, spécimens du dessin depuis la fin du XVIII8 siècle jusqu'a nos jours, 2° les pièces de communieation, conservées dans la salie de travail (environ 3000 ff.), et 3° la réserve, plusieurs milliers de pièces moins précieuses, qui ne sont montrées qu'aux travailleurs et étudiants. „KONINKLIJK OUDHEIDKUNDIG GENOOTSCHAP" (Société archéologique), Amsterdam. — Atlas Moeurs et Coutumes („Zeden en Gewoonten"). Cette société, fondée en 1858 pour propager la science de 1'histoire de la civilisation aux Pays-Bas, et pour, former une collection d'antiquités, résol ut en. 1881, a 1'instigation d'un de ses plus ardents fondateurs, D. Franken D»n, de Iq*i oreer un »Atias« speun, donnant par l'estampe et le *Q£ dessin 1'histoiredesMceurs 295 KR KS 1642 et Coulumes des Pays-Bas. Franken (voir n°963) en offrit lui-méme le noyau, de méme qu'il avait fourni en 1877 un précieux apport pour la constitution d'un Atlas d'Amsterdam. Dans ce noyau on remarquait d'excellentes feuilles, notamment de belles pièces de costume, par Goltzius, Saenredam, Cl. Jz. Visscher (le Bénédicité), J. van de Velde, Buytewegh, Bomein de Booghe, Kittesteyn, etc. Longtemps 1'Atlas des Mceurs et Coutumes, visant pourtant a un but si intéressant, fut mal géré et peu augmenté, mais dans ces dernières années on note un heureux changement (Index publié en 1919, et exposition au Musée municipal en mai 1920). Cette marque se trouve sur les feuilles @de la collection dite «Fridericiana Sammlung» du Cabinet des Estampes de Berlin, réunie par J. t. Krieger de Halberstadt, 1817, dans le but d'illustrer par des nolr estampes la vie et les actions de Friedrich I, roi de Prusse. La séparatiön des initiales par un point fait supposer que la marque n'est pas celle de Krieger lui-méme. Le cachet se trouve au Cabinet de Berlin. „NATIONALBIBLIOTHEK", Ca- binet des Estampes, Vienne. — KQ \ üstampes, et dessins d archrtec.O.J ture. Timbre datant de Ia seconde moitié du XIX» siècle, figurant sur les estamnes 1643 anciennes non montées, et sur les planviolet ches originales illustrant des livres. Voir verso 1'historique du Cabinet aux nos 1259 et 1260. K. SCHEFFLER (1838-1911), architecte et gouverneur du chateau de Schönbrunn, prés Vienne. — Dessins. aan ocnemer (.pas naronj, nea vienne, flt ses études d'architecture dans cette ville, puis entra, en 1862, au service de la cour. Après y avoir occupé, entre autres emplnis, un poste dans 1'inspec- tion du palais du Belvedère, il fut en 1889 nommé »Schlosshauptmann« du chateau de Schönbrunn. Prit sa retraite en 1899, avec le titre de Hofrat. Etait membre de la «Wiener Künstlergenossensehaft«. II recueillit des céramiques, tableaux, estampes et des dessins; il semble qu'une partie de sa collection ait été vendue de son vivant. VENTE: 1920, 15—17 septembre, Francfort s/lM. (chez B. Bangel). Estampes. „KUPFERSTICHKABINETT" (Cabinet des Lstampes), Dresde.— Dessins et estampes). Le Cabinet de Dresde est un des plus riches et des mieux organisés du monde. Durant tout le XVIII6 siècle les électeurs de Saxe, rois de Pologne, Auguste II (f 1733) et son successeur Auguste III (f 1763), grands amateurs d'art, se sont con tin nel lemen t occupés du classement et de 1'enrichissement de leur collection d'estampes. En 1720 J. H. Heucher.plus tard »Hofrat« et médecin du roi, fut chargé de mettre en ordre les cartons d'estampes conservées jusqu'alors dans la »Kunstkammer«. II en uressa i inventaire en ïvzy, comme 1646 membre d'une eommission pour les 1644 1645 1647 1648 noir recto au moins un coin du cachet sur la partie gravée différentes collections artistiques et scientifiques du roi. La collection fut alors installée dans un des salons du Zwinger. Après la mort de Heucher, en 1746, le. soin du cabinet et de la galerie des tableaux fut confié a Carl Heinrieh von Heineken, de Lubeck, qui trouva la collection assez négligée. Heineken (1706—1791) a été une figure des plus remarquables; il fut en Allemagne ce que Mariette a été en France, le père des experts; il avoua lui-méme qu'il étail redevable a ce dernier de beaucoup de ses connaissances. On lui doit 1'ouvrage novateur Idéé générale d'une collection c omplette d'Estampes (1771), dans lequel il fixe des régies pour le classement selon les peintres (le classement selon les graveurs date seulement du XIXe siècle), tout en se basant sur la riche collection de Dresde. Auteur aussi, mais toujours anonyme, d'un important dictionnaire des artistes (1778—1790), puis de Nachrichten von Künstlern und Kunstsachen (1768) et des Neue Nachrichten id. (1786), etc. Heineken avait d'abord été le conseiller du comte Brfihl, pour lequel il forma une riche collection d'estampes; cette circonstance lui valut le choix du roi Auguste III. Dans ses écrits, Heineken vante hautement, sans qu'on puisse le soupconner de tlatterie, 1'expérience et les connaissances du roi en matière d'art, et spécialement dans le domaine des estampes. Aussi le roi se rendait-il rigoureusement compte, en personne, de tous les achats et classements. L'activité de Heineken dura jusqu'a 1763, lorsqu'il fut soudainement emprisonné; après six années il fut relaché, entièrement réhabilité. Pour des raisons politiques il ne lui fut cependant pas permis de rester a Dresde, et la direction générale du cabinet resta confiée a Chr. L. von Hagedorn, nommé dès 1763. De l'inventaire dressé sous ce dernier, il ressort que Heineken augmenta de plus de 49.000 feuilles la collection qui comptait 80.917 feuilles a son arrivée! L'ancienne école allemande avait été particulièrement complétée. Quantité d'achats furent faits en Hollande. A sa mort, en 1791, Heineken légua ses livres illustrés du XVe— XVIe siècles, mais la plupart parvinrenta la Bibliothèque Boyale. Sous von Hagedorn, et plus tard sous le comte Vitzthum, différents conservateurs sans grande importance se succédèrent. Dès 1764 le Cabinet avait été ouvert au public. Le conservateur J. G. A. Frenzel, graveur, nommé en 1814 et décédé en 1855, a bien mérité de la collection pendant sa longue direction; un inventaire dressé par lui en 1852 donne un total de plus de 180.000 estampes et de prés de 20.000 dessins. Sous sa direction, en 1827, le Cabinet fut enrichi de la collection particulière (6000 ff.) du roi Friedrich August I. Auteur d'un compte rendu général intitulé Ueberblick der Kupferstiche und Handzeichnungen 1838. En 1856 le Cabinet fut installé dans son logis actuel, au Musée. Béorganisation compléte en 1882 sous K. Woermann. Depuis 1895 il est admirablement dirigé par un directeur des plus compétents, le professeur Max Lehrs (attaché au cabinet depuis 1883), si connu par ses éminentes publications sur les graveurs du XVe siècle. II est secondé entre autres par le professeur H. W. Singer, également bien connu par de nombreuses publications, dont son ouvrage Unika und Settenheiten im Kön. Kupferstich Kabinett zu Oresden (1911) auquel la plupart des données ci-dessus ont été empruntées. Le méme auteur exposé dans son livre Handfmch. für Kupfm'stichsamm- 296 L — NOMS ET INSCRIPTION8 cartes et dessins topographiques avec la première des marqués ci-contre, nvais depuis 1897 on emploie de préférence la seconde, a hascription hollandaise. „MUSEUM der BILDENDEN KÜNSTE" (Musée des Beaux-Arts), Leipzig. — Estampes et dessths. ^ Le cabinet des estampes, qui date de dfijfcf^ la fondation du musée en 1837, est surtj|Ff tout remarquable par ses estampes mo■tf^V dernes; Max Klinger et Otto Greiner y sont au complet. Un fonds important fut formé par la collection Joh. Aug. Otto wetoMdaus Gehler (1762—1822), juge et conseiller le coin droit a la cour. Cette collection de dessins inférieur anciens, qui eomprenait beaucoup de feuilles de 1'ancienne collection Winkler, fut donnée en 1858 par «RegierungsraU Dörrien. En 1865 le cabinet recut la collection Demiani (aquarelles du XlXe siècle), puis en 1871 les estampes réunies par Rudolf Benno. II faut noter encore les portraits gravés des XVIIe — XlXe siècles (collection Römer) et les estampes anciennes des XVe —XVIIe siècles données et léguées par Carl Lampe. (Voir e.a. Zeitschrift f. b. K. 1896, Max Lehrs dans Repert. ƒ. Kunstw. 1888 p. 232—233 et 1893 p. 380, et J. Vogel, Das Stadt. Museum zu Leipzig von seinen Anfdngen bis zur Gegenwart, 1892). LENGLIER (2e moitié du XVIII6 siècle), marchand d'art, Paris: — Estampes et dessins. Lenglier (ou LanS /p l/ glier) fut un mar- ywCr f 2- ' «hand dont le nom Cy9 Si figure comme ven- (/ deur, avec ceux d'au- 1670, è la plume tres marchands, dans des ventes faites a Paris en 1779, le 10 mars 1788 (après le décès de Mme Lenglier), le 6 (15) avril 1789, même encore le 29 nov. 1810. LENORMAND du COUDRAY (1712—1789), Orléans. — Estampes. is 1 6 7 1, a la plume, verso Pour les paraphes de cet amateur et 1'article le concernant, voir aux n°a 1704—1706. W. H. F. K. Graf von LEPELL (1755—1826), diplomate aUemand et écrivain d'art. — Estampes. Le comte Wilhelm Heinrieh f QTl, ^\ Ferdinand Karl von Lepell, était I Tfvr'rT 1 au eomte Friedrich Wilhelm rVLJiJrLLLI von Lepell, et naquit a NassenS„ J heyde en Poméranie. Auteur d'un catalogue de l'oeuvre de Claude Gellée (»par le Comte de L*«), 1672, noir, verso pubué 4 -q^^ chez c. G. Gaert- ner en 1800, d'un catalogue de l'oeuvre d'Alb. Dürer »par un arnateur«, Dessau 1805, puis, encore anonymement de 1'ouvrage TJebersicht der Genüilde Rapliaels 1825. Sous le pseudonyme de Tauriscus Euboeus il publia un Catalogue des Estampes gravées d'après Raphaël, Francfort 1819. En 1839 parut Roms Alterthümer, aus den hinterlassenen Papier en des Grafen v. Lepell bearbeitet von C. v. E. Mort a Herrnhut (Lausnitz). II légua par testament sa collection au roi de Prusse Friedrich Wilhelm III. Elle fut d'abord déposée a 1'Académie des Beaux-Arts & Berlin et entra ensuite, en 1835, au Cabinet des Estampes de cette ville (n° 1606). Cet ensemble eomprenait 52 portefeuilles et était particulièrement riche en ceuvres de Chodowiecki. E. Edler von LESEHRAD (né en 1877), auteur et poète, vit a Smi- !chov prés Prague.— Estampes et dessins. tT\ Le chevalier Emanuel von U Lesehrad, né a Prague, est connu 4>> comme auteur bohémien (poésies, Öjr prose et drames). 11 est employé a la «Landesbank in Böhraen«. 1673, noir Sa collection comprend aussi les livres rares. Marque datant de la 26 moitié 16 7 3a ''" ^ 6 siècle rencontrée sur nojr des gravures d'ornements. verso L. LEVERT (f vers 1882), peintre amateur. — Sur ses propres ceuvres, probablement a sa vente après décès. Léopold Levert peignait, pour I rwr O "T* son ProPre plaisir, de jolis payLLT t.i\\ sages. La courte notice qui accompagne le catalogue de sa vente 1674 après décès (voir ci-dessous) nous rouge, recto je présente en ces termes: ïll rapportait de ses excursions des études peintes è 1'huile flnement senties, de charmantes aquarelles et de beaux croquis. Aucun de ces souvenirs ne quittait son atelier, il aimait a revivre avec eux ses journées heureuses. Sa mort seule va les disperser pour faire profit a sa familie». Jf sZttï~ VENTE: 1883,26 février, Paris r féz^fZ? (expert Martin). Vente de 1'ate'sZJZ/iZSëfj lier après décès. 146 n08, tous ^—^— de ses ceuvres, dont 61 pour les m-yS tableaux et 86 pour les aqua¬ relles et dessins. H. L. LÉVY (1840—1904), peintre, Paris. — Sur ses propres oeuvres a la vente de son atelier. Benry-Léopold Lévy, né \/FWTF a Nancy, élève de Picol, V CI v I L Cabanel et Fromentin, sut LI C KI Dl I C\/\/ unu* c'ans ses oeuvres, au nLNk.1 LLVY classicisme qu'il tenait de ses deux premiers maitres, | Q Q 5 ^a riche couleur qu'il ad- mirait chez le troisième. 1676, rouge, recto H se distingua surtout dans lescompositions décoratives (sujets tirés de 1'Antiquité, de la Bible), et dans le portrait. Entré a 1'Ecole des Beaux-Arts en 1856, il exposa de 1865 a 1904. A Paris, il exécuta de nombreuses décorations dans des hotels particuliers. VENTE: 1905, 2—3 mars, Paris (expertsChaineet 301 L — NOMS ET INSCRIPTIONS Simouson). Atelier. Tableaux, études et dessins par 1'artiste 149 n»s; meubles, objets d'art et objets divers 25 nos, soit 174 nos. Citons parmi les ceuvres de Lévy (peintures et dessins): Hérodiade 980 fr., le Christ au Tombeau 2550 fr., Bellone, allegorie, 750 fr., Hérodiade, camaïeu 1700 fr., Samson et Dalila 2050 fr., la Charmeuse 700 fr. — Produit 34.000 fr. X. LÉVY (XIX8 siècle), libraire, Varsovie— Estampes. ^s==^ü. VENTE: 1875,8 mars, Vienne //», , é.t.'iru (direction C. J. Wawra). Estam^^")50V»t^ pes. 941 no». Gravures d apres ^*=&=s^ Rubens, portraits des burinistes , »-0 francais, ceuvres de Wille, Strange 1 6 7 6, noir ^ _ produit 51g4 ffl ,, PENNSYLVANIA ACADEMY 0E THE FINE AETS" p(imsvivu.i< academv (Académie des eg? of the fine arts. Beaux-Arts de ^ patsENiEDBY Pensylvanie), I Philadelphie. Estampes. 1677, gris-bleu, verso Marque apposée sur les estampes données par John F. Lewis (voir n° 2761). Henri LEY8 (1815—1869), peintre et graveur, Anvers. — Sur ses propres oeuvres a la vente de son atelier. Jean-Auguste-Henri Leys, ✓^tr /~ï«s>. n* e* décédé a Anvers, fils /jv™ 'S\ d'un imprimeur marchand v. N° ) d'estampes, d'abord destiné a 1'état ecclésiastique, puis entré dans 1'atelier de son 107 8 beau-frére F. de Braekeleer, devint l'un des peintres les plus estimées de la Belgique. C'est en témoignage d'admiration pour son talent que son pays lui conféra, après 1'exposition de Paris de 1855, oü il remporta un succes décisif, le titre de Baron. L'article de Paul Mantz, dans la Gaz. des Beaux-Arts (1866, t. XX, pp. 297—317), et celui de Burty »Les eaux-fortes de M. Henri Leys» (méme tome, pp. 467—477) nous dispensent d'un commentaire plus étendu. VENTE: 1893, 19—23 décembre, Anvers. Atelier et collection particuliere de tableaux anciens et modernes et curiosités diverses. Catalogue avec notice biographique de V. Arnould. Prix peu élevés pour les oeuvres de Leys. Dans ses dessins les principales enchères furent de 2800 fr. pour une suite de 6 cartons pour les fresques de 1'Hötel-de-Ville, et de 440 fr. pour 8 cartons pour la fresque de la salie a manger de 1'hótel Leys. On relève encore 4 adjudications entre 300 et 360 fr., 9 de 100 a 250 fr.; beaucoup de feuillesn'obtinrent que de 10 & 40 fr. Booses acheta plusieurs n°» actuellement au Musée Plantin. Intéressant compte rendu de cette vente, Qaz, des Beaux-Arts, 1894, t. XI, p. 170. C. F. J. LIBERT de BEAUM0NT (1742—1798), Lille. — Estampes et dessins. 1679, a la plume, verso Charles-Francois-Joseph Libert, écuyer, Sr. de Beaumont, baptisé a Saint-André (église de Lille) le 16 avril 1742, bourgeois de Lille par reliëf du 18 décembre 1770, nommé échevin de la prévóté d'Esquermes le 26 aoüt 1765, démissionnaire en 1771, échevin de Lille de 1771 a 1789, mort en cette ville le 15 prairial an VI (3 juin 1798) (Paul Denis du Péage: Becueil de Généalogies Lilloises, Mémoires de la Société d'études de la Province de Cambrai, t. UI, Lille 1908, p. 1024). H se maria deux fois: en 1770 avec Philippine-Cicercule-Joseph Lecomte, morte en 1772, dont il eut une fille, et en 1776, avec Rufine-JosephCharlotte Hannecart, dame d'Irval, dont il eut une fille et deux fils. — Arthur Dinaux, dans son ouvrage : Iconographie Hlloise, Graveurs et Amateurs d' Estampes de Lille, nous présente Libert de Beaumont en ces termes: »Mr. Libert de Beaumont, fils d'un riche financier de Lille, congut dès son jeune age un grand amour pour les arts; il puisa ses premières connaissances en estampes chez cet amateur si connu Simon-Jude-Francois Delezenne [1'orfèvre j~ 1778] .... Libert de Beaumont, son ami et l'on peut dire presque son élève, gagna dans la conversation d'un tel maitre et dans les ressources de son cabinet, toutes les connaissances nécessaires pour éclairer son goüt et sa manie .... II amassa la plus considérable collection iconographique qu'il soit permis a un particulier de posséder. Pendant plus de trente années il n'a cessé de 1'accroïtre: nulle peine, nul sacrifice ne ne 1'arrêtaient quand il s'agissait d'acquérir une belle pièce qu'il n'avait pas. L'on raconte encore aujourd' hui a Lille qu'il arriva un jour que pour obtenir l'oeuvre d'un maitre qu'il désirait, il vendit une bonne et belle ferme en plein rapport. On abusa quelquefois de la passion irrésistible qui dominait cet amateur ardent pour lui faire acheter a grand prix des tableaux altérés ou des copies mal déguisées. Le peintre Louis Watteau, de Lille, fit une composition satirique qui repose aujourd'hui dans le cabinet de Mr. Ducas, syndic des agents de change de Lille, oü il retrace d'une manière plaisante les ruses artistiques dont les brocanteurs lillois usaient a 1'endroit de Mr. de Beaumont. Libert de Beaumont fut toute sa vie la providence des artistes, tous ceux qui s'occupaient d'art étaient sürs de tronver en lui bon accueil et bon conseil. II les encourageait de toutes manières, achetait leurs ceuvres, leur ouvrait ses cartons et leur prêtait des modèles. Ce fut un deuil dans toute la ville lorsqu'il rendit le dernier soupir .... Cet amateur distingué avait dressé lui-même le catalogue raisonné de son cabinet d'estampes, et il comptait même en étendre le plan et y joindre des articles sur tous les maitres dont il ne possédait rien. Son but était de former un répertoire aussi complet que possible sur les graveurs, depuis Martin Schoen jusqu'a lui. La mort 1'empêcha de réaliser ce projet . . . <. Libert de Beaumont, en dehors des estampes, avait aussi une riche bibliothèque, des tableaux, des médailles, des pierres gravées et un cabinet d'histoire naturelle. On trouve son cabinet déja signalé dans \'Almanac des Artistes de 1777. Les livres et tableaux furent gardés par son fils qui les vendit par la suite; ce fils mourut a Lille, moins fortune que son père. Les estampes furent dispersées dans la vente dont nous donnons ci-dessous le compte rendu, et qui attira a. Lille de nombreux amateurs. Ajoutons que Libert de Beaumont avait, pour ses livres, un ex-libris dü au graveur lillois J. Derond. VENTE: 1798, 29 septembre et jours suivants (8 vendémiaire an 7), Lille. Estampes, dessins, médailles, coquilles et autres objets rares et précieux. Vente importante, faite au domicile du défunt, 32 Rue Nationale. Catalogue avec longue préface a laquelle l'article de Dinaux cité ci-dessus est emprunté. La descrip- 302 L — NOMS ET INSCRIPTIONS tion faite par l'amateur lui-même avait servi; les I pièces étaient classées suivant 1'ordre chronologique et les écoles étaient mêlées. Les écoles hollandaise et francaise étaient les mieux représentées, beaucoup aussi des anglais du XVIII* siècle, mais peu de maitres italiens, et des allemands seulement les maitres du XV" et du XVIe siècle. Prix modestes; les estampes contemporaines se vendirent lei plus chères. II y avait 2512 n°* d'estampes et un supplément de 60 nB*. Les dessins (n0* 61—74) étaient peu importants. Puis suivaient les reeueils et les estampes encadrées. Parmi ces dernières on notait La Pièce de cent fiorins, de Rembrandt 108 fr., C. Visscher, Portrait de Winius 144 fr., S. Le Clerc, Les Arquebusiers de Nantes 120 fr., Goltzius, Frisius fils avec le chien 132 fr. „LIBRARY of CONGRESS", Washington. — Estampes. DIVISION OF PRINTS I Cette marque est LIBRARY OF CONGRESS employee pour les estampes les moins importantes et pour ' les photographiés. 1680, bleu, verso Le numéro d'en- trée est timbré dans le rectangle. — Voir au n° 677. „NEW YORK PUBLIC LIBRARY" (Département des estampes), New-York. Le Cabinet des Estampes de cette grande bin. y. public library bliothèque date de 1899. prints division Avant «^te époque la bi- ' bliothèque possédait déja un certain nombre d'es1681, violet tampes, notamment d'ar¬ tistes américains dont elle recherchait les oeuvres dès son début. Bientót après la création du département des estampes S. P. Avery (n° 41) vint l'enrichir par le don magnifique de sa riche collection de 19.000 feuilles, eaux-fortes et lithographies du XIXe siècle, principalement de l'école francaise. Les collections ont depuis été augmentécs par un grand nombre de dons et de legs mentionnés avec quelque détail aux nos 14 (J. M. Andreini), 16 (A. V. S. Anthony), 228 (W. E. Benjamin), 316 (Burt), 425 (Cadwalader), 437 (Century Co), 693 (Draper), 808 (Emmet), 938 (Ford), 1248 (M"e Hays), 1402 (Isham), 1662 (C. J. Lawrence), 2310 (D. McN. Stauffer), 1342 (Mansfield), 2017 (Jos. Pennell), 2293 (J. D. Smiltie), 2326 (Sugden). D'autres dons par Frederick Keppel (350 eaux-fortes modernes, n° 1023), Mme Schuyler van Rensselaer(lithographies francaises), George A. Lucas (gravures sur bois par Prunaire), Ch. StewartSmith (n° 2294; 1600 & 1800 estampes japonaises, collection formée par le Capt. Brinkley), Ch. B. Curtis (1000 estampes d'après Baphaël), Winthrop S. Gilman (33 pièces, notamment par Rembrandt et Callot), le graveur S. Parrish (son ceuvre complet), E. L. Knoedler, W. F. Havemeyer, E. C. Bement. Différents artistes étrangers firent aussi présent de leurs ceuvres. La collection reste encore mal pourvue en ce qui concerne les estampes de Bembrandt, les gravures en manière noire et en couleurs du XVIIIe siècle, et dans les burinistes francais des XVIIe et XVIIIe siècles. Un certain nombre de pièces de ce genre fut toutefois acheté en 1918, lors de la dispersion de la collection F. B. Halsey. — Voir 1'article par le conservateur Frank Weitenkampf dans le Printcollector's Quarterly I p. 457 et dans Museumskunde X p. 214. La marque ci-contre figure sur toutes les estampes de la Bibliothèque. BIBLIOTHÈQUE de 1'UNIVERSITÉ, Liège. - Estampes. Pour le legs important du Bon a. Wittert, voir au n° 205. 1681» Soliman LIEUTAUD (milieu du XIX8 siècle), artiste, marchand d'estampes et auteur, Paris. — Portraits gravés. 1682, & la plume, verso Soliman Lieutaud, né en Champagne vers 1810, était peintre de portraits et exécuta quelques rares gravures. Pendant quelque temps il fut marchand d'estampes et se limita alors au commerce des portraits gravés. Cette spécialité lui assura une grande expérience, et Faucheux dit de lui, dans V Annuaire de Lacroix 1860 p. 182: »Aussi, est-ce l'homme de France qui connait le mieux les portraits qui ont été gravés, et nul mieux que lui ne peut donner un renseignement sur les questions les plus difficiles qui se rapportent a la représentation d'un personnage historique. C'est qu'il a étudié avec soin la biograpbie des hommes plus ou moins célèbres qui ont gratifié la postérité de leur image«. II publia différentes monographies témoignant de ses recherches assidues, p. ex. Liste de portraits omis dans le Père Lelong (1844), basée sur sa riche collection particulière; cet ouvrage fut suivi d'une 2e édition plus compléte: Liste alphabétique de portraits francais, gravés jusques et y compris l'année 1775, faisant le complément de celle de la bibliothèque historique de la France du Père Lelong (5 voL 1840), puis Liste des portraits des dépulés de l'Assemblée Nationale 1789 (1854), Becherches sur les personnages nés en Champagne dont il existe des portraits (1856), etc. L'importante collection de. portraits, que Lieutaud s'était formée pour lui-méme, était subdivisée en plusieurs parties. «Parmi ces subdivisions, il en est une qui est particulièrement remarquable: c'est une collection de tous les libraires, imprimeurs, compositeurs, protes, graveurs de caractères, relieurs francais ou étrangers, avec toutes les différences, qu'il a pu rencontrer dans les épreuves de ces portraits» (Faucheux). Son propre portrait fut gravé par A. Varin. Béraldi le décrit comme suit dans Mes Estampes (1887, p. 3): «C'était un petit vieux fort ratatiné, vivant dans un logis dont le désordre inouï, navrant, ne peut se décrire. On y marchait sur des gravures. Mais Soliman n'était pas toutefois si étranger aux bruits du monde, que le prixcourant des estampes n'arrivat jusqu'a lui, et lorsqu'il s'est défait de ses portraits il n'a pas été trop victimé par les marchands qui les lui ont achetés». Fagan (485) donne son adresse 11 Bue percée St. André-desArts; en 1860 elle était 23 Bue de Seine. II avait 1'habitude de mettre sa signature ou ses initiales (voir n° 2360) au dos des estampes qu'il vendait. „REALE ACCADEMIA dei LINCEI" (Académie royale d'Italie), Palais Corsini, Rome. — Estampes et dessins. Cet institut fut doté du merveilleux contenu du Palais Corsini acquis par 1'état (voir le n° 507). Les riches collections d'estampes et de dessins, des meil- 303 L — NOMS ET INSCRIPTIONS leurs maitres italiens, formèrent alors le noyau du «Reale Gabinetto delle Stampe«, Oinstallé dans le méme palais. Pour les feuilles entrees depuis au Cabinet, achetées par le gouvernement et qui sont propriété de 1'état (»Fondo nazionale«), on se sert d'une autre marque (voir 1683 n° 1057). Voir une petite mar- noir que n° 2187 et une autre n° 2807. J. P. LINCK (f vers 1863), auteur et marchand d'estampes, Berlin. — Estampes. Auteur d'une biographie . et d'un catalogue de 1'oeut&&~~~J? jC vre de C. W. E. Dietrich c2/ö*^g*^3 {Monographie der von... C. W. E. Dietrich radirten, geschahten und _gg4 in Hoh geschnittenen malerischen Vorstellungen, Berlin 1846), et d'articles sur Chodowiecki parus Ut s!/*'2 fans le Deutschss Kunst- -e*. * blatt n 27gj 2g5 et 292 t^t^^t ^rv Graveur lui-méme. e-^^^f^ VENTE: 1863, 29 sep- c^*^ 21° tembre et jours suivants, Leipzig (expert B. Weigel). 166' Estampes, généralement a la plume, verso anciennes et des diverses écoles; les maitres allemands et hollandais étaient les mieux représentés. Aussi quelques dessins. Vente faite après le décès de Linck, combinée avec celle de Ia collection Felix Schadow. Les nos appartenant k Linck figuraient au catalogue sous les nos 404 a 1918. F. J. LINTERMANS (t vers 1895), musicien, Bruxelles. — Estampes. F. J. Lintermans, musicien, acteur, chan^^^Jjjfc./fv^"»^ teur, directeur trés con- -s^Sy^ ^tF~^**^ nn de société chorale 18 95 ^^y> «Société Boyale desAr^^^ffj ^f^^S^^ tisans Béunis de Bruxelles«, avait formé une importante collec16 8 6 noir, verso tion d'estampes sur les uniformes militaireset les costumes civils, qu'il légua en aoüt 1895 au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Boyale de Belgique. C'est le Cabinet qui apposa,- sur les pièces de cette provenance, le timbre reproduit ci-contre. K. E. von LIPHART (1808-1891), Borpat, Bonn et Florence. — Estampes et dessins anciens. Karl Eduard von Lip££*/}M4- hart, Russe de naissance mais Allemand de nature, passa sa première jeunesse no,r dans le domaine familial de Bathshof, prés de Dorpat. La bibliothèque, riche J • en ouvrages francais, que •^J^y^t/fs^il son grand'père y avait ' f-— réunie, fut pour lui une souree d'enseignements. 168 8 C'était un homme trés doué ft la plume, verso et universel; il fréquenta les universités de Dorpat ft f" y. * et s'appliqua, en dehors 7*--^y*^«H^> de ses autres études, au dessin et a 1'histoire des 1 6 8 9 , & la plume, verso beaux-arts(relationsaBerlin avec Bumohr). Des visites aux différentes galeries de 1'Europe et surtout en Italië (1833) cuRivèrent son goüt (relations a Bome avec Passavant). Après son mariage en 1839 il se fixa a Bonn, mais l'année 1843 le vit en Espagne, puis vint un séjour a Dorpat et a partir de 1862 il choisit Florence comme résidence définitive. II y installa ses vastes collections. — Comme collectionneur il avait des préférences trés marquées pour les arts graphiques. II commenca par l'oeuvre de Bidinger et par un achat considérable C. G. Boerner a Leipzig, en 1836. A Bonn il profita de ses relations avec plusieurs amateurs d'art dont le marchand Weber (voir n° 1383), grand connaisseur des estampes de l'école hollandaise, et le docteur Wolff (voir n° 1392), spécialiste en portraits. Sa collection, embrassant les maitres anciens des écoles du Nord et de 1'Italie, s'agrandit et s'épura continuellement pendant quarante années, d'abord par des achats faits en voyage, plus tard par des commissions données pour des ventes (notamment en 1855 et 1856 a la vente Weber). Son portrait par Lenbach est reproduit dans le catalogue de sa première vente. Nous renvoyons encore a 1'article n° 1758 sur son petit-fils et héritier B. von Liphart. Voir aussi le n° 1651. VENTES: I. 1876, 5 décembre et 5 jours suivants. Leipzig (chez C. G. Boerner). Estampes, 1894 nos. Vente trés importante (article de J. E. Wessely dans le Zeitschr. f. bild. K. 1877 p. 106 et p. 243). L'école allemande y rivalisait avec l'école hollandaise ; parmi la première on remarquait les graveurs du XV* siècle, les »petits-maitres« et surtout Schongauer (Fuite en Egypte 1200 M., Mort de la Vierge 5050 M., 1'Evêque B. 61, 1590 M., St. Antoine 3500 M.) et Dürer (Adam et Eve lr ét. superbe 2000 M., le «Degenknop^ 2310 M., la Passion 1800 M., les 3 suites gravées sur bois 2560 M., la face du Christ, gravée sur bois 1200 M.). Puis Holbein (Erasme 510 M.), Cranach, Burgkmair et Jacopo de Barbari. — Parmi les hollandais, Rembrandt était trés bien représenté par 228 feuilles (la Pièce de cent fiorins 1450 M., St. Francois en largeur 820 M., les Trois arbres 3050 M., la Campagne du peseur d'or 1050 M., Anslo 2* ét. 1300 M., Sylvius en ovale 1400 M.); puis Lucas de Leyde (David devant Saül 1250 M., Danse de la Madeleine 1000 M.), Berchem, Everdingen, Waterloo (riche choix de différents états, vendus pour la plupart au collectionneur Oppermann), Potter, riche iconographie de van Dijck. — Comme italiens: Bandinelli, Francia, Mantegna, Montagna (St. Benoit 1500 M.), Marc-Antoine (S** Cécile 1625 M.), de Vinei. Belles feuilles de Claude Gellée et nombre de pièces d'ornements. — Produit total 250.215 M. LI. 1894, 9 avril et jours suivants (méme direction). Après décès et par ordre de son petit-fils et héritier Reinhold von Liphart (voir n° 1758). Gravures au burin, a 1'eau-forte et sur bois (2033 nos), livres anciens (ensemble 2209 noa). CEuvre exceptionnel de Adriaen van Ostade, maitre préféré de K. E. von Liphart, qui avait conservé ce riche ensemble lors de la première vente; les feuilles portaient de nombreuses remarques de la main du collectionneur. La vente contenait en outre des feuilles superbes de Dürer, van Dijck, Holbein, Lucas de Leyde, Rembrandt, van Swanevelt et Waterloo, et bon nombre de feuilles de maitres italiens. UT. 1898, 26 avril et jours suivants (même diree- 304 L — NOMS ET INSCRIPTIONS tion). Belle vente de dessins et aquarelles (1273 n°*) principalement de maitres anciens (quelques pièces d'autres provenances avaient été ajoutées a. cette vente). Le catalogue reproduit des feuilles de Avercamp, de Bray, Dürer, Maitre W <£, Rembrandt et Visscher. IV. 1899, 24 janvier (même direction). Sans mention du nom de Liphart. Le reste des estampes. V. 1899, 27 juin (même direction). Les dessins que les héritiers avaient d'abord conservés. Vente combinée avec celle de dessins d'autres provenances. LOBMEYfil L. LOBMEYE (1823 — 1917), ' commercant en verres, Vienne. 1690 — Dessins et aquarelles. .ntal Voïr au n° 387' recto (G^^/faS Qt. LOC ARNO (t vers \ MVT •i 18C8)> peintre, Milan.— \s*^'*,0»0/ Estampes anciennes. 1691, bleu-vert, verso P. LOCKER LAMPSON (1821-1895), poète, Rowlant (Sussex, Angl.).—Dessins et estampes. Frederick Locker naquit a Green,w _ , . wieh Hospital. Sa mère, Eleanor Mary y.£oc»<+S Boucher, était fille du Revd Jon. Boucher, un collectionneur de livres. 16 9 S Cette préférence se retrouve chez Locka, la plume er, qui réunit plus tard a Rowfant verso une yagte bibliothèque. Après avoir occupé quelques postes administratifs, il abandonna cette carrière lors de son mariage en 1850 avec Lady Charlotte Bruce, fille du Earl of Elgin, connu par les marbres qu'il rapporta d'Athènes. Alors s'ouvre une période oü Locker cultiva énergiquement ses goüts d'amateur d'art et de bibliophile. Ses premières poésies furent publiées en 1857 (London Lyrics), suivies de Lyra Elegantarium (1867) et Patchwork (1879). II s'y rattache a 1'école de Prior, Pread et Hoed. En 1874, deux ans après la mort de sa première épouse, il se remaria avec Hannah Jane Lampson, fille unique de Sir C. M. Lampson, Bart de Bowfant, dont il ajouta le nom au sien en 1885. A Rowfant il fonda la bibliothèque (catalogues en 1886 et en 1900). II fut Hé avec Tennyson, Thackeray, Bulwer, George Elliot, Dickens, Trollope, Kingslake, Cruikshank, Du Maurier. Son portrait par Millais, ou par Du Maurier, ome ses publications. Voh* encore 1'étude par son beau-fils, the Right Hon. Augustine Birrell, Frederick Locker-Lampson, A Character Sketch .. with... bibliographical notes on a few of the books formerly in the Rowfant Library, 1920. La vente ci-dessous né eomprenait que quelques feuilles de la collection d'ailleurs du meilleur choix; il en reste d'autres. Ses tableaux furent dispersés chez Christie le 8 juin 1901. Ses livres furent vendus en bloc pour £ 30.000 en janvier 1905 aux libraires Dodd, Mead & Co, de New-York, achetant pour le compte de E. Dwight Church, amateur de cette ville; celui-ci n'en conserva qu'une partie (aujourd'hui chez Henry E. Huntington) et fit revendre les autres par Dodd, Mead. Les livres ainsi dispersés passèrent chez Hoe, Valentine, Beverly Chew, Van Antwerp, W. A. White, etc. — Quelques volumes non compris dans la vente passèrent chez Sotheby le 4 mars 1920 et le lr juillet 1920. VENTES: I. 1918, 20 décembre, Londres (chez Christie). Quelques trés beaux dessins et estampes, et une esquisse & 1'huile de Watteau, 8 nos (n08 136— 143), vendus sans nom du propriétaire, et qui n'étaient qu'une partie de sa collection. Rembrandt, Les trois Arbres £ 1123 lOs. et Bonus £ 525, Dürer, Le Chevalier de la Mort £ 420, van Dijck, son portrait, lr ét., coll. Lankrink £ 399. Comme dessins: Dürer, Tête de jeune homme, datée 1503, a la pointe d'argent, collections Crozat, Tessin, Nils Barck et Ad. Thibaudeau £ 2150 (a Colnaghi), Holbein, Tête d'homme, monogrammë et date 1543, pointe d'argent £ 861, et une tête de jeune homme attribuée a Memling, même procédé, collection Wellesley £ 682 lOs. Une esquisse a 1'huile par Watteau pour la Mariée de Village fit £ 2940. II. 1919, 11 avril, Londres (même dir.). Dessins, 6 nos passés sans indication de propriétaire dans cette vente contenant des pièces de diverses provenances. Belles feuilles, a savoir Dürer, L'Homme de douleur, coll. Hebich (voir Burl. Mag. aoüt 1919 p. 61) £ 300, Raphaël, Tête de 1'artiste, coll. Wellesley, £ 399, Rembrandt, Femme a sa fenêtre, coll. Lawrence et Esdaile £ 399, Titien, Paysage avec deux figures agenouillées, coll. Mariette, Esdaile, West, Lawrence et Wellesley £ 388 10s., van Dijck, Portrait de Cachiopin, coll. Mariette, Lawrence, roi de Hollande, Leembruggen £ 861 (a Agnew), Watteau, La reine Henriette-Marie et son enfant, d'après van Dijck, coll. W. Russell, £399. Marque non identifiée. C. L. LORT (1838—1909), ancien négociant, Münsingen (Suisse). — (Euvres par les deux Lory. j :—v Carl Ludwig Lory, ancien négo- LEGaT ciant en gros en Russie, vécut longIj. L LOR Y temps a Münsingen oü il s'était retiré. > !?.£—> II rechercha les ceuvres des deux 16 9 3 a Lory • Gabriel Ludwig {Berne 1763— 1840), paysagiste, et le fils de celui-ci, ?ris"bl£L„ Mathias Gabriel (Berne 1784—1846), recto ou verso > /J paysagiste et peintre de genre, tous deux aquarellistes de mérite. II réunit ainsi plus de 1000 feuilles, dessins et aquarelles (surtout des esquisses et études), estampes et quelques peintures, formant une série intéressante pour les costumes et vues de Suisse, qu'il légua au musée des Beaux-Arts de Berne (n° 236a), en méme temps qu'une somme de 150.000 fr. Ce legs entra au musée en 1910. Voir le catalogue de 1'Exposition Lory 1919, par le Dr. C. von Mandach, et, du méme: Deux Artiste» suisses, les Lory, avec catalogue de l'oeuvre gravé, Lausanne, 1920. Le timbre reproduit fut apposé par le musée. P. X. LOUSBERGS (f 1805), négociant, Gand. — Estampes. Francois Xavier Lousbergs avait formé en moins de cinq années une collection d'estampes déja importante, et qui se serait encore beaucoup enrichie 305 20 L — NOMS ET INSCRIPTIONS n'eut été la mort prématurée de l'amateur. En même temps il avait dressé un catalogue général de toutes les estampes de l'école des Pays-Bas, resté manuscrit, mais que sa veuve espérait pouvoir publier un jour. C'est du moins ce qu'elle dit dans le catalogue de la collection de son mari, édité par ses soins 1'an- 1694, a la plume, verso née de la mort de celui-ci, et dans lequel elle offre toute la collection, en vente a 1'amiable, jusqu'au lr septembre 1809 «passé quelle époque elle se fera publiquement au jour qui sera fixé par les feuilles publiques» (voir ci-dessous). Voir aussi la marque n° 1026. VENTE: 1811, 5 novembre et jours suivants, Gand. Estampes de l'école des Pays-Bas, surtout d'après Rubens et de son école, cel les-ei en premières et superbes épreuves, cent portraits de van Dijck réunis en un volume, puis des estampes anciennes et «modernes» des meilleurs maitres francais (belle série de portraits), anglais, italiens et allemands, superbe ceuvre de Baillie provenant de la collection James Hazard, beaux exemplaires du Cabinet du Roi et de la Galerie du Luxembourg, 11 n°» de dessins et un tableau par Craesbeek. CHALCOGRAPHIE du LOUVRE, Paris. — Sur les gravures publiéespar cet établissement. L'origine première de la Chalcographie remonte a Louis XIV, qui peut en être considéré a certains égards comme le fondateur. En décidant non seulement de faire reproduire sur cuivre les événements militaires et les fêtes de son règne, les vues des palais, chateaux et parcs royaux, ou les tableaux, statues, vases, médailles et autres objets de ses collections, mais encore de mettre les divers reeueils d'estampes ainsi formés sous le nom de Cabinet du Roi k la disposition des acheteurs, il a posé les bases essentielies et eonstitué 1'important noyau primitif d'un établissement destiné a encourager et a soutenir l'art de la gravure en France. Le fonds s'accrut des cuivres que le roi fit graver d'après les gouaches sur 1'histoire naturelle, léguées par Gaston d'Orléans, puis des planches militaires du chevalier de Beaulieu. Ses successeurs, Louis XV et Louis XVI, ne firent que continuer, dans des proportions plus modestes, l'oeuvre commencée. La collection avait déja, une importance considérable, lorsque éclata la Révolution, qui en transmit la possession a 1'Administration centrale des Arts, au Musée du Louvre. De nouvelles richesses vinrent alors augmenter le fonds initial, notamment la remarquable série de portraits gravés provenant de 1'Académie royale de peinture et de sculpture, ainsi que diverses planches venues de la Surintendance de Versailles, du dépót des Menus-Plaisirs, de la Ville de Paris, ou de certains établissements scientifiques et religieux. C'est a cette époque également (23 floréal an V) que 1'institution prit définitivement corps, se reconstitua et s'organisa a 1'imitation de la Chalcographie romaine, et recut le 1695 A sec, recto, aü milieu de la marge inférieure nom même qu'elle ne devait plus cesser de porter. Grace a 1'énergique impulsion première et a quelques commandes heureuses, les débuts sous le premier Empire furent d'abord florissants. Les règnes qui suivirent marquent, en revanche, pour la Chalcographie, une période plutót stagnante. C'est il partir de la République de 1848 que la Chalcographie commencé a reprendre véritablement activité et vie. Plus de trois cents planches furent alors acquises, qui eurent aussitót le plus rapide et légitime succès de vente. La galerie du Luxembourg de Rubens, la collection des villes, chateaux et maisons royales de France par Rigaud, 1'Iconographie de Van Dijck, les fac-similes de dessins de maitres méritent particulièrement d'être cités. Sous le second Empire, les progrès continuent de facon ininterrompue, et, grace aux encouragements signalés de 1'Etat, la Chalcographie entre dans une période tout a fait brillante. A la suite du Salon de 1853, 1'Empereur commande aux plus célèbres graveurs, pour une somme de 350.000 francs, K reproduction de quelques-uns des principaux chefsd'oeuvre du Louvre. Divers ouvrages archéologiques sont alors également transmis a la Chalcographie, et, par suite d'acquisitions ou de dons, plus de 1700 planches grossissent, durant cette période, le fonds primitif. La troisième République a marché activement dans la même voie, et, malgré les ressources modiques d'un budget assez limité, de nouveaux chefs-d'ceuvre sont venus d'année en année enrichir une collection déja trés précieuse. Les Primitifs qui, dès la période précédente, avaient retrouvé la faveur, et vers lesquels s'orientait de plus en plus le goüt public, attiraient alors particulièrement i'effort des commandes. De divers cótés, la Chalcographie recut en outre, durant cette période, de notables enrichissements. L'Administration des Beaux-Arts, codifiant par une mesure définitive ce qu'elle n'avait fait qu'irrégulièrement jusque-la, décida de verser désormais a la Chalcographie les planches de ses propres commandes, et y apporta ainsi un élément d'accroissement continu. Toute une suite de dons importants, dus k 1'initiative privée, suivirent. Ainsi celui de la Société francaise de gravure, qui, en se dissociant après avoir rendu a l'art de la gravure en France d'éminents services, transmit a la Chalcographie le bel ensemble de 102 planches, eonstitué par elle durant plus de trente ans, et oü la plupart des maitres de la gravure contemporaine sont représentés par des chefs-d'ceuvre. Le fonds de la Chalcographie, qui en 1881 comptait 5939 numéros, en compte aujourd'hui plus de 10.000, soit une augmentation d'environ 5000 planches pour une période de quinze ou seize ans. La liste des graveurs de la Chalcographie eonstitué en somme une sorte d'armorial de la gravure en France. A toute époque, on y rencontre les maitres les plus signalés du genre. Ce sont d'abord Edelinck, Nanteuil, Audran, Picart, Pesne, Moreau, Cochin, puis Tardieu et Desnoyers, ensuite Henriquel-Dupont, Huot, Gaillard, et enfin Bracquemond, L. Flameng, les Jacquet, Walteer, pour ne citer que quelques-uns des plus connus. Des catalogues, ou des extraits de catalogues, parurent en 1743, 1799, 1801, 1808, 1851, 1860 (avec notice historique parT. Villot), 1867, 1881, 1891, 1901, 1908 et 1916. C'est surtout a ce dernier catalogue que les informations ci-dessus sont empruntées. Voir aussi le Petit Inventaire illustré de la Chalcographie du Musée National du Louvre par Henry de Chennevières (un hors-texte et 45 reproductions, Paris, Joanin 1904), 1'article d'Eug. Müntz L'Académie Royale de peinture et de sculpture et la Chalcographie du Louvre (dans les Mémoires de la Société d'histoire de Paris et de 1' Ile-de-France t. XVIII 306 L — NOMS ET INSCRIPTIONS 1696 brun, verso (1891), avec liste des anciens cuivres), et J. J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catal. du Musée du Louvre (1917, pp. 83—87). La même marque existe avec au centre: «Musées Impériaux» (second Empire). Lord LUCAS (1781—1859), Wrest Park (Bedfordshire, Angl.). — Estampes. Thomas Philip, 2» Earl of Grey et 5e Baron Lucas, fils de Thomas Bobinson, fut «First Lord of the Admiralty* en 1834—1835, «Lordlieutenant of Ireland* 1841—1844 et premier Président de lTnstitut d'Architectes britanniques (1834). Membre de la «Boyal Society* (1841) et de la «Society of Antiquariesi. II était grand collectionneur d'estampes. L'énorme quantité de feuilles reünies par lui,, ainsi que ses livres sur les beaux-arts, furent conservés a Wrest Park" jusqu'en 1917, date de la vente de cette propriété par son arrière-petite-fille Lady Lucas. Celle-ci en garda alors une partie pour elle-méme, en fit vendre une autre partie, et donna en décembre 1917 au British Museum plus de 3000 estampes. C'est le musée qui y mit ensuite la marque ci-contre. Le don comprend principalement des gravures au burin des différentes écoles d'après les oeuvres de maitres anciens, des gravures en manière noire, des gravures au pointillé et des eaux-fortes du XVIII* siècle de toutes les écoles; grand nombre d'aquatihtes de la fin du XVIIIe et du commencement du XIXe siècle, des lithographies, puis nombre de portraits gravés, pièces de costumes, estampes historiques; il y avait peu de pièces antérieures au XVIIe siècle. Ce fut un don précieux (voir Burlington Magazine févr. 1919 p. 60—61). VENTES: L 1918, 3 mai, Londres (chez Sotheby). Dessins anciens et modernes, 71 nos, faisant partie de cette vente contenant des pièces d'autres provenances. II. 1918, 7—9 mai, Londres (même direction). Estampes anciennes de l'école anglaise du XVIIIe et du commencement du XIXe siècle. Belle vente de 487 n03. W. Ward d'après Hoppner, «Daughters of Sir Thomas Frankland« £ 490, le méme d'après Morland, «The Sportsman's Return* av. 1.1. £ 130 et «The Farmer's Stable« av. 1.1. £ 160 et d'après W. B. Bigg, «The Bomps« et «The Truants« £255, quatre pièces de chasse d'après Howitt £155, J. B. Smith d'après Bomney, «The Gower Family«, lr ét. £ 1300, Watson d'après Reynolds, «Lady Bampfylde«, 2e ét., £650, Val. Green d'après le méme o Viscountess Townshend«, lr ét., £ 310. — Produit £ 8990 16s 6d. III. 1919, 31 mars, Londres (méme dir.). Estampes anciennes, la plupart reünies en lots ou en reeueils. C. W. LÜDERT. e.ui.XütWf. 1697, noir, verso Probablement un amateur de 1'AUemagne du nord, vers 1860. Collectionneur d'estampes anciennes. BIBLIOTHÈQUE de la Estampes et dessins. Ville de LYON. 1698 recto C'est en 1911 que la «Bibliothèque de la Ville de Lyon«, a 1'occasion de sa fusion avec la «Bibliothèque du Palais des Arts«, s'enrichit des estampes et dessins jusquela conservés dans ce dernier dépot. Le cabinet des estampes de la bibliothèque du Palais des Arts avait été créé en 1832 par M. Prunelle, maire de Lyon, fondateur de la bibliothèque, qui acheta a cette époque une importante collection d'estampes. «Ce premier fonds s'accrut bientót par d'autres acquisitions, et le cabinet se trouva définitivement constituéc (F. Bolle, Catalogue raisonné des estamves de la Bibliothèque du Palais des Arts, Lyon, 1854). Quelques envois du Gouvernement, et des dons particuliere, entre autres ceux de MM. Fulchiron, Lambert et Fleury-Richard, augmentèrent encore l'ensemble qui comportait, vers 1854, 40.000 pièces, tant estampes que dessins. Depuis lors, ce nombre est resté le méme; aucun crédit pour acquisition d'estampes ne figure au budget de la bibliothèque. Le Conservateur actuel, M. R. Ca n tinei li, a publié, en 1912, quelques-uns des dessins (Vingt-cinq dessins de maitres de la Bibliothèque de la Ville de Lyon, Lyon, A. Rey.). Des marqués reproduites le n° 1698 était celle de la «Bibliothèque du Palais des Arts«, et le n° 1699 aujourd'hui en usage, est celle de la «Bibliothèque de la Ville de Lyon«. II. INITIALES H. C. LEVIS (né en 1859), jurisconsulte L.1085 1700 gris verso 1701 américain, vit a Londres. — Estampes et dessins. Marque employee par cet amateur pour les estampes tirées de deux grands reeueils, n° 1085 de la vente Sir' Wilfrid Lawson, mars 1907. — Voir 1'article au n° 565. Marque non identifiée. L 1702 X 1708 & la plume verso Marque non identifiée, rencontrée sur des estampes aneiennes des écoles du nord. LIBERT de BEAUMONT (1742 —1798), Lille. — Estampes et dessins. Voir au n» 1679. 307 L L LENORMAND du COUDRAY (1712—1789), Orléans. — Estampes. 1706, a la plume, verso Lenormand du Coudray est l'amateur dont nous trouvons un pittoresque portrait dans 1'ouvrage de l'abbé Desnoyers, Les Collectionneurs orléanais (Orléans, 1880, pp. 6—6): «Lenormand dn Coudray avait recueilli avec amour et intelligence un nombre considérable de gravures que l'on reconnalt faoilement au paraphe que leur possesseur ne manquait jamais de placer au dos des pièces. J'ai, dans 1'espace de quarante ans, parcouru les boutiques de nos marchands, les cartons de nos amateurs, les maisons de nos vieilles families; presque tout ce qu'elles contenaient de pièces intéressantes — et leur nombre défie mon calcul — portait la signature nette, presque élégante, mais surtout invariable, de cet amateur, auquel la Providence accorda longues années, et qui sut ainsi, grace a une persévérance infatigable, former un cabinet, dont il sera bien difficile, croyons nous, de surpasser la richesse. M. Lenormand s'est fait graver de deux facons différentes. J'aurais mieux aimé entendre dire qu'il avait été condamné, par d'inexorables exigences, a laisser graver son portrait, et qu'il subissait la dureté d'un arrêt; mais ne pas lui pardonner son désir de vivre encore après sa mort? n'avait-il pas une familie, des amis? Et nousmêmes, ne serions-nous pas oublieux envers lui, sans cette blessure faite a la modestie, qui accompagne si bien le goüt des arts?* Ratouis de Limay (Un amateur au XVIIIe siècle, A. T. Des f riches, 1907) nous apprend (p. 30) que Lenormand collectionnait aussi des tableaux. Dans le même livre sont publiées (pp. 85 et 86) des lettres de Cochin a Desfriches, de Perronneau, de Sylvestre, dans lesquelles Lenormand est mentionné, et une autre de Jombert (p. 109), qui parle de la vente Boucher, et dit n'avoir pu y acheter les ceuvres de Luyken, commissionnées par dn Coudray. Peut-être est-ce lui aussi qui figure dans le Journal ms. de Glomy, aujourd'hui entre nos mains, comme «Mr. Le Normand, fermier général*. Sa riche collection doit avoir été vendue après sa mort. Fagan (349), par erreur, donne ce paraphe, sans date, a A. J. E. Lerouge (1766—1833) et cite deux ventes se rapportant a ce personnage, I'une de tableaux en 1818 (exactement le 27 avril), produit 241.690 fr., 1'autre de livres, en 1833. De la préface dn catalogue de la vente de 1818, il ressort que ce Lerouge avait été marchand et qu'il se séparait de ses tableaux par suite du décès de sa femme. Les dates qui accompagnent souvent les paraphes prou- vent qu'il ne saurait s'agir de Lerouge. On aura une nouvelle preuve de Terreur de Fagan en se reportant a notre n° 1671 qui donne la signature, en toutes lettres, de Lenormand du Coudray d'Orléans. Thibaudeau avait noté que les dessins de Lerouge avaient été vendus a 1'amiable, et renvoyait, pour 1'explication du rapport qui a dü exister entre les collections Lenormand et Lerouge, a la préface du catalogue de la vente de la bibliothèque Lerouge en 1833, catalogue que nous avons examiné sans y trouver 1'indication recherchée. J. Th. J. LINNIG (1815—1891), peintre" et graveur, Anvers. — Estampes eva modernes. Pour cette marque composée des ininoir tiales J. L. voir n° 1485. Fürst von LICHN0WSKY (1789—1845), historiën, Vienne et Munich. — Dessins (et estampes*?). y-fr Eduard Maria, Prince de Lichnowsky, Q£) fit ses études a Goettingue et a Leipzig. cZS> Après la mort de son père il s'adonna a 1'économie politique et aux sciences, * . " augmenta sa bibliothèque et collectionna monture spécialement les tableaux. II commenca la publication d'un grand ouvrage Denkmahle der Baukunst und Bildnerey des Mittélalters in dem oesterreichisehen Kaiserthume (1817—1822), mais le texte s'arréta a la 4e livraison. En vue d'une Histoire de la Maison de Habsbourg il entreprit un grand voyage en 1823; premier volume paru en 1836, d'autres jusqu'en 1844. II passa les dernières années de sa vie a Munich, après avoir été en Italië en 1842 et 1843. Une partie de sa bibliothèque passa en vente a Vienne, le 13 février 1882 (direction A. Einsle), mais nous n'avons pas trouvé tracé d'une vente de dessins ou estampes lui ayant appartenü. . v Cette marque est la méme que celle f \ \ de F. II. Gall, reproduite sous notre V I (i« n° 2935, mais renversée. Pour ce col- ^■"^ lectionneur voir n° 1013. ©Richard LEENDERTZ, membre de la maison Mottau & Leendertz, fabricants de velours, vita Crefeld. 1708 — Estampes, belle collection de bleu, verso Dürer. Marque non identifiée. 1709, 4 sec Marquis de LAGOY (1764—1829), député, Aix en Provence. — Dessins et estampes. Jean-Baptiste-Florentin-Gabriel de Meryan, marquis de Lagoy, naquit & Arles, en Provenee. Comme héritier 1710 08 son °ncle, Jean-Baptiste-Marie de Piquet, il releva les titres de marquis recto de Méjanes et seigneur d'Albaron. Entré comme officier au régiment du Roi le 29 avril 1781, il y resta jusqu'au licenciement de ce corps, le 17 octobre 1789; il avait épousé en 308 L LA 1788 Sophie-Henriette-Clémence de Benaulfc de Lubières, des marquis de Roquemartine. Pendant la tourmente révolutionnaire il quitta le chateau de Lagoy en novembre 1791 et vécut a Paris, puis a Chartres. Ert septembre 1795 il fit un voyage en Provenee, pour se faire rayer de la liste des émigrés sur laquelle il aviit été porté a tort, et revint se firer k Paris, oü il resta jusqu'en 1806, année de la mort de sa femme. II retourne alors au chateau de Lagoy qu'il trouve pillé et dévasté. Le Dictionnaire des Parlementaire* dit de lui: »Il n'émigra pas, se fit oublier pendant la période révolutionnaire, et ne remplit aucune fonction avant le retour des Bourbons. Dévoué a la cause royahste, il fut élu le 22 aoüt 1815 député des Bouches-du-Rh6ne. II siégea dans la majorité de la chambre introuvable et obtint sa réélection le 4 octobre 1816; assis au cóté droit, il se prononga en 1819 pour les lois d'exception a propos de la loi sur les douanes. Le Marquis de Lagoy quitta la Chambre en 1821 et y rentr» le 17 novembre 1827 comme député du 3» Arrond». des Bouches-duRhóne (Arles).* II reprit sa place a droite; soutint le ministère Polignac et mourut au cours de la législature, k St. Rémy-de-Provence (voir aussi La Généalogie des Meyran par le Baron du Roure, et la Biographie des Députés, par J. DourUle, 1829). Remarquablement douë au point de vue artistique, excellent violoniste, le marquis possédait, k SaintRémy, une riche collection de plus de 3000 dessins par 870 maitres différents de toutes les époques et écoles; il y avait e.a. 17 Raphaël et autant de Michel-Ange. Les feuilles provenaient des meilleures collections, comme celles de Vasari, Crozat, Mariette et Gianetti. (Voir Millin, Voyage dans les départements du midi de la France 1808 III p. 408—409). D'une pointe libre et savante, digne du comte de Caylus, le marquis reproduisit les meilleurs par la gravure. Lorsqu'en 1820 un cabinet de monnaies grecques fut envoyé de Naples a Paris, pour y être vendu, le marquis communiqua a Berthault, 1'agent du marchand anglais Woodburn, son intention de céder un certain nombre de ses dessins afin de pouvoir acheter ces monnaies. Woodburn, qui était alors en Hollande, se rendit aussitót a Paris et y trouva le célèbre amateur. II lui acheta 138 de ses plus beaux dessins, dont les Raphaël. Woodburn, qui raconte ce fait dans le 9° catalogue de ses expositions de la collection Dimsdale entière. Dès son retour a Londe £ 5500 que Thibaudeau cite dans la Gaz. des Beaux-Arts 1859 I p. 44 est sans doute une erreur et représenté plutót le prix payé plus tard pour la collection Dimsdale entière. Dès son retour a Londres, Woodburn vendit presque tous les dessins k l'amateur Th. Dimsdale (n° 2426) et de la collection de celui-ci, mort trois années après, ils passèrent a Th. Lawrence. Le fils du marquis, Louis-Roger-Xavier (1789— 1860) numismate des plus distingués, auteur sur la matière de plusieurs ouvrages qui font autorité, légua a la ville d'Aix plusieurs oeuvres estimées de peintres provencaux, et la précieuse coUection d'eaux-fortes de son père. La magnifique suite numismatique passa alors a la marquise douairière de Lagoy, née de Castellane. VENTE: 1834, 17 avril, Paris (expert Pieri Bénard). Dessins anciens de toutes les écoles mais surtout des italiens et hollandais «provenant de feu M. le marquis de Lagoy*. 215 noa dont beaucoup oomportaient plusieurs dessins. Catalogue fait consciencieusement d'après les notes du collectionneur; la préface déclare: »La vérité nous engage aussi de dire que M. le Marquis de Lagoy a possédé plus de dessins que ceux portés sur la présente notice; mais. il avait chóisi dans sa collection primitive un certain nombre de morceaux précieux, de toutes les écoles, avec lesquels il forma sa petite collection privée, laquelle seulement il s'est occupé a classer et il décrire. Les enchères furent particulièrement basses. Anonymes florentins du XV* siècle, vendus 5 et 8 fr. ! Raphaël, Tête de Vierge 251 fr., Tête de Sainte, les yeux levés, de face 385 fr., Guerchin, la Vierge et 1'Enfant 110 fr., van Dijck, Portrait d'homme il grande fraise 48 fr. 50, Rembrandt, e.a. Lion couché 71 fr., Ter Borch, jeune femme assise, lisant une lettre, 171 fr. Dans 1'école francaise on note une suite de 120 dessins par Bourgeois, voyage en Italië, retirée è, 1500 fr. . E. EDERHEIMER (né vers 1885), marchand d'estampes, New-York. — Estampes et dessins. . ^ Bichard Ederheimer, établi 366 Fifth ff^hi Avenue, se sert depuis 1917 de la marque Mb^ ci-contre pour les plus belles feuilles qui passent par ses mains. S'adonne a la 1711 peinture depuis 1919. rouge VENTES: 1.1916,12—13 avril, New- verso York. — Estampes. Vente faite paree que le propriétaire avait 1'intention de se spécialiser plutót dans les dessins. 364 nos. Belle série de Dürer, e.a. Adam et Eve 1125 t, Mélancolie 800$, La grande Fortune, avec le nom et 1'adresse de P. Mariette 1679 au verso 520 $, puis Schongauer, Le Portement de la Croix, avec ancienne inscriptiOn hollandaise 750 $, Lucas de Leyde, Bembrandt, MarcAntoine, et estampes en manière noire du XVIIIe siècle. — Produit 26.111 $. II. 1919, 9 avril, New-York (aux Anderson Galleries). Dessins anciens et modernes. Liquidation de son stock paree que Ederheimer voulait se consacrer a la peinture. 200 nos. CEuvres de maitres italiens (e.a. Titien, la Création de la lumière, coll. Pembroke, 900 $, RL Lippi, Dom. Campagnola, Guardi, Huit esquisses 3500 $), maitres des écoles allemande, néerlandaise et suisse, maitres francais (ca. portraits du XVIe siècle, Claude Gellée, Paysage 710$, Portail), maitres anglais (Gainsborough, Mme Sheridan et Mme Tickei, coll. Pfungst 2400$) et parmi les modernes Corot, Paysage 800 $, et Millet, Le Charbonnier 1300 $. — Produit 19.973 $. v Marque non identiflée, que l'on a /T_ |\ voulu, a tort, attribuer au peintre-graveur l IPfl ) Alphonse Legros (1837—1911). Elle fait ^—S penserautimbred'A.Lepère(voirn°141) 1718 mais ne lui appartient pas davantage. LATERBADE (milieu du XIXe siècle). Paris. — Estampes historiques. Ce collectionneur, en fouillant inlasTaf sablement les cartons des marchands, et a ' en n'achetant que bon marché, avait re1718 cueilli une belle collection de 19.914 pièces noir sur la Révolution de 1789. II les vendit 'eht0't en 18*5> au prix de 8358 frCS'' * la T droite Bibliothèque Nationale, Département des Estampes, a Paris, qui y mit la marque ci-contre. En 1863 il flt une nouvelle cession au même Cabinet, cette fois d'une collection de 14.900 pièces relatives tant a 1'histoire de la Révolution qu'a 1'histoire de 1'Empire et de la Restauration. »M. Laterrade n'a pas borné ses recherches a ces sortes de pièces; il a encore rassemblé une suite de portraits de tous les pays et toutes les époques, au nombre de 80,000. M. Laterrade a conservé les cartes 309 LBP LEO en 1919, lors de son 86™* anniyersaire, des dessins d'Ingres et de Géricault. Voir encore E. Müntz Dessin» inédils de Michel-Ange, dans la Gaz. d. Beaux-Arts 1896 p. 321 et L. Demonts, ibid. 1920 pp. 1-20, sur son Album de dessins de Bembrandt. — La collection de Bonnat ne se borne pas aux dessins; il possède aussi un choix\jI'eaux-fortes en superbes épreuves, de beaux tableaux, de remarquables sculptures et autres objets d'art. L. B. PHILLIPS (né en 1842), aquafortiste, vit a Londres. — Dessins anciens. Lawrence Barnett Phillips, connu •-•B.P par ses eaux-fortes et par son Dictio- 1715 nary ofBiographical Beference (1871), collectionna les dessins de maitres anciens. II les vendit a différentes épo- Aft.y ques chez Christie ou Sotheby, mais jamais sous son propre nom. L'un de 1716 ses flls est associé des »Leieester Gallea la plume fjeg, £ Londres. L. CALAMATTA (1801 ou 1802-1869), graveur, Paris, Bruxelles et Milan. — Dessins et estampes. - Luigi Calamatta, né a Civita-Vecchiar, LC fut un des meilleurs maitres du burin , -.., de son époque, et 1'interpréte attitré d'Ingres. Ses relations avec ce dernier * ®?o datent du séjour qu'Ingres flt en Italië. Son apprentissage a 1'école de St. Michel a Bome, e.a. sous Marchetti, terminé, il vint a Paris en 1822. Vers 1830 il fit un assez long séjour en Hollande et en 1836 il accepta le poste de directeur de 1'école de gravure a Bruxelles, partageant son temps entre cette ville et Paris. Retour né a Milan en 1861, il y fut professeur a 1'Académie. On lui doit, outre les reproductions des oeuvres d'Ingres et d'anciens maitres italiens, plusieurs excellents portraits, et aussi quelques lithographies. La marque ne flgure pas sur ses propres gravures. VENTES: L 1871, 18 décembre, Paris (dir. Bios et Georgé). Dessins, études et tableaux. Riche collection de dessins d'Ingres. II. 1871, 20—22 décembre, Paris (expert Blaisot). Estampes anciennes et modernes des écoles italienne, allemande, francaise et hollandaise, surtout des gravures au burin. 718 n»9. Bonne collection. Marque non identifiée, relevée sur un 1718 beau dessin de Bembrandt. noir, recto IjjO Marque non identiflée, relevée sur des dessins d'ornements francais du XVIIIe 1719 siècle. A sec, recto i p Marque non identiflée, qui se rencontre sur des estampes de F. Rops. 1720 @Prof. L. RITTER von DARGUN (1853-1893), jurisconsulte,Cracovie (Galicie). — Estampes anciennes. Voir au n° 520. 1781, violet W^^PJ Marque non identifiée, relevée sur des estampes des XVe et XVIe siècles. 1782 Loys H. DELTEIL (né en 1869), fj~n\ graveur, expert et historiën d'art, \*^*y vita Paris. — Estampes modernes. 1788 Marque de sa première collection vennoir due vers 1890. Pour de plus amples yerK> détails voir aii n° 773. (ld Marque non identifiée. 1724 CL U Enrico L0D0L0 (XLX« siècle), Rome. 1785, rouge M"6. L. EGGIMANN (née en 1906), Paris. — Dessins anciens, surtout du XVIII6 s*—» siècle. Ej^) jflüe LoyscEggimann, neea Paris, fille de Charles Eggimann (voir n° 530), a 1786 témoigné d'un goüt trés vif pour ,1e noir dessin, et a collectionné dès 1'age de générale- dix ans. ment verso A. ALFER0FF (1811—1872), Bonn. — Estampes. Arkady Nicolayevitch Alferoff (ou Olfe- ®roff), russe de naissance, avait réuni une collection qui se distinguait par sa qualité et surtout par la rare conservation des feuilles; la plupart avaient leurs verso marges et de toute la collection, une seule estampes était restaurée, encore s'agissait-il d'une pièce rarissime. Quantité de pièces provenaient de collections célèbres; le plus grand nombre avait été acquis après la mort du comte P. van Suchtelen (voir n° 2332), environ 5000 numéros. Une affection de la vue décida l'amateur a Ia vente d'une partie de son ensemble. II légua une autre partie, 3000 feuilles environ, a 1'université de Kharkoff en Russie méridionale. Elle est conservée au Musée des Beaux-Arts et Antiquités de cette ville; un catalogue raisonné en a été publié en 1911 par M. N. J. Tchernovolot dans le périodique de 1'Université: Zapiski Kharkovskaho Universitetd. Ces estampes ne portent cependant aucune marque, sur quelquesunes on voit la signature d'Alferoff. Dans un exemplaire du catalogue de la vente cidessous se trouve une notice manuscrite, disant que la collection avait coüté a l'amateur 27.000 Th. (ou Mark?), qu'il la vendit au prix contant a Jos. Maillinger 'de Munich, que celui-ci en fit la vente pour son propre compte et qu'il en retira 72.000 flor. VENTE : 1869, 10—13 mai, Munich (direction Jos. Maillinger de la Montmonllon scne rvunstnanuiung). Estampes de diverses écoles et époques mais surtout de l'école hollandaise du XVII" siècle, comme e est d'ailleurs si souvent le cas dans les coUections allemandes de cette époque. Vente tres importante. 918 nM. Dans les hollandais il faut signaler une trés 311 LF LL belle série de 117 nos de Bembrandt, dont la Pièce de cent fiorins 1850 fl., le St. Francois, 2» ét. sur japon 760 fl., Les trois arbres 750 fl., Le Bouquet de bois 700 fl. et Bonus 800 fl. CEuvre exceptionnel aussi de A. van Ostade, en 100 n°». Excellent choix des paysagistes: Berchem (Le «Diamant», 2e ét. 550 fl.), Potter, Both, Everdingen (La suite de Reynier le Benard en épr. d'essai 700 fl.), Buisdael (Les voyageurs 980 fl.), de Vlieger, puis encore C. Visscher, de belles estampes par et d'après Bubens et van Dijck, dont plusieurs de la collection réputée de Lousbergs (n° 1694), et comme XV» et XVI» siècles: Maitre L. Cz., Lucas de Leyde (La Passion ronde 546 fl. et L'Ecce Homo 405 fl.), Goltzius, J. Muller, etc. Les maitres allemands étaient aussi excellents: Maitre E. S., Maitre de la Sibylle, Schongauer (14 n°", e.a. un tout lr ét. du Christ en croix, coll. Marshall 820 fl.), Isr. van Meckenen, Dürer (choix superbe que le catalogue compare comme beauté a la collection Posonyi, e.a. le Pommeau d'épée 405 fl., St. Jéróme dans sa celluie, marge entière 305 fl., Le Chevalier de la mort, idem 400 fl., Vie de la Vierge, bois, épr. d'essai, 401 fl.), Hollar, Boos, etc. Dans les italiens des nielles, des pièces de Nic. de Modène, de Mantegna, de Campagnola (Le Christ et la Samaritaine, coll. Dreux 704 fl.) et de Marc-Antoine; quelques feuilles du dernier obtinrent les plus hauts prix de la vente, par exemple : le Massacre des Innocents, sans le chicot et avant quelques travaux 2300 fl. (pour Londres), La Vierge assise sur des nues 1700 fl., Les cinq saints 1400 fl. En artistes frangais, Jean Gourmont, Claude, Edelinck, Nanteuil, Morin, Baléchou, Watteau, Boucher et de Boissieu. Enfin quelques burinistes plus modernes des écoles frangaise, allemande et italienne, la plupart en épr. d'artistes av. 1.1. (Keiler, Lefèvre, Longhi, Richomme, Toschi, etc.). — Produit 72.430 fl. A. ARDAIL (1835—1911), imprimeur, Paris. — Eaux-fortes modernes. ■ Adolphe Ardail, né a Nemours (Seine- |F et-Marne) était chef d'atelier a 1'impri' merie d'art Salmon, Porcabeuf succes^ 1788 seur' 'e 6raveup Albert Ardail, mort a Paris en 1914. au crayon _ bleó VENTE: 1907, 11—12 mars, Paris verso (expert Loys Delteil), sous les initiales F. A. L. Eaux-fortes modernes, 400 nos. Belles feuilles de Bracquemond, Huhot, Corot, Cassat, Degas, Flameng, Gaillard, Haden, Harpignies, Jaequemart, Manet, Meissonier, Bajon, etc. — Produit 10.327 fr. 1, 6 Marque non identifiée, relevée sur des j_ „ dessins anciens; collection francaise? bleu Louis H. K0HN. vit a Chicago. | L H K I Amateur de tableaux, objets d'ameublement, estampes, surtout de pièces 1780 décoratives. Ch. EGGIMANN (né en 1863), libraire-éditeur, ueneve puis rans. — Dessins anciens. Ce paraphe, dont la première lettre pourrait être prise pour un L, est déja reproduit au n°560. Pour 1'article voir au n° 530. a la plume Lawsou THOMPSON (1837-1919), m Hitchin (Hertfordshire, Angl.). — \m Estampes. noir Ce monogrammë, oü l'on pourrait lire verso L I, est composé des initiales L T; voir au n° 1770. L. LÉPINGLE (f vers 1903), commercant, Bruxelles. — Estampes C~/Y Cv/V anciennes et modernes. 11 I Tl I L' Lépingle, ancien quin- */ I *" I calllier, possédait une collection d'estampes anciennes et . _ .. modernes, plus importante par le nombre des pièces que par bleu, verso leur valeur, comprenant sur¬ tout des lithographies, et qui fut achetée, peut-étre en partie seulement, par le marchand d'estampes Bihn, de Paris. L'amateur s'est servi, outre la marque reproduite, d'un cachet oflrant ses initiales en caractères romains, et d'un troisième donnant son nom en entier. It Marque non identifiée. 1788 siv/vïV- Marque non identiflée, rencontrée sur vQv'v?/' aes estampes anciennes. Peut se lire ^ aussi F. F. (n° 989). 1733, a sec monture Peter LELY (1618-1680), peinv~*""' tre de portraits, Londres. — Des1734 sins et estampes. noir verso du Voir au n° 2092. dessin ou de la monture L. LEGRAND (né en 1864), peintre et graveur, vit a Paris. — Sur ses propres ceuvres. Louis Legrand, né a Dijon, y fut élèvë des Maristes, puis employé de banque. Ad- >mis, comme pensionnaire, a 1'Ecole des Beaux-Arts de Dijon, il quitta, en 1884, sa ville natale, et vint a Paris, oü il fonrnit des dessins a La Journés, au Journal Amusant, et a partir de 1887 au 178 5, rouge, recto auquel il collabora pen¬ dant pres de cinq années. Sa personnalité apparait nettement dans ses illustrations du Cours de Danse fin de Siècle publié en 1891 par le Oü Bias illustré, et s'affirme de plus en plus dans ses productions ultérieures, entre autres son album de lithographies Au Cap de la Chèvre (1872), le Livre d'Beures de Louis Legrand (1898), la Faune Barisienne (1901), les Contes d'Edgar Poe (1S03), et ses nombreuses planches séparées, Son 312 LL LL oeuvre gravé est considérable. Dans son ouvrage Louis Legrand, Peintre-Graveur, catalogue de son oeuvre gravé et lithographié (1896), Ramiro (Eug. Bodrigues) décrivait 95 eaux-fortes ou pointes sèehes et 17 lithographies. Mais l'oeuvre s'est beaucoup augmenté dopuis, il Comporte maintenant environ 300 pièces dans lesquelles 1'artiste a interprété surtout, et avec une tendance au naturalisme, la Femme et les danseuses; on remarque aussi quelques sujets d'inspiration religieuse comme Mater Inviolata, le Fils du Charpentier, la Divine Parole, etc. Depuis quelques années il semble délaisser la gravure pour le dessin, le pastel et la peinture. G. Pellet (voir n° 1190) est 1'éditeur exclusif des oeuvres de Louis Legrand. Voir pour plus de détails: Camttle Mauclair, Louis Legrand, Peintre et Graveur (Paris, s.d.) La marque reproduite existe aussi réduite. Legrand, assez rarement d'ailleurs, appose I'une ou 1'autre sur ses dessins ou pastels. II les a apposées aussi, mais plus rarement encore, sur des épreuves de ses gravures. Marque non identifiée. Marque non identifiée. 1737 R. LEDOTJX-LEBARD (né en 1879), médeeinradiologiste, vit a Paris. — Estampes. Le docteur René Ledoux-Lebard, ®né a Paris, possède une tres importante collection documentaire, estampes et livres illustrés, sur les origines, l'histoirc et les procédés de la gravure en couleurs. Ses cartons renferment 17 3 8 de précieux incunables de cet art, par J. C. Le Blon, Ladmiral, les Dagoty, Jean Bobert, Lasinio, ®etc. Depuis plusieurs années il travaille, en collaboration avec M. Albert Vuallart, a une enquête minutieuse sur 1'histoire de la gravure en couleurs; souhaitons 1739 que quelque jour les deux éru- rouge ou noir fassent profiter les curieux vm'sn de leurs trouvailles. rouge ou noir L. D. LEMPEREUR (1701—1779), joaillier et échevin de la ville, Paris. — Dessins et estampes. Jean-Denis Lempereur, né et mort a 1$^) Paris, petit-fils de Denis Lempereur ^ÖS' «marchand orfèvre*, et fils de Jean- Denis Lempereur «marchand orfèvre demeurant Cour de Lamoignon, a 1'enseigne de la Bonne Foi*, fut lui-même un joaillier célèbre. D'abord établi a la même adresse que son père, Cour de 1740 noir recto Lamoignon, on le retrouve en 1769 Rue Vivienne, qu'il habita jusqu'a son décès. Fut élu, en 1735, quartinier de la ville de Paris, c'est-a-dire officier civil chargé de la surveillance d'un quartier (il était, a sa mort, le doyen de3 quartiniers) et, en 1756 échevin de la ville, fonction qui conférait le titre de noblesse, d'oü sa qualification d'écuyer. Etait administrateur du collége Louis-le-Grand. Son fils J. B. D. Lempereur dit de lui, dans son Dictionnaire des artistes (manuscrit daté de 1795, t. II p. 615): «Marchand de diamants, plus fameux encore par la droiture et 1'honnêteté avec lesquelles il fit ce commerce que par le bon goüt qui faisait rechercher les ouvrages qui sortaient de chez lui. II fut aussi renommé par ses connaissances dans les arts, particulièrement en peinture. II dessinait et a gravé k 1'eau-forte quelques morceaux d'une belle coUection qu'il avait formée de dessins des grands maitres«. La justesse de cette appréeiation est garantie par 1'autorité de P. J. Mariette dont les notes manuscrites avaient été mises a prof it par Lempereur fils, pour la rédaction de son Dictionnaire. Grace a ses relations avec Lempereur, Mariette avait été k même d'apprécier k fond la valeur de son ami. Le souvenir de leurs rapports est perpétué par une publication de 1768: Description des travaux qui ont précédé, accompagné et suivi la fonte en bronze d'un seul jet de la statue de Louis XV, le Bien Aimé, dressé sur les mémoires de M. Lempereur, par M. Mariette. Lempereur, alors président des échevins, donne dans un avantpropos des détails sur les faits d'administration qui avaient précédé 1'exécution de la statue de Bouchardon, 'et passé ensuite la plume k Mariette. L'ouvrage, imprimé avec grand luxe au frais de la ville de Paris, ne fut pas destiné au commerce. Au moment de la célèbre vente Mariette, en 1775, on ne trouva pas de meilleur conseiller que Lempereur pour le choix des dessins k acheter pour le cabinet du roi; les 1300 dessins qu'il y acquit et qu'on retrouve au Louvre font honneur a son goüt judicieux. — Lempereur avait orné son hotel de la Cour de Lamoignon d'une collection de tableaux, gouaches, pastels, dessins, estampes, et sculptures; il fut l'un des meilleurs clients de ce délicat marchand Gersaint, mort trop tót en 1749. Dans Ia dernière vente que celui-ci dirigea, le 26 mars 1749, figuraient sous les n°* 1 ik 61 des tableaux appartenant a Lempereur. II s'agissaifc alors probablement d'une épuration de sa collection. Le Dictionnaire Pittoresque d'Hébert (1766, passage reproduit par Courajod dans son Journal de Lazare Duvaux) et le catalogue de sa vente de 1773 nous renseignent sur les belles ceuvres qui ont fait 1'ornement de sa collection: une Sainte Familie de Gaudenzio Ferrari (1000 livres), une grande Marine de Teniers, gravée par Le Bas (2550 L), une Fête f lamande (10.0011.) et une Guinguette du même (80401.), deux peintures capitales de Wouwermans «Fêtes et adieux des Chasseurs« et «L'Arrivée des chasseurs« de la coll. de la comtesse de Verrue 1737, et gravées par Moyreau (7400 1.), Metzu, Jeune femme donnant un bonbon k son enfant (3520 1.) et le célèbre Gerard Dou connu par la gravure de son ami Wille «La Ménagère hollandaise* (3099 1. 19s.). II existe un portrait de notre amateur, gravé en manière de crayon, d'après le dessin de Cochin exécuté en 1759. Son fils Jean-Baptiste-Denis Lempereur (né entre 1735 et 1740, décédé en 1795 ou plutót en 1796), fut, lui aussi, ardent collectionneur et graveur amateur de mérite. D a laissé de précieuses notes manuscrites, formant son Dictionnaire général des Artistes, cité en tête de cet article (3 vol.) et conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. Ses collections passèrent en vente après son décès, le 27 dé- 313 LL LLX cembre 1796 (an V, 7 nivóse) a Paris, expert F. L. Regnault-Delalande, tableaux, pastels, miniatures, gouaches »qui composoient le cabinet de feu le citoyen Lempereur». VENTES: I. 1773, 24 mai et jours suivants, Paris (dir. Boileau et Joullain). «Riche collection de Tableaux, de peintures a gouazze & au pastel; de Desseins précieux montés & non-montés; d'Estampes choisies en feuilles & en reeueils; le tout des trois Ecoles du Cabinet de M***». Trés belle vente de 1218 n°*. La plupart des dessins italiens et hollandais provenaient de la collection Crozat; décrits sous les n°* 124 a 807 ils rapportèrent 31.959 livres. On y note plusieurs pièces trés importantes, par exemple: Raphaël, Sainte familie, plume et bistre 160 1., même prix pour Dieu apparaissant a Isaac, et 1'Annonciation 120 1., Caravage, le Frappement du rocher, la Manne, et la Construction du tabernacle 300 1., le Parmesan, 3 feuilles d'études de têtes 240 1., plusieurs dessins des Carrache, du Guerchin, la Peinture personnifiée 240 1. et 1'Adoration des Rois 450 1., le Baroche, Etude pour les CEuvres de Miséricorde a Arezzo 400 1. ls., Castiglione, 1'Entrée des animaux dans 1'arche 520 1., et Panini, Bélisaire aveugle 900 1. Dans les dessins de l'école des Pays-Bas on remarque plusieur Rubens dont Philippe II a cheval 620 1. et 1'Elévation de la croix, étude pour le tableau d'Anvers 404 1. De Rembrandt, entre autres, Abraham se prosternant devant Dieu le Père 639 1. 19s., Berchem, Têtes de chevaux 200 1., Potter, Trois anes 450 1., Schellinks, le Départ du prince d'Orange pour 1'Angleterre 240 1. Parmi les nombreux dessins de 1'école francaise, une trés belle série de Bouchardon, qu'expliquent les relations officielies de Lempereur avec le statuaire: Projet d'une fontaine représentant Mercure et Hercule 650 1., et un petit dessin de Sainte Cécile 320 1. Du Poussin, 1'Anrore et Céphale 300 1., Claude Gellée, 2 paysages de forme ronde 168 1., Boucher (riche série), 1'Annonciation aux bergers 151 1., Hubert Robert, 2 vues de Rome et des environs 200 1. et Fragonard, une superbe sanguine, Vue de jardin 72 1. 12s. — Les estampes figuraient sous les nos 808 a 1214; c'était aussi un trés beau choix oü ressortaient de belles ceuvres de Rubens et de Rembrandt. — Produit 141.171 L 16s. C'est a tort que l'on trouve encore attribuée a Lempereur une vente du même genre, du 19 octobre 1775, annoncée comme la «succession de M. de ***«. Lempereur vivait encore et ne portalt pas la particule «de». L'erreur vient probablement de ce que son nom aura été rencontré sur un exemplaire du catalogue de cette vente qui lui était adressé. BIBLIOTHÈQUE ROYALE de BELGIQUE, Cabinet des Estam¬ pes, Bruxelles. — Lstampes et 1 * *1 dessins. bleu ou noir 5 . joon recto Cette marque lut introduite vers 1880, dans le après un vol commis au Cabinet Pour cnamp ue j historique de cette collection voir au 1 estampe „ u noir recto, en bas L. LOBMEYR (1829—1917) négociant en verres, Vienne. — Dessins et aquarelles. Voir au n° 387. L. ROUZÉ-HUET (f vers 1889), Lille. — Dessins. Lueien Rouzé-Huet, mort a Lille, laissa une trés importante collection de plus de 10.000 dessins. On ne vendit guère isolément qu'un lot, au Musée de Valenciennes, contenant notamment des if^^. dessins de Watteau. Le reste fut vendu ( M I en k'00' 'xm raarché, semble-t-il. Plu\W£j>/ sieurs des meilleures feuilles passèrent 17 4 2 dans la collection de Louis Paquet, exécuteur testamentaire de Rouzé (voir verdatre n° 2012). Outre les dessins, il possédait un grand nombre de tableaux, miniatures, cadres anciens. Beaucoup des pièces de la collection Rouzé-Huet, méme des dessins, ne portent pas son cachet,-mais sur la plupart figure une note au crayon donnant le lieu d'achat, la date et le prix. Voir un specimen de ces inscriptions au n° 3026. II semble que le cachet du collectionneur ait été apposé, après sa mort, par des marchands, sur des dessins sans intérêt. Le cachet véritable est imprimé en encre bleu-verddtre. W. Leighton LEITCH (1804—1883), peintre anglais. — Sur les dessins de sa vente après décès. c/Vjj William Leighton Leitch, né a GlasAmA g°w, débuta comme décorateur de théatre mais se voua entièrement a la peinture a l'aquarelle et a 1'enseigne1"** ment du dessin, après un voyage sur recto le continent de 1832 a 1837. Nombre de livres ont été illustrés d'après ses dessins. VENTES: L 1884, 13-15 mars, Londres (chez Christie). Atelier: esquisses, dessins et peintures. — Produit £ 9000 environ. II. 1884, 17 avril, Londres (même dir.) Estampes. LEROY-LATTEUX (f vers 1890), Amiens. — Estampes anciennes et modernes. VENTE: 1919, 4—5 juin, Paris (ex/SpJ, pert Loys Delteil). Estampes du XVIe \gfi?/ au XIXe siècle. Vente faite sous les ini"^"^ tiales L.L. 286 nos. Bon ensemble comportant quelques trés belles pièces, par 1744 exemple dans les anciens: Dürer, la ""to Vierge allaitant 1'Enfant-Jésus 5500 fr., ou verso 'a Nativité 2600 fr., la Mélancolie 2700 fr. et Saint Jéróme dans sa celluie 1800 fr. Claude Gellée, le Bouvier 1180 fr. et le Soleil levant, av. 1. date 2180 fr., I. van Meckenen, la Fileuse 1750 fr., Nanteuil, Pompone de Bellièvre 1800 fr., et le Turenne, 4e ét. 3100 fr. Bonne série de 14 Bembrandt dont une trés belle épreuve de la Petite Tombe, chargée de barbes 10.200 fr., le Paysage aux trois arbres, coll. Didot 14.500 fr., et la Chaumière et la grange a foin 7500 fr. L'école du XVIII0, la mieux représentée comme nombre de pièces, offrait de trés bons spécimens de beaucoup des principaux maitres: Aubry, Bartolozzi, Baudouin (Le Carquois épuisé, av. 1. L, mais sans marge 2000 fr.), Boilly, Bosio (Colin-Maillard, les Quatre Coins, etc. 6 pl. par Schenker 2300 fr.), Boucher, Chardin (belles épreuves, dont la Gouvernante, par Lépicié 1370 fr., le Jeu de 1'oye, par Surugue 1650 fr., le Toton, par Lépicié, lr ét. 1750 fr.), Debucourt (Frascati, av. 1. 1. 2800 fr.), Demarteau (Mme Huet lisant, d'après Huet, sans marge 1680 fr.), Descourtis (Wilhelmine de Prusse, princesse d'Orange, d'après Hentzi, av. 1.1. et le nom du peintre 2600 fr.), Drouais (la comtesse Du Barry, par Beauvarlet, av. 1.1. 2100 fr.). Fragonard (1'Escarpolette, planche carrée 2000 fr.). Freudeberg (le Petit jour, par de Launay, a la tablette blanche 3000 fr.), Greuze, Janinet un grand nombre de tableaux, miniatures, cadres anciens. Beaucoup des pièces de la collection Rouzé-Huet, méme des dessins, ne portent pas son cachet,-mais sur la plupart figure une note au crayon donnant le lieu d'achat, la date et le prix. Voir un specimen de ces inscriptions au n° 3026. II semble que le cachet du collectionneur ait été apposé, après sa mort, par des marchands, sur des dessins sans intérêt. Le cachet véritable est imprimé en encre bleu-verdatre. W. Leighton LEITCH (1804—1883), peintre anglais. — Sur les dessins de sa vente après décès. c/Vjj William Leighton Leitch, né a GlasAmA g°w, débuta comme décorateur de théatre mais se voua entièrement a la dessins. VENTES: L 1884, 13-15 mars, Londres (chez Christie). Atelier: esquisses, dessins et peintures. — Produit £ 9000 environ. II. 1884, 17 avril, Londres (même dir.) Estampes. LEROY-LATTEUX (t vers 1890), Amiens. — Estampes anciennes et modernes. VENTE: 1919, 4—5 juin, Paris (ex- 314 LM LP Lancret, Lavreince (1'Aveu difficile, en coul., par Janinet, av.t.1. 6150 fr., et 1'Heureux moment, par Ue Laünay, avec les armes, a la tablette blanche 2000 fr.), Moreau le jeune, Reynolds, A. de St. Aubin, C. Vernet (la Danse des chiens, par Levachez 2050 fr.) et Watteau (La Finette, par B. Audran 1500 fr.). Dans les modernes, une superbe épreuve du Départ pour le travail, de Millet, en l"- ét., avec dédicace signée et datée 1863 fit 4950 fr., les Caprices, de Goya, suite compléte des 80 pl. 2305 fr. Comme autres principaux noms: Daubigny, Géricault, Manet, Meryon, Prud'hon, Ratfet. — Produit 163.201 fr. Marque non identifiée. L IA. 1746 Holbein £ 2 2s., Bembrandt, épr. 1745 A. LE MASSOff (t vers 1878), Louviers. VENTE: 1878, 16 mai, Londres (chez Sotheby). Eauxfortes modernes, 137 nos (les nos 138—178 étaient d'autre provenance). On y remarquait: Bracquemond, Erasme d'après Flameng, La Bonde de Nuit d'après d'essai £ o os., heymour naaen, L'Afamemnon lr et. £ 5 15s., «Sunset in Ireland« lr ét. sur japon £ 3 10s., «Sunset on tne inameso, lr ét.' £ 2 7s., »Horsley's House at Willesley« £ 2 6s., Legros, e.a. Les Chantres Espagnols, sur japon 16s., Le Chceur d'une Église Espagnole 16s., Meryon, Le Petit pont, lr ét. £ 3 10s., L'Arehe du Pont NotreDame, av. le titre, pap. verd. £ 3 ls., La Morgue 2e ét. £ 2 l is Whistler, »01d Hungerford Bridge* £ 4, »Limë bürners« £2 lis., »Wappmg« £2 lis., puis Jaequemart, Millet, Bajon, etc. — Produit de la collection Le Masson £127 13s. Marque relevée sur des estampes anciennes de l'école francaise, notamment sur des Callot. Einstein et Goldstein, dans leur nouvelle édition du Fagan, proposent comme attribution^ un Louis Meaume, qu'il ne faut pas confondre avec Edouard Meaume, 1'auteur des catalogues de Callot et de Sébastien Le Clerc. 1747 violet Marque non identifiée. 1748 L. MAECHESI (1755—1829), chanteur italien. — Sur des cartes et billets gravés par F. Bartolozzi. Luigi Marchesi, né et mort a Milan, fit au théatre une brillante carrière de chanteur, depuis son début a Bome en 1774 jusqu'a 1806, Sa beauté, sa grace, 1752 & la plume Feter LELT 1 (1 1753 a la plume recto aussi trouvée attrib que nous n'avons | „LES PEINTRI et ses dons d'acteur contribuaient a augmenter 1'impression produite par lui sur la scène. On connait son beau portrait gravé par Schiavonetti d'après Cosway. Les cartes gravées par son compatriote Bartolozzi firent la spécialité de sa collection. Baron de M AL A USSENA (milieu du XlXe siècle), sous-préfet au Blanc (Indre). — Dessins anciens, beaucoup par de Boissieu. Voir n° 1887. M. L. SCHIFF (né en 1877), banquier, vit a New-York. — Estampes et dessins. Voir au n° 1889. Marque non identifiée. Mle Laura NORCROSS (actuellement MmeKingsbridge Mills), Boston (Mass., Etats-Unis). — Estampes en couleurs et au pointillé. Marque non identifiée. 618—1680), peintre de portraits, Londres. — Dessins et estampes. Cette marque appartient sans doute a l'amateur susdit (voir n° 2092); C. F. Bell, dans Christ Ghwreh Drawings, fut le premier a la relever. Mais nous 1'avons lée a un collectionneur Lamberts i identifier jusqu'ici. S-LITHOGRAPHES", publi- Peter LELY % (1618—1680), peintre de portraits, Londres. — Des. sins et estampes. ii Cette marque appartient canon iranyaise. Cette marque figure sur la publication susdite, contenant des lithographies originales de maitres modernes, éditée par albums a la fin du siècle dernier sous la direction de Léonce Bénédite, conservateur du 17 64 musee du Luxembourg, ae ieu jean w Alboize, directeur de L'Artiste, et de recto feuPatriceBiUonjpeintre-lithographe. 315 LP LR 1755 <Ê 1756 LOUIS-PHILIPPE (1773-1850), roi de France. — Dessins et estampes. Le roi Louis-Philippe n'était point indifférent aux manifestations artistiques, mais son goüt n'avait pourtant pas la force d'un enthousiasme entrainant et ne lui donne pas droit au titre d'amateur sérieux. II dessinait lui-même et, dans son jeune age, au temps de la Bévolution, il avait même été professeur de dessin au collége de Reichenau en Suisse. On raconte comment, pendant le conseil des ministres, il dessinait souvent, tout en écoutant, des croquis bien enlevés et qu'on se disputait ensuite. II s'intéressa grandement a la restauration du Pafais de Versailles et sous la devise «sympathie pour toutes les gloires de la France», il paya 23 millions et demi sur sa liste civile pour ce travail. Les différents travaux de construction aux Tuileries et au Louvre retinrent aussi son attention. Au Musée du Louvre il avait fait disposer un salon avec tous les objets du temps de Henri IV qu'on avait pu retrouver; il professait un culfce profond pour ce roi. Souvent aussi il s'approchait des peintres qui travaillaient au Louvre, parmi lesquels Delacroix et Vernet, et leur faisait ses observations. Lorsqu'il s'agissait des vieux maitres il témoignait une prédilection pour Bigaud, dont il admirait les portraits magistraux, et pour les scènes historiques et les batailles de Le Brun et de van der Meulen. Rubens ne lui disait pas grand'chose. Alors qu'il n'était encore que duc d'Orléans, il possédait déja- une collection de prés de 9000 portraits, la plupart gravés, qui nous est connue par le Catalogue Général des portraits formant la collection de S.A.B. Mgr. le Duc d'Orléans, au 1T mai 1839 (Paris, 1829—1830, 4 vol.). L'un de ses premiers achats importants, après qu'il eut été proclamé roi des Frangais, fut en 1832 1'acquisition en bloc de la collection de portraits gravés, réunie par PaulHenri Marron, pasteur de 1'église réformée a Paris. Marron, né a Leyde en 1754 et mort a Paris en 1832, amateur des beaux-arts et de curiosités, avait rassemblé plus de 30.000 portraits dont la vente par Piéri-Bénard avait déja été fixée pour le 5 déc. 1832. Louis-Philippe annota de sa main beaucoup de ses portraits. Ses Nanteuil passèrent plus tard en bloc dans le cabinet d'Armand Bertin, rédacteur en chef du Journal des Débats (voir la préface du catalogue de la vente Bertin, 22 mai 1854, et p. 40, oü il est dit que Bertin paya cette collection 2675 fr.). D'autres portraits portant la marque de Louis-Philippe et provenant sans doute du Chateau d'Eu, figurèrent dans une vente faite a Paris vers 1904 et pour laquelle il n'avait été rédigé qu'une notice succincte. Mais la partie principale des collections artistiques de Louis-Philippe fut formée par la collection que lui légua le connaisseur et auteur anglais Frank Hall Standish, mort le 31 déc. 1840. Celui-ci, célibataire, résidait de préférence a Séville, en Espagne, et avait assemblé une collection importante de tableaux de Mnrillo et d'autres maitres espagnols, de livres, manuscrits, estampes et dessins, qu'il laissa au roi comme marque de respect pour la nation frangaise. Le roi était laissé libre de s'en servir pour son propre plaisir ou d'en faire une institution publique. La collection fut déposée comme Musée Standish au Louvre. Après la révolution de 1848, le roi, retiré a Claremont en Angleterre, ré- clama. la collection comme son bien propre et trois années plus tard, donc après sa mort, la prétention fut admise. On procéda alors a la vente. Voir Compte de la liquidation de la liste civile et du domaine privé du roi Louis-Philippe [1852]. Outre les ventes citées ci-dessous, des ventes exclusivement composées de tableaux avaient lieu a Paris (tableaux modernes, 10 janvier 1853) et a Londres (la célèbre galerie de tableaux espagnols, 3 ventes chez Christie du 6 au 21 mai 1853, 528 tableaux réalisant plus de £ 27.000, et tableaux de la collection Standish, 27—28 mai 1853, 244 tableaux 10.000 guinées). Le duc d'Aumale se rendit acquéreur, en février 1851, des livres de la collection Standish. VENTES: L 1851, 28 avril et jours suivants, Paris (expert Defer). Tableaux modernes, portraits historiques, dessins, gouaches, pastels, sculptures. II. 1852, 6 décembre et jours suivants, Paris (experts Defer et Potier). Livres et dessins de la collection Standish. Ces derniers figuraient sous les nM 543 a 639. L. LE EET, ancien libraire a Paris, vit a Cherbourg. — Estampes du XVIII8 siècle et modernes, dessins modernes. Léon Le Bey, après avoir exercé a cre; Paris le commerce de la librairie, s'est retiré, il y a environ 15 ans, a Cherbourg. 175 7 Sa collection, commencée lorsqu'il était rouge encore dans les affaires, et bien augmenverso tée depuis sa retraite, comporte des gravures du XVIIIe siècle, anglaises et francaises (on remarque un important ensemble de pièces historiques et des portraits) et des gravures modernes, parmi lesquelles de belles feuilles de Delacroix, Géricault, Baflet, Charlet, Buhot, Leheutre, Zorn, Lepère, Jongkind, etc. II possède aussi des dessins modernes (Millet, Buhot, etc.). Quelquefois on rencontre sur le marché de bonnes estampes modernes provenant de sa collection. Voir aussi la marque n° 2224. R. von LIPHART (26 moitié XLXe siècle), „Rathshof' prés Dorpat. — Estampes et dessins. (T/j Freiherr Beinhold von Liphart est le JT" petit-fils de Karl Eduard von Liphart(voir {j^ le n° 1687) et hérita de la collection de ce dernier pour autant qu'elle n'avait pas 1758 éte vendue en 1876. verso 11 fit faire °e 1894 a 1899 par la maison Boerner a Leipzig des ventes pour lesquelles nous renvoyons a Ia notice sur son grand-père. II vendit a 1'amiable, en 1920, ce qui lui restait de meilleur de la collection en tableaux et en marbres; il fit passer, en vente publique a Copenhague vers Ia fin de la méme année, d'autres tableaux secondaires. Des parties importantes de 1'ancienne collection Liphart appartiennent aujourd' hui au Bon Ernest von Liphart, ancien conservateur des peintures du musée de 1'Ermitage de St. Pétersbourg. La marque est souvent accompagnée de celle du vieux Liphart. 1759 Marque non identifiée. 316 LR LS R. LAMPOOT (28 moitié XIX8 siècle), colonel, Florence et Turin. — Dessins. j . Le colonel cointe E. R. Lamponi- lu) I Leopardi, de Florence, collectionna des I I ceuvres d'art de toute espèce, mais par^——' ^ticulièrement les tableaux et dessins 1760 anciens. Beaucoup de ses dessins probleu venaient de l'amateur beige Charles recto Marcelli. Après son décès, son cabinet fut dispersé en vente publique (voir cidessous) par les soins de 1'expert Jules Sambon, de Milan, qui déclare, dans la préface du catalogue, avoir été aidé pour le classement et la description des dessins par le prof. Nerino Ferri, conservateur a la Galerie des Offices. VENTE: 1902, 10—19 novembre, Milan (dir. Sambon). Tableaux et dessins de diverses écoles et époques, objets d'art et curiosités. 2625 nos. Le catalogue était illustré de 22 planches d'après Rubens, Lucas de Leyde, école de Léonard, école de Toscane, Sodoma, Antonello de Messine, le Corrège, Boucher, Greuze, Carrache, Subleyras, Tiepolo, J. Vernet, Novelli, Oudry, Teniers, Jordaens, Piazetta, Watteau, le Caravage, de Vinei, Murillo, le Guerchin, Salv. Rosa, Spagnoletto, Wouwermans, Titien, Salaino, Callot, Kauffmann, lé Parmesan, etc. ll-RVl Marque non identiflée. 1761 "IJ'S* Marque non identifiée. 1762 L. SPENGLER (1720—1807), tourneur, physicien, directeur de la „ Kunstkammer" (Cabinet des Beaux-Arts), Copenhague. — Estampes et dessins. Lorenz Spengler naquit a.Schaffhouse S. en Suisse; il était fils du macon Johan Conrad Spengler qui dut a ses capacités sa nomination d'architecte de la ville et de membre du conseil muni""'^ cipal. Lorenz, a 1'age de 14 ans, entra gaucbe comme apprenti chez un des plus habiles tourneurs de son temps, Teuber, a Regensbourg. II y resta 5 ans, travailla ensuite a Berne et alla en Angleterre en 1743. Comme le succes s'y faisait attendre, il se fixa ensuite a Copenhague. La il entra en-relations avec la familie royale et en 1745 il fut nommé tourneur de la Cour; en cette qualité il donna des lecons aux rois Christian V et Frederik V,. a la reine et a plusieurs autres'personnages du grand monde. Se maria en 1756. Spengler se distingua surtout comme mecanicien, comme électricien (traitement des goutteux et des paralytiques), comme physicien et comme conchyliologiste. II entretenait une correspondance suivie avec les plus grands érudits dans cette matière, publia nombre d'études, devint membre de différentes sociétés scientifiques de 1'étranger, et de celle de Copenhague en 1778. En 1771 il fut nommé conservateur de la «Kunstkammer*, c'est-a-dire de la collection royale de tableaux, objets d'art et d'histoire naturelle, curiosités, etc. II occupa ce poste durant une quarantaine d'années et eut pour successeur son fils, J. C. Spengler (n° 1434). A sa mort il laissa une collection de tableaux, d'objets d'art, de dessins et d'estampes. Sa grande collection de co- quillages, que Catherine de Russie avait en vain taché de lui acheter, avait déja été vendue par lui, probablement a 1'état danois, moyennant 5000 reichsthaler. Le catalogue de la vente de sa collection (Copenhague 1808) ne contient point d'estampes ou de dessins. Ces derniers, et probablement aussi la plus grande partie de ses estampes, passèrent au Cabinet des Estampes (n° 1635). Les archives du Cabinet conserven! le catalogue manuscrit de cette partie, daté de 1812; il décrit 550 dessins, 1234 estampes et quelques numéros collectifs. Cet ensemble était trés mèlé et pas trés ehoisi, mais il contenait pourtant quelques excellentes feuilles allemandes et hollandaises, écoles dans lesquelles ce cabinet n'est pas trop riche. ™/7(^' Marque non identifiée, assez —> moderne, appartenant a quelque 1764 collection allemande, a la plume Léon SCHUCK (né en 1857), Agent général de la Compagnie 1'Urbaine et L et S de la Seine, vit a Marseille. — entrelacées Estampes modernes et dessins. 1765 Voir au n° 2843. Marque non identifiée, relevée sur un dessin ancien. 1766 Samuel LEITH (vers 1850), dessinateur lithographe, Edimbourg. — Es> , tampes. I tv I nom 6gure parfois en entier 1 iQj I sur des estampes. C'est alors une indication qu'elles avaient été vendues par lui au collectionneur Bindon Blood 1""7 (n° 3011), qui y inscrivit le nom. Baron L. A. de SCHWITEB (1805-1889), portraitiste et amateur francais, Paris. — Dessins et estampes. §Louis-Auguste baron de Schwiter, né a Nienbourg (Hanovre), de parents frangais, demeurait a Paris et y réunit une trés belle col176 8 lection oü le XVIII6 siècle franbleu cais était admirablement repré- r8Cto senté. II fut un des premiers a reconnaitre les mérites de cette école, & une époque oü les productions n'en étaient encore que peu estimées. Lui et Lacaze étaient seuls en quelque sorte a croire en Watteau; il proclamait hautement la gloire de Tiepolo alors que ce nom était pour ainsi dire oublié. »D s'en alla parlant & tout venant des rares mérites de l'école anglaise, alors qu'on la tenait sinon pour un mythe, tout au moins pour une méchante plaisanterie.t (P. Leroi, L'Art 1883 p. 27); il témoigna de cette foi en formant un ceuvre gravé des portraits d'après Reynolds, réunion remarquable par le choix exceptionnel des épreuves et d'états rarissimes. Mais il sut apprécier également les mérites d'autres époques et posséda par exemple de beaux crayons frangais de Daniël Dumonstier; ces portraits, d'une grande va- 317 M — NOMS ET INSCRIPTIONS et de 5 ff. de fac-simile donnant les marqués de 84 collections. 345 nos. Parmi les pièces les plus intéressantes citons: du Pérugin, Un guerrier en riche armure a cheval 525 fr. et Le Christ 215 fr., de Raphaël, L'Evangéliste St. Mathieu 174 fr., de Michel-Ange, Une étude pour le torn beau de Médicis 168 fr. et du Corrège, Figure d'apótre 153 fr. Dans l'école des Pays-Bas: Rembrandt, Joseph racontant ses songes 147 fr., et Lion couché et endormi 108 fr. Un dessin de la Lecon d'anatomie, provenant de la collection Goll van Franckenstein, mais probablement douteux, fut mis sur table a 1500 fr. mais retiré. Rubens, van Dijck, Portrait de Marie Ruthven 112 fr., de bons paysages par Berchem, Both, Cuyp, Moucheron, van der Neer, et Potter (Betour a la ferme 165 fr.), puis van Ostade, van Mieris, van de Velde, de Ferd. Bol un Intérieur, de 1642, 118 fr., Backhuyzen, etc. Un cavalier en costume espagnol figurait comme Vélazquez, 106 fr. — Produit total 12.641 fr. G. MÜNCH (1810-1881), négociant et industriel, Gera (Reuss). — Estampes et dessins. Gustav Münch r' »•> "f* f°* <=, la direction des ateliers de tissage qui existent tou/ jours, a Hof, sous le nom de Georg Münch & Cie. 11 avan uiujours eu 18 3 0, a la plume, verso une &?Dde P388»0" pour les arts, et après s'étre retiré des affaires vers 1860, il s'adonna complètement a 1'étude et la réunion des oeuvres d'art. C'est a Leipzig qu'il fit la plupart de ses acquisitions (Drugulin, Del Vecehio), principalement entre 1856 et 1868; sa collection de tableaux était d'une certaine importance et était quelquefois visitée par d'autres amateurs, mais sa collection d'estampes et de dessins, de plusieurs milliers de feuilles, reléguée au haut de la maison, était a peine connue. Après sa mort, les tableaux furent vendus par Lepke a Berlin, les estampes allèrent en bloc au marchand Franz Meyer de Dresde en 1882, et les dessins, oü récole des Pays-Bas dominait, a la maison Twictmeyer de Leipzig. „KUNSTHISTORISCHES SEMINAR" (Séminaire pour 1'histoire de l'art),Université, Munich. — EstamKUNSTHIST. SEMT-I pesetreproducNAR D. K. UNIVER- tlonsS1TAT MUNCHEN. Marque actuelle; ■ voir aussi la marque 1831, rouge, verso ou recto ancienne n» 1619. MUSÉE MUNICIPAL, Münden (Hanovre). — Estampes et dessins topographiques ou ayant rapport a la manufacture de faïences. Ce musée, fondé en 1898 et installé 8tSdtfscbes Mnsenm SL**^ Hann. Münden. SlZSTlSi 1832, violet fdis 411MV.nden'et la collection de sculptures, reproductions, dessins, etc., donnée par 1'artiste Gustav Eberlein (né en 1847). L. MUNSCH (1826-1888), peintre, Vienne. — Timbre de sa succession. eLeopold Munsch, né a Vienne, décédé a Presbourg, peintre de paysages, exposa pour la première fois en 1850. II suivit a 1'Académie de Vienne, de 1863 a 1865,1'enseignement de j. N. Geiger. Oc- ,„00 eupa aussi un poste au minis- Lood. vert , • , «• • .. , tere des affaires etrangeres de 1853 a 1867. Voir encore: Boe- tieher, Malerwerke des 19. Jahrhunderts. VENTE: 1888, 10—11 décembre, Vienne (direction C. J. Wawra, au Künstlerhaus). Atelier, après décès. Catalogue avec préface (de A. Hg). 1080 nos dont 765 pour les oeuvres de 1'artiste (tableaux, études peintes, aquarelles et dessins), 49 pour des aquarelles et dessins d'autres maitres autrichiens, les autres pour une petite collection d'estampes, des photographiés et des livres illustrés. MUSÉE ROYAL des BEAUX-ARTS de BELGIQUE, Bruxelles. — Dessins. ue aepot, qui portait avant 1920 le nom de Musées Boyaux de Peinture et de Sculpture, possède une belle série de dessins, provenant presque tous d'une collection commencée au début du XIXe siècle par Arnold Ingen-Housz, de Breda en Hol18 34, bleu, verso lande> continuée parsesdescendants Joseph et Jean de Grez (f 1910) et donnée a 1'Etat Beige, après la mort de celui-ci, par Madame la douairière de Grez. «Lorsque le chevalier Joseph de Grez, neveu de M. Ingen-Housz, en hérita, elle avait déja acquis une importance considérable. M. Joseph de Grez lui consacra avec amour tous les loisirs d'une longue existence; presque toutes les collections notables qui furent vendues publiquement dans 1'espace de prés d'un demi-siècle lui donnèrent 1'occasion d'accroitre ce trésor familial. Au décès de M. Joseph de Grez, la collection par un bonheur assez rare, échappa encore a la dispersion et fut pieusement recueillie par le chevalier Jean de Grez, neveu du dernier possesseur. Elle ne pouvait tomber en de meilleures mains. Amateur éclairé et fervent, M. Jean de Grez augmenta encore ce riche dépót par de nombreuses ét excellentes aquisitions, disputées parfois a grand prix dans la lutte des enchères. La collection avait été transportee de Bréda a Bruxelles, oü M. de Grez avait fixé sa résidence*. Tel est 1'historique de la collection, rapporto dans la préface de l'inventaire des dessins et aquarelles donnés a 1'Etat Beige par Mme la douairière de Grez (1913). Jean de Grez, dont l'ensemble de dessins était connu comme le plus important qui soit en Belgique, avait voulu, avant d'en enrichir sa patrie d'adoption, en dresser un catalogue. A sa mort, il avait déja établi un inventaire sommaire, mais complet, base de 1'important catalogue de 1913 cité plus haut, lequel comportant 4250 no», est orné de nombreuses reproductions. Une autre publication relative a cette collection parut en 1914, (avec date 1913), squs le titre: Suite, de (6) dessins de 328 M — NOMS ET INSCEIPTIONS maitres lirés de la collection de Ore», publies par la Société des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique, par R. van Bastelaer. La marque reproduite ne figure que sur une partie des dessins; 1'administration actuelle espère introduire un timbre de dimensions plus eonvenables. MUSÉE du BOYAUME de BOHÈME, Prague. — Estampes. 1835 rouge, recto ou monture 1837 La collection d'estampes du musée a fait partie de la Bibliothèque (marque au n° 247) jusqu'en 1917 et a depuis été ajoutée a la section d'archéologie historique. Une nouvelle marque fut créée par suite de cette réorganisation. L'origine de la collection remonte a la fondation du Musée National en 1818, lorsque différents cabinets particuliers et bibliothèques furent acquis en bloc sous Dobrowsky et le comte Franz Sternberg-Manderscheid, ce dernier lui-même grand collectionneur d'estampes. Hanka (voir n° 1240) en fut alors le premier conservateur. ,,'s RIJKS PRENTENKABINET" (Cabinet des Estampes de 1'Etat), Rijksmuseum, Amsterdam. — Estampes et dessins. Marque employee a la - mémeépoquequelen°240, mais qui parait avoir moins servi. Pour 1'historique du-Ca- 1838 rouge, verso binet voir au n° 12. „OESTERREICHISCHES MUSEUM für KUNST nnd INDUSTRIE" (Mufx.B MvsaiM] sée d'art et d'industrie),Vienne. i838a — Estampes d'ornements. bleu Cachet employé pour les estampes généralement de petit format, depuis les débuts du monture, parfois musee, en 1863, jusqu'en 1875. Voir 1'article au n° 2575». Sir W. MUSGRAVE (1738—1800), fonctionnaire, Londres. — Portraits gravés. is 1839, noir Sir William Musgrave, qui succéda a son frère comme 6e Baronet of Nova Scotia, avait occupé un poste important dans 1'administration des douanes, puis était devenu auditeur a la Cour des Comptes. Erudit distingué, les qualités de son esprit faisaient rechercher sa société. B était vice-président de la «Royal Societyc, membre de la «Society of Antiquaries* (F. S. A.) et «trustee» du British Museum. C'était un collectionneur enthousiaste de portraits gravés anglais; le noyau de sa collection était formé d'un lot important acquis de John Throsby (1740— 1803), 1'historien de Leinster. Le marchand Richardson acheta a Sir William, trés peu de temps avant sa mort, sa collection entière au prix de £ 2000; ce qui en était passé en vente publique, avant cet achat, était de peu d'importance. Richardson, pour tirer parti de son acquisition, organisa une vente publique qui eut lieu en février et mars 1800 et nécessita 31 vacations. L'exemplaire du catalogue de cette vente, conservé au Victoria & Albert Museum, nous apprend que ses frais de vente s'élevèrent k £ 335 2s. lid. % et que la vente réalisa £ 4987 7s. Son bénéfice fut donc de £ 2652 4s. Le même exemplaire, sans doute celui de Richardson, contient deux lettres adressées a Richardson par Sir Musgrave au sujet de la vente de ses estampes et datées de Kensington Palace, 8 et 20 juillet. Entre 1790 et 1799 1'amateur fit don au British Museum de livres et de manuscrits, environ 1900 volumes, principalement d'un caractère biographique. Citons entre autres ses Adversaria (Add. Mss. 5718—5723), notes biographiques recueillies d'abord dans 1'intention d'aider Grangèr dans la composition de son Histoire Biographique d'Angleterre, puis d'encourager une continuation de cet ouvrage. A ses notes sont ajoutées de nombreuses listes de portraits peints et gravés, avec indication des lieux oü on les trouve. Le tout, notes écrites et découpures de périodiques, est classé par ordre alphabétique en 6 volumes. Puis deux autres volumes de Biographical Adversaria (5724 et 5725), et (5727 a 5749), une nomenclature nécrologique avec renvois aux livres dans lesquels on peut trouver quelques renseignements sur les personnages mentionnés. Cette nomenclature, travail qui rend de grands services, a été éditée par la «Harleian Society*. VENTES. I. 1798, 22—24 février, Londres (dir. King). Doublés des portraits anglais, et quelques étrangers, classés par ordre alphabétique, èntre autres de belles et rares épreuves de Hollar, Faithorne, Cross, de Passé, Vaughan, Smith, McArdell, Masson, etc., d'après van Dijck, Lely, Hogarth, Reynolds, etc. 338 n°' de plusieurs pièces chacun. II. 1799, 29—30 avril, Londres (dir. Richardson). Portraits d'étrangers, qui ont séjoumé en Angleterre, classés par ordre alphabétique. 200 n°", e.a. «Ch. Ld. Koningsmarke*, par R. White £ 3 6s., «Sir John Hyssen of Middleburg*, première épreuve £ 4 lis. (a Sykes), «John Baggerus, Bp. of Copenhagen*, d'après Soliman, par J. Smith £ 2 13s. UI. 1800, 1™ partie 3—22 février et 2» partie 3;—17 mars, Londres (même direction). Portraits gravés anglais. Vente anonyme («eminent collector»). Série exceptionnelle: Familie royale, pairs, noblesse, clergé, hommes de loi, militaires, littérateurs, artistes, acteurs, écrivains, musiciens, portraits de femmes, phénomènes, monstres, criminels, etc, d'Egbert le Grand k la fin du XVIII0 siècle. GSuvres de Delaram, Elstracke, Faithorne, Hollar, Loggan, Lumley, de Passé, Place, Smith, R. White, et presque tout ce qui a été gravé d'après J. Reynolds et autres artistes contemporains en premières épreuves. Beaucoup de portraits portaient des notes biographiques et généalogiques par Musgrave. La classification suivie dans le catalogue était celle de Bromley Engraved English Portraits, les portraits 329 M — NOMS ET INSCRIPTIONS étaient groupés par genres. Plus fortes enchères: «Lady Paston* par Faithorne £ 31, «Frances Bridges, Dowager Countess of Exeter*, d'après van Dijck par Faithorne £ 19 19s., «Margaret Smith, Lady Herbert*, d'après van Djjck par Faithorne £ 15 15s., «Richard Sterne, archbishop of York*, par F. Place £ 17 5s., «General Thos. Dalziell*, par P. Vanderbank £ 13 10s., «Lucy Harrington, Countess of Bedford*, par Simon de Passé £ 12. — Produit £ 4987 7s. II. INITIALES M 1840 Marque non identifiée. Marqués non identidees. On trouve ces petits M sur de bons dessins anciens, généralement de l'école hollandaise du XVIIe siècle (notamment Bembrandt), et aussi sur des estampes de la même . __. école. La marque doit être an- M I*L cienne et pourrait remonter a la première moitié du XVIIIe siècle. 1841 1842 Certains ont voulu penser a la a. sec collection Maas, connue pour ses eaux-fortes de Rembrandt dont IJver parle dans son supplément au catalogue de Gersaint (1756, p. V), d'autres, peut-être avec plus de raison, a Bast. Molewater, vente de dessins et d'estampes a Botterdam le 14 nov. 1753. M Marque non identifiée rencontrée sur 1843 un aessm ancien italien qui portait en méme temps le timbre n° 1143. k sec M ^ Marque non identifiée, relevée sur des estampes anciennes, notamment de Bem- 1844 brandt, a sec J. MABEELY (1783—1860), avoué, et auteur du „Print-Collector", Londres et Cucklield (Sussex). — Estampes anciennes. Joseph Maberly est connu dans le 4». monde des amateurs et experts par son M. ouvrage The Print Collector, publié anonymement en 1844, excellent guide pour les collectionneurs débutants, qui recto conservé toute sa valeur bien qu'actuellement remplacé par d'autres livres du méme caractère. C'était a cette époque la première étude résumant d'une manière pratique les expériences d'un judicieux collectionneur et la littérature publiée jusqu'alprs. Maberly y déclare avoir collectionné pendant les vingt dernières années. Et il le fit avec un excellent résultat; les catalogues de ses ventes en font prcuve. Son livre contient trois tables de marqués de collectionneurs; il leur consacra une attentiou spéciale. La reproduction des marqués n'est toutefois pas trés fidéle. Maberly habitait k Londres dans Harley Street et mourut dans sa propriété de Mytten a Cucklield, en Sussex. La marque ci-contre est attribuée par plusieurs experts a Maberly; nous 1'avons en effet rencontrée sur des feuilles qu'on retrouve dans le catalogue de sa vente. II est pourtant remarquable qu'elle figure comme anonyme sur la liste que Maberly donne luiméme dans son livre; en outre on la trouve généralement au recto des estampes et Maberly condamne le choix de cette place. Quoiqu'il en soit, la marque que Fagan lui atribus au n° 362 (grand M dans un ovale) est plus ancienne et n'est pas celle de Maberly; Fagan (363) donne la marque ci-contre comme anonyme. VENTE: 1831, 26 mai et 4 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes, principalement anciennes. Trés belle vente de 719 nos 0ü se distinguaient surtout les oeuvres de Dürer, de Marc-Antoine et de Rembrandt. Les estampes étaient généralement en admirables épreuves et provenaient des meilleures collections dispersées dans la première moitié du XIXe siècle: Esdaile, Seguier, Mas terman Sykes, Josi, Wilson, Sheepshanks, Debois, etc. De Dürer on comptait 198 nos, dont seulement 10 pour les bois. Une superbe épreuve du lr ét. de 1'Adam et Eve fit £ 55, Le Pommeau d'épée £ 1610s., La Vierge au singe £ 18, St Eustache, brillante, collection P. Mariette £ 46, Mélancolie £ 9 9s., Les Guerriers £ 12, Le Chevalier de la Mort £ 9 9s., Les Armoiries a la Tête de mort £ 1010s. Comme autres allemands: Schongauer, avec La Fuite en Egypte £ 10 5s. et La Mort de la Vierge £ 14. Le Maitre E. S., Une patène £19, B. Beham, Portrait de Charles V, lr ét. £ 4 8s., Aldegrever, Jean de Leyde £ 6, et Ludw. von Siegen, Amélie de Hesse £ 20. — L'oeuvre de Marc-Antoine (36 n°8) offrait e.a. Le Massacre des Innocents £35, La Céne «aux pieds« £31, La Vierge et 1'Enfant. d'après Baphaël (B. 61, comme M. de Bavenne) £52 10s., La Vierge au Palmier £45, Les Cinq Saints £ 67, Alexandre deposant les livres d'Homére £ 43. La Poésie £26 lOs., Les Grimpeurs £31 lOs. L'école italienne était en outre bien représentée par différents autres maitres, dont nous citerons: da Brescia, Ste Familie et Ste Elizabeth £24, A. Carrache, Titien, lr ét., £10, Maitre au Crabe, La Nativité £ 20 10s., Mantegna, La Mise au Tombeau £ 19 os., Mocetto, Calomnie d'Apelle £ 12, N. da Modena, St Sébastien £15 15s., B. Montagna, Le Christ au Mout des Oliviers £ 13 13s., et enfin de B. Morghen, La Beine de Sicile d'après Baphaël, av. 1. 1. £9 5s.— De Bembrandt riche série de 168 nos contenant nombre de pièces choisies: Bembrandt dessinant, lr ét sur japon, £ 16 16s., L'Annonciation aux bergers, extra, £ 44, La Fuite en Egypte dans le goüt d'Elsheimer, id., 1'èpreuve'de Denon et Wilson £71, et le méme prix pour La Pièce de cent fiorins, 2e ét., ayant appartenu a Josi et Lawrence, L'Ecce Homo en largeur, lr ét. sur japon, coU. P. Remy, Pond, 330 M M Astley, Reynolds et Buckingham, que Maberly avait payé £105, £44 lus., L'Ecce Homo en hauteur, lr ét, £34 lOs., Les Trois Croix, lr ét., £24 lOs., Le bon Samaritain, lr ét, £ 24, St. Francois £ 25 1'Os., Les Trois Arbres £ 33, Paysage a la tour carrée, lr ét., £ 44 (auBritish Museum), Le Moulin, avec marge, £ 21 lOs., Le Canal aux cygnes, lr ét. sur japon, £ 24, et dans les portraits: le Vieux Haaring, £ 27, le Jeune Haaring; lr ét, £ 18 lOs., Lutma, lr ét., £ 3J, Asselij n, id. mais coupé £ 21, Bonus£ 27, Le Peseur d'or; 1'épr. de Pole Carew, avec marge, £ 33, et Six, 2e ét., £ 82, L'homme en cheveux et au bonnet de velours, B. 289, lr ét , £34 lOs. Nombre d'autres maitres hollandais dont nous nommerons seulement Berchem, La Vache s'abreuvant, lr ét. £ 19, Lucas de Leyde, La Danse de la Madeleine £ 10 5s. et Virgile suspendu £8 8s., Ostade 34 nos, dont Le Peintre, avant les vers, £ 6 6s., et La Familie. Ir ét., £ 14, Buisdael, Les Voyageurs £ 10 lOs., Visscher, Le Vendeur de mort aux rats £ 10, et de van Dijck, Titien et sa maitresse £ 18, son propre portrait, lr ét £ 1717s., Snqders, id., £10 5s. et Vorsterman, av. 1. 1. £12 5s. — Dans l'école francaise une belle série de Claude Gellée, dont un lr ét. non décrit de la Danse sous l'arbre-'£-;52 (au British Museum) et le Campo Vaccino, lr ét, £17, puis Drevet, Bossuet au fauteuil blanc £ 13, Nanteuil, Pompone, lr ét, £ 5 7s. 6d., Masson, Brisacier, lr ét, £8 15s. et Edelinck. — Enfin encore de Faithorne, le rare portrait de Charles II, marge, £ 28. — Produit £ 3494 16s. 6d., c'est-a-dire £ 300 de plus que le prix d'achat de la collection. ^Fagan attribué cette marque, a I tort, a Joseph Maberly (voir n° 1845); elle est plus ancienne, mais le propriétaire en est inconnu. 1846, noir (^'[•S Marque non identifiée. 1847 Marie MARIGNANE, associée de la maison M. Marignane & Sceur, marchands de dessins, Paris. — s7l Dessins anciens. 1848 Marie Marignane, sceur de Mau- Uen rice Marignane (n° 1872) possède, recto comme son frére, une collection par¬ ticulière de dessins oü sont représentés des maitres anciens de différentes écoles. t 'ft^j Marque non identifiée, relevée sur Jr* des estampes hollandaises du XVII8 1849 siècle. Probablement allemande, de . , , la seconde moitié du XTXe siècle, violet verso jd James WATSON (1739 ou 1740 lOöYfo i —1790), graveur, Londres.— \°ohowy ^ur ses ProPres gravures. Cette marque est composée d'un & sec W orné, voir n° 2597. 6 sec (8> tJVl/ Marque non identifiée, rencontrée sur des eaux-fortes de Bembrandt. 1850 Marque américaine? noir MANT EAU. @) Probablement un amateur beige du milieu du XIXe siècle; marque 1851 relevée sur des dessins anciens. P. J. MARIETTE (1694—1774), libraire-éditeur, marchand d'estampes et historiën d'art, Paris. — Dessins et estampes. Pierre-Jean Mariette est un des plus parfaits amateurs du passé. a Certainement, »c'est un gros titre et fort exigeant que celui d'amateur», comme disait le marquis de Chenne- 1852 vières, lui-même un des plus symnoir, recto pathiques représentants de cette classe. Ceux qui sont amateurs par vanité ne se doutent pas de 1'importance de leur titre. Ceux qui le sont par avidité, bien peu aussi. Mais ceux qni ponrsuivent leur but systématiquement, guidés par la soif du beau, qui cherchent a composer des ensembles révélateurs et instructifs, qui, tout en sauvegardant avec intelligence le patrimoine des générations antérieures, purifient le goüt de leur époque et dont 1'influence se fait sentir même dans les ages postérieurs, ceux-la ont droit a tout notre respect. S'il n'est vrai connaisseur, un amateur ne peut compter parmi ces types parfaits. D'aucuns se font connaisseurs par leurs propres dispositions pour le dessin, d'autres par un esprit studieux; quelquefois ces jnclinations se combinent. Si le développement de ces dons est favorisé par le milieu oü le futur amateur se forme, le résultat promet d'être des plus heureux. L'exemple Mariette démontre quel singulier avantage c'est, pour un amateur né, d'avoir grandi dans le commerce des arts, qui permet au jeune adepte de profiter du contact le plus intime avec une richesse toujours renouvelée et variée de ses objets d'étude. Le jeune Mariette jouissait, a ce point de vue, des conditions les plus favorables. Son bisaieul et son grand-père, les Pierre Mariette I et n (voir n° 1787), et son père Jean Mariette (n° 1488), tous mariés a des filles de libraires, furent les plus dignes marchands d'estampes et libraires de leur époque. Eux-mêmes gravaient, et montrèrent déja. des tendances a coBectionner. Pierre-Jean qui a pu écouter, au début de sa carrière, les lecons pratiques et les anecdotes d'un grand-père expérimenté, ne pouvait d'autre part se souhaiter un meilleur exemple que son propre père, marchand actif et fort connaisseur. C'est ainsi qu'ayant a, peine dépassé ses vingt ans, il possédait déja, une connaissance étonnante des estampes. Bien préparé aussi par ses études classiques au collége des Jésuites et ayant appris a se servir lui-même du crayon et du burin, on comprend que son père ait osé le recommander a son cliënt, le prince Eugène de Savoie, de Vienne, pour mettre en ordre 1'important cabinet de ce seigneur. L'empereur Charles VI réclama en même temps son aide. Quand on pense quel régal ces ensembles actuellement fondus dans la célèbre collection de la «Hofbibliothek» (aujourd'hui «Nationalbibliothekc et sAlhertina«) devaient offrir au jeune enthousi- P, J. MARIETTE (1694—1774), libraire-éditeur, marchand d'estampes et historiën d'art, Paris. — Dessins et estampes. Pierre-Jean Mariette est un des r»lna narfaits amateurs du passé. 331 M aste, on ne s'étonne pas qu'il ait consacré deux ans a leur classement et a leur description (1717—1718). Posant ainsi les bases du grand travail dont Bartsch, une centaine d'années plus tard, emporta seul la gloire, il acquérait une connaissance des anciens maitres allemands qui élargissait singulièrement son horizon. Le prince Eugène le tint en grande estime et correspondait encore avec lui. longtemps après son départ. C'est alors aussi que Mariette s'intéressa aux pierres gravées, sur lesquelles il publiera plus tard un ouvrage solide; il en trouva une belle collection dans le trésor impérial. Au séjour h Vienne se rattache son voyage d'Italie, le seul qu'il y fit jamais. Grace a son jugement, & sa mémoire prodigieuse, il en rapporta un fonds de connaissance et une richesse de notes qui lui servirent toute sa vie. D'abord Venise, oü il se fit deux amis bien chers, le graveur et historiën d'art Ant. Maria Zanetti, et Bosalba Carriera, la pastelliste alors en si grande vogue. Puis Bologne, dont l'école jouissait & cette époque d'une universelle faveur, et oü il noua des relations avec 1'historiën, poète et peintre GianPietro Zanotti et avec Ie chanoine Luigi Crespi (n° 586), Florence, oü il fit la connaissance précieuse et durable du chevalier F. M. N. Gaburri, autre historiën d'art et collectionneur, et du savant G. G. Bottari, plus tard custode de la Bibliothèque du Vatican, et enfin Home, oü il fréquentait tant Italiens qu'artistes francais. Retour en France par Gènes, Milan et Turin. Revenu a Paris vers 1720, il y fut accneilli dans le cénacle du magnifique amateur Pierre Crozat. A notre article sur ce collectionneur (au n° 2951), on verra combien cet entourage devait être précieux pour lui. B y rencontra parmi les familiers cet autre travailleur enthousiaste, le comte de Caylus (n° 2919), archéologue, qui devint le plus fidéle compagnon de sa vie. Dans cette première période de son activité a Paris, Mariette semble s'être donné entièrement au commerce des estampes et a la librairie, aidant son père qui n'était plus dans la force de Page. Son esprit chercheur lui dictait, dans ses loisirs, une étude constante, et le poussait a enrichir ses notes. Vers 1724, l'année de son mariage avec Angélique-Catherine, fille du notaire au Chatelet Louis Doyen, Mariette exécuta aussi quelques eaux-fortes d'après des paysages dessinés du Guerchin. II dédia I'une d'elles a son ami Zanetti, vers cette époque de passage a Paris. D fit même dans le jardin de Crozat, a Montmorency, quatre dessins d'après nature qu'on retrouve au n° 1284 de sa vente. Mais c'est la a peu prés tout ce qu'il a laissé comme marqués de sa propre habileté artistique. En 1726 il sut trouver le temps pour composer sa lettre sur Léonard qui parut quatre années après comme préface a une série de têtes-caricatures gravées par le comte de Caylus d'après des dessins du Vinei en la possession du père de Mariette [Recueil de Testes de C'aractère & de Charges dessinées par Léonard de Vinei Florentin <è gravées par M. le C. de C. MDCCXXX, la lettre est discrètement signée M***, 2" éd. augmentée en 1767). Suivant une note manuscrite de 1'amateur A. Rutgers, relevée sur 1'exemplaire conservé a, la Bibliothèque de Leyde, les dessins reproduits avaient appartenu au comte d'Arundel, puis a, Lely, puis successivement aux collectionneurs hollandais van Bergesteyn et van der Schelling, a la vente duquel, en 1719,, ils furent achetés 370 fl. (soit 740 livres) par «Mr. Gautier, brocanteur de Paris» qui lui-même les revendit 1000 livres a Mariette père. A la vente Mariette en 1775 le recueil ne fit que 240 livres. Si, depuis, 1'enthousiasme soulevé par ces dessins fut plutót moindre encore, 1'étude historique J M de Mariette qui les accompagne n'en reste pas moins excellente et documentée. Bemarquez ses notes sur la Bibliothèque Ambrosienne, le »Libro« de Vasari, le Cabinet du Roi. Les véritables connaisseurs contemporains de Mariette surent apprécier en lui Pexceptionnel historiën d'art, au goüt sévère dans une époque d'idéal si différent. Mariette se plaignait de la vogue du tgracieux, qui n'est que le maniéré» (lettre a Gaburri, 1731). Pourtant il n'est pas resté aveugle au génie d'un Watteau. Durant toute sa vie Mariette a été 1'apótre de l'art italien, le seul art a son dire qui inspirait des pensées nobles et élevées. Mais cette préférence ne le rendit pas indifférent aux productions d'autres écoles. II avait une trés grande admiration pour Dürer, il goütait fort Velazquez, Rubens et van Dijck, il appréciait Brouwer. Mais les sujets de plusieurs des petits-maitres hollandais lui répugnaient. Sa réputation s'établit si bien, qu'en 1735 il fut appelé & procéder au récolement des estampes de la Bibliothèque royale, en collaboration avec Charles Coypel, récemment nommé garde du Cabinet du roi, et l'abbé Jourdain, bibliothécaire. Feuille par feuille, il put ainsi examiner cette riche collection, remontant a l'abbé de Marolles et jusqu'alors peu étudiée. Dans cette même période il avait Pinten tion bien arrêtée d'écrire une Histoire de la Gravure. Un homme scrupuleux comme lui réalisait parfaitement la quantité énorme de travaux préparatoires que nécessitait une telle entreprise. Aussi était-ce sa besogne constante de prendre des notes, partout oü il pouvait en glaner, et de les classer. II s'adressait a ses amis d'Italie pour éclaircir les points qu'il ne parvenait a résoudre en France. Mais ce travail immense de préparation 1'a occupé toute sa vie, et 1'impression de son trésor de notes n'a été entreprise qu'un siècle après, par de Chennevières et Montaiglon; c'est l'Abecedario de P. J. Mariette et autres notes inédites de cet amateur (1851—1862). Le titre vient de VAbecedario Pittorico, dictionnaire utile mais imparfait, publié en 1704 par le Père Orlandi. Mariette en avait pris un exemplaire de 1'édition de 1719 comme point de départ de son travail, et y avait ajouté ses corrections et renseignements nouveaux. Ses dossiers sur les graveurs étaient constitués a part de cet ouvrage. Si son Histoire de la Gravure avait paru de son vivant, elle aurait évité bien des erreurs aux générations suivantes, tant il avait devancé son époque par ses recherches. Courboin, dans la Revue de l'Art de 1909, rappelait encore combien peu de valeur Mariette attachait a la légende de Maso Finiguerra. II faut sans doute attribuer a ses projets d 'écrivain la réserve qu'observait Mariette envers «les faiseurs d'almanachs et de catalogues», réserve dont se plaignent et Jombert, dans son catalogue de della Bella, et Helle et Glomy dans celui de Rembrandt. Pourtant d'autres, que Mariette respectait comme connaisseurs, louent son obligeance. On 1'excuse d'avoir tenu a préserver des intrigants le fruit de ses recherches et de son expérience. S'il ne parvint a mettre sur pied le grand ouvrage toujours médité, il en a pourtant donné un avant-goüt dans quelques publications sérieuses dont la lettre sur Léonard fut la première. Pnis naissait dans 1'entourage de Crozat 1'idée de la publication grandiose connue comme le Cabinet Crozat, si bien présentée et pourvue de texte par les soins de Mariette (voir Partiele Crozat). Quelques années après, Ia mort de Crozat procurait a Mariette 1'occasion de répandre librement ses observations sur les dessins des grands maitres; nous relevons a Partiele Crozat (n° 2951) le grand attrait et la valeur du catalogue que Ma- 332 M le plus digne de cette dernière classe. Du reste, en abandonnant son commerce, Mariette acquit en 1752 le titre de «Controleur général de la grande Chancelleriec, charge que les gens de réputation pouvaient acheter. Heureusement le »travailleur« resta infatigable. En cette même année, il participe au dispendieux ouvrage sur les Peintures Antiques, publication de grand luxe, limitée a 30 exemplaires, entreprise par le comte de Caylus, reproduisant des dessins de Pietro Santi Bartoli d'après des peintures trouvées a Rome. L'explication des planches était de la plume de Mariette, a 1'exception de celle du pavé, dne a l'abbé Barthélemy; Mariette avait connu Bartoli a Vienne. Dans ces mêmes années se placent ses relations avec Heineken, de Dresde, et la préface qu'il écrivit pour le grand ouvrage sur la Galerie de Dresde publié par ce dernier; cette préface d'ailleurs, ne servit pas, mais on la trouve dans les Nachrichten von Künstlern und Kunstsachen I p. 100—203. Sa correspondance avec Bottari, aussi, est trés animée; il lui envoie quantité de notes pour sa nouvelle édition du Vasari, parue en 1759—1760. En décembre 1759 il lui écrit qu'il travaille & un ouvrage sur Albert Dürer et 1'empereur Maximilien, le Theuerdanck, le Char de Triomphe, etc. On lui avait adressé, de Vienne, un grand nombre de documents. Cependant ce Hvre sur Dürer ne vit jamais le jour. En 1764, a 1'age de soixante-dix ans, il apprend encore 1'anglais et traduit les Anecdotes of Pointers de Walpole. Son dernier ouvrage publié fut la Description des travaux ... de la statue équestre de Louis XV, de Bouchardon (1768), écrit en collaboration avec son ami Lempereur (n° 1740). Peu & peu les maux et les douleurs de la vieillesse se firent sentir. De 1765 & 1768 Mariette perdit ses excellents amis le comte de Caylus, de Julienne et Zanetti; Bottari était trés souffrant. Lui-même tomba malade a plusieurs reprises, et finit par s'éteindre le 10 septembre 1774. Le cabinet unique, formé par trois générations, se trouva sans gardien. De ses deux fils et ses deux f illes aucun n'avait hérité du vif amour des beaux-arts montré par leur père. L. Courajod, dans les Nouvelles Archives de l'Art francais I 1872 p. 347, a raconté au long les vicissitudes finales de la collection. De son vivant, Mariette avait résisté a toutes les propositions que les principales cours de 1'Europe lui avaient faites. II avait souhaité qu'après sa mort la collection tout entière fut annexée a celles du Roi. Quel ensemble fantastique ses trésors auraient eonstitué, réunis & ceux provenant d'un Jabach, d'un abbé de Marolles, d'un marquis de Beringhen, déja déposés au Louvre et a la Bibliothèque. Le Gouvernement, éclairé par certains fonctionnaires, comme Cochin, garde des dessins du roi, Pierre, premier peintre, Joly, du Cabinet des estampes, et par quelques connaisseurs, au premier rang desquels Lempereur, comprit quelle extraordinaire occasion c'était d'enrichir les collections royales. On n'avait heureusement pas affaire a un ministre indifférent, comme ce fut le cas en 1740, a 1'occasion du cabinet Crozat. Dès le 11 février 1775, quelques mois seulement après le décès de Mariette, le C*6 d'Angiviller, Directeur Général des Batiments (ce qui serait aujourd'hui Directeur des Beaux-Arts), écrit aux héritiers pour leur proposer, a des conditions qu'il fait deviner libérales, l'achat de ce qui peut intéresser particulièrement la collection du roi. Puis Lempereur et Pierre interviennent. Mais les négociations trainent, toujours accrochées tant par des considérations de prix, que par la difficulté de concilier, dans une vente a 1'amiable, les intéréts opposés des divers héritiers. Enfin, trois jours avant la grande vente, d'Angiviller fit M encore offrir a ceux-ci, par Pierre et Lempereur, la somme de 300.000 livres. Hs rêvaient du doublé et refusèrent. Ils eurent tort, condamnant ainsi a la dispersion un monument d'art unique, allant de plus, comme on le verra plus loin, contre leurs propres intéréts. Pierre, dans sa lettre au Cto d'Angiviller annoncant 1'insuccès de 1'ultime démarche, ajoute: «nous croyons qu'avec 100 ou 120.000 1., bien employés, tant en desseins qu'en estampes, le Cabinet des desseins et la Biblioteque seront les plus riches de l'Europe*. Tout fut donc Hvré aux enchères, même les précieuses notes manuscrites de Mariette. Lempereur fils les eut en main et s'en servit pour son Dictionnaire des Artistes, resté manuscrit, daté 1795 (voir n° 1740). On les retrouve plus tard en la possession de 1'expert Regnault-Delalande qui ne manqua pas de se servir de cette mine de renseignements pour ses catalogues de vente, si consciencieusement faits. A sa vente, en 1825, elles furent acquises par Ie Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale, alors Royale (ancien inventaire nos 9259—9268), n'en déplaise a ce que disent de contradictoire de Chennevières, Duplessis et Clément de Ris. Quant a 1'exemplaire de 1'Abecedario, retiré de la vente, il était entré au même Cabinet, par don, dès 1807 (ancien inventaire n° 4894, don anonyme). Au Dép* des Manuscrits de la même Bibliothèque on trouve sa traduction des Anecdotes de Walpole. Aucun collectionneur n'a laissé un souvenir aussi durable de «1'amateur accompli*. De Chennevières 1'appelle révérencieusement «notre oracle et notre bréviaire a nous autres amateurs francais«. Mais son exemple ne s'arrête point il ses compatriotes. Toute nation peut être jalouse d'un homme d'un goüt si: parfait, d'un jugement si solide, d'un savoir si pro-' fond, menant une vie de mceurs presque austères, en parfait honnête homme, libre de toute ambition. L'estime dont jouit le souvenir de Mariette explique que tous les amateurs aiment a avoir sa marque sur quelque feuille de leur collection, cette petite marque modeste, dont Thibaudeau a si bien dit: «les uns 1'aiment par souvenir, par respect; les autres la considèrent comme une marque d'authenticité, comme une infaiUible recommandation: 1'objet qui la porte, a, pour 1'ignorant, ses papiers en règle; il a, pour le véritable amateur, 1'inestimable prix d'une relique*. On a de Mariette deux portraits, dessinés par Cochin fils, l'un en 1756 et gravé par A. de St. Aubin pour la suite de médaillons, 1'autre daté de 1775, inspiré du premier, et gravé par Choffard pour le catalogue de la vente. Dans la marque reproduite en tête de cet article, on lit généralement un M seul (voir nö 1852), mais souvent, en 1'examinant de prés, on apercoit un P lié au premier jambage de 1'M. Le même monogrammë figure dans une marque plus grande, qui est moins fréquente (voir les n°8 2097—2098). Voir encore, aux n°* 2859—2859b des spécimens de cartouches ornant les montures de Mariette, au n° 2998 des spécimens de son écriture, et aux nos 1794, 1795 et 3005 des inscriptions dues sans doute a un acheteur a la vente. Pour la bibliographie relative a Mariette signalons en dehors des études déja citées dans notre article:' J. Dumesnil Histoire des plus célèbres Amateurs francais t. I (1856), Clément de Ris Les Amateurs oVautrefois (1877, p. 315), la correspondance de Mariette publiée par Bottari dans ses Lettere Pittoriche et par E. Müntz dans le Courrier de l'Art 1884 et dans Lettres inédites de savant» francais (Le Puy, 1882), Ch. Blanc Le Trésor de la Curiosité I p. LXXX et pp. 151, 256, 262, Lady Dilke French Engravers and Draughtsmen of the XVIIIth Century (1902, chapitre Mariette et Appendice). 334 MJB MIV tie acquise en 1819 par la Bibliothèque Nationale (alors Boyale), le reste passa en vente. Le cachet reproduit ci-contre fut apposé sous 1'administration de Duchesne (sous Louis-Philippe) sur les pièces provenant de MUlin introduites dans la classification méthodique générale. II ne figure pas sur les dessins conservés dans leur état primitif, en reeueils séparés. VENTE: 1819, 15—16 février, Paris (expert Benard fils). Estampes anciennes, livres 4 figures, ouvrages sur les antiquités et 1'architecture, voyages pittoresques, nombreuse collection de mythologie et de topographie. M. J. BONKT (né en 1877), banquier, vit a Londres. — Estampes et dessins anciens. Collection choi- sie, les estampes généralement en belles épreuves et en états rares. — La première de ces marqués est abandonnée. 1877 M»-« M. J. MORGAN (f avant 1886), NewYork. — Estampes. Madame Mary' Jane Morgan, épouM.J.M. se du banquier (pas un parent direct de John Pierpont Morgan), avait 1879 réuni une riche collection d'oeuvres . jeu d'art, célèbre pour ses beaux tableaux modernes, ses porcelaines, ses objets d'art, ses livres et ses estampes. VENTE: 1886, 3—15 mars, New-York (direction American Art Association). Ses collections artistiques. C'était la première grande vente de ce genre en Amérique et M. Thomas E. Kirby, qui la dirigea (il dirige encore aujourd'hui les vehtes de la «Art Association») obtint le beau résultat de 1.205.153 $. La dernière vacation était consaerée aux estampes, dont la description avait été faite par les soins de Frederick Keppel qui y avait joint une notice sur 1'importance et la valeur des estampes. Cette notice prouve combien, 4 cette époque, 1'intérêt pour les estampes était encore 4 ses débuts en Amérique. Les 911 n<* de cette section embrassaient les plus célèbres graveurs anciens et modernes. En italiens on y trouve Mantegna, Marc-Antoine (St. Paul 4 Athènes 90 $, La Cène 120 $), le Parmesan, Piranesi, Longhi (Madeleine, épr. d'artiste 130 S), B. Morghen. Des maitres allemands et hollandais il faut relever les belles épreuves de Schongauer (e. a. Couronnement de la Vierge 105 $), van Meckenen, Dürer (avec 38 ff., e.a. une trés belle Mélancolie 310 $), Lucas de Leyde, Visscher et une importante série de 109 pièces de Bembrandt. Parmi ces dernières: La Pièce de cent fiorins 575 $, 1'Ecce Bomo en largeur, 2e ét., extra 625 9, La Descente de Croix, lr ét., 350 $, plusieurs beaux paysages (Les trois Arbres 650 8) et de beaux portraits (Six, avec marge 460 8). En estampes francaises Glaude Gellée, Nanteuil, Masson, Drevet, Edelinck, Wille, Desnoyers. Puis encore Strange (épr. d'artiste, de dédicace, du Charles lr 225 $) et F. Müller, (Madone de San Sisto, avec la lettre ouverte 500 $). Enfin un grand nombre d'eaux-fortes modernes oü, fait curieux, Whistler manquait, mais oü l'on remarquait surtout O. Bacher, Seymour Haden (Calais Pier 300 $), Storm van 's-Gravesande, Jacque, grande série de Meryon, Millet, nombre de Parrish et de Pennell (alors seulement agé de 25 ans). M. J. PERRY (né en 1850), financier, vit a Providence (R. L, Etats-Unis). — Estampes anciennes. y „h Marsden Jasael Perry, né 4 Behoboth (Mass.), se fixa 4 Providence en 1871 • et y devint dix ans plus tard directeur de 18 80 ja Rank of America (actuellement Union noir Trust Co.). II est en outre directeur de verso ja providence Banking Co., de la Nicholson File Co. et de la General Electric Co. En dehors des estampes anciennes, dont il a réuni une collection trés choisie, riche surtout en Rembrandt et Dürer, cet amateur a formé une vaste bibliothèque sur Shakespeare qu'on dit être la plus nombreuse collection particuliere en Amérique, et qui fut vendue en bloc en 1919 4 MM. Rosenbach, de Philadelphie. VENTE: 1908, 18—23 mai, Stuttgart (dir. H. G. Gutekunst). Estampes anciennes, vente combinée avec celle de la collection Fritz Rumpf; ensemble trés important. On s'y disputa les estampes de Dürer et de Rembrandt 4 de grands prix; du premier on paya le petit Christ en croix »Degenknopf« (Le pommeau d'épée), 1'original décrit par Passavant, 3480 M., La Vierge au singe 2300 M., St. Hubert 3400 M., La Mélancolie 1960 M., Le Chevalier de la mort 4700 M., La Vierge sur un banc de gazon, grav. sur bois, rare, 2560M., L'Arc triomphal de Maximilien 2350 M., Varnbuler 1020 M. Mêmes enchères animées pour les Bembrandt: Bembrandt appuyé 2900 M., La présentation au temple, effet de nuit, 4200 M., L'Ecce Homo en largeur, 5e . ét. 8800 M., Les trois croix, lr ét. sur parchemin 19.500 M., St. Jéróme dans le goüt de Dürer 4250 M., St. Francois au crucifix 7200 M., Le pont de Six 1900 M., Les trois arbres 8000 M., Les trois chaumières 5000 M., Le canal 8410 M., Le bouquet de bois 2450 M., Le paysage 4 la tour 10.000 M., La Chaumière et la grange 4 foin 4500 M., La campagne du peseur d'or 6500 M., Clement de Jonghe 5410 M., Bonus 5000 M. et Six 4200 M. Autres pièces remarquables: van Meckenen, Danse d'Hérodiade, lr ét. 3450 M. et Le joueur d'orgue 4500 M., Maitre E. S., Ostensoir (pièce unique, non décrite) 10.900 M. et le Maitre du Cabinet d'Amsterdam, Deux paysans luttant 11.750 M. — Produit de la collection Perry 242.885 M. M. I. van BREE (1773—1839). peintre et graveur, Anvers. — Sur ses propres dessins. Matthieu Ignace van Bree était dans son temps un artiste tres célèbre. Elève de P. J. van Begemorter et de F. A. Vincent 4 Paris, il s'adonna surtout 4 la peinture d'histoire. Peintre de 1'impératrice Joséphine. Nommé professeur 4 1'Académie d'Anvers en 1804, directeur en 1827. Cette marque parait avoir été apposée après son décès, sur les dessins qu'il laissait. Nous ne saurions dire comment ces feuilles sont parvenues dans le commerce; ce ne fut pas, en tout cas, paria vente faite 4 Amsterdam en 1840, laquelle ne eomprenait que fort peu d'oeuvres appartenant 4 la succession van Bree, mélées a un beaucoup plus grand nombre de pièces d'autres provenances. Max KLINGER (1857—1920), peintre, graveur et sculpteur, Leipzig. — Sur ses propres gravures. Max Klinger, pour r ceuvre grave duquel nous pou- MM 1881, noir, recto vons renvoyer 4 1'ouvrage du prof. H. W. Singer 343 MK ML (Max KUnger's Radisrungen, Stiche und Steindrucke, 1909), adopta tout un système de timbrage pour les diUërents tirages de ses gravu- res. Quand le cachet ci-cohtre se trouve GMC) uanqué de deux astérisques, il désigné vOi--/ les épreuves d'artiste et les épreuves t g g d'essai. Pour les différentes éditions, Klinger les indiquait par un ehiffre romain a gauche du cachet; il mettait le numéro de 1'épreuve en. ehiffre ordinaire, a droite. Mais 1'application de ce systéme trahit une grande négligence; les cachets n'ont donc pas plus de valeur que les indications d'états, que 1'artiste écrivait sur les épreuves sans trop de précision. ^^^^^ Marque non identifiée. 1883 Marque non identifiée, rencontrée sur 1884 des estamPes des et XVI» siècles. a la plume M •*• Marque non identifiée. 1885 MUSÉE du LOUVEE, Paris. — Dessins. Les deux grands dépots d'art graphique de Paris, Bibliothèque Nationale ffijj) et Louvre, doivent leur création presque simultanée a la vigilance de Col18 8 6 bert. Ce que la collection de Marolles fut pour le Département des Estampes recto, en bas ae 'a Bibliothèque, la collection Jaa gauche bach le fut pour le Louvre. L'acquisition en 1671 des 5542 dessins réunis par cet amateur, auquel nous avons d'autre part consacré un article (voir n° 2959), procurait au roi Louis XTV le plus beau cabinet qu'il se put désirer, et certainement le plus beau qui existat alors en France. Dans cette collection figuraient notamment un grand nombre des dessins recueillis par l'abbé Desneux de la Noue (n° 661), que Jabach avait acquis. Le cabinet des dessins du roi en resta la pour longtemps, et il semble que ses portefeuilles, pendant les premières années qui suivirent l'achat Jabach, ne furent ouverts que rarement. Les «Premiers Peintres du Roi«, Le Brun (f 1690), puis Mignard (f 1695), qui eurent la garde des dessins, ne paraissent pas s'en être occupés autrement que pour en assurer la conservation. A la mort de ces deux peintres, le roi, en vertu d'un droit qu'il s'était réservé en les honorant de leur titre, devint possesseur de toutes leurs études dessinées trouvées dans leurs ateliers. Ce sont les seules entrees a noter k cette époque. La garde des dessins échut ensuite a Houasse, élève de Le Brun, de 1695 a 1699, puis k Gabriel Blanchard, et, a la mort de celui-ci, en 1704, de nouveau a Houasse (f 1710). Aucun événement intéressant ne marque 1'administration de ces gardes. Le successeur de Houasse, le peintre Antoine Coypel, intitulé gravement «Directeur des Tableaux et Dessins de la Couronne* se donna plus de peine pour mettre de 1'ordre dans le Cabinet. Nous avons d'autre part rappelé son activité (voir n° 478), en même temps que nous donnions quelques renseignements sur la gestion de son fils Charles, qui lui succéda en 1722, mais comme garde des dessins seulement. Lorsqu'a la mort de ce dernier, en 1752, C. N. Cochin le remplaca dans sa charge, 1'ancien fonds Jabach constituait toujours la partie principale du Cabinet du Roi, et restait supérieur au reste par sa qualité et sa variété. Les occasions d'enrichir le Cabinet étaient passées inapercues des autorités, ou parfois même ces autorités avaient négligé de les mettre k profit. Ce fut le cas par exemple pour la superbe collection de Crozat qui leur fut offerte en 1740 (n° 2951). A 1'époque de 1'administration de Cochin, la collection laissée par P. J. Mariette en 1774, vint offrir une nouvelle chance d'achat d'un intérêt exceptionnel. Cette fois 1'Etat tenta d'acquérir en bloc ce trésor inestimable, mais ses efforts restèrent vains, devant 1'intransigeance des héritiers qui espérèrent tirer plus de profit d'une vente publique, faite en 1775. Un crédit fut alors alloué aux conservateurs des Cabinets des dessins et des estampes. Cette vente fut un événement; c'est qu'il s'agissait d'un ensemble unique par la pureté des pièces qui le composaient, et tel qu'on n'en a pas revu depuis. Malgré les folies enchères, Lempereur (voir n° 1740), auquel fut confié le soin de choisir les achats a faire, tache dont il s'acquitta au mieux, remporta un superbe butin: 1061 dessins pour 58.000 livres. Quelques autres entrees sont k enregistrer vers la même époque, mention spéciale doit être faite des huits dessins par Bollery du Pas d'Armes de Sandricourt (1406) et de deux reeueils des dessins de Lesueur pour les tableaux de St. Bruno. Cette série, réunie par un sieur Francanzani, parent de Salvator Rosa, était passée successivement par les cabinets de Crozat et du marquis de Gouvernet. Cochin avait 1'intention d'exposer un choix des plus beaux dessins, mais il ne put réaliser ce projet. Le peintre Vincent, qui lui succéda, reprit de suite son idéé, et parvint k organiser 1'exposition, en 1797, dans la Galerie d'Apollon. C'était a 1'époque de la Révolution, et le «Cabinet du Roi* était devenu «Muséum National*, bientót il allait s'appeler «Musée Napoléon*. Sous la nouvelle direction du directeur général, Vivant-Denon (n° 779), la garde des dessins fut confiée en 1798 k Morel d'Arleux qui, jusqu'a sa mort en 1827, remplit son poste avec zèle (bonne classification, premiers catalogues imprimés). De Cailleux, E. Soulié, Jules André, puis en 1850 Reiset, lui succédèrent. Nous reparlerons plus loin de celui-ci, signalons d'abord les principales en. trées qui se produisirent sous 1'Empire et la Restauration. Quatre volumes, achetés en 1806 aux Strozzi de Florence, au prix de 12.000 frs., contenant plus de mille dessins réunis au XVHe siècle, par Fil. Baldinucci, ensemble dans lequel les écoles primitives étaient particulièrement bien représentées. Deux ans plus tard, 838 dessins du sculpteur Edme Bouchardon, légués par son neveu, M. Girard, a 1'empereur, série instructive et précieuse. Enfin les dessins du Sacre de Napoléon, de J. B. Isabey, qui vinrent presque automatiquement enrichir le cabinet, comme précédemment ceux du Sacre de Louis XV par Bulin, et plus tard ceux du Sacre de Charles X, par Ingres, Dupré, Vernet, etc. Sous Louis-Philippe, aucune acquisition particulièrement importante n'est a signaler. Quelques achats furent pourtant faits (e.a. les portraits de Chardin et de sa femme, en 1839, pour 218 fr. !), surtout a partir de 1845, lorsqu'on se mit a suivre les ventes plus systématiquement. Vers 1834 les dessins exposés furent transférés de la galerie d'Apollon dans les anciennes salles du Conseil d'Etat, sur la cour du Louvre, oü ils restèrent jusqu'au début de la guerre 1914—1918. Avec Frédéric Reiset (1815—1891) fin connaisseur 344 ML MM nombre des plus beaux dessins du Louvre furent exposés, encadrés, jusqu'en 1014. Mais plusieurs souffrirent de cette exposition, et les conservateurs actuels, soucienx d'éviter de tels dommages, étudient une nouvelle organisation qui prévoit des expositions temporaires de courte durée, et 1'accès plus facile, pour le public, du Cabinet des Dessins. Les dessins conservés aux musées de Versailles et du Luxembourg sont considérés comme appartenant au Louvre et figurent sur les inventaires de ce musée. La marque reproduite ci-contre date de 1860. Autres marqués aux nos 1899, 1955 et 2207, et celles de quelques legs et dons aux nOB auxquels nous avons renvoyé dans cet article. Baron de MALAUSSENA (milieu du XIX» siècle), sous-préfet au Blanc (Indre). — Dessins anciens, beaucoup par de Boissieu. Francois Alziari, baron de Malaus' ^- * sena, est le propriétaire de cette Jw, marque assez fréquente mais toujours ■ ' » restée anonyme. Thibaudeau, qui ignorait lui aussi le nomde l'amateur, 1887 dit en parlant de sa vente: «vente bleu, recto d'un Lyonnais qui avait une collection de faux dessins de Boissieu, vente faite par Clément, 1865«. Or la vente eut lieu en 1866, et eomprenait, avec des oeuvres de divers artistes, non seulement des feuilles >>attribuées« a de Boissieu. mais de bons dessins de ce maitre. Le baron de Malaussena vivait encore a 1'époque de la vente. VENTE: 1866,18—20 avril, Paris (expert Clément). Dessins par J. ,T. de Boissieu et par différents maitres des diverses écoles, «provenant de la collection de M. le baron de M*"«. 473 nos dont 166 pour les dessins par de Boissieu (les meilleurs 100 a 150 fr.), 16 pour les feuilles attribuées a ce maitre, et 291 pour les dessins divers. Parmi ceux-ci: Vinei, études pour une Sainte familie, tête d'homme et animaux 121 fr., Baphaël, les Saintes femmes en prière 320 fr., Cellini, deux poignées d'épée 150 fr. (a Gasc), Guerchin, Both, Berchem, Ostade, Joueurs de tric-trac 160 fr. et Fête sous la treille, dessin pour 1'eau-forte, 70 fr., Claude Gellée, Campagne de Bome avec pont a gauche, coll. Mariette, 210 fr., Boucher, etc. '29 CssZlP Marque non identiflée, rencontrée, sur des estampes de maitres alle18 8 8 mands du XVIIIe siècle, noir M. L. SCHIFF (né en 1877), banquier, vit a new-iora. — estampes et dessins. Mortimer L. Schiff étudia a Amherst College, passa deux ans a Hambourg et a Londres et devint associé de la maison Kuhn, Loeb & Cie, a NewYork, sa ville natale, en 1900. Sa collection de livres et de gravures du XVIIIe siècle est une des plus bel- , les de 1'Amérique. II commenca en 1906 a rechercher les estampes an- t glaises et francaises en noir, évitant en général les estampes en couleurs; l'achat de quelques livres a gravures en 1890 eiais remarquames ie eonauisit gra- . ,., duellement a des achats de bibliophile. noir et bleu _ , „. ,. , „ r verso coin "eu a peu 1 interet du collectionneur inférieur droit s'étendit aussi aux gravures d'époques l>iu!> auciciiue». oes uessuis om eie acquis clans les mémes conditions, le noyau en est donc eonstitué par le XVIIIe siècle. Ils ont fait 1'objet d'une publication: Original drawings by the old masters, the collection formed by Joseph Green Cogswell 1786—1871, with an introduction and notes by George 8. Hallman, New-York, 1915. Signalons particulièrement son achat, en 1917, de six importants dessins de Fragonard de la collection Sigismond Bardac de Paris. La première des deux marqués ci-contre sert pour les estampes, la seconde pour les dessins. j^j^ Marque non identiflée, relevée sur un dessin de Bembrandt portant .... aussi le timbre de la collection 1B"1 Bouverie. k sec Mortimer MENPES (né en 1860), peintre, aquafortiste et auteur, vit a Londres. — Sur ses propres eaux-fortes. •y, Mortimer Menpes, né en Australië, fFffjlN est un des meilleurs disciples de l HUI ) Whistler. En 1900, il était le dessina>—/ teur du Black and White dans la 18 9 2 guerre du Transvaal. Jusqu'en 1906 il publia nombre d'eaux-fortes, dont rouge plusieurs en couleurs, et des pointes sèehes. Auteur de souvenirs de guerre et de différentes études sur le Japon, le Durbar, Venise, Bembrandt, Ir ving, etc. Son ouvrage: Whistler as I knew him, est trés connu. Fondateur du «Menpes Press*. Sa collection importante de l'oeuvre gravé de Whistler a été dispersée. La marque ci-contre figure sur ses premières eauxfortes, surtout celles a motifs japonnais. FRANCOIS LT, Duc de Mantoue et de Reggio (1660—1694). — Dessins. Francois II, duc de Mantoue, acquit en 1688 une collection de desIj sins, dont F. Stringa fut le • conserjr vateur.Par ordre de Bonaparte, elle fut presque en entier saisie par le lgg3 peintre J. B. Wicar (n° 2568), assisté du général Brusca, et transrectoou portée au Louvre. En 1815 la verso France ne restitua qu'un seul de ces dessins. Lies quelques feuilles restées en Italië passèrent a «1'Accademia delle belle Arti« de Modène. Dans son ouvrage: La B. Gaüeria Estense in Modena, A. Venturi parle de la marque de Francois II (page 294); il donne aussi (page 303) un inventaire de dessins vendus a ce collectionneur. METROPOLITAN MUSEUM of ART, NewYork. — Dessins etestam- ^ Marque autrefois employéepour i gg4 les dessins, n'est plus en usage. Voir les marqués habituelles et recto Partiele au n° 1943, et un autre cachet au n°1809. >le Marque non identifiée. 1895 Mortimer MENPES (né en 1860), peintre, aquafortiste et auteur, vit a Londres. — Sur ses propres eaux-fortes. et de différentes études sur le Japon, le Durbar, Venise, Rembrandt, Irving, etc. Son ouvrage: Whistler as I knew him, est trés connu. Fondateur du «Menpes Press«. Sa collection importante de l'oeuvre gravé de Whistler a été dispersée. La marque ci-contre figure sur ses premières eauxfortes, surtout celles a motifs japonnais. FRANCOIS LT, Duc de Mantoue et de Reggio (1660—1694). — Dessins. MMH MMS Marseille HOLLOWAY (fvers 1910), marchand d'estampes, Londres. ^Mvt-p) — Estampes. i q o c Voir son autre marque et 1'ar- ticle au n" 1875. Sir M Masterman SYXES (1771—1823). Membre du Parlement, Sledmere House ét Settrington (County of York, Angl.). — Estampes. Sir Mark Masterman Sykes, Baronet, fit ses études a Oxford tr\j.yri. &. et fut nommé, en 1795, au poste de «High Sheriff* de la pro1897, 41a plume yinced'York. Membre du Parlement anglais de 1807 a 1820. Sir Mark était l'un des plus grands collectionneurs de son époque. Sa magnifique collection d'estampes comptait, 4 sa mort, 100.000 pièces environ; notre compte rendu des ventes dans lesquelles elle fut dispersée, après son décès, permet de juger de la composition et de la richesse de cet ensemble célèbre. Duchesne (Voyage d'un Iconophile p. 366) visita la collection vers 1'époque de la vente et en dit: »De toutes les collections particulières dont je viens de parler (Wellesley, Ford, Douce, Esdaile, Wilson, etc.) aucune n'approche de celle du chevalier Mare Sykes, qui avait réuni une quantité immense de portraits relatifs 4 1'histoire d'Angleterre, et la collection la plus précieuse et la mieux choisie des gravures de 1'école italienne, 4 la tête desquelles se trouve le recueil le plus nombreux qui existe de Nielles*. Les nielles de Sykes sont cités aussi par E. Dutuit, Manuel de l'Amateur d'Estampes (t. I, 2» partie, p. XLV et XLVI): «Woodburn fit en Italië une ample moisson en plaques niellées, en empreintes en soufre et en épreuves. II les céda au célèbre iconophile Sir Mare Masterman Sykes, qui finit par posséder une collection extraordinaire de nielles: quatre-vingts plaques, vingt-et-une empreintes en soufre, et prés de cent épreuves*. Savant bibliophile, il posséda une. des plus belles bibliothèques particulières de 1'Angleterre; remarquablement riche en premières éditions des classiques, en incunables et en poésie anglaise de 1'époque de la reine Elisabeth (catalogue de sa bibliothèque par Henry John Todd). Belle galerie, aussi, de tableaux (vente chez Christie en 1824, £ 6000 environ), collection de bronzes, monnaies et médailles. La bibliothèque réalisa a la vente en 1824 prés de £ 10.000. Son portrait figure dans le catalogue de la 3° partie de sa vente. VENTES: I. 1824, 29 mars et 11 jours suivants, Londres (chez Sotheby). 1™ Partie: Portraits anglais depuis Egbert lr jusqu'a la fin du règne de William III, par Hollar, Faithorne, Delaram, Elstracke, de Passé, Boger, etc. 1324 nos. Cette collection de portraits gravés était la plus belle offerte en vente depuis Ia célèbre collection Gulston, en 1786. Elle eomprenait bon nombre de pièces uniques ou presque uniques qui obtinrent de hauts prix et dont nous citons les plus intéressantes. Dans les portraits par Elstracke: «Princesse Marie, Qneene of Scotland, and Prince Henry, Lord Darnley, King of Scotland etc. * £ 81 18s. (4 Woodburn), «Monarch James, King of Great Brittaine .... and Princesse Anne Queene, etc.,* (épr. avec altération dans la figure du roi) £ 64 ls., «Sir Thomas O ver bury, aetat. 32, writing his own epitaphx, coll. Gal Dowdeswell £ 77 14s., «Prince Charles, Prince of Great Brittayn and Ireland etc* £61 19s., «Prince Frederick the Fifth, Counte Palatina of Bheyn etc. and . . . Prin¬ cesse Elizabeth . . . married 1612« £ 64 ls. Par Hollar : Le Duc de Norfolk, sous une arcade, épr. de la vente J. Lake de 1818, oü elle avait fait £ 32 lis., £63, et d'après Holbein, «Sir Thomas Chalonero, aetat. 28, 1548, £ 53 lis. «King James Ist. and Henry Frederick, Prince of Wales . . . « £ 89 5s., «John Lord Harington, Baron of Exton, Knight. of the noble order of the Bathe* 4 cheval £ 59 16s., «The Newcastle Family* d'après Diepenbeek, par Clouwet, av. t. 1., coll. Musgrave £ 68 5s. L'oeuvre de W. Faithorne, décrit sous les n°» 1195—1324, compose de pièces parfaites comme beauté d'épreuves et condition, était, disait le catalogue, «decidedly superior to any other ever submitted to the Public*. C'est aussi 1'avis de 1'annotateur du Walpole, qui dit (t. Hl, p. 191, note): «Faithorne collection was finest ever made.* — Produit £ 6729 lis. 6d. TL 1824, 11 mai et 2 jours suivants (même direction). 2" Partie: Estampes d'après Bubens et van Dijck, ceuvres diverses de Hollar, gravures par Woollett et Strange, gravures de l'école italienne moderne, quelques reeueils, etc. 313 n°". La plus forte enchère de la vente fut de £ 79 16s. pour un exemplaire de l'»History of London*, de Pennant, 4 vol. 1805, enrichi de plusieurs centaines de portraits, vues, monuments, etc. Venait ensuite avec £ 51 9s. le portrait de «Charles the First* en pied, d'après van Dijck par B. Strange, superbe épr. av. t. L, annotée par Sykes «given me by the most excellent engraver thereof*. Les 36 n°* d'oeuvres de Strange (139—174) produisirent ensemble £ 190 13s. 6d. Citons encore comme principaux prix: Collection d'estampes (beaucoup de premières épr. de Vertue) et dessins «to illnstrate Lord Orford's seat at Strawberry Hill* £ 47 5s., et, en premières épreuves, la Cène, par R. Morghen d'après L. de Vinei £ 37 16s. et «La Madonna di S. Sisto* par Müller d'après Baphaël £ 30. Dans les Woollett (58 nos) le plus chèr «The Death of Gal Wolfe*, épr. d'état rehaussée par Woollett, obtint £ 26 5s. — Produit £ 1140 ls. 6d. 111. 1824, 24 mai et 11 jours suivants (même direction). 36 Partie. Estampes de l'école italienne des XV*—XVII8 siècles, nielles (épreuves sur papier, épreuves en soufre, plaques d'argent niellées), etc. «the whole amply illustrative of the history and progress of the art of engraving in Italy, from the invention of chalcography, about 1445, by Maso Finiguerra, to the commencement of the XVlith century*, bas-reliefs italiens en bronze, etc. 1282 n°*. Catalogue rédigé avec soin par W. Y. Ottley, en suivant les classifications de Bartsch; la préface est signée de ses initiales; les catalogues des deux autres parties sont dus 4 B. Graves, le marchand d'estampes. Superbe ensemble, répondant bien au titre de la vente, et représentant vraiment 1'histoire de la gravure en Italië depuis les premières impressions jusqu'au XVIIa siècle. Nous n'avons pas a citer les noms représentés, tous les graveurs italiens de 1'époque y figurent. La série des nielles est décrite sous les n08 1111 4 1212. Dutuit en parle dans son ouvrage déja cité, t. I, lre partie, p. XLVI «La vente de cette collection en 1824, contribua puissamment 4 1'augmentation rapide de cette section au Musée Britannique. Ottley et Wilson y acquirent un certain nombre d'articles, et ce dernier put ainsi réunir cinq plaques niellées, quatre soufres et une trentaine d'épreuves, qui furent dispersées aux enchères de 1828*. Mention spéciale doit être faite des 2 nielles de Finiguerra. L'un, la célèbre Paix de Finiguerra, fut adjügé £ 315 4 Woodburn, prix qui resta, jusqu'a 1'époque de Maberly et même jusqu'en 1860, le plus élevé obtenu en vente publique 347 MMS MN par une estampe. Cette épreuve avait été achetée a Rome, par Ottley, pour presque rien; il 1'avait revendue a Sykes pour £ 70 environ. De Woodburn elle passa plus tard a Coningham, puis, par 1'intermédiaire de Smith, au British Museum, en 1845. L'autre, 1'Adoration des Mages, fit £ 52 lOs. D'autres nielles, impressions au soufre, firent aussi de hauts prix, par exemple trois séries, de quatre pièces chaque, sujets de la vie du Christ, £ 173 5s., £ 126 et £ 150, et une Ascension £' 69 16s. L'oBuvre de Marc-Antoine et de ses deux élèves Augustin Vénitien et Mare de Ravenne eomprenait les nos 604 a 847; les pièces les plus chères du maitre furent: David coupant la tête de Goliath, avant le monogramme £ 45 3s., le Martyre de St. Laurent, lr ét., aux deux fourches £ 46 4s., le Martyre de Stc Félicité £ 40, la Danse d'amours £ 57 15s., Feuille donnant 9 des 20 pièces dites les Postures de 1'Arétin, coll. Mariette £ 45 3s., Bas-relief antique, la Bacchanale £ 47 5s., Vénus apparaissant a Enée dans le costume d'une chasseresse £ 31 10s., les Trois angles de la Galerie de Ghigi, épr. que Sykes avait achetées £ 16 a la vente Morley vers 1814, £ 98 14s. Quelques prix élevés a noter aussi pour les premiers graveurs italiens, e. a. deux pièces d'Aitobello, Danse de quatre amours (Ottley p. 550) et quatre amours jouant de la musique (O. p. 551) chaque £ 31 lOs., Giovanni Baptista del Porto (attribué a), la Ville de Bome personnifiée par une femme coiffée d'un casque £ 31 lOs. Dans les vieux graveurs anonymes décrits par Bartsch: 1'Assomption de la Vierge, snr 2 feuilles, probablement par ou d'après Sandro Botticelli (B. p. 86 n° 4) £ 42; suite compléte du «Giuoco di Tarocchic, pièces considérées par Bartsch comme les copies, et par Ottley comme les originaux £ 78 15s. et dans les non cités par Bartsch: Léonard de Vinei (attr. a), Buste de jeune femme, aux cheveux nattés £ 64 ls., Anonyme (peut-être Nicoletto de Modène), Hercule vainqueur du taureau de 1'ile de Crète, avec une autre feuille anonyme, Hercule ou Samson ouvrant la gueule du lion, 2 pl. £ 63, Anonyme, St. Georges a cheval tuant le dragon £ 46 4s. Citons enfin du graveur de 1'an 1515, Statue équestre £ 42, et du maitre P. P., la Puissance de 1'amour £ 32 lis. — Produit £ 6897 15s. TV. 1824, 24 juin et 6 jours suivants (même direction). 4* Partie. Suite de la collection de portraits anglais, depuis le commencement du règne de la reine Anne, jusqu'a 1'époque du collectionneur. 716 n0*. Belle série, comprenant de nombreuses épreuves de choix et d'état de John Smith, G. Vertue, puis d'après J. Reynolds, etc. Prix le plus élevé de la vente £ 42 pour le rare portrait de «Richard, Lord Protector of the Common Wealth of England, Scotland and belande, en buste, par G. Haynesworth, épr. de la coll. Barnard. Les autres prix principaux se bornèrent a quelques livres, même pour les plus belles épreuves des portraits en manière noire de dames anglaises. — Produit £ 959 ls. V. 1824, 6 décembre et 7 jours suivants (même direction). 5e Partie, 923 n°*. Le reste des portraits anglais (par Blooteling, Loggan, Hollar, White, Smith, W. Faithorne, etc.), portraits étrangers (e.a. portraits se rapportant & 1'époque de Henri IV, roi de France, et série destinée a illustrer les Mémoires du Duc de Sully, par J. de Fornazeriis, P. Firens, de Leu, L. Gaultier, J. Grandhomme, J. Isac, etc.). Pièces topographiques, étrangères et anglaises. CEuvre presque complet de Bartolozzi, qui serait revenu a Sykes, d'après le Dict. Nat. Biogr., a prés de, £ 5000, ehiffre qui nous parait exagéré. Citons quelques principaux prix. Dans les portraits : S. de Passé, «Count Gondomar» £ 4 14s. 6d., Elstracke, Henri TV a cheval, en armure, couronné de lauriers £ 13 12s. 6d., J. de Fornazeriis (I. Fournier), Henri IV a cheval, chassant, coll. Lake, £ 18 18s., G. Glover, «Francis Earl of Bedford» £ 3, Blooteling, «Anthony Earl of Shaftesbury» d'après Greenhill £ 8, Anonyme, portrait du «Major Generall Lambert» £ 4 15s., R. White, «Sarah Rawdon», coll. Fonnereau, £ 4 10s., «John Earl of Rochester», d'après Lely £ 5 2s. 6d., Loggan, «Dr. John Wallis», 2 épr. av. t. L et avec 1. 1., £ 7 7s., W. Faithorne, «Mountague Bartie Earl of Lindsey« d'après van Dijck, £ 16 16s., «James Earl of Perth» £ 18 18s., Bartolozzi, Personnages de la cour de Henry Vin («Windsor Drawings», publiés par J. Chamberlaine), lr tirage, 85 pl. £ 31 lOs. — Pièces diverses: «Holland's Heroologia Anglicana», 1620, (planches) £ 7 8s., la suite compléte des «Marlborough Gems» £ 89 5s. et séparées, 2 épr. du «Julius Caesar, caput laureatum», I'une av. t. 1. £ 8 10s., l'autre avec 1'inscription £ 7 7s. Trois reeueils de portraits et pièces topographiques relatives au comté d'York (855 estampes et dessins) firent £ 141 15s., et un arbum sur la Cathédrale d'York, enrichi de 24 dessins de J. Carter, £ 115 lOs. La rare pièce de Cipriani «Diploma of the Royal Academy» obtint £ 8, et deux dessins en couleurs du même «Triumphs of Neptune and Amphitrite» £ 6 6s. — Produit £ 1976 lis. 6d. Marque non identifiée. 1898 MUSÉE du LOUVRE, Paris. — Dessins. Premier cachet, adopté sous la première République, vers la fin du XVIIIe siècle. Les initiales signifient «Muséum National«, et non «Musée Napoléon« comme on 1'a quelquefois fait supposer. Ce timbre fut abandonné dès le premier Empire; a cette époque, sous la Bestauration, et jusqu'en 1848, il n'a pas été fait usage de marque pour les dessins du Louvre. — Pour 1'historique de cette collection voir au n° 1886. A. MOREAU (1827—1882), maitre des requêtes au Conseil d'Etat et amateur d'art, Paris. — Estampes modernes. Adolphe Moreau avait hérité de son père, qui portait le même prénom que lui, d'une telle collection d'oeuvres d'art, qu'il a lui-même augmentée. Cette collection, passée entre les mains de son fils, Etienne Moreau-Nélaton1 auteur et le critique d'art bien con, nu, a eonstitué le fonds de la donation faite par ce dernier au Musée du Louvre en 1907. La marque de collection d'Adolphe Moreau n'a été apposée que sur des estampes restées en dehors de cette donation. Artiste lui-méme et auteur de délicates aquarelles en méme temps que d'un certain nombre d'estampes (gravures et lithographies), A. Moreau a en outre attaché son nom a deux catalogues estimés: Deeamps et son oeuvre (1869) et E. Delacroix et son oeuvre (1873). Son nom était Moreau, tout court, mais comme il avait épousé la fille du chirurgien Auguste Nélaton, il avait compose sa marque avec les initiales de ces deux noms; le fils porte officiellement le nom de Moreau-Nélaton, 1899 noir recto, eu bas a droite 348 MNL MP Marque non identiflée. 1901 1902 bleu recto G. MORELLI (1816—1891), historiën d'art, Milan et Bergame. — Dessins anciens. Giovanni Morelli, né k Vérone et mort a Milan, a été l'un des principaux historiens d'art du XIXe siècle. II fut élevé a Aarau et a Munich; 1'habitude des sciences naturelles, 1'objet principal de ses études, ne manqua pas d'intluencer sa compréhension de 1'histoire de 1'art. Dans ee dernier domaine, il introduisit les observations empiriques; sa critique se basait sur des détails caractéristiques étudiés dans les oeuvres ellesmèmes, une sorte de système Bert il lon dans la critique d'art. Sa méthode apparait clairement dans son ouvrage Kun8tkiitische Studiën über Italienische Malerei (Leipzig 1890—1893). Sous le pseudonyme d'Ivan Lermoliefl* il avait publié en 1880 les résultats de ses investigations dans les principales galeries d'Europe, notamment celles de Munich, Dresde et Berlin. Ses critiques touchaienl principalement les maitres de son école nationale. Connaisseur estimé, il fut de différents cótés réclamé comme conseil dans la formation de collections, et sa nature aimable s'y préta volontiers. C'est ainsi que la collection Layard, a Venise, lui doit ses principaux trésors; en Allemagne, 1'amateur de dessins Habich (n° 862) proflta largement de ses avis. »Montrez-inoi ce que vous avez pu collectionner et je vous dirai ce que vous valez«, disait-il souvent a des collègues amateurs, et il n'avait pas a craindre que sa phrase se retournat contre lui. Lui-méme réunit dans sa demeure de Milan, 14 Via Pontaccio, une collection respectable d'oeuvres d'art, comprenant notamment une centaine de tableaux, qu'il légua a la ville de Bergame. Le professeur Gust. Frizzoni en fit la description (Bergame 1892) et publia aussi, en 1886, chez Hoepli a Milan, un choix de 40 de ses dessins. Voir encore B. Berenson dans The Connoisseur 1902 III p. 145 et 1903 I p. 3. Morelli, aristocrate sous tous les rapports, s'occupa de politique, fut député de 1860 a 1870, puis sénateur du royaume d'Italie en 1873. Son portrait par Lenbach figure, avec une notice détaillée sur sa personne, dans ses Kunstkritische Studiën mises en lumière par Frizzoni en 1893. Dr. 0. MASCHA (né en 1852), avocat, amateur et auteur, vit a Vienne. — Estampes et affiches. Le docteur Ottokar Maseha, né a (/W Pilsen, fit ses études a Prague de 1869 a 1873. II y obtint son doctorat en droit, 1903 mais s'y était déja vivement intéressé aux arts et a la musique. D'abord avocat a Prague, plus tard a Vienne, il abanYj» donna cette profession en 1897, lors de A** son mariage. Depuis ce moment il se consacra entièrement a ses collections. 1904 violet et k a son amour des livres et a ses publications. Parmi ces dernières il faut citer en premier lieu son grand ouvrage sur Félicien Rops (1910), dont il possède 1'oeuvre le plus riche et le plus complet du monde (1200 ff. environ). En dehors de ses Rops et de ses tableaux modernes, le Dr. Maseha a réuni une grande collection de 10.000 ff. environ: estampes en tous genres de différentes écoles et époques, puis des estampes japonaises (environ 400 ff.) et une collection unique d'affiehes (plus de 4000 ff.), parmi lesquelles de grandes raretés (Klinger, Makart, Beggarstaff, affiches japonaises, etc.). En 1910 il a donné, dans un but d'enseignement, au »k.k. Graphische Lehr- und Versuchsanstalt« de Vienne, un choix représentatif de 450 affiches et en mai 1917, k la Hofbibliothek, une collection précieuse de 3000 affiches. En 1915 parut son étude Oesterreichische Plakatkunst. (Voir la marque employee pour ses affiches, au n°1801). Curateur de la «Gesellschaft für vervielfaltigende Kunst* et membre des sociétés de bibliophiles de Vienne et de Weimar. VENTES: I. 1914, 25—29 mai, Berlin (chez Amsler & Ruthardt). Estampes, seulement une partie de ses collections (vente comprenant aussi des pièces provenant de Zur Mühlen et du comte Stroganoff). Une grande partie resta invendue et repassa dans la vente suivante. II. 1918, 14—16 mai, Francfort s/1 M. (chez F. A. C. Prestel, direction Prestel et Amsler & Ruthardt). Estampes modernes. La moitié des estampes cataloguées aux nos 205—1050 étaient d'autre provenance. La maison R. W. P. de Vries, d'Amsterdam, prépare pour le printemps 1921, une vente de ses estampes modernes (pas les Rops). Mme Sophie JAY (née vers 1840), vit a Genève. — Estampes. Cette marque se rencontre souvent dans cette position, mais aussi comme reproduit au n° 137. Dr. 0. Freiherr von MITIS (né en 1874), Directeur des Archives de 1'Etat, vit a Vienne. — Estampes. Le docteur baron Oskar von Mitis avait réuni une collection d'estampes, manuscrits, sceaux, documents, etc., dont il dut se séparer en 1900, ses fonctions d'arcbiviste ne lui permettant pas de la conserver. II la céda a 1'amiable a divers marchands et amateurs. 1905 A. POULET-MALASSIS (1825—1878), imprimeur et auteur, Alencon, Paris et Bruxelles. — Estampes et dessins modernes. Paul-Emmanuel-Auguste Poulet-Malas, surtout des croquis k la plume ou au crayon qui firent environ de 130 a 160 fr., les meilleurs 300 a 400 fr. et La Mare 720 fr., Etang dans la Campagne 560 fr. — Produit 1.670.515 fr. II. 1919, 10—11 décembre, Paris (même expert). 2* vente de tableaux et dessins modernes; 212 n°* (393 a 604) dont 159 pour les tableaux et 53 pour les dessins et aquarelles. Dans cette dernière série, qui ne comportait pas d'oeuvres importantes, signalons seulement Cals 11 n°*, Fromentin, Saint-MarceL — Produit 26.522 fr. 360 NN NM III. 1919, 12—13 décembre, Paris (expert Loys Delteil). Estampes anciennes et modernes. 444 n°'. Barye; Buhot 19 n°* e.a. Westminster Palace et Westminster Bridge, épr. timbrées 720 f r.; J. Callot; d'après Challe »the officious Waiting Womann par Chaponnier 2100 fr.; Charlet, partie de l'oeuvre 840 pièces 600 f r.; Corot 28 n<" e.a. Le Clocher de St. Nicolas les Arras, lr état 2205 fr., le Coup de Vent, lr état 2020 fr., le Bepos des Philosophes, lr état 4000 fr., le Moulin de Cuincy 2400 fr.; Daubigny, la Mare aux Cerfs, 2 épr. du lr état, retouchées 550 fr.; Daumier, 2 épr. de la Bue Transnonain, chine, 2556 et 2400 fr., 1'Ane et les deux Voleurs, épr. avant »Souvenirs d'Artistes« 800 fr., partie de l'oeuvre, 3000 pièces dont 613 avec texte au verso 10.900 fr.; Delacroix; Géricault, Boxeurs 500 fr.; Goya; Jongkind, Cahier de 6 eaux-fortes, 600 fr., le Vieux Port de Botterdam 500 fr., le Pont sur le Canal, japon 525 fr.; A. Legros, la Charrue av. 1'adresse 300 fr.; Manet 21 nM e.a. les Petits Cavaliers, d'apr. Velazquez, lr état 600 fr., Les Courses 550 fr.; Meryon; Millet 37 n°* e.a. Le Paysan rentrant du fumier, lr état, 1500 fr., les Glaneuses, lr état, 2500 fr., la Grande Bergère 1980 fr., le Départ pour le Travail, état n. d. avec nom de Delatre mais avant 1'adr. de Moureaux 2500 fr.; Puvis de 'Chavannes, Martyre de Saint Sébastien 700 fr.; Baffet; O. Bedon; F. Rops 21 n°"; Th. Rousseau. Les Zorn (8 n°") se vendirent particulièrement bien: Zorn et sa femme (L. D. 42) 6200 fr., Le Matin (60) 5400 fr., Ernest Renan (72) 5500 fr., M« Olga Bratt (73), papier ancien, 8900 fr., G. de Rosen (77) 4000 fr., le Toast (80), 3« étatj 12.500 fr. et 4" état 13.200 fr., Vénus de la Villette (82) 1500 fr. — Produit 186.927 fr. IV. 1919, 29—30 décembre, Paris (expert Georges Petit). 4*. Partie: Tableaux, aquarelles, pastels et dessins modernes et quelques anciens, sculptures et plaquettes. 277 n« (n°> 605 k 881), dont 171 pour les tableaux, 41 pour les dessins, les autres pour les sculptures (beaucoup par Barye) et plaquettes. — Dessins et aquarelles: les Cals, de 16 a 75 fr., Detaille, Un Muscadin 220 fr., Guillaumin, le Pont 305 fr. — Produit 27.835 fr. Produit des quatre ventes: 1.911.349 fr. Marque, probablement du XVIII* siècle, non identifiée. Marque non identifiée, probablement ancienne (XVII® siècle?), relevée sur des bois de Dürer. Marque non identifiée, rappelant celle reproduite au n° 1499, mais renversée. Thibaudeau pensait a Nicolas Lanière (n° 2885). Marque non identifiée que Nagler A^l li'ZZ Monogrammisten IV 2479) attri" bue a un collectionneur de dessins 1979 e* ^'estampes vers 1622. NATIONALMUSEITM, Cabinet des Estampes, Stockholm. — Dessins et estampes. Le Musée National de Stockholm fut fondé en 1866, comme suite au (nm) Musée Royal (voir au n° 1638). Son cabinet d'estampes contient des 19 8 0 collections importantes de dessins bien e*" 06 8rayures. La première est recto pour la plus grande partie formée par celle du comte Tessin (voir n° 2985), d'oü proviennent les feuilles les plus précieuses. Cette dernière (N.M.j collection, acquise par le roi en 1757, fut donnée par Gustav III 4 la Bibliothèque Royale d'oü elle 1981 passa successivement au Musée bruji Royal et au Musée National. Elle contenait 3086 dessins de maitres italiens, allemands, néerlandais et francais. De Tessin provient aussi une grande collection de dessins d'architecture, d'ornements, de costumes, 10.000 feuilles environ. L'ancien Musée Royal fournit encore 600 dessins suédois de la collection de 1'intendant supérieur Anckarsward, dont 700 autres feuilles furent acquises en 1896. Parmi les divers achats faits a différents artistes suédois, il faut signaler les 600 dessins acquis en 1875 du plus grand statuaire de la Suède, J. T. Sergel. — La collection des estampes, elle aussi, doit son premier fonds au riche cabinet de Tessin. Lorsque la collection royale fut transformée en Musée National, elle comptait 449 reeueils (»Malerbande«); quelques-uns en furent cédés k la Bibliothèque Royale, le Musée gardant alors 30.000 feuilles environ. Par contre la Bibliothèque- remit au Musée une collection Krutmeijer de 15.000 feuilles. Depuis, l'ensemble s'est beaucoup augmenté et compte actuellement 100.000 feuilles environ. Les incunables de la gravure y sont en petit nombre, les estampes du XVI6 siècle, au contraire, sont nombreuses, surtout Dürer, Lucas de Leyde, Marc-Antoine et les allemands de cette époque. Remarquable également la série des graveurs hollandais du XVII6 siècle (e.a. Rembrandt), et les portraits et estampes de mceurs de l'école francaise. Dans ces derniers temps le cabinet collectionne spécialement les modernes. — Un ouvrage commencé en 1820 par Boyé, donnant des reproductions gravées d'un certain nombre de dessins/s'arrêta au tome I; les ouvrages qui font le mieux connaitre les richesses du cabinet sont ceux du Prof. O. Sirén, Dessins et tableaux de la Renaissance italienne dans la collections de Suède, 1902, et le catalogue de 500 dessins italiens au Musée National, 1917, tous deux fort bien illustrés. La superbe série de dessins de Rembrandt fut reproduite et publiée par J. Kruse de 1905 k 1908 (Föreningen for Grafiek Konst), nouvelle édition, augmentée, a La Haye en 1920: Rembrandt Handzeichnungen im National-Museum zu Stockholm; Kruse publia aussi les ceuvres de Sergel, en 1909. Voir aussi les reproductions publiées par le docteur G. Upmark: Handteckningar af aldre mastare i Nationalmuseum, photographiés par C. F. Lindberg (1889), 1'ouvrage du Prof. O. Sirén Italienslea Handteckningar fr&n 1400- och 1500-talem, catalogue raisonnl, ill. de 56 planches (1917), 1'étude du conservateur actuel G. Paulsson sur les dessins de Callot, et Partiele de H. Buffenoir «Dessins de maitres du XVTII' siècle au Musée de Stockholm» (Gaz. d. B.-A. 1907, I, p. 161—172). La première des marqués ci-contre est ancienne, la seconde est actuellement en usage, ainsi que les deux 361 NM NS reproduites aux n0* 1934 et 1935. Pour la marque des doublés voir ci-dessous. VENTES : I. 1903, 4—5 novembre, Stockholm (direction Bukowski). Doublés. II. 1904, 23—24 mars, Stockholm (même direction). Doublés. Marque employee pour les doublés du Cabinet susdit, vendus en 1903 et 1904. L'inscription du cachet signifle: «National Museum Utgallradt (éliminé du musée national). Marque non identifiée. BIBLIOTHÈQUE de 1'OPÉRA, Paris. — Des¬ sins et estampes. Timbre d'achat anciennement )en usage; le numéro d 'acquisition s'inscrivait a la main. Est remplacé par un nouveau cachet n° 1999; voir 1'article au n° to 1995. Niccolo PAGNI Figlio & Comp., éditeurs italiens. (XIXe siècle). — Sur leurs éditions. WI. M. OSTR0GLAZ0FF (t 1892), Chef de la Cour ^ de Justice de Toula, Mos*^jf(V /UW cou. — Portraits gravés jjL w russes- /«■»>/ %f ^•«j^ Leg initiales ne sont pas . . . N. O., mais les lettres russes V101 1 I.O.; voir n° 1502. Marque non identifiée, peutêtre hollandaise. 1986, violet NATANS0N (t 1904), architecte, Paris. — Estampes de F. Rops. J* Stéfan Natanson avait formé une trés belle collection de Bops qui fut achetée en 1987 bloc, probablement a l'un de ses héritiers, bleu par le marchand d'estampes G. Pellet. / Nathaniel SMITH (2e moitié du t/Mj XVIII8 siècle), sculpteur et mar- ^ chand d'estampes, Londres. — 1988 Estampes. "veïsT6 Voir au n» 2296. ji 44/ Marque. non identifiée, peut- étre seulement une indication 1989 de prix. la plume, verso S. NATANSON (t 1904), architecte, Paris. — Estampes de F. Rops. 1987 bloc, probablement a l'un de ses héritiers, bleu par le marchand d'estampes G. Pellet. Jé 1988 a la plume verso 362 O I. NOMS ET INSCRIPTIONS H. N. OBRYCKI (2° moitié du XIX» siècle), Polonais. — Es■ ^Tl tampes. H.N.Obrycki 1 ' après 1863 et résidant a Paris, légua en 1914 1980, étiquette » <»"ection de 700 noir, reeto livres et de 350 estam¬ pes et dessins au Musée Polonais de Rappers wil (n° 2131). Ce musée lui doit surtout ses dessins de Jan Lewicki et ses estampes d'artistes polonais du XIXe siècle. F. OLIN (2e moitié du XLXe siècle), directeur d'une fabrique de papiers, Bruxelles. — Estampes modernes. F. Olin, ami de Rops, fut l'un des premiers a estimer et k recueillir les oeuvres du maitre beige. Sa collection, comprenant surtout des pièces du coup en épreuves de choix et en divers états, et un bón nombre de croquis originaux, passa en vente a Bruxelles en 1890 (voir ci-dessous); c'était la première vente publique de Bops en Belgique. VENTE: 1890, 16—18 juin, Bruxelles (chez A. Bluff). (Euvres de Bops 802 nos, dont 461 pour les eaux-fortes (pièces diverses 208; menus, let trines, marqués, frontispices 253), 103 pour les dessins et croquis, et 238 pour les lithographies. Vente anonyme, faite sous les initales F. O. Catalogue avec courte notice. Prix fort peu élevés, aussi bien pour les gravures que pour les dessins, ces derniers obtenant de 3 fr. 50 k 46 fr. (Téte d'homme, crayon) et 50 fr. (La vieille Masken, plume et crayon). A. OLLIVIER (XVIII» siècle). Cette signature est du XVIII» siècle, elle se rencontre sur des dessins de Puget, et doit se rapporter a l'un des membres de la familie d'ingénieurs, con structeurs et sculpteurs du nota d'Olivier oü d'Ollivier, quivivaient a Toulon, /y' . vers 1700 et après. De 1 //ju~2o~S' Chennevières dit, en 1' entra en possession V/S4VO de bon nombre des premières épreuves de l'oeuvre de Whistler. ■1 Début comme aquafortiste en 2002 1874, sans grand résultat; meil¬ leur succes a partir de 1879, lorsqu'il se fut établi en Europe. VENTE: 1910, 2 mars, New-York (Anderson Galleries). Estampes, principalement par lui-même et par Whistler. „UNTVERSITY GALLERIES", Oxford. — Dessins anciens et estampes. eCette collection, appelée depuis 1908 «Department of Fine Art in theAshmo-' lean Museum«, occupé une première place parmi les collections européennes. Elle a été formée des trois sources suivantes: 2003 I. Une partie de la collection de Sir Th. noir Lawrence (voir n° 2445), notamment ses recto plus importants dessins de Michel-Ange et de Raphaël, ainsi que ceux des Carrache. Lorsque tous les efïorts de vente en Moe de 1'admirable collection Lawrence eurent échoué, les marchands Woodburn, qui 1'avaient pour ainsi dire formée et qui linirent par la racheter aux héritiers, proposèrent les feuilles de Michel-Ange et de Raphaël au roi de Hollande. Celui-ci n'y fit qu'un choix peu judicieux, et en 1840 on recommenca des efforts en Angleterre. Les transactions trainèrent longtemps et l'achat pour le musée d'Oxford ne fut conclu qu'en 1845 moyennant le prix de £ 7000, grace surtout & une contribution généreuse de Lord Eldon de £ 4000. En 1870, Sir J. C. Robinson publia un catalogue critique de ces dessins. Les dessins des Carrache furent acquis en bloc de Woodburn par Lord Ellesmere qui en donna 68 ff. aux Galeries d'Oxford en 1853. — II. Le legs fait en 1834 a la »Bodleian Library* par le remarquable bibliophile et archéologue Francis Douce (voir n* 987). — III. Le don du collectionneur Chambers Hall, de Southampton, f 1855 (voir nos 551 et 440). — Ces deux derniers légataires enrichirent les Galeries d'Oxford non seulement de beaux dessins anciens, mais aussi d'estampes. Presque toutes les estampes qu'on y trouve actuellement proviennent d'eux. Un choix des meilleurs dessins a été trés bien reproduit et savamment commenté par Sir Sidney Colvin dans un ouvrage paru en 1907. II. INITIALES Comte 0. de BEHAGUE (1827 ou 1828—1879), Paris. — Estampes. Le comte Octave de Behague brille *js? parmi les plus célèbres bibliophiles et ^* iconophiles francais. Après avoir été 2004 pendant quelque temps attaché d'ambassade, il se retira dans la vie privée verso 64 86 llYIa a ^a passion de la collection. C'est l'art, dans toutes ses manifestations, qui ie captivait. II a formé une réunion de prés de 3000 estampes de choix, particulièrement riche en pièces historiques et en portraits, et I'une des plus helles au point de vue de l'école francaise du XVTIP siècle. L'ornement, le costume, la danse, 1'équitation, 1'escrime, la chasse, tout le cóté actif et pittoresque de la vie fut 1'objet de ses plus constantes et de ses plus heureuses investigations. Sa devise était: «Bon Guet chasse mal A-venture*. H avait aussi réuni une bibliothèque de livres rares et précieux, qui passait pour I'une des plus belles du siècle et qui le fit admettre au nombre des membres de la Société des Bibliophiles frangais, en 1861. Dispersée après sa mort, en 1880, elle produisit une somme de 660.000 fr. environ. Ses collections entières réalisèrent 930.000 fr. Le C** de Behague s'était signalé aussi par sa restauration du beau chateau ancien de Courances. Ses filles, la marquise de Ganay et la comtesse de Béarn, continuent les traditions de leur père; leurs trésors j d'art sont célèbres. VENTE : 1877, 19 février—3 mars, Paris (experts Danlos & Delisle). Estampes. Cette riche vente fit une vive sensation dans le monde des iconophiles. On peut s'en rendre compte par la liste des raretés suivantes: parmi les portraits francais P. Drevet, Christine-Caroline de Würtemberg, lr ét. non décrit 955 fr. et 1'état .décrit 790 fr., Louis XV unique, av. t. lettre 2405 fr. j P. J. Drevet, Bossuet 2° ét. 700 fr.; C. Drevet, Oswald, av. 1'inscr. 705 fr.; superbe série de G. Edelinck, e.a. Desjardins en lr ét. 1005 fr.; Firens; belles séries de Gaultier et Th. de Leu; de Michel Lasne, Anne d'Autriche, rare 501 fr.; A. Masson, le rarissime lr ét. de Denis Marin 700 fr.; J. Morin, Mazarin 1' ét.; Nanteuil, les 2 portraits de Louis XTV, R. D. 156, 600 fr. et 530 fr. pour le R. D. 161, Marie Louise de Gonzague, 1' ét. 655 fr., Turenne 2* ét. 990 fr., P. van Schuppen, van der Meulen, av. t. 1. 551 fr. Puis A. Trouvain; les 6 appartements et la fam. de Lorraine 2505 fr., Callot et Delaulne. — Parmi les écoles étrangères: J. Amman, la C""8 d'Entremont 1000 fr.; Falck, Copernic av. t. 1. 400 fr.; M. Zundt, Charles IX 490 fr.; et d'autres pièces rares de Hollar, Goltzius, Hondius, Wierix (Henri III non décrit 660 fr., Henriette de Balzac 685 fr.), Strange et Suyderhoef (épr. extra de la Paix de Munster 1000 fr.). — Dans les estampes francaises du XVIII* siècle, quantité de pièces introuvables et belles de Baudouin, en premiers états (e.a. le Lever 990 fr.), Boilly, Borel-Giraud, Deux intérieurs avec jeunes femmes, 1789, 1260 fr. et deux autres 1090 fr., Chardin, Janinet, Challe (ou Schall), Dagoty, Debucourt (Le Menuet et La Noce 3505 fr., La Prom. publ. av. t. 1. rarissime 900 fr., même ét. de 1'Escalade 4950 fr., La Rose et La Main 1900 fr.), Eisen, Fragonard, Freudeberg (sa suite du Monument du Costume, avec les n°*, 2100 fr.; dans la vente de la bibliothèque en 1880 cette 1™ série fit 6520 fr., et la 2° et la 3« av. 1. 1. 17.100 fr.), Greuze, Lancret, Lavreince, Moreau (e.a. la 2* suite du Monument du Costume, avec A. P. D. R., 1700 fr.), A. de St. Aubin en états rares, Sergent, Taunay-Descourtis (La Suite de 4: Noce, Foire, Rixe, Tambourin, av. t. 1. 1500 fr.), Vanloo et Watteau. — La 365 OAO OR collection était aussi particulièrement riche en portraits de Marie-Antoinette. Le catalogue s'ouvrait par une intéressante série d'almanachs, de 1646 a 1839 (230 n<»), et se clöturait (n« 2761—2776) par quelques dessins francais. — Produit total 314.936 fr. Comte A. B. LOBANOFF-ROSTOVSKY (f vers 4880?), St. Pétersbourg. — Estampes anciennes.Le comte Alexandre Borisovitch Lofo.A.o) banoff-Rostovsky (on Labanov de Rostov) était neveu du prince de même 200 6 nom mentionné au n° 142. R collecbieu tionnait les gravures anciennes des violet ou écoles allemande, néerlandaise et itaverso lienne, ainsi que les portraits russes, et avait commencé a y ajouter les burinistes francais et anglais lorsque la mort mit fin a son activité. Rovinski nous dit qu'il vendit sa collection a Meder, de la maison Amsler & Ruthardt de Berlin, moyennant 8000 roubles; celuici la réalisa par la vente ci-dessous. VENTE: 1881, 26 avril et jours suivants, Berlin (chez Lepke, experts Amsler & Ruthardt). Vente importante de sa collection. d'estampes anciennes, combinée avec celle de la collection d'un amateur anonyme. Total 843 n°", dont 60 pour les livres. Dans les estampes allemandes on remarquait de belles feuilles par Schongauer (Passion, compléte, 3000 M., La crosse 2300 M.), Dürer (St. Hubert 1190 M., St. Jéróme dans sa celluie 1305 M., Le Chevalier de la mort 1900 M., et la rare feuille du Malade vénérien 1000 M.) et les petits-maitres, surtout H. S. Beham. Parmi les hollandais, Rembrandt était bien représenté par 70 n°*, dont 6 des plus importants provenaient de Lobanoff (Rovinski, Bembrandt, Introd. p. XLTJ): Le bon Samaritain 1» ét. 2120 M., 3« ét. 4000 M., Pièce de cent fiorins 4000 M., L'Ecce Homo en hauteur 3800 M., Bonus, superbe 2940 M., Trois arbres 2000 M., Campagne du peseur d'or 2420 M. Autres néerlandais: Bol, Lievens, Ostade, Bega, et les paysagistes: Berchem (»Le diamant» 700 M.), Everdingen, Potter, Ruisdael, Waterloo, puis Lucas de Leyde (Danse de la Madeleine 1200 M.), Vellert, Goltzius (Portrait de lui-même, av. 1. 1. 1100 M.), Pontius, van Dijck (Iconographie), Visscher. — Les italiens se distinguaient d'abord par Marc-Antoine (Massacre des Innocents 1080 M.) et Francia, puis par les burinistes, auxquels étaient consacrés 150 n°', comprenant aussi les burinistes d'autres écoles: Volpato, Morghen (Sainte Cène 1500 M., Aurore 1570 M.), Longhi, Desnoyers (Madone d'après Raphaël 1005 M.), Bervic, J. F. Muller (Madone de San Sisto av. 1. 1. 3280 M.), Strange, Lefèvre, etc. Enfin une trentaine de n°' de rares portraits russes. HOSCHEDÉ (t 1891), critique d'art et amateur, Paris. — Dessins. Boschedé fonda plusieurs revues Ci consacrées a l'art ou a la mode; il eut |tQ#C.D| aussi, pendant peu de temps, une part —-—-—' de propriété de la Gazette des BeauxArts, mais n'en fut pas, comme on 1'a ••06 écrit a tort, l'un des fondateurs ou des directeurs. C'est & tort aussi, semblet-il, qu'on 1'a classé comme amateur rouennais. Peut-étre 1'erreur peut-elle s'expliquer par le fait que sa fille épousa Jean Monet (décédé), fils du peintre Claude Monet, qui réside a Giverny, prés de Vernon. Cette dame a longtemps habité a Deville, banlieue de Rouen; elle peint et exposé des paysages. D'ailleurs, toutes les ventes de tableaux Hoschedé furent faites a Paris, savoir: 12 janvier 1874, tableaux modernes francais, vente anonyme de 84 nos (expert Durand-Ruel), 20 avril 1895 beaux tableaux modernes francais, vente faite sous 1'initiale H*" (même expert, catalogue de 69 nos, préface d'Ernest Chesneau), 5—6 juin 1878 «vente judiciaire des tableaux modernes et anciens, meubles et curiosités composant la colléction Hoschedé« (experts George et G. Petit, 138 nos, principalement des modernes francais, surtout Claude Monet et Sisley). Hoschedé devait aussi collectionner les dessins, bien qu'aucun n'ait figuré dans les ventes mentionnées cidessus. La »vente d'une collection de tableaux et objets d'art, par suite du départ de Mr. H. (Hoschedé) lieutenant-colonek, faite a Paris les 27—28 mars 1854, et une vente de dessins, a Paris, le 12 novembre 1859, se rapportent peut-être a quelque parent de notre amateur. M. KNOEDLER & C°. (établi dès 1846), marchands d'art, New-York, Londres et Paris. — Estampes. '>■'• *-» • La maison Knoedler & C° avait .... autrefois 1'habitude de mettre violet le p^gt ri-contre, qui signifie »0(ld) E(ngraving)« sur les estampes anciennes de leur stock, pour les séparer de leurs estampes modernes. 0.0, de ROCHEBRUNE (1824—1900), graveur, Chateau de Terre-Neuve, prés Fontenay-leComte (Vendée) — Sur ses propres eauxfortes. . Le comte Octave-Guillaume de t&f Rochebrune, né a Fontenay-le-Comte, GfO fit ses études a Paris, au collége Sta•»t nislas. Elève de Justin Ouvrié, il exposa en 1845, 1847 et 1848, puis se retira au Chateau de Terre-Neuve. miliéuUmarge la> 4 34 ans, en lisant dans inférieure le Magasin Pittoresque un article de Charles Jacque sur la gravure a 1'eau-forte, que naquit en lui le désir de graver. Premiers essais en 1859, premiers succes en 1861, avec son envoi d'eaux-fortes au Salon. II entreprend alors de graver les monuments historiques de la France entière et commencé cette longue et importante série de planches, beaucoup de trés grand format, portant toutes une légende et un numéro gravés, numéro sous lequel elles sont décrites dans 1'important ouvrage de Henri Clouzot: O. de Bochebrune, Catalogue descriptif et raisonné de son wuvre (492 nos). On lui doit aussi quelques lithographies. II a écrit plusieurs études historiques et archéologiques e.a.: Collections de Terre-Neuve appartenant A Octave de Bochebrune, les armes depuis l'dge celtique jusqu'au XVIII' siècle (3 fascicules parus 1880—81), Guide du touriste dans la vilh de Fontenay-le-Comte (1889), Les Fabriques de poteries gallo-romaines du littoral vendeen (1889), Le Temple Gallo-Bomain d'Yzeures (1897), etc. Mourut dans son chateau de Terre-Neuve. O. de Roehebrune imprimait lui-méme, dans 1'atelier qu'il avait installé dans son chateau, les premières épreuves de ses cuivres. Les toutes premières (5 ou 6) portaient, au crayon, sa signature et la mention «épreuve d'artiste*. Sur celles qu'il tirait ensuite, il apposait la marque rouge reproduite ci-contre, sur les autres la marque noire au n° 2238. Les épreuves tirées par 1'imprimeur parisien, sur les planches aciérées, ne portent ni signature ni marque. 366 p I. NOMS ET INSCRIPTIONS Pfirst Karl PAAR (1772—1819), Vienne. — Estampes. $ Karl (aussi Johann Karl) Prince de ^Cs? Paar se distingua dans 1'armée autria*AR chienne dès sa dix-septième année, combattit contre les Turcs, puis sur le 2009 Rhin, en Italië et a Wagram. A partir noir de 1810 il se retira dans ses terres en verso Steiermark ou dans celles de Bohème. Son père Wenceslas avait déja réuni une collection trés importante d'estampes anciennes qu'on trouve signalée dans le lezique de Meusel, en 1789, comme contenant plus de 60.000 feuilles. Le prince Karl, qui était lui-même dillettante en art, 1'augmenta et la conserva dans son palais de Vienne oü le baron von Vittinghof était chargé de son entre tien et de son arrangement. Après sa mort les 150 portefeuilles passèrent è> son fils, encore mineur lorsque Duchesne visita la collection vers 1830 (Voyage d'un iconophile p. 126). A cette époque elle était confiée aux soins du peintre Fischbach. Duchesne y admira spécialement des gravures remarquables du Maitre de 1466, de Schongauer, van Meckenen, d'Olmütz, Altdorfer, Pollajuolo, Bobetta, etc. Voir aussi la marque n° 2062 qui pourrait appartenir it cet amateur. VENTES: I. 1781, 7 mars, Vienne. Estampes anciennes et contemporaines. Cette vente est indiquée, au n° 4706 du catalogue de la vente du marquis J. Durazzo faite il Stuttgart le 19 novembre 1872, comme étant une vente prince de Paar. Même a Vienne on n'a pu en trouver d'exemplaire du catalogue. II. 1854, 13 juillet et 13 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes anciennes des diverses écoles. Vente importante de 2282 + 178 n°". Les écoles allemande, des Pays-Bas, et italienne dominaient. Dans la première: Franz von Bocholt, St. André, et la Vierge et 1'Enfant, 2 pièces, £ 12 15s., le maitre E. S. de 1466, Le couronnement d'épines £ 11 lis., Salomon adorant les idoles £ 11 10s., Schongauer, le Christ portant sa croix £ 9 5s., St. Antoine £ 5 2s. 6d., St. Jacques £ 8, I. van Meckenen, le Grand prètre refusant 1'offrande de Joachim £ 6 8s. 6d., 1'Annonciation £ 4 10s., la Vierge £ 10 5s. Belle série de Dürer dont un certain nombre de ff. furent vendues le 9° jour, et les autres (36 noa), le 10° jour; meilleurs prix: Adam et Eve £ 9, Nativité £ 8, Sainte familie £ 10 5s., Erasme £ 6. Puis: U. Graf, Schauffelein, V. Solis, Lautensack (3 feuilles de Tournois £ 6 12s. 6d.), les Sadeler, et de Siegen: Amélie-Elisabeth de Hesse £ 7 7s.,.la Princesse Auguste-Marie £ 25, et la Sainte familie, d'après Carrache, £ 25. Un oeuvre de Dietrich, de 185 pièces en premiers états, fit £ 24. Série de manières noires allemandes contemporaines. Dans les hollandais et flamands, Bembrandt était le mieux représenté; 77 n°* d'oeuvres du maitre furent vendus le 8" jour (ensemble £ 85 environ) et 50 n°3 le 9° jour (£ 90 environ), les plus fortes enchères étant de £ 15 5s. pour le Paysage aux trois arbres (une autre épreuve, 3" état, £ 4 4s.), £ 14 lOs. pour Ephraïm Bonus, £ 14 5s. pour la Vue de 1'Omval, £ 12 pour 1'Ecce Homo en 2° ét., et £ 5 2s. 6d. pour Jan Sylvius. L'oeuvre de A. van Ostade, en 58 pièces, obtint £ 9 5s. et celui d'Everdingen en 74 ff. £ 4 12s. Citons encore: Lucas de Leyde (Betour de 1'Enfant Prodigue £ 12 5s., Maximilien £ 5), Wierix, Brueghel, de Passé, Teniers, Visscher (La Faiseuse de Koucks £ 5), Bubens, etc. Les italiens occupèrent une partie des 11* et 13* vacations et la 12* en entier. De cette importante série nous ne pouvons relever que les prix les plus remarquables : Mocetto, Judith (B. 216) £ 23 10s., G. A. de Brescia, Hercule déchirant le lion (B. 11) £ 37, Montagna, St. Benoit £ 20 10s., Marc-Antoine, David £ 11 15s., la Cène £ 20 10s., la Vierge au berceau £ 24, St. Paul prêchant £13 5s., les Trois Graces £30, Jacopo Francia (maitre I. F.), la Sainte et les quatre saints (B. 1) £ 8 lOs. On paya £ 10 un ceuvre de Stefano della Bella de 972 pièces. Bon choix de maitres francais: Duvet (1'Apocalypse de St. Jean, 23 pl. £ 26), Callot (ceuvre de 874 pièces, £ 16 5s.), Claude Gellée (e. a. Le Passage du Gué £ 16), A. Bosse (66 pièces £ 8 10s.), Poussin, Morin, Nanteuil (prés de 100 pièces en 9 nos ensemble environ £ 11), Drevet (Bossuet av. 1. 1. £ 1 lis.), Mellan, B. Picart, Greuze, Wille, Watteau, Vernet, de Boissieu (11 n°", épr. des premiers états). Dans les anglais : 367 P — NOMS ET INSCRIPTIONS Hollar (40 n°*), des manières noires, une série de portraits anglais (»Queen Anne« par S. de Passé, 1616, £34), différents maitres dn XVIIP siècle: J. Reynolds (27 n«), Bartolozzi (32 n0»). Le meilleur prix dans l'école espagnole (6 n°*). Le meil1'Homme jouant de la guitare, de Goya, £ 5 12s. 6d. Divers reeueils de gravures passèrent a la 14* et dernière vacation; le Musée Francais et le Musée Royal firent £ 55 lOs. — Produit £ 2785 lOs. 6d. A. M. PACHINGER (né en 1864), historiën, vit a Linz (Autriche). — Dessins et estampes. A. M. Pachinger, «Gehei- mer Hofrat«, fit ses études (archéologie et histoire de l'art) a 1'Université de Vienne, et s'occupe depuis une quinzaine d'années de la numismatique religieuse. II a publié plusieurs ouvrages sur cette matière. Sa collection, en partie ancienne propriété de sa tam il le, se divise en: 1° partie illustrant 1'his¬ toire de l'art (220 miniatures, des tableaux et dessins, objets d'art, medailles et feuilles de pèlerinages, grande collection d'estampes, classée par sujets et comprenant 40.000 feuilles environ), 11° partie illustrant la vie intime (meubles, ustensiles des XVI*—XIXe siècles, peintures rustiques, costumes, armes, etc., et une collection de cartes de visite et vceux, de 4000 pièces environ). Voir encore Dressler's Kunstjahrbuch 1908 p. 437. PACTNI (XLXe. siècle), amateur italien. — Estampes. II s'agit peut-étre de l'amateur Giuseppe Pacini dont la collection de tableaux, d'objets d'art et d'antiquités fut vendue 4 Florence en 1892, le 25 avril et jours suivants, 4 son domicile, Via dei Fossi n° 25. L. PAdUET (seconde moitié du XLX* siècle), Lille. — Dessins. Louis Paquet fut 1'exécuteur testamentaire de L.RouzéHuet (voir n° 1742) et quelques-unes des meilleures feuilles de celui-ci passèrent dans sa collection. Ses dessins furent vendus en bloc, et le reliquat de ses tableaux (qui portaient aussi la marque reproduite) passa en vente publique 4 Lille en 1905 ou 1906. 2012 étiquette noire sur fond jaune S.Parkes S. PARKES (1761—1825), pharmacien, Lon- ares. — .Lstampes. Samuel Parkes, fils d'un épicier, naquit a Stourbridge (Worcestershire). II fut élève de son père et se fixa ensuite comme fabricant de sa von 4 Stoke-on-Trent. En 1803 il vint a Londres et s'y établit pharmacien. II était trés bon numismate et se flt une 2013 collection de monnaies grecques et romaines, d'estampes et d'autographes. Demeurant d'abord Goswell Street, il mourut dans sa maison du Mecklenburg Square. Son portrait fut gravé par A.W.Warren et par Parker d'après A.Wivell. Nous n'avons trouvé tracé que de la vente d'une partie de sa bibliothèque, le 4 juin 1831 (dir. Southgate, Grimston & Wells). O. F. K. PARTHEY (1798-1872), archéologue, philologue et libraire, Berlin. — Estampes de Hollar. (g PASLTHEg.) 2014, noir, verso Gustav Friedrich Konstantin Parthey fit ses études dans sa ville natale, Berlin, et a Heidelberg, oü il prit ses grades en 1820. Après avoir passé 1'hiver de 1821 4 Paris, il entreprit de grands voyages 4 travers 1'Europe, puis en Grèce, Egypte et Palestine. II était doué d'un goüt trés marqué pour les lettres et les arts et possédait une solide connaissance du livre. Grand collectionneur, 1'héritage de son grand-père maternel Nicolai (riche bibliothèque, tableaux, estampes et manuscrits) vint de bonne heure satisfaire ce penchant. Il considérait ses collections comme des matériaux d'études et des souvenirs, et les mettait volontiers au service d'autrui, 4 1'exemple de son grand-père. II fit aussi différents dons a des bibliothèques publiques. Après la mort de son père, en 1825, il reprit la librairie Nicolai, mais son personnel expérimenté lui permit de se vouer presque entièrement 4 ses études. II mena la vie retirée d'un travailleur assidu. Ses articles dans différents périodiques sont trés nombreux et il publia quantité d'ouvrages (récits de voyages, études archéologiques et philologiques, histoire de l'art). Celui qui intéresse spécialement les amateurs d'estampes est son excellent catalogue de l'oeuvre gravé de W. Bollar (1853, supplément par lui en 1858 et par F. A. Borovskv en 1898). VENTE: 1895,12 novembre et jours suivants, Berlin (chez Amsler & Ruthardt). Eaux-fortes de Hollar. La provenance était seulement indiquée par les initiales G. P. Les prix en général, ne furent pas extraordinaires, citons les plus hauts: Portrait de 1'artiste, P. 1420 I, 200 M., Charles II jeune, P. 1439, 385 M., Le manchon 4 la bordure de brocat, P. 1946, 72 M., et Plusieurs manchons, P. 1951, 191 M. E. M. PELAY, amateur contemporain, Rouen. — Tous documents sur la Normandie. Edouard Pelay, E. M. PELAY. Rothomag. SSSS£SA Ljli'm Bibliophiles«, col- 2016 rouge, verso lectionne tous les documents manuscrits et imprimés relatifs 4 1'ancienne province de Normandie: gravures, dessins, imagerie populaire, danses des morts, cartes 4 jouer, tivrets de colportage dits «Bibliothèque Bleue», etc. Posséde aussi une collection concernant le Folklore, et d'anciens bois d'imprimerie. La marque reproduite, qui existe aussi plus grande, en 57 mm. de largeur, sert encore 4 l'amateur pour ses livres. 2016 W. H. PELL, vit a Brooklyn(Etats-Unis). — Estampes. Voir au n° 2627. 368 P — NOMS ET INSCRIPTIONS Joseph PNENELL (né en 1860), graveur, lithographe et auteur américain, vit a NewYork et Londres. — Lithographies. Joseph Pennell, né a Phila- t— ■—i delphie, est 1'artiste moderne dont CotiecTioN l,ar* ses* -** tortement inspiré •————1 de Whistler. Ses eaux-fortes et 2017, violet lithographies sont nombreuses et trés répandues. Plusieurs livres lui doivent leurs illustrations; il publia lui-méme, sur cette branche de l'art: Modem Illuatration (1895) et The IUuslration of Books (1896). Parmi ses autres écrits on se rappelle surtout la Vie de Whistler qu'il écrivit en collaboration avec Mme Pennell, puis Lithography and Lithographers (1900). II fit don a la «Publie Library« de New-York de 1000 lithographies illustrant le développement de cet art. — La Bibliothèque y mit la marque ci-contre. „ PENNSYLVANIA ACADEMY of the FINE ARTS" (Académie des Beaux-Arts de Pennsylvanie), Philadelphie. — Estampes. Pour les estampes en dehors des collections Lewis et Phillips. Voir pour ces dernières les marqués n° 2761 et 2019. 2018 gris-bleu verso 2019 bleu, verso J. S. PHILLIPS (f 1876) et „PENNSYLVANIA ACADEMY of the FINE ARTS", Philadelphie. — Estampes. John S. Phillips légua a cet institut,- en 1876, toute sa collection d'estampes, résultat de nombreuses années de recherches en Europe et en Amérique. II y ajouta un fonds pour 1'entretien et 1'enrichissement de la collection. Plusieurs autres amis de 1'Aca¬ démie ont suivi son exemple, si bien qu'elle possède actuellement 60.000 feuilles environ. Voir aussi n° 2018. J. PE0LI. On rencontre cette marque sur des estampes et dessins de toutes les époques. II s'agit probablement d'un marchand qui pourrait avoir été établi a Londres. Signalons pourtant la vente du chevalier Peoli, faite a NewYork vers 1910. Cet amateur possédait de bons dessins de Guys acquis a sa vente par les misses Hewitt, de New-York. Voir aussi la marque n° 1481. 2020 nou* ou violet verso C. PERIE. Marque relevée sur des eauxfortes de Rembrandt, elle parait da ter du XIXe siècle. Galeries Georges PETIT, Paris. — Sur les estampes publiées par cette maison. Fondées en 1846, par Francis Petit, qui s'occupa seulement de vente et d'expertise de tableaux. En 1880, la Maison Petit commencé aéditer des gravures en noir, d'après les grands maitres modernes: Meissonier, Daubigny, Millet, Alf. Stevens, Corot, Rosa Bonheur, Troyon, Th. Bousseau, etc. et, par exception, d apres quelques anciens: Bembrandt, F. Bals, par les meilleurs graveurs du moment: Monziès, Le Rat, Mongin, B. Vion, Bracquemond, Krakté, Waltner, J. Jacquet, Desboutin, etc. Ces gravures de reproduction portaient le timbre de la »Printsellers' Asso¬ ciation*. C'est seulement a partir de 1904 que Georges Petit (f 1920) marque de son propre timbre sec, reproduit ci-contre, les gravures qu'il édite, surtout des gravures originales en couleurs par B. Cassiers, Chabanian, F. Charlet, E. Delatre, E. Detouche, P. Gatier, Balestrieri, Raffaelli, T. F.Simon, G. de Latenay, Luigini, etc, sans oublier F. Thaulow. Les Galeries Georges Petit cessent, en 1917, de s'occuper de 1'édition d'estampes, et cedent cette branche k «l'Estampe Moderne* (voir nos 818 et 882) pour se consacrer au commerce des tableaux. De nombreuses expositions et ventes sont organisées dans leurs belles galeries. A. X. C. von PETTENKOFEN (1822—1889), peintre autrichien, Vienne. — Sur les dessins et aquarelles de sa vente après décès. August Xaver Carl von Pettenkofen (modification de f, nachlass Pettenkoffer) naquit k Vienne ettenkofen et y étudia k 1'Académie des Beaux-Arts. Ses premières ceu202 3 vres datent de 1837; ilcom- . , , menoa par des lithographies. noir ou violet „ . ; ^"t . q|. r recto Peintre depuis 1851; ses oeuvres ont été trés appréciées, surtout en Autriche. II alla a Paris fréquemment et travailla aussi en Italië, surtout k Venise. Voir sa monographie par A. Weixlgartner, Vienne 1916. VENTE: 1890, 13 janvier, Vienne (chez B. O. Miethke). Atelier, Catalogue avec préface de Th. von Frimmel. Dr. B. PETZOLD (lre moitié du XIX6 siècle), Vienne. — Estampes. _ Le docteur (Joseph) Benja- jfth ■ Oktytnv 18"*Mi min Petzold réunit une grande quantité d'estampes, dessins 2024 el tableaux, dont il disposa en plusieurs ventes publiques.Les tableaux furent dispersés le Qut/rs B-, 16 janvier 1840 a Vienne dans ^Jrv£~Uï>7^/ une vente anonyme dirigée par S. Bermann et D. Weber. 2025 & la plume VENTES: L 1840, 9 no¬ vembre et jours suivants, Vienne (chez Artaria & Co.). Estampes. — Produit 2065 11. 60. II. 1841, 18 janvier et j.s. (méme dir.). Estampes. — Produit 1716 11. 37. III. 1841, 29 mars et j. s. (même dir.). Estampes. — Produit 1360 fl. 23. IV. 1841, 13 décembre et j. s. (méme dir.). Estampes. — Produit 2181 fl. 11. V. 1842. 29 mars, Vienne (chez S. Bermann). Estampes (?). 369 P — NOMS ET INSCRIPTIONS VI. 1842, 4 'novembre (méme dir.). Estampes, notamment celles de Rembrandt. VII. 1843,26 (ou 16?) octobre (méme dir.). Estampes. VIII. 1844,28 (ou 241) octobre (méme dir.). Estampes. IX. 1845, 17 novembre et j. s., Vienne (chez Artaria & Co.). Estampes (?). — Produit 850 fl. 40. X. 1849, 24 mai, Vienne (direction Franz Glöggl, Kunst und Musikhandl.). Dessins et estampes. «Kunsthistorischer und critischer Catalog über eine vorzügliche Sammlung von original Handzeichnungen berühmter Meister aller Schulen und Perioden im Besitze des Herrn Dr. Jos. Benjamin Petzold, dann einer kleinen Sammlung von Radierungen, Kupferstichen und Schwarz-Kunstblatterns. Catalogue par Moriz König qui, dans la préface, parle de différentes collections viennoises. XI. 1856, 24 novembre, Paris. Pb, PFISTER (t vers 1904), secrétaire du roi Ludwig II, »Regierungsrat«, Munich. — Dessins et estampes. VENTE: 1904, 27 octobre et jours suivants, Munich (chez H. Helbing). Aquarelles et dessins de maitres anciens et modernes, estampes, gravures historiques et topographi¬ ques, portraits, feuilles re2026 latives a la Bavière et a la ville de Munich. L'école moderne dominait dans cette collection, et la plupart des feuilles avaient un intérêt local. PIC0T (milieu du XIX" siècle) imprimeur, Paris. — Sur des estampes imprimées ou publiées par lui. Dés 1826 il figure dans l'Annüaire de l'imprimerie et de la Librairie francaise avec 1'adresse 2 rue du Coq St. Honoré; il n'est plus dans 1'Annuaire de 1860. 2027 „PICTURA", Société d'amateurs d'art, Groningue. — Estampes et dessins. Kunstlievend Genootschap „PICTURA." GRONINGEN. 2028, noir,verso 2029, violet Cette société, fondée en 1820, dans le but d'encourager et de développer les arts néerlandais, organisa nombre d'expositions, d'abord a 1'Académie de dessin »Minerva«, puis au Musée d'antiquités, avec un intervalle dans la salie »de Harmonie* jusqu'en 1907. Vers 1903 elle vendit une partie de ses estampes et dessins et en novembre 1907, elle organisa une exposition pour la vente d'estampes anciennes au profit d'achat d'un terrain destiné a la construction d'un immeuble propre a cette société; ce terrain a été revendu depuis. La première marque se trouve seulement sur des estampes anciennes. Sur les feuilles acquises dans les derniers 25 ans on ne se servit plus de marque, si ce n'est de la seconde ci-contre. VENTES: I. 1903, 25—26 nov., Amsterdam (chez R. W. P. de Vries). Estampes et dessins. II. 1906, 5 avril (méme direction). Dessins. I. PILS (1815—1875), peintre et aquarelliste, Paris. — Sur ses propres oeuvres a la vente de son atelier. Isidore-Alexandre-Auguste Pils, I. PILS fils du peintre Francois Pils, le compagnon du maréchal Oudinot, 2030 naquit a Paris. Son pèrè le fit enviolet, recto trer dans 1'atelier de Lethière. A la mort de celui-ci, en 1832, Pils devint 1'élève de Picot, puis suivit les cours de 1'Ecole des Beaux-Arts. Remporte en 1838 le grand prix de Rome, se rend en Italië et y reste jusqu'en 1844. Exposa de 1846 a 1875. Professa a 1'Ecole des Beaux-Arts depuis 1863; membre de 1'Institut en 1868. II a peint surtout des scènes religieuses et militaires, et a exécuté la' décoration du plafond du grand escalier de 1'Opéra. Mort a Douarnenez. Une exposition de ses ceuvres fut organisée & 1'Ecole des Beaux-Arts, en 1876; elle réunit 510 pièces : tableaux, aquarelles et dessins. Pils possédait une petite collection d'objets d'art et de curiosité, faïences, vases, armes, terres cuites, costumes orientaux, des copies de tableaux anciens par son frère Edouard Pils (1823—1850), quelques dessins anciens, une cinquantaine d'aquarelles et dessins modernes. Cet ensemble fut dispersé dans Ia vente de son atelier (voir ci-dessous). Consulter: L. Becq de Fouquières, Pils, sa vie et son oeuvre (1876). VENTE: 1876, 20 mars—P avril, Paris (experts Durand-Ruel et Mannheim). Atelier et collection particulière. Catalogue avec courte notice de L. Becq de Fouquières; 1225 n08 dont 929 pour les ceuvres de 1'artiste (Peintures et esquisses 236, aquarelles 367, dessins 226), les autres pour sa collection particulière. Dans les aquarelles de Pils, qui obtinrent de bons prix, figurait un intéressant ensemble de scènes prises a Paris pendant le siège de 1871 et Ia Commune. Citons celles qui obtinrent les plus fortes enchères: 1'Ecole a feu 880 fr., la Colonne de la Place Vendóme renversée 840 fr., Artilleurs & la place de la Bourse 800 fr., les Tuileries après la Commune 810 fr. Beaucoup d'aquarelles de sujets divers firent, pour les plus importantes, de 400 a 700 fr., et Vue prise aux Eaux-Bonnes 1300 fr., Petite fille a 1'Ane 820 fr. Dans la collection particulière relevons, parmi les dessins anciens: de Latour, Mme de Pompadour, étude au pastel provenant de la collection Carrier; Boucher, Jeune fille en pied, vue de dos, fusain et crayon blanc, et dans les dessins ou aquarelles modernes les noms de Hte Bellangé, Charlet, Delacroix, Géricault, Jongkind, Raffet, Ingres (Portrait de M. Hautbourg, mine de plomb), Prud'hon (les Honneurs, figure allégorique, coll. de Boisfremont). Citons encore 39 n°* de lithographies de Géricault, Raffet, Charlet, etc. E. PILZ (XIXe siècle), peut-être collectionneur autrichien. 2031, noir, verso 370 P — NOMS ET INSCRIPTIONS 2032, MUSÉE PLANTIN-MORETUS, Anvers. — Dessins et estampes. Le cabinet des estam¬ pes du Musée PlantinMoretus se composa originairement des dessins et gravures que comprenaient les différentes collections conservées dans 1'hötel Plantin-Moretns et cédées, en leur entier, avec 1'hótel lui-même, en 1876, 4 la ville d'Anvers, par Edward Hya- cinthus Moretus, descendant des célèbres imprimeurs. La principale richesse de ce premier fonds était l'ensemble de dessins commandes 4 des artistes anversois, par les différents Moretus, pour 1'illustration de leurs livres. On y trouve notamment des feuilles de Rubens, des Quellin, de M. de Vos, A. van Noort, C. J. d'Heur, C. van den Broeck, P. van der Borcht, Nic. van der Horst, C. Schut, G. Maes, J. van Orley, J. C. de Cock. Pour ce qui est des estampes, le noyau véritable fut eonstitué par la riche collection de gravures sur Anvers, formée par l'amateur anversois Ed. Ter Bruggen, avec 1'aide de 1'archiviste Fred. Verachter, achetée par la ville en 1875. II y avait 14 plus de 5000 pièces représentant 400 graveurs nés a Anvers ou y ayant travaillé, parmi lesquels W. Liefrinck, C. Matsys, P. et F.' Huys, P. Coecke, les Brueghel, P. a Merica, Floris, Bol, les Sadeler, les frères Wierix, Rubens, van Dijck, Jordaens, Vorsterman, Pontius, Bolswert, Teniers, N. de Bruyn, C. Schut, C. Jegher, W. Hollar, G. Edelinck, les Galle, J. Lievens, van der Does, W. Vaillant, etc. Le premier conservateur du Musée, Max Rooses (1839—1914) ne laissa échapper aucune occasion d'augmenter la collection. On s'efforca surtout de compléter les ceuvres des graveurs anversois de toutes les époques et de nombreux achats furent faits dans les ventes a Amsterdam, Anvers, Bruxelles et Gand. A cóté des maitres anciens prenaient place les modernes comme H. Leys, H. de Rraekeleer, les Linnig, J. Stobhaerts, H. Schoefels, P. Verhaert, Lamorinière, et les vivants: F. Hens, R. Baseleer, W. Vaes, K. Mertens, J. Smits, E. Pellens, etc. Notons, dans ce domaine, 1'entrée de la plus grande partie de la collection Cap (voir n° 431). En 1905 Max Rooses fit don au musée de sa propre collection de dessins anciens et modernes contribuant ainsi, pour une part importante, a 1' enrichissement de cette partie du cabinet. La section des planches gravées, constituée surtout par les planches de 1'ancienne imprimerie Plantin-Moretus, ne compte actuellement pas moins de 2000 cuivres et 10.000 bois, tandis que les estampes sont au nombre de 8000 environ, et les dessins, de 1500. A Max Rooses a succédé Maurits Sabbe, 1'écrivain connu, qui est assisté de A. Delen. II n'y a pas encore eu de ventes de doublés, mais le conservateur étudie le moyen d'en disposer. Comte FLATER BR0EL (vers 1808—1889), homme politique polonais. — Estampes et dessins. Wladislas comte Plater Broei prit une part active a 1'insurrection de 1830 et émigra ensuite en France. A Paris il rédigea de 1833 a 1836 le journal le Polonais. II déploya une grande activité pendant la révolution de 1863, depuis laquelle il habita une villa aux environs de Zurich, en Suisse. Fondateur du Musée Polonais 4 Rapperswil (n° 2131) auquel échut sa collection de 7000 livres, d'estampes et de dessins (ceuvres de Oleszczynski, Orlowski, Norblin). 203 3, recto 2034 a sec, verso a gauche en bas C. PLOOS van AMSTEL (1726-1798), marchand de bois, courtier, graveur et écrivain d'art, Amsterdam. — Dessins et estampes. Cornelis Ploos van Amstel, fils de Jacob Cor- nelis (de 14 Faddition 4 son nom de J" C*") négociant en vins établi 4 Amsterdam, naquit 4 Weesp, oü sa mère se trouvait de passage. Quoique élevé par ses parents en futur commercant, il montra dès sa jeunesse une forte inclination pour les beauxarts et les sciences, auxquels il sacrifia toutes ses heures de loisir. Lié dès son jeune age avec les meilleurs peintres de 1'arrière-garde de la grande école hollandaise, comme Corn. Troost, Jacob de Wit, Isaac de Moucheron et Jan van Huysum, qui moururent tous avant que Ploos eüt atteint la trentaine, il épura son goüt naturel et acquit un jugement solide. La fréquentation de collectionneurs émérites comme Tonneman, S. Feitama, I. Walraven, Rutgers, Broyel, Muilman, Braamcamp, etc., lui fut en même temps extrêmement utile, ainsi que ses relations avec les marchands IJver, de Leth, Bary, Fouquet et autres. II devint ainsi le connaisseur par excellence de sa génération. Grace encore 4 une fortune croissante, gagnée dans le commerce du bois, comme associé de la maison Bontekoning & Aukes (de 1756 4 1793), il était 4 tous égards bien équipe pour se former une collection d'oeuvres d'art. Ce qu'il sut réunir en dessins (plus de 5000 feuilles) a eonstitué une des plus belles et plus vastes collections qui aient jamais existé en Hollande. En estampes aussi il posséda des merveilles. Nous le voyons figurer comme acheteur dans les ventes dès 1758, et lorsque le marchand-courtier Hendrik de Leth eut acheté en 1761 4 Delft, au prix de 1500 fiorins, 4 la veuve C. Röver née van der Dussen, les 7 volumes d'estampes réunis par feu son mari Valerius Röver, Ploos s'assura du magnifique oeuvre gravé de Rembrandt, I'une des gloires de ce cabinet. Röver avait travaillé 4 la formation de cet ceuvre depuis le commencement du XVIII6 siècle; au prix de recherches assidues il était parvenu 4 avoir les plus grandes raretés. A sa mort, en 1739, l'ensemble comptait 456 feuilles et lui avait coüté 450 fl. L'oeuvre de Marc-Antoine que nous trouvons chez Ploos était probablement aussi celui de Röver. Ploos guettait ainsi toutes les occasions, mêlé de plus en plus intimement au monde des amateurs, surtout lorsque, 4 partir de 1771, il prit part comme courtier-expert 4 la direction des plus belles ventes - de collections artistiques. On trouve alors son nom lié aux ventes célèbres de Braamcamp 1771 et 1772, D. Muilman P — NOMS ET INSCRIPTIONS 1773, J. L. van der Dussen 1774, F. van de Velde 1775, Rutgers 1778 (préface par Ploos), C. Smitt 1780, J. van de Velde 1781, Busserus 1782, S. Fokke 1784, P. IJver 1788, J. Witsen 1790, J. van Dnk 1791, Maarsseveen et Rendorp 1793, Stopendaal 1797 et Nijman et van Citters, en 1798, l'année de sa mort. Son nom figure même encore, comme l'un des experts, au catalogue de la vente Quinkhart et Koller faite la veille de son décès, le 19 décembre 1798. Dans toutes il achète régulièrement des feuilles célèbres qu'on retrouve après dans sa collection. II achetait souvent aussi directement les ceuvres de dessinateurs contemporains comme J. de Beyer, J. Stolker, O. Wijnen. Aux dessins et aux estampes il avait joint un petit cabinet de tableaux, des sculptures, des vases antiques, des médailles, des pierres gravées, des instruments, et une riche bibliothèque avec de beaux manuscrits. Ploos était lui-même un habile dessinateur. II avait appris le dessin chez O. Warrenberg et surtout depuis 1738, chez Norbert van Blommen. Ses ceuvres originales sont cependant en petit nombre (titres pour 1'ouvrage de Wagenaar, Description d'Amsterdam, celui de J. van Dijk, Tableaux de 1'Hötel de Ville, ceux de van Merken, puis sa gravure «Hopman Ulricht d'après Troost, 1759, et quelques rares dessins). Mais Ploos s'est assuré une grande réputation par ses gravures d'après les dessins des maitres anciens. Grandement intéressé par les gravures imitant les dessins qui venaient de paraitre en Angleterre et en France, il en approfondit les procédés, les perfectionna et en trouva de nouveaux, différents de ceux pratiqués ailleurs. Vers 1758 il parvint k produire des fac-shnile d'une fidélité inconnue jusqu'alors. II concut le pro jet d'en publier une série et en 1765 parut la première livraison du grand ouvrage pour lequel nous renvoyons au n° 2725. La publication fut chaudement accueillie et lui valut d'être nommé membre de différentes sociétés artistiques et scientif iques: Holl. Maatsch. v. Wetenschappen a Haarlem 1768, Zeeuwsen Genootschap 1769, Académie de Dusseldorf 1776. Le Prince d'Orange, Guillaume V, se fit expliquer le procédé, a La Haye, et exécuta lui-même une gravure sous la direction de Ploos (1773). Un certain nombre des gravures de Ploos et de ses aides, les «bijprentent (planches complémentaires), n'ont jamais fait partie de la publication susdite. (Sur ses procédés de gravure consultez les articles du Dr. N. G. van Huffel dans Oude Kunst VI n°" 1—6). C'est dans les mêmes années que Ploos van Amstel, avec le concours d'artistes tels que J. Buys, P. Louw, G. van der Mijn, H. Pothoven, G. Saintet, J. Greenwood, s'employa a la rénovation de 1'Académie de dessin d'Amsterdam. Cet institut, après une période de déclin, avait été fermé en 1743. Ploos et ses amis se réunirent dès 1758 en une académie particulière, laquelle, réorganisée en 1765, devint la nouvelle Académie officielle. Ploos, nommé l'un des six directeurs, se fit remarquer sans cesse par son activité. D augmenta de quelques dons d'estampes la riche collection Hinlopen (voir n° 10) que la ville avait mise & la disposition de 1'Académie, et fit pour les membres différentes conférences sur l'art du dessin, sur la poésie dans la peinture, sur la grace, etc., publiées d'abord en brochures, puis réunies en 1785 en un volume: Redenvoeringen gedaan in de Teken-Academie te Amsterdam. Une conférence sur les notions nécessaires & un amateur de peinture est restée inédite; le ms. s'en trouve a la bibliothèque d'Amsterdam. II publia aussi un ouvrage sur 1'anatomie, illustré de fines gravures de sa propre main (Aanleiding tot dt Kennis der Anatomie in de Tekenkunst, 1783). D'autres études qui 1'occupèrent continuellement, sur les couleurs, sur les expériences avec le prisme, sur les monnaies antiques et les vases étrusques, ne furent jamais publiées. Ses différents mérites de connaisseur, de collectionneur, de graveur, de lanceur d'artistes, et d'écrivain, assureraient a Ploos, dans 1'histoire de l'art, et plus spécialement dans 1'histoire du goüt, une place supérieure, si quelques habitudes peu franches et manquant de sérieux ne jetaient une ombre sur sa mémoire. Ploos s'est permis des libertés d'attributions, des tournures d'inscriptions, des légèretés historiques qui lui interdisent de se mesurer avec un Mariette, un Pond ou un Heineken. Ses plaisanteries, d'ailleurs, n'ont pas, en général, le caractère de supercheries faites dans le but de s'enrichir; ses contemporains devaient certainement les juger moins sévèrement que nous. Si l'on se tient sur ses gardes en consultant les notices qu'il mit si souvent au verso des feuilles de sa collection, on en tirera mainte indication précieuse dont on lui saura gré. Ploos avait épousé en 1758 Elizabeth Troost, fille du peintre Cornelis Troost (son frère Jacob s'était marié avec la sceur, Sara Troost, connue comme artiste). L'année suivante, il s'était installé dans une maison au Binnenkant a Amsterdam oü on le retrouve encore a la fin de sa vie. Nous possédons un curieux dessin, lavé a l'aquarelle, par G. van der Mgn, représentant 1'intérieur de son cabinet (»Konstkamer»), dans cette maison, en 1760. Sa femme partageait ses goüts; il semble que le ménage ait été des plus heureux, mais ils n'eurent pas d'enfants. Elle mourut en 1794. Lorsque Ploos, remarié avec Marg. Sonmans, décéda a son tour quatre ans plus tard (le 20 décembre), on ne trouva dans son testament aucune indication quant au sort des collections. Les exécuteurs testamentaires, Mr H. Calkoen, Alb. Boddeus et Mr C. W. Dekker, en décidèrent donc la vente publique. Elle fut fixée au 3 mars 1800 et annoncée en un catalogue en deux volumes, le premier pour les dessins, le second pour les estampes, les tableaux, les sculptures, les pierres gravées et les monnaies et médailles. Ce fut I'une des ventes les plus importantes de cette époque, comme le prouve son produit de 109.406 fl. (dont 75.654 fl. 18s. pour les dessins, 21.380 fl. pour les estampes et 12.371 fl. 2s. pour les autres sections), somme alors trés considérable. Et encore ne venditon point 1'ceuvre gravé de Rembrandt. Le moment, de plus, était déf avorable au commerce des ceuvres d'art. Josi (Lnitations de Dessins, Discours préliminaire p. XXI) dit qu'on gagna plus d'un tiers sur le Cabinet de M. Ploos. D est certain qu'a un meilleur moment ont aurait dü gagner beaucoup plus, vu les occasions nombreuses dont Ploos avait su profiter pour ses achats. L'excellente bibliothèque, révélant un esprit universel (1358 nos de livres et 105 de manuscrits), fut vendue par la maison Veuve J. Doll en Zonen, a Amsterdam, le 24 mars 1800 et 5 jours suivants, et produisit 11.300 fl. environ. Sa remarquable série de catalogues de ventes annotés, eommencant a l'année 1741, fut acquise (probablement a 1'amiable, car elle ne figure pas dans les catalogues de la vente Ploos) par A. van der Willigen de Haarlem, qui la compléta; elle forme actuellement une section précieuse de la Bibliothèque Nationale de Paris. Comme meilleurs portraits de Ploos van Amstel il faut signaler le sien et celui de sa femme, peints par G. van der Mijn (au Mauritshuis k La Haye), son portrait gravé par R. Vinkeles d'après J. Buys (dans le catalogue de sa vente) et celui par N. van der Meer d'après Marinkelle. 372 P — NOMS ET INSCRIPTIONS Ploos avait marqué du cachet reproduit ci-contre un grand nombre de ses dessins, mais point tous. Souvent aussi on les reconnait aux notices et aux indications de dimensions qu'ils portent au verso, de la fine écriture de l'amateur (voir les spécimens au n° 3002), ou encore & sa signature ou k ses initiales (n° 2117). Le cachet ne parait pas avoir servi pour ses estampes. VENTES: I. 1800, 3 mars et jours suivants, Amsterdam (dir. Ph. van der Schley, J. et B. de Bosch Jerzn, J. IJver et C. S. Roos). Dessins, estampes, tableaux, miniatures, sculptures, pierres gravées, monnaies et médailles, instruments. Vente importante. Catalogue en 2 vol. dont le premier, orné du portrait de Ploos par R. Vinkeles d'après J. Buys, était entièrement consacré aux dessins. Longtemps a 1'avance la collection était mise k la disposition des amateurs qui désiraient 1'examiner; nous avons vu un billet d'entrée donnant accès dès le mois de novembre 1799 jusqu'en février 1800. Josi se plaint de ce que, pendant les trois semaines d'exposition publique, beaucoup des feuilles furent a tel point maltraitées et frottées par les ignorants qu'elles avaient perdu une grande partie de leur valeur; il cite spécialement les feuilles reputées de Corn. Visscher, portrait d'homme, de A. van de Velde, Berger au bord de 1'eau, toutes deux reproduites par Ploos, et un beau dessin de Slingelandt. Les enchères se ressentirent de cette facheuse circonstance. De ces milliers de dessins, principalement des écoles des Pays-Bas, nous ne pourrons signaler qu'un nombre comparativement restreint. Des maitres primitifs le catalogue spécifie seulement quelques feuilles au recueil OO, les maitres du XVI* siècle eux aussi, ne sont pas abondamment représentés. De Lucas de Leyde entre autres le Jugement de Salomon, coll. Tonneman et v. d. Marck, reproduit par Ploos, 50 fl.; plusieurs feuilles données a »Zwartjan« (Jan Swart de Groningue); une trés intéressante série de Jacob de Gheyn, dont beaucoup de portraits vendus trés bon marché, et le portrait de Grotius jeune 24 ff.; des Wierix. Mais ce que cette époque offrait de plus remarquable était la grande quantité d'oeuvres de Goltzius (prés de 70). Malheureusement, en les annotant, l'amateur n'avait pas résisté a la tentation d'en retoucher plusieurs; trois portraits de Goltzius même, grandeur nature, firent 61, 90 et 78 fl., un Bain de Diane en coul. 160 fl., Maria Tesselschade 41 fl., autre portrait de femme (sa soeur ?) 75 fl. et Bobert Dudley, a la pointe d'argent, 22 fl.; nombreux autres petits portraits, par le même procédé dans le recueil UU. — Le XVn." siècle, par contre, offre une profusion de presque tous les maitres hollandais. Commencons par les principaux paysagistes, par ordre alphabétique: Asselijn, Vue sous un pont a Rome 155 fl., 23 ff. par Avercamp, dont un Hiver animé de nombreuses figures, en coul. 200. fl., de Berchem, alors si goüté, une trentaine de ff. (non compris les études) dont deux Prairies, animées de bétail et de chevaux, avec les gravures 250 fl. (a GoB), Paysage avec femme sur un ane 300 fl., Bétail au bord de 1'eau, coll. Oudaan, gravé par Ploos 350 fl. (a Kops), Le Bac 631 fl. et Hiver sur les fossés gelés d'une ville 500 fl.; de Borssum, Les Moulins et le ïOvertoomt actuellement au Cabinet d'Amsterdam, 400 fl. (a de Vos), peu de A. Cuyp, mais pas moins de 39 ff. de L. Doomer, dont le Belvédère de Nimègue 31 fl., Eeckhout, Le dessinateur devant la ferme, gravé par Ploos, 34 fl., Everdingen plus de 100 ff., dont Village sur le bord d'une rivière 270 fl., d'autres belles ff. surtout dans les portefeuilles F et GG., van Goyen 33 ff., du Jardin, Bergerie, coll, Tonneman, gr. par Ploos 220 fl. (a de Bosch, 792 fl. dans sa vente en 1817), seulement quelques études de Potter; de R. Roghman Ploos possédait 1'importante série de 241 dessins de chateaux de Hollande, Utrecht, etc., vendus en un lot pour 2000 fl. (a Roos, plus tard dispersés), puis le petit dessin de 1'armée de Guillaume H a Amstelveen 40 fl. 10s., J. Ruisdael, Paysage boisé avec mare et Kostverloren 176 fl., de A. Rutgers 157 dessins pris sur les bords du Vecht et du Rhin, vendus en lots, ensemble 83 fl., P. Saenredam, Vue extérieure de 1'Eglise S'° Marie a Utrecht 84 fl. et deux Intérieurs d'églises, en coul., avec les grav. 65 fl., H. Saftleven 28 dessins, vues de la province d'Utrecht 9 fl. 10 et 50 ff. pareilles, dont 24 en couleurs, avec titre, 405 fl. Mais les paysages les plus chers furent ceux de A. van de Velde (25 compositions importantes et plusieurs études); on paya Le Bac, en coul. 1050 fl. (a Kops), Route bordée d'arbres, cavalier et figures, effet de vent, plume et bistre 1100 fl. (a Bernard), Paysage accidenté avec berger et bétail 500 f 1. (a Kops), Paysage avec femme se baignant les pieds, coll. Feitama, gr. par Ploos 195 fl., Le Champ (»'t Akkerlandje«) en coul. 375 fl., Paysage ensoleillé prés des ruines de Brederode 805 fl. (a Hendriks, pour Teyler). Enfin encore: A. Waterloo, L'écluse St. Antoine a Amsterdam 113 fl., et Vues des environs de Dantzig 93, 121 et 92 fl., Ph. Wouwermans, Le Manége 410 fl. — Comme Marines notons : de Bakhuyzen une vingtaine de ff., dont Mer houleuse prés d'une plage, bistre 185 fl., Mer houleuse prés du Helder, avec jetée 235 fl., 1TJ mouvementé 185 fl., Port de mer, avec vaisseaux de guerre prenant le large 305 fl.; peu de ' W. van de Velde, dont a cette époque la plupart des dessins étaient encore en Angleterre, Cahne plat 145 fl., et deux de Zeeman. — En passant aux Figures, nous remarquons d'abord la quantité de dessins sous le nom de Rembrandt, plus de 80, qui certainement ne seraient pas tous acceptés de nos jours. Nous relevons parmi eux, une Vieille dormante 12 f 1. 12s., Siméon au temple 95 fl., Femme a la porte (douteux) gr. par Ploos, 42 fl., Jeune Garcon s'appuyant sur la partie inférieure d'une porte, idem, 105 fl., Intérieur d'une maison, soi-disant celle de R., 40 fl., La prétendue Maison de chasse des comtes de Hollande 71 f 1. et 14 dessins de lions(!), dont le plus cher 18 f 1. lOs. H y avait aussi plusieurs paysages du maitre. De Dou on paya la Jeune fille au clavecin, pierre noire et sanguine, 79 fl. (355 fl. a la vente van Eyl Sluyter en 1814), Vieillard taillant sa plume 76 fl. Puis de Metzu La faiseuse de crêpes, coll. Tonneman, gr. par Ploos 80 fl. (280 fl. chez v. Eyl Sluyter), Netscher, Dame jou ant de la guitare 28 fl. (de Bosch), F. Mieris, Femme malade au lit 50 fl., Femme évanouie et servante, coll. Feitama et v. d. Marck, oü il avait fait 425 fl., 30 fl., Joueur de cartes et autre personnage 60 fl., et Vieille femme offrant de 1'argent 90 fl., Slingelandt, Ménagère comptant de 1'argent a sa servante 40 fl., C. Visscher, Vieille au rouet, avec chat 375 fl., A. van Ostade, Intérieur avec femme faisant des crêpes, 1673, en coul. 300 fl. et quelques autres dessins de même genre entre 112 et 184 fl. Les nombreux dessins de J. et C. Luyken se trouvent au portef. I; le portef. PP contenait plusieurs dessins au bistre par J. Bisschop d'après des tableaux de maitres célèbres, le portef. NNN 170 vues de Rome par le même 162 fl. et le portef. TTTT son traité d'architecture 11 fl. Notons encore: L'intérieur de 1'église neuve k Amsterdam pendant le service, par E. de Wit 32 fl., et, contraste, les 4 Pères de 1'église devant l'autel p*r A. Bloemaert 250 fl. — Aux Figures s'ajoutent Ie* Portraits, dont nous citons celui d'un Homme, par 373 P — NOMS ET INSCRIPTIONS Corn. Visscher, gravé par Ploos coll. Tolling 1768, 115 fl., et celui de Vondel par le même 32 fl., C. Huygens par Lievens 210 fl. et d'autres portraits par le même (van Campen, J. Matham, J. Vos, Streso, Tromp, etc.); le portrait de J. de Bray par lui-même 145 fl., mais ses Bégents de la Maison des Pauvres, gravé par Ploos, seulement 32 f 1. et les deux portraits de Vondel par Ph. Koning, avec un dessin de Mieris ajouté, pas plus de 6 fl. 5s. On s'étonne du nombre restreint des dessins flamands. De Rubens, comme seules feuilles importantes, L'Assomption de la Vierge, gravée, 265 fl., et Abraham et Melchisédec 200 fl.; de Van Dijck, le portrait de van Goyen de la coll. Walraven 35 fl. et Mariage de S*» Catherine 77 fl., puis encore A. F. van der Meulen, 20 pièces en couleurs, les Conquêtes de Louis XIV, 46 fl. — Passons au XVIII» siècle, oü nous retrouvons les maitres hollandais en abondance. D'abord le beau-père de Ploos, Corn. Troost: cinq sujets a la gouache, motifs correspondent a ses pastels du Musée de La Haye, série connue comme la ïNelri* 270 fl. (a Josi), plusieurs autres, dans le portef. U, prix modestes, et Halte devant 1'Auberge, en coul. 105 fl. De J. de Wit, Moise choisissant le conseil des 70 ainés, étude pour la décoration de 1'Hötel de Ville 162 fl., Tête de Christ, pastel 140 fl., plusieurs sujets de décoration, en coul., dans le portef. EE, et non colorés, dans le portef. NN. Grands prix pour les ceuvres de son ami J. van Huysum: Fleurs, en coul. 1105 fl. (è, Bernard), et 555 fl., Deux Paysages en coul., chacun 180 fl. (a Goll.), Fruits par M. et J. van Huysum 200 fl., puis G. de Lairesse, Enterrement 275 fl., Abraham et les anges 100 fl., beaucoup de Moucheron, van Os, Sara Troost (sa belle-sceur), A. Schouman (2 Paysages avec oiseaux 141 fl.), J. Cats (Paysages boisés, 2 pendants 230 fl.), Vinkeles (le Dam, en coul. 100 fl.) et beaucaup d'aquarelles par des contemporains d'après des tableaux célèbres. De J. de Beyer 115 vues topographiques en couleurs et 210 a la plume et a 1'encre de chine, et de J. F. Blondel 28 nM d'architecture. — A cette section s'ajoute un »Atlas« d'Amsterdam, c'est-a-dire une série de dessins par différents maitres du XVH» et XVIH» siècle (144 n°» en 3 vol.), illustrant 1'aspect de cette ville, vendu 2825 fl. (voir a Splitgerber, n° 2308). Des écoles étrangères, peu de feuilles bien remarquables. En italiens: Giotto, Jésus Christ fait prisonnier, daté de 1300 et décrit comme provenant de la coll. de L. de Vinei, 50 fl., Raphaël, «Madonna del Marquisato» 60 fl., et J. Romano, Composition symbolique 200 fl. En allemands: Dürer, Aile d'oiseau 41 fl., Gloire de la Vierge (dessin de Pourbus ajouté) 21 fl. et 121 dessins a la plume, quelques-uns en coul., appartenant au carnet d'études du maitre (se non è vero) 14 fl. lOs. Sous le nom d'Holbein, mais probablement de l'école de Clouet, 42 portraits de personnages de la cour de Francois Ir 8 fl. Comme francais postérieurs: Poussin (3 Etudes pour 1'Actéon et les Nymphes 42 fl.), La Fage, Bourdon, Greuze (Mère caressée par ses enfants 76 fl.), quelques études de têtes de Watteau vendus pour un rien. Enfin 100 dessins des Indes et de 1'ExtrêmeOrieht (miniatures persanes?) 140 fl. — Produit des dessins 75.654 fl. 18s. Estampes. La plus précieuse partie de cette section, c'est-a-dire l'oeuvre de Rembrandt et de ses élèves, ne fut pas vendue et ne reparut que dans le catalogue de 1810 (voir ci-dessous). Les aquafortistes contemporains de l'école hollandaise furent bien représentés, par exemple Berchem (belle série), P. Potter (avec ses planches les plus rares comme la Vue d'une prairie, 2 épr. dont une du lr ét. 70 fl. et la Plante Zabucaia 14 fl.), Wouwermans (Le Cheval a 1'arbre 60 fl.), A. van de Velde, J. Ruisdael, du Jardin (son ceuvre en premières épreuves 107 fl.), A. van Ostade (son ceuvre avec différents changement», 122 feuiUes, 221 fl.), de Vlieger, Both, Waterloo, Le Ducq, Roghman, e.a. Belle série de Suyderhoef ; Corn. Visscher, admirablement représenté, fut le mieux payé: son portrait, avec le burin (W. 55) 100 fl., le Vielleur d'après Ostade 99 fl., Le Vendeur de mort aux rats, lr ét. 90 fl., Les Patineurs d'après Ostade 99 fl., Le petit chat 120 fl. et dans les portraits: Winius 306 fl., de Rijck, P ét. 72 fl., Vondel, lr ét. 107 fl. De Goltzius aussi une belle réunion, e. a. deux épreuves du lr ét. de son propre portrait, terminées au dessin 26 fl. et 24 fl. 10s., le Fils de Frisius 25 fl. Beaucoup de J. Saenredam, J. Muller, les Matham, les Bloemaert et un remarquable ceuvre de Lucas de Leyde, 190 feuilles, 351 fl. Riches séries d'après Rubens, van Dijck et Jordaens, feuilles si recherchées alors. Parmi les maitres postérieurs un bel ceuvre de Troost 100 fl. et 1'ceuvre de Ploos lui-même, en différents états, 276 feuilles, 216 fl., des oeuvres de Lairesse, Luyken, Houbraken et Chalon (159 fl.) et des gravures en manière noire. — Dans ies maitres italiens se distinguait une belle série de Marc-Antoine (Massacre des Innocents, avec le chicot 49 fl. lOs.) et un grand nombre de gravures d'après les maitres du XVI» et du XVH» siècle comme les Carrache, le Guide, e.a. Comme maitres francais surtout les burinistes du XVIII» siècle: Audran, Edelinck (Bataille d'Alexandre et la Tente de Darius 180 fl.), Wille, auxquels se rattachaient les maitres anglais comme Strange et les gravures en manière noire de Earlom, Smith, McArdell, Watson, Green et les estampes d'après Ang. Kauffmann. Ce qu'il y avait des premiers maitres allemands prouve combien la curiosité de Ploos était universelle: un ceuvre remarquable de Dürer, cuivres et bois, vendu en bloc 725 fl., et un autre ceuvre du même, cuivres 102 fl. et bois 53 fl. ffiuvre d'Aldegrever 70 fl., ceuvre de Pencz- (100 feuilles) 100 fl., puis Schongauer, van Meckenen, Wolgemuth, e.a. Belles feuilles aussi de Hollar et de G. F. Schmidt (son ceuvre retiré & 260 fl.). — L'Atlas d'Amsterdam en 24 volumes que Ploos avait payé 843 f 1. en 1782 a la vente Busserus et qu'il avait encore augmenté, échut au Bon van Leyden au prix minime de 225 fl. — Produit des estampes 21.380 fl. Les acheteurs avaient certainement raison d'être satisfaits de leurs acquisitions et l'on comprend qu'ils se soient réunis avec plaisir au souper (teen vrindelyk soupéc) auquel ils furent conviés par les exécuteurs testamentaires, au «Doelen» le samedi 15 mars. II. 1810, 31 juillet, Amsterdam (chez C. Josi). L'oeuvre gravé de Rembrandt et de ses élèves. Collection hors ligne, figurant déja au catalogue de la vente du 3 mars 1800, mais alors non adjugée. Cette fois encore la vente publique n'eut pas lieu, et c'est pourquoi on n'en rencontre jamais de catalogues annotés des prix. La collection entière passa a 1'amiable a Lord Aylesford (voir n° 58), par 1'intermédiaire de Josi, lequel, suivant une note ms. ajoutée è, un exemplaire du catalogue conservé a la Bibliothèque de Leyde, 1'aurait achetée aux héritiers. Cette note confirme aussi la cession a Aylesford. De plus Josi, dans son recueil de gravures d'après des dessins, de 1821 (sub. Ostade, note), et Wilson, dans son catalogue de Rembrandt (p. 10), y font allusion. Josi avait rédigé le catalogue avec une remarquable conscience; nous avons, dans notre article Aylesford parlé du manuscrit de ce travail. Dans la préface, en rappelant la provenance Röver, déja ci- 374 P — NOMS ET INSCRIPTIONS tée dans notre article, il ajouté que Röver aurait possédé l'ceuvre de Rembrandt réuni par Jan Six, ] ami du maitre. Ploos lui-même, sans doute pour appuyer le fait, avait ajouté, en tête de cet ceuvre, relié en 7 volumes, un portrait apocryphe de Six, par Stolker. Cette tradition ne parait pas fondée, Röver n'aurait pas manqué de noter le fait dans son inventaire ms. de sa collection (Bibl. de 1'Université d'Amsterdam). II est tout au plus possible qu'il ait compléte l'oeuvre qu'il rassemblait depuis longtemps déja, par des achats dans la vente Six, c'est-a-dire celle de 1734 faite sous le nom du neveu, Willem Six, héritier d'une partie des trésors de son oncle Jan, le bourgmestre. Mais la qualité des feuilles n'en reste pas moins extraordinaire. Le catalogue énumère 448 n°* pour Rembrandt et 133 pour ses élèves et imitateurs, le tout relié en 7 volumes destinés a être .vendus ensemble. Puis encore. 80 n°* de doublés de Rembrandt et une série d'estampes d'après lui ou dans son goüt par des graveurs anglais en manière noire et par Schmidt, Chalon, etc. Les eaux-fortes de Rembrandt étaient en épreuves choisies, la plupart en plusieurs états. II y avait par exemple des raretés insignes comme le Rembrandt au sabre (la grande planche, 4 épr. connues, coll. Muilman et Andrews), La Fuite en Egypte dans le goüt d'Elsheimer, lr ét. de la planche reprise de Seghers, sur vélin, La Pièce de cent fiorins sur japon, les deux Ecce Homo en différents états, Les trois Croix en lr ét., Le bon Samaritain, lr ét. a grande marge, coll. P. Mariette 1667, Pierre et Jean i, la porte du temple, la planche en hauteur B. 95 (4 épr. connues), La femme auprès du poêle, lr ét. sur japon, une ravissante série des paysages en premiers états, et les portraits généralement dans leurs états consécutifs, même le Bonus en lr ét. (3 épr. connues), le ministre Uytenbogaert, lr ét. et le Peseur d'or a la face blanche, le grand Coppenol au fond blanc sur japon, Tholinx, Six en 2» ét. et en & ét. sur japon, etc. Après la dispersion de ïa collection Aylesford ces pièces ont été disséminées dans diverses collections comme celles de Holford et Buccleuch, puis dans celle du Bon Edm. de Rothschild, etc. M. P. POKHVTSNEFP (XIX" siècle). — Estampes. M. II. nOXBVICHEBWM'b. IIO MEPT BOB AH O Bb MCT. My3EÜ 2035, noir, verso Le Musée Historique de Moscou possède une partie de sa collection, environ 730 portraits russes gravés, vues et scènes de genre. La marque ci-contre signifie: »Légué au Musée Historique par M. P. Pokhvisneff*. fePOKo.KY) E- P0K0KNY (milieu du XIX6 siècle), avocat, Vienne. — Estampes. ••O'6 • 0-7QQ bleu, verso Voir au n° 788. Prof. Dr. A. POLITZER (1835—1920), médecin specialiste Kollektion pour \es ovei\. PROF. A. POLITZER les,Vienne. — Estampes et 8087 dessins. Pour cette collection voir au n4 2741, A. POND (vers 1705—1758), peintre et gra veur, Londres. — Estampes et dessins. 2 0 3 8 , A la plume, verso Arthur Pond, fils du marchand d'art John Pond, élevé & Londres, fit un séjour ik Rome dans sa jeunesse. Mariette le connut & Paris, après son retour d'Italie, et le dit, dans son Abecedario, d'un commerce agréable. Pond était un fin connaisseur j les bonnes relations qui paraissent avoir existé entre lui et Mariette en font preuve. Le succès qu'obtinrent les portraits qu'il peignit, de retour a Londres, lui assurèrent les moyens de se former une collection trés considérable de dessins et d'estampes. De concert avec Knap ton il a gravé, d'après. des dessins de maitres italiens, une suite de planches »qui auroit eu sans doute un meilleur succès s'il eüt fait choix de meilleurs originaux. II a aussi fait graver sous sa conduite une suite de paysages de Claude le Lorrain et du Gaspre (G. Dughet, dit Gaspre-Poussin), qui a beaucoup mieux réussii (Mariette). Citons encore ses gravures d'après des ouvrages de Rembrandt et de Panini et d'après les caricatures de Ghezzi, Son jugement en matière de dessins était sur, et Pond était bien qualifié pour inscrire, au verso dos feuilles, sa garantie d'authenticité dont on voit un spécimen ci-contre; quelquefois aussi on trouve sur le dos de dessins son parafe reproduit au n° 158. D'après Thibaudeau on reconnait ses dessins aux numéros écrits k 1'encre au verso, dans le coin gauche (monture). Dans Nollekens and his times I p. 382 il est dit que, d'haibitude, c'est lui qui baptisait les dessins du collectionneur Hudson (voir n° 2432). »I1 étoit surtout curieux de gravures faites par les peintres mêmes, et peu de gens en ont rassemblé autant que lui« (Mariette). Walpole (Aneedotes 1762) raconte qu'il vendit sa belle collection d'estampes a un amateur de NorfoUt, et ajouté: »they have since been sold by auctionc ; il fait ainsi allusion a la vente Sir Edward Astley, des 25 mars 1760 et 8 soirs suivants (voir au n° 2774). Cet amateur avait acquis de Pond, avec d'autres belles estampes, l'oeuvre superbe de Rembrandt rassemblé par Pond avec le plus grand soin au cours d'un grand nombre d années. H y avait IA nombre de pièces qui provenaient de 1'ancienne collection Six, peut-être du bourgmestre même, Tami de Rembrandt. Pond avait obtenu ces pièces choisies et rarissimes, directement ou indirectement, du graveur Jac. Houbraken qui fut, a ce qu'il parait, 1'acheteur de 1'oBuvre gravé de Rembrandt dans la vente Willem Six en 1734. Pond acheta aussi, au graveur Thomas Major (1720—1799), qui les tenait lui-même de Remy, de trés beaux Rembrandt, provenant du peintre Aved. H possédait encore un cabinet de coquilles, minéraux, insectes, etc., vendu chez Langford les 18 mai 1759 et 5 jours suivants (£ 687 19s.). II grava son propre portrait en 1739. Sur ses estampes il apposait, d'ailleurs pas régulièrement, la rosace reproduite au n" 2873. Voir encore les nos 157 et 158. VENTES: I. 1748, 12—14 mai (chez Cock et Lang- 375 P — NOMS ET INSCRIPTIONS ford). »A very valuable and well-chosen collection of prints and books of prints*. Vente anonyme. L'exemplaire du catalogue, conservé au Victoria and Albert Museum, qui porte une note manuscrite •These were Mr. Pond's and most of ym (them) bought in again», est coté comme suit: »lst night £ 42 7s. 6d., 2"<- night £ 33 9s. öd., 3d night £ 60 2s. 6d., 4«> night £ 59 12s. 6d.« Le quatrième sonde vente passèrent, sous les nos 16 4 23 et 55 a 70, 4 plusieurs par numéro, des pièces par ou d'après Rembrandt, pour lesquelles les enchères furent des plus modestes. La Pièce de Cent Fiorins, qui se vendit seule, épr. sur japon, obtint le plus gros prix, avec £ 3 13s. 6d.; viennent ensuite Les trois Arbres, et une autre pl., ens. £ 1 2s., et un lot de 5 pl., dont La Femme lisant, même prix. Les autres lots réalisèrent de 4s. 6d. (pour un lot de 10 mendiants, par Rembrandt) a 18s. (3 pièces, dont la Résurrection de Lazare). Citons comme autres prix pouvant nous renseigner sur le cours des eaux-fortes originales du maitre, 4 cette époque: 12 petites têtes 5s. 6d., 7 paysages 16s. 6d., 3 paysages 14s. 6d., 6 sujets historiques 6s. 6d., 8 même genre 16s., 12 petites têtes 7s., 8 sujets historiques lOs. 6d., 5 même genre 15s. 6d., 5 sujets de chasse 6s. 6d., la Mort de la Vierge (vendue séparément) 13s. 6d., 3 paysages 16s., 3 autres 7s. 6d. — Produit £ 195 12s. II. 1759, 25 avril et 7 soirs suivants, Londres (chez Langford). Dessins anciens de diverses écoles. Collection trés importante. Dans cette vente passaient aussi ses estampes a la manière noire et autres, ainsi que ses modèles et ses platres d'après Polydore, Michel-Ange, Duquesnoy, etc., et ses livres sur les beaux-arts. Le catalogue de 600 n°" environ ne donne qu'une description sommaire, généralement par lots. — Produit £ 1449 lOs. III. 1760, 27 mars et 18 soirs suivants (chez Langford). Estampes, e.a. le superbe ceuvre de Rembrandt. Pour cette vente voir k Astley (n° 2774), qui avait acquis cette collection de Pond. E. PONS (1813 -1870), médecin, Aix-en-Provence. — Estampes et dessins anciens. Le docteur Emile Pons a été .^«••••"Jo/^-^ l'un des derniers collectionneurs <+C^0<77u£> de la ville d>AiX( autrefois si ^""•"'^ riche en ceuvres d'art. Le mar¬ quis de Chennevières, auquel le docteur Pons envoyait vers noir, recto 1846—1847, pour ses Peintre» provinciaux, nombre de renseignements sur différents peintres locaux, parle de lui affectueusement dans ses Souvenir» IV p. 150— 159. II dit e.a. : »Je ne sais si M. Pons, vivant écarté, et recheüiant comme il pouvait, dans une ville éloignée de tous les bons endroits d'approvisionnement et de comparaison, et n'ayant rapports a distance qu'avec M. de Baudicour et avec Guichardot et avec Vignères pour les catalogues, ne portait pas en lui un goüt plus vraiment sur et délié que ces collectionneurs de Paris qui puisaient il pleine source. En tout cas, il était facile de juger, k entendre cet homme d'un commerce si affable et si poli, et d'une si grande étendue de savoir dans les choses d'art de sa préférence, que l'on avait affaire 4 une nature supérieure malgré sa modestie, et k un véritable amoureux des maitres». II loue aussi »ce joli don trés plaisant 4 1'oeil et a 1'esprit, de manier agréablement les estampes de son cabinet, avec légèreté et respect, et propreté et délicatesse, et sentiment du bel ordre,* don que nous voyons devenir de plus en plus rare. Dans sa jeunesse, il avait accompagné en Egypte la mission chargée de ramener en France 1'obélisque de Louqsor, et il avait rapporté des bords du NU une cruelle ophtalmie qui le condamnait aux lunettes a verres foncés. Mais chez lui 1'intelligence, particulière aux amateurs, snppléait k ce facheux état. II songeait toujours 4 écrire un Peintre-graveur provencal, travail pour lequel il était si particulièrement bien armé par son esprit chercheur, et grace 4 la présence dans ses cartons, de quantité de pièces introuvables de ces graveurs trop oubliés. Malheureusement sa clientèle ne lui en laissa pas le temps; 1'éloignement dans lequel il se trouvait n'était pas non plus pour favoriser son projet. D collabora quelquefois aux Archives de l'Art francais, notamment en 1860. VENTE : 1872, 25—29 mars, Paris (expert Clément). Estampes anciennes principalement des écoles italienne, francaise et hollandaise, livres k figures, lithographies. Vente après décès, 1297 n0*, dont 1126 pour les estampes anciennes, 106 pour les livres k figures et sur les arts (e. a. des catalogues de ventes), et 65 pour les lithographies (par Charlet 44 n0*, Géricault, Grenier, Raffet, H. Vernet). La collection des estampes anciennes présentait un bon ensemble, mais on n'y remarquait que peu de pièces de grande valeur: S. A. Bolswert, Le Couronnement d'Epines ou le Christ au Roseau, P ét. 345 fr., E. Ficquet, portrait de A. Pope 240 fr., Claude Gellée, le Bouvier, 2» ét., 300 fr., Ia Danse sous les arbres, 2" ét., 195 fr., A. Mantegna, La Sépulture 340 fr., Marc-Antoine, Le Satyre et 1'Enfant, d'après Raphaël, 851 fr., Rembrandt 9 pl., G. de St. Aubin: Spectacle des Tuileries, 2 vues sur la même pl. (P. de B. 13 1» ét. et 14, ét. n. d. av. la date) 289 fr., Vue du Salon du Louvre en 1753, lr ét. 140 fr., B. Toro, 11 n« 705 fr. A. P0S0F5iT(1 839-1899), marchand d'estam pes, Vienne. — Estampes et dessins et col lection spéciale de Dürer. Alexander Emil Posonyi, d'une T'ayotv^, familie originaire de la Hongrie, se fixa a Vienne en 1858, comme mar2040 chand d'estampes, après avoir & la plume passé ses années d'apprentissage recto chez Bermann k Vienne et chez Weigel 4 Leipzig. H y dirigea aussi ■ de nombreuses ventes (53 en tout), (A&s^s dont celle de J. D. Böhm en 1865 et celle de W. KoUer en 1872 sont les plus connues. C'est surtout entre les années 1870 et 1880 que verso tou commerce, qui englobait aussi les tableaux et les dessins, fut le plus florissant. En octobre 1880 il ferma sa maison de Vienne (Pestalozzigasse 6) et se transporta a Paris. Son frère Gabriel continua alors un commerce d'art a Vienne. Dans ses dernières années il forma une collection trés importante d'autographes, vendue 400.000 M. après sa mort au marchand F. Cohen (cat. Bonn 1901). — Vers 1860 Posonyi commenca 4 former cette collection unique de 1'ceuvre de Dürer qui a immortalisé son nom et qui fait actuellement 1'ornement dn Cabinet de Berlin. Son achat de la collection Endris de Vienne, formee entre 1830 et 1840, en fut 1'origine. II y prit les belles planches de Dürer et s'empressa de compléter ce noyau par des achats continuels, s'assurant ainsi des épreuves superbes des meilleures provenances (Andreossy, Basan, Böhm, Fries, Hawkins, Jabach, Imhoff, Lawrence, Leembruggen, Mariette, Ottley, Reynolds, Rudolphe II, Verstolk et Woodburn). II réussit même 4 ró- 376 PB PC Whistler, Fantin, Cazin, Puvis, puis Buhot, Guérard, et d'autres. En 1881 Burty fut nommé Inspecteur des Beaux-Arts, poste qu'il garda jusqu'a sa mort en 1890. Ses propres eaux-fortes comprennent son ex-libris, quelques vignettes et portraits, et surtout des reproductions d'objets d'art de 1'ExtrêmeOrient de sa propre collection. II avait été, avec les Goncourt, un des initiateurs dans le domaine de l'Art du Japon. Cette partie de sa collection fit 1'objet d'une vente après décès, il Paris, les 23—28 mars 1891. (S. Bing, expert; la première vente importante de ce genre, produit prés de 200.000 fr.). Pour ses estampes du Japon, voir ci-dessous. Ce qu'il avait réuni en estampes modernes, oü brillaient des ceuvres trés importants, passa en différentes ventes, dont quelques-unes de son vivant (la principale en 1876, a cause d'une dette pressante), la dernière après son décès. Sa belle bibliothèque restait a peu prés intacte a sa mort et fut vendue les 9—14 mars 1891 a Paris. On trouve de lui, dans la ,Gaz. de» I Beaux-Arts 1907 I, un bon portrait gravé a 1'eauforte par Guérard, accompagnant un sérieux article sur sa personne par M. Tourneux (p. 388—402). Voir son autre marque au n° 413, et son paraphe au ri° 2088. VENTES: i. 1862, octobre, Londres (chez Sotheby). Fagan indique cette vente sans donner d'autres détails; nous n'en avons pas vu le catalogue. ii. 1874, 27 mars, Paris (expert Durand-Ruel). Aquarelles et dessins modernes, 29 n0*, lithographies et eaux-fortes, n0B 35—71. GSuvres de Barye, Delacroix, Daumier, Géricault, estampes contemporaines. Vente anonyme. III. 1876, 27 avril et 4 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes modernes 961 nM. Dans cette vente figurait son, ceuvre exceptionnel de Meryon, 217 pièces en états variés, dont nous citons: L'Abside de Notre-Dame, lr ét. £ 17, St. Etienne du Mont, épr. d'essai £ 8 15s., Rue des Chantres, id. sur japon £ 8, Eaux-fortes sur Paris, titre sur papier blanc £ 6 10s., Collége Henri IV, lr ét. £ 7, Ancienne porte du Palais de Justice, épr. d'essai avant la signature, probl. unique £ 6 10s., Ministère de la Marine, lr ét. sur japon £ 6, Pont au change, lr ét. £ 5 fis., La Morgue, id. £ 5. Puis Bracquemond, Daubigny (Le Coup de Soleil d'après Ruisdael, 2° ét. £ 5, La Mare aux Cerfs, lr ét. £ 4 10s.), Bonington, Delacroix, Deeamps, Corot, Flameng (La Ronde de Nuit, épr. d'art, sur japon £ 5 15s.), Geddes, Goya (Tauromachie, lre éd. £ 5 15s. et Proverbios, pap. vélin £ 7 17s. 6d.), Seymour Haden (Etudes a 1'eau-forte £ 17, Shere MUI Pond, 2B ét. japon £ 4 16s. et Kensington, id. £ 3 3s.), Ingres, Jacque, Legros, Leys (Inférieure de Luther, lr ét. £ 4 4s.), Meissonier, Millet (La Cardeuse, épr. d'essai £ 5, Femme faisant manger son enfant, id. £ 6 6s., Frère et soeur, av. 1. sign., tiré a 10 épr. £ 8 15s.), Rajon et Whistler (Little boy in velvet, av. 1. sign., japon £ 7 12s., Finette, unique? £ 6 6s., Becquet, épr. d'essai £ 5 7s. 6d., Son portrait a mi-corps, probl. unique £ 5, Jeune femme les bras sur un livre ouvert, id. £ 5). Comme pièces anciennés seulement la suite d'estampes par Mme de Pompadour d'après les pierres gravées de Guay, premier tirage, diff. épr. d'essai, £ 5 5s. — Produit £ 1225 9s. IV. 1878, 19—21 juin (même direction). Estampes modernes, le reste de la collection. 539 nos. Belles séries de Bracquemond (170 n°", e.a. le Haut d'un Battant de porte, 2e épr. lr ét. £ 6 15s. et Margot la Critique, lr ét. £ 7 10s.), Seymour Haden (119 n°', les meilleurs £ 10 environ et Berthe Laure de Paris, épr. d'essai £ 22 2s. et Mouth of a brook £ 15 I 15s.), Jaequemart (49 nos) et Legros (75 n°«). — Produit £ 785 17s. V. 1891, 2—3 mars, Paris (expert E. Féral). Tableaux, dessins, aquarelles, pastels, la plupart de maitres modernes. Catalogue avec préface de son ami Paul Mantz. Barye, Panthère noire, aq. 1300 fr., Choffard, Portrait de Henriette Hu tin 730 fr., Corot, le Palais des Doges 755 fr., Jongkind, Entree de village 805 fr., La Tour, Tête d'homme 3000 fr., E. Meissonier, Les joueurs de cartes 920 fr., Meryon, Bateau a voiles 1150 fr. et d'autres belles feuilles par Bonvin, Corot, Delacroix, Fragonard, Ingres, Monet, Rops, Rousseau, J. d'Udine (genre de), Vollon, etc. — Produit, avec les tableaux, 82.510 fr. VI. 1891, 4—5 mars, Paris (expert J. Bouillon). Lithographies et eaux-fortes modernes: 335 n°». Les épreuves réunies par Burty étaient de la meilleure qualité. Les ceuvres de Deeamps et de Delacroix, des plus beaux et des plus complets connus, furent vendus dans leur ensemble, le premier 3050 fr., le second 6500 fr. (passés plus tard dans la collection A. Beurdeley). Hs comprenaient des pièces rarissimes et de nombreuses 'épreuves d'état ou avant la lettre. Citons encore : Bonvin (68 pl. par et d'aorèsl. Bracaue- mond (84 n<"), Buhot (29 n°»), Burty (93 pl.), Daumier (460 pièces, dont beaucoup avant la lettre et quelques pièces capitales en épr. sur chine), Desboutin, Devéria (194 pl.), Fantin-Latour, Gigoux (ceuvre de 150 pl.), Goya, Haden (15 n°*), Manet (oeuvre presque complet, en premières épr. 1500 fr.), Meissonier (par et d'après, ceuvre important, e. a. Les apprêts du duel, épr. d'eau-forte 1000 fr.), C. Nanteuil (152 pl.), Th. Rousseau, etc. VII. 1891, 16—20 mars, Paris (Leroux expert). Peintures et estampes du Japon et quelques miniatures indo-persanes. Belle collection. Les peintures 63 n°", les estampes n°» 81 a 832, les miniatures 838—875; livres relatifs a 1'Oriënt et au Japon 876— 1164. — Produit 45.000 fr. Marquis Ph. de CHENNEVIÈRES (1820— 1899), historiën d'art et Directeur des BeauxArts, Paris et Bellesme (Orne, Normandie). — Dessins. Charles-Philippe, marquis de ChennebS vières-Pointel, est parmi les amateurs 2072 -^I^6 s'ècle une des plus saillantes et des plus sympathiques figures, ayant collectionné tant comme connaisseur au qa goüt délicat que comme historiën éru™* dit. Aussi son jugement a-t-il toujours 20 73 fait autorité. Né en 1820 en Normannoir rï'e (Falaise, dép. du Calvados), il fut recto élevé a Argentan, fit ses études en en bas i Provence et prit ses inscriptions de gauche droit a ja faculté d>Aix en lg42 Voyages en Italië et en Flandre. Ayant dé- buté dans les lettres sous le nom de Jean de Falaise par la publication de ses Contes normands, Les vers de F. M. de la Boussardière et son Saint-Louis, il se révéla bientót excellent historiën d'art dans son ouvrage sur les Peintres provinciaux (4 vol. 1847— 1862), et dans son étude sur les Musées de Province (Musée de Caen paru en 1847). «Jamais enthousiasme jnvénile d'amateur perspicace ne fut, a la fois, si ardent et si désintéressé, si intelligent non plus et si largement ouvert que celui du jeune Philippe de Chennevières* (G. Lafenestre). Entré dans 1'Administration des Musées, au Louvre, en 1846, c'est la qu'il profita avidemment, surtout aux environs de 1855, de la f réquentation de cet excellent connaisseur 382 \ PC Frédéric Reiset. »Je n'ai jamais vu d'homme dont la causerie sur les maitres fut plus nourrissante, ni 1'enseignement plus sür«, dit-il lui-même. Le goüt du dessin, que M. Reiset possédait 4 un si haut degré, ne laissa pas de stimuler chez le marquis de Chennevières la même prédilection, déja manifestée par lui dès son jeune age. II trouva un autre protecteur dans la personne du comte de Nieuwerkerke qui, sous Napoléon III, possédait une si grande influence comme Surintendant des Beaux-Arts; celuici lui mit le pied 4 1'étrier en 1'attachant en 1852 au service des expositions et en lui prêtant le titre honorifique d'Inspecteur des Musées de province. De cette année jusqu'en 1869 le Mu de Chennevières organisa chaque année les Salons et en fit les catalogues. Ces emplois lui valurent la connaissance, souvent trés, intime, de presque toutes les personnes de quelque importance dans le monde des arts et celui des lettres. Ainsi put-il écrire dans ses Souvenirs : «J'ai connu tous les artistes de mon temps, peintres et sculpteurs, de 1846 a 1880 . . . J'ai rencontré M. Ingres dans le cabinet de M. Reiset et je 1'ai entendu s'extasier et disserter sur les dessins des maitres; et quelques mois après, chose bien curieuse et étrange pour deux génies si différents et l'on peut dire si ennemis, j'entendais dans ce même cabinet Rug. Delacroix professer sur les mêmes dessins de Rubens et de Michel-Ange la même admiration quasiment en mêmes termesc- U était au mieux avec les Goncourt, avec qui il partageait presque seul 1'amour de l'art fin et élégant du XVIII0 siècle, avec Gavarni, avec Sainte-Beuve, avec la Princesse Mathilde, avec Théophile Gautier et avec Baudelaire. Au Louvre il s'était lié d'amitié avec le comte Clément de Ris, auteur de si intéressants ouvrages sur les amateurs du passé, et avec le vicomte Both de Tauzia, 1'éminent conservateur qui succéda a Fr. Beiset, et il était au mieux avec Charles Blanc, qu'il accompagne, ainsi que le peintre Fromentin, dans un voyage en Egypte en 1869. Entre-temps son activité de chercheur et d'historien 1'amenèrent a différentes autres publications, e.a. sur les Artistes étrangers en France, les Portraits inédits d'artistes francais (1853—1869), et 4 cette belle entreprise des ^rcAife* de l'Art francais, publication continuée pendant un grand nombre d'années 4 partir de 1851, d'une si grande utilité par sa foule de renseignements et de documents inédits (dont l'Abecedario de Mariette). La direction de cette publication fut laissée, après cinq années, 4 son ami et collaborateur A. de Montaiglon. Le grand nombre d'articles et de brochures publiés par lui, souvent sous des noms-de-plume, fait que sa bibliographie est un fourré inextricable. Au Louvre il contribua vaillamment 4 1'installation de la salie des portraits d'artistes. Puis, après avoir été conservateur du Luxembourg de 1861 a 1868 et après un voyage en Espagne en 1870, il fut appelé en 1873 au plus haut poste; c'est-a-dire a celui de Directeur des Beaux-Arts, en remplacement de Charles Blanc. Pendant quatre ans ce fut pour lui une période de surmenage énervante, dans laquelle il rendit les plus grands services a plusieurs égards et donna 1'exemple 4 ses successeurs. Citons la part qu'il prit a la décoration du Panthéon et 1'appui qu'il prêta 4 Puvis de Chavannes, la décoration de différents autres édifices publics, son entreprise de 1' Inventaire général des richesses de la France, 1* description des Monuments historiques, son aide a la création dn Musée des Arts décoratifs, etc. Enfin, vers 1880, commenca une vie tranquiUe dont il profita pour écrire ses Souvenirs, oü abondent les faits intéressants et les précieuses informations et opinions sur ses contemporains (parus dans L'Artiste PC de 1883 a 1889, publiés séparément en 6 parties). Un de ses derniers écrits fut sa belle préface au catalogue de vente de son ami Edmond de Goncourt. II resta homme d'étude retiré du monde, jusqu'a sa mort, en 1899. Georges Lafenestre le salua ainsi, dans ses Artistes et amateurs: «Les artistes francais, qu'ils le sachent ou non, perdent en lui le plus fervent de leurs admirateurs et le plus sür de leurs amis, et les historiens de l'art national le plus libre et le plus clairvoyant de leurs doyens.c Quelques années avant sa mort il se mit k décrire son admirable réunion de dessins, dans L'Artiste, en 22 articles consécutifs (1894—1897), mine précieuse de renseignements, rappelant, malgré la différence de rédaction, le même travail fait par les Goncourt dans leur Maison d'un artiste. Cette collection de 4000 feuilles datait de longues années et avait été primitivement recueiUie, ainsi que celle des Goncourt, dans un but exclusif de travail. Déja avant 1845, k Aix, l'amateur avait commencé k collectionner les dessins d'artistes provencaux, dessins rares et peu connus jusque-la. Le marquis s'est toujours plu a ressusciter les gloires modestes et 4 venger les talents oubliés. Ce principe le décida aussi k prêter en 1857, au Musée d'Alencon, un certain nombre de cadres de dessins (voir le catalogue paru en cette année, précédé d'une lettre k M. Léon de la Sicotière), qui y restèrent plus de trente ans, plusieurs fois renouvelés. II avait en Provence «cueilli les rameaux avant de s'attaquer au tronc«. Mais a Paris le cadre s'élargissait et peu k peu sa collection embrassait les classiques aussi bien que les romantiques. Bien représenter l'art national restait le seul but du collectionneur, mais son sens historique 1'amena k incorporer dans ses cartons tous les artistes étrangers qui s'étaient trouvés, de quelque facon, en rapport avec la France. Ch. Ephrussi disait un peu méchamment: «II croit que les grands maitres sont de tous les pays ... et surtout Francais*. Ainsi s'explique la présence dans sa collection de la trentaine de feuilles excellentes de maitres étrangers qu'il avait envoyées a 1'exposition de 1'Ecole des Beaux-Arts en 1879. II avait 14 e.a. de précieux dessins de Botticelli (L'Abondance), Verrocchio (feuilles de carnet), Léonard (le Pendu), deux Michel-Ange, Raphaël (deux jeunes bergers), Fra Bartolommeo, Pisano, Giov. Bellini, B. Beham, Goltzius, Rubens (Mort d'Hippolyte et Tête de jeune fille). Sa modestie extréme, qui lui défendait de dire du bien de ses propres dessins, fut cause qu'il ne fit point allusion 4 cet envoi dans la belle étude sur cette mémorable exposition, parue en 1880, mais Ch. Ephrussi en fit valoir les mérites dans un appendice. Dans le Courrier de l'Art du 27 avril 1882, et dans les notices ms. de A. W. Thibaudeau, on trouve comment Fr. Lippmann, conservateur du Cabinet des Estampes de Berlin, pria Ephrussi de sonder le M1" de Chennevières pour 1'amener 4 céder au prix de 100.000 fr. la trentaine de dessins susdits. «La réponse ne se fit pas attendre; ce fut un refus absolu, et M. de Chennevières ajouta, qu'ancien Directeur des BeauxArts de France, il était bien résolu a ne jamais vendre sa collection 4 la Prusse». Quelques mois après Thibaudeau lui acheta les dessins au même prix; Bonnat eut, entre autres, le Michel-Ange 4 la sanguine, le Raphaël et le Véronèse, le baron Edmond de Rothschild s'assura immédiatement la Tête de jeune fille de Rubens, et Lippmann eut le MichelAnge 4 la plume. Plus tard, Thibaudeau acquit du marquis une autre série de feuilles pour 40.000 fr. et il en mit un certain nombre dans deux ventes, I'une 4 Paris, l'autre a Amsterdam chez Frederik Muller & O (20—21 novembre 1882). Mais le M'« de Chen- 383 PC PD nevières garda toujours intacte sa riche collection de maitres francais ou ayant travaillé en France. Ce beau cabinet, que son prudent propriétaire appelait simplement son »méchant fouillis de croquetons«, formait une véritable histoire par sa grande variété. H n'aurait jamais été aussi instructif si le collectionneur, ambitionnant le renom d'un amateur au goüt sévère, s'était borné a un choix de quatre ou cinq cents des meilleurs. Tel qu'il s'était accru il offrait, en même temps que la fine fleur de 1'école, les maitres intermédiaires et secondaires, si nécessaires pour illustrer les différentes tendances et influences. Lorsqu'il commenca a acheter, s'efforcant dès le début de trouver des morceaux significatifs, portant la marque vive et spontanée des maitres, de Chennevières réussit souvent a acquérir d'excellentes feuilles a des prix variant entre 1 et 5 fr. Souvent aussi il dut faire de plus grands sacrifices, par exemple lorsqu'il ent 1'occasion de puiser dans les portefeuilles qu'apporta le comte Nils Barck, de Stockholm (voir sous Tessin, n° 2985), ou lorsqu'il trouva a Versailles tout un lot de dessins de Portail d'une belle provenance. — La collection débutait par une belle série des artistes de la Benaissance f rancaise, c'est-adire des maitres italiens qui ont engendré l'école de Fontainebleau et des francais qui se sont distingués dans ce temps de premier essor (le Bosso, le Primatice, Nicolo déll'Abbate, Jean Cousin, Germain Pilon,' Et. Delaune, Dumée, Quesnel, A. Caron, et des flamands comme Pourbus, puis encore T. Dubreuil, J. Bunel, E. Dupérac, M. Fréminet, Biard, Cochet, etc.). Les artistes provinciaux, parmi lesquels se comptent tant de grands talents, tels que Claude Gellée, Poussin, Puget, étaient représentés au mieux, notamment ceux des écoles de Lorraine, Lyon, Dijon, Aix et la Provence, Toulouse et la Normandie (Bouen). La série de l'école de Simon Vouet, comprenant Lesueur, Le Brun, Mignard, Bourdon, caractéristique pour le XVD> siècle, était non moins riche. Enfin le XVIII* et le XIX0 siècle se trouvaient amplement illustrés par des échantülons de tous les meilleurs maitres de ces époques, Watteau et Boucher, aussi bien que Géricault et Descamps. Une particularité de la collection résultait encore de la présence d'oeuvres des artistes francais souvent oubliés en France, paree qu'ayant travaillé surtout loin du sol na tal, comme Pesne, Picart, Marot, Legeai, Hutin, Falconet, Desprez, etc., puis des dessins d'étrangers s'étant distingués en France comme Romanelli, le cavalier Bernin, Grimaldi, Bubens, van der Meulen, etc. Outre le don de collectionneur avisé, le Mis de Chennevières avait celui de communiquer les fruits de ses recherches et de sa longue expérience dans un langage savoureux d'un grand charme d'expression. Sa délicatesse d'amateur ressort bien de ce qu'il dit lui-même de cette «belle et ennoblissante manie des dessinst : »H n'en est pas qui aiguise mieux 1'ceil et 1'esprit, qui élève plus haut le goüt, qui rende plus heureux son homme, qui le fasse meilleur et plus sociable, plus désireux de communiquer a ses pareils les jouissances de ses trouvailles, mais aussi qui prête davantage a des rêveries et aux hallucinations de 1'imagination . . . Honni soit celui qui, jugeant le choix d'un confrère, ne se souvient pas, avant tout, qu'il n'est rien de plus pénétrant et de plus enivrant que la vue d'un beau dessin, et que celui-la est le bienfaiteur de la confrérie et de tous les fervents amateurs des choses d'art qui a tiré de la poussière et mis en lumière la première pensée d'une ceuvre de grand maitre*. Son fils Henry de Chennevières est depuis longtemps conservateur-adjoint au musée du Louvre. C'est lui qui publia 1'ouvrage sur les Dessins du Louvre en 1882. VENTES: I. 1882, 20—21 novembre, Amsterdam (chez Frederik Muller & Cie). Dessins anciens, c'esta-dire le lot mentionné ci-dessus acquis par Thibaudeau. II y avait la de bonnes feuilles par H. Bol, J. Both, L. Bramer, J. Brueghel, Jacob Cornelisz van Oostsanen, L'enfant prodigue demandant son héritage, rond, 130 fl., Goltzius, Portrait d'homme, 1591, 260 fl., Jordaens, La Fargue, Molijn, Mijtens, van der Neer, Hiver 171 fl., A. van Ostade, Cabaret, aquarelle 1676, 80 fl., Rembrandt, Jeune femme dormant dans un fauteuil, 480 fl. et Voyageur endormi 130 fl., Renesse, Ruisdael, Teniers, A. van de Velde, Repos de bergers, 1667, 180 fl., W. van de Velde, A. van de Venne, Waterloo, Weenix, Wierix, Une paire de petits portraits, 1586, 150 fl., Wouwermans, Clovio, Goya, Enfant cherchant une puce 22 fl., O. Leoni, Velazquez, de Vinei, trois dessins de têtes grotesques 180 fl., Hans Baldung, Guerrier et dame 205 fl., della Bella, Fête équestre 105 fl., Drouais, Mme de Provence 1778, 75 fl., Falconet, Tête de Pierre le Grand 200 fl. Les autres dessins de cette vente provenaient généralement de l'amateur J. C. Robinson. n. 1898, 5 et 6 mai, Paris, (experts Féral père et fils). Dessins, aquarelles, pastels, gouaches de récole francaise du XVIUe siècle. Catalogue illustré de 15 planches, préface de Georges Lafenestre. Belle série oü tous les meilleurs maitres de cette époque se trouvaient représentés. II nous faut nous bomer a ne mentionner qne les suivants: Boilly, Jeune homme debout, 1000 fr., Boucher, 17 nos dont Paysanne et son enfant, 1500 fr., Nymphe au repos, 1000 fr., Psyche visitant 1'Amour, 1420 fr., L'Adoration des Bergers, 1600 fr., Chardin, Le Garde-Manger, 1220 fr., Chasselat, Le petit écolier, 1020 fr., Cochin, Portrait de femme 1782, 1900 fr., Homme, pendant, 1250 fr., Debucourt, L'heureux accident, 1000 fr., Fragonard, Ma chemise brüle, 16.600 fr., Le petit frère, 10.100 fr., et deux paysages, 950 et 780 fr., Freudeberg, Le réveil, 1120 fr., Lancret, 8 n°" dont La toilette 1000 fr., Mme Vigée-Lébrun, Jeune femme debout, de dos, 1000 fr., Le Prince, Le Rosier, sanguine, 4050 fr., Moreau le Jeune, Huit illustrations d'un voyage en Angleterre, de 420 a 700 fr., La mort d'un guerrier, 2000 fr., Nattier, Portrait d'un maréchal, 1000 fr., Pater, Jeune femme couchée, 1750 fr., A. de Peters, La dévideuse, sanguine, 3150 fr., Portail, Gentilhomme debout contre une cheminée, sanguine, 8800 fr., Femme et fillette, sanguine, 4050 fr., Dame et gentilhomme, 3750 fr., Hubert Robert, Monument de Rome, 1805 fr., Rosalba Carriera, Jeune fille a la colombe, pastel, 6020 fr., A. de St. Aubin, Princesse de Lamballe, 8100 fr., Trinquesse, Jeune femme sur un canapé, 900 fr., A. Watteau, 16 nos dont un Turc 4200 fr., Femme assise vue de dos 2500 fr., Le repos dans le pare, 3150 fr., Etude de mains et de pieds, 9000 fr. — Produit total des 211 n°> 171.902 fr. III. 1900, 4—7 avril, Paris (expert P. Roblin). Dessins anciens et modernes, miniatures. Environ trois mille dessins décrits sous 740 nos, tous de l'école francaise (XVI—XVllI6 siècles, écoles provinciales, dessins modernes et aquarelles). Quantité de ff. intéressantes au point de vue histoire de l'art, mais qui se vendirent bon marché. — Produit 47.000 fr. Marque non identifiée, relevée sur des dessins modernes. 2074, rouge 384 F. & D. COLNAGHI & Co., marchands d'art a Londres. — Estampes et dessins. La maison Paul & Dominic ColP D. C, naghi & Co., fondue en 1911 avec la maison Obach & Co., est une des plus 207 5 anciennes et fut fondée en 1760 par violet Torre- Paul Colnaghi (1751—1833), généralement originaire de Milan et flls d'un avocat Londres, et s'associa ensuite avec ce dernier. Avec MM. Sala et Molteno, il établit la maison P. & D. Colnaghi & Co., Cockspur street 23 a Londres et se flt naturaliser anglais. Son fils Dominic Paul (1790—1879) lui succéda et put se fiatter durant sa longue carrière (il se retira des affaires en 1865) de possédcr une réputation de grand connaisseur en estampes et tableaux. La maison avait été transférée en 1826 au n° 14 Pall Mali East, oü elle resta jusqu'en 1913. Après Dominic Colnaghi, son neveu et associé, Andrew Me Kay, continua les affaires avec 1'aide de son fils William Mc Kay, associé depuis 1872 jusqu'en 1910. Ce dernier s'associa k son tour, en 1894, avec E. F. J. Deprez (retiré en 1906) et Otto Gutekunst, ils continuèrent 1'ancienne tradition tout en donnant toujours plus d'importance et d'étendue aux affaires. En 1913 les nouvelles galeries New Bond Street 144— 146 furent occupées. La marque ci-contre fut mise sur les estampes et dessins du stock lors de la fusion avec la maison Obach (Gustav Mayer), en 1911. Le nom de la maison se relie k deux ventes qui eurent lieu par suite de Ia mort de 1'associé John Scott (f 1864) k savoir: I. 1865, 15 mai et 11 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes et dessins. Vente importante, mais anonyme («the property of an eminent firm«). II. 1867, 11—23 mars, Londres (chez Christie). Tableaux, dessins et estampes de maitres anciens et modernes. Vente importante de plus de 2000 n°s. Paul GAUGUIN PDG PGW P. & D. COLNAGHI & Co., marchands d'art -^--v Peter G00DE- a Londres. — Estampes et dessins. £/ J/l / /^IT (XVIII8 La maison Paul & Dominic Col- ®f LV dCi siècle?). PDC, naghi & Co., fondue en 1911 avec la sj~ sj Ce paraphe, dans maison Obach & Co., est une des plus (jf CS lequel on serait 907 6 anciennes et fut fondée en 1760 par _ rt _ _ , tenté de voir les Torre. Paul Colnaghi (1751-1833), 2079 è la plume 2079> lettres B.G., doit généralement originaire de Milan et fils d'un avocat se lire P.G, et correspond au nom ci-dessus. sur les distingué, fut d'abord, a Paris, agent montures de ToTTe> marchand d'estampes a P. G. HAMERTON (1834—1894), artiste et Londres, et s'associa ensuite avec ce auteur anglais. — Estampes modernes. dernier. Avec MM. Sala et Molteno, il établit la maison „.., i „ ... , ~ _ ,. o ~ „. ' -coat j Philip Gilbert Hamerton, natif de P. & D. Colnaghi & Co., Cockspur street IA a Londres T s. . . . ,. ' , _ „. .i- i • cs csi r> • • n i Lancashire en Angleterre, élevé a Burn- et se fit naturaliser anglais. Son hls Dominic Paul B - u . ,. , ° '.. . . . .. _„„ ,onn\ i • jij 4. n n . _ p.e. h ïey disposa de moyens qui lui assuraient (1790—1879) lui succéda et put se flatter durant sa „."., *~r . j t ;■ ./ ... .. , «. ■ jocc\ j 1 independance, et se voua de bonne longue carrière (il se retira des affaires en 18b5) de ononv. j. . . „ • i_ B.. ,x . .. , , 20oü heure aux arts et aux lettres. Apres posseder une réputation de grand connaisseur en es- . . ,. , T , ,.„.„, K e—~~ .... i • j.ji »_ noir un court seiour a Londres (185o)j iLije tampes et tableaux. La maison avait ete transteree en , : j », , .00; „ ., „ „ ,, . . „ . ■ „ , retira dans les montagnes du Nord, avec 1820 au n° 14 Pall Mail East, ou elle resta ïusquen , - . TO . , .,' ,. . , ~ . . ~ , , . * * .. son épousa trancaise. Plus tard il sm- 1913. Apres Dominic Colnaghi, son neveu et associé, , „ „ ,!± . ' * " , , _ . . .. . , r„_ „ . ? » • i> • j j stalla en France (Sens, Autun et pres de Paris); il Andrew M<= Kay, continua les affaires avec 1 aide de . . „ i iè a ..;•/ . „. ™.„. j'm. v 'aa ' Aona- > mourut a Boulogne s/S. Ses eaux-fortes constituent son fils William Mc Kav, associé depuis 1872jusquen .„ ,.' .. .. _ . .„.„ „ , , v , , aocïi - ses meilleures productions artistiques. Comme auteur 1910. Ce dernier s associa a son tour, en 1894, avec IT . .. v .... j. . , . • . ii d t r.- / a Anna\ . ru« n . 1 il a produit quantité d ouvrages tres mentoires. Avec E. F. J. Deprez (retiré en 1906) et Otto Gutekunst. , i"™" i e •". „ .. . .> , ,./. . , , .de nombreux articles dans des periodiques (e. a. le Ils continuèrent 1 ancienne tradition tout en donnant _ . . . . ,v ■ • t j> , . . .,. . . jrortniqhtlv), et diuerentes nouvelles, il a laissedex- touiours plus d importance et d etendue aux ailaires. „ . . . . j . , , En 1913 les nouvelles galeries New Bond Street 144- cellents «~*«.e,1 .essals *UT.la ^7"re 146 furent occu 'es connus sont Etchmg and etchers 1868, The Meher s uren occupe . handhoek 1871. The graphie Arte 1882, Drawinq La marque ci-contre fut mise sur les estampes et . a r . > -y . . j and enqravmq 1892 et The Etcninqs ot Kemoranat iessins du stock lors de la fusion avec la maison " , ~ .... T ï>. J „,,.„. . AdAA 1896, ce dernier complété par L. Binyon avec une Obach (Gustav Mayer), en 1911. *""r' . . * .rrr . . , JV,,IT„ .. . T v , . * '! .. . .„ ,„ _ . etude sur les aquafortistes hollandais du XVIIe sieele. Le nom de la maison se relie a deux ventes qui • - ■ ■ .. 7 . •■ m, „ ,. ,.. ,. . .. eurent lieu par suite de la mort de 1'associé John 11 fl,B™,,*,*. ^ér*W!,ï^12?l^torV?rf?0' ^jLfS^?^» Scott (f 1864) a savoir: nombre d arucles et d il ustrations tres appreaes. Von- I. 1865, 15 mai et 11 jours suivants, Londres (chez ™»™ P' ^ danf,i'frf 36 206 ™ „ .. , , 'r , . , • -ir . , • n. 261. Sa bibliothèque et ses propes manuscrits lurent Sotheby). Estampes et dessins. Vente importante, mais V1 Jr* , H. aB F i~ lonK /I? om ou \ anonyme (»lhe property of an eminent firm«). vendus chez * 26t ««vembre 1895 (£ 361 9s.). II. -1867, 11-23 mars, Londres (chez Christie). La marque servit surtout pour ses propres eaux-fortes. Tableaux, dessins et estampes de maitres anciens et VENTE: 1895, 25 novembre, Londres (chez Somodernes. Vente importante de plus de 2000 nos. theby). Eaux-fortes modernes, dont beaucoup par Hamerton lui-méme, et quelques dessins. 189 nos. Comme ut»» estampe ancienne Dürer, les Armoiries a la tête de .]£. EDWARD PEARF ? (XVIII8 mort £ 615s. Parmi les estampes modernes beaucoup siècle). d'épreuves de dédicace; Seymour Haden «Breaking up noir, recto Voir n« 893. of the Agememnon« (D. 128), 2e ét. £ 517s 6 d., »Ca- lais Pierc d'après Turner, 2e ét. tiré a 50 épr. £ 25, Jp Greenwich, épr. d'essai, £ 5 10s., C. Meryon, L'Arche Voir n° 894. du Pont Notre-Dame, lr ét. £2 2s., A. Mongin, La *■■"■■> Lecture des Dépêches, d'après Meissonier, av. 1.1. £ 6, puis Champollion, L. Flameng, Bajon, D. Vierge et "D T7 P FABRE (né vers 1879) ^ eaux-fortes et aquarelles par Hamerton lui-méme. * ^ monteur de dessins, Paris. ' — P1"001"1 £313 6d- 2076 Voir son autre marque et les »y a sec, monture détaiis au no 958. f rtC^>\ \CxSift/l I Marque non identifiée,relevée \. J sur des estampes du XVHIe siècle. 20 81 noir Marque non identifiée, relevée sur ' 207 7 des estampes du XVIIIe siècle' P. G. WESTENBERG (1791-1873), peintre, a sec, recto Amsterdam et Haarlem. — Dessins et estampes. Paul GAUGDTN (1848-1903), peintre et gra- ^ ^ Westenberg veur DPancaiS. /✓^71(ZlV//5» (« signait Pieter George Wes- I Cette marque n'est pas *f ^$Pi\l * tenberg), né k Nimégue, fut P^^l un timbre de vente d 'atelier; t l7y4\v/-\\ a Amsterdam élève de J. Huls- 8 T elle aurait été apposée sur ^^^iJVF/Pt wit, qui lui transmit aussi • * un certain nombre de dessins \ /son vif intérêt pour les oeuvres du maitre, par un amateur **»»«««*^ d'art du passé. Ces notions 907 S, bleu, recto francais. 2082, noir, verso lui rendirent de précieux ser- 385 25 PH PHL vices lorsqu'il s'occupa, plus tard, outre sa peinture, du commerce d'art. Ses propres ceuvres, d'un genre sympathique, surtout ses dessins, sont généralement des paysages et vues de villes. Domicilié a Haarlem depuis 1836, il y fut nommé en 1838 directeur du Cabinet de Tableaux modernes au Pavillon Welgelegen. II forma de tres bons élèves comme Karsen, ,ten Cate et Seholten. En 1857 il se rendit aux Indes, voyage qui fut sans doute la raison de la vente de son atelier et de sa collection. Revenu au pays, il mourut a Brammen. VENTE: 1857,30 septembre, Haarlem (dir. Engesmet et Sarlet). Tableaux 44 nos, dessins et estampes, la plupart vendus par lots; il semble pourtant qu'il y ait eu de bonnes feuilles. P. HU ABT ? La première de ces marqués, quand elle est apposée 4 sec, est donnée par X. H Fagan et Thibaudeau 4 Philippe Huart, 20 8 3 monteur de dessins 4 Paris, mort vers 1869. II avait 1'habitude de choisir des montures d'un gris foncé sur lesquelles P>// il appliquait des bordures dorées, et tracait des filets noirs. La même marque 2 084 se rencontre aussi imprimée en noir, on ne sait alors 4 qui 1'attribuer. Le deuxième cachet (n° 2084) ne semble pas non plus appartenir au monteur P. Huart. II figure sur de bons dessins anciens et nous 1'avons trouve accompagné de la marque P. H. dans un ovale, reproduite sous notre n° 2086. II peut être intéressant de signaler qu'il existe une vente de la galerie de tableaux appartenant au peintre »Huard, de 1'He Bourbon« (6 avril 1836), et qu'on connait un autre peintre de méme nom répondant aux initales P. H., Pierre Huard (■j- 1857), qui fut directeur de récole de dessin et du musée des antiques a Arles. PI •*■ 1 Marque non identifiée, datant du XVI8 ou du XVII8 siècle, relevée sur des estampes de Dürer. a. la plume verso "s\ Marque non identifiée, rencon- ( P |—J j tree sur de bons dessins anciens, * ^J* parfois accompagnée d'une autre marque non identifiée reproduite 20 86 au n" 2084. On la trouve aussi rouge, recto sur des eaux-fortes modernes. Fürst von HOHENZOLLEBN-HECHINGEN ? Cette marque, rencon- tree notamment sur des f \ dessins du XVII8 siècle, / _s-i>v-»- /-ir \ désignerait une collection I \Xv | lr' I du nom ci-dessus, qui au\jfjT1 OCb *V / rait été yendue en 1892, / et dont il n'a pas été possible d'identifiër le propriétaire. On a voulu aussi 2087 noir 1'attribuer au prince Ro- manoff Nikolaivitch de Bussie. {jh A Pu. BURTY (1830— / h II \ 1890^ littérateur et / fl v v critique d'art. — Es- ' tampes modernes. A ^ O r~ Philippe Burty a parfois / 0 ' Cl apposé ses initiales, accom- / pagnées d'une date, au / verso de pièces lui appar- / tenant. Pour ses autres y marqués et les détails sur C— sa collection voir aux nos onQ„ 2071 et 413. 2 0 8 8, au crayon, verso au milieu P. H. EXAARENBEEK (1754—1830), poète, Haarlem et Utrecht. — Dessins et estampes. 2089, au crayon, verso, en bas a droite. Pieter Hermanus Klaarenbeek naquit 4 Baarlem et y fut membre de la municipalité pendant quelque temps, après les événements de 1795. II se retira bientót pour se vouer 4 ses études et occupations personnelles. Se fixa d'abord 4 Emmerik, plus tard 4 Utrecht oü il mourut. Ses poésies posthumes parurent 4 Amsterdam en 1831, avec son portrait. B collectionnait les estampss et les dessins. VENTE: 1830, 20—22 septembre, Utrecht (notaires H. van Ommeren et P. A. van Schermbeek). Dessins et estampes; 367 nos de dessins, dont beaucoup de l'école hollandaise du XVIIIe siècle et quelques contemporains. Les dessins du XVIIe siècle étaient moins nombreux, mais bons (e. a. les deux dessins de 1'Hótel de Ville d'Amsterdam par Saenredam, puis Dou, Roghman, etc). Plusieurs paysages présentaient un intérêt topographique. Suivaient les lots d'estampes et 43 n»s d'estampes et de dessins encadrés. P. H. LANKRIHE (1628—1692), peintre, aide de Lely, Londres. — Dessins et estampes. Prosper Henry Lankrink était fils ■pTr d'un soldat de fortune allemand qui avait trouvé' emploi aux Pays-Bas et 2090 1U' m°urut 4 Anvers. Lankrink fit son apprentissage de peintre 4 1'académie recto de cette ville et y mit aussi 4 profit, au dire de Walpole, la collection de «Mijnheer van Lyanc (sans doute l'amateur Antonio van Leyen). L'art de Salvator Rosa 1'intéressa vivement, il put 1'étudier 4 loisir lorsqu'il fit ensuite un voyage en Italië, y étudiant la nature, les galeries et y visitant les écoles de peinture. Pourvu de quelques moyens dont il avait hérité de sa mère, il se rendit en Angleterre et y trouva bientöt de riches patrons. II excella surtout dans le paysage et exécuta aussi des peintures décoratives. Peter Lely, après la mort de van Dijck le peintre attitré des portraits élégants, 1'employa a peindre les fonds de ses tableaux. Lely fut le plus passionné amateur de cette époque (voir au n° 2092), notamment de dessins, et il est clair que Lankrink, qui avait si profondément étudié les maitres italiens et qui aimait 4 imiter Titien et Salv. Bosa, s'inspira de cet exemple de collectionneur. II prof ita surtout 386 PJS PL de la vente après décès de Lely (1682 et 1688), mais ne pouvant alors payer ses nombreux achats, il emprunta de 1'argent k un de ses protecteurs, M. Aus* ten. II ne parvint jamais a se libérer de cette dette et, après sa mort, sa collection fut saisie a la requête d'Austen et vendue. La qualité des ceuvres d'art réunies par Lankrink parait en général avoir été excellente, ce qui ne surprend pas si l'on pense aux enviables occasions d'achat dont il put profiter, par exemple les admirables collections formées par Arundel et par Charles lr et dispersées de son vivant. Ses relations avec Lely expliquent aussi les beaux dessins flamands, surtout par Bubens et van Dijck, dans sa collection. — Lankrink était un homme populaire a la Cour et dans la haute société (il était page d'honneur du roi Charles II), mais vers le milieu de sa vie il se laissa trop aller a la vie débauchée qui marque le règne de Charles II et devint indolent. VENTES: f. 1693, 8 mai et jours suivants, Londres, Dessins et estampes. Dans la London Gazette n° 2866 on lit 1'annonce: »The sale of Lanckrinck's most curious and vast collection of drawings and Prints will begin on the 8th day of May, at 3 after Noon, at the House of the Deceased, at the Golden Triangle in the Piazza's in Covent Garden«. IL 1694, 22 février et jours suivants, Londres. Dessins, estampes, modèles en platre »will be exposed to sale on Thursday the 22nd instant at 5 after Noon, at Mr. Cocks at the Golden Triangle in Long Acre, Londonc (London Gazette n° 2951). P. J. SACHS (né en 1878), directeur adjoint au Fogg Art Museum, Harvard University, Cambridge (Mass., Etats-Unis). — Estampes et dessins. fl\(!A Paul J. Sachs, autrefois banquier et v'£ collectionneur, est attaché depuis quel- 0 ques années a 1'important cabinet d'es- 2091 tampes de Cambridge. Sa collection parbrun ticulière, commencée il y a une vingtaine verso d'années et mise a Ia disposition du musée, comprend les estampes italiennes antérieures a Marc-Antoine, les gravures sur bois, surtout de l'école allemande des XV8 et XVI6 siècles, les petitsmaitres et les dessins anciens; possède aussi des tableaux italiens, des tissus, etc. Importantes acquisitions aux ventes Lanna et Bunt. A fait différents dons au Fogg Art Museum, au Metropolitan Museum de New-York et i d'autres musées américains. PETER LELY (16I8-1G80), peintre de portraits, Londres. — Dessins et estampes. Pieter van der Faes était fils d'un officier au service de la Hollande qui PL avait pris le surnom de Lely (— lis) du nom de la maison oü il naquit k La 2092 Haye. Le fils recut son éducation en Hollande et étudia sous Frans Pz. de Grebber a Haarlem (1637). Venu en PL Angleterre en 1641, avec la suite de Guillaume d'Orange, k 1'occasion du 2093 mariage de ce prince avec Marie, fille noir de Charles Ir, le jeune peintre y subit 18810 '1'influenoe de van Dijck. Après la mort de ce dernier il devint le portraitiste H y favori du roi, peignit toutefois le portrait de Cromwell et parvint aux plus „ . . grands honneurs sous Charles H. Celni"ci 1,anoblit (»K«nght« en 1679). Sa recto trop grande habileté et son maniërisme lui ont fait auprès de la postérité la réputation d'un artiste bien inférieur a ce que ses contemporains enthousiastes voyaient en lui. Le succès de son pinceau lui assurait d'amples revenus et a une époque oü les collectionneurs étaient clairsemés en Angleterre, il s'en servit pour se rendre possesseur d'un grand nombre des ceuvres d'art que les troubles jetaient sur le marché. Ses biographes ont raconté qu'il s'entourait de toutes ces ceuvres d'art d'écoles étrangères paree que ses occupations 1'empêchaient de voyager et de visiter les galeries célèbres des autres pays. Ainsi il prof ita de la dispersion des deux plus belles collections que 1'Angleterre ait connues, celles du Earl of Arundel et de Charles I'. II acquit de la veuve de van Dijck les tableaux et les dessins du grand maitre et d'autres peintres célèbres, et il obtint du duc de Buckingham plusieurs des belles pièces qui lui restaient de 1'admirable collection de son père. Un passage du journal de Const. Huygens jr. (éd. de 1876,1 p. 326) fait supposer que Lely n'agissait pas toujours honorablement. On lui reprochait le vol de plusieurs feuilles des volumes de dessins italiens du roi; des originaux y avaient été remplacés par des copies. Son extraordinaire activité de collectionneur nous fait penser au zèle déployé cent-cinquante ans plus tard par son confrère Thomas Lawrence. Tous deux parvinrent a réunir les plus grandes richesses de leur époque en dessins, et tous deux monrurent chargés de dettes, causées par leurs nombreux achats. A la mort de Sir Peter Lely on tvacha de vendre ses trésors d'art, en loterie, pour couvrir ses dettes (£ 3000) et ses legs (£ 5500). Mais cette tentative ayant échoué, 1'exécuteur testamentaire, Boger North, procéda a la vente publique dans la maison du défunt, a Covent Garden. Les tableaux furent vendus d'abord, dans une vente de quatre jours qui commenca le 18 avril 1682. North, dans son autobiographie publiée par Aug. Jessop en 1887, raconte, chap. XV : »I made the lis ts of the pictures, with the author's names, and dimensions. I caused them to be sent into Holland, France and Italy, and at Easter opened the sale, and all along made this declaration, that nothing was exposed but what Sir P. Lely left without alteration, and nothing snbtracted, but the whole laid before them, and without any f alse bidding. We had parted out a place with chairs for quality, the rest of the ordinance was a table and forms. The managers were Sonnius [un ami intime de Lely, dont North s'était assuré les services], Lankrink [l'ancien aide de Lely], Walton, and Thompson, the crier, and in four days we finished our work, and sold f ar above £ 6000, which was a succes to our content*. On trouve cités dans les Anecdotee de Walpole, édition de 1876, H p. 99, quelques-uns des prix des plus beaux tableaux. Le produit énorme de £ 26.000 que quelques auteurs ont a tort donné pour cette vente, représenté plutót le total de la succession entière. Les notices répandus étaient des listes trés sommaires. Mariette (Abecedario IH, p. 129) dit: »J'en ai un exemplaire consistant en une seule feuille volante.* Bathoe, dans le 3" volume de son édition d'anciens inventaires et catalogues (1758), donne la liste détaillée des tableaux, 135 n°' et 37 grisailles. On y note huit Véronèse, deux Titien, quatre Giorgione, trois Claude Lorrain, cinq Bubens, quatre van Eyck et vingt-six van Dijck, non compris ses grisailles. Les sculptures y sont décrites moins en détail, et la masse des dessins et estampes est seulement indiquée dans son ensemble par quelques mots élogieux, en relevant les noms de Raphaël, Michel-Ange et Polydore. Une copie compléte, par G. Vertue, du catalogue de cette première vente se trouve au British Museum, Add. MS. 23081 ff. 74— 78, et tous les prix et acheteurs dans le «Executors' Account Book of Sir Peter Lely, 1679—1691» conservé au même dépót, Add. 16174. — Roger North, 387 PL après avoir réalisé les tableaux, profita d'une période de solitude dans sa vie pour s'occuper de la partie graphique. »I got a stamp, P. L., and with a little printing ink, I stamped every individual paper, and not only that, but having digested them into books and parcels, such as we called portfolios, and marked the portfolios alphabetically AA, AB, &c, then Aa, Ab, &c, then Ca, Cb, Cc, &c, so consuming four alphabets, I marked on every cartoon and drawing the letter of the book, and number of the paper in that book, so that if they had been all shuffled together, I could have seperated them again into perfect order as at first: and then I made lists of each book, and described every print and drawing, with its mark and number, the particulars of all which were near ten thousand«. On voit que North était un exécuteur exemplaire qui ne craignait pas le travail. Pour d'autres détails sur la vente de cette partie, voir ci-dessous. Le profit de la liquidation finale revenait aux deux enfants de Lely, encore jeunes a la mort de leur père. La fille mourut bientót et le garcon, caractère faible, devenait 1'unique héritier. La dispersion de cette admirable collection de dessins, la plus vaste de 1'Angleterre jusqu'alors, a éveillé le goüt général des amateurs pour cette branche de la «curiosité». A partir de cette époque 1'amour des dessins se répand de plus en plus parmi les virtuosi anglais; les peintres collectionneurs, entre autres 1'aide de Lely, P. H. Lankrink (n° 2090), s'inspirent de leur confrère, la noblesse et les riches particuliers suivent 1'exemple, et comme leurs préf érences allèrent aux écoles d'Italie, ce pays fut systématiquement dégarni de dessins par les voyageurs anglais. Autres marqués aux n°* 1734 et 1753. VENTES: I. 1688, 11 avril et 7 jours suivants, Londres (direction Sonnius, Lankrink et Thompson). Dessins et estampes. North raconte au sujet de cette première vente de dessins: «And having completed this work [c'est-a-dire l'inventaire des dessins et estampes] I instituted another public auction, and dispatched it in the house, when also I caused the drawings to be exposed for a fortnight. And at this sale in eight days I raised above £ 2400. But then the buyers began to be clogged with the quantity, and could not well digest any more, so I interrupted the sale, intending to continue it next year for the rest, which were half, though not the better, but this wonderful Révolution came and hindered me. It was wonderful to see with what earnestness people attended this sale. One would have thought bread was exposed in a f amine. Those that bought laid down their guineas which a receiver immediately fingered, ten, twenty, thirty, &c. and got their papers up, well oovered with a sort of soft paper we had in plenty for them, and put them either in their bosoms or very close and near them. I remember an Italian with whom sangue and dinari are equally sacred, seeing this, burst f orth, ■Par 'dio, io non so che fanno». — I made the same profession here as at the former sale, that it should be perfectly candid, without ad di tion, subtraction, or false bidding. I remember a lord, now a duke, said, «Darnn me, what care I whether the owner bids or not as long as I can teil whether I will buy, and for what». But I answered that since we had made that declaration I thought myself bound to hold to it. Another lord, finding one of our managers, Mr. Sonnius, old and touchy, took a fancy to fret him, which 1 did not like, because he had foreign commissions, and much depended on him. This made me stand up and beg his Lordship to reprehend me if anything was amiss; for it was my doing, and not his, that was but an agent, and followed orders. I thought our PL heat would have gone on, but some more prudent interposed and turned the matter into jest. I shall give one only instance to shew the prodigious value set upon some of those papers. There was half a sheet that Raphaël had drawn upon with umber and white, that we called washed and heightened, a tumult of a Roman soldiery, and Caesar upon a suggestum with ofifioers appeasing them. This was rallied at first, and some said 6 d., knowing what it would come to; but then £ 10, £ 30, £ 50, and my quarrelsome lord bid £ 70, and Sonnius £ 100 for it, and had it. The lord held up his eyes and hands to heaven, and prayed to God he might never eat bread cheaper. There is no play, spectacle, shew, or entertainment that ever I saw where people's souls were so engaged in expectation and surprise at at the sale of that drawing. Some painters said they would go a hundred miles to see such another. Whereby one may perceive how much opinion is predominant in the estimate of thingsc. Le dessin de Raphaël, Constantin haranguant ses troupes, dont North parle ici, fut acquis par Sonnius pour un amateur hollandais, le sieur Bergestein, a la mort duquel, en 1704, il a passé dans la collection de N. A. Flinck (n° 959), puis avec celle-ci dans le cabinet du duc de Devonshire (n° 718). Actuellement il est regardé comme un Perino del Vaga et notre génération reste insensible a 1'emballement d'il y a 250 ans. Bergestein (J. van der Does.de son nom de familie) acheta beaucoup dans cette vente. Le peintreminiaturiste Gibson acheta, parmi d'autres feuilles, tout un volume de dessins du Parmesan, alors si appréciés (voir Const. Huygens jr., Journal II p. 73). North ajouté a son compte rendu de la vente, de curieuses remarques sur 1'intérêt et la valeur des dessins et estampes, passage qui nous mènerait trop loin en le citant ici. II relate aussi que les amateurs et artistes préféraient de beaucoup les gravures de l'école italienne du XVI6 siècle: Bonasone et Marc-Antoine, aux maitres francais du XVHe. »It is certain some of those antiques sold for £ 10 and £ 12 apiece, and all the Le Brun's great stamps came not to half the money, and the f inest French prints could not reach to a crown apiece«. Comme North n'était pas connaisseur lui-même, il s'étonnait du jugement des autres : »The scratches and drawings shall ne copied so wonderful exactly, that even masters shall be deceived. And this is so f requently done, that one runs a risk that buys a drawing, if he be not very caref ul. This aptness to he copied deprecates drawings much; but the masters will seem to be very much assured of copies and originals, and will turn up the nose at some, and say that others as originals stare you in the face. It is certain they know much in their own trade. The variety of masters, to whom drawings are ascribed, is much greater than those of pictures, as the number of drawings passing about is infinitely greater than of pictures. And considering the multitnde of painters and really great masters that have been in Italy, whose names are scarce known, but probably were the authors of very many of these drawings, it is pleasant to see the conf idence of the masters in christening drawings. They have a list, as Giulio, Paulo, Raphaël, Titian, &c, and because the drawings of these men have been seen, all that have any resemblance with them are f athered accordingly, and a value set, as their work«. Quant aux estampes, les différences d'état et d'épreuve ainsi que leur rareté, avaient attiré son attention et il s'étonnait de la rapidité avec laquelle les »printmongers« se rendaient compte de ces détails. II y avait la de quoi s'exercer 1'ceil; la London Gazette des 13—16 févr. 1687 avait annoncé: »The Prints are all the Works of Mark Antoine after Rafael, and other the best 388 PL PM Italian Masters, and of the best, Impressions, and Proof Prints, in good Condition, and Curiously preserved; some are doublé and treblec. C'est a cette vente que se rapporto le produit mentionné par Dallaway dans Jes Anecdotes de Walpole II p. 99: »Twenty-one Portefolios of Drawings £ 1848 9sh. 6d. Twenty-four Books of Prints £ 597 18sh. 6d.« (total £ 2446 8sh.), ce qui concorde avec la mention de North, citée ci-dessus »I raised above £ 2400*. Richardson, Traité de la Peinture, Introd. p. 8, ëstime le produit total des dessins, y compris donc ceux de la vente suivante, a £ 2300 et celui des estampes o. £ 700. II. 1694, 15 novembre et jours suivants (dir. Walton, Lincoln's Inn Fields). Le reste des dessins et estampes. Const. Huygens, le fils, parle de cette vente dans son Journal II p. 433; elle fut apparemment continuée jusqu'au lr décembre. II y assistait et fit des acquisitions. Ce qu'il dit n'est pas assez précis pour qu'on sache si c'est cette même vente qu'il suiva;t encore le 6 décembre. Dans ce même journal on trouve déja a la date du 24 janvier 1692, la mention que le jeune Lely se proposait de vendre le reste des dessins et estampes paree qu'il n'y prenait point de plaisir. Le 2 février 1694 Walton avait déja offert dans une vente de tableaux »a Port Folio of Drawings all of Sir Peter Lely's Collection», mais ces feuilles n'appartenaient probablement plus a la succession. P. LANGERHUIZEN L**. (1839—1918), „Crailoo" prés Bussum (Hollande).— Dessins anciens. Pieter Langerhuizen, neveu du célèbre amateur Jacob de Vos Jbzn. (n° 1450), fut l'un des derniers collectionneurs de la vieille marque. II appartenait a une génération qui avait vu passer en vente publique les plus célèbres collections hollandaises de dessins et aui avait aussi vu s'éteindre, peu a peu, dans leur pays, 1'intérêt qui y était jadis si général pour cette branche de l'art. II fut ainsi l'un des trés rares collectionneurs hollandais qui aient possédé encore une collection de dessins au vrai sens du mot. Ses nombreux portefeuilles étaient abondamment pourvus et offraient un ensemble trés représentatif, principalement de l'école hollandaise du XVIe au XVIIIe siècle; on y trouvait d'excellentes feuilles des grands maitres des Pays-Bas. Pendant plusieurs années bourgmestre de Huizen et de Bussum. Depuis 1868 il habitait Ia propriété »Crailoo«, mais ses collections furent installées, pendant les dix dernières années de sa vie, dans le grand hotel du Heerengracht 458 a Amsterdam, acquis par lui en 1903. Possédait aussi une importante galerie de tableaux modernes et d'aquarelles (vente a Amsterdam le 29 octobre 1918 chez Frederik Muller & Cte, produit 466.320 fl., dont prés de 370.000 pour les tableaux, pour ainsi dire le total de ses prix d'achat). VENTE: 1919, 29 avril—lr mai, Amsterdam (chez Frederik Muller et Cie). Dessins anciens, principalement de l'école hollandaise. 914 nos, plus 5 n«s de lots d'estampes. Dans les feuilles du XVI9 siècle, une compositkm de P. Brueghel le vieux, la Foi, 1500 fl., J. Swart, Boi d'Orient 340 ff., Goltzius, Portrait de jeune garcon 61011., et portrait présumé de Jan Bartsen, beau-père du maitre 720 fl., J. de Gheyn, Buste de jeune garcon, 6 études sur une feuille, 77011. — Dans les maitres du XVIIe siècle, on remarquait, de l'école de Bembrandt, Jeune homme nu assis 500 11., Vue de scieries aux environs d'Amsterdam 800 fl., Eeckhout, le Rèveur 1350 fl., et d'intéressantes feuilles attribuées a Hoogstraten et de Gelder. Puis A. et I. van Ostade, 2095 bleu, verso J. Steen, J. de Bray (Portrait d'homme 650 tl.). —* Dans la riche série de paysages nous relevons Avercamp, van Battem (1'Hiver, gouache 940 11.), Berchem, H. Bol, van Borssum (Patineurs, en coul., 450 fl.), J. Brueghel (Village au bord d'unè rivière 1025 fl., 1'Esca u t, 1620, 530 fl.), H. van Cleef (Paysage, 1554, 510 fl.), Doomer (Onze nos dont la Porte d'Augsbourg 150011., et 1'Eltenberg 200011.), Mare Geeraerts (Paysage 65011.). 19 bons dessins de van Goyen, Ph. de Koninck (Ville de Ravesteyn 610 11.), Molijn, Nolpe, Verwer, Vinkeboons, Cl. Jz. Visscher. — Comme marines: Backhuyzen, 1'Arrivée de Guillaume III a Schéveningue 510 il., li. Kobell Jr., 1TJ devant Amsterdam, aquarelle, 660 11., W. van de Velde, le Port d'Amsterdam 100011., puis de Vlieger et Zeeman. — L'amateur affectionnait spécialement les paysagistes du XVHIe siècle comme Barbiers, J. Cats (58 nos dont les plus belles pièces en couleurs entre 400 et 625 fl.), J. E. La Fargue (Deux vues de La Haye, en couleurs 1250 fl.), et P. G. La Fargue, D. Langendijk (29 n°s, dont 3 séries importantes de scènes de guerre: lre série, 30 dessins, 1550 fl., 2e série, id., 1675 fl., et 3e série, 18 dessins, 1050 fl.), et J. A. Langendijk. Citons encore, comme maitres du XVIIIe, A. Schouman, (2 aquarelles d'oiseaux, 760 fl.), et Troost (Le Tribunal de Puiterveen 57011.). — Comme seul maitre étranger, Tintoret, la Bénédietion 510 fl. — Produit 122.146 fl. L. H. PHILIPPI (né en 1848), architecte, vit a Hambourg. — Dessins et estampes. bleu-vcrt recto Voir au n° 1335. P. MARIETTE (1634—1716), marchand d'estampes, Paris. P. Paraphe dont ce doyen des mar¬ chands d'estampes signait parfois les 2 0 9 6 estampes passant par ses mains. Voir a. la olume 851 signature en toutes lettres, et 1'arrecto ou verso ticle, aux nos 1787—1790. P. J. MARIETTE (1694—1774), libraire-éditeur. marchand d'estampes et historiën d'art, Paris. —■ Dessins et estampes. ® 2097, noir, recto 2098, noir Au lieu d'un M seul, la marque de Mariette oflre souvent un P lié au premier jambage del' M (n° 2097). La seconde marque (2098) est moins fréquente. Voir 1'article au n° 1852. Marque d'une collection italienne, trés probablement florentine (le lion tenant un lis est celui de la république florentine), et datant du XVIIe 0u du commencement du XVIII8 siècle. On la rencontre surtout sur des dessins de l'école de Florence du XVIe et du XVIIe siècle, qui portent en méme temps, dans le bas, les noms des artistes imprimés en noir, précédés de lapréposition »di«. 2099, noir, recto 389 PM MUSÉE RUSSE, St. Pétersbourg. — Dessins de maitres russes. { Y.'i f—s, Le Musée Russe, ex- jwjhJi Musée Alexandre III, = PM! v±y conservé une collection V£~_i/ spéciale de dessins de maitres russes. Les 2100 noir 2100a initiales de la marque sont les premières lettres, en caractères russes, des mots »Rousski Mouzey«. Dr. P. MALENZA (f 1866), avocat, Vérone. — Estampes et quelques dessins. ^0 S/y /] Le docteur Pietro // //(/^" X Malenza avait collecti(s 1 onnépendantunetren- j q e 7 J taine d'années, jusqu'a \. / O *'/ / sa mort, ayant pris comme premier fonds „, ., une collection plus an- 2101, au crayon, verso cienne formée par G. Faccioli a Vérone. Ce dernier, souvent en rapports avec les artistes mémes, s'était surtout appliqué a réunir les gravures au burin et les estampes en manière noire. Malenza lui donna un caractère plus général. La collection était nombreuse, mais ne parait pas avoir été d'une qualité excèptionnelle; méme pour cétte époque les prix de la vente furent généralement modestes. Suivant la préface du catalogue presque toutes les feuilles portaient au bas les numéros de l'inventaire judiciaire. VENTES: I. 4866, 10 décembre et jours suivants, Leipzig (chez W. Drugulin). Estampes au burin des principaux maitres du XVIIIe et du XLXe siècle, plusieurs avant la lettre. 923 n08. II. 1867, 25 février et jours suivants (méme direction). Estampes anciennes des écoles italienne et francaise. 1610 nos, puis, jusqu'au n° 1968, des dessins de diverses écoles. III. 1867, 26 mars et jours suivants (même direction). Estampes anciennes de l'école des Pays-Bas. 1577 nos. Plus haut prix 120 Rth. pour la Pièce de cent fiorins de Bembrandt. IV. 1867, 28 octobre el jours suivants (même direction). Estampes anciennes de récole allemande, estampes de l'école anglaise et gravures sur bois des différentes écoles. P. M. R0BIN0W, (né en 1865), négociant, vit a Hambourg. — Estampes modernes. Paul M. Robinow forma une col/~X2ma~> 'ection d'estampes modernes princiÉ™y palement de l'école allemande; par(W$\MO m' 'es autres écoles (francaise, anglaise et suédoise) se remarquait une série de trés belles épreuves des eaux"*6« fortes de Millet, provenant de collecrouge, verso tions répotées telles que Giacomelli, 'Theobald, Barrion, etc. La collection a été commencée vers 1903. Dans le but de former une galerie de tableaux, Bobinow s'en est séparé, en deux fois. II céda d'abord une partie de ses feuilles, en 1916, a la «Commetersche Kunsthandlung« de Hambourg, qui en revendit quelques-unes a 1'amiable, et en fit passer le plus grand nombre, avec des pièces d'autres provenances, dans une vente faite sous sa direction, sous 1'initiale B. Puis, en 1919, il vendit une seconde partie a un marchand de Berlin. II a conservé une série assez compléte de Millet, et 40 a 50 ff. de différents artistes, toutes encadrées. PR (|fï5) P. NICOLTNI, Florence. — Estampes. 2103 P. PUVIS de CHAVANNES (1824-1898), peintre, Paris. — Sur ses propres dessins. Pierre Puvis de Chavannes, le génial peintre de fresques, dont on RP.C. peut admirer les oeuvres aux Musées d'Amiens, de Marseille, de Lyon, de 2104 Bouen, a 1'Hótel de Ville de Poitiers noir et a celui de Paris, a la Sorbonne, recto au Panthéon, a la bibliothèque de Boston, au Musée du Luxembourg a Paris, etc., naquit a Lyon, dans une familie aisée qui, dans 1'intention de faire de lui un ingénieur ou un officier, le dirigea vers les études scientifiques. La vocation de peintre s'éveilla en lui au cours d'un voyage de convalescence, effectué en Italië, voyage au retour duquel il entra dans 1'atelier d'Ary Seheffer, puis dans ceux de Delacroix et de Couture. Ses débuts au Salon datent de 1850 (une Piëta). Pendant quelques années encore Puvis cherehe sa voie, qu'il trouve en 1854, en peignant, pour la maison de campagne de son frère, au Brouchy (Saóne-et-Loire) un «Betour de 1'Enfant Prodigue«. Sa manière devient de plus en plus personnelle, et commencé pour 1'artisle cette glorieuse carrière trop connue pour que nous la retracions ici. Expositions de ses ceuvres 20 novembre20 décembre 1887 (Galeries Durand-Buel) et juinjuillet 1899 (mêmes galeries). Puvis de Chavannes a peint de lui-méme, en 1887, un portrait qui se trouve actuellement a Florence, Galerie des Offices. Citons aussi les deux belles lithographies de Carrière, qui le représentent en buste; I'une d'elles est trés rare. Voir Bené Jean, Puvis de Chavannes (collection de «l'Art et Esthétique«, 1914), et VArtdenotre Temps, Puvis de Chavannes, notices par J. Laran, étude par A. Michel. II n'y a pas eu de vente de 1'atelier Puvis de Gbavannes et la marque reproduite a été apposée au moment de l'inventaire après décès, sur les oeuvres qu'il a laissées. Beaucoup des dessins sur lesquels elle figure, portent aussi, au verso, une cote et un paraphe de notaire. @ ^-\ Marque non identiflée, ■ assez anf £ f.2fj\ cienne, appartenant probablement a I \~if ) une collection viennoise. On la trouve \Xj7^/ J sur des dessins ou sur leurs mon- tures. Quelques experts ont voulu y .... voir la marque du collectionneur Petzold (n°2024); la seconde initiale recto oumonture P°™rait alors signifier «Sammlung». Paul SANDBY (1725-1809), aquarelliste et graveur, Londres. — Estampes et dessins. Paul Sandby, né a Nottingham, 1L&H fut d'abord employé comme dessina■*■*■ teur et cartographe dans les services de 1'armée, avec son frère Thomas 2112 (voir au n° 2457). En 1751 il se noir fixa auprès de son frère a Windsor, recto oü beaucoup de ses ouvrages. sout conservés a la Bibliothèque royale, et depuis 1760 on le trouve domicilié a Londres. Membre de la «Royal Academy». De 1768 a 1796 il fut principal maitre de dessin a 1'Académie militaire de Woolwich, oü son fils Thomas Paul lui succéda. II excellait dans l'aquarelle et on 1'appelle «the father of the watercolour art». Infatigablc, il était toujours en route, faisant des esquisses, et devint ainsi en Angleterre le fondateur de l'art topographique. On lui doit aussi les débuts de la gravure k 1'aquatinte (lre publication en 1775). Parmi ses gravures on relève »Cries of London« (12 ff. 1760, The Vi/rtuosi'» Museum, containing select views of England, Scotland and Ireland (1778, 108 pl.), quantité de vues topographiques (Wales, Windsor, Warwick Castle, etc.), dont les dernières publiées en 1789; et dans ses nombreuses caricatures il faut signaler ses parodies de l'art de Hogarth. Son portrait peint par Cotes fut gravé par E. Fisher. L'architecte Gaddon, son contemporain, parle de lui en ces termes: «Sandby's vast store of knowledge in the fine arts added to his high professional character, and the conversational powers which he possessed being highly attractive, drew round him a circle of intellectual and attached friends, comprising the most distinguished artists and amateurs of the day. His house became quite the centre of attraction, particularly during the spring and summermonths, when on each Sunday, after Divine Service, his friends assem bied and formed a conversazione on the arts, the sciences, and the general littérature of the day«. Dans les réunions de la «Boyal Academy» Sandby fut la coqueluche de ses confrères. VENTES: I. 1785, 27 mai (et 28 mai?), Londres (direction Greenwood). Estampes, reeueils. et dessins. Le seul exemplaire du catalogue de venté que nous ayons pu rencontrer (au British Museum) est incom- plet et ne donne que les 11b n<« du premier jour de vente. Gravures par Bartolozzi, Woollett et Hyland, d'après Baphaël et A. Kauffmann, reeueils d'estampes; dans les dessins, des marines de Cleveley, Monamy, Scott et Serres. II. 1811, 2—4 mai, Londres (chez Christie). Dessins. Vente après décès 112 n<». Aquarelles et dessins rehaussés par P. Sandby, et ses modèles de paysages. Quelques dessins d'architecture par T. Sandby'. Environ 200 dessins originaux (bateaux) par W. van de Velde, et environ 70 par Wiison. III. 1812, 17 mars et 2 jours suivants, Londres (même direction). Estampes et dessins anciens et modernes, cuivres, peintures. La plupart des n08 comportaient plusieurs dessins ou gravures. Parmi celles-ci des premières épreuves de Woollett, Hogarth, Hall, Strange et Bartolozzi. — Produit £ 715 19s. IV. 1817, 16 avril et 2 jours suivants, Londres (méme direction). Aquarelles, esquisses et vues topographiques, quelques tableaux, principalement par Sandby lui-même, d'autres de maitres anciens, e.a. Cuyp et W. van de Velde, puis des livres de gravures («Liber Veritatis«), etc. 334 n«s. — Produit £ 767 14s. V. 1824, 26—27 février, Londres (chez George Jones). Dessins et estampes. VI. 1824, 4 mars, Londres (méme direction). Dessins, estampes et livres. Le jour suivant on vendit des tableaux et des objets variés. VIL 1824, 11 mars, Londres (méme direction). Petite collection d'estampes et de dessins. 210 nos. En 1837, le second fils de P. Sandby, Thomas Paul Sandby, flt passer en vente publique des aquarelles de son père. 391 PS PW Paul SACHS (né en 1873), d'abord architecte, ensuite chef d'orchestre, Munich. f*g| — Estampes et dessins modernes. ^—J Marque la plus récente adoptée par cet amateur. Voir le timbre dont il se 8113 servait préeédemment, et 1'article, au violet, gêné- no 2251», et une marque plus ancienne, au n» 2925». „NATIONALBIBLIOTHEK", Cabinet des Estampes, Vienne. — Estampes, et dessins d'architecture. T)Q Tv_J| I Timbre apposé xo. riUl. sur les portraits de —~~"~~~~~~~~~~— la collection Hyrtl2114 Friedlowsky, lors violet, recto, en bas a droite de sa réception, en 1904. Voir 1'historique du Cabinet aux nos 1259 et 1260. P. VISCHER (1751—1823), négociant et conseiller municipal, Bale. — Dessins et estampes. Peter Vischer, généralement appelé Peter Vischer-Sarasin a eause de son —• mariage avec une Sarasin, était, vers 1800, le plus sérieux connaisseur et le plus actif collectionneur de Bale. Habitant depuis 1802 le bel hotel »La Maison Bleue», qui lui venait de son beau-père, il lorna des nombreux tableaux qu'il avait collectionnés depuis plus de vingt ans. fiCnf\\\ en augmenta encore le li ^i-^s \ nombre pendant quelques anv #D 3 nées, toujours purifiant sa tvy q II galerie par des ventes et des ^t^^^^r échanges nombreux. L'époque de la Bévolution lui avait 2115, noir, recto particulièrement facilité les achats. Des objets d'art et des livres, une collection intéresrf) y santé d'estampes et de des- sins, complétaient son cabinet 2116, 4 la plume frtistique. II lit lui-même de la peinture en amateur. Daniël Burckhardt lui a consacré une étude dans ses Baslerische Kunstsammler des X Villen Jahrhunderts pp. 63 et 89—116 (avec portrait). Son fils, Peter Vischer-Passavant (1779—1851) consacra les loisirs qui lui laissaient ses affaires, au dessin, a 1'eau-forte et a 1'augmentation de la collection héritée de son père. II avait étudié le dessin sous Birmann et parvint a une grande perfection; on connait de lui des eaux-fortes, tant originales que d'après des oeuvres de maitres. C'était un fin connaisseur dont les préférences allaient aux écoles allemande et hollandaise; il prit une part des plus actives a la controverse sur les gravures en bois de Holbein. Publia diverses études. II passa ses dernières années dans sa propriété de Wildenstein, que son père avait acquise en 1792. Laissa a la Bibliothèque de Bale plusieurs dessins, en particulier des ceuvres capita les de Dürer. VENTE: 1852, 19 avril—4 mai, Paris (expert Ch. Le Blanc). Dessins, estampes, livres d'heures. Riche collection. L'intéressant catalogue, qui donne des facsimile de marqués et monogrammes de graveurs, comprend une lre partie pour les livres d'heures (nos 1—4), et les dessins de diverses écoles (5—117), et une 2e partie pour les estampes (nosl—1824). Beaux dessins de Albertinelli, Holbein (quatre mains et une tête 301 fr.), Saftleven, van der Heyden, etc. — Dans les gravures, remarquables de conservation: belles pièces de Dürer, un oeuvre des plus complets des gravures sur bois de Holbein, 272 pièces originales, 405 fr., pièces rares du Maitre E. S., du Maitre a 1'Ecrevisse, Schongauer (La passion compléte 500 fr., St. Antoine 540 fr.), Zasinger. C. PLOOS van AMSTEL (1726—1798), marchand de bois, courtier, graveur et écrivain Paraphes de ce collectionneur. „,, „ « Pour plus de détails voir au n° 2118 2034. a la plume ou au crayon verso " Marque non identifiée, relevée sur a l l a des eaux"fortes de Bembrandt. Comparez la marque n° 2121. a la plume verso /L P Jj| Marque non identifiée, relevée sur ftY/^/J un dessin francais du début du XIXe ^ta^jjisJ' siècle. On a proposé Ie nom de P. Winkler. 2120 Marque non identifiée. 2121 392 Q H. C. aUEVILLY (1846—1896). JugedePaix du Canton de Beaumesnil (Eure, France). — Lithographies de l'école de 1830. Henri-Casimir Quevilly, né a Beaumesnil et décédé a Bernay (Eure), s'est fait connaitre par diverses notices historiques régionales et par de nombreuses brochures sur les cidres, les poirés, et la pomologie. Citons: Notice histori- aue et stni.i.atrrt)Ê.p un.* Tlonn. 8188 mesnü (1873), Uns familie étiquette flxée au normande et ses domaines verso des épreuves pendant Voccupation anglaise et les guerres de la Ligue, 1417—1597 (1879), Le Congres des délêgués des Sociétés Savantes des Départements a la Sorbonne en 1880 (1880). Différentes notices parues dans l'Annuaire des cinq départements de la Normandie de 1883, Souvenirs du Collége de Bernay (1892), etc. On trouve sa marque sur des lithographies de l'école de 1830. J. G. von QUANDT (1787—1859), historiën d'art et auteur, Leipzig et Dresde. — Estampes et dessins. Johann Oottlob von Quandt, né a O Leipzig, était fils d'un négociant fortuné. De bonne heure il montra un 2188 penchant marqué pour les arts et il verso développa ce goüt par de longs voyages et par la fréquentation d'hommes éminents (relations avec Goethe en 1808). De ses voyages en Italië, en Snede, dans le midi de la France et en Espagne, il rapporta des souvenirs qu'il publia. Lors d'un second voyage en Italië, il fit un séjour prolongé k Bome et y acheta plusieurs ceuvres d'art. Après son retour en 1820 il fut anobli, et se fixa définitivement a Dresde, oü il devint membre de la commission du musée. Ses collections étendues se composaient de tableaux (e.a. Moretto, Botticelli et avant tout les allemands de 1'époque romantique), d'une grande quantité de belles estampes et de dessins. Dès 1799 il avait fait a Leipzig, sous la tutelle du «Hofrat» Rochlitz, ses premières acquisitions d'estampes. D dressa luimême le catalogue de cette partie de sa collection (Verzeichniss meiner Kupferstichsammlung, 1853) en y ajoutant une trés bonne étude sur 1'histoire de la gravure. Déja en 1826 il avait publié une étude de même genre: Entwurf zu einer Ceschickte der Kupferstecherkunst. D dressa aussi le catalogue de la collection d'estampes laissée par le graveur G. F. Schmidt. Sa collection de tableaux fut vendue k Dresde dans 1'été 1868. Voir aussi le numéro suivant. VENTE: 1860, 12 juin et jours suivants, Leipzig (expert R. Weigel). Estampes, et sa belle bibliothèque de livres d'art. 2386 n°" pour les estampes et 611 pour les livres, total 2997 n°". Le catalogue était basé sur celui que l'amateur avait dressé et publié en 1853. Dans une préface on retrouve les paroles de Quandt lui-même, rappelant que sa collection lui avait procuré les moments les plus heureux de sa vie. Ceci n'aurait pas été le cas, s'il avait hérité de la collection ou s'il 1'avait acquise en bloc, car, dit-il, «das Sammeln selbst gewahrt mehr Freude und Einsicht als der Besitz eines grossen Museums, zu welchem wir auf einmal gelangen, und daher wünsche ich, dass diese Sammlung nach meinem Tode aufgelöst werde und die einzelnen Blatter als Atome in andere Sammlungen übergehen, mit anderen Kunstwerken von Neuem in einen Lebensverband treten und Nutzen und Vergnügen erwahren mögenc. La collection se distinguait surtout par les anciens maitres allemands et italiens, mais contenait aussi de belles feuilles d'autres écoles et de maitres plus récents. Presque toutes les meilleures épreuves provenaient de la collection Gawet de Vienne. Dans l'école allemande: le Maitre E.S., La grande Marie d'Einsiedeln 600 Thaler (le plus haut prix de la vente), Fr. von Bocholt, 1'Archange Michael 105 Th., Maitre B.M., Le jugement de Salomon 145 Th., Maitre L.Cz., Le Christ en Croix 116 Th., 21 n°a 393 Q de van Meckenen et ome trés belle serie de 47 n°* de Schongauer, e.a. Le Portement de la Croix 131 Th., La Vierge dans la cour 150 Th., La Mort de la Vierge 100 Th., St. Jacques combattant les infidèles 270 Th., La Tentation de St. Antoine 171 Th. De Dürer 192 n°«, dont le »Pommeau d'épéei 185 Th. et le Chevalier de la mort, superbe, 149 Th. Puis les frères Beham (306—402), Pencz, Burgkmair, Cranach, Aldegrever, Altdorfer, Holbein, Hollar (579—681), G. F. Schmidt et Dietrich. — Parmi les italiens belle série de Marc-Antoine (133 n08), e.a. Adam et Eve 200 Th., La naissance du Christ 127 Th. 10cr., La Vierge dans les nues 151 Th., Lucrèce 170 Th., et le Jugement de Paris 100 Th. Puis Bonasone, le Maitre au dé, Ghisi, Titien, Carrache, le Dominiquin et, en maitres plus Q modernes, B. Morghen, La Cène 100 Th., Longhi, la Madeleine d'après le Corrège 111 Th., la Sposalizio 240 Th. et Müller, La Madone di San Sisto 416 Th. — Dans l'école hollandaise surtout Lucas de Leyde (50 nM), la Passion ronde 200 Th. et la Danse de la Madeleine 300 Th., Goltzius et Waterloo, enfin encore Edelinck, les Drevet, Wille et Woollett. II est possible que cette marque appartienne a l'amateur mentionné a 1'ar2124 ticle précédent. a la plume brun 394 R I. NOMS ET INSCRIPTIONS J. M. von RADOWITZ (1797—1853), général prussien et homme poütique, Cassel et Berlin. — Estampes et dessins. Joseph Maria Ernst —————— * Christian Wilhelm Rl 'jy von Radowitz, né aClOWltZ. a Blankenburg an ' Harz, fit son édu- .... ca tion militaire 4 2185, noir, verso paris et k QuKjL Prit part ét la bataille de Leipzig et aux campagnes de France. Général en 1845, il fut souvent chargé de missions diplomatiques. Après avoir été appelé 4 Berlin, en 1849, il s'y montra trés porté pour la fédéralisation de 1'Allemagne, avec la Prusse en téte. Ministre des affaires étrangères en 1850, mais bientót retiré, il consacra ses dernières années 4 ses études. — Comme amateur, il sut réunir surtout de remarquables gravures sur bois et plusieurs bons dessins. Après sa mort, en 1856, le roi flt passer la collection entière, composée de 1433 dessins et de 4013 gravures, au Cabinet des Estampes de Berlin. Sa collection d'autographes (12.000 pièces environ) fut achetée plus tard, en 1864, par la Bibliothèque Boyale. A. RAFFET (vers 1840—1910), conservateur adjoint au Département des estampes de la Bibliothèque Nationale, Paris. — Estampes et dessins. y—Auguste Ballet était le flls du ZventeN peintre et dessinateur D. A. M. Raffet (RAFFET) (1804—1860). II publia en 1879les V 1911 J notes et croquis de son père, dont s 257 dessins inédits, et flt don 4 la 8186 Bibliothèque Nationale, entre 1869 noir recto e* 1891, de 3814 dessins originaux, lithographies rares, eaux-fortes ou fumés et calques. VENTE: 1911, 11 mars, Paris (experts Delteil, Féral et Mannheim). Tableaux, dessins, estampes. — Produit 71.091 fr. Prince DEMID0FF (1812—1870), San Donato (Italië). — CEuvres de Raffet. San Donato est le nom qui fut RAFFET donné 4 la célèbre collection d'ceu- . . vres d'art de toute nature, rassem- blée par différents membres de la 8187 grande familie russe des Demidof f, -ü „ ,„ dans leur palais de San Donato, noir, recto r _, . „. , .' prés Florence. C est Nicolas Niki- tich, comte de Demidoff (1773— 1828) qui, obligé par sa mauvaise santé d'abandonner Ia carrière militaire et de se fixer en Italië, fit construire sur les ruines d'une ancienne abbaye la villa de San Donato; il y créa une magnifique galerie de tableaux. II eut deux fils: Paul (1798—1840) et Anatole (1812—1870). Le premier, élevé au Lycée Napoléon 4 Paris, servit dans 1'armée russe de 1812 4 1826 et devint en 1831 gouverneur civil de Boursk. Le second, Anatole de Demidoff, est celui dont proviennent les aquarelles de Baffet qui portent le timbre reproduit. Elevé 4 Paris, il devint gentilhomme de la chambre de 1'Empereur de Bussie, longtemps attaché 4 1'ambassade russe 4 Paris, puis 4 celles de Bome et de Vienne. II résida aussi 4 San Donato, oü il fonda une fabrique de soie; c'est 4 cette occasion que le Grand-Duc de Toscane lui conféra le titre de Prince de San Donato. En 1841, il épousait 4 Rome la princesse Mathilde, fille du roi Jéróme, mais se séparait d'elle en 1845, en assurant 4 sa femme une pension viagère de 200.000 roubles. Comme son père Nicolas, Anatole se montra philanthrope et protecteur des arts. II réunit dans sa villa de San Donato une collection d'oeuvres d'art de tous genres d'une grande richesse: tableaux de maitres anciens et modernes, dessins et aquarelles (surtout de Raffet et de Lami), bronzes, meubles anciens, porcelaines, verreries, tapisseries, étoffes, pièces d'orfèvrerie, etc., et une trés importante bibliothèque. Ses relations avec Raffet remontent 4 1837, époque a laquelle il organisait une expédition scientifique en Russie méridionale et en Crimée, expédition a hjr 395 R — NOMS ET INSCEIPTIONS quelle participaient vingt-deux personnes, dont plu- heim). Aquarelles et dessins des première et deu- sieurs savants francais et, en qualité de dessinateur, xième parties, et tableaux de la deuxième partie seu- Raffet. «Au départ, le grand seigneur et 1'artiste lement. Résumé du catalogue, par ordre alphabé- se connaissaient a peine, au retour, Raffet, digne tique; les numéros renvoient aux/nM du catalogue appréciateur des qualités d'un grand cceur, vouait a général. Dans les aquarelles et dessins (128 n°») on son Mécène une amitié qui ne s'est jamais démentie» remarquait 71 n°* de Raffet dont beaucoup de por- (A. Bry, Raffet et son ceuvre, 1861, p. 37). De ce traits de personnages et militaires autrichiens; citons voyage (14 juin 1837 au 15 janvier 1838) Raffet rap- quelques principales enchères: Tête de colonne d'une porta une foule d'études, croquis, aquarelles, qui lui demi-brigade 1798, aquarelle, 300 fr., le Lendemain servirent pour 1'illustration des trois éditions de la de la bataille, peloton de cuirassiers, aquarelle, relation publiée par le prince Demidoff sous le titre 600 fr., Régiment d'infanterie du maréchal Paske- Voyage dans la Russie Méridionale et la Crimie witch 620 fr., la Foire de Giurgewo en Valachie par la Hongrie, la Valachie et la Moldavië, parues 800 fr., Dévouement du clergé catholique a Rome en 1838—1848 (4 vol., 1 atlas et 1 album de 100 li- 720 fr., Feu de file, infanterie hongroise, régiment thographies originales de Raffet), 1840 et 1854. En don Miguel 1030 fr. De Lami 7 aquarelles, et de J. 1839 le prince envoya a ses frais, en Russie, le paysa- B. Isabey une aquarelle représentant Napoléon dans giste André Durand, pour y dessiner les vues les son cabinet des Tuileries 880 fr. plus remarquables; ce fut la source de 1'album Voyage Pittoresque et archéologique en Russie. En (J. HAUT. (1812—1865), peintre, Vienne. — 1847, avec Raffet, il visita 1'Espagne; il consigna EstamDeS plus tard ses impressions de ce voyage dans ses *^ E tapes maritimes sur les cótes de la Catalogne et de I I Carl Rahl, né et mort a \ienne, l'Andalousie 1858, 2 vol. On doit encore au prince C.RAHL élève de 8011 (voir n° 2181 )> Demidoff Des Slaves et des Russes (Moscou 1842 et ' — ' était peintre d'mstoire. Décora aussi Paris 1844). Raffet 1'accompagna dans plusieurs de 2128 plusieurs églises et palais de oomposes déplacements a San Donato; il a plusieurs fois vert recto Sltl0ns religieuses, mythologiques et lithographié son portrait. Les collectiena du prince allégonques. II tenait une école parfurent dispersées, après son décès, en 1870, en 10 ticuhère de dessin, et fut nommé ventes publiques, faites a Paris. Les quatre premiè- Professeur a 1 Académie de Vienne en 1863. Collec- res (expert F. Petit) comprenant les tableaux, des- tl0nnait les gravures- ' sins et marbres, produisirent 2.372.907 fr., et les ,La .marmle reproduite ci-contre servit et pour sa 6 autres, objets d'art (expert Ch. Mannheim) BlllectMÏ d ratanmes> et pour ses propres dessins ap- 2.490.166 fr. Une autre série de ventes San Donato Partenan» a sa suecession. eut lieu en 1880, a la villa San Donato même, dont VENTE: 1880, 22 mars, Vienne (chez A. Einsleet le nouveau propriétaire Paul Demidoff, neveu P- Lang). Dessins, aquarelles, tableaux et estampes d'Anatole, se séparait en faisant 1'acquisition du appartenant a un amateur connu et provenant de la domaine de Pratolino. Plusieurs ventes de tableaux, succession du peintre d'histoire Carl Rahl. CEuvres des dessins ou objets d'art, se rapportant a la collection Rahl père et fils, et nombreux tableaux, estampes, etc., San Donato ou aux Demidoff, avaient eu lieu aussi Par d'autres artistes. a diverses dates a Paris. Les citer toutes nous en- trainerait trop loin; nous nous bornerons a donner (J. W. RAMDOHR (1806—1864'?), marchand ci-dessous le compte rendu des deux oü se retrouvent d'estamioes Bmns- des feuilles de Raffet. wiek ' VENTES: I. 1870, 8—10 mars (IV vente A. de /^W^^3^ Carl Wilhelm Bamdohr Demidoff), Paris (expert F. Petit). Aquarelles, des- pyS jVf V\ reprit le lr juillet "1828 sins, pastels et miniatures. 312 n°» (245 a 556). Les k tl&T&V&llT':} le fonds du marchand d'art deux plus fortes enchères furent pour deux dessins v^fei **V_^<3£,.7 et graveur K. W. Schenk aux crayons de couleur, de Deeamps, le Dentiste, ^t^^fSCSf^-y (+ 1827) qui avait fondé 20.000 fr. et le Barbier, 16.000 fr. Bon ensemble r*>«*t»*^w*T sonmagasinenl813.Bam- d'ceuyres de Raffet: dessins, études, croquis, faits en 212 9 a sec recto dohr exploita 1 en treprise Crimée, en Espagne et en Allemagne, livres de cro- ' ' avec le graveur Karl Kru- quis, carnets de voyage; 116 n°» e.a. Soldats autri- kenberg, de Königslutter chiens, 69 aquarelles (de 20 a 150 fr.), Voyage en mais celui-ci mourut dés 1831. Ramdohr continua la Espagne, lots de 6 a 72 feuilles, les plus chers 2052, maison seul et fut nommé «Hof kunsthandier» en 1840. 805, 777, 723 et 656 fr., Voyage en Crimée 250 feuil- Le H' juillet 1864 la maison passa a son fils Budolf les en 2 lots de 1939 et 1972 fr., les carnets de voya- qui la vendit en 1873 a Friedr. Pahlmann (f 1893). ge 40 a 122 fr. chacun, un lot de 17 carnets 2764 fr. Elle est actuellement entre les mains du fils de ce — Les Eugène Lami, dont la vente comportait aussi dernier, Emil Pahlmann. une nombreuse et importante série, réalisèrent de hauts prix, par exemple, de la suite de 42 magnifi- Dr, J, RANDALL (1813—1892), poète et jues aquarelles Mtulée ,Trois années a Londres» entomologiste, Boston. — Estampes. plusieurs entre 2400 et 5100 fr., 18 autres de 1000 ° ' ^ i 2550 fr., le reste moins cher. De Lami encore : Ex- > ^ John witt Randall, né position Universelle de Londres en 1851, 9 aquarel- * B°St°n' fit 868 étudeS les, chaque de 500 a 1360 fr., et des sujets divers, 7 a 1 umversité de Harvard iquareUes e.a. le Départ pour le steeple-chase 2000 fr., (gradué en 1834, section les autres 230 a 1260 fr. Citons encore, de Petten- s»l»0, örun médicale 1839). 11apublié kofen, Camp de Bohémiens hongrois et Camp de , . düTérents articles sur I'enBohémiens valaques, 2 aquarelles 2220 et 2550 fr. — temolo&e et »x volumes de poésie. Sa collection d esProduit 174.213 fr. tampes était 1 une des plus remarquables de 1'Amérique et fut donnée au «Harvard College« par sa sceur, Mue II. 1880, vacation des 7—8 avril, Florence, au Pa- Belinda L. Randall, en 1892, conformément au désir [ais de San Donato (experts V. Leroy et Ch. Mann- exprimé par le collectionneur. L'ensemble, qui se conv» 396 R — NOMS ET INSCRIPTIONS pose d'environ 20.000 estampes illustrant 1'histoire de i tampes, trés sommairement décrites, la gravure, se trouve maintenant au Fogg Art Mu- gue d'estampes de F. Reehberger». seüm (voir n° 936) de 1'Harvard University 4 Cam- Sa signature se trouve sur les feuilles de la collec- bridge (Mass., Etats-Unis). tion du comte von Fries. MUSÉE POLONAIS („Muzeum Narodowego P. BETBEE (1849—1892), négociant en hou- Polskiego"), Rapperswil (Suisse). — Estam- blon, auteur et dessinateur humoristique, pes et dessins se rapportant a Ia Pologne. Strasbourg. — Estampes et dessins. Le Musée national Ferdinand Reiber, personnalité a polonais, lonoe en ^ la ,OIS uriguiaie ei syuipauuque, ioui 1869 et ouvert au I-ici^S en "'eecupant, par profession, du népublic depuis 1870, to ") goce du houblon, mania de bonne contient une gran- v^iJ?' heure le crayon de 1'artiste et la de bibliothèque et 2134 plume de 1'écrivain. Aux bluettes une riche collection gauloises de sa période juvénile snede 22.700estampes cédèrent bientót d'excellents ouvraet environ 200 des- ges scientifiques. Dés 1874 il publia un livre imporsins et aquarelles. tant sur les insectes, et 1'histoire naturelle 1'occupa La collection d'es- longtemps encore. Son nom figure parmi les plus contampes se trouve nus des entomologistes de son temps. Parallèlement 4 divisée en portraits, ces travaux d'histoire naturelle il avait abordé les sujéts historiques recherches d'histoire locale. II s'intéressait vivement 4 ou de la vie in time, 1'histoire de la civilisation, 4 celle des moeurs, des allégories, carica- us et coutumes, qu'il se plaisait 4 scruter avec une tures, vues et pièces pointe d'humour rabelaisienne, et 4 détailier dans des diverses. La plupart causeries amusantes de forme, autant que nourries de des feuilles datent faits (e.a. Etudes gambrinales, histoire de la bière, du XIXe siècle; 1882). Reiber avait surtout une in tui tion tres vive comme pièces plus des conditions de la vie dans les siècles passés. Mais ^s>'--».,i,„,in-^^ relever les oeuvres précaire, de prendre place parmi les érudits de prode St. della Bella, fession, voisins souvent incommodes et parfois désa2182, rouge, verso Jeremias Falck et gréables. Les dernières années de sa vie furent conWillem Bondius, sacrées en grande partie 4 1'étude de l'art, surtout puis une grande série de D. Chodowiecki, plus de l'art alsacien. Mais son activité principale se concentra 150 ff. de J, P. Norblin de la Gourdaine, et comme alors sur 1'accroissement de sa collection de gravures plus modernes les estampes de A. Oleszczynski et de et d'estampes alsatiques, dont il réussit 4 réunir une A. Orlowski. La collection de dessins et aquarelles iconographie des plus remarquables et des plus comcontient principalement des pièces d'artistes polonais plètes. II avait 1'intention d'en faire lui-méme un du XIXe siècle (Matejko, Brant, Norwid, Falat, Kossak, catalogue descriptif et raisonné, mais 1'état précaire Orlowski, Kostrzewski, etc.), quelques dessins histori- de sa santé et sa mort prématurée empêehèrent 1'exéques de Norblin et comparativement peu de dessins cution de ce projet. Ses frères Paul et Charles Reiber des XVII9 et XVIIIe siècles, ces derniers principale- se chargèrent alors de composer le catalogue détaillé ment d'artistes hollandais, italiens ou allemands. La de la vente et c'est 4 la préface de Rod. Heuss que section des estampes et des dessins s'est continuelle- nous empruntons les détails ci-dessus. ment vue enrichir de différents dons pour lesquels VENTE: 1896, 11 mai et jours suivants, Strasbourg nous rcnvoyons aux donateurs et k leurs marqués (librairie J. Noiriel). Riche collection, 7531 nos d'Alpersonnelles savoir H. Rukowski (n° 313), J. Kordzi- satiques (estampes, dessins, livres et autographes) et kowski (n8 1589), comte Engestroem (n° 813), B. N. un supplément contenant des pièces non-alsatiques; Obrycki (n° 1990), Chr. Ostrowski (n° 2001) et comte ensemble 8234 nos. II y avait e.a. le livre d'esquisses Plater (n° 2033). — Le musée en général se trouve du peintre-graveur strasbourgeois J. W. Baur (lre décrit par B. Adler dans Museumshunde XI p. 76. moitié du XVIIe siècle), 1'armorial du miniaturiste V -OVCmwaVTt. M 774 _4 JU-ll npintro Brentel (XVIIe siècle), la planche rarissime qui reprér. AJSOilJSiii&UJUS. (i/n—iö4ö), pemtre, la ^lebTe »Messe des animaux», les feuillets graveur et conservateur du cabinet von de ia Bible dite Mazarine, imprimée par Gutenberg Fries et de 1'Albertina, Vienne. — Estampes. de 1452 4 1456, 1'édition primitive de la Marseillaise, Franz Bechber- d'anciens catalogues du XVIIe siècle, des estampes ori_ e /> ger fut élève de F. ginales d'artistes alsaciens et des reproductions de <• y Aj^h^-t^tA, I&V/ ^ Brandt a 1'Aca- leurs oeuvres, estampes topographiques et historiques, démie de Vienne. portraits, 360 ex-libris alsaciens, estampes illustrant 213 3,4 la plume, verso II se fit peintre les mceurs, intéressante suite de modèles de broderies, etc. k 1'eau-forte nombre de planches 4 Betate payiïgeT. „Vereeniging REMBRANDT" (Société Rem- I* mnite Mnriz von Fries (voir n° 29031) le nomma brandt), Amsterdam, — bUr conservateur de sa belle collection d'estampes, mais lorsque vers 1820 la maison Fries & Co. commenca k chanceler, Beehberger entra 4 1'Albertina (n° 174); il fit prendre le- chemin de 1'Albertina 4 plus d'un trésor de la collection qu'il venait de quitter, et fut les estampes ou dessins assurés par elle aux collections publiques des Pays-Bas. La société »Rembrnndt«, fondée 11 parait aussi avoir collectionné lui-même; le Cabinet 213 5 mentor les trésors d'art aux Pays- de Berlin conservé en manuscrit un catalogue d'es- violet, verso Bas. Dans ce but elle fait des avances intitulé «Catalo- 397 R — NOMS ET INSCRIPTIONS ou des dons a 1'Etat, aux provinces, communes, corpora tions, etc, pour les aider dans 1'acquisition ou dans la conservation d'oeuvres d'art. P. REMY (2« moitié du XVffle siècle), expert, directeur de ventes, marchand, Paris. — Estampes et dessins. eiou, «» piuiue, verso Pour cet intéressant expert voir au n° 2173. MUSÉE de EENNES. — Dessins. 21S7, rouge Les dessins conservés au Musée de Rennes proviennent d'un cabinet qui garantit leur authenticité, celui du marquis de Robien. Christophe-Paul Gautron de Robien (1698 —1756), Président du Parlement de Bretagne a Rennes, joignait aux qualités de magistrat distingué, celles de véritable amateur; il est 1'auteur de différentes publications archéologiques et historiques. Grace a ses relations avec les plus fameux collectionneurs de son époque, et aux nombreuses acquisitions qu'il fit faire a la vente Crozat, en 1741, il avait pu rassembler 600 dessins des écoles italienne, francaise, néerlandaise et allemande, qu'il légua a la ville de Rennes. Voir e.a. sur cette collection le catalogue du Musée de Rennes et 1'article paru dans F'Artiste de 1858, p. 15. Le cachet de la Bibliothèque de Rennes, reproduit ci-contre, n'a été apposé que sur un petit nombre des dessins légués par le marquis de Robien, quoique tous aient été primitivement conservés dans cette bibliothèque, avant leur entree au Musée. N. BEVIL i f 18*4), amateur, Paris. — Dessins et estampes de maitres anciens. Narcisse Revil (quelquefois écrit Révil) -j/s* était l'un des ama•4syZs\(4l "1/*-*''^% teurs de la première moitié du XIX6 siècle —possédant le plus de 2138, 4 la plume, verso belles choses, »quin'a même possédé que de belles choses» dit Thibaudeau. Ainsi que le raconte Ch. Lenormant dans Le Cabinet de 1'Amateur DJ p. 443, il avait fait une fortune honnête dans le commerce des tissus, s'était retiré des affaires, quoique jeune encore, et s'était livré sans réserve a sa passion pour les objets d'art. II jouissait d'une certaine aisance, mais comme il n'était pas riche, il ne pouvait pas conserver toutes les belles choses qu'il avait convoitées et acquises; il vendit donc souvent pour pouvoir acheter. Posséder ou avoir possédé c'était pour lui a pén prés la même chose. Mais il n'était point brocanteur. II achetait bien et vendait loyalement. H faisait généreusement profiter de ses avis éclairés tous ceux qui avaient recours a son savoir. »Une telle délicatesse est rare», écrivit-on en 1844 dans sa necrologie; elle est encore plus rare aujourd'hui! »M. Révil n'était ni littérateur, ni savant, ni artiste: c'était un amateur. Mais cette unique qualité il la possédait dans le degré le plus éminent. Son goüt et son expérience embrassaient presque tous les genres: il se connaissait également bien en tableaux, en dessins, en estampes, en bronzes, en vases antiques. Dans les derniers temps, il avait commencé a rassembler des médailles, et son tact y était devenu promptement remarquable». — En 1830 il vendit une collection de prés de 600 estampes, élite de toutes les écoles, a 1'amiable, au marchand Pieri-Bénard, au prix de 68.000 fr.; celui-ci en dressa un catalogue et revendit la collection de la même manière a divers amateurs. En 1833 la Bibliothèque Nationale acquit trois pièces rares moyennant 5243 f r. VENTES: I. 1838, 26—28 mars, Paris (expert Defer). Estampes du XV» au XIX6 siècle. Vente faite sous 1'initiale R***. Collection choisie, formée en souvenir de celle vendue a 1'amiable en 1830. Le catalogue comporte 252 n°» d'estampes des diverses écoles et époques en épreuves d'un beau choix, en bel état, et provenant des plus célèbres collections. Comme italiens des nielles, des ceuvres de Baldini (La Vie de la Vierge 225 fr.), Mantegna, Zoan Andrea, da Brescia, Campagnola, les Carrache, Longhi et une belle série de Marc-Antoine dont St. George 400 fr., La Cène aux pieds 1229 fr. et Le Jugement de Paris, coll. Lely et van Puten, 1399 fr. De l'école allemande le Maitre E. S. (St. Sébastien 181 fr.), Schongauer (St. Antoine 350 fr.), van Meckenen et Dürer. Dans 1'école des Pays-Bas 86 n°» de Rembrandt, dont la Pièce de cent fiorins, sur japon, 1301 fr., Le bon Samaritain, lr ét., 300 fr., Le Pont de Six, aux chapeaux blancs, 600 fr., Le Peseur d'or 206 fr., Sylvius en ovale 161 fr., Anslo sur japon 181 fr., puis de la même école: Lucas de Leyde, Goltzius, Vorsterman, C. Visscher, (Bouma, lr ét., 320 fr.), Teniers, Berchem (Trois Vaches au repos, lr ét., 350 fr.), Du Jardin, Wouwermans (Le Cheval, 215 fr.) et van Dijck dont un l' ét. du portrait de Ph. de Roy 210 fr. et un idem de De Momper 350 fr. Comme f rangais: bois de 1454, Mare Duval, Callot, Claude Gellée, les portraitistes et les burinistes, etc. Enfin Strange (Charles Ir au cheval, Pét., 315 fr.) et WooUett (Édifices romains, d'après Claude, 350 fr.). n. 1842, 29 mars—2 avril, Paris (experts Roussel et Defer). Belle collection de tableaux et dessins anciens, bronzes antiques et curiosités. Vente faite sous les initiales N. R***. Surtout de trés beaux italiens et hollandais. Un dessin célèbre de Raphaël, feuille de 4 études, des collections Crozat et Lagoy, fit 2301 fr., un autre, étude de figures nues pour une Ste. Familie. 1999 f r.; puis, de la même école: Bellini, Cellini, Fra Bartolommeo, Guerchin, Léonard de Vinei (portrait présumé de Gaston de Foix 236 f r.), Masaccio (ou Mantegna, Massacre des Innocents 379 fr.), Véronèse. Quant aux hollandais, les préférences des acheteurs allèrent moins a Rembrandt qu'aux autres. On vendit par exemple a des amateurs de la Hollande deux petits Ostade en couleurs 1265 fr. (Joueurs de trictrac, 1677) et 1242 fr. (Paysans tuant un cochon, 1673), un Berchem, Passage du bac 1620 fr. et un Calvaire de Rembrandt 266 fr. et un Lion 100 fr. Son histoire de Joseph, les 10 dessins reproduits en gravure par le C'6 de Caylus, alors réputés authentiques, fit 1500 fr. (au~ Louvre). Comme autres hollandais: Bakhuyzen, Both, Everdingen, van Huysum, Jordaens, Du Jardin, Ruisdael (Entrée de village 701 fr., Arbres 398 R — NOMS ET INSCRIPTIONS 750 fr.), les van de Velde, C. Visscher. Woodburn dé Londres acquit les principaux Claude Gellée; son Paysage aux pêcheurs, signé et daté de 1628, réalisa 1400 fr. Comme francais encore: David, Greuze (1'Accordée de village 965 fr.) et surtout Prud'hon (Séjour de 1'Immortalité 2000 fr., Allégorie sur la Justice 1000 fr.). — Produit des tableaux et dessins 72.632 fr. III. 1845, 24—28 février, Paris (mêmes experts). Belle collection d'objets d'art, antiquités, médailles grecques et romaines, tableaux, dessins et estampes. Parmi les dessins: de Boissieu, Corrège, G. Dou (Portrait de femme, connu comme celui de sa mère, dessin célèbre des collections Tonneman, Feitama, Baillie, Nijman et Sluyter, 2100 fr., au Louvre), Greuze, Léonard de Vinei (Etude de figures 401 fr.), Mieris, Netscher, Ostade (Estaminet, en couleurs, 600 fr.), Poussin (1'Adoration 600 fr.), Prud'hon (Innocence et Amour 1250 fr,), Raphaël (Tête de St. Etienne 941 fr.), Rembrandt (le Bac 420 ir., mais son beau dessin Homme lisant, actuellement au Louvre, seulement 105 fr. et le Saule, actuellement chez M. Bonnat, 261 fr.), Rubens, Ruisdael (Chemin dans la forét 1902 fr., au Louvre), A. van de Velde (Charrette de foin 1491 fr.), Wouwermans. — Parmi les estampes, on remarquait les belles feuilles de Dürer, yan Dijck, Lucas de Leyde, une belle série de MarcAntoine (les meilleurs entre 400 et 750 fr,), Edelinck, Schongauer, Masson. De Raphaël Morghen on payait la Cène, av. 1. 1. 1370 fr. et de F. Müller, la Madone sixtine, av. 1. 1. et av. 1'auréole, 1750 fr. ! Par contre, pour les belles estampes de Rembrandt, les enchères furent peu élevées, excepté un lr état du Peseur d'or qui ne fit pourtant pas plus de 650 fr., et une superbe épreuve du portrait de Six (2e ét.) 2700 fr. Léon RIESENER (1808—1878), peintre francais, Paris. — Sur ses propres dessins a la vente de son atelier. Louis-Antoine-Léon Riesener, pev e. NTt tit-1 ils de Jean-Henri Riesener (1735 RiESENER —1806), le célèbre ébéniste de Louis XVI, et fils de Henri-Francois Rie213 9 sener (1767—1828), le peintre de rou^e portraits, est né et mort a Paris, dans le bas 11 fut 1'élève de son père et du B°a du sujet Gros, et prit part aux Salons de 1833 4 1878 avec des scènes de genre, des sujets religieux et des portraits. II exécuta aussi des peintures décoratives dans plusieurs monuments publiés ou églises. VENTE: 1879, 10—11 avril, Paris (expert G. Petit). Atelier. Catalogue avec notice signée I. P. 247 nos dont, pour les ceuvres de Biesener, tableaux et études peintes 113 no»; aquarelles, pastels et dessins 106 n»s (ces dessins vendus seulement en moyenne 7 415 fr. pour 2 ou 3 feuilles, ou même pour des lots); et pour les oeuvres par divers: tableaux 8 no», dessins 20 nos (e.a. 17 dessins par Delacroix qui firent chacun de 17 4 62 fr.). RITTNER et GOUPIL (première moitié du XIX" siècle), éditeurs, Paris. L'importante mai- Oson Rittner et Goupil, fondée vers 1827, devint vers 1844 la maison Goupil et Vibert, puis Goupil et Cie (voir ce nom n» 1090). 2140 Ses éditions portent timbre sec, marge inférieure les timbres reproduits ci-contre ou au n° 1202. R0BEL0T 1 (première moitié du XIX» siècle), contröleur principal des Contributions Directes, Bordeaux. — Estampes et dessins anciens et modernes. Robelot avait réuni, en une r^nyrfJf Jï'iJn I ^ntaine d'années de con/ HUU^slWJJ I stantes recherches, une trés \<^s*C>s^^y/ grosse collection d'estampes anciennes et modernes de toutes les écoles et époques, 2141, rouge, verso ne comprenant pas moins de 14.000 pièces, et constituant en quelque sorte un résumé de 1'histoire générale de la gravure. Mais les épreuves, pour la plupart, étaient médiocres. II possédait aussi environ 1200 dessins, par ou attribués aux grands maitres, et quelques tableaux. Ses collections firent 1'objet de deux ventes publiques; il semble que la première (19—23 janvier 1846) n'ait pas eu lieu (voir ci-dessous). La marque, généralement indistincte, ne lui est qu'attribuée. VENTES: I. 1846, 19—23 janvier, Paris (experts Defer et Vallée). Estampes anciennes et modernes (14.000) par les plus célèbres graveurs de tous les pays du XVe au XIXe siècle, environ 1200 dessins de toutes les écoles, tableaux. Catalogue de 248 nos (estampes 205, dessins 19, tableaux 14, livres 4 figures et reeueils d'estampes 11). II parait certain que cette vente n'a pas eu lieu, car la notice du catalogue unique des ventes de 1847 et 1848, citées plus loin, annonce 4 nouveau 14.000 estampes et 1200 dessins. Les tableaux sont les mémes dans l'un et l'autre catalogue, similitude aussi pour le nombre de pièces de différents ceuvres, par exemple celui de Bembrandt. II. lre partie, 1847, 6—11 décembre, 2e partie, 1848, 10—15 janvier, Paris (experts Vallée et Defer). Estampes anciennes et modernes (plus de 14.000 pièces), 1200 dessins environ, quelques bons tableaux. Un seul catalogue pour les deux parties; 613 n°* (Estampes 451, dessins 144, tableaux 16, objets divers 2). A. RODIN (1840—1920), sculpteur, Paris.— Sur ses propres dessins. La vie et l'oeuvre d'Auguste g/y **•; * Bodin, legrand sculpteurfranrf • .yy. {ais, né et décédé 4 Paris, / ^"t_ ont fait 1'objet de nombreuses ■—études auxquelles il nous suf„ ^ . _ nra de renvoyer le lecteur, criffe signatur e'a'' L°ys Belteil, Le Peintreviolet, recto Graveur Illustré t. VI (1910, catalogue dé 1'osavre gravé); Léon Maillard, Bodin Statuaire (1899); Boger Marx, Bodin Céramiste (1907); Judith Ciadel, Auguste Bodin pris sur la vie (1903) et Auguste Bodin, V oeuvre et l'homme (1908); Dujardin-Beaumetz, Entretiens avec Bodin (s.d., 1913). Le maitre graveur suédois, Zorn, 1'a représenté dans I'une de ses magistrales eaux-fortes, et Carrière en lithographie. Signalons les expositions de ses oeuvres de mai 1900, d'octobre 1907 (chez Bernheim jeune, plus de 219 dessins) et des 19 octobre—5 novembre 1908 (chez Devambez, catalogue de 148 nos, préface de L. Vauxcelles). Rodin fit don 4 1'état, de sont vivant, par actes notariés des 1 avril et 13 septembre 1916, de «tous les ouvrages d'art, sans aucune exception, soit de sa main, soit de toute autre provenance, qui sont sa propriété... de tous ses écrits, manuscrits ou imprimés, inédits ou non, avec tous droits d'auteur y afférents, aussi que tous ses droits d'auteur sur la reproduction par 1'image de ses ouvrages artistiques*:. Les collections provenant 399 R — NOMS ET INSCRIPTIONS de ce don furent installées dans 1'ancien Hotel Biron, 77 rue de Varennes, et constituèrent le fonds du «Musée Rodin«, inauguré le 4 aoüt 1919 (voir le catalogue, 1919, 374 nos). La griffe reproduite ci-contre fut faite du vivant de Rodin, par les soins de son ami Bénédite, le conservateur du Luxembourg, dans le but d'épargner au maitre d'avoir a signer a la main. Les dessins en étaient marqués au fur et a mesure, ou le plus souvent, quand ils sortaient de 1'atelier. N. P. et V. N. ROGOGINE, Moscou. - Estampes. 2143 lection conti- nuée par son flls Vladimir Nicolaïevitch Bogogine (1853—1909). Le fils était bibliographe et conservateur de la Société Archéologique de Moscou. Leur cabinet d'environ 25.000 pièces entra en 1908 au Musée Historique de Moscou; il contient une collection considérable d'affiches, cartes géographiques, pièces de modes, portraits gravés et vues topographiques. L'inscription du timbre signifle: «Biblioteka N. P. et V. N. Rogoginykh*. „CALCOGRAPIA di R0MA". — Sur les estampes publiées par la Chalcographie après 4871. La «Caleografia di Roman est sCTrn\ le seule institution de ce caractère /C jT^\ en Italië et fut fondée en 1738 par pape Clément XII. Celui-ci Voè. \zf acquit les cuivres de Gian Gia- \^ /jOr^/ como de'Rossi, imprimeur connu, ™ s et flt ensuite procéder a Ia pu- 2144 blication des gravures au compte a sec, recto du gouvernement papal. Du jour de sa fondation Ia Chalcographie disposa d'amples moyens; elle agrandit continuellement son fonds de cuivres, et de bons graveurs y furent attachés et formés. Vers le milieu du XIXe siècle l'on acquit tous les cuivres de la maison Firmin-Didot de Paris, parmi lesquels les suites complètes de Piranesi, 1140 pièces, actuellement 1'orgueil de 1'institut. En octobre 1871 la Chalcographie papale passa au gouvernement du royaume d'Italie et a partir de cette époque elle porte le prédicat »Begia« (royale). Le fonds eomprenait a ce moment 15.000 cuivres. L'usage du cachet ci-contre fut alors introduit. Son budget est de 25.000 lires par an. Les acquisitions de cuivres se continuent toujours et parmi les récentes se trouvent les oeuvres de Petiti, Biseo, Rossini. L'architecte connu Valadier (f 1839) fut longtemps, a la fin du XVIIIe et au commencement du XIXe siècle, directeur de 1'institut. Directeur actuel Com. Tommaso di Lorenzo; Premier secrétaire Arturo Montrone, tous deux graveurs de réputation. Des catalogues du fonds des planches sont publiés; on en trouve déja des années 1816, 1823 et 1834. La Chalcographie est installée Via della Stamperia, rue qui lui emprunte son nom. Voir encore Ernesto Ovido, La Caleografia Romana e VArte deU' Ineisione in Italia (Roma-Milano 1905) et Tommaso Sillani La Regia Caleografia di Roma dans Nuova Antologia de janvier 1915. C. 8. ROOS (1754—1820), marchand de tableaux et estampes, directeur de yentes, Amsterdam. — Estampes. 2145, a la plume ou au crayon, verso Cornelis Sebille Roos, élevé pour la carrière artistique par le dessinateur Jac. Cats, débuta comme directeur de ventes dans la vente de D. Stoopendaal, 3 avril 1797. II était le collègue cadet d'experts connus tels que de Winter, IJver, van der Schley, de Bosch, Ploos van Amstel, etc., et jouissait lui-méme d'une réputation de bon connaisseur. Les ventes qu' il a dirigées sont nombreuses et importantes; il les fit jusqu'en 1811 dans la maison de Trip, au Kloveniersburgwal a Amsterdam (plus tard le Musée de tableaux), puis dans la maison dite «Buis met de Hoofden« au Keizersgracht. Lorsque la Galerie Nationale de tableaux fut installée a La Haye, dans la Maison au Bois, Boos en fut nommé inspecteur (1799); pendant quatre années il s'occupa activement de la restauration des tableaux, de 1'acquisition d'oeuvres nouvelles et de 1'installation des collections. Son fils Cornelis Francois reprit la suite des affaires de son père a partir de 1820 et c'est de lui que la maison C. F. Boos & Co, continuée jusqu'en 1919, tire son nom. Boos père était aussi graveur et éditeur et sa signature, reproduite ci-contre, se trouve quelquefois sur des planches qu'il a publiées. — Sa collection de tableaux hollandais et sa remarquable maison de poupées, faite pour le Czar Pierre le Grand, furent vendues après son décès a Amsterdam, le 28 aoüt 1820. R0RST, amateur allemand? Au-dessus de C^Y. OLrZjiT/SoS^) «ette signature ' (rencontrée sur des dessins), et 2146, a la plume de la méme main,estinscrit le nom de 1'auteur de l'oeuvre ainsi annotée. Rosa BONHEUR XD V\ (1822—1899), femme •>©$•%• i\ f peintre et sculpteur, y Paris. — Sur ses praai pres oeuvres dans sa 2141 vente après décès. noir, en bas a droite Pour les détails, voir au n° 274. . William R0SC0E (1753—1831), historiën, Liverpool. — Estampes ^o* et dessins. 214 8 Pour cet important collectionneur voir au n° 2645. J. R0SENBERG (1845—1900), jurisconsulte, Copenhague. — Estampes anciennes et dessins. Cette marque figu- Jul. Rosenberg » faZ de ce collectionneur 2149, violet (vou. n08 1519; 1520 et 1521). 400 R — NOMS ET INSCRIPTIONS G. ROSSJ, QiSSSSO Ce cachet est celui d'un collectionneur ou d'un marchand italien du 2150 commencement du XIXe siècle. On 4 see c_ le lit parfois G. Bossi (voir n4281). BIBLIOTHÈQUE de la VILLE de ROUEN, Cabinet des Estampes, Rouen. — Estampes. Le riche Cabinet des Es¬ tampes de la Jiibliothèque de ^ Rouen remonte 4 I'acquisih tion de la collection Leber (voir n° 1G63), en 1838, qui eomprenait notamment 4500 j pièces gravées relatives 41'liistoire de France, en cartons, classées chronologiquement. II s'enrichit successivement du idon Dutuit (1845, n° 708; série de belles estampes, dont 27encadrées; oeuvresdeDürer, Duvet, Drevet, Pesne, Wille, Bembrandt, etc.), de l'achat Baratte (1847, n° 217; portraits normands), des achats 4 la vente Alfred Baudry en 1884, de dons et achats divers, de 1884 4 1905, et surtout des legs Bédou (1906, n°1253) et Adeline, en 1909 (n 5). En 1884, une exposition d'oeuvres d'art (tableaux, dessins, gravures) relatives 41'histoire de )la ville fut organisée au 2ème étage du Musée — Bibliothèque. Cette exposition fut I'origine de la Galerie d'estampes, qui resta installée au 2ème étage du Musée de peinture - jusqu'en 1899, époque 4 laquelle elle fut transférée au Ier étage, pour rendre au Musée de Peinture la place m,i In! riav»nal« T . 2166 guerre n'a pas encore permis toutes en d'achever sa reconstitution. eu^vtolet Elle eomprenait et comprendra verso deu* grandes séries (Histoire de la gravure, Histoire locale). Voir encore les intéressants articles de Félix Buhot et d'Aug. Dalligny dans: le Journal des Arts (notamment 1884, 16 octobre 1885, 23 mars et 10 avril 1888), articles qui eon tri luieren t 4 faire mener 4 bonne fin 1'in stal lat ion convenable de la collection d'estampes et qui suscitèrent des dons de gravures modernes. Des marqués reproduites ci-contre, les nos 2151 (qui date environ de la période 1865—1870) et 2152 furent les premières employees pour timbrer les estampes. La marque n° 2153 a été adoptée vers 1888, le n° 2154 en 1900. Le n« 2155 (en caoutchouc) sert exclusivement pour les estampes, tandis que les autres s'emploient aussi pour les livres. Pour les timbres mis sur les collections des légataires voir 4 leur nom. f " Marque qui parait assez ré- iROUGIER) eente, rencontrée notamment S sur des pages ornées de Geof- froy Tory; nous n'avons pu 2156 en identifier le propriétaire. "oir On connait bien un collection- (ruf) RUHL 2159 violet neur Bougier, de Lyon, dont les objets de curiosité et d'ameublement furent vendus 4 Paris les 3—4 mai 1904, mais rien n'indique qu'il ait possédé des estampes et dessins. D. A. ROVTNSET (1826—1895), historiën d'art, sénateur, t Moscou et St. ^^^W^t- Pétersbourg. Estampes. 2157 Pour plus de dé¬ tails, voir au n° 783. J. A. RUP (milieu du XLXe siècle), commisde la ..NiederösterTeic.hisf.hfi H»n. dels- und Gewerbekammer", Vienne. — Dessins. 215 8 C'est 4 tort que cette marque est nolr attribuée, entre autres par Fagan, 4 un verso comte B. U. Festetics. Elle appartient bien 4 Josef Alois Ruf, pour lequel nous renvoyons 4 son autre marque n° 2182. Chr. R. RUHL (f 1875), Cologne. - Estampes anciennes. Christian Rhaban Ruhl était doué d'un goüt trés marqué pour les arts; ses études et ses fréquents voyages dans différents pays développèrent 4 un haut degré ses dispositions naturelles. Après avoir visité veibo les pnncipales collections européennes, il se sentit attiré surtout par l'école des Pays-Bas. Pourtant, dans la collection qu'il forma par la suite, il ne se borna pas exclusivement 4 cette école. Sévère dans son choix quant 4 la qualité et la pureté des ceuvres, il réunit une belle galerie de tableaux, comprenant de précieux primitifs et les maitres hollandais du XVIIe siècle, une collection d'estampes (voir ci-dessous), des manuscrits en hun in és, des ivoires, émaux et autres objets d'art. Le cachet ci-contre servit pour les estampes et les manuscrits. VENTE: 1876, 15—18 mai, Cologne (direction J. M. Heberle et van Pappelendam & Schouten). Tableaux anciens et modernes, objets d'art, manuscrits et 285 nos d'estampes. Parmi ces dernières, de belles séries de H. S. Beham, Berchem, Dujardin, Dürer (142 nos dont la Mélancolie 678 M.), Lucas de Leyde, van Meckenen (Frise d'ornements, B. 201, 420 M.), Bembrandt (50 n ^Zis l/4o XVIII6 siècle, 1'expert le plus employé de Paris; comme marchand il excellait a former les collections. II succéda, en popularité, a Gersaint qui en 1736 avait pris a Paris 1'initiative des catalogues imprimés et détail- 2173 & la plume, verso 404 R lés, mais il était loin de 1'égaler en valeur et en savoir. De 1755 a 1787 il dirigea quantité de ventes (les plus belles entre 1760 et 1780), et en dressa les catalogues, mais ceuz-ci manquent du sérieux, de 1'agréable manière d'exposer les idéés et de 1'abondance de précieux renseignements que son prédécesseur savait y mettre. «Gersaint avait su donner a ces livrets un parfum d'honnêteté et de bonne compagnie. Remy en fait des annonces commerciales, et sa facon de parer la marchandise dépasse ce que nous connaissons de mieux réussi en ce genre*, dit Edm. Bonnaffé dans Les collectionneurs de 1'ancienne France p. 72. Les éloges y devancent la mauvaise réclame moderne et il y étale une érudition qui n'est pas toujours vraie. A mesure qu'après le milieu du XVIII* siècle les curieux et les ventes se multiplièrent, la concurrénce se fit plus forte. Nous en voyons la preuve dans les catalogues mêmes oü Remy et son confrère Glomy (n° 1085) s'invectivent mutuellement. Dans le catalogue du cabinet Bailly, Glomy dit que Remy »n'a eu d'autre part & ce catalogue que d'avoir donné la mesure des tableaux et 1'ordre chronologique des maitres*. Remy répond dans un catalogue postérieur en recommandant cyniquement Glomy «pour colier les dessins et pour les ajuster avec filets de papier doré*. II ajouté pour se justifier un relevé des catalogues rédigés par lui de 1757 a 1767, relevé qui montre que presque toute la curiosité de cette époque a passé par ses mains habiles. En 1767 il fit la vente du superbe cabinet de Julienne, le protecteur de Watteau. «Certes, il était bien permis a M. Remy, du haut de tant et de si belles ventes, de contempler avec dédain les vains efforts du sieur Glomy pour lui disputer la conf iance de la fine fleur des curieux et de leurs héritiers, car la plupart de ses ventes avaient lieu après décès. M. Remy était passé maitre en catalogue, il avait la vogue, la conf iance des acheteurs et des vendeurs, et nul ne possédait mieux que lui cet art que nous croyons récent et qui est fort ancien, qui n'entraine pas seulement le public ignorant, mais auquel se laissent aller de nos jours encore les amateurs les plus difficiles. — Les catalogues de Remy vont de plus en plus fort. Le succès n'éteint pas sa verve, et dix ans après, on la retrouve encore plus surexcitée dans les catalogues de M. Randon de Boisset et du prince Conti (1777)* (Comte Thibaudeau dans Le Trésor de la Curiosité de Ch. Blanc, p. LXXIII). Remy était peintre, avait même été directeur de 1'Académie de St. Luc, mais ne trouva probablement plus le temps de tenir le pinceau. Son bureau et sa salie de vente de la rue Poupée (la seconde porte a gauche en entrant par la rue Hautefeuüle) étaient trop courus et pour la préparation des ventes il dut même quelquefois s'assurer, pour les curiosités, la collaboration de C. E. JuUiot, marchand de la rue St. Honoré. Dans l'Almanach des architectes, peintres, etc. de 1777 nous trouvons son adresse rue des Grands-Augustins avec 1'indication «fait prisées & ventes de Tableaux*. Dans 1'édition de l'année précédente du même almanach nous lisons que M. Remy «est possesseur d'un trés riche cabinet de Dessins. II doit a sa douceur et a 1'honnêteté la plus scrupuleuse, la conf iance de plusieurs grands seigneurs dont il entretient le cabinet. II fait ventes et prisées de tableaux, dessins, estampes, histoire naturelle*. Après 1787 nous ne voyons plus Remy figurer comme expert; il mourut probablement vers cette époque, a laquelle les experts Paillet et Lebrun, les dangereux rivaux de Remy depuis déja une dizaine d'années, accaparèrent entièrement la clientèle. II semble que Remy, surtout dans le début de sa carrière, se soit occupé du commerce des estampes. Nous avons relevé sa signature avec la date 1740 sur quelques trés belles estampes anciennes, notamment de Rembrandt. Ces dernières faisaient peut-être partie du riche oeuvre de ce maitre que Remy avait obtenu du peintre Aved et qu'il avait envoyé en Angleterre a Major (notice ms. dans le cat. Amadée de Burgy, 1755, du Mauritshuis a La Haye). Thomas Major (le graveur, 1720—1799), qui s'occupait de la vente de dessins et gravures, en céda évidemment a Pond, car nous avons relevé la signature de Remy, en compagnie du cachet d'Astley, qui possédait vers 1760 la collection de Pond. H est possible aussi que Pond ait été un des acheteurs dans la vente que Major fit faire b> Londres, chez Langford, le 17 janvier 1751 et 5 soirs suivants. Dans cette vente de 456 n°* (tous des lots de plusieurs feuilles) passaient des estampes et dessins des meilleurs maitres italiens, francais et néerlandais «by him lately collected abroad*, mais les enchères ne dépassèrent pas quelques shillings (e.a. 43 lions par Rembrandt 4s. 6d.!). Voir un autre paraphe au n° 2106, et sa signature en toutes lettres au n° 2136. Marque non identifiée, relevée sur plu- sieurs des dessins anciens de la Biblio- „, „ , thèque royale de Turin. 2174 n J Carlo RID0LFI (1594—1658), peintre et historiën, Venise, — Dessins. Ly Carlo BidolA, né a Vicence, était élève Ij d'Antonio Vassilacchi et exécuta plusieurs t> peintures pour le Pape Innocent X a 217 5' Bome. Comme historiën il s'est particulièrement distingué par ses biographiesdes peintres de Venise; aussi 1'appelle-t-on h. le Vasari des Vénitiens. Son premier ouvrage dans ce genre fut la Vie du (J Tintoret (1642); en 1646 parut sa Vie 2176 au Véronèse et en 1648 son ouvrage capital sur toute 1'Ecole de Venise: Le 4 recto™9 Maraviglie dell'arte, ovvero le vüe degl' ülustri pittori Veneti, etc. (2e éd. 1835—1837, traduction allemande en 1914). II semble qu'il ait réuni une vaste collection de dessins; des vestiges en sont conservés a la Bibliothèque de Christ Church a Oxford (voir 1'ouvrage de C. F. Bell sur les dessins de cette collection, introduction p. 20). II y a la les restes de trois volumes, un Libro A de 74 dessins, datéde 1631, un Libro B de 73 dessins, daté de 1638, et un Libro C de 45 dessins, daté de 1635. Ces 3 volumes ont été réarrangés et reliés de nouveau vers 1800. Les dessins de cette collection portent 1'initiale de Ridolfi, accompagnée d'attributions qui seraient également de sa main, mais qui sont souvent fantastiques et erronées. La collection doit avoir été trés importante dans sa condition originale, mais ce qui en reste a Oxford est généralement au-dessous de ce qu'on en attendrait. jm Marque non identifiée. 2177 noir F. REISS, amateur contemporain, vit a Londres. — Gravures en manière noire. Fritz Beiss possède une riche collection de gravures en manière noire, I'une des plus belles de ce genre. Elle contient des spécimens superbes du faire des principaux artistes qui se sont spécialisés dans ce procédé .405 R de gravure, depuis son invention jusqu'au commencement du XIX8 siècle. L'école anglaise de la seconde moitié du XVIIIe siècle, d'après les ®oeuvres de Reynolds, Romney, Gainsborough, Hoppner, etc., y est particulièrement bien représentée. L'amateur n'a ouvert ses cartons qu'a des épreuves de la plus parfaite qualité, et ses pièces sont presque toutes dans 217 8 1'état le plus intéressant. La plus enbas'aToUe, Bra"de partie de sa collection est quelquefois constituée par un précieux ensemrecto en bas ble, réuni dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Les portraits de F. Reiss, auxquels C. Reginald Grundy consacra trois articles parus dans The Connaisseur de 1912 (III pp. 71 et 209) et de 1913 (I. p. 135), ont fait 1'objet d'un catalogue complet, dressé par Fred*. C. Daniell, en 1914. Carl F. RHODIN, Altena (Westphalie). L'attribution est de Fagan, qui ne j^Vi donne pas d'autres renseignements. sKSy/ ^n ^ar' Freiherr von Rhodin, d'Al£j^dL\\\\ tena, figure parmi les acheteurs d'une ^^fS' vente de dessins faite a Amsterdam en 1882. A Altena (aussi bien qu'a 2179 Altona) on ne peut trouver tracé d'un amateur du nom de Rhodin. On y connait seulement un C. C. Rhodin, signalé dans la période 1859—1886, portant le titre de baron depuis 1861, dont on ne peut dire s'il était ou non collectionneur. On pourrait encore penser a Carl Friedrich Rhode, possesseur d'une collection d'estampes vendue a Hambourg le 20 juin 1811. D'autre part, nous avons entendu interpréter cette marque, rencontrée sur des dessins, comme celle d'un amateur allemand, nommé Ramboux, peut-étre celui de Cologne, grand collectionneur de tableaux primitifs, établi en Italië au milieu du XIXe siècle. J. ROSEHBERG (1845-1900), jurisconsulte, Copsnhague. — Estampes anciennes et dessins. \ ( n y fy Exactement les initiales L/L- J et R, voir au n° 1519. & la plume violet ou au crayon verso verso LR*/ Marque non identifiée, datant de la \^/ première partie du XIXe siècle, et appartenant a un collectionneur du midi de 2179a la France. On la rencontre sur de beaux bleu dessins anciens, notament des flamands. recto (^w Marque ancienne, non identifiée, qu'on ^--^ rencontre sur des dessins anciens. 2180 X. H. RAHL (1779—1843), graveur, Vienne. — Sur ses propres gravures. Karl Heinrieh Rahl, né prés de flei(Jl) del berg, vint a Vienne en 1799. Membre de 1'Académie des Beaux-Arts de cette 2181 ville en 1815, chargé de cours en 1836 et nommé professeur. en 1840. II exrecto ce^a aans la gravure au burin et reproduisit notamment plusieurs tableaux de récole italienne. Père du peintre Carl Bahl (voir n° 2128), avec lequel Fagan (424) le confond. J. A. RTJF (milieu du XlXe siècle), commis de la „Niederösterreichische Hanyy dels- u. Gewerbekammer", Vien%w ne. — Dessins. v Josef Alois Ruf est signalé comme 2 j g . amateur et expert, ayant vécu a Vienne. Voir son autre marque au n° 2158. VENTE: 1887, 22 février et jour suivant, Vienne (direction M. Löscher). 14 nos de tableaux, 275 de dessins (principalement de maitres autrichiens du XIXe siècle, quelques anciens italiens et des Pays-Bas) et 100 de gravures. J. RICHARDSON Sen'(1665—1745), peintre de portraits, Londres. — Dessins et estampes. Jonathan Richardson le père fut v-jtO^t élève du peintre John Riley a par«j|Pï&£? tir de ses vingt ans, et se fit une S* r carrière prospère comme peintre de portraits. Si le goüt n'est plus pour les froids continuateurs de Lely et de Kneller, auxquels il apcj^ partenait, il faut néanmoins recon- naitre a ses ceuvres une certaine 2ig4 habileté et de la conscience, bien que la force et la grace y mannoir, recto quent. Malgré la quantité de bons exemples que lui fournissaient les ceuvres d'autres maitres dont il s'entourait, malgré les charmes qu'il y sut découvrir et malgré les théories qu'il parvint a formuler, lui-méme ne dessina bien que les têtes et manquait absolument d'imagination dans ses ceuvres. En eau-forte il grava d'une pointe légère les portraits des collectionneurs Lord Somers et Richard Mead, de Bolingbroke, de'Pope, ainsi que son propre portrait. II dessina beaucoup de portraits a la pierre noire et a la sanguine, surtout vers la fin de sa vie; dans la succession de son fils on trouva quelques centaines de portraits dessinés d'après lui-même et son fils; ce dernier les avait couverts d'expressions affectueuses. Ce fils, Jon. Richardson le jeune (n° 2170), fut un collaborateur fidéle de son père, spécialement dans ses occupations littéraires. Le père et le fils comptaient parmi les meilleurs connaisseurs de leur époque en matière d'art, surtout en ceuvres de l'école italienne. Avec les notes de voyage prises par le fils, ils publièrent en 1722 An Account of some of the Statues, Basreliëfs, Drawings and Pictures in Italy (2 vol.). Cette publication, restée la plus connue, avait été précédée de quelques autres par Richardson père: Essay on the Theory of Painting (1715), Essay on the whole Art of Criticism in Relation to Painting et An Argument in behalf of the Science of a Connoisseur (ces deux en 1719), seconde édition anglaise, en un vol., en 1773, Ces différents ouvrages furent 406 R R traduits en francais par le littérateur et collectionneur L. H. ten Kate, d'Amsterdam, et revus par l'amateur A. Rutgers le jeune. Richardson lui-même y ajouta différentes remarques et rectifications, et l'ensemble ainsi refondu, reparut 4 Amsterdam en trois volumes -dans l'année 1728 sous le titre Traité de la Peinture. Les Richardson n'étaient pas nés hommes de lettres et par conséquent leur style n'était pas toujours heureux. Walpole (Anecdotes II p. 275) en dit: »As the father was a formal man, with a slow, but loud and sonorous voice, and, in truth, with some affectation in his manner; and as there is much singularity in his style and expression, those pecularities, for they were scarce foibles, struck superficial readers, and between the laughers and the envious, the book was much ridiculed. Yet both this and the former are f uil of matter, good sense, and instruction». La lecture doit s'en faire avec circonspection, paree que leurs théories manquaient d'impartialité. Ils croyaient voir en entier 1'histoire de l'art, mais en vérité leur horizon était assez borné. Leur prédilection pour l'école italienne, et particulièrement de 1'époque de Raphaël, influenca leurs théories a tel point que 1'importance d'autres génies ne leur fut pas clairement révélée. Du reste, le père n'avait jamais quitté 1'Angleterre, et le fils, pendant son séjour en Italië, avait dü abandonner la visite a Venise, Gênes et Naples. Les dessins coilectionnés par le père, tout beaux qu'ils fussent, contribuèrent 4 accentuer démesurément leurs préférences et parfois, les fréquentes mentions de ces feuilles dans leur livre sentent la réclame. Sous ce rapport il est caractéristique de signaler leur enthousiasme pour les cartons de Raphaël d'Hampton Court. Selon eux c'est 14 qu'il faut apprendre 4 apprécier Raphaël plntöt qn'au Vatican. Mais le lecteur n'oublie pas que Richardson possédait cinquante fragments d'autres cartons, dont il faisait grand cas! Aussi divers passages du livre ne manquèrent pas d'être attaqués par des connaisseurs comme Bottari, Mariette et Heineken. H va de soi que les théories des Richardson étaient dominéés par la recherche du noWe et du sublime dans l'art. A une époque oü la peinture dormait en Angleterre, ils voulurent la forcer par des régies. Leur «Art de Critiquer» (T. II de leur Traité) n'est qu'un excès de raisonnements et le sentiment y compte pour peu. S'ils avaient pu appuyer leurs théories par d'excellentes productions de leur pinceau, comme fit cinquante ans plus tard Beynolds, on leur pardonnerait. Pourtant leurs idéés annoncent le chef de l'école anglaise. En paroles aussi ils ont formulé quelques maximes qui font preuve d'une certaine clairvoyance; en lisant leurs discours sur «la Connaissance des Mains» (ce que nous appellerions se connaitre dans les factures des différents maitres) et sur «la Science d'un Connoisseur», on reconnaitra le vieux Richardson comme un remarquable précurseur des juges modernes. — Ils s'essayèrent aussi en littérature, voir leur volumineuse étude sur Paradise Logt de Milton (1734), et la publication du père, Poems on several Occasions (1745). II habitait 4 Queen's Square, Bloomsbury. Comme collectionneurs, les Richardson relient le XVÜ* siècle, 1'ère de Lely, au XV1U" siècle, la période d'un Reynolds. Le père est en Angleterre la figure la plus notoire parmi les amateurs de dessins au début du XVIII» siècle. Si l'on pense aux superbes collections dispersées de son vivant: Lely, Lankrink, Lord Somers, son ami le poète Prior, Talman, Gautier, etc., on se rend compte de quelles occasions alléchantes il a pu profiter. Son ceil sur lui permettait de triompher de ces compétiteurs, fussent-ils souvent plus riches. On dit qu'il hérita d'une bonne partie de ses dessins de son maitre Riley (j~ 1691), dont il avait épousé la nièce. II vérifia pour Lord Somers les dessins acquis par ce collectionneur de 1'héritier de 1'évêque d'Arezzo et qui avaient été réunis par Padre Resta (voir au n° 2992). A cette occasion Richardson en obtint un certain nombre pour lui-même. On le voit, les Richardson ne se bornaient pas 4 leur propre collection, circonstance dont ils surent tirer profit. Ils arrangèrent aussi les superbes collections du Duke of Devonshire et du Earl of Pembroke, et procurérent nombre de belles feuilles 4 ces amateurs. Ce commerce, on le pense bien, ne fut pas sans avantages. La vente après le décès de Richardson père ne eomprenait pas moins de 4749 dessins, et selon Walpole (Anecdotes II p. 277) il en restait encore qui ne furent dispersés que dans la vente du fils en 1772. II avait également collectionné des sculptures et des tableaux; ces derniers (112 n°*) firent £ 700 4 sa vente (selon Walpole, mais Vertue ne dit que £ 500). Richardson père avait 1'habitude de marquer au verso les dessins ou leurs montures de majuscules et de chiffres désignant ses portefeuilles (voir au n° 2983). Les marqués reproduites ci-contre servirent seulement pour les dessins. Fagan attribué 4 tort la marque 2183 au jeune Richardson. Voir des specimens de ses annotations aux n°* 2993—2996. VENTE: 1747, (1746 vieux style), 22 janvier et 17 soirs suivants, Londres (dir. Cock, 4 1'adresse «Covent Garden» oü eurent lieu dans la suite les ventes dirigées par Langford). Dessins, estampes, maquettes et monlages. Chaque vacation contenait environ 70 n°", mais les feuilles étaient réunies en lots et la description en est des plus succinctes. Les feuilles capitales de la collection se retrouvent plus facilement par ce qu'en disent les Richardson dans leur Traité (par exemple Giotto, la Rarque, III p. 538, — de Vinei, Judas, DJ p. 36, Chevaux 113 et Portrait de Goufier 114, — Raphaël, UI p. 42, 460, 626, — Michel-Ange, DJ p. 118, — Andrea Sacchi, Innocent X, TH p. 130, — Pordenone, son portrait, DJ p. 86, — le Corrège, la Nuit I p. 97 et Hl p. 39, — le Guide, son portrait, UI p. 108, — Rembrandt, Vieillard sur son lit de mort, I p. 204, — Rubens, DJ p. 27 et portraits de ses épouses p. 27—28, etc.). Un des grands acheteurs fut le peintre Th. Hudson, élève et beau-fils de Richardson (n° 2432). Par celuici nombre des dessins passèrent plus tard chez Joshua Reynolds, élève de Hudson. D'autres acheteurs furent van Haecken, Houlditch (fils?), Cholmondeley, Howard, Price, Duke of Rutland, Horace Walpole, Trevor, Dr. Mead, Lord James, Rysbrack, Hayes, etc. Voici quelques-uns des plus hauts prix: Deux dessins par Claude Gellée, l'un de la coll. Lord Halifax, l'autre en couleurs £4 16s. 6d., deux MichelAnge, figures pour plafond £ 4 5s., Titien, 1'empereur Charles V £ 5, deux Rembrandt, Jeune homme et Homme lisant prés du feu £ 5, Clovis, portrait miniature du Dante, Holbein, Portrait de dame et un autre dessin £ 10 10s., deux têtes par Titien et le Guide £ 7 7s., le Guerchin, Deux femmes en conversation £ 4 5s., P. da Cortona, L'Assomption £ 6 ös., Les têtes des cartons de Raphaël furent vendus après les tableaux. George Vertue (Brit. Mus. Mss. Add. 23079 f 42) nota lors de la vente: «There was alwayes a crowd of the Virtuosi — there appeard an unexpected ardor in the purchasers and they sold all very well and some to extraordinary prices. — for which reason the last night of the sale Mr. Richardson his son sent a Letter of thanks to the Nobles & Gentlemen who had shown such marks of respect and Esteem for his fathers Collection». — Produit £ 2003 4s. 6d. 407 RA RB Marque non identifiée. 2185, vert End. ACKEEMANIT (1764-1834), éditeur de publications artistiques, libraire, marchand d'estampes, Londres et Finchley. — Sur ses publications. • Rudolph Ackermann, originaire J^i de Stolberg en Saxe, visita dans sa jeunesse Dresde et différentes villes 2186 de 1'Allemagne, passa quelque temps a, Paris et vint de la a Londres, peu après sa vingtième année. II y exerca pendant dix ans la profession de son père, dessinateur en carrosserie. En 1795 il fonda un magasin d'estampes et d'édition. Ce commerce, régulièrement agrandi, fleurit singulièrement. Pendant les dix premières années son magasin se doublait d'une école de dessin, continuation de 1'ancienne école de William Shipley. L'établissement, d'abord au n° 96 du Strand, peu après transféré au n° 101, fut appelé «The Repositoiy of Artst; il était situé a 1'endroit oü se trouve actuellement le Savoy Hotel. En 1827 il retourna an n° 96, reconstruit. Une nouveauté de sa maison était la section importante qu'il y avait consacrée aux livres d'art. II fit breveter en 1801 un procédé d'imperméabilisation du papier et de la toile, et fonda en 1817 une imprimerie oü il mit largement a profit la lithographie. Dès 1809 il édita son périodique the Bepository of Arts, Literature, Fashions, Manufactures etc., I'une de ses publications les plus connues, puis, en 1808—1810, 1'ouvrage si apprécié, avec illustrations de Rowlandson, the Microcosm of London. On trouvera une liste de ses nombreuses éditions artistiques dans Notes and Queries de 1869, et une intéressante relation d'une visite faite a son magasin, dans le Kunstblatt de 1820 p. 21 e.s. Ses réunions littéraires des mercredis, commencées en 1813, devinrent des plus populaires dans le monde des arts. Ackermann fut naturalisé en 1809. «Throughout three centuries of book production there is no more attractive figure than that of Rudolph Ackermann through whose extraordinaiy enterprise and spirit of adventure aquatint was for many years successfully applied to the illustration of books. The versatility of his achievement has rarely been equalled; and the enthusiasm and initiative shown by him in all that goes to the making of fine and attractive books, marked an era in publishing that has scarcely received due recognition. His life is a stimulating record from the unflagging energy with which he first originated his schemes and then attracted to himself the best talents of the day for their elaboration and execution«. (S. T. Prideanx, Aquatint Engraving chap. VI, oü figure aussi la reproduction de son portrait par A. Mouchet). La marque ci-contre ne figure point régulièrement sur ses publications; il semble qu'elle ne désigné pas des épreuves d'un tirage spécial. „BEALE ACCADEMIA dei LmCEF (Académie royale de Pltalie), Palais Corsini, Rome. — Estampes et dessins. f§P Pour les feuilles de petit format et pour celles dont la compositum 2187 ne souffre pas la grande marque. noir Voir a cette dernière (n° 1683). „ROYAL SCOTTISH ACADEMY" (Académie royale d'Ecosse), Edimbourg. — Dessins anciens. 5Tvtt\ La Royal Scottish Academy for SD'"i Painting, Sculpture and Architect- 2188 ure a été réorganisée en 1910 et forme une continuation de la «Royal Society*, fondée en 1783, et de la (R/S) «Society of Antiquaries of Scotland«, - fondée en 1780. En 1910 elle fit 2189 transférer sa collection de dessins, provenant du docteur en droit David rect0 Laing (legs de 1879), a la «National Ga Her y of Scotland « (Musée de peinture d'Edimbourg). Cette collection était classée en 19 volumes et les dessins portent la marque ci-contre. Cette marque ne figure pas sur les autres dessins conservés au musée d'Edimbourg. Parmi ces derniers il faut relever le legs de Lady Murray (1860), comprenant un grand nombre de dessins anciens et des études par Allan Ramsay (1713—1784), études dont Mme Murray avait hérité du fils de 1'artiste, le général Ramsay. Puis le legs du libraire W. F. Watson (voir n° 2599) et les dessins de diverses provenances. Le total des feuilles de la «National Gallerys s'élève ainsi a 3650; il en existe un catalogue manuscrit. Rudolf BUSCH (né vers 1875), industriel, vit a Mainz. — Esiampes. CJIO ■ Rudolf Rusch appartient a une RS] familie d'une certaine tradition artis- *\\%f tique. II hérita de ses parents d'une petite collection, et lorsque sesreve- 2190 nus lui permirent d'acheter sur une noir grande échelle, surtout pendant la verso guerre de 1914—1918, il s'y mit avec enthousiasme, choisissant tableaux et estampes aussi bien qu'objets d'art, livres et manuscrits. Ses achats dans les ventes Aumüller (1917), R. von Kaufmann (1917), et Oppenheim (1918, le St. Eloi de Petrus Christus) firent sensation. II espérait pouvoir, un jour, transformer son cabinet en collection publique. Mais des circonstances contraires, a la fin de la guerre, 1'en empèchérent et entrainèrent la cession de sa collection. Plusieurs pièces furent vendues a 1'amiable et, en 1921, quelques maisons intéressées organisèrent deux grandes ventes, I'une d'estampes (voir ci-dessous), l'autre de manuscrits et de miniatures des Xlle XVIe siècles. Cette seconde vente eut lieu a Francfort, sous la direction de Jos. Baer & Co. et C. Lang. 323 Nos, gang les quelques livres illustrés et reliures a la fin du catalogue, produisirent 1.562.200 M., dont 100.000 M. pour un Roman de la Rose, vers 1340, et 190.000 M. pour les Heures de Cath. d'Armagnac, épouse du duc Jean de Bourbon, des coll. FirminDidot et R. Hoe. VENTE: 1921, 3 mai, Francfort s/1 M. (dir. C. G. Boerner, Jos. Baer & Co. et C. Lang). Estampes anciennes, 226 nos, principalement des premiers maitres allemands et de Bembrandt. La collection aurait pu être choisie plus sévèrement, mais contenait néanmoins plusieurs pièces remarquables, dont nous relevons (nbtez que le mark n'avait que le 1/13 de sa valeur d'avant-guerre): A. Dürer, La Passion, cuivre B. 3—18, 35.000 M., le Fils Prodigue, coll. P. Mariette, Brugulin et v. Seydlitz 11.500 M., La Vierge aux cheveux longs, liés avec une bandelette 22.000 M., La Ste Familie au papillon 23.500 M., St Hubert, coll. Aumüller 42.000 M., S' Antoine lisant 18.000 M., Apollon et Diane 32.000 M., La grande Fortune, cqU, Archinto 408 RB RD 44.000 M., et une autre épr. 37.000 M., et dans ses dant ses dessins aux amateurs de rencontre Place bois : la petite Passion, coll. Böhm et Scholtz 27.000 M. Lafayette, au Café de la Comédie, produisa'nt des et la Ste Familie aux lapms 20.000 M. Du Maitre gravures et lUhographies. Vers 4860 on le trouve a i uS-> R"iceau d'ornements avec homme sauvage, Bordeaux; il y fait la connaissance d'Odilon Redon Lehrs 312, seulement 5 épr. connues, coll. Sprickman, alors agé d'une vingtaine d'années, auquel il donne btiglmeier et v. Seydhtz 42.000 M. Parmi les 76 nos des conseils pour la gravure a 1'eau-forte. En 4873 ka. r^rfrm«randt °n notait: 16 T™»nphe de Mardochée il réalise un rêve longtemps caressé en partant pour 51.000 M., La Piece de cent fiorins, avec la signature le Canada; il visite Québec et Montréal avec sa familie Joannn . 6 ' épr" P0"1' briUante du 2e ét- et revient en France en 1877. Mort è Sèvres, dans Ia nr,n w if Cassirer)' Le Cnrist » Emmaüs, un grenier. L'originalité de sa vie (il quitta les siens £1.000 M., St Jéróme dans le goüt de Dürer, coll. deux fois, d'abord en 1880, ensuite quelques années Houlditch, Edwards et Aumüller 34.000 M., S» Francois, avant sa mort) plus peut-être que l'originalité de son belle épr. de la coll. Le Secq des Tóurnelles 58.000 M., réel talent, attira sur lui 1'attention. II est le héros La coquille 17.000 M., Les trois Arbres 150.000 M. de la nouvelle de Champfleury: Chien-Caillou. Diverses (a P. Cassirer), La Chaumière au grand arbre 41.500 M., notices lui ont été consacrées, ainsi que des articles Le Moulin^ coH. Bumpf 26.500 M., Faust 91.000 M., de revue, e.a. par Banville et Huysmans (voir aussi- et Ephr. Bonus, la marge inf. coupée 33.000 M. Des B. de Montesquiou, Vlnextricable Graveur, Bodolphe Schongauer: Le Christ en croix 10.500 M. Autres Bresdin, Paris, 1908). Aglaüs Bouvenne a donné le pieces de Aldegrever, les Beham, Cranach, Lucas de catalogue de son ceuvre gravé (60 nos). Une exposi- Leyde, van Meckenen, Nanteuil, Ostade, etc. et, a la tion Bresdin fut organisée au Salon d'Automne 1908 • hn, un dessin de van Goyen. — Produit 1.585.330 M. la liste des ceuvres exposées était précédée d'une notire R brandt ^ 00110,1 redon' eMlu)1, Le timbre sec reproduit se rencontre sur ses dessins, Cette marque a été attribuée a (chevauchant souvent sur le dessin et la monture) et un amateur de ce nom, sur lequel sur 863 estampes (dans la marge inferieure tóut prés nous n'avons pu trouver de rensei- an sujet, ou chevauchant sur l'estampe et la monture). gnements, a moins qu'il ne s'agisse 2191 d'un baron von Brandt, de Sehmer- R. CRJBB (1755—1827)', édinoir w'tz (Brandetourg), qui collectionna ((H>p\ teur et marchand d'estampes, les estampes francaises. [cJhOJ Londres. - Sur les estampes R. BATHUBSTt ^ ^ publiées par lui. Fagan, qui a connu cette marque 2195 B. Cribb était établi au 288 Hol- vers 1880, ne donne aucun détail k sec bom (non pas 388, comme 1'indique iRBI sur B. Bathurst, personnage auquel rect0 Fagan). il 1'attribue. Peut-être la collection „ _ _ _._ 2192 B. Bathurst a-t-elle quelque relation *». H; CAEDLEF, colonel, vit a Easton noir avec les aquarelles appartenant a Court, Little Hereford, Tenbury (Angl.). — recto Mme Seymour Bathurst et passées Estampes modernes. en vente apres son décès, sous les no* 85 al05 d'une vente faite aLondres, chez Christie, l^£u) Quelques-uns de ses Cameron, le 13 mai 1878, ou plus vraisemblablement encore avec Whistler, et Zorn passèrent dans une la collection d'estampes anciennes du »Rt Hon. Earl 219 6 vente composée, a Londres, le 15 juin Bathurst of Cirencestcr House, Cirencester« (Seymour noir *°'2^ (unez Christie), »Wet« et »Sea- Henry Bathurst, septième Earl, héritier du titre en ward: Skerries« de Zorn réalisant 1892), collection qui constituait 106 des numéros de chacun £89 5s. la vente faite a Londres chez Christie, le 6 décembre -. ,o c '> «angel). Estampes et dessins, le reste de la collection. dessinateur et graveur francais. - Sur ses Catalogue de 371 n»V contenant aussi des pièces propres ceuvres. d'autres provenances. Rodolphe Bresdin, né k Monselais f Q\ £j*\ (Loire-Inférieure), fut toute sa vie . ( y tant a 1'étude du droit, entra a 18 ans comme maitre clerc chez un notaire de 2200 Coutances, et alla bientót continuer sa recto profession a Paris. Après quelques années il y épousa la fille du notaire chez lequel il travaillait et en 1813 il prit une étude a son propre compte. Dans sa carrière de notaire, abandonnée en 1835, il se distingua par un jugement sür et une intelligence des affaires peu commune. Dès son arrivée a Paris il avait cédé a sa passion pour les estampes et ses occupations notariales ne 1'en empêchèrent pas dans la suite. An contraire, il faisait de fréquentes visites aux marchands d'estampes, et il parvint a réunir une des collections les plus considérables qui aient jamais été formées par un amateur francais. C'était la bonne époque pour les trouvailles; pour dix sous on avait chez les petits marchands des raretés, pour cinq francs des chefs-d'ceuvre. L'idée lui vint de continuer. 1'ouvrage de Bartsch pour les graveurs de son pays. II s'apercut que pour réaliser son projet, il était important pour lui de compléter autant que possible sa propre collection d'estampes francaises, et il se dessaisit des estampes précieuses qu'il avait jusqu'a ce jour reünies sans distinction d'écoles ni de pays. »M. Bobert-Dumesnil avait, par le cadre de sa publication, presque spécialisé sa manie. H achetait pour mieux voir, manier et décrire; puis, après description, il faisait des ventes pour se procurer des moyens nouveaux d'acquérir d'autres pièces a même usage. Et dans ces ventes, dont les premières sont de date bien reculée (1826), il se trouvait des dessins, et fort bien choisis, de maitres de toutes les écoles, car il est impossible a un honnête homme qui feuillette tant de cartons, de repousser la tentation d'y ramasser un joli croquis du Parmesan ou de Watteau, que le pêle-mêle des marchands confondait dans les lots d'estampes». (Chennevières, Souvenirs, IV p. 149). S'il avait conservé toutes ses acquisitions, le nombre de pièces serait devenu énorme. Par le compte rendu des ventes ci-dessous on se formera une idéé de la richesse et de la variété des estampes que cet amateur a possédées. En 1835 il put 'publier le premier volume de son Peintre-Graveur francais ou catalogue raisonnè des estampes gravées par les peintres et les dessinateurs de l'école francaise, ouvrage faisant suite au Peintre-Graveur de M. Bartsch. A cette époque il se retira des affaires. Chaque année il passait dans le chateau de la Joie, propriété qu'il possédait auprès de Nemours, la plus grande partie de 1'été. C'est la, au milieu du calme et du repos des champs, entouré de ses collections, qu'il rédigea avec une rare conscience et une grande persévérance les huit volumes de cet ouyrage devenu le guide indispensable des amateurs d'estampes. Son travail le mit en rapports continuels avec tous les principaux connaisseurs et amateurs de son époque qui le consultèrent souvent. Le dernier volume parut en 1850. Malgré les infirmités de 1'age, Robert-Dumesnil ne cessa de travailler et de recueillir les documents nécessaires a 1'achèvement de 1'ouvrage. Mais la mort 1'empêcha de publier les deux derniers volumes et ce fut Georges Duplessis, le conservateur du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Natio¬ nale, qui s'en chargea, selon la volonté expresse de 1'auteur. Duplessis fit même paraitre un 11° volume en 1871. C'est a la notice sur Bobert-Dumesnil qu'il publia en tête du 9° volume que nous avons eu principalement recours. Un portrait de Robert-Dumesnil, le doyen des amateurs de cette époque, gravé en 1837 par Chabannes, accompagne cette notice. Du vivant de Robert-Dumesnil, un autre amateur, Prosper de Baudicour, lui aussi fort connaisseur et travailleur sérieux, avait fait paraitre, de 1859 a 1861, deux autres volumes intitulés Le Peintre-Graveur francais continué, comprenant beaucoup d'artistes nés dans le XVIII0 siècle. — La collection de tableaux réunie par Bobert-Dumesnil en dehors de ses estampes, oeuvres des écoles italienne, frangaise et des Pays-Bas, fut vendue a Paris le 20 décembre 1852, expert Gérard. Ph. Burty écrivit, a 1'occasion de la 19° vente cidessous : «Nous avons entendu reprocher a ce modeste et estimable savant de compromettre son monogramme de collectionneur en le prodiguant sur des pièces trop peu importantes. Après tout, ses ventes sont toujours des bonnes fortunes pour les artistes et pour ceux qui s'occupent de 1'histoire de l'art, nous y gagnons chaque année un excellent catalogue, véritable suite au Peintre-Graveur francais*. La suite compléte des catalogues de ses ventes est des plus rares. »La plupart de ces catalogues, rédigés par M. Robert-Dumesnil lui-même, contiennent de précieux renseignements iconographiques qui les font avec raison rechercher par les amateurs d'estampes; il sont d'ailleurs déja [1865] assez difficiles h réunir». C'est ainsi que s'exprima Georges Duplessis dans le 9° volume du Peintre-Graveur francais, terminé par lui. VENTES: I. 1826, 30—31~ janvier, Paris (expert Duchesne ainé). Estampes anciennes et modernes, et quelques dessins. Vente anonyme (M***). II. 1828, 24 mars et jours suivants, Paris (même expert). Estampes anciennes et modernes «provenant du cabinet du comte M[iot]« (mais appartenant a Robert-Dumesnil). 332 n°", dont 23 n°« de dessins, nos 24—269 estampes de diverses écoles, principalement anciennes, puis livres a figures, etc. III. 1831, 22 mars et jours suivants, Paris (même expert). Estampes sur cuivre et sur bois, nombreuse collection, vente anonyme. IV. 1835, 6—7 avril, Paris (expert Defer). Estampes anciennes, gravées a 1'eau-forte par des peintres, et au burin par des graveurs des écoles d'Italie, d'Allemagne, des Pays-Bas et de France, «provenant du cabinet de feu M. de B*** d'Arras» (RobertDumesnil). V. 1836, 12—14 avril, Londres (chez Phillips). Eaux-fortes de Rembrandt et de ses élèves. Vente trés importante. L'oeuvre de Rembrandt, 328 n0* dont plusieurs contenant plus d'une feuille, était exceptionnel; il produisit un total de 34.424 fr.; beaucoup des plus belles pièces passèrent alors au baron Verstolk. Le catalogue f rangais de cette collection, par Pieri-Bénard, avait paru l'année précédente, chez Mme Hazard a Paris. La traduction anglaise offrait quelques erreurs curieuses. Suivant Ia préface, le propriétaire avait consacré plus de trente ans a la rénnion de cet ceuvre. Les Rembrandt les plus remarquables étaient: Rembrandt dessinant, ét. intermédiaire entre le lr et le 2*, sans le paysage, la main gauche ombrée, et la droite blanche, £ 11 lis., Agar renvoyée par Abraham £ 8 18s. 6d., L'Ange qui disparait devant la familie de Tobie £ 10 10s., Repos en Egypte, lr ét., £ 11 6d. (au British Museum), Jésus-Christ au milieu des Docteurs de la 410 RD RD loi, lr ét., coll. J. Barnard, £ 13 13s., La Petite Tombe, 2° ét. sur japon, £ 9 9s., La Grande Résurrection de Lazare, 2° ét., £ 52 10s., La Pièce de cent fiorins, 2" ét. sur japon, £ 16 16s., L'Ecce Homo en largeur, lr ét. (?)rsur japon, coll. Clanssin, £ 106, et L'Ecce Homo en hauteur, 2° ét., £ 43 ls., La grande Descente de Croix, première planche, B. 81, coll. Claussin, un des 3 exemplaires connus, actuellement au Cabinet d'Amsterdam, £ 73 lOs. (a Verstolk), Le Bon Samaritain, lr ét., £ 16 16s., St. Jéróme derrière 1'arbre, lr ét., coU. Barnard, £ 25, St. Frangois en prière, 2° ét. sur japon, £ 11 6d., La Médée, lr ét. sur japon, £ 7 7s., Le Patineur, rare, £ 13 2s. 6d., «Lazarus Klap«, ou le Muet, lr ét., trés rare, £ 12 12s., Mendiants a la porte d'une maison £ 9 9s., Les Trois Arbres £ 8 8s., Le Village avec la tour carrée, j 2» ét., £ 8 8s., Le Paysage a la tour, 1' ét. sur ja:pon, £ 54 13s., La Campagne du Peseur d'or, sur japon, £ 47 5s., Homme a barbe courte et bonnet fourré £ 10 10s., Abraham Francen, 2» ét. sur japon, £ 10 10s., Jan Lutma, I» ét., £ 23 2s., Le Peseur d'or, lr ét., £ 23 12s. 6d., Jan Six, 2» ét. sur japon, £ 75 12s., et Griffonnements oü se voit la tête de Rembrandt, lr ét., £ 22 lös. Suivirent, sous les n« 329—439, des estampes de Bol, Lievens (Résurrection de Lazare, lr ét., £ 17 17s.), van Vliet, Rodermont et les anonymes de son école. — Produit total £ 1799 8s. 6d. VI. 1837, 1' mai et 6 jours suivants, Londres (même direction). Estampes des écoles hollandaise et allemande. Belle vente, dont le catalogue francais avait été rédigé par Pieri-Bénard, puis traduit. 964 nos. Les prix furent souvent remarquablement modestes, par exemple on paya un oeuvre de Hollar de 520 feuilles, parmi lesquelles des pièces capitales, £ 18, et un ceuvre de Chodowiecki de 958 estampes et un dessin, formé par Basan et relié en un vol. infol. £ 8 18s. Par contre on donna £ 32 lis. (le plus haut prix de la vente) pour la Suite des Chevaux de Potter en lr ét. et pour son Zabucaia, coll. Barnard, £ 22 ls. Puis de Fijt la petite série des Animaux, B. 1—8 en 1' ét., les 8 pièces sur 2 feuilles £ 18 lOs. et la série des Chiens, B. 9—16, lr ét. £ 8. Comme autres pièces remarquables dans l'école des Pays-Bas: riche série de Bega, dont beaucoup collectionnés par Josi, A. Begeyn (le Maréchal-ferrant, rare £ 6), Berchem (Le joueur de flüte, lr ét. £ 3 lOs. et la série B. 13—16, £ 8 8s.), Bolswert, Breenberg (2 Petits paysages sur une planche, B. 25, £ 10 10s.), All art Claesz, de beaux Du Jardin, Dusart, van Dijck, Genoels, Goltzius, van Haeften, van den Hecke, le Ducq, Lucas de Leyde (plusieurs, e.a. David devant Saül £ 4 et Ecce Homo, B. 71, £ 6 16s. 6d.), H. van Lint, Lijs, Neyts, belle série d'A. van Ostade, Roghman, Saftleven, Stoop (Les chevaux, 1™ adr. £ 5 5s.), belles séries de Swanevelt, Waterloo et Zeeman, A. van de Velde, et le Winius de C. Visscher £ 5 5e. Dans l'école allemande les pièces capitales de Dürer firent £ 5 a £ 6 environ et ses 46 n03 de gravures sur cuivre firent ensemble £ 76 los 6d. Belles séries d'Aldegrever et des Beham, ainsi que de Pencz dont la plupart des épreuves provenaient de Denon, 44 portaient la signature de P. Mariette (e.a. un lr ét. du Siège de Carthage £ 4 4s.), plusieurs de Dietrich, 8 belles pièces de Schongauer, dont la Vierge sur son tróne, B. 71, £ 6 16s., Bocholt, etc. Vil. 1838, 14 mai et 4 jours suivants, Londres (même direction). Estampes de l'école italienne et espagnole, et dessins anciens. 815 n°*, dont 248 pour les dessins. Le catalogue francais par Pieri-Bénard était plus détaillé que lè catalogue anglais. Les MarcAntoine, dont il y avait une série de 96 n°', firent natunellement les plus hauts prix, par exemple le Christ chez le Pharisien, 1* ét., £ 10 10s., St. Paul prêchant a Athènes £ 25 4s., La Vierge an Palmier £ 16 16s., Les Cinq Saints £ 16 5s. 6d., Ste. Cécile £ 19 19s., Les Grimpeurs £ 32 lis., Deux femmes supportant un vase £ 13 2s. 6d. Autres prix importants pour: G. Bonasone, La Nativité de St. JeanBaptiste, lr ét., £ 3 8s. et Les Amours des Dieux £ 8 18s. 6d., A. Carrache d'après Corrège, Ecce Homo £ 3 3s., Diana Ghisi, Mort de Patrocle £ 4 6s. 6d., Regulus £ 3 et Le Sacrifice de Jupiter £ 3 3s., Giorgio Ghisi, Le Jugement de Paris £ 3 10s., Nic. de Modène, Le Jugement dernier £ 4 8s. Ce qu'il y avait encore en pièces remarquables d'autres maitres resta toujours au-dessns de £ 2. Presque tous les meilleurs maitres de l'école italienne étaient représentés; aussi une série de clairs-obscurs. Dans les dessins, l'école des Pays-Bas dominait. Prix généralement modestes, les meilleurs pour un Berchem, Femme & une fontaine et quatre chèvres £ 3, Rembrandt (17 n°"), La Mort de Lucrèce £ 1 19s. et Portrait de dame £ 1 ls., Rubens, La récolte de la manne £ 2 5s. VDJ. 1839, 21—22 février, Paris (expert Defer). Estampes anciennes a 1'eau-forte et au burin des écoles italienne, allemande, néerlandaise et francaise. Vente »par suite du décès de M. P***, peintre» (Robert-Dumesnil) . IX. 1842, 21 et 22 février, Paris (même expert). Estampes anciennes, comme dans la vente précédente, «provenant du cabinet de M. V***, de Lülec (Robert-Dumesnil). X. 1843, 3—5 avril, (même expert). Estampes anciennes de l'école frangaise et quelques spécimens de choix des autres écoles. Vente faite sous les initiales R. D***, 276 n°*. A noter trois pièces de Jean Duvet de 48 a 55 fr., Ant. Masson, Portrait de Brisacier, lr ét., 340 fr. (a Revil), et le Cadet a la Perle, id., 65 fr., un grand nombre de portraits par Jean Morin, et différents Nanteuil, e.a. Anne d'Autriche, V ét., 79 fr., La Mothe le Vayer, id., 98 fr., Philippe d'Orléans, id., 99 fr., et Turenne (1665), 3» ét., 109 fr., feuilles importantes par Jean Pesne, e.a. L'Evanouissement d'Esther, 2» ét., 102 fr. et Le Testament d'Eudamidas, lr ét., rare, 180 fr. Les 52 pièces de Claude Gellée firent 5132 fr.; il y avait des premiers états de la Tempête 300 fr., La Danse au bord de l'eau 351 fr., La scène de Brigands 511 fr., Le Berger et la Bergère conversant 380 fr. et le Campo Vaccino 400 fr. Les Feux d'artifices (5 feuilles) firent 687 fr. Parmi les autres écoles Marc-Antoine avec 1'Amadée 285 fr. et Les trois Docteurs 201 fr. XI. 1844, 25—28 mars, Paris (même expert). Estampes anciennes, comme la vente précédente, et 80 bons dessins des écoles hollandaise et flamande. Vente faite sous les initiales R-D***. Produit des 180 premiers n«« 2454 fr. 75. Les n°» 181 a 363 formant le «supplément», provenaient peut-être d'un autre vendeur. XII. 1845, 7-9 avril, Paris (même expert). Estampes anciennes de l'école frangaise et quelques spécimens des autres écoles, puis un choix de dessins de maitres anciens. Vente faite sous les initiales R-D***, 282 n0",' (plus 2 suppléments, composés de pièces d'autre provenance), 190 n03 pour les estampes, et nos 191 a 282 pour les dessins, parmi lesquels: St. della Bella, 260 dessins, 166 fr. 50, Claude Gellée, Paysage traversé par une rivière, et chevrier, 100 fr., A, van de Velde, Deux moutons et études d'un trol- 411 RD sième, sanguine, 301 fr. — Produit des 282 nM 3603 fr. 25. Xm. 1854, 20—21 avril, Paris (même expert). Estampes anciennes «provenant de la collection de M. R D . . .«. 204 n°« e.a. L. Gaultier, les Heureuses alliances de la France avec 1'Espagne 140 fr. XTV. 1854, 4 décembre et 3 jours suivants, Paris (même expert). Estampes de l'école francaise des XVII», XVTII» et XIX» siècles. Vente faite sous les initiales R-D. 407 n". L'oeuvre de Jean Le Paultre (800 fr.) et celui de de Boissieu (1200 fr.), estampes des maitres de l'école de Fontainebleau, portraits, sujets historiques, etc. XV. 1855, 26—27 novembre, Paris (même expert). Estampes anciennes des XVI»—XVIII» siècles, particulièrement les ceuvres de Du Cerceau, Mellan, Chauveau, W. Baur, Le Prince, Saint-Non, etc. «du cabinet de M. R-D . . .«. Beaux portraits par Thomas de Leu, Masson, Drevet, van Schuppen, etc. Anciens livres a figures et reeueils d'estampes, curieux et rares, sur les sciences, les arts et 1'histoire. 280 n°'. XVI. 1856, 11—13 mars, Paris (même expert). Estampes anciennes principalement de maitres francais des XV»—XVin» siècles «provenant de la collection M. R. D.». 361 n°». GSuvre trés remarquable de Jacques Callot, décrit en détail sous le dernier n° de la vente et qui se vendit 3800 fr., pour 2103 estampes et 14 dessins, ceuvre de Claude Gellée, de la Hyre, Mauperché, Bourguignon, Coypel, De Marcenay (123 pl. 160 fr.), Demarne (43 pl. 121 fr.), etc. Suite de portraits frangais par Thomas de Leu. Quelques maitres hollandais, dont les oeuvres de Bega (36 ff., 60 fr.), Swanevelt, Waterloo, etc. Reeueils et livres a figures. — Produit 8432 fr. 50. XVII. 1856, 17—18 décembre, Paris (même expert). Estampes anciennes et portraits «provenant de la collection de M. R-D . . . «. 175 n°». — Produit 936 fr. 50 (! ). A cette vente suivit immédiatement, les 19 décembre et 2 jours suivants, une vente de livres sur les beaux-arts ou ornés de gravures, d'ouvrages de littérature et d'histoire, et de lettres autographes, qui produisit 3955 fr. 25. (Potier et Laverdet, experts). Autre vente de livres le 3—4 mars 1858 (Lavigne, expert). XVIU. 1858, 12—13 avril, Paris (expert Vignères). Estampes anciennes et un bel ceuvre de Stef. della Bella, «provenant du cabinet de M. R-D . . . <. 192 n°» plus 152 n°» pour l'oeuvre de della Bella, annoté et augmenté d'après celui de Jombert, par P. Defer, vendu 1500 fr. a Simon. Jolies pièces de René Boyvin, P. J. Drevet (Adrienne Lecouvreur, lr ét. av. t. 1. 150 fr.). Edelinck (Ste. Madeleine, 2» ét. 151 fr.). XIX. 1858, 19—20 novembre, Paris (même expert). Estampes anciennes des trois écoles. On y notait la Danse en rond de six femmes devant un Satyre, attr. a Androuet Du Cerceau, 30 fr., un ceuvre de 72 pièces de Saint-Igny (le Gavarni des raffinés de Louis XIII) pour son livre de portraiture, 29 fr. (au Cabinet des Estampes), et une série remarquable de L. Ferdinand. 8 dessins figuraient & la fin dn catalogue. Les enchères furent trés faibles, plusieurs pièces longuement décrites n'obtinrent que 1 ou 2 fr. et les 278 n°» que comportait la vente ne produisirent ensemble que 1106 fr. 75. XX. 1862, 26 mars, Paris (expert Clément). Estampes d'après les maitres de l'école de Fontainebleau: Primatice, Daven, Fantuzzi, le maitre au monogramme J. Q. V., R. Boyvin, dont la rare suite de neuf dessins d'aiguières, coupes, etc. (R. D. 171— 179) obtint le plus haut prix de la vente, avec 191 f r. RF XXI. 1863, 11 mai, Paris (même expert). Estampes francaises par Flamen, Callot, etc. Vues de Paris par I. Silvestre. XXII. 1864,11 mars, Paris (même expert). Estampes de l'école francaise et une collection de livres sur les beaux-arts. 126 n°». Q2uvre presque complet d'Etienne Delaulne (e.a. Henri II 190 fr., Ambroise Paré lr ét. 200 fr.). Dans cette vente passa aussi le reste de 1'édition du Peintre-Graveur francais, comprenant 65 exemplaires, 254 volumes dépareillés et des notes manuscrites, adjugé 2400 fr. E. EDWARDS (vers 1800?), amateur anglais. — Estampes. f-p. f, Fagan (437) donne le nom comme Richard Ed wants; il est possible que ce soit le graveur dont les signatures, 2202 accompagnées de millésimes tels que ft Ia plume 1784, 1788 et 1795, se trouvent sur des eaux-fortes a sujets de paysages et sur un portrait en manière noire d'après Reynolds. Un peintre du méme nom exposa a la «Royal Academy« en 1820. La marque a été relevée notamment sur des estampes de Rembrandt. Bon P. N. GUÉEIN (1774—1833), peintre, Paris et Rome. rierre-lNaroisse, baron buerin, né a Paris, travailla d'abord chez Bonnet, puis chez Begnault. Pensionnaire de la Villa Médicis a Bome en 1796 (lr prix), séjour a Naples, et retour a Paris après deux ans. Salons de 2203 1795—1825. Professeur a 1'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1814 et directeur de 1'Académie de Bome en 1822. II mourut dans cette dernière ville. Plusieurs des lithographies originales de cet artiste sont signées, dans la pierre méme, d'un monogrammë sans ovale, correspondant a celui de la marque cicontre. Fagan, a qui nous empruntons le cachet ovale, 1'a probablement rencontré comme timbre sec sur des lithographies du maitre; les artistes de cette période marquèrent souvent leurs ceuvres de pareils cachets. Nous n'avons pas trouvé de traces d'une collection que Guérin aurait possédée. E. FISHER (1809-1890), Hill Top, Midhurst (Angl.). — Estampes anciennes et modernes. Richard Fisher, d'une riche familie du Sussex, avait consacré toute sa for¬ tune a l'achat d'oeuvres d'art, en particulier de gravures anciennes. Premières acquisitions dès 1835. En 1881, il fut prié par le British Museum de faire le catalogue des gravures italiennes ; et son travail, terminé en 1886 (Introduction to a catalogue of the early italian prints in the British Museum) a toute 1'importance d'une ceuvre capitale sur la matière. M. Fisher possédait aussi une belle collection de netzkés japonais; il a écrit 1'histoire du netzké, de même qu'un catalogue descriptif des ceuvres de MarcAntoine et de son école. II publia en 1879 un catalogue de sa collection d'estampes, beau volume sur grand papier, avec des illustrations et non mis dans le commerce. On y trouve décrit la grande diversité de sa collection trés choisie, qui avait déja attiré 2205 bleu ou violet 412 RF RF 1'attention a 1'exposition de Manchester en 1857: nombre de gravures italiennes des XV° et XVI» siècles, surtout des feuilles importantes de Mantegna, du Maitre au dé, de Bonasone, trés belle série de Marc-Antoine, puis Campagnola, J. de Barbari Francia, Bobetta, Marco Dente, Veneziano, Enée Vico, et des gravures sur bois et clairs-obscurs. Suit l'école allemande avec Schongauer, van Meckenen, riche collection de Dürer, Cranach, les petits-maitres, Hollar, — l'école espagnole avec Bibera et Goya, — l'école francaise avec diff. graveurs du XVI6 au XIX' siècle (Claude aussi bien que Meryon), — l'école hollandaise avec les graveurs du XVI» siècle: Lucas de Leyde, Goltzius, puis les paysagistes du XVII0 et un précieux recueil de Bembrandt. Enfin l'école anglaise de Hogarth a Turner et de celui-ci a i Whistler et Haden. Des rares livres a gravures des XVe et XVIe siècles complétaient ces séries. Sa collection de livres italiens a gravures, augmentée par son fils R. C. Fisher, fut mise en vente chez Sotheby le 21 mai 1906, et acquise en bloc, avant le jour flxé pour les enchères, par C. W. Dyson Perrins, de Malvern. L'oiseau de la première marque, placé en crest (un »Kingfisher« en anglais) est une al lusion au nom. Voir aussi la marque n° 931. VENTES: I. 1892,' 23 mai et 4 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes anciennes. Vente importante de 903 n", parmi lesquels les eaux-fortes de Bembrandt réalisèrent ensemble £ 1500; citons la brillante Pièce de cent fiorins, 2° ét., des coll. Fries, Verstolk et Price £ 740 et Les trois arbres £ 108. De Dürer: brillante épreuve d'Adam et Eve (coU. Barnard, Maberly, Hawkins) £ 410, Nativité £ 49, St. Hubert £48, Chevalier de la mort £ 100, Mélancolie £ 39, de Schongauer une merveilleuse épr. de la Mort de Ia Vierge £ 300, van Meckenen, Apothéose de la Vierge £ 41. Ostade était presque au complet: Combat au couteau, 2» ét. £ 63, Paysanne chantant £ 80, Paysan payant son écot £ 42. Le noyau de cette belle série de van Ostade était formé par la collection de Th. Wilson, qui 1'avait décrite dans son catalogue raisonné. En hollandais plus anciens: le Maitre a la navette, Le Christ en croix, grande pièce, £ 100, Lucas de Leyde, Repos en Egypte £ 94 et F Adoration des Rois-Mages £ 56. — Parmi les italiens il faut surtout noter Mocetto (Baptême du Christ, rare, £ 124), G. B. del Porto, et Marc-Antoine dont 122 ff. firent ensemble £ 1351 16s. 6d. (lr ét. de la Lucrèce £ 170, La Vierge avec 1'Enfant, B. 61, £ 100, La Vierge au palmier £ 80, Les Grimpeurs £ 51), Francia, (Lucrèce, lr ét. £ 100) et J. de Barbari (Mars et Vénus £ 76). — Produit total £ 8088 2s. 6d. II. 1919, 10 février, Londres (chez Sotheby). Série de portraits de 1'Iconographie de van Dijck, nos 3— 72, en belles épreuves. Vendus comme «the property of a gentlemanc, et provenant de la collection Fisher. C'est sur ces portraits que figurait la seconde marque reproduite ci-contre. J. B. FASCH (t 1823), Bale. - Dessins et estampes. Johann Rudolf Fasch était le der(j t * nier membre d'une trés ancienne faf X mille de Bale. Son ancêtre Remigius *y Fasch (1595—1667) avait été uneollec- 2206 tionneur passionné et avait fondé un au crayon important «musée» qu'il avait laissé recto eu en fideicommis a ses parents héritiers bas k droite (il était lui-même célibataire), a la condition que les collections passe- raient a FUniversité de Bale si la familie s'éteignait. Ce fut le cas a la mort de Joh. Rud. Fasch susnommé, et c'est ainsi que les ceuvres d'art ornent actuellement le musée de Bale. Le Cabinet Fasch jouissait, ainsi que le Cabinet Amerbach, d'une grande réputation et formait a Bale, pendant les XVII» et XVTII» siècles, un attrait pour les voyageurs cultivés et amateurs d'art. Sandrart dans sa Teutsche Akademie H 2 p. 87 y fait allusion comme a un palais oü Minerve parait habiter. Remigius Fasch avait consacré presque quarante années a sa formation; c'était un homme érudit et un amateur éclairé, qui savait apprécier aussi bien les tableaux que les livres, les dessins, les estampes et les monnaies. II avait fait ses études de droit et il exigea la même condition pour ceux de ses héritiers qui se' raient consécutivement les conservateurs de son «musée»; de ces derniers relevons Sebastian Fasch (de 1683 k 1712) et Johann Rudolf nommé ci-dessus. Celui-ci était surtout grand amateur de dessins et estampes et ajouta considérablement au noyau de Remigius. H classa soigneusement le contenu des portefeuilles, fit un catalogue raisonné de ses Dürer, vers 1810, mais échangea plus tard un grand nombre de ses dessins pour des tableaux, fait qui explique que ces feuilles portant sa marque se rencontrent quelquefois sur le marché. Dans 1'étude du Dr. Emil Major: Das Fdschische Museum und die Fdschische Inventare (1908), on trouve quantité de données intéressantes sur 1'origine des collections: des factures envoyées par des marchands d'estampes a Remigius Fasch, des inventaires dressés par lui (celui de 1648 mentionne 650 feuilles environ), et des détails sur les acquisitions importantes de Joh. Rudolf, qui portèrent le total a mille dessins dont plusieurs de Holbein et de maitres suisses, 2000 gravures sur bois, la plupart de maitres allemands, dont 165 de Dürer, plusieurs milliers d'estampes des écoles allemande, néerlandaise et italienne (110 de Djürer) et une centaine de bois et quelques cuivres originaux. Remigius avait acheté e. a. un recueil de 4000 armoiries dessinées, réuni par le peintre Wannewetsch, recueil aujourd'hui dispersé pour la plus grande partie, et Joh. Rudolf notamment des dessins de la collection de Lavater, et 89 de la collection du docteur d'Annone, provenant de 1'ancienne collection Sandrart. Cette collection ne doit pas être confondue avec la galerie de tableaux hollandais réunie par Johann Jakob Fasch, au Seidenhof (1732—1796), vendue après sa mort. MUSÉE du L0UVBE, Paris. — Dessins. Marque adoptée sous la République de jrp 1848, remplaeée sous Napoléon III par le n° 1955, reprise sous la troisième Ré22 07 publique et encore actuellement en usage. noir FHe est apposée parfois au recto des recto pièces qui entrent, mais 1'est toujours ou verso au verso de ces pièces, accompagnée du numéro d'entrée. — Pour 1'historique de cette collection voir au n° 1886. Richard FORD (1796—1858), critique d'art et auteur, Londres et Heavitree prés Exeter. — Dessins et estampes. Richard Ford, bien qu'ayant fait /r)/pN son droit a Oxford en 1822 et admis au barreau, ne pratiqua jamais. II se voua a 1'étude de l'art et a la réunion des belles choses. Ses contem2208 porains le respectèrent comme un exnoir cellent connaisseur. II passa les anrect0 nées 1830 a 1834 en Espagne et y as- 413 RF RGC 2209 sembla les matériaux pour son grand ouvrage Handbook for travellers in Spain (1810—1845), suivi de plusieurs articles séparés sur Velazquez, Murillo et leurs prédécesseurs, sur 1'architecture espagnole, etc. Revenu en Angleterre, il se fixa dans sa propriété de Heavitree, prés Exeter. Avec le docteur Wellesley il avait éte l'un des principaux zélateurs pour l'achat par 1'Etat de la richissime collection de dessins laissée par Lawrence, mais ces efforts restèrent vains. Le goüt des beauxarts était, parait-il, héréditaire dans la familie, la mère de Ford ayant été une artiste-amateur trés ha-, bile et son grand-père maternel, Benjamin Booth, ayant déja collectionné les tableaux, spécialement de Reynolds et de Wilson. De ce dernier, non moins de 34 paysages et son propre portrait. De ce beau noyau, Ford avait hérité, et il y ajouta quantité de beaux tableaux anciens, surtout de l'école espagnole, qui lui était si familière, puis des écoles italienne, hollandaise, flamande et anglaise. Avec la même ardeur il collectionnait les dessins et estampes. II forma des séries remarquables des estampes d'après le Corrège et de l'oeuvre du Parmesan. En avril 1837 il vendit, par 1'intermédiaire de Colnaghi, la première de ces séries au British Museum, et plus tard, au même musée, 1830 eaux-fortes et dessins par le Parmesan, Meldolla, Maitre F. P., etc. Sa prédilection pour ces maitres s'était déja manifestée en 1822 et 1825 par sa publication de deux séries de 27 eaux-fortes qu'il avait gravées lui-même (a 1'exception de quatre qui sont signées par son épouse Harriet Ford) d'après des dessins et estampes du Parmesan et de Meldolla. II garda encore, après ces ventes, une riche collection d'estampes et de dessins par d'autres maitres anciens, et ses beaux dessins de Wilson. Outre ces trésors, il était le propriétaire d'une des plus belles collections de faïences italiennes, surtout d'TJrbino, et d'une belle bibliothèque. Avec une rare obligeance il aimait a faire jouir de ses collections ses amis et tous ceux qui s'intéressaient sérieusement aux beaux-arts. Waagen visita l'amateur »in whose hospitable house both mind and body are entertained with food of the most original and savoury description». (Art Treasures II p. 223). — Vente de ses livres espagnols chez Sotheby en mai 1861 (£ 669 ls.). Une partie de la collection Ford existe encore et appartient a son petit-fils le capitaine Ford. Voir sur 1'exposition des tableaux de Wilson qui lui appartiennent Burlington Magazine XXXVI p. 193. Des marqués ci-contre la seconde servit pour les estampes d'après le Corrège; l'autre se trouve sur les eaux-fortes du Parmesan et les ceuvres d'autres maitres. Souvent aussi l'amateur signait les feuilles au verso (voir au n° 937). Voir encore n° 750. Bobert GUÉBAUT (né vers 1840), éditeur d'estampes et encadreur, vit a Londres. — Sur ses publications. Bobert Guéraut publia les eauxfortes d'Alph. Legros après que celui-ci se fut flxé a Londres pour la première fois (vers 1863). Guéraut n'a jamais eu une maison de commerce ou une boutique. II faisait aussi l'imprimerie et la reliure, et s'est toujours spécialisé dans la monture des dessins. Dans cette dernière branche, le collectionneur Heseltine a été l'un de ses principaux clients. Souvent on trouve sur le revers de ses montures un petit cachet reclangulaire avec inscription: » Mounted by B. Guéraut». 2210 rouge ou brun généralement recto L. B. GARNIER (f 1912), ingénieur-électricien francais, Boulogne s/Seine prés Paris. — Estampes anciennes et modernes. Louis-Remi Garnier, qui possédait a Paris, 30 Boulevard de la Bastille, un important atelier de serrurerie, était 1'inventeur d'un nouveau système de crémone (espèce d'espagnolette). Cette 2811 invention contribua pour beaucoup a noir 1'édification de sa grosse fortune. II avait réuni, dans sa demeure de Boulogne s/Seine, une collection importante de gravures du XVUP siècle (école frangaise), caricatures, costumes, reeueils, vues de. Paris, un ceuvre de Debucourt assez complet, ainsi que des estampes modernes. Les livres de sa collection furent vendus les 15—23 avril 1«12 (157.177 fr.). VENTE après décès: 1912, .25—30 mars, Paris (expert Loys Delteil). Estampes anciennes, principalement de l'école francaise du XVIII8 siècle, et modernes, pièces sur les costumes et les mceurs, caricatures, pièces historiques et quelques dessins. Ensemble 1384 nos. Dans les pièces des XVIe et XVII6 siècle: A. Bosse (28 n°", Les quatre ages de l'homme, éventail, 800 fr.), Callot (e.a. une partie de l'oeuvre 410 pl. 1040 fr.), Costumes (908 pl. par les Bonnart, Trouvain, Mariette, Jollain, de St. Jean 2500 fr.), S. Le Clerc (ceuvre de 2700 pièces, 650 fr.), estampes relatives a Paris XVI6 au XIX" siècle, 48 n°". — Comme XVIII6 siècle: 54 n°' sur les Ballons, puis Baudouin, Boilly, Bonnet, trés belles séries de Costumes (e.a. Le Brun, Journal de la Mode et du Goüt 1790—1793, complet 15.500 fr. et Journal des Dames et des Modes, ou La Mésangère, 1797—1839, 16.000 fr.), Debucourt (169 nos dont Les deux Baisers 10.000 fr., Le Menuet de la Mariée et La Noce au chateau 8220'fr., L'Oiseau ranimé 12.000 fr., La Rose et La Main 14.500 fr., Heur et Maleur et L'Escalade 9105 fr., Le Compliment et Les Bouquets 4100 fr., Promenade du Palais Royal 3700 fr., Modes et Manières du jour 47 pl. 3600 fr., La grande Calèche, av. le titre 2550 fr.), Eisen (Le Jour et La Nuit, par Patas 4400 fr.), Lavreince (L'Assemblée au Concert et 1'Assemblée au Salon, par DequevauviUer 2500 fr., L'Indiscrétion par Janinet 2400 fr., Qu'en dit 1'Abbé, par de Launay 2700 fr.), Le Cceur (Promer nade du Jardin du Palais Royal 3100 fr.), Mallet (La Sonnette, par Guyot, av. 1. 1. 3333 fr.), Taunay, A. Watteau et Watteau de Lille (Cris de Paris, 6 pl. par Guyot, 3200 fr.). — Dans les oeuvres du XIX6 siècle: Adam, Le Bon Genre, complet plus des états, 126 pl. 4260 fr., Bosio, Bracquemond, Caricatures, Daumier (102 n°"), Meryon (62 n°«, e.a. La Tour de 1'Horloge, 4e ét. pap. verd. 2550 fr., Porte d'un ancien couvent a Bourges, légende ms. de Meryon, 2600 fr.), Pigal, Raffet, Vernet, et enfin, parmi les 13 nos de dessins, Hubert Bobert, Cour du chateau de Meudon, 1803, 1350 fr. — Produit 457.620 fr. Cav. G. C. BOSSI (2e moitié du XIXe siècle), numismate, Rome. — Estampes et dessins. Le chevalier Gian-Carlo Rossi jouissait d'une grande réputation dans les cercles numismatiques grace a ses études savantes dans cette branche. Les autres manifestations de l'art ne 1'occupèrent pas moins. C'est ainsi qu'il collectionnait les ceuvres chalcographiques et xylographiques et les dessins 2212 violet, verso 414 RGM RH originaux des meilleurs artistes italiens du XVe au XVIIe siècle. Favorisé par des relations étendues dans les milieux artistiques de Rome et de 1'entourage de la cour papale, il parvint 4 réunir une collection nombreuse et importante, enrichie par 1'acquisition heureuse de quelques grandes raretés provenant anciennement des maisons della Roverc et de Caraffa. Des circonstances d'ordre privé le décidèrent, en 1886, 4 faire passer en vente publique sa collection, pour autant du moins qu'on la trouve indiquée ci-dessous. VENTES: 1886, 17 mars et jours suivants, Stuttgart (dir. H. G. Gutekunst). Estampes et dessins de maitres du XVe au XVIIe siècle, 1546 nos. Maitres anonymes du XVe siècle, les petits-maitres allemands, un bel oeuvre de Dürer (entre autres pièces: le Pommeau d'épée, la Colonne, le Char triomphal, Varnbuler en clair-obscur, et les 4 grandes suites), da Brescia, Montagna, nielle de Pollajuolo, Le Martyre de St. Laurent (seulement deux autres épr. connues), Marc-Antoine et son école en série assez compléte, collection d'ornements: ceuvres presque complets d'Androuet du Cerceau, René Boy vin et Woeiriot (la suite compléte des anneaux). Enfin des dessins de 1'école italienne nos 1332—1492), le Pérugin, Signorelli, Ghirlandajo, Raphaël, Giov. da Udine, della Robbia, puis des livres illustrés, livres de broderies, etc. 1 B. G. MATHEWS, peintre cana- r ^ f\ dien contemporain, vit a Londres. ' >• — Dessins anciens et des mai- J tres^ de l'école de Barbizon. 2813, noir E. GUTEKUNST (né en 1870), marchand (Pestampes, Berne. — Sur les estampes de sa collection particulière. /rjp\ Richard Gutekunst est fils de H. G. ( ) Gutekunst de Stuttgart, si connu par \SL/ 1'importante série de ventes publiques qu'il a dirigées. Elevé 4 Stuttgart, il se 2213a rendit en 1890 4 Londres, oü il entra noir, verso dans la maison de son frére, Deprez & Gutekunst (les mémes qui reprirent plus tard la maison P. & D. Colnaghi & Co), et y resta jusqu'en décembre 1893. II revint alors 4 Stuttgart, travailla chez son père, et se familiarisa ainsi avec le commerce d'art en Allemagne. En méme temps, il étudiait dans les cabinets de Dresde et Berlin En 1694 il alla, avec son père, chercher 4 Milan 1'importante collection Angiolini, et collabora 4 la rédaction du trés intéressant catalogue de cette vente. Betourné 4 Londres, il y ouvrit 4 son propre compte, en mai 1895, une maison d'estampes qui ne cessa de prospérer jusqu'a la déclaration de la guerre, en 1914. A Londres, il fut en rapports d'affaires et d'amitié avec la plupart des meilleurs artistes qui y vivaient 4 1'époque, tels que Whistler, Haden, Legros, Cameron, McBey, etc. C'est aussi pendant les années oü il fut établi 4 Londres, et particulièrement entre 1900 et 1910, qu'il réunit la belle collection d'estampes anciennes et modernes, mise sous séquestre au début de la guerre, en méme temps que son stock, et passée en vente publique en 1920 comme propriété d'un sujet ennemi (voir cidessous). Le stock fut acquis 4 1'amiable en 1918, par Colnaghi. Richard Gutekunst reprit son activité commerciale indépendante fin 1919, en fondant 4 Berne, en association avec le Dr. A. Klipstein (n° 2803) la maison Gutekunst—Klipstein. Le cachet reproduit ci-contre figure sur toutes les feuilles de Ia collection, sauf celles qui étaient encadrées. VENTE: 1920, 2—3 décembre, Londres (direction Garland—Smith & Co). Sa collection particulière d'estampes anciennes et modernes, quelques tableaux et le mobilier de son magasin. 587 nos. Ce fut I'une des ventes les plus curieuses qui aient eu lieu. L'ensemble fut vendu, sur 1'ordre du «Public Trustee», par une maison qui ne se connaissait point en estampes^ dans un sous-sol, 4 la lumière artificielle, loin du quartier oü se tiennent habituellement les ventes artistiques. Le catalogue n'avait paru que quelques jours avant et il n'y eut qu'un seul acheteur de 1'étranger. Les prix, trés inégaux, ne répondirent pas toujours 4 la belle qualité des feuilles. Dans les estampes anciennes ressortait surtout une riche série d'eaux-fortes de Bembrandt, généralement en tres belles épreuves. Notons' Bembrandt appuyé £157 10s., La présentation au temple, sur japon, coll. Alferoff et Strater £ 241 lOs Le retour de 1'Egypte £168, La petite Tombe £115 10s., Le Christ au jardin des oliviers, coll. Barnard d of 12S'' troix Cïtóx-£a94»LaMiseautombeau, B. 86, £157 10s., Les mendiants 4 la porte d'une maison £86 2s., Paysage avec chaumière et grange 4 foin £ 220 10s., Paysage 4 la tour £ 110 5s., Vue d Amsterdam, 4 toutes marges, £ 94 10s., La barque 4 voile £ 131 5s., Ephr. Bonus £ 162 15s., Vieille femme assise (la mère de B.) £99 15s. Comme autres estampes anciennes: Dürer, St. Antoine £ 72 9s St Jéróme dans sa celluie £126, Les armoiries au coq i. 56 14s., Schongauer, Beham, Lucas de Leyde, Hollar, Ostade, etc. — Dans les estampes modernes de trés belles séries de Whistler, Cameron et Legros Du premier: «The Palaces« £330 15s., «The Archway Brussels« £147, »A quiet Canak £ 157 lOs., «Fruit■taH, Venice» £115 10s. De Cameron on paya son bel intérieur de cathédrale «The five sisters*: £182 10s., et le prix de record £325 lOs. pour son «Ben Ledi«; puis du méme «Ca d'Oro« £131 5s., «The Canongatecc £100 5s., «Palazzo I)arius« £ 115 lOs et «The Meuse* £126. Dans les nombreuses pièces de Legros les meilleures firent de £ 10 4 £ 25 et le Canal, C. 178, £33 12s. Pièces non moins remarquables de Muirhead Bone («Ayr Prison» £ 189, «The shot Tower* £ 86 2s.), Seymour Haden («Sunset in Ireland« £ 89 5s) Meryon (La Morgue £94 10s.), James McBey («The Pook £72 12s., «The Lion brewery» £ 69 6s.), Frank Short («Stourhridge canak £ 44 2s.), et Zorn (Renan f ü ^n' M°na £ 189' ^me au Piano * 168, Maya £,KLo10?7 Skeri-KulIa £120 15s.). _ Produit £15.652 14s. 2d. RH. ». H0ULMTCH (f 1736), directeur de Ia Compagnie de la »South> 2214 Sea«, Londres. — Dessins et es¬ tampes. Richard Houlditch était en -1790 directeur de la compagnie susdite. II mourut 4 Hampstead, le 2 déc. 1736. Sa ~D T_T collection de dessins parait avoir été: iL'fl d'une belle qualité. 22IS YENTES: 1.1744, Londres. Estampes. 4 i« „i„™. IL 1760> 12 février et 2 soirs suivants, a p'ume Londres (chez Langford), Dessins. «The genuine, entire and valuable collection of drayvings». 211 nos d'une description des plus sommaires. — II y eut peut-étre une autre vente les 5—6 mars suivants. nofr recto 415 RJ RL E. JOHNSON ( t vers 1877), marchand et „Justice of the Peace", Manchester et Chislehurst. — Dessins et estampes. Richard Johnson forma sa -—=-5^-- collection entre les années ^föiiiiC^X 1850 et 1875, et bien qu'il htJr ^vSt ne P*ï** que des prix mo- i i 'W^ V*i destes, il sut réunir un im- Cl |r» 41 )h) portant ensemble, contenant VJ\ • Jjjï quantité de bonne pièces. Plu- \**h. m-'*/ sieursd'entre elles provenaient *5&mj[M^^ de cabinets célèbres. Vers la cöiïj^ fin de sa vie il acquit la pro- priété Kemnal Manora Chisle- hurst. Après sa mort sa colnoir ou violet, verso lection k ^ Richard Johnson Walker. VENTES: I. 1895, 30 mai, Londres (chez Christie). Aquarelles et dessins de maitres anglais du XIXe siècle, e.a. D. Cox («Crossing the stream« £63), Coplev Fielding («Sunlight on the South Downs» 1832, £ 231), Gilbert (»The Trumpeter« £ 86 2s.), J. Glover, W. Hunt, W. Hiller, S. Prout, G. F. Robson («Lincoln Cathedrak £120 15s.), J. M. W. Turner («Conway Castte* £63), J. Varley, F. Wheatly, P. de Wint («Derbyshire Downs* £44 2s.). — Produit £1448 lis. It 1912, 23—26 avril, Londres (dir. J. C. Platt). Vente importante de 1001 nos, dont on obtint £ 10.000 environ. Comme la vente se fit dans un local peu fréquenté (6—8 Old Bond Street), et que la nouvelle n'en avait pas trop transpiré, les prix ne furent pas toujours en rapport de la valeur des feuilles. Dessins anciens (e.a. un portrait par van Dijck £199 10s., id. par Dürer" £131 5s.), estampes anciennes du XVIe et XVIIe siècle, importante série de gravures a_ la manière noire d'après Reynolds (Lady Rampfylde, 2e ét. £472 10s., Countess of Salisbury, lr ét. £535 10s., Countess of Carlisle, lr ét. £304 10s., Miss Frances Harris £467 15s.), belles estampes d'après Morland, estampes modernes et de Turner, dessins anglais et prés de 300 nos d'aquarelles anglaises. L. F. A. duo de RICHELIEU (1696—1788), Maréchal de France, Paris. — Pièces sur les costumes, 1'histoire, la topographie. Louis-Francois-Armand duc de Biche- » lieu, cette brillante figure qui personl(ieh. nifia le XVIIIe siècle francais, est rappelé a la Bibliothèque Nationale, DéS S17 partement des Estampes de Paris par un noir certain nombre de dessins, d'estampes haut è 'droite (souvent annotés d'une écriture calligraphiée avec soin) et d'échantillons d'étoflès et soieries, provenant de sa collection, qui furent achetés après sa mort, en 1789, par la Bibliothèque. Sous Louis-Philippe, les dessins et estampes prirent leur rang dans les séries de la classification par ordre méthodique: Histoire de France, Topographie, Costumes, etc. C'est a ce moment que le timbre reproduit y fut apposé. Les sept albums d'échantillons d'étoffes, d'un grand intérêt (1680—1750), sont restés dans leur état primitif. E. JOSEPH-RIGNAULT (né en 1874), peintre et collectionneur, vit a Paris. — Dessins anciens et modernes. Emile Joseph-Bignault, né a Varzy (Nièvre), suivit a Paris les cours de l'Ecole des Beaux-Arts, oü il entra vers 1891, et fut élève de Gustave Moreau. II a pris part a plusieurs Salons d'Automne (premiers envois en 1904) avec des paysages, portraits et sujets de genre; fut recu Sociétaire de ce Salon en 1911. Depuis quelque quinze ans il recueille •p les jolis dessins qu'il peut rencontrer, '-'Vxfj et ne conservé que les meilleurs. II a " ainsi composé un bel ensemble d'en2218 viron 180 pièces de toutes les époques noir et écoles, parmi lesquelles des feuilles des recto meilleurs maitres anciens et modernes. /y Marque non identifiée. 2219 & la plume Ealph KING, amateur contemporain, Cleveland (Ohio, Etats-Unis). — Estampes. Balph King, grand propriétaire et «trustee* du Musée des Beaux-Arts a \Q) Cleveland, possède une. collection intéressante d'estampes. II a recherché sur2 2 20 *ou'; oeuvres de Whistler, de Bemviolet brandt et des premiers graveurs italiens et allemands. Outre les estampes il collection ne les tableaux modernes et les porcelaines de la Chine. CABINET des ESTAMPES de L'UNIVEBSITÉ, Leyde. — Dessins et estampes. (RK.VP.1 Cette marque, dont les initiales signi' fient «Bijks Kabinet van Prenten*, a été employee sous le directorat de M. F. 2221 ^* Waller. Vers 1912 elle a été remnoir verso plaeée par le n° 1665 auquel on trou' vera la notice. Bobert LOW (1838—1909), Palace Court, Bayswater, Londres. — Dessins anciens. Bobert Low, arrière-petit-fils de Robert Low of Bafefer and Burnhead, entra v\.J^_ dans les affaires de Mr. Vacher, Westminster, et lui succéda. Longtemps membre des Westminster Volunteers, d'oü il se retira comme capitaine. II collectionna violet pendant les 20 dernières années de sa Ssur la' v'e e' ré^'Kea lui-même un catalogue monture manuscrit détaillé de ses dessins; mal. heureusement ce catalogue en 2 volumes s'est égaré après sa mort. II mourut sans enfants. Sa veuve fit don de 58 dessins au British Museum en 1910. VENTË: 1910, 30 juin, Londres (chez Sotheby). Dessins, aquarelles, quelques peintures, 189 nos. L'ensemble eomprenait des feuilles par, qu surtout attribuées a, quelques grands maitres, pour lesquelles d'ailleurs les enchères furent peu éievées. La plupart des dessins se vendirent en lots, par exemple: lot de dessins par des flamands et autres, £15 15s. (prix le plus élevé de la vente); lot par J. Cousin, Le Brun et autres £11, dessins et études par Waterloo, van Goyen, Buisdael, etc. 9 pièces £ 4 14s., van Ostade, Intérieur avec figures et dessins par divers, 12 pièces £ 1 19s., Domenichino, Pannini, etc. 10 pièces £ 3 4s., Teniers, Ostade, Israëls et autres hollandais, 6 pièces £ 2 2s., De Wint, D. Cox, Muller, etc., 6 pièces £ 1 lOs. Parmi les anglais: Cattermole, Girtin, Mulready, Wilkie, Etty, P. Sandby, C. Varley; aucun n'obtint de prix intéressant. — Produit £ 259 l3s. 6d. 416 RL RM KL sT\ j- B. H. LANDO (1584—1646), /•\ J^ peintre-verrier, Berne. — DesL sins de vitraux suisses. Voir sa signature en toutes lettres a la plume et 1'artiele au n° 1658. /Qy\ l. LE EEY, ancien libraire \j\L) & Paris, vit a Cherbourg. — Estampes du XVIIIe siècle et 2224 modernes, dessins modernes. noir, verso v0jr au n° 1757. T> Ml Marque non identiflée, relevée sur 1^ \ un dessin d'Andrea Schiavone qui 222 5 portait aussi la marque de J. Richard- . , , son, et la marque non identifiée & la plume 0 1561 . verso y^ïS$\ BAphaël MORGHEN (1758— /sr7.U<*\ 18aa)> célèbre graveur de re- \% Mk**\ Pr°ducti0n> Florence. — Sur \W&^DjfJ des épreuves de ses propres \*<<*dy estampes, notamment d'après Raphaël. 2226 ,f. .„ . , l Von* sa grille-signature au n° timbre sec, recto 4824 ,,'s BLIES PEENTENKABINET" (Cabinet des Estampes de 1'Etat), Rijksmuseum, Amsterdam. — Estampes et dessins. HEI (jtMvQ QjMVS?) 2227 2228 2228a bleu, verso bleu ou brun, verso Marqués introduites vers la fin du XIXe siècle. Pour 1'historique du Cabinet voir au n° 12. Eoger MABX (1859—1913), critique, Directeur des Beaux-Arts, Paris. — Estampes et dessins, principalement modernes. — Roger Marx, natif de Nancy, a été Q«»y l'un des meilleurs critiques de son temps. II débuta en 1877 par des con- 2229 f érences et des articles philosophiques. noir Ses critiques d'art, a partir de 1883, rect0 année oü il fut attaché par le ministre a 1'administration des Heaux-Arts, le classèrent vite parmi les écrivains d'avant-garde les plus décidés a combattre les conventions et a favoriser l'originalité et 1'individualité. »Au milieu de la confusion des ceuvres et des écoles, il a aimé en artiste, il s'est efforcé de juger en historiën et en philosophe: son ambition fut de préparer 1'avenir en reliant le présent au passé» (Paul Jamot dans la Gaz. d. B.-A. 1914 p. 1). Elevé a l'école des Gonconrt et de Castagnary, auquel il succéda en 1888 comme Directeur des Beaux-Arts, il secondait de tout son pouvoir les artistes novateurs encore incompris; de même il aidait a la remise en honneur de la gravure de peintre. Marx vouait a l'estampe originale une prédilection particulière. Cette prédilection, il la tenait sans doute d'un de ses maitres préférés, Phil. Burty, qui définissait l'estampe »un dessin a plusieurs exemplaires». La publication précieuse l'Estampe originale qu'il dirigea avec André Marty, ainsi que la revue l'Image, dont il était directeur, témoignent de cet amour. II y en a peu qui surent goüter aussi profondément que lui le plaisir de la «belle épreuve». B disait lui-même: «Emanation spontanée, immédiate du génie de 1'artiste, l'estampe requiert d'être accueillie, goütée un peu a la manière d'une confidence, dans 1'intimité du calme avec la dévotion du silence». Marx fut nommé Inspecteur général des musées de province en 1889. A 1'Expositioü universelle de la même année il organisa la section centennale de l'art francais, mais le fit encore mieux a 1'Exposition de 1900. II a résumé 1'enseignement de cette dernière centennale dans un important ouvrage. Grand promoteur des arts appliqués; la médaille moderne, sur laquelle il publia des ouvrages en 1897, 1898 et 1911, lui était trés chère. En 1894 attaché a la Gazette des Beaux-Arts, il en devint le rédacteur en chef en 1902. Ses excellents articles, la plupart sur des graveurs modernes, sont trés nombreux; on loue spécialemeht Partiele Salon de 1895. (bibliographie compl. dans la Chron. d. Arts et d. I. Cur. 1913 p. 297). Autres ouv.ages importants: Etudes d'art lorrain (1882), Monographie sur Henri Begnault (1886), Etudes sur l'école francaise (1903), Bodin céramiste (1907), Les maitres du dessin (1899—1902), et quantité d'articles dans des périodiques, surtout l'Art social. — Voir encore La Plume XV p. 642—650 et Kunstchronik 1914 p. 213 par A. Dreyfus. VENTES: I. 1914, 26 avril—2 mai. Paris (expert Loys Delteil). Estampes modernes. Préface par Delteil. Collection des plus riches, oü l'école moderne francaise était représentée tout entière, généralement par des états rares, des épreuves excellentes, souvent de remarque, signées et annotées par les artistes, etc. Jusque-la les estampes de Degas avaient été extrêmement rares dans les ventes; il y en avait 20 chez Marx dont les meilleures firent: Son portrait par lui-même, avant div. retouches 2550 fr., Danseuse de dos 1100 fr., Musée des' Antiques au Louvre 2800 fr., Chanteuse de café-concert 3500 fr., id. 3 scènes sur une pl. 4600 fr., 4 têtes de femme, litho. 3000 fr., Femme nue a la porte 4400 fr. De Toulouse-Lautrec il n'y avait pas moins de 180 n°s, dont La grande Loge 2300 fr., Elsa 1000 fr., Blanche et noire 1620 fr. et Lender debout 920 fr. Série extraordinaire aussi de Rodin : Les amours conduisant le monde, lr ét. 2200 fr., La ronde, 1* ét. 2000 fr., Victor Hugo de trois qnarts, 3» ét. 3000 fr., Henri Becque, 1» ét. 3600 fr., Ant. Proust, av. div. ret. 2600 fr. et P ét. 1900 fr. Notons encore: Besnard (Dans les cendres, 2» ét. 700 fr.), Carrière (Ed. de Goncourt 700 fr., Verlaine 1144 fr.), M. Cassatt, Chahine (Le Chemin eau 555 fr.), Chéretj Corot (le Dóme florentin, 1' ét. 410 fr.), Daumier (Le Temps éprouvant... 610 fr.), Fantin-Latour (Les brodeuses, 1™ pl. 1205 fr., Bouquet de rpses 1700 fr.), Forain (Au théatre 810 fr.), Gaillard (Sceur Rbsalie 777 fr.), Goya (La Tauromachie, P tirage 2550 fr.), Legrand (Beau Soir 1100 fr.), grande série de Lepère (la plupart entre 300 et 500 fr., puis Le Matin 1150 fr. et Retour du bois 920 fr.), Manet (Les courses, litho. 1' ét. 1100 fr. et Espada 750 fr.), Redon, Steinlen, Whistler («Nash': Fruit Shop» 820 fr., «Little nude model» 1200 fr. et «Nude model reclining» 1000 fr.). — Produit 262.031 fr. Les tableaux, dessins, pastels, sculptures, objets d'art, médailles et plaquettes, etc., firent 1'objet des 4 ventes suivantes: 11—13 mai (719.170 ff.), 13 mai (61.990 fr.), 12—13 juin (77.268 fr.) et 22—23 juin (17.000 fr.). Total général 1.130.018 fr. Les livres, beaucoup de contemporains en éditions originales, furent vendus les 17—22 mars 1921. 417 27 RO RPR Jf: • o Marque non identifiée. 2280 R. PELTZER (1825—1910), juge („Landesgerichtsrat"), Cologne. — Estampes et dessins anciens. Rudolf Peltzer, qui passa toute sa W vie a Cologne oü il oecupa le poste de 22S1 »Landesgerichtsrat«, commenca a colnoir lectionner vers 1860. II réunit des taverso bleaux anciens, des estampes et des dessins. Ses estampes comprenaient de bonnes feuilles de Rembrandt, de Dürer et des portraitistes francais, mais le collectionneur s'efforcait d'y faire figurer toutes les écoles et tous les principaux graveurs. La plupart des dessins étaient de l'école des Pays-Bas du XVIIe siècle. Le même goüt d'ailleurs avait présidé a son choix des tableaux (vente Frederik Muller & Cie, Amsterdam, 26—27 mai 1914). Les feuilles ont été marquées après la mort du collectionneur, par ses héritiers. VENTES: I. 1913, 2—8 mai, Stuttgart (dir. H.G. Gutekunst). Estampes anciennes, vente combinée avec celle des collections Stroganoff et Schindler. — Produit total de cette vente 116.800 M. II. 1914, 13—14 mai (méme direction). Dessins anciens par Aldegrever, Breu, Brueghel, Brosamer, Canaletto, Greuze, Ostade, Bembrandt et son école, Bubens, Schnorr von Carolsfeld, T. Stimmer, etc. — Produit 35.000 M. B°n R, PORTALIS (f1912), Paris. — Dessins et estampes de l'école francaise. Le baron Boger Portalis était petit- €Jv neveu du grand jurisconsulte et fils r V museum, Amsterdam. — Estampes et dessins. 2 2 S 3 Marque employee dans le dernier bleu, verso quart du XIX* siècle. Pour 1'historique du Cabinet voir au n° 12. R. P. R0UPELL (1798—1886), avocat, Londres. — Dessins et estampes de maitres anciens. Robert Prioleau Rou- , - peil fit ses études au Trinity College, Cam2234 bridge, devint avocat en a la plume 1822 et doyen de 1'ordre verso ou monture («bencher») en 1842, mais il n'exerca que rarement sa profession. II portait le titre de «Queen's Council« (Q. C.) et mourut dans sa résidence, 15 the Albany, Piccadilly, a Londres. Outre une trés belle collection de dessins anciens, il réunit une collection d'estampes, des tableaux, et une belle bibliothèque. Cette dernière fut vendue de son vivant chez Sotheby, les 25—29 juillet 1870 (produit £ 2089 16s. 6d.). Autre vente de sa bibliothèque après sa mort (même direction, produit £ 314 18s.). Christie vendit ses tableaux, le 25 juin 1887 (cette vente comportait aussi des tableaux d'autres provenances, produit £ 7759). VENTES: I. 1™ partie, 1887, 5—8 juillet, Londres (chez Christie). Estampes 700 nos, et 10 a" d'autographes. Principalement des portraits par Aldegrever (J. de Leyde £ 21), Barron, Beckett, Blooteling, van Dalen, Delaram, Delff, Dürer, van Dijck, Elstracke (»Sir Th. Overburyt £ 40, et «Mary Stuart and Darnley» £ 60), Faithorne riche série, 82 n0" (dont «Countess of Castlemaine* £ 52 10s., «Sir R. Henley< £ 36), Gaywood, Goltzius, Hogenberg, Hollar, (156 n°* remarquables), Houbraken, Kilian, Loggan, Lombart, MacArdell, Marshall, C. Matsijs, Nanteuil, les de Passé, Van Schuppen, Sherwin, Smith, Valck, Vermeulen, Vertue, Visscher, Vorsterman, White, Wierix, puis d'autres estampes par Bonasone, Campagnola, Ghisi, J. de Barbari (Dieu marin £ 19 et Cléopatre £ 20), Montagna, Marc-Antoine, Rembrandt (114 n°", e.a. Ecce Homo, en largeur, £ 41, St. Francois en prière £ 39, les Trois Arbres £ 50, Chaumière et grange a foin £ 45, Anslo, 2e ét. £ 30, Bonus £ 32, Coppenol, 3° ét. £ 29, La Pièce de cent fiorins £ 30). — Produit £ 2474. I. 2* partie, 1887, 12—14 juillet (même direction). Dessins anciens des écoles italienne, allemande, f lamande, hollandaise, francaise et anglaise. 659 n°*. (n°* 710 a 1368, le numérotage continue celui de la ln partie). Belle vente, beaucoup de feuilles prove- 41 8 RPR nant des meilleures collections. Les prix furent peu élevés, particulièrement pour les Rembrandt. La faiblesse des enchères est commentée -dans les termes que nous rapportons ci-dessous, par un anonyme de 1'époque, sur 1'exemplaire du catalogue de la vente qui se trouve a la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de1'Université de Paris: «Thibaudeau tells me that prices were out of all order, quite too low, and that he paid shillings for what otherwise would have been pounds. The month of July, with every one out of town, is enough to account for it, but several of the drawings I saw afterwards were by no means genuine, and were bought by a man of no taste or judgraent*. Opinion sujette a caution, nous avons rencontré d'excellents dessins provenant de cette vente. Michel-Ange, Etude pour le Christ et la Samaritaine, coll. Wicar et T. Lawrence £ 8 10s., Etude de trois figures et Prométhée, 2 dessins, £ 11, La Sainte Familie, coll. Wicar, T. Lawrence, Roi de Hollande, Hippisley £ 14; Canaletto, Westminster vu de la Tamise, £ 96 (a Thibaudeau), Ruines avec figures £ 23 2s., La Place St. Mare a Venise £ 29 8s. j Giorgione, La Circoncision, coll. «Visbell* et Dimsdale £94 lOs. (a Thibaudeau); F. Guardi, L église de 'Santa Maria della Salute £ 7 lOs.; A.' Mantegna, Les Vendanges, coll. Richardson £ 10 (avec une Madeleine repentante par Ligozzi); Parmesan, 15 dessins; Pérugin, L'incrédulité de St. Thomas, coll. Barberini et Lord Selsey £ 12 12s.; Raphaël, 12 dessins; A. del Sarto, 7 dessinsi Titien, 10 dessins, dont. Une ville dans les montagnes de Cadore £ 13 2s. 6d., Paysage avec une nymphe au bain, et des amours, coll. Esdaile £ 14 14s; A. Dürer, 6 dessins e. a. l'Enlèvement de Proserpine £ 25; van Dijck, 25 dessins dont un seul dépassant £ 2 (Portrait de Stalbent, coll. Hudson et Selsey, £ 15, a Thibaudeau); J. de Mabuse, La Vierge pleurant le Christ mort, pointe d'argent, gravé par Collaert £ 52 (a Thibaudeau); H. Schaufelein, Un Porte-étendard et études d'autres figures sur la même feuiUe £ 15; W. Hollar, 19 dessins de vues de villes, e a Vue d'une Ville £ 13, Ch&lons £ 14, Tours £ 16, Blois £ 10 10s., Versailles £ 13; L. Bakhuyzeri; N. Berchem ; A. Cuyp, 5 dessins e.a. Une rivière en Hollande, avec cinq vaches, £ 12; A. Elsheimer, Rivière aux arbres. clair de Inn». f 11- A „„„ V j: 6 dessins; J. van Goyen, 18 dessins, e.a, Fête de Village £ 8 10s., A. van Ostade, 21 dessins. De Rembrandt une importante série de 66 dessins, dont environ 39 furent achetés par Thibaudeau, le reste par Fairfax Murray, Wagner, Permain, Heseltine, Hogarth, Campbell. Plusieurs des achats de Thibaudeau passèrent par la suite dans la collection Heseltine. Beaucoup de ces dessins n'obtinrent pas £ 5. Nous citons ci-après tous les Rembrandt ayant atteint au moins £ 10: Salomon assis sous un dais, coll. Brunet, Lawrence et Esdaile £ 12 (a Thibaudeau), Rivière avec bateaux, batiments et arbres sur la rive, coll. Goll van Franckenstein, Lawrence, Esdaile, James £ 11 (a Thibaudeau), Le «Stadhuis* a Amsterdam, après sa destruction par 1'incendie, avec notice autographe par Rembrandt £ 12 (a Thibaudeau), Lion au repos, coll. Beverley (Reveley?) £ 24 (a Thibaudeau), 2 dessins: Etude d'académie d'homme et quatre croquis de têtes, avec croquis de figures au verso, coll. Richardson, ens. £ 61 (a Thibaudeau), Mère et enfant, et six têtes d'hommes sur la même feuille £ 70 (a Heseltine); Rubens, 23 dessins, les plus chers faisant £ 1 5s.; J. Ruisdael, 7 dessins (6 a 16s.); D. Teniers, 7 dessins (6s. a' £ 1 2s.); A. van de Velde, 6 dessins et W. van de Velde, 30 dessins; Claude Gellée, 25 dessins, e. a. Le Vieux Port de Marseille, coll. Esdaile et Wellesley RR I £9, Vue sur le Tibre, derrière le «Ponte Molle* (gravé dans le «Liber Veritatis*), coll. Lord Spencer et Wellesley £ 10; A. Watteau, 9 dessins, e. a. Jeune fille dans un paysage £ 10 lOs.; G. Chambers, «Ships at anchor in the Downs, riding out a gale* £ 14 lOs.; T. Gainsborough, 10.dessins (5s. a £ 2 4s ) • G. Morland; S. Prout, J. M. W. Turner. — Produit £ 1600. Produit total des 2 parties £ 4074. H. 1888, 6 décembre, Francfort s/1 M. (chez Prestel). Dessins anciens, 138 n°« et un supplément, apparemment d'autre provenance, de 40 nos. C'était un choix de dessins ayant déja figuré dans la vente précédente, a Londres. La vente se fit sans indication de provenance. On y retrouvait des feuilles importantes d'Albani, Bakhuyzen, F. Baroccio, D. van Bergen, Berchem (Paysage avec paysanne trayant une vache 590 M.), Both, J. Brueghel, Perino del Vaga, le Caravage, Canale, Cigoli (St. Pierre Martyr guérissant les malades 560 M.), les Carrache, Creti, van Dijck, Goltzius (Portrait d'homme a devise «Memento mori* 440 M.), Guardi, H. Holbein le vieux, Lievens, Léonard de Vinei (Tête d'homme, sanguine 640 M.), Moucheron (Paysage arcadique, en couleurs, 600 M.), Ostade (Le vielleur 750 M.), Fra Bartolommeo (L'Archange Gabriel, détail d'une Annonciation, 1050 M.), Guido Reni (L'Assomption 541 M.), Rembrandt (Départ d'Hagar 250 M., Le banquet de la Reine de Saba 370 M. et Bois 475 M.), Storck («Haringpakkerstoren* a Amsterdam 1678, 505 M.), Troost (Fête de St. Nicolas 540 M.), Wachtlin, Wouwermans, etc. „REGIA POTACOTECA" (Pinacothèque Royale), Cabinet des estampes, Turin. — Estampes. ^^^^^ 1/histoire de Ia col- f lection d'estampescon- 1 ^H»f^ \ servée a la PinacothêI I 1ue de Turin n'est ni I TD I ( «sr| ancienne ni intérésV Yr» / sij/ santé. La collection doit \ J. J son principal intérêt a >s»si belle réunion des „ook . „.. . gravures de Marc-An- 2 2 3 5 bleu, recto 2236 f • / ■ c. T - rent, B. 104, «aux deux fourehes*) et a sa série d'estampes de graveurs piémontais. La première des deux marqués ci-contre n'est plus en usage. Preiherr C. R0LAS du R0SET (f 1862), général prussien, Dresde. — Estampes et dessins. Le baron Carl Bolas du Bosey avait $jj> réuni une importante collection d'objets Jo d'art, de curiosités, de tableaux, de 2237 miniatures, de dessins et d'estampes, dont bleu ava'* lui-même dressé le catalogue recto raisonné. Cette description, revue par des dessin 3 spécialistes, a I'exception de la désignation verso3' des tableaux qui resta telle quelle, servit sur les pour les catalogues de ses ventes après estampes décès. Une première vente du 8 avril 1863 et jours suivants a Dresde, comprit les nombreux objets d'art et tableaux. La collection d'estampes était trés nombreuse, mais ne parait pas avoir été trés choisie, aussi les prix furentils en général modestes, même pour cette époque. VENTES: I. 1864, 13 juin et jours suivants, Leipzig (expert B. Weigel). Estampes, surtout de l'école hollandaise (nos 4—1944, e.a. Bembrandt 236 nos, ses 419 RR RSH élèves et ses contemporains), puis parmi les allemands: Dietrich (98 nos), Dürer (-121 n»s dont St. Eustache 301 Thalers et Les armoiries a la téte de mort 100 Th.), Hollar (436 nos), G. F. Schmidt (bel ceuvre de 79 nos, provenant de 1'ami du maitre, le peintre Falbe) et enfin, nos 2939 a 3181, quelques estampes francaises. IL 1864, 5 septembre et jours suivants, Leipzig (méme expert). Estampes modernes au burin (3182— 3586), estampes de diverses époques, portraits, architecture, miniatures et livres sur les beaux-arts et plus de 1700 nos de dessins (4308—6076 et 6320—6407). Ces dessins ne paraissent pas avoir été mauvais, bien que les maitres secondaires n'y manquent pas; il y avait 700 nos de dessins hollandais, autant d'allemands a peu prés; le reste était 74 dessins francais et des gouaches et aquarelles de diverses écoles. Le catalogue se termine au n° 7160. 0. G. de BOCHEBRUNE (1824 —1900), graveur, Chateau de Terre-Neuve, prés Fontenayle Comte (Vendée). — Sur ses 223 8 propres eaux-fortes. noir milieu Pour la notice, et 1'emploi de cette maige'inférieure marque, voir au n°. 2008. Bobert STRANGE ? (1721-1792), graveur anglais. — Dessins et estampes. L'interprétation de cette marque a été proposée par M. Deloche (Guiffrey et Marcel, Dessin* du Louvre I p. 139) et'nous la donnons sous réserve. Robert Strange, né a Kirkwall, étudia d'abord a Edimbourg et a Londres, puis a Paris chez Le Bas. 2239 tte retour a Londres il y importa des collections de gravures classiques d'Italie; il séjourna dans ce pays de 1760 a 1765. Exposa des tableaux et fit des catalogues critiques et raisonnés, entre autres celui de ses propres dessins d'après les grands maitres et celui des tableaux de sa collection, Londres, 1769. Ventes de tableaux réunis par lui, chez Christie, en 1771, 1773 et 1775. Habita Paris de 1775 a 1780. Créé »Sir« en 1787. Ses gravures au burin, généralement d'après'des tableaux des grands maitres, caractérisent une période classique dans 1'histoire de la gravure anglaise. Son ceuvre a joui d'une grande célébrité, surtout dans la lre moitié du XIXe siècle. Sa veuve vendit 80 guiilées des reeueils de ses estampes, en exemplaires choisis par le maitre lui-méme quelques années avant sa mort. Mémoires publiés en 1855 par Dermistoun. ••.•..o.TuKt Marque ancienne, non identifiée. 2240 a sec ou noir R. SCH0LTZ (1834—1912), peintre décorateur, Budapest. — Estampes anciennes et dessins. Bobert Scholtz, né a Strachwitz R. SCH. en Silésie prüssienne, possédait la 2241 plus grande maison de décoration a Budapest. I) exécuta e.a. les peinverso tures ■ dans le Parlement de cette ville et décora nombre d'églises. II commenca a collectionner en 1891, réunit de préférence les graveurs allemands et parvint a former un ensemble des plus intéressants, ainsi que le fait voir le compte rendu de sa vente. VENTE: 1911, 10—13 mai, Stuttgart (direction B. G. Gutekunst). Estampes anciennes (818 nos), dessins de maitres anciens et modernes (60 nos) et livres d'art et livres illustrés des XV—XVIIIe siècles, ensemble 1016 nos. Tres bel ceuvre de Dürer dans lequel il faut relever une épreuve extraordinaire de la Mélancolie, des collections Paul Beham(?) et Dumesnil, qui fit 10.100 M.; on paya une épreuve superbe de 1'Adam et Eve 9100 M., le Pommeau d'épée, 1'original de Passavant, 3000 M., St. Jéróme (B. 59), des collections St. Aubyn et Fisher 5000 M., Les trois génies 2580 M., La réunion des gens de guerre 6300 M., Le Chevalier de la Mort 5000 M., La Vie de la Vierge, bois, épreuves d'essai 5710 M., La Vierge sur le banc de gazon 1810 M., La Colonne, lre éd. 3100 M., Varnbuler 1050 M. Les plus belles estampes d'Aldegrever firent entre 170 et 285 M., celles des Beham entre 200 et 500 M., tandis qu'on paya le Balderman, lr ét., presque unique 1120 M. Mentionnons encore Altdorfer, Callot, Cranach, van Dijck (Brueghel, lr ét. 1050 M.), Goltzius, Birschvogel (Paysage 1010 M.), Holbein, La danse macabre, épreuves d'essai 2850 M., Lucas de Leyde, Bidinger, Schongauer (Le Christ aux anges 2960 M.). Dans les dessins: Alt (marché a Nuremberg 2980 M.), Hollar, Menzel, Bubens. Marque non identifiée, relevée sur 2242 des portraits de Nanteuil, quelquefois . lue a tort B. S. H. noir verso R. S. HOLFORD (1808—1892), juge et membre du parlement, Londres et Westonbirt (Gloucester). — Estampes anciennes et dessins. Bobert Stayner Holford, l'un des grands collectionneurs de son temps, installa ses importantes acquisitions dans sa belle résidence, Dorchester 224 8 House, Park Lane, a Londres, oü son-fils, Sir George Lindsay Holford, noir ' ii j verso en conservé encore la plus grande partie. II collection na surtout les tableaux anciens (voir e.a. Waagen, Art Treasures II p. 193) et les estampes; ces dernières furent vendues après sa mort. II acquit ses plus belles estampes vers le milieu du XIXe siècle, profitant notamment de la dispersion de la superbe collection Aylesford (n° 58). VENTE: 1893,11—14juillet, Londres (chez Christie). Magnifique collection d'estampes anciennes et quelques dessins, 696 n°s. II y avait surtout d'admirables épreuves des eaux-fortes de Bembrandt dont le baron Edmond de Bothschild s'assura plusieurs des plus rares; citons Bembrandt au manteau brodé, lr ét. retouché a la pierre noire £ 420, Bembrandt au sabre, B. 23, lr ét. coll. Aylesford £ 2000, Pièce de cent fiorins, lr ét. sur japon, coll. Bibbert et Esdaile, £1750, 2e état £290, Ecce Homo en larg., Ir ét. £1250, plusieurs beaux paysages (Omval £ 320, Trois chaumières £275, le Canal £260), Portrait d'Ephr. Bonus a la bague noire, lr ét. coll. Aylesford £ 1950, Coppenol, la grande planche, lr ét. méme coll. £ 1350, -Tholinx méme coll. £530, Six, 2e ét. même coll. £380, (ce dernier vendu plus tard dans la vente Hubert de 1909 71.000 fr.) et le méme, 3e ét. £255. Les anciens maitres allemands étaient aussi admirablement représentés, e.a. Maitre de 1466, St. Georges £165, von RSN RU 8244 brun verso Boeholt, St. Michel £135, Burgkmair, St. Georges, impr, sur parchemin reh. d or £120, Dürer, Adam et Eve £ 100, St. Hubert £ 150, St. Jéróme dans sa celluie £130, Le cheval de la mort £145, van Meckenen, Schongauer, La Nativité £94 et Zwoll (Maitre a la navette), St. Georges £265. Parmi les italiens: Ant. da Brescia, Longhi, Mantegna et surtout Marc-Antoine dont Danlos emporta 1'Adam et Eve £ 180, le Massacre des Innocents, coll. Lely £ 190 et la Peste £370. — Enfin, dans les dessins, il faut relever le Corrège, Dürer (Homme agenouillé £60 et Portrait de deux hommes, en buste, 1520, pointe d'argent, £635), Claude Gellée (Port de mer £96), Mantegna, avec son célèbre dessin d'un calice £185, Ostade (intérieur en couleurs £145 et le célèbre dessin en couleurs «Les musiciens ambulants* gravé par Ploos et analogue au tableau du Musée de La Haye £ 225), Potter (Cour de ferme £ 270), Bubens, van der Neer et van Huysum. — Produit £ 28.119 dont £ 16.000 pour les 144 Bembrandt seuls. R. ff. SHAW (né en 1870), vit a Londres Hampstead). — Estampes japonaises. Bobert Norman Shaw est le flls de 1'architecte du méme nom, mort en 1912. II était lui-même employé de la maison Baring Brothers & Co Ltd. jusqu'en 1914. Depuis 1915 il a fait don au British Museum d'un certain nombre d'estampes japonaises sur lesquelles le musée flt apposer la marque ci-contre, dessinée par L. Binyon. Ce collectionneur n'a pas de marque nersonnelle: il met simplement ses initiales sur les cadres, avec le n° de son catalogue. Collection VTn-AlTTALDI (XVI6 — XIX« siècles), Urbin et Pesaro. — Dessins de Raphaël et de son école. Les marquis Antaldi descen| ^ \ JT daient du peintre Timoteo della • t\* \m • Vite, le maitre, 1'ami, et plns tard 1'imitateur de Baphaël au2245 quel il survécut de trois années (voir les détails au n° 2463). Timoteo della Vite avait possédé 0R*\/* une suPerbe Sé™ de dessins de Raphaël, peut-être la plus belle 224 6 1m jamais réunie dans une i. la plume, collection particulière. II les recto ' obtint probablement a la mort du maitre. Ces dessins, ou au moins la plus grande partie, restèrent longtemps en possession des héritiers de Timoteo Viti, la familie des Antaldi a Urbin. Un catalogue manuscrit de la collection, dressé vers la moitié du XVIP siècle, prouve combien les feuilles demeurèrent en honneur chez leurs propriétaires. Pourtant, en 1714, la grand collectionneur parisien Crozat (n° 2951) sut en obtenir plusieurs. Le catalogue porte en regard de 26 feuilles la mention »venduto* et il est évident que ce sont la les feuilles acquises par Crozat. Plus d'un siècle après, en 1828, le marchand anglais Woodburn (n° 2584) ayant appris que le dernier marquis Antaldo Antaldi conservait toujours une partie des dessins, se rendit a Pesaro, oü le marquis habitait, et y fit 1'acquisition du reste. Sept dessins manquèrent; on les annota au catalogue »non trovato* et il est a présumer que ce furent les quinze autres (le catalogue contenant un total de 48 feuilles de Raphaël) qui passèrent i, Woodburn. Celui-ci obtint également, en 1824, le catalogue manuscrit qui a sa vente, après avoir fait partie de la collection Lawrence, fut acquis par le docteur Wellesley, qui en fit don aux »University Galleries* d'Oxford. II fut publié in extenso, avec des notes intéressantes, par Sir J. C. Robinson dans son Critical Account of. the drawings by Michel Angelo and Raffaello in the University Galleries at Oxford 1870, pp. 340—351. Les dessins furent vendus par Woodburn a 1'amateur Dimsdale, mais comme celui-ci mourut peu après, Woodburn les racheta et les revendit a Lawrence. Les initiales de Baphaël, reproduites ci-contre, furent apposées sur les dessins longtemps après Timoteo, probablement au XVD> siècle, par nn membre de la familie Antaldi, qui n'était certainement pas un connaisseur sévère, car la marque fut trop libéralement employée et mise sur nombre de dessins d'élèves, d'imitateurs et de copistes tels que Timoteo lui-même. Ce cachet ne donne donc pas la garantie d'anthenticité qu'on lui a souvent voulu reconnaitre, il est tout au plus un témoignage d'ancienneté et une indication de provenance. II faut de plus se méfier des imitations de ces marqués. /^^j^ Marque non identifiée rencontrée sur des dessins anciens. Serait-ce le paraphe du collectionneur B. Udny, 2247 voir Partiele suivant? a la plume Robert UDHY (1722-1802) négociant, Londres et Teddington. —Estampes et dessins. Robert Fullarton Udny of Udny -^tn était un marchand commercant avec p/fCio 'es ^n^es occidentales, établi a Londres. La résidence de la familie Udny (s'écrivant aussi Udney) était a Udny 2248 Castle, county Aberdeen, mais Robert noir Udny avait sa propriété a Teddington, rect0 Middiesex. II était membre de la •Royal Society* (F. R. S.) et de la «Society of Antiquaries* (F. S. A.). Frère de John Udny, consul anglais d'abord a Venise puis a Livourne. Ce dernier (1727—1800) grand collectionneur de tableaux, fournissait régulièrement son frère d'oeuvres d'art; la vente de sa propre collection eut lieu chez Christie le 25 avril 1800 pour des tableaux de l'école italienne (53 n°») et le 28 mai 1802 pour ceux des écoles francaise, flamande, hollandaise, et le reste de l'école italienne (81 n°'). A la mort de Robert Udny les executeurs testamentaires firent dresser un catalogue de sa galerie de tableaux et se déclarèrent disposés a entrer en négociations pour la vente en bloc de la collection. Mais comme aucune offre ne fut faite, on procéda a la vente publique deux années plus tard. Les 207 tableaux, vendus chez Christie les 18—19 mai 1804, réalisèrent £ 6548 14s. 6d.; il y avait d'excellents tableaux italiens (voir e.a. Bedford, Art Sales I p. 90). Les dessins, suivant une note qu'on lit a la fin du catalogue de la vente des estampes et livres, II* partie (voir cidessous), devaient composer une troisième vente qui aurait eu lieu en mars 1803. Mais on ne trouve pas tracé d'une vente R. Udny faite a cette époque. Peut-être s'agit-il de la vente anonyme des 14 avril 1803 et 7 jours suivants, pour laquelle nous renvoyons au compte rendu des ventes. La bibliothèque fut vendue en même temps que les estampes 2° partie; le mobilier et objets divers de la propriété de Teddington le furent sur place, par RU RW Christie, les 9—11 juillet 1804. Les remarquables plantes des serres chaudes avaient déja été vendues par Christie l'année précédente (17 septembre). II existe un portrait au pointillé d'Udny d'après Cosway. VENTES: I. 1802, 26 mai et 15 jours suivants, Londres (chez T. Philipe). «Intire Cabinet of R. Udny«: 1™ partie: Estampes, reeueils de gravures, et bibliothèque. Les estampes comprenaient des ceuvres des grands maitres de toutes les écoles du XVe siècle a la fin du XVHI". Prés de 120 n°" passèrent a chacune des vacations, soit un total d'environ 1500 n°». L'école frangaise fut vendue le premier jour, sauf Callot, compris dans la 6° vacation. Dans l'école italienne (2° a 5e jours) citons: Mare-Antoine, St. Paul prêchant a Athènes £ 6 6s., le Jugement de Paris £ 5 6s., Martin Rota, le Jugement dernier, d'après Michel-Ange £ 4 14s. 6d. Dans les allemands (6o et 7° jours): Dürer, Adam et Eve £ 4 15s. et dans les écoles du nord (7e a 10» jours): Goltzius, Lucas de Leyde, Suyderhoef, Rembrandt (le Christ prêchant £ 4 15s.), Berchem, van Ostade, Waterloo, Paulus Potter, série de Rubens (e.a. La Cène, par Bolswert £ 4 5s. et La Chasse au Lion par le même £ 4 15s.). L'école anglaise occupa les 11° et 12° jours et eomprenait des portraits, e.a. par J. Smith, des pièces topographiques, des oeuvres de Hollar, Hogarth, Woollett («Death of Wolfe» première épreuve £ 19 10s.), Bartolozzi, Strange, Earlom («The Royal Academicianst, d'après Zoffany, première épr. £ 5 15s. 6d.), etc. Des gravures diverses, publications de 1'Antiquarian Society, etc., passèrent le 13° et dernier jour de vente. Les 14» a 16" vacations, annoncées par le titre, composent la II" partie mentionnée ci-dessous. II. 1802, 11 juin et 2 jours suivants, Londres (même direction). H" partie: Bibliothèque et reeueils de gravures, »14*h, 15'h, and 16th days of salet. 359 n». C'est a la fin du catalogue de cette II" partie que se trouve la note, mentionnée dans notre article, disant que la vente de la III" partie «comprising the capital drawings, is on account of the advanced season, unavoidably postponed till next year. They will be sold in March 1803c. On ne trouve pas de catalogue d'une vente R. Udny, faite a cette date, mais une importante vente anonyme de dessins eut lieu les 14 avril 1803 et 7 jours suivants. Cette vente de 987 n°", annoncée comme celle de la «Property of a gentleman going abroadc, fut dirigée par T. Philipe, 1'expert des ventes R. Udny, et ce fait, ajouté a la presque concordance des dates, nous incite a penser qu'il s'agit peut-être des dessins de R. Udny, vendus par l'un de ses exécuteurs ou héritiers. Elle eomprenait des feuilles de maitres italiens, flamands et hollandais, achetées, dit le catalogue, au conrs d'une grande partie du siècle dernier, dans des collections particulières, ou dans les grandes ventes publiques faites dans diverses parties de 1'Europe, beaucoup provenant des collections de Charles Ir, the Earl of Arundel, Sir P. Lely, Houlditch, Lord Cholmondeley, Richardson, Crozat, Mariette, comte Geloso, etc. E. VAEELA (f 1909), économiste et ministre, Buenos Ayres. — Dessins et estampes. Rufino Varela, savant économiste, fut ministre de la République Argentine, de 1885 a 1890, sous la pré- 2249 rouge, recto sidenee Juarez Celman. Ses quatre frères surent aussi se distinguer comme diplomate, poète ou homme d'état. Rufino Varela fut un erand colleorinn- neur de dessins du XVe au XIXe siècle. Sa collection de dessins et d'estampes se composait d'environ 8000 pièces. Elle fut classée par M. Carlos Savelli, ancien conservateur du Cabinet des Estampes et Dessins de Buenos-Ayres, de 1896 a 1901. Le Musée National des Reany- Arts de Buenos-Ayres voulut en 1901 acquérir cette collection, mais la transaction ne put se réaliser. E. WESTALL (1765—1836), peintre, Londres. — Estampes et quelques dessins. Richard Westall, né a Her.«^ ____ ford, peintre d'histoire, se fit 12 \Y/ surtout connaitre par ses illus11. W trations d'onvrages de Shakes2 2 5 0 peare, Milton, Goldsmith, Scott, 1'Histoire d'Angleterre deBowyer, etc. H excella surtout dans ~n \ki l'aquarelle. Membre de la K VV «Royal Academyt depuis 1794. 2251 ^ers k» f"1 de sa vie il subit des pertes, en partie par suite de commfirofi imnmdpnf an fa_ bleaux anciens; 1'Académie vint alors a son aide. H finit par être le maitre de dessin de la jeune princesse Victoria. Une exposition de ses ceuvres, peintures et dessins, eut lieu en 1814 a la New Gallery, Pall Mali (catalogue qui donne les noms des propriétaires des ceuvres). Ce qu'il réunit en estampes fut vendu en 1815 et ses tableaux de maitres anciens firent 1'objet de deux ventes chez Phillips, les 11— 12 mai 1827 et le 14 avril 1832. Des séries de ses propres dessins étaient passées en vente, avec quelques peintures, dès 1812 et 1813. Ce n'est qu'a titre d'hypothèse que nous attribuons a Westall la seconde des deux marqués cicontre què Reveley,, Maberly et Fagan donnent comme anonyme et qu'on rencontre déja dans 1'ancienne collection du Louvre. VENTES: I. 1812, 4 juillet, Londres (chez Christie). Dessins modernes. 88 nos. Quelques feuilles de Stothard, Smirke et autres artistes anglais de la même époque, mais la plupart par Westall lui-même, e.a. la suite des 24 dessins pour 1'illustration des poèmes de W. Scott (»Marmion((, «The Lay of the last minstrelc, «The Lady of the Lake«, etc.), une suite de 12 sujets tirés des poèmes de Cowper, et une nombreuse série tirée du Paradis Perdu de Milton. H. 1813, 8—9 mars, Londres (chez Phillips). Peintures et dessins historiques et autres, la plupart par Westall, 9 peintures par J. Reynolds, et d'autres de maitres des écoles italienne, hollandaise et flamande. 167 n°". Parmi les dessins de Westall figuraient 28 n°* de dessins originaux pour 1'illustration de Milton. III. 1815, 24 juin, Londres (chez King et Lochée). Collection d'estampes, beaucoup coloriées «equal to drawings«, cuivres gravés et épreuves d'après Westall. Gravures d'après les maitres: le Guide, de Vinei, Raphaël, Rubens, van Dijck, Reynolds, etc., 122 n°«. 422 s I. NOMS ET INSCRIPTIONS P. SACHS (nó en 1873), d'abord architecte, ensuite chef d'orchestre et historiën d'art musical, Munich. — Estampes et dessins modernes. | SAMMLUNS SACHS dans^lLïnn^ des estampes modernes de 2 2 5 1a toutes les écoles, et des des- yjolet sins allemands de la seconde généralement verso moitié du XIX6 siècle. Voir une marque plus ancienne au n° 2925», et sa marque actuelle au n° 2H3. L. SACHSE & Co. (2° moitié du XIX* siècle), marchands d'estampes et éditeurs, Berlin. — Sur les feuilles des ventes dirigées par cette maison. & Co. se fit surtout connaitre par ses pu82 52, violet, verso Nications des ceuvres de Menzel. Elle dirigea régulièrement des ventes d'estampes et- de dessins, d'abord (vers 1871) Jagerstrasse 30, puis (vers 1881) Kochstrasse 59. E. SAGOT (1857—1917), éditeur, Paris. — Estampes modernes. 225 3 4 sec, recto, marge inférieure 2254 Edmond-Honoré Sagot quitta la librairie en 1880, entra alors a «L'Art» et y resta trois ans. En 1883 il fonda sa maison de commerce, d'abord en appartement, 53 rue d'Argout, puis en 1885 18 rue Guénégaud et depuis 1894 39*1» rue Chateaudun. A ses débuts il était en relations avec 1'imprimeur Bouvenne et avec Bracquemond. Lorsqu.'U. eut corn,-- mencé, en 1886, a s'occuper sérieusement d'affiches, art presque ignoré, il acquit la collection de Bracquemond et lanca avec grand succes cet article nouveau. Premier catalogue d'affiches paru en 1891. Entre-temps il entreprit 1'édition d'estampes par divers artistes contemporains parmi lesquels on rencontre les noms connus de Lunois, Chahine, Helleu, Bracquemond, Lepère, Steinlen; il s'occupa particulièrement de Buhot, Pantin, Rops, Courboin, e.a. La caractéristique de son action dans le commerce de la gravure a été de remettre en honneur la gravure originale en tous genres (eau-forte, burin, bois, lithographie), et d'éditer les ceuvres de jeunes artistes originaux, même étrangers (comme le Hollandais P. Dupont). Si la gravure originale a enfin pris, en France, la place qui lui était due, c'est en grande partie grace aux efforts de Sagot. En dehors des marqués ci-contre, Sagot se servait d'une étiquette d'après un bois gravé sur sa demande par Vallotton (foule se pressant devant la montre de son magasin), tirée a plus de 100.000 ex.; d'autres artistes tels que Willette, Charpentier, Lunois, Bottini, Ranft, Chahine et Helleu ont dessiné pour lui différentes adresses. La notice élogieuse que Bourcard lui consacre dans A traver» 5 siècles de gravure p. 394, a laquelle nous empruntons plusieurs des détails ci-dessus, le caractérise comme «un vibrant, un chaud, un allumeur et un allumé», et comme «un érudit doublé d'un trés fin connaisseur et d'un élégant écrivain». Voir aussi la notice de Ramiro dans la préface du Supplément a l'QSuvre gravé de F. Hopt. Décédé a Paris; sa maison est continuée par son gendre Le Garrec. Vicomte Ph. de SAINT-ALBLN (1822—1879), Bibliothécaire de 1'Impératrice, Paris. — Dessins. Le vicomte Philippe de Saint-Albin était fils du ministre et diplomate Alex.-Ch.-0.-R. de Corbeau, comte de Saint-Albin (1773—1847) et de Clémentine de Montpezat (f 1816). II habitait 4 rue Boudreau. II légua sa collection de dessins, tableaux, etc au Louvre, a la Bibliothèque Nationale, a la Comédie Francaise, etc. 2255 423 S — NOMS ET INSCRIPTIONS H. J. SAINT-ANGE de CHASSELAT (1813— 1880), peintre, Paris. — Sur ses propres dessins de sa vente après décès. Henri-Jean Saint-Ange . de Chasselat était fils du VENTE peintre d'histoire Charles CT AM/T ruAcicciAT ■^Dr- Chasselat- R se disd-AIWC VjflAootLAI tingua en différents genres, obtint le prix de Rome 22 5 6, rouge, recto en 1833 et exposa réguliërement aux Salons de cette méme année a 1870. Elève de 1'Ecole des Beaux-Arts et de Guillon Lethière. VENTE: 1880, 5 mai, Paris (expert Tourlaque). Atelier: tableaux, aquarelles, études, dessins par 1'artiste. E. SAINT-MARCEL (1819—1890), peintre et graveur. — Sur ses propres dessins de sa vente après décès. F D M F *?T- M A P C FI Charles-Edme SaintLVmt i MAKLtL MarcelCabin,ditSaint- 2257, violet, recto 7*7™* 'n*4 Paris> eleve de Delacroix et Aligny, fut un bon peintre paysagiste et animalier. II vécut surtout a Fontainebleau et la plupart des toiles qu'il envoya aux différents Salons, entre 1848 et 1882, sont des vues de la célèbre forét et de ses environs. Son ceuvre gravé comporte 21 eaux-fortes et 1 lithographie (catalogue par Loys Delteil dans La Curiosité Univsrselle 29 décembre 1890). VENTE : 1891, 30 avril, Paris (expert Mallet). Atelier, après décès. 99 nos d'oeuvres de Saint-Marcel (tableaux 18, dessins 80, estampes 1). BIBLIOTHÈQUE SAINTE GEHEVLBVE, Paris. — Dessins, estampes, miniatures. Cette bibliothèque (8 Place du Pantheon, le batiment actuel date de 1843—1850), tire son origine et son nom de 1'ancienne Abbaye de S1» Geneviève, dont elle a recueilli les collections. Constituée en 1624 par le Cardinal Francois de la Rochefoucauld, abbé commendataire et réformateur de cette abbaye, qui y fit transporter une partie de sa bibliothèque particulière, enrichie par les Pères Chanteau et Lallemant, tous deux chanceliers de 1'Université, et, en 1710, de 16.000 volumes et de nombreux manuscrits par un legs de Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, la bibliothèque possédait, a la fin de 1'ancien réeime. environ 80.000 volumes, 2000 manuscrits, 5 a 6000 estampes et dessins. Sécularisée en 1791 sous le nom de Bibliothèque du Panthéon, considérablement accrue par les confiscations de 1'époque révolutionnaire, par le dépót légal et par de nombreux dons privés, suppléant en partie a 1'insuff isance de ses crédits budgétaires, elle compte' actuellement environ 460.000 volumes, 3800 manuscrits, plus de 40.000 estampes, 4300 cartes et plans. Parmi les dons, mention spéciale doit être faite de celui de M. Guenebault, en 1874 (environ 20.000 pièces d'iconographie religieuse et de topographie, et 350 volumes sur 1'histoire de l'art par les monuments). La 2258 rouge, recto 2259 rouge, noir, ou bieu, recto collection d'estampes de la Bibliothèque Sainte Geneviève comporte principalement des portraits (environ 11.000, anciens ou antérieurs au XIX» siècle pour la plus grande partie), des pièces de topographie (Paris, province, étranger) et d'iconographie, des séries de costumes, caricatures (XIX» siècle surtout) et Imagerie populaire, des oeuvres d'artistes du XIX» siècle (V. Adam, Cham, etc.). II n'en existe pas de catalogue imprimé, mais il est rédigé sur fiches. Signalons encore des reeueils factices d'oeuvres de Callot, Perelle, Masson, etc. La Bibliothèque possédait aussi une belle série de portraits et dessins aux crayons des XVI», XVII» et XVIJI» siècles, contenant des Clouet, des Dumonstier, des Quesnel, des Jean de Court et des Lagneau; cette collection a été en 1868, par ordre ministeriel, transférée a la Bibliothèque Nationale (n° 248), et les pièces qui la composaient et qui portent encore 1'estampille de la Bibliothèque Sainte Geneviève ont été incorporées dans les collections du Cabinet des Estampes. Fred. Reiset avait, en vain, fait tous ses efforts pour que ces dessins fussent attribués au Musée du Louvre, oü il les jugeait mieux a leur place. Plusieurs des portraits dessinés figurent dans 1'ouvrage de P. J. Niel (voir n° 1944): Portraits des personnages francais les plus illustrés du XVI' siècle, reproduits en facsimile (par Riffaut) sur les originaux dessinés aux crayons de couleur par divers artistes contemporains, Paris, 1848—1856. Ils sont décrits dans 1'ouvrage de Bouchot Les Portraits aux crayons des XVI' et XVII' siècles (1884), et l'un d'eux, le charmant portrait de Marie Touchet, est reproduit en regard du titre de cet ouvrage. La Bibliothèque Ste. Geneviève conserva la garde d'une intéressante série de portraits des rois de France, exécutés au pastel & la fin du XVII» siècle, et de quelques peintures dont un portrait de Marie Stuart, donné par cette reine elle-même aux religieux de Ste. Geneviève, et 1'unique portrait qui existe de la religieuse de Moret, négresse fille naturelle de Louis XIV. L'estampille n° 2258 date du milieu du XIX» siècle ; on la trouve notamment (en rouge) sur les portraits dessinés actuellement a la Bibliothèque Nationale, sur des miniatures de manuscrits et des estampes. Un timbre semblable, mais de plus grande dimension, sert actuellement pour les livres. Le n° 2259 est actuellement en usage pour les estampes, et pour les gravures ornant les livres. II a été apposé, suivant les époques, en rouge (dans le sujet), noir ou bleu (en bas a droite du sujet). WILLIAM SALT LIBRARY, Stafford. — Estampes et dessins. Cet institut doit sa création a la donation faite vers 1869, au «Staffordshire County«, par Mrs. Wm Sait, de la collection de feu son mari, William Sait. Celui-ci était l'un des douze enfants de John Stevenson Sait, riche ban¬ quier, possesseur de terres a Standon et Eccleshall, «High Sheriff« du Staffordshire en 1838. William exerca la profession de son père. Curieux distingué, il rassembla en une quarantaine d'années une importante collection documentaire se rapportant au Staffordshire: livres, manuscrits, estampes, sceaux, etc. On dit que l'ensemble lui coüta £35.000. II mourut en 1853, a lage de 56 ans. La familie pensa d'abord a faire passer la collection en vente publique et la remit en 1868 a Sotheby, qui rédigea et publia 2259», noir 424 S - NOMS ET INSCRIPTIONS 2260 les catalogues des livres etudes manuscrits. Mais finalement la veuve se décida a la donation rapportée plus haut, dans le but de créer le noyau d'une bibliothèque d'étude. La collection Sait fut alors installée dans des locaux dus a la générosité de Sir Thomas Sait, Bart., et une somme de £ 5000 fut récoltée parmi la noblesse de la province, pour constituer un fonds. Les estampes de la William Sait Library, non encore cataloguées, au nombre de plusieurs milliers, sont réparties en deux séries: 1° les portraits de personnages du Staffordshire, 2° les portraits des rois et reines d'Angleterre et des membres de leurs families. Importante série d'aquarelles d'un intérêt local; vues, édifices, etc, en 12 grands volumes. Nombreuses autres vues. Conservateur actuel Miss M. E. Cornford. Vers la fin de 1920 les »trustees« de cette bibliothèque chargèrent le marchand d'estampes Francis Harvey, de Londres, de vendre 3000 portraits gravés, principalement de personnages royaux anglais, parmi lesquels: W. Rogers, »Rosa Electra», les graveurs des règnes d'Elisabeth et de Jacques Ir, puis Hollar, Faithorne, et des maniéres noires de van Somer jusqu'a Ch, Turner. George SALTTJTG (1835—1909), amateur et philanthrope, Londres. — Dessins anciens. George Salting est une des pius remarquables figures du monde des collectionneurs du XIX" siècle. »As a great collector of the most catholic sympathies he stood almost alone, and he has unquestionably left his mark on the connoisseurship of our day« dit de lui Sir Hercules Read (Burl. Mag. XVI p. 251). Né a Sydney en Australië, il recut son éducation en Angleterre a Eton. Retourné a Sydney en 1853, il y obtint son diplome en 1857. La familie, trés fortunée, quitta 1'Australie cette même année pour 1'Angleterre, et en 1858 ueorge öalting eut le bonheur de visiter Rome, avec son père. j Y, v-""=""',<* wuu nuu cemps a la jouissance et a 1'étude des ceuvres d'art. Après la mort de son père (1865) il prit au •Thatched House Club» a Londres quelques chambres qu'il garda jusqu'a sa mort. Collectionneur enthousiaste, il y entassa des ceuvres d'art de toute sorte mais toujours de la plus belle qualité et de la plus haute importance. Pour ses achats si variés, sa propre opinion ne lui suf f isait quelquefois pas et il s'assurait alors celle d'amis, directeurs de musées et autres collectionneurs. H menait une vie des plus simples qui donna lieu a nombre d'anecdotes. A mesure que 1'espace commenca a faire défaut dans ses appartements, parti es des collections aUerent en prêt au musée de South Kensington, telles que ses admirables porcelaines de Chine, ses faïences, ses pièces d'argenterie, etc. Outre les antiquités de genres divers il réunit une superbe collection de tableaux, la plupart anciens, une collection unique de miniatures et une collection peu nombreuse mais trés choisie de dessins anciens. A sa mort ces derniers furent légués au British Museum ; cet institut y apposa la marque ci-contre (d'abord un cachet de plus grand format rejeté). D y avait prés de 300 feuilles, et quelques eaux-fortes. L'école francaise y brillait par une série de 32 portraits dessinés des Clouet et de leur école (reproduits 2261 brun, verso et décrit» par Moreau-Nélaton). Cette série avait été réunie en Italië, vers la moitié du XVIH" siècle, par un artiste anglais, Ign. Hugford, demeurant i Florence. Puis, dans cette même école, 6 beaux Claude Gellée, 5 superbes Watteau, des feuilles intéressantes de I. Silvestre. L'école hollandaise était bien représentée par 111 feuilles, dont 16 de Rembrandt, puis Cuyp, Brouwer, Ostade, Potter, les van de Velde, van Goyen, Ruisdael, Berchem, etc. Peu d'allemands, excepté un magnifique Holbein et deux beaux Dürer; comme italiens Ant. Canale, et des maitres moins importants. Enfin dans l'école nationale anglaise des feuilles précieuses de Turner et de Gainsborough, ainsi que de quelques autres paysagistes. „GRAPHISCHE SAMMLUNG" (Cabinet des Estampes), Munich. — Estampes et dessins. 2262 Marqués classées aux n°s 1093 et 1094; historique du Cabinet au n° 2723. V. SARD0U (1831-1908), auteur dramatique, Paris. - Estampes et dessins. Victorien Sardou, né a Paris, était fils d'un chef d'institution estimée. II fit des études de médecine, devint répétiteur de philosophie, d'histoire, de mathématiques, et collabo ra a diverses revues. Sa première pièce, jouée a 1'Odéon en 1854, »La Taverne des Etudiants», n'eut guère de succes, et c'est seulement quatre ans plus tard, encouragé par les relations de sa femme avec Déjazet, qu'il écrivit a nouveau pour le théatre. Ses » Pattes de Mouche« furent un triomphe, le premier d'une longue et gloriën se carrière, si féconde en productions théatrales de tous genres: vaudevilles, comédies, drames historiques, 'livrets d'opéras, etc, consacrée par son entree a 1'Académie francaise en 1877, et sur laquelle nous n'avons pas a nous étendre ici. Sardou collectionneur est le Sardou qui nous intéresse. Alors qu'il n'était encore qu'étudiant, il aimait déjé a s'arréter aux boutiques de brocanteurs, mais sa bourse peu garnie lui defendait d'acheter. II en fut tout autrement lorsque vint le succès. II recueiUit alors maintes ceuvres d'art: boiseries, meubles, tapisseries, tableaux, dessins, estampes, et des livres 2 2 6 3, signatures au crayon au verso de la monture ou de la feuille 425 S — NOMS ET INSCRIPTIONS (40.000 volumes), qu'il conservait soit 4 Paris, dans son appartement du Bi de Courcelles, soit a Marly dans une propriété qu'il avait achetée, ancienne demeure de Blouïn, gouverneur du domaine royal. Les estampes étaient pour lui, en méme temps que le régal de l'amateur, des documents utiles pour 1'auteur. C'est ce qui explique la présence dans ses cartons, a cóté de feuilles rares comme celles dé Debucourt, Baudouin, Lavreince, Dayes, Morland, etc., d'un important ensemble de pièces historiques, caricatures, scènes de moeurs, costumes, portraits. Ses époques préférées étaient le XVIIIe siècle, la Bévolution et l'Empire. II possédait aussi une""bonne série de vues, beaucoup sur Paris, il était d'ailleurs membre de la Commission du Vieux Paris et de la Commission du Musée Carnavalet, et président de la Société des Amis de Versailles. Plusieurs de ses tableaux et dessins témoignent encore de son amour du document. Après son décès (1908) ses collections firent 1'objet des ventes suivantes: Bibliothèque, lre partie 25—27 mai 1909, 2e partie 14—24 mars 1910 (expert Leclerc), Sculptures et objets d'art ornant son pare de Marly le 17 juin 1909 (sur place). Pour les objets d'art, tableaux, dessins et estampes voir ci-dessous. VENTES: I. 1909, 27—29 avril, Paris (experts G. Sortais, J. Féral, Mannheim, Paulme et C. Lasquin fils). Vente après décès. Catalogue avec préface de G. Lenotre et Georges Cain). Objets d'art et d'ameublement, tableaux anciens, dessins, principalement de l'école franchise des XVD> et XVIII» siècles. 342 n°* dont 45 pour les tableaux, 172 pour les objets d'art, d'ameublement, et miniatures, et 125 pour les dessins, aquarelles, gouaches et pastels, parmi lesquels nous citerons: J. Bérain, Carrousel des galans Maures de Grenade, entrepris par Mgr. le Dauphin, a Versailles,1 suite de 27 aquarelles 3250 f r.; Joseph Boze, Portrait présumé dé Madame Royale, coll. de Bonnefoy 2000 fr., Carmontelle, la Familie Calas 3800 fr., Mozart enfant 2000 fr., J. Cotelle, une Tempête a Marly 2300 fr., Fragonard, Les Jets d'Eau, sépia, 10.600 fr., Freudeberg, Le Petit Jour 8500 fr., J. B. Hilaire, Le Jardin du Luxembourg, 2 aquarelles gouachées 11.000 fr., G. Huquier, Vue du Cabinet de Mr. de Marigny 2080 fr., E. Ch. Le Guay, Portrait de jeune femme 2850 fr., J. A. Lemoine, Portrait de jeune femme 2400 fr., J. E. Liotard, la Ménagère endormie 3000 fr., Moreau le jeune, Fêtes a 1'Etre Suprème, le 20 Prairial an H 3660 fr., le Temple de 1'Amour 2500 fr., C. J. Natoire, Femme nue 2500 fr., Rembrandt, les Premiers pas 2000 fr., Hubert Robert, 8 nos dont Ruines Romaines 2500 fr., A. de St. Aubin, Portrait de Melle Dugazon 3200 fr. — Produit 774.940 fr. n. 1909, 5—8 mai, Paris (expert Danlos). Estampes anciennes des écoles framjaise et anglaise du XVIII6 siècle, costumes, caricatures, scènes de moeurs, portraits et pièces historiques sur la Révolution, le Consulat et l'Empire, pièces sur le théatre, vues. 815 n°". Baudouin, 18 n°* dont Le Carquois épuisé, par de Launay, av. 1. 1. et av. les changements 1610 fr., Baudouin et Regnault, le Bain et le Lever, en coul. remargées 940 fr., Boilly 10 n°", A. Bosse 26 n°*, Caricatures et scènes de moeurs 48 n°*, Challe, 1'Amant surpris et les Espiègles, par Descourtis 1200 fr., Costumes 24 nos, Borel, La Bascule, le Charlatan, par Léveillé 1000 fr., d'après Dayes, par E. Gaugain «An airing in Hyde Park«, en coul. 4520 fr., Debucourt 29 n°' dont: Le Menuet de la Mariée, la Noce au chateau, av. 1. 1. et av. les armes 9900 fr., Promenade dans le Jardin du Palais Royal 800 fr., Heur et Malheur ou la cruche cassée, et 1'Escalade Ou les adieux du matin 3850 fr., La Rose, avant 1'adr., avec nom a la pointe, la Main, état n. d. av. 1'adr. et av. le nom a la pointe 33.000 fr. (a M. Weill, pour Duveen de Londres), Modes et manières du Jour 47 pl. (sur 52) 2805 fr., Fragonard, Freudeberg 12 nM dont Le Boudoir, par Maleuvre, av. le n°, 705 fr., Pièces historiques 205 n0*, Janinet, Nina, d'apr. Hoin 1310 fr., la Toilette de Vénus (avec 1'amour) 1650 fr., Lancret, Lavreince 23 n°* dont 1'Assemblee au Concert, 1'Assemblée au Salon, par Dequevauviller, av. les dédicaces 2200 fr., la Comparaison, par Janinet, en coul. 1900 fr., Ah le joli petit chien, par Janinet 1600 fr., 1'Indiscrétion, par Janinet 3000 fr., Meryon, J. M. Moreau (par et d'après) 21 n°* dont plusieurs pl. du Monument du costume, épreuves A. P. D. B. qui firent en moyenne 200 a 350 fr., le Souper Fin, par Helman 685 fr., Nanteuil, Morland »A Visit to the Boarding Schoolt, »A visit to the Child at Nurse«, 2 pl. par Ward, en coul. 2600 fr., Rowlandson, J. R. Smith »The promenade at Carlisle House«, 1781, 2100 fr., «What you wille, »A widowc, >A wifet, »A maid«, les 4 pl. en couleurs 5800 fr., «Portrait of their Highness Wiliam Frederik [etc.]« en coul. 2700 fr., Pièces sur le théatre 34 n9*, Vues 87 n°", Watteau. — Produit 240.777 fr. III. 1909, 15—16 juin, Paris (experts Sortais, J. Féral, Mannheim, Paulme et B. Lasquin). Vente de 191 n°s dont 120 pour les objets d'art, et 71 pour les aquarelles, dessins et gouaches. Citons, de cette dernière série, qui fit un total de 8090 fr. : C. Guys, 5 n°* (95 a 270 fr.), A. Morlon, la Grenouillère 365 fr., W. Williams, «Matrimonyt 900 fr. — Produit 96.836 fr. S. SCHEIKEVITCH (1842—1908), avocat, Moscou et Paris. — Estampes anciennes et dessins. — 2264, a la plume, verso Pour cet intéressant collectionneur et les ventes de sa collection, voir au n° 2367. E. KRAUTHATJSEN (t 1862) et J. SCHIFEEES, Aix-la-Chapelle. — Estampes. Cette collection, compo- „„„,!,- , sée d'environ 1600 pièces, ^tterS-WUthauserf Sche (eaUX.forteSj gravures SUr Kupferstich -Sammlunö ^ et au burin)fut "fc""8 par Budolf Krauthausen AACHENER MUSEUM et passa après sa mort, en _ _ _ . 1862, en la possession de 22 6 5, violet u » ■ . ■ -n- son beau-frere, le joaillier de la cour Josef Schilfers. Celui-ci la donna au Musée Municipal de sa ville, lors de sa fondation en 1878. II en existe un catalogue par B. Junghluth, Aixla-Chapelle, 1880. X. M. C. vonSCHÓNBEBG-BOTHSCHÖNBEEG (t vers 1858), officier, Dresde. — Estampes et dessins. Xaver Maria Casur von SchönbergBothschönberg, chevalier, avait été officier au service de la France. VENTE: 1858, 22 septembre et jours suivants, Leipzig (expert B. Weigel). Estampes et dessins, 2190 n°s, dont .«SM* 426 S — NOMS ET INSCRIPTIONS 1270 pour les estampes, 1271—1750 pour les portraits, 1751—2107 pour les dessins et 2108—2178 pour les ouvrages illustrés. Parmi les dessins on note des feuilles du musicien J. S. Bach. Toutes les écoles étaient représentées. Les prix furent modestes, le plus élevé fut celui payé pour la Madone Sixtine de Müller 71 Thalers. Heinrieh Ferdinand ArchiV Schöpp! SCHÖPPL (2» moitié . du XIXe siècle), ar- 2267 chiviste, Vienne et Regensbourg. Lady Ch. E. SCHREIBEB (1812—1895), femme aérudite et amateur anglaise. —Feuilles d'éventails—et cartes a jouer. Marque apposée par le British Museum sur les dons et !e legs qu'il recut de cette 8808 dame,c'est-a-diredeséventails vêrso""1 (Catalogue of fans and fan leaves presenied by Lady Gharlotte Sehreiber, par L. Cust, édité par le musée en 1893) et des cartes & jouer (CofoZ. of playing cards bequeathed by Lady Ch. Sehreiber, par F. M. O'Donoghue, 1901). — Pour sa personne et ses collections voir au n° 534. Emil SCHRÖTER (f vers 1912), Dresde. — Estampes. VENTE: 1912, 7-11 mai,Stuttw^j. gart (direction H. G. Gutekunst). Estampes de maitres anciens et mo8870 dernes, dessins et aquarelles modernoir nes. Vente combinée avec celle des verso collections P. von Baldinger et Fr. Bumpf (2« partie). E. G. SCHWARZ (XLXe siècle), général russe, St. Pétersbourg. —" EsEBTEHIH tampes. IIJRAPTII-h Eugène Grigorievitch Schwarz l+jj épousa la fille du collectionneur . , . Tomüoff (voir n° 179) et hérita 2271, violet de ja collection de ^j^. Voir aussi la marque n° 859. CABINET des ESTAMPES du MUSÉE GRANDDUCAL. Schwerin (Mecklembourg). Estampes et dessins. Cette collection, de longue date propriété de la Cour, n'est nettement spéeialisée en aucun genre. En 1818 elle fut augmentée par l'achat de la nombreuse collection d'estampes de 1'EIecteur de Cologne, Maximilien, archiduc d'Autriche (f 1801). La marque n° 2272, actuellement en usage, a remplacé 1'ancien timbre n° 2273. Cachet des doublés au n° 1079. 8878, bleu, verso ^GROSSH MUSEUM" 8873, bleu, verso M. von SCHWTJBl) (1804-1871), peintre et dessinateur, Munich. — Sur les dessins de sa succession. (éUt» c%nv StemUtetwcK/MiWj. 8874, violet, recto, verso ou monture. Moritz von Schwind, né a Vienne, éléve de Ludwig Schnorr et de Cornelius, fut un des peintres les plus populaires de 1'Allemagne vers le milieu du XIXe siècle. Ses illustrations des contes de fées rendirent tout-a-fait 1'esprit de son époque et furent accueillies avec une faveur universelle. Professeur a 1'Académie de Munich en 1847. Depuis. 1853 il se consacra a la décoration du Wartburg. P. C. SÉCHAN (1803—1874), Ed. D. J. DESPLÉCHIN (1802—1870) et J.P. M. DIÉTEBLE (1811—1889), peintres décorateurs, Paris. Ce timbre, que nous avons SECHAN "^S rencontré sur une lithograI _ phie de Grévedon, n'est pas, I DESPLÉCHIN a proprement parler, une k & DIETERLE J marque de collection, mais S plutót le cachet de 1'atelier 227 5 06 décoration, fondé par rouge recto 1'association des trois artis¬ tes. Nous le mentionnons pourtant, chacun des associés ayant-été un collectionneur. Nous avons d'autre part consacré un article a Despléchin (voir «o 722); il ne nous reste plus qu'a parler des deux autres. Polycarpe Charles Séchan naquit et mourut a Paris. Elève de Cicéri, il acquit une grande réputation par ses décors pour 1'Opéra de Paris, les théatres de Bruxelles, Dresde, etc. Recut la légion d honneur en 1849 et fut chargé, la même année, de la restauration de la galerie d'Apollon au Louvre; Diéterle y collabora. Parmi ses autres principaux travaux on cite ses peintures architecturales de Saint-Eustache, ses peintures décoratives faites avec Diéterle a Constantinople, pour le Sultan, et celles qu'il exécuta dans le casino de Baden-Baden. Séchan avait réuni un petit ensemble de gravures de l'école francaise du XVHI» siècle. Ces estampes et quelques dessins passèrent dans sa vente après décès des 2—3 mars 1875 (Paris, expert Clément, 258 n°s). Sa collection d'objets d'art et de meubles était beaucoup plus importante. II se dessaisit de son vivant de meubles et objets d'ameublement, tous datant de la période 1650—1789 (vente 25—27 mars 1863, expert Mannheim, 405 n«). D'autres meubles, du XTI" au XVJJJL» siècle, des armes européennes et orientales, une riche série de faïences et porcelaines, des tapisseries, etc., furent vendus du 22 février au 4 mars 1875; la vente comportait aussi quelques tableaux, dessins et gravures (experts Mannheim, Clément et Labitte, 947 n« dont 4 n°» d'estampes et 19 de dessins, e.a. Carmontelle, Puget et Diéterle). Vente de sa bibliothèque de livres sur les beaux-arts le 4 mars 1875 (expert Labitte). Jules-Pierre-Michel Diéterle, né a Paris, entra trés jeune a 1'atelier de Cicéri, et se fit connaitre comme peintre-décorateur. Avec Séchan et Despléchin (n° 722) il exécuta des décors pour 1'Opéra. C'est avec Séchan aussi qu'il restaura, en 1849, la galerie d'Apollon au Louvre et qu'il exécuta en 1852, a Constantinople, différentes décorations intérieures dans les palais et kiosques du Sultan. Fut nommé, \ S — NOMS ET INSCRIPTIONS en 1848, directeur des travaux d'art de la manufacture de Sèvres, et en 1877 administrateur de la manuf acture de Beauvais; il démissionna en 1882 pour raison de santé. On cite sa décoration du théatre d'Avignon (1869) comme sa meilleure ceuvre décorative. Décédé a Paris. Diéterle possédait une petite collection de tableaux modernes, dessins, et objets d'art, qui fit 1'objet d'une vente après décès, a Paris (expert Ch. Mannheim) les 24—25 février 1890 (181 n°*. Parmi les 21 n°* de dessins et aquarelles des oeuvres de Bonington, Deeamps, Delacroix, Gillot, Prud'hon 7 dessins, Moucheron, Troyon). C. SEGHERS (1814-1875), peintre d'histoire et graveur, Anvers et Bruxelles. — Dessins et estampes. ^ ' Cornelius-Johannes-Adrianus ✓^V/ENjTE^'X Seghers, qui ne pul se livrer { q 5FCHPD5 ) réellement a son penchant V»^_ ^/ pour la peinture qu'a partir de 1840, s'inspira des anciens 2276 peintres flamands; il exécuta rouge, recto aussi quelques gravures. Nous avons rencontré cette marque tant sur des oeuvres de divers artistes que sur ses propres ceuvres; tout ce qu'il laissait, atelier et collection particulière, parait donc avoir été dispersé en vente publique, W. SEGUIEB (1771—1843), artiste, premier conservateur de la National Gallery, Londres. — Estampes. y» William Seguier, issud'une £r . familie de huguenots francais <7 Cö^vü-y-' réfugiés, était fils de Dayid (y Seguier, copiste et marchand 2277 d'art. William se fit aussi marchand de tableaux et diau cravon, verso ■ . , , ' ' ■ ngea avec son frère John un atelier de restauration de tableaux. Le duc de Wellington lui confia e.a. la restauration de sa collection de tableaux rapportée d'Espagne. Si l'on en croit ceux qui conservent encore la mémoire de ses procédés de travail, on ne doit pas les juger trop favorablement. Seguier peignit lui-méme; il avait fait son apprentissage chez George Morland et chez W. Blake et exécuta des vues topographiques de quelque mérite, II dessina aussi des portraits. Après son mariage il se spécialisa comme connaisseur et expert, aida plusieurs amateurs dans la formation de leurs cabinets, et fut employé par le roi George IV dans la formation et 1'arrangement de sa galerie du Buckingham Palace. La roi le nomma conservateur des galeries royales et, a la fondation de la «National Gallery« il devint Ie premier directeur de ce musée. II fut aussi «Superintendent of te British Institute». — Seguier forma, pour lui-méme, une belle collection d'oeuvres d'art, notamment d'estampes. Cette collection ne prétendait nas a être générale et représentative, mais elle offrait, de certains graveurs, des ceuvres particulièrement riches. Ceux de Bembrandt, Ostade, van Dijck, Claude Gellée et Dürer par exemple s'y trouvaient au grand complet, en épreuves excellentes. Ses tableaux, principalement des écoles anglaise et hollandaise, furent vendus chez Christie avec quelqUes dessins encadrés de Ruisdael, Hoppner, Wilkie, etc, le 4 mai 1844, et ses livres sur les beaux-arts et reeueils de gravures, le 6 mai. Son nom ne se rencontre que quelquefois au verso de ses estampes. VENTE: 1844, 29 avril et 4 jours suivants, Londres (chez Christie). Estampes anciennes et quelques dessins. Tres belle vente de 820 nos. Dürer, St. Hubert (coin endommagé) £ 21, La Nativité, coll. Duc de Buckingham £12 15s., Naiwincx, la Suite de Paysages, en 2 lots, premières épreuves £ 70 7s., Bembrandt, Bembrandt dessinant, lr ét., coll. Esdaile £ 21, 1'Ange apparaissant aux Bergers £25 4s., La Fuite en Egypte, lr ét., sur japon, la plus belle épreuve connue, dit le catalogue, chargée de barbes £ 65 2s., la Pièce de cent fiorins, £ 25 4s., Ie Bon Samaritain, lr ét. £ 23 12s. 6d., les trois Arbres £ 23 12s. 6d., Le Paysage irrégulier, Daulby 213, £ 24, la Chaumière aux palissades, lr ét. £ 21, Deux petits paysages, Daulby 227, le premier en lr ét. £ 29 8s., J. Asselijn au chevalet, lr ét. (marge inférieure coupée) £ 21, le Peseur d'or, lr ét. £ 20 9s. 6d., le Bourgmestre Six, sur japon £ 66 3s., P. Potter, Troupeau descendant une colline, grande pl. et pl. réduites, 3 pièces £ 23 12s. 6d., van Ostade, son ceuvre comprenant des états rares, autrefois dans la collection Esdaile, mais augmenté depuis, 148 pièces £309 15s., van Dijck, de Wouwer, eau-forte non terminée, unique £ 14 14s., Claude Gellée, La Danse sous les arbres, lr ét. £29 8s., Deux hommes sous un arbre, l'un d'eux dessinant, bestiaux et figures traversant un pont, non décrit et unique £ 36 15s. — Dessins de maitres anglais (Bowlandson, Gainsborough, etc), quelques-uns des écoles italienne, francaise et hollandaise. ©Collection SÉGUB. — Dessins. Cette marque est une mystification; on la trouve sur de faux dessins de Bembrandt et de Daumier. Elle n'in2278 dique probablement pas un collectionnoir neur de la familie noble francaise, plutót recto quelque habile faussaire. W. SELBT (1823—1901), professeur d'histoire de l'art et de la civilisation, Francfort s/1 M*. — Estampes et dessins. f~i ij * ,. Georg Karl Wilhelm VvOllektlOn Seibt, qui passa toute sa Wo p ■ pa «p vie a Francfort, est connu • • ' • par ses ouvrages Helldun- 2 2 7 9 ^> von den Griechen bis m Correggio (1885), Farbenskizzen (1885), Einfluss des französischen Rittertums auf die Deutsche Kultur (1886), etc. II était professeur a Francfort depuis 1877. — Sa bibliothèque fut vendue chez Bangel les 5—6 mai 1902 et la vente de ses objets d'art eut lieu a la méme salie, le 19 février. VENTE: 1902, 18 février, Francfort s/1 M. (chez Bangel). Tableaux anciens et modernes (44 n°»), aquarelles et dessins, pour la plupart de maitres allemands vers 1800 (64 nos), estampes anciennes de diverses écoles. Ensembles 548 n°s. La collection ne parait pas avoir été importante. Otto SEITZ (1846-1911), peintre d'histoire, Munich. — Estampes et dessins. Otto Seitz, né a Munich, /, c~ -a y fut élève de Piloty. NomO ito 0^1*9 mé professeur a 1'Académie de cette ville en 1873. Parmi ses ceuvres les plus connues »Prométhée déchainé« et «la Mort de Bicckx, puis dessins a la plume pour le périodique Jugend. La vente de la collection considérable d'antiquités qu'il laissa, eut lieu è Munich le 428 S — NOMS ET INSCKIPTIOtfS 4 novembre 1912 chez Helbing. Catalogue avec introduction par Fr. Wolter. VENTES: I. 1913, 8 avril et jours suivants, Munich (chez H. Helbing). Estampes et dessins de toutes les époques, mais beaucoup de récole moderne. Cette vente, qui eomprenait prés de 1300 nos, contenait aussi la succession du Prof. Holmberg. Elle ne se distinguait pas par la valeur des feuilles; il y avait quantité de lots. II. 1913, 30—31 mai, Munich (méme direction). Dessins et aquarelles de maitres modernes de l'école allemande, dont 100 par Seitz lui-méme. Vente combinée avec celle du peintre Skarbina. L. SELLIERS (1™ partie du XIX8 siècle), Vienne. — Dessins et estampes. Fagan a attribué cette n ■ J" signature au baron Achille Oeüij^có Seillière, le riche banquier et industriel dont les belles 2281 collections de tableaux, ob¬ jets d'art, livres, furent ven- n A dues entre 1887 et 1890. JsLA%je/l^i i'tZyl)—' Mais le baron Seillière n'est pas connu comme amateur 2 2 8 2 de dessins. Remarquons en- a Ia plume ou core que la signature qui au crayon, verso „ous ^ ^ m ^ net. tement Selliers, que la facon d'écrire la date (850, 846) n'est pas usitée en France, et que les dessins sur lesquels on la rencontre sont en général de provenance autrichienne ou allemande. Aussi croyons-nous qu'il s'agit d'un Viennois. On trouve, a Vienne, deux personnages du nom de Selliers mélés au monde des beaux-arts: Franz Selliers de Moranville, aquarelliste, qui vivait vers 1860, et Ludwig Selliers de Moran ville, auteur et dessinateur auquel la signature doit appartenir, puisque nous 1'avons rencontrée avec 1'initiale L. Celui-ci, qui appartenait d'abord au ministère de la guerre, fut attaché a partir de 1838, comme »amanuensis«, a Ia Bibliothèque de Vienne. Amoureux d'art, il espérait pon voir consacrer un jour son activité au Cabinet des Estampes. Mais la présence de 1'intransigeant Friedrich Ritter von Bartsch, fils d'Adam von Bartsch, rendit son réve irréalisable. Selliers, maladif, abandonna son poste d'amanuensis pour entrer dans une maison d'art de Vienne; on perd ensuite ses traces. Parmi ses productions, on cite sa collaboration au texte et a 1'ornementation d'un Album, offert au directeur de la Bof bibliothek par son personnel, en 1845, et des études sur la musique et la littérature italiennes. E. von SEYDIITZ (f 1870), chambellan, Pilgramshain(Silésie). — Estampes anciennes. Rudolph von Seydlitz, cham- Obellan du roi de Prusse, posa les bases de sa collection en achetant peu après 1850 le petit ensemble réuni par le Freiherr 228 3 von Amstetter, juge a Breslau bleu et trés bon connaisseur en ma¬ tière d'art. Ce dernier le seconda dans la suite dans ses nouveaux achats lorsqu'il agrandit ce noyau jusqu'a en faire une collection représentative. Ainsi fut compose, en dehors du goüt de 1'époque, un ensemble de trés belle qualité qui témoigne d'une compétence bien en avance sur celle de ses contemporains. Bien que trés générale, la collection offrait un intérêt particu¬ lier par ses plus anciennes gravures des maitres allemands et hollandais, les oeuvres de Dürer et de Rembrandt, de Chodowiecki et G. F. Schmidt, les planches du XVIII» siècle et les portraitistes francais du XVII» siècle. Après la mort du collectionneur, la collection dormit jusqu'a la fin du siècle demier, tomba alors entre les mains d'un amateur qui se mit de nouveau a la compléter, mais fut ensuite vendue en grande partie dans la vente ci-dessous. VENTE: 1912, 20—24 mai, Leipzig (chez C. G. Boerner). Estampes anciennes. Belle vente, combinée avec celle de la collection H. Frambs. 1556 n°". Les prix principaux échurent a Dürer et a Rembrandt. Du premier: La Nativité 10.000 M., Le Pommeau d'épée 1550 M., Le Suaire 1080 M., La Vierge au Singe 1750 M., Les trois Génies 1350 M., la Mélancolie 2000 M., La grande Fortune 1850 M. et même prix pour le Chevalier de la Mort, Erasme 1200 M. Parmi les autres maitres allemands: une gravure sur bois, anonyme, L'Apótre St. Mathieu 500 M. et une autre pièce, St. Antoine et les démons, Sehreiber 1219, 1020 M., F. von Bocholt, St. Simon 460 M. et L. Cranach, St. George 500 M., Mair von Landshut, Samson avec les battants de porte 1460 M., le Maitre aux banderoles, L'Annonciation, unique, 7200 M., Beham, Burgkmair, Hirschvogel, L. von Siegen, Amélie de Hesse 2900 M., Chodowiecki, le jeu d'hombre 620 M., G. F. Schmidt, Portrait de Rasumowsky, 2» ét. 735 M. — Des Rembrandt nous citons »La petite Tombe* 3950 M., La Pièce de cent fiorins 4100 M., 1'Ecce Homo en largeur, 5» ét., 6000 M., Le Bon Samaritain, 1' ét., 2550 M., St. Jéróme a 1'arbre 1850 M. et St. Jéróme dans le goüt de Dürer 2555 M., Les trois Chaumières 1990 M., Pont de Six 2500 M., Anslo 2120 M., Clement de Jonghe, lr ét., 4500 M., le petit Coppenol, 3» ét., 1560 M., Uytenbogaert, le Peseur d'or, 2» ét. 2950 M., Feuille d'étude, B. 369, 1450 M. Puis de l'école des Pays-Bas: Bega, Ostade, van Dijck, Portrait de Pontius, 2» ét., 1000 M. et C. Visscher, Winius, id., 1290 M. — Parmi les autres écoles G. Campagnola, Le Christ et la Samaritaine au puits 1200 M., Freudeberg, Le Monument du Costume, avant les numéros, 4800 M., Claude Gellée, Le Troupeau, 2» ét., 1000 M., Nanteuil, Pompone de Bellièvre 1220 M. — Produit 250.000 M. environ. F. B. SEYFFAETH. 2284, & la plume Signature qui parait indiquer un amateur d'estampes, probablement allemand. é/Wjè 3 SHEEPSHANKS(1787— lü vit a Muri, prés Berne. *"? 8888* — Estampes et dessins ^r bieu-gru donnés au musée de JL. recto ou verso fieme (n« 236»). Franz SKABBINA (1849-1910), peintre, Berlin. — Estam/ /zt a . pes et dessins. eleve de 1 Academie NHCHU1SS ?e \**Xm' fut P1"? tard professeiu" a 2 2 89. violet, verso :™.:»... nn. — Estampes et dessins. Franz Skarbina, élé ve de 1 'Académie de Berlin, fut plus tard professeur a cet institut (jus¬ qu'en 1893), puis membre du sénat de 1'Académie. Séjour a Paris 1885—1886, voyagea en Angleterre, Hollande, etc. Intluencé par Menzel. Un des fondateurs et vice-président de la Sécession a Berlin. Peintre paysagiste. II posséda une collection pas trés nombreuse d'estampes oü figuraient de belles feuilles de Menzel et quelques Bembrandt. VENTE: 1913, 30—31 mai, Munich (chez H. Helbing). Dessins et aquarelles de maitres modernes de 1'école allemande. Vente combinée avec celle de la succession Otto Seitz. Peut-étre y eut-il de plus une vente speciale de ses estampes. Felix SLADE (1790—1868), amateur anglais, Londres. — Estampes. 8290 \ 2891 4 la plume / noir ou brun verso Felix Slade, né a Lambeth, était fils du procureur Robert Slade qui se fit une belle fortune dans sa irofession. Le fils se fit bientót connaitre comme un icheteur passionné et libéral de livres et de reliures, 1'estampes, de verreries et d'autres objets d'art. Trés iévère dans son choix, il réunit un ensemble des jlus précieux. «Felix Slade made quality of impresiion the first article of his colleeting creed, and nothing less than the best possible would satisfy him. Therefore, ihould prints from his famous cabinet be seen, they will almost certain ly be found to be of the greatest ;xceHence.« (Whitman et Salaman, The Print-Collec!or's Handbook p. 252). II légua cette admirable colection d'estampes de 7806 feuilles au British Museum, fes executeurs testamentaires 1'estimèrent alors a Z 16.000 et en tenant compte de 1'époque on peut ie figurer quelle en serait la valeur aujourd'hui. Oepuis le legs Cracherode le musée n'avait pas recu le collection d'une telle importance (guide publié par e Musée en 1869). L'amateur légua également au musée des manuscrits, sa collection de verreries, pour aquelle il avait 'dépensé £8000 environ (catalogue aar Sir A. W. Franks et A. Nesbitt, 1871), ses sculp;ures du Japon, un choix de ses faïences et une somme le £ 3000. Par son testament il institua en méme emps qu'une somme de £35.000 serait consacrée a les chaires des beaux-arts aux universites d'Oxford, le Cambridge et de Londres. Sa bibliothèque fut venlue chez Sotheby a Londres en aoüt 1868 et réalisa E 5718 4s. Son portrait par M'le M. S. Carpenter se rouve au Cabinet des Estampes du British Museum. La seconde des deux marqués ci-contre fut apposée ar le British Museum sur les estampes a lui léguées >ar Slade. §Sir Hans SLOANE (1660— 1753), médecin, Londres.— Dessins et estampes. Marque moderne, apposée par le British Museum sur les feuilles 22 92 provenant de la collection Sloane acquise par 1'Etat en 1753. Pour nolrverao " <* collectionneur voir au n» 1363. ZZBO \ 2291 430 S — NOMS ET INSCRIPTIONS James D. SMILLIE (1833—1909), graveur, New-York. — Estampes modernes. James David Smillie, né JAMES D. SMILLIE a New-York et éléve de COLLECTION. son père, le graveur James Smillie, se flt surtout con2293, violet naitre par ses vignettes de billets de banque. II débuta comme peintre en 1864. Lui-méme habile aquafortiste, il fut l'un des fondateurs du «New York Etching Club». Membre de 1'Académie de New-York en 1876 (associé depuis 1865). Lorsqu'il mourut, Smillie était le doyen des aquafortistes américains, profond connaisseur des différents procédés tels que 1'eau-forte, 1'aquatintc, la manière noire, la gravure en taille douce. II donna 4 la «Public Library« de New-York une collection de ses propres eaux-fortes et une autre, aussi compléte que possible, des gravures faites par son père, ainsi que des gravures par Hinshelwoód et d'autres artistes américains. La marque a été apposée par la Bibliothèque. Ch. S. SMITH (1832—1909), négociant, New- . ^ York. - Es- charlcs stewart smithI .tampes jaco llection ponaises. No... Charles Ste- ~—™——————————— wart Smith PRINTS 01 VISION donna a la Bi- THE NEW YORK »-°thè?UxTPU" bliquedeNew- PUBUC LIBRARY | York la collection d'estam- 2294, violet pes japonai¬ ses, comprenant plus de 1700 feuilles, formée par le capitaine F. Brinkley. Vente de ses tableaux, a New-York, au printemps 1919. La marque est celle que la Bibliothèque y apposa. J. C. SMITH (1827—1895), ingénieur, auteur de British Mezzotinto Portraits, Dublin. — Portraits en manière noire et estampes diverses. Jnhn rjialnnap Smith „,', a Dublin, fit ses études dans cette ville, et entra, en 1857, comme ingénieur, au service des chemins de fer; il y resta jusqu'en 1894. II s'est "assuré la reconnaissance des amateurs par son éminent ouvrage sur les portraits en manière noire, paru a Londres, 1878— I "l»8!i jl ..„i „. / 2295, 4 sec édition en 5 volumes), donnant un catalogue complet de planches publiées avant 1820, et orné d'autotypiesd'après des feuilles de sa propre collection. Car il était lui-méme collectionneur enthousiaste; ses portraits furent dispersés une fois son livre terminé. Grace a la liberalité de Lord Iveagh (alors Sir Edward Guinness) la National Gallery de Dublin put en acquérir un grand nombre. Smith s'intéressa aussi vivement aux relations financiéres entre 1'Angleterre et 1'Irlande, et publia quelques brochures sur ce sujet. II mourut a Bray (Wicklow). VENTES: L 1887, 21—30 mars, Londres (chez Sotheby). Estampes en manière noire, principalement des portraits. lre Partie, 1805 nos. Biche collection, en épreuves choisies, soigneusement décrite. Index des portraits a la fin. Ce n'était pas encore 1'époque des grands prix pour ce genre de gravures, et quelques pièces seulement furent vendues plus de £ 20: L Becket, Charles II (1911) £20; W. Dickinson, Mrs. Pelham, d'après Reynolds, (591) £ 27 10s., Lady Ch. Spencer, id. (771) £32; J. Dixon, W. Earl of Ancrum (2), épr. d'essai £29 5s.; W. Doughty, S. Johnson, d'après Beynolds (2), id. £43 10s.; B. Earlom, J. MacArdell (28); id. unique £25 10s.; J. Faber jr., «Mrs. Woffington as Mrs. Ford« (3921) £40, la méme, en 2e ét. £25; V. Green, Duchess of Devonshire, d'après Cosway (361) £26 10 s., la même, d'après Reynolds (37») £27 10 s., Countess of Salisbury, id. (1161) £31 10 s.; Fr. Haward, Master Bunbury, id. (1H) £27; J. Jones, Edm. Burke, d'après Bomney (ll1), marges £25, et Mrs. Davenport (17) £24; J. MacArdell, Duchess of Ancaster (II), gr. marges £31 et Lords Stuart, d'après van Dijck (174), épr. d'essai £ 28 10 s. et Countess Waldegrave, d'après Reynolds (184) £25; Marchi, 01. Goldsmith, id. (7) £24 10s.; A. Miller, D. Swift (521), unique; et un 2e ét. £ 26. II. 1888, 25 avril—4 mai, Londres (méme dir.). Même genre, 2e partie, nos 1806—3646. W. Sherwin, Charles II, une des 3 épr. connues £52 10s.; J. B. Smith, Miss Cumberland, d'après Bomney (49H) £ 22 5s., «Lady Gower and children «, (681) marge inf. coupée £38 10s., Countess of Warwick, id. (1741) £34; P. Tempest, Ellen Gwinn (4), rarissime £ 22 10s.; B. Tompson, la méme en Cupidon (191) unique £ 23, et la méme avec ses fils (20H) £32; P. van Bleeck, Margeret Woffington en Pbébé (111) £ 50; J. van der Vaart, archevêque O. Plunkett (7), 4 épr. connues £23; J. Walker, Lady Hamilton, d'après Bomney (61) en couleurs £ 28; W. Ward, «Daughters of Sirih. Frankland«, d'après Hoppner (38), épr. d'essai £ 33; J. Young, «Lady Lambton and childrentt, d'après Hoppner (461) £ 28. Vers la fin quelques premiers spécimens: von Siegen, Amélie-Elisabeth de Hesse (II) £ 14 lOs., Fürstenberg, Frédéric de Bade (2) £ 20 et 1'archiduc Leopold . Wilhelm £ 40, Prince Bupert, Son portrait (1) £ 42 et le grand Exécuteur (2) £ 60. — Produit des deux parties £9898 15s. 6d. III. 1890, 14 avril et 13 jours suivants, Londres (méme dir.). Gravures au burin et k 1'eau-forte 2838 n°s. Collection générale de différentes écoles et époques, la plupart des feuilles des XVIIe et XVIIIe siècles. Prix généralement modestes. — Produit £ 2230 2s. H. SMITH (2« moitié du XVIIIe siècle), sculpteur et marchand d'estampes, Londres. — Estampes. p,v irv bal '-j^s Nathaniel Smith, fils J&rruM/. d'undrapierdéShropshire, 2 2 96 était 'e Prmc'P;»l aide du sculpteur Nollekens et travailla aussi pour les colléX I (> X guejs.de celui-ci, Jos. Wil- . . ton et Boubiliac. II exposa M ^ tfflZ W-»ta>e «eta* «e son pere en 1763. En méme «_ temps Smith était un mar- ' f & 7 chand d'estampes trés con- ' nu. II était établi 18 May's 2297 Buildings, St. Martin's Lane, a 1'enseigne du «Bembrandt Head« et put, jLrf -j/ vers la fin de sa carrière, J(r/ftwf/Z se glorifler de plus de 50 s- années d'activité comme (Y" 3 2- il marchand et comme collectionneur. II semble qu'il 2298 se retira vers 1803 et 4 Ia plume, verso qu'il mourut six ans plus tard. Son fils était le John Thomas Smith (1766—1833) qui écrivit ee livre 431 S — NOMS ET INSCRIPTIONS amusant et original Nollekens and his times (1828) et cet ouvrage non moins curieux A Book for a rainy day (1845). Ce fils fut araoureux d'art comme son père et fin.it par être nommé directeur de la »Printroom« du British Museum en 1816. Le stock de Nathaniel Smith fut dispersé ■ en vente publique (voir ci-dessous); ses tableaux, miniatures, bronzes, modèles, platres, furent vendus par Wells, le 8 octobre 1803 (Produit £110 lis. 6d.). On trouve souvent sa signature accompagnée du prix d'achat en lettres, quelquefois aussi d'une indication de la provenance. Voir son paraphe au n° 1988. VENTES: L 1803, 26 octobre et 2 soirs suivants, Londres (chez Wells). Estampes de toutes les écoles et époques, lre Partie. 399 nos, dont la plupart en lots. — Produit £132 lOs. 6d. II. 1803, 9 novembre et 2 soirs suivants, Londres (méme direction). Méme genre, 2e Partie. 390 nos. — Produit £125 14s. III. 1804, 9 avril et 3 jours suivants, Londres (chez King). Estampes et quelques dessins, »the select part of the valuable stock in Trade«. Belles eaux-fortes de Bembrandt et de van Dijck. Description sommaire, sous 520 n°*. IV. 1804, 19 avril et jour suivant, Londres (chez Biehardson). Portraits anglais et étrangers, classés par ordre alphabétique; parmi ces derniers de beaux Nanteuil, Edelinck et Brevet. 262 n°\ V. 1805, 10 avril, Londres (chez Wells). Cuivres. »To the trade only. Valuable copper plates with impressions». Pour la plupart des oeuvres d'artistes. anglais. 57 nos. VI. 1809, 26 avril et 7 jours suivants, Londres (chez Th. Dodd). Vente après décès. Estampes anciennes de toutes les écoles (e.a. Marc-Antoine, Dürer, Lucas de Leyde, Bembrandt, etc.), dessins, estampes anglaises topographiques, livres, buste de Bogarth par Boubiliac. 1058 nos et 153 n°s pour les livres, etc. Bonne vente, mais description sommaire, beaucoup de feuilles en lots. par le British Museum sur les 1398 caricatures du XVIIIe siècle, par Gillray et autres, qu'il a recues, le Ier septembre 1851, d'un donateur du nom de Smith. Les archives du Musée n'offrent pas ue renseignement aDsoiu concer2 a " 9 nant 1'identité de ce Smith, mais noir ou brun il semble qu'il s'agisse de William verso Smith, le grand marchand d'es¬ tampes (1808—1876), qui était «Fellow of the Society of Antiquaries« (F. S. A.)v SOCIÉTÉ des AMIS du LOUVRE, Paris. Fondée en 1897, reconnue ^-"V n*">^ d'utilité publique, la Société des Amis du Louvre (siège a Paris, Palais du Louvre, Pavillon de Marsan) a pour but de contribuer a 1'enrichissement des collections de ce Musée. Ses ressources: cotisations (20 fr. par an), dons 23 00 et legs, sont employees a 1'a- timbre sec chat d'oeuvres d'art qu'elle marge inférieure offre au Louvre. Elle a ainsi donné, depuis 1899, des pièces remarquables. En 1899 elle a distribué comme prime, a ses membres, une eau-forte d'A. Besnard, Etude pour 1'Ile Heureuse, marquee du timbre reproduit. C'est la seule gravure publiée par la Société. S0TJLIÉ (XLXe siècle). Marque relevée sur un SUCCESSION croquis de Delacroix et qui SOULlÉ parait dater de la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle 2801 se rapport e trés vraisembla- nolr, recto blement a Eudore Soulié, décédé en 1876, qui fut conservateur du Musée de Versailles, dont il rédigea un excellent catalogue en trois volumes (1855), connu encore pour ses Recherches sur Molière, et la part qu'il prit a 1'édition des Mémoires de Dangeau, des Mémoires du Cardinal de Luynes, et du Journal d'Rerouard. Belevons pourtant une vente de tableaux modernes provenant de la succession d'un Frédéric Soulié (Melchior Frédéric? 1800—1847), le 20 mars 1849. Ph. J. SPARKUHLE (né en 1860), vit a Brême. — Estampes, dessins, aquarelles. ^■^«™*r li Cette marque n'est plus en „ „ „ „ usage. Voir au n° 2819. 2302, noir August SPATZIER (1833—1904), ingénieur et industriel, Berlin. — Estampes, principalement de G. F. Schmidt. 2 3 0 3, au crayon, verso August Karl Spatzier, «König- (jtJGSP/tfzïȧ) lieher Kommissionsrat«, fut propriétaire de la maison de construction de machines C. Spat2804 zier. 11 était grand amateur de bleu, verso beaux-arts et de musique. II jouait lui-méme de différents instruments et fit des compositions. Pendant ün grand nombre d'années il collectionna les estampes, particulièrement celles du graveur G. F. Schmidt qui était son bis-arrière grand-oncle. II en réunit un oeuvre superbe, trés complet et contenant quantité d'états variés et de raretés. Plusieurs des feuilles provenaient du maitre lui-méme. En méme temps Spatzier collectionna les estampes de Chodowiecki, de Dietrich et de Klein. Les ceuvres qu'il réunit de ces deux derniers étaient aussi trés importants. VENTES: I. 1905, 27 novembre et jours suivants, Berlin (chez B. Lepke). Estampes: l'oeuvre de G. F. Schmidt, ceuvres de Dietrich et Klein et une série d'eaux-fortes de Waterloo. Les notices du collectionneur avaient servi de base au catalogue. II y avait aussi quelques dessins de Schmidt. L'oeuvre gravé de celui-ci eomprenait les nos 1 a 519; on y rencontrait e.a. les portraits de Handel, W. 48, lr ét. 110 M., d'Elisabeth de Bussie, W. 82, 295 M., du médecin Mounsey, W. 73, 300 M., de Rasoumowsky, W. 90, lr ét. 180 M., et le dessin original pour ce portrait, des coll. Matthes, Naumann et Kuhtz, 400 M. L'oeuvre de Dietrich, nos 520 a 924, celui de Klein 925 a 1717, et de Waterloo 1718—1802. II. 1906, printemps, Berlin (méme direction). Estampes, le reste. Vente combinée avec celle d'autres provenances, comprenant entre autres ses estampes de Chodowiecki. 432 S — NOMS ET INSCRIPTIONS ROBERT SPENCER Ï^SneT 230 5 °" P6"* au » Beverend « Robert Spencer, de Helmington Hall, probablement mort vers 1742, ou plutot a Lord Robert Spencer, 3» fils du 3e Duke of Marlborough, aCommissioner of Trade« f 1831, membre de la «Society of Dilettantk en 1770. e»0 A. HTJNTEE (commencement ^Q. du XIXe siècle?), amateur «~~» écossais. I/Ï\ Pni' ^es détails sar 06 collectionneur UMMjtiO manquent. II s'agit probablement tj^fllH '' un A'exanaer Runter. Fagan in^-Oi*^ diquej Caithness comme lieu de sa demeure, mais Thibaudeau écrit ce 2806 nom »Biaikness«. noir, monture H parait qu'on rencontre aussi le cor seul, avec la devise, sans 1'écusson. X. S. SPITZWEG (1808—1885), peintre, Munich. — Sur les dessins de sa vente après décès. 2307, bleu, recto Karl S. Spitzweg débuta comme pharmacien mais se voua a 1'art du dessin a partir de 1835. Ses compositions dans lesquelles il représenté la vie bourgeoise de son époque, sont d'un sentiment et d'un humoor trés personeels. II fut aussi bon paysagiste. Son oeuvre parut a Munich, l'année qui suivit son décès dans un Spitzweg-Mappe et un Spitzweg-Album. II était trés versé dans 1'histoire de l'art et Nagler, dans 1'introduction de son ouvrage Die Monogrammisten, le remercie de sa collaboration. VENTE: 1908, 9 avril, Munich (chez H. Helbing). (Euvres de Spitzweg, 163 nos. L. SPLITGERBER (f 1879), commissaire du chemin de fer dit »Bijnspoor«, Amsterdam. — Atlas d'Amsterdam. j.ouis splitgerber, célibataire, habitait a Amsterdam, sur 1'Amstel, prés du Halvemaansbrug. L'origine de sa belle collection de dessins et d'estampes, principalement des XVIIe et XVIIIe siècles, se rap- nnrtan» i la foTwr„.,.,l,;« aau0 \ . ., ~i~o--r""- ,„ ., de la ville d Amsterdam, etiquette en bleu , , 7 wuain, verso remonte a son achat, a la vente de l'amateur L. H. Ameshoff (f 1842) du 18 octobre 1842, de l'»Atlas« formé par celui-ci. Ameshoff avait déja fait des acquisitions importantes a la vente Ploos van Amstel en 1800 (3 vol. avec des dessins de Saenredam, de Beyer, Vinkeles et Schouten); Splitgerber convoitait cet atlas depuis qu'il 1'avait vu pour la première lois en 1830. Par des achats successifs et judicieux dans toutes les ventes importantes faites en Hollande après 1842, il porta ce noyau de 205 dessins et estampes a 773 pièces. II fit aussi exécuter des dessins par des artistes contemporains. En 1874" il ïen de certain publia un catalogue détaillé de son atlas qu'il donna, quelques mois avant sa mort (décembre 1878), a la ville d'Amsterdam. Depuis 1879 cet atlas est conservé au Musée Fodor (n° 1036), suivant la volonté du défunt. Marque non identifiée, relevée sur des estampes du XVIe siècle. 2309 D. MoN. STAUFPER (1845—1913), ingénieur. New-York. — Estampes. David MacNeely Staufo. Mcn. Stauffer fer, né a Mt. Joy, Lanc0llect10n and gift caster Co., Pa., était ingénieur et rédacteur de 1'» En2310, violet gineering News«. Comme amateur d'art il s'est vivement intéressé aux estampes, spécialement aux oeuvres des graveurs américains. II en réunit une importante collection dans laquelle il s'eflbrea de représenter 1'histoire de la gravure en Amérique. L'amateur recherchait moins les pièces rares d'un artiste que ses productions les plus caractéristiques, sans négiiger les petites pièces: en-tót es de factures, adresses, etc. Son oeuvre de J. B. Longacre était l'un des plus riches connus. L'étude des documents que lui offraient ses cartons lui permit d'écrire le remarquable et trés complet dictionnaire: American'Engravers upon Copper and Steel, publié en deux volumes par le Grolier Club de New-York en 1907. La majeure partie de sa collection, a peu prés 14.000 feuilles, fut donnée a la Public Library après sa mort. La marque a été apposée par la Bibliothèque. P. I. STCHOUKfJYE (1853-1912), négociant, Moscou. — Estampes et dessins. ■ai conPAma w n. H.npTCBHA. IVTySENn.niITyrCrlHA 2311 ètiquettes 2312 Pierre Ivanovitch Stchoukine, négociant important, était l'un des quatre frères Stchoukine, tous collectionneurs d'art. II forma diverses collections d'art russe, d'art de 1'Orient et des pays occidentaux, qu'il réunit ensuite dans le Musée Stchoukine, légué en 1905 au Musée Historique de Moscou dont il doit composer une section spéciale. Cet ensemble comprend beaucoup de dessins et de gravures qui, en 1918, n'étaientpas encore mis en ordre ni catalogues. L'inscription de la première marque signifie »de Ia collection P. I. Stchukina«, la seconde »Muzéi IMuséel P. I. Stchukina». Dr. Th. STETTNER (né en 1856), philologue, vit a Ansbach (Bavière). — Gravures, lithographies, dessins. 2313, noir, recto, coin inférieur gauche Pour les détails, voir au n° 2370. 433 28 S — NOMS ET INSCRIPTIONS STIGLMEIER ;X I Xe siècle), amateur allemand. — Dessins et estampes. si Suivant Fagan, le J^f^y^e^e^ prénom de cet amateur y serait Samuel. Nous n'avons trouvé aucune 2 3i5 tracé d'une collection au crayon, verso ,Samuel Stiglmeier, alors que nous avons rencontré, au nom de Johann Stiglmeier, négociant a Straubing, le catalogue d'une vente faite a Leipzig, le 6 octobre 1856 et jours suivants, par R. Weigel. Cette vente, combinée avec celle du docteur Friedrich Niesar, ne comportait que des estampes; nous avons pourtant rencontré aussi la marque sur des dessins anciens. II reste certain que la collection Stiglmeier date de la première moitié du XIX» siècle puisqu'elle est déjè mentionnée au catalogue Rolas du Rosey, de 1864. J. STINSTRA (vers 1800), amateur frison.— Estampes. La familie Stinstra, vVv vivant k Harlingen MtyrisiT-tó* et. * Franek«r. «n // J Frise, comptait diffé- (/ rents collectionneurs 2316, & la plume, verso parmi ses membres, mais nous n'avons pu déterminer auquel la signature ci-contre appartient. Elle se rapporte probablement au J. Stinstra dont la succession passa dans une vente le 17 février 1823 a Amsterdam. Ce J. Stinstra étant décédé avant la vente citée, on peut penser qu'il est le théologien Johannes Stinstra (1708—1700), ministre mennonite trés connu auquel Ds. C. Sepp consacra une monographie (Johannes Stinstra en zijn tijd, 2 vol. 1865/6). Mais bien que ce personnage füt réputé comme collectionneur de livres — la vente de sa bibliothèque, riche en ouvrages théologiques, en auteurs classiques et en livres sur 1'histoire naturelle, eut lieu k Harlingen les 18 octobre 1790 et j.s. (4671 n°*) — on n'a pas d'indications snr une collection d'estampes qu'il aurait possédée. Le seul autre Stinstra portant 1'initiale J. est 1'avocat Johannes Stinstra, de Franeker, duquel M. P. van Eeghen publia Ie journal de garde d'honneur sous Napoléon. Mais, né en 1789, il mourut en 1842; il ne peut donc être question de sa succession en 1823. Si 1'initiale ne s'y opposait, on pourrait penser a G. S. Stinstra, amateur d'art, né k Harlingen en 1763, agréé membre honoraire de 1'Académie de Dessin d'Amsterdam en 1802, d'oü il se retira en 1814, et mort en 1821. — D'autres membres de la familie possédaient de belles collections de tableaux, e.a. Simon Stinstra (1735—1782) dont la vente eut lieu a Amsterdam le 26 mai 1783, et S. J. Stinstra qui possédait la grande vue de Delft de Vermeer (actuellement au Mauritshuis a La Haye) et qui encourageait, par l'achat de leurs oeuvres, les maitres contemporains. Sa vente fut faite a Amsterdam le 22 mai 1822. VENTE: 1823, 17 février, Amsterdam (dir. de Vries, Brondgeest, Engelberts et C. S. Roos). Des¬ sins, estampes, reeueils, livres sur les arts, provenant des successions J. Stinstra, J. du Pré, H. Stokvisch et C. Henning. Bon nombre de dessins de maitres hollandais anciens et modernes, et 75 cartons d'estampes surtout de l'école hollandaise du XVII8 siècle et de graveurs francais et anglais du XVJH" siècle. Le catalogue ne permet pas de faire la part de chacun des vendeurs. Dans cette même vente, d'une autre provenance, une série de dessins de Const. Huygens le jeune et une collection fort remarquable de manuscrits et de correspondance de Huygens le vieux. Prince G. STIRBEY (t 1907?), diplomate roumain, Courbevoie, prés Paris. — Dessins de Carpeaux. Stirbey était le fils du v célèbre prince roumain \ de Valachie, Barbo Stir' j bey (Craiova 1799—Nice / 1869) qui prépara 1'union / des Principautés, et qui avait été adopté par le Vornit Barbo Stirbey a In. rnnrlit.inn rlo nnrf» rouge, recto ~n nom- . Prince Georges, ainsi que ses frères Alexandre et Dimitri, fut élevé a Paris. De son père il hérita du goüt des lettres et des arts, et son chateau de Bécon, k Courbevoie, prés Paris, était fréquenté par nombre d'artistes. C'est en 1874 qu'il entra en relations avec J. B. Carpeaux (voir n° 500) par l'achat de son marbre «1'Amour blesséc, exposé au Salon de la même année. Benseigné par un tiers sur le dénuement et 1'état de santé du grand sculpteur, il lui rendit une visite, k Ia suite de laquelle il installa le maitre dans sa riche villa de NiCe. Dès lors, et jusqu'a, la mort de Carpeaux (12 octobre 1875), il ne cessa de prodiguer a 1'artiste les marqués de la plus généreuse et délicate amitié. Carpeaux, lorsqu'il revint de Nice, en 1875, fut son hóte dans une maison située prés du chateau de Bécon et c'est la qu'il rendit le dernier soupir. En février 1875, le Prince avait acheté k son protégé tous ses dessins contenus dans une malle laissée par Carpeaux au chateau de Bécon, lors du départ pour Nice. En 1882, cet important ensemble fut donné, par le Prince, par parties, au Musée du Louvre (1 album de 174 dessins), k 1'Ecole des Beaux-Arts (2 albums, 693 dessins) et au Musée de Valencienneg (1 album). L'album donné au Louvre contient, avec d'intéressantes notes de Ph. Burty, une copie de la lettre de donation du Prince Stirbey au Ministre: » . . . De cette grande collection j'ai fait trois parts . . . La seconde part, dans mon intention, est destinée au Musée du Louvre. Elle contient des dessins, dont l'originalité et la fantaisie sont le plus particulièrement puissantes. Je les ai réunis dans un grand album qui mérite, je crois, 1'honneur de figurer dans ce grand Musée national de la France . . . « (voir Jean Guiffrey et Pierre Marcel: Inventaire Général des Dessins du Musée du Louvre et du Musée de Versailles, Paris 1907 et années suivantes T. III p. 23). II était membre du Comité de la Société Francaise des Amis des Arts (jusqu'en 1907). Ajoutons que comme diplomate, le Prince Georges Stirbey fut chargé de missions par Napoléon III. La marque reproduite a été apposée avant la donation; eile se trouve sur la plupart des feuilles de Carpeaux données an Louvre, k 1'Ecole des BeauxArts, et au Musée de Valenciennes. 434 S — NOMS ET INSCRIPTIONS 0. STORCK (1766—1836), négociant, Milan. — Dessins et estampes. 2318 2319 a la plume, verso Giuseppe (on Joseph) Storck, né k Seckingen en Bade, sur le Rhin, se fixa comme négociant a Milan. D y épousa Maria del Majno, dont le frère Carlo, appelé iCarolinog, devint son compagnon. Pendant ses voyages Carlo del Majno parvint a former pour son heau-frère Storck une collection nombreuse d'estampes et de dessins. Cette collection fut saisie en 1815 par une maison anglaise et vendue comme la propriété de Carli et Kramer. Les feuilles furent ensuite achetées par les marchands Giuseppe Vallardi et Sam. Woodburn. Del Majno mourut k Naples, trés pauvre; il y tomba d'nn échafaudage en nettoyant une fresque dans une église. MONASTÈEE STRAHOV, Prague.-Estampes. Ce monastère des ehanoines ^ réguliers, fondé en 1140, contient (STRAHOV) une riche bibliothèque bien in— stallée, qui comporte une section d'estampes. La marque ci-contre 8880 ggt d'usage récent, ainsi que la noir marque n° 635. CABINET des ESTAMPES, Strasbourg. — Estampes. 8881 noir, monture 8882 Cette collection, fondée en 1877, est installée au Musée de la ville et contient environ 35.000 gravures, sur cuivre et sur bois, et lithographies. Les ceuvres d'artistes alsaciens ont été spécialement recherchées. Signalons aussi une section de portraits et de vues topographiques, puis des photographiés et une bibliothèque sur 1'histoire de l'art (4000 vol. environ). • La marque n9 2321 a servi jusqu'en en 1913, elle fut alors remplacée par le n° 2322. La direction instituée depuis la réunion k la France, ne nous a pas encore communiqué de marque nouvelle. P. A. von STURLER (1802—1881), peintre, Berne. — Dessins et estampes. Franz Adolf von Stürler Versailles, né k Paris et mort 4 'LEOATN Versailles, fut élève et ami d'Inff.STURLER gres. Passa plus de vingt ans k •\ 19 Ol / Florence. II légua au musée de Berne (n° 236») des dessins, no8388* lammen t neuf feuilles par Ingres, bleu-gns plusieurs tableaux italiens du recto ou verso * ., . . quattrocento, des estampes et ses propres oeuvres. „KUPFEBSTICHKABINETT" (Cabinet des Estampes), Stuttgart. — Dessins et estampes. 2323, noir 8324, noir 2886 La fondation de ce cabinet fut projetée par le premier roi de Würtemberg, Friedrich Ir, au commencement du XIXe siècle. Sous son successeur Wilhelm Ir, le cabinet a pu être installé en 1843, en méme temps que le musée, oü il se trouve encore. Une partie de la collection, qui est régulièrement augmentée, provient des anciens ducs de Würtemberg. VENTE: 1882, 27 mars, Stuttgart. (Direction H. G. Gutekunst). Doublés. T. D. SUGDEN (né en 1835), graveur sur bois, New-York. . . Thomas D. Sugden, autre- GIFT OF fois employé par la «Century T. D. SUGDEN C°.« lors de 1'sige d'or de la I gravure sur bois en Amérique, a donné a la »New York Pu2326, violet bHc Library« une quantité d'épreuves datant de cette période, portant de nombreuses notices manuscrites. La marque a été apposée par la Bibliothèque. P. SUTHER (1719-1789), orfèvre et graveur suédois, Stockholm. — Estampes, surtout de Rembrandt. 83 2.7, a la plume, verso Pehr Suther, qui était grand amateur de tableaux, sculptures et estampes, vint en France vers 1770. II y résida plusieurs années et y réunit des estampes de Rembrandt. II achetait ses épreuves principalement chez Basan (n° 221), a Paris, et notait au verso ses prix d'achat. La collection fut transportée plus tard en Suède et fut, au dire de Rovinski (L'oeuvre de Bembrandt p. XLVII), complétee jusqu'en 1813 par Jean Suther; il est possible qu'il fasse ici allusion k un flls du précédent. Les estampes, ou au moins une partie, ont depuis été en possession du collectionneur russe Tomilof et c'est de lui que Rovinski les acquit en 1883. 435 S — NOMS ET 1NSCEIPTIONS „SZÉPMÜVÉSZETI MUSEUM" (Musée des Beaux-Arts), Cabinet des Estampes, Budapest. — Estampes et dessins. -5-»=»^ Le Cabinet de Budapest doit /y£ji>ÏEÏ^^i son origine a deux importantes ff^/^imr^-^yy collections particulières, I'une f Isf jPnËÊt l^ll celle du prince Nikolaus Esterhazy (voir n° 1965)> achetée par N^S^^&y/ 1'Etat en 1870 pour 200.00011., l'autre la collection d'estampes léguée en 1902 par le peintre 2328 Stephan Delhaes (voir n» 761); brun, verso La première de ces collections, classée selon le système ancien, suivant les peintres, fut mise dans un meilleur ordre par le nouveau directeur . G. von Térey, nommé en 1896. Ce fonds a été augmenté de feuilles provenant du Musée National, d'achats faits par le directeur précédent Charles Pulszky et de 1'excellente collection de Dürer et de Bembrandt formée par le docteur Julius von Elischer (n° 807) et achetée par M. Térey en 1900. Le catalogue sommaire du Cabine!, paru en 1910 mentionne 74.925 estampes anciennes, plus une collection de 3950 estampes modernes, celle-ci d'origine plus récente, grace aux efforts de M. Térey, qui acquit e.a. en 1909 de belles feuilles de la collection Béla Backer. Le Cabinet possède en outre de belles collections de dessins de maitres anciens et modernes. En 1910 le Dr. Simon Meller fut nommé directeur du Cabinet qui fut subdivisé, en 1919, en deux sections: les dessins, conservateur S. Meller, et les estampes, Melle Dr. Edith Boffmapn. Cette marque est en usage depuis 1906. Voir aussi les marqués 2000 et 2402. II. INITIALES £g) Marque non identiflée. 2329 5 Marque non identifiée, relevée sur un 2330 dessin de del Sarte. a sec, recto SIMON. Initiale attribuée a un amateur de ce nom. Nous n'avons trouvé aucun ranselen gnement nous permettant de la donner a l'un ou l'autre des nombreux collection2 3 31 neurs connus par des ventes Simon faites au XIXe siècle. Comte J. P. van SUCHTELEN (1751—1836), général et diplomate russe, St. Pétersbourg. — Estampes et dessins. Le comte Jan Pieter van Suchtelen f(Soukhtelen en russe), Hollandais de naissance (il naquit a Grave), fit ses études a 1'université de Groningue et 2338 entra dans 1'armée, dans le génie, en noir 1768. II resta aux Pays-Bas jusqu'en recto 1783, époque oü il fut appelé en Russie sur la proposition du comte Morkoff. La il fit une carrière rapide: général-major en 1789 et général en 1799 sous 1'empereur Paul. II forma les officiers du génie et combattit dans les guerres de 1789—1793, puis participa a la campagne de 1805. Bien que plutot diplomate a partir de 1807, il joua encore un róle important dans la prise de Sveaborg en Finlande, en 1809, et figura dans la bataille de Leipzig en 1812. A partir de 1814 il fut ambassadeur de Russie prés de la cour de Suède et mourut dans ce pays, dans sa propriété d'TJriksdal. Un contemporain (Wiegel), fait de lui le portrait suivant: «Cet homme était d'un savoir terrible, mais si modeste, qu'il ne songeait non seulement a en effrayer, mais même en étoimer personne. Toutes les mathématiques, toutes les branches de la littérature, la philosophie, la théologie, tout lui était également familier; en matière d'art, il possédait un goüt sur et délicat.« Aussi ré¬ uni t-il une importante collection de tableaux, d'estampes, de dessins et une superbe bibliothèque oü abondaient les livres rares et les manuscrits, une collection remarquable de cartes, des monnaies et médailles, etc. Le grand-duc Nicolas raconte dans son ouvrage Portraits russes n° 121 que le comte van Suchtelen habita dans ses dernières années le palais Michelj oü il avait un appartement a lui, et oü 1'ancienne salie du tröne de Paul Ir était occupée par ses collections artistiques et sa bibliothèque. Sa belle collection d'estampes, 5000 nos environ, fut achetée plus tard par le collectionneur Alferoff (voir n° 1727), et ses dessins, comprenant de trés bonnes feuilles, passèrent en vente a Paris en 1862. Plusieurs de ses Rembrandt se retrouvèrent plus tard dans la collection du peintre hollandais Remy van Haanen, de Vienne (vente 1894). Une partie de ses livres anciens se trouvent a la Bibliothèque publique de St. Pétersbourg. VENTE: 1862, 4 juin, Paris (expert Blaisot). Dessins anciens et modernes de diverses écoles et époques. Quelques estampes. Joli choix. Le nom est écrit, par erreur, dans le titre du catalogue «Suchtelin«. 149 nos, dont 8 seulement pour les estampes, tous les autres pour les dessins, vendus souvent trois ou quatre par numéro. Au cours du catalogue on relève fréquemment la mention «collection du Comte Such telen«, peut-être les articles pour lesquels cette indication ne figure pas provenaient-ils d'une autre source. Les écoles hollandaise, flamande, francaise et italienne étaient les mieux représentées. J. SHEEPSHANKS (1787—1863), collectionneur et artiste-amateur, Londres.— Estampes et dessins. John Sheepshanks, né il Leeds, ®était fils d'un riche drapier; après s'être retiré des affaires il se fixa a Londres. Vers 1833 il habita Hastings, puis Blackheath, oü il se li2333 Vra * 1'horticulture, mais il finit par retourner a Londres oü il verso mourut dans sa maison a Butland Gate. D'une nature renfermee, il trouva son plus grand plaisir dans la réunion de collections de tableaux, dessins et estampes; lui-même exécutait de trés bonnes aquarel- 436 s s les, généralement des paysages. Passavant dans sa Kunstreise (1833) parle de sa riche collection d'estampes qu'il dit Pceuvre d'un amateur passionné, Sheepshanks se rendant souvent sur le continent pour y faire des recherches. En 1836 il vendit sa collection d'estampes, principalement de l'école des Pays-Bas, au marchand W. Smith de Lisle Street, et celui-ci la revendit au prix de £ 5000 (Defer dit £ 6000) au British Museum, bien qu'il eüt une offre supérieure de la Hollande. Ensuite Sheepshanks consacra tous ses efforts a la réunion d'oeuvres de maitres contemporains anglais et en 1857 il fit don a 1'Etat de 233 tableaux et de 289 dessins et études par des maitres comme Turner, Landseer, Constable, Wilkie, Bonington, Crome, Nasmyth, etc. Ce don magnifique fut installé au Musée de Kensington (Victoria & Albert Museum). Vers la fin de sa vie il collectionna surtout les livres précieux. La marque ci-contre fut apposée par le British Museum après l'achat ihria collection; autre marque du musée au n° 2285. VENTE: 1888, 5—7 mars, Londres (chez Sotheby). Estampes et dessina, vente combinée avec celle des collections J. B. Allen, et autres. 476 n°s, dont seuls les nos 1 a 85, vendus le premier jour, et comportaht chacun, en général, plusieurs pièces, provenaient «of the late John Sheepshanks». On y remarquait quelques portraits, des caricatures par H. B. et Cruikshank (un lot de 25 pièces £ 11 10s.), des paysages d'après Constable, par D. Lucas, en épreuves d'artiste (14 pièces £ 14 5s.), un certain nombre d'épreuves d'artiste de «The Sentry Boxc, par Danford d'après Leslie, avec le cuivre (8 lots pour £ 14), de Turner, «Southern Coast«, épreuves sur japón £ 15 5s., les «Bivers of Norfolk« par J. Stark, épreuves d'artiste et eaux-fortes £ 6 6s., «The Shepherd Boy» par Earlom d'après Gainsborough, épreuve d'artiste £ 6. Sous les n°' 62 a 68 passèrent les «Etching-Club's Publications», comprenant e. a. un recueil d'eaux-fortes de Cope, Bell, Horsley, Creswick, etc., offert a Sheepshanks en 1839. Le n° 49, un recueil de dessins d'artistes autrichiens, offert a Sheepshanks par 1'Archiduc Charles, obtint £ 7 7s. Des autres dessins (n°' 70—85), parmi lesquels une bonne série de feuilles de E. W. Cooke, le prix le plus élevé fut pour 2 Bowlandson £ 4 4s. — Produit des lots provenant de Sheepshanks £ 193 6s. 6d.; total de la vente £ 568. 2334 Von SCHEURL, Nuremberg. — Estampes. La familie von Scheurl possède une ®eolleetion d'estampes, principalement des portraits, réunie dans le cours des temps et non pas l'oeuvre d'un membre spécial de cette familie. La collection est dé2386 posée au «Germanisehes Museum» de Nuremberg. W. STRANG (1859—1921), graveur, Dumbarton et Londres. — Sur ses propres ouvrages. CS) William Strang, de l'école d'Alphonse Legros, est devenu l'un des premiers graveurs de 1'époque moderne. Ses pre2886 miéres planches datent de 1882 etil rouge a publié prés de 700 pièces (catalogue avec introduction de' Binyon paru en 1912). La plupart sont a 1'eau-forte; il a travaillé aussi au burin, méme a 1'aquatinte, en manière noire et sur bois. En 1897 parut a Londres 1'ouvrage qu'il écrivit en collaboration avec B. W. Singer: Etehing, Engraving and the other methods of printing pictures. D'intéressantes études lui sont consacrées dans le Magazine of Art 1902—1903, Die graphischen Künste 1901, Zeitschrift f. büd. Kunst 1913 et dans H. W. Singer, Die moderne Graphik 1914. — La marque ci-contre est apposée, par 1'artiste méme, sur ses ouvrages, comme garantie. Pendant un temps, il ne timbrait que les épreuves tirées par lui-méme. Marque non identifiée. 8337 bleu F. J. SEVASTIAN0FF (1811—1866), historiën d'art, St. Pétersbourg. — Estampes. Pierre Ivanovitch Sevastianoff, ©membre de 1'Académie Impériale des Beaux-Arts de St. Pétersbourg, était surtout collectionneur d'icones russes 2338 e' byzantines, et aussi de manuscrits grecs et slaves. Un séjour de plusieurs années aux couvents du mont Athos lui facilita ses poursuites. A publié une elef iconographique pour 1'archéologie chrétienne. II légua la plus grande partie de ses collections (notamment ses documents paléographiques)au Musée Boumiantzoffa Moscou, dont il a fondé la section des antiquités chrétiennes. Une autre partie, y compris les estampes, parvint ayant sa mort a 1'Académie impériale de St. Pétersbourg. Sevastianoif timbra ses estampes de la marque ci-contre. (S) Marque non identifiée, que l'on 2339 rencontre sur des dessins anciens. Prince S0TJTZ0 (XIX8 siècle), Paris. — Estampes et dessins. ®Les princes Soutzo sont originaires des Balkans et passèrent une partie de leur vie a Paris. Nous trouvons, a ce nom, deux ventes, dont nous donnons plus loin le 2340 compte rendu, et de plus, pour le prince Nicolas J. Soutzo, une première vente de ses tableaux anciens iQl^ et modernes, faite a Paris le 7 avril ^2, 1876, puis une seconde les 17—19 ot' décembre 1877, après décès, com- 2341 portant des tableaux modernes, noir deux Guardi, des objets d'art, des verso meubles, des livres, et un lot de dessins anciens sans désignation détaillée (experts Ch. George et Ch. Petit). VENTES: I. 1870, 17—18 mars, Paris (experts Danlos fils et Delisle). Estampes anciennes de toutes les écoles. Vente prince Grégoire Soutzo. 356 noa dont 143 pour un oeuvre complet'd'A. van Ostade, riche en épreuves d'état, dont les meilleures obtinrent : Le Coup de Couteau 460 fr., Le Savetier 201 fr., Le Bénédicité, avant la calotte 240 fr., Le Violon et le petit vielleur 255 fr., La Familie, épr. d'eau-forte pure 300 fr., Le Gou ter 460 fr. Parmi les autres maitres citons: Marc-Antoine, A. Dürer, Claude Gellée, Berger et Bergère conversant, 2" ét. 116 fr., Bembrandt, Le Paysage aux trois arbres 925 fr., la Chaumière et la Grange a foin 405 fr. 437 SB II. 1876, 28 février, Paris (expert Féral). Dessins et aquarelles. Vente prince Nicolas J. Soutzo. H. Bellangé, Bonington, Vue prise a Windsor Castle, aquarelle 660 fr., J. Dupré, Fortuny, Femme italienne vêtue a la Ciociaria, aquarelle 1005 fr., Gavarni, «Jabouret, vous êtes un polisson!«, aquarelle 500 fr., van Marcke, Millet, la Gardeuse d'Oies, aquarelle 1000 fr., Baffet, le Sergent-major de la garde impériale, aquarelle, coll. San Donato 610 fr., Troyon, les Bücherons, fusain et pastel 1330 fr., Prud'hon, 1'Impératrice Joséphine dans un pare, coll. de Boisfremont 500 fr. — Produit 21.107 fr. ©Marque qui parait dater du second tiers du XIXe siècle, rencontrée sur des estampes d'ornements. Certains 1'attri- 2342 buent a un amateur du nom de Soleil, rouge peut-étre le F. Soleil, caissier principal rect0 de la Banque de France,. dont la belle collection d'estampes anciennes et modernes des diverses écoles, lithographies et dessins passa en vente publique a Paris, après son décès, les 15 janvier 1872 et 10 jours suivants (expert Clément, 2248 nos). ©Marque non identifiée, reproduite d'après Fagan; peut-étre la méme que 2343 'a précédente. J. G. SCHUMANN (1761-1810), peintre et graveur, Dresde. — Dessins et estampes. Johann Gottfried Schumann était élève #de Klengel. II exécuta des paysages et ' des vues topographiques tant en peinture qu'en gravure. II termina ses planches au burin et a 1'aquatinte. Après avoir 2 344 vécu quelque temps a Prague et a Vienne, noir ü se fixa a Londres oü il travailla avec rBCt0 le graveur Byrne a de grandes planches, e.a. d'après J. Both et Bodges. On trouve sa marque sur des dessins italiens et hollandais du XVe au XVIIIe siècle, et la collection que Schumann s'était formée, en tant qu'amateur, parait avoir été assez considérable. Elle doit avoir été dispersée au commencement du XIXe siècle, peut-étre après son décès. C'est a tort que cette marque est généralement attribuée au peintre Joachim Sandrart (1606—1688), 1'auteur de la Teutsche Akademie. On la trouve en effet sur des oeuvres d'artistes postérieurs a Sandrart. Du reste elle ne figure pas sur des feuilles qui ont fait partie de la collection Sandrart, feuilles qu'on peut retracer par le sommaire mais trés intéressant inventaire de ses livres de dessins que Sandrart donne, en 1679, dans sa Teutseke Akademie II 2 p. 90— 91. C'était la la deuxième collection formée par lui, et encore en possession de sa veuve en 1730. II avait disposé a 1'amiable et par vente publique d'une première collection, trés importante aussi, lors de son départ d'Amsterdam, vers 1644. SOCIÉTÉ des AMIS de 1'EAU-PORTE, Paris. Cette société s'est fondée a Paris -—J^ÈJSN en 1897, dans le but d'encourager C p-•- ) les graveurs a 1'eau-forte par I'édi- 5—— tion d'eaux-fortes originales (a titre exceptionnel quelques eaux2345 fortes de reproduction) tirées a noir, recto 100 épreuves seulement (plus quelques épreuves d'état ou d'es- sai), réservées aux seuls membres QS^M^j de la société, au nombre fixe de ^^SZ^y 100. Les épreuves d'essai ou d'état, et les études dessinées, sont ven2346 dues aux enchères entre les mem- noir, recto bres, au banquet annuel. La So¬ ciété des Amis de 1'Eau-forte a ainsi édité des planches de H. Toussaint, F. Flameng, Boybet, Bracquemond, Waltner, Brunet-Debaisnes, Lalauze, Lepère, Benouard, A. Besnard, L. Bonnat, Jeanniot, J. Beurdeley, Chahine, MacLaughlan, etc. Le siège social est au domicile du trésorier (actuellement le collectionneur d'estampes A. Tricaud, voir n° 182); cotisation annuelle 100 fr. Les épreuves d'essai et d'état sont timbrées de I'une des deux marqués reproduites, a partir de 1911. Avant cette année on se servait du timbre sec reproduit au n° 113. Les épreuves du tirage définitif (a 100) portent le timbre sec du Cercle de la Librairie (voir n° 438). L'édition des planches, interrompue pendant les années de guerre 1915—1918, fut reprise en 1919. Comte SAINT-GERMArN ?, ambassadeur, Vienne. — Dessins. Cette marque, qui parait dater du commencement du XIXe sjë/ /—\\ cle, est attribuée a l'amateur / ( i/J l ( \ désigné ci-dessus, dont nous [ \£vl V f~) I n'avons Pu d'ailleurs trouver de \ /Vyi Vyf / traces en Autriche. Les dessins \ VL' / OsZ^/ sur lesquels la marque figure ' / appartiennent au genre généralement collodion né, a 1'époque, en „ - . _ Autriche et dans le sud de 1'AUe- 2 3 4 7, noir, recto . ,.. ' ' magne. Aussi nous pensons qu il ne peut s'agir de M. Saint-Ger- main, dont le cabinet de tableaux anciens, gouaches, miniatures, coquilles, etc., fut vendu, a son domicile a Caen, le 2 aoüt 1853 et jours suivants (autre vente, succession Saint-Germain, le méme?, a Caen, le 10 janvier 1876 et jours suivants: tableaux, gravures, etc.), ni de M. Saint-Germain, peintre, professeur de dessin a l'école navale, dont les tableaux, gravures, dessins, etc. furent dispersés a Paris, le 31 mai 1875 (succession). H. J, T'SAS (2e moitié du XVIIIe siècle), expert et marchand d'estampes, Bruxelles. Vers la fin du XVIIIe siècle on Xvoit T'sas diriger plusieurs ventes O importantes, notamment celle de *2 J. Hazard en 1789 (voir n° 1322), 2 348 06116 de P' ^outers en 1797. On trouve aussi un joaillier Fr. T'sas dont les tableaux et sculptures furent vendus a Bruxelles le 16 mai 1768, les estampes, dessins et cuivres en juillet suivant, et les bijoux et. pierres fines le 12 octobre de la méme année. VENTE: 1801, 26 mai, Bruxelles. Tableaux, estampes et dessins, collection N. Tsas (ou T'sas). yy f J T/r • Marque non iden- 2349 Simon SCHB0PP & Co., marchands d'estampes, Berlin. La maison Simon Schropp & Co., fondée en 1742, se 438 SC SI spécialisé depuis longtemps dans ©les cartes géographiques. II y a une centaine d'années elle fit aussi le commerce des estampes artistiques et des images de chevaux, mais cette branche a depuis 2360 longtemps été abandonnée. F. SCHLNDLEE (f vers 1913), Lindau (Bavière). — Estampes anciennes. Friedrich Sehindjer ne fut pas un collectionneur proprement dit ©mais hérita de la cinquième partie d'une grande collection formée vers 1850—1875 par son père Dietrich Schindler, a Glarus en Suisse. Ce dernier avait surf tout recherché les anciennes gra2 3 5i vures sur bois de 1'école alle¬ mande (e.a. Dürer) et des maivèrso tres i^liens; il avait 1'habitude d'annoter au verso des montures les sujets, les auteurs, la date d'acquisition, etc. Les quatre autres parties de la collection rostent conservées dans la familie. VENTE: 1913, 2 mai et jours suivants, Stuttgart (dir. H. G. Gutekunst). Estampes anciennes. Vente combinée avec celle des collections R. Peltzer et comte Gr. Stroganoff. Marque non identifiée, déja O' fr reproduite dans le catalogue Mou, } riau, de 1858, et appartenant par suite a une collection plus an2862 cienne. /*T% BIBLIOTHÈQUE SAINTE ((SS)) GENEVIÈVE, Paris. Dessins, estampes, miniatures. rouge, noir, • . ^.„„_„ ou bleu, recto voir n«s 22o8—2259. Sr Tj Marque non identifiée, reproI y IJ duite au catalogue Mouriau de 2353 SH Marque non identifiée. 2364 Marque non identifiée. 8366 S. Langford JONES (né en 1888), graveur, Londres. — Estampes modernes. Sydney Langford Jones fit ses fétudes artistiques au »Royal College of Art« a South Kensington, en méme temps que le gra- „ „ . _ veur et artisan d'art R. O. Pear- 2 3 6 6a i . j son, plus tard son ami intime, n?.ir' yets0 porté »disparu« le 16 juin 1915, exceptionnellement . . , ,n,, .n,a recto pendant la guerre 1914—1918. Jones grava son premier bois en 1909, initia a . ce procédé son ami Pearson, et tous deux pratiquèrent aussi la gra¬ vure sur cuivre. Pearson lui fit don d'épreuves de ses gravures, noyau que Jones compléta en recueillant tout ce qu'il put des estampes de Pearson. II destiné au British Museum l'oeuvre ainsi formé. Possède aussi quelques pièces d'autres artistes contemporains, ses amis. Pearson appelait Jones du nom familier de »Jonah«, auquel Jones lui-méme ajouta celui de Sandro, en marque de son admiration pour Botticelli. Ce surnom lui a suggéré sa marque, gravée sur bois par lui vers 1910, Jonas sortant de la baleine. „STiEDELSCHES ETJNSTINSTrTUT" (Institut des Beaux-Arts, fondation Stadel), Cabinet des Estampes, Francfort s/1 M. — Dessins et estampes. Johann Friedrich Stsedel, marchand, /7jJ2v né en 1728, était a Francfort, vers la \PmJ fin du XVitl» siècle, le doyen des collectionneurs, et réunit une galerie de 495 tableaux, ainsi qu'une collection 23 6 6 considérable de dessins et d'estampes. Cependant les tableaux n'étaient pas toujours de la meilleure qualité, et quand Goethe en loue quelques toiles, /V?jO\ lors de sa visite en 1797, il parait se (r>SA I tromper sur 1'authenticité de ces pièces. Lors d'une seconde visite, en 1816, Goethe dit encore des trésors 23 6 7 graphiques : »In vielen Schranken sind Handzeichnungen und Kupferstiche ° o'u' violet11 aulbewahrt, deren unübersehbare Angénéra- zahl, sowie ihr unschatzbarer Werth, lement den öfters \vieder,kehrenden Kunstau verso freund in Erstaunen setzt«. L'amateur mourut la même année et légua a la ville toutes ses collections artistiques, sa maison, plus une somme de 1.200.000 fiorins pour servir è> la fondation d'un Institut avec Ecoie des Beaux-Arts. Grace a ces amples moyens et a différents autres dons et legs, souvent en argent, faits dans le courant du XIX0 siècle, les collections purent être considérablement augmentées. Dès le début on les pnrifiait de ce qu'il y avait de douteux en tableaux, amélioration que le testateur avait luimême proposée. Un délai regrettable dans le développement du musée fut causé, de 1819 a 1828, par un procés avec quelques parents éloignés de Stadel. Mais en 1833 le musée put être ouvert dans son propre édifice, dans la Neue Mainzerstrasse, remplacé en 1878 par le batiment actuel du Schaumainkai 63. Le rez-de-chaussée héberge le Cabinet des Estampes, contenant a présent plus de 60.000 estampes anciennes et modernes, et une collection remarquable de 16.000 dessins, tant anciens que modernes, oü se distinguent les anciens maitres des Pays-Bas, Dürer, et les allemands du XV* et du XVI* siècle, le remarquable livre de dessins de Elsheimer, des feuilles de Raphaël, puis Lippi, Bellini, Pinturicchio, Canaletto, Tiepolo, les allemands du XIX* siècle, et de beaux francais: Watteau, Boucher, Fragonard, Claude, etc. Cette partie de la collection est récemment devenue mieux connue par la publication de reproductions par son zélé conservateur Rud. Schrey (Handzeichnungen alter Meister im Stadelschen Kunstinstitut 1908—1916), rempla5ant les éditions photographiques de Schaf er 1854 et de Nöhring 1873. Dans les estampes, brillent les oeuvres de Schongauer et de Rembrandt. — Au noyau laissé par Stadel sont venus se joindre: dès 1817, la belle collection de dessins et d'estampes formée par le docteur J. G. Grambs, attaché k 1'administration du musée, puis en 1870 le 439 SL SM legs des estampes du sénateur J. E. E runner (voir au n° 306 «Brönner's Vermachtnis»), conservé depuis 1812 au musée municipal, ensuite a la bibliothèque de la ville. Nombre d'acquisitions, faites surtout dans les principales ventes de 1'Allemagne, ont contiriuellement enrichi le cabinet. Les achats faits par la galerie municipale en estampes modernes d'artistes vivants et en ceuvres graphiques d'artistes francfortois, sont déposés a titre de prêt au Cabinet de 1'Institut Stadel. Le conservateur qui s'est fait le plus connaitre dans le domaine des estampes et dessins est le célèbre J. D. Passavant, auteur du Peintre-Graveur (voir au n° 1449); il donna au musée plusieurs feuilles rares. Voir encore, sur les estampes du XV siècle, Max Lehrs dans Repertorium f. Kunstw. XIV 1891, pp. 384—409 et le catalogue des livres et estampes de 1875. Pour 1'origine de 1'Institut, Dr. C. F. Starck Das Stadel'sche Kunst-Institut in Franhfurt ajM, dessen Stiftung, Fortgang und gegenwartige Zustand, 1819. On remarquera par les ventes ci-dessous que 1'Institut Stadel a été une des rares collections publiques qui aient vendu des dessins. Sur un grand nombre de feuilles vendues on trouve la marque ci-contre, rendue illisible par des taches noires ou par un ehiffre 6. Pour le cachet officiel des doublés, voir au n° 2396. VENTES : I. 1839, 16 septembre et jours suivants, Francfort, a 1'Institut même. Estampes (doublés), 2598.n«", produit 6675 fl. 64 kr. H. 1860, 24 septembre et jours suivants, Munich (direction Montmorillon'sche Kunsthandlung). Dessins, 746 feuilles qui réalisèrent 1820 f 1. HL 1862, 23 décembre et jours suivants, Cologne (chez Heberle). Dessins, 472 feuilles qui réalisèrent 331 thalers. Ces dessins étaient ajoutés a une vente d'estampes, sans indication de provenance. IV. 1863, 23 novembre et jours suivants, Munich (Montmorillon'sche Kunsthandlung). Dessins, 788 feuilles, produit seulement 758 fl. Le nom de 1'Institut Stadel he figurait pas sur le catalogue. V. 1870? (chez Prestel?). VI. 1874, 5 octobre et jours suivants, Leipzig (direction C. G. Boerner). Doublés, belles feuilles par de Boissieu, Callot, Dürer, Lucas de Leyde, Rembrandt, Ridinger, oeuvre de G. F. Schmidt, etc. Beaucoup' de ces feuilles provenaient du legs Brönner. La même vente contenait aussi des estampes d'autres provenances. VII. 1875, 14 novembre et jours suivants, Munich (Montmorillon'sche Kunsthandlung). Un certain nombre de dessins anciens avaient été insérés dans cette vente d'estampes (succession Carl von Rottmann). Cette fois la provenance de 1'Institut Stadel était indiquée. Les dessins réalisèrent seulement 288 fl. S. LANDSINGER (né en 1855), peintre, vit a Munich. — Dessins anciens. Sigmund Landsinger, destiné d'art T bord au commerce. étudia a 1'aca- Ö Jj démie de dessin de Vienne et alla . ensuite en Italië. II y séjourna long¬ temps a Rome et a Florence et dans n°iverëobleU cette derniére ville >' fréquenta beaucoup Böcklin, dont le style 1'inlluenca forteineut. Depuis 1899 il vit a Munich. — La plus grande partie de sa collection de dessins date d'un /ToQGlS achatt qu'il fit a Vienne vers 1877— (S^Jj 4878; ,1 y acquit de la sceur du peintre Anton Schalier (voir n° 173) 2 3 59 un lot important qu'il compléta après noir ou bleu en Italië. C'étaient principalement verso des dessins italiens des X VIe—XVIIIe siècles, puis quelques allemands et néerlandais. Toute la collection d'environ 500 feuilles passa en vente en 1890 (voir ci-dessous), mais Landsinger racheta alors plusieurs des meilleures ceuvres (Michel-Ange, Titien, etc). Une partie des feuilles portait, lors de la vente, la première des deux marqués ci-contre; l'autre marque, conforme a celle que portent les monotypies de 1'artiste, a été mise en usage récemment pour les feuilles que le collectionneur possède encore. VENTE: 1890, 2 avril, Munich (chez H. Helbing). Dessins anciens. - - Soliman LIEUTAUD (milieu du XIX6 siècle), artiste, mar2360 chand d'estampes et auteur, a ia plume Paris' ~ Portraits gravés. verso Voir au n4 1682. / r.T N, ' ' / Marque non identifiée. 2861 S. N. MOSSOLOFF (1812 — 1880), graveur, Moscou et Dresde. — Estampes. Semen Nicolaevitch Mossoloff (s'éc -fc/r crit aussi Massaloff), membre de 1 'AcaO.-f-I. démie Impériale des Beaux-Arts a 2862 St. Pétersbourg, était le père du graveur Nicolas Mossoloff (n° 1802). Lui-méme était aussi graveur et collectionneur d'estampes, surtout de celles appartenant a Fécole hollandaise du XVIIe siècle. Cette collection est passée a son fils qui 1'a complétée. V. W. MASSOTJTTJTE (né en 1884), aquaforJ,_ tiste, Moscou. — Sur ses pro- ^pres eaux-fortes. 1 Vassili Nicolaevitch Massoutine a f jusqu'ici gravé un oeuvre d'environ 150 pièces. II munit quelquefois ses eaux-fortes de la marque ci-contre, 2362a composée du monogrammë russe B.M., mais classée ici paree qu'on pourrait 4 sec, ou noir ,ire g M /£\ M. L. SCHIFF (né en 1877), 1*3/ banquier, vit a New-York. — Estampes et dessins. noir ou bleu Voir nos 1889 et 1890. verso, coin inférieur, droit veur Nicolas Mossoloff (n° 1802). Lui-méme était aussi graveur et collectionneur d'estampes, surtout de celles appartenant a Fécole hollandaise du XVHe siècle. Cette collection est passée a son fils qui 1'a complétée. V. N. MASSOUTINE (né en 1884), aquafor- 440 V ƒ-"* Marque non identiflée, déjè, repro• 1 duite dans le catalogue Mouriau, de 1858. 2863 Sir JoshuaBEYHOLDS (1723—1792), peintre Londres. — Dessins et estampes! ■■ ■ Sir Joshua Beynolds, le chef de SR l'école anglaise du XVIH» siècle, jouit I R d'une telle célébrité que nous pouvons nous dispenser ici d'une notice sur sa 8364 personne et sur son art. Mais sa pernoir sonnalité de collectionneur mérite une recto mention spéciale. Dans une époque oü ou verso 1'habitude de former des collections d'oeuvres d'art s'était développée a, 1'extréme chez les amateurs anglais, Reynolds sut réunir W ensemble de tableaux et de dessins qui lui assura^rne place proéminente parmi les «virtuosi». Des peintres qui collectionnaient alors a qui mieux mieux, Reynolds se montra 1'annt* teur le plus avisé. Son éducation 1'avait déja bien (. ««posé. Elève du peintre Th. Hudson, il avait été, de bonne heure, intimement lié avec ce collectionneur averti (voir n° 2432), beau-fils de cet autre collectionneur Jon. Richardson Sen', (n° 2183), qui recherchait avidement les beaux dessins, et a, la vente après décès duquel Reynolds ne manqua pas d'acheter quantité de belles feuilles. Ce furent J. T. Smith, 1'auteur du Book for a rainy day et plus tard conservateur de la «Printroom» au British Museum, et Score, élève de Reynolds, qui exécutèrent ses commissions dans la dernière vente Hudson (1785); ils le représentèrent aussi a d'autres ventes. Le voyage sur le continent, notamment en Italië, que Reynolds fit jeune, avait contribué au perfectionnement de son goüt. Son éclectisme émanant d^jjn esprit large et élevé, constamment a la recherche du «grand style», se manifeste tant dans ses conférences que dans son choix d'oeuvres d'art. Les amples revenus que lui procurait sa palette de portraitiste en vogue, s'en allèrent en grande partie en achats; les beaux tableaux qu'il recherchait autant que les dessins dévoraient plus de £ 20.000. Vers 1790 il offrit sa collection de tableaux a la «Royal Academy. de Londres a un prix bien au-dessous de sa valeur. Sa proposition ne fut pas acceptée paree que les autres membres ne reconnaissaient pas la nécessité d'une pareille galerie d'exemples. Reynolds en organisa alors une exposition, sous le nom de son vieux serviteur Ralph Kirkley, dans une salie au Haymarket (avril 1791), et il en écrivit lui-même le catalogue. Le prix d'entrée, fixé a, un shilling, produisit une somme considérable qu'il abandonna a son valet. Quiconque a pris connaissance de ses conférences faites a la «Royal Academy», dont Reynolds fut le premier president a, partir de 1768, comprendra que ses maitres de prédilection aient été Michel-Ange, Raphaël, les autres italiens du XVI» siècle et Claude Gellée. Mais si Reynolds reprochait a d'autres écoles leur manque de grace et de noblesse, il ne fut point sans reconnaitre plusieurs de leurs qualités (voir son Journey to Holland and Flandres, 1781). C'est ainsi qu'il sut apprécier aussi Rubens, Rembrandt, Hals et même plusieurs primitifs, et qu'il s'entourait d'une grande variété d'oeuvres. II exprime lui-même, dans sa 8° conférence, le charme qu'exergaient sur lui les dessins: »It is true, sketches, or such drawings as painters generally make for their works, give this pleasure of imagination to a high degree. From a slight, undetermined drawing, where the ideas of the composition and character are, as I may SP SR say, only just touched upon, the imagination supplies more than the painter himself, probably, could produce; and we accordingly often find that the finished work disappoints the expectation that was raised from the sketch; and this power of the imagination is one of the causes of the great pleasure we have in viewing a collection of drawings by great painters». Une quinzaine de ses beaux dessins se trouvent reproduits dans la publication contemporaine de C. Rogers, A collection of prints in imitation of drawings. Tous ses trésors d'art furent d'abord installés au n° 5 cóté nord de Great Newport Street; en 1760 Reynolds déménagea au n° 47 Leicester Square (actuellement 1'hótel de vente de Puttick & Simpson), oü il vécut jusqu'a sa mort. II y fit construire une galerie et plusieurs ateliers. Par testament Reynolds laissa k sa nièce Miss PalI mer, qui devint Lady Thomond, sa fortune de plus de £ 100.000 et une grande partie de ses tableaux et dessins; ils ne furent vendus qu'après le décès de cette dame (voir ci-dessous). Puis il légua au Earl of Upper Ossory un tableau k prendre a son choix dans sa collection; a Lord Palmerston un tableau k choisir après le légataire précédent; k Sir Abraham Hume celui de ses Claude qui lui plairait le mieux; k Sir George Beaumont la «Sortie de 1'arche» par Séb. Bourdon; au Duke of Portland «La contemplation de 1'Ange», partie supérieure de «la Nativité« par Reynolds lui-même; k Edmond Malone, a Philip Metcalfe, a James Boswell et a Sir William Scott, £ 200 chacun pour les employer en achats de peintures de sa collection; k William Mason le portrait miniature de Milton par Cooper, et k Richard Burke celui de Cromwell par le même. Le 13 mars 1795 et trois jours suivants sa belle collection de tableaux anciens, 411 n01, fut vendue aux enchères chez Christie et rapporta £ 10.319 2s. 6d. (cette vente avait d'abord été fixée aux 5—8 mars de l'année précédente, puis aux 11—14 mars 1795). L'année suivante, les 14—16 avril, Greenwood vendit son atelier: peintures par le maitre, sujets de fantaisie et portraits, pièces non réclamées, etc., 218 n°", qui produisirent £ 4512 lOs. 6d. En 1798, les 8—9 mai, H. Phillips dirigea encore une vente publique de tableaux anciens de la collection de Reynolds, qui contenait encore, parmi ses 100 n°", plusieurs belles pièces. Pour les dessins et estampes voir ci-dessous. La marque ci-contre fut apposée par les executeurs testamentaires. Ils marquèrent les meilleurs dessins au recto. II y en avait 1163, auxquels on attribuait une valeur de lOs. 6d. et au-dessus, et 342 qu'on évaluait 7s. 6d., 5s. et 2s. 6d. Les dessins inférieurs, estimés au-dessous de ces prix, furent estampiUés au verso; ceux-la étaient au nombre de 748. On excusait leur présence par ce fait que Reynolds avait dü les prendre dans des lots. Plus tard, pour la vente de 1798, toutes les feuilles qui restaient furent marquées, estampes aussi bien que dessins. VENTES: L 1792, 16—18 avril, Londres (direction Greenwood). Estampes, etc. 325 n°« dont 84 pour les phttres et les terres cuites. 196 n°« d'estampes d'après les maitres anciens, et une quarantaine de n°" de belles estampes d'après les oeuvres de Reynolds, plusieurs premières épreuves. II. 1794. Le 26 mai de cette année commencait au domicile de A. C. de Poggi, 91 New Bond Street, la vente k 1'amiable, k prix marqués, d'une première partie des dessins anciens. Dans la préface du catalogue les exécuteurs Edmund Burke, Edmond Malone, et Philip Metcalfe assurent que tous les dessins avaient appartenu k Reynolds. Comme le catalogue Barnard de 1787, celui-ci contenait une liste de mar- 441 SS SS ques de collectionneurs. La vente des estampes fut remise a plus tard, le temps ayant manqué pour en préparer la description. Le catalogue, de rédaction sommaire, mentionne 9 dessins de Fra Bartolommeo, 12 de Léonard de Vinei, 44 de Michel-Ange, 23 de Raphaël, 51 du Corrège, 43 de Jules Romain, 13 du Titien, 42 dn Tintoret, 22 de Véronèse, 28 d'Annibal et 18 de Louis Carrache, 31 du Dominiquin et 62 du Parmesan, puis 22 de Rubens, 70 de van Dijck (dont cinquante études pour des tableaux peints par lui en Angleterre, prix £ 152 lOs.) et 49 de Rembrandt. A 1'exception des 13 Poussin comparativement peu de francais (2 Boucher, 1 Claude, 3 Lesueur, etc.). Malheureusement le catalogue ne donne que les noms des artistes, sans indication des sujets; il est donc impossible d'y retracer certains dessins. Jusqu'au n° 1030 les dessins sont désignés séparément, quelquefois on en avait réuni quelques-uns qui demandaient a rester ensemble. Après ce numéro les feuilles sont mentionnées plusieurs a la fois, pour être vendues séparément a un prix uniforme. Le plus hant prix pour un dessin coté séparément est de £ 21 pour un Raphaël, puis £ 14 14s. et £ 12 12s. pour des Michel-Ange, £ 10 lOs. pour des Rembrandt, les autres prix en général quelques livres seulement. La vente devait ètre poursuivie jusqu'a, ce que tous les dessins fussent vendus; mais on fut loin d'y parvenir. Quatre ans plus tard il fallut procéder a la vente publique. m. 1798, 5 mars et 17 jours suivants, Londres (chez H. Phillips). Dessins anciens, estampes et livres d'estampes, 2001 nos. Les executeurs (cette fois Malone et Metcalfe seuls, Burke étant mort en 1797) assurent de nouveau que tout a appartenu a Reynolds. La description est encore trop sommaire et plusieurs feuilles sont reünies en lots. Dans 1'exemplaire du catalogue conservé au Cabinet des Estampes de Berlin on trouve en tête de la 6e vacation la note suivante : »from this day to the end of the sale, I have marked against each Lot, the numbers (c'esta-dire ceux du Catalogue de Poggi) of all the Drawings they severaUy contain, which had been deli vered to Mr. Poggi to be sold. Vide his catalogue.« Par la quantité de numéros ainsi ajoutés on voit que le nombre des invendus a 1'exposition chez Poggi ful considérable. Comme plus hauts prix on ne peul citer qu'un Raphaël a £ 4 4s., Le Jugement de Paris d'après ce maitre par Marc-Antoine £ 5 et quelque! reeueils d'estampes. — Produit £ 1903 16s. 6d. IV. 1802, 4 aoüt, Londres (chez Sibley). Portraits gravés d'après Beynolds. Déja en 1794 William Richardson avait publié un catalogue de ces portraits, V. 1821, 16—17 mai, Londres (chez Christie). Des sins anciens légués par Reynolds a la Marchioness oi Thomond, décédée. Quelques estampes, des ob jets d'art et livres. 303 n°* comprenant 1595 dessin: anciens et 399 estampes d'après les maitres anciens généralement en lots. — Produit £ 306 ls. 6d. Les tableaux de cette même provenance furenl vendus les 18—19 mai suivants, produit £ 15.040 13s VI. 1821, 26 mai, Londres (même direction). Des sins anciens (390 feuilles), esquisses et livres d'esquis ses de Reynolds, vendus £ 105, les études a 1'huih et les tableaux non terminés du maitre, son chevalet le tout provenant de feue la Marchioness of Tho mond. — Produit £ 962 12s. f*t*J Marque non identi ^"y^ I fiée, relevée sur de / J dessins de vieux mai «-^ ^ • / J tres italiens. Samuel SYB0LT (t 1615), \ t$ peintre-verrier suisse, Berne. — Sur des dessins de . j , vitraux d'autres maitres a p urne suisses. S. S. SCHEIKEVTICH (1842—1908), avocat, Moscou et Paris. — Estampes anciennes et dessins. Samuel Solomonovitch Scheikevitch brilla au barreau de S S Moscou comme avocat de causes 2 3 5 7 célèbres, après avoir été chef du bleu cabinet du procureur général a verso la cour d'appel de cette ville. En 1896 il s'installa a Paris, oü il demeura jusqu'a sa mort, lection de gravures et de dessins, formée surtout par l'achat d'une partie de celle de G. V. Likhatcheff, qui lui-même tenait ses belles estampes de la célèbre collection Vlassoff (n° 2706). II y avait aussi quantité de belles feuilles de la collec¬ tion du graveur Mossoloff (n° verso 1802> et des cabinets Alferoff, comte Zoubov et comte Pérovsky. A Paris il la compléts par des acquisitions intelligentes. II y jouit de la réputation d'un amateur érudit et publia différents articles dans la Gazette des Beaux-Arts. II a traduit en russe le livre de J. E. Wessely: Anleitung zur Kenntniss und Sammeln der Werhe des Kunstdruches. Outre les marqués imprimées ci-contre, dont la première est la plus fréquente, le collectionneur signait quelquefois les épreuves au verso (voir n° 2264). VENTES: I. 1907, 10—12 décembre, Amsterdam (chez Frederik Muller & Cie.). Estampes anciennes. Dans cette vente figurèrent quelques feuilles importantes provenant de la collection Scheikevitch, e. a. le Schout Muylman de Blooteling et trois portraits capitaux de C. Visscher: Bouma 225 fl., de Rijck 410 fl. et le rare portrait de Winius dit «l'homme aux pistolets» 800 fl. II. 1908, 15—18 juin, Amsterdam (même direction). Dessins anciens. Quelques beaux dessins de cette vente provenaient de notre amateur, e. a. Dürer, La Chouette 1225 fl., Rembrandt, La grand'mère 1150 fl. et Schaufelein, Pape recevant les règlements d'un nouvel ordre 1600 fl. JU. 1909, 24 avril, Paris (expert J. Féral). Tableaux, dessins, aquarelles, pastels, gouaches. — Produit 19.862 fr. IV. 1910, 24—28 mai, Paris (expert A. Danlos). Vente importante de la collection d'estampes anciennes. • 1044 n°*. Belles pièces de Debucourt, Drevet (Bossuet, 2* ét. au fauteuil blanc 4600 fr.), Dürer, e.a. un superbe lr ét. d'Adam et Eve 12.600 fr., St. Hubert 4100 fr., même prix pour le Chevalier de la mort, et la Mélancolie 4600 fr., Freudeberg, Claude Gellée, Lavreince, Lucas de Leyde (Retour de 1'enfant prodigue 1520 fr.), Masson (magnifique lr ét. du Brisacier 3460 fr.), Nanteuil et 126 n°* de Rembrandt, dont nne magnifique épreuve de la Petite Tombe 7000 fr., le Moulin 2140 fr., le portrait de Bonus, 2* ét. 8600 fr., et celui de Lutma, même ét,, 2500 fr. — Produit 224.486 fr. 2365 4. 42 ST ST S. TUKE (né en 1854), amateur anglais, vit a Netherton Hall, Honiton (Devon). — Estampes japonaises. j. | '""l Cette marque fut apposée par le 1'' Ws I British Museum sur la collection de I y% I 310 estampes japonaises, parmi les- I I quelles beaucoup de surimono, ha- "■»^»™»"' shirakaké et triptyques, acquise de cet amateur, en 1907. 2 3 6 9 Pour sa propre marque et d'autres brun détails voir au n° 2973. Dr. Th. STETTNER (né en 1856), philologue, vit a Ansbach (Bavière). — Gravures, lithographies, dessins. .—^ Le docteur Thomas Stettner sé- journa—longtemps en Italië et en Grèce pour des recherches archéologiques. A Munich, il remplit le poste 287 0 de professeur au gymnase classique. noir Depuis quelques années il vitaAns- recto bach. Son activité de collectionneur intérieur date de prés de 40 ans. Dans les gauche dernières vingt années du siècle passé la ville de Munich incitait, pour ainsi dire, a la formation de collections d'estampes; les petits magasins oü l'on en vendait étaient nombreux. Dans ces quantités de portefeuilles bondés, Stettner s'est d'abord choisi les dessins, puis les lithographies; ces dernières sont restées son terrain favori. En outre il réunit tous les portraits et compositions se rapportant a 1'entourage de Goethe. Depuis quelques années la gravure sur bois retient son intérêt. M1»» M. Stechow, vit a Berlin. — (Euvre de Chodowiecki. ®Mmo Stechow, femme d'un médecin militaire de haut grade, a réuni, en une trentaine d'années, nn i oeuvre exceptionnel de Chodo8871 wiecki. Elle eut 1'occasion d'acqué- J Weu rir, en 1886, 300 ff. achetées aux verso héritiers de 1'artiste, en 1899, les dessins de la collection Gretschel, puis les collections complètes de Hebich, en 1891 (voir n» 1250), Schfippel en 1896, du Bois Beymond en 1898, et enfin celle du biographe de 1'artiste, Wilhelm Engelmann. En 1907 elle publia, sans le mettre dans le commerce, le catalogue de sa collection telle qu'elle était a cette époque, c'est-a-dire ne comprenant pas encore la collection Engelmann, achetée plus tard. Lorsque, tant a cause de son grand age que de sa vue faiblissante, M™ Stechow se sépara de son ceuvre de Chodowiecki, celui-ci eomprenait 220 dessins et miniatures, de nombreux autographes et l'oeuvre gravé absolument complet en 4000 feuilles. VENTES: I. 1897,' 15 juin et jours suivants, Leipzig (chez C. G. Boerner). Vente Bodenacker, a laquelle on ajouta les doublés de l'oeuvre de Chodowiecki de Mme Stechow. II. 1910, 15—17 mars, Leipzig (même direction). Vente des doublés, après l'achat de la collection Engelmann. Principaux prix: Le petit jeu de 1'hombre, E. 13, 230 M., le même, en sanguine 310 M., la Dame au manchon, E. 20, 510 M., Bouquet de maximes 420 M., 12 ff. pour la «Minna von Barnhelnu, 1™ suite, lr ét., 460 M., la Partie de patinage, li. 98, 425 M. TH. 1919, 10—13 décembre, Leipzig (même direction). L'oeuvre de Chodowiecki: estampes, dessins, émaux, miniatures, autographes, carnets de notes. Ensemble des plus riches. 1999 n°». Prix trés élevés; le mark n'avait d'ailleurs, a cette époque, que le dixième environ de sa valeur normale. Dans les miniatures: Jeune dame faisant du crochet, sur ivoire, 22.500 M., Frédéric le Grand, id., 9500 M., Jeune fille la tête sur un coussin, une rose au corsage, émail (d'après Boucher?) 11.600 M., la Toilette de Vénus, émail, 8000 M. — Aquarelles: 8uzanne, fille du peintre, 1782, 10.000 M. — Dessins : Jeune fille debout 6200 M., Lotte remettant les pistolets 6000 M., Quatre dames jouant aux cartes, 1758, 6000 M., Quatre dames autour d'une table, 1758, 5600 M., Trois dames et deux seigneurs autour d'une table, même date, 6500 M., la Femme de 1'artiste, sanguine, 6200 M., la Ten te dans le Tiergarten a Berlin (avec des retouches) 20.600 M., 12 sujets pour Le Déserteur, de Sedaine, 6200 M., Bevne passée par Frédéric II, 20.600 M. — Les trois plus hautes enchères, dans l'oeuvre gravé, furent de 5800 M. pour une épr. des Quatre dames a la fenêtre, E. 23, 2" ét. avec la teinte de lavis, 4500 M. pour la même pièce en lr ét., et 4355 M. pour la Feuille d'études de 18 figures, E. 16. Citons encore: L'arrivée des Francais en Allemagne, 3 épr. connues, E. A., 3500 M., le petit jeu de 1'hombre, a 1'eau-forte pure, 2000 M., la Dame au manchon, avec le petit blanc dans le haut, 1850 M., 12 sujets pour la «Minna von Barnhelnu, planche d'ensemble avant le texte 4100 M., le Cabinet d'un peintre, 1™ épr. a 1'eau-forte pnre, av. t. 1. 3200 M., la même, épr. avec les blancs dans les tableaux du fond 2600 M., et épr. sur papier brun avec rehauts 3000 M., la Ten te au Tiergarten, épr. a 1'eau-forte, retouchée, 3100 M., Ziethen dormant a la table de Frédéric II, a 1'eau-forte pure, non terminée, 3100 M., et la même, épr. av. t. 1. 2100 M. __ Marque non identiflée, probablement italienne, -LI Li relevée sur des dessins de I I cette école. 2872, noir, recto St. John DENT (f vers 1884), Londres. et Milton (Hampshire). — Estampes anciennes. La collection d'estampes réunie par cet amateur fut une des plus ET J. D. importantes de son époque. H semble que 1'origine en remonte vers 2873 1'époque de la vente Masterman violet ou rouge Sykes (1824); le collectionneur j erso aurait fait des acquisitions, ainsi que dans celles de Buckingham (1834), Hawkins (1850), Wellesley (vers 1860). II profita aussi de la dispersion de la collection Beckford (vers 1840), acheta a Woodburn, et, parmi les nombreuses autres collections réputées que le catalogue de sa vente cite comme provenances directes ou indirectes de ses meilleures feuilles, on rencontre tous les grands noms de la fin du XVIIP siècle et de la première moitié du XIXe siècle: Mariette, Pond, Astley, Ottley, Durand, T. Wilson, Esdaile, von Fries, Durazzo, Aylesford, Debois, Paignon-Dijon- 443 sv sw val,-Bammeville, Marshall, pour né donner que les plus connus. L'amateur vivait a Bryanston Square, Londres. Sa bibliothèque fut vendue chez Sotheby le 5 avril 1884. VENTES: L 1884, 25 mars, Londres (chez Christie). Dessins, pour la plupart de l'école anglaise, n°" 158—183. (Euvres de De Wint («Waltham Abbey, haymakings £ 225 15s. et «The Dimple, Derbyshire« £ 162 15s.), Copley Fielding, T. S. Cooper («Canterbury Meadows» £ 153 6s.), D. Cox («Going to markett, 1836, £ 136 10s.), etc. — Produit £ 1118 3s. 6d. n. 1884, 28 mars et 6 jours suivants, Londres (chez Sotheby). Estampes anciennes, vente importante, faite sur la volonté du défunt. 1163 n<", de toutes les écoles et époques. Le prix principal fut de £ 860 payé par Thibaudeau, représentant le collectionneur Malcolm of Poltalloch, pour 1'Assomption de la Vierge par Botticelli. Un état unique du Baptême du Christ par G. Mocetto fit £ 325 et sa Judith £ 68. Comme italien plus récent Baph. Morghen, La Transfiguration, au livre blanc £ 70. Belles pièces parmi les maitres allemands et les autres -graveurs du XVI» siècle: Maitre a, 1'ancre, La femme adultère £ 56, v. Bocholt, Jugement de Salomon, lr ét., £ 350, et L'Annonciation £ 210, Dürer, Adam et Eve £ 125 et La Nativité.£ 76, All. du Hameel, Constantin voyant la croix £ 84, Maitre B. M., Jugement de Salomon £60, Mair de Landshut, Le Balcon £ 159, Schongauer, La Nativité £ 68 et Le Christ en Croix £ 90, F. Stoss, La Résurrection de Lazare £ 182, Wechtlin, Pyrame et Thisbé, ét. non décrit, £ 141, Maitre L.Cz., Entree du Seigneur a Jérusalem £ 81. Dans l'école hollandaise: Rembrandt, L'Annonciation, 3° ét., £ 70 et Les trois Arbres £ 121, Potter, Vue d'une prairie, la grande planche, £-65, Ruisdael, Les Voyageurs, lr ét., £ 86, L'oeuvre de van Ostade £ 65. Puis encore Delaram, Jacques Ier a cheval £ 65, Elstracke, Marie Stuart avec Lord Darnley £ 150 et Le roi Jacques et la reine Anne £ 65, Hollar, Jacques DI en Duc d'York, dans un ovale de palmiers £ 52 lOs. — Produit £ 9089 6s. 6d. Sydney VACHER (né en 1854), architecte et aquafortiste, Londres. — Estampes. Sydney Vacher est membre de la Société dite »the Salters' Company«, Salters' Ball, Londres E.C.; /M tvt " 'la'J'ta 'on8'temPs Tunbridge Wells (Efc, ral pres Londres. Commenca par traBy vailler dans une maison d'entrepre^S2^ neurs, suivit les cours de l'école de 2374 'a *^°ïa' Academy« et obtint une médaille d'argent pour un dessin r co té d'une des croisées de West¬ minster Abbey. Ceci lui valut une * *** place chez George Edmund Street, B. A. II y resta jusqu'a 1'été 1878, *^ époque oü il partit pour 1'Italie. 2375 Visita ensuite la Médi terra née, étudia et dessina e.a. a 1'ile de Chypre. En 1886 il publia Fifteenth-century — j—- .,-. Italian Ornament, recueil litho•$l2* graphie d'ornements italiens du cin- quecento, relevés sur des tableaux. 2876 La chaire de 1'église St. Marquard, a la plume Westminster, est faite d'après un dessin de S. Vacher. Ce n'est que dernièrement qu'il s'est mis a 1'eauforte, encouragé par Claud Shipperson; il suivit un cours au Goldsmith's College, New Cross, sous Lee Hankey en 1912. — Comme collectionneur S. Vacher se borne aux portraits gravés de petit format, des XVIe et XVIIe siècles, principalement francais; il s'est aussi spécialisé dans les dentelles et fit profiter le Victoria & Albert Museum de ses connaissances spéciales en cette matière. La première de ces trois marqués a été faite d'après un dessin du dessinateur et sculpteur B. Anning Bell. Les monogrammes écrits correspondent au monogrammë gravé dont Vacher signe ses planches. VENTE: 1918, 14 février, Londres (chez Sotheby). Portraits gravés, principalement des XVIe et XVIIe siècles, seulement 34 nes. Victor SrEGEE(1824—1905), peintre, Munich. — Estampes et dessins. Victor Sieger a appartenu longtemps a 1'Association des Arts de / fTT'l Munich et a eontribué grandement 14A/J/ a 'a fondation et a renrichissement de la collection historique documen^—* taire de cette société. II mourut a Vienne quelques mois après la vente 2377 de sa collection. bleu VENTE: 1905, 10 avril et jours Terso suivants, Munich (chez H. Helbing). Tableaux, estampes, dessins et aquarelles, parmi lesquels un certain nombre d'oeuvres du maitre lui-même. SW Marque non identiflée. 2 3 78, noir Marque non identifiée. 2379 S. WAGNER (XIX» siècle). On a dit, de ce collectionneur, qu'il upi était viennois. Or, rien n'est connu a ÜS Vienne sur un amateur S. Wagner. Par contre, on signalé une vente Sig23 80 mund von Wagner, comprenant des 'ergo tableaux, dessins, gravures, lithographies, faite a Berne le 11 juillet 1836 et jours suivants. Des 663 n08 portés au catalogue de cette vente, plusieurs sont des lots de dessins par le collectionneur lui-méme dont le nom est écrit parfois sans la particule von. Servaas WIGERSMA Hz. (1857—1912), chapelier, Leeuwafden (Frise). — Estampes. 23 81 ètiquettes, vert ou rouge, monture 2 3 82 VENTE: 1919, 11—13 raars, Amsterdam (chez B. W. P. de Vries). Estampes et dessins. Vente composée, comprenant' aussi la succession C. P. Donker et quelques autres provenances. De Wigersma provenaient entre autres les eaux-fortes de Bembrandt, parmi lesquelles quelques bonnes épreuves (aucune au-dessus de 300 ll.)y les Bolswert et autres graveurs d'origine frisonne. 444 SW SY W. SCHROTT (né en 1878), vit a Mendel (Tyrol). — Estampes et dessins. fWalter Sehrott, né a Innsbruck, possède une collection de 560 gravures du XVI8 au commencement du XIXe siècle, et 310 dessins des écoles italienne, francaise, hollandaise et allemande des 2 3 83 XV1«—XIXe siècles. Une grande partie verso ^e ^ ensemble provient d'un amateur monture nommé Rocco Leoni qui vécut a Paris jusqu'en 1840; le reste a été acquis dans différentes collections a Munich. 1 S. W. FORES (1761—1838), éditeur, Londres. — Sur ses publications. Samuel William Fores fut le fonda" " * teur de la maison Messrs. Fores qui „,-. existe toujours, a Londres,Piccadilly41. II était le fils ainé de Samuel Fores, libraire au Strand, et commenca ses affaires au n° 3, Piccadilly, en 1783, se fixant ensuite, en 1796, a 1'adresse actuelle (alors n° 50). Avec d'autres gravures, il publia quantité de caricatures de Rowlandson, Gillray, etc, malheureusement souvent en copies inférieures. II grava lui-méme. VENTES: I. 1864, 5 mai, Londres (chez Christie). Tableaux et dessins. — Produit £5475. II. 1875, 19—22 mai, Londres (même direction). Stock de tableaux et aquarelles. ujb il Marqués non identifiées. 2386 2388 noir & sec yg) Marque non identifiée. 2387 443 T i. noms et inscriptions J. P. A. TASSAERT ! (1729-1788), sculpteur, Paris et Berlin. — Dessins. _ La signature fj ^y — ci-contre, rele- M f i vée sur six des- & f~\ V r (~jty> r~"* sins de Wat- V^lX MlfëC t teaut / saient dans la ^— vente Knaus 2 3 8 8, 4 la plume, verso (Berlin, 30 oct. 1917), est ap- paremment du XVIIIe siècle. Aussi le collectionneur auquel elle appartient est-il trés probablement le Tassaert désigné ci-dessus (Jean-Pierre-Antoine), né a Anvers, qui passa a Londres en 1751 et s'établit en 1758 a Paris oü il exécuta la statue équestre de Louis XV. Appelé 4 Berlin par Frédéric le Grand en 1774, il y produisit nombre de bustes dTiommes célèbres, des statues et groupes, y fut recteur de 1'Académie des Beaux-Arts et y vécut jusqu'a sa mort. Le graveur Metz reproduisit, en 1798, un dessin de Thornhill provenant d'une collection Tassaert. I. P. TERRY (vers 1800), marchand d'estampes '?, Bruxelles. — Estampes. 2 8 8 9, a la plume, verso A. J. van TETB00DE (vers 1795—1875), libraire, La Haye. — Estampes et dessins. Anton J. van ^^^^^^ Tetroode, d'une .... familie d'Am- /<^Stt QUILLAÜAlf^^v^ sterdam, s'éta- C AJ.VAN TETROODE^ J j*J en t18H40 I * w S libraire et di**A HA»»- recteur de ven¬ tes publiques a n » n n ji», x * , ._ , „ La Have, oü on 2 3 9 0, étiquette a fond jaune ■ . . le trouve par la suite a différentes adresses. C'était un homme singulier, orangiste passionné et styliste des plus prolixes. En 1850 il baptisa son magasin »Museum Willem II< du nom du roi récemment défunt, pour lequel il manifestait une vive admiration. Dans sa circulaire annoncant le [ MUStuH witiEH-TWEE h fait> et P31" laquelle U se VAN TETROODE recommandait en même HAr-« temps pour des commis- I . —II sions et des ventes, il fait une allusion ironique a la 2391 vente du cabinet du roi étiquette a fond bleu qui venait d'avoir lieu. II avait 1 liabitude de publier des listes de ses bienfaiteurs, les membres de la maison royale y figuraient toujours en téte. En 1868 il offrit en vente ses autographes, encore dans un style étrangement fleuri, et en 1873 il fit circuler son portrait, avec des vers francais trés pathétiques. Sa veuve fit part de son décès dans une annonce du même style ampoulé que celui des publications de son mari. (Voir e. a. P. A. M. Boele van Hensbroek, Iets over den Eaagschen Boekhandel in de 10e eeuw, annuaire de la Société «Die Haghee 1905, p. 286). MUSÉE TEYLER, Haarlem. — Estampes et dessins. Pieter Teyler van der +■■+•+ + * Hulst, citoyen notable de ^Tsvler * Haarlem, (1702—1778), avait •S* "5" stipulé par testament que la ♦ ^"i"»'***'?'* plus grande partie de sa fortune considérable serait 2392 employée tant a 1'encoura- noir verso gement des Arts et des Sciences, qu'a des ceuvres de philanthropie. La Fondation Teyler, dont le Musée forme une partie, fut créee dès 1778. Au cours de plus d'un siècle on forma au Musée une importante collection paléontologique, une collection d'instruments de physique, une trés riche bibliothèque, une collection numismatique et une collection de peintures, estampes et dessins. Parmi les estampes, les séries de Lucas de Leyde, Goltzius, Rembrandt et Ostade (ceuvre acquis a la vente Nijman en 1798 pour 510 fl.) sont les plus 446 T — NOMS ET INSCRIPTIONS complètes et les plus belles; l'ensemble des estampes d'après Rubens est aussi d'un intérêt capital, dü surtout a une collection reliée en 8 vol., provenant du célèbre Garrick (voir n° 752). La collection de dessins compte parmi les plus remarquables; on y trouve les dessins italiens d'abord en la possession de la reine Christine de Suède et en dernier lieu en celle des ducs de Bracciano, achetés en bloc en 1791 a Rome par l'intermédiaire de W. A. Lestevenon, amateur distingué de La Haye, parmi lesquels figurent 25 pièces de Michel-Ange, reproduites et commentées par le baron F. de Marcuard dans son excellent ouvrage paru en 1901. Des dessins francais il faut signaler une soixantaine de Claude Gellée. Les dessins hollandais, décrits en même temps que les francais par le conservateur, feu H. J. Scholten, en 1904, sont de la plus haute importance: une vingtaine de Rembrandt, même nombre de Adr. van Ostade, puis Roghman (belle série), Goltzius (trés beaux), Avercamp, van Dijck, Guyp, les élèves de Rembrandt, Berchem, Everdingen, Ruisdael, Troost, de Wit, Langendijk et un^grand nombre d'autres maitres, et des meilleurs, des XVII0—XIX* siècles. John THANE (1748—1818), auteur, marchand d'estampes et éditeur, Londres. — Estampes et dessins. f CPt/> John Th»116, établi Jt*yJh*l*^x\_j> Prince's Street, au /y^yO °°m de la Gerrard ' / Street, St. Ann'sSoho, 2393, 4 la plume ^sle Street(?), ou au crayon, verso jouissait d une ré- putation d'excellent connaisseur, tant en tableaux, qu'en objets d'art, estampes et dessins. Ami de Joseph Strutt. «He is reputed to have been very clever and very unscrupulous in "restoring" prints*, dit Middleton (Catalogue of the etched vork of Bembrandt, p. 339). Etait lui-même graveur. Thane a exécuté et édité sous le titre British Autography, une collection de reproductions d'écritures de personnages royaux et illustrés, avec leurs portraits (1793, 3 vol.). Supplément par Edw. Daniell en 1854. Publia aussi Zentner's Landscapes from old Masters, et les ceuvres du numismate Th. Snelling. A la mort du docteur John Fothergill (1780) il acquit la beUe collection de portraits gravés laissée par celui-ci et la dispersa parmi ses clients. H. C. Levis (Bibliography etc. suppl. p. 38) cite de lui un catalogue a prix marqués paru en 1774 et contenant, sous 4180 n0", une collection précieuse d'estampes et de reeueils de gravures. Autres catalogues semblables, de 1772 et 1773, au British Museum. Après son décès une partie de son stock d'estampes et dessins fut livrée aux enchères (voir ci-dessous), une autre partie se retrouve dans la vente de son fils Thomas, de 1846 (voir n° 2420). Ses livres d'histoire et de numismatique furent vendus, avec la bibliothèque d'un autre amateur, par Sotheby, les 21 décembre 1818 et 3 jours suivants; ses monnaies, médailles, bronzes, marbres, etc. le furent les 19 avril 1819 et 5 jours suivants (même dir., produit £967 ls.), le reste de ses monnaies et médailles les 1—2 décembre 1819 (même dir.); le 21 mai passaient les autographes (même dir.) et le 2 mars 1820, chez Christie, ses peintures (écoles italienne et hollandaise, portraits anglais, toiles ou miniatures, produit £ 459 4s. 6d.). — Son portrait a été gravé par Ogborne d'après Bigg, pour le supplément de son Autographitf. VENTES: I. 1784, 3 décembre, Londres. Tableaux, cuivres gravés, estampes et dessins, de Thoré (Torre?) et Thane. n. 1818, 23 novembre—3 décembre, Londres (dir. King). Estampes, 1™ partie. Portraits gravés d'Anglais et d'étrangers ayant eu quelque rapport avec 1'Angleterre. 1225 n<* Principales enchères: Fr. Junius, d'après van Dijck par Hollar £ 8 13s. 6d., «James, Duke of York. par Faithorne £ 10 10s., «Robert Carr, Earl of Somerset. par S. de Passé £ 7 10s., «Henry Howard, Earl of Surrey. d'après Holbein, par Hollar £ 8. — Produit £ 945 lis. 6d. Hl. 1819, 25—20 mars, Londres (dir. George Jones). Dessins des différentes écoles, provenant dea meilleures collections vendues au cours des cinquante années précédentes. 289 nM. Belles feuilles de Borgognone, Bartolozzi, Claude Gellée, Gainsborough, Hollar, Mantegna, Ostade, Rubens, Titien, van de Velde, van Dijck, Wilson, etc. Quelques vues topographiques. — Produit £ 352 2s. IV. 1819, 17—31 mai, Londres (dir. King). Estampes anciennes de toutes les écoles, séries importantes de van Meckenen, Schongauer, Dürer, Marc-Antoine et son école, Rembrandt et les aquafortistes hollandais. Premières épreuves de Hogarth, Strange, Woollett, Bartolozzi. Belle série de John Smith. Vente importante. 1710 nos. Prix le plus élevé: £ 5 15s. pour le Triomphe de Galatée de Marc-Antoine. — Produit £ 1132 17s. V. 1819, 23 novembre et 3 jours suivants (dir. George Jones). Estampes, principalement des portraits anglais et des estampes historiques, 596 nM, dont Marc-Antoine (St. Paul prêchant a Athènes, coll. Folkes £ 4 lOs.) et son école, A. Dürer, Is. van Meckenen (pièce d'ornements £ 2 15s.), M. Schon- I gauer, oeuvres de Rembrandt et autres maitres hollandais, des Hollar, et une collection de 500 gravures et dessins pour illustrer le Buswell Knights of the Carter (£ 40). Dans les portraits on paya £ 11 5s. le «James. Duke of York. par Faithorne. — Pro duit £ 409 Is. 6d. VI. 1820, 22 novembre et soir suivant, Londres (même direction). Portraits anglais, gravures historiques, eaux-fortes de maitres anciens et modernes, «the remaining portion of prints of the late Mr. John Thane.. Des 325 n°*, les 220 premiers seulement (a 1'exception des n« 123—150 annotés par W. Smith sur 1'exemplaire du catalogue du British Museum «not Mr. Thane's.) appartenaient a la succession Thane, ils produisirent £ 95. Vil. 1821, 2 mai et jour suivant (même direction). «TJpwards of 600 copper plates in all, with nearly 17.000 proofs, plain and coloured prints, etc.. CEuvres de Bartolozzi, d'après Cipriani, A. Kauffmann, Bunbury, etc. Des portraits anglais. «Les Amours., «Snelling's Coins. (£ 120 lös.) etc. — Produit £596 19s. Th. THANE (1782—1846), libraire et amateur, Londres. — Estampes et dessins. Pour cet amateur et ses ventes, voir au n° 2420. 447 T — NOMS ET INSCRIPTIONS A. A. THIERRIAT (1789-1870), peintre et graveur, Lyon. — Estampes et dessins. Augustin-AIcxaiulre Thierriat . . passa sa vie dans sa ville natale, ThierrLat Lyon. Elève de Revoil et de IiVOn. Grognard, il ouvrit en 1812 avec * E. Rey un cours pour dessina- 2 3 95 tours d'ornements pour soieries. no-ir Nommé professeur a l'école de dessin en 1823 il remplit ce poste jusqu'en 1853. Exécuta, sur des porcelaines, des décorations a motifs de fleurs et de fruits, publia en 1825 une suite de lithographies de sujets de même genre, et s'appliqua, comme peintre, au paysage, a 1'histoire et au genre. Aussi conservateur du Musée, il publia en 1857 une Notice des tableaux exposés dans la grande galerie, et en 1859 La Galerie des Peintres Lyonnais. Thierriat était collectionneur, et avait formé un cabinet dont la vente est annoncée a la fin du catalogue de la vente Chatelain des 30 janvier—9 février 1872; nous n'en avons pas rencontré les catalogues (Catalogue du Cabinet de feu A. Thierriat, lére partie: livres, dessins, estampes, Lyon, Brun, 1872, et 2c partie, tableaux, objets d'art, curiosités, même année). „ STJEDEL8CHES KTJNST- OINSTTTUT" (Institut des Beaux-Arts, fondation Stadel). Cabinet des Estampes, Francfort s/1 M. —Dessins et estampes. 2 3 9 6 Cachet employé pour les dou- noir ou violet bles. Pour 1'historique du Cabinet verso voir au n° 2356. „GRAPHISCHE SAMMLUNG" (Cabinet des Estampes), Munich. — Estampes et dessins. Mamne autrefois em- êe pour les doublés, figurait sur le lot important échangé J> 912 avec 1'artiste y avait dessiné 1'exs pour la collecte Prof. O. Bupp. ïombreux doublés ont ïédés a 1'amiable dans 239 7, noir, verso ces dernières années, ils portent le nouveau timbre n° 2481*. Pour 1'historique du Cabinet voir au n° 2723. , ,KUPFERSTIC HEABINETT der STAAT- T TOTT 17UT H/TTT017171T» net des Estampes des Musées de 1'Etat), Berlin. — Estampes et dessins. Marque employee pour les doublés, actuellement abandonnée. Fagan (329) la reproduit, proba¬ blement a tort, sans 1 encaare2 3 9 8 ment octogone. — Pour 1'histori- ■ noir, verso que du Cabinet, voir au n° 1606. James TISSOT (1836— /V %^srkj^\ i 902) Peintre et graveur fl > S francais, Paris et Lon- V f dres. — Sur ses propres 2399 eaux-fortes. Voir au n° 1545. Hugo TOMAN (1838 Ü.U.DïT^n. —1898), avocat, Pra- ^HUGOTOMANy gue. — Dessins et 1 — estampes. „ . . - &. C'est le père du collec- 2 400, bleu ,• r. , „ n tionneur actuel Dr. Prokop Toman (n° 2401). Br. P: TOMAN (né en 1872), juge, vit a Podhof-Troja prés Prague. — Dessins et estampes. Le docteur en droit Prokop Toman, fj^ff\ né a Prague, est 1'auteur de quelques biographies de peintres bohémiens et tomom hollandais, tels que August Piepen2401 hagen, Josef Navratil, Norbert Grund, Adr. van Ostade, Bembrandt (étude, recto Bembrandt als Sommier), Aert van der Neer. II publia aussi dans les périodiques bohémiens différents articles sur les collections particulières d'Angleterre. Luiméme collectionne les tableaux, les dessins, les eauxfortes (A. van Ostade) et les livres sur 1'histoire de l'art. De son père, 1'êcrivain et amateur Dr. Hugo Toman (1838—1898, n° 2400), il hérita d'une collection de tableaux anciens; il acquit nombre de dessins de la collection Weithner (n° 206). NOK" (Galerie historique), Budapest. — Estampes historiques. Collection d'environ 20.000 feuilles; elle forme un ensemble brun, verso 24 Signature, prol sur une estampe muepeiiuaui, mais reste conservée au Musée des Beaux-Arts. 03, a la plume, verso iablement du XVII8 siècle, relevée de Bembrandt. Serge Nicolaïevitch TR0ÏNITZKI (XIXe siècle), conservateur de 1'Ermitage et | historiën d'art, St. Péters- L'inscription du cachet veut ,):..„ „j„ i„ r"„ii„„»;™ j„ o kt 2404, gris Troïnitzky«. J. F. de TB0Y (1679—1752), peintre, Paris et Rome. — Dessins et estampes. Jean-Francois de Troy, né a Paris, s-y. '~r^ m* recu acaaémi- Ji^ÜVf' eten en 47(18, pro/ fesseur en 1719, secrétaire du roi en 1737 et direc2 4 0 5, a la plume teur de i'Académie de Bome en 1738. Mourut dans cette dernière ville. Dès avant 1706 il 448 T — NOMS ET IN8CHIPTIONS avait dèjk parcouru toute 1'Italie. Peintre de genre, d'histoire et de portraits. Homme fortuné. VENTE: 1764, 9 avril, Paris (expert Remy). Tableaux, dessins, estampes, planches gravées, marbres, terres cuites, bagues et pierres gravées. 507 nos dont seuls les nos 277 a fin appartenaient è la «succession de feu Mr. Jean-Baptiste De Troyt (p. 65 du catalogue). Le premier titre de la vente dit J, R. de Troy, et la page 65 1'appelle Jean-Baptiste, mais il s'agit bien de Jean-Francois, comme 1'établit la désignation d'oeuvres de 1'artiste citées plus loin. Cette partie de la vente comportait des oeuvres de De Troy: tableaux 14 nos, 16 dessins sous 8 nos (37 è. 100 livres), et 24 n°s pour des planches gravées d'après De Troy, avec tout ce qui restait d'épreuvres. (La Peste de Marseille en 1720, par Thomassin obtint 5001., d'autres planches importantes avec le tirage 2001. a 3001.). Puis des dessins (20 nos) par A. Carrache, Joseph d'Arpinas, Brueghel de Velours, Callot, B. de la Fage, Watteau, F. le Moine, Bouchardon, Oudry, Boucher, Greuze, Bigaud^Natoire, C. Vanloo,etc. Dans les estampes, décrites sous 127 nos, 0n trouvait des italiens (e.a. un ceuvre de Della Bella), des maitres des Pays-Bas, et surtout des francais (e.a. un ceuvre important de Callot en épreuves de choix, et des portraits). — Produit de la vente 37.5701. 12s. 0. TROYON (1810-1865), peintre, Sèvres et Paris. — Sur ses peintures de sa vente après décès. 2406 2407 rouge, recto La première marque, n° 2406, fut apposée sur les tableaux et études peintes; les dessins furent marqués du timbre qu'on tróuvera, avec la notice, au n* 642. Quant a la marque 2407, non signalée dans le catalogue de la vente, nous la reproduisons d'après 1'ouvrage de F. Lees, The Art of the Great Masters, mais nous ne nous souvenons pas 1'avoir rencontrée. K. E. von TSCHARNER (1791—1873), sculpteur \ et peintre, propriété de Lohn pres de Berne. — / Estampes. Karl Emanuel von Tscharner von Lohn légua au Musée de Rernp CnO 93fia l «a riet.» ml- 2407a lection d'estampes, ses livres bleu-grls sur 'es beaux-arts et ses recto ou verso platres. P. TSCHISCHKA? (1786—1855), historiën, Vienne. — Estampes. 2408, au crayon, verso Si cette signature est bien »Tschischka« on pourrait penser au Franz Tschischka désigné ei-dessus, qui fit ses études dans sa ville natale, Vienne, et y entra en 1804 dans le service administratif municipal. »Ehren burger « en 1811, directeur des Archives du corps municipal de 1823 a 1847, il consacra tous ses loisirsa laphilologieet a des études historiques que lui suggérait son intérêt pour les beaux-arts. Publications: Oesterr. Volksliederen collaboration avec M. Schottley, 1819), Oesterr. Voïksmarchen (1822), Dii Metropolitankirche eu St. Stephan (1823, 2 éd. 1843) et Der St. Stephansdom in Wien (1832), Miniaturgemalde pon Wien und seiner Umgebung (1834), Kunst und Alterthum in den Oesterr. Kaiserstaaté (1836) et Gefahrte auf Rdsen (1834). Ch. TURNER (1774—1857), graveur, Londres. — Sur ses propres gravures. Charles Turner, né a Old Wood^"Vr^—— stock, Oxfordshire, vint vers 1795 rti^ï^ZïTr/^s a Londres oü il fut employé par yJsynWTj Boydell et oü il étudia a la «Royal — Academy«. Travaillant au poin- 2 4 0 9 tillé et surtout en manière noire, au crayon " devint un artiste trés apprécié. Son oeuvre dépasse 600 planches, la plupart oflrant des portraits d'après les grands peintres anglais. Lorsque f." M. W. Turner forma le projet de son «Liber Studiorum «, il confia une grande partie du travail a Charles Turner, qui grava les vingt premières planches entre 1807 et 1809. Associé de la «Royal Academy* en 1828. Pendant une cinquantaine d'années il demeura 50 Warren Street, oü il mourut. Sa marque, signature au crayon, servit surtout pour ses planches du «Liber Studiorum« mais figure aussi quelquefois sur des planches gravées par d'autres pour cette publication. 'VENTES: I. 1825, 16 juin, Londres. Ses cuivres gravés. «The ge nu ine and select stock of valuable engraved copper plates, the property of Mr. Charles Turner». II. 1858, 8—13 février, Londres (chez Sotheby). OEuvres du maitre, de 1796 a sa mort. 449 29 II. INITIALES Marque moderne, non identiflée. 2410 violet 7* Marque non identifiée, relevée sur des o.jj estampes du XVe et du XVI8 siècle. Alph. WYATT THIBAUDEAU (vers 1840— vers 1892), marchand d'estampes et auteur, Paris et Londres. — Estampes et dessins. Cette marque, relevée sur des eauxrn fortes de Meryon de la collection Mac i George, est peut-être celle de Thibaudeau puisque ces feuilles passèrent par ses 2412 mains. Pour les détails sur sa personne noir voir au n° 2473. ©Marque non identiflée, relevée sur des estampes anciennes. 2413 noir Comte Dmitry TOLSTOT (né en 1860), directeur de 1'Ermitage impérial, St. Pétersbourg. — Estampes. /t*^?\ Le comte Dmitry Ivanovitch Tolstoy, v'/lVj maitre des cérémonies a la cour im^CJ»' périale, possédait une collection d'estam2414 pes qui fut vendue, en 1906, au marchand d'estampes et libraire Feiten de St. Pétersu bourg au prix de 86.000 roubles, et dont la meilleure partie fut ensuite achetée par M. A. Morozoff de Moscou. TH0RNT0N. La première lettre n'est pas un I, mais un T anglais. Nous ( / Af t-f ne savons rien d'autre, sur cet -^^^ * amateur, que son nom. Peut-être 2416 est-il le E. N. Thornton dont la , , , collection de portraits gravés a la plume , . » . . £, r anglais fut vendue par Evans, les 11—13 février 1835. Paraphes d'un amateur resté non identifié, probablement du XVIIe ou du commencement du XVIIIe siècle. On les rencontre sur des estampes des XVe et cÉr ^ 2416 2417 2418 2419 a la plume XVI* siècles, et sur les eaux-fortes de van Dijck composant le recueil de Chatsworth. Nous avons vu aussi la première (n° 2416) sur un dessin de D. Campagnola. Th. THANE (1782—1846), libraire et amateur, Londres. — Estampes et dessins. Thomas Thane, établi Old Chapel Row et a Kentish Town, recherchait jT\tL particulièrement tout ce qui avait appartenu a Lord Arundel. C'est de chez 2420 lui que viennent les deux portraits de a la plume ce seigneur, dessinés par van Dijck, ou au crayon qui sont au British Museum. Fils de V dont Plumontures sieurs dessins et estampes passèrent dans ses ventes. On trouve souvent aussi le nom ou les initiales de ce personnage inscrits an verso des feuilles (voir n°« 2433 et 2461), ou bien encore ce nom a rebours (n° 810). VENTES: L 1846, 2 avril et jour suivant, Londres (chez Sotheby). Livres et reeueils d'estampes «together with the copyright, copper plates and remaining stock of Thane's British Autography (£ 110 5s) and of other works*. 349 nos. — Une note, de la main de Wm. Smith, aur 1'exemplaire du catalogue conservé au British Museum, dit que les lots non cotés n'appartenaient pas k Mr. Thane (il s'agit évidemment de Thomas Thane) mais a son frère. C'est sans doute cette note qui a fait croire & Fagan que Thomas Thane était le frère de John Thane. Une autre note du même Wm. Smith sur le catalogue de la vente du 19 juin (voir plus loin) laisse supposer que Thomas Thane avait un frère dont 1'initiale du prénom était W. II. 1846, 25 mai et 5 jours suivants (même direction). Estampes et dessins, première partie. 1125 nM. Grande quantité de portraits (dont l'oeuvre de Reynolds, e.a. »Hon. Mrs. Pelham* par Dickinson £ 5 17s. 6d.), ceuvres de Hogarth, Cipriani, Mortimer et autres peintres anglais, rares eaux-fortes de maitres flamands et hollandais, l'oeuvre de Rubens, etc. On remarquait aussi une importante série de gravures et dessins se rapportant a la familie Howard, et it la collection Arundel, comprenant notamment : «Thomas, Duke of Norfolk», dessin par Lucas Vorsterman £ 13, «Henry, Earl of Surrey», pir Hollar d'après Holbein, épr. av. 1'inseription £ 20 10s., «Lady Catherine Howard* par Hollar, av, 1. 1. £ 14 10s., «The Arundel Family*, par Vertue d'après van Dijck, av. 1. 1. £ 7 7s., St. Jéróme en pénitence, dessin a la plume par le Titien, de la coll. Arundel £ 11. Citons encore Marc-Antoine, St. Paul prêchant £ 8 5s. et La Peste, d'après Raphaël £ 5 2s. 6d. III. 1846, 16 juin et 2 jours suivants (même direction). «Remaining portion of engravings and drawings*. Les pièces provenant de Th. Thane, décrites sous 393 n08, furent vendues les deux premiers jours (la 3° vacation pour des objets d'une autre source). Portraits, eaux-fortes par et d'après van Dijck, et par les maitres flamands, hollandais et italiens, série de clairs-obscurs par Andreani, etc., ceuvres d'artistes francais et anglais (e.a. Woollett, et des premières épreuves de Buck Antiquities of England and Wales). Dessins des diverses écoles, plusieurs provenant des collections West, Richardson, Udny, Rogers, Ottley, etc. Enchères peu élevées; citons seulement: Woollett, Les joyeux paysans d'après C. Dusart, 2 épr. av. 1. 1. £ 5 7s. 6d., «Portrait of Prince Rupert*, probablement par lui-même, avec 150 TB TD U copie en sens inverse par Vaillant, etc., 4 pl. £ 5 | Triqueti (vo!r n° 1304) La part de A Poynter passa £ alrijk™^1* 393 n°" provenant de 1113116 a 8011 fik, Sir Edward J. Poynter (n» 874), l'autre f~~ . e0"»* a 1" «He du Bon de Triqueti, Mme Blanche IV. 1846. 19 juin (même direct.). Peintures et Lee-Childe (f1886). Ou ignore ce que cette dernière dessins encadrés, miniatures, etc., et quelques mé- partie est devenue (comp. Fischel, Baphael's Zeichdailles et monnaies. 162 n«. C'est dans 1'ezemplaire nungen I pp. 49—54 et Burl. Mag. XX pp. 294—300). de ce catalogue, conservé au British Museum, qu'on relève la note de Wm. Smith »Lots not marked be- Th PTTTTTT?!}TtTTPir uihk aooi\ t a longed to Mr. W. Thane. qui fait croire, si on la \ï H™ (1"5~1837\ rapproche de la note signalée dans le compte rendu « "Sny (.nerts.) — Estampes et dessins, de la première vente, a 1'existance d'un W. Thane, Thomas Clutterbuck, frère puiné du irere ae inomas. topographe Bobert Clutterbuck (1772— V. 1846, 20 juin (même direct.). Vente des cui- 1831) e* «ls de Thomas Clutterbuck de vres d'après les oeuvres de Reynolds, et des cuivres Watford (Herts.), possédait des gravures, gravés de nombreux portraits historiques ou sujets 24 24 dessins, tableaux et une importante bidivers, avec le reste des épreuves, 160 nos. — Pro- nolr bliothèque. II fut nommé membre de la duit £ 67 lOs. «Society of Antiquaries« (F. S. A.) en 1813. Pendant plusieurs années, et jusJonkheer H TRTlTWO van "RT7T?TTTTftTTT (Aüo.{\ qu.4 ,son decès' U sétait attaché un artiste de talent tQOiï hnnrrnh^ H \ BERKHOUT(1830 qui dessinait pour lui tout ce que le Hertfordshire —1904), banquier, Haarlem. — Estampes et offrait d'iritéressant. II ajouta ces dessins, et des portraits dessins. gravés, au total plus de 580 pièces, a un exemplaire de 1'ouvrage de son frère Antiquities of BZertford- T" B Cette mar \ eleve d un sculpteur d ornements, Bar- ( /^ffill •) l°w> ét du sculpteur Scheemaker. Médaille y d'or a la Royal Academy en 1770. En Th. DODD (1771—1850), direc- 1772 ü alla a Romeet resta en Italië u /^J teur de ventes et marchand 949S pendant cinq ans. Travailla ensuite en a'ODtom™„ T ^„A„„r, r . __ ™ Russie, puis rentra en Angleterre oü il 2425 ^^_™l^.LandreS- ~ E8tam' recto ou recut nombre de commandes, entre & ia plume , . aesslnS- monture autres de monuments aujourd'hui a la verso Voir au n° 680. Westminster Abbey et a 1'église St. Paul. Vers la fin de sa vie il réunit une belle collection de Th. DIMSDALE (1758-1823), banquier, Lon- dessins qui passa apres sa mort en la possession de Jr(>c. npnains anfiona sa fille unique, Mme Lavinia Forster. Celle-ci prêta en dessins anciens. 1829 les plus belles feuilles a Sir Th. Lawrence, «all Thomas Dimsdale était fils du doc- of which he scrupulously returned« dit Mme Forster, VB' teur du même nom (1712—1800) qui «save some by Alb. Dürer which, at my request, he 24 2 6 86 COIlna'tre Par son rapport sur la selected to keep. In return for this, he gave me last »*»» yaccination et qui avait ouvert une summer a most lovely portrait of my eldest daughter, „^ó maison de banque a Cornhill en asso- drawn in his finest style.« (A. Cunningham, Lives of ciation avec ses fils et les Barnard. Le British painters etc. 1830,111 p. 118—119). En 1856, père était baron de l'Empire russe. Ce peu avant la mort de Mme Forster, la collection fut n'est que sur le retour de l'&ge que notre amateur partagée entre les maris de ses deux filles, 1'architecte commenca a réunir ses plus beaux dessins; le mar- A. Poynter (voir n° 161) et le sculpteur Bon H. de chand S. Woodburn (n° 2584) lui procura ses meil- 451 TD TH leures acquisitions. Lorsque celui-ci se fut assuré par un achat en bloc 1'important cabinet PaignonDijonval, il en vendit a Dimsdale les plus belles pieces comme La Sainte Cecile de Raphaël et quelques autres feuilles du même. Peu après, en 1820, Woodburn rentrait de Paris avec 138 dessins choisis de la collection du marquis de Lagoy, parmi lesquels plusieurs Raphaël de 1'ancienne collection Crozat. Dimsdale les lni acheta le jour de son arrivée. En 1823, étant en Italië, Woodburn fit a Rome 1'acquisition de la superbe collection de Wicar (n° 2568) au prix de 11.000 scudi, et a Pesaro, chez le marquis Antaldo Antaldi, celle des beaux Raphaël que celuici tenait de son aleul Timoteo della Vite, 1'ami du maitre (n° 2463). Lorsque Woodburn, pourvu de ce riche butin, remit le pied sur le sol de 1'Angleterre, il trouva son cliënt dangereusement malade. Mais Dimsdale, malgré ses souffrances, voulut voir les merveilles de Michel-Ange et de Raphaël et signa un chèque de £ 3000. Quelques jours après il expirait. Tous ces achats avaient été vus avec un oeil d'en vie par le peintre Sir Thomas Lawrence (n° 2445), le passionné collectionneur de dessins, qui sentait en Dimsdale son plus dur rival. II pressait continuellement Woodburn, leur ami commun, de lui obtenir k tout prix quelques dessins de la collection Dimsdale qui excitaient au plus haut point sa convoitise. Mais, connaissant le vieil amateur, Woodburn refusait toujours de faire une démarche qu'il jugeait inutile. Un soir cependant, après bien des précautions oratoires, il lui exprima 1'obligation infinie que lui aurait Sir Thomas, s'il consentait a lui céder trois dessins de Raphaël et deux de Michel-Ange . . . Comme il achevait sa proposition, un domestique entra, tenant une bourriche de f aisans, et remit a son maitre une lettre de Lawrence. Le peintre s'informait gracieusement de la santé de son rival infirme, et le priait d'accepter les faisans. Dimsdale, trés souffrant dans ce moment, se releva tout a coup de 1'espèce d'affaissement oü il était, et après avoir fait remercier Sir Thomas, il se tourna vers Woodburn et lui dit: »Voila des faisans qui ont une forte odeur de Raphaël et de Michel-Ange«. La mort de Dimsdale, survenue peu après (le 18 avril), délivra Lawrence de son cauchemar. Woodburn acheta a 1'amiable, des héritiers de Dimsdale, toute sa collection de dessins et revendit k Lawrence tous les plus beaux italiens au prix de £ 5500. La bibliothèque de Dimsdale fut vendue chez Sotheby le 18 juin 1824 et 4 jours suivants, et produisit £ 1258 15s. Ses monnaies et médailles dispersées la même année, aussi chez Sotheby, donnèrent lien a des enchères fantastiques. TRACY DOWS (né en 1871), financier américain, vit a New-York. — Estampes modernes. Tracy Dows obtint le grade de «Bachelor of Arts« a 1'Université de Harvard en 1894 et s'établit alors & New-York city. 2 48 7 Pendant les quinze dernières années il noir vécut k Rhinebeck (N.-Y.). II avait réuni une belle collection d'estampes modernes, particulièrement de Seymour Haden, Whistler, Meryon et Cameron. Les épreuves de Haden avaient été choisies chez 1'artiste méme. Presque toutes ses autres feuilles, parmi lesquelles de beaux Claude Gellée, Corot, Haig et Zorn, lui avaient été fournies par MM. Frederick Keppel & Co. qui lui rachetèrent toute sa collection, en février 1911, et la dispersèrent par ventes a 1'amiable. On en trouve une description et un catalogue dans le premier n° du Print Collectors Quarterlv (19111. Théodore de WTTT, avocat, vit a New-York' — Estampes. Q("tyy^ Cet amateur possède une trés ' belle collection d'estampes, com2428 prenant surtout des Rembrandt, noir, verso Millet, et Whistler. —y—r-x J Marque non identifiée, / f) relevée sur une estampe •J ~ *^ Vr de Dürer (Vierge au singe). 2429, au crayon Ti i T T 7* Marque ancienne, non \l identifiée. On la trouve 1 ' accompagnée de dates com- 2430 me 1749 ou 1750. T. F. RYAN (né en 1851), financier et directeur de différentes entreprises, vit a NewYork. — Estampes. (r.r.tO Thomas Fortune Ryan, né a Nelson en Virginie, commenca ses affaires en 1868 a Baltimore et participa ensuite 2431 au développement de différentes grandes rouge entreprises. II possède une collection trés représentative de gravures au burin des écoles francaise, italienne et anglaise des XVIIIe et XIXe siècles, toutes de la plus belle qualité. >j« W. F. TIFFIN (1817—vers 1900), ^Ay" peintre et auteur, Salisbury. — Portraits en manière noire. bleu Yoir n° 1051. Paraphe déja reproduit aux f lettres F. G., n° 998. S'il est V v liJn "\ *"en coniposé de ces initiales n. sfr I J on P°urra't penser a F. GajCu' I^y wet, mais s'il doit se lire T- G., nous n'en saurions donner la solution. au crayon Th. HUDSON (1701—1779), peintre de portraits, Londres. — Dessins et estampes. Thomas Hudson, né en Devonshire, était 1'élève, en même temps que le *TJI£ beau-fils, du peintre Jonathan Richardson le vieux (voir n° 2183), au2432 quel lui et son confrère Jervas succédèrent comme les portraitistes les plus recto en ^K118 de leur époque. Ami notamment de Hogarth, de Hayman et de van Haecken (n° 2516) avec qui il fit un voyage sur le continent en 1748 (Paris et les Pays-Bas). Voyage en Italië, en compagnie du sculpteur Roubiliac, en 1752. Maitre de Reynolds. H mourut it Twickenham. Hudson fut un collectionneur enthousiaste de dessins et d'estampes. II forme le chainon entre Richardson et Reynolds, les plus grands collectionneurs de dessins d'Angleterre au XVIIP siècle, l'un au début de ce siècle, l'autre vers la fin. Mais tandis que Richardson avait montré le plus vif intérêt pour l'école italienne, Hudson fut un des premiers k préférer l'école des Pays-Bas, ce qui ne 1'emnêcha d'ailleurs pas d'acheter amplement k la vente de son beau-père en 1747. Rembrandt était, parmi tous, son maitre de prédi- T. F. RYAN (né en 1851), financier et directeur de différentes entreprises, vit a NewYork. — Estampes. (Y.r.tQ Thomas Fortune Ryan, né a Nelson en Virginie, commenca ses affaires en 1868 a Baltimore et participa ensuite 2431 au développement de différentes grandes rouge entreprises. II possède une collection trés représentative de gravures au burin des écoles francaise, italienne et anglaise des XVIIIe et XIXe siècles, toutes de la plus belle qualité. W. P. TIFFIN (1817—vers 1900), peintre et auteur, Salisbury. — Portraits en manière noire. Voir n° 1051. Paraphe déja reproduit aux lettres F. G., n° 998. S'il est bien composé de ces initiales on pourrait penser a F. Gawet, mais s'il doit se lire T. G., nous n'en saurions donner la solution. 452 TH THR lection; il réunit de lui un nombre considérable de dessins et un superbe ceuvre gravé. On lui reproche pourtant d'avoir montré, comme connaisseur, une certaine suffisance que pourra faire ressortir 1'anecdote suivante. Ayant un jour réussi k acquérir la rare eau-forte de Rembrandt( ?), Le Paysage au carrosse, il invita ses amis amateurs k un souper pour célébrer cette aubaine. II vanta hautement la manière de Rembrandt, la qualifia d'inimitable et se glorifia de savoir reconnaitre toute falsification. Son confrère Benj. Wilson (d'autres disent Th. Worlidge) qui se savait un meilleur ceil que Hudson pour les Rembrandt, affecta de partager 1'enthousiasme de ce dernier, mais de retour chez lui se mit a graver un paysage dans le goüt du maitre. Une épreuve, convenablement vieillie, fut soumise a Hudson par un marchand nommé Harding, avec tous les détours mysterieus: qui convenaient a une telle trouvaille. Hudson s'en rendit aussitöt acquéreur et s'empressa de donner un nouveau souper, oü les félicitations ne manquèrent pas. Mais peu après, la même compagnie fut invitée chez Wilson. Chaque invité trouva son assiette mise a 1'envers et, en la retournant, découvrit une épreuve de la fatale eau-forte. Sous 1'assiette de Hudson se trouvait le montant du fameux achat k Harding. — Outre les dessins, Hudson collectionnait les estampes et les tableaux. Ces derniers furent vendus par Christie les 25—26 février 1785. VENTES: I. 1779, 15 mars et 11 soirs suivants, Londres (chez Langford). Dessins et estampes. Chacune des 12 vacations eomprenait 70 n°", tous des lots de plusieurs feuilles; les descriptions sommaires ne permettent pas qu'on se rende compte du contenu de la collection. Cependant, a la juger par les beaux dessins qu'on rencontre portant sa marque, on croit volontiers a la sincérité de la notice élogieuse du catalogue la recommandant comme »A collection seleeted with acknowledged taste, and forming, as it is presumed, a Cabinet of Drawings superior to any private collection in this Kingdom.« H. 1785, 25—26 février, Londres (chez Christie). Tableaux, bronzes, terres cuites de Boubiliac, quelques dessins (e. a. Rembrandt, deux Portraits £ 6 lOs., le Guerchin, Madone £ 2 2s., et une copie de Claude par Goupy £ 7 7s., puis Canaletto, Wilson, etc.), estampes encadrées, reeueils de gravures, livres, le tout provenant de sa villa de Twickenham. — Produit £ 976 13s. 6d. jZs? Th. THANE (1782—1846), li- <3si* braire et amateur, Londres. 243 3 — Estampes et dessins, a la plume Pour cet amateur et ses ventes ou au crayon voir au nft 2420. A. G. THIERMANN (t 1860 ou 1861), négociant, Berlin. — Estampes. Adam Gottlieb Thiermann débuta k (Tm Berlin comme apprenti chez Jean Morino, négociant en produits de 1'Italie, 2 4 3 4 e^ qu' unPor^a^ également des objets d'art. Morino finit par se faire enverso tièrement marchand d'art; il devint en même temps éditeur et fut en rapports suivis avec le graveur Chodowiecki. Thiermann raconta plus tard k Lepke (voir catalogue de 1895) comment, dans ses années d'apprentissage, il fut souvent envoyé, de grand matin, chez Chodowiecki pour y chercher des dessins commandés. Bien des fois 1'artiste le fit attendre dans son jardin de la Behrenstrasse le temps de terminer l'oeuvre, - que Thiermann rapportait au magasin de Morino pour 7 heures, moment de 1'ouverture. C'est la que Thiermann commen$a k s'intéresser aux beaux-arts et spécialement k l'oeuvre de Chodowiecki. Aussi, plus tard, lorsqu'il coüectionna, recherchait-il en premier lieu les estampes de ce maitre. Thiermann s'établit ensuite négociant en produits d'Italie Jiigerstrasse n° 56, et tenait, derrière son magasin, un restaurant réputé pour ses vins et ses huitres. Au premier se trouvaient sa galerie de tableaux et ses riches collections d'estampes et de minéraux. Thiermann, personnalité trés connue a Berlin, était des plus conservateurs dans sa mise; il continuait a porter les cheveux en queue lorsque la mode avait déja complètement changé. Franz Krüger dessina son portrait et 1'incorpora dans son grand ouvrage. Après sa mort, le Cabinet de Berlin acquit de sa veuve, en 1861, une grande partie de ses estampes, notamment son ceuvre de Rembrandt, particulier par des états fictifs, soi-disant inconnus, de presque toutes les estampes. Sur des épreuves souvent trés belles quelque farceur avait ajouté, au moyen de cuivres retouches ou de cuivres nouveaux, différents détails tels que têtes, figures, arbres, etc, et le naïf Thiermann s'était sans doute laissé duper par ces plaisanteries. Ces feuilles curieuses sont encore conservées au Cabinet de Berlin, dans les doublés. Woodburn a possédé le catalogue manuscrit de la collection de Rembrandt de Thiermann, il est écrit sur papier au filigrane 1838 et fut sans doute rédigé vers 1840. Middleton, qui 1'a vu, raconte dans son Descriptive catalogue of the etched worh of Rembrandt (appendice, p. 321) que ce catalogue, écrit en francais, mais par un étranger, 1'a déconcerté par la variété incompréhensible des états décrits. Middleton ne savait pas alors (1878) que la collection correspondant a ce catalogue se trouvait au Cabinet de Berlin. Les tableaux de Thiermann furent vendus a Cologne chez Lempertz le 20 mai 1867 (449 nos, principalement de l'école hollandaise et flamande et quelques italiens). VENTES: I. 1862, 10 juin, Leipzig (expert R. Weigel). L'oeuvre de Chodowiecki, estampes et quelques dessins. 3382 n°'. U. 1881, 22 novembre, Berlin (chez H. Sagert & Co.). L'muvre de Dürer. Marque non identiflée. 2485 Th. BOUSSEAU (1812—1867), peintre, Paris et Barbizon. — Sur ses propres dessins de sa vente après décès. Théodore Bousseau, le célèbre TH'R paysagiste de l'éc