CATALOGUE DE L'EXPOSITION DE MAITRES HOLLANDAIS DU XVII* SIÈCLE ORGANISÉE PAR MM. FREDERIK MÜLLER & CE DANS LEURS GALERIES DOELENSTRAAT t6/x8 A AMSTERDAM ' "S-. , - % ' . 3 * • J J EN L'HÖNNEUR DU. . TERCENTENAIRE DE REMBRANDT IO JUILLET—IS SEPTEMBRE 1906 jyiLLET MDCCCCVI FREDERIK MULLER & Cl% DOELENSTRAAT 10, iS, t» AMSTERDAM I CATALOGUE CATALOGUE DE L'EXPOSITION I)E MAÏTRES HOLLANDAIS DU XVIIE SIÈCLE ORGANISKE PAR MM. FREDERIK MULLER & C1E DANS LEURS GALERIES DOELENSTRAAT 16/18 A AMSTERDAM EN L'HONNEl'R DU TERCENTENAIRE DE REMBRANDT 10 JUILLET— 15 SEPTEMBRE 1906 JUILLET MDCCCCVI FREDERIK MULLER & CIE DOELENSTRAAT xo, 16, 18 AMSTERDAM L'exposition est ouverte tous les jours, Dimanche excepté, du 10 Juillet au 15 Septembre. Entrée: de 10 a I heures fl 1.— de 1 a 5 heures fl 0.10 Album de planches avec 56 illustrations d'après les meilleurs tableaux de l'exposition fl 8.— Comme je 1'ai promis dans la préface accompagnant 1'album de planches, j'offre par la présente è. MM. les amateurs le catalogue descriptif de notre exposition de maitres anciens en 1'honneur du tercentenaire de Rembrandt. Je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui m'ont témoigné leur appréciation et leur encouragement; je dois leur dire en même temps qu'une bonne partie du succes est due è. mon jeune ami Frits Lugt qui a si énergiquement porté son assistance. Je lui cède la parole dans la suivante étude oü il fait ressortir 1'esprit qui a guidé notre exposition. Ant. W. M. Mensing (FREDERIK MULLER & O) Puisque ce génie prodigieux, qui est unique au monde, est né dans nos pays bas des polders " et qu'il résumé la poésie et la si rare simplicité de notre pays et de notre peuple, pavoisons tous nos maisons en 1'honneur de son tercentenaire et crions : houra, houra, houra!" En disant ces paroles, Jozef Israels a fait vibrer en nous la corde sensible. II exprime la joie et 1'émotion qui fait tressaillir notre coeur h la pensée que Rembrandt a été Hollandais, compatriote de nous autres, qui vivons dans ce même pays si particulièrement beau et pittoresque. Penser qu'il s'est inspiré des paysages qui se déroulent encore a nos yeux, qu'il a vécu au milieu d'une race qui a changé si peu. Or, ne rencontrons nous pas journellement des personnages d'une nature pareille k celle que nous révèlent ses portraits aux yeux si expressifs et si fascinants; les mèmes types déguenillés se meuvent dans les sales recoins du quartier juif oü a chaque pas 1'on est frappé par les mêmes têtes d'apótres et de profètes dont le maitre s'est servi. Dire que le pays qui 1'a inspiré & faire ses créations sans égale, a conservé è. travers les siècles les mêmes particularités rares et frappantes et que nous les avons encore sous la main a chaque instant. Comme nous serions ingrats de ne pas être les premiers è. montrer au monde combien nous vénérons notre grand maitre, le »Hollandais universel". Son nom seul, quelle époque de gloire et de grandeur n'évoque-t-il pas? Quelle série de contemporains illustres d'une nature merveilleusement douée et impressionable! En glorifiant Rembrandt on rend honneur a toute une foule de grands esprits et de natures privilégiées nés dans un siècle de bénigne fertilité. Ainsi Rembrandt, étant le plus grand, mais non le seul représentant d'une période d'évolution excessivement intense, nous avons cru bien faire en réunissant une collection de tableaux, rappelant sa grandeur a lui et celle de ses contemporains les plus renommés. De cette la?on on verra une fois de plus en quelles variétés infinies les talents de nos peintres-ancêtres se sont joués. Notre pays, si simple en apparence, a dévoilé è. leurs yeux scrutateurs et clairvoyants un trésor de sujets, tels qu'aucun autre pays n'a pu en inspirer & ses habitants. Ces peintres, originaires d'une petite nation uniforme, se sont développés en sens si divers que »l'école hollandaise", dont on parle toujours, se divise en une infinité d'écoles aussi nombreuses que les artistes qui 1'ont rendue célèbre. Cependant il y a un lien, qui les rattache c'est le pays hollandais que seul ils ont pris pour guide. II y a toujours quelque chose de frappant et d'inattendu dans une réunion de tableaux qui ne se sont pas vus auparavant, surtout quand ce sont des oeuvres — comme c'est le cas ici — de maitres élevés et instruits par la même et éternelle inspiratrice, la nature, mais développés en sens variés selon leurs talents trés personnels. La collection qui vient d'être établie est une preuve de plus pour i'essor prodigieux qu'avait pris en peu de temps cette race de peintres. Dans le dernier quart du XVIe siècle, la Hollande, depuis si longtemps la vassale, puis 1'alliée de pouvoirs étrangers, commence a se douter de sa vocation et du röle important qu'elle est destinée a jouer. Les premières victoires, remportées sur les Espagnols vers 1600, sèment dans les ames hollandaises un sentiment de force qui n'en sortira plus et c'est surtout la conclusion de la trêve de douze ans qui a été le signal d'un développement général produit avec un élan spontané sans exemple. La conviction de la personnalité nationale s'est incarnée, se manifeste partout. Les peintres sont la reproduction exacte de cette époque; un grand nombre d'entre eux ne sentent plus le besoin d'entreprendre le traditionnel voyage en Italië. Comme le reste de la population ils se sentent forcés d'être eux-mêmes: il nait un nouvel art, basé entièrement sur la vérité et la franchise. Cette reprise è. neuf produit un bien-être général. Le sentiment voluptueux du renouveau excite une ardeur extraordinaire au travail, le manque d'exemples d'écoles précédentes force chacun de suivre une manière bien cl soi; une variété inouïe d'oeuvres nait puisqu'on se contente de reproduire ce que 1'entourage immédiat offre de plus simple. II est digne de remarquer que sans dégénérer, la plus grande richesse se développe de la recherche voulue de la simplicité la plus rigide! En se restreignant en tout on atteint au prodige! La dimension des panneaux, dont on se sert, devient de plus en plus petite et les impressions les plus grandioses sont rendues d'une fagon on ne peut plus saisissante sur un espace limité (exception faite des portraits peints sur demande). Des palettes les plus restreintes naissent des harmonies de couleurs d'une merveilleuse richesse et c'est avec une facture saine que les oeuvres les plus étonnantes sont créées sans la moindre ostentation. Fromentin a si bien dit qu'il s'agissait »de devenir humble pour les choses humbles, petit pour les petites choses, subtil pour les choses subtiles, de les accueillir toutes sans omission ni dédain, d'entrer familièrement dans leur intimité, affectueusement dans leur manière d'être". i) C'est comme par intuition qu'on comprit 1'importance de cette maxime qui a été prise & coeur pendant trois quarts de siècle. Elle engendre une race de peintres I) Ruskin, quoiqu'il n'ait jamais bien compris la valeur de 1'école hollandaise s'exprime d'une facon toute pareille: Go to Nature in all singleness of heart and walk with her laboriously and tiustingly, having no other thoughts but how best to penetrate her meaning and remember her instruction; rejecting nothing, selecting and scorning nothingj believing all things to be right and good and rejoicing always in the truth. purement nationaux qui ravis de cette poésie intime qu'un commerce familier avec la nature leur a révélée, produisent un nombre infini d'oeuvres, d'une forte unité par la diversité de preuves qu'ils nous offrent de la beauté du pays et de 1'attrait des faits et gestes de toute la jeune nation en pleine sève. Une première génération née dans le dernier quart du XVIe siècle, comprend plusieurs représentants des plus sympathiques pour leur originalité inattendue. Les portraitistes dominent; voici en quelques mots pourquoi. Nous avons déja dit que 1'école nouvellement créée se vit contrainte a peindre 1'image de son peuple; quoi de plus naturel que plusieurs d'entre eux, doués de talents trés spéciaux, s'appliquèrent plus qu'auparavant & peindre le portrait de leurs concitoyens. Parmi les plus saillants nous rencontrons: k Delft, M. Jz. Miereveld au talent male, le peintre des rnagistrats et des marchands aux traits énergiques; a Utrecht, Paulus Moreelse, doué d'un talent trés délicat et par conséquent le portraitiste par excellence des jeunes bourgeoises; a Harlem, Frans Hals qui y brosse ses portraits avec une habilité incomparable. Puis k La Haye, c'était Ravesteyn qui commengait è peindre sa série d'innombrables portraits de princes d'Orange, généraux et rnagistrats; et k Dordrecht aussi un représentant de cette école produisait indépendamment de trés beaux portraits: J. Gz. Cuyp. Mais c'est surtout a Amsterdam que nous trouvons les devanciers les plus nombreux et les plus directs de Rembrandt; dans cette ville les portraitistes travaillaient depuis longtemps; a partir de 1525 des commandes importantes sont faites è Dirck Jacobsz, Cornelis Teunissen, Dirck Barendsz, puis a Cornelis Ketel, Cornelis van der Voort, Werner van Valckert a qui succèdent enfin les plus méritoires parmi les excellents: Thomas de Keyser et Nicolaes Elias. Dans les mêmes années on remarque, a cöté de ces portraitistes, les premiers paysagistes : E. van de Velde, Avercamp, Van der Venne, Aertsen, van Goyen, Vroom, etc. Une génération plus jeune mais destinée k amener 1'art hollandais a son apogée naissait dans les premières années du XVIIe siècle. Parmi eux il y en eut un qui tout en se conformant aux régies de développement, citées ci-dessus, les a dépassés tous. Tandis qu'un autre se bornait a un genre spécial, il put rendre tout ce qui le frappa a première vue et ce que sa fantaisie lui inspira. C'est en revenant toujours a son entourage immédiat et en ne s'éloignant jamais de son pays pour chercher des inspirations ailleurs que Rembrandt devint le peintre le plus purement national. Mais sa richesse d invention, sa notion de la nature humaine et sa passion en firent aussi 1'artiste dont les oeuvres étonnent le monde entier. En se pénétrant dun petit coin de la création divine, en nous révélant 1'ame de ses contemporains par leurs portraits, en nous laissant des illustrations du livre unique, la Bible, qui nous touchent plus que les paroles mêmes, il a prouvé de pouvoir captiver un jour les coeurs de Phumanité entière. II peignit tout ce qui lui tomba sous les yeux, il sut animer le sujet le plus simple qui reproduit par lui, prenait aussitót une auréole magique. II démontre une fois de plus que pour un génie il n y a nul danger è. restreindre son entourage; ce coin de 1 univers, tout petit qu'il soit, prouvera être inépuisable a 1 éternité, il peut en tirer des sentences qui interprétées par lui, sauront anéantir tout un monde de mauvais gout, de corruption et de pédantisme. Mais Rembrandt appartient è. la floraison de sa race et une foule d'autres artistes admirables se rangent autour de lui, qui tous ont contribué è. 1'éclat de leur école. Nous en citerons les meilleurs et en retragant è. 1'exposition les oeuvres de la plupart d'entre eux, on pourra se faire une idéé de la justesse de leur réputation. Les peintres de la vie bruyante et amusante du bas peuple et des campagnards: Brouwer, Jan Steen, Molen aer, Ostade, Dusart, les paysagistes comme Van der Neer, Everdingen, Potter, Seghers, Wynants, A. Cuyp, les Ruysdael, A. van de Velde, Hobbema, et les peintres d'élégants extérieurs et de vues de ville: J. van der Heyden, Berckheyde, Wouwerman, Hackaert, les charmants peintres d'intérieurs et de conversations : Palamedesz, Brekelenkamp, Codde, Metsu, de Hooch, Ter Borch, Vermeer de Delft, Duyster, les peintres de marines: Porcellis, De Vlieger, Van de Capelle, W. van de Velde, les portraitistes: Van der Helst, Ter Borch, Santvoort, Jansson, les compositeurs de ces superbes natures mortes: Heda, Pieter Claesz, De Heem, Kalff, Van Beyeren, Hondecoeter, Weenix. Tous ceux-lk n'eurent aucune influence réciproque, leur talent est uniquement personnel. II est cependant intéressant de remarquer combien de traces a laissées 1'éclair du génie de Rembrandt qui traversa cette époque. II a entraïné beaucoup de ses confrères, il en a paralysé d'autres a leur faire perdre toute originalité. Son éclat attira des élèves qui souvent son trop mal jugés. La valeur de plusieurs de ces derniers est plus grande qu'on ne le fait croire généralement. II est vrai que le tempérament puissant du maitre a complètement dominé même les meilleurs d'entre eux pendant leur apprentissage, mais une fois sortis de son atelier, ils commencent a faire peau neuve et ü compléter individuellement les études vers lesquelles les poussaient leurs talents personnels. Tels p. e. Dou, Flinck, Eeckhout, De Koninck, Fabritius. Ceux-ci se sont bien gardés de ne pas donner dans le goüt de 1'époque qui commen?ait a dégénérer; d'autres comme Bol, Maes, Hoogstraten, n'ont pas montré tant de persistance. Ne nous étonnons pas en voyant des élèves de Rembrandt abandonner ses principes d'art, si bien basés sur la simplicité, d'autres jeunes talents en faire autant et céder au goüt franco-italien qui vint gater celui de notre pays par suite de ses rapports plus intimes avec d'autres puissances, fortes, mais plus élégantes. C'est ainsi qu'une nouvelle tendance se produit représentée par Van der Neer fils, Mytens, Netscher, Verkolje et plus tard par les Mieris, Van der Werff et autres. De même, entre 1640 et 1650 les jeunes paysagistes se reprennent avec ardeur pour les voyages en Italië, ils en rapportent de nouvelles idéés qui bouleverseront complètement le paysage dans 1'école hollandaise. Berchem, Asselyn, Du Jardin, Pynacker, Moucheron, De Heusch, créent des toiles qui, tout en étant trés méritoires, sont déplacées è. cóté de celles de leurs confrères plus casaniers. Bien que chez eux la caractéristique du type hollandais se perde, il faut leur reconnaitre un savoir-faire auquel les contemporains étrangers et les successeurs ont vainement taché d'atteindre. Ils battent la retraite, mais comme cette retraite est glorieuse et comme elle est digne de la grande armée des peintres hollandais! F. L. TABLEAUX Avis: Les tableaux dont les propriétaires sont mentionnés ne sont point h vendre. Avercamp, Hendrik, surnommé le Stomme van Kampen, né a Amsterdam le 25 janvier 1585, mort a Kampen vers 1663 oü il habitait depuis 1625. Elève a Amsterdam de Pieter Isaacsz. et de Gillis Coninxloo. 1. Hiver. Grand nombre de petites figures fourmillent sur 1'eau glacée d'une rivière. Bois. — H. 22.5, 1. 28 cM. 2. Pccheurs sur le bord dune rivière. Un des rares paysages d'été que ce peintre ait faits. Six pêcheurs, chaussés de hautes bottes et les pieds dans 1'eau, retirent un grand filet. Des cavaliers, éiégamment mis, et deux femmes les regardent et attendent pour constater la richesse de la capture. Fond d'un paysage verdoyant. Signé: Avercamp. Bois. — H. 35, 1. 62.5 cM. Back er, Jacob Adriaensz, né a Harlingen en 1608 ou 1609, mort a Amsterdam le 27 aoüt 1651. Elève de Lambrecht Jacobsz a Leeuwarden et, vers 1632, de Rembrandt a Amsterdam. 3. Portrait de Johannes Uytenbogaert. Ce portrait capital est considéré comme le chef-d'oeuvre du pemtre. 11^y joint a la lumière dor et a la force d'expression de son maitre Rembrandt, d'excellentes qualités personelles qui justifient sa place dans le rang des meilleurs. Le célèbre prédicateur et théologien est représenté assis dans un fauteuil, vètu d'un manteau bordé de fourrure surmonté d'une épaisse fraise tuyautée. II a interrompu son travail pour regarder le spectateur. Devant lui sur la table un encrier en étain, des papiers et des écrits de sa main (e. a. Ghebedt dat is Schriftuerlijcke Meditatz ofte Overdenkinge over't Vader Onse). Uytenbogaert, né a Utrecht en 1557, avait été d'abord attaché a Maurice de Nassau en qualité de chapelain et il avait accompli cette fonction pendant 15 ans, 1'accompagnant a 1'armée dans toutes ses expéditions. Condamné ensuite, avec les sectateurs d'Arminius, au Synode de Dordrecht (1618), son intimité avec le prince ne le préserva point des persécutions et 11 fut obligé de s'expatrier pour échapper a ses ennemis. II s était réfugié d abord a Amiens, puis a Paris, quand 1'avènement du Prince Frédéric Henri lui permit de rentrer a La Haye en 1625. II mourut en 1644. Signé: J. A. Backer a° iójS et Aet 80. Toiie. — H. 122.5, '• 98 cM. L'Eglise Remontrante h Amsterdam. Bakhuyzen, Ludolf, né a Emden le 18 décembre 1631, enterré a Amsterdam le 17 novembre 1708. Elève a Amsterdam d'Allart van Everdingen et de Hendrik Dubbels. 4- Marine. Grandes et petites embarcations, toutes inclinées sous le vent, filent sur 1'eau devant Flessingue. Tableau de premier rang dans son oeuvre, d'une belle tonalité argentine. Toile. — H. 45, 1. 65 cM. Berckheyde, Gerrit Adriaensz., baptisé a Harlem le 6 Juin 1638, mort dans cette ville le 10 Juin 1698. Elève de son frère Job et de Frans Hals; il travailla aussi a Heidelberg. 5- Vue a Harlem le long du Spaarne. La vue est prise en hiver, dans la direction de la cathédrale de St. Ravon. A gauche on voit 1'entrée du canal dit Oude Gracht. Plusieurs des fagades reproduites sur ce tableau se retrouvent encore intactes. Bois. — H. 34, 1. 49 cM. Beyeren, Abraham Hendricksz. van, né a La Haye en 1620 ou 1621, mort a Alkmaar en 1675. Travailla de 1639 a 1657 a La Haye, après un séjour a Leyde; puis a Delft, de nouveau a La Haye et enfin a Alkmaar. 6. Grand étalage de fruits, argenterie, homard, etc. Tableau de haute virtuosité, on ne peut plus meublé, brillant, fleuri dans tous les détails. II est intéressant de remarquer Ia difïférence entre des natures mortes peintes a La Haye, résidence élégante des princes et ambassadeurs, et celles faites par des peintres vivant parmi la population plus modeste et plus sévère de Leyde et Harlem. Opposons p.e. a cette toile la nature morte de Heda (N°. 60). Toile. — H. 118, 1. 101 cM. 7. Grande nature mor te de fruits, orfèvrerie, etc. Le maitre s'exprime ici dans une tonalité plus chaude. Toile. — H. 121, 1. 104 cM. 8. Coin de table: bocal, hotnard, kuitres, fruits, etc. Tableau de dimensions plus modérées, d'une belle qualité. Notons p. e. 1'excellente facture du tapis persan oti s'accusent des tons exquis. Signé du monogramme. Toile. — H. 66, 1. 60 cM. 9. Etalage de poissons. Amas de poissons variés qu'on dirait tout fraichement arrivé de la plage voisine, Schéveningue. Ils sont jetés pêle-mêle, sur des paniers, étalant leur chair rouge et leurs ventres nacrés. Toile. — H. 60, 1. 79.5 cM. 10. Mer houleuse. Les flots, blancs d'écume, rejaillissent contre la coque d'une barque de pêcheur qui est vivement balancée dans cette mer agitée. Dans le ciel menagant, de grandes nuées fouettées par la bise. A droite on apergoit la raie jaune des dunes. Les excellentes marines de ce peintre sont de la dernière rareté. On n'en connait que quelques-unes dans les différents musées et collections. Souvent encore ils passent sous le nom de Ruysdael ou de Blankerhoff. Traccs du monogramme sur la barque. Toile. — H. 48, 1. 60 cM. BI ankerhoff, Jan Theunisz., dit Jan Maat, né a Alkmaar en 1628, enterré a Amsterdam le 2 octobre 1669. Elève d'Arend Cinseer. „Ervaare schilder van zeezaken." 11. Marine. Temps orageux prés d'une cóte (Gibraltar?) De grands nuages amoncelés en masses compactes s'élèvent du bas de 1'horizon et envahissent lourdement le ciel. Les tableaux de ce maïtre sont tres rares. Traces de monogramme sur le rocher au centre. Bois. — H. 35, 1. 44 cM. Bois, Guillaume du, enterré a Harlem le 7 juillet 1680. Entra en 1646 dans la Corporation de St. Luc a Harlem. 12. Paysages bois és; deux pendants. Excellents et rares spécimens de ce maitre sympathique. II peut compter parmi les meilleurs talents originaux. Indépendamment il a produit des oeuvres qui peuvent rivaliser avec celles du grand Jacob Ruysdael. Signés et datés: G d Bois 1646 Bois. — H. 40, 1. 63 cM. CoIIeet ion A. S. Bol, Ferdinand, baptisé a Dordrecht le 24 juin 1616, enterré a Amsterdam le 24 juillet 1680. Elève de Rembrandt. A parrir de 1640 a Amsterdam. 2 13- Abraham recevant les trois Anges. Tableau de sa première et meilleure période, peint dans un beau ton chaud. II y prouve avoir pris a coeur sérieusement les legons de Rembrandt, sans le copier exactement. Toile. — H. 56, 1. 72.5 cM. Borch, Oerard Ter, né a Zwolle en 1617, mort a Deventer le 8 décembre 1681. Elève de son père Gerard Ter Borch le vieux et de Pieter Molyn a Harlem. Après de longs voyages a travers 1'Angleterre, 1'Italie et 1'Espagne, il se fixa a Deventer. '4- Portraits d'homme et de femme en pieds; deux pendants. Deux petits prodiges de perfection! Debout dans de simples costumes noirs avec manchettes et cols blancs, lui tenant son grand feutre, elle un petit éventail bleu et rouge, seule note gaie dans eet ensemble sévère. Toile. — H. 61, 1. 44.5 cM. Mr. IV. L. Luyken Glashorst, Amsterdam. 15. Portrait en pieds dune dame agée. Elle se trouve debout prés d'une table avec tapis rouge et d'un fauteuil couvert de pareille étoffe; on retrouve ce même fauteuil dans plusieurs de ses portraits, il en semble 1'accessoire indispensable. Toile. — H. 63, 1. 51 cM. i6. La toilette. Une jeune dame, vue de dos, est assise devant un miroir tenu par un jeune valet. Elle est habillée d'une belle robe de satin blanc, cette robe aux mille reflets qui appartient a Ter Borch seul! La dame léve les regards vers une servante qui semble lui apporter une lettre. Les traits de la jeune fille qui se réflètent dans la glacé ofifrent une forte ressemblance avec ceux de la soeur du peintre, Gésina Ter Borch. Bois. — H. 33.5, 1. 26 cM. Collection * * * Londres. 17. Portrait prèsutné du seigneur Krafft von Scharfenstein, plénipotentiaire a la paix de Munster en 164.8. Cuivre ovale. — H. 17, 1. 12.5 cM. M. E. Warneck, Paris. Both, Jan, né a Utrecht en 1610, mort dans cette ville le 9 aoüt 1652. Elève d Abraham Bloemaert; infiuencé en Italië par Claude Lorrain. 18. Paysage en Italië. C-- / T Tl Bois- — H 40, 1. 54 cM. Signe: J Both. 19. Entree d'une ville avec pont-levis. Joli coin de ville hollandaise, enveloppé d'une chaude lumicre de soir d été. Pareils sujets de ce maitre sont de la dernière rareté. Signé: J. Both. r u * * * r , Bois> — H' 26> 1 34 cM. Collection * * * Londres. Brekelenkam, Quirin Gerritsz., né aZwammerdam vers 1620, mort a Leyde en 1668. Travailla a Leyde depuis 1648. 20. L'atelier du tailleur. Le maitre-tailleur aidé d'un compagnon et d'un apprenti, enfant espiègle, accroupis sur 1'étable, travaillent. Une ménagère en courses, apporte un habit a rapiécer. On écoute le récit de la bonne femme qui raconte comment 1'accroc s'est produit. Ce contemporain sympathique de Dou a souvent répété ce sujet; ou en trouve d'autres reproductions e. a. dans la collection van der Hoop (Ryksmuseum) Amsterdam, dans celle de M. Jules Porgès, Paris. Bois. — H. 48, 1. 65 cM. Collection YY, Hollande. Brizé, Cornelis, né a Harlem en 1622, mort a Amsterdam après 1670. Traiteur du théatre a Amsterdam. 21. Portrait d'un jeune homrne en manteau rouge. Portrait trés intéressant d'un maitre qui généralement n'est connu que par ses trophées de chasse. Cette oeuvre fait preuve de mérites plus grands qu'on ne lui suppose ordinairement. Signé: C. Brize 1652. Toile. — H. 85, 1. 74 cM. M. Max Wasserman», Paris. Brouwer, Adriaen, né a Audenarde en 1605 ou 1606, enterré a Anvers le ir février 1638. En 1626 on le trouve a Amsterdam. Elève de Frans Hals a Harlem environ 1628. Depuis 1631 a Anvers. 22. Compagnie joyeuse de paysans. Dans 1'intérieur encombré d'une ferme règne un tintamarre général. Hommes et femmes, réunis autour d'une table oü ils font bravement circuler la cruche, chantent et crient a gorge déployée. Un vieux joue du violon suivant sa manière particuliere. A droite une ménagère souffre des taquineries de ses enfants. Intéressant tableau de la première époque du maitre. L'influence de Frans Hals s'y manifeste clairement dans la touche courte et coupée. Sa fantaisie se joue encore dans des colorations variées et claires; plus tard les tons chauds domineront. Signé sur le panier a droite: A. Brouwer. Bois. — H. 35, 1. 53 cXI. 23. Paysage au crcpuscule. Petit panneau qui vous saisit et vous retient singulièrement par 1'extrême force dramatique qui s'en dégage. Imaginez vous un coin de paysage sombre, insuffisamment éclairé par un reflet étrange et froid qui perce dans un ciel voilé en partie. C'est le soir qui commence a envelopper 1'endroit de ses ténèbres effarantes qui enlèvent a la nature ses notes gaies et rendent la verdure des arbres grisatre et fade. A peine distingue-t-on a droite une cabane oü quelques paysans ont passé la soirée en buvant a qui mieux mieux. Craignant les bagarres inévitables, leurs femmes sont venues les chercher, mais échauffes par la bière, les brutes s'obstinent et s'irritent. Dans cette petite scène obscure tout est poignant et vous coupe 1'haleine. L'étonnant Brouwer résumé dans cette impression les hautes qualités de ses devanciers, de ses contemporains et de ses confrères qui ont vécu deux siècles plus tard. Bois. — H. 17, 1. 26 cM. M. E. Warneck, Paris. Cappelle, Jan van de, né en 1624 ou 1625 a Amsterdam 011 il fut enterré le 22 décembre 1679. Elève de Simon de Vlieger (?). II était riche. 24. Paysage d'hiver. Petit canal glacé passant devant une habitation abritée par des arbres. Tout est revêtu de blanc par la neige. On ne connait que quelques paysages d'hiver de ce maitre. Signé: J. V. Cappelle 16(52). Toile. — H. 54, 1. 60 cM. M. A. Lehmann, Paris. Codde, Pieter, né en 1599 ou 1600 a Amsterdam, oü il fut enterré le 12 octobre 1678. 25. Portrait de familie. A droite le père assis; sa femme et le fils ainé debout auprès de lui. Trois élégants petits gargons arrivent de la gauche. Une table encombrée et avec beau tapis persan se trouve au centre. Signé du monogramme sur un des livres et daté 1642 audessus de la porte. Bois. — H. 50, 1. 75 cM. Collection Y, Hollande. 26. Portrait d un seigneur, écrivant. Signé a gauche du monogramme P C et daté 1635 sur un livre. Bois ovale. — H. 28, 1. 22 cM. Collection * *, Amsterdam. Cuyp, Albert, né a Dordrecht en octobre 1620, mort dans cette ville le 15 novembre 1691. Elève de son père Jacob Gerritsz. Cuyp et de Dirk van Hoogstraten (?). A beaucoup voyagé avant de se fixer a Dordrecht. 27. Nature morte: hornard, pcches, coquilles, etc. Sur un fond sombre se détache délicatement le duvet rougissant des pêches qui s'oppose harmonieusement a 1 ecarlat velouté de 1'homard. Le bleu d'un plat et une burette y apportent un contraste agréable. A gauche quelques coquillages, peints avec un soin et un amour qui vous rappelle la célèbre eau-forte de Rembrandt („het hoorentje"). Signé a gauche: A C Bois. — h. 76, 1. 125 cM. Mme la Douairière S. Backer-de IVildt, Amsterdam. 28. Vieux chateau avec pont-levis. Un de ces beaux paysages dorés du maitre qui sont si difficiles a trouver en Europe, les amateurs anglais ayant accaparés les plus beaux depuis le 17e siècle! Le soleil oblique chauffe d'une poussière d'or un terrain accidenté aboutissant dans 1'eau du premier plan 011 se dressent la tour et les bastions d'un chateau en briques rouges brunes. Tout est lumineux dans ce tableau, même les ombres! Signé: A. Cuyp. Bois. — h. 45, 1. 57 c^* M. A. Lehmann, Paris. 2g. Portrait d'tin jeune enfant avec des agneaux. Albert a encore surpassé son père dans ses portraits. II y met quelque chose de la lumière dorée de ses paysages qui les rendent plus délicats. I3ois ovale. — H. 6;, 1. 7o cM. Collection F, Hollande Cuyp, Jacob Gerritsz., né a Dordrecht en décembre 1594, décédé dans cette ville en 1651 ou 1652. Elève d'Abraham Bloemaert a Utrecht. Père d'Albert Cuyp. 30. Portrait d'Adriana Pannicr Cette dame est célèbre pour ses nombreux actes de bienfaisance et les maisons de charité qu'elle a fondées. Exposé par \\. Burger (T. 1 horé) a 1'exposition de maitres anciens a Amsterdam en 1867. Gravé par Desnoyers. Signé: Aetatis 56 J G CUYP fccit An° 1647. Bois. — H. 75, 1. 61 cM. Dou, Qerard, né a Leyde ie 7 avril 1613, enterré dans cette ville le g février 1675* Elève de Rembrandt. Fondateur a Leyde d une tendance qui a compté nombre de sectateurs jusqu'a la seconde moitié du XVIIIe siècle. 31- Portraits du pere et de la mcre de Rembrandt. Une paire de portraits trés intéressants et d'une qualité superieure a ceux du Musée de Cassel. On sait que ces derniers on été la cause pour M. Emile Michel d'identifier le portrait du père de Rembrandt, si fréquent parmi les têtes d'étude du jeune maitre, et dont on ignorait toujours le nom. Le père a des traits trés caractéristiques: visage jaunatre et ridé, nez long, lèvres minces et serrées, surmontées de moustaches retroussées et au menton une petite barbiche. Dou s est plu a représenter ici le vénérable vieillard dans un accou- trement asscz étrange et militaire: béret avec plume, hausse-col, épée en main, etc. La mère de Rembrandt a été bien décrite par M. Michel: „Une femme d'aspect vénérable et d'air placide. Les cheveux ramassés en arrière dégagent un large front plissé par 1'age; des sourcils épais, proéminents comme ceux de son fils, ombragent ses yeux dont le regard fin et bienveillant dénote a la fois un fond de bonté naturelle et une grande expérience de la vie". Signés d'un monogramme curieux comprenant les lettres du mot Gerard. Bois ovale. — H. 22.5, 1. 18 cM. 32. Portrait de Rembrandt jeune assis dans son atelier. Le maitre est représenté jouant de la guitare devant une fenêtre ouverte. Vers le milieu un chevalet avec une toile (qu'on serait tenté de pouvoir retourner!). A droite une cheminée avec poêle en briques. Bois. — H. 67, l. 53 cM. 33. Portrait de Rembrandt. Le maitre est représenté ici a un age plus avancé. Ce portrait daterait-il peut-être de 1'année 1639 ou 1640 lorsque Rembrandt revisita la ville de Leyde a cause du décès de sa mère? II est assis devant un rideau vert qui laisse apercevoir un coin d'atelier avec chevalet. Manteau et feutre noirs. Bois. — II. 16.5, l. 13.5 cM. M. E. Warneck, Paris. Duyster, Willem Cornelisz., né en 1599 a Amsterdam oü il fut enterré le 31 janvier 1635. Elève de P. Codde. Dès 1625 indépendant. 34. Trois officiers jouant au tric-trac. Un des plus importants tableaux du maïtre. L'éclat des uniformes élégants joue comme d'ordinaire le róle principal. Bois. — H. 86, 1. 72 cM. Eeckhout, Q-erbrand van den, né a Amsterdam le 19 aoüt 1621, enterré dans cette ville le 29 septembre 1674. Elève de Rembrandt. 35. Abraham et Melchiscdech. Abraham en riche armure est agenouillé devant le prêtre qui lui apporte les pains de proposition. Trés bon tableau oü la facture du maitre est trés personnelle et assouplie. II est intéressant de remarquer combien 1'élève de Rembrandt s'est inspiré du tableau de son maitre, représentant une allégorie sur la Paix de Munster en 1648 (Musée de Rotterdam); dans le fond et a droite la même composition d'une cavalcade étincelante de guerriers et de prisonniers. Signé: G. V. Eeckhout. fe. A°. 1664. Toile. — H. 59, 1. 82 cM. Elias, Nicolaes, dit Pickenoy, né le 10 janvier 1588 a Amsterdam oü il mourut entre 1653 et 1656. Elève de Corn. van der Voort (?) et de Werner van Valckert(?). Probablement maitre de van der Helst. 36. Une paire de portraits a mi-jambes d'un seigneur et de sa dame. Une paire d'importants portraits, d'une sobriété et d'une noblesse superbes. On ne peut assez s'étonner que son nom soit resté si longtemps dans 1'oubli; sans égaler De Keyser, il se range immédiatement après lui. Le portrait de femme est daté: A°. 1635. Bois. — H. U2, 1. 90 cM. Esselens, jacob, né a Amsterdam en 1626, enterré dans cette ville le 15 janvier 1687. Elève de Rembrandt (?). Voyage a beaucoup. 37. Vente de poisson sur la plage. Esselens est un maitre rare qui mérite une bonne réputation. Surtout dans ses plages il égale souvent De Vlieger et Van de Cappelle et surpasse de beaucoup Van der Poel et De Meyer. Signé a droite. Toile. — H. 42.5, 1. 51 cM. Everdingen, Allart van, né a Alkmaar le 18 juin 1621, enterré a Amsterdam le 8 novembre 1675. Frère de César van Everdingen. Elève de Roelant Savery et de Pieter Molyn. Travailla en Suède, a Harlem et a Amsterdam. 38. Mer mouvementée avec des bar que s a voiles. Les jolies marines de ce maitre sont rares. Bois. — H. 16, l. 24.5 cM. Byck, Hubert van, (manière de). 39- Portrait d une dame du nom d'Adrichem, née Duvenvoorde. Représentée a mi-jambes dans un manteau écarlate et avec curieuse coiffure. A la main gauche elle tient une banderole avec légende: „mi verdriet lange te hopen wie is hi die syn hert hout open." En haut, a gauche, ses armoiries. Au revers on lit: „Afbeeltsel van Juffer Lysbeth van Duvoorde Heer Dircks Dochter. Sy Troude den 19 Meert Ao. 1430 aen Simon van Adrichem Ridder Heer Floris Soon en sterft op ons Heeren Heemelvaertsavond A°. 1472 en is Begraven in de Beverwyck in 't Reguliers Convent voor het H. Cruys Autaer dat hy (Simon) had doen maken." Vélin. — H. 33, 1. 21 cM. Collection X. Flinck, Q-overt, né a Clèves Ie 25 janvier 1615, mort a Amsterdam le 2 février 1660. Elève de Lambert Jacobsz a Leeuwarden et de Rembrandt a Amsterdam. 40. Portrait (Tune dame agée. Keau portrait, peint sous une forte influence de Rembrandt. Signé: G. flinck f 1644. Toile. — H. 81, 1. 67 cM. M. Max Wassermann, Paris. Pyt, Johannes, baptisé a Anvers le 15 Mars 1611, mort le 11 septembre 1661. Elève de H. van den Berch et de Frans Snijders. 4i- Grande ckasse au /ion. Un des plus importants tablcaux du maitre, d'un puissant efïfet décoratif. Signé: johannes Fyt. Toile. H. 220, 1. 390 cM. Qoyen, Jan van, né a Leyde le 13 janvier 1596, mort a La Haye en avril 1656. Elève e. a. de Esaias van de Velde. Travailla a Leyde et dès 1634 a La Haye. 42. Grande vue de la ville de Rkenen. Capital tableau d'une grande bravoure. Vue prise du cöté ouest comprenant toute la ville avec ses murs, bastions, portes, et 1'habitation du Roi de Bohème dominéé par la grande tour de 1'église. L'avant-plan occupé par le Rhin oü passé un bac et voguent quelques barques. Signé: V. Goien 1647. Iiois. — H. 75, 1. 108 cM. 43. Vue de rivière avec moulin et habitation sur un bastion a gauche. Beau tableau d'un agréable coloris clair et varié. Signé: V. G. 1649. Bois ovale. II. 56, 1. 74 cM. 44. Ville située sur le bord d'une rivier e. Derrière les hauteurs et les canots du premier plan, qui s'accusent en valeurs plus fortes, se creuse une perspective d'une profondeur, d'une luminosité et d'une limpidité étonnante. Au-dela de la nappe d'eau du fleuve grisatre et limoneux, se découpe la fine dentelure d'une ville que le clocher de 1'église surplombe de sa masse carrée. Dans 1'immense ciel un grand mouvement de nuages se perdant dans un brouillard lumineux. Signé: V. G. 1639. Bois. — H. 43, 1. 72 cM. 45. Patineurs sur le Merwede pres de Dordrecht. Cet hiver compte parmi ses tableaux les plus accomplis; il y déploie toute sa consommation de coloriste délicat et de dessinateur spirituel. La transparence propre aux claires journées d'hiver y est exprimée a merveille. Signé: V. G. 1648. Bois — H. 39, 1. 58 cM. 46. Ruines et vieux remparts sur le bord d'un fleuve. Superbe effet de soleil couchant. Signé: V. G. 1644. Bois. — H. 44, 1. 67 cM. 47. Le moulin de la plaine. Donnée des plus modestes: un vieux moulin en bois se dressant seul dans des champs jaunissants oü circulent quelques petites figures. Signé: V. G. 1645. Bois. — H. 40, 1. 62.5 cM. 48. Remparts s avanfant dans 1'eau d'une rivière; temps gris. Spécimen de ses harmonies grisatres oü la lumière sommeille dans des transparences exquises. Bois. — H. 39, 1. 35 cM. 49. Habitations au bord d'un cours d'eau. Le maitre Esajas van de Velde s'y fait encore sentir. Signé: V. G. 1629. Bois. — H. 35, 1. 58 cM. 50. Paysage avec chaumières et vtenle de foiti. Signé: V. G. 1631. Bois. — H. 30, 1. 51 cM. 51. Les pcchenrs a la ligne. Signé: V. G. 1645. Bois. — H. 37, 1. 47 cM. 52. Etang dans la ver dure. Signé: V. G. 1642. Bois. — H. 31. 1. 39 cM. 53. Vue sur le Merwede. Par places le léger frottis du panneau perce a travers la peinture et contribue lui-même a la subtilité des tons. Signé: V. G. 1646. Bois. — H. 37, 1. 54 cM. 5 4. Vieux chateau dans Veau. Signé: V. G. 1646. Beis. — H. 27, 1. 33.5 cM. Hackaert, Jan, né en 1629 a Amsterdam, oü il mourut probablement en 1699. Voyagea de 1653 a 1658 en Suisse et en Italië, 55. Vue de pare. Uae haie d'arbres a haute futaie qui nous rappellent la célèbre «Allée des frênes" au Rijksmuseum, entoure un étang qui fait jouer ses eaux. Adriaan van de Velde a étoffé ce coin d'élégantes figures qui circulent dans les sentiers du pare. Toile. — H. 71, 1. 59 cM. c6. Pavsage en Italië. 3 Toile. — H. 69, 1. 53 cM. Collection **, Amsterdam. Hals, Frans, né a Anvers en 1580 ou 1581, mort le 29 aoüt 1666 a Harlem oü il demeurait depuis 1604. Elève de Karei van Mander. »Avec sa célérité sans exemple, la prodigieuse bonne humeur et les excentricités de sa pratique, il se détache par des goguenardises d'esprit et de main sur le fond sévère de son temps" (Fromentin). 57. Portrait du peintre Frans Post. II a reprcsenté son confrère a mi-corps, coiffé d'un grand feutre et s'appuyant du bras droit sur le dossier d'une chaise. Post entra en 1646 dans la Corporation de St. Luc a Harlem, oü il fut enterré le 17 février 1680. II voyagea dans les Indes occidentales, oü il fit de nombreuses esquisses. II était peintre du prince Jean Maurice de Nassau, gouverneur du Brasil. Gravé par J. Suyderhoef. Bois. — H. 27.5, 1. 23 cM. Collection X. 58. Tcte de garcon riant. Sans doute quelque gavroche qu'il a ramassé dans la rue et qui rit des tours d'espièglerie qu'il se vante d'avoir joués. Avec ses cheveux oü peigne ni ciseaux n'ont passé depuis des mois, ses yeux malins, ses dents sales et son ris franc, il offre un type superbe. On ne saurait le regarder sans rire aussi et sans lui pardonner de bon coeur sa salete et ses méchancetés. Bois en médaillon — H. 33-5> '• 31 -5 c^- AI. E. Warneck, Paris. 59- Tète de garcon riant, tenant un cochon d'Inde sur lepante. Bois en médaillon. — II. 29.5, 1. 28.5 cM. Collection X. He da, "Willem Claesz., né en 1594 a Harlem oü il mourut après 1678. Travailla a Harlem. 60. Nature mor te. Coupe en argent renversée, bocaux, plats, crabe, etc. sur une nappe blanche. Signé: Heda 1647. Bois. — H. 68, 1. 80.5 cM. Heyden, Jan van der, né a Gorkum en 1637, mort a Amsterdam le 28 septembre 1712. Travailla a Amsterdam, oü il se rendit aussi célèbre par la perfection de 1'éclairage et des pompes a incendie. 61. Vue dune maison de campagne et de ses entours. Au fond, dans la fine verdure, le chateau précédé d'une pelouse verdoyante oü se meuvent des brebis. Avec un instinct naturel de goüt et d'élégance, Adriaen van de Velde a introduit au premier plan, derrière la barrière qui le sépare du gazon, un seigneur a cheval allant a la chasse, suivi de son valet. Superbe tableau d'un exécution délicatement gracieuse et caressée. Signé: J. V. Heide. Buis. — H. 49, 1. 61 cM. Collection * * *, Londres. 3 62. Vue sur le canal dit Heerengracht pres du Leliegracht a Amsterdam. Un dc ces canaux majestueux, ombragés par des touffes d'épaisse verdure, au-dessus desquelles pointeiit de jolis pignons en briques rouges et couvertes de sculptures emblématiques ou de devises latines. Signé: V. H. (unis). Bois. — H. 34, 1. 40 cM. M. A. Lehmann, Paris. Hondecoeter, Melchior d', né a Utrecht en 1636, mort a Amsterdam le 3 Avril 1695. Elève de son père Gysbert d'Hondecoeter et de son oncle Jan Baptist Weenix. Travaillait de 1659 a 1663 a La Haye, puis a Amsterdam. 63. Le renard entré dans la baise-cour. Tableau magistral, d'une tonalité chaude et claire. Signé: M. D'Hondecoeter 1678. Toile. — H. 149, 1. 171 cM. Collection**, Amsterdam. 64. La basse-cour: la poulaille. Trés beau spécimen. Toile. — H. 125, 1. 153 cM Mme Vc G. Praetorius, Amsterdam. Hooch, Pieter de, baptisé a Rotterdam le 20 décembre 1629, mort a Amsterdam aprés 1677. Fils de Hendrick de Hooch. Travailla de 1653 a 1656 a Delft, et a partir de 1668 on trouve ses traces a Amsterdam. 65. La partie de chant. Cavalier vétu d'un riche costume jaune, qui est comme un frisson luminieux dans 1'entourage, écoutant le chant d'un jeune couple. Dans le fond d'autres figures et de la verdure. Charmant tableau qui pourrait cependant être aussi de la main de Gerbrand van den Eeckhout. Toile. — II. 51.5. 1. 63 cM. 66. Intérieur avec une niire tenant son bèbè. Signé a gauche: P. d Hoogh Toile. — H. 52. 1. 61 cM. Collection * *, Amsterdam. Kalff, Willem, né en 1621 ou 1622 a Amsterdam oü il mourut le 31 juillet 1693. Elève de Hendrik Gerritsz. Pot. 67. Coin de cuisine. Petite merveille de délicatesse. On connait une trentaine de ces charmants petits panneaux dans 1'oeuvre du maitre. Gravé par Weisbrod dans le cabinet Le Brun, 1779. Signé: W. Kalf. Bois. — H. 25. 1. 21.5 cM. M. E. Warneck, Paris. Keyser, Thomas de, né en 1596 ou 1597 a Amsterdam oü il fut enterré le 7 juin 1667. Fils du célcbre architecte et sculpteur Hendrick de Keyser. 68. Portrait de Michiel Poppen. Le seigneur est représenté assis a sa table, tenant le livre des comptes du polder „de Beemster." De Keyser aurait peint ce portrait magistrai a 1'age précoce de 23 ans; il ofitre en vérité beaucoup de points de rapports avec la legon d'anatomie du Dr. Sebastiaen Egbertsz. de la même année et conservée au Ryksmuseum. On y remarque encore 1'influence de Cornelis van der Voort et surtout de Werner van Valckert. Ces deux peintres, ainsi que Aert Pietersz. ont eu une forte influence sur le développement de notre jeune peintre. D'autres attribuent ce portrait a Van Valckert lui-mème. „Possédant a fond toutes les ressources de son art, il peignait avec une correction de dessin irréprochable, une beauté de coloris, une fermeté et une souplesse d'exécution a la fois vivante, savoureuse et posée ; ses arrangements restent toujours simples, ses mouvements toujours vrais et par son exquise sobriété autant que par sa science accomplie il a mérité sa place parmi les plus grands, 1'une des premières a cöté de Hals et après Rembrandt, qui seul était appelé a le dépasser" (E. Michel). Daté sur le papier a gauche: yEs 48 1619 Bois. — H. 116, 1. 88 cM. AI. Beels van Heemstede, Harlem. 69. Portrait de Jean Bara (poète et acteur hollandais de la seconde moitié du XVII siècle). II est représenté en pieds, dans un paysage, désignant de la main droite un crane et un bouquet de fleurs posés sur un rocher oü 1'on lit: Huc Tendimus Omnes. Signé: T D Keyser ft 1656 Toile. — H. 65, 1. 55 cM. Ma es, Nicolaes, né a Dordrecht en novembre 1632, enterré a Amsterdam le 24 décembre 1693. Elève de Rembrandt vers 1650. Habita Amsterdam a partir de 1673. 70. Vieille dame lisant la Bible. Tableau trés rembranesque de eet intéressant élève du grand maitre. Bois. — H. 76, 1. 58 cM. M. Max Flersheim, Paris. 71. Portrait d tin enfant, richement costumé, assis dans un paysage. Signé: Maes. Toile. — H. 78, 1. 65 cM. 72. Portrait d'un jeune garcon representé en chasseur. Toile. — H. 53, 1. 41.5 cM. Collection-du Bois, La Haye. 73. La patissière. Toile. — II. 56.5. 1. 49 cM. Collection**, Amsterdam. Maitres anonymes. 74. Portrait a mi-jambes dune jeune Jille en riche costume. Ce superbe portrait, attribué a Moreelse, semble ètre plutot 1'oeuvre d'un maitre plus ancien que ce dernier. II serait intéressant de le comparer aux portraits au Rijksmuseum de Salomon Mesdach qui travaillait a Middelbourg dans la première moitié du XVIIe siècle. Daté: A° 1613. Bois. — H. 108, 1. 77 cM. Collection Y, Hollande. 75- Portrait prèsumè de Marnix de St. Aldegonde. Excellent portrait dont 1'auteur reste ignoré. Toile. — H. 71, 1. 60 cM. L'Université de la ville d' Amsterdam. 76. Le joueur de fliite. Ce curieux tableau pourrait être classé dans 1'école de Harlem. On y retrouve même quelque chose de la désinvolture de Hals, ce qui fait penser a un de ses fils. Bois. — H. 46, 1. 32 cM. Meer, J. van der — de Harlem, père de Jan van der Meer le vieux et grand-père de Jan van der Meer le jeune. II se maria a Harlem le 26 octobre 1627 et il fut enterré le 8 février 1670. 77. Paysages boisés; deux pendants. Une paire d'excellents tableaux d'un des devanciers les plus directs du grand Jacob Ruysdael. Ils ressemblent a s'y méprendre aux premières oeuvres de ce dernier; une preuve de plus des liens intimes qui rattachent le jeune Jacob Ruysdael a 1'école paysagiste de Harlem, qui était alors déja plus ancienne qu'on ne le croit généralement. Signé: J. v. Meer. Un porte la date 1648. Bois. — H. 53, 1. 66 cM. Collection Z, Londres. Miereveld, Michiel Jansz, né le k mai 1567 a Delft oü il mourut le 27 juin 1641. Elève e. a. d'Anthonie van Blockland. 78. Portrait de Pieter Cornelisz Hooft. Célèbre poète et historiën hollandais, né en 158 i[a Amsterdam, mort en 1647. Fils du bourgmestre Cornelis Pietersz- Hooft. Bailli de Muiden, 011 il réunit dans son chateau tout un cercle de beaux-esprits. Gravé par Hou braken. Signé: yEtatis 48. A° 1629. M. Miereveld. liois. — h. 112.5, I. s6.5 cM. L'Université de la ville d Amsterdam. 79. Portrait a mi-jambes dun seigneur agê. Signé: jEtati suae 66 A° 1610 Obiit 6 Octob. 1618 Hora 9 post meridiem. Bois. — H. 106, 1- 83 cM. 80. Portrait dun vieillard a grande barbe. Signé: ^Etatis 80 A° 1624 M. Miereveld. Bois. — h. 65, i- 53 cM- 81. Portrait de Jan Doublet, receveur-général de la Générahté, Un autre portrait de ce personnage, peint par Ravesteyn se trouve au Rijksmuseum a Amsterdam. Signé: ^Etatis (5)4 A° 16(3)4 M. Miereveld. Bois. — H. 74, 1- 59 cM- 82. Portrait de Willem Jansz. van Loon. Signé: 74, (10)12. Bois ovale. — H. 25.5, 1. 20 cM. Jhr. IV. H. van Loon, Amsterdam. 83. Portrait de Willem Ruyckhaver. Au revers la date: Ata 21 1652. Bois ovale. — H. 24.5, 1. 19 cM. Jhr. IV. H. van Loon, Amsterdam. Molenaer, Jan Miense, né a Harlem vers 1610, enterré dans cette ville le 19 septembre 1668. Epousa la femme peintre Judith Leyster. Elève de Frans Hals (?). Travailla a Harlem, a Amsterdam et a Heemstede. 84. Grand portrait d'une familie élégante dans un vaste intérieur. Pour peindre cc tableau, dont les dimensions dépassent celles de ses oeuvres ordinaires, Molenaer a modifié sa manière. S'inspirant toujours de sujets a la Jan Steen, il a dü abandonner cette société grivoise pour peindre une réunion aristocratique. Et il s'y est pris a merveille! Ses contemporains Dirk Hals, Codde et Palamedes, célèbres pour des tableaux semblables, n'ont jamais su rendre aussi bien 1'élégance pimpante des belles dames et grands seigneurs, ces robes de satin aux cassures lumineuses, ces fines dentelles et faire ainsi de chaque petite figure un portrait sérieux. „Sein Hauptbild bleibt wohl die grossartige Familienscene bei Freiherrn W. van Loon in Amsterdam mit etwa 40 Figuren von ein viertel Lebensgrösse, sammtlich ausgezeichnete Portraits aus den Familien van Loon, Geelvinck, u. s. w. Alles dies ist (man beachte die wundervollen Gold- en Silberarbeiten) mit vollkommenster Meisterachaft gemalt, dazu kommt ein schönes Helldunkel und kraftige uud doch harmonische Farbe. Es ist luohl das schönste Familienbild diescr Art, welches die kol/andische Schule aufzuweisen ),ïat(A. Bredius, Meisterwerke des Rijksmuseum). On a cru pouvoir identifier plusieurs des personnages: ce seraient les dames Geelvinck et les seigneurs Alewijn, Ruyckhaver et van Loon. II n'y a que la signature qui nous dévoile que le peintre n'est pas du beau monde qu'il a si bien rendu. II signe avec une arrogance malplacée: MOLENAER FESET (sic) ANNO 1637- Toile. — II. 94, 1. 168 cM. Jhr. IV. //. van Loon, Amsterdam. 85. Jeune ménage. Bois. — H. 40, 1. 30 cM. M. Max Flersheim, Paris. 86. Compagnie joyeuse de paysans et de paysannes. Bois. — H. 40, 1. 37 cM. Moreelse, Paulus, né en 1571 a Utrecht oü il mourut le 19 mars 1638. Elève de M.Jz. Miereveld. Etait aussi architecte. 87. Portrait d'une jeune fille en riche costume. On dirait une jeune princesse dont le visage sort de la fine collerette comme une fleur d'un vase en cristal. Signé: ^Eta: 22. 1627 PM (unis). Bois. — II. 72, 1. 55.5 cM. 88. Portrait d'une jeune dame avec grande collerette. Une de ces jeunes bourgeoises qui sans être gracieuses ni belles, possédaient des attractions toutes naturelles et charmantes par 1 expression modeste et souvent espiègle de leurs yeux, la bonne santé qu exprimait leur physionomie et leur costume original. Signé: 1625 P. M. (unis). t r, . Bois- — H. 67, 1. 57 cM. Mr. L. Ck. Besier, Amsterdam. Mytens, Johannes, né vers 1614 a La Haye oü il mourut le 24 décembre 1670. Probablement élève de ses oncles Daniël et Isaac Mytens. Travailla a La Haye. 89. Portrait d'une jeune fille, habillèe de satin blanc et tenant uné couronne de fleurs. Signé: Joan M. Toile. — II. 83, 1. 67 cM. Neer, Aert van der, né a Gorkum (?) en 1603; il mourut a Amsterdam le 9 Novembre 1677. Père d'Eglon v. d. Neer. 90. * Een Ochtendstondtje — Een Aventstondtje" (Laube et le soir); deux pendants. La belle journée en plein été commence dans un poudroiement glorieux; derrière la dentelure des arbres et des toits on devine 1 ardeur du soleil qui se léve et dont les reflets empourprés caressent les nuages amoncelés a 1'horizon et la surface unie de la rivière. Klle s achève dans une harmonie de teintes grisatres et argentines se groupant autour d'une blancheur éclatante qui laisse deviner la lune voilée par les nuées. Signés du monogramme. Bois. — II. 25, 1. 38.5 cM. gi. Riviere au clair de lune. Signé du monogramme. Toile. — H. 62, 1. 76 cM. Collection-du Bois, La Haye. Neer, Eglon van der, né a Amsterdam en 1635 ou 1636, mort a Düsseldorf le 3 mai 1703 oü il était peintre a la cour de 1'électeur du Palatinat. Habita Rotterdam de 1663 a 1679. Elève de son père Aert v. d. Neer et de Jacob van Loo. 92. La lettre. Une jeune dame en satin blanc (on dirait la robe de Ter Borch) est debout devant une table 011 une servante vient déposer une aiguière et un bassin en argent. Elle lit une lettre qu'un jeune Maure lui a apportée. Excellent tableau de ce maitre. Toilc. — II. 81, 1. 66 cM. 93. Corps de garde: soldats jouant aux cartes. De pareils tableaux de ce maitre, peints dans le goüt de Duyster et le Ducq se trouvent rarement. Cette toile offre en outre de rares mérites et fait penser par ses qualités a des sujets semblables Ter Borch. Signé en bas a gauche: E. VD. N .. . Toile. — H. 51, 1. 66 cM. Nis, J(an) de, peintre hollandais de la seconde moitié du XVIIe siècle. 94. Etalage de fruits. Cette nature morte est peinte dans le genre de W. van Aelst. Signé: J. De Nis fee. Toile. — H. 50.5, 1. 41.5 cM. M. Max Wassermann, Paris. O s t a d e, Adriaen van, baptisé a Harlem le i o décembre 1610, décédé dans cette ville le 27 avril 1685. Elève de Frans Hals et influencé par Rembrandt. 95. Les musiciens ambulants. Sous un portique on voit un vielleur déguenillé et un petit gargon a la figure intelligente jouant du violon. Quatre autres enfants les écoutent. Cette peinture justifie entièrement ce qu'a dit Bürger: „Excellent peintre que ce Van Ostade et un des plus parfaits de 1'école hollandaise comme exécution. Les plus malins critiques ne sauraient a quoi s'attaquer dans ses peintures!" Célèbre tableau, souvent copié et répété. Gravé par C. Visscher. Smith, Catalogue raisonné I, N°. 219. Signé a droite. Bois. — H. 36, 1. 31 cM. 96. Intérieur de gratige avec figures. Dans les chaudes demi-teintes d'une grange oü le soleil entre par une petite fenêtre, on voit deux hommes et une femme se reposant et buvant. Signé: A. v. Ostade 1647. Bois. — II. 36, 1. 47 cM. 37. Intérieur avec figures. Bois. — H. 47, 1. 31 cM. Collection * * *, Londres. }8. Trois paysans au cabaret. Signé: A. v. Ostade. Bois. — H. 25, 1. 21 cM. 99- Paysan fumant, paysanne buvant. Pendants. Une paire de charmants petits tableaux clairs. Signés: A. V. O. Bois. — H. 16.5, 1. 14.5 cM. M. Max Flersheim, Paris. 100. Le vielleur. Signé: A. v. Ostade 16. . Bois. — H. 20, 1. 16.5 cM. 101. Vieux buveur. Bois. — H. 18, 1. 16 cM. Palamedsz, Anthonie, né a Delft vers 1601, mort a Amsterdam le 27 novembre 1673. Habita Delft. 102. Portrait d'une familie dans un intérieur. Une familie nombreuse, 11 personnes, est réunie autour d'une table encombrée des restes d'un diner abondant. Signé: A. Palamedes, A° 1640. Bois. — H. 73, 1. 94 cM. M. Be els van Heemstede, Harlem. Pierson, Christoffel, né le 19 mai 1631 a La Haye, mort a Gouda le 11 aoüt 1714. En 1651/52 élève du peintre peu-connu Bartholomeus Meyburg a Schiedam. Ses oeuvres sont rares. 103. Une paire de trophées de chasse. Toile. — H. 70, 1. 90 cM. Pot, Hendrick Gerritsz, né a Harlem (?) vers 1585, mort a Amsterdam en octrobe 1657. Peut-ètre élève de Karei van Mander. Voyagea en Angleterre. 104. Portrait du Dr. Bernardus Paludanus. Représcnté en ovale au dessus d'une banderole avec devise : Dr. Bernardvs Palvdanvs /medicvs summvs/ ac republicae Enchusanae primarius/ Natus Stenovici XXVIII Octobris A° 1550/ Denatus Enchusae III Aprilis A° 1633. Paludanus, proprement dit Berend ten Broeke, était Docteur en médecine et possédait les titres distingués de Comes Palatinus et Chevalier de Jérusalem. II fit de longs voyages en Europe, en Azie et en Afrique et réunit une collection naturaliste trés précieuse. A son retour il se fixa d'abord a Zwolle, puis comme médecin a Enkhuizen oü son cabinet unique attira beaucoup de savants étrangers. Pareil portrait au musée de Harlem. Hois. — H. 24, 1. 18 cM. Potter, Paulus, baptisé a Enkhuizen le 20 novembre 1625, enterré a Amsterdam le 17 janvier 1654. Elève de son père Pieter Potter et de Jacob de Wet a Harlem. Travailla a Delft, La Haye et Amsterdam. 105. Quatre taureaux dans un paturage. Des nuages épais, entassés dans le ciel, viennent de rafraichir les prairies par une pluie abondante. Tout baigne dans une clarté nette et transparente. Dans le centre se dresse un grand arbre sous lequel se trouvent les quatre taureaux; a droite et a gauche s'étendent des perspectives de paturages animés de bétails, peints avec une grande précision mais sans aucune sécheresse. Collections: Wassenaer van Obdam, La Haye, 1750; Mme Bandville 1787; Tolozan 1801; Solirene 1812; Duc de Berry 1834; Hope 1894. Smith, Catalogue raisonné V, N°. 5. Signé: Paulus Potter f 1653. Bois. — H. 37.5, 1. 45.5 cM. M. A. Lehmann, Paris. 105a. Chien russe couchê dans un paysage. Signé: Paulus Potter f 1653. Marouflé. — II. 15.5. 1- 21 cM. Collection* Amsterdam. Rembrandt, Harmensz van R^jn, né a Leyde le 15 juillet 1606, enterré a Amsterdam le 8 octobre 1669. Elève de Jacob van Swanenburch a Leyde et de Pieter Lastman a Amsterdam. Travailla jusqu' en 1631 a Leyde, puis a Amsterdam. 106. Portrait de Vartiste aux yeux hagards. Le visage, vu de trois quarts est large, ramassé et se détache de vigueur sur un fond clair d'un gris neutre. Un rayon de soleil frappe 1'cpaule couverte d'un gorgerin et la joue droite, tandis que le reste se noie dans une ombre transparente d'oü deux yeux étonnés vous fixent et vous retiennent. Rembrandt a peint si souvent les mêmes têtes qu'on s'étonne de cette ardeur infatigable et qu'on dirait que chaque jour il recommence une nouvelle vie d'oü sont efifacés les souvenirs du passé et des oeuvres exécutées. Nombre de fois il refait les portraits de ses parents et de lui-même sans qu'on puisse s'apercevoir a un seul trait qu'il entreprend une tête dont 1'expression et la forme luisontconnues jusqu'au plus petit détail. Jamais la moindre répétition, le tout est exécuté avec un amour, un dévouement toujours renouvelé. Les premiers portraits de lui-même nous révèlent toute 1'impétuosité de son jeune age; il se peint dans une lumière étrange, dans des costumes fantastiques, ou bien 1'air riant, étonné. De ce dernier genre ce portrait est un spécimen trés remarquable. Imaginez-vous un peintre d'environ 23 ans peindre une telle tête, d'un modelé aussi pur, dans un clairobscur aussi savant, avec une expression si juste et une facture aussi consommée. — Plus tard ses portraits deviendront plus sérieux, point de passions, mais toujours les mêmes yeux au regard pénétrant trahissant cependant le bonheur du ménage ou les tracas cruels du destin. Ce portrait, inconnu jusqu'ici dans 1'oeuvre du maitre, a été donné par le roi Joseph d'Espagne, frère de Napoléon I, a un membre d'une familie noble en 1806 oü il est resté jusqu'en 1906. Bois. — H. 45.5, 1. 39 cM. 107. Zacharie reioit la profetie de la naissaace de St. Jean Baptiste. Ce chef d'oeuvre qu'on croirait a peine une oeuvre de jeunesse est d'une beauté contenue. Même en voulant rendre une extréme splendeur, le maitre sait bomer sa palette a quelques gammes des plus simples. C'est, dirait-on, créer de 1'art et de la lumière du néant. Peint environ 1631/32. Signé: Rembrandt f. Bois. — H. 59, 1. 50 cM. M. A. Lelimann, Paris. 108. Rembrandt riant et i'mberbe. Signé en haut a droite: REMBRANDT f. 163(3). Bois. — II. 21, 1. 18 cM. M. E. Warneck, Paris. EScole de Rembrandt. 109. Moise sauvé des eaux. Ce curieux tableau doit être d'un des premiers élèves de Rembrandt (J. de Wet?) Bois. — H. 78.5, 1. 60 cM. Ruysdael, Jacob van, né en 1628 ou 1629 a Harlem oü il fut enterré le 14 mars 1682. Probablement élève de son onclc Salomon van Ruysdael et de Cornelis Vroom (?). Demeura a Amsterdam de 1659 a 1681. 11 o. Le champ de blé. Un coin de paysage purement hollandais oü Ruysdael manifeste toute son originalité. On dirait quelque endroit dans le Gooi (prés de Muiderberg ?). Un chemin sablonneux éclairé par un gai rayon de soleil, passé au premier plan; on y voit un paysan, un chasseur et deux chiens qui se jouent. La route longe un champ de blé dont les épis murs jaunissent entre les bruns olivatres de buissons rabrougris qui s'accrochent aux croupes des dunes. A gauche on apergoit la mer oü pointent deux barques. Un ciel limpide avec une grande envolée de nuages occupe plus que la moitié de la toile. Signé: Ruysdael. Les figures sans doute par A. van de Velde. Toile. — II. 46, 1. 56 cM. 4 111. Paysage accidentè et boisè avec chasseurs. Signé a gauche. Bois. — H. 39, 1. 33.5 cM. M. Max Flersheim, Paris. Ruysdael, Salomon van, né vers 1600, enterré a Harlem le ir novembre 1670. Travailla a Harlem oü il entra en 1623 dans la corporation de St. Luc. 112. Grand paysage avec troupeau de vaches au premier plan. Au centre un petit pont derrière iequel va disparaitre un coche, que suivent deux cavaliers. Un gargon conduit ses vaches au premier plan. A gauche la route est bordée d'arbrcs. Vers la droite, des prairies s'étendent. Ciel d'un azur clair avec des nuages blancs. Tableau trés important de la maturité du maitre. Avant 1635 il est trés pareil a Van Goyen, mais tandis que ce dernier ne cesse jamais de restreindre sa palette, Ruysdael se prend de plus en plus pour les colorations variées, tout en restant harmonieux. Sa facture, souvent lourde et maladroite dans sa première période, commence a s'assouplir, il s'assure une facilité de reproduction qui font de ses oeuvres des tableaux agréables et variés. Les personnages et les animaux qu'il y introduit toujours en plus grand nombre, deviennent plus spirituels et contribuent a un trés haut degre a 1'aspect attrayant des sites. Signé: S. V. Ruysdael 1648. Toile. — H. 100, 1. 134 cM. 113- Bords de riviere. Des ormes se penchent gracieusement sur la rivectombragent 1'eau oü flottent des barques. Plus loin une église de village avec flèche pointue. Paysage doux et lumineux, de grande mérite. Signé sur le canot: S. V. R. (1644). Bois. — H. 55. l. 84 cM. Collection XX, Amsterdam. Steen, Jan, né a Leyde vers 1626, enterré dans cette ville le 3 février 1679. Elève de Nic. Knupfer et de son beau-père Jan van Goyen. Travailla a Leyde, La Haye et Harlem. 115. Les noces de Cana. Important tableau du maitre, d'un grand nombre de figures spirituelles et d'une gaieté de tons chantante. „Ce n'est pas que Jan Steen ne se soit jamais élevé aux sujets graves, aux compositions bibliques et héroïques; si vraiment! N'a-t-il pas représenté a plusieurs reprises les noces de Cana? Admirable prétexte pour exalter dignement le miracle du changement de 1'eau en vin! C'est le seul miracle qui dans toute 1'Ecriture Sainte, paraisse avoir touché Jan Steen 1" (W. Bürger). Collection-Demidofïf (Palais de San Donato). Signé: J. Steen 1676 Toile. — H. 79, 1. 110 cM. 116. La cuisine maigre. — La cuisine grasse. Une paire de tableaux trés amusants. - Bois. — H. 71. 1, 92 cM. 117. „De kandeelmakers" (La préparation du chaudeau). Charmant panneau, d'un esprit trés fin. Ce type de vieux narquois est excellent; voyez comme il en raconte de belles a sa vieille amie; il ne manquera pas de faire quelque allusion a propos de 1'usage que 1'on fait du chaudeau pour les accouchées. Signé: J. Steen. Bois. — H. 42, 1. 32 cM. Collection Y, Hollande. 118. Intérieur de ménage avec plusieurs figures. Citons encore les parolen de Burger: »Jan Steen, le franc rigoleurl II a cela de commun avec Molière que dans sa comédie humaine ce sont d'habitude les mèmes personnages qui reviennent jouant toujours un róle analogue quoique dans des pièces diffèrentes. Comme Molière, il a ses Sganarelle, ses Arnolphe, ses Dorine; toute une troupe bien apprise, consacrée a Bacchus et a Vénus; jeunes vauriens et vieillards ridicules, duègnes et soubrettes, grosses commères et capricieuses fillettes, buveurs très-illustres et ribauds très-précieux." Signé: J. Steen. Bois. — H. 38, 1. 32 cM. 1x9- »Het Visschertje" (le pêcheur). Un pêcheur s'est reposé un moment a 1'auberge et, de nature galante, il s'empresse de lever son verre en 1'honneur de la fille de 1'aubergiste qui accepte sa galanterie avec bonne humeur. Toile. — H. 37, 1. 47 cM. M. 7. F. M. Sterck. Teniers, David, (le vieux) né en 1582 a Anvers oü il mourut le 29 juillet 1649. Elève de son frère Juliaen Teniers et, a ce qu'on dit, de Rubens. Visita 1'Italie. Travailla a Anvers. 120. Grand paysage avec des Bohémiens. Tableau capital. Signé: D T (en monogramme) F. Toile. — H. 102, 1. 178 cM. Teniers David, (le jeune) né a Anvers le 14 décem'bre 1600, mort a Bruxelles le 25 avril 1690. Elève de son père. Influencé par A. Brouwer. 121. Le chateau de Vilvoorde, propriété du peintre. Joli paysage d'une agréable luminosité. Signé: D. TENIERS F. Bois. — H. 35, 1. 51 cM. Collection X. 122. Le corps de garde. Signé: D. TENIERS F. Bois. — H. 29.5, 1. 38 cM. Velde, Adriaen van de, baptisé a Amsterdam le 30 novembre 1636, mort dans cette ville le 21 janvier 1672, Elève de son père Willem van de Velde le vieux, de Jan Wijnants et de Phil. Wouvverman. 123. Embouchure de Jleuve a la tombèe du soir. Un grand ciel chargé de nuages avec trouées d'azur effacé et d'or fondu, des nuées grises montant directement en escalade jusqu'au haut de la toile. Sur la surface unie du fleuve deux barques ancrées et a gauche la fine silhouette d'un moulin sur un bastion. Toile. — H. 43, 1. 38 cM. Velde le jeune, Willem van de, baptisé a Leyde le 18 décembre 1633, mort a Greenwich le 6 avril 1707. Elève de son père Willem van de Velde le vieux, et de Simon de Vlieger. Depuis 1673 a Londres. 124. Marine avec vaisseaux. Tableau de sa toute première époque, peint sous une forte influence de De Vlieger? Signé: W. V. V. Bois. — H. 25, 1. 33 cM. Verspronck, Johannes Cornelisz, baptisé a Harlem en 1597, enterré dans cette ville le 30 juin 1662. Elève de son père Cornelis Engelsz Verspronck et de Frans Hals. 1-25. Portrait de Christiaen Huygens. Petit portrait trés spirituel de ce digne émule de Hals. Chr Huygens, fils de Constantin, naquit en 1629 a La Haye. II montrait des aptitudes trés précoces pour les mathématiques et devint dans cette science un des plus célèbre.s savants. II-fit des découvertes trés importantes qui lui justifient une place a cótc de Newton. Après des voyages en Norvège, en France et en Angleterre, il se fixa a Paris, oti il demeura jusqu'en 1681. II mourut a La Haye en 1695. Cuivre ovale. — II. 25, 1. 19 cM. U Universitc de la ville cT Amsterdam. Victoors, Johannes, né vers 1620, enterré a Amsterdam le 19 décembre 1695. Elève de Rembrandt vers 1640. 126. Scène de village. De telles scènes, d'une intimité charmante, forment, avec quelques portraits, la meilleure partie de son oeuvre. II y déploie une originalité peu commune parmi les élèves de Rembrandt. Collection Blockhuysen a Rotterdam; cité par Bürger, Musées de la Hollande II p. 36. Signé: Johanes VlCTORS FE. Toile. — H. 80. 1. 93 cM. M. Max Wassermann, Paris. Vlieger, Simon de, né a Rotterdam en 1601, enterré a Weesp en mars 1653. Travailla a Delft, Amsterdam et Weesp. 127. Mer houleuse. Toile. — H. 103, 1. 132 cM. 128. Calme plat. Le peintre a su exprimer dans ce petit panneau le calme sublime qui règne dans une étendue d'edu et de ciel. Bois. — II. 40. !• 48 c\l. Wouwerman, Philips, né a Harlem le 24 mai 1619, mort dans cette ville le 19 mai 1668. Elève de son père Paulus Joosten Wouwerman et probablement de P.Cz. Verbeecq. Travailla a Harlem. 129- Choc de cavalerie sur une hauteur. Superbe toile et une des plus importantes de tout son oeuvre. Antérieurement a Blenheim Palace chcz le Duc de Marlborough. Signé du monogramme. Toile. — H. IIO, 1. 140 cM. 130. Scène de camp : le trompette. Composition trés animée et d'une grande finesse. Riche coloris. Morceau de fin connaisseur. Signé du monogramme. Bois. — II. 36, 1. 41 cM. 131 Le tertre. Un de ces rares tableaux oü le maitre fait jouer a ses figures un ró!e trés secondaire. II ne 1'a peint que pour chanter la magnificence d'un ciel a grands nuages au-dessus des collines jaunatres telles qu'on les voit aux environs de Harlem. II y rend a merveille la beauté de la nature et prouve qu'il n'a pas pris uniquement son plaisir a reproduire le fourmillement bariolé de chasseurs et de soldats. Signé du monogramme. Bois. — H. 36, 1. 44 cM. Wo u w e r m a n, Jan, baptisé a Harlem le 30 octobre 1629, enterré dans cette ville le ir décembre 1666. Elève de son père Paulus Joosten Wouwerman et de son frère Philips. 132. Site dans les dunes. Bois. — H 20, 1. 28 cM. DESSINS N. BEKLHKM 133. Bétail prés de la ruïne de Brederode. Signé: N. Berchem. Bistre. — H. 42, 1. 56.5 cM. A. CUYP 134. Vue d'un village situé dans une vaste plaine et entouré de bosquets. Superbe dessin en couleurs jaunatres qui nous rappelle les oeuvres de Ph. de Koninck. Signé a droite. Crayon et lavis. — H. 18, 1. 3° c^* 135. Paysage. Un sentier, barré par une clóture, passé entre des bosquets d'arbres. Superbe dessin. Crayon et gouache a tous jaunes dominants. — H. 19, 1. 31 cM. A. VAN EVERDINGEN 136. Route de village animée de figures et passant devant une église cachée dans la verdure. Superbe dessin en couleurs. Trés rare. Signé: A. V. E. Aquarelle. ■— H. 18, 1. 30.5 cM. J. VAN GO YEN 137. La foire du village. Charmante composition d'un grand nombre de figures. Signé: V. G. et daté 1655. Crayon et lavis. — H. 17, 1. 27 cM. 138. Charrette bondée de monde, suivie d'un cavalier et de trois gamins, s'éloignant sur le bord d'une rivière. Signé: V. G. et daté 1653. Crayon et lavis. — H. 17.5, 1. 28 cM. 139. Vue de rivière avec plusieurs barques a voiles et a rames. Signé: V. G. et daté 1653. Crayon et lavis. — H. 17, 1. 27 cM. 140. Chateau situé sur le bord d'une rivière. Signé: V. G. et daté 1635. Crayon et lavis. — H. 20, 1. 30.5 cM. 141. Halte devant 1'auberge. Signé: V. G. et daté 1653. Crayon et lavis. — H. 16.5, 1, 27 cM. 142. Vieille ferme avec pigeonnier et puits. Signé: V. G. et daté 1651. Crayon et lavis. — H. 12, 1. 19.5 cM- 143. Chaumières sur la berge élevée d'une riviere. Signé: V. G. et daté 1653* Crayon et lavis. — H. 19.5, 1. 12 cM. 144. Le chaufour. Signé: V. G. et daté 1651- Crayon et lavis. — H. 10.5, 1. 20.5 cM. 145. Moulin dans des champs de blé. Signé: V. G. et daté 1652. Crayon et lavis. — H. II.Si !• '9 c™- 146. Le bateau de halage. Signé: V. G. et daté 1653. Crayon et lavis. — H. 12, 1. 21 cM. J. LIEVENS 147. „De Overtoom". Un de ces endroits typiques aux faubourgs d Amsterdam oü 1'on fait passer au moyen de grandes roues des bateaux dun canal a un autre quand les niveaux sont inégaux. Plume. — H. 17.5, 1. 3° =M- A. VAN OSTADE 148. Intérieur de cabaret avec hommes et femmes chantant et buvant. , . „ . M Plume et lavis de sepia. — H. is. 1. 25 cm. 149- Deux paysans buvant et riant. Signé des initiales. Plume et encre de Chine. — H. 16, 1. 15.5 cM. REMBRANDT 150. Portrait du bourgmestre Jan Six en manteau et avec chapeau k larges bords. Superbe dessin; probablement un premier projet pour le grand portrait peint. Plume et lavis de sépia. — H. 23, 1. 19.5 cM. Prof. Dr. Jhr. J. Six, Amsterdam. 151. Portrait du bourgmestre Jan Six appuyé contre une fenêtre ou verte. Esquisse pour le petit tableau en possession de M. Léon Bonnat, qui figure en ce moment a 1'Exposition de Leyde. Plume et lavis de sépia. — H. 22, 1. 17 cM. Prof. Dr. Jhr. J. Six, Amsterdam. 152. Esquisse pour la legon d'anatomie du Dr. Deyman (RijksMuseum, Amsterdam). Cette intéressante esquisse nous montre l'aspect^du tableau avant qu il fut mutilé par le feu. Plume. — H. 10.5, 1. 13 cM. Prof. Dr. Jhr. J. Six, Amsterdam. 153. Les deux apótres rencontrant le Seigneur sur le chemin d'Emmaüs. Trés beau dessin. Plume. — H. 23, 1. 21 cM. 154- Sujet biblique: femme couchée dans un lit et homme agenouillé, en prière devant une cassolette. Dessin trés délicat. Plume. — H. 17, 1, 23.5 cM. 155. La visite des Rois Mages. Esquisse pour le tableau au Buckingham-Palace a Londres (1657). Plume. — H. 16, 1. 29.$ cM. J. VAN RUYSDAEL 156. Chaumières et hangars sur le bord d'un fossé. Plus loin des champs avec des moulins et les dunes. Dessin delicat. Crayon ei lavis d'encre de Chine. — H 17, 1. 25 c^*- EAUX-FORTES DE R E M B R AN D T 157. Abraham et Isaac. — B. 34. Quoiqu'il n'existe pas différents états de cette estampe, il y a bien une différence d'épreuves selon Rovinski. L'exemplaire décrit est des meilleurs. 158. Le sacrifice cT Abraham. — B. 35. Superbe épreuve. 159. Jé sus Christ gucrissant les malades ou la Pièce de centflorins. — B. 74- Excellente épreuve du second état, sur beau papier de Hollande de 1'époque, avec un chevalier comme marqué et des pontuseaux trés fins; marge de 3 a 5 milimètres. D'après 1'opinion de M- Dutuit, les épreuves sur papier blanc ont quelquefois un éclat incomparable. 160. LEcce Homo, en hauteur. — B. 77. Superbe épreuve du quatrième état de cette importante composition que Blanc appelle »une belle planche, la plus considérable de 1'oeuvre de Rembrandt." 161. La mort de la Vierge. — B. 99. Superbe épreuve du second état de cette composition capitale. 162. Le coclion. — B. 157- Superbe épreuve du premier etat. De toute rareté. 163. Le dessinateiir Japrès le modele. — B. 192. Superbe épreuve du second état. Rare. 164. Le chasseur. — B. 211. Superbe épreuve du second etat. 165. Paysage au dessinateur. — B. 219. Trés belle épreuve. 166. La chaumière et la grange a foin. — B. 225. Brillante épreuve d'un des plus charmants paysages du maitre. 167. La chaumière au grand arbre. — B. 226. Excellente épreuve. 168. Lobèlisque. — R- 227. Brillante épreuve chargée de barbes. 169. Le moulin de Rembrandt. — B. 233. Brillante épreuve. Trés rare en cette qualité. II est reconnu que ce moulin est un tout autre que celui qui avait appartenu au père de Rembrandt et qui se dressait sur les remparts de Leyde. 170. Reinier Anslo, ministre mennonite. — B. 271. Superbe épreuve du troisième état de Rovinski. Les relations intimes de Rembrandt avec Anslo ont été souvent citées comme preuve de ce qu'a dit Baldinucci, c'a. d. que Rembrandt était mennonite aussi. Ceci cependant n'a jamais été prouvé. 171. Clement de Jonghe, célèbre marc/iand d'estampes. — B. 272. Superbe épreuve. D'après Dutuit c'est la plus belle pièce de la série des portraits; elle 1'emporte mème sur tous les autres portraits a 1'exception du vieux »Haaring" qui seul peut entrer en parallèle. 172. Le peintre Jan Asselyn, surnommé Crabbetje. — B. 277. Superbe épreuve du second état. Sur papier du Japon. 173. Homme en cheveux, coiffé (Tun bonnet de velours. — B. 289. Superbe épreuve du second état. 174. Etudes de six tètes, au milieu desquelles est le portrait de la femme de Rembrandt. — B. 365. Superbe épreuve du premier état.