418 C 24 H. W. MIDDENDORP. THESES de M.M. les Professeurs R. KOCH etSPRONCK ET MA RÉPONSE. Tandis que KOCH dit: I. — Les bacilles tuberculeux se trouvent dans toutes les affections tuberculeuses et bieti exclusivement dans celles-ci. Je dois y opposer: 1. — Dans la tuberculose humaine il ne se trouve constamment et régulièrement aucun bacille de Koch dans les tubercules eux-mêmes, ni dans les granulations miliaires grises oujaunes, ni dans les agglomérats ou dans les infiltrations et non plus dans les parties caséeuses d'organes tuberculeux, oü on ne peut plus distinguer les tubercules comme tels, oü donc la caséification des parties tuberculeuses est compléte, — foyers ramollis fermés dans plusieurs organes, poumons et reins caséeux, vertèbres et autres os cariés, cavités articulaires, gangüons bronchiques, mésentériques, cervicaux et autres. SPRONCK au contraire déclare: a quoi je réponds: I. — „Dans niie eert.alm; période du développement dn tubercule de même qu'en chaqne affection tuberculeuse en évolntion chez l'homme les bacilles se trouvent constamment et on pent les y démontrer 1'acilement, da inoins si 1'on fait usage de 1'experimentation sar des animaux susceptibles", ptlis „on ne doit pas perdre de vue, que 1'organisme possède des moyens ponr combattre et tuer les bacilles, ce qul explique pourquoi on ne les rencontre pas toujours dans les érnptions tuberculeuses." I. A ces assertions j'oppose un démenti formel et catégorique. Les résultats négatifs de mes études sur la présence des bacilles sont fondés sur i'examen exact, d'abord de nombre de tubercules dans chaque période de leur développzment, miliaires et submiliaires, gris et jaunes, examinés sur l'homme, empruntés a des individus de tout age et a différents organes, et ensuite de nombreuses affections tuberculeuses en évolution.. Ces dernières sont: 1. Les petits et grands agglomérats; parmi les grands, il y avait des conglomérats de 2 & 3centimètres, d'autres de 4 a 5 centimètres; 2. Les agglomérats en voie de fonte caséeuse; 3. La tuberculose en évolution progressive, c'esta-dire, quand, tandis qu'auparavant il n'y avait qu'une affection légère au sommet de 1'un ou de 1'autre poumon, il se développe aussi une tuberculose dans les autres lobes ou bien il s'y présente une éruption plus dense; 4. Quand il se trouve depuis quelque temps une affection tuberculeuse dans les poumons, les reins, les os et les articulations et qu'alors une éruption miliaire se présente aussi dans d'autres organes, et enfin; 5. Quand il existe aux poumons des cavernes ouvertes, comme il s'entend, ce dernier point reste ici hors de discussion. Eh bien, dans toutes les affections nomméessub 1—4. je n'ai rencontré régulièrement aucun bacille de Koch. Toutefois il y a des exceptions a cette règle que je signale dans ma Ile thèse. Ik verwacht nu, dat Mr. Goeman Borgesius zijne verklaring van 11 Juni 1901 „dat onder de deskundigen over de doeltreffendheid van de methode der tuberculinisatie — d.w.z. de aanwending van de tuberculine als genees- en herkenningsmiddel — niet de minste twijfel meer bestaat" waarmede hij destijds als Minister in de oogen van het groote publiek over de uitkomsten mijner jarenlange onderzoekingen, den staf brak en mij zelfs niet onder de deskundigen op dit gebied rekende, terwijl nog door geen deskundigen professor in ons land of daar buiten deze op goede gronden zijn weerlegd, — in de Tweede Kamer der Staten-Generaal, tegenover wie hij destijds deze meening uitsprak, openlijk wel zal willen herroepen. Te meer moet ik daarop aandringen, omdat hij 4 jaren later, 16 Sept. 1905, te Scheveningen als Voorzitter van het Congres voor Openbare Gezondheidsregeling, dat het jaar te voren in Nijmegen, eveneens onder zijn Presidium, het onderwerp Tuberculose uit eigen beweging op het Programma had geplaatst, (Vgl. blz. 11, 12 en 13), — toen de Vergadering aan mijn verzoek om dit vraagstuk aan een Commissie van deskundigen te willen onderwerpen, weigerde te voldoen, daarover onverholen zijne vreugde te kennen gaf (bl. 13). En dat alles, niettegenstaande hij door mijne, ook hem aangeboden geschriften, zeer goed op de hoogte was van de kweslie en zoodoende geen blijk gaf van onpartijdigheid, voor alles noodzakelijk in een Voorzitter. Mogt hij onverhoopt aan mijn wensch geen gevolg geven, dan zal men zeker in het algemeen van de onpartijdigheid van den Voorzitter onzer Weggevende Vergadering geen hoogen dunk krijgen. cultures: 10 du contenu des cavernes ouvertes el des crachats tuberculeux et 20 paree qu'il dit a ia mi-janvier 1891, que son remède est un extrait glyceriné de ces cultures et qu'il contient encor'e une certaine quantité de substance tuberculeuse nécrosante. Confer. ma réponse sub IV Et pour ce qui concerne la valeur pathogénique du protoplasme des cellules tüberculeuses encore fraiches et de la substance tuberculeuse nécrosante, j'ai fait les expérimentations suivantes • Dans mes séries 4, 5, 6, 7, 8 et 9 des chiens — et pour la série 24, un Iapin — furent inoculés dans tous ces cas par injection dans la veine jugulaire externe, d'une émulsion aqueuse de auelaues granulations miliaires grises fraiches, prises d'un poumon humain et triturées dans lesauelles aucun bacille de Koch n'eüt pu être décelé ni démontré. Chez le lapin, trois tubercules miliaires chez les chiens 5 a 10 furent employes. Ces animaux, sacrifiès après 10, 13, 15 18 22 23 et'28 iours présentèrent dans les poumons une éruption plus ou moins dense de tubercules'miliaires neu nombreux dans les reins et rares dans le foie, tous sans bacilles de Koch. ' En la série 27 cette expérimentation fut répétée sur trois chiens qui succombèrent après 37 44 et 72 jours, a la suite d'une éruption miliaire dense aux poumons et aux reins; ici non plus 'aucun bacille de Koch ne put etre decouvert ni dans les tubercules miliaires usés, ni dans 1'éruption causée Dans la série 37, trois chiens furent Inoculés d'une émulsion a 1'eau distillée de 20 tubercules miliaires séchés a 20° c. et conservés durant 34 jours. Ils succombèrent a une tuberculose miliaire des noumons, après 60 , 80 et 100 jours. H Chez tous ces animaux, de mème que dans les tubercules usés, aucun bacille de Koch ne out etre demontre. ' Dans Ia série 31, de la masse caséeuse fut prise du centre de petits agglomérats et foyers fermés dun poumon phtisique, et en serie 45, de deux petits agglomérats tout-a-fait caséifiés (peut-être depuis des mois. qui le dira) — les uns et les autres exempts de bacilles de Koch. Cette masse caséeuse fut emulsionnee a 1 eau distillee et injectée a trois chiens qui succombèrent après 21 33 et 40 iours A 1 autopsie se presente une éruption dense de granulations submiliaires et miliaires surtout dans les poumons, avec de rares tubercules dans les reins. Mais chez tous, sans bacilles d» Koch Dans plusieurs autres séries, de la substance fraïche, prise de'cavernes ouvertes oü se trouvaient des milliers de bacilles vivants, fut inoculée et chez tous ces animaux, dans 1'éruption et hors de celle-ci, les bacilles furent démontrés exister en nombre variable, souvent trés considérable Enfin, dans plusieurs séries, la m'eme masse, avec des milliers de bacilles vivants fut séchée a air et au soleil, conservée pendant 32, 58 et 109 jours, en séries 37, 47 et 77 même pendant 184 jours et ensuite injectee sur des chiens. En séries 46, 50, 58 et 47, une quantité minime de 30, Hp4 liJii milligrammes fut suffisante a provoquer une tuberculose grave . mortelle, dans laquelle des bacilles morts pouvaient etre parfaitement décelés, en nombre varié 11 resulte de ces expérimentations : suivantM*'Une tuberculose miliaire peut être produite chez les animaux par 1'inoculation des substances A) Des tubercules miliaires frais, triturés et émulsionnés a 1'eau ; B) Des mêmes granulations séchées; C) De la masse caséeuse fraïche prise du centre de petits agglomérats et de foyers tuberculeux clos; toutes ces subtances sub. litt. A, B, C, étant exemptes de bacilles de Koch ■ D) Des crachats phtisiques frais, contenant des centaines de bacilles et'le contenu frais des cavernes ouvertes avec des millions de bacilles vivants, et enfin le même contenu séché et conservé pendant plusieurs mois, avec les bacilles aussi sans nombre, mais morts; 2» Que pour le développement d'une tuberculose miliaire, il est indifférent qu'on iniecte une trituration de tubercules miliaires complèlement dépouillés de bacilles ou contenant auelnuei hnrille* v presents soit par auto-infection, soit par infection (Conf. ma réponse, sub. 11) ou le contenu des cavernes ouvertes avec des millions de bacilles, soit le contenu frais et chargé de harilips vivMnts pn abondance, soit séché et chargé de bacilles morts ; 30. Que par conséquent, contrairement aux assertions de Spronck opposées a ma IVe thèse disant „que les bacilles sont toujours a même d'occasionner la tuberculose chez les animaux" aucune influence pathogène spécifique ne peut être attribuée aux bacilles de Koch animaux aucune Après leur mort les bacilles restent assez résistants, intacts dans leur 'forme et colorables pendant plusieurs mois voire quand pns aux crachats, rejetés depuis sept ans ouprove3tdenoumons 1'mTnwniTm huit arts, ou pris sur des masses conservées durant plusieurs ans dans 1'alcool. nu miinnnc hp ™ me"i ?m * ^u-e e*ses adherents cultivent des centaines et des milliers h mft t bacilles qu ils jugent vivants — ce que je nie absolument, paree que ces micro- ^pit np morts _ quand ils sortent du milieu oii ils vivent, quand ils quittent les cavernes — ceia ne prouve rien en faveur de leur pouvoir pathogénique vis-a-vis des résultats des expérimentanons sus-stgnalees — cela indépendamment de la démonstration par la même méthode de coloration qui montre leur presence dans les cavernes ouvertes et leur absence dans les tubercules miliaires et agglomérats innombrables du même poumon. Aussi de la part de Lemière, Bernheim et Metschnikoff aucune réplique. Je dois donc soutenir 1°. que le bacille de Koch est une bactérie innocente se développant dans les cavernes tuberculeuses du poumon, dès qu'elles ont communication avec une bronche et pas j'agent pathogène de la tuberculose; 2». que le virus tuberculeux est lié a la substance nécrosante de la celluie tuberculeuse en voie de dégénérescence et au protoplasme des cellules tuberculeuses fraiches des tubercules gris. I Point cle reponse, ni aucune réplique dans les années suivantes. Cette Conférence me rappelle ce qui s'est passé en 1888. Le résultat négatif de mes recherches quant a la présence des bacilles dans les tubercules excita alors beaucoup d'émotion dans le camp des bactériologues, a notre Université A. P. Fokker, Professeur d Hygiène et de Bactériologie et le Dr. Ch. H. Ali Cohen, son assistant et son bras droit. Ceux-ci, pathologues de laboratoire , mais ne se souciant en rien de 1 examen des^ organes tuberculeux, se moquaient de moi, suggérant aux Etudiants en Médecine, Professeurs des autres Facultés, Autorités Universitaires e. a — „que je souffrais d' achromatopsie et que par cela je ne pouvais pas distinguer les bacilles colorés rouges dans les tubercules." Et voila, non seulement ceux-ci, mais aussi les Etudiants, quoiqu'ils puissent se convaincre a peu prés chaque jour de la justesse de mon opinion, crürent pendant plusieurs années cette plaisanterie! Mais a moi-même, aucun d eux ne m'en a jamais dit un seul mot et je ne 1 appns qu en Juillet 1911, lorsqu'un de mes anciens étudiants m en fit part accidentellement. Encore ceci, un jour, après une autopsie avec résultat négatif, mon assistant me soumit deux préparations qui lui étaient remises par le Dr. Ali Cohen, prises du poumon de cette autopsie, et qui montreraient, selon celui-ci, les bacilles dans les tubercules miliaires. Cependant elles montraient les bacilles situés au même niveau et point de structure de tubercule, seulement de la masse caseeuse et ?a et la^ encore quelque peu de tissu pulmonaire dètèriorè. Elles provenaient donc d une caüerne ouverte! 11 résulte donc de mes investigations que: Sans tuberculose point de tuberculose et de phtisie. Sans tuberculose point de processus caséeux, ni dans les poumons ni dans les autres organes. Une pneumonie caseeuse n'existe pas. aque foyer caseeux est occasionné partout par la nécrose, la mortihcation des cellules tuberculeuses. PI. I, II, III, IV. Je nie la presence constante des bacilles de Koch dans l'éruption tuberculeuse, cest-a-dire, dans les granulations miliaires grises et jaunes, les agglomérats et infiltrations et aussi dans les parties caséeuses d organes tuberculeux: foyers ramollis clos des poumons, reins, vertèbres et autres os caséeux, des cavités articulaires, ganglions bronchiques , mésentériques , cervicaux e. a. Seulement dans les cavernes ouvertes, qui communiquent directement avec des bronches, les bacilles se trouvent constamment par milliers et par millions, oü ils se développent, des que cette communication sest y et celles_ci > arrivent dans les crachats tuberculeux. Prof. MIDDENDORP. Le liacllie de KOCH est nne bactérie innocente et pas 1'agent pathogène de Ia tuberculose. IV Éditlon avec 5 Planches. — Paris. A. NALOINR. Urande Librairie Hédicale. 1913. En second lieu vient la transmission par les substances alimentaires, le lait d une mère ou nourrice tuberculeuse, la viande et le lait de vaches tuberculeuses. Quoique les expérimentations chez des animaux avec masse tuberculeuse melée a leur nourriture, soient presque sans résultat, on ne^ peut pas nier en cas de tuberculose de 1'intestin et des glandes mcsentériques cette voie d infection, vu la masse énorme de bacilles de Koch, rencontrée dans ces organes dans un cas de phtisie avec cavernes ouvertes, déglutinés avec la substance caséeuse provenant de celles-ci (Mitth. a. d. Kaiserl. Gesundh. II, S. 33, Fig. 21 et 22). Le danger de Ia transmission par le lait des vaches peut-être évité en le bouillant. Nonobstant toute controle, la viande des vaches tuberculeuses reste encore toujours dans la consommation. A 1 etat cru elle peut etre nuisible au sens spécifique. Bouillie ou cuite elle ne le sera plus. Sa valeur nutritive, comme celle du lait des vaches tuberculeuses, est au dessous de celle du lait et de la viande saine. Sans doute plus de vaches attrapent Ia tuberculose de I'homme que celui-ci des premières. Surtout cela se rapporte aux vaches a lait è.a. dans I'entourage des villes, quand elles sont nourries dans les écuries des débris de la cuisine, un danger, qui a été mis en lumière il y a déja plusieurs années en Allemagne par Gerlach. Quant a la tuberculose des organes urogénitaux, dans deux cas, j ai vu une transmission de la femme au mari, c'est-a-dire une tuberculose des glandes inquinales et pelviennes qui ne s'explique Pas^ d une autre manière — les femmes ayant succombées de phtisie ulsérative de plusieurs organes — ainsi qu'une tuberculose de la muqueuse de 1 uterus et des ovaria en cas de tuberculose urogénitale chez 1'époux. Sans doute cela se présente plusieurs fois comme affection légère. La transmission directe par le sang se rapporte au foetus en cas de phtisie pulmonaire de la mère et de tuberculose miliaire aigue par contagion de celle-ci, on rencontre dans le placenta et les organes du foetus une tuberculose miliaire. Dans le dernier cas la mère et le foetus ont été contaminés simultanement, comme il a été observé par Lebert dans la variole (Atl as der pathol. Anatomie.) En cas de tuberculose de la mamelle avec foyers caséeux ramollis, affection bien rare, la transmission directe par le lait n'est pas a nier. A un plus haut degré, cela se rapporte a la tuberculose de ces organes chez les vaches a lait. Tandis que KOCH dit: II. — lis apparaissent toujours avant le commencement du processus tuberculeux. Ce n'est que quand ceux-ci sont présents, qu'on apergoit le commencement du tubercule. Dans tous lés points, oü le processus tuberculeux a commencé depuis peu et se développe rapidement, les baciiles se trouvent en plus grande quantité. lis deviennent plus rares quand 1'éruption tubercuieuse a dépassé 1'acmé de son évolution et ils disparaissent quand le processus tuberculeux s'est arrété ou a cessé entièrement. Je dois y opposer: II. — C'est tout a fait contraire 1" au direct examen des poumons tuberculeux humains Conf. mes autopsies et 2» aux résultats des expériences chez les animaux, qui ne montrent aucun bacille dans 1'éruption causée, quand on fait usage de matériel sans baciiles — tubercules et agglomérats crus ou jaunes et foyers tuberculeux fermés — Conf. mes séries 4, 5, 6, 7, 8 , 9 , 24, 27 , 31, 37 et 45. Seulement dans les cavernes tuberculeuses du poumon qui cornmuniquent directement avec des bronches — les cavernes ouvertes, —les baciiles de Koch se trouvent constamment et régulièrement par milliers et par millions, oü ils se développent dés le moment que cette communication s'est faite — et de celles-ci ils arrivent dans les crachats tuberculeux. Dans le contenu de quelques petites carvernes qui cornmuniquent déja assez longtemps par une trés petite bronchiole avec 1'air extérieur, mais sans expectoration notable, de même que dans des concréments expectorés de temps en temps et provenant de telles cavernes ou des recessus de cavernes plus grandes, ces baciiles sont parfois si nombreux qu'on ne voit rien d'autre que ces microbes et que la coloration doublé ne réussit pas Des points donc, oü 1'éruption tuberculeuse a dépassé 1'acmé de son évolution, oü le processus tuberculeux a cessé entièrement et oü donc suivant Koch les baciiles devaient ètre plus rares ou tout a fait disparus. Cependant dans ces cas d'autoinfection et d'lnfection par inhalation qui 1'une et 1'autre prennent leur origine d'une caverne ouverte, — d'oü donc un nombre varié de baciiles entre avec le détritus caséeux, c'est-a-dire, avec la substance tuberculeuse nécrosante, dans le sang ou dans le lymphe, — ces baciiles ce rencontrent de temps a autre non seulement dans les tubercules euxmêmes, mais aussi dans le sang, les exsudations et les sécrétions, ou bien soit dispersés soit accumulés en arabesques ou Cultur-Zoepfe des auteurs dans divers organes, — en quelques cas aussi sans aucune éruption tuberculeuse et même sans aucune réaction locale. Conf. mon discours au Congrès de Paris en 1900 et a la Société Médicale des Praticiens — Bulletin 1902. Toutefois ces cas de présence occasionnelle de ces baciiles sont trés rares en comparaison de leur constante absence dans les tubercules miliaires, agglomérats et foyers caséeux fermées, mentionnés sub I. Mais dans ces cas de tuberculose expérimentale oü les expérimentateurs ont employé pour 1'inoculation des substances tuberculeuses qui contiennent ces baciiles, contenu des cavernes et crachats tuberculeux, c'est une tout autre question. Ici on les rencontre toujours en nombre varié, soit dans les tubercules eux-mêmes, soit dans le sang, les exsudations et les sécrétions, ou bien dispersés ou accumulés dans les tissus de divers organes, même sans éruption de tubercules. En ces cas donc Koch et après lui nombre d'expérimentateurs injectent eux-mêmes les baciiles. La dernière communication de Koch, de 1897, sur la présence et le nombre de ces baciiles dans les cas ordinaires de tuberculose humaine est bien contraire a son opinion primitive, de même que son opinion sur une invasion subite de ceux-ci dans la tuberculose miliaire aiguë et dans la tuberculose expérimentale est en contradiction avec les résultats de 1'autopsie et de 1'expérimentation. SPRONCK au contraire déclare: II. — Qu'il ne peut pas admettre „que les bacilles de Kuch se trouvent constamment et régulièrement par milliers dans les cavernes tuberculeuses ouvertes*', et prétend „que mon affirmation n'est^ applicable qu'a des cavernes tuberculeuses qui s'accroissent par suite de Ia multiplication des bacilles tuberculeux." a quoi je réponds: II. — Cependant nu tel aecroissement d'une caverne ouverte est entièreraent en contradiction avec ce qu'on peut voir dans tout poumon phtisique. Les cavernes ouvertes s'accroissent senlement par leur union avec des cavernes ou foyers caséeux encore fermés, situés dans leur voisinage, ce que démontre I'examen de la configuration de chaque caverne. Les bacilles n'y ont rien a faire; ils vivent simplement comme des parasites dans le contenu de ces cavernes. De plus, je dois lui faire observer que ma He thèse se base non seulement sur I'examen de cavernes qui s'accrnissent, mais surtont. snr I'examen de cavernes de différente grandeur, de la dimension de 3/4 de centimètre en longuer sur 2 a 3 millimètres de diamètre, et d'autres de trés grande dimension, de celles d'une noix ou d'une pomme que, entourées d'une éruption disséminée a la distance d'un , deux ou trois centimètres, ne pouvaient pas s'agrandir par 1'union de celle-ci a la caverne signalée. SPRONCK déclare: III. — „Qu'il est bien étrange que je 11e trouve les bacilles de Koch que dans les cavernes tuberculeuses et que, si ces microbes 11e sont que des saprophytes vulgaires, je ne les rencontre jamais dans d'autres cavités jiulmonaires, qui sont en communication directe avec des bronclies." Illö/s. — „Qu'en effet, il n'est pas absolument rare qu'on rencontre des bacilles innombrables dans des foyers caséeux avant la formation des cavernes." Illfer. — en ce qui concerne la première partie de ma II thèse: „que cette these aussi n'est pas juste, car fraiment, il n'y a pas toujours dans la tuberculose une caverne dans Ie poumon. On trouve en effet et régulièrement des bacilles tuberculenx dans des affections tuberculeuses, qui n'ont rien a faire avec les poumons, oü 11 ne peut pas ètre question d'auto-inftction." a quoi je réponds: III. — Je dois affirmer d'abord que je ne les ai jamais trouvés dans des cavités bronchiectatiques, et puis je répète que les bacilles de Koch sont une espèce de saprophytes qui vivent seulement dans les cavernes ouvertes du poumon tuberculeux comme d'autres microorganismes vivent dans le mucus intestinai, dans la cavité buccale, etc. — et qui de plus sont caractérisés par le milieu oü ils vivent, c'est-a-dire dans les cavernes ouvertes, par leur forme, leur grande résistance et leur réaction particulière vis-a-vis des procédés de coloration. IIIWs. — Je dois répudier absolument aussi cette aftirmation. J'ai examiné nombre de petits et grand foyers casséeux de différents organes de 1'homme sans rencontrer un seul bacille de Koch, excepté dans des cas d'auto-intection et d'infection, signalés dans ma Ile thèse, tandis que par la même méthode de coloration des millions de ces microbes furent démontrés dans les cavernes ouvertes situées immédiatement dans Ie voisinage de ces foyers. IIIter. — Cependant d'abord je ne dis nullepart qu'il y a toujours une caverne dans Ie poumon tuberculeux. Cela serait aussi contredit par I'examen direct. Ensuite je je nie pas qu'on trouve parfois par exception ces microbes dans des affections tuberculeuses hors des poumons, mais je nie leur présence régulière dans ces cas oü il n'est pas question d'auto-infection ou d'infection. Dans tous les cas examinés par moi-même, oü ces bacilles se rencontraient dans les autres organes, existaient des cavernes ouvertes dans le poumon et chez nombre d'auteurs cités par moi, aussi chez ceux qui cherchent a expliquer la rare trouvaille de ces microbes dans d'énormes affections tuberculeuses, cette coïncidence se rencontrait de règle. Conf. mon discours au Congrès de Paris en 1900 et a la Societe Medicale des Praticiens en iau/. Et quant aux animaux d'expérimentation, je répète qu'on y trouve constamment les bacilles soit dans 1'éruption, soit hors d'elle, quand on inocule des substances qui contiennent ces microbes, comme Koch et tant d'autres 1'ont fait et le font encore. Tandis que KOCH dit: IV. — Seules les matières contenant les bacilles tuberculeux sont capables de causer la tuberculose. Ces bacilles peuvent être isolés de 1'organisme malade, cultivés dans des cultures pures hors du corps sur un milieu convenable, recultivés même plusieurs f°,is pendant quelques mois et enfin ces bacilles, délivrés de cette manière de chaque addition des produits de la maladie, peuvent causer de nouveau une tuberculose. Je dois y opposer: IV. — Les cultures soi-disant pures des bacilles de Koch ne sont pas pures et elles n'ont aucune valeur au sens pathogénique spécifique, souillées qu'elles sont de la substance tuberculeuse nécrosante qui par elle-même suffit a occasionner la tuberculose et qui forme le principal agent d'infection. De plus ces bacilles ne peuvent pas vivre hors de leur milieu, les cavernes tuberculeuses ouvertes des poumons. Si donc on les retrouve même après plusieurs mois dans les cultures et dans l'éruption causée, cela ne signifie rien — 10. vis-a-vis leur résistance connue après leur mort qui les fait colorer encore après 8 années dans des concréments de crachats et dans les poumons exhumés, dans les cavernes ouvertes conservées sans aucune addition pendant 4 et 8 mois et dans des autres conservées en alcohol pendant 7 et 8 ans et 2». vis-a-vis les résultats de mes expérimentations qui prouvent que la substance tuberculeuse nécrosante sans bacilles — Séries 31 et 45 — et avec des bacilles sans nombre mais morts — — Séries 14, 37, 45, 46. 47, 50, 55 et 58 — cause une éruption miliaire chez les animaux d'expérimentation. SPRONCK au contraire déclare: IV. „Quand les cultures des bacilles tuberculeux ne sont pas pures il n'y a pas de cultures pures, ce que M. Ie prof. Middendorp ne souscrira pas, comme je suppose. Dans 1'état actuel de la sclence les bacilles tuberculeux peuvent bien être cultivés purs et sont toujours a même d'occasioner une tuberculose chez les animaux, du moins si la virulence n'est pas diminuée ce qui n'est pas si vite le cas. a quoi je réponds: IV. Je dois lui faire observer, qu'ici il n'est pas en question si les cultures de ces bacilles sont exemptes d'autres microorganismes mais bien, si elles sont pures daiis un autre sens, c'est-a-dire, si ces cultures ne contiennent en effet aucune autre substance que les bacilles de Koch et si, par conséquent, celles-ci y sont, en effet, exemptes de toute addition de produits de la maladie. Comme on sait, le professeur R. Koch dévoila le secret de son remède vers la mi-janvier 1891. II dit alors „que c'était un extrait glycériné tiré des cultures pures du bacille de la tuberculose et „qu'il contenait une certaine quantité de substance tuberculeuse nécrosante." De plus, il avait dit déja en 1884, qu'il prenait la substance pour les inoculations et pour les cultures pures du contenu de cavernes pulmonaires ouvertes et des craehats tuberculenx. Cet aveu confirme que son rémède — la tuberculine — contenait d'autres substances que la bacille et bien, de Ia substance tuberculeuse nécrosante. Connaissant les propriétés dangereuses de cette substance par les expériences de moi-même et d'autres observateurs, je crus de mon devoir de protester contre son remède. De plus les expériences montraient, comme je viens de dire, que cette substance conservée a 1'état humide ou sec pendant plusiers mois, pouvait encore occasionner une tuberculose grave et même mortelle. Voila pourquoi il y avait lieu de douter de la pureté des cultures de ces bacilles et de ce demander au moins si ces cultures sont exemptes d'une contamination quelconque a charge des produits morbides de la tuberculose. Tandis que KOCH dit: V. — Ces bacilles sont la seule et indéniable substance infectieuse, les parasites pathogènes de la tuberculose. Dorénavant il rte sera donc pas difficile de décider ce qui est tuberculeux et ce qui n'est pas tuberculeux. Ce n'est pas la structure particulière du tubercule, ni 1'absence de vaisseaux, ni la présence de cellules géantes qui décidera, mais la démonstrntion de bacilles tuberculeux soit dans les tissus par coloration, soit par la culture sur le sérum du sang coagulé. VI. — La tuberculine primitive de 1890 et encore a un plus haut degré la tuberculine T. R. d'avril 1897 est le remède le plus efficace et le plus salutaire dans la cure de la tuberculose. * Je dois y opposer: V. — Les bacilles de Koch n'ont absolument rien a faire avec la tuberculose au point de vue de la cause. lis sont simplement des bactéries indifférents au sens spécifiquement pathogénique, résidant constamment dans les cavernes ouvertes, dès le moment ou la communication avec une bronche s'est faite. Cependant ces microbes ne sont pas non plus les agents causals de la nécrose, paree que celle-ci, c'est a dire, la dégénérescence du tubercule et de ses agglomérats est déja longtemps en train avant 1'apparition de ces bacilles. La nature bactérienne de la tuberculose n'est pas prouvée par le prof. Koch. Le virus tuberculeux est une substance spécifiquement infectieuse de grande ténacité, liée 1» aux tubercules gris et 2« a la substance tuberculeuse nécrosante qui provient de ceux-ci et qui constitue d'abord le centre caséeux des tubercules et agglomérats jaunes, de tels agglomérats complètement ramollis et d'autres foyers caséeux fermés, ganglions Iymphatiques , os tuberculeux etc., la masse caséeuse des abcès tuberculeux et ensuite la masse principale du contenu des cavernes ouvertes. VI. — La méthode curative de Koch, comme toute autre, de Klebs, Maragliano, Landouzy, Marmorec e. a., basée sur les propriétés de ces bacilles et leur prétendu rapport causal avec la tuberculose, n'a pas de base scientifique. Elle est sans aucune utilité et au surplus nuisible et dangereuse, la dernière tuberculine T R de 1897 étant encore a un plus haut degré dangereuse que la première de 1890. Dans la médecine vétérinaire elle n'a également aucune valeur ni comme remède ni comme préservatif. Restaient encore quatre points alléqués par Spronck dans sa critique. Cependant concernant ceux il n'a pas donné de renseignements, nonobstant mon invitation et sa promesse du 16 Sept. 1905 au Congrès de Schéveningue „d'être parfaitement prét a entrer en cas de besoin, dans toutes les particularités de la question", et tandis qu'on croirait que ce ne serait qu'une bagatelle pour lui, qui suivant sa lettre de 15 Déc. 1898, „commande la technique et sait choisir le bon matériel." Voici ces points: 1. „Dans quelle période du développement du tubercule et dans quelle affection tuberculeuse en évolution chez 1'homme (exception faite des cavernes ouvertes) se trouvent constamment les bacilles facilement démontrables et düment présents"; Conf. sa critique sub I. 2. „De quelle manière on les peut démontrer facilement dans une certaine période du développement du tubercule chez 1'homme, par 1'expérimentation sur des animaux aptes a 1'inoculation et a la réproduction de tuberculose, quand on ne peut pas les découvrir chez celui-la par la méthode colorante ni par le microscope"; Conf. sa critique sub I. 3. „Dans quelles affections tuberculeuses qui n'ont rien a faire avec les poumons oü il ne peut pas être question d'auto-infection, il trouve en effet et régulièrement les bacilles de Koch"-, Conf. sa critique sub Hlter. 4. „Quels moyens l'organisme possède pour combattre et tuer les bacilles"; Conf. sa critique sub I. Non plus de réponse de sa part a la Conférence Intern, de la Tuberculose a La Haye en Sept. 1906. Mais, chose étonnante, maintenant il se donne I'air d'être d'accord avec moi sur les principaux points. Cependant, considérant 1» qu'il ne déclarait cela qu'en présence d'un seul expert, le Dr. Savoire, omettant de donner ultérieurement de la publicité a sa nouvelle opinion , et 2» qu'il a négligé jusqu'a ce jour de donner réponse et solution aux quatre points importants qu'il allégua pouvoir résoudre lors de sa critique de mon opinion, "parue a la fin de mars 1906 malgré sa promesse du 16 septembre 1905, plusieurs personnes pouvaient douter encore de Ia sincérité de sa conversion. C'est pourquoi je I'ai invité de nouveau a diverses reprises a satisfaire a sa promesse. Vain espoir. Pas de réponse ni a la VI Conf. Intern, a Vienne en 1907, ni a Philadelphie—Washington en 1S08, ni a Stockholm en Juillet dernier. La question de 1'étiologie de la tuberculose est donc dominéé: 1°. par la démonstration des bacilles de Koch dans I'éruption; 2°. par la pureté des cultures pures et 3° par la valeur pathogénique des tubercules crus et de la substance tuberculeuse nécrosante. Eh bien, la même coloration montre aucun bacille dans les tubercules et fait voir des milliers et des millions dans les cavernes ouvertes. Quand aux cultures pures, comme nous avons vu, je nie leur pureté paree que Koch, comme il a dit en 1884, et après lui tous ses adeptes, prend la substance pour les inoculations et pour les In lijnrechte tegenspraak met de sub 2° vermelde gunstige verklaring van den toenmaligen Minister van Binnenlandsche Zaken, Mr. Goeman Borgesius, omtrent Koch's geneesmethode, zonder twijfel uitgesproken op grond van hem door zijne medische adviseurs Ruysch en Pijnappel, die echter nimmer blijk gegeven hebben door eigen onderzoekingen iets van de kwestie af te weten, en door wie er meer achter de schermen mogen gezeten hebben, verstrekte inlichtingen, komt thans uit de Vereenigde Staten van Noord-Amerika het volgende bericht, dat wel in staat zal zijn zijne meening omtrent eene m. i. geheel onnutte en al naar de bereiding ook nog gevaarlijke zoogen. geneesmethode aan het wankelen te brengen. „Vivisectie op menschen. Uit New-York komt een tijding, die, als zij schijnt waarheid te zijn, in één woord afgrijselijk is. Er wordt namelijk verteld niet alleen, doch openlijk in geneeskundige tijdschriften gepubliceerd, dat beroemde medici zich niet ontzien hebben, duizenden onschuldige kindertjes om der wille van de wetenschap met tuberculose-bacillen en kiemen van andere besmettelijke ziekten in te enten. Mr. Joseph Whittys schrijft in „American Institute of Social Service", dat de hoofdverpleegsters van bewaarscholen, weeshuizen, vondelingenhuizen en hospitalen zich er toe geleend hebben hun pleegkinderen aan mannen van de wetenschap af te staan om proeven op hen te laten nemen. Niemand minder dan de beroemde Japansche professor Noguchi, verbonden aan het Rockefeller-Institute te New-York, heeft deze experimenten genomen. We lezen b.v. dat kinderen van nog geen twee jaar tuberculosebacillen in de oogjes zijn gespoten, en dat men hun bovendien nog de handjes vastbond, zoodat de kleinen niet met wrijven hun pijn konden verzachten. Het is begrijpelijk, dat dit bericht in New-York een storm van verontwaardiging heeft doen ontstaan. Het medisch schandaal is daar het onderwerp van den dag. Het gebeurde werpt een schandvlek op de heele Amerikaansche artsenwereld. Dat professor Holt, professor voor kinderziekten aan de ColumbiaUniversiteit, en zoovele anderen, wier namen alle bekend zijn, ook mee hebben gedaan, acht het New-Yorksche publiek opzijn zachtst genomen onbegrijpelijk. De openbare meening eischt de strengste bestraffing voor deze plicht- en eerverzakende geneesheeren, die in plaats van honden, biggetjes en marmotjes, thans kinderen als proefkonijnen gebruiken." Prov. Gron. Cour., 11 Maart '14. Dans les c&vernes, le bacille n'est pas la cause de la nécrose du tissu pulmonaire, parceque celle-ci existe déja dans les agglomérats et foyers caséeux, desquelles se développent les cavernes. Conr. p. 10 en 11. Ces bacilles n'ont absolument rien a faire avec la tuberculose au point de vue de la cause. Ils sont des bactéries de putréfaction, des nécrophytes innocents au sens spécifiquement pathogénique. ^ La nature bactérienne de la tuberculose n est pas prouvee par le prof. Robert Koch. Le virus tuberculeux est une substance spécifiquement infectieuse de grande ténacité, liée 1° au protoplasme des tubercules gris et 2 a la substance caséeuse qui provient de ceux-ci, quand ils subissent la Cette substance caséeuse joue le premier röle dans 1'mfection. Les tubercules gris et leurs agglomérats, enfermés dans le tissu des organes, ne viennent pas en considération pour 1 infection, excepté quand on prend de la viande tuberculeuse a 1 état cru. Les cultures soi-disant pures des bacilles de Koch ne sont pas pures et elles n'ont aucune valeur au sens pathogénique spécifique, souUlées quelles sont de la substance tuberculeuse nécrosante qui, seule, suffit a occasionner la tuberculose et qui forme le principal agent d infection. La méthode curative de Koch, comme toute autre, de Klebs, Maragliano, Landouzy, Marmorec e. a., basée sur le prétendu rapport causal de ces bacilles avec la tuberculose, n a pas de base scientifique. ^ La tuberculine na absolument aucune Valeur comme remede, ni comme préservatif dans la tuberculinisation dans la médecine veterinaire. De plus la tuberculine est, sélon sa fabrication, dangereuse; fermere T R de 1897 1'est encore a un plus haut degré que la premiere de 1890. La tuberculose est congénitale dans bien des cas, mais pas hereditaire dans la conception ordinaire de ce mot. Lorsque quelqu'un, né de parents pthisiques, maïs reste jusqu a un certain age exempt d'une affection tuberculeuse, devient alors tuberculeux ou phtisique, on ne peut pas toujours en accuser son origine. D'abord la question se présente, sil na pas été infecté déja pendant la grossesse par transmission directe par le sang en cas de phtisie de la mère ou simultanément avec elle en cas de tuberculose miliaire aigue. . Puis 1'enfant peut avoir attrapé de sa mere, nourrxce, bonne, camarades ou parents une affection tuberculeuse moins grave des poumons, glandes bronchiques e. a. qui après devient 1'origine d une affection plus sérieuse et qui est alors considérée comme héréditaire. La tuberculose appartient aux maladies contagieuses, mais chaque affection tuberculeuse n'est pas contagieuse. Aussi ce n'est pas la phtisie qui est transmise, mais la tuberculose et il dépend de plusieurs circonstances, si celle-ci occasionnera la phtisie. Non seulement le phtisique peut transmettre la tuberculose, mais aussi un malade souffrant de tuberculose caséeuse ouverte des poumons, des glandes superficielles, des os et des articulations, sans qu'il devienne lui-même phtisique. II est donc nécessaire de désinfecter non seulement les crachats, mais aussi le pus tuberculeux provenant d'une tuberculose de ces organes et observer aussi toute prudence quant aux secrétions et excrétions en cas de tuberculose des intestins, reins et organes urogénitaux, — et surtout a 1'état frais. Alors le virus tuberculeux ne fera pas de mal a 1'état sec. II ne faut donc pas conserver dans un verre pendant quelques heures les crachats sans addition désinfectante. Le malade ne doit pas cracher dans son mouchoir et surtout il est absurde de conserver pendant plusieurs jours et même pendant quelques semaines son linge, ses couvertures etc., avant de les laver et les désinfecter. Toutefois, même en cas de phtisie avec cavernes ouvertes, le danger d'infection n'est pas si grand que quelques-uns 1'acceptent. Car ce n'est pas la matière tuberculeuse pure qui est expectorée, mais ordinairement cette masse enveloppée dans la sécretion mucopurulente des bronches. En observant une bonne hygiëne, le malade a toutes les chances de guérir, même en cas de tuberculose pulmonaire avec cavernes ouvertes — et aussi son entourage ne risque pas d'être infecté. Parmi ces précautions une bonne ventilation tient la première place dans les chambres a coucher et dans les salons, oü les cheminées, hélas! deviennent de plus en plus rares et le chauffage central et les poèles fermés dominent. Les voies d'infection varient selon 1'affection du malade. En premier lieu vient 1'inhalation directe, vu la pluralité des cas de tuberculose avec cavernes ouvertes. „Dormir ensemble" doit être évité, pour le malade lui-même aussi bien que pour les au tres. Aussi pour les enfants qui, surtout pendant les mois d hiver , jouent souvent des heures entières dans 1'entourage des malades, une infection par les voies respiratoires n'est pas a nier. Quelques-uns acceptent que la matière tuberculeuse inhalée arrivé d'abord dans le tractus intestinal, d ou elle est résorbée dans le sang et atteint ainsi les poumons. Je n'en veux pas nier la possibilité, mais sans doute, la masse tuberculeuse déglutinée, désinfectée ou non, quitte, selon le contenu de l intestin, bientöt le corps. Voila oü en est cette question après plus de vingt ans! Après toutes sortes d'intrigues, entamées, comme nous avons vu, en 1891 par la Faculté de Médecine a notre Université a 1'instigation de mes Collègues Fokker, C. F. A. Koch et Kooyker, — un silence complet de la part des professeurs d'anatomie pathologique et de bacteriologie, des Facultés et Académies de Médecine, ainsi que de la Presse médicale, excepté la Gazetta medica di Roma, la Gaceta medica Catalana et surtout Le Médecin avec son savant Rédacteur, le Dr. Vindevogel. Je rends hommage a sa mémoire pour son dévouement pendant des annees dans la solution de cette question de même qu a mes savants amis, S. E. le Dr. Mavrogény Pacha, Médecin de Sa Majesté le Sultan et le Dr. H. Boucher — qui furent les premiers qui me témoignèrent leur adhésion. Du reste, de la part des experts un silence aussi ridicule et indigne que désagréable et méprisant pour 1'examinateur impartial. Bien étrange aussi que les Ministres de 1'Instruction publique en Europe, au fait de mes recherches, que je me suis permis de leur soumettre, ne les influencent pas a produire les résultats de leurs expenences et a me convaincre derreur. Et enfin, a la Conférence a Rotterdam un attentat a la science > une tromperie sans exemple dans les annales de la médecine! Mais consolons-nous. Magna est veritas et praevalebit! Dans la Médecine aussi cela ne va pas toujours sans controverse. Son histoire nous le montre. A juste titre Daremberg, le savant historographe a dit: „Sans anatomie normale, point d'anatomie pathologique ; sans 1'une et 1'autre anatomie, point de diagnostic certain et rationnel, soit du siege, soit de la nature de 1 affection; sans les moyens chimiques et physiques, mis au service du diagnostic et des autopsies, insuffisance absolue des dissections et incertitude compléte dans la thérapeutique." Dans le probleme de la cause de la tuberculose la vérité se fera bientót jour.