GROEN IN PARIJS. 31 Augustus—22 September 1826. DOOK Jhr. Mr. W. H. DE SAYORNIN LOHMAN. De elf brieven van Groen, die hier volgen, schijnen mij, om velerlei redenen, de openbaarmaking waard. Hun inhoud is, misschien niet zoo uitermate belangrijk, maar uit zijn leven, voor 1828, is weinig bekend. Slechts terloops heeft hij zelf, met een paar woorden, daarover gesproken 1). Wat ons over dien tijd inlichten kan wordt bewaard op het Rijksarchief, doch vooral op den JFraeylemaborg door de bloedverwanten van zijne vrouw 2), de familie Thomassen è, Thuessink van der Hoop van Slochteren. Aan laatstgenoemde verzameling zijn ook deze brieven ontleend. Toelichting behoeven zij weinig. Zij werden geschreven toen Groen, meer dan ooit, in twijfel verkeerde over de loopbaan, die hij zou inslaan3) en Dr. Groen, de besluiteloosheid van zijnen zoon, voor wiens lievelingsstudie hij nooit veel gevoeld had4), moede, met den directeur van 's Konings 1) Ned. Ged. V pag. 255. 2) Elizabeth Maria Magdalena r. d. Hoop, geb. te Groningen 6 Februari 1804, overl. te 's Hage, 14 Maart 1879. 3) Zie Kappeyne's brief aan Groen van 25 April 1827 (Rijksarchief). 4) Zie de Dedicatio Tan Groen'a juridische dissertatie. (De juria Justinianei praestantia ex rationibus ejus manifesta). op Nederlandschen bodem, een der laatste indrukwekkende vertegenwoordigers van het dualistisch idealisme in zijn minder indrnkwekkenden vorm x). Dat er nog een andere Groen is geweest; een Groen, die paard reed en danste, die ongaarne een tooneelvoorstelling of een avond in de opera verzuimde en met geestdrift daarover schreef,.... wij kunnen het ons niet voorstellen. Toch is het zoo; het is de Groen dezer brieven. Allen zijn zij nog in het Fransch. Eerst kort te voren was hij Nederlandsch beginnen te schrijven. De knaap deed dat bij uitzondering2) en de student bediende zich, in den eersten tijd althans, veel van het Latijn 3). Paris, la 1 Septembre 1826. Je m'empresse chers Paren s! 4) de vous faire savoir, que je suis arrivé hier après midi a Paris, vers les trois heures en bonne santé. Mardi j'ai pris a Anvers la diligence, qui part h 3 heures, a 8 j'étois k Bruxelles, oü j'eus encore le temps de me préparer au voyage en prenant un bon souper. A neuf heures et demie j'entrai dans la 1) Pierson; Oudere Tijdgenooten, pag. 130, 137. 2) Tu aa trés bien fait d'ecrire en Hollandais; continue le quelque tems et cela formera aussi votre stile epistolaire en cette langue. (Mevr. Groen 20 Jan. 1816 Archief v. d. Hoop) te meer daar gij in uw werk en verkeer altijd overvloed van stof zult vinden om u aan een familiare briefstijl in het Hollandsoh te gewennen. Dr. Groen in 1816 ongedat. (ibidem). 3) Comme il est urgent pour moi de cultiver mon style Hollandais qui me viendra dans la suite opparement plus a propos que le style Latin et que les ouvrages de Mr. van der Palm que je lis avee tant de plaisir me paraissent nn moyen bien recommandable pour atteindre ce but je desirais beaucoup acketer quelques uns. (Groen aan zijne ouders 15 Jan. 1821 Bijksarchief). 4) Dr. Petrus Jacobus Groen van Prinsterer, geb. te Heeze in de Meyerij v. d. Bosch 5 Mei 1764, overl. te 's Hage 27 Maart 1837 en Adriana Hendrika Caan, geb. te Botterdam 12 Juny 1772, overl. te 's Hage, 28 December 1832. grande diligence de Paris, qui m'a condnit ici après denx nmts et presque deux jours entiers de marche. Dat is een heele tour; rnais les logemens sur la route ne parroissent pas trés engageans è, s'y arreter longtemps en het is dan ook maar beter dat lastige hoe eer hoe liever achter den rug te hebben. Heureusement je suis venu encore è, temps pour trouver une place dans le coupé ou Pon est mille fois mieux placé que dans 1'interieur. Malheureusement je venois trop tard pour prendre un des deux coms; et je dus donc me consoler d'être pastytje, ce qui d'ailleurs ne m'auroit pas beaucoup gené vu la largeur de la voiture, sans 1'enorme rotondité de mon voisin de droite qui de temps en temps était assez desagréable. Du reste j avois bonne societé. Aussitót que je suis arrivé, jai pris, d'après le bon conseil de Marie *), un fiacre et me suis fait conduire è, 1'IIotel des Etrangers; il y avoit encore un Petit appartement du second sur le devant, c'est è, dire une petite chambre è, coucher avec canapé, secrétaire et armoire, et puis une alcove pour se toiletter, pour déposer des effêts etc., le prix a 3 francs par jour. Je n'y retrouvois pas la proprieté Hollandoise; de verf is zoo goed niet onderhouden, de venstergordijnen zoo helder niet, etc., mais comme je suppose que ce sera le cas dans tous les hotels, puisque c'est un defaut general, comme d'ailleurs on est ici au centre de la ville et que plusieurs de mes connoissances ont été fort bien ici, je 1'ai loué, y ai parfaitement bien dormis cette nuit, et me voici donc établi. J'ai rendu bien promptement visite au Palais Royal, j'ai diné chez les 3 Frères Provinceaux a la carte; en dat ging waarlijk heel goed; le vol au vent è, la financière etoit délicieux; j'ai pris ma demi tasse a la rotonde et puis un cabriolet pour me conduire au charnp de Mars, ou se donnoit la petite guerre en commémoration de la prise du Trocadèro par le duc 1) Marie Aart Frederik Hendrik Hofman (19 April 1795—3 Februari 1874) een kleinzoon van Johan Frederik Hoffman en Sophia Caan, gehuwd met Groen s oudste zuster Cornelia Adriana (Coraelie) (18 Sept 1799 14 Nor. 1858). d'Angoulême le 31 Aout. On avoit bati une espèce de fort ou de caserne sur les hauteurs de Meudon, defendu par quelques milliers de soldats et que quelques milliers de soldats attaquaient. Yu 1'obscurité on ne pouvoit beaucoup distinguer des militaires; mais comme les fusils et les cannons étoient chargés a feu d'artifice et que la caserne du Trocadèro presentoit une demi-cercle magnifiquement solaire le long des collines, ces milliers de fusées éclairant de temps en temps la scènee formoient un coup d'oeil vraiment superbe. D'ailleurs tout Paris s'y étoit posté; il y avoit une foule incroyable d'equipages, de fiacres et de pïetons. Adieux mes cbers Parens! il n'est dèja plus de fort bonne heure et les momens sont précieux. Bcrivez moi vite, et bien souvent: peutêtre que comme voisins vous pourrez me faire savoir si Mr. Dominicus *) est dèja de retour, ou bien s'il vient a Paris; je ne 1'ai pas trouvé dans mon hotel. Dites milles choses de ma part a Mimi,1) Cornelie, Marie, ainsi qu' a vos deux logées et croyez moi bien sincèrement et dans une grande bétte de curiosité. Votre devoué fils Guillaume. Paris 2 Sept. 1826. Mes chers Parens! Je suis allé prendre bier mon déjeuner a la Rotonde, j'ai fait le tour du Palais-Royal me suis muni d'un Manuel du Yoyageur a Paris, et puis & onze heures, accompagné de mon domestique de place, j'ai commencé mes courses, dans un cabriolet. D'abord je suis allé trouver 1'homme indispensable au voyageur le banquier et j'ai causé quelques instans avec Messieurs Audinet Père et Fils qui m'ont re9U poliment, mais sans beaucoup d'empressement ni d'invitation aucune. De la j'ai rendu 1) Een vriend uit Groen's schooltijd; de naam komt in sommige brieven uit die dagen op het Rijksarchief voor. 2) Maria Clasina, Groen's jongste zuster (13 July 1806—8 Juny 1868) later gehuwd met Mr. J. A. Phillipse (19 Maart 1800 —10 Mei 1884.) visite a Mr. Marron; *) aussitót que je me suis nommé, il a demandé des nouvelles du Papa de la Maman etc. etc. II étoit trés amical et m'a d'abord invité diner pour Mercredi prochain; invitation, dont je me suis cependant débarrassé par quelque pretexte specieux. Après s'être entretenu quelque temps avec moi, il m'a conduit, lorsque je voulois partir, a la chambre de Mdm- Marron; et lui a crié a la porte: Te rappelles tu un de ces Groen qui ont été autrefois ici! Malheureusement Madame qui ne savoit apparemment pas, que je suivois immèdiatement son mari, ne jugea pas a propos de dissimuler son défaut de mémoire; et même lorsque Mr. Marron dit en me présentant: „en voici un" il n'y eut, è, mon grand étonnement, pas encore de reminiscence. Je me hatois alors de citer Cornelie et Marie, supposant qu'au moins un souvenir de trois années ne seroit pas encore entièrement effacé; et en effet ce fut 1'ancre de mon salut. „A la bonne keure" dit elle, je me les remets et peu tL peu elle se souvint de toute la familie et me reput, comme son mari, trés amicalement. Ensuite je me fis conduire, chez Mr. le Ckevalier de Fabricius *), que je trouvais travaillant avec le jeune Boreel; du moins celui ci etoit assi prés de lui; Boreel me reconnut d'abord et etoit, je dois 1'avouer, extrêmement poli; Mr. Fabricius me paria aussi d'abord trés obligeament, et lorsque je lui remis les lettres du cousin Verstolk *) et de son bon ami Canneman 4), il me promit de tout faire cequ'il pourrait afin de me rendre le sejour de Paris agrèable en me procurrant des entrèes etc. etc. Comme tout voyageur doit rendre une de ses premières visites au Musée, c'est en le parcourant que je continuois la journée : je me propose y revenir encore plusieurs fois; 't was nu maar om er een algemeen denkbeeld van te krijgen; il faut le voir par divisions; sans 1) Waarschijnlijk hadden de Groen's daar gewoond toen zij in 1810 Parijs bezochten. Van deze reis, die van 10 Mei tot 1 Aug. duurde is, het Journaal, door Groen gehouden, nog aanwezig. 2) 0. F. H. van Fabricius Baad van Legatie. 3) Jan Gijsbert Verstolk van Soelen 21 Maart 1776—3 Nov. 1845. Minister van Buitenl. Zaken. 4) Elias Canneman (25 Jan. 1777—6 Oct. 1861) de bekende financier. cela on risque une indigestion de statues et de tableaux. Cependant la collection de statues, era 1'on manque les plus célèbres, 1'Apollon, le Laocoon et la Yenus de Medicis, est bien décbue de sa splendeur primitive: mais quand k la galerie de tableaux elle est peut-être tout aussi riche qu' autre fois, puis qu'on a reparé ses partes aux depens d'autres collections superbes, par exemple celles de Luxembourg. Je dinais è, 1'hotel è, table d'hote; era nous y servit trés bien; c'est un avantage, lorsqu'on est seul, de n'être pas obligé de diner, journellement chez un restaurateur. Le soir je fus au Grand opéra, ou 1'on donnait la Yestale et les Filets de Vulcain. J'ai été vraiment émerveillé. Quelle ricbesse; quelle variété, quelle élégance dans les costumes, dans les décorations, quelle pompe et quelle magnificence incroyable dans les marebes, les triomphes, etc! Et puis ce ballet; oü tous les beaux arts se réunissent, oü le chant, la danse et la musique au plus baut degré de perfection vous enlevent de la Terre et vous transportent au beau millieu de 1 Olympe. Les Dieux volent a travers la scène comme si de rien n'étoit, je m'étois pas douter que 1'art put porter 1 illusion aussi loin dans des cboses aussi inimmitables. La salie m'a paru superbe; et j'ai aussi beaucoup admiré ce superbe foyer dont Cornelie m'avait déja tant raconté avec ses lustres, ses miroirs et le beau monde de Paris qui embellissoit encore tous ces beaux ornemens. 3 Sept. Hier matin j'ai continué mes visites, mais j'ai été moins beureux: Mr. Ch. Cocquerel *) et Mr. Cousin 2) n étaient pas cbez eux. Mr. le Prof. Blondeau3), auquel van Hall m a donné une lettre de recommandation est bors de ville et reste a la campagne jusqu' è, la Toussaint. Heu- 1) Athanase Laurent Charles Cocquerel, (27 Aug. 1795—10 Jan. 1868,) beroemd kanselredenaar en godgeleerde. 2) Victor Cousin, (28 Nov. 1792—J3 Jan. 1867,) groot bewonderaar yan Plato, wiens geschriften hij yertaald heeft. 3) Jean Baptiste Antoine Hyacinthe Blondeau geb. 20 Aug. 1784 de bekende rechtsgeleerde. Marie, recommandez rnoi a leur plume, faites bien mes compliments a la Tante x) et a Cornelie Bodel et croyez moi votre devoué fils Guillaume. P.S. Mimi m'a parlé d'un collier, quelle vouloit que je lui apportais de Paris: il faudra qu'elle m'en donne une discription bien claire et distincte; car sans cela de pareilles commissions sont si embarassantes pour des Messieurs. — Si Mr. de M. 2) n'a pas demandé a voir les papiers que j'ai donné a Papa, je voudrais bien que Mr. Coppello 3) les re£ut avec mon billet, surtout parceque ses vacances sont bientót finies et qu'alors il aura moins du temps pour en prendre lecture. II les rendra toujours au besoin. Je vous les recommande, paree qu'ils m'ont couté beaucoup d'ouvrage et que je n'en ai pas de copie 4). Paris le 6 Sept. 1826. Je reprends la plume mes cbers Parens! mais voici la quatrieme lettre que je vous écris sans avoir refu encore un seul mot de vos nouvelles. Si vous saviez combien une lettre me fait de plaisir vous ne me feriez sans doute pas languir aussi longtemps. Yous êtes a trois pour la correspon- 1) Dr. Groen's oudste zuster Jacoba Volckera geb. te Heeze in de Meyery 17 July 1767, gehuwd met Joachim Bodel, een zeer bekend geneesheer te Dordrecht, cf. v. d. Aa in voce. 2) Mr. Jan .Gijsberti de Mey van Streefkerk, directeur van het kabinet des Konings. (6 April 1782—5 Jan. 184-1.) 3) Johannes Kappeyne van de Coppello, de vermaarde rector der Haagsche Latijnsche School, geb. te Middelburg 7 Maart 1790, overl. te 's Hage 27 April 1833. Groen, levenslang „door onderricht en welwillendheid bovenal onvergetelijk". Ned. Ged. 1873 pag. 249. 4) Bedoeld zijn hier de twee, door Groen, in dat jaar, geschreven verhandelingen: „Over de oproeping tot ondersteuning der Grieken" en „Historische proeven over de Toenadering der Yolken of wel over de Geschiedenis en de gevolgen der steeds nauwer geworden vereeniging van de „beschaafde volken", beide op het Eijksarchief aanwezig. Men zie voorts Groen's brief aan zijnen vader dat. 1826, mede op het Rijksarchief). dence sans compter Cornelie et Marie qui m'ont aussi promis de m'ecrire et moi je suis tont seul; et d'ailleurs vous ne croiriez pas comme j'ai pen de tenips; car naturellement je suis presque toujours en course et je rentre le soir fatigué. Dimanclie après avoir visité Notre Dame et St. Roch, je me suis fait conduiser au Champ de Mars on il y avait course de chevaux pour les Prix Royaux de 5000 a 6000 francs. Yous qui avez vu des fêtes brillantes au Champ de Mars pourrez par votre propre experience vous faire une idéé de 1'empression qu a du produire sur moi le coup d'oeil de cette immense plaine couverte de chevaux et bordée de spectateurs. Et puis lorsque la course fut finie, il auroit fallu voir cette foule qui s'agitoit et se confondoit de toutes partes, ces fiacres, ces cabriolets, ces magnifiques équipages, ses superbes coursiers, se passant, se croisant le long des quais, dans les Champs Elysées etc. La soir j'allois au Gymnase ou Theatre de Madame. Je vis jouer avec beaucoup de plaisir la charmante Léontine Fay. Lundi je suis allé a Montmorency: j'ai fait un pelerinage a 1'hermitage de J. J. Rousseau, qui fut ensuite le jardin de Gretry; ce n'est pas sans quelque émotion qu'on se voit entouré de tant de souvenirs de ces deux grands hommes;*) il paroit qu'on a conservé trés religieusement tout ce qui servit jadis a leur usage. Je fis un tour è, cheval dans la forêt. Que cette vallée de Montmorency est belle! Quelles vues charmantes; et comme tous ces villages, ces maisons de campagne, ces chateaux, eet immense Paris dans la lointain presentent un coup-d'oeil pittoresque et animé! J'ai été également enchanté de ma visite aux eaux d'Enghien, qui sont a une demie lieue de Montmorency, et ont depuis quelques années une grande vogue; les établissemens y sont en trés bon ordre, et la nature admirable! En retournant & Paris, je me rendi è 1'abbaye de St. Denis, qui est 1) Groen was aan de Academie en, wellicht ook nog toen hij dezen brief schreef, een vurig bewonderaar van Rousseau: Zie zijne Autobiografie op het Rijksarchief. Gretry (Andró Ernest Modeste, 8 Febr. 1741—24 Sept. 1813,) was een in zijne dagen, zeer beroemd componist van kleine opera's. en grande parti restaurée: je vis les tombes de Louis XII, de Frans. Dominicus et Philipse se sont servis 1 an passé, mais je connois Paris dèja assez pour me tirer d affaire saus avoir toujonrs un gaillard ennuyeux a mes cotés. J'ai par contre loué le cabriolet de 1'hotel; ce n'est pas bon marché; mais quand on reste peu de temps et qu il faut taire beaucoup de courses c'est presqne nécessaire. Je voudrois bien savoir, combien il faut donner pour fooi au cocher, quand on le garde un mois; ces pourboire m embarassent de temps en temps beaucoup: en donne 1'on quand on dine en ville ? J'espère que sur toutes les demandes de ce genre que je vous ai dèja faites, vous me ferez bientót parvenir la reponse; car sans cela zou bet mostert na de maaltijd zijn. Adieu mes chèrs Parens! mille choses a Mimi, Cornelie, Marie et vos logées, et croyez moi. Votre devoué fils Guillaume. P.&. Donne-'t-on en partant, des pourboires aux domestiques de 1'hotel. Paris le 8 Sept. 1826. Mes chers Parens! J'ai rer;u liier votre lettre, qui m a fait un bien grand plaisir, et d'autant plus, que je commenfois tout de bon a craindre qu'il ne s'en fut égaré. Je me recommande de nouveau a la plume de tous ceux qui ont promis de m'ecrire; les nouvelles que vous me donnez m'intéressent toujours tant, et je vous ecris si souvent que je m'attends a un peu de reciprocité. Comme le temps m est devenu trés peu favorable, car nous avons eu ici des pluies a verse et beaucoup de vent je n'ai pas fait depuis ma dernière lettre de tours dans les environs. Avant hier j'ai vu la ïïalle au blé, batiment trés vaste et trés beau; le Temple, ou il n'est cependant pas permis d'entrer; c'est maintenant un couvent: mais il falloit néamoins lui rendre visite a cause de ses souvenirs. Le marché du Temple est aussi trés interessant, il j avoit lè, une foule de monde, une quantité de marchandises surtout étonnante: tont est a Paris si excessivement grand en de keus is overal zoo ruim; il n'y a que 1'embarras du clioix, qui en est 1'inévitable inconvenient. Je me rendi aussi la même matinée au Conservatoire des Arts et Metiers; c'est une belle institution; on y reunit les modèles de toutes les nouvelles inventions, qui se font non seulement en France mais aussi dans 1'Etranger. Un établissement pareil doit être d'une bien grande utilité. Mr. et Mme Boddaert avec leur soeur et Mr. de Geer s'y trouvaient en même temps que moi. Hier j'ai diné fort agréablement avec Mr. de Geer a Yery. Du reste je n'ai pas encore rencontré de Hollandois excepté deux dames Schneither, mêre et fille, qui logent ici a 1'hotel et se disent de la Haye; je ne puis absolument pas me les remettre. Mercredi j'ai aussi été au Diorama, ou j'ai entre autres admiré la belle vue du village d'Unterseen; on se croit vraiment transporté en Suisse: 1'illusion est compléte; il faut que ce soit admirabliment peint. Le soir j'ai été a 1'Opéra ou 1'on donnoit Armide. Les décorations m'ont beaucoup mieux plu que la musique, qui étoit, ce me semble, passablement langoureuse et monotone; mais la grande place a Damas, les divertissements royaux, 1'Ile des Plaisirs, le Palais enchanté d'Armide tout cela étoit superbe en verité; mais ce qui m'étonna le plus, ce fut 1'embrasement complet de ce superbe palais, lorsque Armide abandonnée de Renaud ordonne dans son désespoir aux démons ses satellites d'y mettre le feu: le batiment entier tombe avec fracas, Armide s'enrole sur un char trainé par des dragons et le tout se termine par une pluie ou plutót par une cascade de feu, qui couvre toute la largeur du théatre. Ma journée d'bier a aussi été assez bien employée. Je suis allé au Palais de Justice; c'est presque une petite ville a part: une si grande étendue, tant de salles, tant de galleries, de marchands, etc. On me montra la Conciergerie, et la le cachot oü Marie Antoinette et Madame Elisabeth ont subi une longue et douloureuse captivité et qui maintenant est changé en chapelle expiatoire. surtout ajez la bonté de m'avertir bien a temps de 1'audience 1). Sans donte j'airaerais bien a rester ce mois entier ici; cependant encore huit ou dix jours et j'aurai assez vu om des noods met fatsoen de terugreis te kunnen aannemen. J'anticipe d'une journée, car je pense que celle ei vous parviendra le 12 pour vous feliciter a 1'occasion de 1'anniversaire de Cornèlie. Je me propose de lui ecrire demain et de lui témoigner combien je m'interesse sincèrement et vivement è, son bonheur. Adieu mes chers Parens! Mille choses Èt Mimi et a vos logées et croyez moi Yotre dévoué fils Guillaume. P.S. Faut-il demander a Mr. Audinet a combien montre le port qu'il paje pour mes lettres? Mimi n'a-t elle pas quelques momens a me donner! J'ai pensé qu'il valoit mieux ecrire aujourdliui a Corn: enfin de ne pas faire payer inutilement doublé port. Ayez la bonté de lui donner ma lettre a son anniversaire. Je tacherai de mettre a profit l'article par rapport a Mr. F. En verité un étranger, qui veut tout voir, depense bien assez, sans qu'il risque de perdre encore par dessus le mare her. Paris le 11 Septembre 1826. Je viens de recevoir mes chers Parens! votre lettre du 6 courant; il me paroit qu'elle a été extraordinairement 1) Hiervan spreekt Groen in den brief aan zijne schoonmoeder Mevr. de Wed. van de Hoop, dat. 10 Oct. 1827. De Heer van de Poll werd als secretaris aan het cabinet ontslagen; ik had geen lust voor de opengevallen plaats te solliciteeren, maar na eene serieuse conversatie met Papa, die bemerkt had dat de practijk mij niet bijzonder beviel besloten wij, doch eerst vier maanden later, om met den Heer de Mey daarover te spreken. Deze verlangde juist iemand tot hulp te hebben, droeg mij aan Z. M. voor doch ik was te Parijs, de koning had vues op Neef Stratenus en deze werd, ofschoon natuurlijk eenigszins op een andere wijze, aan den Heer de Mey geadjungeerd. Mr. Boddaert; nous dinerons chez un restaurateur a huit; lui, sa femme et sa soeur, Mr. et Mdm. de Vry, Mr. de Geer et Mr. Ram. Je pense que ce sera fort agréable. 12 Sept. Effectivement je me suis tres bien amusé a notre diner Hollandois. C'etoit chez un restaurateur au coin de la rue Castiglione et de la rue Rivoli, par consequent dans un des quartiers les plus fréquentés de Paris; il y avait un passage de voitures, qui ne finissait point. Nous avions une chambre particulière, le diner étoit excellent et les convives fort animés. Après le diner, j'assistois è, une séance de la societé de la morale Chretienne ouMr. Julien et Mr. Coquerel m'avoient engagé de venir. C'était assez interessant; vous pourrez en lire bientöt le narré dans la Revue Protestante. Je longuis beaucoup de recevoir la lettre, que Papa m'a promis de m'ecrire Samedi. Si le Roi donne audience le 20, il faudroit bientöt me disposer pour le retour. Maar in de gegeven omstandigheden zou ik toch zeer ongaarne de audientie missen 1). Racontez s. v. p. a tout le monde, que vous ne croyez pas que je resterai longtemps, qu'il faut que je sois a la Haye quelques jours avant la fin des 1) Of deze wensch om de audientie niet te verzuimen voortsproot uit het verlangen om bij het kabinet te worden geplaatst mag echter worden betwijfeld. Een jaar later althans was hij op audientie bij Z. M. en hij schreef daarover 10 Oct. 1827 aan zijne aanstaande schoonmoeder: Ik sprak bij die gelegenheid Neef Stratenus. Deze vroeg mij confidentieel of het mij aangenaam zou zijn geplaatst te worden. Ik antwoordde dat ik liefst in de gelegenheid zou wezen om mij geheel aan de studie daar ik liefhebberij in had toe te wijden. Eindelijk sprak ik op de audientie met Z. M. zelf en zeide hem toen bedaard duidelijk en stellig dat ik door zijn Besluit opgewekt was geworden om mijne krachten aan een zoo belangryke zaak te beproeven; maar dat ik zei anders in den Haag wel genoeg had om volstrekt niet naar eene verandering van carrière te wenschen. (Rijksarchief). Het Besluit waarvan hier boven sprake is was het bekende K. B. van 23 Dec. 1826 No. 186 waarbij belanghebbenden opgeroepen werden om hunne krachten te beproeven aan eene ontwerp voor eene Algemeene Geschiedenis des Vaderlands. vacances x), etc. Adieu mes ckers Parens! Cette lettre n'est pas trés longue, maisje crois qu'il vaut mieux vous 1'envoyer comme elle est, que de vous faire attendre un jour de plus. Dites mille choses de ma part ü tous les kabitans de Vreugd en Rust 2) et croyez moi a jamais. Yotre devoué fils Guilliaume. Paris de 14 Sept. 1826. Ik kaast mij lieve Papa! om U met omgaande post op het artikel van N. S.3) te antwoorden. Ik keb kem altijd beschouwd als iemand, die mij inderdaad zeer genegen is, ik geloof, dat bij veel invloed keeft en zou dus zeer gaarne zien, dat mijn verlangen aan kem werd medegedeeld, omdat ik vertrouw, dat kij mij gaarne in die zaak behulpzaam wezen zou, namelijk indien hij niet bang is om zijn credit te gebruiken, en indien er geen ander is, aan wien kij de bewuste plaats liever toegewezen zag. In het eerste geval zou hij, dunkt mij, niets voor mij, doek, in ket tweede geval zou ik zelfs met al mijne overtuiging aangaande zijne toegenegenkeid er geen staat op maken, dat hij mij niet tegenwerken zou, en zijne tegenwerking doet, geloof ik, even als zijne voorspraak, zeer veel af. A.ls dan ware ket zeker verkieslijker kem buiten het geheim te houden. Vooral daar wij door de bekende discretie van de H. d. M. en M. vertrouwen kunnen dat de zaak inderdaad gekeim gebleven is. Daarentegen weten wij bij ondervinding dat de K. gewoon is bij verschillende menschen informatie te nemen4) en daaronder kon in ons geval 1) \an de rechterlijke macht. Groen "was toen nog advocaat bij het Hoog Nationaal Gerechtshof voor het welk hij 22 Dec. 1823 n as beëedigd. 2) Het zomerverblijf der Groen'e onder Voorburg waarover uitvoerig A. W. de Vink in „Die Haghe" 1903 pag. 419. 3) N. S. = Neef Stratenus. Mr. Adam Anthony Stratenus geb. te Dordrecht 14 Jan. 1779 overl. te 's Hage 12 December 1836. 4) Dit slaat op hetgeen in het vorige jaar had plaats gevonden; toen curatoren Groen hadden voorgedragen als Ketnper's opvolger voor het onderwijs in het straf- en natuurrecht, maar Z. M. die voordracht, waar- N. S. wel beliooren. Dan ware het zeker wederom veel beter hem gepraevenieerd te hebben. Ziedaar, lieve Papa! eenige redenen voor en tegen, welke ik denk dat U hebben doen aarzelen en die ook mij aarzelen doen; weshalve ik geloof U niets voor mijne belangen veiliger te kunnen schrijven, dan dat ik alles ook ten dien opzigte aan U overlaat, die op de plaats zelve zijt, die de betrekkingen en karakters der gemelde heeren veel beter kent dan ik en aan wien ik geheel en al het op touw zetten van deze zaak verschuldigd ben. Ik zal er alles naar inrigten om voor den 2/ te huis te zijn, en schrijf II nader den dag mijner afreize, zoodra dezelve bepaald zal zijn. Cette lettre suivant de si prés la derniere j'ai moins de matiere de la correspondance pour celle ci que pour les autres. Mardi j'ai été avec Mr. Marron voir les collections de tableaux d'antiquités, etc. appartenant a Mr. Pancoucke; elles sont extrêmement interessantes: ilyaune salie Egyptienne, une salie d'Herculanum, une du 15e siecle, une des sauvages, et dans ses differentes chambres on trouve réunie une infinité de choses precieuses et curieuses qui se rapportent a ces temps ou a ces endroits. En outre il y avoit plusieurs jolis tableaux entre autres de charmans portraits d'Isabey. Ensuite nous visitames le magnifique établissement de Mrs. Firmin Didot dont les presses ont fourni tant d'éditions superbes. Quand on nous eut montré tout ce qui avoit rapport è, 1'imprimerie et a la fonderie, nous passames dans le salon d'un de ces messieurs et la nous admirames aussi une charmante collection de tableaux, entre autres de David et surtout de Girodet. Nous terminames nos courses en visitant la Galerie d'Angoulême au mede de Minister van Binnenlandsche Zaken zich vereenigd had, aan een anderen Minister voor verdere consideratiën had verzonden. Eindelijk heb ik bespeurd (dat dit blijve onder ons) dat Z. M. de voordracht van curatoren in advies heeft gegeven aan iemand die Z. M. onpartijdig oordeelde. Ik vermoed dat deze om te toonen dat hij de zaak verstond, bedenkingen heeft gemaakt waarop de curatoren hebben geantwoord. Zulke pro en contra's zijn Z. M. bijzonder aangenaam, (v. Assen aan Groen 21 Juny 1825 Rijksarchief.) Louvre, ou 1'on retrouve une grande partie des monumens autrefois exposées au Musée des Petits-Augustins. Le soir je n'ai pas été au spectacle, quoique je n'ai diné ni en ville, ni a la campagne; et cependant on jouoit de trés j olies pièces entre autre au Theatre Francais. Je vous reserve le mot de cette enigme a mon retour. Hier j'ai premièrement passé une couple d'heures au Musée; ensuite j'ai eté voir la manufacture de porcelaine a Sèvres; j'ai monté a Montretout, et je suis revenu a Paris par St. Cloud et Neuilly. Le soir j'ai de nouvean admiré Mdl Mars dans le Tartufie et surtout dans Valèrie. Adieu mes chèrs Parens. Mille choses & tout le monde a Vreugd en Rust croyez moi Yotre devoué fils Gruillame. P-S. J'oubliois presque ma chère Maman! de vous dire, que vous n'auriez pas du vous inquièter au sujet de mon tour dans la forêt en doutant de ma prudence accoutumée. C'était une tournée le long de la lisière du bois dans un pays parsemé de chaumières et de ckateaux, enfin je n'etois pas seul, mais accompagné d'un guide, qui trottoit a pied a coté de moi. La course avec Mr. Marron m'a procuré la connaissance de Mr. van Marlen de Bruxelles et puis du cousin et de la cousine Hoevenaar *). Le cousin s'est beaucoup informé de toute la familie. Paris le 17 Septembre 1826. Votre quatrieme lettre, mes chers Parens! m'a fait ainse que celle de Mimi bien grand plaisir; sans doute je vous remercie beaucoup de votre assiduité a la correspondance; vous ne croiriez pas comme c'est agréable de recevoir des lettres quand on est seul & qaelque distance de sa familie 1) Groen's grootvader Cornelia Groen Tan Prinsterer (21 Noy. 1733— 13 Juny 1/94) was gehuwd met Jolianna Clasina Hoevenaar. Hij was eerst predikant te Heeze bij Leende in de Meyeryj later te Uitwijk. lieux pareils. Après rn'y être promené assez longtemps, j'allois a Yincennes oü je me fis montrer la Chapelle avec le monument élevé è, la memoire du duc d'Enghien, 1'endroit oü il a été fusillé, la chambre ou on 1'a jugé et les cachots de la fatale tour, ou 1'on enfermoit autre fois les prisoniers d'état. De Yincennes a St. Maux en traversant le bois de Vincennes il y a encore une Iieue: je vis & St. Maux le canal sousterrain, qui a été ouvert en 1820 a la navigation, et qui sert pour éviter un grand détour que fait laMarne;je ne me repentis pas de cette course; car c'est un ouvrage fort extraordinair. Je n'ai jamais rien vu en ce genre lè,; un canal de 24 pieds de large et qui a plus du 1800 pieds de long: les voitures qui vous passent, sur la tête font un effet effroyant, comme si 1'on entendoit gronder le tonnerre. Le soir je fus a 1'Odéon, oü 1'on donnait la le représentation d'Ivanhoe; il y avoit une affluence considérable; on applaudit beaucoup: j'espère que ce fut principalement pour la musique, qui étoit de Rossini et, comme de raison était fort belle: car du reste la pièce ne significoit pas grand chose et n'était pas supportable pour ceux qui ont lu le chef d'oeuvre de Walter Scott. Hier j'ai passé ma matinée a faire des visites: premièrement cbez Mr. Cousin je causais longtemps avec lui, et je compterai les entretiens que j'ai eu avec lui parmi les momens les plus agreables de mon séjour è, Paris; ensuite chez Mr. Jullien; daar waren mijn fondsen zeer gerezen: il paroit qu'on lui en avoit fait un compte avantageux de mes dissertations; au moins il va en donner une notice dans la Revue Encyclopédique et même il m'a prié de devenir Correspondant de ce Journal.*) II vient sous peu en Hollande, et j'espère que nous pourons lui faire alors quelque politesse. C'est un homme d'age; qui a beaucoup de connoissances, 1) Groen's werkzaamheid als zoodanig heeft niet lang geduurd. Voor zooverre ik heb kunnen nagaan komen van zijne hand boekbeoordelingen voor in Tome XXIX pag. 778, XXXIII pag. 759 en XXXV pag. 659. Den 14den Mei 1827 Bijksarohief zond Jullien hem een briefje „pour me rappeller & votre bienveillant souvenir, pour vous inviter & nous „continuer vos communications". et paroit être fort aimable en conversation. Je ne trouvais pas Mr. Coquerel a la maison, raais bien Mr. Yiguieir collaborateur de la Revue Ene., auquel Mr. Julien m'avoit recommandé et qui a voyagé trois ans en Allemagne et en Italië; je passais trés agréablement quelques instans avec lui. J'ai diné hier a la campagne de Mr. Audinet a Pierre—Fittre encore plus loin que St. Denis; c'est a plus de 3 lieues de Paris. II n'y avoit que la familie et Mr. van Teuil d'Utrecht, avec qui nous avons diné chez Mr. Canneman. Je m'amusais passablement et suis bien content de n'avoir pas eu beaucoup d'invitations a diner; c'est toujours bien dommage pour le spectacle. Je pars probablement jeudi le 21; je ne suis pas encore decidé si ce sera par Lille ou par Cambrai et si je resterai un jour a Bruxelles; je ne pense pas être a Yreugd en Rust avant Lundi ou Mardi: mais apparemment je vous ecrirai encore une fois avant mon départ. Croyez moi a jamais. Yotre dévoué fils Guillaume. Ma chére Mimi! je te remercie bien de ceque tu m'as enfin ecrit une petite lettre; comme tout cequi me vient de toi, elle m'a fait un bien grand plaisir. Je t'assure, que les avontures dont tu me parles, sont trés interessantes; je n'en ai eu aucune qui puisse être comparée a celle que tu me communiqués en finissant. Ce bon d'E. II n'a pas choisi le bon moment. Pourquoi ne pas attendre mon retour? II ne dont en se seroit servis en sa tu sais la part que je prends a ses intéréts et je que tu agiras en consequence *). Mon départ approche & grand pas. Je n'aurai pas été longtemps ici; et il y a plusieurs choses que le manque de temps m'aura empeché de voir, entre autres les Gobelins, 1'interieur des Tuileries, dont il est cependant assez difficile d'obtenir 1'entrée etc. Je n'irai aussi pas a Morfontaine et a Ermenonville; c'est trop éloigné; je prefère rester dans le voisinage de Paris. 1) Hier zijn eenige woorden uitgescheurd. Mais j aurai ou eependant bien des choses interessantes, j'ai une idee de Paris et j'y ai fait des connaissances, dont le souvenir me sera bien agréable. Voila dans trois semaines une assez bonne récolte pour ne pas les regretter. Adieu ma chère Mimi! Crois moi a jamais. ton devoué frère Guillaume. Paris le 20 Septembre 1826. Voici, je pense, mes chèrs Parens ! la dernière lettre que vous recevez de moi pendans ce voyage. Yous aurez dèja appris par ma precédente que je m'étois proposé de partir Jeudi; car il me semble aussi qu'il vaut mieux ne pas revenir, tout a fait le dernier jour, et c'est pour cela que j ai ïenonce au plaisir de faire le voyage en trés bonne sociéte, savoir celle de Mr. Jullien qui va, conime je vous 1 ai deja marqué, faire avec son fils, une tournée dans les Pays Bas; mais nous n'avons pu avoir des places dans la diligence pour Lille que pour Samedi; et je trouvois cela un peu trop hazardé. Malheureusement les places dans le coupé de la diligence pour Bruxelles étoient également retenues jusqu a Vendredi; et je me suis donc vu forcé de différer mon départ d'un jour. Je compte donc partir d ici Yendredi matin et arriver Samedi soir & Bruxelles; je suppose que je aurai trop fatiqué pour me remettre immédiatement en route, et que par consequent, ce ne sera que Lundi soir que j'aurai le plaisir de vous revoir. Yotre lettre reipue bier m'a fait, comme de raison, bien de plaisir, je remerci beaucoup Papa d'avoir si promptement renvoyé les papiers a Mr. van Eys; je m'étonne que van Hall n'ait pas songé a mon absence. Je suis aussi tout h fait de votre avis mon cher Papa ! quant a l'article dans votre lettre précédante sur le C. S. *) et je suis bien contant que vous ayez borné notre confidence èl deux personnes, sur la discretion desquelles il me semble que nous pouvons compter. Dimanche mes chèrs Parens! après avoir été entendre la Messe a' Nötre Dame et après avoir visité 1'exposition de 1) Cabinets-Secretaris. Zie de noot op pag. 104. Tableaux au profit des Grecs, oü il y a plusieurs fort beaux morceaux je me rendis a St. Cloud, ou le second Dimanche de la fête Nationale attiroit un monde prodigieux. Je vis les eaux joner et, cequi me fit grand plaisir, je vis plusieurs fois de fort prés le Eoi en calèche avec le Dauphin, la Dauphine et les Enfants de France. Je revlns diner a Paris et le soir j'allois au Théatre Fran^ois ou 1'on donnoit Tancrède et une comedie fort gaie Turcaret. Quoique la Tragedie ne soit pas extrêmement bien montée en ce moment, j'aurois été faché de ne*pas voir au moins une pièce tragique pendant mon séjour ici. Afin de ne pas manquer le spectacle, je partis le lendemain deja a heures, cequi ici est fort matineux pour St. Germain. Le chemin est extrêmement agréable; il y a sur la route une infinité de jolies maisons de campagne; je vis entre autres celle du banqier La Fitte 1) qui appartenoit autre fois a la Comtesse Dubarry2) de scandaleuse memoire; celle du fameux M. Ouvrard 3) etc. Je descendis de cabriolet pour voir la machine de Marly4) qui a été beaucoup été simplifiée encore et qu'on se propose de simplifier encore plus. Arrivé a St. Germain après avois joui du magnifique coup d'oeil que presente la terrasse, je fis un tour de trois heures dans la forêt, afin de visiter le Chateaux de Laval, celui de la Muette et le Couvent des Loges; je fis cette expedition montée sur un Élne et accompagné d'un guide: certainement ma prudence en cette occasion m'auroit attiré vos éloges; car, quoique le loueur des ÉLnes m'assuroit que le chemin était facile a trouver, je me souvins des conseils de Maman et ce fut bien pour elle que je retournais a St. Germain pour y chercher un conducteur. Cependant j'eus raison de m'en applaudir, car tout seul je crois que je m'en serois difficil- 1) Jacques La Fitte (24 Oet. 1767—26 Hei 1844.) 2) Marie Jeanne Gomard comtesse de Dubary de Vaubernies (19 Aug. 1746--7 Deo. 1793.) 3) Gabriel Julien Ouvrard (11 Oct 1770—Oct. 1846.) 4) De machine de Marly was een pompstation en aquaduct dat in 1685 gebouwd was om Versailles van water te voorzien en vier millioen francs had gekost. ces statues etc. Ce n'est pas par paresse, je vous assure 1). Au reste, je me fais un grand plaisir de récapituler auprès de vous tout ce qui m'est arrivé. Adieu mes chers Parens! mille clioses de ma part a tous les liabitans de Vreugd en Eust et quelques reproclies s.v.p. a Mimi. Je suppose que 1'histoire de d'E. lui causa beaucoup d'ambarras; sans cela il seroit vraiment impardonnable de n'ecrire a un frère que trois petites pages dans quatre semaines. Je languis beaucoup de vous revoir, et de vous dire que je suis a jamais votre devoué flls Guillaume. 1) Inderdaad was dat niet het geval. Na zijne thuiskomst hield hij 16 October eene lezing getiteld: Gedachten over den invloed van Parijs op Frankrijk en op de beschaafde wereld waarvan het manuscript nog aanwezig is. Waar de lezing gehouden werd, heb ik niet kunnen uitvinden.