►fa. 00 O Z]w 2-o ^3 2' » DJap p ü" < " £ f er cl o c ^ • 3* P CL crq O) co- Auteur de eet Ouvrage croiroit fe dégrader & s'avilir, sril s'écartoit un moment de la fidélité avec* laquelle il fe propofe de copier les originaux, fans y rien ajouter & fans en rien retrancher. Les families qui voudroient lui faire parvenir des titres authentiques , les adrefferont, francs de port, a Monfieur Fourmarier , Négociant dmt. a Ath. On avertit qu'on ne recevra point de mémoires particuliers concernant les families , paree que ces fortes de mémoires font toujours fufpecls , & que la vérité s'y trouve fouvent noyée dans un déluge de fables. Les feuilles authentiques de eet Ouvrage fe trouveront a la Bibliotheque Royale a Bruxelles. Ce Cahier paroitra tous les mois.  MÉMOIRES GÉNÉALOGIQUES E T HISTORIQUES. ACHOT. Mr. Jufte - Henri (1'Achot , naquit a. la Baume en Languedoc; il mourut le 16 (0) Extr» I7o8 Xbre. j7oS, chev. de Malte , mort-d* £ Cap. au fervice de &c. (a). g£ k Xour: ACURUS. Dame Magd. d'A- nay. 1^97 cur.us étoit en i6gjr, époufe de ( b ) Extr, Mr. Marcelin Florent Selee , j»jt. de leur Sgr. de la Novc , Confeiller du p^ifl-g3 de" R.oi, Commiffaire ordinaire de Nte- Dame, fes guerres au département de en 1697. ib» Tournav. Vovez Selle (b), A ïij  G MÉMOIRES ADORNES. Les fervices importans & fignalés que les Seigneurs de la Maifon d'AüORNEs ont rendus dans tous les temps a leurs légitimes fouvcrains, le nombre des alliances qu'ils ont contraftées avec les plus illuftres Maifons des Pays, Bas, cette mnltitude de raonumens authentiques & refpedtables , qui conftatent Fancienneté de leur origine & la nobleffe de leur Extraction, leurs Epitaphes, leurs Maufolées confervés avec un foin reipec"tueux & confacrc par la reconnoiffance de plufieurs cglifes de Flandre, leurs Armoiries placccs auprès de celles des premiers Gentils-Hommes de nos (c) Voyez Provinces dans les cartes des afIa cartcdes pirantes aux Chapitres Nobles, petitesfiüet nommement au Chapitre de de W"na- Maubeuge (c), au prés de celles court él de des "WignacouK-T , tout femble Genevieve concourir a former un groupe Adornes ci ^e preuves d'illuftration, qui nous "ï-lïe com- difpcnlent de recourir aux Arme elle fe chives de la République de Geirouve dans nes , dont ces Seigneurs étoient les archi ves orimnaires. Malheur aux defecndu Chapitre , ° , , , deMaubeu-dans des ?rands hommes, qui ee- donnent fujet a la patrie de rc- gretter que leurs noms n'aient  GÉNÉALOGIQUES. ? pas été eni'evelis dans la tombe de leurs ayeux! Mais qu'il nous foit permis de payer un juftc tribut d'éloges a ces citoyens refpeftables, ft qui leurs vertus fembloient merker une poftcrité étcrnelle. Anfelme Adornes , fils de Pierre , fut auffi recommandablc par fa vertu que par fa fagefie. Ses pieufes libéralités 1'ont fait mettre au nombre des bienfaiteurs des églifes : celle de Jerui'alem a Bruges , ou repofent fes cendres (d) eutla plus grande part ( epouia chevalier ' F'ecre'^'s des j Dame Francoife coJte rde 1 précédens Gallo de SalaFletre, Imanca fillede d'HerherA époufa } meffireAntoine. feigneur de [ Meffire George "\ Ia Baffiée , | Lambert Ador- gouverneur I | nes, feigneur de grand Bail- | I Marquillies,&c. li hérédi- [ Dame Gene- * Made- tajre de la I vieve Ador- \ e'poufa moifette Chateleme nes- i Ciaire de Caffel. ) I Dame Jenne de Florence ' j Haynin. de Wig- } nacourt i & > éPoufa Meffire Bauduin Adnenne AfeffirePierre"\ de Croix , chev. fa feur. Felix de Croix J feig.d'Heuchin, Fletre & Dame Ma-^ chevalier> ba" j Frelinghem, des Marquil- rie Philippe lron d'Heu-t Prévoïées , &c. lles' Aldegonde | chm, feigneur ) époufa de Croix I d Allennes ■> [ Dame Anne de d'Heuchin, Frelingh'en , | Locquinghien , fille de I d,es Prevof- I fiHe de meffire } meffire j.cées > &c' ) Philippe baron Pierre Fe-! , . dePamele,&c. lix , cheva- ) e?oufa lier baron [ ' Meffire Alberf d'Heuchm , | André de Sainte & de dame I Aldegonde , Eléonorede | DameEléono- 1 comte de Genay. Ste. Alde- I re de Sainte \ époufa gonde. | Aldegonde. ( Dame Anne d'Oignies dcRoJ finbos , fille de J meffire Francois ■ bar. de Couricre.    N°. II. QUARTIERS & INSCRIPTI0N3 d'un Maufolée, a VEglife de Jerufalem ft Bruges. Sépulture—de -Meffire'Anfelme Adornis , Che-. valier, fils de Pierre , Sgr. de Courthuy, Confeiller du Roy d'Efcoffe, & du Duc Charles de Bourgoingne &o. qui trefpaffa lan 1482, le a?c. Janvier. Chy gift Dame Margueritte van-der-Banc , fille d'Olivier, femme de Meffire Anfelme Adornis, laquelle trefpaffa Pan 1462 le 31e. Mars.   N°. HL EPITAP HE qui fe trouve a Si. Jean ii Bruges, Sepultura Andreae de COSTA Ligtiri, Genua oriundi s & nobili Lavanise profapia, civis Brugenfis, qui obik Ap. IJ42- I4ta. Aprilis. Sépulture de Madalle. Agnès ADORNES, fille de Meffire Arnould Adornes , femme d'Adrieu de la Cofle , qui trefpaffa le Ije. jour de janvier 1'an IJ27. N°. IV. E P I T A P H E a 1'Eglife de Jérufalcm a Bruges. Chi gift Meffire Jerofme ADORNES , Chevalier Sr. de Niewenhove , Nieuvliet, Vive , Marqués , Marquillies , Poelvoorde , Booreghem , Walle , Overmaifacke , Gentilhomme domefticque de la Sacrée Maté. de * Charles Je. Empereur des Romains , lequel trefpaffa en Tan de Grace iyj8 le 11e. d'Octöbre. :   GÉ NÊALOGIQUES. 11 fe trouve a Xeres de la Frontera , une maifon du nam d'Adorno. ADAM. Droard d'ADAM &Ti* phaine fa femme , donnerent une part. de biens en 1161, a 1'Ab. ^)Obïtu^ de Longpont de 1'Ordre de S. Be- LonS' nott, a 3 lieues de SoiiTons (a). Cartu- Jean Adam eft cité dans une iaire rouge fentence des affifesde Montreuil, aux Archiv. du ic Mars 1343 (b) ; & dans d» £haP,de 1 tA- t „ . Sc. Quentin. une autre du Dimanche Rcmim- (j) Ibid , fcere 1348 rendue par le Vi-pag. comte d'Arch (c). I. Gery Adam, épa. dUe. Jean- ( d ) Reg. ne Jamart dont delevees en Ht / j\ 1J f J , a la • Jannette (d). Maif> de I. Jérome Adam dmt. ftvüle a Mons, fut adh. le I4 8bre. 1580 Mons. du fief deVAUFMONï fit. au Mont- P* a9- V?. Sainte-Genevieve , qu'il avoit acquis de Jean Wasbec dmt. ft Mons; il raourut 1£ 12 av- MSfS-j ^ laiffant entr'autres enfans, Ph.(V). des Fiefsj Iï. Philippe Adam dmt. ftala Cour Mons,agé de 16 ans , releva le Me°dalt a 12 avril 1613, le fief de Vauf- (/)Tbid4I" mont (ƒ) vol. p. 3. ï. Etienne Adam epa i0. d"e. (g)Ibid ie. Jeanne de la Vigne ; dont vo1- P« l6II. Andrieu ; (g). Cl. Henr, PAdam , epa. le 19 (A) Ext. de Juin «, Meffire Jacq. Dom. ManageaS* Cordonnier , chev. confeil. au ^accluesParlement de To^rnav (h).  i8 MÉMOIRES AÜX1. Les Seigneurs de la Maifon d'Auxi, font établis depuis plufieurs fiecles dans le Hainaut. La terre de Bouflbit, prés de Marage , eft la plus ancienne feigneurie qu'ils aient poflcdée dans cette province. Cette terre appartenoit a Jean d'Auffi (d'Auxi) vers le commencement du 15e. fiecle: mais elle paffa bientöt dans une autre mailbn; foit qu'elle eüt été aliénée par un acte de vente ; foit qu'elle eut été cédée par quelqu'autre efpece de contract ou de traniaétion. En feuilletant le fameux cartulaire de la cour féodale de Hainaut, dont 1'autorité eft au moins auffi refpeétable que celle des archives particulieres des families, j'ai dé couvert que Jacquesle Boui/enGHiEK. fut après Jean d'Aussi le proprictaire de cette terre, & qu'il en donna le dénombrement (z) Car-]en 14^3 (i). Si nous comparons m}™e , 4e|les dates de ces difFérentes épo1473 , a la, / cour féoó'd-'A11^) nous pourrons en conclure le a Mens. par une indu6tion facile que ce Jacques le Boulenghier , dont le cartulaire fait mention, eftvraifemblablement le même que Jacques le Boulenghier , (f gr. de BouiToit, d'Eftrepy, &c.Ecuyer  GÊNÉAtOGlQUES. *9 de Charles , Duc de Bourgogne & Comte de ;Flandres ) qui mourut a Bruges le 9 Avril 1510 (*).(*) Son Epi- Jcan d'Auxi, époufa Melle. ^ N° N. .. de W arelles , qui lui apporta en dot la feigneurie de cc nom , dont il donna le dénombrement en 1473 a la cour féodale de Hainaut (/). (0 Carte Jeau II d'Auxi, fut héritierde *473 du nom & des biens de lbn pere. Ce feigneur n'ayant pas eu de poftérité de ion premier mariage, époufa Ifabeau de la Moere <, dite Vilain , dont il eut pluiieurs enfans: les plus connus font , Jean III d'Auxi , Ecuyer , Sgr. de Warelles, & Philippe , Ecuyeï , Sgr. de 1'Auihoit. Le premier affigna des rentes par fon teftament a fes filles, Marie & Catherine d'Auxi (m). C71) v°V\\e Le fecond époufa Marie Bclbani: j|?e.jj il mourut Echevin du Franc de dcspenfións Bruges, le 29 Juillet 1553; fon de Pannée époufe lui furvécut dc 5 ans : jï<6 repoelle mourut le 20 xbre 1558 (n). SeTdT La Carte des preuves Généa-[a yjne dc logiques fournies par Meffire Phi- Mons. lippe Jofeph d'Auxi , lorfqu'il (^)Son Fnifut admis (ie 23 Février i^8)taphe Is°. a la Charribré de la Noblcfle des vlII« Etats du pays & comté de Hainaut , me difpenfera de m'éteti- drc fur les defcendans de Pm- — B ij  co M E M O I R E S lippe d'Auxi & de Marie (n) Carte BalbanI (ra). .,%!* A chacun des degrés qui con- courent a former Pilluftration dc ce Seigneur , j'ai marqué exacte ment ceux de fes ancêtres, qui ont été membres de cette illuftre Cbambre. Ces preuves fondées fur des titres, dont Fauthenticité femble porter 1'empreinte du fceau de Ia vérité mêrrïe , fuffifent pour dcmontrer que .lans tous les temps & dans tous (o) Tinc les lieux (o) oü les Gentils-homfous Np. V. mes de la maifon d'Auxi, ont Ilxé leur demeure, ils ont faifi avec autant de zele que d'cmprcfïemcnt toutes les occaüons dé ferendre utiies aux fouverains & a la patric. Avant de terminer eet article, je ne puis omettre une réflexion naturelle & intéreffante, qui femble nattre du fond même demon i'ujet. Pourquoi Porigine des maifon» les plus iiluftres fe pcrd-elle quelquefois dans la nuit des tems5} Pourqnoi les Généalogiftes les plus infatigables, ceux même qui joignent le jugement le plus io lide a la critique la plus délicate , rencontrent-ils tant d'obftacles , lorfqu'il s'agit de dé-, brouillcr le chaos des ligncs direcles & des branches collatéralcs  GÉ NÉALOGIQUES. 21 des maifons les plus connuesl La raiibn en paroïtra fimple & évidente , li 1'on fait attention que les dcnominations particulieres des families ne datent point d'une antiquité auffi reculée que quelques perfonnes pcu verfées dans la connohTance de 1'Hiftoire pourroient fe Pimaginer. Les Blafons de la nobleffe ne font autre chole que ces bannieres que les anciens chevaliers faifoient porter devant eux dans les Tournois , oü les figures qu'ils faifoient broder fur leurs cottes d'armes ; & les noms qui fervent aujourd'hui a. diftin- j guer les difFérentes maifons de la plupari de nos provinces, ne font que les noms des terres que ces maifons poffédoient autrefois. Les roturiers même ajoutoient a leurs noms dc baptfimes, les noms des lieux oü ils étoient nés. Ainli quoique la connoiffance des terres dont la polfeffion & la propriété font folidement conftatées par les reliëfs & les dénombremens qui en ont été donnés de fieclc en fiecle, puifie fervir en quelque fortc de degré pour arriver a, la découverte de 1'origine des families , il faut toujours que le Généalogifte apporte a la difcuffion & a 1'examen des titres, un difcernement exquis pour fe ~~ : B'iij '  MEMOIRES garantir des erreurs prefque inévitables dans lefquelles la rcfiemblance ou plutöt 1'ambiguité des noms peuvent 1'entraïner, puifqu'un feigneur, & fon vaffal portent fouvent le même nom , le premier en qualité de maïtre & de propriétaire de la terre; le fecond, pour conferver feulcmem le fouvenir du lieu qui 1'a vu naïtre. Plus on remonte dans Pantiquité , plus 1'hiftoire dës families devient embarraflante & épineufe : les titres même qui devroient l'ervir comme de flambeaux dans toutes les recherches qui concernent 1'illuftration des maifons les plus anciennes, femblent concourir a redoubler Pincertitudc . du critique le plus confommé , & & Pégarer dans un labyrinte inextricable , au lieu de diriger fes pas dans la route qu'il fe pro^ofe de fuivre. Dans les premiers eges oü les qualifications perfonnelles commenccrent a fe multiplier, dans ces temps heureux, oü 1'honneur n'étoit point diftingué de la noblelfe, & oü 1'honneur étoit toujours inféparable de la vertu, tels que dans 'les fiecles héroïques de la chevalerie, la forme des titres n'avoit point encore été portéc^a  GENÉALOGIQUJES. o3 ce point d'exactitude rigoureufc, d'oü dépend leur perfecfion. Aufli les noms des Gentilshommes n'y font-ils fouvent fuivis d'aucunes des qualifications qui font les appanages ordinaircs de leur naiffance. Souvent même il arrivé qu'on trouve dans un même titre le nom d'une maifon illuflre fuivi de toutes les qualifications diftinftives qui lui conviennent, tandis que celui d'urie autre mai-, fon qui n'efi: pas moins ancienne , s'y trouve commc ifolé & abfolumcnt dénué de celles même qui lui appartiennent le plus effentiellement. Pour fe convaincre de cette vérité, qu'on jette les yeux fur Padie de rente paffe par Jean d'Auxi en faveur de fes filles (p) (p) N'. VI le nom de Jean d'Ives ne fe trouve dans ce titre, fuivi d'au- cune qualiiication , foit d'E- cuyer , foit de Chevalier &c. La maifon d'Ives n'a pas befoin de ces qualifications pour relever la fplendeur de fon origine. Les cartes produites par cette maifon aux Chapitres nobles des Pays-Bas, & entre autres celle d'Antoinette d'Ives, morte Chanoineffe ft Maubeuge le 19 Fcvrier 1606, affurent ft cette maifon refpecl:able un rang diftingué. _  N°. V. PREUVES PRÉSENTÉES AUX ETATS DU HAINAUT en i?78. Meffire Guilleaume D'Auxi, Sgr. de Eaunoy , grande & petite ghaine, rils de Phil. & de Marie Balbani époufa Delle. Adrienne Vandenberg , fille du Grand Bailli d'Oftende, Meffire Philippe D'Auxy, Capitaine d'Infanteïie , Bourguemaftre du Franc de Bruges. époufa Madelie Marie Dc Malanoy, fille de Louis, Capitaine de Charlemont, Meffire Edouart D'Auxy Meftrc de camps, Sgr. de Launoy; époufa Damoiiclic Prudence Vanderdulfen Dame de Vitigcry. MeffireEugeneD'Auxy, Sgr.de Launoy, Lieutenant-colonel, époufa Damoifelle Renelle Rebz. Meffire Edouard DhiuxyC Chlr. du Confeil ■«THainaut Sgr. de Launoy, épouia Daelle. MarieAnne Goubille Dame de Liternaude. | Meffire Pierre-Louis-Jofeph D\Auxi, Chlr. de cette illuftre Chambre , Sgr. de Launoy, épouia Damellc. Louiie-Joieph d'Yedeghem Dame de Fojlent. Meffire Charles-Albert d'Auxy, chevalier actucl de cette illuftre Chambre, époufa DelleAngeliquc Agneffc De Romrée Meffire Philippes-Jofeph d'Auxy , Afpirant.  DYEDEGHEM, 2de. Allïancë. Robert d'Yedeghem chevalier , Sgr. de Vieze „ époufa Daelle Jofine Van Scautet , dite Huilem. Eftienne d'Yedeghem , Ecuier , époufa Dame Andrienne de Hallewin. Charles d'Yedeghem , Ecuicr , époufa Daelle Catherine Vandilf, héritiere d'Embife. Jacque d'Yedeghem, chevalier , Grand-Bailly dc Tenremonde , époufa Daelle Anne De Ghiftelles. Philippes d'Yedeghem, Sgr. d'Embife & Waftines, époufa -Daelle Antoïnette d'Averoult. Charles Philippes d'Yedeghem, Sgr. d'Embife & Waftine, époufa Marie-Francoife d'Yedeghem, comteffe de Wattou. Meffire Jean d'Yedeghem , Sgr. de Foulent, Chlr. de cette illuftre Chambre, époufa Daelle Jeanne Louife d'Auxy. Damoifelle Marie Louife d'Yedeghem, époufa Meffire Pierre Louis Jofeph d'Auxy, Chlr de cette illuftre Chambre.  ROMRÉE. iere ALLIANCE. Guilleaume De Romré, écuyer époufa Mademoifelle Jeanne Chevalier. Datnoifeau Jean De ELo^rée Ier. du nom fils de Cmillcaume, écuyer époufa Demoifelle Catherine De la Marck Damoifeau Jean De Romrée ams. du nom , Sgr. de Fraypont époufa Damoifelle Emerence Veufels. ' Meffire Jean De RomréT^e. du nom, chevalier Sgr. de Fraypont époufa Demoifelle Jeanne Van-Berchem. Meffire AntoineT^T^rirée, Chlr. Sergeant Major au régiment du comte De Buquoy époufa Marie Jacqueline De la Broye. Meffire EmmanuePFr^nVoi7 De Romrée , baron de Fraipont époufa ■Demoifelle Dorothee-Claudine-Florence De LcrJieux. . — ^ Meffire Jean-Antoine De Romrée, Sgr. dc Vifchenet époufa Damoifelle Anne-Cecile-Jacobine-Illebrandes De Hartens. — Damoifelle Angelique Agnes De Romrée époufa Meffire Charles-Albcrt-Edouart D'Auxy, Chlr de cette illuftre Chambre.  N°. VI. EXTRAIT D'UN RÉGITRE DE RENTES REPOSANT AUX ARCHIVES DE LA MAISON - DE - VILLE A MONS. RENTES FOUR AVOIR COURS DU XVe. JOUR DE MAY XVe. LVI. L^d. jour receu de XxofHc Defcrolieres executeur du tettament de feu JEHAjM D'AUXI Efcuyer en fon vivant Sr. de V/arelles pour & au prouffit de Marye & Kathsrine d'YVE fille de Jehan que eu avoit de feu Damoifelle Marye d'Auxi qui fut fille dud. feu Jehan d'Auxi & ce des derniers mouvant & procedant de leganon dud. teftament & adjondion d'icelluy faict par led. Sr. de Warelles auxd. Marie & Katherine d'tve , pour avoir par ancincq eens livres treize fols quattre deniers Tourn. de rente au rachap du dernier douze epotecquée & efcheant come les precedentes, pour par led. XxoffieDESCH.OLIERES come executeur dud. teftament ou auhres doomez en icell. recepvoir lad. rente au prouffit desd. Marye & Katherine d'YVE jufques le temps & heure qa'eiles foient ïuffifamment eaigies leurs femmes franches &hors de pain, fans ce que led. Jehan d'Yve leur pere y puyft aulcune chofe avoir pre'tendre ny demandcr ne rrnifme lesd. Marie & Katherine d'YVE leur minonte durant & fy 1'une d'icefles fai foit profeffe en quelqué Abbaye ou Religion que la' part & portion de ccllequi feroit lad. profeffe debvera retourner a CAT HERIN E D'AUXY fille dud. teftateur pntement. efpcufe a Girillame de Sicleer Efcuyer & a fes enffans & hoirs ten. cafte & ligue d'icelledit. Katherine, maïs fe aulcune trefpaffoit fans hoirs procreé de fon corps fans avoir fa iel profeffe en aulcune Religion , lesd. acquets de bveris lors efchoyr a celle desd. Soers demorant vivante & fecuhere , & le cas advenant ' la derniere vivante trefpaffée fans «rneration leg'uifmè ayant efté feculiere lad. rente debvoir retoarner & efcheyr ficome les deax nerchs a lad. Catherine d'Auxi & a fes enffans & hoirs tenant  aiim" cofte & ligne d'elle & 1'autre tierch a JEHAN D'YVE fils dud. Jehan que heu avoit de lad. feue Damoifelle Marie d'Auxi ten. toujrs cofte & ligne dud. feu Jehan d'Auxi. Le tout felcn les debvifes & conditions dud. teftament d'icelluy Jehan d'Auxi. Icelle rente epotecquée & efcheant come les precedentes. EXPLICATION DES PREUVES C.ONTENUES DANS CE TITRE Jehan d'Auxi , f Man.e d;Auxi £ . J Efcuyer Sgr. de T *PouJ?T / Jehan d ïve. Warelles Ut fon) Jehan d Ive > „ . teftament en.. ..{ _ . . ... .1 Marie d'Ive. & nomma pouA C3therine d Auxi. exécuteur Xxoffle • ' •„ ePoufa „. I Catherine d'Ive. des Crolieres. Gudleaumc de SiVcleers , Elcuyer.  No. VH. A Ste. ANNE A BRUGES. Chy gift noble horna Jacque Boulengier •Sgr. de BouiTok,de Eürepy , & en fon tamps Efcuier de Monfieur Charles Duc de Bourgoigne, Comte de Flandre qui trefpaffa le oe. d'Apvril ijio. & Damoifelle Joffme, fille d'home de bonne mémoire Anthoine Loffchaert, efpeule audicl Jacqs , qui trefp. en Fan de grace 1513 le 8 de Décembre.   No- VIII. EPITAPH E a St. Sauveur h Bruges. Sépulture de' Noble home Phls d'Auxy , en fon vivant Efcuier Sgr. de 1'Aufnoit &c. & Efchevin du Franc, lequel trefpaffa le 29 Juillet 1'an 1553. Chi gift noble Damoifelle Marie, fille de noble home Gregoire Balbant natif de Luc enTofcane, femme dudicl Phls d'Auxy, laquelle trefpaffa le 29e. Dccembre 1558, &c.   GENEALOGIQUES. Mr. Francois d'AUXY de Moncheaux, Sgr. de la Commune, \ Capltaine des Portes de Tournay, épouia Dlle. Franc. Dorothée du Marteau, dont; II. Margte. Jof. Baptizée le 10 xbre. 1685 (a). (a) Exu Meffire Edouart Jof. Baud. Dapt- a la d'AUXY, Ecuyer , né a Thori- P.ar- de s'c ■ j, * t r x. Quentin & court,fut param d Anne Joteph Tournai de LA MOTTE de Bourquem- bray, bap. le tod'Aoufti729(/>). (b) ld. a la par. de Sti RÉF LEXIONS. "rixe- ibld- En defcendant dans les tombeaux de nos ancêtres, en pénétrant dans ces retraites fombres & paifibles , oü leurs ombres vertueufes dorment dans le fein de la gloire , tous nos fens font agités fx faifis de cette émotion douce , tranquille & délicieufe , qui fuit un reveil agréable , précédé d'un fonge enchanteur. Nous n'éprouvons point cette horreur fecrete, eet effroi morne & filentieux , ces agitations terribles, triftes reftes des préjugés de notre enfance, dont la vue de notre néant & le nom feul de la mort glacent nos coeurs timides. Tout notre fang femble fe foulevcr dans no; veines ; nous foupirons , nous — . c~  S4 MÉMOIRES iremiüons , non pas de crainte ni de terreur, mais de douleur, de tendrefie, de dófefpoir d'égaler jamais ceux dont nous déplorons la perte. Nous voyons la vertu affife fur leurs cendres glorieufes , nous montrant les lauriers immortels dont leurs fronts font couronnés;nousl'entendons qui nous crie avec une voix foudroyante : êtes-vous les fils de ceux qui giffent ici dans ; la pouffiere "i... Us étoient guer- riers , citoyens , héros : quels mortels êtes-vous 1 Vous penfez approcher des morts; vous approchez des demi-Dieux; leurs (ombeaux font devenus leurs autels. Si vous ne vivez pas corame ils ont vécu, mourez. Quel arrêt effrayant ! & quelle lecon fublime ! frappés d'un fcntiment profond de vénération , nous nous profternons devant leurs Maufolées , que nous baifons avec un tranfport religieux: nous comemplons les images éplorées qui les environnent ; ici, c'eft la religion gémiflante, privée de i fes plus fermes foutiens : la , c'eft la patrie abattue qui pleure fes plus zélés & fes plus braves défenfeurs'. Nous voyons des armoiries fufpendues aux murs de nos Temples , des colonnes cou-  GE NEALOGIQUES. 55 vertes de trophces, des drapeaux dóployés & flottans ibus des urtics funebres , des ftatues mutilées , des infcriptions effacées par la main du temps qui dérruit tout , des calques bril'és, des cottes d'armes, des bannieres dépecées, des amas d'épées & de lances rompues , dont ils fe fervoient mieux encore dans les combats que dans les tournois. Nous admirons en fuence, nous penfons, mais nous ne réfléchiflbns pas. Cependant quelle fource féconde de réflexions ! quel fond inépuifable de connoifl'ances ! un f-ül exemple fuffit pour nous en convaincre. Jettons les yeux fur ces antiques monumens échappés ft la deftruftion, & qui ont en quelque lbrte furnagé au torrent des ftges. Les Epitaphes de nos peres ne font ni des énigmes ni des hyérogliphes. Elles font des mémoires clairs, évidens & authentiques , qui peuvent lervir ft 1'hiftoire des nations & des particuliers. Le Philofophe de la Nature s'extafie ft la vue d'une plante indigene ou exotique , qu'il n'avoit pas encore découverte. Quel eft Thomme qui fera moins de cas de Vêtre qui ref-j pire, que (lecelui qui végetel C ij  $6 M E M O I R E S N'eft-ce pas ie ravaler, ie dégrader, i"e mettre au niveau & même au-deftbus des brutes, que de chercher a connoitre un infecte qu'on écrafe a chaque pas, a chaque inftant fous fes pieds, & de regarder cqmme des extravagances, toutes les recherches qui peuvent conduire a la découverte des diffcrentes branches des families, & a la connoiifance des individus auxquels nous devons ce que nous ibmmesl Tel, qui s'érige en cenfeur de eet ouvrage , voudroit que ie nom de fes ayeux reftat cternellement enfeveli dans I'oubli; qu'il foit tranquille ; nous n'approcherons point de fon berceau , lesflambeaux de la critique; & nous n'offrirons point la lulumiere a des ycux qu'elle pourroit bleifer: que ceux qui aiment les ténebres , fommeillent paiiiblement dans les ténebres. Quelques importans défoeuvrés & inutiles iront criant de cercle en eerde : quelle folie de fe tourmenter, de fe confumer , de s'épuifer par les travaux & par les veilles, pour connoitre des hommes qui ne font plus!... Si nos per es leurs euffent reiTemblé , ils ne Imériteroient guere en effet d'être connus de nous.... tran-l  € ENE AL O GJCjUES. 37 chons des difcours óz des raiibnnemens fuperflus; les avis né corrigent pas les fots ; & les gens i'enfés n'en ont pas befoin. Rentrons dans la route dont nous nous forames écartés un moment , & revenons a ce qui fait 1'objet de riros recherches. Les deux Bannieres (c) , qui (ƒ) Voy. ciIJIO accompagnent les annoiries de pftaphe x-jp Philippe le Boulenghier , font vm[ celle des Seigneurs de Bouffoit, & celle des Seigneurs d'Eftrepy. Je ne parlerai point ici de cette derniere maifon qui demande un article féparé. Je me contenterai de faire quelques remarques fur les anciens Seigneurs de Bouffoit. La terre de Bouflbit eft arrofée des eaux de la Haifne qui a donné fon nom a toute la province de Hainaut : & c'eft pour cette raifon même que cette terre eft appellée BouJJoit-fur-Haine. Jean Sauffe, chevalier , Si*e (d) ,~ E . de Bouffoit, qui avoit épouféBéa-jV". rx. trix de Rayneval, pofledoit cette Seigneurie vers le commence" ment du XIVe. fiecle. L'Eglife Paroifliale n'a confervé aucun monument , aucune infcription qui puiffent donner des éclairciffemens folides fur 1'origine des Seigneurs de cette maifon. Mais I C iij  $R MEMOIRES jun des plus curieux & des plus favans amateurs de 1'antiquité, Mr. le Comte de Limminghe, a bien voulu me communiquer un Manufcrit précieux, qui, en i'atisfaiiant ma curioiité, dédommagera les defcendans & les alliés de cette maifon de la perte de ces monumens. Ce Manufcrit, qui peut être de 1'année 1640 , porte én fubftance; que Jean Saujfe , chevalier , étoit Seigneur de Bouffoit, oh il fonda une H6tellerie; qu'il mourut en 1329, I34° & qu'il avoit époufé Beatrix de Rayneval. L Eglife de Bouffoit étoit autrefois plus ricbe en monumens qu'elle ne 1'eft de nos jours. On chercheroit envain la tracé de ceux même dont la tradition la plus authentique , & les Manufcrits les plus anciens conftatent Pexiftence &la defiruclion. Tous ont difparu, tous ont été em portés, engloutis, anéantis dans le cours impétueux des générations fucceffives. On ne reconnolt plus la place oü étoit le tombeau des trois enfans (e) de Mr. (t) Epit. Lion, Sire de Bouffoit & de Wa- N'. X. relles, & de Dame Beatrix de Sars: a peine leurs noms, Lionet, (f) Voyez Englebert & Pierre font-ils parve- NA XII. nusjufqu'a nous. Une vïtre, ( ƒ)  GENEALOGIQÜES. S9 dont les peintures gothiques rc-l préfentoient lés armoiries des-J bienfaiteurs de cette Egliie, n'a pu échapper aux ravages du temps. La copie, que j'en ai trouvée dans le Manufcrit, dont j'ai déja parlé, nous confole en quelque forte de la perte de 1'original. Quel frêle & périffable trophée, s'il fut érigé par la vanité ! s'il le fut par la reconnoiffance, qu'il devoit être précieux & durable! dans ces fiecles fimples & groffiers, pour élever des monumens a la bienfaifance , on employoit le verre , ouvrage fragile, que le plus léger orage pouvoit détruire ; mais les bienfaits reftoient éternellement gravés dans les cceurs. C'étoit-la que les hommes encore ruftiques, mais vertueux, confacroient aux bienfaiteurs de la religion & de 1'humanité , des temples plus folides & plus inébranlables que 1'airain: aujourd'hui, on anime le marbre pour les immortalifer ; on grave leurs portraits fur le bronze, & on les oublie. En examinant attentivement les difFérens titres que j'ai cités , en les rapprochant les uns des autres, & en comparant les noms & les dattes, j'en ai conclu, fans héfiter , que les Seigneurs de c~T7  40 MEMOIRES Bouflbit & ceux du nom de Goengnies étoient d''une même maifon. La preuve de cette affertion femble fe préfenter d'elle/ v p. ■ même dans 1'Epitaphe de Mark ' de Goengnies , (g) fille d'Otton , qui mourut le 6 Mai 1396. II ne s'agit point ici de probabilité ; c'eft une démonftration. Mais je réferve pour un autre article, let détails intéreflans, qui concer nent 1'ancienneté & la nobleffe de ces deux maifons. La terre de Bouflbit releve immédiatement des Comtes de Hainaut; elle appartient aujourd'hui au Comte de Rodoan de Bouflbit, Membre de la Noblefle des Etats du Pays & Comté de Hainaut , Chambellan de L. M. I. & R. &c. &c. Les reliefs fucceffifs de cette terre qu'on trouve ii la Cour Féodale de la Province, & que nous avons fait imprimer dans un ouvrage qui a pour titre : Chronologie des Gentilshommes recus aux Etats Nobles de Hainaut devSe Pa-Püls Jusqu'en 1780 ,_(A) roïtra in- «ïontrent aux difterentes families cefl'amment 1'utilité qu'on peut tirer des reLe prix eft giftres des reliëfs, une piftole.  Np. IX, EPITAPHE a Bouffou-fur-Haine. Chv pifl: Meffire Jehans Sauffes, chevalier , tadis Sire de Bouffoit , ky fonda 1'Hoftellerie , & trefpaffa 1'an dc grace 1319 , ly verdy devant ly Converfation Saincr Paul. Priez pour s'arme. Chy gift Beatrix de Rayneval, jadis femc de Monfr. Jehan Sauffes , Sire de Bouffoit, ky' trefpaffa 1'an de 1'Incarnation Nre. Seignr. Jefus-Chrift 1338 le jour HD. en Mars. Priez pour s'arme. N°. X. a la même Eglife. Chy gift Lionet, Fius Monfr. Lion, Sire de Bouffoit & de Warelles, chevalier, & de Dame Beatrix de Sars. Ky trefp. 1'an 1414 le a?e. jour du mois d'Oftobroi Chy gift Englebiers, fius dudici Sr. Sc Dame, ky mory 1'an 1414, le a6e. jour du mois de Novembre. Chy gift Pierre, Fius dudict Sr. & Dame , ky mory 1'an 1414, le aie. jour du mois de Juin. Priez pour leurs ames. N?. XI. Epitaphe a Thier en Hainaut. Chy gift Demifielle Marie de Goengnyes, jadis fille Ofton Fauneau.—Ky trefp. 1'an de grace 1396- le 6e. jour da mois de May. Priez pour s'arme.   ÜKhul dc Jtharv dc Jaaues 3U, Nïccla* dc Bagenry Mmtyny Mcnfcanu JFottcs S* jem»- dc Sart dc Marde Jicêauch.^ Jio/tm tt dc 'Hlhis AnJruu.dc Have/kerk JJMn dc S&uhin   GEN EA LOG I Q U E S. 4S C O N D É. Les maifons les plus illuftres, celles dont 1'origine fe perd dans la nuit de 1'antiquité , font comme ces fleuves fameux dont la Nature a caché la fource dans Tépaiffeur téncbreufe des plus fombres forêts, ou dans les antres profonds des rochers les plus inacceflibles, & qui, après avoir traverfé des pays immenfes & des dcferts inhabitables, fe partagent en une infinité de bras ou de canaux que le voyageur trompé regarde comme autant de fleuves différens. Quel fpectacle plus frappant pour 1'oei] éclairé de la critique , que ces révolutions étonnantes, que la poftérité des grandssfiommes a cprouvécs dans tous les ages. La fociété eft une grsnde familie , formée de 1'aflemblage d'une multitude innombrable de families particulieres qui en font comme les membres, & dont les aciions & les accidens ont une influence immédiate fur le corps qu'elles compofent. Portons nos regards fur les fiecles heureux de nosancêtres: ici, nous voyons des races inconnues fortir touta coup du cahos , s'agfqrandir ,  46 M E M O IR E S s clever rapidement iur i honion, briller pendant 1'efpace de quelqucs générations , diiparoïtre & s'éteindre comme ces éclairs ou les vapeurs ignées qui embrafent 1'athmofphere pendant quelques infians , lorique Tapproche d'un foir ferein & paifible amortit les feux d'un jour brülant & orageux. La, nous appercevons des maifons célebres dans les annales de 1'univers, prêtes a s'évanouir, a s'abymer dans le fein de la deftruction, fe ranimer par intervalles & par degrés, comme la lueur mourante d'un flambeau ou d'un aftre fur fon déclin , reparoitre avec un nouvel éclat fur la fcene du monde, & retomber enfin pour jamais dans le néant, qui femble être le terme commun de toutes les grandeurs humaines. Quelquefois des ruines même d'un tronc languiflant, abattu & brifé par let années, s'éleve foudain une tige nouvelle , dont les rejettons vigoureux entés fur les débris de la tige primitive croiffent & couvrent de leur ombrage le tronc qui les a adoptés. Bientöt leurs branches fécondes fe propagent, s'étendent, fe marient aux branches des tiges les plus antiques, & fieres dc cc nouveau foutien,  J G EN EA.LO G I QU E & \f portent leurs cimes orgueilleufes j jufqu'aux nues. Les alliances le multiplieftt; les noms fe confondent; les families étonnées de ce nombre prodigieux de divifions collatérales , ont peine a reconnoïtre la fouche dont elles font ilfues , femblables a ces arbres majeftueux dont les rameaux ópais & touffus fe confondent ! avec ceux des arbres voifins, & s'y entrelacent avec ce défordre charmant qui égare les yeux dans un labyrinthe de verdure, & empêche de diftinguer le tronc paternel , dont la fêve bienfaifantc les anime, les nourrit & les vivifie. La Nature , jaloufe de la confervation de fon ouvrage , a jetté dans le fein de tous les êtres qui refpirent , les étincelles de ce defir conftant & inaltérable, qui les porte a fe réproduire & a perpétuer leur efpece. Attentive a diftinguer du refte des animaux, celui qu'elle a créc, pour être le Roi & le Souverain du monde, elle n'a point ceint fon front d'un vain & frivole diadême ; elle lui a donné la raifon ; elle a gravé dans fon coeur en traits profonds & ineffacablcs 1'amour de la gloire & de 1'immortalité. Cette paffion géné- .  43 . MEMOIRES reule , qui remplit 1'ame d'un enthouiiafme fublime , eftle principe & le germe des vertus fociales, &la fource de toutes ces diftinctions qui entretiennent 1'émulation parmi les hommes. Un héros eft bon citoyen , brave guerrier , il fait le bien , paree qu'il cefleroit d'être héros , s'il ne le faifoit pas. Mais avant d'entreprendre une aélion vertueufe, il porte plus d'une fois fes regards fur la couronne , que 1'honneur lui prepare , & lui montre au bout de la carrière comme la récompenfe de fon zele ou de fon courage. Les applaudifi'emens de fes comtemporains font pour lui de fürs garans des fuffrages de la poftérité. Non content de jouir des hommages de fon fiecle, il veut revivre dans la mémoire des fiecles futurs; & les plus beaux titres, les monumens les plus précieux, qu'il defire de laiffer après lui, font des fils capables d'éternifer le fouvenir de fes vertus. Une maifon deftituée de defcendans males, eft privée de tous fes appuis; & fa chute eft auffi prompte, auffi rapide que celle des palais'ruineux, dont les fondemens minés par des dégradations lentes & infentibles s'écroulent & s'affaiffent  GENEALOGIQÜES. 49 enfin fous le poids de Fédifice iqu'ils foutenoient. Combien ne voit-on pas de Gentilshommes, allarmés de la chüte prochaine de leurs maifons, tacher du moins de perpétuer leurs noms par les alliances qu'ils font contraéter il leurs filles , en obligeant les héritiers d'une maifon étrangere , a prendre leurs armoiries & les titres des terres que leurs époufes leurs apportent en dot! L/hiftoire des families que nous allons par cour ir nous en fournira plus d'un exemple: qu'on nous pardonne ces digreffions dans un ouvrage de cette efpece. Nous n'ccrivons pas feule ment pour des favans qui fe contentent des détails les plus fecs & les plus ftériles, & il nous eft permis de femer quelques rofes dans une carrière hériffée d'épines. Le nom de Condé étoit déja célebre depuis plufieurs fiecles dans les Pays-Bas, lorfque par une alliance, il devint le titre diftinftif d'une des principales branches de la maifon de Bourbon. Les Seigneurs qui porterent les premiers ce nom devenu fi fameux dans la fuite par le nombre prodigieux de Hé,ros qui l'ont illuftré, étoient oriIginaires du pays & Comté de  5° MÉMOIRES [Hainaut. Allics de tous cotés aux Princes Souverains de nos Provinces , auxquels leur haute naiffance fembloit les égaler , lorfque leur maifon dénuée d'héritiers males, fembloit pancher vers fa décadence, comme s'ils eulfent voulu rendre leur déclin plus briilant & plus augufte, en ajoutant encore un nouveau degré de fplendeur il leur illuftration , ils finirent par mêler leur fang a celui des plus puiffans Rois de PEurope. La ville de Condé, fituée aujourd'hui fur les frontieres du Hainaut Autrichien & du Hainaut Francois, les terres de Relloeil & de Moriamez étoient la plus riche partie de Pappanage de cette maifon. Avant de parler des Seigneurs fucceffifs du nom & de la terre de Condé, il ne fera pas inutile de faire quelques obfervations particulier es fur ceux qui font les plus anciens, (i) Ce Gujl-j Guilleaume de CONDÉ (7) eft ieaumeaété tR prern;cr fur lcquel nosrecheriticonnu al , n> ^ j t » •eux qui lcnes nousoftrent des reiultats cuint écrit 'rieux&intéreflans.Lerangdiftin'hiftoiredelgué que ce Seigneur parott avoir iainaut. tenu parlTU les Seigneurs de la Province de Hainaut vers le milieu du 13e. fiecle , démontre 1244 incontettablement la noblefTe de  G EN EALOG I QU ES. 5i fon origine & de ion extraction Si 1'on en pouvoit douter, il fuffiroit de jetter les yeux fur Pafte de convention (T) qu'il fit (k) N'. avec fes vaffaux de la Paroiffe XIII. d'ElligniessSte.-Anne , au fujet des corvées , qui lui étoient dues par cette cornmunauté. L'vtge de cct acte n'eft point équivoque ; lafonne, la teneur , le langage, le ftyle & les caracteres convien- nent a 1'époque dont il porte la date ; on n'y découvre pas le moindre trait qui lente la fup- pofuion. La fouveraineté & les droits de Marguerite de Flan- dres fur fa Province de Hainaut y font clairement énoncés. Cet acte eft court, mais rempli d'ex- preffions. Je 1'ai fait graver tout entier, pour la iatisfaclion des favans , qui eftiment toujours ces reiles précieux de 1'antiquité ; & je 1'ai fait imprimer comme le corps de 1'ouvrage pour en faci- liter 1'intelligence h ceux qui ne font pas accoutumcs k la forme des caracleres de ces temps re- , culés. C'eft une attention dont je me feraï toujours un devoir , & que je crois d'autant plus nc- ceil'aire pour 1'utilité de ceux qui liront ces Mémoires, que je fais . moi-tnême par expérience, com- bien il en coute quelquefois pour D ij  ;a M É M O I R E S parvenir a la connoiffance des anciens titres. Les changemens furvenus de fiecle en fiecle dans la maniere d'écrire font fi étranges & fi extraordinaires , que lorfque nous voulons pénétrer le fens de ces carafteres tracés par la main de nos ayeux, nous ne lifons pas, nous bégayons, nous nous épuifons fouvent en vains efforts pour deviner ; & nous reftons muets, incertains & interdits ; comme ces favans encore novices, qui vont pour la première fois fur les bords du Nil, déchiffrer parmi les ruines, les figures fingulieres de la langue fymbolique des E^yptiens Nicolas de CONDÉ , Sgr. de Belloeil & de Moriamez, ne foutint pas avec moins d'éclat que Guüleaume , la gloire & la fplendeur de fa maifon ; il n'en démentit point la noblelfe par des alliances qui auroient pu ternir la pureté du fang dont il fortoit; il époufa Marie de CARENCY, dont 1'extraéfion ne le cédoit en rien a la üenne. II fut inhumé avec fon époufe a 12-93 1'Abbaye de Cambron, dont il avoit été pendant fa vie un des plus zélés bienfaiteurs. Son Maufolée qui ne fubfifte plus aujourd'hui, étoit une tombe élevée ,  GENEALOGiqUES. 53 ou la magnificence Gothiquede ' ces üecles, barbares n'avoit rien épargné pour rendre ce monument dignede ceux dont il devoit contenir les cendres. Autour des ftatues des deux époux qui étoient reprófentés fur cette tombe , couchés & vêtus felon le coftume de ce temps-la., on voyoit les fcatues & les armoiries de plufieurs maifons fouveraines , celles des Du cs de Brabant , & des Ducs deLimbourg, celles des Comtes de Flandres & de Hainaut, &c. On y remarquoit aufli celles des Comtes de Los, desjauche-de Maftain , &c. enforte que d'un feul coup d'oeil on pouvoit reconnoltre les ancêtrcs, les parens collatéraux, & la poftcrité de Nicolas de CONDÉ. (/) La (ƒ)Eph.W. deftruttion de ce beau monu- XIV. ment, m'eüt paru une perte irrcparable , fi Dom Jean d'Affignies, religieux de Cambron , & enfuite Abbé de Nizelles, (//)n'en Qn eut confervé une copie deffinée voit a Nid'après 1'original. zelles p!u- Jean fut le dernier des def-Jjjjjjj;8 m°cendans mftles de Nicolas qui "a^^dfon pofTcda la Seigneurie de Condé. d'Aflignies. Catherine de LIGNE, Chanoineffe de Maubeuge, ayant furvécu a fes freres & foeurs, recueillit feule 1'héritage de cette Dlïj r  54 M E M O I R E S üluitre manon; elle ètoit couiinegermaine de Jean , & fille de FASTRÉ , Baron de LIGNE Li ne & de Jeanne de CONDÉ. Le ° ' lang de Ligne méritoit bien d'être mêlc a celui de Condé , qui couloit dcja dans les veines de tant de Princes Souverains. Ces deux maifons avoient acquis un nouveau luftre par cette alliancc ; & la gloire de 1'une ne fervit qu'a augmenter la fplendeur de Pautre. Catherine , avant fa mort , donna les terres de Condé & de Moriamez, a Thierry de la HAMAIDE, & la Segneurie de Belloeil a Jean & Michel de LIGNE fes neveux. Belloeil appartient encore aujourd'hui aux Princes de la maifon de Ligne : c'eft la plus belle terre de la Province de Hainaut : fa grandeur femble annoncer celle des Seigneurs qui la pofiedent. La régularité & la fymmétrie de fes fuperbes avenues, la vafte étendue de fes campagnes & de fes forêts , la richefie & la magnificence de fes édifices fomptueux, tout concourt a en faire un féjour charmant, que la Nature & 1'Art embellifient a 1'envi, pour le rendre digne de ceux qui Pha|bitent. Quittons ces retraites dé-  GENEALOGiqUES. 55 licieufes, pour rentrer dans les Ligne> tombeaux. Que nous allons infpirer de mólancolie a ceux qui voudroient être immortels, fans avoir rien fait pour mériter de 1'être! Ces temples que la piété confacre au Dieu qui a créé & qui conferve le monde , & que la vanité fouille & profane par eet amas infeét d'offemens & de cadavres, dont les exhalaifous & les vapeurs contagieufes portent la mort dans le fein des citoyens, ne devroient renfermer que les cendrés des Saints, dont 1'Eglife révère les vertus , & celles des Héros, dont la patrie honora le courage. II n'appartient qu'a leurs manes facrés de partager l'encens qu'on y offre a la divinité, dont ils furent les plus parfaites images. Que la Religion recueille les derniers foupirs du Chrétien mourant : que 1'ame de 1'homme jufte repofedans le fein de 1'Eternel: mais que 1'Eglife, la mère commune de tous les fide^ les, n'entaffe pas dans fon fein les dépouilles des morts, pour la deftruétion des vivans. L'Eglife paroiffiale de Belloeil depuis plufieurs fieclcs, eft déjpofitairc des cendres des Sciigneurs de la maifon de Ligne. D iv  56 MÉMOIRES Les tombeaux de ces Seigneurs Ligne. méritoient fans doute d'être conlervés; plufieurs néanmoins ont été détruits par le temps; les autres fubfiftent encore. Parcourons ces différens monumens; les manufcrits, que nous avons entre les mains, fuppléeront a la pcrte de ceux qui n'exiftent plus. Au pied du grand Autel & tout prés du Sanétuaire de cette Eglife , on voyoit autrefois une tombe de marbre , fur laquelle étoit repréfenté un guerrier armé , & couvert d'un écu antique. C'étoit la tombe de Jean de (m)Ne.XV. LIGNE, fils de FASTRÉ. (m) Plus loin étoit celle d'un autre Seigneur du même nom, Sire de LIGNE, de Belloeil & de Monftreuil-fur-Haine, & de fon époufe (n) N°.Euftache de Barbencon (n). Cef- XVI. r j ions de regretter ces monumens précieux ; &, comme des naviga- teurs écbappés au naufrage, con- folons-nous des tréfors que nous avons perdus a la vue de ceux qui nous reftent encore. Voici des Maufolées qui femblent de- meurer inébranlables au milieu ^ 1 des ruines des premiers. Nous allons enfin recueillir les fruits de nos pénibles recherches , & nous n'avons plus befoin de Mé-| moirés particuliers fur la maifon'  GFNEAL OGIQUES. ?7 de Ligne, puiique nous en trou-| . vons qui font gravés fur la pierre 1Sne& fur le marbre. Puiffent ces monumens durer autant quelagloire de cette illuftre maifon ! Les infcriptions qui décorent les tombeaux des grands hommes , dont la vertu fut utile & chère a nos ayeux , ne méritent pas moins d'être lues & d'être confervées que ces vieilles infcriptions des Grecs & des Romains , faites pour occuper les veilles laborieufes & ftériles de certains favans , qui , comme Paftronome fur le bord du puit, dédaignant d'abaiffer leurs regards fur les objets importans qui font a. leurs pieds , airnent mieux s'égarer & fe perdre , en cherchant a connoitre des objets frivoles, que le Ciel ou plutöt la diftance des liecles a placés dans un lointain obfcur & ténébreux dont la vue la plus percante peut a peine pénétrer les nuages. Le premier maufolée qui fe préfente a nos yeux, eft celui de JEAN DE LIGNE (o) & de (o) N« JACQUELINE DE CROY. In- XVHterrogeons la pierre qui couvre la tombe de ces deux époux: elle nous apprendra que leur fils Antoine, Sire de Ligne & Comte de Fauquemberg ajouta encore  5» MÉMOIRES Ligne. un nouve;ui dégré de fplendeur a celle de fa maifon par Palliance qu'il contraéta avec PHILIPPINE DE LUXE M BOURG. Que fon fils Jacques, Comte de Ligne & de Fauquemberg , Chevalier de la Toifon d'or, époufa Marie, Vicomtefle de Leyden, héritiere de la maifon de WASSENAER, dont une branche exifte encore en Hollande. Auprès de cette tombe , eft celle i d'Helene , fille de Jacques de Ligne & de Marie. Nous chercherions envain dans cette Eglife le maufolée de Jean, (p) Np dit LE BUFFLE , batard de XVIII. cette même maifon, qui fignala Voy. PHif- fa valeur, ala conquête de 1'Iflc toire de la je Candie, par des exploits hémaifon de , , „ , Ligne par le roitlues > capables d'effacer la taPere Anfel- che, de fa naiflance illégitime , me, qui n'a en forte qu'on eüt dit qu'il avoit pas connu, emprunté tout 1'éclat de la gloire que Jean , r x • dit le Buf- peres , pour couvrir le fle eut deux vice de ion extraéfion maternelfemmes. le. Les Seigneurs de la maifon de Ligne ne purent refufer une place dans les tombeaux de leurs ancêtres, aux cendres d'un homme , qui par fes vertus s'étoit montré digne d'être iflu légitii mement de leur fang. i Dans les 14 & 15e. fiecles, les enfans naturels des maifons il-  G E NEALGGIQUES. 59 iuilres juuüünent d'un rang diitingué dans la fociété ; & c'eft a tort que quelques maifons refpectables, que mon intcntiun n'eft pas de faire connoitre, ont en quclque forte , honted'avouer qu'elles leurs doivent leur origine. Les branches batardes portoient les noms de leurs peres ; mais il falloit que ces noms fuffent précédés d'un B. chargé d'une barre, pendant 1'efpace de plufieurs générations C'étoit la leule marqué qui les diftinguoit de la poftérité légitime ; & nos ayeux avoient alfez de bon fens & d'humanité pour ne pas faire retomber iur les fils le reproche d'une faute ou plutöt d'une ivrefle momentanée , k laquelle ces derniers étoient redevables de la vie. Dans notre fiecle , oü la raifon épurée a répandu par-tout les rayons de fa lumiere , oü nous affeérons avec une oftentation magnifique de fouler aux pieds les vieux préjugés, nous avons adopté d'autres préjugés plus extravagans & :i plus barbaies, dont la firopHcité de nos ancêtres pourroit tirer des conféquences bien humilian- X tes pour leurs delcendans , con- tre cette philofophic orgucilleufe. • qui nous rend fi vains & fi pré-  60 MÉMOIRES ibmptueux. Nous oibns prei'que flétrir les enfans naturels des grands hommes, comme fi nous ignorions que les grands hommes ne font pas des Dieux, & que leurs foiblefics même doivent être excufées , fur - tout lorfqu'clles ne dégradent pas leurs vertus. Les héros peuvent étre batards : la grandeur d'ame, & la bienfaifance , les légitiment. Guilleaume, Duc dc Normandie, étoit. batard ; il conquit PAngleterre, & fes exploits furent les titres qui lui fervirent a légitimer fa naiffance. Jean , Comte de Dunois, étoit Mtard ; il fauva la France, releva le tróne abattu, & y replaca fon Roi. Dom Jean étoit Mtard de la maifon d'Autriche ; il en fut le défenfeur £tle foutien. & la vifroire, Avant de couronner le fameux Maréchal de Saxe, lui demanda-t-elle fes lettres de légitimation'? Nous pourrions citer quantité d'autres Héros qui ne font pas moins connus, & qui n'ont pas été moins refpcélés. Par-tout oü coule le fang de ces hommes généreux & utiles a la patrie , quelle que foit la maniere dont ils Font tranfmis a leurs neveux, il eft digne des hommag-es & de la vénéra-  GËNEALOGIQVES. 61 tion de la poftérité , dés qu'il ne dement pas la pureté de la fource. Je révere ces ioix admirables& fubiimes, ces loix marquées du fceau de la Religion, & adoptées par la politique , qui affurent 1'état civü de chaque individu dans la fociété, & maintiennent la force des liens facrés du mariage ; je les regarde comme le chef-d'ceuvre de la fageffe de nos auguftes Souverains. Les batards devoient être exclus naturellement de 1'héritage de leurs peres : les rils d'une étrangere ne font pas faits pour partager le patrimoine des héritiers légitimes : une dïfpofition de cette nature eut interverti 1'ordre des fucceffions, troublé le "repos des citoyens, & allumé des guerres cruelles daas les families. Cette rigueur , que 1'état exerce contre les enfans naturels, étoit néceifaire au bien de la fociété ; mais on n'a pas prétendu par-la , les punir de leur naiffance. La patrie même les adopte, elle veille fur eux avec une tendreffe fpéciale: elle leur ouvre un afyle dans fon fein maternel, fous la tutele & la proteélion de fes magiftrats : elle fait que la vertu eft indépendante des formalités d'un con-  MEMOIRES tracl; & qu'elle n'a pas befoin de la fignature d'un Notaire, pour embrafer les coeurs de fes enfans des feux de cette noble émulation, qui enflammoit leurs ayeux. La Hamai- La maifon de la Hamayde, de. dans laquelle paria la terre de Condé en vertu de la donation de Catherine de LIGNE , eft une de ces maifons anciennes, dont le nom feul femble prouver 1'illuftration. Je ne m'étendrai pas fur les ancêtres ni fur les defcendans des Seigneurs de ce nom qui font affez connus dans nos Provinces , par la haute cortfidération, dontils yontjoui dans tous les temps. Je ne citerai qu'un feul monument qui pourroit fervir, s'il exiftoit encore , a relever la fplendeur de . leur nobleffe. II y avoit autrefois a la Hamayde un fuperbe Maufolée, dont on n'appercoit pas même aujourd'hui les reftes. C'étoit le tombeau de Haut & noble homme, Arnould, Sire de la Hamayde, Seigneur de Condé & de Renaix , Chevalier, qui mou(?) N5. rut en 1426. Quels durent être 1416 XIX' les ayeux d'Arnould , fi dansun fiecle fi reculé, un de leurs enfans avoit déja réuni dans lui feul, tant de titres éclatans, &  G EN EAL O G I QÜ E & 63 tant de qualifications glorieufes. Marguerite , fceur d'Arnould de la Hamayde, époufa Jean d'YVES, Seigneur de la même maifon que celui dont nous avons déja parlé ci-deflus (r). (r) Pag. 2,3. En lifant ce que nous avons écrit furies Seigneurs de Condé, on pourroit être tenté de croire qu'ils étoient feuls propriétaires de la terre de ce nom dans le 12e. fiecle; on fe tromperoit, puifqu'une partie de cette riche Seigneurie apparten»it alOrs a la maifon de Chatillon , & pafla dans celle de Bourbon par lc mariage de Jacques de BOUR- Bourbon. BON, Seigneur de Duifant,avec Mahaut de CHATILLON St. PAUL , Dame de Leufe , de Condé,Bucquoi, Carency, &c. en forte que cette terre ne cefia d'être divifée qu'a Pépoque de Pacquifition , qu'en fit Marie de MONT - MOREN Cl , qui en acheta une partie de Louis de BOURBON , fils d'Antoine de BOURBON & de Jeanne d'ALBRET, Reine de Navarre, & 1'autre partie, de Guilleaume , Comte de Rocquendorff, un des héritiers de la maifon de la Hamayde. La petite-fille de Marie de MONT-MORENCY, Jeanne de LALAIN, la porta en dot _____  64 MEMOIRES dans la maifon de Croy , en époufant Jean de CROY, Comte de Solre. Leur fille Anne-Marie 0)N*' XX fut Chanoineire a Mons (*). carte chap. VAN LAURETEN E T LAURETAN. Bakhazar van Laureten , Echevin de Bruxelles , prenok la qualité d'Ecuyer en 1639, *^39 comme on peut le voir par un (0 Aéledeade de partage (r) du 8 Avril de Pa"ageN°- Cette année, fait entre les enA fans de Gilles BEYDAELS & de Damoifelle Barbe de MOOR fon époufe. Les enfans, dont les noms font rappellés dans eet ade, font i°. Gilles, Licentie & Dodeur en Théologie ; 2Q. Warnier ; 3Q. Marie , Beguine; 40. Marguerite , époufe du Seigneur van Caverson. Jean-Baptifte-Cyprien, Comte de Lauretan, d'Alembon , Sgr. de Bavinckoven , époufa en iercs. noces Mar. Franc. MAELCAMP; dont i°. Louis Franc. (a)Ext. bap. jof. bap. le 21 Juin 1770 (a) 2° l rana7°n' Charles-Jean-Fra'nc. bap. le 4 (.r) Id.ibid. JuU- Wi u époufa en aes. noces , Colette-Sabine-Jofephe Guifl. VILAIN; dont, Charl. Barbe & Charles Guiflain.   Je-Stfow ie i nwSetwientr' ^xie^cxtj jpiriercQt&bSe-jwu&wnm^ je-at ztowxcxrx beweer un at\a£curru jmLitr ^lu* i^&jax&sr {&x£&{){aw$ ^ie^axtvc farm Tcop corWLtfLby jj(> yoxtv cou£e te-u«r ttu^mtc me- neve- Smetxrte^ ^)at "L- amCs( Se- méf ijèmc^ ^ou nl^r mrt£r ^e^mef ^euanr ^bttr 3. ^tav^S^ tyr (Ïatt* ^QirtiZtcn* S*aB*£*"* ala.m Croy-   No. XVII. INSCRIPTION Gravée fur un Maufblée de bois a BELLIIL Cy giftent les corps de hauts, nobles, puiflants & 11luftres Seigneurs, Barons, Comtes & Princes Menfeïgneurs Jan , Baron de Ligne , Chevallier de 1'Ordre de li Toifon d'Or , Confeillier & Chambellan de 1'Empereur Maximilien , lequel morut 1'an 1491. Monfeigneur Anthoine Prince de Lignë de Faticquemberghe & Prince de Mortaigne , lequel mourut 1'an 1^32. Monfeigneur Jacques , premier Comte de Ligne & ie. Comte de Faucquemberghe , Chevallier dudit Ordre, aufly Prince de Mortaigne, mourut 1'an ijja. Monfeigneur Fhles, ae. Comte de Ligne & 3e. de Faucquemberghe , Chevalier de 1'Ordre , Baron de Waffenaere & de Belloeuil, Vifcomte de Leyden , Seigneur du Montrceuil, Ellegnies , Efïambruges , Leftreu , Maude fur 1'Efcaut & ( Confeillier & Chambellan du Roy nre. Sire) morut 1583. Cy giftent aufly les corps de hautes, nobles , puiffantes & illuftre , Dames Madame Jacquelinne Decroy , elpoufe audit Monfeigneur Jan, laquelle trefpaffa 1'an 1486. Madame Philippütte de Luxembourg, efpoufe audit Monfeigneur Anthoine laquelle trefpafla 1'an iyiy. Madame Marie-Anne, héritiere de Waffenaere feme audit Monfeigneur Jacques, laquelle trefpafla 1'an 1544, Et Madame Marguerite de Lalaing , Dame héritiere de Ville , feme audit Monfeigneur Phle , laquelle tref? pafl'a 1'an 1598. Priez Dieu pour leurs ames. Cy gyftent aufly hauts , nobles, puiflants & illuftres  Seigneur & Princes, Dame & Princefie , Monfeigneu Lamoral Prince de Ligne & du Sr. Empire , Comte de Faucquemberghe, Chevalier de 1'Ordre du Confeil d'Eftat de Leurs Altes. Gouverneur Capne. Général du Pays & Comté d'Artois, Gentilhome de la Chambre de Leuresdtes. Akeffes Capne.& Chef de jo hommes d'armes des Ordonnances. Et Madame Marie de Meleun, Dame & Princeffe dudit Ligne & du St. Empire, Dame héritiere , Marquife de Roubaix , ComtelTe de Nechein , Sénefchalle de Hairiut, Barone d'Anthoing, Chifoing , "Werchein, & Souveraine de Fagnceilles , &c. Priez Dieu pour leurs ames, Deprofundis , Pater nofter Ave Maria.  N°: XX. Quartie» d'ANNE-MARIE DE CROY $ Chanoineffe a Mons. f Jacq. de Croy , bar. ( de Sempy, &c. chev. 'f Phil. de Croy, ! de la Toifon d'or, &cc. comte deSolre, \ époufa 30, /'Jean de fgr.de Molem-f Anne de Lannoy. | Croy , bais, Chev. de Anne- comte la Toifon d'or, . jean fgr. de BeauMarie de Sol- \ - , j for£ eh 6Artois deCroy, re , ba- / époufa \ . fa recueau ron de /Magdelaine de la chapitre Moleni- Anne , fille I M »ck_ de Src. | bais,Sr. her. de Beau- v Waudru de Con- \Jort. , charks ir - comte \ Mons, de, Sec. .... de Lalaing , baron en 1635. chev. de ƒ Emmanuel de d>Efcornaif chev. de I la toifon Lalaing chev. j Toifon d>or &c> epa. f d or occ. de la Toilon I o_c Adrien époufa Condé, &c. /Made ^ Montmo. de Lre- ! qui,Vi- Jeanne \jency. tomtede de La- /Guill. de Croy, chev. Vroit- laing . de la Toif(/n d>or land. dame de époufa ^ Je Renti f Condé- l JVicomte de Bour- > / | bourg, Sgr. dc Chie- lAnnedeCroy.{vres' épcufa /Anne de RenefTe. Guillemette de Croy, foeur d'Anne-Marie , fut aufil chanoineffe a Mons; elle époufa Charles - Albert de Longueval , Comte de Bucquoi, Chevalier de la Toifon d'or. . . ■ - NB. Ce titre annoncé fub N°. XXL fera donné pllii tard è l'Artick de Beydads, E  74 MÉMOIRES BETHUNE. CARENCY. DESPLANGQUES. S'il eft difficile de compléter Phiftoire des nations, il ne Pefl pas moins de compléter celle des families. La moindre circonflance fuffit pour rallentir la marche de PHiftorien , & celle du Généalogifte. La vérité échappe a 1'un & a Pautre , au milieu des monumens , qui fembloient faits pour la dévoiler toute entiere a leurs regards. Ici, le défaut d'un feul titre rend leurs recherches inutiles, & met un obftacle infurmontable a leurs découvertes. La , un titre fuppofé les expofe a. tomber \ dans les fa,utes les plus grof- j fieres. L'ignorance involontaire, & Perreur féconde en . illufions & en pre^iges, font les écueils les plus dangereux, contre lefquels il rifquent a chaque infiant d'échouer. L'une, comme un guide parefleux, leur montre fans ceffe devant eux le terme de leur courfe, & détourne leurs regards diftraits & incertains des objets im- |  GENEALOGIQUES. 7< portans, dont la vue pourroit les dédommager des travaux & des fatigues de leur pénible voyage: Pautre, comme un guide infidele, les écarté a chaque pas de la route qui s'ouvrc & s'applanit devant eux, les conduit jt travers les rochers & les précipices , les égare dans des pays inconnus,ou bientöt plufieurs autres écrivains, comme des voyageurs fans expérience, vont après eux s'égarer fur leurs traces, & tromper, a Pexemple des premiers , ceux qu'ils prétendoient éclairer. Je rends un h unmage fincere & défintéreflé a ces génies laborieux & pénétrans, dont les veilles & la fagacité ont répandu un jour fi lumineux fur les faits qui concernent Pexiftence & Pétat des différentes branches des plus célebres maifons de 1'Europe. J'applaudis en particulier au travail folide & délicat du favant Duchefne, dont les ouvrages ont des droits facrés & inconteftables a la reconnoiffance de la poftérité ; mais dans le nombre des families dont ce Généa" F ij "  ?6 M É MOIRÉS logifte profond nous a üonnc 1'hiftoire, il s'en trouve plufieurs , dont il n'a pas embraffó toutes les divifions, & qui, ayant cté négligées dans quelques-unes de leurs branches, femblent demander un fupplément particulier : telle eft la maifon de Carency , branche - cadette \ de celle de Bethune. L/auteur, que je viens de citer, a parlé, il eft vrai, d'Elbert de Carency , qui vivoit a la fin du Xlle. fiecle; mais il nJa pas connu tous fes enfans, & il s'eft contenté de donner le tableau généalogique de la branche aïnée. H exifte cependant des thres ' qui prouvent d'une maniere démonftrative, qu'Elbert de Carency étoit Seigneur DESPLANQUES, & qu'il donna cette terre a Hugues de Carancy , le plus jeune de fes enfans. C'étoit alors la coütume des Seigneurs, de pourvoir aux appanages de leurs fils pulnés, lorfqu'ils avoient atteint Page de at ans, fixé pour la majorité féodale; la loi excluoit les mineurs de la poffeffion des fiefs, paree que cette poffefTion leur impofoit,  GENEALOGIQUES. 77 a Pégard de leur Seigneur Suzerain , des obligations facrées & inviolables, que la foiblefle de leur age fembloit les rendre. incapables I de remplir. Cette loi fouffrit néanmoins quelques tempéramens & quelques reftrictions au commencement du XlIIe. fiecle ; & les peres furent tenus , lorfqu'ils marioient leurs fils, ou qu'ils . les armoient chevaliers , a leur donner le tien de la terre. Cette nouvelle inftitution fut Pouvrage de la fagefie de ce Prince religieux, que la France & 1'Eglife ont mis au rang des plus grands & des plus faints Rois. La poftérité de Hugues de Carency ne méritant pas moins d'être tirce de Poubli que les autres branches de cette illuftre maifon , je vais entreprendre de la faire connoitre de pere. en fils, jufqu'tt nos jours. Elbert de Carency, a la Seigneurie Defplanques qu'il avoit donnce a Hugues , ajouta encore 4 mefures de terre, fituées prés de Gavion, dans le village de Herfin.: Pafte en fut paffe le 7 Mai _ — F jij  »8 M É M O I R E S (a) N°. 1187. (a) Hugues etoit dcja n»7 XXII. marié a cette époque; & ce étrë^atc fet même Marie ion époufe ' attencion. qui le repréfenta dans cette circonftance, & qui accepta la donation en 1'abience & au nom de fon mari. Les témoins furent Bauduin, Qualon & Amauri, tous trois freres de Hugues , & enfans d'Elbert de Carency. Un défaut efientiel, qu'on remarque dans prefque tous les titres du Xlle. fiecle, & dont on pourroit tirer des induftions peu favorables a la gloire des families, li Ton ne fe rappelloit les réflesions que nous avons déja fakes j plufieurs fois fur la négligence de nos ayeux & fur 1'imperfeétion des monumens qu'ils nous ont lailfés, c'eft que dans tous les aétes oü les femmes interviennent , elles ne s'y font prefque jamais connottre que fous leurs noms de baptême, & rarcment fous ceux des maifons dont elles font iffues. L'infpeéfion de eet aéle feul ne nous offre aucun réfultat qui puiffe fatisfaire notre curiofité, & nous fournir quelques lumieres fur Porigine  G E NE A LOGIQUES. 79 & la naiflance de Marie , époufe de Hugues de Carency ; & il feroit même impof- 1 fible de deviner quelle étoit cette Marie, fi nous n'apprenions , par un autre titre poftérieur au premier, que cette Dame étoit de la maifon de Saveufe, & fceur de Philippe , Seigneur de ce nom , qui lui donna un hotel , fitué a Bethune , rue des 1103 grands Becquereaux. ( Coram nob. utilitati Hugonis de Carenci Dni. de Plancis militis & Marie uxoris ejus. (b)) II (*) Origine faut pas conclure de cette Jjl chez^le omiffion, que la noblefle fut thunee *a e" indépendante de Pextraction Tournai. maternelle : Pattention conftante & fcrupuleufe que les 1 Seigneurs apporterent dans tous les temps au choix de leurs alliances fuffiroit feule pour réfuter & détruire une opinion établie fur un fondement fi frêle & fi peu folide. Hugues de Carency & Marie fon époufe accrürent encore les biens qu'ils avoient iiii recus de leurs peres (en idia) par Pacquifition de 13 mefures & 40 verges de terre (mefure de Béthune) que leur vendit Guilleaume de F iv  M E M O I n E S Anelin , Chevalier , du con(c) ld. ibid. fentement d'Elifabeth Ion époufe , & de Bauduin fon frere. (en ia2i) Cesdignes & 1111 vertueux époux fignalerent leur libéralité par une dona- S?)PP£'} tion (d) qui fait autant d'honlAbbedeS. „ VA , ,. . „ Bertin en neur * lcur "hgum , qu'a Artois,qui ^euT humanité. Lesrichefles, a des char- que le Ciel répand dans le I testrès-pré- fe\n compatifTant de la bienfaifance, rejailliffent comme une rofée fcconde dans le fein de 1'indigence & de la mifere ; & les tréfors de 1'homme de bien font le patrimoine des malheureux. Hugues & Marie éclipferent la gloire des plus généreux & des plus célebrcs bienfaiteurs des églifes, fi Ton doit eftimer le prix des bienfaits par les befoins de ceux qui en font Tobjet ils donnerent a Phópital-St.-Ladre de la ville de St. Pol en Artois, quatrejournaux deterre fitués prés de Prouay, tenant a la terre de Jean de Lonfart. Cette partie de bien appartenoit a Marie de Saveufe, du chef de Guilleaume Averdoing fon parent, & relevoit de Guidon de . Bellancourt, qui donna fon  OEN E A T.OC T Q U E S, $% conientement a cette dona- j tion. On connoit par eet a£tc , qui étoient alors les Mayeur & Echevins de St. Iial. I Pol (e). ( baron de Courieres , Bethune. dont elle relevoit, a condition, que fon neveu donneroit annuellement aux pauvres de la Paroiffe de Herfin , deux mefures de froment. On eftimoit alors les prieres des pauvres & les bcnédi£lions des malheureux; Guilleaume , en leur faifant cette donation , les obligeoit •A prier pour le repos des ames d'Elbert de Carency , fon pere , & d'Adelyfe fa mere. Cet a£te fait connot- , tre une partie des biens & { de 1'héritage du fils afnc ; il | feil d'Artois , chez le Marq. de Bethune.  G E N E A L O G I O Ü E S, 1217. I eft daté du 1 Avril 1227. Le J I fuivant fait connoitre 1'ap- I panage du 2e. fils; il nous 1 apprend que Marie de Sa- | veufe , veuve de Hugues de Carency „Chevalier, Seigneur } des Plancques, donna 13 mefures & 40 verges de terre j a Gilles dit Defplancques, fon I ae. fils , & qu'elle joignit a ^ 0rig I cette première donation les J ^id> ■ terres , qu'elle avoit achetées I conjointement avec fon mari, de Guilleaume de Anelin, Chevalier. Dans un autre ade paffé le - Mai 124a, 1241. cette Dame (Marie de Saveufe , veuve de Monfeigneur Hugues de Carency, Chevalier,) affigne k Jean fon 3e. fils, la terre. Defplancques , du | confentement de Hugues & J Gilles fes freres ainés (/z). (*) Orig. ibid. dont II. D E G R E repréTenté N°. XIII. Jean Seigneur Defplancques & d'Efpréaux, Chevalier , frere de Hugues de Carency ( par le teftament qu'il 1149. fit en 1249) donna a Michel fon ae. fils * plufieurs parties de biens fitués k Wendin , du confentement de Jean fon fils ainé. Par la difpofition  86 MEMOIRES de ce teftament, ces biens devoient revenir a Païné , s'ilarrivoit que Michel mourut , lans laifler de poftórité ; & au défaut de Faïné ou de fes enfans, Elbert, 3e. fils de Jean ,devoit recueillir eet héritage. Jean du Mont, Elbert de Carency, Pierre & Jacques de Bethune, fes coufins, fignerent eet ac~te , & (0 Vid. y appoferent leurs fceaux. (*') en parche- min, chez III. D E G R É. le Marq.de Jean Defplancques , fils du Seigneur de ce nom, fit en 1267 , une convention 1267 avec Michel fon frere, Arnould Feron, & Jean d'Acheu, pour la conftrué/tion ibid^ °r'S ^'Un atlue^uc (*) ^ur ^a terre Defplancques : eet ac~te porte 1'empreinte des fceaux de ces quatre Seigneurs, & de ceux de Hugues & Gilles de Gouy, leurs amis. Jean donna fon confentement & la donation qu'Elbert de Carency , fon coufin,fit, en 1271, aPierre I17I (/) ld. ibid. de Carency(/) de Pufufruit de la dlmedeVrencelles: Pierre, étoit fils naturel de Bauduin de Carency , frere d'Elberr. Les biens fitués a Wendin,  G E 'N EALOG r-QU ES. 87 """ qui étoient échus en partage si Michel , Seigneur d'Ef- preaux, exciterent quelques différens entre ce dernier & Jean, Sire de Mont-Bernan- chon, chevalier, coufin de Jean Defplancques: ces biens relevoient de Jean, Sire du . Mont, chevalier (m). Le Borgne de Berlette tre imeref_ 1179 donna (en 1279) le dénom- fe plufieurs brement d'un fief fitué a maifons du Herfin , a Ifabelle de Kan- c°™edAr' chicourt , veuve de Jean , Sire Defplancques, & tutrice de Roger, Sire , Defplancques & d'Efpreaux, écuyer, fon fils atné. Ce fief relevoir dc la terre d'Efpreaux (n). ^S? Vld' IV. D E G R É. ii9J Hugues ( frere cadet de Roger, Seigneur Defplancques & d'Efpreaux) eutpour appanage, la terre de Wen- I _ din (o) :ilfut chargé,conjoin-1 (o)Rati7 e- c I «canon du teraent avec ion frere aïne, parta?,e fait de la tutele de Robert de j par fes peHouchin, Chevalier, de Jean | re & mere. & Hugues de Houchin , Ong. ibid. Ecuyer, freres de Robert. I Leurs pupilles, ayant atteint I l'i\ge -prefcrit pour la majo-1 rité , leurs donnerent leur |  58 MEMOIRES quittance finale au mois de Juillet 1294 , en prélénce I294de Bauduin de Anetïn, Che(P) Orig. valier (p). ibid. Deux Hugues, époufa Jeanne de fceaux qui Novelles, dont il eut 8 enfans. s'y crou- , vent , in- V. D E G R E. téreflent la maifon de L'ainé , nomme Hugues , Houchin. cortirhe fon pere , ratifia , en • £339, le teftament de Jeanne de Noyellcs, fa mére , en faveur dc Jean, Martelet , Akemets, Robinet, Collart, (?) Orig. Alix & Marie , fes freres & T, ,Q foeurs (q) : il céda en 1340, u Jean & Martelet, les biens qu'il avoit a Heldin & au comté de St. Pol , en Ar tois ; Ifabelle de Boubers fa femme, foeur de Jean & de (r) Orig. Bauduin, donna fon confenibid. tement a cette tranfaction (r). VI. DEGRÉ. Jean, fils aïné de Hugues Defplancques, Seigneur de Wendin , époufa Alix de Dours : fes freres & foeurs étoient Jean , Jakemart , Collart, Huchon , Jeanne & Catherine $ auxquels Jean de Boubers, Chevalier , céda Iles biens qui lui étoient échus par la mort de Hugues de  GÊNEALOGIQUES. 8g Boubers, fon frere (s). Jean {*)ld. ibid. j,gj rembourfa^ en 1381 , une rente qui avoit été conltituée, en 1317, par Hugues fon (AIdfidid. ayeul (f). VII. DEGRE. Jean Defplancques époufa [ le 29 Mars 1388 ] Simone, jjgg fille & héritiere de Jean, Sgr. de Hefdignceul, Ecuyer (v). Jean & Alix de Dours fes 00 ld. ib. pere & mere, lui affignerent par contract de mariage, la Seigneurie d'Efpreaux , & pluiieurs parties de biens fitués a Herffin, en préfence de Jean Coulloans , de M. de la Falu, chevalier, de Regnault de le Plancque , & de Philippot de Herofe. II donna le dénombrement de la pairie de Hefdignceul^), que (*)Id.ib. fon époufe lui avoit apportée en dot : cette Seigneurie avoit des arriere-fiefs ; Jean de Tonnel en déclara un, 1407. le 19 Décembre 1407. (y) (v)Id.ib. VIII. DEGRE. Bauduin Defplancques époufa, en premières noces, Marguerite de Nedonchel, & en fecondes noces, Bonne de Berlette , fille de Gilles de Berlette, dit Conftant, Ecuyer, Seigneur de Wau-  9° MEMOIRES delincourt. Cette derniere alliance fut contra£tée en préfence de Jean Raoul & de Jean de St. Quentin, Audi(l) Grofle teurs du Duc de Bourgogne. Or.g. ibid. Jean Defplancques, coufin de Bauduin , gagna contre les habitans d'Auchy , prés de la Baffée, un procés de laderniere conféquence, puifqu'il intéreffoit toute fa maifon. LesGentils-bommes verront avec plailir le commencement & les fuites de cette affaire; elle leur apprendra du moins avec quelle attention religieufe , ils doivent veiller a la confervation de leurs titres : cette conteftation eft une époque qui doit être chere a la maifon de Bethune , puifque fans elle ces Seigneurs n'auroient peutêtre pas tranfmis a leurs defcendans tant de monumens précieux , qui démontrent d'une maniere inconteftable la grandeur & la gloire de leur extraétion. Les preuves que la nobleffe eft obligée de produire dans certaines circonftances, I fur-tout lorfque 1'envie, toujours jaloufe d'un éclat qui la bleffe , ofe porter atteinte  GENEALOGIQUES. 91 a les privileges , tous les procés, tous les différens qui mctient les Gentilshommes dans 1'heureufe néceffité de tirer leurs généalogies de la pouffiere, pour la montrer au grand jour , font des épreuves qui tournent prefque toujours a 1'avantage de ceux qui les fubifient. Je ne parle point ici d'une noblefle incertaine, équivoque & précaire , qui craindroit de s'expofer a la difcuffion d'un examen rigoureux; mais d'une noblelfe appuyée fur des titres folides, & confirmée par des monumens refpeélables; de celle, qui peut braver impunément les regards du critique le plus févere & le plus redoutable, fe dévoiler toute entiere a fes yeux", & paroïtre , pour ainfi dire , toute nue devant lui , fans craindre qu'il'n'appercoive, je ne dis pas, la moindre tache , qui mérite quelque reproche , mais même 1'ombre la plus légere qui puiffe écïip' fer ou altérer quelque partie de fa fplendeur. C'eft pour cette efpece de noblefle que les épreuves font avantageufes ; il femble même j ' ~ G ij  oa MEMOIRES qu'elle en emprunte un nouveau luftre : elle eft a peine obfcurcie un moment, &, comme 1'aftre le plus brillant, elle ne parott jamais plus majeftueufe, que lorfquelle lort du fein du nuage ; les ténébres fe diffipent; elle remonte avec une nou* veile fierté au plus haut point de 1'horifon ; &, comme fi le Ciel étoit le feul terme de fa carrière, elle franchit rapidement & laifie au loin fous fes pieds, cette région fombre & ténébreufe, ou fe forment & s'amaflent ces vapeurs épaifies & fugitives qui paroiflbient prêtes a 1'envelopper. Si quelque maifon illuftre pouvoit prétendre a jouir toujours paifiblement des prérogatives attachées a la Noblefle , celle des Seigneurs Defplancques eut mérité fans contredit eet avantage. Cette multitude de braves Chevaliers, de Guerriers diftingués, & de Citoyens utiles a la Patrie, dont les noms décoroient fes archives, les vertus & la gloire devenues héréditaires dans cette maifon , & que lès peres tranfmettoient a  GENEALOGIQUES. 93 leurs hls avec le lang , tant i de titres réunis fuffifoient pour conftater 1'ancienneté de fon origine , & pour lui j aflurerla jouilTancede fes privileges ; elle ne fut cependant pas a couvert de 1'orage; mais elle avoit des di- j gues affez puilTantes a appofer aux flots foulevés contre elle. Les habitans d'Auchy exigeoient de Jean Defplancques qu'il payat fa part des taxes impofées a. leur Communauté par les Etats d'Ar! tois ; ils alléguoient pour rai- i fon que ce Seigneur, ayant établi & fixé fon domicile a Auchi, devoit être reputé manant & habitant de leur Village; & qu'en cette qualité, il ne pouvoit prétendre a s'affranchir des charges, auxquelles ils étoient tous affujettis. Que fesricheffes confidérables , & 1'étendue des terres qu'il poffédoit, loin de lui alTurer le privilege d'une exemption exclufive , devoient être au contraire un nouveau motif, pour 1'obliger & contribuer plus que les autres manans ; qu'il étoit inoui, que la partie la plus Gnj  54 MEM O 1 R E S pauvre &, la plus foible de la Communauté futaccabiée de tailles & de contributions, écrafée par les travaux & les corvees , tandis que ceux qui étoient les plus capables d'en foutenir & d'en porter le poids, jouifibient d'une franchifc abfolue & d'une tranquillité profonde, al'ombre de leur crédit & de leur opulence : que tous les fujcts d'un même Souverain devoient fe retrouver au point de 1'égalité naturelle, lorfqu'il s'agiffoit de partager les charges de 1'Etat; & que la feule diftinétion qu'on pouvoit établir alors entre les pauvres & les riches, la feule qui paroiübit conforme a la juftice & a 1'équité, c'étoit de taxer les uns & les autres , en raifon de ce qu'ils pofledoient. A ces raifons plaufibles & fpécieufes , trop générales pour être convaincantes ; mais qui fembloient fondées fur une notion exaéte des droits primitifs d'une fociété naiffantc , & dont tous les individus feroient encore parfaitement égaux, ils en ajoutoient plufieurs autres_  GENEALOGIQ UES. 95 qui auroient paru plus 10lides , & même entiérement décifives, s'ils n'eufient pas eu affaire a un Gentilhomme de la maifon de Defplancques : ils foutenoient que la Noblefle, dont ce Seigneur paroiffoit fi jaloux & dont il fe fervoit comme de fondement pour appuyer toutes fes prétentions , n'étoit qu'une Nobleffe faétice & chimérique , imaginée ou plutöt ufurpée par fon pere & par fes ancêtres, qui n'avoient eu, non plus que lui, d'autres titres que leur richeffes, a 1'abri defquelles ils avoient été a couvert des réclamations : que fuppofé même que les ayeux de Jean Defplancques , en vertu de leur extraclion , fe fuffent arrogés les exemptions, dont celui-ci prétendoit jouir , il n'avoit aucun droit aux prérogatives. de la Noblefle , puifqu'il ne vivoit pas noblement , qu'il cultivoit fes terres par lui-même, & que les produftions de ce mêmes terres , telles que fes bois, fes grains, &c. devenoient 1 entre fes mains la matiere J d*un commerce lucratif, qui - , —(J . ^  «6 MEMOIRES I dérogeoit a fa naiifance & qui ravilliffoit. Etrange raifonnement! 1'agriculture déshonorer un Gentil-homme! Les grands hommes de Tantiquité étoient laboureurs. Ils couronnoient leurs boeufs, des lauriers qu'ils avoient cueillis dans les combats; ils arrofoient de leurs fueurs ces mêmes champs qu'ils avoient fouvent rougis de leur fang; ils favoient également manier Pépée & la bêche , diriger les opérations d'une armée & les travaux d'une métairie , battre les ennemis & nourrir les citoyens. Mais les hommes étoient déja fortis de ces temps de fimplicité, oü les Rois débonnaires comme leurs fujets, defcendoient quelquefois de leurs trönes pour entrer dans les chaumieres, & mettoient bas le fceptre, pour porterlamain ala charue. Jean Defplancques, fans fe déconcerter de ces cris vagues & hafardés, que 1'intérêt plutót que la raifon faifoit éclater contre lui, eut recours a Yélcclion d'Artois; ileüt pu répondre aux habitans d'Auchi, que les exemp-  GENEALOGIQUES. 97 tions étoient des privileges, I qui n'étoient faits, que pour J ceux qui les avoient méri- | tés; que la Noblefle les avoit 1 achetés au prix de ion fang; I qu'il étoit jufte que dans un i Etat il y eut des diftinétions, & que ces diftin&ions devoient être la récompenfe des iervices. Mais fans s'arrêter a refuter des moyens généraux, qui ne touchoient pas au fond de Paftaire , il prouva de la manier e la plus claire & la plus évidente , que fon bifayeul, Jean Defplancques étoit un noble & • puijfant Chevalier , Seigneur de plufieurs terres , ijfu des anciens Seigneurs de Bethune, & que fes ancêtres n'avoient jamais manqué dans ancune occafion de fervir le Prince & PEtat, avec un courage & une fidélité „ dignes de leur naiflance. Les habitans d'Auchi perdirent leur procés , & furent condamnés a tous fraix & dépcns, par fentence du 11 1461. Juillet 1461. (aa) , ■ , , ,. thune nes' Bauduin n oublia aucun de fes enfans; il régla la part que Prinette , fa fille , & Willemet, fon fils, devoient avoir k fa fucceflion : il nomma pour exécuteurs teftamentaires Jean de Berlette, dit d'Aire , prêtre , fon neveu , & Nicole de Huleu. IX. D E G R É. Jean Defplancques, ecuyer, fut mis en pofieffion du fief d'Efpreaux, en vertu du teftament de Bauduin fon pere & d'une fentence rendue le 1 29 Mai 1495 , par Mahieu | ï495-  GENEALOGIQVE S. 99 -j du Marets, Ecuyer , Prévot de Beauquelhe («;). H éP°ufa (cc) Id' lb' Jeanne du Bos , fille de Pier- j j re , écuyer, & de Jeanne de i France , par contraét du 24 j 1473- 9bre 1473. Jeanne de Cuin- J (aq Gróffie ghien, veuve de Roger de ürig. ibi
  • 4 MÉMOIRES f ric Deiplancques , épouie de ] FlorentdeCornailles,écuyer, Sgr. de la Bul'cailles, Noyelles, Prévöt héréditaire de Couchy, tous freres & foeurs de Jean; Madame Anne de Flechin, époufe de noble Sgr. Meffire Adrien de Melun, chev. Sgr. de Cottenes, Hingettes, St. Hilaire , Petit-Hinge, Bailleulmont &c. Noble Dlle. Magdelaine de Flechin, foeurs de Francoife; Jean de Flechin, Seigneur de Noyelles, Guernonval, la Motte , &c. Chanoine de St. Omer , oncle dc Francoife ; noble Dartie Marie de Tilly, veuve de Meffire Philibert de Flechin, chev. Seigneur de Norrem; Noble Sgr. Meff. Julien de Wiflbcq , chev. Sgr. de Bomy, la Coufture, Hely , Mareft , Galmeronfart, & noble Dame Madame de Flechin,Dame deNorem^ fon époufe, coufme germaine de ladite Francoife (pp). X^]6^ Jean releva la Pairie de Hef- 1 1 l6l7- dignoeulle 4 Février 1617(7?), Orig. > & fit fon teftament avec fon ibid. *' époufe le 3 Janvier 1631 (rr); (,r)Orig. 1'année fuivante (le 16 Mars) ibid. il fut créé chev. & mourut (jf)Ep. n°. 1636. en 1636: (Jf) XXVII.  GÊNÊALOGÏQUÊS. ro$ Je dois faire obferver, que je me fuis trompé, ci-devantfolio ioz, en parlant des perfonnes qui ajjijlerent, le 23 Aoüt 1790 ; au contract de mariage de Marie Defplancques avec Florent Cornailles ; Dom Jean Defplancques j Dlle. Ghijlaine & Lbuis de la Planque 3 Sgr. de la Tour j ne doïventpas être connus comme frere & feturde la contraSahte- les deux pre miert étoient énfans de Michel & d'Antoinette de Bours. XIII. DEGRÉ. Jean Defplancques, dit de Bethune, Chevalier ^ LieuienantCapitaine - Commandant de la compagnie' d'hommes d'afmes du Piïnèe deRobecque, époufa Marie de Cotrerel, fille & héritiere dc feu Jean-Ffanc., Chevalier, Baron de S: Martin, Seigneur de Tronch'iénnes, ikè. & d'Adrienne de Havrech, Dame de Walbecqs 8t Ville-Héule, &c. Le contract (1) (1) Cop 1643 eft daté du 13 Avril 1643 : les auth. dc Tan témoins füreht 1». Antoine Crequi, Chev. Sgr. de Rimboval, ^ S Vic. de GroiTelier, de VillersBrullins,yillers-Gafterville,Foucquieres,RoiteléuxilaTour,Bru ' nemont,Longhaftre,Dorefmieux, Petit-Efclimect, &C. z°. Magdelaiine de Havrèch, époufe d'An-  *6$ MÉMOIRES toine de Crequy 6c tante maternelle delacontraélante. 3°. Charles de Cotterel, frere de Mai ie, C 2 ) On Chevalier,Sgr.duBoiSdeLelTir.es, 1 de Tronchiennesj Baron de Saint une grande] Martin & Capitaine d'une compa- uuantité de gnie de cuirailïers au fervice de ^ Sa Majefté. ( r ) Cotterel , 1660 Marie de Cotterel renonca [ le aiiiée dans il Mai 1660 j a la communauté le 13e., 14e. de biens,quiavoii fubfifté entr'elle ^ Sc feu Jean Defplancques , fon mïrms de mari, en faveur de Charles-Jacq. s. Genois, Franc, de Bethune , de Mar. Mag. Chatillon , Franc,, öc de Mar. Florence-Ant. ocC- fes enfans. ( 3 ; (3) Orig. en pap. chez XIV. DEGRE.. le Marq. de Bethune. Charles-Jacq. Franc;, de Bethune, Sgr. 6c Marq. de Hefdignoeul, de Tencque, d'Efpreaux, de Reclinghem, Eftrées-Cauchies,YfTel-lèsAvefnes, 8cc époufa Anne-Mar. Marg. Franc. Jof. de Novelles, fille d'Eugene, Marq. deLisbourg, Comte de Croix, Vic. de Nielles, Baron de Roffignol, Sgr. de Boncourt, Laives, Öcc. 6c de Louife de Noyelies,&c;Le contract fut pafle au chateau de Boucan, le 20 7bré. 1670 1670 : les témoins furent le Duc & Prince de Bournonville, Gouv. 8c Capit. Gén. du Comté d'Artois pour Sa Ma]. Cath. Baithazar-Fr.  GÉNÉAiÖGiÖVÈS. iöf de Novelles y Chev. Comte de Marles, Sgr. de Flechin, Bailleulval, Cauchy, &C. Gouv. & Souv. Bailli de la Motte-au-Bois-de-Nieppe,Meftre-de-camp d'un rég. d'inf. Franc. Balth., Comte de Gomiecourt, Bar. de Lanycourt, Sgr. de Linereul , Maziere , Defniere , Ploick, dcc. coufin-germain de la contractante. Cé contract eft figné Ch. J. F. de Bethune; Anne de Noyelles; Alex., Duc de Bour-' nonville de Comte de Marles; Ad. Thér. de Noyelles ; Comteffe de Marles; Louis Comte de Gomiecourt; Mar. lfab. de la Tramerie; J. Schouteeten. (, 4 ) C 4 ) Orig. en pap. ibid. XV. DEGRE. Eug. Franc, de Bethune figna, ,670 |commetémoin,[le i4Mai 1691] le contract de mariage ( j ) de fa ( 5 ) W. foeur Mar. Alex. Charl., Chanoi- ibidnefle a Maubeugé, ( 6 ) avee Max. (6 ) Carte Franc, de Carnin, Chev. Bar. de <-'hap. N°. Lillers, Cap.de CheVaux-legers, xxvinfils de Jean-Bapt. de Carnin, Chev. Baron de Lillers, Sgr. de Nedonchel,de Ligny,Guernes,Goncourt, Garbeck, Burbures, Tantinglan, Terremande, Fafques, 8ce. 6c de Marie de Liers. Eugene époufa (7) [parcönt. (7) Orig. du ïz.Fév. i6p ] Cam. Mar. enpap.ibid'  ïo8 MÉMOIRES Guill. de Pietra-Sar.ta hlle de Fabrice de Piétra-Santa 6c de Cantu, au Duché de Milan, & d'Adrienné-Therefe-Eleonore de Noyelles i Vic. de Nielles, Dame de Bailleulval, de laCauchyé, de Cluterie, 6cc. II fe trouva aux Etats d'Artois en qualité de gentil-homme, 6c en Vertu de lettre de convócation ( 8 II préfénta (8)Id.ib. ,620 une requête le 18 Mai 17x0 (9) ( 9 ) N°. a l'Eleétion d'Artois, pour fe faire XXIX. reconnoitre iflu des anciens Sgrs. de Bethune en ligne direéte 6c mafculine; ce qui lui fut accordé. Sa fille Ant. Eug. Jof. avoit été recue au Chapitre de Denain, le 1} Janvier de la même année (10); C 'o ) Car6c les Chanóinefles, après men des preuves fournies a fa réception, avoient donné une déclaration, qui prévint le jugement de 1'éleélion d'Artois , 8c qui lui fervit comme de bafe 8i de fondement. Antoinette époufa [ le 2 Juillet 1742] Louis-Alb. Franc. Jof. Comte de Houchin ( 1 x ) qui (n)R eg. avoit époufé en premières nöces Mar- f Mar. AndréJof.deBerghes,morte 0 en 17 j 8. Franc. Eug. de Bethune, Comte de S. Venant, beau-frere du Comte de Houchin, 8c coufin au 4tne. degré d'Antoinette de Bethune, Alex. Max. Franc, de  GÊNÊALOGIQUES. joo Bethune ligne rent le contraét öc y furent préfens comme témoins. XVI. P E G R t Jof. Max. Guill. de Bethune fut , -0. bapt. le 3 Aoüt 170 f ( i z ); il eut (12) Ext, pour parrain Francois de Carnin, baPl- *bia. Marq. de Lillcrs,ÖC pour marraine Anne-Mar. Marg. Fr. de Noyelles, Marq.Douairierede Hefdignoeul, qui le tint fur les fonts de baprême au nom de- Claire-Hiac. de Noyelles , Abbefïè de Maubeuge. II '743 époufa , {e 19 Septembre- 1743 , Jeanne - Louife de Guernonval d'Efquelbecq , &c- fille de feu Phil. Max. Ern. de Guernonval, Baron d'Efquelbecq, & de JeanneLouife. Magd. Brunei de Monferrand. Ce mariage ( 13 ) fuucélébré (14) Ext,' en préfence de Louis-Fr. Comte ^e ?^ar- a la de Maulde, Marq. de la Bui/fiere Bl»ifiere&c., de Leon de Maulde, Coad,juteur de 1'Abb. de S. Vaaft è j Arras, Prévöt de Bercleau, & de Phil. Alex. Ant.Marq. de Ghiftelles-Saint-Floiis; la contractante étoit petite-niéce de ces deux derniers. 8 Jof. Max. Ghifl. époufa , enfecondes noces, Magd. de Fayd'Athies, fille d'André, Comte de Cilly, Marechal des camps & arméesdu Roi, Commandeur de fes ordres,  ,o MEMOIRES 3ouv. des Ville 8c chateau de Vlarles, Sgr. de la Neufville, 8cc. 3c de Claude de Boham, &c.Ce fecond mariage ( 14 ) fut célébré C '4 ) IM en préfence de Claude Marquis de ^0l.a pame drachet, Lieutenant-Gén. de la ^ la NeuProvince de la Marche , Sgr. de ville BofCiliy, &c. de Paul-Franc. l^WSKj^f du Mefml , Confeiller du Roi, Dcpofitaire des Villes 8c Prévóté royale de Maubeuge, de Claude de Boham, Chev. Sgr. de Chery, 8c de Gilbert de Brachet, Meftrede-camp de Caval. Exempt des Gardes du Corps du Roi. II eut des enfans des deux femmes. XVII. DEGRÉ. Eug. Franc. Leon, Marquis de Bethune-Hefdignoeul, né du premier lit, fut baptifé le 30 Juillet 1746; [ 17 ] fon ayeul patemei b< 'jjj^J fut fon parrain, 8c Anne de Mon- s'_jjems >A cheauxd'Auxy lamaraine.II étoit s. Omer. ,7_2 en 1772 Meftre-de-camp de cavalerie 8c Guidon des Gendarmes de la Garde du Roi , lorfqu'il ! époufa [ 16 J Alb. Jof. Eulalie le ( 16) Ext Va|iiant,nfe hér», de Pierre-Jean- fó^JJ Phil. Guill. Jof. Baron de Bousbe- £ Tournay. que, deWaudripont, ri7]6c de (,7)Voy. Mar. Franc. Hyac. Imbert, dont le titre N°. plufieurs enfans. Ce Seigneur eft XXXII. Chambellan de 1'Empereur. Ses  C Ê N t A L O C I Q U E S. m freres 8c fa urs du fecond iit font: t. And. Max. Ghifl. Baron de Bethune, Col. de cav. 8c ancien Guidon des Gendarmes de la garde ord. du Roi. *. Claude Franc. Guill. Vic. de Bethune, Col. en fecond des Carabiniers de MONsieur, fiere du Roi de France. 3. Mar. Jof. Julie [ 17 j. ( 18 )' Hs Tous les actes qui fervent de font _ tous bafe cz de fondement aux preuves baP- p^."^ que nous avons données, pour ^;coi.ls en démontrgr 1'ancienneté de 1'ongi- 1749, 175c ne de la Maifon de Bethune-Hef- '754dignceul, [ 18] font des monu- (19) Une mens précieux 8c intéreiTans, pour grande pnrun nombre prodigieux de Mai- J|teresde JJJ fons illuftres. Les Seigneurs qui ^ produits interviennent a ces aéles , foit par M. le comme agens principaux , foit Vicomte de 0 c' j • Bavav a fa comme agens feqondaires, comme ^cept;on contraélans ou comme témoins, aux Etats y font prefque toujours décorés du Hainaut. des qualifications conformes a, ^v^Vt^0' leur extraétion : les uns y paraaf- * f ' fent en qualité de Nobles & Pui/-. fan$ Chevaliers- les autres y prennent la qualité de Hauts & Puijfans Seigneurs; il ne s'en trouve prefque pas un feul dont le nom ne foit précédé du titre de Noble Homme ou de MeJJire. Les noms des terres, des emplois 8c des dignités n'y font pas moins multipliés que les  1TZ MÊM02RÊS qualifications. Nous avons étéforcés d'omettre & defupprimerune partie des uns & des autres, pour nepas rebuter les Leéleurspar des répétitions monotones 6c fatiguantes; cette omiffion étoit indifférente en elle-même, 8c elle n'eft pas d'une conféquence aflez confidérable, pour intérefler la gloire des families dont nous parions. Ces Maifons refpeélables,en général, n'ont pas bpfoin de qualifications, pour relever leut illuftration. Leurs noms feuls font devenus pour elles des titres authentiques 8c glorieux, qui leur aflurent 1'immortalité d'une maniere plus certainp 8c plus folide que tous les travaux des'plus exaéls 8c des plus favans Généalogiftes. Les titres que nous avons employés dans eet article,8c qui nous ont fervi comme de guides 6c de flambeaux dans toutes nos recherches, nous ont été communiqués par M. le Marquis de Bethune Hefdignoeul. Nous aurions ptf parler de la branche de BethuneS. Venant; mais ces Seigneurs ne nous ont encore fourni aucun titre concernant leur Maifon [20 j, 8c Cao) Voy. quoiqu'ils foient ifTus de la même "pe" c^te fouche,que la branche de Bethune- ,:hap. N°. Hefdigno-ul,nous fommes obligés'XXXIII.  GÊNÊALQGIQUES. 113 de renvoyer leur hiftoire aun autre article, jufqu'a ce que nous ayons entre les mains tous les matériaux 8c tous les renfeignemens néceflai- res. En commencant eet ouvrage, nous nous fommes impofé la loi 8c nous nous ferons toujours un de- voirfacré 8c inviolable, de nepar- ler que des Maifons, qui nous au- ront remis des titres 8c des docu- mens fuffïfans pour conftater au- thentiquement leur état. Ainfi on ne doit point être étonné de ce que nous n'embraflons pas toutes les différentes branches des families , 8c de ce que nous ne parions pas même de tous les enfans a chaque dégré. Jamais nous ne nous écarté- rons du plan primitif, que nous nous fommes tracé ; 1'uniformité exacte 8c la régularité circonfpeéte de nos procédés, la grandeur 8c 1'étendue de nos defleins, 8c notre conftance infatigable dans 1'exécu- tion feront nos titres pour pi éten- dre a la confiance 8c au fuffrage du Public. Nous dépoferons a la Bi- bliothéque Royale, comme nous ( 1'avons promis, la copie des titres qu'on nous aura confies, afin que notre ouvrage foit aux yeux de la poftérité, comme un monument éternel de notre zèle, érigé k la gloire des citoyens & de la patrie.  ( "4 ) N°. XXII. DONATION de quatre Mefurcs de Terres3 faxte pat Elbert de Carenci , a Hugues 3 Sgr. des Pljncques ,fon fils cadet. EGO ILBERTUS DE CARENCHI, notum fieri volo tam pfentibs. qm futuris qd. ab aliq. tempore SIMON DE BLETTE tune temps. homo ms. fecit utilitati mee caufa felonie quatuor mencaldatas terre, Paulo pis. v. Paulo mins. fitas ppe. Gavion, in Parhia. de Herfin , quas mihi iifco adjudicare feci caufa pdta. ideoq, intendens utilitati mee t. fuccelfor. meorm., bene dedi t. benigne celfi pdtas. terras HUGONI PLANKARUM D°. FILIO MEO NATU MINIMO, qs. ïmpofterum de me tenebit in feodo per relevium qd. mihi debebat pdts SIMON t. acceptavit p°. Filio meo abfente MARIA UXOR EJUS p. famum t. cefpitemin plentia. hominm. meorm. de Carenci t. adfb.ntbs. Filiis meis , BALPUINO , QUALONE t. AMALRICO , ut hec autem donatio firma fit & ftabilis, pfentem. cartam fecr. mei muitimine roboravi anno Domi«ice Incarnationis M. C. II1I ix. VII. tnenfe Maio. T? GO ILBERTUS DE CA. RENCHI , nonim fieri volo tam pnefentibus, quam futuris quod ab aliquo tempore SIMüN DE BER. ETTE, tune temporis homo meus fecit utilitati mes , causü. fe'onise quatuor mencaldatas terra:, paulo plus vel paulö minus, fitas propè Gavion,in Parochi % de Herfin , quas mihi fifco adjudicare feci causa prsedi&a, icleöque intendens utilitati mece & fuccelforum meorura bené dedi & benignè celïï preediclas terras , H U GO Nf PLANCKARUM DOMINO FILIO MEO NATU MINIMO, quas in pofterum de me tenebit in feodo per relevium quod mihi debebat prsedictus SIMCN & acceptavit pro Filio meo abfente, MARIA UXOR EJUS, per ramum & cefpitem in proefentïa hominum meorum DE CARENCI , & aftantibui FILIIS METS, BALDUIN O QUALONE , & AMALRICO. Ut ha:c autem donatio firma fit & ftabilis, praefentem Cartam fecreti mei mu. nimine roboravi, anno Domiliicse Incarnationjs !i3jr. 'taenfe Maia  I ( 5 N?. XXIII. SEEL de 1'an 1242, Voy. folio Sf,   N XXIV. Voy, föl! 9 7» An. 146 r. SENTENCEde maïntenue de noblejfe rendue par TEleclion d'Artois 3 en faveur de Jean Desplancques3 fils de jean,Sgr. de Berlette^oufingermaut de Bauduin Desplanques , Sgr. d'Hesdignceul. 'f ES Eslues Provinciaux , fur le faiel de la nobleffe & des ^aides ordinaires & extraordinaires en ce Pays &Comptr d'Atois, saint pol, guisnes , boullonnois , refforts &c énclavements , a tous cenx quy ces prefentes Lettres verront, sai-ut , fcavoir faifons que en noftre cour & auditoire a Arras fe meuft naguerrè proces entre les collecteurs, mannans & habitans de la ville d'auchy lèz labassée demandeurs d'une part, & JEAN DESPLANCQUES demeurant audit heu d'eifendeur d'autre part, & difoient lefdits demandeurs que laditte ville d'AucHy eftoit fcitué & affife ez la comté d'ahtois & temt d'icelle & pour fa part & portion etoit affize a cêrtaine fomme de deniers qui fe paye par les manans de laditte ville a quatre termes en lan, ch'acun felon fa faeulté ókvaillant, &pareillement au regard des tailles &aides, qui par les trois Etats fe accordent a mondit Seigneur le DUC DE BOURGOGNE laditte ville pour chacune ayde eft affize, a pareille fomme qui fe paye par 1'affiette particuliere qui fe faift fur les mannans & habitans de laditte ville qui font tenus de fufnir a payer lefdittes affiettes aux jours & termes fur ce ordonné , difoient encore lefdittes demandeurs que ledit deffendeur avoit & tenoit fon domicile, femme , enfants, familie & mefnage , ez laditte ville d'auchy faifoit jllecq fa refidence, notoirement fe tenoit & nomoit, eftoit tenu & reputé pour mannant & habitant ez icelle, avoit plufieurs biens moeub'es & heritaiges , eftoit riches & de gnsnds facultéz , & de fon chef nature & generation eftoit homme & perfonne non noble & de condition non priviliegé & de condition taillable &affêable, fon pere & predeceffeurs en la ligne direfle & mafculainne pareillement comme les autres mannans & habitans de laditte ville d,AucHY,& des autres villes ou iceluy deffendeur & fon dit pere & predeceffeurs tels que deli'us avoient efté demeurants. Lequel deffendeur ne veriffieroit point que a caufe de fon pere & par Socque mafculine & legitime il ne fut venu ne defcendu de noble maifon & fang & generation par quoy il y ayt acquis, ne quy lui appartenit aucun previliege ez vertu du-  C tl* > quelilfe peutdireexempt de payer& non tenudecontribtiér* auxdidts tailles & aydes & pareillement & comme les autres habitans de laditte ville & pour neant fe diroit noble , car fuppofé quil le fut que nom, toutteffois fe ne feroit il pas trouvé noblement vivant & quil fut ainfi il efl tout certain & BOttoireen laditte ville d'AucHY que ledit deffendeur avoit chariot & chevaux au moyens defquels tant par lui comme parfeschartons & ferviteurs, cariot, &faifoit carier, denrees, marchandifes & autres chofes a 1'argent , & pareillement faifoit labonrer & cultiver terre & avecq ce ledit deffendeur fe melloit de marchandifes tant de bois comme d'avoine, tant ez vendant comme en acheptant & la carie , & fait ca* rier de lieu a autre , & pareillement vuaiddes & autresmarchandifes parquoi quand il feroit noble que non , fe ne peut il jouir des previlieges de nobleffes en concluant par ces raifons & autres pour lefditts demandeurs afin quils fuffent bien recepvables & qu'a bonne jufte caufe ils eulfent faiift conftraindre & jufticier ledit deffendeur comme homme dc perionne de condition taülable, & alleable pour la fomme de cinq fols, a laquelle a monté & monte fon afiiette pour la taille ordinaire du Roi notre Sire pour le jour & terme du defrain jour d'Aouft mil iiii. c. cinquante noeuf. & cinq fols courans pour 1'ayde accordé audit Sieur Duc de b oürgogne & ce pour le terme de saint remy audit an, a tor & mauvaife caufe fe feroit ledit deffendeur a laditte exemption oppofé & nonobftant icelle fon oppofition laditte" exécution fe deubt parachever comme bien & deubment encommenché comme fur homme & perfonne de conditiorf taillable & afféable , & fut ledit deffendeur declaré tel étant que meftier feroit & dorefenavant debvoir contribuer comme' mannant de laditte ville & fi longuement quil y demeurera a touttes tailles & aydes que illecq fe coeuilleront & leveront; fulfent a fe fouftenir & conclure lefdicls demandeurs bien recepvables, & v deuffent obtenir & ledit deffendeur de fes conclufions dequeis ; ET AU CONTRAIRE pour ledit deffendeur euft efté propofé que combien que les aydes aycnt cours a efdittes Comtés , relfort & enclavement, & que elles fe prendent tant au village & plas pays fur les perfonnes non nobles & non previlliege ils ez font & de- I meurent doibvent eflre & demeurer quiffes eft affcavoir les nobles qui vivent noblement de leurs rentes & revenus, fans eux entremettre de marchandifes ne tenir marchez d'autrur qui fervent & ont fervi le Roi notre dit Seigneur ós ceux de fon noble Sang en leurs guerres quand ils en fcmfr  C 119 ) ioniez & reqvrls. Ils ont joui & jouilTent dudit previlliege de noble & quand aux gens d'Eglife ils fervent & doibvent fervir Dieu notie benoift Createur & prier ponr le faint des ames de tous foient Roys 011 autres quels quils foient: difoit encores ledit deff-ndeur , « quil eftoit homme noble venu & «extraicT: de noble generation vivant noblement, a fervi * comme noble a plulieitrs voyages & offroit faire touteffois *. quil en feroit requis, debvoit eftre francq , quitte & exempt « de toutes tailles & par effpecial de la taille dudit lieu « d'Auchy « , & pour declarer & monftrer la noblelfe & noble ligne d'ou eftoit venu & defcendu ledit deffendeur, aumoing de iï longtems do-t il peut aprefent eftre memoire il difoit:que defunt JEAN DESPLANCQUES son adve •♦fut en fon tems ün noble et puissant chevalier sei- »i gneur. de plus1eurs terres et nobles seigneouries qtli 1. depuis ont efté a fes fucceffeurs, predecefTeurs dudit def»fendeur eft affcavoir de la terre & Seigrie de vuendin «de prefent appartenant a JEAN DESPLANCQUES » eils de micquel , de la Maifon, Terre & Seigneurie de » berlette en la ParoilTe de hersin , de prefent appar»tenant a JE A-N DESPLANCQUES pere dudit » DEFFEr. & de la Terre & Seigneurie que BAUDUIN «DESPLANCQUES a audit lieu de hersin a caufe de »laquelle il & fes predecefTeurs fe ont attitulés & peut encore «ledit BAUDUIN attituler Sieur dudit lieu en partie , & =. lequel deffundt JEAN DESPLANCQUES ez fon tems » porta nobles Armes comme avoient faiel; fes predeceffeur* « paravant lui & comme ont faiel depuis fes fucceffeurs, eft « affcavoir. un escu d'argent aune faischede guoeullé „et le cryestoit et est BETHUNE, ce demontrant «que icelui deffuncT: eftoit venu & extraict anchienne« ment desadvoués et autres seigneurs de BETHUNE, „ qui fut une des grande & anchiennes Seignoeuries &bainneriee » de la Comté o'artois lequel defuncl JEAN DESPLANC» QUES, olt & delaiffa a fontrepas deux fils , eft affcavoir, «ïaiftté JEAN DESPLANCQUES dtiquel font iffus BAU,1 DIN DESPLANCQUES a prefent Sr. de hesdignoeul. .. & dudit lieu de hersin en partie & feu MICQUEL » DESPLANCQUES, ez fon vivant Sieur de la Seigneurie «de Vuendin; & le fecond fils fut nommé COLLART «DESPLANCQUES, dont eft iffu JEAN DESPLANC■ «QUES pere dudit deffendeur ad prelent Sgr. de laditte »ville terre & Seigneurie de bhr lette tous lefquels def«Bommés predeceffeurs nés dudit feu JEAN DESPLANC*  ( I2Ö ) M QUES adue dudit deffendeur ont tousjours nottoire^ » ment efté tenus & reputés nobles gens , vivant noble^ » ment , & qui ont fervi le Roy notre Sire, en la fuitté »»de tous les Painces de fon Royaume comme nobles gens » et en armes , a tous les voyages & nobles elfemblées « qui ont efté faittes de leur tems audit Royame comme « en Empire fans fe qu'il foit fceu ny appercheu quils aient « failly ne aucuns diceux voyages, ne qüils aient faiel chofé quil eu peu prejudicier a leur noblesse , & fi ont tous les » deffus nommez efté & fon tenus & repütez pour parens & v prochains de lignage a plufieurs Chlks. & autres gentils « hommes du pays de Picardie , c'eft affcavoir a Monfieur „ de NOYEi.j.Es le blancq , Chevalier , feu Monfieur de « hersin , feu Monfieur desobeaux , feu Monfiëiir de rans„ sicourt , & a Meffire galois de lV cauchie , jean de i» coupigny , feu Meffire & plufieurs autres. que a caufe' » defdicls lignages & parentées des deffus ndmmez prede« ceffeurs dudit deffendeur, önt efté fervi & aid'iés, defdits' w chlrs. et nobles hommes deffus cfits touttefois que « meftier lui en ont efté pour leur droiel & gonneur garder, .! & auffy ont les predecéffeufs. dudit deffendeur fervy & i) accompagné comme parens Iefdits chevaliers et nobles « ommes en plufieurs lieux, voyages , fieges & affemblées « honorables , ainfi par le manniere que gentils hommes n doibvent & ont accouttuniés fervir leurs Sieurs parens èc » amys. Lequel feu COLLART DESPLANCQUES, en « fon vivant Sr. de la Terre de berlettes et grand pere ii dudit deffendeur fervy comme homme d'armes & eut « peu recepvoir 1'ordre de cheValerie , fi lui eut pleuau' ti fervice du Roi noftre Sire , allencontre des anchiens enneii mys de fon Royaume les Ènglois a la bataille dagin„court, ou il alla de vie a trepas comme auffi firent guy li et bauin DE DOURS, ses cousins germains , & pluii fieurs autres de fon fang & parenté, tous en la compagnie, n de plufieurs des Sieurs de Franee foub la banniere dudit i, Sieur de novelle , & auffi BAUDUIN DESPLANCii QUES , ad prefent Sieur de hesdignceul ; et nepveu ii audit feu COLLART, y fut prifonnier ez 1'aage de n feize ans ou environ : & quand andit JEAN DESPLANCmQUES, qui eut fils et heritier dudit feu COLii L ART, apres lui Sieur de laditte Terre & Seigneurie de "berlette & pere dudit deffendeur, il ne fut point » ii laditte bataille dagincourt pour ce que lors il n'avoi _»,que fjx ans d'aage , xrnis depuis qu'il avoit efté en aage ti de  ii ae nio'ntcr a cheval & porter arraes, il de & pèrlbnrig «avoit lérvi comme & en estat de homme d'armes d& « tous les voyages & armées qui ont efté faittes au Royaume « & en 1'Empire lans ce quils euifent oncques fail ly ne reilde «aucunnes dèfdicls nobles affemblées, ne faiel chofe quy ii eut peu ne doibt prejudicier a fon honneür & noblelie , « & pareillement ledit deffendeur & un fien frere nommé » JACQUES DESPLANCQUES depuis quils ont elté en » age de porter armës , ont fervy les voyages & noble* » affemblées qui ont efté faittes de leurs temps, montés » & armés •comme gens.nobles , a(jx défens dudit » JEAN DESPLANCQUES leur pere, & font & faiel 5-tout ce generallement lans rien exCepter que nobles geüs .« peuvent & doibvent faire , pour garder, entretenir & ob« lerver honneur et. noblesse lequel deffendeur , JEAN DESPLANCOUES son fere , ledit COLLART DES« PLANCQUES son grand pere & JEAN DlCSPLANC« QUES son adüe, & tcïïs ceux eri gefleral qui d'eux Hf » de chacuri d'eux font vernis' & dëfcendus en ligne legitime, « ont tousjours jouis de previlliege de nobles' &.fi font de5*1 demeurez francs de touttes les tailles & fubfides qui ont ii eu cours ën la comté d'artois & avecq ce s'eft vefquïf ii noblement de fes rentes , & reverius., fans foi entremettre >i de quelque faicls de marcha'idife , labour ne'fairö labourer Si terre d'autrüy, tcllement quils ayéht perdu , ne perd ls ii faiel de fa nobleffe, ne icelle aliérvye , ce noiiobftant lefditis ii demandeurs 1'ayoient ïiagueres ailis d taille eft affcavoir a «cinq fols ponr layde du Roi notre Sire èc cepo«v le terme ii du defrain jour cf Aouft, & Cinq fols pour l'ayde de Monlieiir n le duc de bourgogne pour le terme du premier jour ii d'Oclobre que on dit 1'an mil iiii. c. cinquante noeuk f » & pource, qu'il a efté refuiant cc en demeiïrc de lepayer^ ii ils 1'ont faiel cohftraiinfre ik jufticier, a laquelle conf- «traincle & ..., il s'elt oppöfé & apré's namptiffe- ii ment paf lui faiel, il luy eut efté recéu, & fur ce enft ii efté mis ez jour., & èfn caufe pardevant nous «' ; en concluantpar ces raifons & auttres , pöu'r ledit deffendeur propofé & allegué affin qu'a tors & manvaife caufe lelliitts' dtmdrs. 1'cuffent faiel conftraindrc & jufticier pour laditte fomme & termes dëffus: a boiine ik jufte caufe fut ad ce icelui deffendeur ö'ppöfé, & lui fuffent fes biens & nampt pour cepris & mis ez mains de jultice, a lui rendus & reftitués quidlement, ez declarant icelui deffendeur estre noblb> NÉ et FROCRi.E ÉT extk.aict db NOBLE GiNTRATION. & J  par ce non afleabk ne eontribuable aux payements-defditts ayJ des, dcubt obtenir en fes conclufions & lefdits demandeurs de' leurs conclufions defquels, en propofant au furplus par chacune «lefdittes parties plufieurs faicls & raifons pour obtenir ez lcurdittcs conclufions , en offrant iceux approuver, ezfaifant l'un contre l'autrcdcmande desdefpens,furquoi ouis lefdittes parties leur eüflions ordonné & appoiclé que parchacun d'eux a porter leurs propoonsi &confclniions par efcritacertainjourlors enllmvant uuquel & autre fubfequent & entretenu d'icelui ils eulient baillé leurfditteseicritares ieelles cangiés -, & accordées pour piaidoye,refpöndues aux faicls artieles 1'un de l'autre,& depuis euffent elté ordonné en enqueflè & a le vèriffication de leurs faicls , & durant le tems a eux affigné ëhacunne defdittes parties euftprodnit & faiel: öuir plufieurs tetmoms ik avecq ce ledit deffendeur eut produit & mis enforme de preuves plufieurs lettres par copies & partant fe fuflent concilies fur les faicls principaux* ik depuis chacun d'euxbaille reproche & falvations & parmi tant ou eas que ledicl procés ie pourroit juger, fans fur lefditts repröches ik falvations faire verification ou enquefte , conclutes & reqiiis avoir droiel parmi ce que faiel eftoit audit proces, veulequel procés & tont ce que par iceluy appert ik qui moiivois nous peut & doict. „Nous disons et déclakons , par jugement & pourdroicl, „ que ledit procés fe peut bien juger fans (ur lefditts repro*> che& falvations faire aueunné verification , & oiitre quea »tort & mauvaife caufe lefditts demandeurs ont faiel convtraindrè & jufticier ledit deffendeur, a bonne&jufte caufe „s'eft ad te ledit deffendeur óppófet, lëralemain dejufhea * inife & affize a fes biens ou maiii .levet a fon proufïicl, ik «, icëlle main avons levé ik levens. Et déclarons ledit „ deffendeur ÈSTRE NOBi E.YENU ET EXTR AICT » DE NOBLE GENERATION , & paree ne payera ne » contribuera au payemt. defditts aydes avecq lefditts de» mandeurs. Et fv avóns condamné cc condamnons lefditts „ demandeurs ez depens, coutts & frais dudit deffs.par lui „ mis & foufenus ez eette caufe & pourfuite, le tauxation » d'iceux refervés devers la Cour » En temoing de ce avons mis nos Scéaux a ces préfëntes Lettres de Sentence, ce fut fikt & jlT'é le unziésmb jour de juiliet L'AN MIL QUATRE CENT SOIX ANTE ET UN. Eten foi do verité nous avons faiel figner les préfëntes de noftre Grefhee & y appöfer nos fcels. Cejourd'hui vin&t troisié.me janvikü mu. six cent septante et u.n. Eft ligaé BERTHEj avea Paraphe & Scelle; \  N°. XXV. Voy. fol. ioo. An. iy4& LET TR E DE CO N V OC A T ION. rtiRES CTIIER ET BIEN AME, votis enterd'rez des * deputés des ETluts du Pavs dartqis .ayant efté icy , la remontrancè que p. charge dé LÉMPEREUR MONSEIGNEUR leitr avons faite toucht. les aydes que leur ent elté demandées, fi vous requerons cc de la paft de fa Majefté ordonnons que a cette tin ayez a vous trouver en Ia ville darras precifement au xxixe. de ce mois, póur ce mefme jour avecq lefd. des Eftats, y prendre une bonne refolufion fclön la confiancé que fad. Maté. a en vous. A tant trés chier .et men amé nre. Sgr. vous ait en garde; De BR (JXELl.ES LE xime. jour de Decembre a» 1548 Eft figné . MARIÈ & plus bas VÉRREYKEN, avec paraphe. Au dos & pour adrefle ,; a nfe. tres chier & bieri amé le Sr. de HES Dl GN (ffi UL. LETTRE DE CHEVALÈRIÈ: N°. XXVI. Voy. foi. 103. An. pIIILIPPE , paria grace ,de Dieii Roy, de CAS•f TILLE &c. a tous ceux qui ces préfëntes verront, falut : fcavoir faiföns que' pour la bonne relatión que faicle nous a elté denre. cher& bien amé JEAN DESPLANCQUES Efcuyer Sr. de hesdign o:üi. , tencques , tencquette &c. cc que tant du cofté paternel qtté matërnél il feroit iflu de families nobles & anciennés a raifon de quoy les defcendans d'icelles fes predecëflèörs aurpient de temps immemorial efté appellés avec les aultres Nobles & Gentilhommes aux Eftats de nre. Pays ec Comté d'ARTqis, & rendu en iceux tous bons offices a ladvencement. dc nos affaires comme ils auroient faiel plufieurs iervic-ës militaïres & efté honorés du ciltre de chevalier fignamment feu Melfr* JEAN DESPLANCQUES Chlr. Sr, dcfdicls licux, pere ■dudicl Sr. de hest/ignosul , lequel dés fa jeunefle fe feroit trouvé en plufieurs oecafions cc entre antre es fieges d'Anvers ■Bergues-oq'-zoom , Se. Gertrudenbergh, Huift, Nimmegheni Corbeille , Ligny Cau'debccque ,. Noyon , du Chau, de Dourlc-ns , & Cambray , au fecours dë Paris, & de Rouen , tant fin qualité d'Enfeigne Coronnel, que de Capne., & PIERRE  ( ) DESPLANCQUES, fon grand pere , aux batailles de Kenfó Tefrouane , Landrechies, St. Quentin , & en autres exploicra de guerrë., & MICHEL DESPLANCQUES 'fon proave, feroit mort en acluel fervice avec charge deLieutenant des V.ïUes & Chau. de Bethune, a fimitaon. defquels lediét JEAN DESPLANCQUES fe feroit pareillement employé en qualité de Guydon de la Compagnie d'Hommes d'armes du Comte de HOOCHSTRATÈ , s"eftant toufiours comporté comme Gentilhomme d'honneur, & valeureuxfoldat, pour ces caufes & tout ce que dëlfus confidèré, melmeafin de le ftimuler dadvantagé & luy donner occaiion par quelque d'honneur de s'efvertuer deplus en plus en nre. fervice, nous delirans favorahlement le truifler decorér & eflever, avons icclluv JEAN DESPLANCQUES faiel & créé, failons & crèons Cher. par ces préfëntes, voulans & entendans que dorefnavant il foit tenu & reputé pour tel en tous fesafies &beroignes& jouiffe des droi&s, libercés & franchife dont jouyfient & ont accouftumé de jouyrtous aultres Chevaliers par toutes nos terres & Sries. lignamment en nos Pavs-Bas , tout ainfi & en la mefme formé & mamcre comme' s'if euft efté faiel & créé Chevalier de nre. propre main, mandons & commandons a tous nos Licutënans Gouverneurs , Marefchaux & autres nos .Tufticiers , Officiers & Subiefts a qui fe peut toucher en quelque maniere que ce foit que ledict JEAN DESPLANCQUES ils facent, fouffrent & laiffent dudicl tiltre de Chevalier & de tout le contenu eri cefdictcs préfëntes plainement & paifihlement jouyr & ufer , fans lui faire, me'clré on donner, ny fouffrir eftre faiel, mis oü donnéaucun trouble, deftöurbier, ou empefchementau contraire, car ainfi nous plaift-il, pourvu qu'aupreallable cefdifles préfëntes foyent pntées. a Don JUAN DE CASTILLO, nre. Secretaire du regiftre des mercedes afin d'en eftre tenu note & memoire ez livres de fa charge; en tefmoignage de ce nous avons figné ces préfëntes de nre. main & a icelle faiel meflre nre. grand Seel, donné en nre. ville 'de madkid Royaume de Caftille , le ving fixieme iourdc Mois de Mars, L'AN DE GR ACE MIL SIX CENS TRENTE DEUX , & dc nos regnes ronzieime. m Xe»s vt. Eft figné PHILIPPE , fur le reply par le Roy T W.°DE BR1TO, avec Paraphe & encore fur le reply jomela Racon en 3 de Abril 1632. Don }VAi]S DE CASTILLO, avec Paraphe.  C '-5 ) XXIX Voy. Fo. 108 An. i?2q. Requête Préfentée a l'Election d'Artois. 3UPPL1È Meilire Eugene' Franeois DE BETHUNE Marquis d'Hefgdigneul Seigneur D'ESPREAUX difanf qu'il a interet de faire preuve par devant vous de fa filiation en remontant de puis ee joufd'huy jufqucs a ROBERT premier du nom furnommé FASC1E UX advouez D'ARR AS, Chef en fon temps de Ia Maifon de BETHUNE . auquel effect il joint touts fes tiltres a la prante. requeite par lefquels il paroift quil a eu pour pere Charles Jacques Franeois alliez avec Anne Marie'Margueritte Francoife Jol'eph DE NOVELLE, que lepere dudit Charles Franeois , eftoit Jean alliez avecq Marie DE COTTEREL, qüe le pere. dudit Jean eftoit Jean alliez avecq Francoife DE FLECHIN, que le perg, dudit Jean eftoit Pierre alliez avecq Jacqueline DE HIBERT, quele pere dudit Pierre eitoit Michel alliez avecq Antoinette. DE BOURS , que. le pere dudit Michel eitoit Jean alliez avec Jenne DU BOIS, que Ie pere dudit Jean eftoit Bauduin alliez avecq Bonne DE BERLETTE, que Je pere dudit Bauduin eftoit alliez avecq Sirhone DE HESDIGNEUL, que le pere dudit Jean eftoit Jean alliez avecq Alix DE DöURS, que le pere dudit Jean eftoit Hugue alliez avecq Elizabeth DE BOUBERS, que le pere dudit Jlugues eftoit Hugue alliez avecq Jeanne De NOVELLE , que lepere dudit'Hugue eftoit jèan alliez avecq Izabelle DE RANCHICOURT, que le pere dudit Jean eftoit Jean alliez avecq N. D'HOLLEHAIN , que lepere dudit Jean eitoit Hugues Seigneur DESPREAUX alliez, avecq Marie DE SAVEUSE, & fils d'Elbert & D.idclife fa femme, qu'icehiy Elbert cfioit fils Sicher , qu'iceiny Sicher eftoit fils d'ELBERT , qu'keluy Elbert eftoit fils de Robert, ik enfin que ledit Robert eftoit fils de ROBERT premier 'du. nom furnommé FAISÊEUX Seigneur DE BETHUN E, Ad vouez! D'ARR AS , Chef en fon temps de Ja Maifon de BETHUNEpour^le tout confiderez & examinez , il vpus plaife., MESSIEURS, Dire & declarer que le fuppliant defcend' en ligne direflc de ROBERT Premier du nom furnommé FAISCEUX Seigneur DE BETHUNE, Advouetd'Arras, Chef en fon \ iyaiit de.la Maifon de Bethune, quy vivoit a la fin du dix'eme Siècle ik fiouriifoit foubs le regne de Hugue capet, & en confequence ordonner que voftrc declaration ik jugement a rendre fera cou-. Ché dans les Rcgiftrcs de Leflection quovfaifant &c. Eft figné DE BETHUNE mos. DTIESDIGNEUL, contrefigiiö., Card.qn, avec paraphe.  C 126 ; A Ia marge eft écritce qui luit. Soit la prefenre Reqte. & Pieces jointes mifes ès mains du Procureur du Roy pour y tlire ce qu'il trouvera convenir, du feize May 1720 Eft fignê CUVILLIER , par ordce., & plus bas, auffi la marge : Le Procureur du Roy ayant enfuite de 1'Appoftille cy-deffus cxaminé la pnte. requete avec les pieces y jointes, déctare ne fcavoir caufe vallable pour empefcher la demande du fuppnt laiffant neanmoins le tout a la juftice & prudence de la Coui\ce 17 de May f720. Eit figné le PlPPRE,avecparaph. SENTENCE. t Es Efleus Provinciaux fur le fait de la Nobleffe , des j-* aides órdinaires & extraordinaires du Pays & Comte d'Artois, St. Por. , Guifnes, Boulonnois reiforts & enclavements, a tous ceux qui ces préfëntes Lettres voiront falut, Scavoir Faifons que veu la Requefle préfentée par Meffire EUGENE-FR ANCDIS DE BETHUNE Marquis d'Hefdigneul, Seigneur Depreaux & repondue le feize du prefent mois de May aux fins qu'il pluft a la Cour le dire & declarer defcendu en ligne direfle de ROBERT Premier du Nom furnommé FATSSEUX Seigneur de BETHUNE, A voué d'ARR AS Chef en fon vivant de la Maifon DE BETHUNE , 1'Ordonnance couchée en marge portante que ladte Requefte avec les pieces jointes & y attachées faifant lapreuve de la dcfcente du demandeur , feroit mife ès mains dii Procureur du Roy pour y dire ce qu'il trouveroit convenir , les conclufions dudit Procureur du Roy, les titres & produftions dud. demandeur , tout confideré, la Coura dit & declaré, dit & declare ledit demandeur Defcendre en ligne. direéle de ROBERT premier du nom dit FAISSEUX, Seigneur DE BETHUNE Avoué DARRAS , Chef eij fon vivant de la Maifon DE BETHUNE, permet au luppliant d'en porter le nom dans tous les adtes qu'il paffera, enlomie que le prefent jugement fera couché fur le Regiftre ordinaire de la Noblclfe de ce Siege en temoin de quoy nous avons fait mettre nos Sceaux órdinaires a ces préfëntes, & icelies fait figner par le Commis du Greffier de cette efleclion , ainfy fait & prononcé en jugement en Chambre de Lefleaion Provincialle d'ARTois le dix huift de May Mil Sept Cent Vingt . Eft figné CUVILLIER, par ordce. fcellé Iqs jour & an fufdif Plus bas eft écnt; Le prefent jugement & la Requefte introduftive d'icelui fon£ enregiftrés fur ïeRegiltre aux titres & lettres de Nobleffe de 1'efleftion d'Artois commencant en Juin de lanMil Sept Cent Dix Huift temoin le Commis Greffier de 1'Efleftioi^ e'arxois foubfigns, Eli; figaé CUVILLIER . par qrdce.-   C 128 ) N°. XXVIII. Voy. fol. ioT. An. .679. QU ARTIERSde Mar. Alex. Charl. de BETHUNE, recue au Chapitre de Maubenge le 13 Mai 1679. Voyez la Carte ci-après fol. 131 cc 132.  C 129 ) N". XXX. Voy. fol. 108. An. 1720. QUARTIERS de Dlle. Ant,,Eug. Jof. de BETHUNE, recuc au Chapitre de Denain le 13 Janvier j;so. Voy. la Carte ci-après fol. 129.   ïï». XXVIII. Voy. fol. 107. ..pr_f„tci.dev«n , fol. 124. Carte ChaPitrale,don^ 1 Bethune dit ditDefplanques,Ch.Sgr. SeScques, d'aefdignceul rencques, rffi S-ï dê Tancquettes,d-Efpreaux, ^ «re Ch. d'Efpreaux V£■ «J**^ , r-BetS SdW Reclinghent.Bajeu. B. ncditDef- mes d'Armes Mre. J. Fr. de Cotterel, pbncques ,, de Mgr. le Pr. Ch. Bar. de S. Martin , Ma- Ch. Marq. >de Robecq , , Sgr. du bois de Leffines, rie- de Hefdi- f J Tronchiennes, rEitru- Ale- gnccul,Sgr. . r„ -v verie, &c. époufa U Vand. de Yfel, eP0ufa \ Dame Ad. de Havrech, Char- Eftréés , Dame de la Mairie , lotte Cauchy , Damc Mar. de \ Monftreux. de d'Efpreaux, pnfferel Da- / n Be- Cap.üesCh. ^Malf^re.Flor.deN^s, thune Leg. pour le rifi Ch Comte de Marles, d'Ef- fervice de ' 1 Baron duRoffignol,Sgr. die- .SaMajeftéJ- J deFlechin,Bayencourt, *v ^^A^TBaillï recue ' ï Gouv. & Grand-BaiUi Ch'a- „ , xdu Hainaut, epa. rioi- époufa Meffire Eug. ^t)aine Fr. de Noyelles, -Pn> de Noyelles , Marquife de Lisbourg , le Ch. Marq. de Comtetfe de Croix , Man. Lisbourg, C. vicomteffe deNiellcs, beu- Dame Ann. de Marles & Dame de Boncourt oe Mar Mar- de Croix, Bar. \Laires , Cuhem. *. fe '13 guerite-Fr. de Roffigno t Hugues,Ch.Comte May Jf^f de VSrt Gouv" de Noyelles, Baron de 7679. Noyelles ^ourr ,uou Broy , Sgr. de Calonne, Dame dele Jj.'j^. Staden,Tongrenel&c. SS^r' Nieppe J gouv.eén.deLimbourg 1'EfpelTe. ^«„fa & Pays d'Outremeu e, Dame Louife. Maitre-d'Hötel des Ar- Dame de Buil- >es>&c^P°^^w leulvahleBel- (Dame Mar. de Berghes. vres,l'Efpeire/ d de «elvre «ailleulval, 1 5 r Mourié, TEfpeffe. n.  Pierre Defplancques, Sgr. "\Michel Defplancques,£gi. d'Hefdignceul, Efpreaux , /d'Hefdignceul, Efpreaux, A. Eftrées-Cauchie. \Eftrées-Cuirchies,Membre époufa en 1559 fde 1'État noble d'Artois, I Jaqueline le Hibert. \ époufa en 1549 Adrien de Flechin , Sgr ^ Antoinette de Bours. de Reclinghera, Flechi- i Jean de Flechin, Sgr. B. net.Carnoy f de Reclinghera , '■■ K, époufa . > époufa Marguérite de Herins , l Chretienne de Honvault, Dame de Quartes jDame de Flechinet,Carnoy. Charles de Cotterel, Ba- \ Nicolas de Cotterel, Sgr. ron de S. Martin , Sgr. du #de 1'Eftruveiïe , Bois de C Bois-de-Lellïnes, &c. VLellines, &c. L.; époufa f époufa en 15-0 Ifabeau de Bourgogne \Louif. de Rubcmpré-BieWacken. Vre. Charles de Havrech, Sgr. J Adrien de Havrech, Sgr. D. de Malmaifon, f de Prelle , M époufa > . époufa Philipotte de Gnmtere , i Jacqueline de la Pierrequi mourut en 1594. ^Boufies. Adrien II de Noyelles, Comte de Marles, Bar. du i Adrien I de Noyelles , Roffiguol, Gouv. d'Arras, fSgr.de Marles, Baron du Chef des Financ. des Pays- /Roffignol, Gouv. d'Arras, E. -Bas , &c. mort en 1623 , l mort en 1553 , L époufa en 1578 ) époufa en 1531 Mar de Liere Immcrfce'e. . Walburge dc Boetzelacrt. Adrien II. de Noyelles , J Adrien I. de Noyelles , Comte de Croix , Sgr. de X Sgr. de Croix , Fiers , &c. O.. Fiers, &c. Gouv. de la )* époufa F. Mottc-au-Bois-deNieppcA Francoife dc Lillc. épouia / Anne de Gand-Ifehghien- "\ Franeois, Sire de NoyelPanl, Sire de Noyelles. /'es, V'icomte de Langle , Stade , B.iron dc Torcy , V3ar. de Torcy , Gouv. de G. Gouv. de Bapaume , £Hefdin , " époufa P. épouia \ M;ir. de Lannov de Mo- Anne de Cruninghe. -\ lembaix. Jean dc Berghes-Saint- / Jacques de Berghes. Sgr Vinox, Sgr. de Bailleul-f dele Befvre.Herfin , Bail- H. val, le Befvre , &c. >leulvsl, la Cauchie , mort époufa Ven 1546, épouia en 1^43 O Adr. de Jauüe Maften.. J j. du Boii-de-Fienne.s,'ecc.  Raoul de Flechin , Sgr.A ■yyarnier,Reclinghem,Joerny, K de Reclinghem, Joerni, \Hamel, &c. époufa I époufa jeanne , Dame de Cours J ^yfarie de Hardenclun. Pierre II. deCottrel,Sgr. Vjg*^»0*"1' Se* de de 1' Eftruverie & du BoisL. de.LefiineS,mort enI524A d£ Juievrain, dite fa^is^ 5gËj.Dame du Bois-de- Jean IV. de Havrech,. Jean III de Havrech, SetM Seigneur de Prefte , *gneur de Prefle , époufa / époufa Mar de'Rouvroi S. Simon'. i Anne de Rumigny. Jean IV. de Noyelles/ Phil. Sire de Noyelles, Vift Seignèür de Marles , la }deLangle,Bar. de Torcy, &c. Clicqueterie , mort enfMtre. d'Hótel & Gen. des jj Vroupes du Duc de Bourgogne, épovrta' etf 158$ ^ ( époufa en 1452 Marie Ouieret , Dame 1 Antoinette de Mailly , Dame d'EftreVille. de la Cluqueterie. Philippe dë Noyelles,} philippe Sire de Noyelles. O. Seigneur de Maretz , f y ci-deffus , époufa ? époufa Ifabelle de Luxembourg, y Antoinette de Mailly. Dame de Croix , Fiers. |J-im ' Ghiflainï, Sire de Noyelles, Ghidain 11 , Sire de JVicomte de Langle, Baron Noyelles , Vicomte de (de Torcy, Conf. & Chamb. P Langles, Baron de Torcy, Xlel'Empereur, Gouv. d'Aire, époufa V éP0llfa Mandei de Culembourg. Jlfabeau de Lichtervelde , ° Dame de Stade. PhilippeII.de Berghes,-. phili j de Berghes-S.Sgr. de le Befvre, Hinges, /Vin0/^ Chev. Sgr. de le ' époufa Mar. Fr. Bethune, dit Vov-toL l2?- f Dame Marie de Camille Defplanc- \ i Cotterel. de Be- ques, Marq. > époufa * thune , de Hefdi- r 1 dite gnceul, Sgnr. I Meffire Eugene de Defplanc de Tenc- Anne- Marie- [Noyelles ques. ques, Tenc- Marguérite- V Voy. fol. 127. Dlle. quettes,Yfel Francoife-Jof. / époufa Marie- lès-Avefhes, / de Noyelles. Alex. de Calois , la Dame Louire de Bethune. Mayerie , . Meffire- Fabr ) Noyelles. Et Wpreato , Comte de pie . Mf:Ph> époufa tra Santa, Sgr. Meffire Fabrice, e"i" r> n -1 de Rebec1- Comte de Pietra' ne de DameCamïl- , c „.„ c . r> ^i. 1 • V Santa , Seigneur Bethune. le , Marie- R0t,ecq Les deux Guillaine de • époufa énouf.' resemirê- ravLmtefi Dame Cam'illc de jues le de Nielles [ (Dame Adrien J Carpana. roJuill. Dame de Therefe-Leon. n rrïo.Ln Baillelval , de NovellesMeffire Eugene ,me. le le Cauchie , V«omteflê de de NoyelIes B&c 18 Mars la Clicque- ^ie"es' Darae \ Voy. fol. 127. vfoB. rie, &c. ,de Baillelval, > / 7 le Cauchy, la ' époufa JClicquerie,&c. Dame Lou5fe ^ J J Noyelles.    t <35 ) N°. XXVII. Voy Pag. 104. An- l6& EPITAPHE A HESDIGNOEUL. C Y eift le Corps de Hault & PuilTant Mre. Jan de Bethune did Defplancques vivant Chlr. Sgr. de Hefdigniceul , Tencques, Tencquette, d'Efpreaux , yfel-les - Avefnes, Eftrées - Cauchie &c. qui en fon temps fit plufieurs exploids de Guerre tant au Siege de Bergues - foom, que Nimegues 8c ferours de Paris, prifes & Affault de Ligny, 8cCorfecil,y commandant, en qualité de Capitaine en chef la Compagnie Colonelle du Duc de Parme, Secour de . . . Ville de Rouen , Siege, Pnfe 6c Affault de Rue, Ville 8c Chat. de Dourlens,Ca- lais 8c Ardres il vin't finir fes jours en ce lieu le 18 de Janvier 1636 aiant fondé en cefte Eglife avec Madame Francoife de Flechin, fon Efpoufe, Dame de Reclinghem, de Bafieux, Lepinoy lieu le 27 de 7bre i63z chincq meffespar chalque femaine a WigüLes 8c intentions pafd- culierement enoncé dans leurs Teftaments. Les Ecujfons s ü a coté 3 fe trouvent au-deffus de cette Infcripüon.  ( 13 D E U X I È M E A L L I A N C Ë, BETHUNE. Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux, Wendiil époufa Alix de Dours. Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux, Wendhv époufa en 1388 Simonne, Dame de Hefdignceul. Bauduin Defplancques, Seigneur d'Efpreaux, Hefdignceul t époufa en 1441 Bonne de Berlette , Dame d'Yfel-lez- Avefnes. Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux &c. époufa en 1473 Jeanne du Bois-de-Fiennes. Michel Defplancques, Sgr. de Hefdignceul, Efpreaux, Yfel^ époufa en 1579 Antoinettè de Bours. Pierre Defplancques, Sgr. de Hefdignceul, Efpreaux 6cC. époufa en 1559 Jacqueline le Hibert. Jean Defplanc ques, dit Bethune, Seigneur de Hefdignoeul _ Efpreaux époufa en 1593 Francoife de Flechin. Jean de Bethune, dit Defplancques,Seigneur de Hefdigncenlj Efpreaux dc. époufa en 1643 Marie de Cotterel. Marie - Marguerite - Francoife de Bethune époufa Jean-Philippe-René d'Yve , Baron d'Ofiichc. &'C VoyV Ci a cóté leur Ëpitaphe , qui fe trouve a Bruges, aux Aug.    C >4I ) PREUVES PRÉSENT ÈES Par Franc. Mar. Ant. Chrét. Marquis du Chasteiir üxdeMoulbais Aux Ètats Nobles du Hainaut, A Rnould du Chaftder , Seigneur de Moulbais , dTIellemes , Cirand-Maitre de la Cour du Comte de Hainaut en 1362, époufa Jeanne de Pottes. ^-^yy^*-^ Michel du Chafleler , Seigneur de Moulbais, tué a Azin- court ei; 14'6-ï , „ . épouia 2 . Gertrude de Gavre, Dame d'Anfermont. JeanduChdfteler, Seigneur de Moulbais & d'Anfermont, tué a Mpntlhéri eu 1465, époufa Jeanne Bourlinet, Dame de Bene. Philippe du Chafteler, Seigneur de Moulbais, de Berfée & d'Aaiermont époufa Jeanne de Pro'nTy , Vicomteife de Bavay. Philippe étoit frere de Jeanne du Chasteler, Cha- xoine^e a Ni velles. Jean du Chafteler, Seigneur de Moulbais & Gouverneur  «3e Tonrnai & TourneSs, mort en 1568. Voyez foa epit^ ci a cóté , qui ie trouve a Moulbais. époufa Gillette de Ilarchies , Dame de Wadimpreau. Gabriel du Chafteler , Seigneur de Moulbais , d'Anfermont, de Berfée, &c. Grand-Bailli portatif de Hainaut, époufa Ifabelle de Berlaimont. IIme. ahiance. Gabriel du Chafteler, Seigneur de Moulbais & d'Anfermont, tolonel-Propriétaire d'un terce de 3000 Wallons , époufa Melchilde d'Adda. Gabriel étoit frere de Cath. et Marie - Jeannr du Chasteler , Chanoinesses a Andenne. Franeois du Chafteler, Seigneur de Moulbais & d'An? fermont , époufa Caroline d'Yve, Chanoinefle a. Sufteren. Ire. alliance. Antoine - Chrétien du Chafteler , Seigneur de Moulbais & d'Anfermont , époufa Catherine - Jofephine de Franeau. .Tean-Francois , premier Marquis du Chafteler,de Coue: qelles & de Moulbais , Seigneur d'Anfermont , époufa 2°i, Marie - piaire - Jofephe du Sart. Francois-Marie-Antoine-Chrétien, Marquis du Chaftelei* jfc de Moulbais , né en 1756.    ( '43 ) Y V E. A- Ntoine d'Yve , Chevalier. époufa ïjyiarie de Proiffy. Thierri d'Yve , Chevalier , Seigneur de NeÜfVyie. épouia "Marguérit.e de la Ilaniaide. Guilleaume d'Yve , Chevaiier , époufa Marie dc Bievres*; Arnould d'Yve ,. Chevalier _ Seigneur de Rametz & »lu Petit-Quefnoy , époufa Philippine de Cordes. Jean d'Yve, Seigneur de Warelles., de Poix & du PetitQuefnoy , époufa Marie d'Auxy. Jean d'Yve , Seigneur de Warelles. époufa Catherine dOyenbrugge. Philippe-René d'Yve, Seigneur de Warelles. Gouv. d'Ath,, époufa 'Marie d'Enghien. ■ Caroline d'Yve , Chanoineffe a Suftcrea-^ époufa Franeois du Chafteler. P R E M I E R E ALLIANCE.  C 144 ) BEUXIEME ALLIANCE. BERLAIMONT. G ■ IHes de Berlaimont , Seigneur dg FJoyon, Perwelz , Ghuon , fils de Gilles & d'Ifabeau, héritiere de Perwez , qui vivoit en 1346, époufa le 8 Mars 1358 Alix d'Ellerpy, Dame de Ville , d'Autrage & Pomereul. Jean de Berlaimont, Seigneur de Floyon, Engis-SurJVJeufe, kerrap , Hautepenne, mort en 1432, époufa Jeanne de Warnant. Ghuis de Berlaimont, Seigneur d'Odeur , époufa Agnès d'Outremont. Ghuys de Berlaimont, Seigneur d'Odeur , époufa 20. Agnès de Seraing, morte le u Janvier 1500. Henri de Berlaimont, Seigneur d'Odeur, la Chapelle, %. époufa Catherine de Hofden. Ifabelle de Berlaimont époufa Gabriel -du Chafteler. _ Ifabelle étoit fceur de Jeanne de Berlaimont, époufe de Jacques de Ghmes, Seigneur de Spontin, pere & mere de Catherme , Chanoineffe a Nivelles.  ( 145 3 ÖUARTIERS DE MARIE -ERNFST-FRANCOÏSE DEBET II UNE, De la branche de Saint-Venant, recus au Chapitre de Maubeuge en 1740. Marie Erneft. Francoifede Bethune , Marie Ant. Eug. dé Bethune , 1'une re cue en I740. 1'autre en «743- ^ Mre. Jean de Bethune, | dit Defplancques. Sgr. I de Penin, Berlette,Ba\ raffle , &c. A. / époufa | Dame Anne-Cath. de J Gerbode. B. ; Meffire Max. d'Oftrel, J Vic. de Lieres, Comte de S. Venant, Bar. de I Val,G.deS.Omer. C. V époufa /'Dame Francoife-The| réfe de Fiennes. D. i Meffire Charles Cl. de Houchin,Ch. Marq. de I.ongaftre,Sgr. d'Anezin , Mory , Heurinyghem, E. / époufa Dame Béatrix-JeanneClaire-Ther. du Chaf- • tel - Hovarderie , Vic. ) de Hautbourdin F. Meffire Phil. GeorgeFr. de Thiennes , Ch. Marq. de Berfhe, Bar. , de Broucq , G. • V époufa i /'Dame Adrienne Rob. de Thiennes Dame de Claerhout , fa coufine gcrmaine. H. Meffire Adr. Franeois de Bethune, Ch. Sgr. de Penin, Berlette, Baj raffle , r époufa Dame Magd. Gill. Domin, d'Oftrel, Vic, de Lieres . Comtefle de S. Venant, Bar, du Val. Mre. LouisFranc. Jof. de Houchin , Ch Marq. del.ongaftre , Vic d'Hautbourdin.Sgr.d'Anj nezin, ^ époufa Dame Marie Jof. Guillaini de Thiennes. / Meffire Fr. Eug'. Dom. de Bethune , Comte de Saint Venant, Vic-. de Lierres, Sgr. de Penin , ƒ époufa Dame Mar. Ern. Jof. de Houchin.  C 146 > A. "sgT.de Baraffle, Berkttes, i époufa en 1606 ; HeleneTackocadeZille-l becque , Dame de Penin. ■> Franeois de Gherbode! 15. Sgr. d'Efpaing. f époufa 20. * Marie de Vicq. J Gilles , Vic. de Lieres > C Bar. du Val, &c. Gouv f ae St. Omer , Lens. \ époufa en 1615 / Marie Cath. dehÏTrame-1 rie, Bar. de Bernevilk. > Mare de Fiennes.Comte, Vic. & Bar. comme fon "1 ï). pere, Comte deLumbres , / Cap. de Cuiraffiers , mort > en 1634 / époufa en 1634 J Magd. d'Ongnies-Grufon Phil. de Houchin, Sgr.-) 'C. de Longaftre &c. / époufa r Franc, de Gavre Frezin. 3 Jean Mare. Ant. du Chaf- ,. F. tel i Sire de la Hovarderie / Vic. de Hautbourdin. S- époufa \ Glaire-Eugenie de Robles. Georg. de Thiennes „ G. Marq. de Berthes Bar. de • , Brouck. Gouv. d'Aire , époufa en 1643 Marie Adrienne de Lens, ] Dame de Bifques \ Phil. Charles,frere de f H. Georg. de Thiennes, Bar. I de Claerhoult, époufa en 1656 ï 'Ad. Rob. del Rio. v . lJierreDefplancques.Voy. 'ci-dev. fol. 132. époufa en 1559 I Jacq le Hybert. 1 Phil. de Gherbode, Sgr. de la Haye, ^ époufa Elifabeth de Landas. ( Jacq. Sgr. de Lieres, Bar. du Val, Gouv. de Lilkrs .& St. Venant, mort en '6l3, / R époufa en 1574 Marguerite de Mailly. Guillain de Fiennes , Comte de Chaumont, Vic. de Fruges & Bar. d'Efne, Ci époufa en 1587, Jeanne de Longueval. Ch.deHouchin, Sgr. de Longaftre.mort en 1607, Df époufa i°. Eleonore de Longueval. Ant. du Chaftel, Sire de a Hovarderie Vic. deHaut Bourdin, époufa *inne de Recourt. Phil. de Thiennes, Bar. fHeuclum , Sgr. de Gaffe , Rumbeck &c. F. époufa en 1607 tfarie de Reneffe-Wariizée.  Jean IV. de Gherbode,^ A. Sgr. de la Haye , \ époufa K Catherine de Haudion. J Jean II. Sgr, de Lierres, ^ Nedon , Bar. du Val, Cap. , B. de 200 chevaux legers , { mort en 1571, , époufa \ Jacq. d'Ollehain ,Dame de^ Fertay. Euftache III. de Fiennes, *> Bar. d'Efne , gentilh. de i C. la chambre de la Reine de \ Hongrie, i époufa * Jeanne de Ste. Aldegonde. > Ifemb. de Houchin , Sgr. ^ de Longaftre &c. grand D. Panetier de l'Archidu-| chelTe d'Autriche,mort en '55°» r i epoula en 1535 Ant. de Lens-Rebecque. Nicolas du Chaftel, Sgr^ E. de la Hovarderie , Cavri- 1 nes &c. époufa en 1590, Antoinette d'Averhout. J Thomas de Thiennes F. Sgr. de Rumbeck, Gouv. de Bourbourg. époufa en 1567 j Ifabelle d'Arckel, Baronpe d'Henclum. Jean III. de Gherbode, Sjr. de la Haye, époufa Marie d'Orghet. Jean I. d'Oftrel, Sgr. deLieIres , Nedon, mort en 1546 » • époufa I Marguerite deCourtehufe. , Charles deFfennes, Com. de 'Chaumont, Vicomte de Fruges époufa en 1530 ^Claude deLannoy-Maingoval. Charles I. de Houchin , Sgr. |de Longaftre, Annezin,mory, mort en 1540, > époufa en 1491 Cath. de Wignacourt. Jacques du Chaftel, Sgr. de la Hovarderie , Cavrine &c. \ époufa [ Saiute de Marchenelles. v Jean Bap. de Thiennes, Sgr. ^de Rumbeck,Caftre, Gouv. de 1 Bourbourg , &c. mort en 155I r époufa en 1529 k Marguerite de Hamericourt , /Chanoineffe de Mons.  ( r48 ) QUARTIERS DE MARIE - AMÈLIE - EUGENE ERNEST. FRANCOISE DE BETHUNE, Recus au Chapitre de Maubeuge en 1777. Marie AmélEug.Ern. Franc, de Bethune , nee le 28 Novemb.1768 , recue Chan. aMaubeugeen 1777- J \ ^ Voy. pag, ; f Voy. pag. F Mre. Louis Fr. de Bernard.Com. de CalonneRicouart & de Bailleul Sgr. de Quermes, Beti- ^gnies, Jollain, &c. ' époufa Dame Marie-Marguér. Charl de Berghes S. Vinox. Mre. Fr. dele Val,Ch. Sgr. de Marche, Athin, Belthin , S. Cornille, vRougefay , époufa Dame Marie-Florence Roger d'Ignicourt, MeiTire Fr. Eug. Dom. de Bedume, &c. f époufa '. Dame MarieErn. Jofephe de Houchin. Mre. Fr. E. de> Bernard,Com. de CallonneRicouart, Sgr. de SouverainMoulin, Auberlieu, &c. J ^> épouia ^ Dame Jeanfle- I Jof. Flor. de 1 le Val, Dame , de la Marche , I Athin,Rouge- I r fay. J MefT. Ad Jof. Am él . Comte dc Bethune S. Venant. Sg. d'Auckel, Nedon, Gouy &c. Chev. de 1'Ordre de S.Louis Meftre-deCamp de Cav. & d'une Brigade de Carabi- i niers , époufa Mar. Fr. Jofephe de Bernard , Dame de Souverain Moulin.  ( U9 ) ' P R E U V E S 'Prefentées a la Chambre de la Noblejfe des Etats du Pays & Comté d'Artoiss acceptées le 23 Novembre 1769 par Mejjleurs les Commijfaires le Comte de Houchin • deLandass Comte de Louvignies j le Comte de Guifnes & le Baron de Haynin. L E VAILLANT. PREMIER DEGRÉ. M Effire Jof. Alix, And. le Vaillant, Ecuyer Sgr. de Jollairi," Merlain Huldreucq , ancien Officier aux Gardes Wallones; époufa Mar. Jof. Vedaftine duPire. Ce qui fe prouve - i°. Par fon extrait Baptiftaire du 1 o Mai 1716 tiré des Regiftres de la Paroiffe de JollainDiocefe de Tournay. 20. Par fon Contract de mariage avec DU. Mar. Jof. Ved. -du Pire, fille de noble Louis-Alex. Baron du Pire & d'Hinge, Grand-Bailli deBetliune & de Jeanne Jof. de Glorieux, paffé a Bethune le 25 7bre. 1746. II. DEGRE. Mre.Jean-Fr.And.leVaillant,Ecuyer,Seigneur de Merïain , Jollain , du Chatellet , Cap. des Gardes a Cheval du Roi d'Efpagne, allié aDll. Mar. Mon. Jof. de Chaftillon. i°. Par fon ext. Bapt. du 30 abre 1681, tiré des Regiftres de la par. de Jollain. 2°.Par fon Cont. de Mar. avec DU. Mar. Mon.Jof de Chaftillon, fille de Ch. Fr. Jof. Ec., Sgr. d'Huldreucq , & de Marie Mon. Ang. de Chafiilon, paflë a Tournay le 16 Av. i6i4.pardev. J. J. Vinchant, Tabellon y réf. III. DEGRÉ. 'Phil. Franc, le Vaillant, Ecuyer,Sgr. de Merlain, du Chaftelet, allié a DU. Jeanne-Therefe des Enffans. i°. Par fon ext bap. du 19 Aouft 1658, tiré desReg. de la Par. de S. Piat a Tournay. 20. Par fon Cont. de Mar. avec DU. Jeanne-Ther. des Enffans, fille de Sieur des Enffans, & de DU Cath. Haccart, paffé a Tournay le 6 de ?bre. 1679. pardev. J. B. S. Not. Roy. y réf.  IV. DEGRÉ. 'Kicoï. Franc, le Vaillant, Ecuyer Sgr. de la Baffarderie, Allié a Dlle Mar. Max. d'Oultreman, Dame de Merlain. i°. Par fon cont. de mar. avec Dll Mar. Max. d'Oultreman , fille de Meffire Jean. Franc. d'Oultreman, Chev, Sgr. du Chaftelet, de Marliere j la Motte. & de Dll. Jeanne de Fourmanoir Dame de Merlain , paffé a Tournay le 8 Juin 1667,pardev. Jacq. Denis,Not. y ref. 2°. Par fon deuxieme Cont. de mar. avec Dll. Felicité de Heriffem , fille de M. Ph. Philibert Bar. de Heriffem , & du S. Emp. Chev. Sgr. de Garantier & d'Imenfcourt, Conf. & Grand Ecuyer de S. A. E. de Mayence, paffé a Tournay le 4 8bre. 1660 pardev. Ant. le Blon, Not. Roy. y ref. leg. par le May. de Tournay le 24 Janv. 1689. V. DEGRÉ. Meffire Ph. le Vaillant, Sgr. de Waudripont, allié a Dll. yoVlar. du Bofquel, Par fon Cont. de mar. avec Dll. Mar. du Bofquel, fille de Jean du Bofquel, Ecuyer, Sgr. de Guifignam, Peruwez , & Dll. Mar. de Hangouart. Paf. a Lille le 14 Juin 1613, pardev. Jean Bourel, Not. y ref. VI. DEGRÉ. Noble homme , Pierre le vaillant Ecuyer , Sgr. de Wau■•Aripont, de Thil. allié a Dll. Ifabeaud'Affonleville. i°. Par fon Cont. de mar. av. Dll. Ifab. fille de N. d'Affonleville , Ec. Sgr. de Patouval &c. & de Dll. Mar. de Generic, paf. aAnvers le 27 Aouft 1588 , pardev. Rombont de Bacques , Not. & Tabellion public y réf. VII. DEGRÉ. ■ Noble homme Jean le Vaillant, Ecuyer, Sgr. des Vallées, allié a Dll. Cath. de Waudripont , ' Par fon cont. de mar. avec Dll. Cath. de Waudripont, lille de Noble Homme Jacq. de Waudripont, Ecuyer, Sgr. du Forefteau , paffé le 26 8bre. 1534, par der. Jean Marefcal, prêtre & Not. Apoftolique, Les preuves que nous avons données ci-devant (fol. f49) concernent la maifon de 1'époufe de M. le Marquis de Bethune-Hefdignceul; nous les avons extraites du Livre, qui contient le précis des preuves préfentées par les Membres de la Nobleffe des Etats du Pays & Comté d'Artois , nous ajouterons ici un précis des preuves fournies par quelques •autres Gentil-hommes recus de la Chambre a ces mêmetf Etats, pour donner une idéé du coutenu de ce Regiftre.  E X T R A I T DES PREUVES FA1TES AUX ÉTATS D'ARTOIS. T H I E U L A I N E. TERRE A CLOCHER. Certïficats des Cure's, Lieutenans 3 Gens de loi & premiers habitans du Vill. d'Hautteviüe , paffé le 8 Nov. 1764., pardev. Cocquelfr leSoing> Not. Roy. d'Artois >légal. par les Mayeur & Echev. d'Arras ,/e ij Nov. 1764. I. DEGRÉ. Jean GuÜi jof. de Thieulaine , Ch. Cap. au Reg. de Bourbon , fils de M. Ch. Louis de Thieulaine &c. ce qui fe prouve. Par fon ext. bapt. en date du 12 rbre 1738 , tiré des Regift. de la par. dé la Magdelaine a Arras. II. DEGRÉ. Charles Louis de Thieulaine Chev. Sgr. d'Hauteville, Confèiller au Confeil d'Artois. allié a Dll. Mar. Barbe Fruleux. i". Par fon ext. bap. en date du 9 Juillet 1697 , tiré des Reg. de la par. de la Magd. a Arras. 20. Par fon Cont. de mar. avec Dll. Mar. Barbe Fruleux, fille de Jean-Guill. Fruleux Ecuyer,Sgr. de Souchez,& de Mar. Franc. Pinot. paffé a Arras le 28 Aoufi 1731 , pardev. Maneffier & Blondel Not. Roy. d'Art. y refid. leg. par les May. & Echev. de ladite Ville le 15 Xbre. 1764. 30. Par les Lettres patentes de Chevalerie, 'accordées au fufd. Charles-Louis de Thieulaine par leRoi Louis XV., datées de Verfiiilles au mois d'Av. irci,enrég'iftrées au Confeil d'Artois le 27 Janv. 1752. IIP DEGRÉ. Arnould de Thieulaine Ecuyer, Sgr. de Neuville, la Tour-en-Vincy, allié a Dll. Ifab. Franc. Raulm. i°. Par fon ext. bap. en date du 4 Juin 1631 , tirédes Reg. de la par. de Ste Croix a Arras. 20. Par fon prem. cont. de mar. avec Dll. Ther. Eleon. de Baffecourt, fille de Noble Homme Claude de Baffecourt, Ecuyer, Sgr. du Croc & de Dlle. Louif, du Chaftelet, paffé a Arras le 11 Xbi«e. 1685. par^ «lev. Paye & Allnrt, Not. Roy. y ref.  t ■ . ( IJÏ ) , 3°. Par fon deuxieme Cunt. de mar. avec Dll. Ifab/ Franc. Raullin , fille de Louis Raullin , Ecuyer Sgr. de Belleval; & de Dll. Mar. Cath. de le Val , paffe a Arras le i3 Fev. i696 , pardev. Vaall Flavigny,' & Pierre Liberfalle Not. Roy. y réf IV. DEGRÉ. Louis de Thieulaine , Ecuyer, Sgr. de Neuville, Vimy, Buiffy, allié a Dll. Ifabeau du Pré. Tar fon Cont. de mar. avec Dll. Ifabeau du Pré, fille de N. du Pré, Ecuyer, Sgr de Neuville au Cornet, & de Dll. Anne de Bernaftre, palfé a Douay le 3 .Tuil. 1630, pardev. Carpentier & Blondel, Not. Roy. y réf. V. DEGRÉ. Pierre de Thieulaine, Ecuyer, Sgr. de le Leque allié i° a Perine Douvre, 20. a Marie de Widebien. i°. Par fon Cont. de mar. avec Perine Douwe, fille d'Ant. Doinve & de Jeanne Lenglée, paffe a Arras le 22 Av. 1562 ,pardev.Hues Bernemicourt', cc Jean le. Comte, Not. y réf. 20. Par une fondation faite a la par. de S. Gery a Arras, le i7 Av. 1623 par Marie Widebien, Veuve dir fufd Pierre Thieulaine,Ecuy. Sgr. de le Lecque,paffée 3. Arras pardev. Phocquin & Groult, Not. Rov V réfi<£ V I. D E G R É Jean de Thieulaine , Ecuyer , allié ió. a Jeanneton' Wattier, 20. a Demoifelle Marie de Fevin. i°. Par fon premier cont. de mar. avec Jeanneton Wattier , fille de Pierre Wattier, paffé a Douay le 13 Avril 1409, pardev. N... Plaifant, Not. y rélid. 20. Par fon deuxieme cont. de mar. avec Marie de' Fevin, fi le de Phil. de Fevin , Ecuyer , paffé st Arras le 2 Sept. 1520, pardev. Jean Payen, Not. du Roy , y réiïdent. VII. DEGRÉ. Gerard de Thieulaine, allié a Dlle. Jeanne Delattre. i°. Par des acles de donations faifes par ledie Gerard de 1 hieulaine,auprofit de Jean de Thieulaine. Ion fils, le 8 Oélobre 1502 & 7 Décembre 1504'. 20. Par un diplome accordé a Daniël de Thieulaine , pere de Gerard, le 23 Janvier 1489, par Charles V11, Roi de France, pour lui !k fa poitérité. Ces preuves ont é:é recues par le corps de la Nobleffe 4es Etats d'Artois,le r9 Novembre 1765, & fignées par le Baron de Haynin , le Marquis de Beaufort Si le Comte de Brandt-de-M?.icQiine.  ( «53 ) TABLEAU Z)e la defcente directe de pere en fils de la branche de Bethune-Hesdigneul i prouvéepar titres. 1. Degré. Vt Obèrt I, Sire de Bethune, Carency , Riché- bourg &£. AdvoUé d'Arras , né vers 970. >£< en 1037. 2. Degré. Bauduin I. de Bethune, ( fils.putné, ) SirS de Carency , dont il prit le nom , ainli que fa poitérité. On a un titre de lui dc 1'an 1033. 3. Degré. Elbert I , Sire de Carency & d'Ablain , vivoit encore en 1109. 4. Degré. Sicher, Sire de Carency, & d' Ablain, on a ün titre de lui de 11 40. 11 époufa Berthe. 5. Degré. Elbert II, Sire de Carency, on aun titre de lui de xiss- II épouia Adelife. è Degré. Hugues de Carency ( 6e. fils) Seigneur Defplancques,vivant en 1187; Allié a Marie de Saveule , cc par qui nous avons commencé la Généalogie qu'on vient deparcourir, les degrés-ci-deflus fe trouvant prouvés dans 1'hiltoire de Duchelhe. Degré. Jean I, Chevalier, Seigneur Defplancques & d'Efpreaux , quitta le nom de Carency. Allié a N d'Ollehain, paroit par titres de 1242. 1249. & i26r. £. Degre. Jean II, Seigneur Defplancques,Efpreaux,Wendin. Allié a Ifabelle de Ranchicourt, paroit par titres de J249. & 1267. L  ( J54 ) 9. Degre-. Hugues II. Defplancques, Seigneur d'Efpreaux Wendin. Allié a Jeanne dé Noyelles-Wion. paroit par titres de 1294. 1299.1317. & 1331. 10. Degré. Hugues III. Defplancques , Seigneur d'Efpreaux, Wendin. Allié a Elifabeth de Boubers, paroic par titres de 1339. 1340. & 1350. 11. Degré. Jean III. Defplancques, Seigneur d'Efpreaux * Wendin , Berlettes. Allié a Alix deDours* paroit par titres de 1350.1381. 1385. & rir88.. 12. Degré. Jean IV. Defplancques, Seigneur d'Efpreaux , Wendin. Allié par contrat de 1388. a Simonne' de Hefdigneul, Dame dudit lieu. 13. Degré. Bauduin II. Defplancques.Seigneur d'Hefdigneul, Efpreaux, né en 1399. >ï< en 1465. Allié par contrat de 1441. a Bonnede Berlette, Dame d'Yfel-lès-Avefnes. 14. Degré. Jean V. Defplancques , ( fils piriné ) Seigneur d'Efpreaux , mort avant 1500. Allié par contrat de 1473. aJeanne du Bois-de-Fiennes, morte en 1522. 15 Degré. Michel Defplancques, Seigneur d'Hefdigneul, Efpreaux, Yfel. >j< vers 1554. Allié par contrat de 1529. a Antoinette de Bours. 16. Degré. Pierre Defplancques , Seigneur d'Hefdigneul, E!préaux,Yiel,Baraffe,Berlette,Eftrée-Cauchy, Gayeulx , Tencques. &c. >Jt 1616. Allié par contrat de 1559. a Jacqueline de Hybert, nee en 1541. 17. Degré. Jean VI. Defplancques, dit Bethune, Sgr. d'Hefdi¬ gneul , Efpreaux , Yfel, Eftrée-Cauchy, Tencques cvc. Mort en 1636. dont 1'Epitaphe eft rapportée ci-devant. N°. XXVII. Allié par  C '55 ) contrat de 1593 a Francoife de Flechin, Dame de Reclinghera. &c. )Ji 1632. iS.Diorê. Jean VIT. de Bethune , dit Defplancques. Sgr. d'Hefdigneul, Efpreaux, Yfel, Eftrée-Cauchy, Tencques,Rcclinghem Sic. Né en 1601 ÏU \66o. Allié par contrat de 1643. ii Marie d,e Cóttrel, Dame de la Mairié-en-Deülleinont,née en 1617. )$< én 1662. 19. Degré. Charlcs-Jacques-Francois de Bethune , Marquis d'Hefdigneul , Seigneur d'EipreauX ,,Yfel , Etrée-Cauch'.e , Tencques , Reclinghem ccc. Né eii 1646. )J< en 1673, Allié par contrat de 1670. a Anne-Marie-Marguerite-FrancoifeJofephe , Comteffe de Noyelles -Marles, Dame de rEfpefle , lè Belvre &c. Née 1647. >*< en 17:7. ao.' Degré. Ëugène-Trancois, Marquis de Bethune & d'Hefdigneul , Comte de Noyelles , Sgr. d'Efpreaux, Yfel, Eflrées-Cauchy, Tencques, Reclinghem, 1'Efpèlfe , le Bèlvre, &c. hé en 167-1. >3< en 1761. Allié par contrat de 1695 a CamilleMarie-Guillaine , Comteffe dc Pictra-Santa, Vicomteffe de .Nielles , Dame de Bailleulval, la Cauchié, la Clicqueterlc, &c. née ert 1679, 5< en 1760. ai. Degré. Jofeph-Maximilien-Guiflain, Marquis dc Bethune & d'IIefdi-neu'1,, Comte de Noyelles, Vicomte de Nielles , Seigneur d'Efpreaux , Yfel, Tencques , 1'Efpeffe , le Belvre , Bailleulval, &c. né en 1705. Allié en prémières noces, par contrat de 1745, a Jeaniie-Louife dc Guernonval , Baronne d'Éfquelbecq , Dame de Havault, Flcchincl, ecc. née en 1724 , en 1746. Et en fecondes noces, ,,par contrat de j 748, a Magdelaine de Fay-d' Athies, Comtefl'c de Cilly, Dame de Laneuville., Louny, Aouft, Chery, Maucreux '., Don , Cliroh, &c. Les enfans du fecond lit font rapportés dans la Généalogie ci-devant, Sc aucun n'a encore prifi d'alliance,  ( 156 ) 22. DeSP.Ë. Eugene-Francois-Leon, Marquis de Bethune & d'Hefdigneul, Comte de Noyelles, Seigneur de la Motte , Baraffle, Havault, Flechinel, &c. né en 1746) fils unique du premier Ht, allié , par contrat de 1772 , a Albertine-Jofephe-Éulalie le Vaillant, Baronne de Brousbecque, Dame de Waudripont, &c. née en 1750 , dont fix enfans. i°. Marie-Jofephe-Charlotte , née le 12 Mars 1773. 20. Maximilien-Guillaume-Auguftin de Bethune, né le 17 Septembre 1774. 30. Albert-Marie-Jofeph-OmerCharles-Eugene-Maximilien de Bethune , né le 7 Mars 1776. 40. Mar. Amé Bern. Ant. .Tofeph - Eugene - Maximilien de Bethune, né le 2 de Juillet 1777, recu Chevalier de Malthe de minorité , par bref du 7 Septembre fuivant. 5". jMaximilien-Louis-Philippe-.Tofeph-Eugene de Bethune , né le 14 Septembre 1778 , mort le 21 Aoüt 1779. 6°. Philippe-Jofeph-Francois-Eugehe-Maximilien de Bethune, né le 14 Janvier 1781. Ils font baptifés a Tournay, a la Paroilié de S. Brice.  MÉMOIRES GÊNÉ AIOGI QUES. 177 NOYELLES-EN-OSTREVANT,MONTEGNYET CARONDELET. DEPUIS que les noms des terres font devenus les noms propres des families , les cartes des Provinces 8c les cartulaires des Cours Féodales font en quelque forte un tableau expreffif, mais en racourci, qui fait connoitre, au premier coup d'oeil, les dirFérentes maifons qui ont pofledé ces terres dans les fiecles les plus reculés. La dénomination de chaque Seigneurie eft devenue le titre diftinclif du Seigneur qui en eft le propriétaire; 8c les regiftres des reliëfs font des annales authentiques , qui nous indiquent les divers changemens 8c les révolutions fans nombre, arrivés dans la poffeffion 8c la propriété. Ce fut vers le regne de Philippe I, roi de France , 8c vers la fin du onzieme fiecle, que les famil- ^ _ ^ gelon les ( i ) commencerent a prendre y[ \e préfides noms propres; les Seigneurs dent Hef8c la Nobleffe les prirent ordinai- nailt rement de leurs terres;8c les autres, Yoy. auffi de leurs fonclions, de leurs incli-'^'1^^ ' nations, ou de Thabitude de leun corps. Chez les Grecs, les noms! L iij  ?f 8 MÉM01RÊS propres furent connus dans tous les temps; mais ceux des peres pafloient rarement k leurs fils: ils empruntoient auffi ces noms de leurs caraóleres, de leurs emplois, de leurs dignités , &C. Ariftide étoit le plus jufte 8c le plus vermeux de tous les Athéniens. Démofthenes étoit le défenfeur du peuple 8c le foutien de la liberté. Aulfi les noms de ces deux grands hommes femblent moins f ouvrage du hazard, qu'un hommage rendu a leur vertu, ou a leurs talens, 6c Texpreffion vraie & fidele de la haute idee que leurs concjtoyens avoient cqncue de leur mérite fupérieur. A Rorhe, les noms propres étoient héi'éditaires; ils fe perpétuoient de générationengénérarion dans les families : chacun fe faifoit uae gloire de porter celui de fes ancêtrés, en y ajoutant quejques autres noms choifis arbitrairement,ou empruntés de quelques circonftances particulieres. De \k viennent ces expreffions iï fréquentes dans les ouVrages des auteurs de 1'ancienne Rome, F*bia Gens3 Claudia Gens3 Julia Gens 3 la Familie ou la Maifon des Fabius3 celle des Claudius, 'celle des Julius' 8cc. Lorfque les Francs entrerent dans les GauleSj  G $ N Ê A L O G I Q_ U E S. ly» il paroit que les noms propres étoient auffi en ufage parmi ces peuples. Mais ces noms, autant (qu'on en peut juger , n'étoient attachés qu'aux individus 8c non point aux'families; chaque génération en voyoit éclore un nouveau, 8c fouvent même plufieurs , liiivant le nombre des branches, dans lefquelles. la génération fe trouvoit divifée. Lorfque les vain queurs , h 1'exemple de leur Roi, eurent embraifé la religion des peuples vaincus , les nouveaux convertis changerent leurs noms au baptême : ils fe mirent fous la prote&ion des Saints, dont on leur vantoit les miracles; ils en prirent les noms,comme les Cliens, a Rome, prenoient ceux de leurs Patrons ; 8c a peine la Légende entiere put-elle fournir affez de noms, pour cette multitude innombrable de nouveaux régénerés. Cet ufage confacré par la piété fe maintint pendant plufieurs fiécles. Mais enfin la reflemblance des noms donnant lieu a desv procés épineux 8c a des conteftations éternelles, r;ej peuples, foit par une convention'tacite, foit pour fe conformer aux ordonnances de leurs Souverains, adopterent 1'ufage étabji angiennement parmi L jv  ï6o MÊMOIRÊS les Romains : chaque familie pritl un nom diftin&if : les noms de baptême ne furent plus que des noms accefloires, deftinés particulierement è conftater la religion du citoyen;quoiqu'ils fervent également a conftater fon état dans l'ordre des fucceffions, fur- tout de puis 1'invention des regiftres baptiftaites (z). (O Les Les Seigneurs, ayant pris, com- S5.Smt me nous 1'avons déja dit, les noms particuliéde leurs Seigneuries, y joignirent rement or- encore les qualifications , qu'une ^onn^s Par r ■ i •' r * » . le Loncile preicnption immemoriale , ou la de Trente. faveur du Prince y avoit attachées. Ceux dont les terres avoient été érigéesenDuchés,en Comtes, en Baronies &c. prirent les norris de Ducs, de Comtes, de Barons &c. On fait que lesDucs,dans leur origine, étoient les Gouverneurs des Provinces; & les Comtes, les Gouverneurs des Villes , oü ils rendoient la juftice au nom du Souverain; que vers la fin de la feconde race, ils profiterent de la foiblefle du gouvernement, pour ufurper les terres, dont ils n'étoient que les Magiftrats civils ou mi'litaires : & c'eft la fépoque de rétabliffement du gouvernement féodal. Les Barons, fans dattei d'une antiquité fi reculée, ne joui-  GÊNÊALOGIQUES. i6t rent pas d'une moindre autorité ,dans la fuite : ils balancerent fouvent la puiffance des Rois, 8c y porterent de terribles atteintes. Blanche de Caftille , Mere de S. Louis, Régente du Royaume pendant fa minorité, eut peine a défendre 1'héritage de fon fils contre les entreprifes de fes Barons : 8c lorfque ce Grand Roi, ayant pris lui-même en mains les rênes de 1'état, eut fubftitué dans toute 1'étendue de fes domaineslapreuve par temoins aux duels ou gages de bataille ( efpéce de juftice barbare, oü l'innocent foible 8c timide fuccomboit fouvent fous les coups d'un fcélérat adroit 8c courageux ). II employa vainement tout fon pouvoir, pour perfuader a fes Barons d'abolir eet ufage fanguinaire , établi par la férocité, adopté par l'ignorance 8c confacré par le goüt, ou plutöt par la rudefle d'un peuple tout guerrier. Mais ce qui prouve d'une maniere encore plus convaincante toutes les prérogatives, que s'étoient anogés les Barons,c'eft que plufieurs d'entr'eux jouifioient de certains droits, qui femblent être 1'appanage efTentiel de la puiffance royale, tels que le droit de battre monnoie 8cc. puifque  S2 MÉM O 1 RE S nous avons une ordonnance de " ce Prince ( ,z6t, ) par laquelle il tatuoit, que dans les terres oü les Barons navoient point de monnoie, iln'y auroit que celle du Roi. qui auroit cours; & que dans les terres, oü les Barons auroient une monnoie, celle du Roi y auroit cours poqr le même prix, qu'elle auroit dans fes domaines. Dans lesdangersprefTans de 1'état, dans les affaires importantes qui interreiïbient 1'honneur de la Couronne & la füreté du Royaume, leRoi convoquoit fes Barons; il prenoit leurs conieils, déliberoit avec eux, & leur demandoit des fecours; mais il nepouvoitexiger d'eux aucun ferment pour fon fervice , a moins qu'il ne fut leur Seigneur immédiat; la ioi des Sefs n'obligeant un feudataire ou un vaiïal qu'envers fon fuzerain & non envers fon Seigneur dominant. Le même Prince, dont nous avons déja parlé,étant fur le point de s'embarquer pour la cinquieme croifade, convoqua tous les Barons de fon Royaume a Paris, & leur fit jurer que s'il mouroit dans ile cours de fon expédition, ils Jreconnoitroientfes enfans pour fes fucceflèurs. Ces différens traits Ifuffiflènt fans doute pour faire con-  GÊNÊALÖG IQ_VES. t6j "noltre 1'efpéce d'afcendant que la puiillanimité des derniers Rois de la ie. race avoit laifle prendre aux Seigneurs fur l'autqrité royale époque malheureufe, oü les débns dü vaifleau de la Monarchie dilperfés, épars au hazard, devinrent la proye de tous ceux qui avoient le courage de s'en faifif,8t la hardiefle de fe les approprier. Après ces réfiexions préliminaires, qui étoient néceflaires pour éclaircir les diiférens fujets que nous allons traiter, nout commencerons par donner 1'hiftoire d'une des plus anciennes Maifons. de la Province de Hainaut.Nous ofons nous flatter que les détails dans lefquels nous nous propofons d'entrer, interrefferont a la fois un grand nombre d'autres Maifons illuftres, qui nous j fournirontdanslafuite la rnatiere de plufieurs article» féparés. I. DEGRÉ La Terre deNoyelles-en Oftrevant eft une des plus anciennes Baronies du Comté de Hainaut. La chronologie des Seigneurs, qui ont pofledé cette terre , remonte dans la plus haute antiquité : mais plus les maifons font anciennes, plus il eft difficiled'en  iH M Ê M O 1 n P v recouvrer tous les titres. Dans unl travail auffi épineux, Ia généalogie & 1'hiftoiretrouventi chaque inftant des lacunes, qui retardentla rapidité de leur courfe. De tous les Seigneurs qui, dans la fuite des différcns ages , ont poiTédé la Baronie de Noyelles, le plus ancien, & le feul qui nous] permette de donner une filiation fuivie & non interrompue,eft Jean Sire de Noyelles , qui épouia a 1374 Valenciennes (le 12 Janvier n 74.") , sr_ Jeanne de Maftaing (3 ). Ceui Dame etoit fille de Jean , Sire de contrat de Safiegnies , dont la deuxieme "?ariage> °m époufe fut Ifabelle de Trazegmes. %*™Zt\ Cette alhance eft une illuftration Baron dë de plus pour les defcendans de Carondetetj Jean de Noyelles. Les Maifons de Nayelles, le Matog&deTr^gnie. étoient Jee^S; deja parvenues au plus haut dégré reprélentant de fplendeur; & elles étoient trois bandes moins redevables de la confidéra- a"franccannon, dont elles jouiflbient, aux & ^ liens du iang qui les unifioient a fam. j leurs Souverains , qu'aux fervices fignalés qu'elles leurs avoient rendus. Les Seigneurs de ces deux Maifons ne craignoient aucune des comparaifons qu'on auroit pu I faire de leur extra&ion avec celle des Seigneurs les plus diftingués delaProvince; & rien ne feut  GÉNÊAL0G1QVÊS. itff emporté fur leur noblefle , que leur zele 8c leur courage. Toutes les loix 8c toutes les ordonnances qui émanoient du Prince , étoientfaites ou drefleesd'aprèsles confeils des Maftaing 8c des Trazegnies ( 4 )• Hs les fignoient, ils y ^ ^ appofoient leurs fceaux: ils inter- Hdnaut en venoient dans toutes les chartes h„ I20Q, & dans tous les ades publics; & Diplome leurs noms fuivoient prefque tou- JgJ^Jj jours ceux des Comtes de Hainaut, aux 0h3noi_ dont leur naiffance les rapprochoit neffes de Ste encore moins que la gloire avec Waudru a laquelle ils favoient la foutenir. MonsNous ne nous étendrons pas davantage fur eet article, dans 1'efperance que nous aurons un jour la fatisfaclion de communiquer au public un grand nombre de faits ^Latréqui concernent les Maifons de ces f0rerie des Seigneurs, 8c qui ne contribueront chartes a pas peu a répandre un jour lumi- Mons. a les r r ii' \ a~ i'u;r "tres les neux fur les evenemens de lmi- plus andens toire de laProvince de Hainaut, & ie3 pius ( j ) dont nous n'avons encore intéreffans , que des efquiflès très-imparfaites. pourtravail- Jean, Sire de Noyelles, fit ion hiftoire teftament conjointement avec fon époufe, en préfence de George de Quievrain fon neveu (6). ISABEAU leur nlle ainée, eut en par1cC/JeOng. tage la terre 8c les taifles de No-|de Qirondeyelles, 8c un fief fituéaDouchi.'det,  l66 MÉMOIRES MaRIE leur fille pulnée,qui avoit époufe Gerard de Fréeencourt, outre les fofrimes qu'elle avoit regues en dot, eut encore pour completer fa part, Un bien fituéa Werchinel. gertrude j leur troifieme fille, qui eut pour époux Jacques, Baron de Harchies , fut héritiere des biens qu'ils avoient ii Sebourg; ces biens confiitoient en deux fiefs, qui relevoient du Seigneur de Roifin, auxquels le Baron fon pere, joignit encore un fief fitué a S. Sauye, qui relevoit du Comte de Hainaut 8c plufieurs autres héritages de mainferme. Jeanne , leur quatrieme fille , eut le fief de Werchinel 8c autres héritages de mairtferme. Je me bornerai a parler ici d'Ifabeau de Noyelles 8c de fes deux foeurs Gertrude 8c Jeanne. J'ignore fi Marie , époufe de Gérard dé Fréeencourt, eut des enfans. tl DEGRÉ. Ifabeau de Noyelles poiTédoit un fief qui relevoit de 1'Abbaye de S. Aubert a Cambrai (7 ) ■ Cé ^ ^ Extr fief confiftoit enun droit de Ter- des regiftres RAGE 8c quelques rentes fur le N°. territoirede Noyelles. Elle époufa XXXIV. fille , eut le fief de Werchinel  CÉÏÏÊALOGIOVES. 16* le Seigneur Jean de Grées ( 8 ). ( 8 ) II y ai 6c ce fut après fon mariage qu'elle ^-.r^b. de| fitle reliëf du fief, dont nous JKffig venons de parler. maufolée de la Maifon de III. DEGRÉ. grées. Voy ; XXXV. Marie de Grées, fille de Jean, 8c d'Ifabeau de Noyelles, releva le même fief, avec Jean de Marcquette fon époux ( 9 ). Ce der- C 9 ) Titre nier étoit fils de Jean de Marcquet- t£T£-jqv°' te, Chevalier 8c de Marie de Sars. II fut inhumé avec fon époufe dans 1'Eglife de NOTRE - DAME LA GRANDE a Valenciennes (10). ^010 ) EP11Si 1'on s'en rapporte a leurépitaphe, xXXVl Marie de Grées mourut le ? Oct ,4j6 1426 ; 8c Jean fon mari, le 4 Février 14 ... IV. DEGRÉ Jacques de Marcquettes, Chevalier Seigneur de Noyelles-enOftrevant, de Perumont 8c Vainonville , aprèj la mort de Jean 1441 fon pere, releva (le 9 Juillet 1441) les terres 8c rentes fituées & Noyel- 1554' les f 11 )• Le 4 Juillet 1474il au (t_) n, torifa par procuration fpéciale les XXXIV. Mayeur 8c Echevim de cette même terre a pourfuivre , i juger, a vuider tous les procés 8c tous les  ï6"8 MÉMOIRES différens mus au fujet des biens ' qui dépendoient de leur jurifdiction( 12 ). Jacques,par fon ayeule (ra) Orig. paternelle, Marie de Sars, étöitche^ le Barproche parent de Michel de Sars, ^CarondeChevalier, Seigneur de Clerfay, qui affifta , en qualité de Deputé des Etats Nobles de Hainaut, au traité de paix conclu a Bruges, le 16 May i488,entreMaximilienj I448 Roi des Romains 8c les Etats de Flandres. II avoit époufé Marguerite de Vertain, dontil n'eut point de poftérité. Ses biens paiïèrent a Jacques de Montegny, fils de - ^ Jean&deJeannedeNoyelles(i3) XXXIV. LaBaronniede Noyelles,par la Auffi un ext. mortdeJacq.de Marcquettes, paiTa ^es reS'i»res pour Iafecondefois,dans une autre t^SI0 a™ees maifon. Nous fuivrons exaétement i566'& aula chaine chronologique des pof- tres, repo- felïèurs de cette terre. Par ce mo- „nt a^.,a o Lour Feo- yen,nousnousprocurerons8cnous dale de faifirons avec plaiiir 1'occafion de Mons. N°. parler d'un plus grand nombre de XXXVII. maifons , qui ne méritent pas de refter enfevelies dans l'oubii, 8c dont l'hiftoire n'a été qu'effleurée légerement jufqu'ici, ou traitée avec trop de fécherefle 8c de ftéri- lité par la plupart des Gériéa- logiites. MONT£GNY  G Ê N Ê A L O G 1 Q V Ê S. tfo MONTEGKY, r, II,& III. DEGRÉS. JEanne de Novelle», Dame de Verchinel, quatrieme rille de Jean,Sire de Noyelles óc de Jeanne de Mallaing(dont nous avons parlé ci-devant fol.0, avoit époufe Jean de Montegny fils de Jean, Sgr. de Gameraige 6c d'Yolenthe de Celle,petit-filsde Jean de Montegny, dont 1'époufe, Marie de Gavre , '331 acheta, en tjj i ,unemaifon dite a le Barre , des Echevins dg Montegny, qui la lui vendirertt au nom de Colart d'Arbes 6c de Morlet de Mierbes. Cette Dame donna enfuite cette même maifon aux Prêtres de la Paroiffè de Mon- \ tegny, a condition qu'ils célébreroienttous les ans un obit pour le repos des ames de Monfeignjur Jean de Montegny, de Dame Marie de Gavre,de Monfeigneur Jean de Montegny, Seigneur de Gameraige leur fils, öc de Madame Jolenthe de Celles, fon époufe(i). j^1^^'^" Jean ditTriftrant, de Montegny, de rjaroa- " Ecuyer , fit une tranfaéüon avec delet. Jacques 6c Pierre fes deux enfans. 1450 Parcetac*e ( *)> (daté du 27 (2) Orig. I Déc. 1470) Pierre de Montegny ibid.  37° MÊMOJRÊS s'engage a rendre a ion frere ainé la terre du Quefne fituée a S. Ge- ( 3 ) Saint nois. (j)Les noms, lesqua'itésjes Genois eft Seigneuries de ceux qui intervin- ^B^Se rent a eet adte y font exaélement fituée dans fpécifiés. Ce titre indique les lieux 'e Tournefis même oü ces Seigneurs avoient a une,Iieue fixéleurdemeure. II nous apprend breucq'^féque Jacq. de Montegny étoit Sei- jour ' des gneur de Villers aux Bois, Sc qu'il Comtes de demeuroitau Quefnoy; que Jean s- Geiloisde Noyelles avoit choifi Valen- ' ciennes , pouryétablir fa maifon ; que Pierre, frere de Jacques de Montegny, avoitépoufé Marguerite d'Onerocq, fille de Bernard , Ecuyer, Veneur de 1'Hotel du Duc de Bourgogne , 8c d'lfabeau d'Oify , dont la maifon étoit déja connue dans les Chapitres nobles des Pays-Bas , puifque Quentine d'Oify ( 4 ) avoit été recue (en ( 4 ) Carte 13 99 ) a celui de Denain, 8c que y^yvttt fatanteMarie,filledeThierrid'Oi- mfy, étoit morte Abbeffedu même Chapitre le 18 de Sept. 1567. Jean de Montegny S. Chriftophe ( dit Triftrant de Hugiermont ) Ecuyer, fit fon teftament au Quef'452 noy, le7Fevrier 1472. Par eet aéle,il donna a Jacq. de Montegny, fonfil s aine, tous les fiefs 8c tous lesl { biens de main-ferme, qu'il pofledoit,il choifit,pour le lieu de fa fé-  GÊNÊALOGIQUES. tfi puiture, 1'Eglife de Notre-Dame du Quefnoy, ocordonna, qu'a- près fa mort, on eélébreroit un anniverfaire pour le repos de fon ame Ö£ de celle de Jeanne de Noyelles fon époufe (4). Infti- ^4? Orig. tution louable oc pieule , la der- tje.caronde-< niere confoiation du Chrétien ieti mourant. IV, DEGRÉ, Jacques de Montegny , Sei- _ 8- gneur deVillers, releva en 148; 4 0 la terre & Baronie de Noyelles, dont il étoit devenu polTeireur du chef de fa mere, & par la mort de Jacques de Marcquettes C f )• . (p) °Tl$' Le 7 Janvier de la même année, lbil^ il fit une tranfaclion au fujet d'une partie de biens fitués dans cette même terre , avec la veuve de Jacques de Marcquettes , Marguerite de Vertain; les Echevins de Noyelles intervinrent a eet A&e (6). .(6) Orhj, Ce Seigneur époufa Agnès de lbldHouchin ; le pere de cette Dame qui étoit Chevalier & Seigneur de Longaftre lui laiffa quelques fiefs, dont le reliëf fe fit par procu- 1458 ration en 1478. Jacques de Montegny fit fon teftament le 18 Jan- 1487 vier 1587. Il donna, a Jacques fon — Ml  17* MÊMOIRÊS fils,les terre 8c Sgnrie. de Villersau-Bois qui relevoient de Marke en Oftrevant, les terre 6c Seigneurie de Noyelles , un lief qu'il tenoit de i'Abbaye de S. Aubert a Cambrai, les terre 6c Seigneurie de le Heftre 6c HayneS. Pierre , outre les biens fitués dans le Pays d'Artois, qui lui venoient de la Maifon de Honchin (8). ( 8 ) Acle orig'. ïb'id. V. DEGRÉ. Jacques de Montegny, Chevalier Seigneur de Noyelles, de Marcquettes , Villers , Poix 8cc. Chambelan de 1'Empereur, époufa Jeanne de Sailly, fille de Jean, Chevalier , Seigneur de Sailly, d'Aveluys 8cc. II donna une pen_ 22 fion (le 22 Juillet i j21 JaAntoine de Sailly, Ecuyer, fon beaufrere ( 9 ). II fit fon teftament en (9)Tefta- n 113 8 j il difpofa de tous fes biens ™ef on=' «538 ö r lbld- meubles, joyaux öcc. en faveur de Jeanne de Sailly fon époufe : il afligna a fon fils Antoine, la part qu'il devoit avoir a fa fuccelïion. Les exécuteurs teftamentaires furent l'Abbé d'Anchin, Louis de Blois , Seigneur de Trelon 8c Daniël de Fontaine (10). ■ S*? ^ 0r's' ibid.  GÊNÊALOGIQVES. 171 VI. DEGRÉ. Ant. de Montegny époufa Jeanne de Montmorency, fille de Jean, Seigneur de Watines,Berfées 8cc. & cT Anne de Blois. Le contrat de mariage ( 11 ) fut paffé a Valen- O O Orig '538 ciennes (le y Juin 153 8 ) en pré- lbidfence de Jacques de Montegny , pere du contractant, 8c de Jeanne de Sailly fa mere 8cc. VII. DEGRÉ. George de Montegny ajouta aux grands biens que lui avoit laifles fon pere, ceux que lui apporta en dot Charlotte, héritiere des Seigneurs de Nouvelles, qu il époufa par contrat du 20 Septemb. 1560 15 60. Cette Dame étoit fille unique de Ferri, Chevalier, Seigneur du grandWargny de Premecque, Fontaine-lès -Gobert 6c de Jeanne de Mengheftraeten , Dame de Burburg 8cc ; les Seigneurs préfensace contraft, furentFrangois de Montmorenci, Chevalier, Seigneur de Watines, Berfées, Vendegies , 8cc. oncle maternel du contraéfant, Pierre de Montegny, fon frere, Seigneur de Villers, de le Heftre, 8c de Hayne S. Pierre, ...  Sc Pierre de Roifin , Seigneur de Rongy 8c Cordes, coufin germain du Seigneur de Wargny ( 12 ). ( 12) Orig Jean de Montegny , frere de 'b'dGeorge , ve.ndit quelques rentes I563 en 1 yó j a Charles de Revel, Seigneur d'Audregnies, de S. Hilaire, Farteignies, Buveignies, du Sart en Brabant ( 13 ;. ( ,3) Acïe George de Montegny, Cheva-de vente lier , Baron de Noyelles , f dont oriS- ibidnous parlons ] étoit Colonel d'un Regiment de dix Compagnies Wallonnes, Capitaine,Chaftelain 8c Franc-Gareniet des Ville 8c Chatelenie de Bouchain , fi 1'on s'en rapporte au teftament de fon époufe 8c k f épitaphe gravée fur fonmaufolée [ 14 j. Charlotte de C i4)Epit. Nouvelle , peu de temps avant ^ ■ 1586 fa mort, qui arriva en 1786, fit le partage de fes grands biens entre fes trois filles, Jeanne, veuve de Franeois de Staples, Ecuyer, Anne de Montegny, 8c N .... de Montegny, mere de Charlotte de Glimes , qui eut une part confidérabje a la fucceflion. L'aéfe de partage , fait mention de Louife de Nouvelles, Religieufe a S.Omer, coufine de 1'époufe de George de Montegny. Selonladifpofition de eet acte, Frederic de Wargny , Fcuyer, 8c Anne le Franc , fon 174 MÉMOIRES  GÊNÊAL0G1QUËS. i?f époufe, devoient être les héntiers d'Anne de Montegny 8c de Charlotte deGlimes, ii ces deux derniers venoient * mourir fans pof- térké[in b-d5:>0rig' Charlotte de Nouvelles ordon-lbl ' na que fon corps , après fa mort, fut porté a Prémecq, 8c inhumé auprès de la Dame de Wargny fon Ayeule. Attention étrange 8c finguliere. L'homme prêtaquitterle monde veut encore choifir jufqu'a fa fépulture ; il femble que fes dermers foins 8c fes dernieres inquietudes ont encore pour objet ce corps terreftre 8c corruptible, dont fon ame va brifer les liens; & on diroit quil fe flatte , que fes cendres repoferont plus paiublement, dansle tombeaudefes peres, que li elles étoient mêlées & confondues au hazard avec celles de ces autres individus qu'il regarde comme étrangers a fon égard, 6c avec lefquels ils n'avoit que des rapports éloignés. George de Montegny mourut ,593 le ii Avril ij93. VIII. DEGRÉ. Anne de Montegny , Dame héritiere de Noyelles , époufa Paul de Carondelet. Avant d"en-  MÉMOIRES rrer dans le détail des titres qui concernent ce Seigneur, il ne ferapas inutile de jetrer un coup-d'oeil fur ceux de fes Ancêtres , 8c de remonter jufqu'a 1'origine de fa maifon , dont la tige antique 8c vigoureufe, ne perdit rien de fa première force, lorfque tranfplantée , pour ainfi dire, dans nos climats, elle vint accroïtre le nombre de tant de families illuftres, qui fontl'ornement 8c la gloire de nos Provinces, CARONDELET. L'Akcienne Baionnie de Chauldey, fituée dans la BreiTe, fur les frontieres du Dauphiné 8c du Lyonnois, a été poflédée par les ancêtres des Seigneurs de la Maifon de Carondelet, qui, au commencement du treizieme fiécle , n'étoient connus que fous lê nom de cette Seigneurie. Guilleaume, fils puiné du Baron de Chauldey , en fit hommage au Comte Amé de Savoye en 1272 C 1 ) La ( 1 j.Cefutcememe Guilleaume, ggye fut qui au nom de Chauldey, ajouta oucj,é ( en celui de C a r o n d e. 1416 ) par Les noms propres des families 1s^m^r^d'r ont fouffert plufieurs fois des alté- fQ| de jjQn' rations finjjulieres, qui donnent grie, Les noms propres des families ont fouffert plufieurs fois des altérations fingulieres, qui donnent  CÊNÊAL0G1QÜES. 17? encore lieu de nos jours a des difcuflions épineufes , 8c deviennent une fource intarilTable de procés. Une lettre changée, trant pofée, ou fupprimée par l'ignorance ou 1'inadvertance d'un copifte, fuffit pour défigurer un nom 8c infirmer 1'authenticité d'un acte. Mais ce qui paroitra plus furprenant, c'eft qu'il y a des families fans nombre qui femblent avoir oublié leurs noms primitifs, 8c qui s'accoutumant infenfiblement a des noms étrangers 8c factices, ont quitté abfolument ceux de leurs ancêtres , comme des noms furannés 8c profcrits par 1'ufage. C'eft dans les Cartulaires des douzieme 8c treizieme lïecles , qu'il faut rechercher forigine de ces changemens bizarres. Les Seigneurs de ces temps-li, outre les noms de leurs terres, prenoient encore d'autres noms arbitraires , qu'ils écrivoient ordinai rement devant les j. .uiers. Ces nouveaux noms adoptés par la fantaiiie 8c confacréspar l'habitude, prenoient bientöt la place des anciens , 8c paflbient jufques dans les acles les plus interreitans. La Maifon de Carondelet, nous en fournit un exemple frappant, qu'il eft a propos de mettre fous les yeux des  *7* M Ê M O 1 R Ê S families, qui ne font plus connues aujourd'hui fous les noms de leurs ayeux. Nous avons entre les mains un affez grand nombre de monumens qui fervent de fondement a cette vérité. Dans le nombre prodigieux de titres , qui concourent a former les preuves généalogiques des Barons de Carondelet , il s'en trouve deux qui méritent d'être lus avec une attention particuliere, 6c dont Pauthenticité ne peut être aucunement revoquée en doute. Le premier nous orfre des lettres'430 patentes accordées aux Sires Jean ( 2 ) Voy. & Pierre de Carondelet par le Duc N°, de Bourgogne , qui conftatent la noblefle de leurs ancêtres, &. déclarent qu'ils font iflus des anciens Barons de Chauldey ( z ). Un monument aufli précieux & aulTi ancien a plus de poids que toutes les autorités particulieres. Les titres qui font, pour ainfi dire, fondus dans le fein même des families, font fouvent comme eet or brute & matériel, altéré par un alliage hétérogene, & dont toutes les parties n'ont point encore été épurées dans le creufet. La facilité de falfifier, de dénaturer, d'inrerpoler les aéles, ou même d'en fabriquer de fuppo-  'G f, NÊALOGIOVES. 179 les , doit ïnipirer une défiance circonfpeéte öc raifonnable contre tout ce qui part d'une main fouvent intéreflée a tracer de brillans menfonges, pour foutenir un grand nom ufurpé dans le filence cc dans l'obfcurité. 11 eft des fiécles oü tout homme qui a des riehefles, veut avoir de la naiflance. De la poufliere même, d'oü fort a peine une familie inconnue, on voit tout-a-coup éclore une généalogie nouvelle On fe forge des ayeux a fa mode ; les nouveaux parvenus décorent les panneaux de leurs fuperbes voitures, des blafons de ceux dont leurs peres portoient la livrée ; 8c le perfonnage de M. Jourdain, multiplié de nos jours, n'eft plus ridicule que fur nos théatres. Voila ce qui doit mettre un Ecrivain en garde contre tant de titres fufpe&s, dont la vérité n'eft point marquée du fceau de l'autorité publique. Mais un Prince, qui accorde fon fuffrage en fait de noblefle a un fujet, eft un agent défintérefle , dont le témoignage doit écarter tous les foupcons &c diffiper tous les doutes; 5c c'eft cette raifon-la même qui ajoute un nouveau dégré de force aux lettres-patentes dont |nous venons de parler.  «9a MÊMoines Le fecond titre, un des plus ' " beaux de la Maifon de Carondelet, contient les informaüons tenues au Parlement de Dole en i j- 35 , fur la naiffance3 les fervices & les alliances des Seigneurs de cette Maifon [ 3 ]. On v ! ignore quels furent la caufe 6c les -^to3 °y' morifs de ces informations. Perfonne ne conteftoit a ces Seigneurs la noblefle de leur extradlion; du moins on ne retrouve pas dans leurs archives la moindre tracé d'un feul proces de cette efpéce : le premier titre, dont nous avons parlé, n'auroit pas lahTé longtems le jugement indécis; 6c quoique la malignité de l'envie foit ingé nieufe aimaginer les moyens d'embrouiller les affaires les plus claires 8c les plus évidentes, j'ofe croire 8c même aflurer, qu'elle n'épancha pas fon fiel fur les defcendans des Barons de Chauldey. Ce qui contribue a me confirmer dans cette opinion, c'eft que ces informations ne fe bornoient pas feulement a examiner la naiffancc de ces Seigneurs, mais encore les fervices qu'ils avoient rendus au Souverain , efpéce d'illuftration qui ne peut tenir lieu de preuves; que le pere de ceux même, au fujet defquelles elles fe firent, avoit été revêtu des premières dignités de  G È N Ê A L O G 1 Q ü E S. t8t 1'Etat, 8c qu'il avoit joui de la iaveur de fon Prince indépendamment de tout ce que fes ancêtres pouvoient avoir fait pour ménter les diftinétions dont ils avoient étéhonorés dans tous les temps. Quelque jugement que Ton porte fur le fond de cette affaire, il ne peut manquer d'être avantageux aux Seigneurs de Carondelet. Tous leurs ancêtres comparurent pour ainfi dire, dans ces informations, pour y plaider leur caufe 8c celle de leurs neveux, 8c fubirent une épreuve d'autant plus honorable qu'elle étoit plus févere: leurs Juges étoient éclairés 8c intégres, 8c le Parlement de Dole, fe comporta k leur égard, comme ces tribunaux redoutables , établis chez certains peuples de l'antiquité, pour examiner la conduite des morts, 8c leur aflïgner la place qu'ils devoient occuper dans la mémoire des iiecles futurs: exemple de juftice qui faifoit trembler les vivans,8c qui leur montroit avec quel refpeélréligieux, ils devoient obéir aux loix , puifque la mort même ne pouvoit fouftraire a leur autorité fainte, ceux que leurs qualités d'hommes & de citoyens y avoient aflujettis pendant le cours de leur vie.  uV0it diflemens de tous les fpectateurs. pour aycullê On eut dit qu'en s'élancant dans la;Patern?!jc ,. ., . .^j,.x/-A , i cl ■ iune Dame hce,il etoit dejaiurde la viaoire.j^^jyj,,;^ Les plus braves craignoiertt de fe d'Alsncon. mefurer avec lui. A laudace intrepide avec laquelle il affrontoit les coups les plus terribles, on pouvoit juger de celle qu'il mon- troit en préfence de 1'ennemi, lorfque fon ardeur étoit encore animée par 1'efpoir d'un triom-< phe plus folide & plus beau. Dans ces hecles fameuxoütous les peuples de l'Europe étoient guerriers, oü tout art, excepté celui de combattre, étoit étranger i la Noblefle, le iuccès des combats N  _iU MÉMOIRES1 , dépendoit ordinairement de la for- ce 6c de 1'addrefle des combattans. La paix étoit pour nos peres 1'école de la guerre ; ils aimoient a s'en retracerune image vivante jufques dans leur* fètes 6c dans leurs amu- femens lis ne s'endormoient point du fommeil léthargique de la mol- lefie a 1'ombre de leurs lauriers , mais ils apprenoient a en cüeillir de nouveaux. Leur courage, fans ceffe aiguillonné,fans cefle reveillé par eet appareil bruyant 8c martial de joütes 8c de tournois,- s'accou- tumoit a regarder la guerre comme un jeu, 8c les combats, comme des occafions 6c des moyens d'ac- quérir de la gloire. Ces exercices étoient dé ja depuis lon'gtems en ufage en France, lorfque l'Empe- reur Henri I, dit tüifekur > les introduifit pour la première fois en Allemagne, après fon expédi- tion glorieufe de Hongrie; 8c ce fut a Magdebourg que le premier Tournois fut ouvért par ordre de ce prince en 93 y. 11 y avoit une efpéce dei code particulier pour ces fortes de fêtes; 1'ordre qui y regnoit étoit admira- ble. L'égalité des armes, la qualité des chevaux 8c des harnois , le nombre des écuyers , tout étoit exadement réglé. Perfonne ny _.. _ 1 - ■ ■ * "  GÊNÊALöGlOVES. iÈf étoit admis fans avoir fait les preuves dé noblefle les plus féveres 8c les plus rïgoureufes. Les rtOüveaüx nobles eri étoient exclü's; &t parmi lès anciens nobles merrie, ceux dont la naiflahce ou la vie' n'étoif pas éxempte de reprocb.es, ceux qui s'étoient renduv coupables de . trahifon énvèrs le prince ou la patrié, ceux q'uï avoient trempé leurs mains dans un autrè fang que celui de Ténnemi, ceux qui" avoient opprimé le foible, ou dépouillé la veuve" 6c ï'or'phelin , Ceux qui avoient outragé 1'honheur de Dieu ou celui' des dames, 8cC. étoient auffi privés de 1'avaritage d'entrer en lice. DanS 1'ordohriance de ces fpeétac'lés, la noblefFé öc la vertu, la religion 6c la galante'rie iharchoient toujours inféparablement: unie'S;' 8c fa valeur y recevóit fouvent le prix des'mains de la beauté. Si les Tournois étoient propres ■ a entretenir les inclinations guerrieres' d'urïe nation, ils étoient néanmoinS' cfun ufage dangereux, a Caufe des accidens tragiqués qui fóuvent terminoient ces fêtes, 8c qui changerént plüs d'uné fois les iranfports de' ï'allégrefle publiqüë en des cris de douleür. II étoit difficile que 1'émulation des combattans ne dégéneratpas en rivalité ; M ij  *88 M Ê M O 1 R 3 S 8c il étoit a craindre que ce qui n'étoit que la repréfentation d'un combat, ne devint tout-a-coup un combat réel, 6c même fanglant. Dans un tournoi qui fut ouvert (en 1403 ) a Darmftadt en faveur de la noblefle d'Allemagnedes gentils-hommes de Franconie,8c ceux de Hefle, s'acharnerent les uns contre les autres avec tant de fureur,qu'il en refta fur la place dixfept des premiers 8c neuf des derniers. Ce fut aufli dans un tournoi que 1'infortuné Henri II, roi de France troüva la mort. Un envoyé du Grand-Seigneur ( dit a. cette occafion un écrivain judicieux ) qui vint en France fous le regne de Charles V11, 8c qui aflïfta a ces fortes de Speélacles ,oüil arrivoit toujours malheur, difoit fort fenfément, que fi c'étoit tout ie bon 3 ct n'étoit pas aJfe-[ j & que fic'étoit un jeu3 c'étêittrop. Au refte 1'ufage de ces exercices eft entierement aboli, depuis que 1'invention de 1'artillerie a changé tout le fyftême de Tart \ militaire, 8c que la force 8c la vigueur du corps ne décident plus du fort des batailles. Néanmoins .les families qui peuvent prouver que leurs ancêtres ont été admis aux tournois, doivent regarder cette preuve comme une des plus au-  C 6 N ê A L O G 1 Q V E S. * *> thentiques & des plus avantageufes,detoutescelles qui forment leur illuftration; 8c la maifon de Carondelet a droit de fe prévaloir de cette prérogative d'autantplusprécieufe, qu'elle étoit moins commune. UI. DEGRÉ. Jean 11. de Carondelet,Sgnr. de Mont-Liard & de Chamodans en Savoye, époufa Jeanne de Salins-la Tour. Les biens que cette Dame lui apporta en dot étoient fitués dans 1357 le Dauphiné. II mourut en 1377, & fut inhumé dans 1'églife des Cordeliers a Bourg-en-Brefle. L'épitaphe gravée fur fon maufolée, portoit la dattede fa mort, ék fai ■ foit connoitre la noblefle de fon extraélion. J'ignore fi ce monument fubfifte encore. Ce Seigneur eut deux fils, favoir Jean 111. de Carondelet, & Euftache,ditDAMOiSEAU, qui époufa Catherine d'Eftrabonne, & mourut fans laifler de poftérité. IV. DEGRÉ. Jean III. de Carondelet marcha fur les traces de fes ancêtres \ il fut jun des plus braves Chevaliers de  'M5_ MÉMQIRËS | ' fon temps. Ce Seigneur acheta I des héri'tiers de Rainbaut fArba\ lejlrierj les droits de chafie 8c de pêche , 8c celui de prendre bois dans les forêts de Vaïvre 8c Mangette. Marguerite , Comteffe de Flandres, f veuve de Philippe de Rouvre, dernier Duc de la première Maifon de Bourgogne ] cohfirma cette vente par lettres- , 1363 patente? du 2 Février 1363,(5-; (5 ) Orig paree que ces biens relevoient N°. XLII. des Comtes de Bourgogne, donr. pette Princefle étoit héritjere. Jean, entre les autres terres que lui laiffa fon pere, eut en partage la Seigneurie de Chamodans. II ? mourut en 1371. 1} avoit époufé *?' Ifabeau de Magnanet, iflue d'une ancienne Maifon de la Vicomté d'Auxonrie; li eup qüatre enfans de cetfe Dame. L'ainé, nommé Guilleaume de Carondelet, vendit tous fes biens pour pafler dans la Terre-Sainte. On n'étoit point encore guéri de ia manie des'eroifades :les gentilshommes fe defaifqient de leurs terres, pour aller' prodiguer leur fang 8c leurs richerles fous le ciel brulant de la Syrië. Ils partoient chargés de tréfors 8c d'indulgences , 8c revenoient couverts de »loire 8c de blefiures. Ils s'efti-  /I fi. NÊALOG10UÊS. 19* moient aflez heureux de trouver des occafions de fignaler leur courage; mais la Paleftine étoit un goufïre oü la piété aveugle Sc la valeur mal entendue alloient engloutir de concert 1'argent 8c les forces de 1'Europe. Le deuxieme fils de Jean, Claude de Carondelet, entra dans les ordres facrés, 8c fut chanoine de Vienne en Dauphiné. Jeanne, foeur' puinée des deux premiers, époufa en premières no- j cesGuy d'Autherailliers, 8c en fecondes nöces , Jean de Beauval, don,t elle eut quatre filles. Celui dont nous allons parler, étoit le quatrieme enfant dè Jean 111 de Carondelet. V. D E G R É. Jean IV. de Carondelet naquit a Auxonne :.il s'attachaau fervice de Philippe le Hardi, chef de la feconde Maifon royale de Bourgogne. Ce Prince lui donna un témoignage éclatant du cas qu'il faifoit de fa valeur, en 1'armant chevalier de fes propres mains k la tête de fon armée. La qualité de chevalier n'étoit point alors un vain titre. Les rois même vouloient en être décorés; tous  |2» MÉMOIRÊS ■ les chevauers le regardoient comme freres; & les fujet?, en acquerant cette diftinétion glorieufe, devenoient les compagnons d'armes de leurs fouverains. Jean ne laiflbit échapper aucune des occafions , que les circonftances lui offroient, de foutenir la haute idee que fon Prince avoit concue defoncourage.Sigifmond, roi de Hongrie par Marie fa femme, de la première Maifon d'Anjou, 6c fils de Charles IV, Empereur [depuis Empereur lui-mêmej avoit réfolu d'améger Nicopolis. Le defir de partager la gloire d'une entreprife dont le fuccès eut dü être plus heureux, avoit raflemblé fous les drapeaux de ce Prinpe tout ce qu'il y avoit alors de guerriers fameux. Jean de Carondelet y marcha fous la banniere de Bourgogne ; mais Sigifmond avoit affaire a un ennemi redoutable. Bajazet I vint fondre fur 1'armée chrétienne 6c la tailla en pieces. Jean fut pris en combattant vaillamment, avec le Comte de Nevers, dit Jean fans peur ^ depuis Duc de Bourgogne. Le Comte de ia Marche-Bourpon, Enguerrand de Couci, le dernier de fa branche, le Comte d'Eu, le Marechal de Bpucicaut, 8cp. après avoir donné  G É N Ê A L O G 1 QUES. 193 des preuves de laplus grande ïntrepidité, éprouverent tous le même fort. Jean de Carondelet, pour fa rancon , fut obtigé de payer au vainqueur 7000 florins , fomme confidérable pour ces temps-1». II revint è Poligny , oü il parut avec autant d'éclat que de magnificence dans les joütes & dans les tournois. II époufa Odette Fourcaut, [ fille de Sire Odelin, Sen gneur d'Efcaudin ] dont il eut plufieurs enfans , favoir : i°. Jean, dont je vais parler ci-deflbus; 20, Claudine, époufe de Jean Sarget, Seigneur de Tramoy 5 de ce mariage niquit Jeanne Sarget, quj époufa Jean de S. Maurice; 3 °. Blanche, époufe de Gerard de Robut , Seigneur de Mangny ; 4°. Simone, qui époufa Guy de Montaigu, Ecuyer; y°. Pierre de Carondelet, Seigneur de Dechault ék de Cbaï, qui laifla des enfans de fon époufe Blanche de Vourry; mais dont la poftérité m'eft inconnue. VI. DEGRÉ. Jean V de Carondelet,Écuyer, héritier du nom & des vertus de fon pere, conlacra fa jeunefle au jfervice de fonSouverain.La guerre .  *9# MÊMOJRÊS étoit alors preique ie leui ciiemin qui menoit a ia gioire Öc aux honneurs. Les armes étoient les plus beaux titres de la Noblefle. C'étoit peu de defcendre des grands hommes ; il falloit leur reflembler. Le courage tenoit lieu d'iüuftration; mais le fang le plus illuftre ne pouvoit rempUcer le courage. Jean fut che,f d'une compagnie militaire d^rbalê- triers. Ces fortes de compagnies étoient formées de 1'élite des armées : c'étoit une pépiniere de jeunes héros. 11 y avoit en France une charge de grand-maitre des Aibalétriers, qui ne le cédoit qu'a celle de connetable : cette dignité fut réunie k celle de grand-maitre de 1'artillerie [ en 1600 ] en faveur du Marquis de Rofny. Aimar de Prye avoit été le dernier grand maitre des Arbalêtriers [ en 1 J\ 1426 1426 J jeanne de Bazan, rille de Gerard & de Charlotte de Coquil- 1464 laux : il mourut en 1464. Les enfans nés de fon mariage furent: I. Jean VI de Carondelet. II. Pierre , mort en bas age. III. Etienne, Confeiller, maitre des requêtes de Charles Duc de Bourgogne, Doyen de S. Hypo- 147? lite a Poligny, mort en 1472. IV. Jacques de Carondelet , maitre : d'hötel de 1'Empereur Maximilien & du Roi de Caftille, qui époufa une Dame de la Maifon de la Bimiliere en Bretagne. De ce mariage il neut qu'une fille, mariée a Jean Chafteniers, Seigneur de Beaulieu en Poitou. Jacques étoit Gouverneur de Dole, I478 en ï478;il fut fait prifonnier par Louis XI a la prife de cette Ville. Ce fut a ce fiége que les Suifles, au nombre de fix mille, commencerent a être a la folde de la France. V. Gerard, Ecuyer de Charles le Hardi, Duc de Bourgogne, qui fut tué aux pieds de fon maitre , aprês avoir fait des prodiges dei valeur, a la journée de Nancy, qui| vit finir la feconde Maifon royale de Bourgogne. René II, Duc de Lorraine fut vainqueur : mais Charles avoit été trahi par Cos> pobafle, Napolitain.  t$6 MÊMOIRÊS VI. Louis. Ce Seigneur fut tué a la bataille de Montlhéri en 1467. L'armée des Bourguignons étoit commandée par le Comte de Charolois , 6c celle de France par Louis XI en perfonne. L'aclion s'engagea fans qu'aucun des deux étoit; venu fondre fur 1'Artois 8c fur la Franche-Comté. L'embrafement étoit général; 8c les rebellesétoient plus occupés a 1'entretenir qu'a  GÊNÊALÖG1QVÊ È. iy* 1 eteindre. Tel étoit 1'état deplorable des affaires , lorfque Maximilien arriva dans les Pays-Bas. Les digriitéS & les honneurs étoient la proye des féditieux ; 8c les citoyens vêrtueux ne pouvoient gémir qu'en fecret fur les malheurs de leur patrie. II falloit avoir une conftance a 1'épreuve Sc un courage plus que humain, pour ofer1 donner des preuves publiques d'attachement 8c de fidélité a fon Souverain. Ce fut dans ces circonftances critiques, que Jean de Carondelet fut créé Grand-Chancelier civil 6c militaire de Flandres 8c de Bourgogne. Maximilien avoit befoin d'un homme aélif 8c courageux, fur lequel il put fe repofer d'une partie du poids du gouvernement. Jean de Carondelet avoit 1'ame ferme 6c élevée. Le fort de Pinfortuné Hugonet, dont le fupplice avoit confterné tous ceux que la confiance du Prince rendoit fufpeds au peuple,rimpuifTance des loix qui n'étoient plus qu'un frein inutile pour retenir une multitude infolente, la revolte , dont le prétexte eft toujours le bien de 1'Etat, armée de 1'autorité des Magiftrats, 1'opiniatreté inflexible d'une nation fiere 8c jaloufe de la conferva-}  aoo M Ê MOIRÉS tion de fes droits, qui regardoit fon nouveau maitre comme un étranger qu'elle avoit ree, u dans fon fein pour la ruine de fa iiberté 8c l'anéantiflement de fes privileges; tous ces motifs ne pürent ébranler 1'intrépide 6c fage chancelier: il prit en main le gouvernail au milieu de la tettipête : mais fon zele" penfalui être funefteiil lutta quelque temps contre les flots foulevés} oü il fut pres d'être englouti. Enfin il falut céder,mais il ne fe dementit jamais de la fidélité qu'il devoit a fonSouverain,dans 1'inftant même qu'il fembloit abandonné de tous fes nouveaux fujets. L'hiftoire de ces temps orageux eft trop intéreffante pour rien pas donner ici une legere idee. Ceux dont les ayeux furent entrainés dans la revolte par le malheur des circonftances, n'auront point a rougir de 1'égarement de leurs peres, puifque lesguerres civiles font les crimes des nations plutót que ceux des partieuliers; mais ils apprendront par 1'exemple de ceux qui demeurerent fidèles, a fe garantir des piéges qu'on peut leur tendre pour les écarter de leur devoir. Nous ne parierons ni des événemens, qui précederent la mort de Marie de Bourgogne, ni de ceux qui la fuivirent, jufqu'a  G Ê N Ê A i O G t Q U Ê S. iöt I487 E X T R A I T DE PONTUS - HÈUTERUS; (a) {ü)kérum Aujlriac. lib. APrès que le derniér traité de Gand i iMaxa.mil eut rétabli la paix & la tranquillité ae Phiüppus. dans les pays-bas , 1'exU , la priibn on Pag- 81 edit. la mort avoit été la jutte punitiom de Lovanü; Tyquelqu'es féditieux, qui avoient fait plus pis Judoci d'une fois tous leurs efforts pour exciter Coppeiüi i de nouveaux troubles; enfin leK.cn de 165i. France qui né cherchöit qu'a replo'nger leRoi des Romains dans les embarras d'une guerre civile , lui lufcita deux nouveaux ennemis , Adrien Vilain j Seigneur de Raffinghien , & Jean Cappenolé; le preniier d'une riaiffance illuftre , mais d'un efprit inquiet:& turbulent le fecond , né dans la baffefle & dans 1'dbfcurité , mais d'un c-araeTeré violent , emporté , fier du crédit & de 1'afceridant, qu'il avoit fur les efprits dé la multitude. Ces deux hommes , n'ofant quvertement lever le mafque , repanI doient en fecret des bruits calomnieuX I contre le Roi des Romains. Ce Prince ~~ ' ' ü la derniere revolte des habitans de Gand & de Bruges ; époque de la détention de Maximilien, Roi des Romains : öc pour donner plus dé poids 8c plus de förce a la vérité , hous mettroris fous les yeux du public , les annales d'un auteur célebre par fonéruditiön Sc par fes malheurs , dont le pere pouvoit avoir été le témoin de tous les faits que ie fiis a tranfmis a la pöftërité.  'lot MÊM01RÈS ne 1'ignoroit pas : mais la guerre, qu'il avoit a foutenir contre la France , le forcoit de difiimuler fon reffentiment. Ralfinghien avoit été le principaljmoteur de la revolte des Gantois ; après la conclufion de la paix , il s'étoit retiré avec toute fa familie , d'abord a Tournay , enfuite a Lille , oii il fe croyoit en fureté. Mais Charles de IMenneville , par ordre du Roi des Romains , s'étant rendu a Lille, accompagné de quelques gardes du corps de Nauau , fe faifit de Ralfinghien qui ne s'attendoit a rien moins , & le conduifit a Vilworden , ofi il le fit garder étroitement dans le chateau. Les parens & les alliés de Ralfinghien ayantconcule plus vif reffentiment de la détention de ce Seigneur, Adrien de Liedekerken , fon coufin germain , fuivi de 14 hommes armës, de la fidélité defquels il étoit afiuré , s'avance jufqu'a la porte du chateau de Vilworden ; & faififfant le moment oü Walhain, Commandant de la ville & du chateau, étoit allé a Bruxelles faire fa cour au Roi des Romains , il fe préfente pour entrer accompagné feulement de trois de fes gens; ( les autres avoient ordre de fe tenir cachés. ) On lui refufe d'abord 1'entrée ; fes promeffes & fes manieres engageantes lui font ouvrir la porte. Le defir de voir une fortereffe fi fameufe , eft le feul pretexte dont il fe fert; il trouve , il aborde Ralfinghien qui fe promenoit dans la cour du chateau ; Suive\-moi , lui dit-il , mon coufin ; c'eft trop long - temps demeurer ici : Ralfinghien change d'habits a la hate & le fuit. La fentinelle de la porte poufTe un cri ; ils 1'accablent de coups , lui écrafent la tête contre la muraille, la tcrrafient, & la laiffent pour morte fur la place. Une  GÊNÉALOGIQVES. tot fervante veut élever la voix; les plus terribles menaces lui impofent filence. Liedekerken & Ralfinghien fortent du chateau, montént fur les chevaux qui les attendöient , & fans leur donnef même le temps de reprendre haleine , ils rtecelfent de courir, jufqu'a ce qu'ils aient gagné Tournay. L'évalion de Raffinghien fut un coup de foudre pour le Roi des Romains ; il ne le pardonna pas a Walhain , perfuadé qu'a la première occafion , ces deux Seigneurs ne manqueroient pas de foulever les Gantois ; ce qui arriva en eftèt : car ils ne furent pas plutót arrivés a Gand, qu'ils commencerent a faire une peinture aftreufe & exagerée de la prifon de Vilworden , ou Ralfinghien avoit été injuftement detenu : ils ajoutoient, que tous ceux qui avoient porté les armes contre le Roi des Romains , pour la defenfe de la liherté , devoient s'attendre a éprouver le rnêinë fort : qu'il valoit mieux molirir les armes a la main , que dans un cachot ou parlefer des bourreaux. Que Maximilien n'obfervoit aucun des articles du traité de Gand. Qu'il n'y avoit plus de loix . plus de juftice en Flandres ; plus de difcipline , parmi les tronpes. Que le chemin des honneurs & des dignités n'étoit ouvert qu'aux Allemands , qu'ils nageoient feuls dans 1'opulence . que 1'infraétion du traité de paix conclu en 1482 avec la France étoit un truit de leur politique , & la guerre acuielle , un pretexte fpécieux pour faire couler adroitement dans leurs cofFres tout Tor des pays-bas & particulierement celui de la Flandres. Qu'il fnlloit forcer le Roi des Romains a rendre compte des fommes qu'il avoit recues & dont les .Allemands infatiables , qui devoroient O ij  304 MÉMOIRES la fubitance des peuples , avoient enriChi lenrpays. Que ce Roi des Romains étoit un gouftre , qui dans 1'efpace de quelques années avoit englouti lui feul plus de tréfors , que Philippe le Bon & Charles le Hardi n'en avoient recu pendant tout le cours de leur vie. Ces imputations odieufes fembloient porter 1'empreinte de la vérité, & fi le menfonge &la calomnie n'etnïent pris cceur encore de grolfir les objets. En effet dans ce temps la même , les gardes du corps du Roi des Romains , fe plaignaut de ce qu'on ne les payoit pas, ravageoient une partie du Brabant & du Hainaut ; & les foldats allemands faifoient des courfes fur le territoire de Bruges. A Bruxelles les militaires refufoient de payer leurs hótes , & lorfque ceux-ci leur demandoient de 1'argent , ils ne leur repondoient, qje par des injures & par des menaces , ils les arretoient encore, en leur difant, que le temps étoit venu , oh les Allemands devoient laver leurs mains dans le fa"g des Tlamands. Ces circonfiances fournirent a Ralfinghien, a Liedekerken , & a tous ceux qui étoient dans les mêmes fentiments une occafion f.ivorable de troubler la paix & de reprendre les armes , quoique les états de Frandres , avec les deputés des provinces & desprincipales villes des PaysBas , fe fuflent déja rendus a Bruges pour s'occuper des moyens de rétablir le bon ordre , & pour conclure un nouveau traité de paix avec la France. (b~) Les intrig'ues criminelles des C b ) Ext. citoyens pervers & faftieux ayant tri- du livre 3 , omphédetous les efforts des bons cito- pag. 82. yens qui défiroient fincerement Ia paix , les_ rebelles de Gand qui s'apperce' voient des difpofitions du peuple trop  GÊNÊALÖGIQUES. 109 facile a ie laiiier entrainer par Tappas des nouveautés , réfolurent fecrettement entr'eux de recommencer la guerre. En conféquence , ils iorment un corps cotr'derable de troupes réglées & aggueries, dont ils donnent le commandement a Adrien de Liedekerke avec ordre d'attaquer le premier le Roi des Romains. Le nouveau Général , qui alloit donner le fignal de la guerre civile,marche a la tête de trois mille Gantois, fuivi d'une multitude de charicts & d'un train nombreux d'artillerie ; Ik a la faveur de la nuit, s'avance jufqu'aux portes de Courtrai. Au point du jour , les fentinelles de la ville demandent d'oü viennent tous ces chariots , & quel fujet les a raffemblés. Les conduéleurs répondent quelacrainte des Gantois les a forcés d'abandonner les villages voifins. Cependant le nombre des ennemis redouble ; les Gantois franchiffent la glacé des foffés , & arrivent jufqu'au pied des remparts. Le canon enfonce les portes.1. Les bourgeois prennent les armes pour la defenfe de leur ville , & foutenus de quelques foldats de la garnifon , font une vigoureufe réliftance. Le combat s'engage avec chaleur pendant une heure & demie. Enfin un des bourgeois eft frappé d'un coup mortel; les autres font repouffés jufques dans la ville ; & les Gantois , qui les ferrent de prés , y entrent pêle mêle avec eux. Le Bailli de Courtrai & le Seigneur d'Eftrée fe fuuvent par la porte oppofée & vont chercher un afyle a Lille. Les habiJtans fe voient contraints a prêter ferIment entre les mains .des rebelles a IrArchiduc Philippe & a la ville de iGand. j Corneille Rarrhc & le Seigneur dc Q ...  io6 MÉMOIRES HEULE fe retirent dans le chateau, oü ils s'enferment avec les foldats de la garnifon, lelendemain ils capitulent. On leur donne le choix de fortir de la ville , ou de prêter ferment a 1'Archiduc & a la ville de Gand. Barrhe prend leparti de la retraite Heule prête le ferment , & eft fait Commandant de la place. A la première nouvelle de la furprifè de Courtray ,1e Roi des Romains detache 300 hommes d'infanterie pour préter du fecours a ceux qui étoient dans le chateau. Philippe de Cleves chargé de conduire ce fecours, voyant quil étoit arrivé trop tard , marche auilitót vers Ypres. Mais cette deraiere ville lui ayant auili fermé fes portes , il revient a Bruges , fans avoir rien fait. Adrien de Liedekerke qui avoit eu 1'addrefle de fe rendre maitre de toute rartillerie du chateau , vouloit forcer de Heule a le reconnoitre pour fon chef. Celui-ci en concut un depit fi violent , qu'il traita fecretement avec le Roi des Romains , & s'engagea a recevoir dans la place 250 hommes d'infanterie , que ce prince devoit lui envoyer, mais les habitans de Bruges attentifs a ne laifler fortir perfonne de leur ville , firent manquer au Roi 1'occafion de reprendreCourtrai. Liedekerke , qui avoit découvert le delièin du Commandant , réfolut de le punir de fon inconfiance. Et pour animer fes foldats par 1'efpoir des recompenfes, il promit a chacun des fix premiers qui forceroient 1'entrée du chateau deux livres d'argent , la moitié de cette fomme a chacun des fix autres qui les fuivroient , & le quart , a pareil nombre de ceux qui enireroient dans la place immédiatement nprès eux. Heule 11'avoit pour fa délenié que f8  GÊNÊJIOG1QUES. zof hommes , & pas une piece de canon. II eut néanmoins la confiance d'arborer 1 etendart du Roi des Romains. L'attaque fut très-vive ; la défenfe , vigoureufe. Quelques Gantois refterent fur la place : mais le nombre des bleffés furpaffa celui des morts. Heule fut du nombre des premiers. Enfin le fecours qu'on attendoit de Bruges n'étant pas arrivé , la place fut emportée ; & cette poignée de foldats qui la defendoiem fut paifée au fil de 1'épée , après avoi>foutenu pendant trois heures entieres : tous les efforts des Gantois. Heule aftbibli par fes bleffures s'étoit retiré dans la chambre oü il fe repofoit fur quelques couifms ; Lidekerke y entre & aprés lui avoir porté trois coups fur fa tête , il lui plonge fon épée dans le fein , a la vue même de fen époufe qui étoit aflife a fes cótés. Cepend-antleRoi des Romains s'étoit rendu a Bruges oü il attendoit les Etats de Flandres pour entamer les négoeiations avec la France. Quoique l'efcorte de ce Prince ne fut pas atfez nombreufe pour en impofer , ou pour donner de 1'ombrage aux habitans , fes ennemis vinrent a bont néanmoins de foulever le peuple contre lui , au commencement , du mois de Février 1488 ( 1488) en un moment, tous les corps de metiers prenent les armes & s'affürent des polf.es les plus avantageux de la ville. Les charpentiers entr'autres fe rendent maitre de la porte de Gand & de celle de Ste Catherine; le Roi des Romains s'y tranfporte avec peu de fuiie ; il leur demande le fujet de cette émeute. A peine les féditieux daignent-ils lui répondre ; il fe retire , outré de leur infolence. Le lendemain Ie jeune comte de Solre, & quelques ' ' ' O jv  *eg MÉMOIRES gèritishommesAllemands s'étant raflemblés avec le relie de la troupe autour d'un grand feu allumé fur' la place devant la maifon de ville , on commenca a parler de la guerre : le Comte avoit fait tomber la converfation fur cette matiere ; chacun tour-a-tour dit fon fentiment ; enfin faifons voir , dit le Comte en riant, ce que nous favons, formons-nous en bataille , & replionsnous en fpirale , on obéit. La troupe tenoit les piqués élevées. , il leur ordonné de les baifièr ; ils le font. A ce fpeclacle, le peuplè faifi de frayeur s'imagine que les Allemands lont préts a fondre fur eux. A 1'inftant les portes & les fenètres font fermées; la foule fe difperfe ; les fuyards fe pouffent, fe précipitent, fe 'renverfent les uns fur les autres dans les rues , fans que -perfonne les pourfuive , ou paroiife leiir vouloir faire aucun mal. Le Roi des Romains furpris de ce tumulte , s'avan.ce a la rencontre du peuple , il trouve fes gens rangés en bataille fans la moindre apparence qu'ils ayentdeffein d'infulter perfonne ; il entre dans leurs rangs ; & s'étant mis au milieu d'eux, il retourne tranquillement chez lui. Aulfitót les habitans pourrent aux armes , les corps de métiers marchent a leurs têtes , précédés de cinquantedeux drapeaux déployés ; ik s'emparent de la place principale. Ils arborent fur la tour de Halle 1'étendart de Flandres & de la ville de Bruges. Ils forment autour d'eux un rempart de chariots , défendu par 50 groffe.s pieces de canon : ils drelfent des tenles ; toutes les affaires font interrompnes ; les boutiques fermées. Ils paffent le jour & la nuit en armes fur la place, demandant a grands cris qu'on  G Ê N Ê A L O G t Q V È S. te9 ler.r rende compte des finauces & des revenus annuels du Comte de Flandres k des contributions qu'on leur a extor- quées les années précédentes , fous prétexte de fubvenir aux frais de la guerre. Le 2 Février une compagnie bourgepife , précédée de fon drapeau , qu'elle faifoit porter par un enfant de 13 ans , marche droit a la maifon de Pierre de Lanchals , Grand-Maitre de la Cour du Roi des Romains; furieux de n'y pas rencontrer ce Seigneur , ils pillent tous fes eftets & tranfportent fur la place les armes qu'ils y trouvent. La maifon de Roland le Febvre ( c ) ( c ) C'eft Tréforier de Flandres ; celle de Thi- Ce Roland baut de Baradotte , Tréforier du Roi qui époufa des Romains , celle de Jean de Mening Théritiere (autrement ditdeNinove ) Bourgue- de la Maifon maitre de Bruges, furent bientót en de Hemlte- proye a la fureur des féditieux; mais ils de. II fut n'y trouverent pas ceux qu'ils cher- inhumé a choient. Cependantle Roi des Romains Tamife. armé & difpofé a fe défendre contre 1'infolence de cette multitude effrenée dont les emportemens lui caufoient autant de furprife que d'inquiétude , fe tenoit renfermé dans fon palais avec les Seigneurs de fa fuite & tous ceux qui étoient attachés a fa Cour. Les Seigneurs de Bevere & de Mingoval fe détachent du refte des courtifans & vont trouver fur la place les doyens des corps de métiers ; ils s'abpuchen. avec chacun d'eux en particulier ; ils tachent de les gagner par leurs caref- Tes; ils leur demandent avec un air de douceur & de cordialité , quelles font leurs prétentions , & ce qu'on doit attcndre de la crife atiuelle ? Eft-ce contre le Roi des Romains , qu'ils ont pris les armes ? ... lis repondent qu'ils font réfolus de vivre ik. de mourir avec  «10 MÈMOIRÊS llui; mais qu'ils ne guitteront point la place , que le Miniftre de ce Prince ne leur ait été Hvré a difcrétion. Enfuite ils procédent a Téleflion d'un commandant des troupes de la ville. Leur choix tomba fur le Seigneur d'Utkerke ( lelon d'autres , de Dynkerke ) qui n'acceptoit pas volontiers eet emploi , mais qu'il n'ofoit cependant le refu'er : paree qu'il avoit été ci-devant Gnnd-Bailli du franc de Bruges. lis élurent aulfi un nouve! Ecoutette ; & Pierre Metenay qu'ils chargere-.it de cette dignité, n'eut pas non plus la hardiefle de s'en défendre. Cependant deux: Ethiopiennes de la fuite du Comte de Solre , dans le de.ffein i'e jetter Tallarme parmi les féditieux , s'avifent de conter ii leur hóteffe que le Marquis d'Anvers étoit prêt d'arriver avec une bonne armée pour chatier les habitans de leur revolte & les forcer a rentrer dans le devoir. Cette nouvelle coutée a une femme vole bientót de bouche en bouche jufqu'aux oreilles d'un des chefs de In fédition. Celui-ci craignant que les deux Seigneurs , dont nous avons pnrlé, ne vinffent a bout d'appaiferla multitude & d'engager les habitans a mettre bas les armes & a fe retirer chacun chez eux fait courir le bruit que le Marquis d'Anvers arrivoit en eifet avec des forces coniïdérables ; qu'il n'y avoit point de gracea attendre pour les Bourgeois , qu'ils alloient tous être paiTés au fil de 1'épée , & la ville reduite en cendres. A cette nouvelle , la grolfe cloche fonne le toefin. Les rebelles fe faififfent de l'étendart de Flandres ; & fuivis d'une troupe de gens armés , ils marchent droit au Palais du Roi des Romains ,|  GÊNÊALOG1QVES. *ti a deffein de le maffacrer avec tous ceux de fa fuite & de fon parti. Le Roi envoye a leur rencontre le Seigneur de Dynkerke, a qui les manieres populaires avoient acquis quelque crédit fur les efprits de la multitude, & que les' rebelles ( comme nous 1'avons dit) avoient nommé commandant des milices de la Ville. Ce Seigneur parvint a arrêter les féditieux , mais ce ne fut pas fans courir les plus grands rifques pour fa vie, quoiqu'il fut fecondé par un grand nombre de perfonnes confidérées du peuple, & qui étoient faifies d'horreur a la vue de 1'attentat affreux qui fe préparoit. Ainfi , vaincus encore plutót par les prieres & par la douceur , que par la force &: par la contrainte , les féditieux retournent fur la place avec leur chef, après avoir mis dans le Palais du Roi des Romains environ 100 hommes de garde , pour empêcher qu'il ne leur échappat. Cependant ils ne ceflbient de faire les recherches les plus rigoureufes , pour tacher de découvrir les Miniftres du Prince : tous leurs foins ayant été fans fuccès , ils promirent une groffe fomme d'argent ii ceux qui indiqueroient leliën de leur retraite , oh qui les livreroient entre leurs mains. Enfuite ils prétendirent favoir quel avoit été le premier auteur du faux truit qu'on avoit répandu de 1'arrivée du Marquis d'Anvers. A force d'informations , on remonta jufqu'au principe de cette fable ; & ces deux Ethiopiennes qui 1'avoient debitée de leur chef, furent conduites en prifon , le lendemain on les amene fur la place , on les interroge , on leur fait fubir une queftion rigoureufe en préfence du Roi des Romains. La feule raifon , qu'elles  MÉ MOIRÉS avoient a apporter pouf leur défenfe , le iéul motif qui les avoit engagées a répandre cette faufle nouvelle , ne pouvoit être que le delïein de donner i'allarme a«x habitans , de les enga^er a retourner chacun chez eux & a rendre la liberté au Roi des Romains. En conféquence elles furent fuftigées par la main du bourreau , & bannies dc Flandres pour dix ans. Le leudemain elles fortirent de la ville. LeRoi forcé de mefarer fes bienfaits fur la médiocrité de fa fortune , leur fit donner fecrettement a chacune dix écus d'or. Le 7 Fevrier , arrivent des lettres de la part des Gantois. Après la lecture de ces lettres , par lefquelles ils recommandoient a ceux de Briages de redoubler la garde du Roi des Romains & de le tenir étroitement refi'erré , le commandant des milices , forcé malgré lui d'obéir aux rebelles , va trouver le Roi pour lui ordonner de la part du peuple & de fes chefs de fe rendre fur la place C il étoit environ fix heures du foir ) Le Prince s'y rend a pied , fuivi de Bevere , de Mingoval , de Charles de Latain , de Martin Pollain , & de quelques autres Seigneurs. On lui donne les lettres des Gantois , pour qu'il en faffe la leéiure. Réduit a fe conformer a la néceffité , le Roi demande d'être gardé dans fon Palais ; on délibere plus d'une heure fur cette propofition ; enfin on lui refufe ; & on lui donne pour prifon la maifon d'un parfumeur, fituée au coui de la Place. Cette maifon , qui étoit aflez petite s'appelloit alors Crantuburch. Les ferviteurs du Roi des Romains fe fauverent la plus part a la faveur de quelques déguife-[  G ÉNÊALÖGIQUES. lij mens. Ceux qui furent reconnus furent jet.tés dans les prifons. Salezaire s'échappa avec douze foldats, en habits militairesj Cet Officier avoit offert fes fervices au Roi , pour tui procurer le moyen de s'évader. Mais ce Prince avoit rejetté ce moyen , comme peu convenable a la dignité de fa perfonne. Les habitans de Bruges n'avoient pu pardonner a Salezaire la prife de Terouane qu'ils regardoient comme la première infraclion faite au traité de paix conclu en 1482. A la nouvelle de la détention de Maximilien , un nombre prodigieux de Gantois marche vers Bruges , enfeignes deployées. Les habitans allarmés a la vue de cette multitude de nouveaux hötes , dont 1'arrivée leur donnoit des ombrages , & craignant qu'après avoir livré la ville au pillage , ils ne vouluffent s'en rendre les maltres , comme ils avoient fait autrefois, leur firent dire qu'ils ne recevroient tout au plus dans leurs murs que trente cavaliers. Les Gantois leur repondirent que s'ils confultoient mürement leurs véritables intéréts , ils les lailferoient entrer au moins, au nombre de fept a huit eens hommes. Les marchands étrangers , qui fe remettoient devant les yeux les anciens malheurs dont ils étoient menacés , fi la ville ouvroit fes portes aux Gantois , préfentent requête aux Magiftrats, pour les fupplier de leur permettre de fe retirer & d'emporter auparavant avec eux leurs marchandifes. Les Magiftrats , après les avoir raffurés , tienneut confeil avec les doyens des corps , & perfiftent dans la ferme réfolution de ne laiffer entrer que 30 cavaliers. Les charpentiers & les dernieres claf-  ai4 MÉMOIRES* fes d'artifans étoient d'avis d'introduire tous les Gantois dans la ville; ceux-ci s'étoient arrêtés a un demi-mille de Bruges; les bourgeois leur envoyerent toutes fortes de vivres & des rafraichilfemens : mais ils ne voulurent pas les acceptèr ; ils ne manquoient pas de vivres ils demandoient feulement qu'on leur ouvrit les portes. Les foffés étoient glacés ; on craignoit qu'a la faveur de la nuit , ils ne vouluffent les franchir & s'introduire par force dans la ville. Les rebelles prierent Bevere , Maingoval , & Lalain de veiller avec eux a la garde des remparts. Ces Seigneurs le firent volontiers; on affigna a chacun fon quartier. Le lendemain on envoya dire aux principaux chefs des Gantois , qu'on les laifferoit entrer s'ils vouloient au nombre de 100 , mais fans armes , & a condition qu'ils s'engageroient a ne point fortir de Bruges , fans le confentement des Magiftrats. ( C'étoit une condition , a laquelle ceux de' Bruges avoient été obligés de foufcrire autrefois , pour obtenir la permüfion d'entrer a Gand. ) Les Gantois répondirent qu'ils alloient de ce pas reconduire leurs gens chez eux , & qu'ils reviendroient le lendemain. Le 9 Février, huit députés des Gantois arrivent a Bruges, avec une fuite de r8 chevaux, on les recoit fur la place; ils faluent le peuple & les commandans des corps ; les bourgeois répondent a leur falut par une decharge générale de toute leur artillerie. On dreffe des tables fur la place même , le vin coule a grands fiots : on les traite avec autant de profurion que de magnificence. Après le repas, ie^ députés,accompagnés des Magiftrats, parcourent fecretement avec chacun  GÊNÊALOGIQUÊS. 217 d'eux en particulier ; ils n'épargHent rien pour tacher de les déterminer a perfuader au peuple de leur livrer le roi des Romains Gotrv J:;C1',es van f fcrc C ƒ) 'C"r la place ik lui de Huift II f°nt tr:i''cner la tête. Nicolas de Deft y a encore a s"atr-endoit a fubir Ie même fort. Mais 3ru»es & a en Hn *nu™* 'eur fureur s'appaife, & Paris une fa'- l1;ir une inconlequence bizarre, qiu mille de ee teno5t prefque' du prodige , ils lui font nom. grace & lui rendent la libertë. II fort aulfitót de la ville pieds nttds, & vêtu d'une limple toile, fous prétexte d'un pieux pélérinage, & fe' fanve en Bra: bant, II étoit a peine parti, que les Brugeois furieus fe reprochoient déja de 1'avoir lailfé échapper. Enfuite on fait publier par toute la ville que , quiconque feroit c'onvaincu d'avoir Irecelé chez lui Pierre' de I anchalfe , feroit pehdu k étranglé avec fa femme k fe; enfans k la porte de fa propre maifon , fes biens confifqués ik tous fes garens & alliés bannis a perpétnité. ■anchalfe s'étoit tenu cachi pendant ;-inq femaines dans la maifon d'un chaIpeliier, qu'on croyoit êrre fon plus  G Ê N Ê A L O G I Q U Ê S, %%t mortel ennemi. Cet homme, que la rigueur d'un édit li terrible avoit glacé d'elïroi, prie Lanchalfe de chercher un autre afyle. Celui-ei fe déguife & tache de s'échapper; il eft reconnu, arrêté & trainé > fur la place. On épuife fur lui tous les'tourmens. Jean Coppenolie , fon ennemi capital, étoit venu expres de Gand, pour aififter a la queinon. 11 a chargé Lanchalfe de plufieurs griefs; 1'accufé fe défend avec courage. Coppenolie fait redoubler les tourmens. Monjlre, lui dit-Ü .Lanchalfe , ces tourmens devroient £tre ton partage pluto' que le mien ; tif les as jujlement mérités j par des crimes Cr des attentats , dont je Wdi jamais eu li.lée. Parjure a tes fir■nens , ennemi de ta patrie , tu as aba:'ionné,trahi ton légitime Sojivcrain. Tu ns profité. de l'imbécillité d'un peitple iveugle , dont les fourberies entrttenoiem les vaines allarmes,pour. l'entrainer dans la revolte Cr le plongen dans un abyme. le maux. Mais tu n'èchapperas pas ad bras vfngeur de la jujltce Jupréme. Souviens-toi de ce que je te dis ; d ne tl eut. m'a toi de m'en punir. Tandis que les féditieux font occupés a aftouvir leur vengeance fur les ferviteurs & les miniftres du Roi des Romains , ils recoivent des lettres de Gand , de la part de ceux qu'ils y avoient cnvoyés pour traiter avec les députés des états de tous les Pays-Bas. Ces lettres portoient que la próviuce de Hainaut, les villes d'Anvers , de Malines, de Bois-le-D,uc, de Lille, de Douai, de Huift, d'Aloft, & un grand nombre d'autnes villes des Pays-Bas, avoientformé une confédération entr'elLes, & qu'elles étoient réfolues d'obtenir de bon gré ou de force la liberté du Roi des Romains. La leóture de ces lettres confterna les  '%%% MÊMOIRÊS rebelles; mais elle ne déconcerta pas leur cruauté ingénieufe a jhventer de nouvéaux 'tourmens pour Pinfbrtuné Lanchalfe, qui toujours'calme & tranqu'ille au milieu des horreurs de Ia torture la plus atfreufe, foiiffroif'tout avec une conftancë héroïque', en'les avertiffant de leur devoir & en leur reprochant leur irigratitude. Cette franchifé généreufe & cette noble fermeté 'qui confbndoient fes ennemis haterent la fin de 'fes fouffrancè.s. Ils lui firent tranch&r la tête; mais il rétraéta avant de mourir tout ce que la rigueur des tourmens Tavoit cóntïaint de dépofer contre quelques genti'ls-hommes, qui rfétoi'ent pas plbs coupablès que lui. ( Après toutes les fanglantes exécutious , la paix fut enfin conclue, & jurée rolemnellementparleroi des Romains par Philippe de Bourgogne Sgr. de Bevere. Les rebelles mirent bas les armes, orgueilleux d'avoir impofé des loix a leur Sotiverain. Mais 1'arrivée des troupes Allemandes railurna bientöt le feu de la 'guèrre. ) Tandis que les états de toutes les provinces des Pays-bas s'occupoient des moyens d'obliger les féditieux a rendre la liberté au Roi des Romains, rEmpereur Fréderic, accompagné de tous les Princes de 1'Empire, marchoit vers la Flandres ii la tête d'une puilfante armee , dans le deffein d'arracher Maximilien des mains des ennemis. Les Flamands étoient dans la plus grande confternation , & la France n'étoit pas fans inquiétudes. Crevectrur fait rafer en Artois toutes les forterelfes ■qui n'étoient pas en état de défenfe. Enfuite, a la priere de'Coppenolle, il envoyc aux 'Gantois un renfort de ftrois mille hommes d'infanterie, pour 'couvrir leursfrontieres. Les' Flamands  G É N Ê A L O G I Q V E S. %%$ d'un commuu accord , implorcnt le fecours du Roi de France, qui leur envoye auflitót les Seigneurs de Pjehnè & d'Ëfpienne, avec quatre cents cuiraifers Cette demarche leur attira 1'in•dignation des péfiptes du f lainaut, des villes d'Anvers, de Malines, "& en géné'ral' de toutes cellc.s qui étoient attachées au Roi des Romains. L'Empëreïïr vient camper a Evergem , aux portes de Gand; &, envoye aulfitót un hérault d'armës aux habitans , pour les bmmer dc le reconnokre puur le Sou•.-erain du pays fitué au-deia de I'El c.iut, de lé recevoir én cette qualité dans leur ville & de remettre a 1'inftant même entte fes mains le CHANCELIËH f0 CARON.DE'LET , Maiiigovr.1 & tous les autres Seigneurs qu'ils retenoient injuftement dans les efs. Le rajet de cette fommation fut 'lientót répandu parmi le-peuple. Un des chefs de la revolte (le ewdonnier , lont nóus avons déja parlé ) fe rend f eretement a la prifon, accompagné .1'un prêtfë & d'un bourreau, a defTcip de faire tranche; la tête aux principaux önfoiihiers, & d'envoyer toutes ces tètes dans des facs de cnji a 1'Empe•eur, & il feut fait fans doutc, fiPhi-■ ippe de Clevés qui en eut avis , nefiit j u-rivéa temps, pour 1'empêcher d'exé-. euter fon barbare dell'ein. I emême jour, ■ par le confeil de ce Seigneur, on publia • jne ordonnance qui portoit que dans j ■\ fuite. perfonne. ne pourroit être exé-; Mé a mort qu'en préfence de hult Magiftrats nommés pour cela. ( 'L'apparition de Fréderic dans les ?ays-Bas fut comme celle de ces plalètes- menacantes , qui font trembler ie vulgaire 'ftupide , & dont 1'afpeci . paffager caufe beauconp d'ailarmes &■ ~ 1 — p jv  224 MÊMQIRES point de mal. Ce Prince ne fit rien contre les rebelles, qui fut digne de fa 00 II avoit devife faftueufe Q e ). II fembla n'être pris pour de-venu que'pour être fpedlateur tranvile les cinq quïUe de 1'embrafemént quidéfoloitnos voyelles, provinces ; & il s'eh retonrna en A.E.LO.U. Allemagne , oü il n'emporta d'autre qu'il expH-fmit de fon expédition', ' que celui quoit ainfi; qu'il auroit pu attendre d'un fiïnpk Aujlrm ouverain : & ce motif étoit feul capa, ble de foutenir leur courage. Tandis  'G Ê N È A l O G 1 Q U Ê S. %%% que ces infortunés prifonniers , profcrits , féparés , abandonnés de tout l'univers , n'ayant d'autre appui, que leur conftance , d'autre confolation , que leurs douleurs & leurs difgraces mutuelles , s'armoient de toute 1'intrépidité ; qu'un héroifme lublime & réflechi peut infpirer , pour fe difpofer a receyoir fans pfdir les derniers coups , dont ils fembloient menacés , il fe préparoit en feeret une révolution heureufe & imprévue , auffi délirée qu'elle étoit nécelfaire , qui devoit leur rendre a tous dans un même jour la vie & la liberté. Le Peuple rcbuté des nouveautés a force de malheurs , i ofoit a pelne ouvrir les yeux fur la fituation déplorable , oii il fe voyoit réduit. L'or de la France répandu dans les Pays Bas y avoit fait couler ■ des fiots de fang. La revolte fermentoit encore a Bruges'& a Gand : mais' q'ëtoient les derniers coups d'un orage prêt a s'appaifer , les derniers mugiffemens des fiots qui viennent fe brifer ■ -4 contre la plage fur la fin de la tem pête. Les princes d'Allemagne , pour couper le mal dans fa racine , offrirent leur médiation au Roi des Romains (ƒ) Cetraité &a Charles VIII, Roi de France. La fut figné par paix fut conclue a" Francfort fur le Charles vm 1489 Mein ," ( en 1489 ) & par un des qui étoit en articles du traité , il fut ftipulé que Touraine ; tous les Seigneurs arrêtés a Bruges , le roi des & qui étoient encore detenus ii Gand , Romains & ou qui avoient été envoyés prifonniers les états des en France par les rebelles feroient Provinccs delivrés fans rancon. En conféquence des Pr.vsde ce traité ( /') LE CHANCELIER Bas lui enDE CARONDELET fut enfin aria- voyerent ché des mains des Gantois ; & tous uneambaffales autres Seigneurs fortirent pareille- defolemnelment de prifon. LTn calme équivoque leiice fuiet.  MÉMOIRES & incertain iüccéda a ces temps de troubles. Mais nous n'entrerons pas dans le détail des événemens , aux- i CO Dans quels le Chancelier n'eut point de ' 1'hiftoiredes part. Comtes de Le malheur eft pour les hommes Flandre,im- i'école de la vertu • & 1'amkié n'eft primée en pas une vertu inconnue a tous les rois. '733 ) Hfez Maximilien avoit appris par fes profolio 195. pres difgraces a rendre a la firféiité j Mais l'Em- defesminiftr.es le tribui de reconnoifpereur Ma- fance , qu'il lui devoit 1\ meme en confidcration de 't'ihdifpofition de fa perfonne il s'étoit en'iéremeiit rdif.lu , Cr déterminé de céder abfUument au roi d'Eugleterre fon Fils Notre Seigneur C' 'prince fes Pays de pardcca i Cr en faire la revendication fjlcmaellemetit Cr en pre- ' fen'ce des pricipaux Seigneurs & Etats de fefd.its Pays, & par: iceux faire rtcevoir . ledit Sieur - Roy .fvur leur Sieur ■&■ \ Prince leur ófdoiihan't a' Cejl ejj'et d'en- ... voy er leurs' depute^ vers icetle au quator-e de ce pref ent mois d'Oclobre en 'bon Cr notable nombre avec pouvoirfnffifant d'ajfif-, ter a faditte renonciation O .iujjl recevoir' ledit'Sr'. Roy pour leur dit Sr'JCr Prince,  4i4 . ME MOIRÉS Cr.faire a eet ejfet touttes chofes d ce requis Cr neceffair.es , Nous yeuillans en toute humilitè obèir Cr fatisfatrjê au coihmandeme/it Cr bon plaifif de fadilte Mdjefii Imperialle comme bons Cr ledux fuj'ets mïmes (tttendu que ledit Sr. Roy at été dej'a juré Cr refu poifrfdtur Sire Cr Prince Cr Pays de par defca ; apris le trepas de fadittc Majejle' lmperialle , comme feul Cr unicq he'ritierauj/i que feroit depens trop grand Cr entierement fupperflue en cette faifon O- temps dè guerre, faire de ree hef' jurer ledit Sr. Roy en chacune des Villes Cr lièux dudit Pays de Hainaut après commvni- cation svr cm texvs par e^ShMBLIl 3 avons unnnifnement conclud d'ehvoyer nos Deputez vers faditte Majefté lmperialle , ayant a ce éhoifis Reverends Peres en Dieu Michel Abé de Halbon, Martin Abé de Crefpin, Gnillebert Abé de Notre-Dame de Vicoigne & Maitre Euftache Doyen de la Salie en Valleneiénries,Mre. George Rolin Chev. Sgc d'Aymeries , MESSIRE JEAN DE CARONDELET Chev. Sr. de Solre & Antoine de Montigny Sgr. de Noyelle.' & autres, Srs. Pairs , Barons & Nobles | dudit Pays, lefquels fe pourront trou- ver a ralfemblée oü il plaira a faditte Majefté faire laditte ceffion & renonciation , jacques Seigneur de Peiffant, Henry Delfulemoutier , Franeois Ghodin, Echevins de ln,Ville de Mons; Jean Malapert, Jean Bourdon , Urfmèr de Trahegnies du Confeil de laditte Ville ; Maitre Jacques Vivien & Severain Franeois Confeillers d'icelle Ville. Sire Pierre Ghodin Prevot de Vallen ciennes; Jaeques de Hertaing Seigneur d'Anwaing, jean 1e Poivre Seigneur de Rofel & Pierre Raffoir du Confeil de laditte Ville; Maitre Antoine Covil. .. lain Confeiller d'icelle Ville & Maitre  GÈNEJLOGI QUES. tff franeois Ghonbille Confeiller ordinaire de Saditte Majefté & nre. Grenier, en donnant a -iceux , & chacun d'eux, plain pouvoir autorité & mandement fpecial , ce irrevocable de cömparoir .luditjoür pardevant lefdittes Majeftés imperialles & Royalle , & illecq avec Fes, autres Eftats defdits Pays de par deca eltre préfens a laditte renpncia'ion que faditte Majefté fera d'iceux Pays & aulfi devoir recevoir ledit Sr. Roy pour notre dit Sr. & Prince fous protnefle toutefois & ferment que ledit Sr. fera publiquement & folemnellemertt en préfence de nofdits deputez i'entretenir & obferver tout ce qu'a ia reception il a juré ce promis en geïeral & particulier tant aux Villes de Mons , Vallcnciennes Cnapitrës & Colléges de Sainte Waudru h Mons, Saint Vincent de Soignies 6e Maubeuge que generallement a toutes autres Vil- ■ les & Lieux dudit Pays de Hainaut, & comme ii feroit tenu & obligé après !e triepas de Saditte Majefté auffi que ledit Sr. Roy promettra dez de la première venue audit Pays de Hainaut renouveller les ferments & folemnités requifes & accoutumées, & que moyennant lefdittes promeffes & ferments nofdits- deputez pour & nu nom de nous lui pourront faire promeffe & ferment reciproque de auffi tenir & obferver tout ee que par ci-devant nous lui avons promis ce juré, comme nous fériqns tenus & obligés après ledit trepas , & confequemmentle recevoir & tenir après ceffion & renonciation & de lors en ayant pour notre Sr. & Prince a quoi nous les avons authorifées & authorifons par cefdittes préfëntes , promettant de tenir ferme & ftable tout ce que par nofdits commis -—1  *35 MEMOIRES & deputez. eu ce que dit efr fera fait, juré & promis , en approbation du pouvoir que deilus ,;Nous Seigneurs Abé d H.iulmont, Franeois humble Abé de Saint Denis én Brocqueroie , Pierre humble Abé de Notre Dame de bonne Ffperance, Denis humble Abé de S. runiillien , Nicailë humble Abé de S. Jean en- ValTenciennes, Prevot, Ooien & Chapiti^ de Notre Dame a Cóndé , Charles Comte de Lalaing , Guilleaume dé Croy Marquis'de Renty & Seigneur de-Chievres, Jean de Croy Comte de Rreulx', Phles de IVtoutmorancy Sr. de '.VV'iimes d'Hacicourt, Pierre de Trafégnies Sr. de Rumde & de la long ville , jean d'Ives Sr. deframelz : Mayeur Echevins , Jurez , Conl'eil & Ccmmunauté de la Ville de Mens; Prevot, Echevins , Jurez , Confeil & Comir.u' nauté de la Ville de Leuze; jurez & gens de Loy de la Ville & Confeil du puefuoy; Mayeur & Echevins de la Ville de Bouchain; Mayeur & Echevins & Jurez de la Ville" de Bruine le Comte ; Mayeur Echevins & Gens de Loy de Chiavres ; Echevins & Gens de Loy de' Landcrchies; Prevot & pens de Loy d'Avefnes; Avons a cefriittes préfëntes Lettres fait mettre & appendrè nos Sceaux , ce fut fait en Taifembiée des Etats tenu en laditte Ville de Mons le treizieme jour du mois d'Ofiobre en Tan rail cinq cent & cin- 1555 quante cinq depuis laditte aliëmblée les Députés des Ville d'Ath , Matibèug'e & Engliien fe font trouvez en laditte alfemblée ; les Deputez des Villes d'Ath , Maubeuge, eV: Enghien , fe font conforme* a la concluiion que deffus en iemoing de ce ont-ils fait mettre & appendrè leS Scels defdittes Villes & pareillöment ceux de la ville de Binch , & ce  G È N E A L O G I Q U E S. z]§ jourd'hui vint-iixieme jour dudit mois icelui Sr. Prince nous a foit le ferment que fehfuit. (0 Nous Pliles par lagrace de (O &erDieu lloi d'Angleterre de France , de ment du Nap/es de Jerufalem Crc. Prince d>Ef- Prince. 'pagne Archiduc d'Aujlrice Duc de Bour'góighc , de Lotiers , de Brabant , de Lemboug , de Gheldres &■ de Mi/au , Cómte de Habfbourg, de Flandre , dAr- I tois, de Bourgoigne PalatinsCr de Hai- | na.il, de Hollande'Cr de Zelande , Prince de Swave , Marquis du Saint Empire , 1 seigneur de Fri-Xe, de Sa Uns & Malines\ des Villes Cr Pays d'Utrec/i d'Auverifcl Cr de Grocninghen Crc. Cr en vertu de la fuCceJJionCr iranfport que l'Empereur mon Seigneur Cr Pére nous a fait de tous fes Pays'de par deca , Cr l'acceptation fur ce enfuivie par les Generdux Etats defdits Pays Souverains Sr. & Prince d'iceux, &■ nom'mement du' Pays Cr Comtè de Hainau promettons Cr Jurons a tous les Prélat s nobles Cr Depute\ des Villes de j notre Pays Cr Comtè de Hainau reprefew tans les Etats d'ice/ui Pays que dorfenavant nous entretiendrons Cr obferverons, fcrons entretenir Cr obferver tout ce que d notre reception preced.ente avons juré Cr promis en genera! C* particulier tant eux Eglif s Prelais Cf Nobles que aux P'illes de 'notre dit Pays Cr Comté de Hainau, Cr comme envértu de notre precedent fer- . meiuferions tenus Cr obligés après le trepas de mondit Sr. C- Pere, Cr tnefmement que ü notre première venae en notre dit Pays de Hainau nous renouvellerons les fermens Cr felemnitès requifès Cr dccoutumees , Cr generallement de faire tout a ce quói un bon Seigneur Cr Prince Cr tenu Cr obligé , bien entendu que fuivant votre pouvoir vous fere\ ferment reciproquement en nos mains au nom defd. Etats de notre dit Pays Cr Comte de Hainau  f40 MEMOIRES Cr auffi tenir Cr obferver tout ce que de la part d'iceux nous a été promis Cr juré a notre dit reception tant en general que particulier, Cr comme aprês le trepas de mondtt Sr. £r Pere feriés tenus & obligés , ainfi nous aide Dieu Cr fous fes Sai/ils. & ce fait fuivant notre dit pouvpir lui avons aiiffi fait ferment reciproque fel que S'enfuit, Nous'Martin humble Aébe (-f-) Ser-fé Crepin j Michel humble Abbé de ment de la Hafnon , Guilhbert'humble Abté de VIpai-t des 'cognc & 'Eftace. Doyen de la etatS. folie en Vallénciennes, George Rolin Sr. Daymeries, Jean de Carondelet Sr. de Solre Zr Antoine de Montigny, Sr. de Noyelles ; Henri Deffulemoutier , Franeois Ghodin , Uurfmer de 'Prahegnies f Jean Rordoit', Jean Malapert, Jacques VivienCr Severain Franeois Cr Frpnchois Ghombil Grefij-er defdits Etats , Pierre Ghodin , Jacques d'e Hertaing , Jean le Foivre, Antoine Corvillain , tous Députés des Etats du Pays Cr Cointé de Hainau deffus nomme\, ayant été prefens a la cej/ion Cr tranfport 'que l'Empereur Notre Sir^ 'a fait' de fes Pays patrimoniaux Cf' autres de pardeca d fon Fils le Roy d'Angleterre ici prefent Cr en vertu de notre pouvoir l'accepter pour Notre Souvera'm 'Sr '. &■ Prince ndtutel &- fur ce recu de Sa Majefté (e ferment qu'il nous tiendroi-tC- P-r nt  GÊKEAL0G1QUES. >4i , tnir inviolablement tout ce que Je la par: lefdits Etats Hu Pays &■ Comte de Haiaa, lui a été promis & juré a faditte reception, 'Zr comme après U trepas de Sa Majefic hnperialle ferions tenus Zr obligés , ain fi nous aide Dieii Zr tous fes Saints dont sjrj temoignagë & metrïoiré des chofes pdffée/s. Kous lefdits Députés avons fait depecher ces préfëntes & icelle. (ignez de nos iigues m'anuels & y appendü nos Sceaulx foit en la VÜU de Bruxeltcs le ving fixieme d'Oclobredud an mil cinq cent Zr cinquante cinq. PHILIPPE InavclirA comte se Hainaut. AUjourd'hui 25 de Juillet Xy. C cinquante huk Dom PHILIPPE Roi de Caftile &c. Cte. de Hainau notre Souverain,Sr. & Prince naturel defirant s'acquiter de la promeffe par lui foite . aux Etats du Pays & Comté de Hainau a fa dqrniere Reception au regime & adminiftration de ces Pays depardecr au mois d'OétobreXVC. cinquante cinq dernier, pour ce que a fa première yenue audit pays, il renouvelleroit les iermehs k folemnités acoutumés s'eft trouvé environ les djx heures du matin fur le inarché de cette Ville de Mons oü étoit drefle un Echaffoult devant la Maifon Echevinalle & y apporté le Corps Saint & Chef de Madame Sainte Waudru, & étant Sa Majefté arrivée fur ledit Echaffhulf on y avoit affemblez plufieurs Prélats, Nobles & Deputé. des bonnes Villes dudit Pays repréfentant les trois Etats d'icelui enfemble leDemoifelles Chanoinclfes derEglifedtl ,  «4* MEMOIRES Sainte YYaudru 6c les Chanpines dc Saint Gennain. SA MAJESTÊfe mit d genoulx Cf fit fon Oraifon , Cf etant levé Meflleurs Viglius de Zuvchem Chevalier Prefident du privé Confeil de" £ii ditte Majefté par charge d'icelle s'addreflant en premier lieu auxdittes Damoifelles, leur dit 'Sc, declara, que coinrne Sa Majefté ayöit dej.i en 1'an XV. c. quarante neufpar elles été recue pour kur futur AM>é grand advoë Sr. & Prince après 1'advenue1 dü trepas de l'Empereur fon trés cher Sr. & Pere & furce alors fait ferment accoutumé , & que depuis il auroit plti a Sa Majefté Imperialle de fou vivant avecl'accord des Etats Generaux & figmtniment des trois Etats de' ce Pays de Hainau , .ceder & tranfporter purement & fimpleraent a Sa Majefté Royalle tous les Pays de par deca & il foit que lefdits Etats dé Hainau en recevant Sa ditte Majefté auroient (requis ce que aulii jeelle leur avoit aecordé ) que outre les fermens qui fe firent alors en la Ville dé Bruxelles ', Sa ditte M.ajefté Royalle a'fa première venue en ce dit Pays de Hainau renouvelleroit lefdits fermens 8t folemnités accoutumées, a celle caufe fc trouvant préféntegj :nt ici, &: defirant' acquïter de laditte-promeife , ófl're de faire les devoirs requis & les maintenir toujours en leurs franchifes ctf-privileges & fa prote&ion comme a bon Prince appartieót & qn'elles avoient' été du tems de Sa Majefté Imperialle & autres nobles prédecell'eurs dé Sa Majefté,, fur Ee Chapi-quoi lefdittes Damoifelles'par leur tre de Sain- Grelfier firent faire leclure dc ce que te Waudru s'enfuit, SIRE ros humbles filles et porte la pa- oratresses les Damoifelles Cf perfonne s role a Phi- Ju Chapitre Madame Sainte JVau.lru Je ljppe votreVille Je Mons ici préfëntes, Cuivant  G E N E A L O G l Q_ U E S. ?43 la cc'fion Cr tranfp 'ort jan avotre prcjit par Sa Majejié Imperialle du fceu Zr accord des trois Etats de ce Pays de Hainau ricuiyëjit votre Majejlé a Abé a leur flus giande advoë ,■ Zr a Sr. Zr Prince du Pays de Hainau Zr metent icelle en paffe f/ion de patronages qui a fa Croche d'icelle Eglife appartiinnent, auffi des Sries. Cf reyenus du Chatel de cette Ville de pairies de la Ville , Zr de tout ce qui en depe'nd C* qui a votre ditte Majejlè comme .Abé Zr a la ditte Croche appertienent St pendant la leélure fufditte Damoifelle Marguérite de Thamberghe i e Grefiïer eomrae-ainée de TEgiile preterita afa n,or,nnrp'il ■Majefté la. Croche paqüel fa Majefté f™e accepta, &• depuis ledit Greffier dela^^ par ga. part del'dittes Damqifelles prpnonca le Tyiaieilé ferment que faditte Majefté devoit faire 1 '-1 mettant icelle ceperidant la main fur les Saintës EvUngiles\SIRE votre Majefté jure fur le. Corps de Madame Sainte TVaudru cy pré jent j-Zrfur les Evangiles qui ici font comme Abc grand advvé de votre Eglife ■ Madame Sainte' ffaudru Sr. & prince de ce Pays de Hainau , que vred. Eglife Zr les perfonnes d'icelles garlere\ contre tout de force , Zr ,tieadre\ Z* fere{ tenir. leurs Ch'artres privileges Zr Qoutunies app.rouvées de vred. Eglife Zr les perfonnes d'icelles de toutes vifuations , \ procurations Zr giftes d'apoflcles , Cardinaulx , Legaux, Archeveques, Eveques, ou Archidiacres ,. icelui ferment fait par laditte Majefté ledit Prelident s'addreffa .paria menie'charge de faditte Majefté. a Meffrs les Prelats Nobles cc Députés des Villes dudit Pays de Hainaut renré'entantles Etats diceluileurfaifantlemblables declarations & prefentations des devoirs de la part de faditte Mtê. furauoi futaujji leupar le Grejjler de la Cour audit Mons cc que s'enfuit, SIRE Meffrs. les  244 MEMOIRES Le GïZÏÏip.ï.Prel/iis Prevots Doyens & autres Gens de la Cour, zld'Eglife, Comtes Barons Cr Nobles , enla. femoncelfemble les Députés des Villes repréfendu Préfident Utn* les trois 'Etats de ce Pays fan antedu Confeil ment l'accord par eux fait a la tranjlaPrivé & au tioa de fa Majejié imperialle a votre nom des profil, vous recóivent tres volcntier Cr de Etats, recoit 'fes bon coeur pour Prince Cr fuccejfeur Sa Majefté Je ce Pays Cr Comté de Hainau pour pat pour Prince vous Cr vos hoirs jouir d icelui Cr en après ceSuccefleur fit ledit Greffier ieflure du ferment que du Comté Sa Majefté devoit faire en la forme de Hainaut. fuiyante, SIRE ( en mèttantla main ' Le Greffier 311 Chef & Corps Madame Sainte Wau- lit le ferment drU 5 vous Jure Pf votre f y au'Ji par a prêier par Be"-oit Corps Saint de Sainte JVaudru Sa Majefté '~Y ^eS ^a'ntes Evangiles, qui ci font que ■■ ' hs fanchijfes , Cr privileges Cr i.fages des Eglifes Nobles Cr bonnes Villes generallement de tout ce Pais de Hainau vous comme leur Sr. gardere\ Ce defendre\ , aujji que les Per es Cf Hommes de la Souviraine Cours a Mons Cf tous ceux de ce Pats de Hainau vous gardereiCr fi les mainiiendre\par.loi Cjugement des pers Cr hommes de fiefs d'icelle Cours Cr par les points contenus Cr Cliartres faifant mention de la Loi Cr de la paix dudit Pais en tous cas aceoiitumcs a ju^er par lol fans les depointer ne mettre a autre loi Cr condition , auffi jwe\ que vous tiendrei ld Cour ouverte pour chacun faire avoir raifon Q>. jujlice feloii la tof Cr coujlume d'icelle Cours,fere\ aujfi tenir ce que par les pers C' hommes de fiefs fera jugé Cr charge en icelle Cours Cr Chef lieu du Pais C-fijuré en outre que les Sres 'Cr Pais de Hainau Hollande Cr Zelande neferont departes ne defeurei tuit de l'autre ainfi vous aide Dieu, le Benoit Corps Saint de Sainte PVaudru Cr tous les autres Saint t de Paradis , pro-, mettant en parolle de Prince Cr par les foi Cr ferment de votre Corps de bien Cr /o-.  c r .\ sJl ö 6 l q iï É s. Hf - , t rtwfGr accomplir de poin ,.07 ejï, fans faire ni tfrh fat ni allé ores ni en aira tcontraire enmaniifeaucu, ' fen»«« SwljtteMajéflépre'fLaenlaformefufditte, & depuis fit le Greiïïërleclured'un autre billet, contcnant que les füfdits Prélats , Nobles & Deputez au rioirt des trois Etats dudit Pays dé Hainau promettoit par leur (of & ferment d'öbeir ce fervir Sa Majefté ainfi qiiè vrais & leaulx fujets ddivèrit faire a lèüx Prince & Sr. naturel fuif neantmoins les Privileges Franchiffes & libertés des Eglifes Si dudit Pays lefquels Privileges au moïen des chofes que neiïus , lefdits Etats entendoient devoir être obfervez tout ainfi que par faditte Majefté & fes prédeceffeürs örit eftéz gardez .& obfervez jufqués a préfent & icellè lectüfe achëvée a la pronunciation dudit Préfident, lefdits Prélats , Nobles & DeputéS prbmirerit & juferent ainfi le faire., & finallement s'addretfant ledit Préfident aux Mayeurs & Echevins ce autres du Confeil & Bourgeoifie de laditte Ville de Mons repréfentans le Corps & Communautés d'icelle , & leur faifant femblable préfentation de la part de faditte Majefté . iceux firent auffi faire leclure par leur Greffier du ferment que s'enfuit. SIRE fuivant la gérment ciJJ'wnfaitepar ITmperialle Majefté vous prgt^ p^r Sa jure-x que votre Ville de Mons, tous les jyiajetté aux Rourgetlis Cr les Maïcurs d'icelle Cr leur bourgeois.biens vousgardere\Cr maintiendre\ par la foi Cr jugement des Echevins de votre ditte Ville de Mons de tous cas dont lefdits Echevins doivent juger Cr de tous autres cas accoutume-x a juger par loi vous les maintiendre- parle jugement de votre Souveraine Cour de Mons, laquelle vous  ?4< M Ë M O IR E S ferei tenir uuverte, Cr gardünl Cr entretenant les points des Chartres fdifdnt menttoh de la loi dei Coufiumes Cr 'de la paix de votre dit Païs Cr Cvmtéde Hainau tr pareillement tiendre{ Cr ferer tenir lejugemens des Eclfevins de votre dire Vile de Mons Cr les Charges qu'ils bailleront aux juges dont ils font Chef lieu, o' fi ttendrel Cr fere{ Unir ro/ tenir vred Païs de Hainau en paix Cr en tous cas- en' fes l, hert és frr.nchijes Cr fes bons uPages Jans les depointer ne mettre autre 'loi ne ■condition que ufé Cf maintenu at été par vofdpredecefTeurs Cf tout ce que djt efi vous ttendrel bien Cr ënticrement, ainfi vous mde Sleu f le lienoit Corps Sainte fVaudru Cf tous les. autres Saints de Pa- ' radis.prométtant én. outre en par olie de ' Prmce Cf.'par la foi Cr férment de votre ■ Majefté de bien Cr leaulment entretenir '■ Cf accomplir de point Cf point tout ce que . du eft fans faire ni aller ,le fouffrir etre " 'f*1 n\ alle\ ores ni au tems advenir au contraire, en ■ maniere aucune & après led. Préfident teut* prononca en fubftance le ferment que reciproquementils ■doivent faire-a Sa Majefté aftavoir ;d obeir & fervir Sa Majefté ainfi que " vrais& leaulx (ujets .doivent faire a .eur Prmce & Sr. naturel, ce que lefd de Mons en levant leur doit promirent ftjurêrent de faire & cefait sfen alla le Ro; avec la Proceilion vers ladite Eglife oe Sainte Waudm après-lefilifre Rimfti- •  GENEAL0G1 QU E S. H7 •elles tenant ladite Croche a la main , icelles Damoifelles chantans leur chant jiifqu'en laditte Eglife, ou amvez Sa . Majefté fit fon Oraifon & après la Collecte ditte. icelle fit remontrer par la bouche dudit Préfident auxd Damoi- < lelies etant la entour, que eömmepar la reception defd Etats de Hainau & le ferment que fa Majefté leur avoit fait; lui étoient fuccedez aucuns Fiets tenus . j de Madame Sainte Waudru 6i de ladite : Égüfe Sa Majefté defiroitles relever • d'icelle & préfentant 1'hommage accou- r tumé cv requift etre recu & mvcity ; comme il appartient que lors tot dit.a Sa Majefté par la bouche dudit Grefiier, SIRE'par renunciatioh de lEmpereur votre Sr. Cr pere fontfuccede- a votre Majefté les Eiefs que s'enfuivent aftavoir la Mairie de Mons la Manie de Quaregaqjn, 'la Mairie de Hal , la tiercé parut des 'Bois dudit Hal, ung autre tiers desdus Bois qui fut au Sr. de Marbaix & la Mairie de Maffe , lefquels Fiefs & chacun deux par loi vrêd Majefté defire relever , L' de fait relever comme francs Fiefstenus dela- , 'diae Eglife Cr. afficque d'icelle atelle AÉ|« Seigneurs actuels de cette branche pourront, avec toüte confiance, me communiquer tous leurs titres, Sc me les faire parvenir: M. le Baron de Carondelet-Noyelle| pourraleurenindiquer le moyen. 2<\ Jean de Carondelet, 2e.fils de Jean 8c deMargte.de Chafley, felonfon maufoléequi fe tröuve a S. Donat a Bruges (r) , fut Ar- CO Voyez chevêque de Palerme , Primat N^XIATO de Sicile; Préfident du ConfeilPrivé des Pays-Bas, 8c Chancelier perpétuel de Flandres.  it6 MÉMOIRES 3°. Guillaume de Carondelet, Vicomte d'Harlebecque , Sgr. de Prévöté,page du roi de Caftille, gentil-homme de I'Archiduc Philippe , Echanfon de l'Empereur Charles Vj premier Ecuyer-tranchant du roi de Caftille , 8c enfuite de l'Empereur, mourut fans poftérité d'Agnès Fremault fon époufe. 4°. Anne de Carondelet, mariée d'abord avec Gerard de Hen hin Sgr. deBouflu 3 fils de Pierre^ Chevalier de la Toifon d'Or 3 & d'Ifabeau de Lalain ; enfuite avec Jean de Luxembourg , Sgr. de Haut-bourdin en la Chatelenie de Lille. Elle mourut fans enfans en 'yji- 1532 y°. Jeanne de Carondelet j époufe deCharles de Poitiers, CheCO Voy valier Sgr. de Dormans ( j) Vale Pere An- dans,Sonans, Confeiller 8c Chamfelme, torn., ,, , ,,J „. . __ j j belfan de 1 Lmpereur Charles V. décédé le 8 Mai 1,39, deux ans après fon époufe : ils furent inhumés a Malines aux Carmes déC f ) Voy chaufles (f). leur épita- 6 Q. Charles de Carondelet,Che- XLVIIIN°' valier §£r- ^e P°telles> Confeiller de Charles V, Gouverneur d'Enghien , Chatelain d'Ath , n'eut pas d'enfans de fon époufe Henriete de Maville Créton: par fa ïSÖrï  € É Ê-A-L O G t Q V E S. mort, la Terre de Potelles paffa a 1'Archevêque fon ;frere , qui la donna a Ferry de Carondelet fon neveu. y°. Fefry qui fuit g^iJVIar. de Carondelet ze. femme de .Simon du Chaftel, dit de la Hovarderie, Hls de Gerard 6c d'Agnès de .St. Genóis Dame de Bauföit, fille de Simon , Baron du St. Empire, Confeiüer , Chambellan 6c Maitre-dhotelde Louis XI roi de France, Grand Prevot £meAü de Tournay, mort en 1474 (f/J. chaftjeyeuï 90 & io°. Francoife, Rel igieufe a,e t #née a Galilée i Gatid : Guillemette, épa. GeorRelieieufe a, Nazarèth a Ath. ge de Ja Cor- . xto. Vicomte de Harlebecque , Sgr. d'Eleonore de ChampvanS oü il réfidoit , 6t d'Autriche, d'une partie de Releghem, Ecuyer ftfhme _ de Tranchant.de l'Empereur Char. V. *Q. ^ Fran„] &dë Matgue.riteDuchefle de Sa- ce. Mtrmv- , -2o voye. II écrivit en 1, 2 9 a 1' Arche- rite du Chafvêquefon frere, po-luUpprendre teMeur ^ quil efperoit obtenir de 1 tmpe-Gillebert, de reur le rétabliflement des Fortifi- ;vfalet, Sgr. cations de la Ville de Dole. IldeHocron. époufa Anne de Bentinck, d'une Maifon de la Gueldre. Les defcendans de la Maifon de Bentinck defireront peut-être de favoir fi la Maifon de Carondelet poiTéde iquelques titres qui les concernent.| ^ ö  MÉMOIRES Je n'en connoispasdeplusauthentiques ( pour la NoblelTe ) que les preuves prcduires au Chapitre de Nivelles, par Maximilienhé 8c Jeanne dé Carondelet, Tune morte* Cr)Epith. en 15-95-, l'autréen 1604. (;?) On 1595 N.XLIX. y voit qu'Allard de Bentinck r0"°4 époufa Jeanne d'Eftor , dont , Anne de Bentinck, époufe dé Philippe de Carondelet, duquel mariage font nés , i0, Charles dé Carondelet, qui, de fa troifieme femme Jeanne de Harchies,* eut les 1 fdeux filles dont je viens de parler 8c plufieurs autres enfans', entre lefquels Francoife de Carondelet, ChanoineiFe a Maubeuge , qui époufa Jean du Cftafte'lér, Sgr. de Wadim Preau, de Carnin 8c des bois de Louvignies.,; Capitaine de 200 pietons , par Parentes du 3 Cy) Voy. N0yembre 1 y96(y): 11 °.Char- t-*S lotte de Carondelet, époufe de 9 Heétor deDavre Sgr.de Merlemont. La date de la mort de Philippe de Carondelet 8c d'Anne de Bentinck fort époufe , m'eft inconriue. Je m'étois rendu au prieuré du Bois-Seigneur-Ifaac , croyant: y trouver förtiMaufolée, ainfi que celui de fa fille Charlotte, époufe d'Heéïor de Davre; mais je n'y ai pas même découvert les traces des  GÊNÊALOGIQ_ U E S. iff tombeaux de Warnier II de Davre , tous premiers bien faiteurs de ce monailére ( $ J.On retrouve ({) j'ai cru cependant fur les vitres des cloi- dcvoir dontres , les defcéndans d'Heftor de J^J^1^ Davre , Sc de Charlotte de Ca- ces m,onurondelet fon époufe. Elles nous mens N°.LI apprennent que leur fils Warnier étoit Sgr. de Mer'.ernont, BoisSeigneur-Ifaac, Ophain, Rofeignies i Wyterfée , la Haye 6cc.! Óc qu'il époufaRenée dé laDouve, j Dame de Sainghin, Longpret, j Rivierre , Stalle,.&c. dont Anne alle ainée, qui époufa Jean de Carondelet, Seigneur de Solre-furSambre ( a) 6c Agnès 2e. fille, ( a ) Voy. époufe de Franeois - Lamorald N'. Llli Comte de Ste Aldegonde. Cette derniere alliance a été prouvée a la réception &z Francoife-Albertine de Bournonville, au Chapitre de Mons. ) , C-'O Voy. , •la carte c.ha- VIII. DEGR É. g{f N° Ferry de Carondelet, Cofeigneur de Réleghem, ratilia, le 29 Juin 1497, avec Claude de Caronde- : 1497 let fon frere, en qualité de Procureur de noble 6c puifTant Seigneui . Meflfre Jean dè Carondelet leur j jl£ pere, les donations faitesa 1'Eglife L jfaóa de de Dole. Ce t acte Cf) le qualifie 'Carondelet. — ■ ■ slj m  a6o MÉ MOIRÉS d'ancien gentiJ-homme de ia chambre de Sa Majefté. II époufa en i y ioau Mois de Mars, Dignade ^5»o Bauw , fceur de Catherine époufe de Guilleaume de Mérode. Elles étoient filles de Jacquesde Bauw, Chevalier, Avoué de DufHe Sgr. de Harduvemont. Ferry relevale 3 o Juin i y o 2, la Sgrie. de Gleurö ' 5°2 que fon époufe lui avoit apportéé en manage. Cette Dame mourut le 8 Oétobre de 1'année fuivante. Cette perte 1'ayant remis dans fa première liberté , il en fit ufage pour embraffer 1'état eccléfiaftique. II fut archidiacre de Befancon, abbé de Montbenoy, gouvernéur de Viterbe, a ia joürnée de Ravennes ^ jufqu'a la mort du Cardinal de Guife. II mourut de la pierre le 27 Juin 15 28 , au retour 1 d'une ambafTade qu'il fit a Róme, oü Raphael fit fon portrait, qui fut gravé par 1'Armeffin. Son corps fut tranfporré a Befancon , & inhumé dans la métropole, oü eft fon maufoléé avec fon épitaphe & celle de fon époufe. II eut pour fils unique Paul qui fuit. IX, DEGRÉ Paul de Carondelet, riéau chateau de Releghem en 15 o 1, capi- 1501'  GÊNÊJLOGIQUES. t6t Itaine d'une compagnie de centj cuiralliers pour Sa Majefté Catholique, Sgr. de Winghe, Gleuro, Elval, Nilpiereufe & la Chapelle a S. Lambert, époufa par contrat du 29 Nqvembre '549 rf49> Anne d'Ailiy, Dame de Moufty, de Pré en Varennes & de Lesdain. %°. Anne d'Udekem. Ces deux alliances fon? ho.nneur a la maifon de Carondelet. Les maifons d'Ailiy & d'Udekem étoient connues avec diftinótion. Nous ne nous étendrons pas fur la feconde, Anne d'Udekem n'ayant eu que des enfans qui moururent fans poftérité. Mais les titres de la maifon d'Ailiy. étant fort intéreffans pour la maifon de Carondelei; & même pour celle des Ducs de Chaulnes , nous en donnerons bientötune courte notice, qui ferviradefupplementacetarticle(^). (rf-) Voy. , e„ En 1 y 77, B&l de Carondelet N°. LI' V| l577 .r ' n 1 L A f. C, ll» rtepoml- ratifia, par teftament, les dilpoli-jlementr de3 tions qu'il avoit faites avec feuei-eoiftres de Anne d'Ailiy fa première femme.|l'Abbaïe de Par eet aéte, oü il prend la qualité ^ert de de Chevalier & la tête des autres ' titres , dont nous avons parlé, il laifle a Paul, fon fils ainé, Sgr. dei Moufty, capitaine au fervice dei Sa Majefté , marié avec dlle. Hé-I léne d'Ennetieres, lesSeigneuries| S ;is  f6% MEMOIRES de Lesdain 8c dé Pré en la terre de Varennes , en fus la terre de 'Moüfty-fur-le-Thil, qu'il lui avoit donnée en faveur de fon mariage eri 1^74. Le teitateur órdonne encore qu'après föri trépas 8c celui d'Anne: d'Udekem , :fa feconde femme, Charles de Carondelet, CO C'eft- f°n ^s rnaifné ( r) , ait pour fon ï-dire; troi- partagë les terres de Winghe 3 de iieme fils. Nil-piereufe 8c d'Elvalavec Ie quart de la Chapelle a S. Lambert, dont les trois autres quarts font pour ledit Paul fon frere confanguin. II fait auffi mention de Meffire Ferry de Carondelet, Sgr. de Relegherri, en partie, 8c de Digna de Bauw fon époufe, fes pere 8c mere. Enfin il pourvoit a ce que fes obféques 3 furierailles 8c fépulture foienr faites 8c célébrées,felon CO Orig. fon état,a noble condition ( s ). II chez le Ba- mourut a fon chateau de Moufty rSndetet^" '621 FéVrieriy8tClT),&yfutin- 1581 C fi') Ep'it. llumé dans 1'Eglife Paroilliale 3 N*. L V. . laiflant du premier'lit: ie Paul qui '"•« ' fuit;2°,unautrePaul;3°.Hélene recue en ij7i Chanoineffe a C t) Carte Nivelles ( f ) '• ^ °u ^econd Ut, cha it.; N°. Charles dé Carondelet j' Sgr. de LVE - Nil-piereufe, tué en ij-po,en défendant le chateau de CaiTel; 8c Leonius, mort a 1'age de fept ans.  GÊNÊALOGIQ U E S. 263 X. DEGRE. i _38 Paul époufa le 20 Mai 1788, 'D Anne de Montegny , dont nous • • • .( avons parlé ci-devant ( u). II eft If. qualifiédans le contrat de mariage, Meffire Paul de Carondelet, Che valier Sgr. de Maulde, La Motte, Fermont. &c. Capitaine d'une Compagnie de Chevaux-Légers, pour le fervice de Sa Majefté. (w) C*0 PlL'ST, • '/ju chez le f la¬ dy paroit accompagné de Hugues .on de Ca de Bernier, Ecuyer, Lieutenanj 'rondelet. de ladite Compagnie. II eut le bonheur d'ajouter fa gloire per- fonnelle k celle de fes ancéues, Sc'de laifler k fes defcendans des exemples plus précieux qu? des richeifes 8c dighttés. 11 fe diftin- gua fous le Comte d'Egmont a la bataille d'Ivry, qu'Henry IV gagna contre les Ligueurs 8c les Efpagnols , 8c ramena les débris de 1'armée. Après la mort dc ce Comte, ilfut établi Gouverneur, 5c franc Garennier des Villes 5c j Chatelenies de Bouchain 6c du r -93 Comté d'Oftrevent, en 1^93 , créé chevalier par lettres patentes données a Madrid le 21 Avril 1-07 15 97, ( * ), & fait Confeiller du (*) Lettres confeil de guerre de Sa Majefté en deChev.N". : 1607 1607. Ses exploits 8c fa valeur lui L VI1-  «6*4 MÉMOIRES mériterentl'eftime des Archiducs Albert & Ifabelle : fes defcendans confervent précieufement les lettres' qüe ce Prince & cette Prin- ch«.e°B?'?cire. lui écrivirent 00 , le 16 ron de Ga- JanvierïJ- 9 8. Toutes les branches 1598 rondelet. de la familie étanf-' affemblées a Crupet, le choifirent avec Ferry de Carondelet-Potteles,Gouverneur deMenin, pour aller rrouver les comtes de Gavre & de Hornes & leur faire voir que méchamment & calomnieufement, ils les difoient iflus d'une familie de longue robe , paree qu'ils avoient eu un Chancelier de 1'Empïre. En effet,la maifon de Gavre fe croyoit orfenfée de ce que les chanoineflès de Mons lui avoient préféré une demoifelle de Carondelet: c'étoit ce qui 1'avoit 'engagé a répandre les propos qui firent 1'objet de cette conteflation. Elle eutpourtant la bonne foi de fe retracler dans un procés verbal qüi futdrefle par deVanttémoins a 1'appaifément des parties-. Ainfi fe termina cette affaire a laquelle ;on attacha trop d'importance d'une part & d'aur tre , 8c qui n'auroit jamais dü avoir lieu entrfe deux families auffi diftinguées. TVinaifo'ri'de Gavre avoit aflez de fa propre gloire , pour ne pas envier celle d'autrui;  •£ Ê N Ê J L O G 1 Q U E $. i6? elle étoit aflez illuftre pour ne point s'offenfer d'une "préférence paflagere, a laquelle le 'hazard, la faveur, la différence des Sges, ou le mérite perfonnel du fujet , avoient fans doute beaucoup de part. De 1'autre cöté, il y a beau- coiip de families illuftres, qui fe cro'iroiëntfort honorées, ii on leur faifoit lé reproche que la familie de" Carondelet regardoit comme une injure mortèlle.' D'ailleurs, quoique 1'on ait pü dire , a cette occafion, en faveur de 1'épée 8c de la robe, les perfonnes fenfées favoient bien apprécier les décla- mations (r)brillantes qui exerce- CO Voyez rent alors lei' avocats des deux par-le ^PP'0" de ,, ,. . r, ce proces , ties; elles n ignoroient pas que les aprè^ No, mêmes talens font néceflaires dans LVII. le cabinet & a la tête des armées, & que pour embrafler différeris objets, ils ne changent pas de nature. Enfin, quant a 1'utilité des deiix profeffions comparées dans les grades 8c les dignités fupérieures , il étoit clair qu'elles avoient les mêmes droits a la reconnoiffance püblique ; carun étatfefoutient plus longtems par la politique que par les armes, öc ileft auili lionorable de le conferver que de le défendre. C'eft ainfi que penfe notre Augufte Empereur a qui  %66 MEMOIRES nous avons le bonheur d'obéir. li en a donné une belle preuve dans cette lettre li renommee pour les fentimensde bonté 6c de noblefle qui 1'avoient diélée,. le plus beau gage de fon eftime pour un Mi,(»0Toute niftre (\) fi digne de lui. \\ faut PEurope cependant ayouer que ces frivoles j^""ooit difputes auroient pu tirer a conMonarqueCC féquence , entre des perfonnes écrivit au d'une noblefle moins éclatante. Prince de Dans ce cas, je me ferois bien gar- Kaumtz a- ^ d'oublier le ferment que ie me pres la mort _~ ■',. . A 1 del'Impéra- 'U1S iait a moi-meme, de menager trice. la délicatefle des particuliers, 8c de ne jamais révéler dans ces mémoires des chofes faites pour être enfévélies dans un oubli falutaire. Paul de Carondelet mourut a Bouchain le i Mai 162$- agé de *625 ( jO Epit 74ans (& )• 11 m'a Paru inutile de K°.LIX. m'étendre fur les fervices de eet illuftre perfonnage. II nous a confervé dans un manufcrit autographe, les détails de fes aélions, pendant les révolutions des PaysBas. C'eft un titre que 1'on ne doit pas négliger 8c que je ferai conf o > X° noïtre au public (b). Voici les LX. noms de fes enfans : j°. George de Carondelet, !Chevalier, Baron de Noyelles, Seigneur de Villers-au-bois, après fon pere, fut aufli Gouverneur  GÈNEALOGIQ U E S. 267 de Bouchain, öc du Confeil de| guerre de fa Majefté. La Noblefle des Etats du Pays 8c Comté de . Hainaut le choifit pour député 3 1630 en 1650C_p), avecMr.de Louve- (ry Mrs. nies, il mourut deux ans après, le de Caronde1617 9 Avril: il avoit époufé en 1617, Louvignie/ Mar. de Carondelet-Potelles,hén- furentBremtiere de Plouich. Leur fils Charles placés par fut recu page de l'Empereur Ferdi- Mrs de l63o nand II, le «Juillet 1630. En jet- tant un coup d'ceil fur les 16 quar- Genois. tiers qui furent prouvés a fareception, on verra les allianc.es des Carondelets Barons de Noyelles, 6c des Carondelets-Potelles (q ). Voyez Ledit Charles mourut en célibat, feso preuves j l639 le 24 Oaobre 1639, j'ignore s'il N°-LXL eut des freres ou des fceurs. z°. Jean de Carondelet, Sgr. de Premecques lès Lille , mort Capitaine de Cavalerie, en 1621, dans le Palatinat. 30. Frangois. II hérita de fon frere Jean la Terre dePrémecques, Haut-Doyen de Cambray. L'Infante Ifabelle 1'ènvoya en Angleterre avec le ; Marquis d'Inojofa • 8c Don Carlos Coloma, ( c ) pour d^Ca™Jj"t travailler en faveur des Catholi- ^ dg ^ ques de' 1'Efpagne, aüprès du roi anS> IJacques premier, qui depuis 1604, avoit ordonné a tous les prêtres catholiques de fortir de fes Etats  $6$ MEMOIRES (s) Hume ,\fous pane de mort ( s ). Quelque 1631 danslonhiit. t ms aprés \\ fut revêtu du caracde la Maifon. J. ', n. , , , j de Smart m- tere d Ampailadeur a la cour de 12 torn. ter. France, pour négocier ï'accomann. 1623 , modement de la Reine-Mere. fait connoï- Louis xm , k Monceaux, le tre que Ca- ^ ' . r » \ rondelet fe iecut avec magnihcence, CC aprej comporta a- 1'avoir comblé d'honneur , il lui vee la prn fit préfentafon déparj, d'une croix Serit^S de diamans de deux mille écus (t). fituation dc II mourut en 163 y. i«35 1'Angleterre 4°- Anne mourut fans alliance- COHift.du y°. Jeanne, Dame de Weims, Minifteredu prémecques, mariée,en premières StkkËi* n6ces *avec philiPPe du chattel' in-4°. pag' Chevalier, Sgr. de Beauvillers , 506. dont elle eut deux fils morts en bas age. File époufa en fepondes noces, Jacques de Landas Chevalier, Vicomte de Heule, Grand Pannetier héréditaire du Co.mté de OOVoyez Hainaut (u) , 8c mourut fans pofN°. LV. les térité en 1628. 1628 reliëfs de la go. paul de Carondelet, Baron d^*naut deYillers.Sgr-d'HaineSt.Pierre, e amau. c^nQ-mi ^ ja Métropole de Cambray. Des talens diftingués 8c une étude approfondie des loix 8c coütumes de la province , luivalurent la charge de premier Confeiller Eccléfiaftique au Con- Ifeil Söuverain de Hainaut. 70. Alexandre , Religieux k 1'Abbaye de S. Vaaft, a Arras.  GErtEALÖGlQU ES. 16? i 8°. Catherine, recue Chanoi- . nefïè au Chapitre de Denaih, err ióij, époufa Nicolas de Bonrharché, Sgr. de Montifaut,de la Barre &c. La carte chapitrale de leur fille au Chapitre de Denain , foit connoitre les belles ailiances contraétées par les Seigneurs de la Maifon de Bonmarchéfxj.Cathe- C x jCarte riné'fut inhuméea Noyelles. ^P-f N- $°. Antoine qui fuit. i o. Ferry mort au berceau. Marguérite , Prieure de 1'abbaïe nobled'Avefnes les Arras. 12°. Michelle , époufe de Jacq. Ant.d'Albertfancon, Lieutenant Colonel d'un régiment d'infanterie, 8c enfuite Gouverneur de Furnes. XI. DEGRÉ. Antoine de Carondelet naquit au chateau de Noyelles le 17 Juillet 1620 ; il fut héritier de fes freres. II fequalifioit de Meflire Antoine de Carondelet, Sgr. de Maulde, & Sergent Major d'un régiment Wallonf y II releva^ le 27 Juil. O0 On fait ^ ,6-40 la Baronie de Noyelles, ^ ^ a lui échue par le trepas de Meiiire Major nné, Charles de Carondelet Baron de toitpas alors Noyelles: 8c le quatre Février ce qu'il eft «64s i64T , il e" nt de même pour la den0SJQUrs-  MEMOIRES Seigneurie de leHeffie 6c deHaineSaint-Pierre , qu'il hérita de Don Paul de Carondelet,Baron de Villers fon frere \ mort le z Décembre 1644. ,644 II époufa Jeanne - Louife de Lannoy ,par contrat du douze DéC x) Orig cembre 1649 ( ^ ). On y voit pa- 1649 chez le Ba- roitre,comme affiftans,noble Sgr. ^dJetCa" Meffire Nicolas de Bonmarché , Seigneur de Montifaut, dont nous venons de parler, Madame Jeanne de Condenhove $ veuve de noble Sgr. Meffire Jean-Baptilte de Lannoy , Chevalier , Sgr. de Haulpont,* Berfée, merede la contractante , Madame Anne de Coudenhove, veuve de noble Sgr. Meffire JeanSirè duQuefnoy, Chevalier. Sgr. de la Loirè , Révérend Sieur Meffire Charles de Steenhuys, Chanoine de Tournay , ; coufin de ladite Jeanne-Louife de Lannoy, 6c M. Michel de Cambry. Jeanne-Louife de Lannoy étoit foeur gërmaine de noble' Meffire Ferdinand de Lannoy, Chèvaliet Sgr. dé Haupont,'Berfée % Zante, 1'Efcaillerie , 8cc. Marechal' de : Camp, marie avec Marie-Leopoldine de Croy , Princeilè du StEmpire. Meffire Jean-Baptifte de Lannoy , Chevalier Sgr. de Berfée ,  CENEALOGtClÜES. a7t Zande 8cc. comme épotfx de Demoifelle Jeanne de Couden-j hove; Jean deHane Ecuyer, Sgr.j de Careghem ckc. comme épou-sJ de Demoifelle Caroline de Coudenhove , 8c fe faifant fort d'An-j toine de Coudenhove, Ecuyer, &1 de Demoifelle Jacqueline de Coudenhove, fille k marier, tous enfans; de feu MefTire Nicolas de Coudenhove , Chev. Sgr. d'Overmere , Utberghe Sec. 8c de Demoifelle Charlotte de Baudrenghien, ont laiffé , par aéled'aban-i »62? don de 1'an ióz7,a Jacques de Baudrenghien ,■ Ecuyer Sgr. de. Gomanpont ,*pere de défunte Dame de Coudenhove, quatre fiefs lieges , fitués a la Hamayde en Hainaut, fans aueun préjudice a leurs droits. Eedit Jean-Baptifte de Lannoy 8c Charles fon frere , font mentionnés dans un aéle de OOLaSew donation des Seigneuries de Lo- ^.p^ ^ cron , d'Uficarmoy 8c d'une autre vencn]e' en dépendant d'Uficarmoy, que leur'pluf. parties donne, en avancement de partage, 'par GuillJ Demoifelle Jeanne du Quefnoy de ^omte *e r i / r j f Lannoy. On Locron leur mere, epoule de Mef- en trouve lire Louis de Lannoy, Chevalier tous les til Sgr. de Berfée («). tres ^ez ^ Antoine de Carondelet mourut f TouraaJ ,634 !e 17 Avrili 684, & fon époufe le c 6 ) E?il 1692 «? Oclobre 1692 ( b ). Ils furent ]\ToLXJJI  *7* MEMOIRES inhumésa Noyelles. Leurs enfans Ifont i°. Ferdinand Chevalier Baron de Noyelles. II releva les Terres & Seigneuries de le Heftre 8c de Haine-Saint-Pierre, 8c mourut ! le 27 Janvier 16 90 fans alüance. ,670 i 20. Antoine mort au berceau; j°. Anne Cath. Ant. Religieufe a 1'Abbaye noble d'Avefnes 40. Anne Therefe j regue au Chapitre de Denain ëfl 1663 , enfuite époufe de Jacques dé Grapdville, Lieutenant dans le régiment du Maréchal de Créquy* On (c) Voyez ■ kur £ he aux Augu{tins leur epit.ip. r r ?>,~0. LX1V a Cambray ( c r 5 °. Emerence-Eugeiie, morte au berceau. . 6°. Alexindre. qui fuit. 70. Marie, Dame de Guenncbreucq 8c de Stembreucq, morte fans alüance. ... 8°. Antoine-Philippe,Capitaine au régiment de Piemont, tué par un boulét de canon en 1689 j au paflage du roi Jacques, d'lrlande en France. 90.Claire-Albertine, époufe de Fiancois .... Capitaine des Garj des du roi d'Angleterre , dont Francois-Dettts, fils umque,mort *tgé de 14 ans, étant page du roi Jacques. i p°. Frang- Louis-Theodore ,  G Ê 2Y Ê A L O G I 0 V E S. iji religieux a Saint Vaalt a Arras,' Prévöt d'Hafpres, oü il mourut i74a en 174Z. XII. DEGRÉ. Alexandre dè Carondelet fut 1657 baptifé lè 11 Février 1677. Ses parain ck marainesfurent M. Alexandre Duc de Bournonville , Gouverneur de Valencienncs : Madame Jeanne de Bonmarché, & Madame 1'Abbefle dè Denain ( avec Pifre Aug. Mar. des Waziers.Comte de Roncq , Sgr. de Thilloy , Marcquette, Nazechire, la Volande* Membre de la Nobleffe des Etats d'Artois 8c de Lille en Flandres, fans enfans. io°. Jeanne-Louife ,Religicufc aux Dames de St. Franc. ii°. Mar. Louife-Bern. Religieufe aux Dames de Menin. iz°. Louife Bart. de Caronde-1 — T jr  3BO MÉMOIRES let , éléve de la Maifon Royale de Saint-Cir-lez-Verfailles, relig. aux Delles. Nobles d\Audenarde. XIV. DEGRÉ. Jean-Louis-Nicolas Guilain, poflefleur de la Baronnie de Noyelles , époufa Rqfe Plunkett de Dunfany. Ce mariage allie la Maifon de Carondelet avec les meilleures families d'Irlande. On peut s'en conyaiucre par 1'infpec'tion des quartiers de cette Dame, que nous avons joints ici. II exifte, de ce mariage,un fils unique, dernier rejetton de cette branche illuftre par fon ancienneté 6c par une longue fuite de fervices rendus a fes Souverains, fervices payés tant de fois par une confiance entiere 8c paf les marqués de reconnoiflance les plus honorables 8c les moins équivoques. 9 de Saint-Cir-lez-Verfailles, relig. aux Delles. Nobles d\Audenarde. pofïefTeur de la Baronnie de Noyel- Dunfany. Ce mariage allie la Mai fon de Carondelet avec les meil leures families d'Irlande. On peut s en conyaiucre par 1 infpection  OUARTIERSdt Madame la Baronne de CsitoXDMtZr-AoY&iLgs, Rofe PlunkettdeDunfany,mariéele 14 7bre ir77 avec le Baronde CarondeletNoyelles , Vicomte Héréditairedu Pays de Langle. .Eüouard FSunKeu ogr,ücA.ait>ecoor> mourut nvant fon pere en 166B (étoit flXdeMcf Patrke de Tanc. &nob. Maif. des PHinkeu dans le Cté. de N'ieath.créé* pa- Diplome du 11 Juin 1541, Bar. de IJuiifaiiy, & de Jeanne HennegedeHynton,fille de George, dans le Comtéde Lincoln; avoit ép. 'Cather. Macdouell [ fille de Randal Macdonnell,prem. Comte d'Antrim, & d'Elicie Oneille ] fille de Hugues kComte de Tyronne. rRichard Flemming de Stoholmuck, Col. au ferv. du Roi Jacq. II, tué au fiége de Derry [ fils de Meffire Jean Flemming de Stoholmuck Ch. dans le Cté de Meath,& d'Anne Beailing de Killeffin , fille de Richard, Chev: Mans le Cté de Kildare ] avoit ép. Anne Flemming de Slane [ fille de Meff. Guil.Flemtning Sgr.& Bar. de Slane, & d'Anne Macdonnell ] fille ^ainée de Randal Comte d'Autrim. Patrice Alen [ fils de Mef. Jacq. Alen fde St. Woolftane au Cté de Kildare, iffu en ligne directe de J. Alen Chev. Banneret, venu en Angleterre avec Guill. le Conquerant,& defcendu de Charl. le Jeune, fils de Ch. le Vieux, Duc de Normandie, & de Jeanne Barnewallde Crickftown ] fille de ^Patrice Baronet avoit époufé /Marie Brown [ fille de Mre. Jean tBrown de Caftebrown au Comté de. Kildare, & de Marie Fitz-WiUiam, fille de Guill. III. Vicomte de FitzWillam. (Charles Whvte[filsdeNic. Whyte deLeixlip,Chev. & d' Urfule Moore, fille de Gérard Vicom. de Drogheda avoit époufé )Marie Newcomen C fille de Meffire Thomas Newcomen de Moftown, Baronnet, & de Franc. Talbott, fille de Guil. Baronet & fceur de RicharA ^Talbott Duc de Tyrconnell. f Randal de I Plunkett I Sgr &Bar. de Dunfany l 1 ( époufa Elifabeth Flemming de Stoholmuck ( Franeois Alèn de St. Woolftane Membre du Parlement pour le Comté de VKildare époufa Francoife Whyte. Edouard II. Plunkett , aujourd'huivivant, Sgr. & Bar.de Dunfany,Pair d'Irlande ^époufa Marie Alen de Saint Woolftane.   QUARTIERS de Madame la Bar. de CAR02fDBLBT-iyaysz.i$s.   PENNON GÉyÊAl.ooiou.s , qui comprenddepuis Ross. pLVft- K&TT-DVX2AXY , ju/qida JeANNB DE CUAUiDMY-L'EcLVSlh BARONS DE CARONDELET - NOYELLES.   TITRES DES M A I S O N S D E n o y e l l e s, MONTEGNY E T carondelet; PRÉSENTÉS, D'UNE MANIERE UTILE, A PLUSIEURS FAMILLES DES PAYS-BAS.'   N". XXXIV. annoncé foi. 166', 167 Cr 168. EXTR AIT d'un encien Régifire aux fiefs ftnus dc l'Abbaye de St. Aubert en Cqmbrai y rcpofant dans lequel folio $<) verfo fe trouve ce qui fuïti MESSIRE Jehan de. Gontrcel Seigneur de Noyelles Empres Düuchy tient en fief liege de 1'Eglife de Sainéi Aubert en Caiiibrai vng térraige . courant fur un cinquante deux mencaud. de tres. ou environ eftans au terroir de Noyelle & ne peulvent lefdtes. terres q. Jean X3XW lol iS7i . cv [/Abbax/o dc Vkmqnt' - 0iyjftst FncfIzbicrs dc drces Fcuycr, Fils Monsiancur u d= tébaut ck Ji'fó. jadis- Svry des Hacut trespassa. l'cui'de giucc l38 o termcrczrdy cteoaab lojoicrS^Fany ,-pAes j??ur s'arm; . Cdvjf/ü>'l~ Fenusiclley Aekcs Mjiif^rty jadis Femme cv Faylehicrs eb Qrcx. jut brspasj-a- Lm S;. c/racc* l3 5 8 les 18 du- mots Je/ devembro . friea £our Sarmc-' FT-XXXTL- ibid ■ jL'FT'D' 'a VaiaficicTine-s Chy aesdoitbx, cesky laaie/ dist noblt* hec Jehan'Sar.■ dt Marq^iictks en cslrevanl, Fds cle. Jcfuui Sqc- dc Marquettes Ctdr.qud eubcb noolu Feme/, dame, marit dc Sars lequel rdian êr/ruha' lJ '7 —i. k - ■ 1 t ——i t—_ uimlmi Cy tji/bJTusiixsGcerqt ai rnonttjny$hC/irtsts/flo,ChcvaU:r S(m- Jticydli>,Prcinequis, qrandWarariy, Rnki'iUimttrytuttsföu.. rahe!dun &qimeaTde/'dtx ccmpamqmcs IPalcnncs, Gouverneur CaptaineyCh.atelxin etFvancq•- Garennier desftlles ChastchaUs (b'I)oudieun/eé> Cbnde/' desster vadlequeltrespass^ aii Boudhaut ie xi.alaval', i5q3 ■ avanb epousc' JjKvno Ciiarhtb ffotuodlc BamcdoPa:mecvue.Tes-[iUc, ou elle qbtetdu qvand WarqnvdFcntaincttdt Weims hefuelkv Itivpassa cc . C'ddavrii tan \S8 6- JPrtfj Dim jfcur kursAmes- JWonimorcnoy, Vendcqits Bibter dmuidï Sarhncen    QJxtc^ ~èietcf>ozvc Jhme de rwé&ï èemüit^e maxytuzte de C) et Cai^ux pe^cmain de jk uipante darncj CatAexi/ie de C^PcyeriozJ {éjoeii^e de hemt eéjpiufiasitpnince monJe^ Q^to/and ^Ot^ry] auc eut Jd%Jr£i/i/e juirittne C/zan<:JJe d .ï>cnain en igaq aui avoitjDkfu" mete detnüie&l de (m^ q^ta^Oridj'Mce Cuti QuMcrie dowy' ,yiit afopnda%^£ 0xanov%e/3e au C/rapitce de denain avec tea tjiiaxtieKJ reproe*'ent-cza cy a dame (Jat/iezcne, de (J^^^erwió^lfle de^ya<:ycce• n°. xxxvii. fol. 168. RECUE.IL d'acles d'aveux , denombrements ^reliëfs £r defheritddces des fiefs tenus Cr mouvans de Sa Majefté , a caufe de fon Pays Comté dé Hainau Cr Cour de Mons. CARTULAIRE RENOUVELLÉ EN 1410. Fol. Ixxiij. vs°. JÈhans Degrecs Sires de Saint Pierre e de » n ^ Noyelle Chlrs. tient de Mondit Signr. le Qrées Comte en fief liege le Caftiel terre & Signourie de Novelle en Oftrevant , en laquelle il a toute juftice; olficens e rentes de bied dargent d'Avaine de Cappons de bos de Viviers de pres de tres. ahanaules , de difmes de terrages en fours e en moullins , de tout lequel fief il pooit, ravoir par an au jour de fen rapport come par ycelui feelies . _ de fon'feel appt. environ - - - ij , c. lx. libz. tourn..-^3"'^1"-^ Jehan Seignr. de Marcquettez en eft hiretier a ivlar^iettes Caufe de Demilf. Marie Degreez fe feme. • % Jehan De Marcquettez fils doudit Signr. la 1).,arie de relevet. ü^w Jehan De Marcquettes la de requief relevet dou tspas doudit Jeh. fen fil en non de bail de fes auts. 'ean enffs. & ne Pa rapprté q. de iiij xx. Ib. p. an. Jacques De Marcquettes la relevét dou tspas ioud. Jehaa dc Marcquettes s'en fer.  Frederic de Homes.. ( =96 5 Fol. Ixxiiij, , ,. Lidis Meff. Jehan Pegrees, tient dé Mohdit Seigneur le Comte j autre fief gifant oii tieroit de led. Ville de Noyelle , Coatenant X L ï I Mencaudees de terre ahannaule V. environ dont il pooit, ravoir de Cnfce par ari nu jour de s'en rapport come. par Icelui appt. envir. XIII libz ts. Jehan Seig. de Marcquettes en eft hiritïers a caufe de fedte. fenie. Jehan fes fils la relevet Ledit Jeh. Seig. de Marcquettes apeiHem. relevet celluy fief dou tspas doud. Jeh. s'en fils a caufe de bail de fes autz enffans. Jacques De Marcquettes la relevet dontspas de Jelian De Marquettes fen fre. Fol. lixvij. Robiers Sires de Montegny en Oftrevant Êfcuyers tient de Mondit Signeur le Comte eu fief ample le maifon Dou Mares.& toutes les apptena'nches & appendanches d'icelle & aucune partie de le terre de Montegny enfi qne fi predicelfeur Pont relevet , mais de le valleur ne favoit faire eftimaton. Jacque Seigne. de Hornes la relevet come: hiretier. Fol. vs°. Lidis Rofclers tient la Maifon De Lemette a hornaiug Lui tient la terre de Vendcgies ouboix &e, CARTULAIRE, 1473. tom. Ier. Fol'o c ij. FEdrieq dc Hornes Segne. dé Montegny tient' enfief une partie de fa terre de Montegny en Oltrevan. ccc. FoL c liiij vs0. Meffe. Jaques Segne. de Marquettes Chlr. tient' ung fief de la terre de Kevy en Cambreiis qui fe eomprend en XXIIII. mencaudees de tre. en une piece a trage, giift. ou troir. dud. Kievy &e. Fol. C Ixij. Le Seigne. de Mafequettés tient ua« fief de  < =95 J n°. xxxviii. ir* CE titre eft donné av ant le XXXVIIe. Frederic de Hornes,. j Fol. Ixxiiij. Lidis MelT. Jehan Degrees , tient de Mondif Seigneur Ie Comte j autre fief gilant ou tieroit de led. Ville de Noyelle , Coatenant XLII Mencaudees de terre ahanuaule V. environ dont il pooit.. ravoir de Cnfce par an au jour de s'en rapport come. par Icelui app't. envir. XIII li.bz.ts. ; Jehan Seig. de Marcquettes ën eft hiritiers a caufe de fedte. fenie. . ,,, Jehan fes fils la relevet Ledit Jeh. Seig. de Marcquettes apeillem. rejevet celluy fief dou tspas doud. Jeh. s'en fils a caufe de bail de fes autz enffans. • Jacques De Marcquettes la relevet donts pas de Jehan De Marquettes fen fre. Fol. Ivxvij. Robiers Sires de Montegny en Oftrevant Efcuyers tient de Mondit Signeur le Gomte en fief ample le maifon Dou Mares & toutes les apptenanches & appendanches d'icelle & aucune partie de !e terre de Montegny enfi qne fi predicefleur l'ont relevet , mais de le valleur né favoit faire eftirriatOn. Jacque Seigne. de Hornes la relevet come, ' hiretier. Fol. vs°. Lidis Robiers tient Ia Maifon De Leriiotte a hornaing Lui tient la terre de Vendcgies ou boix &c CARTULAÏREi 1473* tom. Ier. Fol'o c ij. FEdricq de Hornes Segne. dé Montegny tierit enfief unè partie de fa terre de Montegny en Oftrevari. &c. Fol. c liiij vsa. Meffe. Jaques Segne. de Marquettes Chlr. tierit ung fief de la terre de Kcvy en Cambrefs qui fe comprend en XXIIII. mencaudees de tre. en une piece a trage, giift. ou troir. dud. Kievy &C. Fol. c Ixij. L e Seigriè. de Marcqiïettes tient ung fief cte  . - C' 297 ) . ■ . la Seigneurie de Malacqueit a Maftaing fe Comprent en une ralfe de tre. Fol. c Ixxiij. v. ■ Alard de Montegny demort, a tient de Mond Seg. Le Comte ung. fief gifant a Avefnes les Secques fe comprend en xvij meucaud. «le bois. Fol. c iiij xx xij vs°. Item Godeffroy de Montegny Efcuyer tient tle lad tre. de Beauraihg .trois liefs Tun Ijffié a Rcróerfart, Tautre a Néuvillés & le troilieme a Senlaiches. Fol. c iiij xx xviij vs°. Item Godefroy de Montegny devant nomé & «ui fu a Mailt Jehan Gaftin tierit ung fief gifans a Solémpnes d'itng fief fitué a St. Pietoh contenaht iij mencaudees &c. '-' ' • Fol. ii c iij. Godeffroy dé Montegny Efcuyer tient diid. 'Preux ou Boix, ung fief nomé Ié petit Kevy qui fe comprend en xxxvj mencaud q prez q vivier & tres ahanbles. ou troit dud. Preü'x &c Fol ij c vij. Mcfse. Jaques de Montegny Seigr de Viller ou boix Chlr , en tient ung fief de la terre de Potelles qui fe comprend en tres ahannables &c Fel ij t: Piere de Montegny lil de feu Triflrnnt Efcuyei demourant au Quefnóy. tient de iMond^ Seign le Comte ung fief a caufe de Demifs. Margte Donnerocke fa feme par certain don q monr Sei"n le Duc len fift en 1'an iiij c & 1 a fol mariale fe comprend en deux eens livres tourn de rente heritable chun. an a prenre fur toutti la Rete de Ilaynnan. ■ . Ledit Piere de Montegnv tient encores di mond. Seign, le Comte ung aut fief nomé h fief de Propreaufart gifft. ent. ,1e Quelnoit & 1 bois de Mourmal, fe comprend en Xij m d bois & xiij mencaudees de prez xij mencaudee de viviers &c. Fol. ii c xxiij. vs . Godeffroy de Montegny Efcuyer demort Valcnch. tient ds mond Sr. le Comte. ung fi< X Alnrt U MoutegnjM- Godefroia de, Monte* gny. - Jacques 'cn aigle D'apir d la bande d'or d'or membré Cr brifée d'un croiffant defable 1°. II efp Er- bcc1- ^ gueul. Cr cottoyée de Sbefans d'or. neft de Hou-/ Laditte Dame Anne chin , fceur au\ avoit efté Chanoinelfe Sr. de Lon-1 a Nivtlles. gaftre. V, S  c 303 ) INSCRIPTIÖN Grave'e fur le maufolée de JEAU CARONDELET & d'ODETTE FOU RC AU LT 3 dont 710US avons parlé ci-devant fol. 19I. Ce titre nCêtant inconnu , je n'ai pu l'annoncer ; je le donna avant les épitaphes defon peré,de fon ayeill Cf de fon bifaeul, k caufe des gravures. 5 Cachent tous pns cc advenir qui ceftes verot ou oirot que pardevant nous Mayeur & Efchevins de la haulte eourt efchevinale du Feix a Namur Fuft próduidte & employee en la caufe de feu Meffire Jean de Carondelet vivant chlr. Sieur de Solre fur Sambre Gouverneur d'Enghien^ a Tencontre des Officiers du Domaine de Sa Mate pour droict de franc fief, certaine épitaphe d'ung de fes devanchiers bien & fuffifamet defpeinte, tefmoignée & fubfcripte denotables Maitres & anltres faiges perfonnaiges juges és la Ville de Poligny en Bourgoigne , icelle gifante dans 1'eglife Collégiale dc St. Hypoliie ès dicle cité en Ia chafpelle dextre de la neve oü étoit repréfenté un quidam 6 Seigneur veftu de fa cofte d'armes, avecq ceinturons, efpée, haubiert, dagues, epourons ; & prés de lui certaine Dame en caperon armorié. Tous ces deux mains joinfles , & ennuy , les efcus infcripts auv armes des Carondelet aquila & leo , Magnanet , Fourcault & St. Mauricc. avecq encoires deffoubz ces lettres trachiées come s'enfuit. )Jl Ecchy gijl Jehan Carondelet Efcuyer , natif d'Au* ï» xoniu , noble Fvrejiier a nre redoubte S'-gnr U Ducq di  v C 304 ) „ Bovrgoigne, feit Chivalie-i de par Monsgr Jehan Come 4t „ Neviers , tpaffik en eefte Fille de Polligny eaigii de iij » XX ) ans , le dixiefme jop " Seig.em- * Lo.vr.nge, Dmetaz& de Ctarlotte de 1 ^ ,ks (j,„- ,,„„,> „„iqoe.de Madame Am» fe f OTtesoy "« ■ . A , x«»fl '•"^ .'-ftBf cependant dire qu'elle étoit ld -— K? Serre de Sa Majefté & Gouverneur d'Avefnes , . héritiere d'Argenteau. ■. . . —1 " g^M^me^Se •sATfH^: ide Catherine de Baërlande. ___ ■■ Id'Araenteau-d'ElTeneux — ~ — ^^TXwTTÏrT^rqiJis de Wlr^vyTBaron de ~TïoTóT7 AiBEUT-JosEfH d A w _* «' 1 g let &c premier Crïveeceur , Seigneur de la principa«te de Bartttte , £ ^ & de la S du Cambrefis ^,,,Vffi,ltfir^VV^ ^ ... ^ Noblefle de^ Ktats de Cambrai « qy, .     ( 3°3 ) , tetirts-Paientes da Duc de Bourgogne. NV 5 ATous ceux qui ces.pntes lettres liront ou oiront falut Me. Antoine Jofeph Poucin , Tabellion Royal dés Ville &'Chatellenie de Bouchain & fles Villagés' de Pequeucourt , Bruille , Latlafn & Ecaillo 1, ponf recevoir , gardef, groifoyer, ligner & (éellef du léel de Sa Majefté, tous acles, titres & contrats palfés dans rarondifTement de la Chatelenie de Bouchain dont ileit le depoft>aire, fcavoir faifons que ,al'intérvéntion & préfence de Mes.' Chles AlbertDubar &: Louis LanibertNotaires Roy.mx defd. Ville ee Chateleiiie, avons mis en grolfe la lette patente cy aprés dont la teneur de mot a autre s'enfuit. PHELIPPE par la grace de Dieu'Duc de Bourgoigne de LotliiCr de Brabant, dè Lambours , Conté de Flandres d'Artois &deBourgone Palatin tk dè NairiurMarquis-du St, Empire Seigneur de Salins & dé Malinés a tó'us pnt & advenir qui celles Oiront & verront fahltreceue avons humble fiipplicaón des Sires Jefian Ok Pierre Carondelet a ce qjfil nous pleu deplaine volunté & grée tenir informacio.is informey.du' lieu. d'origine linaige & léalé nailTance de leurs ancettres & Fils d iceiïx. Ains des ailliarices par iceulx cantraiflié eu nó*s Pays & Conté de Bourgoingnepöurquoy fur rapport ...uformey a nous faiel pr nós geus d'armés, iceulx , oyt defclarons a tous tk chafcun, hdide maifon & familie des Carondelet avoir jaid. prinlé naiffance es le pays de Breffe Province dé Savove cónfins de France éoulée en les perfonnaiges des Barons de ChaiildCy d'anchie'nrteté faifans p'rofeffiön d'a'rmes& nobleffe, defquéls Guillaume fils puyné iifu & ptit eft iceluy ayant furnom Garonde didt Carondelet joyt efdicle Bafonnie de Chauldey. Lequel Guille. encoirés yivoit es années douze eens ung qme. appercó'jt pr fepnlture de icelluy, y eltant fur le droit cóté giffanteMargte. Rayefpeuze audicl Baron, icelle fille a noble home Oth.on de Roche Sire dud. Riry & Va'une , lefquels delaili'erent yehan ne Y Vöy. fol. Le Bardif de' Chauldey ■ r ^—ï • Guill, fils, spuiné , dit Caronde ; époufa • Margueritt* Ray', fille de noble homme Othon "de Roche j Sire dudit Ray. foy. ei 'a coi téfjti maufo' lée. , Jean , qui vendit Chauldey ^  époufa Marie Montmarti'n. Jean II de Carondelet époufa Jeanne Sa lins. Jean III dv . nom. époufa Ifabeau Magnanet . filled'Adolphe & d'Ifabelle Rincourt. oy. ci a cotéfon mauf, lée Cr celui de fon pere. r—^ -s Jean IV de Carondelet époufa Odette Fourcault , fille d'OdeÊn & d'An ne de Saint Maurice. Jean V de Carondelet époufa Jeanne Bafan , fille dt Gerard & de Charlotte Coqiiillot. | C'eft ce Jeanj ( 3°4 ) moyennant led. mariaige que vendit fadidle Baronnie de Chaldey-& efpouzea la Dame Marie Montmartin héritiere de Montliard de laquelle print Jacques Carondelet Chlr de tournoy & Jehan freres. Ledicl Jehan Seigneur de Chamodans & Mauliard mari & maibourg de Damifelle Jehanne Salins Dae de Saler en Dauphiné fa compaigne , procréa d'icelle deux enfans que furent Jehan & Euftache Damoifeau que print femme die. Cateraine Efleabonne fille a Jehan Efcuyer & a Guillette Ray fans enfs.. Lauttre cy diét Jehan Ille. Seigneur de Chamodans Duchault Salians fut en fame de braveure 6c preudhomie , gentil Chlr. que ala de vie a trefpas au xiii eens foiflante onze, laiffant ligne fenextre dont furent treforiers en Dole & Poligny en outre eut efpeufe icelluy gentil Chlr. de Ifabeau Maguanét, fille a Sire Adolphe Baron de Orvans & a Jacqueline Raicourt, lefquels Jehan & Ifabeau mariés heu're't quatre enfans ailcavoir Claude Chanoine en Dauphiné, Jehanne femme a Guy Autherailles puis a Jehan Beauval Efcuyers Guillame Carondelet Seigns. de Chamodans Chevalier de Croifade , tréfpaffé fans fuitte, & Jehan Chevalier prins des Turcs .1 Nicopolis que perdit fes biens en tornoy & ranchon delaiifiint race de la Dame Odette Fourcault fille a Sire Odelin Efcuyer Seignr de Efcaudin, & a Anne de St. Maurice, lefquels Jehan & Odette peres de chincq enfans véqurent bien noblement & chierémt. ayant iceulx ailliez leurs damifelles & fils a nobles parentaiges , affcavoir Jehan chief d'ungne compaingnie de arbalelfriers frere dudicl Pierre fuppliant en la familie & maifon noble des Bafans de Dóle, lequel la heut efpeuze Jehanne Bafan fille a Gerard Chlr, &a Charlotte Coquillots & Pierre Carondelet Seignr. de Duchault frere dudicl Jehan que fupplit, en la maifon & familie des du Ray que eft bien en connoiffance. Lefquels rapport a nous faiel moyennant tiltres & documens fouififans pour ce exhibés, nous confirmons & maintenons en confïderation des bons offices & merites defd. Jehan & Pierre Efcuyers  M/Vejehan Carondelet e.ttou \jairJij nobleparau^equeavou I nuu Je alèd tnodObinpeujne, 'jehenneJaÜrurai&jeió J&m& mtiulle avoui lesc)&süan comWCUu. n airur iceulx jeurent incoru. , (tue fust M CCCLV11 oJcpulturej en la Qhapellcx^. lAjlaue C! ^botircy en Z&rtJéC   i', . . • C 301 ,) fi H '■■ fupplians, auxquels nous donnons livrons & accordons ces préfëntes pour faire a 1'advenir tifiiige d'icelles a rhonneur de nre feryice comme bons & lealsfujets ont accouftumés faire. Cy mandons & orddrinons le contenu de celtes elire ïiguilié en nos chambres d'armoiries. Car ainfi ïjous plaift-il. Donné én nre. Ville dc Gand le xv.iic. jour de Mars fan de grac'è mil quat eens & tre.ite fóubznre fee) fecret en abfence du grant. Par Mdnfs. le Duc a ia relaion du Confeil figné de Jand avec fon paraph'é & ledit feci appendant au bas en cirè vermeille a limple queue dé parchemin. TITRE TRÉS - INTERESSANT Annoncé Fol. INformacions & examefecretz comrhecez faini au lieu dc Dole le vingthuitie jour du pnt Mois de Mars mil cinq eens trente cinq par riioy Pierre Fivrc . dudit Ijexi Secretaire Notaire publicquë & coadjuteur du TnbcUionné denomé commiffaire-deputé en celle partis enquête & lres de la Court Souveraine dn Parlement dud Dolë, laquelle madicle comüiion fera cy apres jnfèrée. De & fur le éontènu en certaine requette a elle pntee de la part de Meilire Claude Carondelet Prothonotaire du , Sainct Siege Appofloli que Doycn dé Furnes Coadjute du Poyenne de leglife metropolitaine de Befancon., Jehan & Ferry Carondelet Efcuyers tous freres enffans & heritiers de Meffire Claude Carondelet a fon vivant Chlr Seigneur de Sorres Chief du privé Confeil de noz Souverains Seigneurs en les pas dembas & Bailli d'AivioNf. Lefquelles requeftes commiflion avec les articles & memoires a ce fervans a moy produiéls & exhibéz de la pt defdits Sgrs fupplians feront cy apres inferez. Sur quoy ont elté par moy led. commis examinez les temoins fuyvans a ce par moy exprellémet appellez & requis Defquels jai prins lestemoig. &Piérre fan' frere qui demanderentces lettre^ au Due de Bourgogne. 143c. Pierre Fiére Claude Carondelet f—'S-*N Claude Jean Ferry. I  Hugues M: tinier. Claude d Carondelet époufa Jaqueline de Paniek r—/s Claude. Jean. Ferry. Carondelet iflus de: Barons d( Chauldey. Olivier. de a Marche. '"lande de ia Baume. I C 306 ) par eulx & chafcun deulx donner, & touche* corporellement fur & aux Sajrits Ëvangiles de Dieu de en dire & deppofer leurs bons & loyaulx tefmoingnaiges de verité fans amour faveur don guierdon hainne & eniport daucune perfonne. Scnfuyvent lesdicles requeftes Cr commijjlon. l- Noble Seigneur Mellire Hugues Marinier Chlr f de Gaftey; Longvy Moilfey&c. Préfident de Bourgoingne premier tefmoing eaige denviron cinquante quatre ans fouvenant de quarante quatre, depofe par fon fairement donné fur 6c aux Saincts Euvangiles de Dieu fayoir du contenu efd. requeftes articles & memoires quil a bonne cognoiifance de MelTe. Claude Jehan & Ferry Carodelet & les a ven nourry font palfez dix liuicl ans au'lieu de Malines en la maifon de feu Mellire Claude Carondelet leur pere com: me gëritilshbfïiniês' & enffans de bonne &gróffe maifon ont accouftumés eftre norriz, tant par le vivant dud feu Meffe. Claude Carondelet Chevalier Sr de Sorre fur Sambre leurd pere que depuis fon trefpaspaf noble Dame DameJaqueline dePanlme leurmere. Tellement qu'ils ont toiïjours efté tenus & reputés pour gentilshommes de tous cenlx qui deulx & leurs progeniteurs les Baron de Chauldey ont heu cognoiifance comm ilz _ font encoires prefentcment & telz les tient extime & repute il depofant, & mefmes parcequils font. enffans naturels & legitimes defd. Meffire Claude Carondelet & Dame Jaqueline de Paulme leur pèrè & mere. Lequel feu MefT Claude Carondelet il ,a cogneu paffé font quarante ans quil vint dez .les pays de Flandres demeurer en ce pays & Conté de Bourgoigné pour exercer leftat de Bailly Damot queft office dont par le paffé plufieurs gros Mrës & Sgn dud pays ont efte pourveux & auparavant°le tenoit feu Meffe Olivier de la Marche a fon vivant Chlr & grand mre dhoftel du roy de Caftille que Dieu abfoille; comme auffi fait au pnt noble & puiffant Seigneur Meffe Claude de la Baulme Chlr de lOrdre, Baron de Mont St Sórlin & Marefchal de Bourgoigné. LeqUel Vleile Claude Carondelet fut en ce temps fai&  C 3°Z ) Chlr par lempcrcur Maximiliah & comme Chlr dhonneur & darmes yenut en ce pays & refidant au lieu de Vefoul y tenant eftat fort honorabe & comme Seigneurs ont accouftumé faire, bien pourveu ordinairement de beaulx chevaulx chiens & oyfeaulx '& eftant extinie du nombre des gros Mres' de eed pays defquèls il elte ayme honnore & repute Sc' pour les bonnes qualitez queftoient en luy, nos Souverains Srs lui ont fouvet dpnnez grandes & honnorables Commiilións, & entfe aultres eft fou venant que f'iar le cmandemént de lempereur Maximilia» iit fouvent d'evers feue Madame toft apres le: trefpas de feu Monfsr le Duc de Savoye fon dernier mary & elle eftant nouvellemcnt vefve pour lui fuader mariage avec le feu lloy d'Angleterre & aulli depuis par ordonnace dud Émpereur Maximilian laccopagna dez les pays de Savoye en Alemaignës '& es pays de Flandres. Semblablemet lüy fouvient que pour gros & urgens affaires il fut envoye dévers les pays Dohgrie & de Boeme efquelles charges il se.fi foiijours tant honorablernent conduidt'qu'i^ en a acquis bonnè & grande rèputacion, cV apres avoir longuement demeurez en eed pays & la eftant fur le retour de fon eaige fen retourna efd pays dé Fandres ou toft apres par le moyen de feue Madame fa niere lors vivant fe maria ivec lad pame' Jacquelihe de Paulme quavoit efte -norrye avec 'la reyne mere de Sa Magefte , & y avóit acquis tellé reputation quelle eftoit extimeedes plus vertueufes Dames de court,de laquelle icelluy Sr Carrondelet euft" lefd'Mefse Claude Jehan & Ferry fes enfans. Ft defiors feit fa refidance au lieu de Malines, & fut appellé au Tvice de Sad Mageftè en 1'eftat de chief de fon privé 'confeil quil exerfa jufques a Iheure dc fon trefpas eftant ayme de fad Majefté & de tous les grands Sgrs des pays , auifi tous ceulx qui de luy avoient congnoiffance le tenoient bon Chevalier ylfu de bonne & ancienne nobleffe & tel tenoit & reputoit il depofant. Comb'ien que du pere de luy na eu aifcune congnoiffithce fynon de fa reputatio 6i luy fouvient avoir l  Le Chanci lier Caroi delat ' ' i. Claude. st. ijean.' 3 GujU. 4- Ferry. g. Madame de Haütbourdin. C 3o8 ) jouvent ouy parler de luy pour ce quil eltok Cnaricéliër & en grande audle' en la maifon cfe Bourgóingne laquelle ou temps quil fut Chancelier eftoit chargee de plufieurs grans & gros affaires tant par guerre que aul'trement, lefqueiz neantmoings furent p fon fens & grande prudence fi bien guidez & conduiclz quelle fut prefervez comme lexcellance & ' trés grade haüfteür d'icelle le dèmontre pntemerit. Lequel Sgr Chancelier a eu plufieurs enffans tant filz ..que hïles qui tous'ont efte de grandes vcrtuz i- extime èe reput'ation teriuz & reputez yffuz dé bonne& anciénne nobleffe; Affavoir led-Mellire Claude de Carondelet ,'tres re verend Sg Meffire Jehan Carrondelet' arcevefquéde Palerme norry de fon' jonne eaige au fvicé de la Maifon de Bourgóingne & ayant fuy fa' 'Majefté tant en fes' royaulmes Defpaignes Germariie que aillenrs. Duquel Sad Majefté a telle corifidance quil a inftituez & eftabli chief de fon privé cfeil en fes pays'dambas. Semblement a congneu Ie Sgr de Potelle filz dud Sgr Chancelier gentilhomme de grande prudence & telle'qu'il a efte choifi pour la conduiélé & gouvernement des princes & gros Seigneurs dont il eft aujourdhuy en fort bonne extime & reputacion Vivant comme a tousjours font en gentilhomme de bon renom. Semblablemènt a congneu Guillaume Carondelet Vifcontè quil fut nourry 'paige avec led feu Roy de Caftille, continuant fon fervice jufques au trefpas dud Sgr Róy, & depuis a fuy & fervy Sa Majefté en eftat de premier Efcuyer Praiichaht. Auifi dit il depofant avoir heu bonne congnoiffance de feu R everend Sgr Mellire Ferry' Carrondelet filz' dud feu Sgr Chancelier ee'frere des avarif nomméz queftöjt'a' fon vivant g'rant Archidiacre de leglie metropolitaine de Befancon commedataire ppetueT de labbaye de Montbenoy, homme a fon vivant de graTfide reputation 'ayant ' heu pluffrs bonnes chargés' de noz [Sotiverains Sgrs &mefme fut en fon jéune eai*4 Ipai* plufieurs' annees orateurdeSa Majefté devers le Pape lors regnant. Semblablemènt a heu bonne icongnojflancë des Dames" de Hautbourdin &de  Dormans Hlles dud. feu Sgr. 'Chancelier Carondelet feures des avant nommez & tantes detd. Meffire Claude Jehan & Ferry Carondelet lefquelles ont elte mariées aux Maifons de Boulfu de Haulbredin & de Poitiers que font fort anciennes & de grande nobleffe. Ët quant au pere & predecefTeurs dud Sgr. Chancelier Carondelet nen a heu aulcune congnoifl'ance. Bien a il cmunemet ouy dire a plufieurs notables perfonnaiges que leur maifon eft des plus anciennes maifons que foient es Villes de Dole & Poligny tenues extimécs & reputées nobles tant de progeniteurs richeffes que excellantes vertus -, dont iceulx Carondeletz ont tousjours efté dou hez & ont tousjours efté alliez a bonnes & nobles maifons, & telle en eft la fame & cmune renomée en ce lieu de Dole. Dict oultre que led. Sgr. Chancelier Carondelet eftoit marié a la maifon des Chaffey, de laquelle eftoit yffue la Dame fa femme ayeulle defd. Mellire Claude Jehan & Ferry Carondelet de laquelle maifon de Chaffey font anciennemet yftus plufieurs bons notables & nobles pfonnaiges appellez pour leurs vertuz au fvice des Princes en plufieurs honorables qualitez, & telle en eft la cmune fame & renommee entre ceux qui ont eu congnoifl'ance d'icelle maifon des Chaffey; & a bien ouy dire que le pere ou grant pere dud. Sgr. Chancelier Carodelet avoit efté marié a la maifon des Bafan queft des plus nobles & anciennes maifons de ce lieu de Dole comm il eft cmung & notoire a tous ceulx ayans dicelle maifon congnoiffance. Et quant aud. feu Meffire Claude Carondelet pere defd Meffire Claude Jehan & Ferry il fe maria font environ vingt huit arts' es pays de Flandres en la maifon de Paulme comme dict eft , qu'il depofant a ouy extimer des plus anciennes & bien alliees maifons de Flandres, & efpou'a lad. Dame Jaqueline de Paulme de laquelle font iffuz lefd. Meffire Claude Jehan & Ferry Carondelet freres Lefquelz pour les caufes & raifons avat ditt. il tient & repute gentilshoes d'honneur nom & armes, & pour telz font teniiz & reputez pai 6. Mdme.de Dormans. N. Carondelet époufa N...Balan. t—^v—-> Le Chancelier Carondelet époufa N. de Chaffey. /—yS—\ Claude Carondelet époufa Taquelinede 'Pamele. t. Claude. 2. Jean. 3. Ferry.  Antoine de Salines. i i eeulxqui deulx ont congnoiflanee,lefquel fuy vans i la tralie de leurs progeniteurs & predecel'srs 1'e1 dediet au fvice de Sa Majefté & vivet chafcun i lelon fa qualité de meme auffi ont-vefcu leurs i predecefleurs noblemet de maniere qu'ils meritent avoir tous honneurs prehemineces & pr Anthoine de Salines Docleur es droiti Sgr. de Betoncourt Confeillier de l'Empereur ure Sg. en fa cpurt Souveraine de Parlement •.' Dole fecond tefmoing eaigé d'environ foixantt fix ans fouvenat de cinquante fix de bonne fouvenance quil dit jure aux Saincls Evangiles de Dieu ,. depofe fcavoir du contenu efd. requefte & memoires , qu'jl n'a aucune congnoiffance |de Ferry Carondelet y nommé. Bien a il veu en ce Conté de Bourgóingne avec Mofgr le prince d'Orainges Jehan Carondelet Efcuyer & nagueres en ce lieu Mefse Claude de Carondelet Doyen de Furnes d'Arlebeck & Coadjutenr du hauit Doyen de 1'Eglife Mctropolitaine de Befancon confuppliant nommes efd. requefte & memoires & ne les a veu es pays de Flandre» pour ce que il y a longtems il nv fut. Lefquelz Efcuyers freres 11 depofant a tousjours ouy tenir & reputé gentilshommes par ceulx ayans deulx congnoiffance comme telz les tient extime & ■epute. Lequel dit auffi avoir heu bonne congloilïnnce de feu Mefse Claüde Carrondelet i^lon vivant Chlr Sr de Sorres Chiéf du privé ronfeil de nos Souverains Srs en leurs pays lambas & Bailly Damont en'cedit Conté leur >e«, Lequel il a veu demeure & fere fa refidance  ( 3M ) en eed. pays font paffez quaraiite ans exerceant fond. 'éftat de Bailly Damont queft le premier, des trois Baillys de eed. conté , lequel eftat & office eft trés honorable que par le paffé a efté tenu & exercez par plufieurs gros Mres. & Seigneurs du pays comme par les Srs. de Ray de !Rupt & aultres eomm il a veu par plufrs mandemens & exploix de la juftice dud. Bailliage 'lequel feu meffe Claude fut iuftitué Bailly oud, Bailliaige des le temps que eed conté de Bourgóingne fut reduiéts en robeiffance de nos fouverains Srs & par avant luy , la tenu lYIeffe Olivier de la Marche aultreffois Mre d'Hoftel & Capitaine de la garde de feu trés Tecommandée memoire Mofgr. le Duc Charles cuy Dieu face paix, & depuis mre d'Hoftel de feu auffi trés recommandée memoire le Roi de Caftille que Dieu abfoille. Lequel Meffire Claude demeura Bailly Damont par plufrs années & jufques a ce qu'il en feit refignation a noble & puiffant Seigneur Meffire Claude de la Baulme Chlr de 1'ordre Baron de mont Saincl Sorlin Marefchal de Bourgoigné qui depuis a toujours tenu led. eftat comme eneoures il faiel prefentemet. Lequel feu Meffire Claude comme il a ouys dire fut faiel Chevalier par feu trés excellente memoire l'Empereur Maximilian , & faifoit fa refidence ordinaire du temps qu'il fe tenoit en eed. pays & conté de Bourgoinge en la Ville de Vefoul y vivant & tenant eftat de Chevalier d'honneur tk d'armes comme les oultres Srs Chevaliers & gros Maiftres en eed. conté ont accouftumé faire bien pourveu ordinemt de beaulx chevaulx chiens & oifeaulx eltaut extimé du nombre des gros Srs & Maiftres de eed.- pays defquels il eftoit fort aymé honoré & reputé , & aux affemblées des gens éftatz que 1'on a accoutumé tenir en eed. Conté Ja toujours veu comparoir a leftat des Nobles comme des principaulx. Par lefquelz Nobles il a veu eftre commi & deputé avec les aultres Sgrs de 1'Eglife cc des Villes , & mefme a certain don gratuit que fut fait aud. feu Sr. le Roy de Caftille, il fut deputé de par MeUrs les Noblesj Claude de Carondelet, fils du Chancelier, membre de 1'état noble de Dole. Claude de Carondelet,  Deputé del Noblefle d Dole ave Henri d Bicon. Jean di Lyenan Guy Gaul thiot. Jaq. BurFot. Montagu. Sombarnon Varambon. Montbail- Jon. Le Comte de Varax Deputé de 1; Noblefle de Dole. Marit Comteffe dt VaravDamt d'honneur dt la Reine dt Hongrie,filh de Guilbert , .Sgr. he la harriere, Bel legarde du G rang ene , merte en.... époufa Nicolas Baron de St. Geneis , Sgr.de Grand Breucq C/tam bellan de la m/me Reine. Cepaffageefl trés - intéreffant pour les Hijloriens, i de eed. pays pour led. Bailliage Damont avec : feu Meffire Henry Seignr dc Cicon jaid. Chlr : Sgr. de Rauxonnieres chevalier en lad. Court ; Souveraine feurent Meff. Jehan Je Lyena Chanoine de 1'Eglife Metropolitaine de Befancon : & Confeiller en lad. Court & 1'Abbé de Sainct Vincent pour 1'Eglife , & feurent Mre Guy Gaulthiot Advocat Fifcal en lad. Court Souveraine & Mrs Jaques Buffot ayffi Confeillier en icelle & il depofant pour les Villes duquel eftat de deputé pour les nobles 1'on a accouftumé nomnier ou députés aucung. pfonnaige qu'il ne foit noble & toujours v a veu députés des plus gros Sgts comme les Sgrs de Montagu , Sombarnon , Varambon , Mont-Baillon & aultres & encoures pntement y eft deputé le Sgr. Conté de Varax. auili eftoit led. feu Meffe Claude bien extimé de nos Souverains Seigneurs , premieremet dud. feu Sr Empereur Maximilian qui luy pourtoit grande amour , car il luy faifoit fere tous let propos devant les Villes de Flandres & pays dambas quant fa Majefté vint prandre la poffeffin de la Mamburnie de l'Empereur nre Sg. & eftant il depofant au fvic» dud. feu Sgr. Empereur luy a par deux ou trois fois ouyr demandera feu Meffe Phe Loyte jaid. Chlr & aud. Sviteur de fad.Majefté & par deffus en fa faulverie de falins plant dud Sr Bailly s'ü ne refembloit pas bien fon feu pere qu'avoit eflë fon Chancelier , en parlant de luy dune trés bonne & finguliere affeélion lequel feu Sgr. Bailly a heu de grandes & honorables charges [& cmiffions de fad. feue Magefté & entre aultres eft fouvenant que por fon cmandement il fut fouvent devers feue Madame nre Souveraie Princeffe cuy Dieu face paix. Auffi eft fouvenant que led feu Sr Empereur eftant au lieu de Vefout pour la guerre de feignit aller an lieu de Gy & Gray & pour la finguliere amour & confidace qu'il avoit dud. feu Meffe Claude le feit venir avec luy lequel neantmoiegs ne alla aud. Gray ne Gy, ains fenretourna fecretement par le pays de Loiraine en fes pays dembas , emmenant avec luy led. feu Meffe Clautle , combien  fad Majefté neuft avec elle tout fon trayn ', auifi envoyaa fad. Majefté led. Meff Claude devers le Roi d'Angleterre pour fere la refponefe 'du mariaige de luy & de feue madiiite dame : pareillement lenvoya au pays de Ferrette pour foy informer des gaigieres queftoient de la plufpart des feignories dud. Conté de Ferrette envers plufieurs Sgrs dud. Ferrette , efquelles chargés il s'eft toujours tant honnorablemet & vertueufemet conduicl qu'il en a acquis honne & grande reputacion , & après avoir longue-, met demeures en ce pays & conté de Bourgóingne i fèn retourna au pays de Flandres ou il fe maria j a dame Jaqueline de Paulme qu'avoit efté norryc avec la feue Royuè mere de fa Majefté & %, avoitacquife telle reputacion quelle eftoit extimée , des plus vertueufes dames de court : de laquelle iceluy Seigneur bailly euft lefd. meffe Claude, Jehan & Ferry Carondelet fes enffans comm il a tousjours ouy tenir & reputer & delors feit fa refidance au lieu de Malines, & fut appellé au fervice de la Magefté dudit feu Sr. Empereur Maximilian & roy de Caftille eu leftat de chief' de leur privé confeil & depuis continué oudit eftat quil a exercez jufques a lheure de fon trefpas eftant ayme de fadicle Majefté & de tous les grans Seigneurs du pays aufli tous ceulx qui de lui avoient congnoifl'ance le tenoit bon chevalier yflu & party de bonne & ancienne noblefle , tel le tenoit & reputoit, il depofant, combien il na jamais veu ne congneu feu Monsr le Chancelier fon pere , mais fouveht eftbis en a ouy pier pour ce quil eftoit Chanceliet de Bourgoigné & en grande auéié en lad. maifon, lequel il a aultreftbis & bien fouvent ouy nommé & appellé puis fon trefpas par led. feu Empereur Maximilian quant il plait de luy le bon Chancelier laquelle maifon de Bourgoigné ou temps quil fut chancelier eftoit chargé de grans & gros affaires tant par guerre que aultrement lefquels neantmoings furent par fon fens & grande prudence fi bien guydez & conduidz quelle fut préfervée cme la grande liaulteur & excellance dicelle le demonltre prefentpment, non fans grande peine , car pour le fer- ]laude Caondeletépoufa faq. de Pa-, nele, Claude. Jean. Ferry. Je parlerai ie la Maifon le Pame\e, & "article dé Locgeaghien P'cy. textrait traduit de PonlUtEutherus , folio 201.  Le Chance lier Caror delet. i Claude. 3 Jean. 3 Charles. 4 Guillaujce. . - vice d'icelle , il fut detenu prifonnier par les gantois quant led feu Sr. Empereur fut auffi prins prifonnier par ceulx de la ville de Bruges, lequel feu le chancelier ne fut p pnyé de tous fes. gaiges jufques npfés fon trepas que par melfrs fes enfans & heritiers en fut fait compte avec ceulx des finances de fadicle Majefté. Et pour le payement diceulx'furent données les terres & feigneuries de JufTey & Móntbofon le temps & terme de dix huict ans defquels ils ont joys par tout led. temps, lequel feu Sr. chancelier " a eu plufieurs enffans tant fils qtie filles que tous ont efté de grandes vertux & reputacion affavoir led. feu meff. Claude Carondelet qualiffié & douhé 'de telles bonnes & honorables vertus & qualités que deffus. Tres reverend Seigneur Meff. Jehan Carondele; Arcevefque de Palerme Prevoft de Saint Donat de Bruges hault Doyen de Befancon qui dans fon jeune eaige il a veu au fervice de lad. maifon de Bourgoigné ayant fuy fad. Majefté en fes pays & roaulmes Defpaignës, Germanies que aillieurs ; duquct fad. Majefté a eu telle confidance quelle laconftitué chief de fon privé confeil én fefd. pays d'embas comme il eft encoures prefentement, femblablement a congneu méffe. Charles Carondelet chlr Sr. de Rottelles fils dud. feu Sr. chancelier chevalier de grande prudence & extime & telle qu'il a efté choify pour la condnidte & gouvernement de princes & gros Seigneurs & mefmes luy a veu avoir le gouvernement en lad. maifon de Bourgoigné du fils du duc de Robes & du fils du Conté de Saindt Paol & depui du cardinal de Croy dont il eft encoures aujourdhui en fort bonne extime & reputacion comm il a tousjours efté tenu 'gentilhomme de bon' renon. A femblablement congneu Guillaume Carondelet Vifconte d'Arlebeck fils dud. feu Sr chancellier qui fut nourry paige prez led. feu roy de Caftille & pour ce quil eftoit fils dud! feu Sr chancellier Ion 1'appelloit communement en cour le chancellier, lequel il a veu enleftat de premier efcuyer tranchant dud. feu roy de [Caftille & lui a veu deffervir led. eftat jufques au  ( 3»5 > . , jour du trefcas dud. feu Sr. rcy & depuis la veu fuivre la Majefté de 1'Empereur aud. eftat de premier efcuyer tranchant. Pareillement a bien congnue phe Carondelet efcuyer Sr de Champvahs .fils dud., feu Sr. Chancellier quil depofant a veil en ce conté de Bourgogne vivant noblement & tenant eftat comme les aultres gcnfils•hömmes de ce pays. Lequel Comm il a ouy dire a efté efcuyer tranchant tant de fa Majefté que de feue madicte dame lefquels eftats Ion appellé les eftats des gentilhommes. Auifi dit avoir heu bonne cgnoiffance de feu meffe Ferry Carondelet fils dud. feu fgr. chancelier queftoit a fon vivant grand archidiacre de leglife metropolitaine de Befancon abbé qmendataire ppetuel de 1'abbaye de Montbenoy homme de grande reputacion a fon vivant ayant eu plufieurs bonnes charges de nos Souverains'Seigneurs & mefmé fut en fon jeune eaige orateur de fa Majefté envers notre Saindt Pere le Pape lors regnant. Auffi a eu & a bonne congnoifl'ance de, dame jahanne Carondelet fille dud. feu Sgr. Chancelier laquélle a efté mariée au fgr. de Dormas & Vadans qui eftoit de la maifon fort noble & ancienne de Poidtiers & y a duez atiltre filles que fut mariée aux Srs. de Boufl'u & Daubourdin cömme il depofant la ouyr dire & tenir tout commuement, aultrement ne le fcet que font! maifons fort nobles & anciennes en Haynault. Et at bien ouy dire que led. feu fgr. chancellier eftoit extraidl & pty des plus anciennes nobles maifons qui foyent es lieu de Dole & Po'igny. Et d'icelle maifon & agnacion a veu feu Jehan Carondelet jaidis efcuyer coufin germain dud. feu Sr. chancellier : lequel il deppofaut a veu eftre au fvice dud. feu Sgr. roy de Caftille en eftat defcuyer tranchant & lun des mre d'hoftel de moffr. de Naffous. Pareillement a bien congnue feu anthoine Carondelet jaide de poligny efcuyer que euft efpoufé damoifelle clere de Voldrey fille de feu Meffire phe de Vaiüdrev a fon vivant chevalier Sr. dé. Mons & Gruyer de Bourgoigné. Laquelle maifon de Vauldrey eft des plus nobles .anciennes maifons de ce conté , lefquelx Carondelet il a veu vivre noblement 5 Philippe, öFerry. Jeanne , . Les Letrres-fatentes du JJuc de bourgogne, oc les informatiohs tenues a Dole fur la noblefle 8c fervices de la Maifon de Carondelet, m'ont difpenfé d'annoncer plufieurs autres titres , que j'ai trouvés» dans les archives de cette Maifon. Je me fuis contenté de donner les maufolées des afcendans du Chancelier Carondelet , dont voici 1'épitaphe que j'ai promife fol. 431 N°. LIV. Domino Joanni Carondelet» Domino de Champvnns , de Solre, de Potelle, Maximiliani Csefaris ac Philippi ejus Jilii Hifpaniarum Regis, Archiducis Auftrise, Ducis Burgundiae &c. Cancellario Magno , ac DominEe Margaretse de ChalTey patri & matri opt. beneque meritis, D. Joannes Carondeletus Archips. pcenormitanus ppfitus S. Donationi Brugenfis perpetuus Cancellarius Flandrias & Caroli V Imp. P, F. Aug. Confiliorum in Belgica primarius prasfer &c. impenfa fua ex veteri rcde huc tranflatis, piifque precibus ac facris quotidianis qure ab illis inftituta fuerant sere fuo ampliter adauflis, monumentum hoe pietatis ergo pofuit ac dedicavit. Vixit ille annos LXXIII. Obiit anno BIDI. die XXI Martii. Illa anno MDXI. XXX Maii.  N*. XL1V. Folio 232. ÏNSCRIPTION Gravie fur le maufulée de Clavde Caro\delbt, Seigneur de Fotclles, fils alnè du Chancelier, qui fe trouve a l'Abbaye de la Thure. Cl gift Mellire Claude de Carondelet Chevalier Signeer de Soh/e fur Sambre & d'Arveny Cófeillier Chambellan & Chief de Cöfeils de l'Empereur Charles Ve. Roy des Efpaignes en fes pais de pard'echa JDjTs- Jcj>vï.\>- CtiroiuielctiisjfrchitfMcwiur 'Lmufyetjrcli^TlaJrbx BecanuS n}a<.'^cü^Tjfdii3iwMJUias Cemmtndakiritif3ea£x. TUcwis WlcrJxL:nedidi.' prtposyhit Swtltw. gis fiunai/at Spad sicUnicnsis CotoIm J^R-'jtnp-SfJtg-Stond Aüorumytu cmdierum tn bt^ica/frm»■^rffmirütshuruina/^raalA Mlatis mtmcr ip-st siki pjsuit abdij Fcbru ^drt achronak jl544' odab /S .    N'XLKt- F cl z32. er (wssmv les comDinramamnraTO caronihst DECX CHANoMy OjiEN'ASTEN BEPO SEOT Ct 1(05 PAS E"Sf ÏÏ_N ATTOLE £üMWOUOTPOTmCuTLPiÜ;i?ES HlEfflEEÊS LE 18 IWJVffiKDEFÉYRffiRi 1595 -ET SAHWR JXNE mmn A\N6' NULDI!Liv0J,stfomDü3tois'DE SAY|  C 3*« ) EXTRAITS DE L'OBITUAIRE Qui repofe aux archives de Me/dames les Chanoinejfes de Nivelles. Pour y rcmarquer la date de la mort de JVFa xiytitiSNNE Cr Jeanne Carondelet. JEanne de Houplines. Marie de Houplines m le 21 Aouft.... 132? Jolente de Steine , Ab- . belle , m 1340 Ma'ie de Ligne , fitur d'Alix , Abbeffe, efp ntfa Gille, Seigneur du Rvenlx en 1344- Elle étoit fille de Fafiré,Seigneur de Ligne, Olignies, Florine, Mareclial tf Haynau ; Cr de Jeanne de Moriamé dite Condé Bellocuil. Catherine de Landas m. 1422 Marguérite de Landas Tailhée m. le 6 Aoult. 1458 Aleydis de Landas m. en Febvrier 1466 Agnes de Landas ra. . 1474 Marguérite de Landas la jeune. Jeanne du Chaftelair Moulbais m. le 6 Ocl. 1500 Marguérite de Herbais m. le 1 r Novembre. . 1501 Mathilde de la Vieu- ville m f520 Marie de la Vieuville. Gertrude dellcrzelle hl. 152* Ifabeaii de Berckem m. 1535 Marie Francoife de Ranchicourt m. . . . 1534 Francoife de Glimes. Jeanne de Glimes m. . . 1535 I fabeau de Moyecourt m. 1538 Claude Dimmerfeelle m. 1539 Marie Defneux Dargen- teau 1548 Jeanne de Malberg m, en Oclobre 1548 Jeanne de Merode m. le 20 Avtil ..... 1579 Jolline de Barbanfon m. 1551 Clarifle de Hofden ra. . .551 Marg. Deftourmel m. . 1553 Ifab.deBrevenneenOcl. 1^0 Marie de Berlo enAouft. 1533 Flor. de Ranchicourt m. 15^? Louife de Ricamé,Prév. 155/ Barbe de Hofden m. . . 1557 Marie - Marguérite de Honsbroch en Ocl. . 1556 Catherine de Warluzel- le , dite Warenzelle . 1557 Helcne de Morbeck . . 1576 Marie de Sombreffe en Mars ; 1568 Z  C »4> > Habeau Dongmes de . Beaurepaire en Mars. 1569 Claude de Malberg 30 Avril „. 1569 Gertrude Dèftourmel , Prevofte,in. le 24 Feb 1370 Charlotte Deitourmelm. 1570 Jeanne Deftourmel ni. . 1570 Anne de MarbaiS m. . 1570 Marguer. de St. Amand en Febvrier 1570 Anne de Marbais Lou- verval,m 1571 Jeanne Dive m 1573 Jeanne de Herf. Jeanne Duvenvorde, dit Waflénart, Prevofte. 1373 Marg. de Berlo en Aoufr. 1578 Anne de Merode m, . . 1578 Jean.deHèrzëlleen Feb. 1594 Jeanne de Haubourdin en Mars. MAXIMILIENNE DECARONDELET , en Febvrier 1595 Mar.deBerlodeBrusm. 1596 Marie de Hoensbrock JEANNE DE CARONDELET, ... 1604 Jacqueline Dive. . . . 1613 Marguérite de Beaurieu. 1619 Maximil. de Merode. . 1623 Agnes de Vittenhain le 13 Janvier 1628 Anne Doyembruge Duras Roft le 13 Odobré 1628 Ifabeau de Merode. . . 1634 ïlaire de Crequi le 14 peb 1635 Marie de Davre. . . ; 1634 Jolente Doyembruge Duras m. le 2 Janv. 1636 Marie Erneftine de Berlo le f5 Feb 1642 Alix de Henpont. Anne de la Hameydé Cheren 23 Mars. . 1660 Helene de Groesbeck, Prev. m. Ie9 Oclobre. 1660 Anne de Roble. .... 1661 Therefe de Brias Moriaméle2i Oftobre. . 16&S Anne de Trazegnies. . 1667 Elifabeth Doyembruge Duras. Agnes de Noyelle le 22 Oftobre 1668 Anne de Trazegnies,. . 1667 Ifabelle de Giitelle St. Fleury . 1670 Philippine de Hem. . . 1670 Eleonore de Ste. Aldegonde 1672 Anne Damffienraet, Prevolle, en Janvier. . .1672 Jacqueline Doyembruge Duras le2 Aouft. . . 1673 Claire de Croy en Mars. 1677 Louife de Vaha BaillOnville m. jë 18 Oc~tob. 1678 Marie de la Tramerie dit Roifin 111. le 18 Oclob.1680 Agnes de Sailly. . . . 1679 Claire - Francoife de Liedekerck 1681 Anne Marie Doyembruge Duras dite Foutenois , recue le 23 May 1647 m 1687 Anne-Monique Doyembruge Duras 1688 Marie-Ther de Riviere Darthot ., 1686 Catherine de Hoensbrock 28 Septembre. 1688 Therefe de Hennin Lietart Dalface de Folfeu, efpoulë du Baron de  C 323 5 _ jjoisaeiemne , ra. a Nivelle le ji May. . 1688 Marguérite de Berlo. Erneftine de Berlo. . • 1691 Claire dc Hennin Lietart Foifeu 1693 Anne Francoife Jofeph de Trazegnies efp. le Comte de Corfwarem en 1697, Francoife Madelaine de Sterclac de Tilly, efp, du Cointe St. Maurica de la maifon de Chabot le 25 Oclobre. Cornil Dimmerieelle. . 1700 Claire de Vignacourt DourtonPrev. 13 Av. 1701 Louife. Angelique de Berlo le 30 Nov. . . 1704 Marguérite de Berlaymont veuve du Conlte Dongelbert m. . . . 1706 Anne Madelaine d'Arberg Valengin 29 Mai 1717 Anne de Ste Aldegonde '' 23 Avril *7i9 Alexandriiie Amalber- gnc ue 1 ujcmic niKjn- tignies, Witlerfies m. 28 Oclobre 172a; Therefe d'Egmond le 20 Janvier. . . . . .1721 Marie Vi.loire de Merode Thiant Waroux le 26 Septembre. . • 1724, Adrienue de Merode Thiant 'yVaroux, fceur alnée'de la fufdite , m. le 24 May 1728 Marie Anne de Coudenhove le r Juillet. . ■ • 1728 Marie Madelaine de Coudenhove de Fraiture fa fceur r 7 May. . 1729 Einelie de Noyelles le 18 Oclobre 1729 Catherine .Tultine de Geloes de Fontenoy 16 Avril. - . . . . 1729 Magd. de Geloes, fceur ainée, efp. Ie Bar de Schonhove Darfchot. 1730 Claire Eugene Darberg Valengin, Prevofte , 10 Avril. ...... 173?  3*4 MÉMOIRES A L L I A N C E X> £ LA MAISON DE CARONDELET AVEC CELLE D U CR AS TELER Annoncée pag. 2 j 8 N9. L de ces Memoires. JE ne remonterai pas jufqu'a f origine de la maifon du Chafteler. Je me réferve de placer, dans un article a part, tout ce qui m'eft parvenu touchant cette familie li connuc par le grand nombre de ChanoinelTes qu'elle a fourni a tous les Chapitres des Pays-Bas, 8c par les fervices fignalés qu'elle a rendus depuis qu'elle eft établie dans la Province de Hainaut. Je ne parlerai,, dans ce moment, que de ce qui concerne Jean du Chafteler , Seigneur de Wadempreau , de Carnin 8c des bois de Louvignies, & de la pofterité qu'il eut de Francoife Carondelet.  'GÊNÊALOG1 QUES. 31? X. DEGRE. Jean du Chafteler obtint le commandement de izoo piétons, par des lettres-Patentes du 3 Nov. (596 1^96. Son Altefle SéréniiTvme, Capitaine - Gouverneur - Général des Pays-Bas, lui fit adrefier une lettre, afin qu'il fit fournir les voitures néceflaires au tranfport des vins deftinés pour la cour (a). O) Regi Jean recevoit ces ordres en fa qua-tre «erécep hté de Prevot de Bavay. Le 11 Etats A 1624 Mars 1624, la chambre noble des fjaitiaut états du Hainaut le nomma fon torn. X.fol deputé, avec Erneft de Méiode,,27Baron de Harchies ( b ). 11 mourut (b ) Ibid. le j Avril de la même année. Six ^om. XI "V. mois après , c'eft-a-dire le 16 Oclobre , Frangoife de Carondelet fit fon teftament. Après avoir fait des legs a Mde. de Straeten , fa fceur aïnée 3 a Mde. Gerardin , auffi fa fceur, a Madlle. Marie-Jeanne du Chafteler fa belle demi-fceur, & aux Dlles. de Lonchin 8c de Créqui, Chanoineffes a Maubeuge; elle appellé a fa fuccelTion fes trois fils 8c fes trois filles & le fils ainé de Mr. d'Anfermont fon neveu. Elle nomme pour executeurs teftamentaires Mr. de Sart 8c le Sgr. de Moulbais. Cet aéle contient les  5*6 MÉMOIRES I noms des enfans de Jean du ChafCO Titre. teler, dans 1'ordre fuivant. ( c ). N».LXXL ,o. Gabriel Jean du Chafteler qui futt. 2e. Pierre-Philippe, dont nous parierons après la poftérité de fon frere. 3 °. Jean Erneft. II étoit Seigneur de Carnin j qu'il vendit le 3 Aout 4°. Anne, qui fut Chanoinefle a Munfterbilfen, & mourut de la pefte le 31 Juillet iéjij. Elle eft enterrée aux Cordeliers a Maftricht. f °. Marie Prévote de Berlaymont, a Bruxelles, morte agée de 69 ans, le 1 de Septembre 1619. 6°. Marguérite , Chanoinefle a Munfterbilfen ; elle époufa Ghillain de la Tramerie, par contrat Cd) Vpy.Mu 11 Juillet 1677 (. N° de ce mariage les enfans fuivans. L XX VII. i°. Gabriel-Florent, né le 26 Avril 1Ó46. II eut en partage la Vicomté de Bavay , la Baronnie de Doulieu 8c plufieurs autres Seigneuries. II mourut le 12 Décembre 1669. 2°. Jean-Francois du Chafteler,, né le 3 Oclobre 1647. 3 °. Ghiflain-Philippe, né le 31 Mai.iéfo. 40. Louis-Albert. II eut pourCv part unë rente de 100 florins duo par le Seigneur de Limbourg ; la Terre 8c Seigneurie de Tongrenelle ,, fituée au Pays de Namur \ \ deux rentes 8c une troifieme due par la commuriauté de Wefpelaer, < °. Balthazar, né le 6 Mai 16 rüm' tit'ulorum ftirpis fme nobilitatem probantium, qui in copifs collatjs'tantum exiftunt, archetypa, juxta vaam in hocce, capitulo. obfervatum,, repraifentare tenebitur , ut a prxfatis Dpminis Commiflariis d;dlje copiae verificentur, Die Sabbathi 6 Septembris i/66. EXhibitis a no.bili Domino de Carondelet Barone de, Noyelle, conformiter ad deliberationem trigelimncJulii Bttper elapli, archetypis tituloruin feu litterarum narcis fu.se'.  C 334 ; nobilitatem probantium, iifquè a Reverendis Dominïs Com* jnill'ariis , proiit retulerunt, examinatis ; ac infuper copiis feu delcriptionibus eoram, quas in archivis capituli deponi deliberatum eft, dun didis archyetpis in omni pundo conformibus repertis : Domini de capitulo petitiönibus didi Doniini de Carondelet iterüm annuentes, Tteterminavenint tarnen quöd inferiptio qua; tumulo nobilis Domini Ferrici Carondelet in ac illuitri Ecclelii Metrppolitana pofito fuperadderetur, lic haberet TENOR INSCRIPTIONIS. DOmi.\o Ferrico de Carondelet Imperaioris ciihiculario, oratori , legato, Domini Joannis de Carondelet Equitis , Supremi Burgandiee Cancellarii ex Baronibus de Chauldey in Breffid oriundi , &• Margariea; de Chaffey filio , hu jus Ecclefiee Canonico, Cr Archidiittono majori eleclo poji obitum Dominee. Dignee de Baat de Gleuro uxoris face, ex qua filium unicum, fufceperat Dominum Panlum. de Carondelet Dominee Anntt d'Ally de Varenniis nuptum , cujus pofieri in nobilibus Belgii. capitulis admittuntur. Obiit anno MD XX VIII die XXVII. Junii xtatis faet Anno LV. Monumentum iihid vetuftate attritum , annuentc illuitri capitulo , reftauravit Domhuis Joannes Ludovicus de Carondelet Baro de Noyelle Anno M DCC LX VI. ITa extradum ex regiftris illuftris capituli Metropolitanï Bifuntini per meinfra fcriptum Presbyterum didi illultris capituli Secretarium, die N° LIV. Fol. 261. NOus avions promis de réferver , pour un article a part, les tirres qui nous font parvenus concernant la Maifon d'Ailiy, alliée a celle de Carondelet ; mais avant que de remplir eet engagement , nous ne pouvons nous difpenfer de placcr en cej lieu les titres fuivans : il importe beaucoup a la Maifon de Carondelet d'en avoir connoiffance, 8c ils font pour le moins aufli précieux aux Maifons dc Honcourt, Wargnies , Bethune, Luxembourg, Ailly, Bailleul 8c Lannoy.  C 335 ) FIEFS A LESDAIN G EN C AM BR E S IS. MEssire Jehan de Honcourt Chevallier comme Snr de Lefdaing cc ly Sire de Lefdaing'quiconcque qu'il foit, tient en Fief Liége de 1'Eglife S ind Aubert toutte telle juftice que 1'Eglife deffufdide folloit avr. fiir ccrtains holles demeurans e 1 la Ville dc Lefdaing avecq leurs droitures q. de ce fief fe dcppendent tant de lois, des araendes & de compofitipns comme d'entrées & d'iffues de plufieurs heritg. fcitués taat en la Ville de Lefdaing comme au terroir d'icele Ville, excepté les térraiges que 1'Eglife prend fur plufieurs piéces de terre audid terroir lefquels térraiges demeurönt franquemt a lad. Eglife a la maniere accoutumée ck doit iceux fiefs a mutation d'hommes LX. S Cambrifl'. a ladite Eglife rour le reliëf, & XXX. S. CambriiT. pour le cambellaige,' öz e:i font Ites faites fcellées du fcel dudit Seigneur de Honcourt, & fe doibt tous les ans li Sr. de-Lefdaing pour eell. Fief II cappon de rente au Noél a 1'Abbé de chéens. Appointem fet. p. Mefl're. les Abbé & Convent q.' lors eft. a feu de noble memoire Monfr. Ernould Sr. de la Ville de Lefdaing pour la Mairye & la jurifdidion que lad Eglife de S Aubert avoit a Lefdaing a tel condition q. lui & fes fucceffeurs Seigneurs de Lefdaing le tiendroient en fief de ladite Eglife, &p. trois fois 1'an fcroient tenus venir defervir ledit Fief aux plais de ladite Eglife , & de ayder & fecourir icelle Eglife de bonne foy en toutes fes affaires &neceilités fy requfs en eftoient. Ce fet. pdt. Jan Bronauvs dt. de St. Uucntin Bailly, & plufieurs hoes Feodaulx, 1'an mil deux eens trente quatre. Du depuis Meffire Guy de Honcort. Chlr. fe racorda de nouveau avecq lefds. Srs. Abbé & Convent p. le moieu de nobles & yénérables pfoes. Pierre d'Efne Pvoft de 1'Egle «le Cabray , Mahieu de Pois & Guy Rofel Efcuyer por tenir lad. Mairye & juftice en Fief Liége a LX S. de reliëf & XXX S. por Cambrelage , II. chap. & ce 1'an mil III. C IHI XX. & XIUI. L'An Mil IIII C. & X. fe pafia nouvel aecads tk ratification des predens entrè Monfr. Jacques Lecote Abbé & noble Hoe Melfire Jehan de Honcourt & Mde Jenne de Ligne fa femme , led. Jan fils de Meffre. Guy fufnomé; Succédé du depuis a Meffire Jehan de Honcourt Chlr. mary de Mme Marye de Wargnies Dame de Viefcondet, Ryeux j. Grant Wargmes, Fontainc les Aubert, Frcnefclie &c qui. Fat vendu a Monfr. le Comte de Liguy.  C 336 5 0r eft n Madame Jehenne de Bethune Comtefle de Liney Vefve de feu Monfr.' ïe Comte de Pigney & de Guife Sgr' de Beaurevoirpirachpt qu'il en ficll'an XIV C. XXXI1IÏ. a Jeh. de Honcourt Chlr, & Madame de Wargnies la femme, & feift fon command de madicle' Dame fa femme, & le releva' ladite Dame le XXII de Novembre PAn XIV C. XLII a moy Jeh. Abbé én no. Salie & Baillet dnobremt. Or en a Sire Jeh. d. Luxembourg Comte de Pigney par achaps fet a Jehan de Honcourt Chlr.' & a Madame fa feme. Et Pan XIV C. LXVII. Monfr. Loys de Luxembourg Comte de St. Pol releva ledit Fief & en feift adhérites Jehemie de Luxembourg fa fille naturelle q. a époufé Monfr. Jnchy Sgr. dudit lieu &c." Lieuten.'Gnral & fuperintendant des biens dudit Cote fitués es Pavs bas, avecq Me Jehan Jonglet & Me Johan Lefenne Confeliers dudit Sr. Cote, Coneftable de Franche. ; '- Or en a Loys d'Ailiy Efcuyer Sgr. de Varennes & de Lefdaing & le releva le 'Liindy XXVII. jour de Mars Pan V C XLI.' avant pafq. a Jehan Deleval Bailly , come apparoift par lettres pour ce defpefchées; lequel eitoit fils d'Anthoine Sgr.' de Lefdaing , ayant efpoufé Marye de Montenay, Or en p. appointemt & avanchemet de hoirie a demifele Anne d'Ailiy fille aifnée de delfuldit Loys d'Ailiy Sgr. de 'Varennès , Lefdaing &■ Marie de Montenay', co'njoincls,' Vefve du Conté Varnembourg , Pan V C XLVIII.; or eft ladite Anne d'Ailiy Dame de Moufty Thil', remariée a Meffire Paul de Carondelet Chlr. Seigneur de Gl'euro , fils Ferry, lefquels firent tous devoirs a lois 3 Gery de Francqueville Bailly le IIII jour de Septembre PAn V C LIIL En faveur de Wugues d'Ailiy meure d'ans fon frere.' Éft, ledit Hugues en dfefault de relever. ■ Or eft audit Hugues d'Ailiy meure. d'ans q. feit reliëf de ladite Mairye naigairre cöme vacante du depifis décès de Meffire Loys d'Ailiy fen pere p. appoinclmét entre Jehan 'Abbé de Chéens- & Antoine Renhe fen tuteur, eft frere d'Anne fufdite & d'Adriennechy en après; & mourut fans lignée. Relevet par noble Meffire Adrien de Bailleul Sgr. d'Evre , Bfechq Etguerem , Lefdain &c. Comte mari & Bail de Dame Joffine de Lannoy fa feme, a lui devolue par achapt qu'il en at faiel a Dame Adrienne d'Ajlly, vefve de feu Melfrë. Jehan de Touteville , en fon vivant Sgr. de Villebon &c. dont tous debvoirs ptinens ont efté faicls pardevat Bailly & Hoes^ de Fief 4"dit St. Aubert, fi coe Gery  C 337 5 de Francqueville le XX. d'Oclobre 1'An mil cincq eens foixante dix appant par 'fon fcel armóyés de fes armes &i denobrem , exhibés demorés ès. papiers dudit Bailly eii Cambray s'intitulant Sgr. d'Ébvre , Brecht ; Etguererri Lefdaing &c. Genthiloe de la bouche du Roy catholicque, Lieutn/Gnal d'une Compagnie d'Hoes d'A^mes des Ordonn. de Sadte Maté. MEssire Adrien de Bailloeul Chlr Sgr. d'Evre , Brecht Lefdaing &c. comme Mari & Baille de Dame .loiline de Lannov a lui dévolu par achap faiót a Dame Adrienne d'Ailiy vefve en XV C LXX. de Meffire Jean de TouteVille en fon vivant Sgr. de Villebon , au lieu de Melfie !Jah dé Honcourt Chevalier comme Sire de Lefdaing , & ly Sire de Lefdaing , qüiconcque il foit, tient en Fief liége de PËglife de St. Aubert toute telle juftice que 1'Eglife deffufd. -Solloit avoir fur certains hoftes demant en la Ville de Lefdaing avecq leurs droiteures que de ce Fief fe deppendent, tant de loix , des amendes & de compofitions, come de denrées & d'iffues, de plufieurs héritaiges fcitués tant en la Ville de Lefdaing comme au terroir d'icelle Ville, excepte les térraiges que 1'Eglife prent fur plufieurs piéces de terre audit terroir lefquels terrages demeurent francquemta ladicie Eglife, a la'maniere'accoutumïc , &c doibvent iceulx Fie'fi a mutatión d'homme LX S. Cambrüf. a ladite Eglife pour le reliëf, & XXX. S. Cambriff. pour le Cambcll. , & en font lres faites feellées du fcel dud. Sgr. de Lefdaing armoyées de fes armes '6c dénombrement exhibé & fe doit chun in ledit Sr. pour iceluy Fief II capons de rente au No el a 1'Abbé de ceahs. Et fut par avance ladite Mairie a ceux de 'Honcourt en 1'an mil CCCCc. XXXlïIÏ. a la Maifon de Luxembourg Comte de Pigney & du depuis a ceux d'AiHy Srs de Vafenne & Lefdaing , fcavoir Anthoine "&' en après Loys d'Ailiy fien fils q. en feit reliëf Pan mil V Q- qrante cinq en ladite Abbaye , & en avantaiges Anne fa fille aifnée pat debvoirs, a loix, vefve avec enfans du Comte de CoSuvre Vernenbourg , icelle dite , 1'an mil V C. qrante neut remariée a Meffre Paul de Carondelet Chlr. Sgr. de Gleuro', fjls Ferry , & fade fémnie Dame de Moufty fur Thil. ' Reliëf en bailla en apres Hugues d'Ailiy meure d'ans par fon tuteur Sr. de Baifu , puis Adrienne d' Ailiy tous freres & ftcurs, enfans k Meffire Loys & a noble Dame Marie de Montenay fa compaigne, fui vant acles tranfation & dénomfcrement baillés a■ 1'Abbaye es Archifés. • •  C 33S ) K°. LVII. fol. 265. Querelle furvenue & tcrminée entre hs Seigneurs de Carondelet d'une part ; de Gavre , Comte dt Beaurieu j & Jean de Hornes x Seigneur de BaJJigny & de Boxtel d'autre pan. Lettre de convocation de Jean IV, Ser'gr. 'de Sotre, chef de la\tranche af née, d fjn coufin Tavl de- Caroxbelet ^ ' Se:gr. de Maulde, Baron de Noyelle. Monfieur mon Coufin. EStant une délibération prinfe & porujefiée de fe trouver a Solre fur Sambre entre nous aultres amis du fang, m'eft tombée une envie & dcfir extreme de pouvoir jou'jr de cefte heure , honneur , & faraeur que de recepvoir iceulx en cefte mienne cabanne oc petit tégurion , que pour chofe rare nous nous puillions tous entrevoir & careifer d'amitié fincere. Vous me ferez plus qu'agréables & tres-bien venus, vous priant infmiment que cefte pétition louable me foit concedée & accordée , & regarderai de vous acceuillir & chérir de tout mon ceeur : enfemble pasWons & traiteronsdes affaires qui nous concernent & compet a tous, & y va. de 1'honneur qui nous doit eftre plus recommandable que tout ce qui eft cn ce monde , voire plus que notre vie propre. II fuffira de ceci en peu de parolles fur la, veu & efpoir de vous voir le 13e. de Janvier, jour que 1'on dit Brouffé , eftimant que nul y vouldra faillir pour fi jutte occalion de préferver 1'honneur de noftre Maifon, au demeurant—plus l>as eft écrle Monfieur — Cr fur le coie' Votre trés humble & trés affcdlionné coufin a vous fervir —figné J. de Caronhej,et — C- plus bas de Crupet ce 23 de Décembre An 1597. Et au dos fe lit pour addreffe A noftre Coulin le Sgr. de» Maulde Gouvr. de Boucham &ca. En apofii/le efi écrit en marge : VoUS aurCZ entendu pied-Ca par quelcunq des nres quy vous fuft vifité fus Parriere 1aifonv partantne toucheray du f4&. A bon entendu peu de parallel.  C 339 3 'Réfdtats de fa t$e- ajfemblée des branches tenue a Crupct- In/lruclions de ce que les Sgrs de Maulde, Champvans &■ de Carondelet nos Coufins Cr pareus aurout a déclarer de nvtre part aux Srs. de Eeaurieu Cf de Eajjigny. , Cr aultres qu'ils . j tgeront convenir, Prémieremeht. DÉclareront aux Mdidls avpir éfté avertis qu'ils auroienr dit & tenus propos en divers lieux & compagnies, que les Dames de Mons avoient recues en leur college des Dames: procédantes de race de longue robbe ou clercq, délignant celles de Carondelet procédantes d'un Chancelier de Bourgogne , & qu'ycelui fut faidi Chevalier & acquit Seigneuries y inferant les fufdits que la Maifon des Carondelet ne feroit d'extraétion noble , militaire & de fang. " Demanderont aux fufdicls slis ont tenus tels propos, & s'ils le voudroicnt oü oferoient maintenir ? Et en cas de hégatiori fe ticndront pour fatisfaiQs & leur honneur réparé. Et au cas qu'ils difent 1'avoir dit, & le vouloir maintenir, diront de la part de tous ceux de la Maifon, qu'autant de fois qu'ils 1'on.t dit, le difent oü le diront, qu'ils en ont méchament menty. Bien entendent ceux de Carondelet & librement déclarent y avoir eu un Chancelier de Bourgogne, duquel la plufpart d'eux defcendenr., lequel nonobftant qu'il portoit etat derobe longue , oü de la plume, nat pourtant laiifé d'extre gentilhommes dc race ancienne & de fang , & qu'il poffedoit cette, nobleffe deftinée en fa perfonne par fes devanciers , laquelle qualité de nobleffe il a délaiffé a nous autres qui fommes de fa poftérité , & que ce n'eft chofe incompatible d'eftre noble & de robe longue. Et pour mieux exploiter ce que deffus, prendront 'avec en\ des notaires ou gentilshommes ou temoins fuffifans pour donner futfifant temoignage de 1'exploit qui fe fera paflé ei\ ce que deffus; & prendront acie de la réponfe. Fait & paflé a Crupet ce jourd'huy feizieme jour de Janvier 1598 — Au kas font fignés. J. CARONDELET. — G CARONDELET.-. R CARONDF.LET —-P. DE CARONDELET.— FERRY DE CARONDELET — & CIIAÜLES PE CARONDELET <~ Avec leurs paraphes.  { 3'40 ) La ire. aneinbice de familie fe tint au chateau de Solre fi|T Sambre au jour indiqué 13 Janvier chez Jean IV dé Carondelet Sgr. dudit Solre , chef de Ia branche ainée de la maifon, marie avec Anne de Davre; la feconde affemblée, Sé tint trois jours après chez Guiltaume de Carondelet Sgr. ■de Crupet, Vicomte de Wavremont, fon oncle patèrnel, qui fut marié avec Jeanne de Brandembourg , dans celle cy furent mifes par écrit les inflruélions cy deffus lïgnées fcavoir dudit Jean Seigr. de Solre; de Guillauine fon oncle Sgr. de Crupet; de R obert Sgr. de Marqués' & de Croix ( branche de Pqtelles ) lequel avoit époufé Jeanne d'Aouft ; de. Paul Sgr. de Maulde ( branche de Noyelles ) marié avec Anne de Montégny; de Ferry de Carondelet-PpteHes Gouyernr. de Mènin , frere dudit Robert, qui époufa Marie de 'a Hamaide, pere & mere de Marie de Carondelet femme de George Baron de Carondelet-Noyelles; & de Charles II de Carondelet Sgr. de Champvans, Iiellggnies, dernier male, de la branche des Vicomtes d'Haerlobeque. Lefdes. terre de Crupet & de Wavremont fituées dans le Comté de Namur furent apportées dans la maifon de Merode-, par le mariage cqntracié en 1629 par Anne Francoife Hubertine de Carondelet ( petite fille & héritiere de Jean IV Sejgr. de Solre fufdit lune des trois piles dernieres dc cette branche ) avec Maximilien Antoine Baron de Merode, Marquis Deynfe, fils de Philippe Baron de Merode & de, lempire, Sgr. de Veflerloo, Petershein ; & danue de Merode héritiere de Montfort & dc Ham-fur-Heure. Exploits de la fufdute commijjlan de familie. T^TOus Pierre Lhonoré Efcuyer Sgr. de Douley, & Jean, J_\ Pirotin Bailly de Verchin homes de fiefs a la Comté de Hayn. & Court de Mons , en la pnce de Jean du Chaftel Efc. & de Jean de Bapalme pour tefmoings a ce efpeallement requis & appellez, certiffions & atteftons par celles a tous ceulx qiril appartiendra, *^ue cejourd'huy treixiefme jour du mois d'Apvril de lan 1598 , a la requilition de Meffire Paul de Carondelet Chlr. Sgr. de Maulde Gouverneur de la Ville & Chaltellenie de Bouchain pour Sa Maté. & de Monfieur. Ferry de Carondelet Gouverneur de la Ville de Menin fon Coufin, nous fommes tranfportés avecq eulx vers Mellire ...... de Gavre Chlr. Conté de Beaurieu , Payant rencontré fur le chemin a demie lieuwe de la Ville d'Ath entre les cinq & fix heures du foir , ( l'ayaiit aux jours de, devant  \ ( 34' ) , ' ■ éhérchié en la- Ville d'Ath & a Mons, ou ils ne Ié trotiftareut ); s'addreffant le Seigr. de Maulde au fufdit Conté t & prenant la parole,. lui at en nre. pnce. dict & déclaré en fubftance ce que Tensfuyt. . Monfieur, 1'occaon de nre venue vers vous pit pour votis dire que tous Ceulx de la maifön de Carondelet, defquels nous fomes, ont entendu qu'en divers lieux & compnies. vous auriez tenu propos que les Dames de Mons auroient. recheu en leur Colliege Dalles, procédantes de race de longue robbe oü Clercq, déiignant celles de Carondelet defcendans d'un Grand-Chancelier de Bourgóingne, lequel acquict terre & Sries. pardecha , & fut faiét Chlr. dont vous inferiez qu'iceulx ne feroient d'extradlion noble militaire de ce fang j de quoy pour en fcavoir la verité certaine & aifceurée, &, avant d"en tirer la raifon telle qu'il conviént au prix de leur vye & réputon, ils nous ont envoyez vers vous pour fca-, voir fy 1'avez dicl , le voldriez dire & maintenir ? Surquoy led. fieur Conté dé Beaurieu refpondit en termei tels" que s'enfuivent : Je n'ai pas dicl cela , mais jay bierf di:t que j'avois leu enOlivier de la Marche que le Duc de. Bourgóingne avoit tousjours pres de fa perfonne deux grands. & fcavans clercqs fans le confeil defquels il ne réfolvoit1 rien dont 1'un s'appelloit Meilire Jean de Carondelet , & 1'autre .... &ca. Ce que difant ne foit pour vilipaider ou1. décifrer la maifon. Lors luy fut diét que combien que Olivier de la marche ufait de ce mot de clercq, que ce neftoit point, s. „,,-;l no 1W „^VUp na* Tpc «WanMiïórs Xr que ce mot cie clercq aiors s attriDuou aux gens ivHvalls , docles & bien, entendus aux affaires. Surquoy il refpondidt que lors il difoit qu'il entendoit ce mot de grand-clercq s'attribuer a celluy qui eftoit chief du confeil, & que ce neftoit a lui affaire , ny ne fe vouloit mesier de infterpreter plus stvant ce mot 'de clercq. Surquoy Monfieur Ferry de Caront delet reprenant la parolle luy dict; qu'ils 1'eftoit venu trouver a deux oü enfembles de la part de tous ceulx de leur maifon , pour luy declarer qu'au cas que luy & aultres auroient dit oü voldroient dire & maintenir que la maifon de Carondelet ne feroit d'extraclion noble & militaire & de fang , que luy & aultres en auroient faulfement menty. Bien entendoient & librement defclaroient ceulx de Carondelet proceder & venir d'un chancelier de Bourgóingne , lequel avoit acquis cefte nobleffe par fes devanehiers , Sc laquelle qualité de nobleffe il avoit laiffié a nous aultres qui  ( 342 ) Boble, militaire & de fang & de la'pHime , car cela s'eftoit veil pratiquié & praticq. encoire d'ordinaire que gens nobles ^ de race anchienne, foient elté admis en eftat de la plüme . come de Chancelier & Confeilliers ainfi que, par cxemples , Ceulx de Rolins out elté en mefme eftat, voire y a eu Chancelier du temps du Duc de Bourgóingne qui font eiiez Chevaliers de 1'ordre, èc en France de même plufieurs, & yoir de ce temps Chlr. dejs deux ordres du roy ; partant qu'il ne falloit inferrer que pöur avoir efté du confeil & de la plume j que pourtant ne feroit noble. Lors dit qu'il ne 1'avoit dit a intention de blafmer fa maifon , & que s'il 1'eut dict, ne fe Voldroicl defdire pour tout autailt qu'il y en auroit , & ne tramblant pour cela ; auffy qu'on ne luy fcauroit monf-" trer quy c'eft quy 1'auroit ouy parler & dit en forme qu'on luy pronofoit. Dequoi le Seignr de Carondelet rép!icquant' dit , que ly le téfmoignaige "fut fuififfant qu'il 1'aüroit dit, on n'uferoit point de ce terme : qu'du cas que vous Cr aultres teui(/lé\ dit , mais a plat on voiis diroit : vous enave-x menty par la gorge toutes Cr quan/es fois qu'en ave\- ain/fy parlè\. Et comme déiirant de fcavoir toujours de luy pour qu'elle il ténoit lad maifon & combien qu'elle defceudit de ce Chancelier , fcavoir s'il ne la tenoit pour noble paravant, ne prenant de luy fit premierefource de nobleffe ? Comme il faifoit 1'ignorand difant ne fcavoir li lad maifon defdéndoit dé Chancelier , le Seigeur de Maulde luy déclara derechief, que luy & tous ceulx quy 1'auroient didt , vouldroient dire & maintenir que la m.üfon de Carondelet ne foit d'extraclion noble , militaire & de fang , derivée longtemps auparavant par les dev'anchjers du fufd. Chancelier , lequel vous appellé clercq , & dont librement confeffons tous de venif , oü que luy, par avoir fervy fon Prince en eftat de Grand Chancelier & fc-avant clercq, auroit fourfaict leftat de nobleffe, qu'ils en auroient fauhément menty ; furquoy le Seignr Ferry de Carondelet confirmant encoires le dementyii ceulx quy en auroient ainfi tncfparlez , le f.cur Conté de Beaurien dit qu'il n'étoit befoing de donner des démentis a ceulx quy ne 1'avoient diit , & que cela ne luy toucheoit , répétant qifau cas qu'il Peut dict , qu'il ne le niroit pour rien. Suivant quoy chafcun s'en alla fon chemin : En tefmoingnaige de quoy, & pour verité certaine & alfceuree avons foubfigné cefte de nos noms in la Ville de Chieuvres le jour & an que deüüs. Sont fignès du bas J. Pirotin — Pier l'Honpjoré —Jehav pu Ciïastel et — Jea.n üfi Bafalme avec tuat$ue & paraphes.  C 343 ) ■Ï).E U X ï E M E E X P L Ö I C T. N- Ous Jehan Pirotin Bailly de Werchin home de fiefa fa Comté de Haynault & court de Mons , Jacques de Brias & Jehan du Chaftel Efcuyers pour ce efpecialemt requis & appelles. Certiflions & at'tèftons iudiciellement a tous quy oür ou entendre voldront, & quelconque interreflér pouldra, Que ce jcurdhui quinziefme d'apvril An 1598 , rëquerants Nobles Sgrs. Meilire Ferry Gouv. de Menin & Paul de Carondelet fon coufin Chlr. Baron de Noyelle Gouv. de* Villes & Chaftellenies de Bouchain , iceulx députés pour & au nom de leurs maifons , les avons fuis au domicile & maifon du Sg. de Baflighy ( Jean de Hornes') la dés entree led Sg'. Ferry de Carondelet prenat le difcourt luy dict. Nous cheminons vers vous , Monfieur , députés par lesiioftres ceulx du lignaige de Carondelet , lefquels allemblés ii Crupet le 16 Janv. dernier , ont faict choix de nous prcrches pareus pour en inquerir & cóngoiflre des difcours que ètes dict tenir contre nre d. Maifon de Carondelet au fujet dc prébendes données aux Damoifclles nos foeurs & coufines, icelles ayant palfees de par vos difcours pour iffuës de robbe longue point encore noble par fes devanchiers ; pour quo'y demandons fy Pavez diél, le voldres dire oü maintenir ? Lors vous dirons que en avez en plein menty. Surqnoi reprit uu peu en étourdiffement led. Sr. de Bafiigny : je nayjamai prétendu Meff. blafmer aulcune maifon tels que la voftre, maisbien ais diél n'avoir moulte cognoiifance d'Origine diceüe finon d'un Chancelier jufqu'a ce jourdh. fur ce led Sg. de Maulde paria ainfi. Les lointaines habitations ont fouventes fois laiffés maintes ignorances pareilles , dont puifque le demandéferezéclaircy.Séanceprinfe,Mre.Ferry deCarondelet dict : vous fcaurez Monfieur que jaids. en anchienneté avons prins origine en la maifon des Barons de Chauldey de Savoye , race noble militaire & de fang , & portes nom Carondol puis Carondelet; dela tombant en droicl lignaige jufques icy , avons pris alliance avecq les maifons & families de Cufance , llay , Montmartin, Salins , Magnanet, ForCaillt , Bafan , & Chaffey , que eftoient toutes aud. Comte de Bourgóingne. Scaurez en oultre que lediél Chancell. dont parliez eftoit cadet point en fortune,que pource prins longue robbe & heu maints enfans de fad. efpeuze Dame dc Chaffey, defquels provinrent Claude Carondelet mon ayeul de pere & Ferry Carondelet frere aud, Claude, que tuft pat  ' ' ; ' 1 344 ) ' j k Dame de Baus fa compaigne fenïblmt. ayeul de Paul de Carondelet que l/o\s icy lequel Ferry euft.du depajs béne-, iices en Egliies. Quoy entendu le Sr. de Baffigny dict que il avoit heu jaid cognoiffances de la Dame de Joigny mer« grande de Monfieur Ferry de. Carondelet que converfoit , & d'un Paul de Carondelet que eftoit Chlr Seigneur dè yVinghe gentilhome de bon renom , alliez a bons & gros parentaiges : fort bien dirent ils a luy, que ieeluy Paul eftoit leur coufin, allié en la maifon de Aüly en. Varennes , pere aud. Seig. de Maulde. Lors..furent faiftes par le Sr. de Baffigny moültes ambralfems avec pétition d'amitiés, après quoy on fe retira. En' foy & tefmoingnaige de tout ce que deffus nous avons fignés de nös feings Mannüëls en cefte Ville de Bruxéllé an que deffus didt le .isme., dApvril. Sont fignés au b'as. J. Pjro'tin — J. de BlUAS. — jeham du Chastel avec leurs paraphés. Et plus bas eft ecrit, — , \ Nous Lieuten. civil de Bouchain , appellé come tefmgs. cértiffious lefd. trois fignatures véritables. Faidt & Bruxéllés aud. mois d'Apvril 1598. Signé Charles Vandercameré'avec fa paraphe. i -! '■ ■•■ ' 'i: ;" ? TI TRE ÜTILE *v. . . . ■ •. fa A toutes les' branchés de la Maifon de Carondelet^ CONVENT 10 NS en tranfiaclion de familie entre let, trois branches de Solre , Potejles Qr. Noyelles ,fur la fuccejfion de F E R RY i mort ab tnteftat. VT Ous Jacqueline de Jonvy dict de Pamele Dame J_\ Douaigiere de Solre fur Sambre., yeufve de feu Meffire Claude de Carondelet en. fon vivant. Chlr. Sgr. dud. Solre & chiet du Confeil Privé de rËmpereur nre Sr. en fes PaysBas , & nous Jehan , Claude, Ferry Carondelet fres, enfans' defd. Sr. & Dame cognoilfons & coniéifons chun pour autant que nous toucher peult, §i chun pour lc tout, que Mailira Jehan de Carondelet Archevefque de Palerme & Chiefdud. privé Confeil notre Oncle par Meffire Jehan Carondelet vivant Chlr. Sr. de Solre , Pouttelles , Releghem , Grandf Chancelier & Miniitre de Guerres de Bourgne & de l'Empereur & Dame Margte. de Chaffey conjoings, fes pere &  fciÉre ftbus a bien & lêallement fatlsfaté & paié dc cê qué nous eftoit deu a caufe de la fucceifion ou de la donatioil de fen Mellire Ferry Carondelet Sr. dud. Réléghem en partus Gentilhónie de la Chambre , Orateur & Ambalfadeur de tath Maté auifi notre oncle paternete, en fon jeune alge marie, trefpaifé Grand Archidiacre de Befancon & Abbé cometti dataire de Mont-Bénoit de 1'Ordre de St. AugÜftw fitué au Comtl de Bourgne, felón lapoinflenient Faiét entre lel Archevefque & nous, nos oncles , tantes, neveux & couiinS d'ungne parte , Paul Carondelet fils heritier dud. feu 1 Archidiacre & de feue Damelle Digna de Baux Dame de Gleuro ntr Coufin d'aultre parte, come appert par quictance de moy fuftfe Dame Jacquelihé mere dé nous Jehan; Claude & Ferry Carondelet fres deifufd. que nous fur. ce en ■ avons baillé aud. Archevefque & en quitons led. Archevefque Meilire Paul Carondelet fon.neveu fils üiucque dud. Archidiacre & de fadide efpoufe , fes hoi.rs & aultres quil apparti'elit, promettant d'en jamais Tien demander diteflement oü indiredement par quelque facon quece foit foubz obligation de nös perfdnnes & biens, temoing ceftes fignes de noz mains & feings maüüéls avec le leaü de ntre Dame & mere Faid en la Ville de Bruxelles le vije. de Novebre 1'an mil cinq eens & qtiarante , a la nunutte originale font fignes, J. Carondelet, C. Carondelet & Ferry Carondelet. Plus bas Ié trouve lade qui fuit immediatement auifi en örïginal , & qui finit au dos. > ■ , NOUS GUILLAUME HERTAUX, Anthoine Druart & Guillaume Haüldeccéur fpecialemt appellés comme homes de fief a la comté de Hainaut & Cöuttde Mons , & Mre Hubert Dallénx Notaire apoftoliqe fouffigne favoir failons a tous que pardevant Nous fe comparurent en leurs perfonne.* Meffires Tehan de Carondelet Seigneur de Solre , Ferry Sgr de Potelles Charles Vifcbnte d'Haerlebecq , Robert & Paul de Carondelet, & la en droit ledict premier comparant de Ta bonne völönté fans contrainde remit audict Meffire Paul de Caröndeldt Chlr. Seigneur dé Maulde, Win"he, Lamotte, Fermond, Lieütenant Genéral des armées & capne de Chlx legiers pour le fervice de Sa Maté C-itholicqe , leur bon coufin, le pnt titre cy en deffous k Jequel lefds comparflns totis cdncofdablerhent recognoillönt advoir efté faid & paflé bien & duement eu accomodement de la hoyerie & donation de feu Meffire Ferry de Caröntlelet pere "ratld dudid Seigneur de Maulde Archidiacre en Befancon Ce fut faid en la Vil'.e dï Bouchain en pnee de, Bb  ■ „ ... „ ( 34<5 ) Meffire George-de Montegny Chlr. Segneur de Nielles, Hailhe St Pierre, Vifcomte de Marquette Gouverneur dudict Bouchain, de Pierre du Chafteler Efcuyer aufii pnt,defdicls homes de fiefs & Notaire fouffigné ce vingtiefme jour ' de May au maftin 1'an mil cincq eens quatrevingt & huift avec ki lignature des parties au bas font fignes, J Carondelet de Carondelet Sr. de Pottelles, Charles de Carondelet, M Carondelet, P, de Carondelet Sr. de Maulde, & Dalleux Not. Apoftoliqe. Services rendus par Paul I de Carondelit 3 époiix de Madame Anne d'AlLLY. MÈJYTOIRB des lieux fervices Cf rencontres de Pavl dé Carondelet Chlr. Sr de Gleufo , Capne de 100 hommes Cuirafiers au fervice de l'Empr. Charles gme d'heureufe memoire par lui affemblés d'après fes lettres f commilfions Cr papiers , pour fervir a linjlruclion Cr documens des flens jil{ qu'il a pleut a la divine providece luy donner ,lefquelsfaiili il a brieuemetcoprins depuis fon ptement de la France Conté, Pays de Bourgoigné , jufques a fon mariaige aves Dame Anna de Ailly fin ejpeu{e. COmme auffi foit que feuz Meffire Ferry Carondelet foit pere veuffe de Damle Digna Bauw' , que fuft fa mere, ayant occafions de fréquns voyages par delii les monts' pour l'Emp. ntre trés redobté Seignr, heutcomis le foin de Paul fon feul filz ès mains de Jehan Doyen de 1'Eglife de Befanfon fon frere , depuis Archevefque dePalerme°il s'en fuft es Pays d'Italie en Pan xv c. onze devers le Pape .Tule II come Embaflader dud. Sr. Empereur pour affaires ik deiïeins qu'eftoieut gros & iraportans, & jcelluy eftoit commahdat en le Ville de Viterbe lors de la journée de Ravennes, oü fuft le légat Jehan de Medicis prins prifonnier ; & 1'année en fuyvat, eftant led. Jule allé de vie a trefpal nu mois de Febvrier 1513, Ferry fen revint a fon Eglife en Befanfon. Lequel après le retour de Leon Xme. de Bologne. s'en fuft p. le qmandement de Sa Maté le retreuver aud. Rome pour chofe de fon fervice, emmenat quant ès luy fon fufdit fils Sr. de Gkuro, eaigé d'environ feize ans, & luy feit «chever fes eftudes en ladite Ville de Bologne ou fceiuy  Üvöit aufly eftudié ; lequel lur les vingt ans s'en fut par après dans les troupes de 1'Empr, dois le tamps de 1'acord dudit Seignr avecq ceulx dé Flore ce, & le troüva t il a la prinle de la Duché & Pays de Mil afl qui feurent fes preumieres armes, & dela a la delfaicte de la Bifcoque que s'en feit contre les Franeois & le Sr. Odet de Foix lèur Gënéral le 27e d'Avril dë 1'an 1522. Dela en avant fa feconde rencontre fe fait ès nnnées i 526 en 1'Armee du Duc de Bourbon transfugié de France avec lequel criant en la compaignie du Sr. Waldiri, ilaüifia ii la prinfedu Milanois; ou recüt grofie hafquebufade en lépaüle droicle du Capitaine Pirezi .qu'ftoit Vénetien ; & 1'an enfuilvat, led. Sr. de Gleuro fuft a le fac.igemet de la Ville de Rome Vle. jour du mois de May 15a? , ou adviut par cas fortui la mort au fufdicï Ducq leur Genéral; mefmement perdit aufly en 1'an fuilvat léd. Ferry Carondelet fon pere «jue fuft- le 27e Juing en fon Abbaye au P.rysde Boürgoigre dont inftrüit', eftant lors embefoigué au fervice , ne fy en fuft qa trois années en cha. Ses aultres faicts advinrent 1'an 1536 a fon retour de Dole 'én France-Conté en Parmée de 1'Emper. ès Villes du Piedmond & de Marfitlé en la Pföyance , oü ied. Sr. foubz la conduidle du Captne Micht, héut a fouffrir longuemet des vertes & maladies advenuës dans le camp & la enthour , ains tot après s'ën fuft en la Picardy , Pays de France, oü fe tinrent les troupes de Sad. Maté , & ayant heüt congié, fe rendit au Pays de Brabant en la Ville de Bruxellès avëcq les fens parens & amys. Eftant de retour d'iceulx, s'en revint ès Pays de Milan foubz les ordres du feu Sr. Marqs du Gaft, que lors en eftoit Gouverneur, de qui il fuft gratiffié & acceui!ly por fe'tre tretivé ën femblables expéditions, mefmement en dangiers, dont fuft iceluy du Gaft deflivré & mis fus pour fon expérience dans les routes & défilées par luy ja pratjcqiiés; ains s'eftant compourté a merchy en diverfjs rencontres, en rechut autre compaignie de cent homes Cuiraffiers au tercio de Dom Maflbnes de Linia, au tafnps que advint la guerre de Sad. Maté a lencóntre du Roy de France devers fe moy de May 15 c. ouararite deux, "en laquelle led. Sr., de Gleuro fuft "fouvantes fois qmandé avecq fad. compaignie en ambiïfcades , mefmemet por aller en advant des troupes & efcarmouches en lefquelles il rechut moutle blefleures qui luy feurent occafion de la mercede de Sad. Maté, eri ayant par K] rès obtcnu bonnes penfions, femblamet s'en fuft en la Ville B b ij  C -348 ) de Nice 1'an 1543-foubsTés ordres du Sr. Hannio-Yoraggio» tolt après le ptement du Capit. Barighio, & eftoit de ceulx qui feirent retraifle dans le chateau d'icelle, & tintent a 1'encontre des armées Turqueffes & Franchoifes ; illec perdit ungne bonne part de fad. compaignie a la deuxiefme attaque, ayant efté jetté parterre & lailfé pour trefpafle de fes bleffures & eftocades. Finablemet icelluy Sgr. de Gleuro s'eftant treuvé en 1'armée de Sa Maté ès Pays de la Saxe , il heut la gloire de tranfpafler le fleuve Helbe qu'eft grandemet fafcheux, en pnce du fufd. Sgr. Empereur ès commencemet de 1547, & s'en fuft dela°fe pofter & chargier un gros de Sax-ons devers Mulberg , & illecq attaqua pendant la bataille la cavalerie de 1'ennemie par efcadrons , dequoi eux courrans fus, fuft ès la meflée jetté par terre , fon cheval tué, & luy blelfé d'un grand coup de chimetere fur la telle, eftant lailfé pour mort & abandonné d'aulcun de ceulx qui avoient charge de Ie fuivre & accompaigner; & demouroit occis fans le Sr. Crasbihirio , lequel accourut & lc fait emporter & ceux qui eftoiet fus fuyr. Ledit Sgr. de Carondelet - Gleuro remit avecq peine & grandes douleurs d'icelle bleffure, obtint la fufdite merccde de l'Empereur, & feit enfuilte retraicle en mis les licns parens ès le Pays de Flandres , eftant par telle bleffure hors d'eftat de continuer fes fervices en ladvenir, & eaigé d'environ 49 ans , contracla a donc mariaige avec une Dame de la Noble Maifon des Ailly en Picardie qui tient de fang a la trés Augufte Maifon Royale de Bourbon , dont belle agnacion a laide du Ciel, lui en eft advenu. Au bas de cc Memoire eft écrie de la main propre du Gouverneur de Bouchaïn fon fils, ce qui fuit. Le pnt Mémoire des aclions & fervices de Meffire Paul de Carondelet Sgr. de Gleuro & de Winghe, mon bon pere, a efté tranfcript par moi eftant en la Ville de Tournay ' d'après fon efcripture & fignatures pour fervir aux enfans advenir de nous, ce huift Février xv c. foilfante quinze.  ( »49 > N°. L X. MÉMOIRES DE PAUL PI DE CARONDELET, NOus n'avons pas voulu parler, pag. z66y des fervices de Paul 11 de Carondelet , époux d'Anne de Montegny. Ces fervices étant expofés forc au long dans un mémoire autagraphe de ce Seigneur; nous avons mieux ai mé attendre le moment de donner au public cette piéce auffi intéreifante qu'unique , fans interrompre le lil de notre ouvrage. Nous le ferons d'autant plus volontiers que ee manufcrit eft de nature a répandre des lumieres fur 1'hiftoire des Pays-Bas, 8c qu'il femble avoir échappé iufqu'aujourd'hui aux recherches des écrivains qui fe font exercés fur cette matiere. Peut-être même fera-t-il d'une grande utilité aux favans Bénédiélins, qui facrifient leurs veilles labqrieufes a rédiger les Annales de ce pays. On retrouvera dans la copie qui va fuivre , npn-feulement la diélion, mais encore. 1'ortographe de 1'original. Nous n'avons aucunes qualités qui nous permettent d'altérer les caracteres véridiques 8c refpeólables de 1'ancienneté 8c de Tauthenticité du manufcrit, 8c nous n'avons pa» cru devoir nqus en arroger le droit. Mémoires des lieux Cr rencontres ou le Sr. de Maulde dit Confeit de Guerre dn Roy , Gouverneur des Villes de Boucliain , s'eji trouve',}uxilar faiel,pour fatisfiire aux defirs de fes amys. IA première armee qu'il at veu., depuis eftre forty des V eftudes, fut celle que le Ducq d'Alva anienat au PaysBas, &en 1'an 1567. Avecq laquelle augmentée d-'autres nations, il s'eft- troavé  BfOene de Maeffricq, ou le Prince d'Orange , «teht pafïë la Meuze a Guet , proche de MaefTycq , & pnt la bataille audt Duc-, fut pourfuivy le long de la chaulfée , jufqu'au chau en Cambtelis , fans aulcun rencontre fignalé' , linoh au paifage d'ung ruiiTeaü a I iffemeau, ou 1'arriere-garde dudt Prince fut chargée & Ie Sr. de Louverval Coronnel d'ung regiment dudt Prince desfaid, & luy prifonnier mené t Bruxelles, ou il fut exécuté, qui fut 1'an'1568. II s'eft trouve au voyage que la Reyne fit venant d'Allem. pour Efpaigne vers laquelle il fut envoye de la part dung Sr. principal, luy faire une harqngue & remonftrrance, dans la Ville de Boilleducq, en Pan iS7o. \j~ïi'an '572 'es Franeois ayant fuiprins en un matin les Villes de Mons & de Valenchiennes, ou Jean de Lannoy Conté de la Roche Gouverneur d'Arthois, le' Vifconte de Gand , & aultres Srs. le requfrent de le vouloir jetter avecq une compe. d'htfante. de la garnifon orde d'Arras, dans lé chateau de Beuvrage proche de Valenchiennes,pour empefcher les incurfions des Franeois, ce qu'il emprint, nonobitant q. tous les vieux capnes ayant fervy, du 'temps du Roy , 1'ivoyent refufé , a caufe du bruid des graudes levées, qu'il y avoit en France! _ Lequel Chau il ijiaintint douze {ours , nqnobltant les incurfions des Franeois , jufques a Parivée de Don Jean de Mendoca avecq douze Compes de chlx legers aufquelz il fé joindit avecq fa Compe & repreindrent ladte. Ville par la' Citadelle gardée de trete trois foldats Elpaignols , les tren.chies gaignez , il remonta a chl pourfuivant 1'ennemy , li avant qu'il fe trouvat fermé hors de la porte cardon par laquelle ilz s'enfuyoient qui le forcat de retourner dans la Ville par lad- citadelle, aprez lefquels effédz, il ramenat lad. compe en fa garnifon d'Arras. D 011 il fut enuoyé a Anvers & S Bruxlles ou le Duc d'Alva, lui donna charge de dire a Maximilien de Melun \ ïfconte de Gand ayant entendu fa maladie, q. le Roy luy avoit faid'mader de 1'eftat de grand mre de Partillerie , ik du Gouvernement de Flandre , d'ou retournant par les poftes au travers des prairies de la Ville de Mons , il fut efté prins de 1'ennemy s'il n'euft jetfé les planches du pont dans la nviere ( aprez 1'avoir paffe ) lefquelles de bon heur n'eftoyent clouees. Arrivant a Arras , il declarat aud. Sr. Vifconte les eommiflïons q. le Duc d'Alva avoit receu du Roy pour luy, lequel mourut le mefme jour. Quelques jours aprez, il ali.it au fiége de la Ville de Mons.  (351 y 1 ©u-le Prince d'Orange arrivat avecq grand force, peur I» i fecourir & fe trouvat au rencontre qui ié fit au fort proche I du moulin par ou led. Prince penlbit fecóurir la Ville, 1 laquelle prinlé il fut denommé avecq aultres , pour 1'efcolte I du Conté Lodovicq de Nalïau , frere dud. Prince abanI donnant la Ville de Mons. La mefme annee 1572 il s'eft trouvé a la pnnfe des Villes 1 de Malines, de Zutphen , Narden & Damersfort. Et du mefm'e voyage au liége de la Ville de Harlem, on I 1'ennemy, ayant couppé la dicque par laquelle les vivres 1 venant d'Amfterdam aud. iïége ne pouvoient plus palier, il I fut envoyé avecq quelqs compes de cavalle. pourdivertir ï 1'ennemy , defquelles ayant choifv Vingte trois a quatre homes { de chl,'il fit telle diligence, quaprès avoir franchi ung foiié | plain d'eaue , qu'il couppoit le paflage , pour aller a 1'ennemy, 1 & duquel il falfcuroient qu'il fe trouve entre le chau Brencquet I qu'ilz tenoyent, & le fort qu'ils baftifoyent pour la cferva1 tion de la cortadura qu'ils avoyent faict de la dicq. Lefquels fe voyant feparez attachez par des efcarmouches | des gens de chl & oyant le bruit des trompettes ilz fe mij rent°en fuifte , avaut q les compes y puiflcnt arriver öu 'I il mourut plus de VIII c. hoes quaii tous niez dans la mer, 1 & neuf enfeignes de gens de pied , rapporter au Dnc d' Al va, 1 dans la Ville de Nimegh, lequel dit au Sr. de Maulde , qu'il 1 auroit memoire de luy, pour ung fi fignalé fervice qu'il | avoit 'rendu au Roy. Le Duc d'Alva eftant de retour d'Efpaigne , & Don Louys I Requefcence Grand Comandeur rentte au Gouvernem. I des Pays-Bas, en fon lieu, lequel avoit promiz aux priticiI paux Srs. du Païs de leur mettre ês mains le Sr dc Ste Aldegonde , lors prifonnier, pour retirer Max. Conté de Boffu, 1 des prifons de 1'ennemy, ayant efté prins come admiral & 1 Gouverneur de Ilollande au rencontre q. le Duc d'Alva luy 1 fit faire par mer , luy eftant a Ainfterdam , avecq tous les ] defadventage dé vent , de folcil & de nombre des vaffeaux. Le Sr. de Maulde fut envoyé de la part de tous les Srs !| Mquelz avoyent entendu que le Coronnel Mondragon avoit promiz, par la capitulaon qu'il fit rendant la Ville de MidI delbourg & Lille de Walcq au Prince d'Orange , de rendre | led. St Aldegonde en efchange de luy , lequel le fut trouver en la Ville d'Anvers luy requerant de la part defdis Srs. de 1 'leur vouloir faire configner ledit St Aldegonde entre leurs mains, lequel refpondit qu'il 1'avoit accordé an Coronnel Mondragon, pour complir la capitulaon qu'il avoit faicY fc.  ' 352 ) Midddbpurg , avecq 1'ennemy, furqtioy le Sr', de Maulde Juy dit, qu'il avoit charge de luy dire qu'il 1'avoit accordé aufdits Srs. en efchange du Conté de Boffu perfonnage fi principal & qui avoit faiel tant de fignalez fervices au Roy, ce qu'ilz n'avoyent vpulu faillir'de luy reprefenter fur 1'affeuran qu'ils avoyent qu'il ne vouldroit revocquer fa parolle, fur quoy il eutrat en fougejetta fqn bonnet par terre, marchant a deux piedz deffus, difant coment me veuillent ils furprendrc par la parolle , j'ai desja donné ordre pour fa delivrance. Le Sf Don Jean Dauftria entre aux Gouvernement des Pays Bas (aprez la mort dud. Don Loys de Requefcence) avecq patente du Roy ( d'autant qif autres y ont efté fans patente ) qome I'Archiduc Matthias. Après avoir faiel fortir tous les eftrangers des Pays , luy retiré a Namur pour le danger auquel il fe retrouvoit, duquel il eftoit informé d'aucuns principaiilx Srs. du Pays , dou aprez avoir joincl fon . armee il allat avecq icelle en Ia Ville. dc Beaumont, aprez quelque rencontre & prinfe de Villes , d'pu, le Sr. de Maulde partaft , & allat avecq une Jre du Roy ferree trouver le Marquis de Roubaix au chau de Beuvrage luy remt, de la part du Sgr. Don Jean , qu'il ne pouvo.it comprendre la caufe, fur tous les aultres Sgrs. du Pays, pourquoy il ne 1'avoit fuivy a Namur , veu la confidence & 1'affurance qu'il avoit de fa fidellité & perfonne , & aultres raifons tres pregfiantes, led- Marquis luy replicquat q. ce deff'ault ne procedoit de luy , ains de fon abfence, lorfqu'il fe retirat eftant par fa charge & commendernt en Angleterre , vers la Reyne pu led. Sr. Don Jean 1'avoit envoyé & qu'eftant de retour ü ne le pouvoit aller troiiver qu'a grand danger de fe perdre, & tout fon bien confifqué, qiie la pnee de fa perfonne feulle donué de tout moyens, ne pouvoit apporter aulcun fervice ■n Roy ny a luy , ains de charge, que fon abfen du Pays dimineuroit le nombre de ceulx, quy luy pouvoyent rendre. fervice , dans le Pays dequoy il en feroit paroiftrè les effects, fi grands quele Roy auroit jufte occafion de s'affeurer de 1» fidellité , & ce auifitot qu'il auroit compli ung voyage , auquel il s'eftoit obligé ce qu'il effecluat par la reduclion du pays d'Artois & de la Ville de Hefdin reconciljez & uniz avecq la Province d'Haynn. Lille Douay & Orchies. Venant de la Ville de Beaumont,' & paffant par Ij Villa de Mons il traicla pareillem. , feul a feul avecq le Conté de Lallaing duquel il nefceut tirer aulcune refolution , ou le Sr. d'Euch eftant, il allat dejeuner avecq luy , come il eftoit fur fon partem , & fur ce qu'il s'jnformoit de^; nouvelles de par.,,  (. 353 ) „ . „, Uek, il ne luy fit aultre refponce finon q. nouvelles eftiönf 1 bonnes, & q. ceulx des Pays avoyent la paix en la main, 1 moyennant deux conditions qui n'eftoyent autre q. le mainI tennement de la relig'ipn cathoiicq & 1'obbeiffan du Roy. II fut le inefme voyage trouver le Prince d'Efpinoy Gou•I vern. de Tournay, auquel il declairat q. le Sr. Don Jeanluy avoit donné charge de luy declarer qu'il eftort fort fotisfaict I de luy, pour avoir cfervé les egles &ne permis la demoh| tion du chau, lelquelz il luy requeroit de coniérver & de I maintenir la religion catholiq & 1'obeiiïance du Roy, lequel | luy feroit paroiftre de combieu fa fidellité & fervice luy I eftoit aggreable. Et comme ledt Sr. de Maulde traidloit ce I q deffus avecq ledt Prince , aulcuns Calviniftes luy apportai rent une ordonn. des eftatz fignée de 1'Archiducq Matthias luy ordonnant dadmettre la prefche publicque en Tournay, '| en cas q le nombre v fpecifiié la demandafl'ent, mais il y en 1 avoit trois fois d'advantage , qui le pretendoyem, laquelle 1 nonobftant tout ce q deffus il n'at adiniz. La reconciliation des provinces d'Arthois de Haynn. de ij Lille Douay & Orchies & de toute la foldatefque Walonne , I faide par 1'intervention & grands debvoirs dudt Marquiz 1 de Roubaix, avec le Ducq de Parma entré au gouvernemt. I des pays bas ( aprez la mort de Don Jean d'Auftrice ) il 1 abandonnat fa demeure & tout fon bien en gnal , faulf ce J qu'il fe peult charger fur ung chariot & s'alla joindre a | 1'armée, qui elioit devant la Ville de St. Amand , laquelle n 1'ennemy avoit fortifié de laquelle le Conté de Mansfeit 1 eftoit marefchal de camp, le Marquis de Roubaix gnal de la J cavall. & le Sr. de Montegny , depuis Marquis de Renty , | gnral de 1'infant. _^ ' Laquelle prinfe il fe trouvat en 1'an 1580 a la prinfe de I la Ville de Bouchain, & a la furprinfe de la Ville de CourI tray , & quelques temps aprez , avecq ledt Marquis de I Roubaix , a la desfaiéte des trouppes , logez au village de ;| Pecq, lefquelz le Sr. de Lannov menoit pour furprendre la 1 Ville de Lille , ce qu'il eut effeclué , avecq Pintellige qu.'il j y avoit, fans la fufdite desfaiéte & rencontre. 1 Cincq jours aprez, ledt. Sr. de Lannoy s'eftant rejoincl1 au gros de fon armée, avecq les trouppes, qu'il avoit peu I fauver a lade desfaiéte , affiegeant & baftant le chau d'In1 gelmunfier le Marquiz de Roubaix envoya le Sr de Maulde ] tecognoiftre le lieu & 1'ordre q 1'ennemy tenoit , ce qu'il ij fit , nOnobftant la // manqite un feuillet d l'original, Quelques jours aprez ledt. Marquis n'ayant peu attircr  „ , C 354 ) I ennemy en campe da cofté de la parte de Sof, qu'il luy avoit caufé de faire, retirer toute fa cavalle & luy demeuré pour recognoiftre la contenan de reunemy, dix ou douze harquebuzrs a chl d'iceulx vindrent faire une defcharge ou fon chl receut ung cop de balie au pafturon de derrier duquel seftant a demy abattu le Sr. de Maulde fe jetta. a, bas, de fon chl luy oftïant le fieu , ce qu'il ne fut de befoing,' a caufe q fon chl fe remit quelq peu fur pied r & que les Joldats 1'ayant veu abbattu retournoyent lil a fil au fecours, ou ils furent arrivez trop tard , fi luing d'iceulx Albanois de nation de la comp. dudt Marquis n"euft gaigné le devant „ & fe fmirre , la lance baiffée, en plaine quarriere, au milieu, de l'efquadron du capne Prefeau, qui venoit a b charge penfant emporter ledt Marquiz , lequel receut un cop de lance quil lui perfat le bras gauche, entre les deux os, quil arrefta avecq tout fon efquadron ; duquel cop il mourut, ou ledt foldat Albanois receut ung cop d'efpée für la tefte, a faulte de cafque, duquel il mourut quelque temps aprez q ledt Marquiz luy euft promey une fort bonne penfion fa vie durante Le Duc d'Alancon venant au fecours de la Ville de Cambray reduite a 1'extremité par la famine, il fut arrefté de donner bataille , le Marquis de Roubaix eut charge de l'avantgarde, & le Sr. de Maulde de la poincle, lef'quelz ayant marché quelque temps en bataille , penfant fejoindre, 1'ordre fut donné de. fe retirer , pour des conlideraons & comande au Sr. de Maulde, de demeurer audelfus de 'ra juftice du cofté de la citadelle, fe mouftrant a 1'ennemy , jufques a ce q toute 1'arriere garde eut paffé la riviere , avecq tout le bagage , par la ViHe de Bouchain , ou il fe tint jufques vers le minuidt , qu'on luy vint faire rapport q tout eftoit paffé. Dou eftant de retour logé au village de Marquette, & le Ducq de Panna .a Villers ou Terter, il luy fut comandé de marcher, cc d"aller avecq fa comp. fur la chauchée de Harlen, avecq autres trois compes. qui y eftoyent envoyées oit de fecourir , ayant 1'ouftenu deux aflauts , affin de donner courage aux autres villes , de fe maintenir avecq lad. ligue , 6c qu'il 1'attenderoit a Maute. Qui fut caufe que ledt. conté d'Egemont avecq fes trouppes arrivat en lad. ville a la porte ouvrante , dou lë duc du Maifne eftant party , laiifat fon quartier mre gnal pour conduire les trouppes du conté d'Egemont le plus avant qu'il poldroit vers Dreux , affin de les engager , avecq ordre pour le Sr. de Maulde , pour fe trouver au consl. de guerre , la propre nuidl ou le rendevous fut donné , pour joindre toutes les trouppes & unir 1'armée aux premiers quatre copz de canon q 1'on tireroit au quartier des Suilfes , qui fut eftéetué la propre nuicl une hein-e devant le jour , qui caufat q toute 1'armée fe joindit a Yvry, cc fe mit en bataille par dela la riviere fur lacampe. allant a Dreux, dou les coureurs rapportarent d'avoir rencontré 1'avantgarde du roy de Fran. marchant droicl a eulx. Sur cefte adverten ledt. duc envoyat le Sr. de Maulde avec fa compe. pour cognoiftre rennemy, defquelz il rencontrat les fouriers , marchant pour faire les quartiers en ung village , fcitué fur ung haut , ou il y avoit en front ung parcq environné de murailles, lefquelz il fouftint, eu ung deftroict de paffage, atrendant q le duc du Maifne ié fut logé audt. lieu cc parcq fcitv.e fur ung' haut, & comandant aux environs felon 1'advis qu'il luy avoit envoyé par fon lieuten ,lequel voyant ce derf.uit & 1'armée de l'ennemy luy tomber fur les bras, fut conftraint de fe retirer vers ledt. duc, cependant q l'ennemy entrat audt village, ou il defvalizarent pluilrs. vivandiers & bagages qui s'y eftovent accomodez par ordre du quartier mre gnal. Le roy de France y eftant arrivé , mit fon armée en bataille fur le hault ayant le parcq aux efpauleS efloigné feullement de 1'armée du duc du Maifne de trois moufqtietades , laquelle eftoit en bataille dans le vallon au pied de la montagne , ou le viconte de Tavennes marechal de France 1'avoit range , croyaut q cefte faute provenoit a caufe de lil courte veue.  t 3?C> ) Ce que voyant le Sr. de Maulde dit nu duc q l'ennemy avoit moyen dc rompre fes efquadrons a cop de canon fanS qu'on le pouvoit forcer de venir au combat , ayant fa eavalh 85 infanterie en lieu fort & advantageux , qu'il convenoit de gaiguer ledt- pofte qu'il ofi'roit de prendre avecq 1'avantgarde , ou bien qu'il falloit qu'il fe relblut de retirer fon armee en derrière , ce qu'ayant declairé tout hault en pnce de tous les chefs de monfieur de Rofne & dudt. viconte Tavenncs marechaulx de camp , duql. monfieur du Maifne fuivoit l'advis , il fut refolu de faire retirer 1'armee en derrière hors de la portee du canon , pluftoft oue d'aller au combat , ce qui fut auffitöft effeclué , qrii fut caufe de tout le malheur . paree q les principalles forces du roy n'eftoyent encores arrivées ny 1'artille. par quoy il eftoit facil de les rompre. ce jour la. L'ennemy fe trouvant mre de la montagne , il joindit toutes fes forces , recognut 1'ordre cc la difpofition de 1'armée du duc dc Maifne , regardant les deux armées 1'ung 1'autre , jufques a la minuicl , ou il parut fur icelles deux amices au ciel s'entrecharger , & fe logearent pour la refie de la nuict a la veue l'une de 1'autre. Le con.sl. eftant aifemblé a deux hCures apres la minuicr. lc duc demand.i fadvis de ceulx y eftant, fur la refolution dn combat ou de la retraicle, comme de mefme au Sr. dc Maulde , qui y eftoit d'ord. appellé , fans que le conté d'Egemodt y fut oncques , lequel dit que fon advis avoit efté de combattre le jour précédent, & la caufe pourquoy , ce o'i'il ne trouvojt fe debvpir faire pour lors , a caufe du lieu advantageux q l'ennemy polTedoit , dou le jour pveaedc.it il avoit recognu la difpofition de 1'arméc de' fon ennemy , reprint courage , pour avoir leur advandgarde feule , fans artille. fecours de leur bataill. ny arrieregarde, le faiel mres dudt. lieu , a lr veue de 1'armee de leur ennemy^ efloignc feullement de trois moufquetades , que le bruit eitoit que le roy debvoit avoir du fecours cefte nuit de toute part , come il eut par 1'arrivée des Srs. de Laumon & de Humieres , avecq deux mille cincq cent homes , la ptulbart cavall. qu'ilz avoyent au contraire rencontré quinze compes. de cavall. venant des pays bas , difant q ie duc les renvoyoit en Picardic , que la moiclié de leurs chlx n'eftoyent dc fervice , pour les grandes jourr.ees qu'ilz avoyent efté preflë de faire pour fecourir la vitte de Dreux, defqiidz la plufpart eftoyent desferez , a caufe des grandes gellées , aufquelz ayant donne quelque repos  ,, . Q3f?..X, . ; ■ rf i ■ i 4, !, repos &. moyen de les faire terrer , d affeuroit de fairé avecq lefd. trouppes cincqte. & foixante lieues, pour pourfüivre l'ennemy par tout ou il fe tetireroit. Que Ceftoyent les raifons pour lesquelles il eSoit d'advis , que le duc debvoit marcher avecq fon armee vers la ville de Dreux, pour leur monltrer la prómptitudë de leur fecours, & conftrajnt le roy aprez y avoir ddnné des afl'auts , perdu beaucoup cfhómés & de temps, de retirer fon armétf malcontente & fans payement. Que les batailles données a Pottiers entre le roy de France & le printfe de Galles , &celle d' Agincburt contre lè roy d'Angleterre, par toutes le* forces de Fran. dêmandartt des compöfitions irraifomiables doibvent avoir lailfé la memoire a la Fran. du danger qu'il y at de eombattre ung ennémy defefperé , que leurS trouppes marcheroiènt ou 1'on auroit befoing dé leur fecours! fans fonller lé pays , d'aütant qu'ilz avoiént afleuran & Ire de change , pour le payement d'icelles pour ung an , monfieur de Baflbmpierre.print la parolle & dit qu'il avoit defpendu cent mille efcuz au fervice dé la ligue , qu'il ne trouvoit meillieur advis q celuy du Sr. de Mande , & qu'il ne pouvoit corrfprendre aucune raifon pourquoy ort ne le debvoit fuivre , St n'y eut perfonne du conlèil qui y contredit. . , Au méfme temps ung gentilhome franqois charge de fange & de chaleur ; entrat dnns la chambre rapportanc au 'duc q le roy s'enfuyoit , & avoit prins Ion chemift par Vernon , quelques ungs opinoyent q ce rapport avoit elle apofté pat Ie duc fe voyant denué dc- raifons pour le combat. . , Ce rapport fut caufe q toute 1'armee fut mife en bataille fans contredit, dou le Sr. dé Maude allat trouver le conté d'Egemont , luy faire rapport de tout ce qui eftoit paflé au consl. qüi leur fit prëndre refolutiön de marcher avecq toutes les trouppes du pays bas vers Paris, fuivant 1'ordrfe qu'ilz en avoient du duc de Parma , & q le duc dü Maifne ne vouloit tirér vérs Dreux , & come ilz élfoieut irionté a chl , les trompettes tduchans pour marcher , le duc dü Maifne vint reucontrer le conté d'Egemont , duq. il fe" ïailfa perfuader de tourner tefte vers l'ennemy, qui s eftoit miz en bataille , fur le bault , fon artillerie pofé a leur main gauche, én ung lieu advantageux & renforcé de bonnes trouppes qui y eftoient arrivé la nuiét. Durant le temps que le Sr. de Maulde s'eftoit miz % jfounger & boiïe' quelq traicl de vin , qm eftoit en jeua  ... < 3?*' ) , . >(1 öéz lè jour pcedent , le duc du Maifne induit lè cönrfe tTEgémont de ranger toutes fes trouppes en bataille , avecq, fon armee , les feparant contre la refolution & advis du' Sr. de Maulde, joindant fon efquadron au cofté gauche de celle du comte d'Egemont, deux gros efquadrons du pays bas a Fa main gaüche , & toute la cavall. legere , tant d'Efpaignols q Wallons , a la main droicle , vis a vis de 1'artille. de rennemy , laquelle donnant autravers de trois mille retres qui eftoyent en efquadron £ la main gauChe des SuiiTes , entre celluy du conté d'Egemont & la cavall. legere fufd. le ducq de Brunfvricq & le Conté de Mansfeit chef defd. Retres quitarcnt leur place d'arme , & all'areht avecq leurd. efquadron charger celluy du marechal Du Mont , lequel les fouftint, par la faveur de deux manches de moufquetaires qu'il avoit a fes deux coiiez. Lefquelz auffitot leur defcharge faicle, a coup perdu', prindrent la füicle , fans retoürner au lieu dou ilz eftoyent partyz pour le danger des canonades , ains pafferent fuyants an travers dé 1'armée , ec menant plufieurs autres eunemyv. du combat, qui caufat q l'ennemy chargea la fufd. cavall. legere , laquelle avoit gaigné leur artill. nonobftant que les Janfeniltës Lorains &i Franeois fuyants , les avoyent abandonné , ne reftant au efiamp de bataille autres q lesSuilfes, trois efquadrons d'homes d'armes des Pays Bas & cell. du duc du Maifne , leql. avecq le conté d'Egemont voyant ee defordre , refblureut d'aller a la charge , ce que ■le Sr. de Maulde leur requift de furceoir jufques a ce qu'il fut efté a la charge avecq les deux efquadrons dc la main» igauche la ou au mefme inftant ils fe poldroyent joindre & fecourir les ungs les autres , ce qu'il' n'euft moyen d'eftëctuer par ce q le conté d'Egemont chargeat trop toft, hors temps , & mal fuivy , qui fut de trente chlx au lieu de ciiicq centz , lefquels s'enfuyarent avecq les capnes. du Bois & de Liuzel qui eftoyent pofez a la queue de 1'efquadron , avecq charge de tuer les fuyarts , & que le Sr. .Pleumoifon lieuten de la comp d'home d'armes du conté de Boiffuchef de 1'ung, de deux efquadrons mal fuiv.y, fut tué a 1'abordee, & q le fecond efquadron manquat de fe joindre au combat. Le conté d'Egemont fut tué fur la carnpe« le Sr. de Marcenel & autres qu'il 1'accompagnoyent prifonniers, & de l'efquadron du duc du Maifne , pluffrs. tuez , blelfez , entre autres le Sr. de Rambure , filz qui y eftoit aveeqj fan pere , cc prifonniers , fi come monfieur du BoisDu.uJ.  ■ij h "- , ':■ ( 379 5 : . , * fhlü , depuis Marechal de France j avetfq pluffrs. sutrêtf ^ lequel duc , aprez qu'il euft chargé fit fa retraiéte , foubz* la faveur de l'efquadion des Suilfes leql. demeurat ferme , tant qu'ilz eurent obtenu la liberté du roy, de pouvoir fortir franchement la France, le Sr,>.d? Maude fit pareillem fa retraicle foubz leur faveur, vers. lequel ledt. Duc envoyat affin qu'il Ie vint trouver: ce qu'il ne peult eftëctuer , tant pour la difficulté du paffage de la riviere , que pour avoir rejoint pluffrs. foldatz , avecq lefq. il efperoit de garder le paffage , defquelz aulcuns furent faiélz prifonniers: de l'ennemy, d'ou arrivant au pont fur la riviere d'Yvry , il le trouva rompu en trois divers endroiclz cc lés planches ruées en 1'eaue par les manans , qu'il le fit preffer fon chl * ccfranchi les trois ouvertures dudt.. pont ,fans qu'autre de l''armee y eut paffé, finon au travers de la riviere. Lequel arrivat fur le foir avecq ledt duc a hi porte da la ville de Mante , ou ibz trouvarent la plufpart des compes.* fuyez de 1'armëe , lefquelz n'euffent eu paffage par la ville pour paffer la riviere de Ceine , fans 1'arrivée dudt. dud auquel le magrat donna entree & paffage... Le lendemain ledt. duc allat trouver tous les efquadrons en la place d'armes , avecq le Sr. de Maulde, d'ou il partalt pour Paris , avecq les cincq. compes. de Chlx legers , troisEfpaignoles & deux VVaiones, qui effoient des trouppes-du conté d'Egemont , ordonnant au Sr. de Maulde , d'aller avecq toutes les compes d'home d'armes , fur les frontieres de Fran.- aux environs d'Amyens pour fe rafrefchir , & de prendre les ordres du duc d'Aumale Gouverneur de Picardie , auquel ils obeiroient, & que luy allac trouver le duc dé Parma , de fa part , le fupplier de donner ordre pour faire remonter lefd. compaignies ce qu'il fit , cc come il arrivat le foir a Crevecceur ou ilz furent conftraintz d'y entrer par force , deux defd. compes. conduites par le Sr. de Watiraz quitarent lés trouppes & cheminarent continuellem. toute la nuict , jufques a ce qu'ils furent a/rivez en la ville d'Amyens. Le lendemain a 1'aube du jour , il marchat avecq la refterdes compes. traverfant ung bois , auql. l'ennemy les attendoit dans lequel il demeurat avecq fa comp. feulle, jufques a ce q tous fuffent pafTez , & come il le fufvoit daffez. loing,, il entendit la delcharge q ledt. énnemy faifoit fur' le regiment de monfieur de Lorrains , au fecours duql. il allat avecq fa comp. repouflat l'ennemy & affeam 4ïdt, regiment, E e ij  C 380 ) . Eftant arrivé en la ville d'Amyens , il configflat töütè^ les compes. foubz le comandement du duc d'Aumale, aufquelles ayant veu donné les ordres , pour leur logement vivres & fourages , il allat trouver le duc de Parma a Bruxes. luy faire rapport de la charge qu'il avoit du duc du Maifne , & de Ce qui eftoit paffé tant au faiel de 1'ordre' du combat , qu*aux réfolütions prinfes contre les advis de ceulx du confl. de guerre , ce qu'il mift bien particulierem. luy mefme par efcript , par comandement du ducq , lequel Penyoyat par ung couriér exprez au roy , lequel receut le paccuet, come il dicloit a Jean Bapte. Taxis embaifadeur en Fran , 1'ordre q lefd. trouppes debvoient tenir , eftant en Fran. felon que ledt. Jean Bapte at declaré audt. Srde Maulde , & d'avoir recognu fon efcripture. La Garnifon de la citadele de Cambray} qui eftoit Francoife durant 1'abfen du Sr. de Baligny leur gouverneur de Cambray & de tout le Cambrefis, lequel eftoit en Picardie com lieut. d'icelle province & marechal de France pour la ligue, s'amutinarent a faulte de payement, ung courier exprez en apportat les nouvelles au marquiz iïe Renty , en la ville de Condé oti il avoit retenu le Sr. de Maulde au difner, auquel il pryat de retoürner it Bouchain, pour fonder s'il n'auroit moyen de gaigner iceulx mutinez, par argent ou aultrem , ou led. marquis arrivat du depuis , aprez avoir mandé tous les Tercios regiments & cavalleries, les plus a la main , lefquelles s'aeheminarent en toute diligen vers Bouchain. Les SSrs Detraieles & Pauwain, ayant tóusjrs tenu la partie de l'enemy,ilz vindrent trouver led- marquis 1'induifant & prelfant d'aller en per trop d'occaon d'en demander la^raifon ao roy, & de changep de partie, ce qu'il cauferoit ung grand malheur, deiTervices du roy , perte de la ligue & ruyne du Pays, faillant lad, entreprinië, au grand vitupere dudit marquiz , d'avoir fuivi le conil. des deux fufdts & en cas qu'ilz fe tenoient li affeurez , de trouver la pprte ouverte, avecq bonne garde , pour la maintenir, qu'il eftoit d'advis qu'eux deux y deb^ voient aller premier pour alfeuran , & q luy Sr. de Maulde, les fuiveroit de fi prez, avecq quelques trouppes baltantes pour maintenir 1'ouverture de lad. porte & leurs perfonnes , fans engager mal a propos ledt marquiz, ce qu'ayant elté propofé aufd. Detrelles & Dauwain , aprez elire rappellé dans_ la chambre, iceulx refpondirent qu'ilz ne pouvoyent effectuer, ce que deffus fans fe meclre en danger, de ie faire trancher leurs teltes, a quoy ledt Sr. de Maulde leur replicqijat, qu'ilz ne pouvoyent reparer les defervices qu'ilz avoyent faiel au roy , fans fe mettre en quelque danger, & qu'iiz avoyent tres grand tort de procurer da meclre ledt.marquiz auperil de fayie&de Pindiguan du roy pour reparaon (Jeleurs faultes. Et que pour les confuleraons fufdtes & importan du faiel ores qu'il fut le plus grand ennemy que ledt Baligny eut eu, que luy mefme, yroit dans lad. porte neufve, recognoiftre s'il leur propolitïon , tant ajfeurée , eftöit veritable , ce qu'a 1'iuftant il fit ( fans que nul des deux y ofarent aller ) lajffant des fentineiles du loing du chemin, a la veue 1'ung de 1'autre, pour hafter le fecours ( en cas qu'il fe fut trouve mre de lad. porte neufve ) de laquelle il trouvat Ie pont levé & enlërré entre la barierc & lad. porte , qu ayant efté quelques temps, & demandé a ceulx de la garde, s'ilz avoyent doubte de luy , pour eftre luy fixieme , ilz baiffarent une planchepour y paffer ung cheval feul a cop, pu eftant entré il trouvat en dedans la porte, une forte garde , laquelle luy demandat la caufe dë fa venue, a quoy il repondit, voyant le tout mal difpofé, 6e a rebours de 1'affeuran q lefd deux perfonnages avoyent donné, qu'il venoit trouver madame de Baligny, vers laquelle. il fut qduiét, jufques au pont de la citadelle , dans laquelle il entrat a pied , fans eftre fuivy d'aulcuns de fes gens , laquelle il trouvat fur le rempart proche de xy ou xvj corps de fefd. loldatz mutinez,. qu'elle avoit faiel mafTacrer. Ou a 1'inftant elle luy demandat la caufe de fon arrivée a quoy il refpondit qu'il y eftoit venu, pour la fervir & fecourir en cefte urgente neceffité,ou elle fe retrouvroit par la mutinerif E e iij  f 382) #e fes Toldatz, cependt. que lé Sr. de Baligny eitoit en camp. 'pour le fervice de'ia Ste ligue, que totis les fervïteurs du 'jroy d'Efp. come proteéleur de lad. ligue eftoyent obligez dé /mefme , a quoy il les avoit vtjulu pi evenir, a caufe de la proximité des lieux , dequoy elle luy fit beaucoup de remef■cimens les menat en fa chambre feul a feul, ou elle luy difcourut la fortune & defaftre qu'elle avoit courru, & les tirtifices defquelz elle s'eftoit fervie pour fe vanger d'eulx, luy ■priant de demeurer cefte :nuidt chez elle, ayant faidt avaller ■tuig garcon par une corde pour-apporter de la ville, du pain & autre comodité , pour le foupper , dequoy la citadelle «ftoit du tout denuée. •'■ •' Ou au mefme temps, elle monftrat aud. Sr. de Maulde ung youlet ,'par lequel le Sr. de Baligny, luy efcrivoit d'arriver Ja mefme nuhSr,, qui luy caufat , (. fe "voyant affeüré du banger q. luy caulëroit fon arrivée ) de luy dire, madame; §e fuis ici venu pour vre fervice & fecours , foubz 1 alfeuran. ■q' le marquiz de Renty m'-at donné de marcher avecq toutes les trouppes , au nombre de xv. m. homes , pour venir fecourir,& doibt partir de Bouchain ( en cas q. je ne fuz «le retour audt. lieu) a fept heurés du foir, laquelle ayant 'entendu & douptant 1' arrivee dudt. marquiz cc de fes trouppes , denuée de vivres & de foldatz par le maffacre fufdt;, priat audt. Sr. de Maulde, de s'en retoürner en toute diligen, come il fit, aprez 1'avoir faiel rafrefchir , & lui faidt mille •remerciemens,leql trouvat ledt marquiz cc tous lescavailiiers, 'duc d'Arfchot & autres a Bouchain fur 1'iffue de table , qu'il 'le tenoyent tous perdu, leur difcourut de ce que s'y eftoit Ïalfé , cc le manquemt de toutce q. lefdt. Srs. Detreelles & )auwain avoient tant affeuré ledt marquiz , pour ëngager ïbn honneur & fa vie. Du depuis le roy de Fran. ayant reduit la ville de Paris en telle extremité de famine , qu'elle eftoit preftè a fe rendre; le duc de Parma , allat au fecours d'icelle au mois de feptem"fcre 1590 & afliegat en paifant la ville de Lagny fcituée fur 'Ja riviere de Marne , couppant les vivres allant a Paris, qui '•caufat au roy de France, de lever le fiege dudit Paris, & "•d'amener fon armée en tefte de celle dud. ducq, lequel au mefme temps que ledt. roy eut mitz luy mefme en perfonne "les fecours dans la ville de Lagny, efpaulé de föh armee il fit tonner 1'aflaut, duquel 'elle fut prinfe, cc tout ce qui s'y rencontrat taillé en pieche, avecq le fecours pui y eftoit entré, durant lequel affault, le Sr de Maulde eftant de garde avecq ifa-comp. les Franeois vindrent en telle furie defmandez q. fa txtmp. fux quelque temps pelje mefle au milieu d'iceulx. IN\f. W iÏ! \' 1 "'" I  C 3R3 ) ■Le roy de Fraiue ayant veu en fa pnce lad. ville prinft & tous iës foldatz malfacrez, fe retira le meime foir avecq, toute fon armee , lequel le duc de Parma fuivat, tirant droiCt ïiu pont Clvarranton,dou la ville de Paris fut abondament Jécourüe de vivres, dou il allat aflieger la ville de Corbeille fcituée fur la riviere de Cejue, cqupant les vivres allant a Paris, laquelle fut prinfe d'alfaut,& tout taille en piecne, laquelle avecq la ville de 1'Agny, le duc coniigna entre les mains, & garde du duc du Maifne. Au retour dudt. fecours de Paris le roy de Fran. iuivat 1'armée avecq 1'eilite de fa cavall. & parut le jour de St. Catherine proche du pont de Crelïy, au mefme temps q le duc de Parma marchoit, avecq fon infant, ieulle & bagage , attendant la cavall. efloiguée de deux lieues, & leparee d'une riviere diiïïciïe a palier, ou le Sr. de Maulde arrivat le premier avecq fa compe , auquel ledt. duc comand.it d'attaquer 1'efcarmouche contre l'ennemy affez efloigne de fecours attendant Parrivée de la refte de la cavall. qui ne furent pas pluftoft arrivee q le duc ne fit marcher toute 1'armee en bataille, & advancer 1'nvantgarde de la cavall. pour lecours dudt Sr. de Maulde, lequel au mefme temps fit une delcharge fur 1'efquadron , qui fuivoit le roy, lequel ayecq les jfix autres, penfant faire'leur retraicle dans la barrière, on ' il y avoit force dragons pour affeurer leur retraicle , hiretit chargcz de ii prez, qu'ilz furent rompuz plufieurs tuez, avecq tous les dragons, le roy y conftramcl de palief la ' riviere , & de fe faüver dans la ville de Crefly, deint. 1 armee toute la amé en campe., & le Sr. dc Maulde de garde. Le lendemain il eut 1'arriere garde, ou 1'armee eltant arrivee deux lieues proche de la ville de Marne , le roy parut de rechef renforcé de cavall. ou 1'efcarmouche continuat jufques au foir, le duc , aprez avoir efté quelque temps fur la montaigne avecq 1'armée rangée en bataille, 1'oWcuirité de la fiuiél arrivée marchat avecq icelle , droicl a Marne, lailTant le Sr.de Maulde fur lad. montagne,come s'il v fut efté dc garde , & toute Parmée logée dans le. vallon, pour retirer tous les malades de l'armée qui eftovent en ürand nombre, jufques a ce qu'ils furent tous pallez, nonobftant qu'il avoit efté de garde la nuitt precedente, cequ'avantremonftréil eut pour refpon q c'.eftoit ung oeuvre charitable, pour gaigner les cieulx , de fauver tant de pauyres foldatz auql Jieu il fit halte, jufques aprez unze heuïes de la nuidl. , m„„ >U roy fe campat.au yillagq le plus. proche de la. mow  ta.igne pofont fes fentinelles & croyant q Parmée du du.c eftoit campée au bas d'icelle, ou il n'y fe fit auleun effect de part n'y d'autre, a caufe de la grande abondan. de pluya qu'il faifoit, d'ou le Sr. de Maulde partaft environ la minuict, aprez avoir fauvé tous les malades', & arriva fur les deux heures aprez la minuict, dans la ville de Marné,ou eftoit Jogé les ducz de Parma, du Maifne, avecq toute la court. L'armée eftant arrivée a Guife , le duc de Parma retournat au Pays-Bas, ayecq quelques trouppes , laifïant le gros de l'armée la aux environs , lequel ayant donné permiilio.n au Sr. de Maulde, de retoürner au bout de quinze jours, il fe trouvat accablé d'une fievre cliaude continue q les travaulx froid & humiditez luy avoient caufe,: 1'ayant quafi reduiét a la mort, dou il fut ramené a Bouchain', dans fa maifon , fans aulcune cognoiffan. L'année enfuivante , le duc 'de Parma allat au fecours de la ville de Rouen, laquelle le roy tenoit affiegée , ou ayant laiffé toute fon infant, vint au devant du duc avecq toute fa cavall. cottoyant l'armée, & garanti d'ung foreft, le duc, aprez s'eftre monftré marchant fur le foir, avecq toute 1'armée, duloing de lad. foreft'vers Ia ville de Rouen , laifïant le Sr. de Maulde avecq fa compe. de garde dans la foreft, fur ung hault viz a viz du bourg" ou eftoit pampé le roy, dou il 'partaft fur la minuict allant retrouver l'armée marchant pour le fecours de Rouen, pour bu lè roy marchoit "de mefmè dez la brunë; ou moniièur de Villars gouverrl dudt. Rouén & de la Normandie , adverfift le duc de Parma qu'il avoit fecourü Ie fort' de 'Ste. Catheline fcitué au deffus de Rougn, chaffé l'ennemy, gaig'né fes trenchez & fon artille. , caufe qu'il n'avóit 'befoing d'aucun fecours. Sur laquelle adverten. le duc retirat 'fon armee', & allat aflieger la'ville de Nceufchaftélj dans laquelle s'eftoit miz le Sr. d'Yvry, avec force'cavall. laquelle ayant receue le femonce q la batterie alloit encomehcher , defefpérez du fecours du roy , contre 1'affeuran , qu'ilz en avoyent, fortarent par comppfition avecq armes & bagage. Le roy de France ( aprez avoir donné ordre de nouveau ) au fiege du fort de Ste. Catherine, & de la ville de Rouen , s'allat loger avecq toute fa cavall. & quelque infanterie a Aumale, pour garder le pafiage de la riviere, d'ou eftant forty de grand matin pour recognoiftre l'armée du duc , laquelle il rencontrat marchant en bataille, il fe retirat avecq toute fa cavall. pour garder le paffage d'Aumal, ou il avoit laiffé 1'infant. & luy demeurat fur le hault de la moutagae  avecq deux gros efquadrons de cavall. & quelques dragons « regardant en quel ordre marchoit l'armée du duc, de laquelle Je Sr. de Maulde avoit 1'avantgarde , leql. s'advancant pour attaquer 1'efcarmouche receut comandement du ducq par deux diverfes fois, par le coronnel Patton, de ne fe pas advancer, lequel, aprez avoir comandé a fes officiers de marcher avecq fon efquadron , de la forte q marcheroit le gros de 1'armee, print dix ou douze de fes foldatz les mieulx montez, & allat a couvert de la montagne jufques 1'endroit ou le roy faifoit halte, avecq fes deux gros; ce que voyant le capne. Cóntreras, s'advanéat avecq fon efquadron , dans lequel s'eftoyent joinftz, le ducq de Guife, les Srs. de la Chartre pere & filz, de Vitry & pluifrs. aultres, failant paroiftre de vouloir aborder ceulx du roy, lequèl allant pour le rencoritrer, Cóntreras retournat plus vift qu'il n'y «ftoit venu, lequel le roy pourfuivat lui cinquiese. quelque peu efioigné de fes deux groz, lefquelz ne s'advancurent, a caufe qu'ilz avoyent defeouvert le Sr. de Maulde furlapente de la montagne, Croyant qu'il y avoit plus grolfes trouppes. ' Et come le Sr. de Maulde vit le roy efioigné', foubz la faveur de l'armée du duc qui marchoit, & du fecours de fa compe. qu'il avoit mandé en toute diligen, de le venir fecourir, donnat droidtala tefte des deux efquadrons couppant Ie roy & ceulx qui 1'accompagnoyent, lefquelz fuflènt demeuré a'fa mercy, s'il fut efté fuivy de dix ou douze 'qu'il avoit choify pour 1'accompagner, lefquelz eurent pour excufe, den'avoir fceu palier ung folie q luy avoit franchy avecq fon chl & fa compe. arrivé en temps, ou il receut pluifrs. copz dc balles, defquelz il fut bleifé ,' le chien de fa piftolle , qu'il avoit es mains emporté, 1'arcon de la felle perfé, le cuir de reine coppé, & fon page ung cop de balie autravers de deux chevilles, & fon chl tué fans qu'autres de toute l'armée y fut bleifé, le Sr. de Givry gnal de la "cavall. 1'ung des cinq, eut fon chl tué, & le roy bleflei d'un cop de balie au cofté. Ledt. capne. Cóntreras allat quelque temps aprez en Efpaigne ou il fit entendre a fa Maté q luy avoit bleffé le roy de Fran ( ores qu'il fut fi efioigné de luy parfafuiéle ) q la portée d'ung moufquet ne le pouvoit aborder, lequel roy quiclant Aumal tirat de rechef vers Rouen, & le dut? de Parma, avecq tout fon armee vers la ville de Bur feignant de la vouloir affièger, attendant que ceulx de Rouett Kii demandaffent fecours , come ils feirent au bout de quelques mois, & y arrivat en telle diligen'avecq l'armée qu'il  ( 386 ) en dechaffa le roy , ravicnulla la ville , print le pout de 1'Arche & la vilie de Candebe , a la barbe du roy de Fran , ou le duc receut ,une harquebuzade allendroicl de la ceinture, qui luy fit 'tenir le lïii & laiiïer le comandement de l'armée au princip Reyntio fon filz, dou ledt. duc, aprez, avoir pourveu les plans da garnifons & de vivres, paffat *la riviere de Ceine , & retoucnat aus Pays Bas, avecq fon ;»rmée en partie, lainant la refte en France. Ou eftant arrivé & guairy de la harqijebuzade , il fe vit •affiagé de maladie, de laquelle fe trouyant ( & par les travaulx des voyages de France & des giierres dn Pays Bas, ^oincl les mauvais oifices & rapportz faulx, qu'aulcuns reftez au Paysbas, avoyent iniquement faiel contre fa reputaon & honneur ) aller de jour a aultre diminuant, il fe retirat dans la ville d'Arras en 1'abbaye de St. Vaaft, attendant quelque convalefcence , pour retoürner en France , a quel effect il avoit faiel remonter quatorze compes de chlx 'legers aufquelz il avoit faiel diftribuer des chlx de fvice logés fur lc pays d'FIayn, ou il fe trouvat tellemt extenué' & ■ affoibly de maladie & de regret, par les faulces accufatións & charges fufd. qu'il fe trouvat defefperé de fa convalefcence. Qui fut caufe , qu'il fit venir vers luy, fur la minuicl rincuf jours avant fa mort,le Sr. de Maulde, qui eftoit eu Arras, auquel il comandat de mener les quatorze compes. fufd. en France, & de les configner toutes foubz la charge du ducq du Maifne , a Soiifon ou a Meau, ce qu'il fit, lequel eftant logé proche de Soiftbn, avecq lefd. compes., dans laquelle eftoit logé Jean Bapte. Taxis envoyé pourambafftideur eft France, qui eftoit venu des Pays Bas foubz fon, efcolte , & monfieur de Rone marechal de France, qui eftoit' arrivé audt. Soiffon , pour recevoir lefd. compes., . le roy de France y envoya la nuicl de la ville de Channy une lieu trompette, pour apporter les nouvelles q le duc de Parma eftoit mort, ce que toutesfois n'eftoit, d'autant qu'il vefcut encore deux jours depuis. Sur laquelle adverten & confideraon qu'il eftoit a 1'extreme, partant d'Arras le Sr. de Maulde, laiif.it les aua- i torze compes foubz le comandement du duc du Maifne, & retournat avecq Jenn Bapte. Taxis & le Sr. de Rone, foubz 1'efcolte de fa compe. feulle, avecq iiij xx muiets q le duc avoit lailfé au Pays Bas , ou il trouvat entre les mains du fecretc Cofmo ledecrctduremat de fesfervices,qle duc luy avoit promiz de fon departement; mais non pas la mrde, ny le bon gouvernemt. duquel il 1'avoit affeuré.pour fon retour, lequel voyage il fit a fes depens, fans en avoir efté rceomps.Tfé.  Quelques temps aprez la ifcóh haiü ducq, la court eftant. Snformée de la griefvè maladie *te baron de Noyelles lors "gouverneur de Bouchain , pere de la feme du Sr. de Maulde , il receut comandement de ié tranfporter en toute diligence dans Bouchain, pourydonner 1'ordre qu'il convcnoitpour ■Je fervice dü roy, & 'conferv'aon d'icelle place , ce qu il fit jufques a fa mort laquelle advenue il ëut comiflion du propre jour de fa mort, qui fut 1'unze d'Avril 1593 pour y comander. Auquel temps Balegnies'poffédoit tous les biens & fries, dependans de la chaftelle. de Bouchain pays d'Hayn fcjtuez entre les rivieres de 1'JEfcault & du Sel , jufques aux portes 'dè la ville de Bouchain, recevant les rendages de tous les cenifiers & fermiers, come Seigr. propriete., tant tempo■relz q fpirituelz, tenant des foldatz en garnifon dans la pfevöfté de Hafpres, tour de 1'egle de Nrrufville & ailleurs, & non content, ayant envoyé de fes foldatz de la ville de Cambray piller le "village de Douchy, &brufiéune maifon ;de 1'autre cofté de la riviere , allant a Valenchicunes, le Sr. de Maulde fur radverten qu'il en eut, montat a chl, & les rcncontrat marchant avec leur butin , proche du village d'Avefnes , lefquels il desiit ( ores qu'ils eftoient cinco. contre ung ) & les' pourfuivat jufques a ia por/e de 5'egle, ou les fuyards fe lauvarent dans la tour, auquel rencontre il y eut quelques gentilz homes prifonniers, q Balegny fit reclamer par la ducheffe de Hauluwyn, lefquelz nonobftant furent miz a rancon. ' Balegny voyant fes gens defaiflz , envoyat le capne. Rouffeau en court, fe plaindre du Sr. de Maulde, le chargeant d'avoir contravenu aux conditions de la trefve, requerant q la juftice luy en fut faiéle , & ores qu'il fu$ adverti de lapourfuiéte q le Sr. de Ballegny faifoit en court contre luy , il ne luiffat de pourfuivre ceulx de Cambray, Venant fur les limites de la chaftellenie de Bouchain, preffant la court affin de rompre la trefve, a defeouvert. Sur ces inftantes requifitions & remontran don Auguftin Meflia fut envoyé a Hafpre , avecq l'armée , & 1'autre partie a Avefnes le 'fecq , doujournellement, on alloit avecq efcolte couper les bledz , qui meuriiüont jufques aux portes de Cambray , affin de leur ofter , fuivant 1'advis du Sr. de Maulde qu'il avoit donné au conre de Püèntes, les grains &' les fourages, lequel avoit efté dilfuadé de pouvoir aflïeger la ville de Cambray, pour 1'impoifibilité qu'il y avoit de pouvoir reeouvrer du bois. pour les fjfchines & gabions qu'il y falloit, &: pour la diilkulté de pouvoir faire des  ( 383 ) jCrenchiz, a eaufe des bancs de pierres, defquélz le fbn<| ,de la terre eft pavé , & pour caufe q la grande defcouverte «fe la campe. n'admecl les approches, a quel effeft le Sr. *L' Balegny avoit faift des grandes fortifieaons hors de la ville'. Le Sr. de Maulde promilt au conté de Fuentes, de livrer •toutes les fafchines & gabions , fans les fraix du r.oy, come il fit, jufques au nombre feize cent mille fafcines cv douze cent gabions, qu'il fit faire par ceulx de la cljaftellen. de Bouchain, avecq promeffe de livrer tous les 'jours mille feomes d'iceulx, pour faire tous les trenchiz, cgme il fit. Le conté de Fuentes, aii bout de quelq temps envovat monfieur de Marianfart Sgr. d'eftat, par la polie a Bouchain , ou il arrivat de nuict, affin de n'eftre cognu , demander au Sr. de Maulde , s'il effeêlueroit ce qu'il luy avoit propofé & promiz, de quoy luy ayant donné la parolle , jetournat vers ledt come, lequel auffitoft vint avecq l'armée & fe logeat a Vallenchiennes, ou il mandat le Sr. de Maulde qui hjy dit les moyens & 1'endroiél, pour emporter lad. ville de Cambray, qu'il ne failloit negliger une fi bonne occaon, veu qu'elle eitoit fans efpojr de fecours, le roy eftant avecq fon armée au Lyonois, mais qu'il convenoit de prendre la ville du Chaftellet auparavant, fuivant laquelle re'olution, le conté marchat le lendemain'vers Dourlens , ou le Sr. Dela Motte fut tué, laquelle prinfe il vint drokl fur le Chaftellet, qui fut emporté en peu de temps Durant le temps que l'armée eftoit devant Dourlens , la cavall. de Cambray , avecq les principaulx officiers, allarent droicl vers Arras , pour fe faire payer des contributions qu'ilzlevpyent fur le Pays d'Artois , ou ilzbruflarent quelqnes yillages, le Sr. de Maulde, eftant informé par ungefpion qu'ilz eftoyent fortiz du cofté d'Artois, ordonnat cent chlx & cinqte homes de pied fur ung deftroicl du courant d'eaue venant du pont Verron, couvertz de quelques mures de terre lequel la'plus grande partie des ennemys ayant paffé avecq leur butin , furent chargez &desfaiftzdu tout, deforte qu'il n'y reftoit aulcune cavall. dans la ville de Cambray, lorfq. le conté de Fuentes y mit Ie fiege. Lequel y eftant arrivé le foir avecq l'armée, il fit le lendemain de grand matin, attaquer 1'efcarmouche par quelques compes. de cavall. au fauxbourgs de Cantimpré, dou fe retirant mal content, de ce que lefdt. compes n'avoyent forcé l'ennemy de quidler la barrière & fauxbourgs, pour. recognoiftre la ville , led. conté dit au Sr. de Maulde , lequel y arrivat a 1'heure de fa retraicle, en pnee du Contador Cq-  1389 5 ....., lorna , que les compe1; n'avoient ofe charger rènnemy ,pm«5 gaigher lad. barrière, & qu'il eut defiré qu'il y fut efté dij commenchement, avecq les foldatz de chl, qu'il avoit avecq luy , au nombre de feptante chlx; le Sr. de Maulde refpondie qu'il y alloit, ce qu'a Pinftant il fit, avecq fa comp fculie, gaignat une petite campaignette environnéc des hayes & foffetz que l'ennemy avoit maintenu, contre trois a quatre compes. de chlx, gaignat la barrière, le fauxbourgs & forca l'ennemy de fe fauver dans la pörte , ( aprez y avoir perdn quelques chlx ). L'armée eftant pofée, aux quartiers ordonnezpour ferrer la ville, le conté fit aflembler le consl de guerre auquel il deman • dat au Sr. de Maulde , pour avoir plus de cognoiffan de la fcituaon & forterefle d'icelle qu'aultres, lendroiél le plus foible, pour la battre , & y fe les approches, fur quoy ayant donné fon advis, & les raifons pourquoy, avecq afleuran qu'on emporteroit au bout de xv jours , fon advis ne fut fuivi par lafaute de 1'ingenieur Maltot forti de Cambray , aprez avoir fervi le Sr. Baligny d'ingeuieur , d'aurant que la raifori qu'il alleguoit fans auleun fundament, come le conté Pat veu du depuis , fut fouftenue par don Gafton , qui caufatq. les trenchiz furent ouverts, du cofté de la porte du Man, ( q. 1'on appellé pour 1'heure la porte de nre Dame & le boulleverd Robert) a quel eftét ledt. Sr. de Maude y amenat mil homes'de fon gouvernement, avecq picques & hauw es, qui firent tous les trenchiz, & les renouvellat de jour a autre, tant q. la ville fut prinfe, a quel effect il livrat & fit amener devant lad. ville , douze cent gabions & feize mil fafcines, fans auleun fraiz du roy, mais quelques temps auparavant q. la ville de Cambray fut ferrée par l'armée du roy, laquelle eftoit pour lors logée aux villages les plus proches de la ville de Bouchain ( foubz la conduitte de don Aüguftift Meifia ) le Sr. de Maulde, ayant une partie de fes foldatz dans dix forts qu'il tenoit, & avoit fait baftir, fur la riviere de la Cenfce & de 1'Efcault, pour gafantir leplat pays des: incurfions de éeulx de Cambry , & tenir le paffage libre de Valenchennes de Douay & de Bouchain , & une autre ptie de fes foldats, pour la garde de la baffe ville. Craignant les furprinfes de l'ennemy, bruflement d'icelle & des moulins, s'allëurant du cofté de feptentrion ou lad. armee eftoit logée. L'ennemy avecq grand? force forta la ville de Cambray, la nüït Ste Cathe 15 lefquelz ayant dreffé le pont qu'ilz avoient amené , avecq des chariots , fur la riviere de 1'Efcaul, allendroit du village de Roeult , qui eftoit le  ..... ■ | ( 35>o ■) », ■■'v. " ï* «uartièrs de compes de cavalleries des Sr. de Harkry & dc Dammery Franeois reftez au fervice du roy d'Efpaigne, ils'! 'ittaquarent la propre nuit a cinq heures'du matin trois pe;ardza la porte dela ville de. Bouchain du cofté de Douay. (nonobftant q. lad. année y eftoit logee) le Sr. de IVlaulde fe trouvat le premier, & au premier coup de petard, fur.. la porte, en pourpoint 1'eTpée au póing & le pont avalé en' fa préfence ( nonobftant grand nombre d'harquebuzades q.. les Franeois luytirarent ) defquelz fontambour bendantfa caii'fe derrière de luy en receut deifx, & ce avant q le fecours de fes corps de gardes y puilfent arriverdequel vint li a propos, q. rennemy eftoit deja dans la porte, néreftant q. les feuilIetz de la derniere porte, entre lefquelz 1'ouverture elloit d'environ cincq piedz fans les pouvoir ouvrir d'avantage , acaufe de quelq. fumier qui eftoit audevant^ qui donna quelque advantage a cehlx de la garnifon , non pas telle toutes fois, que 1'ung des ennemys ( lefquels armez tous a 1'efpreuve, eftant douze contre ung ) ne pall'at au travers des picques,: jufques proche de 1'Egie , icell. nomé Monlue', & eut moyen . de lè fauver pardeffoubz les picques, Cependant q.l'ón eftoit au plus grand eftbrt du combat, qui dura depuis les cincq heures du matin, jufques afix heures &demy, aprez avoir receu ung coup de' picque a la tefte,qui luy emporta fon calque Le Sr. de Maulde , ayant comandé durant le combat, d'ouvrir la porte' d'embas , aftin q le fecours de fes foldatz;, qui eftoyent de garde a la baffe ville, vinifent au fecours, celuy en ayant la charge fe tfpuyat fi perplext qu'il n'entcndoitce comandement, jufques a ce q. les coups lr.y ouvrarent 1'entendement, & de fait arrivant ala porte avecq les clefs, il n'eut ny la force, ny le' jugement d'ouvrir lad. porte, fi madame de Maulde ne 1'etit fait elle mefme , & cria aux foldats & ceulx qui venoient de la baffe ville , qu'ilz marchaffent en toute diligen, pour fecourir leur gouverneur, & ceulx qui eftoyent aux mains contre l'ennemy, ce qu'ilz furent fur la remontran de lad. dame, nonobliant qu'urig foldat, ayant quité le combat fuyant crioit q. Pennemy eftoit mre de la ville, & q, lad. dame fe fauvat avecq tous ceulx qui eftoyent la : mais come la remontran de lad dame,, leurs apportat plus de courage , que la fuyite du poltron de peur, ilz arrivarent fi a propos a la porte d'enhaut q. l'ennemy fe trouva chargé de telle forte qu'il fut cftraint de fe retirer en defordre , & fe fmTent jettez fur l'ennemy hors de la ville fi le Sr. de Maulde ne les eut contcnu. Eng ge ïtilhome filz uuicque, tenant la chefne du pont s  c iêf- 5 , i j> force de bras, le.Sr. de Maulde, print le moufquet d'imxxat.Qwiduv,ct ïondatresst dc- cette pnivnlc Eqti?i,et da mc= --7W&/V ckNueUM;qui tripussa Ian- i/pSi- U> iycJour dt Juintj■ Jfuldclxnyhc Bcnie^ Sailly -Aryitef Cy qisÊ iiobli Ecuyer Anthcint di Davre, J*dc mcrlemcnt .Rcseiqniej ■ dipBoLS-Sq-Tsadc.cb d'Opliain ,qia trtjpajsa 1'an z5rt 11zS\ d avril ■ prea peur öA- 7 ' GfjLft noètc- DamoiscUt Jiamu de/lTovter Esptwtt du dict Andwi -nt qui trejpaffa Uui i53i- lc 1/ do Tcbvrier. , Cyiji/lWainierde Daxrti Chtr-Srdejhcrlemcnt dc 2Éd= ^scianics ct d'Oprcbaür aiii trtcassx tan i^dq. lc premier dt novenwrt ■ CyJitbDa/ru, Clvxfdamt dtHuLüh'rqL terpcusc duduTramurhUcdt Jean dc Hulde fcixfhe Fcndaleur dt féansStritkh du Beis SrJsaae ctdÖpjiain qtu trcjpcuva tan- L> y dXdemut-  Hwruuuvurh n Bonbcufr Benffluk, hsfbr a gLst nolU.praii &t«fa» S'Mc/fux Warnar dc Oav^diu^auibtlp-lan dt nü- 16U ^ 2.6-jour d,apvnl-   IKtS' cripti OtfiS et AÏUVÏ ü IRlfi, Qiu at frouvemt" /ar Utf J'ifw du Cloistrc du Truure' du BowSeiyiu-ur ISAAC    SarditAvemon'b Hcllcy Sl Lictard ■ CaronaJeti Ailly-doTarcnnïs Ckcussey- Bourrtcnvillc laTalUc J3  C 397 3 , Ne. LVI Fol. 262. Qunmer recus a Ni- j hevalier feignr. velles en 157'• perry Ca- de Champvant , rondelet feignr s0ire, Réléghem de Relleghem V chambellan de / Marguerite de l'Empereur Chaffey > fon ef_ \ Paul deCaron- . Maximilien. p£uze delet, cheva- \ J lier, feigneur jaCqUes de Baux de Gleuro ,' rjjgnadeBaux ciiev. fgr. de Monüy - Sur dame de Gleu- Gleuro GoedfenThil. ro.fon efpeuze hoven J ) / Hellewigne de j Harduwemons fa Damoifel- ) iere tj^nze da¬ le Heleine ^ me de Fouloigne tsr&\ ],nthoinedtva' noineflt [ \l7 lagn- de Va- de Nivel- "\ I rennes,Lefdaing. lesenAp- Loys d'Ailiy V, vrilM D. feignr. de Va- / Char]otte de C LXXI. rennes lef- Bournonville daing , Tout- medelaValléefon Anne Dailly V^W' Efpeuze dame de Prés ( en Varennes, „„..„» Jehan de MonMouty fon ManedeMon- tenay feigneur de ! efpeuze tenay fon el' Brum J peuze. J Marie de Bel- loy St Lienard fon efpeuze. 'Au bas de laditte carte fe trouve c: qui fuit' ^ Kot 01 re foit que 1'an de grace mil cincq eens feptante ung le quatrieme d'apvril les canoinelTe aÖèmblées es chafpitre noms de Jefus Sc  . C 398 ) Marie invoqués 6c prieres repitces feurent examinées êcattentioniesa la rcquifition du feigneur de Gleuro chevalier 8cc. & de la dame fa chiere cornpaigne , les preuves de noblefle de damoifelle Heleine Carondelet leur fille, 6c par fuitte les quartiers de la fufditte damoifelle , lefquels furent treuves leaulx öc condignes d'aulcune approbation etant iceiisJHeleine Carondelet iflue & ptie des lignaiges dc Carondelet en Bourgóingne paternel, 6c de Ailly de Varennes materncl, ayant eu quartier Ailly de Vartnnes. Bournonvilie. Montenay <_p Bdloy que chy deflus en tefmoing de quoy avons appofé noftre fcel a cefte foulTignée de difcrette 6c venerable perfonne Nicolas Van Meeren noftre chapelain 6c greffier au lieu didi de Nivelle le vingt troifieme du mois de Febvrier lan mil cincq eens quatre vingt fix. Par ordonnance 6c figné au bas Van Mee ren avec la paraphc 6c fur le coté le feel defdidles dames.  C 399 > Je donne cette carte de chapitre.póur faire connoitre . les alliances contracleas par yi. 7 » les Carondelet - Pottelles , I ^ron^e,et,' A depuis Claude , fils alné du . , . , Chev Bar. de Chancelier Carondelet. fCharl.Nic.de Pottele ____________ Carondelet , \ fCaarl. Mar. Chev.Bar.de > époufa ! de Caronde- Pottele , Sgr. let Chev de Beaudeg- I Anne Marg. Sgr de Beau- nies.Capelle, J de Merode, B dcgnies, Ca-l VC1\*Mun pelle &c. > époufa terbilfen. Nicol. d"EfAdnenne- claibes s c Ther.Rober- dvvmerval , ...tined'ElclaiDamoifel e b D de \ Mar.Michel- 1 Vantourel. ( le de Caron- . A. _ deletdePot- Agnes Ther. tele , née le époufa f deCherens,.ép. épa. Agnès \ Catherine de \ Marguérite de V Anne de Winde Marnix. >Haynin. -^Beaufremé. -'gle. Ph.IIdeLou-^Ph. de Low-Vacq. de Lou-^MeiT. Cl. de vervalCh.Sr. / vervalEcSr. /vervalEcuyer /Louvervaféc. E deBarchelin, VdeBarchelin, \Sgr deBarche ■ VSgr. & Bar! de Jonvaucyép. f Jouvancyép. C\u\ , époufa A.apré , épa. B.deCreton. YTeane d'Öppé \Cat. Daneux. Vlnne Rouillié' Pierre Def--'Roger Def-^ JeanDefplanc-^ Meff. Nicolas F plancquesSr. iplancques iquesCh.dePor .^Defplancques de Villers au V époufa vdre duSt. Sép. \ époufa Flos , époufa l Bonne deldejéruf épa. V Jaq Deftoccf Mar.leRieu._JS. Vaft. JChref.Lievart JMeif. Tean Ff Mic.I de Ma--j Jean III Ma- ) G. Maneiiier , 1 Maneffier Ec GneilierEc.ép.Cnenierépa.jAEc. épa. JaqAépa. Ant. Le J. de Holland J de Gorgette. V Lefevre de V.RovS Laude Fr.de Villers x Louisdevilers < Caumartin. J MèiTLouisIdè ^Sgr.deRouf-/Sgr.deRorf--/L d Villers ép / Villers Ec Sr feviUe, épa.* feville épa. > M.Gonnet.D. >der.ieucourrép Fr. Deltpcq._) Ca.de SachyJ de Rouflèvüle3iM. du Frelke"   iTLauSoled de Paul IU9 d jRoyelles. jV° LIK, fol. 26^ r " q JeyAiuiee 2,aMi£apporte LE COEUR De-Xclle ctramemme ' ó^'JLürsirt RlTJLtB dc QiRONDELEF C/uvalierBaron dc A'oyellc , Iach tenant - Jcneral des Onnets dEspaiync / <%tó= i verncitf ctdianca-Garenrüer des Hllvet C/iMzlauts JuBüudiai'n,conscU/cr du consul dc quirtx dcöa. /fla/csio CatholiyiuyiViccmtc dc la.Bc/hc.Jcnjnair dc-Mau/dc, IPïnifhts.la, motto, M.ousty surlc t/u/ , 7cvmond.Martsart .ific-ncl an rbbi.de Meeïsux ~EdCL dc CiRDNDELEJlet doDamc Madame jJ/uic d.dilly dccédc au deiBeuchatn cc I ■ may iüi>L> ayant c^pous{J>tvmnoAME doMCiYfflGW^Ctuisfüfi dcUa/ncde/pi/ers auJ^CLS^PrcituyitesJfaincs AS-Eierrc t^Eaul jVc-yc/lcJJumc/ïl, iFeuns-^urlu/ck^E^/ic. lt\ir. diapfl^Escaubccyues &c * Fil/c doMc*sstre (/cerqc dc Wcate'yny cbdoDcunt, Oiarlotto dc N'ouvdlo dcccdec l an iG38 Expeetante*"?Vitve Keturrecrioiieiii  C 401 > CARTE CHAVITRALE dnnoncit fol. 2Ó9. N°. LXII. \ Meffire.Ferry cïö Carondelet, Sgr * de Relegherii, éti *\ Meffire Paul partie, gentilh. *\ de Carondelet, dc la Chambre de i , jvire. Paul de Chevalier Sgr. PEmp. Max. fon Carondelet, de Winghen, Amb. en Hongrie CheV. Sgr'. Gleuro, Capi- \ époufa de Mauld'è, raine d'une j Dame Digna de I Moufly - fur- .compagnie de I Bauw , Dame de Thil, Baron centCuiraffiers l Gleuro en Derde Noyelles, efp. J *SnaL des armées' f Dame AnneS Meffire Louis , Confèiller du d'Ailly de Va- j d' Ailiy, Sgr de Confeil des rennes, De. de Varennes , Lel-, "uerres de Sa Prefaudt , Va- daing, Baron dei ' Maj Gouv mennes, Mouf- Baingten en de Bouchain. W -la Chapelle VBoulenois m ' a Sainct Lam- / epoula modelle . J bert. I Dame Marie de Cathen- V J Montegny. "e. de / Meffire George. Meffire Anth. de- Caron- époufa de Montigny S. ) Montigny, Ch. derlet '. Chriftophe, Sr. Sgr.de Noyelles, Chanoi- de Noyelle lez Villers.Hayne S. Edle- Selles , Vic. de Pierre, le Heftre, ■ Dame Anne Heftre Mar- Poix,Marquette, deMonte°nv quettes, Gouv. Gouv. de UouSt. Chriito- Cap. Chaft. & chain, Capitaine j phe héritiere Franc - Garen- \de 50 hommes ' de Noyelles nier des Ville / époufa Premefque lè & Chaftellenie { De. Jchenne de Heftre Ha'y- de Bouchain J Montmoreucy ne S Pierre ^ efp. -\ de Weims El- fDes Charlotte J Mellire Ferry da cl uibecques, ^ Nouvelles , Nouvelles , Ch. Burbur«h Dame de War" I S§'r de ^ argnï0 gny, Premef-\Premelque, épa. , que, Fontaine , /Dame Jehannede J- Weims, Cru- Mengeftruyt Da- becke, Mafure, J me de Crubecke, ✓ Bwburgh, Weims. B l G§  < 40* > QUARTIERS PE JEANNE - FRANCOISE DE BONMARCHÈ , Chanoineffe a Denain. \ Jacques deBon| marché,Ecuyer, Nicolas de | Bonmar- \ époufa * Antoine de ché , Efcu- / Nicolas de & £ f-f^b- Bonmarché , delaBrayel- VyelkJ ^1 V iT EcuycrSgr.de ks, Montif- V J de la B^cs- JHontifault de fault.Rouf- "\ Mellire Philippe Ja Barre, Mef- filie. „ .r j de Tenremonde, tre de Camp Francode Sgr. de B.achy. * d'un terce de de Tenre- \ 0 3 dragons, monde. ( époufa Catherine de "\ T,eon pe. Carondelet , ' ■ hej & de>| Jean Penei & Chanomeife Lalain»' Lalaing, Ec. de Denaing , Ecuyer* ' Sr. de Waren- Francoife Sgr. de la dont de Lalaing, Barre. V époufa Dame de la \ ( Dlle. Jeanne- | B^ne. > I Gillette deFra» Francoife de j J mecourt. Bonmarché , Chanoineffe de Denaing, Marg. des ] Hughes des laquelle remercia de fa pré- Waftines. j Waftines , Ec. bende pour époufer Meffire./ j SS- de Warlin- Jean-Baptifte de le Val, Sgr. I court» de Graincourt , 1'an i66a. ) éjoofa Voyez les huit quartiers de I Catherine de Carondelet, f» I Jeanne de 1? inere, ci devant fol. 40. t J Dover,  0 , , , , ."S | .■//.• :LLi-i: Jc Jarc-ndelct recue CUV SM: CilUeqi ct Chcufistfc dc yitK'hc v'i r^\ih.xnt,U is' apvrd ; MD!, v X i »'.-rfi- wi ^ Yjofc anwi ! f f& -Ïjcjotï i- CdRSNDELBT j .7;/r &cvpt£cc/et? dc S'cfultJwc j B\rioiscllt J\t- iliiffcc e^ac icy qisb ■Jathcrcnc Je uiRiWl-F.LET .ncssc/dui CoUiceji &(%xsptfe ncéh lc Samck I • foh/v AT C L XI > .tya/t* | vT^/i/r NicolaSdc , :rmxrvfu. ' •Je-wuur- dU nimhhx!M<^-*ri - Diouxsedie. dc Bcnnw'chc Lu i:dlc vem^h^Je\ chdtMevc capnoU Juifi ^pvhrt/ ai Deiiatnq ■ A^vms Pour luwe\A iks ..   C 403 ) PAREN TEE De Meffire Nicolas de Bonmarche , Sgr. de Monitftavvi ' ipoux de Catherine de Carondelet ; felon le manufcrit de Don Jean d'AJJignies. Jean de Bon- f Jean de Bon- f Jacques de Bonmarche , marché,Chev. marchéECuyer I Sgr. de Brayelles , époufa époufa ( époufa i°. Marie de Tor- Marguérite de J Dlle. Francoife de Boubers tequefme. Corbchem , de ex matre la Vacquerie. A - Si nopte au chef 2 • HenrideBon- d'Hermines. Jeanne de Sanglers dite de róarché , Sgr. Mauoourt; B dela Brayelle Jean de Bonmarche Lcuier prés de Douai, époufa époufa { Dlle. Francoife de Brayel- Jeanne Blan-f Ucs, dont poftérité. carde V. C ^" Pranur Jeanne de f Charles de Gouy , Sgr. Bonmarché f Jacques dé d"Auby. épouia /Gouy, Chev. époufa en 1489 Arnoul de\ Sgr. d'Auby, Emiliue de Croix. Gouy, qualifie Corhelhem & I Jacques II de Gouy Mgr. Arnoul 1 Hertaing, con-( . époufa en 1^00 de' Goy dans feiller^cham-v Jacqueline de Croix. Fépitaphe de I beUandel'Em- Du deuxieme lit. fon beau - fils | pereur Maxi- Philippe de Gouy _ Simon , Baron | milieu , Jacques de Gouy Ecuier de St. Genois. 1 époufa i° Sr. de Corbehem C ^r,PiTMe ;-S Cecile deCSaart. d'Ant.&deMar.ede^ & ^ ;fe Marbais. 20. ^v. Marg. du Rois. Bob. r^0UJ- , a , ,c r I hntre autres enfans de Gouy époufa N B de StJGenois. Jeanne de Barbancon.^ g Empire , GouverMar.de Gouy \ neur de St. Amand. c- V a c, époufa Simon Baron de St. f , d£ ^hatillon, dont , Genois & du S. Empi- ^ ^ re , chambellan de PArnould Bliron de St. GeLouis XI,ro. de Fran- ^ & du St E ir£ ce, mort en 1474. é fa .0r Je%ufa.SOTiy JarlhieldelaDeuZedont i ^ j r- j- i poftcrite. 20. \ G. du Gardw. Jjjyj^ de Wandrjpont. D  ^ f 4°4 ) Iier. Ut. Entre autres Meffire Nicolas de Bonmarche Chev. A/ Sgr.de laBrayelles, \ époufa Dame de la Vechten, f efpoufa 1 Dame Anne de Wavnn,<#« de Wingle, j Chev. Sgr. de Menil, & de Dame Jac* g V efpoufa ) queline de Remy. ^ Meffire Pierre de Beauffremez, Ch. Sgr. I de Haillu&c. fils de Mre. Jean de BeaufDame Marg. V"remez & de Dame Cath. de Cacherie, 0 ( efpoula de Beauffre- | jfabeau Ruffau1t,fille de Meffire Jacques , mer. ) Ruffault Carlin. ck de Dame Marie On m'a confie' un inventaire authentique de titres d'une maifon mortuaire , dans le nombre defquels , il s'en trouve plufeeurs qui intéretjent I''aliian.es de Battjfrcme{avcc Rtijj'auit.  Aillü né Jèourntnvillc   407 ) ÊTATS DE CAMBRAI & du Cambrefis Prèfid.ès par Meffire Paul de Carondelet, Baron de Noyelles » Sgr. de Maulde , Commijfaire d'Èpe'e pour les Arclüducs. LES ARCHIDUCS. « f> Hier & féal , comme 1'aide a nous •> V-y accordée par les états de Cambray & de Cambrefis «Tan i6t4. pour le terme de deux ans a ladvenant d* « vingt mille florins par an, expire le xije. de ce pnt mois » de Novembre, & que les raifons qui nous meurent alors 11 a leur demander lad- aide , militent autant maintenant qua »jamais, nous les avons convoqué & fait ailémbler en la « ville dudit Cambray au 7me. de ce pnt mois , pour oyr -»» & entendre ce que leur ferions propofer, ce que ne ten53 dant a autre fin que a leur demander continuation de lace. n ayde, c"eft pourquoy nous vous enchargeons de vous tranlf55 porter aud Cambray pour le jour fuld vous trouver en leurd. s» affemblée, & leur demander lade continuation pour ung « aultre terme de deux ans , a comencer a lexpiration de » 1'ayde courrante , leur déclairant que tels deniers en font « employés a notre particuliere comodité ou prourfit, ains n au benefice & confervaon du pays en gnal, & dud Cam„ bray & Cambrefis en particulier, noméement a la forti« fication de la citadelle dud Cambray a quoy pourrez adjoaf»ter toutes telles autres raifons que jugerez plus a propos «pour les induire a prendre a 1'eftédt de nre intention , « une bonne brieve & fruélueufe réfolution, & trouvez cy o> jointes nos lres de credence aufd eftats , afin qu'ils vous donne toute bonne audience foy & créance , & de ce qus „ faift en aurez ne fauldrez de nous advertir au pluftoft , «Chier & Feal nre Seig. vous ait en fa Ste. garde. De j, Terveuren le dcuxme. jour de Novembre 1616. „ Sont fignés au bas Albert & Isabet. ; & contrefag„ nées Yerrez avec fa paraphe. Le cachet des Archiducs , » & pour adreffe. „ A nre chier & feal Meffre. Paul de Carondelet chlr. .» Sr. de Maulde Baron de Noyelles du confeil de guerre « de fa Majefté > Gouverneur capne chaftellain & Garennief r. de nos ville , chaftel & chaltellenye de Bouchain.  ( 4°8 > LETTRE HISTORIQUE Écrite par Franeois de Carondelet , fils de Paul Cr d'Anne de Montegny. Cette lettre fait honneur aux connoiffances, a l'induftrie dans la politique Cr a la religion de Francais de Carondelet. Voyei ce que nous en avons dit , folio 267. REVERENDE ET EXIMIE DOMINE. NOn tam ut exolvam me promiffis , quam ut hoe voluptatis habeam, tibi fcribo. Hoe enim temporis momeiitum mihi jucundiffimum , quo te alloquor , citra illud quo tibi tuisque i'ervio. Quod fi haelenus ftacere tentavi , poft' Tiac multo magis defidero. Quicquid enim queam facere , ne gratitudinem quidem mcam fufïïcienter teftari valeo. Quibus enim officiis tantum amorem , & tanta beneficia compenfem ? Sed frivolum eft verbis refpondere ejufmodi affedibus. PraMtolabor occafionem. Interim , hoe eft , quod de rebus IBritannicis fcribam. Nudius tertius huc appulit veridarius a principe Wallice Madrito mifius , per quem certiores facli fumus , dicium prineipem illue perveniffe 17 Martii , .& apud Comitem de Briftol , five Digby hofpitatum effe. Eadem node nuncium, a Legato hoe miffum , iitteras ren Hilpaniarum per feeretarium Ceriffe dedilié , quibus adventum «heli pnncipis refcivit. Sequenti die, 18 Martii, Rexillum falutavit per intei nuncium , petens , num fus Celcitudini luberet agnofci, & palam honorari, ut decebat. Relpondit, cupere diftern in aliquod dies ;fed rogare , ut quoquo modo «naretur fibi facultas videndi Infantam quam primum , fine aieceliitate tarnen fe dandi conlpiciendum populo. Itaque , poft mendiem , Rex fimul cum Infanta in pratum fe con' tulerunt ; ( vocant del Prado ) illic in certo loco , ita ut conftitutum erat, utraque rheda Regis & Principis fibi occurxerunt pederentim, fed contra prcefcriptum ordinem fe falulaverunt. Vidit Infantam Princeps , & Regi huic fcripfit fe nihil puichnus vidiiii. Ardet & deperit illam. Utinam hie amor fit ïmtamentum alterius majoris, divini & cxleftis , quo refpnblica chriftiana hic poftliminio reftituatur Pertia die 19 Martii; Rex & Princeps iterum , ex condiflo illuc convenerunt, ubi humaniifimè falutati, currum re-ium «rafeaderuat , Rege Principes, cpgeate primos hwore»  ( 409 ) nccipere. Poft integram hbram colloquil , quifque feorlïril penes fe dedit. JLec funt quce haelenus fcimus. Difcefferunt hinc ( nili aer contrarius obftiterit) in Hifpaniam olliciarii & domeftici principis, numero 109 perfonse. Inter illosMylordf Cary Camerarius , & Mylofd Bohun ceconomus , & duo alii Barones , & duo miniftri ^ ac illos inter viros infignes omittam. Tulerunt cappas eléricales optimas, calices, & alia ad Sacrificium; multa volumina liturgiae anglicana:, quibus fortè ( ridendi profeitö ) fperant, fegentem illam inefcaturos. Credunt proeul dubio, fe illic eum concurfum habituros in facris fuis ( fi Diis placet) quem hic nos in noftris. Camerarius Principis fert illuc uniones majores hujus Coronce , adamantes, & alia id genus, Infantte" danda, quorum valor eftmaximus. E Gallia fcim-us Regein iniquiori animo , nee ad diflimulandum fatis modefto, tulilfe tranfitum Principis per regnum fuum ; imö conatum fuifTe; illum remorari. Sed tardiüs rem agnovit; parüm tarnen abfuit, quin mandatum hoe ad fines Gallia; fatis tempeftivè pervenerit. Quot fi ita contigiffet, culpandus fuerat Princ'eps, qui sequo ampliüs fe Parifiis detinuerat, & Aulam & Reginarri viderat, quod patri plurimum difplicuit. Cceterum omnia hic pacata funt in publico ( ne quicquam de infolentia rtmltorum puritonorum dicam ) prteterquani, quod heri hic refcitum fuerit, centum & viginti naves hollandicas hic irt vicinio elfe, apud iufulam de Wigth. Quod ubi refcivit Secretarius Calvert, mifit nuntium Regi, tk fimui ad dictasx naves mifit exploratores. Multi metuunt, ne aliquid in favorem Palatini hic moliantur. Brevi fcie mus. A quinque diebusaccepit hic Rex litteras a Ca;fare; quarum exemplar, li poflibile fit tranferipfiffe , hic includam ; quia ex eis erit videre, quid aiftum & agendum fit in Impcrio circa Palatinum. Sed ea ne cuiquam communicentur: propter ea quod Domino Legato hac conditione oftenfie fint; nifi forte amicis & prtepofito Harlaeo, aii copiam ea videndi vèlim, cunt bis litteris, ut periflblogiam vitem, & feftinationi indulgeam. Illuftrifiimum & Reverendum Patrem Rudifindum foomiuum Vice-Priefidem , & Dominum Ferrarum tecurrt ' cofdem duco. Rex hodie venturus eft Newmarket in tibuloi Craftino die Dominns Bofquet iturus eit illuc , vernam redeundi Bruxellas petiturus ; certè parum obtinuit circa negocia legationis fute; & pauciora quam qux; nomine hujus Regis Iufantce nuper obtulerunt. Audita enim tranflatione Elettoratus in Bayariam, omnia retraflavit, prseter quam H h  PRÉSIDENT. Vénérable M. le Bailly de Bar Commandeur dé la croix en Brie , ancien général des gaieres de i Ire. Mrs. les chevaliers de Champignelles, Procureur du commun tréfor , & d'Argenteuil , receveur dud. commun tt&* for , cömmiffaires nommés pour examiner le préfent procés? verbal des preuves de noble Francois-Louis-Heétor de Carondelet recu de majorité , l'ont raporté pour bon &c valable. Ouy k _1 rapporte la vble affemblée a ordonné que Ie doublé feroit envoyé a Malte clos ik cacheté, & eeluy-cy depole en chancelerie pour y avoir recours en cas de befoin figné Fr. L. E. Defmarais , Chancelier avec paraphe. FLXTRAIT des regitres de la Vénérable Langue de France. CEjourd'huy vingt-huit Janvier mil fept cent foixante unze avec permiifion de Son Éminence , Frere Dom Emmanuel Pinto, digne Grand-Maitre de 1'Ordre de S. Jean de Jérufalem & du St. Sépulchre , s'eft alfemblée la Vénérable Langue Générale en Frauce , Préfident en icelle, Illuftriffimc M. le Chevalier de Marbccuf Lieutenant de Grand Tréforier , en laquelle a été préfenté le procés verbal des preuves de Noble Francois-Louis-Hector de Carondelet , pour être recu de majorité au rang des Chevaliers de Juftice de cette Vénérable Langue & Prieuré de France. Surquoy Mrs. les Chevaliers N... N-.. ont été nommés Cömmiffaires pour examiner led. procés-verbal, & en faire leur rapport a la Vénérable Langue. Céjourd'hui vingt trois Février mil fept cent foixante unze, avec permiifion de Son Éminence, Frere Dom Emmanuel Pinto, digne Grand-Maitre de 1'Ordre de St. Jean de Jérulalen & du St. Sépulchre, s'eft affemblée la Vénérable Langue Généralle en France , Préfident en icelle , Illuftnffime M: le Chevalier de Marbccuf, Lieutenant de Grand Tréforier, en laquelle a été fait leflurc de la relation ( dont la teneur fuit) de Mrs. les Chevaliers cy devant nommés Commif»  ( 416 > £iires par la Vénérable Langue , pour examiner le procés* \erbal des preuves de Noble Francois-Louis-Hedor de? Carondelet, pour être recu de majorité au rang des Chevaliers de Jidtice de cette Vénérable Langue & Prieuré de France. M. ET Mts. NOus avons examiné avec attention le procés verbal des preuves de Noble Francois-Louis-Hector de Carondelet, de Noyelles, pour être recu de majorité au rang de Chevalier de Juftice de cette Vénérable Langue & Prieuré de France. Nous avons trouvé toutes chofes en régie. i°. La quittance de paifage. II eft d'une bonne & aneienne Maifon desja prouvée dans POrdre : la ligne maternelle eft auffi trés aneienne & prouvée dans lés Chapitres Nobles de Flandres, de même que les collateraux: Ainii notre avis eft que lefd. preuves foient recues pour bonnes & valables, Nous- foumettant, M. & Mrs. a tout ce qu'il vous plaira d'en ordonner. Surquoy, les Seigneurs de la Vénérable Langue procédants par voix , fuff'rages & balottes, ont approuvé la relation de Mrs. les Cömmiffaires , recevants lefd. preuves pour bonnes & valables , T^t/nine difcrepnnte. Les Procureurs de la Vénérable Langue dè France j figné le Chevalier le Juineau - Desperrieres, le Chevalier Devion , le Chevalier Deroliéres , fcellé du fcel de la Langue de France, a Malte , fur hoitie rouge. Et contrefigné , Frere Adrien Geffroy Secrétake de .la Vénérabla Langue , avec paraphe. TIN DU VOLUME.