Bibliothèqne Wallonnc h LEIDE.  E S S A I D' U N PSEAUTIER E VANGELIQUE   P R É F A C Ë. JTn Septembre 1779 j'eüs 1'honneur de préfenter au Shode Tutrecht un Projet de divers Changemens a faire a plufieurs de nos Pfeaumes en vers, furtout a ceux qui renferment des Imprécations. — Mais enfuite , penfant & efperant, qu'ün ouvrage plus fuivi & plus étendu, feroit auffi plus utile, que ne pourroit 1'étre celui que le Projet fusdit concernoit, je portai mes vuës & poiüTai mon travail plus loin. — Ayant donc préparé une Quarantaine de Cantiques , femblables, quant a la verfification, aux XL premiers de nos Pfeaumes , mais difFérens de ceux-ci a bien des égards , j'en foumis le Recueil, intitulé EJfai d'un Pfeautier Evangelique, au iugemeut de nos Eglifes Examinatrices. —• Leurs Approbations recuës, j'ai eü 1'honneur, en dédiant eet EJfai, par principe d'attachement refpe&ueux & fraternel , a notre Corps Sinodal,d'en envoyer provifionnellemenü un Exemplaire, écrit de ma main, a fa vénérable Compagnie, aflemblée, en Septembre dernier, a zwoll. — Depuis , en revoyant chaque feuille prête a étre imprimée, je me fuis infenfiblement donné plus de carrière ericófè; comme il paroit par VyJppendke, qui commence page 103. A 2 Au*  V R É F A C E. Aujourd'hui, je ne publie pas encore , a. proprement parler, eet ouvrage; plus d'une raifon m'ayant déterminé a n'en faire dabord imprimer que quelques Douzaines d'Exemplaires, pour les partager entre les Perfonnes avec quij'ai, tantenVille, qu'au dehors, des relations particulières; & c'eft felon mes fentimensde confidération, d'eftime, d'amitié, (j'ajoute) de gratitude , que je leur en fais apréfent une cordiale ofFrande. J'efpere pouvoir publier', avecletems, ces Pfeaumes Evangeliques, par une Edition, dans laquelle fera fubftituée'a cette, courte Préface hiftorique un affés ample Discours préliminaire. II contiendra des Direclions pour quiconque défiïera faire ufage , avec toute 1'utilité poffible, de ces nouveaux Cantiques, (pour les Jeunes-Gens furtouf), & des Reflexions juflificatives fur plufieurs Points a 1'egard desquels je pourrai païoitre repréhenfible. Je profiterai avec bien de la reconnoifTance des Remarques critiques que de vrais Amis , s'entendant a la Poëfie & a Ja Mufique , me feront parvenir, d'ici au 25eme Mars prochain; & je leur en fais d'avance mes juftes remer-cimens. Amjierdam Xj Février 1781. o>S^/X^V^/^^"^ Pafleur-Catéclrifte.  T A B L E DES PSEAUMES EVANGELIQUES. PS. I. Bienheureux le Ckrètien ! page I II. Les 1 rinces Anti-chrètiens. 2 III. David, &? le Ckrètien. - 4 IV. Chrift^ 6? le Ckrètien. - 5 V. L/e Ckrètien en Prière. - 7 VI. UAme tirée d'angoijfe. - 9 VII. L^lnnocence perfécutée. - 11 VIII. Adam, 6? le Ckrètien. - 14 IX. Le David ckrètien. - 16 X. Le Zêle bouillant. - - 19 XI. La Jiiftice Divine. - 22 XII. L^Irreligion. - - 23 XIII. L'Anxieté viye ^mais cour te. 24 XIV. Dépravation du Genre-Humain. - - 25 XV. Les Virtus ckrètiennes. - 27 XVI. Jéfus pfalmodiant. - 28 XVII. Complaintes &Prières ckrè- tiennes. - - 2p XVIII. Le Ckant de Triomphe. - 32 XIX. L^Eyangile. - - 3^ XX. Les Guerriers chrètiens, - 40 * 3 PS.  PS. XXL La Gloire du Chrijl. page 42 XXII. La PajJIon. - ' - 45 XXIII. La Sainte- Céne. - 5° XXIV. UAdfenfion du Seigneur, g t XXV. L^ardente Requête. - 52 XXVI. La Confcience paifible. - 55 XXVII.La vive Foi. - 5% XXVlll.Diyers Mouvemens pieux. 61 XXIX. Humiliation nationale. - 62 XXX. La Maladie falutaire. - 64 XXXI. Le Chriftianifme. '- 66 XXXII. La Repentance ,1e Pardon, 6? PAmendemant. - 71 XXXIII. Concert ckrètien. - 73 XXXIV. Chrètiens en Familie. - 78 XXXV. Chant préparatoire a la Ste. Cène. - 81 XXXVI. Les faux 6? les yrais Chrètiens. - - 8,5 XXXVII. L'Eternité. - - 87 XXXVIILL* Lit de Mort. - 92 XXXIX. Le Mondain converti. - 97 XL.Aflions de gr aces, 6? Dé- vouement a J. C. - 99  AVERTISSEMENS & CORRECTIONS. i. f~^cs diverfes Marqués..., ——, ..0 ^ fervent quelquefois a dillinguer tels Endroits oü finit une Méditation , une Prière , une Louange de Dieu, &c; (Endroits, oü,par confequent, il faut, fout-au-moins, s'arrêter un moment,) le plus fouvent ii indiquer ceux, oü, pour plus de feu, ou de douceur, il faut augmenter, ou diminuer, la force & le nombre, tant, des Voix , que des Inftrumens. 2. On comprend ici que je deftine fingulièrement ces Chants réligieux a des Concerts fpirituels , a formei , foit en Familie , foit en Compagnie plus ou moins nombreufe d'Amis chrètiens. 3. U'Aftêrifque * fert de renvoi a 1'Appendice. E!le a été oubliée aux Endroits que voici: PS. — II. V'. 7. XIV, 2. 7 IV. — — 3. XV. 3. 4. V. 12. XVII. — 1. 2. 6. VII. 1. XVIII. —2.4.^.6.7.8. VIII. — 4. 9. XX. 1. IX. — 8.11. XXII. 7. X. — 4. XXV. — — 9.I0. XI. — 1. 4. XXVI. 6. XIII. — 5- XXVIII. 2. 4. Dans la nouvelle Edition feront corrigés nombre iïAccem déplacés ou fuperflus, plufieurs Chifres fautifs, quelques Carattères d'imprejfion qui le font auffi; & 1'on y tiouvera reparées de legcres Omisjions, &c. 5. A la Marge feront indiqués, entre les Palfages de J'Ecriture fainte, ceux-ci (entr'autres) encore: Page iqaprèsHumïïhél—Luc. 2. 7. f, arrofée Eph. 1. 7. 4°t-"— Sienne;—Mat. 23. 40—43, in pudeur!—«^er. 6. 15. 119 cceur, — Ef. 63. 0. 5- A  AVERTISSEMENS & CORRECTIONS. 6. Je placerai, dans cette Edition-la, a la.fuite de ehaque Pfeaume les Strophes, (ou Verftts) qui y appartiennent , felon F Appendice: moyennant quoi, il y aura plus de proportion entre la longueur de celuici, (auquel d'ailleurs feront faits nombre de retranchemens), & celle du Pfeautier-même. 7. Une Table des Matieres terminera 1'Edition donfc je parle, 8. Principale* Fautes a corrlger dans celle-ci. Page 20 Tourbe, lifez, Fourbe 26 fus — fur les Rebèles. 27 Tempie — Temple 42 Mais quel,— Mais, quel 47 perclü, — perclus, 48 playes cruelles, —• Playes-mortelles* 59 efpérance, — efpérera. 60 au yme vers, prier, — crier, 77 Tous infcrits au Livre de Vie, lifez Père Saint ! ils font dans ton Livre Infcrits, &c. 85 impénitence lifez impénitente. 86 font, paifaites — font parfaites. 94 pas loin, — pas loin .(Te voir — lifez Te voir ^ (poux — pouls 105 Qui-conque — Quiconque 113 Le malj — Le Mal 114 O cceurs peivers! — Cceurs endurcisl J2Q épuifés — épuifé?  I LES PSEAUMES EVANGELTQUES. p S E A U M E 1. Bienheureux le Ckrètien! i. * Dieu du Chrètien! que fes jours font heureux! Fuyanc le Crime, & vivant loin de Ceux, Qui d'inlulter k fa Foi font leur \oje, _ De ton Salut il fuit, en paix, la Voye! — ^ Jf_ Qu'il s'y délede, O Jéfus! nuit & jour, Etudiant tes Loix, & ton Amour! — 2. Tel que, croiffant au bord d'un clair ruifieau, S'elève un arbre, en fa fleur frais & beau, Chargé de fruits, & dont i'épais feuillage, Avant 1'Hiver, ne iourTre aucun dommage,— Tel ton Discipie, O Chrift! s'élèvera: — Rm^g ^ Grand Dieu! fon ame ainfi prosperera. — 3 jeatl, s. 3- Mais des Pervers quel eft enfin le fort? — Oü fuiront - ils , a ton afpeft, O Mort ? — La bale , en 1'Air, a tous vents disperfee Me peint leur Troupe éperduë, angoiflee. — Oferont-ils, O Chrètiens glorieux! Au Jour de Chrift, lever fur vqus les yeux.^ — Pbil. i.io. 4. * > i2 Juge Eternel! — Dieu Sauveur de tes Saints ! &';33; O combien grands font pour eux tes Deifeins. — Vers le Séjour d'un Bonheur fans mefure Tu rends leur marche , & ferme, & gaye, & fure: — Mais, O Pécheurs! vos fentiers ténébreux Proci.13. Pour terme, héias! ont un abime arTreux. A PSEAU-  2 PSEAUME II. Les Princes Anti-chrètiens. P 1 J- ourquoi ces cris, mutines Nations ? — Queleft, OCieux! 1'objet de leur colère ? - Ah! revenez de vos iUufions, Peuples! qu'aveugle un efpoir téméraire. — O Vous leurs Chefs, R0is, Princes de la Terre! - Uuoi ? vos fureurs le complot ont formé Ue déclarer au Toutpuiflant la guerre , En la hvrant a fon Oint bien - aimé ? — 2. " £h V°'e^ eft trop' (ainfl Par]ent-ils tous;) — n «e iouffrons pas qu'aucun frein nous arrêt-e — „ Bnfons nos fers: - Oui, jectons loin de nous „ L odieux joug: — Oions lever la tête. — Mais, du Palais oü le Trés - Haut habite, Sur eux II Jance un regard .dédaigneux: — Même 11 fe rit des afTauts que médite Le fol orgueil de ces Audacieux. — 3- Quand fon Courroux contr'eux éclatrera: — Courroux-tardif, d'aucant plus formidable; — Uans quel efFroi leur ame il jettera, Eeur dénoncant eet Arret immuable: — CE ROI, MA MAIN L'A CEINT DU DIADEME. _ JE L'AI SA CR E' SUR MA SA IN TE SION. _ TERREUR , ANGOISSE, ETERNEL AN A THE ME SERONT LES FRUITS DE SA REJECTION. — A%. 5. 39. Pf- 4.  3 Paufe. TT I j coutez. moi; Moi, VOint du Dieu des Cieuxf — Moi, Rêfplendmr de fa Gloire Suprème. — O TOI, MON F1LS AUSSI CHERI, QU'HEUREÜX! — JE T'AI, Cdit-II,) ENGE N D R E', CE JOUR ME ME. PARLE: VEUX-TU DES PEUPLES L'IIERITAGE? J'EN FAIS LE TIEN; — OUI, LE SEC ET LES MERS SONT TON DOMAINE, ET PAR TOI, D 'AGE EN ACE. SERA RE'GLE' LE SORT DE L'UNIVERS. — 5' MALH EUR A CEUX QUE TON BRAS FRAPPERA ! — MALHEUR A QUI TON SC EP T R E NE RE VERE ! — SCEPTRE DE FER, IL PULVERISERA TES ENNEMIS, COMME UN VASE DE TERRE. — L'entendez-vous? OMonarques, & Princes! — Ah! fans délai, rentrez dans le devoir. — Rentrez y tous, Gouverneurs de Provinces, Qnie du Trés - Haut vous foumet le Pouvoir! 6. Lui rendant gloire, en Lui confiez-vous. — A fon Elü prêtez ferment enfemble. — Gardant fes Loix, de joye éclattez-tous. — De 1'outrager, Oh! que votre ame tremble. — OfFrant vos cosurs au Fils que vous envoye Le Roi des Cieux, chériffez Le ardemment. — Völez vers Lui, déteftant une voye Oü vous eüffiez péri certainement. — 7- Car tout- h- coup s'échapperont les feux De fon Courroux contre 1'Impénitence: — Mais, dans fon Sein, combien feront heureux Ccux qu'en fes Bras jetta la Repentance! A s PSEAÜ- Hebr. i. 3. Rom.11. X. Es. 41. 2. i Cbr. 15. X2-15. Pf. I. 4.  4 P S E A U M E UI. Dayid 6P le Ckrètien. C^ue d'Ennernis je vois!... — Mon ame eft aux abois:... — Leur ardeur a me nuire, Leur nombre, leur pouvoir M'atterrent: — Mon efpoir,... Tout tend a Je détruire. — Soutien le, avec ma foi; — Diffipe, O Dieu! 1'effroi Qu'en moi ce trait excite: „ II voit, il fent enfin, Que du Ciel c'eft en vain „ Que 1'aide il follicite. — 2. * 'En és-Tu moins, Seigneur! Mon conftant Protecïeur? — Achève ton Ouvrage. — Ma gloire, O Toutpuiflant! C'eft Toi: — Vien, m'exaucant, Renforcer mon courage. — Quandy-quand T'ai-je prié, Sans voir ratifié Un voeu fage, humble , & jufte ? — Quand m'as-Tu rebuté? — Quand — quand non afiifté, Des Cieux, ton Tröne augufte ?. 3- M'étant couclié fans peur, Endormi fans fraj^eur, Calme & gai, je m'éveille. — Terre & Cieux! votre Roi Partout eft avec moi, Et jamais ne fommeille. — Quel Rempart! — Quel Soutien! — Je ne crains rien., non, rien. — P/138- 8- "Es. C6. i. Prov.3.24. M. 17.24.  5 Que peuvent force & nombre Des Ennemis des Tiens? O Dieu! — Dieu des Chrètiens! Nous lögeons a ton Ombre. — Pf. 91. i. 4* Mon Seigneur, & mon Dieu! Jem -lo. 3N'as-Tu pas, au milieu 28, Des Bandes ennemies, Par ce feul mot; Cejl Moi, JeaniS.6. Fait treflaillir d'eflroi, Renverfé les Impies? — Augufte Emmanuel! Es.t. i4. Ah! ton Amour eft tel, Oui, tel, que ta Puiftance. — Vien, faifi, He-nous; Jean 18. Vien , captive-nous tous Iz- ^Cor. A ton QbéiiTance. IO,s' P S E A U M Ë IV. Chrift) 8? le Ckrètien. 4 .SM. Toi, Jufle Dieu! je inadrejf;. — Soutien mes droils; Oh! dèfcn-les. — ' Que ta Pitié, que ta Tendrejfe Me the encor de la détrcjfe: — Exauce-moi, de ton Palais. ■— Pf. ii. 4. Gens élevés! quoi? votre baine S'acbarne a me ravir l'bonncur! -— Quoi? dans cette efpérance vaine, Sans fin contre moi fe décbaine Votre efprit calomniateur! — Mat.1*5.59; 2. Sacbez, que Dieu daigna m'êlire; Que, quoique PHomme de dnileurs, Es. 53. 3. Son Bim • aimé je puis me dire: Mat. 3.17. Sacbez, qu au fort de mon Martüe, ^'ai part a Uutcs fes Faveurs. A 3 Tretn-  6 Trembkz: Terrible en fa Cokre, . py, ■L ^ 11 vous voit, debout, & coucbés. Tentz ■• vous' cois ,• car quel faiaire 11 rejerve h qui perjévére , Et s'endurcit, dans fes pêcbezl Rom.i. j. Paufe. 3* O Divin Soleil de Jullice! 4.1. Eclaire, échaufFe, embrafe-nous.— Confume, dans nos coeuis, tout vice.— Recois en 1'humble facrifice, Pf. ji. 19. Dieu , Juge Saint! & nous abfous. >—■ Que d'aucres difent: Quj fera- ce Qai nous fera voir de vrais biens? Sur nous, du Tröne de la Grace, Hebr.4.16. Léve la Clarté de ta Face, Père de Chrift , & des Chrètiens! — Luc.zo.i6. 4- Ocombien, en cette Journée, Pf.118.14. Suis-je, au fond du coeur, plus joyeux Qu'un Mondain, de qui chaque année, De tous fruits exquis couronnée, Combleroit les terreftres vosux. — Quel que foit mon fort quant au Monde, En paix je me couche, & m'endors. — Pf- 3. 6. Sur Jéfus mon ame fe fonde: ■—■ Enfer! ta maiice profonde Fait contr'elle de vains efforts.  7 PSEAÜME V. Le Ckrètien en Prière. Ci. eft dans le fein de ta Tendreffe Que mon coeur verfe fes foupirs- — Père Divin! — Dans mes dëfirs' fais qu'une Chrètienne Sageffe Règne fans cclfe. —- Oh! recoi ma Requête ardente, Monr 1° T ?f, DltJU t0uj°UrS c!ément' ~ Pf- »+ 4. Montre-Toi tel, en ce moment: — Que ta Grace fanftifiance La Foi m'augmente. ~J Lw 3- " ' Par Chrift, ma Lumière, & ma Vie, *, Chaque matin , au point du jour, ' Jm l' 4' Mon ame implore ton Amour. — Cbaque matin, je I'éuidie, Le pfalmodie. — 4 * Tu chéris autant 1'Innocence, Que Tu hais la Malignité. — Tout Félix, de crainte agitd, ' Fremble, écoutant fa Confciènce, ^ ' En ta Préfence. — Des Pécheurs le plus téméraire Redoute 1'éclair de tes Yeux. — Ion Bras foudroyera tous ceux Dont le coeur au mal peut fe plaire , x perfevère. Pau.  8 Paufe. 6. O rand Dieu! Tu frappes k ruïne,.... A mort tout Calomniatcur. — Le Meurtrier T'eft en horreur. — Du Fourbe ton Ire Divine L'ame extermine. — 7- Pour moi, dans ta Maifon facrée T'irai, plus humble que jamais, Me profterner, O Dieu de paix! Rm.i6.io. Qu'adore mon ame éclairée, Et raflurée. — 8. Guide-la, par ta Bienveuillance. — Sauve • la de fes Ennemis. — Qn'en détoute, en fuite ils foient mis.— Que dans ta Voye, avec conftance, Mon Dieu! i'avance. — ?• Ils ne dégorgent qu'injuftice : — Ils ont un coeur k nuire expert, Un goOer, vrai fepulcre ouvert, ^ Une langue habile en mahce, Flattant tout vice. — io. Contr'eux procédé, en Adverfaire Déftructeur de leurs noirs projets. — Difperfe, après tant de forfaits , Des Gens, hardis, jufqu a Te faire, A Toi! la guerre. —  9 11. Que, s'entr'aimant avec tendrefle, Tous ceux qui, par Jéfus, en Toi Ont un même Père, avec moi, Ipl.4.6. Soient, comme Enfans de la Sagefle, ikfat.n.ip Joyeux fans celfe. — iTi.j. 16. 12. * Qu'en fainte Union fraternelle, P/". 133^1. A ta Gloire, ils foient confervés: — Qu'ils foient tous bénjts, tous fauvés, Par ta Gratüfcé fidelle, Stable, éternelle. PSEAUME VI. LPAme tirée cfangoijje. Eft-ce, O Dieu! de ton Ire Que provient mon martïre? — N'és-Tu qu'un Dieu-Vangeur? — Pf. 94.1. Ne T'ai-je plus pour Père? — Sois, Oh! fois moins févère; — Et frappe en Dieu-Sauveur. — 2. Que ta Miféricorde La guérifon m'accorde D'un mal, qui m'épuifant, Mes nerfs ébranle & froilfe, Et fait crier d'angoilfe pf, 35.10, Mes os, s'entrebrifant. —. 3. Mon ame défolée, Et de frayeur troublée, Expire de douleur, B Cher-  IO Cherchant en-vain ta Face? — 27:27.8. Jusques-a-quand fera-ce? — py; I0- x> Jusques-a-quand', Seigneur? — 4- Reviens, O Dieu! vers elle, Qui, par Jéfus, T'appelle, „ Lumière, & Charta*, jlfn"'1'!' Fondant, en fa fouffrance, ijean.4. . Toute fon efpérance Sur ta Gratuïté. — 5.* Chantent-ils ta Clémence, Ceux qu'au Lieu du filence iy.115.17. Fit defcendre la Mort? — La Chair qu'elle y dévore Exalte - t'elle encore Les Exploits du Dieu Fort ? — Ff- 3°'I0' Paufe. Ma force eft épuifée, Et ma couche percée, Dieu, mon Dieu! de mes pleurs. — Pf.43.4. Que leur voix Te réveille. — pf 6. 9. O Chrift! prête 1'oreille A mes triftes clameurs. — 7- Un noir chagrin m'accable, Me rend méconnoilfable, Peint la Mort dans mes yeux. — O Fofle fouterraine! Bientöt tu feras pleine De mes reftes hideux:.—....  II 8. * O Dieu de ma louange! PJ. 109. i. Pour moi ta Droite change: — PJ. 77. u. Oui, ce Dieu glorieux, A recueilli mes larmes; ■— P/. 18.9. A calmé mes allarmes; — M'a répondu, des Cieux. — 9. * Dès qu'a ce Divin Père J'adreffai ma prière, L'oreille II y prêta. — J'étois & 1'agonie; Mais, ranimant ma Vie, O Mort.' II t'arrêta: — - 10. C'eft peu. — Son Bras fuprême De mon ame elle-même Dompte les Ennemis. — Oui, fa Voix les renverfe: — Son Soufflé les difperfe; — Son Oeuil les tient foumis. — PSEAÜME VII. UInnocence perfécutée. JUrrand Dieu, mon Dieu! Dieu d'Efpérance! Sm.iK.i-» Sois le Dieu de ma Délivrance. — prl8 De tant d'Archers cruels rends vains ' Les traits; brïfe 1'arc en leurs mains. — Leur Chef, qu'enhardit ma foibleffe, — Tandis qu'hélas! de la détrefle Perfonne ne peut me tirer ; — En lion, va me déchirer. — Ba 2.  12 2< J'ófe T'attefter; oui, je 1'ófe: — y»616.19. Si jamais, en la moindre chofe, Injultement je 1'ai traité; — S'il me vit ingrat, emporté,.... — Que dis-je? — Si, tout au contraire, Je n'ai, tel qu'un Ami, qu'un Frère, Formé des voeux, fait maint effort, Pour qu'il jouit dun heureux fort: — 3- Alors, en ta jufte Colère , Fais qu'a ma ruïne il profpère; Que, de tous mes biens pofleffipur, De ma Mort même il foit 1'auteur;... ■— Piütöt; — vien, parois; — tonne; — & tance,M«t.8.i6. Par la frayeur de ta Vangeance, Pj 9 10.11 Ces flots, ces torrens d'Ennemis Pj. 89.10. De ton Oiut, & de fes Amis. — 4-* Qu'a ton Trêne tout Peuple vienne Entendre leur caufe, & Ja mienne: — Oui; de ce Tiöne glorioux, Décide, O Monarque des Cieux ! — Chez Toi, qui des Coeurs ès ie Juge, De rinnocence. le Refuge , Et 1'Ami de 1'Intègrité, Chercherois-je en-vain fureté ? —  Pauje. 5-* Confon leur cruelle malice;... Méts-y fin: — Que dans la Juftice, O Dieu, qui fondes cceurs & reins! Ta Grace affermiffe les Saints. — iri.3.13. Si des traits que 1'Enfer leur lance Ils redoutent la violence, Par 1'Efprit de ton Fils, di-leur: Gal. 4. CHRIST EN REND TOUT CHRETIEN VAINQUEUR. — 6. Le Trés - Haut, Vangeur redoutable Deut. 32.' De ceux que 1'Injuftice accable, 4i- 4*- Sur tout lache auteur de leurs maux Multipliera fes Fléaux. — Ex. u. 9. Si 1'Impie ne fe retire De crimes enflammant fon Ire, Pf- tz. Malheur k lui! car Glaive, cc Traits, Dm.32.4i Et Carreaux foudroyants font prêts. — 7- Dieu Saint! par d'hipocrites larmes, Lw.11.4j. Te fera-t'il quitter les armes? — 'iacb.0.14: INon; tes Dards vont mettre, O Dieu Fort! 2 sam. 22. Les Meurtriers des Tiens a mort. — 3i-3*-33« L'ame qui contr'autrui, par haine, Concoit 1'outrage, aura pour peine, Enfantant fon propre malheur, P/.48.7. Mifère, infamie , & terreur. — B i 8.  H 8.* Celui, dont Ia malice atroce Creufe jt rinnocence une„fofie, Lui-même , un jour, s'y jettera: Vivant elle 1'engloutira. — pr Le. trait parti de 1'arbalête — J' Sï* Du Perfide atteindra fa tête. — L'lrrjpie aura les reins percés, Par ceux qu'il a vers Chrift lancés. — 9- * Dieu Sonverain ! de ta Juftice Combien augufte eft 1'exercice ! L'adorant, tant que je vivrai, Ton Saint Nom je pfalmodirai. PSEAUME VIII. Adam 6? le Ckrètien^ Oh! qu'en tous lieux de la Terre habitable, Dieu des Chrètiens! ton Nom eft refpeótable! Quil eft briljant, illuftre, glorieux , \ Au Firmament, au Ciel, aux Cieux des Cieux! — 2. * L'Enfant qui marche a peïne, ou tette encore, Preche h toute ame, O Seigneur! qui T'adore Ton tendre Amour envers 1'Humanité: Et quel Modèle en Lui d'Humilité! — 3- Dieu, qui créas Adam a ton Image! Lorfque la Lune en fon plein j'envifage ; Ou, quand je vois, dans 1'azur de tes Cieux, Etinceler tant d'Aftres radieux; —  i5 4- Mon coeur s'écrie: „ O noble Créature! „ Homme fi chèr au Roi de la Nature! — „ Quelle eft ta Gloire!—O! combien ton Deftin „ Eft fortuné, Fils d'un Père Divin! — lMc.3.38. Paufe. L'Homme, OTrès-Haut!différe peu de 1'Ange.— Comme fon Frère, il chante ta Louange, Pf-*33-t' Etant, fur Terre, un Ange, environné Hebr.x.-j. D'éclat célefte, & d'honneur, couronné. — 6.* Tu Pas facré de tes Mains immortelles. — Etabli Roi fur tes Oeuvres fi belles, Qu'appercoit- il ici-bas, O Seigneur! Hehr. 2.8. Dont il ne foit maïtre, pour fon Bonheur? — 7- II voit foumis a fes loix fouveraines Tout le Bètail, & des Monts , & des Plaines. — Ours, & Lions, & Tigres, dans les bois, Sont, comme Agneaux, dociles a fa voix. — 8. Cbantres de 1'Air!— Muëts H6tes des Ondes! ■—< Dans vos nids hauts, — dans vos voyes profondes, II vous règit;...— O Cieux!— il a pêché!...—Gen. 2.7. II meurt;... —O Mort! peut-il t'être arraché? — 9- Oui, Dieu-Vivant! en ton Fils Adorable Jsan.6.69. II trouve un Pleige, un Frère charitable, Hepr^xx. Qui, mort pour lui, revït viaorieux, S'425." Le rend vainqueur, & le couronne, aux Cieux. 1tv.15.57 — _ iPier, 4.5. PSEAU.  1(5 P S E A U M E IX. Le JQavid Ckrètien. De tout mon coeur je bénirai L'Etre Divin, & publirai Sa Force, opérant des Merveilles Eternellement fans pareilles. — 2. En Lui je me réjouirai: — Oui, Grand Dieu! je m'égayerai En Toi, 1'Objet du Saint Cantique Que j'offre a ton Nom magnifique. — 3- Auteur miféricordieux De nos fuccès! daigne, des Cieux, Ton Tröne entre tes Milliers d'Anges, Nous bénir, chantants tes Louanges. — 4- La Mort, a ton Ordre, jadis A fauché les Incirconcis, Moiflbnné de delfus la Terre Tout Peuple, au Tien faifant la guerre. 5- Par ton Bras vainqueur font défaits Ceux qui troublèrent notre paix. Tombant, épars, de place en place, Ils ont péri devant ta Face. — 6. Nos Remparts, nos Forts font-ils mis En pouffière, O fiers Ennemis? — Avez-vous ravi notre gloire? — Anéanti notre mémoire? — Pf. t36. 4 J0ël.2. 23." P/.8.2,io. Dan. 7.10. P/.37.2. Ap.14. ij.  7- Peuples! le Roi de tous vos Rois, Selon les immuables loix De fon éternelle Jullice , Juge toute vertu, tout vice. 8. Des Hommes diifolus, ou faints, 11 fuit les pas, fait les delTcins, Compte les jours, & leur dispenfe, A chacun, peine, ou recompenfe. — 9- Ce Dieu, qui, lorsqu'on foulera Les Foibles, les fortifira, Se montre, en 1'extrême détreffe, Leur haute & füre Forterelfe. — io. Sains crainte a fon Ombre païtront Les Brebis qui Chrift connoitront. —i Celles, (dit-11,) que Dieu me donne, Ne Jgaura me ravir perfonne. — Paufe., Qu'heureux font les jours du Chrètien ! — De la Mort même il ne craint rien. Jéfus pour fon ame ravie JM'eft-U pas le Prince de Vie ? — 12. Des Meurtres, des Affaffinats Dieu s'enquiert, n'en oublie pas, Et prend, au jour fixé, vangeance Du Martire de 1'Innocencc. — c 13. 1? Dan. 2.47. Pf. 18. 3. Pf. 91. r. Jeanio.j^ Jeamo.xt JSt. t. IJ.  i8 13. Seigneur ! aye pitié de moi: — Fais cefler mes pleurs, mon effroi. — Que de fois , O Dieu, que je prie! M'exaucant, fauvas -Tu ma vie! — 14. Dieu des Chrètiens! dans tes Parvis, Je les entends, joyeux, ravis, Exaltant de Jéfus la Gloire, Suivre tous ce Chant de Victoire: 15- „ Ses Adverfaires s'en font fuis : <— j, Ils tombent dans leurs propres puits. — Le foir du jour qui les vit tendre „ Le filet les a vüs s'y prendre. — 16. * Sacrilèges Fils d'Israël! Meurtriers du Divin Abel! „ Sur vous, quel foudroyant orage , 7, Et fur vos Enfans d'age - en - age! — 17. * O Chrètien, de leur fort touché! „ Crain d'avoir part a leur pêché. — „ Aye en horreur un train-de-vie, a, Qui de nouveau Chrift crucifie. — ' ; ~ , 18. * „ Pauvre, en mépris, mais vertueux, Toujours tu feras chèr aux Yeux „ Du Roi de Gloire: — Un jour, la fienne j> O vrai Chrètien! fera la tienne. — Mat. 17.15 Heb. 6. 6. Pf. 24. 7. .Tb. 1.10.  19. * *9 „ II eft du Monde univerfel ,, Le Makre, & le Juge Immortel. „ Chrètiens ingrats! quelle Sentence, „ Si point de fruits de repentance ! — 20. * „ Que tous nous en portions, Seigneur! „ Fais, nous donnant un nouveau cceur, „ Que quiconque Chrètien fe nomme ,, Comme tel vïve en nouvel Homme. PSEAUME X. Le Zèle bouillant. 1. ■orrand Dieu! pourquoi de ton Peuple abattu Te tiens-Tu loin? détournes-Tu tes Yeux? — Sons un dür joug, Oh! pourquoi laifies-Tu Gérnir des cceurs droits, paifibles, pieux? — Malheur a vous, leurs Tirans orgueilleux! Oui, leurs projets de meurtre & de rapine Tendent, Dieu Jufte ! k leur propre ruïne. — 2. L'Impie, O Cieux! fe vante, & s'applaudit De fes péchej; même, d'excès afFreux. Il louë un Riche avare, & le chérit; Tandis qu'ingrat, autant qu'audacieux, Infame Ami de tout Luxurieux, II öfe dire: „ eh! pourquoi me contraindre ? j, Celui qui croit un Dieu n'a qu'a Le craindre. C 2 3, ^fif.17.31. Mat. 3. 8. Ez. f i. igl Epb. 4.24.  20 3- Tout lui riant, il fait mal fans cefler, A tes Fléaux ne penfe nullement, O Dieu Vangeur! croit pouvoir renverfer Tout concurrent d'un fouffle feulement, Et parle ainfi préfomptueufement: — „ Qui ? Moi! tomber jamais dans 1'infortune ? „ Je n'en connois, je n'en redoute aucune. — 4- Sa bouche abonde en malédiftions, Sa langue en traits menteurs, calomnieux. — Tom be hipocrïte, a fes exprefllons, 11 donne un tour, un ton tendre & pieux. — Tigre cruel, léopard furieux , Les voyageurs il déchire; il fe jette, Loup ravhTant, fur la brébis muette. Paufe. 5-* C'eft un lion, qui, de fang altèré, ^ Fond fur fa proye , en cherche au meme inftant Une autre encore, ayant comme juré De n'épargner pas un feul innocent. — O Chrift! ton Oeuil le voit. fe tspiftant, Pour s'élancer fur ton Troupeau paifible, Dont fa fureur fait un carnage horrible. — 6* Multipliant fes crimes odieux, „ Dieu, (fe dit-il,) ne pourra le favoir: „ II n'en tient compte;(oubien,) comment,desCieux „ Comment, laJNuit, peut-Il m'ouïr, me voir? - Pf. 94. i. Mat.i6.49 Mat. 7.ij. Ef. 53- 7- » »  Paroï; déploye,, O Seigneur! ton Pouvoir; — Ec qu'en tous lieux, k ta Gloire, on publie: — „ Jamais Jéfus un feul des Siens n'oublie. — 7' Quoi ? Malheureux! pour combler tes forfaits, Tu dis, parlant du Jugc Souverain, „ Y prend II garde? y voit-Il de fi prés? — Tu les as vüs, vüs tous, O Roi Divin! — Auffi n'eft-il ici-bas Orphelin, Pauvre, Etranger, Captif, Veuve, Pupile, Dont Tu ne fois, en tous befoins, PAzile. — 8. O Trés-Puiflant! refrène la fureur, Qui de ton Père aflaillit les Elüs. — Sur leurs Tirans fais tomber ta Frayeur, Pour qu'en la Terre il ne s'en troifve plus. — Dieu vit; II règne; & les ans revolus Depuis Abel atteftent que fon Ire Vange des Saints töt-ou-tard le Martire. — 9- De tous cceurs droits, humbles, pieux, & doux Lui font'connus les défirs & les vceux. — Exauce , O Chrift! de tels cceurs parmi nous: De ton Salut achève 1'Oeuvre en eux. — Oh! pour ta Gloire, & pour 1'amour de ceux, Qu'après Toi-méme, on trahit, on opprime , Détruis enfin le Règne affreux du Crime. C 3 PSEAl 21 Pf. 4J. ». Pf 7f. 4. 11. 13. Pf. 45. 4. Mar. 13.20 Aa. 9. 6. Ljfc.ll.51.  22 PSEAUME XL ha Jujiice Diyine. tSur le Rocher des Siècles je m'appuye; — Eh-quoi? 1'on veut qu'aux Monts inhabités, Comme un oifeau loin de fon nid, je fuye, Pour écbapper aux traits des Révoltés? — La Nuit a-peine a déploj'é fes'alles , Qu'en Affaffins, aux chemins creux poftés, Us bandent 1'arc, attendants les Fidèles. — 2. Du Monde O Toi PAuteur, le Maitre augufte! Disperfe au loin des Gens audacieux, Foulant aux pieds la Juftice, & le Jufte. <— Oui, ce Grand Dieu, qui pour Tróne a les Cieux,Ef. 66. u Si. pour un tems, des forfaits II tolère, Dont, gémiflant, frémit tout coeur pieux, Eft d'autant plus terrible en fa Colère. — 3- S'il bénit ceux dont les mceurs II approuve; J\h\ töcou-tard, fa Malédiction Fond fur des Gens, qu'impénitens II trouve, Riches, par fraude, ou par extorlïon. — Grêle, Ouragan, & foudroyant Orage, Embrafement, & Dévaftation, Tels, tels feront leur méts, & leur breuvage. — 4- Enfans de Dieu, juftes, par la Juftice De Chrift, le Fils de fa Dileaion! — Votre partage eft paix, joye, & délice. — Ef, 2.6. 4. iftan 3-t. Rom. 5.18. Rom.14.17  PSEAUME XII. UIrréligion. i. Sois ,0 Jéfus! notre Aide,en ces jours fombres.— Que de Sarmens, Divin Sep! abattus! — Voit-cn chez nous plus que phantömes, qu'ombres De Foi Chrètienne, & de vrayes Vertus ? — 2. Quels maux affreux, Menfonge & Fourberie, Couple infernaW font par vous engendrez! — Quand ferez-vous, avec PEfFronterie Kt 1'Impudence, aux Abimes rentrés? — 3- Disperfant ceux dont la bouche flatteufe Répand dans 1'ame un poifon féduéteur, Reprime, O Dieu! toute langue orgueilleufe: — ChalTe aux Deferts des Gens doublés - de - cceur.— 4- „ Quoi? (difent-ils,) nous gèner,nous contraindre „ Dans nos discours? —point de ménagement: — „ La langue eft libre; & qu'avons - nous k craindre ? — 3) Chacun médit, ou flacte, ou jure,,ou ment.— 5-* Mais , que dit-II, ce Dieu que je reclame , En frémiffant, a ces discours, d'horreur? — TIEN BON; TIEN FERME: EN VAIN C0NTRE TON AME ENFER- EMPLOYÉ, ET MALICE, ET FUREUR. — 23 fean 15.5.  24 6. Grave en' mon coeur ta Parole Divine. — Efprit de Chrift! imprimes-y fes Loix: — Ses Loix! — moins pür eft 1'argent qu'on affine Dans le creufet, rougi jusqu'a fept fois. — 7-* O Père Saint, Le-Même, d'age en-age! — Sois de la Foi de tes Enfans 1'Appui — Muni-les tous contr'un Libertinage Plus infolent que jamais aujourd'hui. — 8. Le Crime, O Dieu! marche tête levée Partout oü fonc placés aux plus hauts rangs Des Gens, dont 1'ame eft au point dépravée, Que la Vertu voit en eux fes Tirans. — PSEAÜME XIII. &Anxieté vive 3 mais courte. 1. fusques - a - quand m'oubliras -Tu ? Grand Dieu! fur mon coeur abattu Quand ramèneras-Tu la vuë? — Difiïpe enfin 1'obfcure nuè": — Que ta Main faffe encor vertu. — 2. Sans relache dois-je foufFrir? — Ne veux-Tu plus me fecourir? — De mon tènèbreux Adverfaire Mes terreurs doivent-elles faire Sans ceffe 1'infernal plaifir? —: ! iPier.i.11. Jean 17.11 i»/.n8.is» 48.16.18,  3- Oh! voi de mes maux la grandeur. — Guèri-les; méts-y fin, Seigneur! — Regarde-moi d'un ceuil de Père. — De^Toi, par ton Fils, tout j'efpere; — Oui, tout, O Dieu, mon Rédempteur! — 4- Confon Pefpoir d'un Aggreffeur, Qui déja fe compte vainqueur. —^ Cieux! pour fes Suppots quelle fète, Si la honte de ma défaite Mettoit le comble k mon malheur! — 5-* Mais non: — En Toi , ffion Dieu-Sauveur, S'égaye d'avance mon coeur. — Ton Regard en fait 1'aflurance. — Pleine , éternelle üélivrance! J'adore en Jéfus ton Auteur. — PSEAUME XIV. Déprayation du Genre-Humain. u* „ Point, point de Dieu! — dit, perverti de cceuf Autant quTiélas! privé de fens, 1'Impie. — Auffi, Grand Dieu! quel affreux train - de-vie! — Quoi? des forfaits les plus noirs plus d'horreur! — Quelle fureur! — 2. Ce Dieu, dont 1'Oeuil, nuit & jour, voit, des Cieux, Tes Habitans, O malheureufe Terre! — N'en trouve aucun que la Sagefle éclaire; — Aucun hélas! cherchant, pour vivre heureux, A vivre mieux. — D 3. 25 103. ty Pf. 33: li* 14. Rom. 3. ioj 11. 12.  26 3- ' . Dieu • Créateur! tous ont dégénéré. — Enrièrement leur ame eft corrompue. — Voix du Très-Haut! tu n'ès plus entenduë. .—■ Le mal eft plus, oui, plus qu'invètèré, Défèfpèré. — 4- * FOUX AVEUGLE'S, FOULANT AUX PIEDS MES LOIX! COMME DU PAIN, MON PEUPLE! ILS TE DEV0RF.NT. QUOI? L'OR EST SEUL LE DIEU QUE TOUS ADORENT. LOIN D'E'LEVER VERS MOI, LE ROI DES R.OIS, YEUX, CCEUR, NI VOIX? — 5- Dieu parle ainfi, fixant 1'heure, & Pendroit, Oü la terreur fondra fus les Rebèles. — Oui, c'eft alors, c'eft la, que les Fidèles, D'ont, d'age-en-age, II maintiendra le droit, Verront fon Doigt. — 6. Malheur k vous! qui, par un ris móqueur, Leur infukés, lorsque, dans 1'Indigence , Trahis, percés, navrez par la fouffrance, Rendant Pefpric, ils homment le Seigneur Leur Dieu - Sauveur. — Quand eft-ce, O Chrift! que luira, pour les Tiens? C Jour de paix, de liberté, de gloire, Oü d'Himnes faints, & de cris de vicloire Retentiront les Tombeaux des Chrètiens ? —■ Vien, Seigneur! viens. Ex. 8. ig. Ap.zi.iol  PSE AÜME XV. Les Ver tas Chrètiennes. Q|uï, Dieu Saint! au Tempie entrera Qu'aux Cieux Tu T'ès baci Toi - Même ? J— Qui pour jamais y lögera? — Qui, Divin Jéfus! T'y verra, Rayonnant de Gloire fuprême ? — 2. Celui qui vit Chrètiennement, Se montre intègre, en toute affaire, Fuit tout lache déguifement, Et confciencieufement Toujours la Vérité profèie. — 3- Celui qui n'eft, ni Médifant, Ni Cenfcur amèr, ou cauftique ; Mais qui, de fes Frères tailant Les fautes, ou les excufant, A fauver leur honneur s'appiique. — 4- Celui qui, vivant toujours mieux, Ayant en mépris tout Impie, Vènèrant tout Pauvre pieux, Ne vióle aucun de fes voeux,... — Pour les tenir, tout facrifie. — 5-* Son ame a 1'ufure en horreur; — Et, comme il eft. de 1'Innocence L'incorruptible défenfeur ; —. II eft de Chrift 1'Imitateur Ferme, & joyeux en efpérance. — D 2 PSEAU- Pf. 99- s: Ef. 66. i. Pb. i. 27, iCor.ti.ï. fioiH.I2.I2.  2§ PSEAUME XVI. Jéfus Pfaïmodiant. Pere Saint! fois de mon cceur VAppui. — Nés-Tu pas feul, oui,fcul, ma Coifiance? — Tien-bon, mon ame; & conftamnient di-Lui: „ faüends de Toi, mon Dieu! ma recompenfe, 3, Prix, jufte prix de mon Obé'jfance, 3f Qjmqiïinutile h ton Bonbeur immenfe. — 2. * Tour tes Elits, Gloire de tout Pats, — Pour tes Enfans, — quels Titres de_ Neblejfe!... — Peur eux, que tous en 'Frère je cheris, Je veille, êf prie, 6? travaille fans cejfe: — Mais, loin de moi,... malheur a vous! Rebèles, Noffrant vos vceux qiïau Dieux des hfidèles. — 3-* O Seul Vrai Dieu! quel efpoir me foutient! — Et quels tréfors dans ton Amour je puife! Par lui, de Toi mon ame tout obtient: — fe vols tout Peuple entrer dans mon Eglife. — Quel Tróne, aux Cieux, m'attend! — quel Hlntage!Tjuel ricbe lot vais - j" avoir en partage! Paufe, G4loire au Très-Haut\ — H renforce mes rem: Sotr & matin, fes Confeils II m'adrejfe, Durant les Nuits, m'infiruit de fes DeffemSy Et, tiïembraffant, contre fon Coeur me prcffe. — Vers Lui toujours, & partout, je regarde: — Tw$ours > partout, II me guide} & me gwde. -~ Jean-iT-ïi Tite. i. I. Hebr.i.ii.  5-* Ta Volonté fait, O Diat! mon plaifir: — Car , que de cceurs va giterir ma joujfrance! —■ Comme un agneau je me laiffe Jaifir. — ffe meurs en paix, joyeux, plein d'affurance. — Ton Saint, ton Fils, aprés Ja Sepulture, Ne doit, ne peut Jentir la pourriture. — 6. Tu Lui feras connoitre le cbemin Des Régions, vrai Sêjour de la Vie. La, fous tes Teux, a ta Droite, en ton Sein, Quels, quels transports! — La, mon Ame ravie Verra , de joye kant raffafiée, D'Elle 6? du Corps la gloire éternrfée. — P S E A U M E XVII. Complaintes &P Prières Chrètiennes. J3éfen-moi: — fois mon Protectcur, Dieu, vers qui je me refugié! — Réponds a mes cris: — Je Te prie En toute intègrité de coeur. — Juge auffi clairvoyant, qu'augufte! Voi li je me courrouce è-tort; Et rends impuiflant tout effort Que fait, pour me perdre, un Injufte. — 2. Tu m'as fondé: i— Tu fcais, Seigneur! ■— Au coeur de la Nuit, fur ma couche, Tu vois, qn'il ne fort de ma bouche Qu'un langage plein de candeur. — T 29 Pf. 40. 9. Ef. 6i. ï. AS. 8. 31. AS. 2. 27. Hebr.-j.i6. Pf.no. u Epb. 4.26. Pf 139. li 11. 11  30 Tu fcais aufll, qu'en tout outrage De la' pare d'Ennemis mortels, J'ai de tous les moyens cruels De défenfe abhoré 1'ufage. — 3-* Fermes ont été tous mes pas Dans tes Sentiers: je T'en rends graces: — Oh! dans tous ceux que Tu me traces, Sois mon Soutien: — Tu le leras; — Oui; car, fi je T'invoque encore, C'eft que toujours Tu m'exaucas. — De nouveau n'obtiendrois-je pas L'aide, qu'au Nom de Chrift, j'implore? — 4. Couronne tes Gratüïtes: — Frappe, pour fauver 1'Innocence , Des Coups terraffant 1'arrogance De Gens, contre Toi révoltés. — Dieu Coniefvateur des Fidèles! Que mes jours Te foient précieux, Comme la prunelle des yeux: Loge, & garde-moi fous tes Aïles. — Pmife. 5- \S'étant engraifies de mes biens, D'orgueil tout-bouffis ils me prefient: — En tout lieu quelque piège ils drefient, Pour me i.erdre, avec tous les Miens. — i 'fim.4.101  3t Leurs attentats jamais ne ceflent; — seigneur! ns nous ont entourés: — Kous ayann des yeux dévords A fondre iur nous ils s'em^ refient. 6. * Leur Chef, plus qu'eux tous inhumain, Eft tel qu'un Lion, qui fe jette De 1'antre d'oü fa proye il guette, Sur tout ce qu'il voit au chemin. — Prévien le, O Dieu! — Que ton Tonnerre Tombe entre nous & lui; seigneur! Sauve nous: — Oh! que la lueur De ton Glaive a tes Pieds 1'atterre. Eloigne de nous des Mondains, Dont le Fou feul le fort envie. Mieux leur vaudroit en cette Vie N'être puiflans, riches, ni fains. — Faifant du Pêché leurs déiices, Ils s'enivrent de vrais poifons. De Père en Fils, dans leur Maifons Abondent Por, & tous les vices. — 8. Pour moi, dans un Monde meilleur, Je verrai ta Face en juftice; Sans qu'aucun nuage obfcurciffe Mes yeux, rouverts par mon Sauveur. ; 2 PSEAU- * PJ. io. p. Jac 5. j. Hebr.ji.l6 fob ig-i6l 7«  PSEAUME XVIII. Le Ghant de Triomphe. i. C'eft d'un Araour auffi fervent, que tèndre cVe 1'humble hommage, O Dieu !je yiens Te rendre. ijers Toi, ma Force, & mon Liberateur, Pfalmodiant, monte, völe mon coeur. — Dieu, mon Rocher, ma Tour, ma Fortereflel - StaWe eft la Foi qu'en ce Chant je profeffe. - De Bouclier ma fervi le Dieu-i'ort, Ouand tu chaffois vers moi tes dards, O Moit. De tes filècs 11 ma gardé Lui-Meme. - A 1'Oeuil j'ai vu fa Puiflance fupreme. — ^ Le Sien vous a, d'un regard, refrenes, Flots & torrens d'Ennemis acharnes! — 2. Prltant 1'oreille a ma voix gémifiantë, li ranima mon ame languiflante. — Ce Dieus vers qui je cnois, angoifle, M'a, du Palais de fa Gloire, exauce. - ÏTvtnt faifant treflaillir les campagnes, Tr mblW d'efFroi,..- furfauter les Montagnes. • Comme g acons, les Roes furent diflbus, pï les ardèurs'du feu de fon courroux. - 3- Au-long, au-large, ondoyoit la fumée Oue répandoit fon Haleine enflammee. gS èmbrafa, Lui frayant des/entiers Hauts& profonds, grains, buiflbns, & fruitiers. Foyez i 6'ara. XXII. Ff. 124-7  33 Baiflant le Ciel, II y fait ouverture, Se loge an fein d'une Nuée obfcure, En fort, & monne un Chèrubin volant, Pnis, fend les Airs, fur les aïles du Vent.— 4- Voyant renaftre, Egypte! tes ténèbres, La Terre, en deuil, poufie des cris funèbres: — Son Créateur relte filencieux;... — L'inltant fuivant, II parle en Dieu des Dieux. Par fes Éclairs, 11 donne au Ciel noiratre L'éclat de Por, la fplendeur de 1'albatre. — Parmi fa Grêle II fème des charbons: — lonnant, II frappe, & fecouë les Monts. — Paufe I. La Foudre, & raze , & fillonne les Landes: — Elle éclaircit des Ennemis les Bandes. — Par tout le Camp ferpentent fes carreaux, — Disperfant Chefs, & Soldats, & Chevaux. — D'un fouffle, ayant fendu le Sec, & 1'Onde, Et mis-a-nud les fondemens du Monde, Dieu, me tendant fa Main des Lieux très-hauts, £»f! u M'enlève k Lui, du fein des grofles eaux. — 6. Des Conjurés 1'Orgueil, PArdeur, 1'Audace A la Terreur, dans toute ame, ont fait place. — Dieu ToutpuüTant, contr'eux tous mon Soutien! lout leur Pouvoir, Tu Pas réduit k rien. — E te Ex. 10. Deut. roj 17.  u Je périffois, fuccombant fous la charge: — Tu 1'allègeas: — Ton Bras me mit au lar e; — Parcequ'en moi', Seigneur! Tu chèriflois L'Honneur, ta Crainte, & PAmour de la Paix.- 7- tv Oüi, me montrant d'un Père la tendrefle, Ce Dieu Tout bon me tira de détrefle: Trouvant mes mceurs conformes k fa Loi, II couronna mon humble & vive Foi. — Zèié pour Lui, fidelle k fon Service, Ayant en haine, en horreur, l'Injuftice, Et dans le Bien faifant d'heureux progrès, J'obtins toujours plus que je n'espérois. — 8. O Cceurs pervers! redoutez la Juftice D'un Dieu, 1'Ami des Ennemis du Vice. — A leur Salut ièrt toute Adverficé: — Malheur k vous, dans la Prospérité! — L'Orgueil de l'Homme,0 Dieulta Foudre attire.L'humble Opprimé, fauvé par Toi, respire. — De tes Regards, Dieu mon Dieu! la Clarte Fait, & ma Gloire, & ma Féhcite. — Paufe 2. Aidé par Toi, j'ai gagné les Batailles, Forcé les Camps, & franchi les Murailles. ~" QueTlieu.quel joir.queUe heure,0 Roi desSaintsU,. * # N'a vü pour moi s'accomphr tes Deiiems. — py.i 19.31. py.103.13. -Pr. 16,18.  35 Tout vrai Croyant T'a pour Retraite fiire: — P/ss». 17. Plus que fin or ta Loi, Seigneur! eft püre. — O Maitre, O Juge, O Père Souverain ! En Toi, Toi ïeul, tout, oui, tout eft Divin. — 10. Gloire au Trés- Haut! — La mienne eft fon Ouvrage.— De Lui j'obtins Prudence, Ardeur, Courage, Agilué telle qu'en a le Daim, Force a brifer un are, fut il d'airain. — II m'a rendu pour les combats capable, Dans les revèrs , conftant, inébranlable. — Quel Protefteur! quel Guide ! quel Appui! Ai.je trouvé, toujours, partout, en Lui! —. 11. v Quel Bouclier, qu'un Dieu, toujours Lui-Même! — Ec. 3. 14. Et quel Amour, que celui dont II m'aime ! — II m'a bèni, gardé, rendu vainqueur, Pour que je règne en Roi felon fon Coeur. — 49.13,11. Comme au Printems fe fondenc nêge & glacé Mes Ennemis, chafies de place en place, ' Ont disparu: — Leurs Chefs fi fiérs, fi'forts, Sont k ma Cour, ou lögent chez les Morts. — 12. * Loué - foit Dieu! — Plus d'effroi; plus d'allarmes. — Beni foit-II du fuccès de nos armes! — Gloire au Dieu Fort! car, Oh! que 'd'Ennemis Battus, chafies, épars , tremblans, foumis! — Ce fut en-vain qu'au Ciel leurs cris montèrent. — Tous les fecours attendus leur manquèrent. — Ei O  0 O Seigneur Dieu! leur fang, comme eau, couloir,; — Et, comme bouë, aux pieds on le fouloit. — Paufe 3. 13- Dieu me fauvant des fureurs populaires, J'ai vü plier, fuir tous mes Adverfaires. — Même, a 1'envi, nos Voifins font venus Baifer mon Sceptre, & m'offrir leurs tributs. — Les Gouverneurs des Places les plus fortes, D'effroi, crioient: — „ Ouvrez barrière, & portes. — Que d'Etrangers, au bruit de mes exploits, Sont accourus fe ranger fous mes loix! — 14. A Toi, Toi feul en appartient la gloire, Dieu, mon Rocher, 1'Auteur de ma Victoire! Qui, foutenant ma caufe, avec tes Droics , M'as pour Sujets donné Princes, & Rois. — O Roi feul grand! — Dieu de ma délivrance! Tu T'ès montré tel, tel contre efpèrance; — Oui, dans ie tems oü j'allois fuccomber, Perdre le tröne, & dans les fers tomber. — I5-* Chant-de-triomphe, offert au Dieu Suprème! Sois rèpèté, jusqu'au dernier Jour meme, Tmii ... Par tous fes Saints, fes vrais Adorateurs , jean+x* Sujets du Chrift, le Seigneur des Seigneurs. — ^M7.*4, Dieu règne : — II règne, aulfi nche en Clémence, Que de'fon Bras le Pouvoir eft immenfe. — Pour Moi, les Miens, & ma Pofténte, Stable, éternelle eft fa Gratuïté.  3? P S E A U M E XIX. i. Quelle eft ta Gloire, O Dieu! — Chaque Aftre, en chaque Lieu, L'annonce au Genre- Humain. —. Elie eft, dans J'Univers, Le Sujet des Concerts Des Oeuvres de ta Main. O Dieu Fort cc Vivant! pf 42. 3 Chaque Jour au fuivant Parle de ta Puiflance. — .. . Chaque Nuit, O Péchcur! — Chaque inftant a ton cceur Prêche fa Patience. 2. * Son Fils t'appelle a-Soi »>. Vien, (dit-110 riensi è1 vei Mat'9^1 Ton Père, dans le Mien. — Gal En mon Nom hatizê , Cal'l'ïi' De mon Sang arrofé, Vis, O! vis en Chrètien. ■ , Confacre - Moi tes jours; Et J'en rendrai le cours AuJJi doux, qu'efi aimable Du Soleil la clarté 3 La Nuit ayant été Orageufe, effroyable. '<— E3 3.  38 3- S'avancant glorieux, Comme en un char pompeux, Cet Aftre fans égal Peint un Royal Epoux, Seul plus brillanc que tous, Au Sallon nuptial. — Quelle joye il produit! — Quels plaifirs! — Dès qu'il luit, Que de chants il excite! Lui, qui, feul, rend féconds Piaines, Coteaux, & Monts, Par fa Chaleur bènite. — Paufe. 4-* Par Toi , Soleil Divin! Fils du Dieu Souverain! Les Morts font ranimés. — O Chrift! de quel retour Te rend digne 1'Amour Dont Tu nous as aimés! — O jéfus, notre Roi! Combien belle eft ta Loi, Condamnant tous les vices! — Ah! de tous vrais Chrètiens, Comblés de tous vrais'Biens, Elle fait les délices. — Mal. 4. 2. Luc. 1. 32. Ef. 16. 19. Ap. 1. 6. P/.4S.2.3.  39 5-* Jamais a tes Confeils ^«.3.18. En fur il de pareils? — Quelle Félieité Tes Lecons ont pour but! — Leur* frujts font, Paix, Salutj — Et pour 1'Eternité. — Au prix d'un tel tréfor Qu'eft 1'Or ? le plus fin Or ? — Que font Sceptre & Couronne? — Quel miel a la douceur pf. 45; 3, De ces mots: Croi, Pécbêur! Et tout Je te pardonne? — 6. O vrai Prince de Paix! ^ 9 Trop heureux tes Sujets, Qu'en Frères Tu chéris ! — Tous, du Sang précieux , iPiér.i.ió K}m pour eux plaide, aux Cieux,.,. Tous ils y font infcrits. — £«c.io.zo} Mais des péchez, Seigneur! ïruics, hélas! de Perreur Quei Homme a connoilfance ? —- Oh! que nos cceurs, touchés De ces nombreux péchés, Eprouvent ta Clémence. — 7«  40 De toute iniquité Commife par fierté, Dieu du Ciel! garde - moi. — Neb. i. 4. Garde-moi, pour jamais, De crimes, de forfaits, Foudroyés par ta Loi. —■ Que mes expreffions, Mes méditations, Par Chrift, puiflenc Te plaire , Comme k mon Créateur, Mon Rocher, mon Sauveur, Mon feul Dieu, mon vrai Père. Epb. 4. 6. P S E A U M E XX. Les Guerriers Chrètiens 1. C^ue Dieu réponde k ta requête, De fon Tröne exalté! — Qu'Il mette en fureté ta tête! — Qu'Il refte k ton cöté! — Qu'au jour oü frémiroit ton ame Jéfus fa foi foütienne! — Que d'un faint courage II Penflamme, Comme vraiment Chrètienne! — 2. Que, par Lui, de tes voeux Poffrande, Et celle de ton cceur, T'obtiennent, k chaque demande, Pardon, fuccès, honneur! —  4* Qu'a tes défirs fages, louables* Le Très-Haut foit propice, — Qu'ayant tes mceurs pour agréables* Tes armes 11 bénilfe! — Paafe. (Air du Ps. LXV.) 3. Dieu, qui nous fais revoir nos Frère Libres, vicforieux! Avec nous, leurs Pères, leurs Mères, Te bénilfent, comme eux — Oh! que, par ton Bras fecourable , Dieu Grand & Glorieux! Tu Te démontres Charitable, Miféricordieux! — 4. Qu'au bras de la Chair fe confient féf.i^ft Chefs & Soldats Payens; Sur le Tien nos ames s'appuyent, Dieu, Père des Chrètiens! — Tremblant, pliant, jettant'les armes, Ils s'en font fuis , Seigneur! — Chez nous fuccède aux cris d'allarmes Cet Hïrnne, a ton Honneur. — 5. *,, Le Dieu de notre délivrance pf. <5y. è< „ Son Oeuvre achèvera. — pj. ^ g4 „ Toujours, O Chrètienne Efpérance! „ U te couronnera. — a Père Divin de la Patrie, ±r 4. 8i Sur elle II veillera. — 1, Toute ame par fon Fils chèrJa 5, En Père II chèrira. F PSEAÜ-  42 P S E A U M E XXI. La Gloire du Chrift. T) JLSe tes Exploits s'egayera Ton Ointf O Roi Suprème! — II s'égaye en Toi - Mime... ■— Mais quel, Chant fi vif répondra, Dieu Jon Libérateur ! Aux tranjports de fon cceur? — 2. Ses plus cbers défirs, O Seigneur! — ... Défirs, dont l'tnnocence Rendoit, en ta Ptéfeme, Toujours plus fervente Vardeur, Sont tous plus qtfexaucès; — Tous, ils Jont Jurpajfés. — Epb. 3.10. n * O' Tu le rends trop, oui, trop heureux. — Grand Dieu! dont la Main mêmè L'orne d'un Diadême Magnifiquement précieux; Dans ton Amour encor Quel plus rübe tréfor! — 4- „ Viens, O mon Dieu! (fècria-it'il,') Viens, ê? fauve ma Vie. — Ma voix ayant oiiis, Tu vtns. — Je vis: — Plus de péril;.... — Bien plus: — De P Eternel Je fuis l'Oint Immortel. Apoc.1.1%.  43 O foimrain Roi iVun tel Ofnt! Auteur de fa Fictcire, Et de toute fa Gloire! Combien, par ta Paix, n eft-II point, Davs Vame, plus joyeux, Qii'au dchors, glorieux! — 6. * DE MILLE BE'NE'DICTIONS LE COMBLERA SANS CESSE P/. 72. 17. LA TERRE, EN ALLE'GRESSE; Tu dis , O Roi des Nations ! Zacfi.14.9. Et d'entr'elles combien Portent le Nom Chrètien! — *j ♦ Qu;conque , avec humiHté , En Chrift a confiance, Fondant fon efpeiance, Dieu Saint! fur ta Gratuïté, Quand les Monts crou'eroient, Ef. 54.10. Stable il demeureroit. — Paufe. 8. Ta Main de tous les Ennemis, Au Jour de ta Vengeance, iTb. 1. 8. Saura trouver 1'Engeance. — Oui, les traits qu'ils fe font permis, Tous ces traits odieux Retomberont fur eux, — F 2 o.  44 9- Quand ton Courroux s'enflammera; Les rendant tels que braife, Au coeur d'une fournaife , Seigneur! il les confumera; — L'abus de ton Support Ayant pour fruit la Mort. — io. Même du Monde il raclera Leur criminelle Race. — Ni fouvenir, ni tracé Sous le Soleil n'en reftera;... —i O! fi d'un tel Courroux Ils prèvenoient les coups! —> li. Hardis, audacieux, au point De T'attaquer Toi-même, O Fils du Roi Suprème! — Comment ne les verroit-on point Terralfés, mis aux fers, Et d'opprobres couverts? -— 12. Avant que vers tes Contempteurs, Obftinés & revêches, Vojent, O Chrift! tes Flèches, Je lis de la Mort les frayeurs Sur leur front, dans leurs yeux, Leyés en -vain aux Cieux: —.,.. Pf. 2. W. Mal. 4. 1. Ef. 28. 17, Pf- 45. V  13- Mais non; fois, O! fois leur Jéfus. Qu'en fa Magnificence Triomphe ta Puilfance.' ■—Qu'adorant tes Loix, tes Vertus, Ton Amour, avec nous, Ils Te bénilfent tous! PSEAÜME XXII. ha PaJJion. M J-fJL. on Dieu! Mon Dieu! pourquoi nialandonner? Quel fort! — Qu'il doit tes /Ing'-s étonner! — Epargne un Fils;.... — Oh! ceffant de tonner. Enten fa plainte. — De quelle Epèe, O Dieu! je fens Caiteinte! — En-vain mon coeur vers ta Majefté f unte Crie, angoijfé: — Moins amère eft Vahfïntbe, Que fa douleur. — 2. * Saint-d' ïfraèl! fon Roi, fon Dieu - Sauveur! — Tu Ventendis toujours h ton Honneur Pfalmodier, exaltant la grandeur De ta Clémence. — Quand nos Ayeux, du fein de la fouffrance, Te reclamoient, avec zéle & conftance; Toujours, Pitié, Guérifon, Déhvrance, Paix, Sitreté: — F 3 45 Mat. i.ir: PJ- 45- 5. Hebr.i.6. Rom.8.31. Zaci.13.7, £f-33' 3»  46 3-* Toujom' de Toi leur cri fut écouté. — A tes Bienfaits jut toujours ajmlè Bunfait nouveau: — Car, toujours, Cbaritê D'un Divm Père. — En Moi, ton Pils;,.. En moi, vrai ver• de• terre t On méconnoit l'Homme, hélas! c? le Frère. —Tout le Bas-Peupie infulte a ma mifere: — O Cruauté! — Paufe i. * 4- Je puis compter, trainant le bois maudit, Mts os, mes nerfs. —■ De mes maux on fe rit. ■— Plus ils font longs, plus on s'en réjouit; — Horrible Fête! — „ II croit en Dieu; — (dit on, hranlant la tête,) — „ II eft fon Fils: — Sans doute, a la requêce D'un Fils fi chèr, k le fauver s'apprête Le Dieu Vivant. — 5- Cefl pourtant Toi, Toi, dont le Bras puiffant Car da ce Fils, de la Fier ge naijfant; —. Pour elle, O Dieu! quel glaive tranfpercant, Que mon fupplice! — Dieu, mon Soutien, avant que je ndquiffe! Dim, dont toujours, partout, la Main tutrics Garda ton Oint! Oh! fois encor propice: — ' Sois appaifé. — P/.22. 18. Jean.\g 17 Mat.27.29 Mat. 27 40 Pf. 89. 14. Ef 7- i4« Luc. 2.37.  47 6. * Qui, comme Moi, vft-on martirifê? — O Père! O Dieu! —. D'effroi, perclü, brifé, | D'angoffi, en f'ang, je me traine, épuifé, Zac.1z.44> Devant ta Face. — i D'aff-eux Taureaux, de la plus forte race, I Viennent fur moi, que Parxiètè glacé:... D* horreurs quetcumble! — I 'n \!onfire,0 Cieux tri emiraiïe, Mare. ia Me trahiffant. — 4$. 4' 7- Comme akerê dc mon fang innocent, llJEnnemi. tel qu'un Lion rugiffant, iSur moi, priant pour lui. le béaiffant;... Luc.z3.34. Sur Moi! s'élance. — [Mes os, que tous a dêjoiuts la fouffrance, l&ient, froiffês. — Mon ctsur, en dèfaillance , Pf. 35.10. ISe fond, amfi que cire, en ta Fréfence, Ef. 53. 5. Agonifant. Paufe 2. 8. Hf JLfJLa chair pêrit, auffi fecbe qu'un grais. — H»a tangue tient, brülante, a mon palais. — \Entre un cadavre 6? moi plus déformais ' De dijférence. \De Cbiens béants la Meute impure avance:., KJuf de mes maux peindroit la violence* " ' Wai pieds fif mains percés,- — O Pr'ovidence Du Roi des Saints! — 9.  48 g. * J'entends, O Dieui je vois ces Inbumaini Frapper, de joye, en leurs barbar es mains. — Vborrible effet de leurs affreux dejfeins. Leurs yeux recrée: — A la Pitié dans leur coeur point ff entree6. Tandis qiïau fort ma robe ejt expofée, Que de mon fang l'ame foit arrofèe De qui Caura l — IO. Ah! puifqu'au Ciel, 1'ame qui L'adora, Qui fes forfaits vivement abhora, Et fon Secours ardemraent implora, Joignit la fienne; — Qu'ainfi de moi, Seigneur! il Te-fouvienne! — Qu'au lit- de-mort, ton Oeuil ma Foi foutienne! — Oae j'aye celle, O Chrift! qui fut la Tienne, Quand Tu crias: —■ 11. Grand Dieu ! déploye, en Dieu Sauveur, ton Bras. — 'Qtfayant jetté Chiens & Lions a-bas, Jl dompte aujjï des üiennes, belas! Non moins cruelles.... — II meurt.... — Nous donc, par fes playes cruelles,£y. ? ; ?# Guèris, fauvés, — O Frères, Soeurs fidelles! — J ,.' Four exalter fes Vertus immortelles, Soyons un cceur. —  49 Paufe 3. 12. * Quel- quel Salut! — Auflï—quel, quel Sauveur! —Hebr. 5.9. O Bon Berger! — O Souverain Pafteur! — Jeamo.u De notre Amour pardonne la langueur ; — 1 Pier-S-4' Il eft fincère. — Dieu, Père Saint, &, par Chrift, nótre Père! — Par Lui, de Toi notre ame tout efpère; — R0m 2 iti Oui, tout, de Toi, qui nous donnas pour Frère 0 ' '3 Ce Divin Fils, — 13- Vers Lui nos coeurs volent, de joye épris. — Quel, O Jéfus! de ton Sang eft le prix! — iPier.üiü Pour nous , Pécheurs, que de maux Tu fouffris! —19- Quelle détreffe! — Pour couronner POeuvre de ta Tendreffe; Accompliffant une doublé PromelTe, —• Sois avec nous, ici; fois le fans celTe: — ¥flAl'r0 Nos cceurs vivront. — 14. Juifs & Gentils ta Croix embrafTeront. — O Seul Jéfus ! tous ils T'adoreront- — aü. 4. u. S'entr'embrafTant, tous ils pfalmodiront A ta Clémence. — O Foi Chrètienne! O Chrètienne Efpérance! — Dans vos Objets quelle magnificence! — Qu'en fon Amour, qu'en fa Munificence, Le Chrift eft grand! — yfS.19.34. G 15.  15. * Que, du tombeau tant de Morts retirant, Mflt.27.51- Du Monde entier II foit le Conquèrant! — AP- 3- *• Que i'Univers, fon Sceptre rèvèrant, Hebr.i. 8. Chante, a fa Gloire: „Pleine & parfaire eft , O Chrift ! ta Vifloire. —j^Jf* „Tes Exploits font d'éternelle mémoire.— p/.72.17. „Ta voix forca Saul, Saul lui même a croire, ja. 9. 4. • „O Très-Fuiffant! — Pf- 45- 6. 16. * Par ton Efpric, dans tout cceur gémiffant Grave, O Jéfus! fes playes guériffant, De ton Martïre, affreux, mais raviflant, L'augufte Hiftoire. P S E A U M E XXIII. La Sainte Cène. 1. * J"'ai pour Berger, Dieu de Paix! ton Fils - Même. — jfj^*|'*j Tu fcais, Seigneur! oui,Tu fais que je T'alme.— jeami.ii Combien font beaux, féconds, tes Paturages! — Combien riants, combien furs, leurs rivages! — Sous ta Houlette, O Pafteur Adorable! Afat.11.29 1'obtiens repos, liberté, bonheur ftable.— ^Cor.3.7. J 1 1 Mat. 7.25. 2. * A pas tardifs marcherois- j'en la Voye P/.i 19.32. Oü jamais 1'ame au chagrin n'eft en proye? — Oü, même au cceur d'une Nuit trifte, obfcure, Un feul regard de tes Yeux me raffure. — Lac.22.61. T'en béniffant, jcjoins 1'heureufe Troupe Pf- 41 • ?• Que vivifie, & ton Pain, & ta Coupe. — 57-15. i  3-* Quel Jour, pour moi! Pour moi, quel Jour de Fête, Oü dans ton Sein je repofe ma tête! — Oui, dans ton Sein, O Vrai Prince de Vie! O Mort! par Lui, la proye t'eft ravie.•—• Sa Voix, Ion Sang, fa Paix, fa Table fainte Font que mon coeur ne connoit plus ta crainte. P S E A 1 M E XXIV. U Adfenfion du Seigneur. i. * ' -Au Seigneur Jéfus appartient i La Terre, & ce quelle contient 3 D'os & de cendres des Fidèles. — Sa Main, qui, fur 1'Eau, la batït, j A toute Ame Chrètienne ouvrit La fource des Eaux éternelles, — 2. * Quel Mabitant de ces Bas-Lieux, Dans ton Temple, au plus haut des Cieux, O Dieu Vivant! obtiendra place? j Celui dont le cceur, & les mains, Les voeux, & les difcours font faints, Et qui Chrift pour Sauveur embraffe, 3- Oui, Grand Dieu! Tu Py recevras: — O Jélus! Tu Py combieras De Richeffes d'un prix immenfe, Comme Membre du Peuple heureux Qui T'a pour Chef victorieux, Ec pour Juge plein de Clèmence. — G 2 i.. 51 3^13.23 da. 3. ij. Bffi.ro. u 1 Cor. 10. 6. 28. ïsJr.1.10. fetm 4.14. Mat.16.16  4-* Anges, qui, dans les Lieux très-hauts,— Par des Concèrts toujours nouveaux, Exaltez la Munificence Du Dieu qui fon Fils nous donna! D'accord, chantez Lui: ,, Hofanna! — Triomphant, vers vous II s'avance. — 5- Hauffez - vous, Portiques des Cieux! — „Qui monte vers ces facrés Lieux? — De tous les Rois le Roi Suprème. — Porches Saints ! élargiffez- vous. — „Quel Höte augufte attendons nous? — Le Fils de Dieu, Vrai Dieu Lui-Même. P S E A U M E XXV. Uardente Re que te. i. IVXon ame, O Dieu! vers Toi monte: - Voi, prèvien fes Ennemis. — En eft - il que Chrift ne dompte, En faveur de fes Amis? Ah! fon Regard leur fuffit Contre tous les Adverfaires Que, par Légious, vömit Un gouffre affreux de mifères. — 2. Dieu d'Abel! daigne me rendre L'imitateur de fa Foi. — Viens, O Dieu d'Enoch! m'apprendre A cheminer avec Toi. — Luc. z.13. 14. Ef. 9. 5. Mar.ii.io M. 1. 9. Ap. 17-14- Rom. 1. 4. 1 Jean 5. zo. Joan 15. 13.14. is- Luc. 8.30. Hebr.n 4. Gen, 5.24.  Dieu d'EHe! k ton Hormeur, Fais que ion Efprit tn'éclaire. — Exauce ces vceux, Seigneur! — Exaucej pardonne, opère. — 3-* Par 1'inéffable Clèmence Qu'éprouvèrent, en tout tems, Dans ta bènite Alliance, Des Croyans, vrais Pènitens; Perds, — Oh! perds tout fouvenir Des péchez de ma Jeunelfe: — En fruits de vrai Repentir Fais que j'abonde fans ceife. — 4.* Tends-moi ta Main fecourable: — Mon cceur Te pfalmodira; — Dieu Tout - bon , Tout charitable! — Tout en moi Te bènira. —1 Que mon humble Foi toujours Soit, & plus vive, & plus pure. — O Mort! avec fon fecours , Craindrois - je ta Nuit obfcure? — Paufe. 5- D ieu, dont la Miféricorde Se plait a combler de Biens Tous ceux auxquels elle accorde La Foi, gloire des Chrètiens. G 3 53 iRoiJ.x.ix. Luc. 1.18. Dan. 9.19. Mat. 3. 8. Pè.  54 Père divinement Bon! Pour 1'amour de ton Fils-même, Oh! que j'obtienne un pardon, Gage du Bonheur fuprême. — 6. L'ame qu'k Chrift Tu fais vivre Eternellement vivra. — Ceux que fes Pas II voit fuivre Dans fa Joye II recevra. — Qui prend Jéfus pour Appui A Salut eft vraiment fage: — Tels, fes Enfans, avec lui Ont le Ciel pour Hèritage. — 7- Dieu fes Secrèts communiqué Aux cceurs paifibles & droits. Son Efprit Saint leur explique, Et leur fait chèrir fes Loix. — S'ils ne s'en écartent pas; Vrais Enfans de la Sageffe, Ils goutent, dès ici-bas, Une Célefte Allégrefie. — 8. * Sur moi fixe, O Dieu! la Vue, De ta Suprème Sion. — Cherche la Brebis perdue, Bon Berger!... — O combien bon! — ^01(2.4.7.8. 2 CV, 5.15. I Pier.z.21 Afes.25.23 zTim.2,i$ Heb. 9.15. Mat.u 19 Pf.ug.il6 JeaniQ.il  Dieu, qui m'entends foupirerl Change en joye ma trifteffe. — Pour moi, voi Chrift expirer, Et L'entends prier fans cefle. — 9. Léve, O Dieu! fur moi ta Face. — Ah! touché par les grumeaux Du Sang de ton Fils, efface Les péchez, caufant mes maux.... O Jéfus! des Lieux très-hauts, Confon la fcèlèrateife Des Ennemis infernaux D'une Chrètienne Jeuneife. — io. Sois 1'Azile de mon ame: — Sauve-moi, qui, gèmiffant, Mais avec Foi Te reclame, Ta Croix,....— Toi-Même embraffant. O Dieu, fon Père, & le Mien! Fai-moi vivre en 1'efperance Que d'un fort femblable au fien J'obtiendrai la jouiifance. P S E A U M E XXVI. La Confcience paijlble. i. * Protégé-moi, Grand Dieu! Qui me vois, en tout lieu, Et toujours, agir droitement. — Abhorant 1'Impolture, Mon Coeur fur Toi s'aflure; II efpere en Toi fermemenc — SS üom.8.33. jy.31.17. Luc.ll.44.. Jeanio.il  J6 2. Examine, O Seigneur! Les replis de ce coeur; — Le fondant, Tu n'y trouveras, Et j'en bènis ta Grace, Nul forfait dont 1'audace Puiffe armer contre moi ton Bras. — 3- Elevant vers tes Cieux Mon efprit, & mes yeux, J'adore ta Gratuite; — Et ma plus chère envie Eft de règlei; ma Vie Sur ta Divine Volonté. — 4- O Dieu! qui des Pervers Vois les crimes divers, Quï d'entr'eux ai-je frèquenté? — J'ai fuï de tout Impie Le toït, la compagnie: — Ta Crainte a fait ma fureté.. — 5- Redoutant tout Flatteur , Tout lache Adulateur, Et quiconque, ou mèdit, ou ment; De Gens pleins de malice , De fraude, & d'artifice, Je me gardai foigneufement. Pf. i. i. iCor. 15.33  Paujè. ê 6. Levant de pures mains Vers Toi, le Saint-des Saints; Au Nom de ton Divin Abel, Je m'offre en Sacrifice A Toi, dont fa Juftice Me permet d'approcher 1'Autel 7.* O Jéfus! dont 1'Amour Fait que mieux chaque jour Je règle mes moeurs fur tes Loix; Qjiels des anciens Oracles, Et quels de tes Miracles ^e font accomplis, par ta Croix? — 8. Mon Seigneur, & mon Dieu! Qu'effroyable eft le lieu Oü ton Sang nuffelle k mes yeux!...—. Mais, tout m'y peint ta Gloire: ~ J'y vois, par ta Viftoire," Satan précipité des Cieux. P. Prèferve moi, Seigneur! Du Jugement vengeur Qui des Pervers fuit le trèpas. — Oh! dans 1'horrible peine Oü la Mort les entraine, Mon Dieu! ne m'enveloppe pas. H io. 57 Bom. li. i. Hom. 5.18. ^««19.30 3^37120.28 Col. 2. 15. Luc. 10. ii  IO. Ils couvent dans leur fein Toujours quelque deffein Digne de leur méchanceté: — lis vivent de rapine:... Cieux! leur main affaffine Eft pleine d'or enfanglanté. — II. * Comptant fur ton Secours, Je fais vceu, pour toujours, De vivre dans PIntègrité. — Dieu de Miféricorde! Sois mon Guide, & m'accorde Ardeur, Prudence, & Charité. — 12. Mes défirs font comblés, Mes péchez annulés; Te vois tout obftacle applani: Toujours Faveurs nouvelles. — Grand Dieu! fans prix font celles Dont, en ce Chant, je T'ai bèni. PSEAÜME XXVII. ha vive Foi* i.* Chrift n'eft-H pas ma Lumière & ma Vie? En quel befoin ne peut-II m'affifter? — Sans fruit en Lui quel Chrètien fe conne^ — Même Satan peut-tf Lui refifter? — P/.H9io Par Lui-feul, j'ai recours A Toi: Sois mon Secours, Ma Retraite, & mon Rocher Stable, — La Vie, & la Lumière De mon ame, en prière. — 3- * Subvien, Dieu Fort! k fa foiblelfe: — Protégé la, des Cieux, Ton I róne glorieux. — Le Monde en - vain fes pièges drefTe A qui mét confiance En ta Toute. puuTance. — 4- * Tien donc en ta garde mon ame, O Dieu d'F.ternité! ' Selon la Charité Qu'en ma faveur un Chef reclame, Qui me 1'a démontrée, Par fon Sang, & jurée. — Paufe. 5- O Chrift! k Toi ma voix s'adreffe: — Vers Toi völe mon cceur; — Vers Toi, Divin Sauveur ! Que , par la Foi que je profeffe, J'ai pour Maitre Adorable, — Pour Frère Charitable. — I 2 6, 67 Pf. 19-14. Pf. 17. 1. Pf. 66. i. P/.97- 10. JSf.40.18.  68 6.* O Mort! II t'a ravi ta proye. — 1C0r.15.55 Des Morts reffufcité, . II faic ma fureté. — II m'a frayé des Cieux la Voye; Heb. 10.10 Leur glorieufe entrée, Par Lui, m'eft affurée. — 7-* Foi des Enfans de la Sageffe! Mat.u.19 Que tu les rends heureux, Les rendant vertueux! — Aufli, quelle, — Oh! quelle Allègreffe, Ef. 51. n. Par 1'avant-goüt de celle Qui doit ètre éternelle! — 8. Siirs de te poffèder, O Vie, Dont les plaifirs parfaits pj, 16. u, Seront tels a-jamais! Combien de leur ame ravie La joye eft furtout vïve, , Lorfque la Mort arrivé! — Paufe 2. 9-* JJénifiant ceux qui ie mauament, Et, du fond de fon coeur, Priant en leur faveur, Lwf.23.34. Tandis qu'a-mort ils le haïffent, Aiï.i.eo. Tout Chrètien véritable iPier.i.ië Se montre h Chrift femblable. —  10. * Son Humilité fait fa Gloire. — Se vit-il méprifé, Comme un vafe brifé; Ou la Malice la plus noire Le perfécucat - elle ; II refte a Chrift fidelle. — 11. O Toi! qui, Sédu&eur du Père, Hais fes Enfans a-mort; Sous les yeux du Dieu Fort, Pèriroient-ils, dans une guerre , Oü ton Vainqueur fuprême Combat pour eux Lui-Même! — 12. Chrètiens! connoiffez 1'impuiffance D'infernaux Ennemis: —■ Chrift vous les a foumis- —• Leur Chef-même,. O Dieu d'efpe'rance N'eft qu'un foible Adverfaire D'une ame qui T'eft chère. —■ 13- 11 fait a ta moindre Ménace, Cet Efprit détefté. — L'Efprit de Liberté En rend vainqueur, O Dieu de Grace! Quiconque Chrift adore Et, par fon Sang, T'implore. — I 3 PflH- 69 1 Pier. 5.8. 1 Cor. 10.4, Apoc.^.zi, Jiom.i 1 Cor. 3.17  7° Paufe 3. 13 ieu! dont le Fils daigna défcendre Des Cieux, pour nous fauver, — Tu nous fais éprouver Un Amour, que ne peut comprendre, Dans toiue la Nature, Aucune Créature. 15. Après des Graces fans - pareilles, lei bas, O Chrètiens! ■ Quels— quels Céleftes Biens! — Quelles font pour eux tes Merveilles, Dieu! qui le Roi Te nommes Des Anges, & des Hommes! — 16. * De ta Grace 1'Oeuvre eft parfaite. — Comblant des Tiens les voeux, Elle fait tout pour eux, Les conduifant jufques au faite De la Gioire infinie D'une immortelle Vie. — 17. * Fonds, O Divin Soleil! la glacé De tout cceur endurci: — O Jéfus! fais, ainfi, Qü'ayant frémi de leur audace , Tous ceux qui T'outragèrent, Comme moi Te rèvèrent. — Mal, 4. 2.»  i8. „Dieu, Cdifois-j'au fort de ma crainte) „M'auroij li rejcttc!. ., — Mais, plus d'anxiéré — D'effïoi plus —plus aucune atteinte. — Etemelle Allègreffe ! C'eft iui que je profeflb. — 19. Vó. fe, O Chrift! tes Dons falutaires Sur nous, k pleines mains. — O Fils du Rui des Saints! Qu'en nous, en nous, tes ,;ceurs, tes Frères Tout, tout Te glorifie! — Sois de nous tous la Vie. — PSEAÜME XXXII. T Tl TT.» ~ Ljü, nepen tance 9 le rardon, ör p Amendement. 1. * Ï~Ieureux Celui de qui Jéfus efface Tous les péchez.' — ü Dieu de töitte Grace! Heureux Celui que Ie Sang précieux De ton Agneau puritie, k tes Yeux! — O Vérité raviffante & iublime! — Dieu! qui remèts k tout Croyant tout crime, Et par ton Fils, en Père, le chèris; •D'un tel Amour quel, O! quel eft le prix! 2. Quand je gardois un ftupide filence, Durant les maux, peine de mon offenfe, Ne penfant pas k Te la confeiTer. Tes Coups, Dieu Jufte! ont dü fe renforcer: — Aus- iP/«r.y.io 1 Pier. 1.19 71 Ef. si. n.; Atï. z. 33; Pf. 2. 7. jMat.12.50 Pf. 103, 1. Col. 3. 4.  72 Auffi, fur moi, Seigneur! ta Main puiffante, De-jour-en-jour, devenant plus pefante , Mon corps jaun&cre & fèc fut-il pareil Au foin brulé par 1'ardeur du Soleil. — 3- * Mais, quand mon ame, éveillée, attendrie, S'humilia, de ta Grace infinie Combien fut promt, O Dieu, mon Dieu! l'effèt.P/". 43- 4- Dès lors, de Chants quel abondant fujèt! Vrais Pènitens! ainfi votre ame éprouve, Que, cherchant Dieu, Phumble Pécheur Le trouve: — Mat. 7, 7. Que quand fes maux fans remède on croiroit, fcon.feul Regard de tous le guèriroit. Paufe. O Chrift, mon Pleige! en ton Sein, quel Azile .%{ Grand Dieu! c'eft la que mon ame tranquile, Chère a tes Yeux, comme aux Siens, pour jamais, Médite, adore, & chante tes Bienfaits. — Viens, O Pécheur, mon Frère! viens apprendre,... —Luc.z1.3z Quoi? — Viens,O! viens un Divin Frère entendre: Qui croit en Moi, quels que foient fes forfaits, (Jui, quels quHls foient, eft jufte dêformais. — 5.* N'ètant qu'un cceur, fuïvons fes Loix aimables:— AB.4.32. Hommes nouveaux, & Frères véritables, Gpi'er\1S' Pour Le fervir, uniffons nos efforts: — Confacrons Lui nos arnes, & nos corps. — tCor.6. zo, Pf 1014.5  73 Heureux! celui, qui, L'atteftant Lui - Même, Peuc s'écrier; „ Oui, Tu fais que je T'aime. — Jeami.ij Cent fois heureux! car, L'ayant pour Soutien, Tout il efpère, & ne redoute rien. — 6. Oh! que, des Cieux, d'oü fur nous II déploye Tout fon Amour, en Chrètiens, II nous voye Perlèvèrer dans la Sobriété, Dans la Juftice, & dans la Piété. PSEAÜME XXXIII. Concèrt Chrètien, Di i. 'ieu! qui, par ton Fils. Te révMp* Héhr. Comme un Père k 1'humble Pécheur, Combien tes Louanges font belles , Partant d'une fainte Ferveur! —* Chrift k ceux qu'Il aime L'infpire Lui-Même: —> Toi donc , O Seigneur, Notre Divin Maitre! Viens, & nous pénètre D'une telle Ardeur. —- 2. Que nos cceurs foient en harmonie: — N'en ayons qu'un pour bénir Dieu. — Tout ce qui vit Lui doit la Vie: — D'age-en-age, II règne, en tout Lieu, — , K Sa Tite, 2. ii. Pf 92. i, Pf 36. 10.  74 Sa Force eft immenfe. — Par Chrift, fa Clémence Eft mife en plein jour. — Que fa Gloire eft grande! — Que chacun Lui rende Amour pour Amour. — 3-* Son Oeuil tout - puiïfant vous enchaine, Légions d'Efprits tènèbreux! — De fa Majefté Souveraine Partout que de traits lumineux! — Sa feule Parole Fixa chaque Póle. — Ce Dieu Glorieux Règit, Seul, 1'Armée Dont eft parfemée La Plaine des Cieux. ~ Paufè 1. 4- Combien font hautes & profondes Tes Merveilles, Dieu Rédempteur! — De quels Bienfaits Tu nous inondes! — Pour 1'Eternité, quel Bonheur! — Maitre du Tonnerre! Quel Sang, au Calvaire, Eteint ton Courroux! — Pf 138.5. Luc. 8. 30; Epb. 3.18.  La, ton Fils Unïque, Pour un Monde infque, Meurt, percé de cloux. — 5- Ami Célefte, II nons invite 'A Ja Foi, Salut des Croyans.— E»ivin Frère, II nous follicite \A vivre comme tes Enfans. — Le Fou feul méprife La Science exquife De fes faintes Loix. — Que font au prix d'elles, Celles, toutes celles Des plus fages Rois? — 6. Celui des Hommes & des Anges Ne veut point ta Mort, O Pécheur! Mais, crain de chanter fes Louanges, Si Tu ne Lui donnés ton coeur. — Jufqu'& - quand fera-ce Que du Dieu-de-Grace Tu méconnoitras Le Don inéffable ?.. — Son Fils Adorable T'ouvre encor les Bras. — K % pan 75 Jean 3. 16. Pf. 22. 17. Rom. r. 16. Mat. 5 16. Ez. 33.11. P rov.13.z6 Jean 4.10. zCor.g. 15. Hébr. 1.6.  76 Paiifè 2. 7- D u haut des Cieux, Dieu nous regarde: — II iuït tous nos pas, en tous lieux: — A toutes nos mceurs II prend garde: — . Rien, non, rien n'échappe k fes Yeux. —■ . Juge faint & jutte, — Seül grand, feul augufte, — Seul majèftueux, — Autant qu'il abhorrë Le Crime, II honore Des Cceurs vertueux. —- *Mt.»H' ; \.' - " 8. ti ( 1 . " 3 II n'en eft aucun qu'Il ne tienne En fa Puiffance; & dans quel but T'afflige-t'11, Ame chrètienne? — Pour te rendre fage k Salut. — Recueillant tes larmes, — Calmant tes allarmes, —: Chaffant ton effroi, — Quel riche Héritage Il t'offre en partage! — Quel prix de ta Foi! — , .... - - 9." ' ■ Se--übAli rif Faifant fervir k ton Bien-être Même les Maux les plus cruels, De quelle joye II te pènêtre , T'aflurant des. Biens, éternels! iMr.4.13» Prov.n.l* 1 i r.v». 3.15 Col. 1. n. I Cor.g. 24» PvO.M.8,27-;  En paix fous fes Aïles Vivent les Fidèles. — Leur Chef Immortel Tous les vivifie: — Lui-même eft leur Vie, — Leur Emmanuèl. — Paufe 3. 10. * Chrift voit tous les vrais Chrètiens fuivre, O vraye Gloire! tes fentiers. — Tous, infcrits au Livre de Vie, Tous ils font fes Cohèritiers. — Dieu! vers qui leur ame, Comme le Cerf, brame; Jamais eft-ce en-vain? —- Non, Père Célefte! Ton Fils toujours refte Leur Rocher Divin. — 11. F, Rends , O Jéfus! par ta Puiftance, lei, partout, Chrètien tout cceur. — O Chrètienne Reconnoiffance! Tu fais des Chrètiens le Bonheur. — .... En eft-il un autre ? — .... Quel Dieu que le notre! —... Je vois fes Enfans, Au Palais fuprême Oü règne Chrift même, Règner, triomphans. — K 3 PSEAU. 77 Pf 36. 8. Jean$,zi. Col. 3. 4. Mat. 1.13, Pb. 4. 3. Rom, 8.17. Pf. 42. i. 1 Cor 10. 4 P/.7&.16.  ff PSEAUME XXXIV. Chrètiens en Familie, li * Toujours j'exalterai Ta Grace, O Dieu, mon Rédempteur! — Durant ma Vie, O mon Sauveur! Je Te pfalmodirai. — Mourant je chanterai Ton Triomphe, O Prince de Paix! — Et, pour Je chanter k-jamais, Je reifufciterai. — 2. Chrift a mis en plein jour La Vie & PImmortalité. — Son Evangile eft „ Vérité. — Sa Livrée eft „ Amour. — Dans quel deuil, quel malheur Nous refufa-t'Il fon Secours? Ah! n'obtinmes nous pas toujours L'Efprit Confolateur? — . . . Jjf f«l Ton Oeuil, O Divin Roi! Ternit Ia fplendeur du Soleil. —... Sors, Pécheur! Sors de ton fommeil: — Léve-toi; — viens, cfe voi. — Chrift t'illuminera: — Tu liras ta grace en fes Yeux; Et la voix de fon Sang, des Cieux, De paix te pariera. — Pf. J46. ï. Ef. 9. 5. %Tim i.iq Cant. z. 4. pean 14. 16. 17. Ap. 1. 6. Ef 16. .10 Apoc. 6.1. Epb.$. 14.  Paujè. i, 4- utour de tes Enfans Se campe ton Ange, O Seigneur! L'ange Incréé, le feul Sauveur De tous les vrais Croyans. Que fon Norn foit-bénit! — A-jamais qu'il foit' exalté! Car de quelle Félicité Tout fon Peuple jouit! 5- Paternels font les coups Dont, O Dieu! Tu frappes les Tiens. - vrat Bonheur des vrais Chrètiens INe fervent-ils pas tous? — A la loi du Trèpas Le Pêché les aifujettit: Mais quand Chrift du tombeau fbrtit Leur Chef n'écoit-Il pas? — ' (5. O Jeunes-Gens! venez; — Venez vous former, en ce lieu, A la Crainte, k PAmour du Dieu Pour qui vous ètes nés.— Voulez-vous vivre heureux. Et, formant de fages défirs, Gouter de vrais, de pürs plaifirs? Vivez réligieux. —. 7 79 AS.*, iï: Hebr. i»; 6-10. Rom. 8.17,' Pom.j. lil Col. ij i8.  Aimarit votre Prochain, Aimez Dieu de tout votre cceur. — Ayez tout menfonge en horreur, Et tout Difcours malin. a — Fuyez tout Libertin : — Soyez doux, humbles, bienfaifans. — Qu'heureux alors feront vos Ans! <-* Et quelle heureufe Fin! — Paufe 2. 8. * jL'Endurci périra : — Contre lui, Dieu Fort & Jaloux! Tel enfin fera ton Courroux, Qu'il 1'exterminera. —.... De Dons toujours nouveaux Jouït, O Souverain Pafteur! Celui qui pait felon ton Cceur Tes Brebis, tes Agneaux. —- 9. * O Troupeaux défolés! Ce Bon Berger eft prés de vous. — Lui Seul, II vous fuffit a tous, O Chrètiens accablés! — Vos Vertus, votre Foi Sont outragées trop fouvent; Mais, penfez que du Dieu Vivant Le Fils e/t votre Roi. — Mat.ii 35I 37. Pf 1. Èx. ió. 5< ïPier. 5 4 iSam.13 14 Jean 2.1. 16. 15. Zacb. io.a. Jeanio.it Mat.iG.ï6,  IO. • Quand de fes Meurtriers Fut aflbuvie la fureur, Ses Os, chèrs aux Yeux du Seigneur, Reftèrent tous entiers. — Dieu, qui gardas les os De ton Agneau faint & bènit! Pour tous ceux que fon Sang teignit, Dans ton Ciel, quel Repos! — ir. La, vivront immortels Les Membres dont Chrift eft le Chef. — Lk, pour eux, O Divin Jofeph! Quels Feftins éternels! — PSEAUME XXXV. Chant préparatoire a la Ste. Cène. c \S onfondant mes Accufateurs, Chaffe au loin mei Perfécuteurs, Buu , Témoin de leur infolence! - Mets un frein a leur violence. — Entr'eux 6? Moi vien Te placer: Hdte.Toi de les difperfer. Bis a mon ame, en fa frayeur: ME SUIS-JE PAS TON DIEU-SAUVEURf — 2. Quel fort attend les Ennemis Be ton Cbrifi, O Dieu! j'en frbnis. — „ Ote! (crioient.ils, en furie,) „ Crucifie! Ote' Crucifie! 8t 33- 36. Jean 1.29; iCor.15.2» Gen. 4j. 3.. A+. 19. 9. Luc. 19.27. Luc. 9.20.' Jea7.19.15  $2 Je les vois, tels que bale au vent, Tous disparoitre,..— O Dieu Vivantl — Je vois ton Ange les vanner, Ton Courroux les exterminer. — 3- Combien en font ardens les feux! — Ciel! quelle Nuft tombe fur eux! — O Monts (5* Coteaux! quelle angoiffe A leur tour les navre & les froiffe! — D'Aigles quels effains dévorans Fondent fur eux & leurs Enfans! —..... Quels Fléaux, O Fils du Dieu Fort! .Vengent ta facrilège Mort! — 4-* Quel voile épais couvre les yeux De leurs Défcendans malheureux! —Guèri-les, Médecin Célefte! D'un Aveuglement fi funefte. — O Grand, — O Souverain Pafteur! — Sois, — fois de leur falut PAuteur: — *A tes Brebis vien les unir! — Quel, — quel fujèt de Te bènirl — Pau/è. i. 5- M es Os, gardés, par Toi, Seigneur! Suivent ces accens de mon emr: — Le Tres ■ Haut a - fll fon femblable ? — i,Qjd de fes Exploits eft capable? — Pf i. 4. Mat. 3.12. Mal. 4. 1. Lt2c.17.34 Luc.i 3.30. Ef. 51- 5- Mat. 24.18 JWat.27.25 Som. 1. 4. 2Cor.3.14. 15. 16. Marc.S.zi Héb 13.2c. I Pier. 5 4. Plébr. 5. 9.  De rinnocent II eft VAppui. ■ L'Orpbelin trouve un Pere en Lui. — Mes juftes Droits II a vengés, Et mes Ennemis, vendangés. \— Me rendant le mal pour le bien, Pour me perdre ils ri'épargnoient rien, Moi, des Amis le plus fincére, — Moi, qui les aimois comme un Frère, — Moi, qui multipliois mes vozux — Pour leurs Enfans, comme pour eux% —; ' Et Moi, -dont, belas! la douceur Sembloit attifer leur fureur. — 7- Quand fur Toi, comme un Fils, en deuil De fa Mère , mife au cercueil, Je gémiffois, O ma Patrig! Envers ■ Moi quelle barbarie! — De mes larmes on fe rioit; — De mes tourmens on s'égayoit; —■ Même , aux détefiables fejlins Des plus dijfolus Libertins. — 8. La, de mon Marttre on faifoH D'impies cbanfons le fujet; —, De celles, oü règnent ivrejfe, Et luxure, & fcèUralefJe. — i La Ti 83 Pf. 68. 6. Lucia. 4i I  84 Tu V entendis, O Dieu du Ciel! — Tu Me vis abreuvê de fiel, Et mis au rang des Malfaiteurs, Dlgnes de tes Carreaux vengeurs. —.... Paufe 2. 9- Je viens T'offrir, en ce Saint Lieu, O Chrift, mon Seigneur, & mon Dieu! Mes Oraifons, mes Vceux fidellcs,(. Et des Louanges immortelles. — Quelles délices, — O Seigneur! De Te rendre en public 1'honneur Que d'accord Te rendenc, aux Cieux, Tes Milliers d'Anges glorieux! — 10. Lk, Repos durable a-jamais, — Honneurs, Tréfors, Plaifirs parfaits. — La, combien feront magnifiques — Méditations, & Cantiques! — Viens, — Oh! — viens nous y préparer, — Efprit de Chrift! — viens épurer ISfotre ame, en y gravant la Loi Du Confommateuf, de la Foi, —» II. Rends de la notre la "ferveur, Miféricordieux Sauveur! — Auffi vive k ta Sainte Table, Que Tu T'y montres charitable.«—... Nêb. 1. 4. Pf.69. li. £/53. 12. Jeamo.ii Hibr.1.6. Hebr. 4.9, Rom. 8. i, Hébr.u.i, Pf. 13' S<  Ah! — mon coeur gèmit, affligé De voir fi fouvent négligé Ce Culte, qu'au Ciel tranfportés, Te rendront tous tes Rachetés.—... li. Chef divinement généreux! — Que 1'afpecr. du Supplice affreux, Qui, fur la Croix, Te marrirife, Toute ame impénitence brife. —. Oh! —' qu'a vee Toi, crucifie, — Et, par ton Sang, purifié, Chacun de nous puifle de cceur , Suivre aujourd'hui ce Chant vainqueur.— 13- „Tes Bienfaits, — tes Vertus, tes Loix, — „Ta Gloire, comme Roi des Rois, ,,Ta Divine Toute-préfence; — „Quels Sujets de réjouiflance! — JMagnifié foit k jamais Le Prince de Vie & de Paix! „II m'a fait oüïr, en ce Jour, — „Voir, — & favourer fon Amour! PS'EAUME XXXVI. f Les faux 6? les vrais Chrètiens. V I. * ous, qui, toujours plus dépravés, Pour J'Etre Souverain n'avez Foi, Zèle, Amour, ni Crainte! — L 3 O ' 85 Apoc. j. g. Gal. x. zo. Eebr.Q. 14 AU. 3. re. *f> 9- 5- Pf- 34. 9.  86 O fi, pènètrés de douleur, Vous éprouviez une frayeur Auffi vive, que fainte! —Quoi? batifés comme Chrètiens, Voit-on de malheureux Payens En vous le caraftère! — Malheur! au Chrètien qui ne fuit Les Loix aimables, dont 1'inftruit La Grace falutaire. — ... 2. De tes Décrets la Vérité, La Juftice, & la Sainteté, Dieu, mon Dieu! font, parfaites. Les Abimes font moins profonds; — Moins ftables & moins hauts, les Monts, Portant aüx Cieux leurs têtes. — Grand Dieu! qui T'es manifefté Comme un Dieu plein de Charité A des Enfans rebelles; De Jéfus le dernier foupir Leur fait - il de ta Paix ouïr Les Divines Nouvelles! «— 3- Par Lui, quel Père ils ont en Toi, Dès que de vrais Chrètiens la Foi Leurs ames illumine! — De tes Biens, pour eux, quel concours! — Quelle Efpérance, en eux, toujours Sur la Crainte, domme! —.... Tit. i. 12. Pf. 43. 4- Jer. 3.z2. Nab. i, 15. Jeani.nl Pf.ii6.ii. Rom.%. ij. 16. 17.  Que craindroient-ils? — Leur Chef Divin Rendanc, O Mort! ton pouvoir vain, Leur dicfe ce langage: — „ Au Sein de Jéfus nous mourrons: 5, Ranimés, par Lui, nous aurons j) Son Bonheur en partage. — PSEAUME XXXVII. s UEternité. i. JLhrètien! qui vois fouvent, en cetteVie, De vils Pécheurs grands, riches, bienportans; — Oh! que ton cceur jamais leur fort n'envie: — JNen juge pas non-plus avant le tems. — Dans-peu la Mort fa proye aura ravie, Fauchant leur gloire, ainfi que fleur des champs.- 2. * 7. 8. Crain Dieui: — vï bien; - ne fois de rien en peine, Unie au Fils de fa Dileftion , Ton ame, étant, &forte, —& riche, —&faine,— Neprouvera que bénédióïion. — Féhcité parfaite, fouveraine, —- Peut ce foir-même être ta portion. 3- Recours k Dieu, .fans ceffe, en toute affaire - — A tout voeu jufte & ftge II répondra. — ■i Ami zèle, — bon Maïtre, — tendre Père, — èn ^out,befoin, k ton aide II viendra: — » ii ~ iuc" ia urace opere, Par elle auffi, la Gloire II foutiendra. — 4* 8? Apocz. to Luc.i6.zx Jean6.4o. Mat.z$.z}. 1 Cor. 4. 5. •Ef. 40. 6. Rom. 15. r. fac. z. 5. Itte l. z*  88 4- Tel qu'un rocher; - qu'il vente, - & grêle, - & tonne; - Le vrai Chrètien ferme demeurera. — Tel, avec lui, ne fe montrat perfonne; Inébranlable, il perfevèrera Dans des Vertus, que chérit & couronne Celui qui Morts & Vivans jugera. — 5-* Pervers! alors, quel foudroyant orage ! — Mais qui lèrt Chrift, —qui vit chrètiennement, Calme & férain, contemple, du rivage, La Mer fougueufe, & fon flot écumant. — Content,— joyeux, — O Mort! il t'envifage, Sachant, qu'il va vivre éternellement. — Paufe 1. \^ous, dont le Sang de Chrift tout crime efface, Et fur qui Dieu répand tous fes Bienfaits! — Le Monde en-vain vous promet, vous ménace : ■— L'Infenfé feul n'appercoit point fes rèts: — Sa Convoitife, avec lui-même, paffe; — Et fon Amour n'engendre que regrèts. —.... Quoi? bravez-vous la Juftice Divine? Pécheurs, toujours aufii hardis, que fiers! Ah! votre orgueil va devant la ruïne. — Vécuffiez - vous fans chagrins, fans revèrs; La Mort partout & vos cötés chemine, Pour vous faucher fur le bord des Enfers. — Matth. 7. »4- ij. 1C0r.15.58 ^ö.io 41. Col. 3. 24. t Cor. 5.1. Apoc.u 6. Pf.ii6.ii. jjeam.ij Prtv.l6.1S 4  8." 89 Toi, dont 1'attente eft 11 fouvent trompée, ■—■ Ame mondaine! — O! fi vers le Très-haut, Tu t'élevois, a tes fers échappée! — Car, combien plus le peu du Jufte vaut, Que tous ces biens, dont tu dis;., infenfée!—. Enfemble tous, oui, tous il me les faut! —■ 9-* Sois fage enfin. — Viens; — voi, quelle abondance De Dons fans prix t'offre 1'EmmanueL — Ef. 7. 14. Par Lui la Vie tft mife en évidence; — 2 7ïw.i,io. Vie- fans fin, dans un Temple immortel, Divin Séjour, oü règnent Innocence, — Paix, Joye, Gloire, & Bonheur éternel. — 10. Effc-il desmaux, dont, ayant cette attente, Ram.8.18. Des Cosnrs chrètiens puiifent ètre accablés? — Mépris!— Exil! — Prifon! — Douleur cuifante! — Quoi? vous pourriez les rendre défolés! — L'Eternité leur eft toujours préfente: — 'A fon afpecr,, tous maux font envolés. — Paufe 2. ir. M on ame, O Chrift! de Juftice affamée, Mat. 5. 6. Connoit Celui qui 1'en raffafira: — Jean*. iq. Auffi, 1'amour dont Tu Tas enflammée, Ton Efprit Saint toujours le nourrira: — Et quels tranfports, quand de fa Bien-aimée Pf. 4?, 12: Un tel Epoux la gloire accomplira! — llM 12.  9° 12. Quelle fera, dans fon Sein, fallègrelfe De ceux qu'Il voit fur fes Traces marcher! — iPier.ï.zt Leur ame, hèlas! eft toujours pécherelfe; — Mais, O Dieu Saint! — dès qu'Il les voit pécher ,ijeanz. i. Pour eux II plaide ; &, felon ta Promeffe, — £/,54, io. Rien, — rien ne peut leur falut empècher. — I3-* Parlez, Vieillards! — avez-vous, de Ia vie, Vü 1'Enfant né de Parens biertfaifans Périr fans aide, en tems de maladie, Ou bien réduit au fort des Mendiants? ■— „ Dieu bien-plutöt, par fa main, raifafie Maint Orphelin d'Avares opulens. —... 14.* Du Père Saint O Sainte, O noble Race! — 1 Fier. 1. Dans le chemin de la Félicité, 14.15.16. Quels, — quels progrès tu feras, par fa Grace! öi, ïur les ras de Lnriit reiluicité, Son Oeuil te voit marcher devant fa Face, Penfarit; „ Bientót, dans peu, l'iCternité. Paufe 3. 15.* C^elui qui croit une Vie éternelle; .— Celui qui Chrift connoit, écoute» & fuit; Celui qui L'a pour Précurfeur fidelle ; — Celui qu'a vaincre II a Lui-même inftruit; Celui qui vole k Ia Gloire immortelle, Craint-il, O Mort! ta paifagère Nuit? —... Pf. 116. 9. Jean-j. 16. Jean 10.4. Hebr.6. zo 1 Jean 5, 4. 5.  16. 9* De ton Amour il fait qu'aucune chofe Rom 8 Qui reclame ■ 9' Chrift, fon Sauveur Toutpuiffant.... ' 15- * A nos coeurs, comme au fupplice, Sois propice: — A Toi feul ils ont recours; — Comme en Toi feul II efpère; — Car, qu'opère, Sans Toi, tout humain fecours ? — 16.  96 i6. * Ses entrailles, O Dieu! bruyent: — Lam.uzo. Elles crient; — „ Viens,— O Seigneur! —viens, & voi.... Fais, Grand Dieu! que fon ceuil puisfe En Juftice Pf-^-^ Te voir, — cburonner fa Foi.... Pauje 3. 17- >Sa foibleffe eft donc mörtelle...? —» Hélas ! telle , ■—■ Qu'il n'eft plus d'efpoir en nous: —1 Ton dard, O Mort! Ie cceur blelfe: — Le poux ceffe... Qu'eft ce, O Dieu! que de nous tous! — 18. Sang du Fils du Dieu de grace ! Couvre, efface Atl. 3.19. Ses péchez;... — En eft-ce fait? — Oui, felon ma trifte attente: — Expirance, Son haleine difparoit. —... 19. De ta Bonté fouveraine Voit-on pleine La Terre, O Dieu-Créateur? — Ouiconque au Ciel obtient place, * Face- a- face 1^x312 Te voit, — O Dieu'-Rédempteur! —... Jobi9.25.  - 97 20. Que vers Chrift nos défirs tendent. ... Ses Soins rendent Utiles k tout Chrètien Des coups, qui fon repos troublent, Mais redoublent Son ardeur k vivre bien. — 21. Viens, par ton Efprit de grace, —... Hèb.io.i9. Quand fera ce ? —... Viens, O! viens finir nos maux.—... Ap.zz.io. Qu'en L'attendant, fa Parole Ap. 3. Hi Nous confole, Et l'afpèór. des Cieux nouveaux... — iPier,$.ii 22. * Jéfus de 1'ame immortelle Du Fidéle Et de fes cendres a foin. — Aye, O Chrètien en fouffrance! Efpérance, Sachant qu'Il n'eft jamais loin. PSEAUME XXXIX. Le Mondain conyerti. 1.* Quand cent ans fain, riche, & gai tu vivrois, Et feul fous le Ciel règnerois, N'ayant jamais, ni perte k déplorer, Ni bien terreitre a défirer; T'entendroit-on, même alors, O Mondain! T'écrier; „ C'eft aflez enfin ?... — Prov. 3* N 2.iy.  9$ 2.* Quel Sort, Grand Dieu! par Toi, m'eft deftiné! Par Toi, qui ton Fils m'as donné! ' Rm-*-VQuel Don! — Le Ciel. — Quel But! — PEternité...— ' Tout ici bas eft Vanité: — Eed. i. 2. Oui, Vanité des Vanités: — aufli, Mon ame eft étrangère ici. — iPier.ï.n 3- ' Dieu, qui Pattends de retour dans ton Sein! Eed 12.9. Quand délogera-t'elle enfin?...— \A quatre doigts eft mefuré le cours F Des plus longs & des plus beaux jours...— Etre Eternel! tous nos ans, bout a bout, Prés de Toi ne font rien du tout. —... 4- Que le Tems luit avec cèlèrité! —... Tout ici - bas eft Vanité. —... EccL i. 2. Pécheur! la Mort viendra comme un Palfant. —.. .pr0v.6.u. Mondain joyeux , t'applaudilfant, Fier de ton Or, enflé de ton Pouvoir! Sais-tu fi tu vivras ce foir? — Luc, 12.20; Paujè. 5-* D e Toi mon ame öfe tout efperer, O Chrift! — Tu fais la raffurer, Même a Pafpecf d'infernaux Ennemis.... — Contre tes Sujets,... tes Amis Jeams.ij Que peuvent-ils, tant que Pceuil de leur Foi Refte, O Jéfus! fixé fur Toi? — fftf.ii.».  99 6.* Le Tien me voit, O Seigneur des Seigneurs! ^,17.1.4 Muët, au fort de mes douleurs, Baifer ta Main, en chèrir tous les coups: — Mais O! frappes-en de plus doux;... — Sinon, foutiens, & reftaure mon cceur, Par ton Efprit Confolateur. —... Jeani4 16 7. Te chatiant, pour ne pas te punir, Mondain ! Dieu veut k Lui t'unir. — Bèni fa Verge; &, déteftant tes fers, Mkb.6.9. Romps-les: — Vóle k Chrift, & Le fers. —Col. 3. 24. Sage k falut, vi dans PHumiliti:... — xT.m.3 15. C'eft vivre pour 1'Eternité.— 8. „O Mon Je! k toi, pour vivre ainfi, je meurs. —pai.6.14. „O Chrift! rends Chrètiennes mes mceurs. —' ,,Oui, reformant un cceur trop vicieux, ,, Rends-moi fobre, jufte, & pieux. —. Zït. 2.12. „Pardonnant tout, daigne me fecourir, „ Pour mieux vivre, — & pour bien mourir. — P S E A U M E XL. Aótions de gr aces Déyouement a J. C. 1.* Que tout honneur, O Chrift! Te foit rendu! —> Quel Pécheur, par Toi, racheté, A Toi, dans fa perplexité, Jamais, jamais, en-vain s'eft attendu? — N 2 Qui  IOO Qut croit n'eft plus coupable: — jean 3.18. De terreur incapable, — II vit, reffufcité, — Col. 3. 1- Et vainqueur d'Ennemis, Que tous il voit foumis A fon Chef exalté. ;— 2. Fuffé-je feul, oui, feul, O mon Sauveur! Mes Lèvres Te confelferont, Héb'.i*. ij Et Tes Loix mes moeurs règleront:—■ Ton Evangile eft ma gloire, O Seigneur! — Rom.1.16, Par lui, ma joye abonde. —■ Je ne crains Chair, ni Monde.... — Sauvé, par ton Regard , Je mourrai dans ton Sein: — Tel étant mon Deftin,— Craindrois-je, O Mort! ton dard? — 3-* Ta Force, O Chrift! rend impuilfans fes traits: —- Et combien glorieufement Tu règnes!.. — Combien foiblement, Crayonnerois - je, O Jéfus! tesAttraits!—..; Tu méprifas la honte; — Hèb.xi.x. Ta Volonté fut prompte;... — zCor.8.11. Quel, — quel zèle k verfer Ton Sang, pour mon Salut!.— Quel Sang! — Mon Dieu! — quel but! — Mon Chant peut-ü celfer?... —  ibi 4-* Non; car Tu vïns,0 mon Pleige! O mon Dieu! ïéb 7'"o Vers moi, qui m'étois reculé. Jeamo.z\s L'arrêt de mort fut annülé: — Plus, plus jamais, mon ame! il n'aura lieu. — Bèni, publie, & chante Sa Bonté fi touchante, Et la-même toujours: — Oui, fa Fidélité De ta Félicité Rend éternel le cours. — Paufe. 5- E-n tout befoin de confolation, O Jéfus! Tu m'en fourniras:.. — J'en ai befoin; — oui, dans tes Bras J'en cherche, au fort de mon affliéïion. — Mes péchez, qui s'augmentent En nombre, m'épouvantent: — Ah! mon efprit, troublé, Les voyant plus nombreux, Hèlas! que mes cheveux, En gèmit, accablé;... — 6. Mais, il T'entend; — & de fon trouble il fort: — „ Puis-p, dis-Tu, ne pas cbèrir, ,, Ne pas empecber de pèrir „ Vame cbercbant fon falut dans ma Mort? — N 3 Ve'-  TÖ2 Vérité raviflante! •— Combien ès-tu puiifante!... — Cell'ant de foupirer, Je T'offre un Chant joyeux, O Toi , qui vïns, des Cieux, De 1'Enfer me tirer! — 7- D'un foible amour aimerois-je ta Loi! — De peu peux-Tu Te contenter? — Etant mort, pour me racheter, Eph. i. 7. Tu veux qu'a Toi je vive; & comme Toi:-— ïCor.5.15. Qu'ainii mon ame , étreinte 1 Jemi-6- Par ton Amour, & fainte 2O.5.14. Dans tous, tous fes défirs, Fidéle k fes fermens, Pf.uo.io6 De tes Commandemens Faife tous fes plaifirs. — 8.* Aux Contempteurs de ton Nom glorieux, A tout Ennemi de ta Croix, Fais k falut ouï'r la voix, PUl.%. 18. Qui, vers Damas, dompta Saul furieux. — L'Eglife qui T'adore Souffre & gèmit encore: — Mais Tu n'es jamais loin... — Quel Chrètien n'eft aidé, Conduit, guèri, gardé, Par Toi, dans tout befoin?  103 APPENDICE DES ' PSEAUMES EVANGELIQUES. PSEAUME I. FK i. Que tes plaifirs font vrais, nobles, touchans! Chrètien, fuyant le Crime, & ces Méchans, Qui d'infulter k ta Foi font leur joye. Sur lui ta Grace, O Très-Haut! fe déploye. Qu'il fe délefte, O Toutpuilfant! en Toi, ?«&i2.iö. L'ceuil attaché, Nuit & Jour, fur ta Loü— 4 l±n Mais votre ilfuë, O Sentiers tènèbreux, Que fuit 1'Impie! eft un abime affreux. p s. n. finT ~ " Mais, dans fes Bras, O combien font heureux Ceux qu'è. fes Pieds jetta Ia Répentance! ou bien Mais, dans fes Bras, combien feront heureux DPS. III. i. ~~ 'Ennemis, Seigneur • Dieu! Quel nombre! Oh! vers quel lieu Mes pas dois-je conduire? — Leur haine;... leur pouvoir;... Leur fureur;... — mon efpoir, Tout tend k le détruire. — PS. III, 2. au milieu. Jamais T'ai-je prié, Sans voir ratifié Un vceu fait en ta Crainte? — Quand  io4 Quand m'as-Tu rebuté, Et non - pas affifté , De ta Demeure Sainte? ■ PS. III. 4. O Seigneur! léve • Toi: — Dieu, mon Dieu! fauve-moi Des Bandes ennemies, Par 1'eftroi de ces Coups, i Dont tremblent cceur, genoux, Ame, & reins des Impies.— Dan. 5.6. Grand Dieu! — Seul Eternel! Deut. 6.-4. Dont 1'Amour paternel Fait des Tiens raffurance ; Qu'en bénédiclion Pour nous, ta Nation, iPier.i.g. Tourne toute foufTrance!' ou bun la fin ainfi\ Acbève le Bonheur De ton Peuple: — O Seigneur! Ef. 63. 8. Comble fon efperance. PS. IV. 3. vers la fin. Sur nous, du Tröne de ta Grace, ou bien. Sur nous, de ton Tröne de Grace, PS. V. 4. au milieu. Tout Ouvrier d'iniquité Pf. 59. 3. PS. V. 12, fin. Par Toi, Dieu de Pame immortelle De tout Fidéle! ou bien. Selon ta Clémence èternelle, O Dieu fidéle! 1Ctr.xo.13  PS. VI. 5, au milieu. Retient captifs la Mort? — I05 Pf. 18. 6. PS. VI. 8. Fuyez, Auteurs iniques Des Mifères publiques! — Fuyez loin de nos yeux: — Dieu, touché de nos larmes, Prend contre vous les armes;...— Tremblez; & vivez mieux. — Pf. 4. 5. PS. VI. 9, fin. ' . Mais, fe montrant ma Vie , pf 4i, 9, La Mort II arrêta;... — PS. VIL Vt 1. JLJieu, mon Dieu! Toi, dopt la Puiifance Si iouvent fauva 1'Innocence! -j^. ou Men, JLiicu Proteéteur de 1'Innocence! Etends le Bras de ta Puiifance: — g2i ^ P S. VII. 4, vers le milieu. Que de ce Tröne glorieux Ton Arrêt parte, O Roi des Cieux. ^ PS. VIL 5. V^onfonds Orgueil, Haine, & Malice. .. ou ce Vt 5 entier. V^ue ta Grace, O Dieu! convertilfe, Pour qu'il échappe k ta Juftice, Qui-conque öfa contre tes Saints Former de noirs, d'affreux delfeins. — O PS,  iq6 PS. VII. 8, au milieu. Seigneur! elle 1'engloutira.— PS. Vil. 9. Grand Dieu! que partout retentifTe La louange de ta Juftice- — PS. VIII. 2. L'Enfant Jéfus, k la mammelle encore, O Dieu, fon Père, en qui mon Dieu j'adore! Gardé par Toi, du glaive eft préfervé, Pour qne du Tien le Pécheur foit fauvé.... — ou bien. L'Enfant Jéfus, encore k la mammelle, Barbare! échappe k ta fureur cruelle;... —< Ta Providence, O Dieu! Pa confervé, Pour que, par Ld, tout Croyant fut fauvé.... PS. VIII. 4. Mon cceur s'écrie: O Monarque Suprème! — Dieu Toutpuiffant, exiftant par Toi-Même, Et Créateur d'ouvras;es fi parfaits! — Qu'heureux eft 1'Homme, au fein de te$ Bienfaits! — PS. VIII. 6. Oui; Roi, facrè par tes Mains immortelles, Pour poffèder tes Faveurs érernelles; —■ Comme ton Fiis, il ne connoit, Seigneur! ^.3.38. Que Liberté,, que Gloire, que Bonheur. ft4 Mat.i6.11 14, is» n.  PS. VIII. 9. Oui, Dieu-Vivant! pour lui, ton Fils Unique Jemi.iZ. Prend de lélus 1c Tirre magnifiaue: — Et quelle gloire en réjaillit fur ceux Qui L'ont pour Chef, pour Frère, dans les Cienx! PS. IX. 8. Des Hommes, ou pervers, ou faints', ~ PS IX. ir. V^/uelle paix dans tout cceur chrètien! Chrift eft de fa Foi le Soutien. —... Qu'a Lui toute ame , & ie dédie, Et foit fidéle, & pfalmodie! — PS. IX. 14. Oh! que je puiife, en tes Parvis , Ouïr tes Bic-n-aimés, ravis, -P/^-ty Exalter de Jéfus la Gloire, En fuivant ce Chant de vief oire:... — •p* PS. IX. 16. , Jl ar quel Jugement folemnel, S'eft fait connoitre 1'Eternel! —, De ta Malice & de ta Rage, O Aléchant! ta perte eft 1'ouvrage. ou bien la fin ainfi\ O Cruel! ta perte eft 1'ouvrage. PS. IX. 17. Bientöt la Mort aura fauché Tout lache Efclave du Pêché. — Peuples! chez lefquels il domine, N'attendez qu'opprobre, & ruïne... — Prw.14,4. O 3 PS.  o8 PS. IX. 18. Jamais d'un Pauvre vertueux L'efpoir eft il infruélueux? — Quelle ame chrètienne affligée Par Chrift fut jamais négligée? —... ou bien tout ce Verfet ainfi: Quel vrai Chrètien nécefïiteux Sans fruit k Chrift offre fes Vcêux? — .. Quelle ame chrètienne affligée, O Chrift! eft par Toi négligée ? ... — PS. IX. 19. Parois, O Seigneur Eternel! — Dompte un orgueil trop crimineL —O Peuples pervers'! Il s'avance: — Quoi? braveriez-vous fa Vengeance!. PS. IX. 20. Répands fur leurs Chefs ta Frayeur; — Que chacun d'eux penfé, O Seigneur ! Que fi , Roi, Dieu même, on le nomme, Pf2z.Csj. 11 ne meurt pas moins-, reftant Hymme. P S. X. Vt. 4. De faux fermens, & d'imprécations Sont parfemés fes difcours odieiix. P S. X. 5 , vers ia 'fin. Seigneur! ton Oeuil le voit, qui, selancant Sur tes Brebis, les traine en fon repaire.. —■ . Mais non., eet Oeuil le refrène;» Patterre.  109 ou bien.. Ton Oeuil, Grand Dieu! le voit, qui, faififfant Sa proye,hèlas! 1'entraine en fon repaire;... — Non Chrift paroit, & fon falut opère. Ps. X. 6, fin. Non, Dieu jamais un feul des Siens n'oublie. — ou bien; „ Quel des Chrètiens voit - on que Chrift oublie ? — PS. XI. Vt. i. Je crains Dieu Seul: — Sur fon Bras je m'appuye:— ou bien; Bras du Dieu ■ Fort! tandis que je m'appuye job.40.4. Partout, fur toi, qui foutiens PUnivcrs, Veut-on qu'au loin lachement je m'enfuye!...—p/.roi, 7. O Chrift! par qui le pouvoir des Enfers N'a rien qui puiife épouvanter mon ame; Aurois-je peur d'Hommes, de foibles Vers? 2^51. 11. Quelques complots que leur malice trame. ou, le dernier vers ainfi; Détruirez-vous mon efprit? fer, ou flamme! Mat.10.2? PS. XI. 4. Je n'ètois digne, hèlas! que de fupplice: — Mais de ton Fils, O Dieu! la Paffion A fatisfait aux droits de ta Juftice. ou, le dernier vers ainjï; A de ton Ire épüifé le calice. Maf.16.3j» O 3 PS,  IIO PS. XI. 4, tout entier. Que tout en moi, Dieu, mon Dieu! Te bénifle: — Pf. 103.1. Car, par le Fils de ta Dileclion , Qui loin de moi détourne tout fupplice, De tous péchez j'obtiens remiflion; — A tous mes vceux je Te trouve propice ; ■ Tout mal me tourne en bénédiótion; Et toute Mort n'a rien dont e frémiffe. Pf.i 16.15. PS. XII. 2. Quels maux, par vous, Menfonge , & Flatterie! Couple infernal! font, chez nous, engendrez! — ■ Quand ferez-vous, avec 1'Hipocrifie, Et le Parjure, aux Abimes rentrés? ... — PS. XII. 5. Mais, que dit Dieu? ce Dieu, que je reclame Comme le Mien. vivant k fon Honneur? — ou le 2 vers ainjï; En frémilfant, k de tels traits, d'horreur. PS. XII. 5, au milieu. DE CE LANGAGE IMPIE, AUTANT Qü'INFAME, PÜIS-JE NE PAS ETRE ENFIN LE VENGEUR?..— PS. XII. 7. O Seul Jéfus, Le - Même d'age - en • age! m. 4.12. Sols des Chrètiens qui chancellent 1'Appui. ^ ?3- 8.  III PS. XII. 7, tout entier. De fiècle en fiècle encretien ton Ouvrage, Hal. 3. 2. Dieu, de la Foi de nos Pères 1'Appui! — Rends k faluc tout ce Peuple humble & fage : . Fixe, O Jéfus! ta Demeure chezlui... — PS. XIII. 5. Mais non: — Déja, Dieu, mon Sauveur! Pf. 24. 4, Comme tel, Te bénit mon coeur: — Déja, plus, ni peur, ni fouffrance. — Déja, de quelle délivrancé Vois-je en ton Divin Fils 1'Auteur! PS. XIV. 1. „Point, point de Dieu; (dit, perverti de coeur, Autant qu'ingrat, aveugle, & fou, PImpie,) — PS. XIV. 1, fin. Plus de pudeur! —• ou bien. Ni de pudeur! —. PS. XIV. 2. TesHabitans, O Terre! Terre! Terre!— ^r.22.29, PS. XIV. 4. QUOI? PLEINS D'ORGUEIL, FOULANT AUX PIEDS MES LOIX, T'AYANT PILLE', MON PEUPLE! ILS TE DE'VORENT ? —j PS. XIV. 4, fin. NI CCEUR, NI VOIX.J PS.  112 PS. XIV. 5. J'ai (pourfuit Dieu) fixe' vheure, et l'endroit, ou LA TERRüUR FONDRA SUR LES REBE'les : — OUI, C'ÉST ALORS, C'EST la, QUE MES FIDE'LES, • DONT JE MAINTIENS , EN DIEU JALOUX, LE DROIT, Zach.l. 14. VERRONT MON DOIGT.... •— PS. XIV. 7. Quand eft - ce, O Dieu! quand eft-ce que luira Ce jour de Paix, de Sureté, de Gloire, Oü de faints Chants de joye & de vicloire, A ton Honneur, tout toicl retentira? — Tout I'Air bruira? PS. XV. 3, vers le milieu, Ni Cenfeur aïgre, & fatirique; — PS. XV. 4, vers la fin. Se montre fage en tous fes vceux,... PS. XV. 5, vers la fin. O Souverain Légiflateur! Jac.4.12. Chrift eft, devant Toi, fa Défenfe. PS. XVI. Vt. 2, fin. Mais-quoi? mon Sang, verfé pour les Fidhles, ■ JJeJi-ïl pour vous, O Cceurs toujours rebèles! — PS. XVI. 3, fin. Tu tri as dcnnê la Terre en hêritage^ — Et quelle Gloire ai-je, au Ciel, en partagel PS. XVI. 3, vers le milieu. Comme un agneau nfetant laijfé faifir,  ii3 PS. XVI. 5, fin. Ton Saint d\m Ricbe aura la fepulture; —, Ef. 53. 9. Et de la Mort feroit-Il la pature! j PS. XVII. Vu 1. JLte malj feroit- il mon vainqueur! —- . ieow.12.2r Dieu! vers qui je me refugié, -P/. 143 9. Méts - y fin; ... fi non , fortirïe, Par ton divin Efprit, mon coeur. . PS. XVII. !, ƒ». De la haine la plus injufte. — De difcours, de voeux fraternels, Pour les flèchir, j'ai fait ufage. — PS. XVII. 3, fin. Et quel coeur chrètien n'obtient pas L'aide, que par Chrift il impiore? — PS. XVII. 5, fin. Que de ta Foudre la fplendeur Lui caufe un effroi falutaire! —... PS. XVII. 7. Tien-nous éloignés des Mondains: — L'Infenfé feul leur fort envie: — pr , Que leur fèrt d'ètre, en cette vie, Riches, puilfans, joyeux, & fains? — PS. XVII. 7, ƒ«. Laiffant, hèias! a leurs Maifons En héritage tous leuis Vices. — P PS.  H4 PS. XVIII. Vt 2, vers le milim. i\yant, du fein de fa Gloire, exaucé Les vceux ardens de mon cceur angoifle, — II vint,... PS. XVIII. 4. La Mer au loin mugit, épouvantée: — Comme en travail, la Terre eft tourmentée: — Leur Créateur refte filencieux... — s Bieiuöc 11 parle; & parle, en Dieu • des-Dieux.—Dtm.11.36 PS. XVIII. f, vers le milieu. Leurs Pavillons, leurs Tentes, leurs Drapeaux ,... — Par 1'Ouragan, tout eft mis en lambeaux. — PS. XVIII. 6. De ces Héros 1'orgueil,... P SXVIII. 7, au milieu. Fervent d'efprit en fon divin Service, Rom.u.ii PS- XVIII. 8. O cceurs pervers! redoutés.... ou bien. Cceurs fiérs & dórs!..,. PS. XVIII. 0, vers le milieu. Partout, toujours, ta Grace, O Roi des Saints! En ma faveur a rempli fes Deifeins. — ou bien, D'heureux fuccès couronna mes deffeins. —  ii5 PS. XVIII. 12. Béni - foit Dieu! — Plus d'effroi; plus d'allarmes. Bé.ii foit II, du fuccès de nos armes! — Béni-foit II, par nous» & nos Amis!.., Rends tels, G Dieu! rends tels nos i nnemis. ... Tous les fecours efperés leur manquèrent: En-vain leurs cris vers ton Ciel ils pouffèrent.—■ Leur fang, hèlas! ici, comme eau couloir.; —■ La, comme bouë, aux pieds on le fouloit. — PS. XVIII. 15, fin. Pour Moi, les Miens, & ma Poftérité, II fut, II eft, II fera Charité. PS. XIX. 2. Soumets-le Luï, ce cceur: ■— Oh! qu'Il en foit vainqueur, Ce Monarque immoreel, tTin.t.i% Qui rènd tous fes Sujets, Par fon Fils, les objets D'un Amour paternel. Confacre Lui tes jours: — Chrift en rendra le cours Auffi doux,... PS. XIX 4. Divin Chef de la Foi! — Dofteur, Pontife, & Roi, Notre Unique Sauveur! — Quel Amour que le Tien!—... Ah ! du notre, foutien.. « Fai croitre la ferveur. — P 2 A  n6 \A nous tous unf-Toï: —Grave en nos cceurs ta Lo!, Qui, condamnant tous Vices, - Fait de tous vrais Chrètiens, Combiés de tous - vrais biens , La gloire & les délices. — ou la fin ainfi: Forme tous les Flus 'A toutes les Verrus • Dont ils font leurs délices. — PS. XIX. 5. , Que tes Confeils font doux ! — Combien le font ils tous! — Repos, & Liberté, Et Joye, en font le but. — Leurs fruits font Paix, Salut, — -■—■ Et pour 1'Eternité. — PS. XIX. 7. De tout crime oü ton Oeuil Verroit un fol orgueil, Détrui le germe en moi. — ou Men. De pécher bardirnent, Ne füt-ce qu'un moment, Seigneur-Dieu! garde-moi. — PS. XX. Vt. i. Qu'il rende intrépide ton ame! —■ Que Jéfus la foutienne! — P S. XX, 5, vers le milieu. „ De notre chrètienne Efperance „ Les vceux II combiera. — Père.... —  Rèpêtüïon de la ide. Moitiè de F Air. „ Toujours fur ton Peuple fidéle „ L'Oeuil de Jéfus luira; •— 5, Et vers la Patrie éternelle Heir.11.14 Sa Main le conduira. — *$•I<5, PS. XX. 6. Paix, Liberté, Gloire parfaites! „ C'eft la votre Séjour. — „ La, quels Cbants, OChrift! — quelles Fêtes! -~ ,; Au fein de ton Amour! — ,, Amour, qui de fes ailes couvre „ Tes Martirs expirans, „ Te rend yilible , & le Ciel ouvre j%t 7.5j. 3ö. gi PS. XXIV. 2. Au Ciel, le feul vrai Trés-Saint Lieu, Héb.g.xi. O Seul Vrai Fils du Seul "Vrai Dieu! Quel Fils d'Adam obtiendra place? — ou. bien. Quelle Fille d'Eve aura place ? —  c 123 CeUe}dont Ie ci1 O Divin Efprit, qui nous fèlles Epb.i.i^. Pour J'Immortalité! — 14. Efprit de Liberté, £ƒ■ 51.14. De Vie, & de Gloire éternelles» l2 i'ï. j - Rends toute ame docile i Pier. 4.14 Aux loix de 1'Evangile. t-  131 Rêpétition de la ïde. moitié de Vair. Rends enfin toute ame chrètienne. — Dieu-Sauveur de la mienne! iuc. 1.474- Qu'ainfi ton Règne vienne! Mat.6.10. PS. XXXII. ft. 1, fin. D'un tel Amour quel eft, pour moi, le prix! — ou • bien: De mon Salut quel tendre foin Tu pris! — Quand, ne pouflant que des crïs de fouffrance, Sur mes péchez je gardois le filence; — Pour me forcer h leur confèffion , Ton Cbatiment devïnt Punition. — De mes tourmens, par mon impénitence, D'un jour a Pautre accrüt la violence; — Tes Coups rendant mon corps enfin pareil Au foin noirci, brülé, par le Soleil. —■ 3- Mais, quand mon ame, effrayée, attendrie, Autant, qu'hélas! elle fut endurcie, De ta Ciémence implora les effetsj — J'obtïns efpoir, guérifon, joye, & paix. — PS. XXXII. 4, au milieu. „/•-„. "J. ' 5* Connoi Jéfus, O Pécheur! — Viens apprendre £«£.19.41. S'Il eft un Maïtre, ou rüde & dür, ou tendre. —J£"»VS' Connoï, béni du Très-Haut le Support: — Rom'. I'. 4. Te laiffant vivre, a-t'Il voulu ta Mort? — Ecci. 9'. 4. Ez. 33. u. Formons d'accord des vceux in violables. — Pf.n9.j06 Fervents d'efprit, conftants, inébranlables, fcv"'" Pour fervir Chrift, redoublons nos effbrts; —~ *fér. 8 8. Confacrons-Lui langue & plüme, ame & corps. —Pf 45- R 2 pS.iCer.6.10.  Ï32 PS. XXXII. 6, achtvê. Saintes Vertus ! — délices, fur la Terre, D'une ame en qui la Grace falutaire Les entretient,— Ah! pour 1'Eternité, Rm 6 ... Vos fruits font Paix, Joye, & Fëlicité. —- uT' M 7- Oui, Piéré, Juftice, & Témpérance! —. Suivre vos loix, avec perfévérance; — C'eft la montrer cette Foi du Chrètien , Jaq 2. jg. Qui lui fait dire: „ O Seigneur Jéfus! vien. — ^.22.20. ,,Vien,'— vien vers nous,dans ta Magnificence:—py.45.6.7. «Vien ranimer nos Corps, par ta Puiifance:— z.M.21.27. „Viens, & les rends conformes, dans les Cieux, „Divin Sauveur! k ton Corps glorieux. 3' 2I* PS. XXXIII. 3, fin. La Voute des Cieux. — PS. XXXIII. 3s entier. O Foi Chrètienne ! en Souveraine Gaines-tu les cceurs, en tout lieu? — Quel foudain changement de fcène! A la Gloire de 1'Homme-Dieu. — Chacun court, ou völe A fa Sainte Ecoie, — La Terre k mes yeux Eft renouvellée: —- Elle eft éclairée gr gr 17i Par de nouveaux Cieux. —. PS. XXXIII. 10, vers le milieu. De fon Sang, ils font dans ton Livre pi, 4. 3. Infcrits, comrne tes Héritiers; —  133 m-bien ce Vt. joeme, au commencement, Aide-nous, O Chrift! k Te fuivre: — Qu'ils fotit glorieux , tes Sentiers ! — Lnfeigne •'nous Toi même a vivre En Frères, tes Cohéritiers. — PS. XXXIV. Vt i. Toujours je T'offrirai De nouveaux chants, O mon Sauveur! — Toujours avec plus de ferveur Je T'en confacrerai. — Mourant, j'exalterai Tes Loix, tes Vertus, tes Attraits: — Pour les exaker a-jamais, Je reffufciterai. — „™ ou ■ bien. JL oujours je me plairai 'A de faints Concerts, O Seigneur! — Toujours, O mon Divin Sauveur! Je m'y délecterai. — Eccl.z.u. Je Te pfalmocifrai Jufques fur le bord du Tombeau: — Mais, Oh! quel Chant plus faint, plus beau, Lorfque j'en fortirai! — ou-bien, la Moitié ainji: Nous Te pfalmodirons Epb.f.iQè Jufqu'aux bords du fombre Tombeau; Mais, quel Concèrt plus vif, plus beau, EJ.z6.iq, Quand nous en fortirons! — PS. XXXIV. 8. De tout cneur endurci , j$, a. ^ Amour de Chrift! rends-toi vainqueur, *- R 3 Que  134 Que fon feu célefte, O Seigneur! AS, z. 3. Sur nous defcende ici, —. Qu'aux Plaines, aux Coteaux, Sous ta Houlette, O Grand Pafteur! . Pf. 23. 4. Païffent enfemble, k ton Honneur, Les Loups & les Agneaux. — Ef. <5j.2j. PS. XXXIV. o, au milieu. Même, en votre faveur, De 1'abfïnthe II tire du miel: — 14.14 Et quelle Recompenfe au Ciel! — Mat.s. 12. Quel Kémunérateur! — Ap. -},ki. PS. XXXIV. ir, acbevè. La, nous favourerons pf 34. 9, Les fruits tous exquis, tous parfaits, JV0m.13.z4 De ton Amour : — Lk , pour jamais Nous Te pofféderons. Pf.Ti.z6. PS. XXXV. 4, au milieu. O Bon Berger! — O Grand Pafteur! — Qü'ils T'ayent enfin pour Je leur. — Miféricordieux Sauveur ! — Montre-Toi tel en leur faveur. CPS. XXXfFt. 1. CEURs ING RATS! — CCEURS SI DE'PRAVE'S, QUE POUR MOI, POUR MOI VOUS N'AVEZ RESPECT, AMOUR, NI CRAINTE! — QUOI? PLEINS D'UN MONDE SEDUCTEUR, ÏN'OFFRIR QU'UN ENCENS IMPOSTEUR A MA MAJESTE' SAINTE! — ou bien ainfi ces 2 derniers vers; FOULER AUX PIEOS, ET SANS HORREUR, , Héb ïlzoi MON ALLIANCE SAINTE!  QUOI! PARE'S DU NOM DE CHRETIENSj D'AVEUGLES JUIFS, D'IMPURS PAYENS ' MONTRER LE CARACTERE.'- ou-bien, ainfi: QUOI, CHRÈTIENS DE NOM SE ULEMENT VAYENS INTERIEUREMENT, OSER ME NOMMER PERE! _ MALHEUR! AU CHRÈTIEN QUI NE SUrT ' LES LOIX AUGUSTES DONT L'INSTRUIT Tit. » ,h MA GRACE SALUTAIRE. - ,1. ' PS. XXXVII. 2. Crain Dieu,.. Dieu Seul:~-De rien ne fois en peine. - * Ton ame, objet de fa Dileétion, ^r,<**? Etant, par Chrift, & nöble, & riche, & faine, PS XXXVIII. 5. Déifte! alors, oüi fera ton courage? —... PS. XXXVII. 8. Ame toujours de réves occupée! Ame mondainej O fi, comme en fuVfaut, Ef' l9' 8' Ju téveillois, par ces accens frappée! — „Cieux! combien plus le peu d'un Chrètien vaut f * '4' „Que tous les Biens que cette ame a*eue!ée '"'^ „Chènt, adore, au mépris du Ti-es-Haut! — >?. 4. 4. PS. XXXVII. 9,fin. £pb' s- *' Quelle y fera de tes Fruits i'abondance Et ia faveur ! Evangile Eternel > -- >J ° Apoc,i4.i6 PS. XXXVII. 13, ƒ«. „Ceftlui qui garde, & panfe, & raflafie jj Les Orphelins d'Avares opulents, — PS.  *36 PS. XXXVII, i4f Vers Pimmuable & fuprême Cité JW.ii.iq, Qui vous atterid, quels progrès,, par fa Grace! —l3" I4Si ... . PS XXXVII. 15. L'Ame qui croic une Vie éternelle, Et de Jéfus la Loi Royale fuit: — jaq. 2. 8, L'Ame, qui L'a pour Avocat fidéle, ïjean.i.i. Et que d'en haut II foutier.t, II conduit.. L'Ame Chrètienne , O Mort! te craindroit- elle? — L'Enfant-du-Jour a-t'il peur de ta Nuit? —- 1 Tb. 5. j, PS. XXXVIL 16. De ton Amour eft - il aucune chofe Quile.... PS. XXXVII. 18, fin. Le foc au lieu qu'il occupa pafibit. — PS. XXXVII. 19. O Paix, que goute un coeur droit, humble, & fage! Par toi, fes jours en font tous, de feftin — pr. 15.15. Mais, töt-ou tard, quels maux font le partage De 1'ame impie & dure d'un Mondain, Rendant a Por, qui périt, un hommage, iPier.i.j, Que, pauvre & nuë, elle détefte enfin! — 3. PS. XXXVIII. 7. L'ardeur du feu dont eft pleine Chaque veine PS. XXXVIII. 9. Voi nos befoins, nos allarmes; — Voi nos larmes: — Dieu Miféricordieux! — Que le lumignon qui fume Ef. 42. 3* Se rallume, Par un regard de tes Yeux. —  p s. xx x v r i r. ro, vers ie mm Arms, brèrcs éperdus: Enten leur compJainte amère; — Oh ! — modère Leur douleur: — ne tarde plus, — PS. XXXVIII. ir. Que PEfprit franc la foutienne! — * ' " Pf. su i. PS. XXXVIII. i2. Ceux qui chez les Morts defcendent Ne Py rendent Voeu, ni louange, O Seigneur! — La, ne T'ofTre, O Divin Père! /- 6' Si Ni prière, Ni cceur brifé le Pécheur. — 13. -P/'ïi-ip; Soutien, chrètienne Efperance! PS. XX~XVÏII. 14. i>on ame au fecours T'appelle: — Vien vers elle, Qui, de Jeius embraiTant pJ-t9> 19: La Croix, les Pieds, & L'adore, Et L'implore, ^.28.9. Comme Sauveur ToutpuiiTant. — m ou «bien, ainji; 6 ' 7'2J' Par ta Pitié paternelle, pr Vien vers elle; —... *f*°3'*% Tu Pexaucas fi fouvent: —... Par, Chrift elle Te reclame: -L Elle brame pr Apres Toi, le Dieu Vivant. — ^4*.**$ PS. XXXVIII. 15, au milieu. Comme en Toi Seul elle efpere; — r> c ^ST J^XVIIL 16, au milieu. O Seul Jufte! qu'elle puiffe * * • _ Heb. 7.26. s PS.  138 PS. XXXVIII. 22, Sau,veur de 1'mme immortelle Du Fidéle, De fes os Chrift aura foin. —... Épb. q.^ci Pour qui meurt, plus de Souffrance. —. . Délivrance! 'A quatre doigts, és - tu loin ? — Pf- 39- 6< P(tufe 4, V oi Jéfus fur le Calvaire; — Perfévère En Patience, O Chrètien! — inc.zi.19' Ton tourment eft - il fcmblabls... ComparabTë", En rigueur, en farce, au Sien? -y. 24. Pour toi tout, oui, tout II fouffre, Dans un gouffre Comme - infernal englouti: —... Pf. 69. 3. Vainqueur, II vit; — & fa Vie pf. 40. 3, Vivifie Ef. 57- *h Tout coeur, k Lui converti. — . 25- Toi donc, béni, glorifie, Magnifie Ce Rédempteur glorieux; — Et, L'ayant pris pour Modèle, Sois fidéle P[-61J9' A fes Loix, comme k tes voeux. — Pf '&i- 3.1 26. r Suï, comme Enfant-de-lumière, p»-. 4.18» La Carrière Oh ton Dieu t'a fait cntrer. —  139 Vois-y de Chrift la Jüftice^ kom.5.iS Ta Tutrice, Et fa Paix fe rencontrer. — pf-%5- it. ou • bien j au milieu: Vois-y la Vertu, la Gloire, La Viéfoire, Et la Paix fe rencontrer. -** 27. Dans cette Carrière augufte* Foi du Jufte,... Gali.ii Du vraïment-Homme-de Bien) Tu lui diftes des Cantiques Héroïques,.. Dignes du Héros chrètien: —ou - bien; Tu lui dicfes ce Cantique ■ Magnifique , — Délices du vrai Chrètien: —' 28. „ Vous pérïfer, Cieux & Terre! — Maf.z4.3j Mais j'efpere, „ Inftruit par 1'Emmanuel, A/«f.i.ï3. „ En fa Puiifance éternelle: —■ „ J'attends d'elle De vivre en Corps immortel, — 1Cer.ij.53s 29. „ Que Cette Chair dépériffe, „ Et nourriflè „ Les vers, la rongeant entr'eux; ■— j0b 19.144 j, La Foi de job eft la mienne; — „ Foi chrètienne! — i, Je verrai Chrift, de mes yeux. — ;.-.; z7< S 2 Patt.  J4-0 Paufe 5. 3°- • „ C'eft pea, qu'au Ciel je doive étre, „ Divin Maitre! „ Le témoin de ton Bonheur: — 3, J'en aurai la jouiffance; — „ Ta Préfence „ Comblant le mien, O Seigneur! — fa „ De ta Gloire, fur ton Tröne, „ En perfonne, jp. 3. *i. „ Je ferai plus que témoin ~ ^«17.24 D'autre motif a bien vivre ? „ A Te fuivre, j, O Jéfus! ai-je befoin? — 32. j, Que, toujours plus efficace, „ II me faffe Abonder de • plus - en - plus 1C0r.15.58 En Courage, en Patience, „ En Conftance,.. — „ En toutes vrayes Vertus! — zPw. 1.5. 6.7. 33- 7 „ Que ma vie entière attéfte,.,. „ Maniféfte ou - bien. ,, Que toute ma vie attéfte, „ Roi Célefte! „'A toute ame autour de moi, Mat.5.16. Que, par ton Efprit, la mienne „ Eft chrètienne; — „ Et que je puis tout en Toi: — Pb. 4. 13;  i4 ï 34- „ Oui; car II foutient fans ceife Rom % 1? . „ Ma foibleife , „ Ces Diicours me retracant: — „ Tien ferme; avance, & pérfijle; —- Ap. 3. xti „ Je t'affifle, „ Moi, le Dieu Fort & Puijfant. — Ef. 9. 5. 35- „ Mon Amour, toujours le-même 3eani^.u ' ,, Peur qui m'ai'ne, Par mon Sang, trëft atteflé. — Ap. t, 5. „■Ceft fjdmour inviolable, „ hnmuable Du Père d'Eternilé. — Ef, 3. 3ö. . „ 5 «10» Fils 11 . Mat. 9 2. » 0 ima Fille l\ a?e cmva&: ~ .... 22. A tout dge, „ Part nut, Je fuis Ton Secours. — Pf. 115.9.' js 7e fuis la Vie Eternelle: —> Jeans.zo. „ Sois fifele: — Ap. z. 10. „ Atien-Moi, dans peu de jours. — m^iöyj' 37- En ViÜoire eft engloutie 1CV.1y.24 ou - bien: ,, Atten comme vraye Amie VEnnemie „ Qne redoute le Pécbeur: — Déja ma Vie eft la tienne..... — Jeanó.tf: „ Foi Chrètienne! 5» Quels tréfors onc ta valeur? S q PS.  I4'2 PS. XXXIX. Vt r. C^uand fur le Monde entier tu règnerois; —« Quand, durant cent ans, tu verrois Tous fes Honneurs, fes Tréfors , fes PJaifirs Combler tes terreftres défirs; — Homme mortel! même alors, ton Deftin Te fatisferoit - il enfin? — 2. Quel, par ta Grace, O Seigneur! eft le mien! —Béni-Sois-Tu! — je fuis Chrètien. — ou'bien: Mais, O Seigneur! qu'il eft heureux le mien! J'ai, par ta Grace, un coeur chrètien. — Póur T'en bénir, il faut 1'Eternité. — Monde! qu'eft ta Félicité ? — Un vain phantöme, un fonge, une ombre; aufli Ne fuis-je qu'Etranger ici. '— ïPier.i.u PS. XXXIX. 5, a la fin. Que peuvent-ils?— Pourquoi donc?Oh! pourquoi Craindre, O Gens de petite Foi! — M»t.8.i6, ou-bien, au milieu; O Vous! que nomme fes Amis, Jaj.x.zj* Ses chèrs Enfans le Père de Jéfus! Epb. 5. i„ Son Oeuil fur vous ne luït-il plus? — PS. XXXIX. 6. Ton Oeuil me voit, O Seigneur des Seigneurs! Muëtte, au fort de mes douleurs, 6, ii la fin. Si-non; renforce & raflure mon coeur, Par. ...  J43 PS. XL. Ft i. Quel Penitent, O Chrift! rebutas.Tu? — Quel Chrètien, plein d'humilité T'avouant fon indignité As-Tu laiffé fous la charge abattu ? — Mat.ii.x8 ou, Na de ton Sang éprouvé la vertu? — ou - bien ,• N'a de ta Grace éprouvé la vertu? 1—■ En Juge inéxorable, Punis-Tu le Coupable, Implorant ta Pitié, iuc.12.43.' Contrit, & plein de Foi? — Non; il ne trouveen Toi, Que Support, qu'Amitié. —. PS. XL, 2, yme versi * Tes Loix mes feules loix feront: — PS. XL. 3, vers la fin. Quelle ardeur k verfer Ton Sang, PS. XL. 5. Pourrois-je entrer fans confternation Dans 1'obfcure Nuït du Trépas? — Ai-je, O Jéfus! fuivi tes Pas, Ou mérité ton Indignation? — Mon ame, trifte & fombre, Frèmit, penfant au nombre De fes péchez; — Seigneur! — Combien j'en ai commis! — Sous leur poids je gémis; — Jls déchirent mon «oeur. — Joèii.ti PS.  H4 PS. XL. 6. Mais, a ta Voix, de fon angoifie il fort: — Pourroh.Je ne pas Jecourir, Ne pas.... — 6, fin: D'un Enfer me tirer. — PS. XL. 8, au milieu: Le^Peuple qui T'adore Tite ^ om - Z>z'e Maint Troupeau qui T'adore PS. XL. 9. En efpérancè ainfi toujours joyeux, Romz Me glorifiant en ta Croix, , n . 6 > Joferai parler de roes droits, — Gal. 6 14 Oui, de mes droits au Royaume des Cieux. — Gal. 4. 7. oït - èiera: Ton Evangile, O Jéfus! k mes yeux i/v ör. r. L'emporte mille & mille fois Aero.15.19 Sur tout ce qu'a la Cour de Rois Péeheurs, Mortels, ou nomme précieux. — O Grace! que j'adore, Qu'en vain jamais n'implore L'ame dont Chrift a foin; — Sceptre & Tröne, pour moi, Ne font, au prix de toi, Que paille & tas de foin. Pb. 3. g.