Bibliotheek Universiteit van Amsterdam 01 3275 3666  VERHANDELINGEN, XJITGEGEEVEN DOOR T E Y L E R 'S TWEEDE GENOOTSCHAP, TIEIDE STUK, BEVATTENDE DE BESCHRYVING VAN EENIGE NIEUWE OF VERBETERDE CHEMISCHE WERKTUIGEN TE HAARLEM, by JOHANNES JACOBUS B E E T S3 MDCCXCVill, §a40   DESCRIPTION de quelques APPAREILS CHIMIQUES nouveaux ou perfectionnes de la FONDATION TETLERIENNE, et des EXPERIENCES faxtes avec ces appareils p ar MARTINUS van MARUM, HOCTÏUR EN PHIIOSOPWIE ET EN MEDECINE , SECRETAIRE DB Li SOCIETE HOLLAKBOISE DES SCIENCES, ET DIRECTEUR DE 90N CABINET D'HISTOIRE NATURELLE , DIRECTEUR DES CABINETS DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE ET BIBLIOTHEC AIRE DU MUSEUM DE TEYLER , MEMBRE DES ACADEMIES DE BERLIN , DIJON , MANHEIM , ERFURT , DE LA SOCIETE DES SCIENCES DE GOTTINCUE , ET DE CELLES CE ROTTERDAM, DE TLISSINQUB, ET D'uTRECHT. i haarlem, chez Jean Jaquës Beets. 1798,   C "i ) PRÉFACE. Ijorsque fêtois a Paris in 1785, peus Vavantage dt to/werfer avec les cèlèbres Fondateurs de la ch'wtie moderne , LAVOISIER, MONGE et BERTHOLLF-T, qui voulurent bien avoir la complaifance de m'entretenir fur les principes fondamentaux de la nouvelle cbimie, et de me faire voir quelques unes des expêriences les plus dèclfives , et peu connuës dans ce tems ld. Quoique feusfe publié peu de jours avant mon départ d'ici la théorie de quelques nouvelles expêriences éleftriques, entièrement fondée fur le fyflême du phlogiftique, & que je fusfe par confèquent tres dispofê d me tenir d un fyfième, que je i'enois de reconnvUre, fliivant le commun accord, pour une vêritè bien fondée: je fentis cependant Vévidence et la force de leurs argumens, fondês entièrement fur des faits, qu'ils mirent fous mes yeux; je commengai bien tót h revoquer^ en doute le fyftème du phlogiftique, et je réfolus d'examiner attentivement et de comparer de nouveau, è mon retour, tout ce que ces Chimiftes m'avoient communiqué touchant leur nouvelle théorie. Je le fis pendant Fhyver de la mêmeannée, et je fus entièrement convaincu, que tous les fondemens de F ancien fyftème du phlogiftique étoient tout-è-fait èbranlès par les nouveaux faits, dontje venoisd'être inftruit. Cest alors que je compofai k tableau de la théorie ehimique Lavoifierienne, qui 0 ètèinprimê en 1786, è la fin de £z première continua* * ti-  (IV) tion des expêriences faites avec la grande machine électrique Teylerienne. Qiielques Cbimiftes de ce pcïü Jurent futfris de me voir fi pret d adopter d'abordia nouvelle théorie, et en faire une profes [ion publique; fe tenant encore dans ce tems ld, fans exception pour autant que je fache, d Tantien fyftème du phlogiftique; dont ils Jont rèvenus cependant de tems en tems pour la pluipart, tellement qt/on ne trouve prèsque plus chez nous, dans ce moment, des défenfeurs de Tancitn fyftêmeduphlogiftique, parmi les Chimiftes, qui jouisfent de quelque réputation. Une des caufes principales, pour la quelle la nouvelle theorie de chimie attiroit auparavant ft peu F at tention des Phyficiens et des Chimiftes de ce pats, me parut conftfter en ce qu'on rf avoit pas Poccafton de voir ou de répéter les expêriences, qui donnent les rèfultats ou les faits, fur les quels cette theorie est fondée: parceque quelques parties de Pappareil, que le gènèreux lavoisier. avoit fait faire d fes frais, étoient tres dispendieux et trap difficiles d faire exêcuter avec FexaMtude nécesfaire. Réftéchisfant ld desfus, je crus pouvoir contribuer le mieux aux progrès de la nouvelle cMmie, en répêtant quelques unes de ces expêriences, fur les quelles elle est principalement fondée. Uexpèrïence de la compofition de Peau par la combustion continuelle du gaz hydrogène, qui dans ce tems ld n'avoit pas- encore étê repétée, que je fache, hors de Paris, m'a paru être la plus intéresfante, puisqu'elle fert de bafe d urn grande partie de fa nouvelle chimie. Je défirai pour cette raifon de faire ici cette expèrience, et desfayer fi' les gazomètres, qu'o/t éoit employer pour celk-ci, et qui,fuimnt la conftru&ion  de lavois'IEPv, êïolent dés inflrumens tres dïspendieüx'êl trés compliqués , pouvoient être 'eonftruits' d'une majüère plus fimple et plus facile d les exêcuter et d s9en fervir. Loccafton favorable, oü je me trouvaï pour esfayer'Pun et Pautre aux dép en s de la ton dation Teylerienne, txPanima de plus d eommencej' ces esj'ah , r>usfi-tot que les Dire&ews de cette Fondation y eurent confentï. Je fus retardê dans cette entreprife plus que je ne mry êtois attendu, et par les circonftances du tems , et par la difficzt'té dc me procurer le verre et tout ce qui y ètoit nècesfaire. Le rèfultat a rèpondu d la fin d ce que je tn'êtots propofé, lorsqu^en 1791 feus la'■ fatisja&ion de faire , dans le laboratoire chimique de- la Fondation Teylerienne, Pexpèrience fameufe de la compofition de Peau pendant plufieurs jours, et de la démontrer d tous les Phyficiens ou Chimiftes qui défiroient dy asftfter. J'ai employé pour ces expêriences l'appareil décrit dans le chapitre premier ■ ■ Aprés avoir fait ici Pexpèrience fusdite de la compofition de Peau, et en avoir communiqué ld defcription, fappergus, que la chimie Lavoifierienne attiroit deplus en plus Pattention de ceux, qui s'occupoient de la phyftque et de la ch.mie ou fy interresfoient, et qu'on commengoit hen avoir ici et ailleurs une opinion deplus en plus favorable. Jeus ausfi lafatisfa&ion de voir , que les gazomètres hydroftatiques et!une plus fimple conftruStion, que favois* fait faire pour cette expérience, fur ent demandés cfiei et copiés ailleurs , pour la répéter en diférens endroits. Les fiuccès de mes prémières tentatwes, pour contrïbuer au progrès de la nouvelle chimie^ nfencouragèrent d entre* 3.' foren*  frendre tFautres expêriences de ce genre, furtout celles, dont les rèfultats font des faits fondamentaux. Je commengai la plupart de ces expêriences avec des appareils femblables d ceux, que lavoisier a dècrit dans Jon Traité Élémentaire de Chimie; je trouvai quelques fois occaftond^ks rendreplus exaSles, ou de les ftmplifier,fnvs diminuer leur exa&itude, et tfen rendre par ld fufage plus facile. Enm'y appliquant particuTierement, pour avoir, dans la colteCtion des inftrumens de phyftque de la Fondation Teylerienne, les appareils de la chimie Lavoifierienne ausfi parfaits quil m'étoit posfible, fai obtenu les appareils , dontfai dècrit lapartie la plus intèresfante dans ce volume. Jai déjdfait en 1791 — 1794» avec la plus grande partie de ces appareils dêcrits, les expêriences , pour les quelles ils avoient êtê conjlruits, jusqud ce que je me fusfe convaincu de leur exa&itude, et fai dèmontrè ces expêriences dans des leyuns , * la Fondation Teylerienne, autant que Foccafton pouvoit me lepermettre. Je fus fouvent encouragè depuis ce tems ld, par des Phyficiens et des Chimiftes, aux quels je fis voir, pour fatisfaire d leurs dèftrs, nos appareils pour la nouvelle chimie, d en communiquer la defcription et les desfeins. Je Fai diferê juiquici, parceque je dêftrois de finir auparavant les recherches, que je m êtois propofées de faire encore avec quelques parties de ces appareils, et éFtn donner ici les rèfultats. Javois ausft Fintention de faire achever encore deuxou mis appareils nouveaux ou perfeBionnês de ce genre, dont je voulois inserer la defcription dans ce volume. Les circonftances du tems, et & dijftcultè d'obtenir ici, pendant la guerre, le verre et  C vu ) tout ce qui est nécesfaire pour achever de tels appareils. et pour faire des recherches de ce genre, om mis plufieursobjtacles a Texêcution de ce que je ntétois propofé, enfort e que plufieurs de mes projets n'ónt pu fe rèalifir jusquici. ■ . Confidérant cepenJantïavéritè du dire de q>uintilien . multa, dumperpoliuntur, pereunc: fai rêjolu de communiquer, dans ce volume, la defcription des princi-* paux appareils de la nouvelle chimie , que fai pu faire achever etesfayer fuffifamment jusqïTici, et dont la con~ noisfance m'a paru pouvoir intêresfer ceux, quï s'oecupent ou defirent de s'occuper de cette fcience, qui a fourm depms peu tant de lumières, et qui me femble en t>romettre de plus en plus , d mefure qu'un plus grand nom~ hre dephyficiens ou chimiftes zèlés syen occupera, et pour* ra fe procurer les appareils, qui y fom nêcesfaires. Mon büt est de continuer et d'achever, amant que let circonftances me le permettront, ce que je m'étois propofé dans ce genre, et de communiquer dans un volume fuivant le détail de quelques recherches faites au moyen de Tappafeil dècrit,-avec la defcription de quelques nouveaux appareils, que je naipu avoir achévès jusqu'ici. On pourroit désapprouver peut-être, fi Ton en i«noroit la raifon, que fai fait réimprimer dans ce volume la dejcription de nos gazomètres hydrofiatiques, etdeTappareüpour la compofitkn de Teau\ que fai dèjd communiquee en 1791 dans mes deux lettres au célèbre chimijte berthollet, qui font infèrèes dans les Annales de Ujimiede cette année , et traduit es peu-dprès dans d'autres purneaux, et qui font par conféquent asfez cotmues, * 3 2  ( vin ) 8 faut confidèrer h eet égard % .que ce volume fait la continuation des mémoires publiés par la Sociètè Teylerienne , qui doivent contenir, fuivant la volontè du Fondateur, le détail de tout ce qui est fait dans les faences phyfiques aux frats de e*m Fondation. ü fmt fm Je prévienne encore le Meur, quune grande part ie de ce volume ne fera intelligible que pour aux, qui eonnoisjent les appareils et les expêriences dècrits par lavoisier dans fon Traité de Chimie, ou qui veulent bien fe donner la peine de comparer mes defiriptions avec les fiennes. Si favois voulu rendre^ ce volume intelligible par lui même pour un char.un, faurois duy infèrer de longs extraits de eet ouvrage; ce qui tauroit gros ft beaucoup fans le rendre plus utile: pms.que la leclure et la comparaifm du traité fusdit de lavoisiER fuffifent pour comprendrp. tout ce qu'il contientpar rapport d la nouvelle chimie dans les dix premiers chapitres. Jy ai ajoutè la defcription (Tune nouvelle machine pneumaüque iïune conftru&ion trés fimple, puisqu'on peut vuider par eet inftrument de grands verres au plus haut degrê, plus promptement que par les meilleures pontpes connuës, ét qu'U peut, pour cette raifon, être trés utile pour plufieurs expêriences fondamentaks de la chimie moderne* Harlem le 20 Mars 1798. PRE-  PREMIER CHAPITRE. Defcription dun Gazomètre, conjlruit d'um manier e différente de celui /^lavoisier & meusnier, & d'un appareilpour faire tres exadtement Vexpérience de , ■ }a compofition de Peau, par combujiion continue/Ie, avec plus de facilité' & moins de frais (*). T M^J appareil pour faire 1'expérience de la compofition de 1'eau, que j'ai fait faire en 1790 & 1791, est réprefenté par la planche L II confiiïe de deux Gazomètres, placés de deux cótés oppofés du ballon, dans le quel la compofition de 1'eau fe fait par combuftiort continuelle. On voit d'abord, en regardant la planche I, que mes Gazomètres font beaucoup plus fimples que ceux, dont lavoisier & meusnier fe font fervi. C'est ce que j'ai cherché d'obtenir, après avoir formé le des- O J'ai communiqué cette defcription dans une lettre Jm.berthol. *et, en date 31 Decembre 1791, qui est fnferée dans les Annales de V , j feviiei- 1792, Tom.Xfl, pag. ,13, et traduite en Aüemand öftns ie Journoi der Pbtfk du Prof Gren aHalle, jflmfter baud, P. 154, A C * }  co desfein de répéter 1'expérience pour la compofition de 1'eau par combuftion contmuelle, & furtout après avoir fenti la difficulté d'acquerir un gazomètre bien executé, fuivant la conrtruftion de lavoisier & meusnier. C'est fant doute cette dificulté & la dépenfe d'un appareil fi compliqué, qui ont retenu les Phyficiens de le faire copier hors de Paris; je ne fcai pas au moins qu'il en ait été fait allieurs. ' Les deux gazomètres ctant parfaitement égaux, je jie parlerai que d'un d'eux, en décrivant leur conftruótion. Le vafe, qui fert pour contenir & méfurer Tair ou le gaz, qu'on employé, eft le verre A, d'environ ii pouces.de diamètre dont 1'ouverture eft fermée par une virole de cuivre, portant trois robinets B C, D. PI. II. Sur le robinet B eft visfé un fyphon de cuivre E F, & la partie F de ce fyphon eft visfé fur un tuyau de cuivre, ouvert en bas, réprefentè par les deux ligries rayées G G , & qui descend dans le cylindre de cuivre H, ouvert en haut. A la partie inférieure du robinet B eft maftiqué un tuyau de verre 11 ? qui eft ouvert en bas, prés du fond du verre A. 11 paroit donc, que fi le robinet B eft ouvert, les tuyaux G G, FE, 11, ne font qu'un feul fyphon, & qu'en cas que A & H coiitiennent de 1'eau, dont les nivëaux ne s'accordent pas, ou ne foyent point dans la même ligne horizontale, qu'alors Wction du fyphon > pourvu qu'il foit rempli d'eau, doit transfporter 1'eau d'un de ces vafes dans 1'autre, Jusqu'a ce que ces deux ttiveaux s'accordent parfaite\ ment  (3 ) -inent en A & H. Si p. e. 1'eau fe trouve dans le cylindre H jusqu'a la ligne K, & dans le verre A jus.qu'a la ligne L, (le robinet D étant ouvert, afin que fair du verre A puisfe fortir) alors le fyphon transporte de 1'eau du cylindre H dans le verre A, jusqu'a ce qu'il n'y ait plus de difference emre les deux niveaux. Or la caufe de 1'aótion du fyphon faifam, que 1'eau pasfe de H en K avec d'autant plus de vitcsfe '.(tout.es les autres circonftances étant égales) a mefure que 1'eau fe trouve plus haut en H'qü'en A , il s'en fuit donc, qu'on peut régler a volontéletranfport de 1'eau de H en A. Et corame ce tranfport de 1'eau par l'a&ion du fyphon , ou ( proprement dit) la compreslïon de fair dans le verre A, qui en est 1'efFet, fait fortir 1'air du verre A par le robinet D, il s'en fuit, qu'on pent régler k volonté la quantité d'air qu'on fait fortir, en mettant 1'eau dans H a differentes hauteurs au desfus de la furface de 1'eau dans A. ïl paroit donc, que j'obtiens ce qu'on appelle presfion dans le gazomètre de lavoisier & mf.usnier, c. a. d. la presfion, qui fait fortir 1'air du gazomètre, en mettant feulement 1'eau plus haut dans H que dans A. Afin qu'on puisfe voir la hauteur de 1'eau dans le cylindre de cuivre H, il y a un tuyau de verre M M, d'environ $ pouce de largeur, qui communiqué avec lui, & dans lequel 1'eau fe trouve ainfi a la même hauteur qu'en H. Pour obferver exaftement Ia différerce des niveaux en H & A , il y a une échelle d'yvoire, divifée en pouces ' & lignes (méfure Fran9oi- A 2 fe.  <4) fe. (t) St qui eft fixée & pendante a une boule de liege flottante a la furface de 1'eau enMM; & comme le tuyau M M fe trouve tout proche du verre A, on peut obferver facilement, par le moyen de cette échelle, la difference fusdite des niveaux, ou la presfion de 1'eau qui fait fortir 1'air, même jusqu'a un quart d'une ligne. Le robinet N adapté au fond du Cylindre O, qui efl ouvert en haut, & le robinet P fervent a faire continuer & conferver cette presfion parfaitement égale. Suppofez qu'on défire une presfion continuelle d'eau de 2 pouces de hauteur, il faut alors faire couler continuellement tant d'eau en H, qu'il foit en volume égal au volume d'eau, que cette presfion de 2 p. tranfporte de H en A. Pour eet effet je remplis d'eau le cylindre O iusqu'a In hauteur de 4 pouces , & je tourne le robinet N, jusqu'a. ce que la presfion d'eau de 4 pouces, qu'on entretient par le robinet P, fasfe pasfer par ce robinet, & tomber en H„ une quantité d'eau qui foit exaótement égale a la quantité d'eau , que la presfion de 2 p. fait pasfer de H en A. L'index Q du robinet N & 1'échelle R S fervent a donner exaftement au robinet N 1'ouverture requife, qu'on a cherchée & determinée auparavant par tatownement; ce qu'on peut faire en peu de tems. Le robinet N commence de s'ouvrir, quand on tourne l'index de R vers S: pour cette raifon la gradation de 1'échelle commence a 1'extremité R. Lorsque l'index (!) Pour eet appareil & fa defcription je me flus fervi partout de la méfure Francoife,  C5) dex eft dans une pofition verticale, le robinet efl tout-a-fait ouvert. Comme il feroit trop difficile de donner au robinet P, qui vient du refervoir d'eau appartenant au laboratoire, une ouverture, qui ne donnet pas ou trop ou trop peu d'eau, pour entretenir la hauteur de4poucesdans le cylindre O, il y a a cette hauteur un tuyau de conduit, qui fait découler par le tuyau T T tout 1'eau, que le robinet P pourroit donner de trop. Et afin de voir facilement, fi le robinet P a une ouverture fuffifante, pour entretenir Ia hauteur de 4 p. en O, j'y ai fait appliquer un tuyau de verre U , communiquant avec le cylindre O, & marqué a la hauteur fusdite de 4 p. Pour remplir ce gazomètre, ou pour obtenir ce qu'on appelle traclion dans le gazomètre, on n'a rien a faire, que de laisfer écouler de 1'eau du cylindre en ouvrant le robinet V > jusqu'a ce que 1'eau fe trouve plus bas en H qu'en A. Quand on ouvre alors le robinet D & le robinet W de la cloche X, qui contient fair qu'on veut faire entrer dans le gazomètre, eet air pasfe alors en A, par le tuyau flexible Y Y. On continue ce reraplisfage en laisfant le robinet V ouvert, afin que 1'eau , qui pasfe par Ie fyphon de A en H, puisfe écouler, pour avoir la furface de 1'eau toujours de quelques -pouces plus bas en H qu'en A, & on fournit en même tems 1'air dans la cloche X a la maniere ordinaire. Quand on approche de la fin du remplisfage, on ferme le robinet V, on ouvre le robinet Z, dont la partie inferieure del'ouA 3 ver-  (6) -verture de Ia clef eft dans la même ligne horizontale avec zéro de 1'échelle, qui fait voir en pouces cubiqiies la hauteur deTeau en A; alors 1'eau de A fe décharge exaftement jusqu'a la ligne fusdite, & A eft donc rempli d'air jusqu'a zéro de 1'échelle a h. Avant que le robinet D fe ferme, j'ai foin que 1'eau dans la cloche X ne fe trouve pas plus haut que 1'eau environnant dans fa cuve, ( Ce qu'on peut faire en faifant enfoncer la cloche X dans la cuve, jusqu'a ce que 1'eau intérieur & extérieur foit de niveau) afin que 1'air en A foit de la même denfité que celui de 1'atmofphere. Le gazomètre eft pourvu cPun thermometre fg, maftiqué par de la cire a cacheter dans une pièce de cuivre e, de maniere que la boule du thermométre eft tout-a-fait environné de 1'air contenu dans le gazomètre , afin de fcavoir la température de 1'air employé pendant 1'expérience , pour calculer exactemènt fon poids. Le trepied , fur le quel on voit le gazomètre placé, fert a faciliter 1'ajuftement de 1'appareil, & un fond de cuivre, qui eft visfé fur ce trepied, eft pourvu d'une bande de cuivre, qui environné le verre A, & qni fert a le fixer a fa place. C'est de cette bande, que 1'échelle a b commence, qui indique le contenu du verre A en pouces cubiques. Cette échelle, qui eft faite d'yvoire, eft fixée fur une lame de cuivre, qui a a fes extremités deux pièces quarrées, fixées a la virole & a la bande de cuivre fusdite, chacune par deux vis J'avois fait piaeer cette échelle premièrement de maniere, comme on  ©n la voit reprefenté: mais j'ai vu après, qu'on peu* obferver plus facilement le degré, oü le niveau en A fe trouve, lorsque 1'échelle eftplacée de maniere * que les lignes, qui font les divifions de 1'échelle, font perpendiculaires fur la furface du verre. J'ai donc fait changer de cette maniere la pofition de 1'échelle a b (a). II ne me refte plus rien a expliquer de' 1'ufage de ce gazomètre, que la maniere dont le fyphon GFEI eft rempli d'eau, en commencant 1'expérience; voici comment je m'y prens (T) J'ouvre tout-a-fait les deux robinets N & P, & je les laisfe ouverts, jusqu'a ce que le [cylindre foit entièrement rempli d'eau: & com. mele tuyau G G eft ouvert en bas & en haut, n'ayant pas encore fixé fur lui le tuyau courbé F E, il fe remplit donc d'eau en même tems avec le cylindre H. Je ferme alors le tuyau G G en bas par le robinet h ;(c) je (aj J'ai fait cette échelle de la maniere ordinaire, en verfant des quantés d'eau bien mefurées dans le verre, 1'une après Fautre, & en marquant chaque fois exaftement le niveau fur 1'échelle. Comme les verres fontpresque cylindriques, excepté prés du col, il fuffifok d'y employer une mefure de 32 pouces cubiques, & de faire enfuite les divifions pour chaque deux pouces, fur 1'échelle, par un compas. L'échelle de la par... rie fuperieure & non cylindrique de chaque verre eft faite par des mefures de 2 p. cub. (£) C'est a-peu-près a la même maniere, queivi. lavoisier h rempli le fyphon , dont il fe fert pour fournir de 1'huile a la larope dans Fexpérieuce de la combuftion des huiles. Traité de Chemie, Paris 17S6, pag, 495. Co Ce robinet eft dans une pièce de cuivre, fixée dans Ie cylindre H par 4 vis, dont on voit les têtes en /, i, i, t\ Sur cette pièce de cuivre, qui eft percée perr^rKÜculairement, eft foudee le tuyau GG, quï tm*  C8 ) je visfe le tuyau courbé F E fur G G, & fur le robinet B; je ferme le robinet B; je devisfe la vis pour ouvrir le tuyau E F a eet endroit; je verfe de feau par cette ouverture, en employant un entonnoir qui y entre, & je la ferme quand le tuyau E F foit plein d'eau; j'ouvre enfuite le robinet h , & après cela le robinet B, & le fyphon G F EI transporte alors de 1'eau de H, jusqu'a ce que A foit tout-a-fait rempli, pourvu qu'on alt foin, que 1'eau foit continuellement plus élevée en H qu'en A, en laisfant les robinets N & P ouverts. II convient de remplir prèsque toutJt-fait le cylindre H, pour accélerer ce remplisfage du verre A. Pour ajuster le tuyau courbé E F fur le robinet B, & fur le tuyau GG, d'une maniere que 1'air ne puisfe y entrer, chaque bout du tuyau E F eft pourvu d'une piéce conique. Fig. 2 cH H) i réprefente la coupe qui va parl'axe de cette pièce conique, & du robinet fur lequel elle eft adaptée. La pièce conique a a eü ufée & 1'amaril dans la cavité c du robinet B, & elle eft presfée dans cette cavité par la vis femelle dd, qui visfe fur le robinet en e e, & qui presfe la pièce conique en ff. La pièce conique de 1'autre oout F du tuyau E F eft ajustée de -la même maniere fur une pièce de cuivre foudée au tuyau G G. C'eft ausfi de cette maniere, que tous les tuyaux de eet appareil font ajustés fur les robinets. U fuffit de graisfer legere- ment touche le cóté intérieur du cylindre H, & qui eft ténu en haut par une pièce de cuivre, fixée au bord intérieur du cyliudre par deux vis, dont on voit les tetes cn k.  C9 ) ment Ia furface d'une telle pièce conique, avant de la mettre a fa place, pour prévenir toute communication avec 1'air de 1'atmosphère. Le ballon pour la compofition de 1'eau, placé fur fon trépied entre les deux gazomètres, diffère de celui que lavoisier, a dècrit dans fon traité de chimie, principalement par la manière de le fermer, afin que Fair n'y puisfe entrer. Pour eet effet il y a une bande de cuivre a a (PI. 11. fig. 3 ) fixée fur le col du ballon par le moyen du piatre de Paris: et comme on ne peut pas s'asfurer, que le pl&tre, en s'endurcisfant, n'ait acquis de gergures , qui pourroiet laisfer entrer 1'ait atmospherique, j'ai appliqué du lut gras ordinaire, desfous le bord de la bande aa7 comme on voit en h b, & j'ai attaché ce lut par un rubcüi de linge e e, d'| de pouce de largeur, trempé dans du blanc d'oeuf mêlé avec de la chaux. La bande de cuivre a a a un anneau de cuivre d d, qui y eft foudé a angle droit, & fur lequel la plaque de cuivre e e eft ufee, de manière qu'il fuffit de graisfer trés legerement la furface fupérieure ,de 1'anneau d d, en ayant foin d'y mettre fi peu de graisfe, qu'elle ne puisfe penétrer dans le ballon, quand on y fait le vuide. Pour vuider le ballon , il y a un robinet, qui communiqué, par un tuyau courbé, avec la machine pneumatique, placée derrière le ballon , comme on la voit PI. I; & pour prévenir, que la combinaifon du ballon avec la machine pneumatique ne caufe trop de mouvemens au ballon, en tournant la manivelle, ce tuyau courbé eft fait en partie de gomme élaftique. B La  ( io ) La plaque de cuivre e e eft presfée fur 1'anneau d d par fix vis, (comme on en voit deux en ƒƒ) qui font placées a des diftances égales tout autour du col du ballon, & par le moyen desquels on peut presfer trés fortement la plaque e e fur 1'anneau d d9 en tournant ces vis par ie moyen d'une clef. C'eft ausfi de cette manière, que j'ai fait fermer les deux gazomètres, parceque, fi on ferme un tel gazomètre par une virole, dont la plaque eft foudèe au bord de cuivre maftiqué fur le verre, comme la virole de la cloche X, il eft alors trop difRcile de le nettoyer en dedans Qf). La furface inférieure de la plaque e e eft enduite, ausfi loin qu'elle couvre 1'ouverture du ballon, par une plaque mince d'argent pur, afin que les vapeurs, qui fe forment pendant 1'expérience, ne touchent pas le cuivre. Pour cette même raifon le tuyau courbé / m ( PI. II. fig. i ) est ausfi fait d'argent pur. A 1'extremité de ce tuyau il y a une pièce de platine, qui •a une ouverture trés petite, & a peine capable de laisfer pasfer une des aiguilles les plus fïnes. La tige n, qui fert de conduóteur, pour allumer le gas hydrogène par une étincelle élecl:rique, eft ausfi faire de platine, ausfi loin qu'elle ne fe trouve pas enfermée dans le tuyau de verre o o, qui fert pour 1'ifoler. J'ai préferéla platine pour ces deux pièces, afin de prévenir Cd) La bande de cuivre y eft mastiquee de la manière ordinaire, ou üeu d'y être fixée par le pUtre, que j'ai préferé feulement ponr le ballon , a caule de la chaleux, que la combustion du gas hydrogèpe y communiqué.  C ii ) nir la calcination du métal, que la chaleur, produite par la combustion du gas hydrogène dans 1'air vital, pourroit caufer. Les tuyaux p p, pp, qui fervent pour conduire les airs dans le ballon, font faits de verre, et mastiqués dans des tuyaux de cuivre q, q9q,q, qui ont des pièces coniques, décrites ci-desfus, pour lesfixer furies robinets. J'ai fait monter ces tuyaux de verre un peu au desfus des bords des cylindres H H, pour prévenir, que 1'eau ne puisfe jamais pasfer dans le ballon, en cas qu'on remplisfe d'eau un des verres A, A, & qu'on négligé de bien fermer le robinet C. La description, que je viens de donner , me paroit fuffife pour prouver, que nos gazomètres peuvent fervir pour faire 1'expérience de la compofition de 1'eau, par la combustion du gas hydrogène, avec toute 1'exactitude qu'on peut defirer. i) On peut faire fortir de chacun de ces gazomètres exaótement la quantité d'air, qu'il doit fournir, en mettant & en entrenant 1'eau en H a une certaine hauteur desfus la lurface de 1'eau en A, & en obtenarjt par-la une presfion d'eau, qu'on peut régler même jusqu'au quart d'une ligne, comme je Fai expofé ci desfus (<;). 2) A- CO La chaleur, produite par la combustion du gas hydrogène, fait qu'il y a dans le commencement de 1'expérience une expanfion remarquable de 1'air vital dans le ballon, & cette expanfion de 1'air vital dans le ballon eft a-peu-près égale a la confomption de eet air par la combustion: ce qui fait que le ballon ne recoit pas de 1'air vital du gazomètre, & qu'on n'a donc pas befoin de fournir de 1'eau, au com- men- 6 2  r 2} Après [avoir fini 1'expérience, chaque gazomètre indique trés exattement la quantité d'air, qu'on a employé: car 1'échelle a b indique en pouces cubiques, combien il est entré d'eau en A, & par conféquent combien il en eft forti d'air. II faut feulement, avant de regaider 1'échelle, faire accorder les niveaux en H & A, afin que 1'air en A éprouve la même compresfion que celui de 1'atmofphère. Cette égalité des niveaux eft facile a obtenir , en faifant écouler lentement un peu de 1'eau de H par le robinet V. Quand on a employé plus d'un verre A rempli d'air , on a feulement a multiplier le contenu du verre A avec le nombre des verres remplis qu'on a employé, & y ajouter le nombre des pouces cubiques, qu'indique 1'échelle a la fin de expérience. Un peu d'exercice fuffit pour obferver la hauteur ou le Jcontenu de 1'eau dans des verres de cette largeur, fur 1'échelle fusdite, jusqu'a la difference d'un feul pouce cubique. Quand on veut employer, pour la même expérience, une ou plufieurs fois toute la quantité d'air, que le verre A contient, il faut être asfuré, que tout le contenu du verre A eft confumé, avant de le remplir de nouveau. Pour eet effet je ne ferme le robinet B, pour faire cesfer 1'aétion du fyphon, qu'après qu'on a vu mencement de 1'expérience, au cylindre II, pour entretenir la presfion dans Ie gazomètre du gaz oxygèue. On n'ouvre donc le robinet N, que lorsqu'on voit que la presfion eft moins de deux lignes, & quand il arrivé au commencement de 1'expérience, que 1'eau s'élève en H plus de deux lignes au desfus du niveau en A , il eft facile d'y remédier^ eg laisfant écouler un peu d'eau du cylindre li par le ïobinet V,  ( 13 > a vu 1'eau monter dans le tuyau de verre pp. Pour que 1'eau s'éJève toujours jusqu'au même point dans ce tuyau/) p, & pour que le volume d'air , qu'on fait fortir du verre A, foit en tout cas égal, je laisfe le robinet s ouvert (ƒ). Alors 1'eau monte justement jusqu'a la ligne K , & pas plus haut; ci qui fait, que le fyphon fait monter 1'eau toujours jusqu'au même point r dans le tuyau p p , & le volume d'air confumé eft donc parfaitement égal, chaque fois qu'on employé le contenu entier du verre A. C'est de cette manière qu'on mefure trés facilement, par ce gazomètre, le gas hydrogène, quand on continue longtems 1'expérience de la compofition de 1'eau* mais comme la quantité du gaz oxygène, qui eft confumé dans cette expérience, eft un peu moins de la moitié de la quantité du gas hydrogène confumé en même tems, & qu'ainfï le gazomètre du gas oxygène, dont le contenu eft égal a celui de 1'autre gazomètre, n'eft pas encore vuidé, après qu'on a employé deux fois le contenu de celui du gas hydrogène, il convient mieux d'examiner alors, fur 1'échelle de ce gazomètre , la quantité du gas oxygène qui eft confumé , & de remplir de nouveau ce gazomètre jusqu'a zéro de 1'échelle. On remarquera peut-être, fur 1'ufage fusdit de ces gazomètres, qu'on eft obligé d'interrompre la com- bu s- (ƒ) Les robinets s & Z fout pourvus des tuyaux de conduit , visfés a leurs ouvertures, & qui descendent jusqu'au feau , placé y desfous. Je n'ai pu faire réprefenter ces tuyaux de conduit fur les plaaches, fa»s les erabrouiller, B 3  C H) feiiftïoiii chaque fois qu'on doit rempïir les deux gazomètres , ou celui du gas hydrogène. Cette remarque indiqueroit furement un défaut de notre appareil f fi 1'interruption de la combustion étoit un inconvenient reël dans 1'expérience fusdite: mais comme je puis a, prefent allumer toujours le gas hydrogène par une étincelle éleftrique , au premier inftant qu'il entre dans le ballon, fans jamais manquer, après avoir fait faire la pièce , d'oü le gas hydrogène fort, de platine, qui n'eft pas fusceptible de caleiner comme le cuivre (ce qui avoit rendu la feconde inflammation du gas hydrogène fi difficile, dans les expêriences de f o u rcroy, vauquelin & seguin) je ne vois plus de raifons a chercher fcrupuleufement d'éviter toute interruption, d'autant moins que la combustion du pied cubique de gas hydrogène, qui remplit le gazomètre , doit durer , fuivant nos expêriences, au moins 6 heures, afin que 1'eau produite ne contienne pas d'acide. Si cependant on defiroit de faire par ces gazomètres quelque expérience d'une plus longue durée , fans interruption, il feroit facile de les y faire fervir, dune manière dont je parlerai ci-après. Après avoir fait voir, que nos gazomètres font ausfi exaéts, qu'on peut les defirer , & qu'on peut s'en fervir avec facilité, je dirai par rapport de leur fimplicité feulement, qu'on en pourra juger au mieux -en les comparant avec les gazomètres a balance. Ausfi 1'étcndue de 1'appareil pour faire 1'expérience de la compofition de 1'eau, par combustion continuelie, eft de beaucoup diminué. On voit les deux ' ... • ga-  ( 15 ) gazomètres avec ïeurs cylindres de cuivre (g) & Ie ballon placés fur une table de bois , qui a environ 56 pouces de longueiir. Les cylindres font plus hauts, qu'il n'eft ndcesfaire: j'ai cependant préferé de leur donner cette hauteur, afin de pouvoir rendre la différence des colonnes d'eau dans le fyphon d'autant plus grande, & d'accélerer par la le tranfport de 1'eau de H en A , ou de A en H, en cas qu'on veuille rempïir A, foit d'eau ou d'air. II conviendroit de prendre les verres A A plus grands, fi on peut fe les procurer, afin que les gazomètres contiennent plus d'air. Cependant il vaudroit mieux de les faire plus hauts que plus larges, pour ne pas diminuer l'exacïitude de 1'échelle a b. On pourra furement avoir des verres de cette largeur, qui font de quelques pouces plus hauts. J'ai fait faire, pour ces gazomètres, deux verres a Londres, qui avoient la hauteur de 28 pouces, mais ils avoient des défauts, qui m'ont déterminé de préférer, au lieu de ceux-ci, deux verres'de Bohème de ceux que nous avions pour fuppléer a notre Batterie éleftrique, en cas qu'un des verres, qui la compofe, fe casfat.' J'ai fait pasfer les airs dans nos gazomètres par 1'ap. pareil ordinaire, comme vous le voyez repréfenté PI. I & PI. II, XWY; mais 1'incommodité de cette o- ig) Les cylindres de cuivre font fixds fur le banc de mahogny par ie moyen d'une vis, qu'on fait pasfer par la table de bas en haut, & qui visfe dans une écrouë foudée au fond du cylindre. II faut que cette vis ak au moins un demi pouce de diametre & une tete quarrée, . afin de fixet le cyiiudre bien ferme a fa place.  ( ©pératión, furtout quand il fait froid, m'a fait pratiquer une autre méthode de récevoir les airs , & de les tranfporter dans les gazomètres. Pour eet effet j'ai fait fermer quelques verres, femblables aux verres A, A, par des viroles de cuivre, faits de la même manière que celles de A , A, mais percés feulement de deux trous, pour y visfer deux robinets. On voit un de ces verres réprefenté au cóté gauche de la planche II, au lieu de f appareil ordinaire. II y a un fyphon ab c de, comme celui du gazomètre, & le robinet ƒ, qui eft femblable au robinet B, lui fert également pour ouvrir ou fermer ce fyphon. La partie b c de ce fyphon eft un tuyau de cuivre courbé, visfé fur le robinet ƒ, de la même manière que j'ai cidevant décrite, & auquel eft mastiqué le tuyau de verre d e. Ce tuyau d e descend dans un cylindre de verre g g de 3 pouces de diamètre, qui a un fond de cuivre pourvu d'un robinet b. Tout 1'appareil repofe fur une petite table p, Le cylindre ^eft placé fur une pièce de bois i i, fixée a la table par la pièce 0 0, 6c il eft tenu par une bande de cuivre k, fixée par des vis au bord de la table fusdite. Ces verres, qu'on peut facilement placer, oü on en a befoin., me fervent premièrement a recevoir les airs, au moment qu'on les produit. Pour eet effet je commence a remplir un tel récipient d'air avec de Feau, enle verfant par un entonnoir visfé furie robinet ƒ, pendant que 1'autre robinet / eft ouvert, & je remplis en même tems le cylindre g g. Te visfe enfuitej fur le .robinet ƒ le fyphon b eaprès 1'avoir rem-  C 17) rempli d'eau, a$aü$ foin qu'il n'y entre que fort peu d'air; ce qui eft facile a prévenir, en tenant 1'ouverture e fermée avec le doigt, jusqu'a ce que 1'on ait mis desfous la furface de 1'eau dans le cylindre g g. Le peu d'air, qui pourroit entrer dans La partie b, ne peut empêcher l'aótion du fyphon, quand on fait fuffifamment descendre 1'eau dans g g, & alors cette portion d'air en fort d'abord, quand on ouvre le ro-binet ƒ. Lorsque je veux recevoir Fair ou le gas , que je produis, dans un tel récipient, je recois eet air premièrement dans une cloche, comme X, pourvu d'un robinet, fur lequel je visfe un tuyau courbé, dont 1'autre bout eft visfé fur le robinet / du récipient. Je laisfe écouler 1'eau du cylindreg g, en ouvrant le robinet h, (T) 6c j'ouvre les deux robinets du récipient, 6c celui de la cloche -qui regoit Fair produit. Alors le. fyphon fait pasfer 1'eau du récipient dans le cylindre g g, d'oü il découle par le robinet h9 & Fair contenu dans la cloche fe rend a fa place. Ces récipiens me fervent pour remplir trés facilement mes gazomètres. Pour eet effet je place un tel récipient a cöté d'un gazomètre, le combinant avec lui par le tuyau de verre m n, visfé fur les robinets /, D, (Q & je n'ai alors plus rien a faire que de met- (h) Le robinet h eft un quart de pouce plus haut que l'ouvcrture du fyphon, afin qu'en laisfant le robinet ouvert, 1'ouverture du fyphon fe trouve toujours desfous la furface de 1'eau. On prévient par la, que le fyphon ne puisfe pas fe vuider. J'ai pris des tuyaux de verre, pour combiner les récipiens avec Ie gazomètre, au fcy $es tuyaux flcxibles Y Y, qui m'avoient fervi pour c  mettre 1'eau dans le cylindre g g plus haut que dans le récipient, pour faire pasfer 1'air du récipient dans Ie gazomètre. Pour entretenir 1'eau dans le cy«lindre plus haut que dans le récipient, il y a un robfc net q, qui vient du réfervoir du laboratoire, et au quel on peut facilement faire une ouverture convenable pour eet effet, parceque le remplisfage du cylindre n'exige pas d'exaétitude, & qu'il fufHt dans ce cas d'avoir foin, que 1'eau ne fe répande pas par desfus le bord du cylindre. Au reste en approchant de la' fin du remplisfage, il faut fermer le robinet V, & ouvrir le robinet Z, pour prévenir que le gazomètre ne recoive pas trop d'air, comme je 1'ai indiqué cidevant pag. 5; & pour obtenir que 1'air dans le gazomètre fok de la même denfité que 1'air de 1'atmofphère, avant de fermer le robinet, il faut laisfer écouler de 1'eau du cylindre gg9 jusqu'a ce que les niveaux dans le cylindre & dans le récipient s'accordent parfaitement. Alors fair, qui refte dans le récipient, a exaétement la denfité de celui de 1'atmosphère, & par confequent 1'air du gazomètre, qui com- combincr les cloches X, X. Ayant fait esfayer en vain de faire, de differentes manières, des tuyaux flexibles & impénétrables -polir 1'air, j'avois enfin réustt en les faifant de taffetas hüUé Anglois (oiledfilkS roulé fur un fpiral de fil de laiton, dont les couclies étoient fixécs, 1'une fut 1'autre, par du vernis d'ambre jaune: mais j'ai obfervé, que le gas hydrogène acquiert 1'odeur du vernis, & que 1'cau 'produite par la combustion de ce gaz en a un goüt désagréable ; ce qui m'a ddterminé de prendre des tuyaux de verre, dont on peut facilement fe fervir avec eet appareil^. -guisqu'on peut meure Ie récipient cxaèlemeut a fa place,  , C 19 ) communiqué avec celui du récipient, a ausfi la même denfité; ce qui eft nécesfaire pour éviter des ré* du&ions dans le calcul du poids du volume d'air confumé. II paroit donc, par le détail que ie viens de donner, qu'on peut remplir nos gazomètres trés promptement par le moyen des récipiens fusdits; en effet 1'interruption de la combuftion du gas hydrogène, pour le remplisfage des gazomètres, ne demande pas plus d'un quart d'heure. Je ne connois point d'expériences, pour les quelles une telle interruption d'un quart d'heure pendant le remplisfage feroit un défaut. Si cependant on défiroit de faire par le moyen de ces gazomètres des expêriences continuelles pendant plufieurs jours, fans aucune interruption, il feroit facile d'y parvenir, en doublant chaque gazomètre. Si p e pour 1'expérience de la compofition de 1'eau 'on prenoit deux gazomètres A i, A 2, pour le gas hydrogène, placé 1'un a cöté de 1'autre, & combinés tous deux avec le ballon, de manière qu'on pourroit faire entrer le gas foit de 1'un ou de 1'autre, ou de tous deux enfemble, par le même tuyau courbé dans le ballon (ce qu'on pourroit facilement obtenir) on pourroit alors remplir A 2 , pendant que A 1 agiroit, & le communiquer avec le ballon un peu avant que A 1 fut vuidé, fans que la fortie de 1'air dans Ie ballon en fouffrit le moindre changement. Pour eet effet il •faut avoir, au lieu du robinet «, deux robinets Z 1, z ^ Cfig. 4) visfés fur une pièce de cuivre fixée a la pla«ïuede cuivre, qui ferme le ballon, & parlaquelle cha- C 3 cun  ( 20) eim de ces robinets communiqué avec ïe tuyau courbé lm, moyennant deux trous x,x, qui vont obliquement par cette pièce, & aboutisfent dans le tuyau /. Le gazomètre A i, qui communiqué avec le ballon par le robinet Z i, élant a-peu-pfès. vuidé, on peut ouvrir le robinet Z 2 du gazomètre A sty après avoir fait la presfion dans Te gazomètre A 2 égale li celui de A 1. II eft évident, que les presfions de ces deux gazomètres étant égales, la vitesfe avec la quelle le gas hydrogène entre dans le. ballon, n'en fouffrira pas le moindre changement. Quand le «gazomètre A 1 foit entièrement vuidé, on ferme le robinet Z 1 , on remplit A 1, & on n'ouvre pas le robinet Z 1 , qu'un peu avant que A 2 eft tout-a-fait vuidé; alors on remplit A 2 de nouveau: On peut donc continuer de cette manière, par ces gazomètres, !a combuftion du gas hydrogène, ausfi longtems qu'on voudra, fans aucune interruption. Pour faire entrer fans interruption le gas oxygène dans le ballon, par ïe moyen de deux gazomètres, il fufflt que les deux robinets, qui font la communication entre ces gazomètres & le ballon, foyent fixés immédiatement fur le couvercle du ballon. II eft vrai qu'un tel appareil, confiftant enjquatre gazomètres au lieu de deux, pour éviter toute interruption, couteroit a-peu-près le doublé du prix: mais ce prix différera cependant beaucoup de celui, que deux gazomètres a balance exigent, ,fuivant la conftru&ion que la voisier a décrit dans fon traité de chimie. Si j'avois vu des raifons asfez fuffifantes pouï  pour éviter une interruptioh fef heürè pendant lé reniplisfage du gazomètre , après s'en être fervi a-peuprès 6 be';res, j'auróis fait faire notre appareil pour li compofition de F eau de qua tregazoml-tres au lieudé deux: mais jusqulcf je ne cohnois point de motifs pour faire cette döpenfe. II feroit inutile de donner ici un détail des expêriences, que j'ai faites avec eet appareil. II fuffit de dire, que les rèfultats ont été parfaitement dVccord avec les rèfultats des expêriences faites par les Chimiftes Francois. Dans une de mes expêriences la combuftion du gas hydrogène étoit trés lente, en employant 3è heures pour la confumtion de iooo pouces cubiques du gas hydrogène , & 1'eau produit par cette expérience n'avoit abfolument point d'acide. Une autvefois la vitesfe, avec laquelle 1'air entroit dans le ballon , étoic a-peu prés d'untiers plus grande, & alors 1'eau produite contenoit de 1'acide foiblement fènfiblè.. Comme les expêriences des Chimiftes Francois, ÖC fur-tout celles de fourcroy, vauquelin & seguin, dont seguin a donné des détails fi exaóts dans les annales de chimie, ne laisfent rien a défirer a eet égard, j'ai eu principalement le desfein, lorsque j'entreprenois ces expêriences en 1791, de les faire voir dans ce pays-ci, & de contribuer par la, pour quelque chofe, a exciter ici plus d'attention fur la chemie moderne, en cherchant en même tems a fimplifier 1'appareil, pour faire une expérience, fur la* quelle la nouvelle théorie de chimie ett furtout fon* C 3 dée  £ 22 ) $êe, afin.qu'on puisfe plus facilement Ia répéter en differens endroits. Deplus, le gazomètre étant un inftrument indispenfable pour un grand nombre d'expéiïenees de la chimie moderne, je me fuis appliqué ausfi pour cette raifon a le fimplifier fans perdre de fon exactitude* et a le rendre ainü plus facile a acquerir. SE-  SEC OND CHAPiTRE, Description cTun Gazomètre plus fimple que fc précédent, & d'un appareil pour, faire, a peu de frats, T expérience de la compofition da feau, par combuftion continuelle* A ± Xprès m'avoir fervi quelque tems du Gazomètre Hydroftatique , dècrit dans le chapitre précédent, il m'a para, qu'on peut avoir un gazomètre beaucoup plus fimple, & a-peu-près auffi exaét que le premier, pourvu qu'on fe donne la peine d'obferver, pendant qu'on s'enfert, fi la presfion, qui en fait fortir 1'air, fe foutient au même degré, & qu'on la rectifie de' tems en tems; ce qu'on peut faire trés facilement, en fe fervant de 1'appareil que je m'en vais décrire. Deux récipiens d'air, dont je me fuis fervi pour remplir les gazomètres, que j'ai décrits dans le chapitre précédent, me fervent aétuellement de gazomètres mêmes, après y avoir ajouté quelques additions-. On les < ) Cette defcription, que j'ai communiquée dans une feconde lettre m. eert hol let, en date 20 Mai 1792, a été inferée dans les Annales de Chimie de Septembre i792, Tom. XIV, pag. 313. et traduite en Alleman*, daus le^w/^r«duProf. Gfen.oVband.p.i.  tm'i les voit répréfentés fur la planche III, fig. i- Premierement je les ai pourvu d'échelles, faites de la même manière que 1'échelle de mon premier gazomètre, L'extrémité inférieure de la lame de cuivre , qui porte 1'échelle, eft ausfi visfée de la même manière a une bande de cuivre m m, d'un pouce de hauteur, entourant le fond du gazomètre & fixée fur la tablette, fur la quelle il repofe. -L'extrémité fupérieure y eft fixée d'une manière différente; elle n'a point la plaque -c , a-épréfentée PI. II, mais elle continue jusqu'a la furface inferieure du bord de la virole r r , & y eft fixée par une vis, qui perce ce bord, & dont la tête eft enfoncée desfous fa furface fupérieure, afin qu'elle n'empêche pas la plaque de cuivre, qui ferme Jte gazomètre, dé toucher a eet endroit lé bord fusdit. Les cylindres de verre g g font ausfi pourvus de deux robinets nn, afin que chaque gazomètre puisfe être rempli & vuidé jusqu'au même point, chaque fois qu'on veut en employer le contenu entier. Ooyez pagl 5 & ^> Au refte la raonture de ces gazomètres ne diffère pas de celle des récipiens fusdits, qu'en ce que le tuyau de verre d e nest pas ■maftiqné dans le bout c du tuyau de cuivre b c, mais ■dans une virole de cuivre 0, qui visfe dans la partie c du tuyau cb; ce qui - fait, que Ie tuyan d e peut avoitlamême largeur, que les tuyaux aa &b at**x fyphon aabcde doit avoir par tout la largeur d environ | pouce, & le robinet f doit avoir ausfi k-peuprès la* même ouverture d'é p., afin que le gazomètie puisfe'être rempli & vuidé en peu de tems. r. . < «3 Ces  Ces gazomètres ne font point pöurvus dè thermomètres, parceque j'ai obfervé dans mes expêriences faites avec les gazomètres précédens , qüe la tcmperature de 1'air contenu dans un gazomètre s'aecorde ordinairement trés bien avec eellede 1'air environnant, qu'on peut facilement obferver par un thermomètre ordinaire, placé a peu de diftance du gazomètre. Pour verfer de 1'eau dans le gazomètre, j'ai fait visfer fur le robinet ƒ un entonnoir, dont on voit la coupe réprefentée par les lignes uu. Après avoir rempli le gazomètre, eet entonnoir fert ausfi pour pouvoir adapter commodément le fyphon b c fur le robinet ƒ, fans que 1'air de 1'atmofphere y puisfe entrer pendant la manipulation. Pour eet effet on verfe de 1'eau dans eet entonnoir, après avoir fermé Ie robinet ƒ. Puis le cylindre g. g étant rempli d'eau, qui fe trouve donc ausfi a la même hauteur dans Ie tuyau ede, on tire 1'eau dans Ie tuyau cb\ en 1'aspirant par la bouche a 1'extremité b, jusqu'a ce que 1'eau découle par 1'ouverture b. On ferme alors cette ouverture avec le doigt, & on le met fur le robinet ƒ, ayant foin de tenir 1'ouverture bien fermée, jusqu'a ce qu'elle fe trouve desfous la furface de 1'eau dans I'entonnoir u u. Par les écheJles, que j'ai fait adapter a ces gazomètres, on obferve les quantités d'air employé avec la même exa&itude, que dans le gazomètre précédenc: mais le moyen de fourenir la presfion n'elt pas tout-afart fi facile. Le robinet q vient du refervoir du laboratoire, & comme 1'eau descend dans ce refervoir, D a me-  C hmefure que le robinet fournit de 1'eau, la presfion, qui fait fortir 1'eau , diminue, & par conféquent la quantité d'eau,, que le robinet q fournit, diminue en proportion. II faut donc ouvrir ce robinet de plus en plus, a mefure que la presfion diminue , afin d'avoir un écoulement égal, pour foutenir au même degré la presfion qui fait fortir fair du gazomètre. L'expérience m'a appris cependant, que cette correction de 1'ouverture du robinet q, pour foutenir la presfion dans le gazomètre au même degré, ne demande pas beaucoup d'attention , & qu'on trouve facilement un ouvrier, qui peut trés bien régler 1'écoulement d'eau par les deux robinets q q, en employant les deux gazomètres en même tems. On obferve les presfions, qui font fortir 1'air du gazomètre, par le moyen d'une mefure de bois de buis, divifée en pouces & lignes, qui eft placée entre le récipient du gazomètre & fon cylindre g g. L'ufage de Ces gazomètres | eft trés facile, & on peut régler les presfions asfez exaètement pour presque toutes les expêriences. gazomètriqucs. Comme on peut méfurer les quantités d'air employé, par ces gazomètres , ausfi exaétement que par les autres, on peut donc s'en fervir au lieu des gazomètres, que j'ai décrits dans le chapitre précédent, pourvu qu'on employé un asfiftant, qui regie Tdcoulement de 1'eau par les robinets q q. Ce befoin de regler eet écoulement eft le feui point principal, qui rend ces gazomètres inferieurs aux précédens, dont les presfions une, fois reglées fe foutiennent égales^ mé a A'  C 27 ) Après avoir fimplifié de cette manière le gazomètre, afin que ceux, qui s'occupent des expêriences de la chimie moderne, puisfent fe le procurer plus facilement, j'ai ausfi cherché de tröuver une methode plus fimple, pour répéter facilement, & a peu dé frais, 1'expérience de la compofition de 1'eau par combustion continuelle. Voici comment je m'y prends. Je me fers d'un ballon de verre de 10 pouces de diamètre, qui a un col d'i* pouce de largeur & long d'environ 2 pouces, ayant fait ufer le bord de 1'ouverture, afin de pouvoir placer le col du ballon avec un peu de cire ou de graife fur une petite platine, comme les récipiens d'une machine pneumatique, fans que 1'air puisfe entrer dans le ballon. Cette platine a un robinet, par lequel je visfe le ballon fur une machine pneumatique. Ayant vuidé le ballon, je le visfe fur le robinet d'un récipient placé dans la cuve pneumato-chimique, & qui contient asfez d'air vital pour remplir le ballon, quand les deux robinets font ouverts. Après qu'il eft rempli d'air vital, je 1'öte de la platine, & s'il y reste de la cire au col du ballon, je 1'en détache. Je mets le ballon, ausfi vite qu'il eft posfible, fur 1'anneau de cuivre, qui eft porté par 3 pieds fur le guéridon reprefenté dans la planche lil. Ayant placé auparavant fur cette tablette une jatte de verre, qui contient du mercure, dans lequel le col du ballon s'enfonce, quand il repofe fur 1'anneau, 1'air vital eft donc parfaitement bien enfermé dans le ballon: & comme 1'ouverture du ballon tfa plus qu'iê pouce de diametre, le chanD a ge-  < 28 -) gement d'air, qui peut avoir lieu darts le moment que k ballon eft ouvert, en le mettant a fa place, n'eft prèsque pas remarquable. Chaque gazomètre, qui fe trouve a cöté du ballons a un tuyau de verre courbé, comme on le voit dans la figure. Les extrémités de ces tuyaux s s font perpendiculaires , & fe touchent 1'un a 1'autre: & comme les diamètres de ces tuyaux n'ont plus que § de pouce, ils entrent donc facilement dans le col du ballon. J'ajuste ces tuyaux fur les gazomètres avant de mettre le ballon a fa* place. Ils font cimentés dans des tuyaux courbés de cuivre tty qui font visfés fur les robinets / /, de la manière que j'ai décrite p. 8. L'ouverture de l'extrémité du tuyau dé verre, par lequel le gaz hydrogène entre dans le ballon r laisfe a peine pasfer un lil de fer dV§ de pouce de diamètre. J'en fais fortir un petit courant de gaz hydrogène par une presfion de deux pouces, & je 1'allume par une chandelle, au moment que je mets le ballon fur le mercure. . . L'expanfion que fair vital, contenu dans le ballon» fubit par la chaleur de la liamme, compenfe la confu.mation de 1'air vital au commencement de 1'expérience, de manière: qu'on ne voit pas que le volume d"air dans Ie ballon diminue, qu'après que la combustion a duré quelques minuten Pour cette raifon je n'ouvre pas le robinet du gazomètre, qui fournit fair vital au ballon, qu'après avoir- vu, que le volume d'air. vital eft diminué; ce qu'on peut facilement obferver par Télevation du mercure dans le col. Je  C 29 ) , Je fais entrer 1'air vital dans le ballon par une presfion de deux lignes, & le gaz hydrogène par une pres-, fion de deux pouces, comme dans mes expêriences précédentes. Afin de pouvoir emplöyer eet appareil dans de* endroits , qui ne permettent pas des refervoirs d'eau pour fournir de 1'eau par des robinets placés desfus les cylindres des gazomètres, comme je viens de décrire, j'ai placé la desfus des grandes cloches de verre pourvues des robinets, comme planche IV répréfente. Les cloches répofent fur des anneaux de cuivre, dont chacunellfoutenupar trois Itiles de fer d'un demi pouce de diametre. Par eet appareil fimple & fort facile a manier j'ai léusfi a faire de 1'eau, qui ne contenoit abfolument pas d'acide, & qui étoit prèsque infipide. II eft vrai, qu'on ne peut pas pousfer 1'expérience plus loin' que jusqu?a ce que tout le contenu du gazomètre \ qui fournit le gas hydrogène, foit confumé: mais iSoo pouces cubiques d'air, qui font le contenu de ce gazomètre, fuffifent fürement pour faire, d'une manière farisfaifante, 1'expérience de la production de 1'eau par la combustion de deux gaz fusdits. Si 011 défire cependant de faire ufage de plus grands volumes d'air, fans interruption, on peut le faire, en employant deux de ces gazomètres au lieu d'un, & en les combinant par une pièce a deux robinets, que fai dècritep. 19, PI. II. fig. 4. j>ai fajt faire ,, pour 1 expérience de la compofition de 1'eau, deux de ces fiièces a deux robinets x x, que j'aiplacées fur deux D 3 ca*  C 30 ) colonnes de bois yy, fixées fur la tablette h chaque cöté du ballon, comme fig. z répréfente. Remplacement de ces pièces ne permet pas d'y voir plus d'un robinet fur chacune d'elles. La communication entre les deux robinets de chaque pièce & Ie tuyau de verre fv9 qui conduit 1'air dans le ballon , eft faite comme fig.! 3 la répréfente. Chaque tuyau s v eft mastiqué dans une petite virole, fixée a la pièce x. Pour combiner ces robinets avec les gazomètres, je me fers de tuyaux flexibles (faits de gomme elastique pour fervir comme catheters dans les maladies de la vesfie) dont je fixe les extremités fur des tuyaux de cuivre, qui font visfés fur les robinets. ' Je ne me fuis pas fervi de eet appareil, pour faire une expérience exafte, en comparant le poids de 1'eau produit avec les poids des airs confumés. II paroit pourtant que eet appareil fimple n'eft pas de beaucoup inférieur a 1'autre a eet égard, puisque les échelles de ces gazomètres étant faites de la même manière, que celles des gazomètres précédens, leur indication doit être ausfi exact que celle des autres. La feule difference, qui peut influer fur la comparaifon des poids fusdits , confifle en ce que le ballon eft ouvert pendant 6 a 8 fecondes, en le mettant a fa place & en 1'otant, & qu'on perd ausfi un peu de gaz hydrogène par 1'inflammation, avant que la flamme foit enfermée dans le balion. Je ne doute cependant pas, qu'on m'accordera, que l'erreur, que ces deux circonftances pourront caufer, fera peu confiderable. Pour  i Pour favoir exaftement. le poids:de 1'eau produit, je pèfe, avant et après 1'expérience, le ballon & H jatte avec le mercure, fur Jequel tout 1'eau produit fe trouve exeepté ce qui s'attache a la furface intérieure du ballon; puis je fcp.ro 1'eau du mercure, en les verfant enfemble dans un entonnoir de verre dont le tuyau a une ouverture étroite, qu'on peut fermer avec le doigt, & par Ia quelle on peut laisfer écouler le mercure. TR O-IS IE ME CHAPITRE. Defcription des Récipiens d'air tres commodes pour plufieurs expêriences, et dun appareil peu étendu pour la compofition de 1'eau, Z Xf .CS. nvoirJmt faire' Pour remplir les gazomètres,. les récipiens d'air, que j'ai décrits pag. 16 ie me fuis ordinairement fervi de eet IZCXP urCeS Ct dC mCS rechei^es; ce qui m'a fait fouvent obferver la grande facilité, avec Ia qüelle on peut employer des quantités trés confidérables de dificiens airs, et que les airs peuvent être confervés ties purs & fort Iong tems dans ces récipi(m yd es*  effayé, pour cette raifon, de faire ces récipiens plus adaptés a 1'ufagc commun, et plus raciles a obtenir. i) Comme on ne peut pas avoir les grands verres des récipiens décrits a moins qu'on les faffe faire, j'ai fait ufage des verres moins grands, comme on les trouve dans le commerce, et j'en ai fait faire des récipiens d'air a-peu-près de la même conftru&ion: mais les tablettes de bois font faites de manière, qu'on peut placer ces récipiens commodément fur une table ordinaire. On voit un tel récipient repréfenté par fig. i, PI. V. II diffère des récipiens décrits principalement en ce que les quatre pieds ou colomnes, qui portent la table, fur la quelle le récipient eft placé, n'ont pas plus de longueur que 8 pouces, et qu'ils font fixés fur une planche , fur laquelle eft ausfi fixé le fond de cuivre du cylindre de verre, qui a dans eet appareil 34 pouces de longueur- Le récipient a la hauteur de iö£ pouces et la largeur de 9 pouces. 2) J'ai fait appliquer au récipient dècrit un appareil , par le lequel on peut faire entrer 1'air au moment qu'il eft produit. Pour eet effet j'ai fait faire le tuyau courbé ö £(fig O» d011t l'extrémité a eft visfé (de la manière décrite pag. 8 ) fur le robinet c: 1'autre extrémité b eft visfé fur le robinet d, fixé fur la virole de cuivre e, dans la quelle eft cimenté le tuyau de verre fg9 d'ié pouce de diamètre. L'extrémité g de ce tuyau de verre eft placé desfus 1'entonnoir h, qui eft fixé dans une cuvette de fer blanc ik de 8 pouces de diamètre, fontenue parun morceaude bois/. Quand on veut fe fervir de eet appareil, on dévisfe pre-  C 33 > premièrement le tuyau de verre fg avec fon robinet^, et ayant toumé l'extrémité g en haut on le remplit d'eau; on ferme alors 1'ouvertüre en presfant une pièce de verre plane contre le bord ufé du tuyau ƒ g; on met enfuite 1'ouvertuic du tuyau ainü J fermé fur 1'entonnoir h dans la cuvette i k, qui eft auparavant rempli d'eau; on retire la pièce de verre, et on visfe le robinet d au tuyau a b. Le récipient, au quel eet appareil eft appliqué, étant rempli d'eau, on ouvre le robinet du cylindre et les robinets c d: alors 1'air, qui eft recu de 1'appareil, dr.ns le quel il eft produit, par fentonnoir h , etquimonte dans le tuyau f g, pasfe d'abord par le tuyau b a dans 4e récipient, et continue de le faire, tandis qu'on laisfe le robinet m oUvert. (*) Les récipiens d'air , que j'ai décrits au commencement de ce chapitre, m'ont fervi auffi pour en faire un appareil pour 1'expérience de la compofition de 1'eau, qui fe diftingue de 1'autre appareil, décrit dans le chapitre précédent, parle peu de volume qu'il occupe. II fuffit pour ceux, qui ont feulement finten, tiondedémontrer la compofition de 1'eau, et qui ne défirent pas de faire voir une quantité confidérable d'eau produite par cette expérience. Fig. 3 (PI. V.) rjöü préfente eet appareil, qui ne demande pas d'explica- ti- C*) Celui qui connoit l'affion des. fyphons , comprendra facilement, que le tuyau ƒ g doit être a-peu-près ausfi long que la fig. a répréfente, afin de prévenir , que le fyphon du récipient ne faffe pas pasfer 1'eau de ƒ g par la courbure de a b, lorsqu'on commence a faire entrer 1'air dans 1$ récipient, E  tion,"puisque les parties eflenuelles font femblables a celles de 1'appareil repréfenté par les planches III &, IV, et décrit dans le chapitre précédent. Le tout eft: placé fur une feule planche, qu'on peut mettre fur une table ordinaire, et alors 1'appareil fe trouve iV une hauteur convenable pour faire commodément 1'expérience. Je 1'ai adapté 'deplus, en y ajoutant un appareil qui eft fixé par des vis a fa bafe, a ,l'exa-; men de la compofition des gaz carbonés; ce que je décrirai dans le fixieme chapitre. Pour remplir le ballon de eet appareil de gaz oxygène , fans avoir befoin d'un récipient et de la cuve pneumatique, fuivant la manière décrite dans le chapitre précédent (pag. 27) j'ai fait faire la pièce dc cuivre repréfenté par fig. 4 (PI. V). On visfe l'extrémité conique a par la vis b fur le robinet du gazomètre, qui contient du gaz oxygène, et on visfe. dans c le robinet de la petite platine avec le ballon, après 1'avoir vuidé de 1'air atmospherique (voyez pag. 27). Ayant alors ouvert les robinets du ballon et du gazomètre, on continue a verfer de 1'eau dansle cylindre, jusqu'a ce que 1'eau fe trouve a la même hauteur dans celui-ei et dans le gazomètre, après qu'il ne pasfe plus d'air dans le ballon. QUA-  C35 ) QUATRIEME CHAPITRE, Defcription d'un appareilpour faire voir, que Vacide phosphorique eft le produit de la Combuftion du Phosphore dans du Gaz Oxygène. jAuyant en vain effayé de fermer un ballon de verre, pour la combuftion du phosphore, de la manière décrite par lavoisier dans fon traité de chimie, tome II, p. 487, je 1'ai fait conflruire et garantir contre 1'entrée de 1'air de la même manière que le ballon pour la compofition de 1'eau , décrit pag. 9. Ce ballon A, que la planche VI repréfenté, a deux robinets B, C, ayant les mêmes cavités coniques, comme les robinets décrits page 8, ainfi que les tuyaux y font appliqués de la même manière. Dans ce ballon fe trouve un petit creufet d, fait de platine, et fufpendu par deux rils e ƒ du même metal, qui font fixés a la plaque de cuivre, qui ferme le ballon. Le robi iet B fert pour y appliquer un tuyau de la pompe pneumatique, et pour vuider ainfi le ballon de 1'air commun. Par le robinet C on introduit le gaz oxygène, contenu dans le gazomètre G: or comme eet air doit être fee, autant qu'il eft pofïible, avant £ 2 qu'ü  qu'il entre dans le ballon, j'ai placé entre le ballon et le gazomètre un verre cylindrique H, rempli d'un fel, qui attire fortement 1'humidité de fair. Le fel, que de saussure a employé et recommandé pour sècher l'air atmofphérique, m'a au mieux fervi pour ces expêriences. C'eft 1'alcali, qui refte après la détonnation d'un mélange des parties. égales de nitre et de tartre crud , et qui a rougi pendant une bonne heure (*). Le fel, qui remplit Ie tuyau H , ne doit pas être en poudre, mais en petits morceaux, afin que l'air puisfe le pénétrer, et qu'il en touche une grande furface. Les tuyaux i & k, par les quels le verre H eommunique avec le gazomètre et avec le ballon , doivent être flexibles, puisqu'il feroit trop difficile de :placer le verre H , de manière qu'il püt êtrejuhi par des tuyaux inflexibles avec le gazomètre et avec le ballon. Les tuyaux flexibles font faits comme ceux que j'ai décrits page 30; ils font visfés fur H de la même manière que fur les i'obinets:. Lavoisier a allumé le phosphore, dans le ballon , par un verre ardent. J'ai vu que le phosphore, enveloppé d'une cerraine manière, s'allume de foi même, lorsque 1'eau eft. raréfié a un certain dégré (un phénomène nouveau dont je donnerai d'abord quelque détail) et je me fuis fervi après de cette manière pour faire bruler le phosphore dans le ballon. J'ai fait voir plufieurs fois, par le moyen de eet appareil, et dans des leeons, et ausfi dans d'autres oettifivn , öiciQoq ixi ü'up liwiua . -y'i or.-> Jiofc ca- O H. b. de saus su re Etfahfur VHygromètrie, page, 25.  C 37) cafions, Ia production de 1'acidé phosphofi'qué par la combuftion du phosphore. dans du gas oxygène, comme elle eil découverte et-décrite par lavoisier ■dans les mémoires de 1'Academie des fciences de 1'année 1777 , page 65: j'ai fait bruler ordinairement 60 grains de phosphore dans ces expêriences. Elles ont fait voir, que le poids de 1'acide phosphorique produit étoit chaque fois a-peu-près- égal aux poids combinés du phosphore brulé. et du gaz oxygène employé. J'ai fait les calculs de ces expêriences fuivant la méthode décrite par lavoisier, dans fon traité de chimie, tome II. II feroit inutile d'inférer ici ces calculs trés étendus: puisque Ia compofition fusdite de 1'acide phosphorique eft affez prouvée par les expêriences exactement calcuiées de lavoisier même. Mon but par la defcription de 1'appareil, dont je me fuis fervi , eft feulement de faire voir a ceux, qui défïrent de répéter ces expêriences, commentïls peuvent les faire plus facilement, fuivant ma manière,, et avec plus de fureté, que fuivant la manière de lavoisier. II faut ausfr obferver a eet égard, que, puisque le phosphore s'enflamme, fuivant ma manière d'opérer, dans de l'air raréfié , on ne risque pas que la dilatation fubitanée de 1'air, caufée par 1'intenfité de la chaleur du phosphore ailumé, fliffe crever le ballon ; ce qui demande beaucoup de précautions pour le prévenir dans la methode de lavoisier, comme lui même 1'obferve. (.Mem. de 1'Acad. des fciences 1783, pag: 418.) Pour que le ballon s'ë- diauffe ü peu qu'il foit poffible; pendant la combus-  C 38) ilon, je faïs entrer fair dans le ballon après rinflammation, par intervalles, et en petites quantités; et je differe pour eet effet ausfi d'ouvrir le robinet jusqu'a ce que la flamme foit trés languisfante. De cette manière on peut faire cette expérience fans aucun danger. Expêriences concernant I'inflammation du phosphore dans le vuide, fait par une machine pneumatique. Lorsque je me proprofois de faire voir, pour la première fois, dans urte lecon, a la Fondation Teylerienne, la combuftion du phosphore dans le gaz oxygène et fa combinaifon avec 1'oxygène, a la manière de lavoisier, dans le ballon de verre décrit ci defius, j'avois le deffein d'allumer le phosphore par des étincelles électriques, puisque je ne pouvois pas me fervir du verre ardent dans cette lecon; j'effayai donc d'allumer le phosphore par des étincelles, ou par de petites déeharges électriques; mais 1'un et 1'autre n'ayant pas réusfi, j'attachai a un petit morceau de phosphore un peu de coton, qui avoit a peine la pesanteur de % de grain , et je 1'arrofai avec un peu de poudre fine de réfine; je plagai enfuite ce coton poudréderéfine, quis'élevoit environ 3. de pouce desfus le phosphore, tellement entre les bouts des deux fils condufteurs dans ïe ballon, que je pouvois y faire pasfer rétincelle élect-rique. j'es-  C 39 ) J'esfayai de cette manière , lë 4; décembre 1794, pour la première, fois , I'inflammation et Ia combus^ * tion du phosphore; n'ayant cependant pas d'autre desfein, dans cette première expérience, que de m'asfu* rer, avant de le faire voir dans une lecon, s'il n'y avoit point de défaut dans 1'appareil, ou dans la manière de 1'esfayer, et le temps que je pouvois donner ce jour-la a cette expérience, étant déja pasfé, je raréfiai l'air du ballon pas plus loin que jusqu'a ce que Ie mercure, dans le tuyau barométrique, füt environ un pouce plus bas que dans le baromètre qui fe trouvoit a cöté; je fis enfuite pasfer le gaz oxygène du gazomètre dans le ballon; j'allumai le phosphore, aprés que le ballon fut rempli de ce gaz, et 1'expérience finit fans avoir trouvé ancune difficuké. Croyant alors de pouvoir répéter cette expérience, dans une lecon, fans courir risque de ne pas réusfir je 1'eiitrepris peu de jours après; je placai de nouveau un petit rouleau de phosphore dans un petit creufet de platine, lequel pendoit dans le ballon de verre,, ayant auparavant entouré la partie fupérieure de ce petit rouleau, de la même manière, avec un peu de coton poudré de réfme. Je voulois alors-raréfier 1'air du ballon, autant qu'il feroit posfible, mais unphénomène inattendus'y oppofa: ayant fait óter les chandelles, afin de mieux obferver la lumière a la furfacedu phosphore, nous vimes la lueur s'agrandir très-fen^ fiblement et devenir plus forte, lorsque la hauteur du mercure, dans le tuyau barométrique fusdit, différoit encore d'un pouce de U hauteur du baromètre; cette  mière s'accroisfoit k proportion que l'air étoit plus raréfié: dans un air ausfi raréfié, je ne m'attendois k rien moins qu'a I'inflammation du phosphore , et je fis continuer pour cette raifon le jeu de la pompe; mais, contre toute attente, nous vimes le phosphore s'allumer , lorsque le mercure fe trouvoit a-peu-piès i pouce plus bas que dans le baromètre. Défirant connoitre la caufe de cette fingulière inflammation dans un air ausfi raréfié, je mis un autre jour un petit rouleau de phosphore, pourvu de la même 'manière de coton poudré avec de la réfine , fous un récipient contenant environ 400 pouces cubiques fiir ie plateau de la machine pneumatique, afin d'obferver exaétement une feconde fois ce phénomène: la température de 1'endroit, oü je fis 1'expérience, étoit approchant a la même hauteur qu'elle avoit été dans jla précédente expérience, favoir, 56 degrés de 1'échelle de Fabrenheit. Pour obferver plus facilement le degré de raréfaétion de l'air, je plagai fous le récipient un baromètre aecourci. Lorsque 1'air fut raréfié jusqu'a ce que le mercure fe trouvat a peu-près a un pouce de hauteur dans le baromètre fusdit, alors la lumière commenca a s'agrandir a la furface du phosphore , principalement a la partie fupérieure du petit rouleau: cette lumière s'accrut par degrés, pendant que fair étoit de plus en plus raréfié, et rinfiammation fe fit, lorsque le mercure étoit a 5 lignes de hauteur. ■ • La flamme étoit beaucoup plus pale et plus foible que celle que donne le phosphore, lorsqu'il s'allume dans  C49 ) dansl'atmosphère d'un air de la denfité ordinaire; je vis la flamme s'affoiblir de plus en plus, et environ deux minutes après le phosphore ne faifoit plus voir aucune lumière. Pour esfayer fi le coton poudré de la réfine, avec lequel le phosphore étoit entouré, étoit la caufe qui donnoit lieu a rinfiammation, je mis fous le même récipient deux petits rouleaux de phosphore de la même grandeur, dont 1'un feulement étoit garni de coton et de réfine: ces deux petites pièces commencèrent en même temps ti donner de la lumière, lorsque le mercure étoit élevé a environ un pouce dans le baromètre accourci ; cependant celle qui étoit garnie de coton et de réfine s'alluma feulement après que la raréfaótion de l'air fut plus avancée. Je crus alors avoir quelque raifon de foupconner, -que la réfine étoit la caufe qui donnoit lieu -a rinfiammation ; pour examiner ce qu'il en étoit, je mis fous le même récipient trois petits rouleaux femblables de phosphore, dont 1'un étoit feulement poudré de réfine, 1'autre entouré de coton fans réfine, et le troifième étoit garni de coton poudré avec de la réfine, de la même manière que dans 1'expérience précédente. La lumière commenca a s'agrandir en même temps k tous les trois, lorsque le mercure étoit a environ un pouce de hauteur dans le baromètre. Le rouleau de phosphore entouré de coton et de réfine s'alluma le premier; peu après s'enflamma le phosphore avec le coton fans réfine; celui qui étoit feulement poudré de réfine ne s'alluma pas. On voit donc, par cette F ex-  ( 5o) expérience, que ce n'eft pas la réfine qui donne lieu a rinflammation, mais le coton. Après le réfultat fusdit la question étoit alors de favoir, de quelle manière le coton pouvoit donner lieu a- rinflammation dans un air ausfi raréfié, oü tous les autres combuftibïes allumés s'éteignent; et de plus, comment le phosphore peut s'allumer par lui-même, quand on fait cette expérience dans une atmosphère , oü la température ne furpasfè pas 56 ou 58 dégres de Fahrenheit, quoique le phosphore ne s'allume pas dans l'atmosphère, a moins qu'on ne lui donne une chaleur d'environ 112 dégres de Fahrenheit. Après quelques réflexions et expêriences a eet égard, je trouvai que ce fingulier phénomène s'expliquoit trésfacilement, fuivant les principes de la chimie moderne. L'accroisfement de la lumière qui précéde, et qui fe fait voir au phosphore, quand l'air oü il fe trouve eft raréfié a un certain degré, m'a donné 1'idée de cette explication: j'expoferai donc premièrement quelle eft la caufe évidente de l'accroisfement de la lumière du phosphore dans l'air raréfié. II s'éleve continuellement de la furface du phosphore des exhalaifons dans l'atmosphère, ce qui eft démontré par fa prompte diffipation, quand il eft expofé a l'air: mais aufli-tót que l'air eft raréfié a un certain degré, les exhalaifons du phosphore ne peuvent plus s'élever dans l'air: les particules, que le phosphore exhale, ne peuvent s'élever qu'aufli long-temps qu'el' les font plus légéres que l'air de l'atmosphère. Lorsque l'air eft raréfié a ce degré, que les exhalaifons du phos-  C 5i ) phosphore ne peuvent plus s'y élever, elles reftent tout autour du phosphore d'oü elles proviennent. L'union de 1'oxygène avec ces exhalaifons phosphoriques fe fait alors, pour cette raifon, feulement prés du phosphore; et on voit donc la lumière du calorique, qui devient libre, aufli uniquement a eet endroit-la: or il eft évident que cette lumière doit être beaucoup plus forte, quand les exhalaifons phosphoriques ne s'élèventpas, puisque le dégagement de la même quantité de calorique fe fait alors dans un efpace très-petit, en comparaifon de celui dans lequel ce dégagement a lieu, lorsque les exhalaifons phosphoriques s'élèvent et fe difperfent dans le récipient. Le calorique qui eft dégagé de 1'oxygène, et qui fe fait voir dans l'air raréfié tout autour du phosphore, comme une lumière plus forte qu'a 1'ordinaire, a caufe de fa plus grande denfité, doit aufli en même temps échauffer le phosphore. On peut trés clairement comprendre par-la la raifon de la combustion du phosphore dans l'air raréfié, lorsqu'il eft entouré de coton de la manière décrite ci-desfus. Les étoflès de laine et de coton ont la propriété connue d'empêcher la disperfion du calorique: le calorique, qui fe dégage autour du phosphore dans l'air raréfié, eft aufli retenu par le coton; et ce calorique , s'accumulant ainfi a la furface du phosphore, lui donne enfin ce degré de chaleur qui fuffit pour 1'allumer. Quand une pièce de phosphore n'eft pas entourée de coton ou de quelque chofe de femblable, ^elle ne s'allume pas dans 1'air raréfié, paree que le calorique, qui fe dégage F 2 prés  15*3 prés du phosphore, fe disperfe fi promptement, lorsqu'il n'efl: pas arrêté par du coton , que le phosphore ne peut pasprendre le degré de chaleur, qui eft nécesfaire pour fon inflammation. Quoique cette explication me parut d'abord trésévidemment fondée fur ce qui nous eft connu, j'ai cependant taché d'en faire voir la vérité par une expérience. J'ai esfayé fi on pourroit faire voir, par le moyen d'un thermomètre, que la température r prés de la furface du phosphore, qui eft entouré de coton, eft plus élevée avant I'inflammation, lorsque la lumière étoit fenfiblement plus forte. Pour eet effet je me fuis fervi d'un thermomètre, dont la boule avoit environ un quart de pouce de diamètre. J'ai attaché le coton, dont le petit rouleau de phosphore étoit en* touré , comme dans les expêriences précédentes, a la boule de ce thermomètre, de manière qu'elle en étoit tout-a-fait entourée, et qu'elle avoit a-peu-près la distance d'une demi-ligne de la furface du phosphore. Le réfultat de cette expérience repondit a ce que j'en avois attendu; j'ai obfervé que le mercure montoit, après que la lumière étoit augmentée, et quil s'étoit élevé de 52 a 67 degrés de Fabrmhett r avant que le phosphore füt allumé. La grandeur de la boule du thermomètre me parut être la caufe, que le mercure ne montoit pas plus haut avant rinflammation. J'avois ménagé aufli quelque diftance entre la boule et le phosphore, afin que le contact de la boule n'empéchat point le phosphore d'acquérirlc degré de chaleur, qui eft nécesfaire pour fon  C53 ) 'fon inflammation. Je réfolus 'donc de répéter 1'expé» rience par le moyen d'un thermomètre de cette efpè? ce, dont le Docteur hun ter s'eft fervi pour fes obfervations de la chaleur des animaux et des plantes, et dont la houle n'avoit pas une ligne de diamètre; j'y attachai de la même manière du coton, qui étoit attaché a un petit rouleau de phosphore , et je mis la boule de ce thermomètre en contact avec une des bafes de ce rouleau de phosphore, qui avoit une demi-ligne de diamètre, et 4 lignes de longueur. Je vis alors, pendant que la lumière autour du phosphore devenoit de plus en plus forte, le thermomètre monter de 46 a 76 degrés, avant que le phosphore s'allumat. L'échauffement fubit de la boule du thermomètre le faifoit ere ver; ce qui m'a fait défifter d'em= ployer de pareils thermomètres a cette expérience. Quoique ce thermomètre ne marquat pas le degré de chaleur, qui est nécesfaire pour allumer le phosphore dans l'atmosphère, on voit cependant qu'il eft prouvé par cette expérience, que la température s'élève très-confidérablement a- la furface du phosphore avant qu'il s'enflamme. La boule du thermomètre, dont je me fuis fervi pour cette expérience, étoit k fa bafe exfaordinairement épaisfe de verre; ce qui aura été probablement une des raifons, poürquoi le thermomètre ne marquoit pas une plus haute température avant I'inflammation, puisqu'il n'y a point de raifon de douter, que le phosphore ne s'ailumera pas dans l'air raréfié a.une moindre température que dans. l'atmosphère.  (54) J*examinai enfin 111'air pöuvoit être raréfié a ün tel degré, que le phosphore ne s'y enflammat plus. Je t'ü vu s'ehflammer dans 1'air fi raréfié , que le mercure dans l'index avoit la hauteur d'une feule ligne. Le phénomène, que je viens de décrire, eft jusqu'ici (autant que ie fache) le feul exemple d'une vraie inflammation dans l'air raréfié au plus haut degré posfible par la machine pneumatique. Cependant ce phénomène ne prouve nullement, qu'une vraie inflammation peut avoir lieu dans le vuide parfait. Lorsque le mercure dans l'index, placé dans le récipient , eft foutenu a la hauteur d'une ligne ( ce qui indique le plus haut degré de rarêfaétion d'air que j'aie jamais vu obtenir) alorsj l'air raréfié a encore ^§5 de la denfité de l'air de l'atmosphère, en cas que le mercure dans le baromètre foit k 30 pouce de hauteur. II eft certainement fort fingulier que le peu de gaz oxygène, qui refte dans un air fi raréfié, fuffife pour I'inflammation du phosphore, d'autant plus que toutes les autres fubftances combuftibles s'éteignent dans de l'air raréfié a un degré fort inférieur. J'en ai expliqué déja la raifon principale. II y a une autre circonftance qui favorife probablement cette inflammation; mais je ne 1'ai pu prouver jusqu'ici par des expêriences décifives. Le phénomène que le phosphore fait voir dans l'air raréfié, et dont je viens de parler, eft certainement une combuftion réelle; ce qui eft pronvé par la diminution très-remarquablc du poids du phosphore, après  C 55 ) après avoir fait 1'expérience dans un grand récipient, ou après J'avoir répétée plufieurs fois. On trouve ausfi, fur la platine de la machine pneumatique, radde phosphorique produit paria combinaifon de 1'oxygène avec la fubftance allumée, comme il a lieu dans toute combuftion. La combuftion du phosphore dans de l'air très-raréfié eft: accompagnée de plufieurs phénomènes bien finguliers, dont je ferai encore mention. i°. Le phosphore donne ordinairement, peu après que I'inflammation eft commencée, des jets enflammés, fous la forme de petites boules ignées, qui fe disperfent de tous cötés dans le récipient, et qui préfentent un phénomène fort curieux et furprenant. Jusqu'ici je ne puis pas expliquer ce phénomène. 2°. La flamme, qui environne le phosphore enflammé dans l'air raréfié, s'étend de plus en plus, et dans une forme globuleufe: fa lumière devient en même tems de plus en plus pale, et disparoit enfin. Cet agrandisfement de la flamme, et la diminution de la lumière, doivent être probablement attribués a ce que 1'oxygène, auquel les exhalaifons phosphoriques peuvent s'unir, diminue de plus en plus. La lumière disparoit enfin entièrement, quand tout le gaz oxygène , qui fe trouvoit dans l'air raréfié, et que les exhalaifons phosphoriques pouvoient atteindre, eft com» biné avec elles; puisque,-li-tót qu'il n'y a plus d'oxygéne, auquel les exhalaifons phosphoriques puisfent s'unir, il n'y a plus de féparation du calorique qui fait la flamme et la lumière, 3; Lors»  3«. Lorsqu'on fait entrer'par un robinet de desfus un peu 4'air atmosphèrique ou de gaz oxygènedans le récipient, ou dans le ballon de verre, après que la combuftion ou la lumière du phosphore eft difparue, alors on voit une lumière pale fe difperfer dans tout le récipient; cette lumière doit certainement être attribuée a la combinaifon de 1'oxygène du gaz, qui eft entré, avec les exhalaifons phosphoriques qui fe trouvoient dans le récipient. Les exhalaifons, que le phosphore donne après qu'il eft échauffé par rinflammation , font apparemment plus fubtiles et plus légères que celles qui précédoient rinflammation, et il doit être attribué probablement a cette raifon, qu'elles fe peuvent foutenir dans la mofette, qui refte dans le récipient, quoique celle-ci foit fort raréfiée. 4°. Lorsqu'on attend quelque temps après que la .combuftion du phosphore dans l'air raréfié a cesfé, et jusqu'a ce qu'il foit refroidi, alors les exhalaifons phosphoriques descendent dans eet air raréfié; on voit ,cela prouvé, quand on fait cette expérience dans un récipient fur la platine de la machine pneumatique; et quand on fait entrer 1'air dans le récipient par un robinet desfous la platine, comme a 1'ordinaire, alors on vok„ a 1'entrée de l'air, la lumière de la combinaifon de 1'oxygène feulement prés de la platine, fur la.quelle les exhalaifons phosphoriques font tombées. Lorsque l'air atmosphérique ou le gaz oxygène entre dans le récipient, par un robinet de desfus, un peu avant ou 1'inftant après que la combuftion a difparu, et quand on fait bien attention de faire entrer  (49 ) fipeu d'air ou de gaz, que le mercure dans l'index barométrique ne monte que d'une ou deux lignes, alors le phosphore s'enflamme ordinairement de nouveau. On peut répéter, de cette manière, plufieurs fois les phénomènes dont je viens de parler < et a mefure qu'on fait entrer plus ou moins d'air, on voit auffi les phénomènes varier d'une manière très-remarquable. Je ferois trop long, fi j'entreprenois de décrire toutes les variétés des phénomènes, que j'ai obfervés dans ces expêriences; ils ne font pas aufli tout-a-fait les mêmes dans des circonftances qui paroisfent parfaitement égales. J'ai obfervé que des pièces de phosphore, obtenues par des operations différentes, ont donné des phénomènes trés diffërens. Les globules ignés, que lance le phosphore enflammé, font dans quelques expêriences plus grands et plus nombreux que dans d'autres. Les expêriences, que je viens de décrire, font mïfes au jour en 1794, dans le i3me cahier d'un ouvrage de feule celèbre Chimifte kasteleyn, qui a pour trtnK Chemifcheoefeningen. (*) Si le Prof. gottling et les autres Chimiftes Allemands, qui ont obfervé le phosphore lumineux dans le.gaz azote(t), avoient fait plus d'at- C*) Ces expêriences ont été inferées, long tems après, clans les Annales de Chimie, Tome XXI, pag. 158. L'interruption de ce journal eft la caufe tpi'-ejles n'y ont pas paru plutót. On en trouve la traduction Allemande dans le Neues Journal der Pbyfick du Prof, gren, dn'tter band, pag. 96. (t) Neues Journal der Pbyfick, enter band, 1795. G  C 50 ) d'attention h ce que ces expém-ences Ont fait'voir évfdemment, ilsn'auroient pas fait tant de bruit d'un phénoraème fi analogue au phénomène décrit de phosphore lumineux, avant qu'il s'enflammé dans de l'air trés raréfié. Cette lumière du phosphore dans le vuide de la machine pneumatique fait voir d'abórd, que le peu d'oxygène, qui eft dans de l'air raréfié aunfi haut degré, fuflït pour la produótion de lumière par le phosphore : or comme il eft connu, qu'il eft abfolument imposfible de produire du gaz azote, qui ne contient pas tant foit peu de gaz oxygène, ils auroient pu voir par mes expêriences , que le peu de gaz oxygène, que leur gaz azote doit avoir contenu, fufiifoit pour la production de lumière qu'ils ont obfervée. Et 11 ces Chimiftes avoient confideré, comment l'accroisfement même de la lumière, que le phosphore produit dans de l'air qui contient fi peu d'oxygène, fe laisfe expliquer trés facilement , comme j'ai fait voir, fuivant les principes conftatés de la nouvelle chimie, et que cette explication eft prouvée deplus par des expêriences décifives, ils n'auroient pu s'imaginer de trouver, dans les phénomènes du phosphore lumineux dans du gaz azote , des preuves contre les principes de la nouvelle chimie. Mais comme les expêriences , que le celèbre berthollet a dernièrement donnéesdans le 3me cahier du journal del'Ecole Polytechnique, ont fait voir de la manière la plus convainquante1, que les phénomènes du phosphore, obfervés par le Prof. göttling et d'autres Chimiftes Allemands, fe concilient parfaitement avec les principes de la uou-  <5i ) nouvelle chimie, il feroit inutile de refuter ici plus .en detail les raifonnemens de ces Chimistes par . les expêriences . que j'ai communiquées dans 1'ouvrage fusdit, avant qu'ils ont commencé a disputer -fur la caufe de ces phénomènes. . . J'y ajouterai feulement, qu'on réusfit facilement Si faire voir, que le phosphore efl nullement lumineux .dans du gaz azote qui ne contient pas du gaz oxygène ; ce que j'ai fait voir déja, fuivant mon journal, le 18 Janvier 1794, dans une lecon a la fondation Teylerienne. Je placai du gaz azote fur du mercure , et je le purifiai parfaitement du gaz oxygène, en mettant du phosphore, dans ce gaz, fur une pièce concave de fer rougiau bout d'un fildefer courbé, que j'introduifis par le mercure. Tout le gaz oxygène fe combinoit dans un moment avec le phosphore fondu, et le phosphore, que je fis monter après le réfroidisfement par le mercure dans le gaz azote, qui étoit purifié de cette manière de tout gaz oxygène, ne donna aucune lumière. Une petite bulle d'air afin ospherique fuflit pour faire reparoitre la lumière phosphorique, qu'on voit alors disperfée par tout le gaz , de !la même manière que lorsqu'on Fait entrer de l'air atmosphérique dans levuide de la machine pneumatique , dans le quel le lumière du phosphore a cesfé , comme: je fai décrit pag. 48. Je fis voir dans la même legon, que le phosphore eft nullement lumineux dans un vuide parfait. Pour eet effet je fis monter du phosphore par le mercure d'un baromètre: il ne donna point de lumière. G 2 Pour  ( 52 ) Pour faire réusfir cette expérience, ilfaut emplóyer un baromètre, qui eft bien purifié d'air atmósphérique par 1'ébullition du mercure dans le tuyau Lorsqu'on on fe fert pour cette expérience d'un baromètre , dans le quel le mercure n'a pas bouilli, le peu d'air, qui eft dans fón vuide, fuffi't pour rendre le phosphore lumineux: mais la lumière eft dans ce cas de peu de durée, puisque le vuide d'un tel baromètre ne peut contenir qu'une trés petite quantité de gaz oxygène. CIN-  C 53 > CINQUIEME CHAPITRE. Defcription d*un appareil pour faire voir, que racide carbonique eft le produit de la combustion du carbone dans du gaz oxygène. p X. our dëmontrery que pendant la combuftion dir charbon, le carbone fe combine avec le gaz oxygène de l'atmosphère, et que Facide carbonique eft le prodüit de cette combinaifon , lavoisier a inventé un appareil femblable en grande partie a celui qui eft répréfenté par A, planche VII, mais au quel j'ai fait faire quelques changemens, affh de s'ën fervir plus facilement. J'ai fait faire deplus tout 1'appareil pour cette expérience dé manière, que toutes fes parties peuvent être unies par des vis, qui préviennent que l'air ne puisfe pas entrer on fortir, fans avoir befoin d'aucun lut pour eet effet; ce qui rend 1'expérience beaucoup plus facile, et le réfultat plus certain. A eft un fourneau d'une forme conique, fait de cuivre battu , ayant une grille en b, fur la quelle fe fair la combuftion du charbon. La pièce cylindrique c qui fertpour cendrier, y eft visfé desfous la grille! Le tuyau de cuivre g, joint a c par une vis, et qui, comr  communiqué par le tuyau flexible h avec le gazomètre B, fert pour amener Tak. qui eft deftiné pour entretenir la combuftionl^Xa"presfion du gazomètre B fait pasfer eet air vers le charbon allumé: le tuyau i k fert pour evacuer-1'air, -qui a fervi a la combustion. La même presfion du gazomètre le fait pasfer par ïes verres C, D, E, qui font remplis jusqu'a / / / par un alcali en liqueur bien purifié de 1'acide carbonique. Le gazomètre F récoit l'air, qui en refte; on évacué 1'eau du cylindre de ce gazomètre, et on laisfe le robinet du cylindre ouvert, afin que 1'attractlon de ce gazomètre F coöpere avec la presfion du gazomètre B, pour faire pasfer 1'air par 1'alcaii en C,D, E. ' Toutes les parties de eet appareil communiquent ènfemble par des tuyaux flexibles, qui font de la conftruttion décrite page 30, et ces tuyaux font ajuftés en » , « , « , »,»,». le moyen des pièces coniques percées, qui font adaptées dans des cavités coniques, et presfées dans celles-ci par des vis femelles, comme j'ai décrit chapitre L page 8. Toutes les jointures, qui font ajuftées de cette manière, ne manquent jamais de prévenir, que l'air ne puisfe entrer ou fortir, et comme eet ajultement eft applicable a tout appareil, et qu'il a deplus 1'avantage d'être trés commode, ie m'en fuis fervi pour toutes les parties des appareils décrits dans ce volume', dans les quels 1'entrée ou ^échappement de rair doit être prevenu. Les tuyaux de ver-re 0 , c, 0.,.. p , , font ufés k 1'emaiïl dans 'C,-D, E: ainfi -que toutes ies jointures de eet appareil font parfaitement fexmées fans aucun lut. A-  Ayant:alfün# premièrèmënt 3ë-cnaruon aarW ïe fourheaü dècrifli 3a manière de lavoisier, et fexpérience m'en ayant fait voir Ia difficukéét fme^aftituuë1; fiï M adapter a cé fóurneau le tuyau lateral q, 'dont 3e bout eft expctement ferme; en y visfant la piécë clé cuivre r-, 'dans la quelle eft' cimènté- un verre, a travers le quel on peut voir, fi le charbon éft allumé et continue de brulev. Lorsque tout 1'appareil eft bien'ajufté, j'introduis dans le tuyau /» un globule defer rougi d'un demi pouce de diamètre , et en Ie pousfanf en avant par un gros fil de fer je le porte fur la grille; je ferme alors fubitement ce tuyau. Le cbar^ bon ne manque pas d'être allumé paree globule rougi; j'ouvre d'aborcf le-robinet du gazomètre A, afin que l'air amené par le tuyau g entretienne la combuftion du charbon. Je remplis les bouteilles C, D, E, de 1'alcali en liqueur, jusqu'a environ un pouce desfous les cols de chacune, ainfi que 1'alcali a la hauteur d'environ 7 pouces dans chaque bouteille. L'air, qui a fervi pour la combuftion, et qui eft porté prés des fonds des bouteilles C, D, E , en fortant des extrémités inférieures des tuyaux doit donc monter par environ 7 pouces d'alcali dans chaque bouteille, avant d'être régu dans le gazomètre F. Lorsque 1'alcali n'a plus d'eau qu'il eft nécesfaire pour être en liqueur, et lorsqu'il eft bien purifié de 1'acide carbonique, alors la quantité de 1'alcali dans ces trois bouteilles fuffit pour attirer ,de l'air quiy pasfe, tout 1'acide carbonique formé par la combuftion,, pourvu qifon fasfe Pas-  pasfer 1'air fi lentement par le fourneau, qu'il' fuffit k peine pour entretenir la combuftion. On peut s'en asfurer au mieux, en mettant, fuivant la manière de lavoisier, une bouteille remplie d'eau de chaux entre la derniere bouteille E et le gazomètre F: puisque cette eau fe trouble, en. cas que 1'air qui y pasfe contienne de 1'acide carbonique. Pour examiner, fi le poids de 1'acide carbonique, produit par la combinaifon du carbone avec le gaz oxygène, s'accorde avec le poids du ^charbon brulé joint au poids de l'air, qui a fervi a la combuftion, il faut pefer exactement avant la combuftion les bouteilles C, D , E,.remplies d'alcali en.liqueur, comme ausfi le fourneau A rempli de charbon. L'augmentation du poids des bouteilles C, D, E,, indique le poids dei'acide carbonique dépofé dans 1'alcali, et celui-ci eft a-peu-près égal au poids diminué du charbon brulé en A, combiné avec^le .poids de 1'air abforbé pendant la combuftion, dont la méfure eft indiquée par les échelles des gazomètres B & F. 11 faut feulement foustraire la quantité d'air récu en F de la quantité d'air fortie de B pendant la combuftion. Quand on a .employé de la foudure forte pour la .conftruaion du fourneau A, comme au nötre, et quand les tuyaux y font adaptés de la manière que je viens de décrire , alors la chaleur .produit par la combuftion ne peut déranger eet appareil en aucune majiière. On n'a donc pas befoin pour celui-ci de le plonger dans un baquet rempli d'eau ou de glacé, comjne lavoisier 1'a recommandé pour fon appareil. SIX-  Cs?} irfrnco . mml ü*..••. ij:// ïïk H1V ' ï fK>ifiuc{0!o'd si r: ja icq ïniun 3-rt V?njq A X Xprès que j'avois fait faire un appareil pour'la combuftion des huiles, femblable en grande partie a celui que lavoisier a; décrit et repréfenté dans fon traité de chimie , et après avoir appris, par 1'ufage de eet appareil, fes defauts, j'ai fait 'conftruire 1'appareil pour la combuftion des huiles, dans un verre fermé, de la manière qu'il eft repréfenté par la planche ÏX, fig. i. a b eft une lampe, dont la conftru&ion convient en grande partie avec celle de la lampe &Argand. L'air entre dans cette lampe feulement par 1'ouverture en c, puisque fa partje inferieure eft fermée pour le reftede manière, que l'air n'y peut pas entrer ou s'échapper. On met fur la lampe le tuyau de verre de, qui eft repréfenté de oóté , afin de le faire voir plus diftinctement. L'ar> neau de cuivre/, dans lequel ce tuyau eft cimenté, eft ufé a 1'émeril fur le tuyau de cuivre a, ainfi que a doit être feulement graisfé pour faire fermer 1'urï fur 1'autre exaftement. L'air, qui estamené par c vers H la  i 38 y la lampe, peut uniquement être évacué par 1'ouverture dans le couvercle de cuivre b, cimenté fur ce tuyau. La p'anche VIU fait voir cette lampe combinée avec le gazomètre, qui fournit 1'air par le tuyau i k, et avec 1'appareil, par lequel il eft conduit, après qu'il a entretenu la combuftion. Cet appareil a plufieurs avantages fur celui de lavoisier.— 1) L'air eft évacué d'abord par h , ausfitöt qu'il a fervi a la combuftion : ii ne peut donc pas fe mêler avec 1'air amené par c9 et nuire par la a la combuftion \ ce qui a lieu dans 1'appareil de lavoisier, qui a placé la lampe dans un verre grand et large, par le quel l'air fe diftribue avant qu'il foit évacué. -- 2) En évitant que l'air entrant par c ne fe mêle pas avec celui qui eft dans 1'appareil, on peut entretenir la combuftion en amenant l'air beaucoup plus lentement dans la lampe. — 3) L'eau en vapeur, qui fe forme pendant la combuftion de 1'huile, ne peut pas fe condenfer dans 1'appareil, oü la combuftion fe fait, puisque l'air en eft fi fubitement evacué; ce qui fait que 1'examen du poids de l'eau produit eft plus difneile et moins exacte dans 1'appareil de lavoisier que dans celui-ci — 4)Le fournisfement de 1'huile a la lampe, qui eft alfez embarrasfant dans 1'appareil de lavoisier , fe fait ici beaucoup plus facilement par le moyen du verre /, qui eft a cóté de la lampe. - 5) Tout 1'appareil eft beaucoup plus fimple que celui qui eft repréfenté par lavoisier, pl. XI & XII de fon traité de chimie; ce qui fait nötre appareil plus facile a s'en fervir, et moins fujet a des defauts. Le  <59 ) Le refte de 1'appareil repréfenté par la planche VIII convient en grande partie, exceptés les gazomètres, avec 1 appareil, dont lavoisier s'eft fervi pour 1'examen des produits de la combuftion de 1'huile. Entre la lampe A et le gazomètre B eft un verre cylindrique C, rempli du même fel, qui attire fortement l'humidité de l'air, dont j'ai décrit la preparation pag. 36: afin de décharger l'air, qui eft amené du gazomètre* B vers la lampe, de fon humidité autant qu'il eft posfible. L'air, qui a fervi a la combuftion, eft recu d'abord dans le verre D , et conduit enfuite par le fpiral de verre, qui fe trouve dans Ie verre refroidisfant E, et de la par le verre cylindrique F rempli du fel fusdit. L'eau de la vapeur condenfée en E fe rasfemble donc en D, et le refte de l'eau, que l'air a encore rerenu après avoir pasfé par E, eft attiré par le fel en F. L'air eft enfuite conduit par les bouteilles O, H , I, remplies d'alcali en liqueur, bien purifié de 1'acide carboniquè, et après qu'il a dépofé dans eet alcali tout 1'acide carbonique produit par la combuftion , il eft a la fin récu dans le gazomètre K. Tous les verres font joints enfemble par des tuyaux flexibles, par des pièces coniques, et par des vis de la même conftmftion, décrite pag 30. Par ce moyen 1'union de tant de pièces eft trés facile, et on eft toujours bien asfuré que l'air ne peut échapper ou entrer nullepart. Le verre de la lampel, qui contient 1'huile, eft fermé en haut par une virole de cuivre m et par le robinet n. Un tuyau flexible 0, visfé fur cette virole et H 3 fur  C &>0 fur le couvêrcle du verre D, fait communication;entre ces deux verres. Cette cloture du verre de 1'huile et fa communication avec. le verre D fervent pour obtenir, que 1'air ait dans ces deux vafes la même denfité, que la presfion du gazomètre donne a 1'air contenu dans les autres vafes de eet appareil; ce qui eft nécesfaire, puisque, fans cette- precaution, 1'air condenfé dans le verre fermé de la lampe empêcheroit, par fa force expanfive majeure, 1'huile de monter dans le tuyau qui contientleeoton, et échapperoit même a travers 1'huile, fi le verre, qui le contientn'étoit fermé. Lorsqu'on vent faire continuerla combuftion del'huif le dans eet appareil ausfi long tems , qu'il eft nécesfaire de fuppléer 1'huile brulée, alors on visfe fur le robinet», dont 1'ouverture doit avoir au moins £ de pou* ce de largeur, un tuyau de verre d'environ 2jpieds de longueur , dans lequel on verfe de 1'huile a une hauteur fufïifante pour vaincre, par fa presfion, la force expanfive de 1'air condenfé de 1'appareil; on ouvre alors le robinet et, on le ferme lorsque 1'huile a.rempli le. verre a une hauteur convenable, On commence trés facilement 1'expérience avec eet appareil. Après 1'avoir entièrement ajufté, et après avoir donné. au gazomètre B la presfion nécesfaire, qn devisfe le tuyau en i>, pendant qu'on laisfe encore le robinet du gazomètre fermé, et on allume alors la lampe par le moyen du bout rougi d'un fil de fer , qu'on introduit par h. Afin de pouvoir allunier ie coton de cette manière^.il faut y avoir attaché au-  auparayant.un petiÊ brin de. phosphore, qui doit être pour ainfi dire un atorae, ou prèsque invifible: puisque autrement la chaleur du phosphore allumé .casferoit le;verre de;la lampe ; Ausfitót qu'il eft allumé , .on ouvre.Ie robinet du gazomètre, pour faire pasfer 1'air par. la lampe , et on ré visfe au méme moment M mm m hm '<] ,o\mhh «;b i^UM Boi m$b Afin de pouyoir continuer la combuftion de 1'huile plus long tems qu'avec un feul gazomètre rempli de gaz oxygène, je me fers. d'un appareil femblable de deux robinets, décrit page 19.- Cet appareil eft visfé fur le verre C en e. On y combine deux gazomètres remplis du gaz oxygène,, et on ouvre le robinet du fecpnd., fitór que le premier eft vuidé. Pour celuici ou meten place un autre gazomètre rempli, après avoir fermé les robinets; on le. fait ausfi pour le fe. cond, quand il eft vuidé, et on peut continuer de cette manière 1'expérience ausfi long tems, qu'on le juge nécesfaire. pour le büt propofé. . Après avoir arrêté la combuftion on pèfe les verres D &F, qui doivent être ausfi pèfés avant 1'exp.érience: 1'augmentation du poids -indique la quantité de 1'eau-produite. On examine de la même manière la quantité de 1'acide carbonique depofé dans 1'alcali des bouteilles G, H, I. Lorsque l'expérienee eft faite avec 1'exactitude nér cesfaire, alors on voit, que la fomme des poids de 1'eau et de 1'acide. carbonique produits pendant la combuftion s'accorde a-peu-près avec la fomme des poids de 1'huile brulée , et de 1'air qui s'eftum avec les par* H 3 ties<  t & ) •ties -conftFtuantes de 1'huile decompofé par la com-buit-ion. Je m'étois propofé de faire par eet appareil fexamen de la compofition de plufieurs huiles diffeerentes, et fpecialementdela proportion des principes, qui les compofent; un examen , dans le quel lavoisier n'apu réusfir avec fon appareil, comme il 1'avoue dans fon traité de chimie, p. 54: mais un accident, •qui a cas'fé le verre de, m'a arrêté dans cette récherche, et jusqu'ici je n'ai pu me procurer un tuyau -de verre de ce diamètre, et d'aufïï peu d'épaisfeur, qu'il eft nécesfaire pöur cette expérience. On eft fouvent arreté chez nous dans le cours des récherches phyfiques ou ehimiques, parcequel'onn'apas ici ■ni dans nótre voifinageun manufaéture de verre blanc, ïiir tötit dans ce moment, oü la güerre rend le transport du verre d'Angleterre en Hollande extrèmement -difficile. J'y ajouterai feulement la defcription de la conftruction de la lampe de eet appareil, pour fervir a ceux qui defirent de la copier. Fig. 2 repréfenté la coupé verticale de toutes les parties de cette lampe dans leur grandeur actuelle: aa eft une pièce ronde de cuivre; cette pièce a au milieu un trou d'un demi pouce de diamètre , et fur ce trou eft foudé le tuyau bb du même diamètre. Le tuyau c c eft viffé fur la pièce a a. Dans l'éfpace entre b b & c c monte 1'huile, amené par le trou e é du verre dd, qui eft joint pas des vis a Ia pièce a a. Dans cette huile eft plongé 1'étui, qui contient le coton; eet étui eft de la même conftruétion 'que celui des lampes ordinaires ÜArgand. Sur  Sur net eft deplus visfé le.wftu ƒ/,. quUiüterieument lanneau,^, furje.qFnel fc verre ordinaire de Ia tape elp placé. A ia partie inferieure de 4 4 eft visié Je cylindre de cuivre / /, ayant 1'ouverture laterale*, par ia quelle l'air entre. Cet air monte en partie par le tuyau b b, et en partie par les trous /////, dont la pièce aa (fig. 3 ) eft percée, et enfuite par 1'efpace entre c c & ff. L'air introduit par k pasfe donc le long des deux cótés de la mêche \ comme dans les lampes ordinaires SArgand. Afin depouvoir mettre la mèche a la hauteur réquife , j'ai ajouté a cet appareil la tige de cuivre m m , qui pasfe paria boiteacuir». A 1'extremité de la tige n eft visfé le fil courbé 0 \ qui tient 1'anneau furie quel le coton de la mèche' eft fixé. On peut élever ou baisfer la mèche par Ie moyen de la vis femelle/, qui eft fixée dans la pièce de cuivre q q. L'appareil, que je viens de décrire, quoiqu'il foit beaucoup plus compendieux que celui de lavoisier par.la fimplicité de la partie dans la quelle fe fait la combuftion, comme ausfi par Ia fimplicité des gazomètres, occupe cependant trop de place et eft trop embaiasfant, a caufe du nombre et de runion de toutes fes parties, pour pouvoir s'en fervir dans un cours de chimie; ce qui m'a engagé de chercher un autre moyen plus fimple pour faire voir, que la combuftion des huiles de lampe produit de l'eau et du gaz acide carbonique, et d'en pouvoir dedu:re de quels principes 1'huile eft compofée. Pour cet effet j'ai produit, de 1'huile commune, du gaz , . . . . hy  t6py ■hydrogène f», qui eft la feule fubftance (comme ïl eft connu) qui donne la flamme quand on brule de 1'huile. Ayant recu ce gaz dans un des gazomètres de 1'appareil repréfenté pl. V-, je me fuis fervi de cet appareil pour faire brulercé gaz dans le'gaz oxygène. On voit d'abord, après ïe commcn cement de cette expérience ,:qu'il eft produit de 1'eau., puisque 1'interieur du ballon eft partout enduit de vapeur., qui s'accroit continuellement , et forme bientöt des gouttes, qui descendent et fe rasfemblent dans Ie col du ballon, oü-on voit .après quelque tems une couche d'eau produite fur le mercure. Mais lorsque la combuftion de ce gaz a continué environ un quart d'heure, on obfervé que la flamme eft fenfiblement affoibli, qü'eïle s'affoiblit enfuite de plus en plus, et s'éteint a la fin. Pour examiner 1'état du gaz , dans le quel le gaz hydrogène cesfe de bruler, j'introduis dans le ballon quelques liquides, par le moyen de 1'appareil repréfenté par fig. 4- — ^ eft un tuyau de verre, dans le quel on verfe le'liquide, qu'on veut introduire dans le ballon. Ce tuyau eft fermé ou ouvert par le robinet*, au quel eft visfé , de la manière ordinaire, le tuyau courbé de verre c d, dont la partie d fe trouve dans le ballon, a cöté ou derrière les deux tuyaux des gazomètres, par les quels on introduit: les deux gaz dans le ballon. Cet appareil eft actaché k un montant denois, qu'on fixe par des vis a la fa-) On peut tirer trés promptement le gaz oxygène de 1'huile d'olives on de 1'huile commune de lampe par une forte chaleur , lorsqu on Ta ttflé auparavant avec de la chaux viVe,en formant uu brouet épais.  Os ; & la planche, fur Ia quelle les gazomètres font placés. Par cet appareil j'introduis dans le ballon le quart d'une pinte d'eau de chaux; on voit d'abord cette eau fé troubler. J'y ajoute enfuite une folution de potasfe bien purifié d'acide carbonique, et alors onvoit defuite, par 1'ascenfion du mercure dans le ballon, qu'une portion confiderable de l'air eft abforbée par'cet alcali; ce qui prouve, fuivant les propriétésconnuës du gaz . acide carbonique, que le gaz oxygène, dans le quel le gaz hydrogène de 1'huile a brulé, eft changé en grande partie en gaz acide carbonique, et que par confequent ce gaz acide carbonique eft produit par la combinaifon du carbone du gaz hydrogène carboné avec le gaz oxygène. On peut fe fervir ausfi de cet appareil pour examiner la proportion de carbone et de hydrogène, dans quelque gaz hydrogène carboné. Pour cet effet il faut méfurer la quantité du gaz, qui refte dans le ballon, après que la folution de potasfe en a abforbé tout le gaz acide carbonique produit par la combuftion, Lorsqu'on foustrait cette quantité de la quantité coi> nuë du gaz dans le ballon avant 1'expérience, on trouve la quantité du gaz acide carbonique produit par la combuftion , et abforbé par le potasfe. Or comme ia proportion du carbone dans le gaz acide carbonique eft connuë, on peutcalculer combien ily aeü de carbone dans la quantité brulée de gaz hydrogène carboné. Cette manière de bien déterminer la proportion du carbone dans quelque gaz hydrogène peut être d'une Htifité trés rëelle pour ceux, qui défirent d'efiayer i fins  1'infpiration du gaz hydrogène carboné dans la phthilïe de poumons, fuivant la methode du Dr. beddoes. II paroit par ce que le Dr. beddoes en a communiqué, qu'on 'a fait peu d'attentïon a cette proportion trés variable dans les expêriences, qu'on a faites de 1'infpiration de ce gaz dans la maladie fusdite. (t) Or 1'effet falutaire de 1'infpiration de ce gaz, qu'on a vu dans quelques cas, mais qu'on a vu manquer dans d'autres, dépendrapeut être en grande partie de cette proportion. .(t) Th. beddoes Confiderations on the medical ufe and produo iion of factitious airs, 5 parts, London 1796 & J797- SEP-  C 6> % SEPTIÊME CHAPITRE. Defcription d'un appareil et des expêriences pour la Decorripofition de 1'Elprit de Vin. "Le Dr. pRiESTLEYa decouvert a 1'imprevu, que le cuivre fe change en une fubftance noire et friable, qui resfemble beaucoup au charbon de bois, lorsque ce metal eft expofé, pendant qu'il rougit, k la vapeur de 1'efprit de vin. Examinant enfuite cette fubftance il y remarquoit plufieurs phénomènes , qui s'accordoient beaucoup avec ceux du charbon. II obtenoit ausfi de pareilles fubftances charbonneufes des autres metaux , en les faifant rougir dans des tuyaux de porcelaine, et en faifant pasfer fur ces metaux rougis la vapeur de l'esfprit de vin. II les nommoit charbons mêtalliques. (*) Reflechisfant fur ces expêriences, je me propofois de les répéter pour esfayer, fi elles pourroient donner quelque lumière concernant la nature du carbone. Le carbone, qui eft confidéré dans la chimie mo- (+") Prtestley Experiments and obfcrvations, Birmingham 179°» i vol. III, pag. 425. I 2  C <»1 moderne comme un principe, m'a paru toujours, depuis que j'ai adppté la nouvelle theorie chimique3 être un compofé de 1'hydrogène uni a quelque principe: (t) paree qu'on voit du carbone pioduit par la vegétation des plantes, qui tirent leur nourriture de l'eau et de l'atmosphère dans une quantité fi prodigieufe, que fon origine ne peut pas être attribuée a la décompofition du peu de gaz acide carbov niqu.e, qui fe trouve dans l'air de l'atmosphère. Or comme' les rèfultats, que priestley a décrits de lés expêriences, faites avec les charbons mêtalliques, prouvent évidemment, que ces fubftances contiennent du carbone-, et comme le carbone eft produit, dans ce cas , de. fefprit de vin , qu'on fait confifter en grande partie de l-'hydrogène, j'efperois, qu'un examen fuiyi de la formation et de la nature de ces charbons mêtalliques pourroit donner ocCafion de faire quelque pas a la decouverte de la manière, dont le carbone peut être produit de- fhydrogène* : Je me fuis fervi pour ces expêriences. des tuyaux de poreelaine d! i| pouce de diamètre et de 44 pouces de. longueur, que le celèbre manufaéturier Wedgwood a Newcaftel a eu 1'honnèteté de m'offrir, et qui font en tout égaux a ceux dont le Dr» priestley s'eft fervi: or comme j'avois appris par mes expêriences précédentes c.oncernant la. décompofition de ■ ; och9, l'eau ' (X) Voyez la note ƒ dans le tableau du fyftème chimique de lavoisier, que j'ai.donné en 17S7 , i la fin de la première continuation des expêriences, faites avec la machine éleftïiqüe, Teylerienne y qui fait le 4tne volume des memoires d£ Ia Societé Teylerienne.  1'eau, que j'ai efïayéë dans ces tuyaux en 1789, qü'u-ne forte chaleur les fait fouvent crèver, et que je n'ai pü Ie prévenir ni par des enduits.. ni en les meo tant dans un bain de fable ,< j'ai enfermé ces tuyaux de porcelaine, pour ces expêriences, dans un tuyau de fer A B'(_P1» X) de la même longueur, dont Tune extremité B eft visfée.a la partie fupérieure d'un ferpentin ordinaire pour refroidir et condenfer la vapeur. L'autre extremité du tuyau de fer, quièftplacé horizontaiement, deux pouces au desfus de la grille du fourneau , eft fermée par un couvercle de fer C , qui y eft adapté exactement, et auquel eft appliqué deplus du lut gras, pour prévenir toute fortie d?air et de vapeur. Un tuyau D y long dix pouces, eft foudé dans ce couvercle de manière qu'il en fort la longueur de cinq pouces. Dans cette partie exterieure du tuyau D eft aciaptée, par le moyen du lut gras , une petite cornue de verre E ,. dans la quelle on fait bouiller de Pesprit de vin. L'autre partie du tuyau. D-entre dans le tuyau de porcelaine enfermé dans celui de fer A ; ce qui fait que la vapeur de l'efprit de vin bouillant eft conduite feulement par le tuyau de porcelaine. A l'extrémité-inferieure du ferpentin eft adapté un verre k deux goulets bien fermé F, dans le quel l'efprit de vin non décompofé fe rasfemble, et l'air produit paf eette décompofition eft conduit par le tuyau G vers le gazomètre H , dans le quel il eft regu de la manière décrite page 32. II CS) Je me fuis fervi plufieurs fois du même appareil, avec tout lé fuccèa I 3 dSr  Je coramengai k faire pasfer la vapeur d'iê once d'efprk de vin pur ou d'alcohol par desfus le fil de cuivre rougi tfa* pouce de diamètre. J'en placai huit morceaux dans le tuyau de porcelaine, 1'unacóté de l'autre, pefant enfemble 2010 grains (4T| onces >. J'en fis rougir la partie moyenne,1 et a-peu-près lamoitié de leur longueur, et je fis bouillir 1'alcohoL Ausültót qu'il conrmenca k bouillir, il parut une quantité trés confiderable d'air inflammable, qui remplit en moins de 10 minutes un grand verre d'environ ün pieds cubique de diamètre. Je n'avois point d'appareil a la main pour récevoir ou pour méfurer l'air, qui fut produit après, mais comme cette operation et cette production continuoit également a-peuprès un heure, avant que 1'alcohol fut entièrement vaporifé, je fuppofe, que cette operation aura produit a-peu-près fix pieds cubiques d'air inflammable. Examinant le cuivre après le refroidisfement, je le trouvaï incruflé, ausfi loin qu'il avoit rougi, d'une fubftance noire, qui en étant enlevéepefoit 88 graines. Je répétai 1'expérience avec le même fil de cuivre, par desfus le quel je fis pasfer la vapeur de 6 onces d'alcohol. La vaporilation fe faifoit avec plus de celerité , et la produftion de l'air étoit auffi plus confiderable , aue dans 1'expérience précédente, tellement qu un récipient d'air, contenant un pieds cubique, en fut a- defïré,pour faire voir la décompofition de l'eau, en faifant pasfer la vapeur de l'eau bouillante dans la comue E fur des lames imnces de fCr, qui avoient la forme dc fpirals , et dont le tuyau de porcelaine!fusdit contenoit autant qu'il étoit posfiblc.  (71) •a-peu-près rempli en 6 minutes Je rétrouvai environ 3 onces d'alcohol dans le verre F, qui eft adapté k l'extrémité du ferpentin: - d'oü il paroit que j'avois decorapofé a-peu prés 3 onces d'alcohol par cette expérience; et cette quantité d'alcohol avoit produit, autant que je 1'ai pu méfurer en gros , -A-peu-près 10 pieds cubiques de gaz hydrogène. Je trouvai le fil de cuivre,. ausfi loin qu'il avoit rougi, changé en une fubftance noire trés friable, qui tomboit en partie en pousfiére, lorsque je 1'enlevois du tuyau. Le refte du fil de cuivre, qui avoit confervé encore fa forme, avoit acquis plus de deux lignes de diamètre , mais il étoit fi fragile, qu'il fe casfoit en lé touchant; quelques uns de ces morceaux étoient aufli noirs interieurement qu'exterieurement,. ainfi qu'on ne pouvoit y découvrir le moindre refte de cuivre ou de fa couleur. D'autres morceaux, et furtout ceux, dont le diamètre n'avoit pas tant grosfi, avoient confervé au millieu un tant foit peu de la couleur du cuivre; je voyois,en casfant les morceaux, que cette couleur de cuivre étois plus confiderable a mefure que j'approchois des extremités des fils; les parties moins rougies étoient feulement changées de la manière decrite a leurs furfaces, et ce qui avoit peu rougi étoit feulement incrufté de la fubftance noire fusdite. Le poids de toute la fubftance charbonneufe, obtenuë par cette expérience, montoit a 792 grains. Le Poids du cuivre qui reftoit étant fouftrait du poids de cuivre avant 1'expérience, il parut, que le cuivre ehangé en raatière charbonneufe avoit pèfé 612 grains, et  ( 72 ) et que 1'augmentation du poids de ce cuivre, par le changement fusdit, étoit de 180 grains. . Dans une troifième expérience je mis 3292 grains de cuivre dans le tuyau, dont je fis rougir apeu-près la moitié; mais je le fis rougir plus fortement, en répétant pour le refte 1'expérience de la même manière. J'en obtins 1040 grains de matière charbonneufe; le cuivre, qui étoit changé en cette fubftance , avoit pèfé 748 grains: ainfi que 1'augmentation du poids étoit de 292 grains. Les rèfultats de ces expêriences difteroient de ceux du Dr. priestley, en ce que la fubftance charbonneufe , que j'ai obtenu'é , contenoit plus de cuivre. Le Dr. priestley a obtenu, par fa première expérience, 446 grains de charbon metallique, et celui-ci contenoit feulement 28 grains de cuivre, et dans une autre expérience il obtint 588 grains de 19 grains de cuivre. Cette difference dependra peut être du plus haut degré de chaleur du cuivre, puisque priestley n'a pas feulement fait rougir le cuivre fuivant fa defcription, mais 1'a fait fondre en même tems; ce qui m'a été imposfible, ayant mis le cuivre dans des tuyaux de porcelaine , qui étoient enveloppés d'un tuyau de fer , pour n'être pas interrompu par la rupture des tuyaux , et la chaleur de mon fourneau ne fuffifoit pas pour chauffer dans cet appareil. le cuivre, jusqu'au dégré de fuiïon. Je répétai enfuite la même expérience avec du fil de.fer du même diamètre, par desfus le quel je fis nasfer la vapeur de 3 onces d'alcohol. La quantité I»  C n 1 du gaz hydrogène produit étoit a-peu-près la moitié de celle de 1'expérience précédente. Ausfi loin que le fer avoit rougi, je n'obfervai point de matière noire a fa furface, qui avoit acquls une couleur bleue foncée : mais dans la partie du tuyau, oü la vapeur entroit, et a-peu-près a 1'endroit, oü le fil de fer avoit commencé a rougir, il étoit couvert d'une matière noire, femblable a celle dont les parties peu rougies du cuivre de 1'expérience précédente avoient été incruftées , avec cette différence cependant, que la matière, don-t le fer étoit couvert, étoit beaucoup plus legére; une partie de cette matière fe trouvoit dans le tuyau en forme de flocons. Toutela quantité de la matière noire produite par cette expérience pèfoit 18 grains. Comme il me paroisfoit trés fingulier, que cette matière fe trouvoit feulement aux endroits indiqués, je répétai cette expérience dans un autre tuyau de porcelaine, pour favoir fi cela,étoit 1'effet de quelque caufe accidentelle; je mis aufli les fils de fer dans le tuyau de manière que leurs autres extrémités fe trouvoient prés de 1'entrée de la vapeur; le réfultat étoit exactement le même. J'obfervai deplus, que le gaz hydrogène produit par cette expérience contenoit beaucoup de carbone. Le Dr. priestley dit avoir obfervé, que 1'argent eft affefté a peu-prés de la même manière par la vapeur de l'efprit de vin. Je pris pour cet effet de 1'argent pur, tiré en fils d'une ligne de diamètre: je les fis rougir jusqu'au degré de fufion, tellement que 1'argent ecoit fondu en partie , et je fis pasfer la desfus la va- K peur  C 74.) peur de 3 onces d'alcohol. Une grande quantité de gaz hydrogène fut produit dans cette expérience, comme dans la précédente, mais il n'y avoit aucune matière noire a la furface de 1'argent foit fondu.ou non fbndu. Je fuppofe après cette expérience , que le cuivre, dont priestley s'eft fervi, n> pas été de 1'argent pur mais mèlé de cuivre. Défirant ausfi d'eflayer le plomb et Tétain a cet égard , je les placai, a caufe qu'ils fe fondent plus facilement, dans des canelures de fer, que je mis dans le tuyau de porcelaine, et je, fis pasfer la vapeur de 1'alcohol par desfus la furface de ces metaux rougis. La produótion de l'air inflammable.étoit aus* fi confiderable que dans les expêriences précédentes avec le fer et 1'argent; mais après le réfroidisfement il n'y avoit aucune matière noire a la furface de ces metaux. Je paflai alors a rexamen.de la nature et de la compofition des fubftances noires obtenues, et je commencai avec celle du cuivre. J'en mis 4a grains (c. a. d. de cette partie qui étoit tout-a-fait noire et tombée en poufllère) dans 140 pouces cubiques de gaz oxygène tiré de manganèfe fur du .mercure, et je mie fervis pour cette .expérience d'un appareil nouveau , pour faire facilement des expêriences dans de fair renfermé par le mercure avec l'exa&itude défirée, dont je donnerai la defcription dans le chapitre néuvieme. La quantité d'air enfermé dans ce recipiënt au eon> mencement de 1'expérience étoit de 140 pouces cubiques. T'allumai la fubftance none par le moyen d'un ül  C 75 ) -fil dé fer rougi, introduit parle mercure, par le quel je fis enflammer un petit morceau de phosphore, qui ne pèfoit pas T§5 partie d'un grain, et que j'avois mis fur la fubftance fusdite, afin de la pouvoir nimmer avec plus de facilité. Elle bruloit avec beaucoup de vivacité , comme le charbon de bois dans du gaz oxygène. Après la combuftion j'introduifis dans l'air, qui y avoit fervi, une once de potasfe en liqueur bien pürifié.de 1'acide carbonique. Après deux jours j'obfetvai, que l'air dans le recipiënt occupoit feulement 56 pouces cubiques, et 1'mtroduction d'une nouvelle 'portion de potasfe dans cet air me fit voir, que 1'air, ne diminuant pas par la, ne contenoit plus d'acide carbonique. II paroit donc, que 84-pouces cubiques de gaz oxygène étoient changés par la combuftion de la fubftance noire fusdite en gaz acide carbonique , ét qu'il eft par confequent prouvé, que cette 'fubftance contient du vrai carbone. Le refte de la fubftance brulée pèfoit 30 grains; dans celle-ci le cuivre étoit encore uni avec tant de carbone, qu'elle avoit a-peuprès la même couleur. J'esfayai enfuite de feparer entièrement le carbone du cuivre, en allumant peu de grains du refte fusdit dans du gaz oxygène trés pur: mais la combuftion de ce charbon metallique cesfe, même dans le gaz oxygène le plus pur, fitöt que le carbone de cette fubftance eft diminué jusqu'a un certain point: ainfi que le cuivre , après la combuftion, eft toujours combiné avec une portion confiderable de'carbone. J'en ai •feparé le cuivre en le disfolvant par 1'acide nitrique: K z après  C76 ) après cette disfolution on voit au fond du vafe le carbone , dans lequel on ne retrouve plus de cuivre après 1'avoir lavé II paroit par 1'examen précédent, que la fubftance, qu'on obtient du cuivre fondu, en y faifant pasfer par desfus la vapeur d'alcohol, eft produite par la combinaifon du carbone avec le cuivre. II y, a donc dans cette fubftance une combinaifon du cuivre avec le carbone, femblable a celle du fer avec le carbone dans le plombagine, qu'on a appellé., pour cette raifon ,„ carbure de fer dans la nouvelle nomenclature chimique* Notre fubftance charbonneufe de cuivre eft donc, fuivant la nouvelle nomenclature, une vraie carbure de cuivre. Pour expliquer 1'origme du carbone dans le carbure de cuivre obtenu , il faut confiderer premièrement les principes compofans de 1'alcohol. Les expêriences de lavoisier font les plus décifives h cet égard, autant qu'il m'eft connu: fuivant celles-ci i S d'alcohol pur contient i onc. 2 dr. 3§ gr. de hydrogène, 4 onc. 4 dr. 37^ gr. de carbone, et 10 onc. 1 dr. 29 gr. d'eau. (Mémoires de 1' Academie des fciences y 1784, pag. <5ooO Le carbone eft donc un dés principes compofans de 1'alcohol , et fa quantité monte a plus d'un quart du poids de 1'alcohol, fuivant ces expêriences: ce qui fait voir évidemment,. d'ou le cuivre rougi peut tirer Ie carbone, lorsqu'on y fait pasfer par desfus la vapeur de 1'alcohol. II y a dans ce cas une vraie décompofition de 1'alcohol:. les principes compofans font fépa- res  C ïfj rés Ton de l'autre , lorsque la vapeur de Palcohol pasfe par desfus le cuivre rougi ; le carbone de 1'alcohol f'unitalèis avec le cuivre rougi, et en forme decarbure; fhydrogëne de. 1'alcohol s'unit enanême tems avec le calorique etfe fait vöir en' forme de gaz; L'eau de 1'alcohol n'eft pas décompofé, et retient fort peu de- l'hydrogène et du carbbne, avec les quels elle étoit unie dans Palcohol £ elle eft recue' dans le verre F. Je'trouvai fa pefanteur fpecifique 996: d'oü il parut, qu'elle contenoit fort. peu d'alcohol. La quantité du carbone de 1'alcohol , qui a été employé dans- cette expérience, eft beaucoup plus grande que celle.iqui s'eft uni avec le cuivre. Les 6 onces d'alcohol décompofé dans la dernière expérience avec le cuivre contenoient, fuivant lavoisier , 824 grains de carbone ; or la quantité du carbone, qui s'eft uni au cuivre dans cette expérience, eft feulement de 292 grains. II y a donc beaucoup plus de carbone feparé de 1'alcohol, dans cette expérience , que celui qui s'étoit uni avec le carbure produit , et il paröit ainfi par cet examen füivi,. que les carbures'de cuivre,. produits dans ces expêriences, ne donnent aucune raifon de fuppofer une metamorphofe de l'hydrogène en carbone, ou la production du carbone par 1'union de l'hydrogène avec quelque principe connu, comme je me 1'etois imaginé au cominencement de 1'expérience. Mais que devient donc le refte du carbone, feparé de l'hydrogène et de l'eau par la décompofition de Palcohol? Une grande partie de ce carbone eft disfolu K 3 jm  (78) par ïe gaz hydrogène: car le gaz:, qui e(t produit par Cette. expérience, eft un, gaz hydrogène earboné, et del'i >ii a beaucoup plus de. pèfanteur fpecifique que le gaz hydrogène pur* Je troüvai qu'il avoit un peu plus de la moitjéde la pèfanteur d'air.atmosphérique, et qu'ainfi il differoit beaucoup de la pèfanteur du gaz hydrogène pur, qui eft a-peu-près $ de la pèfanteur de 1'air atmosphérique. i Une partie du carbone , n'étoit pas disfolu dans le gaz* hydrogène, mais-il fut enlevé par lui, et fe fit voir, ausfitöt que l'air parut desfus la furface de l'eau dans la cuve pneumatique, en forme d'une fumée noiratre, qui formoit quelques, fois des petits nüages. noirs. Quand le gaz eft r.écu dans un récipient , il s'attache quelques fois k la furface du verre , et y forme un enduit noir. Le carbure de cuivre produit par cette expérience ne., contient qu'une partie du carbone , qui eft feparé de I'alcohol par fa décompofition. Or il eft imposfiV ble de prévenir, que le gaz hydrogène, qui eft formé parqla décompofition de I'alcohol, n'enlève pas une partje du carbone; et comme la quantité du carbone, que ce gaz enlève, ne peut pas être examinée, puisqu'il en depofe unè partie dans le ferpentin, il parójt donc, que cette manière d'analyfer I'alcohol ne peut pas fervir pour examiner avec exactitude la proportion des. principes qui le compofent. Elle peut cependant fervir trés commodement k faire voir, que les principes compofans de I'alcohol font en grande fpartie les mém es, que ceux de 1'eau: puisqu'elle prodüit une quantité d'eau qu'on trouve toujours pèZ A fer  fer environ la möitié du poids | de -1'alcohol employé; elle fait voir.de plus, que I'alcohol difière principalement de l'eau en ce-ci que 1'oxygène y eft combfné avec plus de hydrogène, et en même tems avec une quantité confiderable 'de carbone. Pour faire voir en gros la compofition de I'alcohol, cette manière d'operer eft certainementpréférable a cellè de lavoisier,. qui a fait brul er I'alcohol dans des verres fermés: puisqu'on ne court pas risque d'explofions , qui pourroient être trés dangereufes, comme on voit par Ce qui eft arrivé a lavoisier même en prefencede fes confrères. (Traité de chimie, torn. II, pag. 501.) L'augmentatiön de 1'affinité entre le carbone et lé cuivre, lorsque ce metal eft rougi, paroit contribuer beaucoup h' Ia décompofition de I'alcohol, qui fé fait daDsrexpériericedécrite. " Cette décompofition doit cependant être attribuée en grande partie h la combinaifon du hydrogène de I'alcohol avec le calorique, quiproduit du gaz hydrogènejj et qui caufe en même tems la feparation du carbone de I'alcohol. 'Ce carbone fait alors ces petits images noirs, qui fe font voir dans le gaz hydrogène dégagé, et fait, ausfi 1'enduit noira la furface du verre, dansle quel ce gaz eft recu. La combinaifon du hydrogène de I'alcohol avec lê calorique , quand il pasfe par desfus les corps rougis qui n'attirent pas le carbone, paroit être la feule caufe de la décompofition de I'alcohol, qui a lieu dans les expêriences décrites fur 1'argent, le plomb et 1'étain. La matière noire , que j'ai trouvé attachée aux fils de fer, a 1'endroit 011 ils n'avoient pas rougi, eft at-  C8o) eiré par raimant; ce qui prouve qu'elle contient du fer, et qu'elle eft une carbure de fer. Je ne fais pas expliquer la raifon, pourquoi on trouve cette carbure feulement k 1'endroit fusdit. J'ai cru qu'il méritoit bien qu'on esfayat, fi 1'un ou l'autre des autres métaux (ou des ainfi dits demi-mé taux) attireroit le carbone de I'alcohol, comme le cuivre, quand il eft rougi, ou fi quelque autre phénomène inattendu fe préfenteroit dans ces expêriences. J'esfayai dans ce desfein le Zinc, le Bifmuth, Vdnümoine, le Cobalt, et le Manganèfe. Je n'obfervai rien de rémarquable dans aucune de ces expêriences, et après le refroidisfement je ne trouvai de carbure a aucun de ces métaux. Le gaz hydrogène carboné , qui fut produit dans toutes ces expêriences , par les quelles les métaux ne furent pas changés en carbures., avoit a-peu-près la même pèfanteur fpecifique, que le gaz produit par 1'expérience fur le cuivre: ainfi que tous ces gaz contenoient prèsque la même quantité de carbone. HUI-  HUITIEME CHAPITRE. Defcription d'un appareil pour TOxidation du Mercure et des Metaux faciles a fondre, T W Jl...'Avoisier dit dans fon traité de chimie, tome ii , p. 251. ,, Comme de toutes les expérien* „ ces , qu'un peut faire fur 1'oxidation des metaux , „ celles fur le mercure lont les plus concluantes, il feroit a fouhaiter, qu'on put imaginer un appareil „ fimple, au moyen du quel on put demontrer cet„ te oxidation , et les rèfultats qu'on en obtient dans „ les cours publics. " — Reflechisfant la desfus, je me propofois d'esfayer foxidation du mercure par le moyen de la lampe Üdrgand, et de fournir la quantité réquife du gaz oxygène par un de nos gazomètres compendieux , décrits dans le chap. 3111e, afin de pouvoir comparer exacïement le poids du gaz employé a cette oxidation, avec 1'augmentation du poids du mercure oxidé. Cette expérience m'a fi bien réusfi, et j'ai obtenu fi facilement une quantité confiderable d'oxide de mercure, que mon appareil m'a paru merker d'être décrit; il eft repréfenté par la planche XI,  ( Sar) A eft un matras de verre large 6 pouces, dont le fond a trés peu de convexité, et dont le col, qui a 20 pouces de longueur,. eft fermé par le robinet de fer B , visfé fur la virole de fer C; ce matras repofe fur le trépied D D, et la desfous eft la lampe E, dont le refervoir d'huile doit avoir une grandeur extraordinaire, afin que la lampe puisfe bruler long tems, fans avoir befoin de la renouveller. Le matras eft combiné avec le gazomètre par le tuyau F G, qui eft visfé fur les robinets B & H. La partie F ƒ de ce tuyau eft flexible, et faite de la manière décrite page 18, (dans la note (z), afin dé pouvoir appliquer plus facilement le tuyau fur les robinets. On met le mercure dans ce matnis a la hauteur d'un demi ou trois quarts de pouce; on y introduit un thermomètre, dont 1'échelle de Farenheit monte k 6*00 degrés, et dont on place la boule dans le mercure; on vuide le matras de l'air atmosphérique; on le remplit de gaz oxygène, et alors on le pèfe exactement. Le mercure eft échauffé paria lampe, en moins d'un demi heure, a environ 550 degrés , et cette chaleur fufiit pour 1'oxidation de ce metal. On obfervé bientot une fubftance d'une couleur rouge foncée a fa furface, qui s'augmente peu-a-peu. Lorsqu'on a continué cette oxidation asfez longtems pour fatisfaire au but propofé, on ferme le robinet B , et on examine, en pèfant ce matras, 1'augmenta• tion du poids dü mercure par cette oxidation On obfervé ausfi la quantité du gaz oxygène employé pour cette oxidation, et on trouve, en calculant fon poids, que  C 83 ) que le poids du gaz oxygène employé eft égal au poids que le mercure a acquis par fon oxidation. On peut fe fervir du même appareil en grande paftie pour 1'oxidation du plomb et de I'étain et des autres métaux faciles a fondre: mais comme la chaleur d'une lampe ÜArgand ne fuffit pas pour la fonte de ces métaux , il faut mettre a fa place des charbonsde bois ou de tourbe dans un réchaud, furie quel eft placé un trépiedavec un anneau, qui porte le matras. Lematras doit être plus éloigné du gazomètre, et le tuyau, qui les combine, doit être flexible, au moins en partie, comme dans 1'expérience précédente. Par cet appareil on peut démontrer trés commodement que chaque métal, lorsqu'il s'oxide (ou fe calcine comme on a eü coutüme de dire) s'unit avec 1'oxygène, et que 1'augmentation du poids du métal oxidé eft. dans tout cas caufé uniquement par cette union de 1'oxygène: puisque on obfervé toujours, que le poids du gaz oxygène abforbé par le métal pendant fon oxidation efl parfaitement égal au poids, que le métal a gagné par cette opération Lorsqu'on fe fert de cet appareil pour 1'oxidation de plaques minces de plomb ou d'étain, on peut voir, s'il efl vrai comme ona prétendu (*), que ces métaux ne fe fondent pas dans du gaz oxygène: On obfervé alors ce qui a donné lieu a cette erreur. L'oxide, qui fe O) A. g. le n t in Vber das veriahen der Met alle, vienn Jie ia dephlogiftifnter luft der wirking des feuers aufgefetz vierden. Göt%tii)£ea, 1795. L 2  C 84) Te forme trés fubitement de ces métaux fortement échauffés dans du gaz oxygène, fait d'abord une croute a la furface des plaques, qui leur fait conferver leurs formes, et dérobe a la vuë le métal fondu , qui y eft desfous. Lorsque on fecouë le matras des le commencement de 1'oxidation ou de 1'incruftation de ces plaques, elles tombent en pièces a et on voit alors couler le metal fondu» NETJ.»  C 85 ) *I ttmr,m nu. bronaiï iiovr: £é?qc ,s:.«io[ icq rriov sb fefiaiqb'iï .qa wrbob rol esdsuoi NEUVIEM-E CHAPITRE. Defcription d'un appareil pour /'Oxidation du Fer. T J-/orsque je répétai, dans mes lecons, 1'oxidation du fer a la manière de lavoisier, (traité de chimie, tome ï, p. 42) 1'expérience me fit voir plus d'une föis la difHculté et l'inexa&itude de cette operation ; je cherchai alors des moyens de la rendre plus facile et plus- exacte. Lavoisier remplisfoit desfus l'eau une- cloche du gaz oxygène, dans le quel il fe. propofoit de faire bruler du fer; il tranfportoit enfuite la cloche, a 1'aide d'un >afe trés plat, fur un bain de mercure', après quoi il fechoit fóigneufement,- avec du papier gris, 1'interieur de la cloche, et la furface du mercure; il levoit enfin la cloche un peu d'un cöté pour y introduire la capfule dê porcelaine, dans la quelle étoient arrangés les petits eopeaux de fer, qu'il vouloit allumer: mais par ces operations l'air de la cloche eft ihévitablement mêlé d'une portion bien fenfible de l'air atmospherique. Puis il faut fuccer une partie de 1'air de la cloche, foit avec la bouche ou avec une L a, pon>  C86) pompe, avant qu'on allumele fer. J'ai évité tout 1'embarras de ces operations, et l'inexactitude qui y efl: jointe, après avoir imaginé un moyen, par le quel toutes les cloches ou récipiens de verre peuvent être remplis de mercure, fans aucun risque de les casfer, et par le quel on peut les remplir d'abord d'air precifement a la hauteur la plus convenable pour 1'expérience. J'ai taché de plus de prévenir la combuftion trop précipitée, qui expofe, paria chaleur trop forte, la cloche au danger de casfer; ce qui a fait ausfi qu'on a été obligé, dans la methode de l a v o i s i e r , de fe borner a de pétites quantités de fer. Pour cet effet j'ai placé, a la manière du Dr. ingenHousz , un fpiral de fer mince dans. un verre cylindrique : mais aü lieu d'un fil de fer j'ai piïs une lame mince, afin de pouvoir oxider a la fois une plus grande quantité decemetal. La planche XII répréfente tout 1'appareil, dont je me fuis fervi. A eft un verre cylindrique, long de 18 pouces, largede 4 pouces, fermé en, haut par une virole de fer B, qui y eft cimen,tée , et fur la quelle eft visfé le robinet de fer c, ayant •1 1'extremité de fon vis, qui entre dans le cylindre, un petit crochet répréfenté par les lignes ponctuées d, au quel 011 fixe la lame mince fusdite, tournée .en forme d'un fpiral; ce qu'on peut faire trés facilement quand on a devisfé le robinet: on tire alors le 'bout du fpiral par le trou de la virole, on le fixe au crochet d, et on ré visfe le robinet a fa place. On lieau : bout inferieur du fpiral un petit morceau d'amadou, et on y attaché un brio de phosphore, afin de le pouvoir g A  dlumer. La longueur de ce fpiral ne doit pas fur-pasfer de trois quarts la longueur du cylindre. Le contenu de ce cylindre eft indiqué en pouces cubiques par• 1'échelle e ƒ. On remplit le cylindre , dans le quel le fpiral eft fixé, entièrement de mercure, dans le baquet dont ia fig. 2 répréfente Ia coupe: a b c d eft une cavité, qui a la profondeur de 16 pouces et la largeur de 44 pouces , dans la quelle le cylindre, qui eft repréfenté ici par des lignes ponctuées, peut être enfoncé; l'autre partie du baquet n'eft pas plus profonde que jusqu'a e f. Le baquet eft fait d'une feule pièce de bois. On le remplit de mercure jusqu'a environ 2 pouces desfous le bord, comme il efl indiqué par la ligne rayée g h, et on enfonce le cylindre A dans la cavité a bed, pendant que le robinet B eft ouvert pour évacuer l'air. Le mercure monte alors dans le cylindre, et quand il en eft rempli,. on ferme le robinet B. On visfe enfuite fur ce robinet le tuyau flexible g b, dont l'autre bout h efl visfé furie robinet I du gazomètre H, qui contient du gaz oxygène. On ouvre enfin les robinets I & B , en on met l'eau a cöté du gazomètre en k 3 ou 4 pouces plus haut que dans le gazomètre même. Alors l'air pasfe du gazomètre dans le cylindre A , et le fait monter hors du mercure, et lorsque l'air occupe a-peu-près ï2 pouces dans le cylindre, on le met fur ef. On laisfe après écouler l'eau de K, en ouvrant le robinet m, jusqu'a ce que l'eau en k & H foit au niveau; alors le mercure en dedans et en dehors le cylmdre eft ausfi au niveau, et on eft asfuré aio-  (88) {Ure*, que l'air en A a la même denfité que l'air de l'atmosphère; ce qui fait que le ealcul des rèfultats des expêriences efl: beaucoup plus facile, puisque en cas que 1'air ., dans le quel on commence 1'expérience, a une denfité differente de celle d'atmosphère, comme ceci a toujours lieu dans la manière de lavoisier, on eft obligé alors d'obferver cette difference , et de reduirela denfité de l'air dans le calcul. Leboutinférieur du fpiral de fer en A fe trouve alors un peu au desfus du mercure, pourvu qu'on lui ait donné la jufte longueur. Après avoir fermé les robinets B & I, et dé visfé le tuyau flexible g h de B , on -allumé le pnosphore, qui eft attaché au fpiral, par le bout rougi d'un fil de fer courbé, qu'on introduit fubitement dans le cylindre par -le mercure. 'Le phosphore allumé 1'amadou et ceci fait bientöt bruler le bout du fpiral. Cette combuftion de la lame mince fusdite va lentement, comme dans 1'expérienceconnuë d'iNGENhousz avec du fil de fer; elle continue avec une vitesfe égale, et le fer oxidé tombe pour la plus grande partie en globules fur le mercure. A mefure qu'on voit le mercure monter dans le cylindre, et occuper la place du gaz oxygène , qui s'eft uni avec le fer oxidé , on enfonce le cylindte dans laeavité a b c d. Après la combuftion on attend jusqu'a ce que le cylindre A foit tout-a-fait refroidi; on le tient alors de manière, que le mercure en dedans et en dehors fe trouve au même niveau, et on obfervé Ia quantité du gaz abforbé par la combuftion. On rasfemble enfuite 1'oxide de fer, qui nage fur le mercure  C 89) re, et qui s'eft attaché ala furface inférieure du cylindre ;onle pèfe ,'avec lefer non oxidé qui refte attaché au crochet, et on comparè le poids, que le fer a gagné par cette oxidation , avec le poids du gaz oxygène qui y eft employé. Celui-ci s'y aecorde fi bien , qu'on ne peut défirer une preuve plus convainquante pour la démonftration, que le gaz oxygène , qui eft abforbé par la combuftion, s'eft uni avec lefer, et que c'eft a 1'union de ce gaz avec le fer, que fon oxidation et 1'augmentation de fon poids doivent être attribuées. Defcription d'un appareil pour faire dans Je bain de mercure des expêriences avec diferens gaz d'une manière facile et exacle. Lafaciiitéet 1'exactitude'aveclesquelles j'ai pu faire, par 1'appareil que je viens de décrire, une expérience qui fans cet appareil feroit trés difficile, m'ont déterminé a me procurer un appareil femblable, pour faire les expêriences avec les gaz fur du mercure dans des récipiens plus larges, dont on est obligé de fe fervir pour plufieurs expêriences de la chimie moderne. Fig. 3 repréfenté la coupe verticale d'un baquet, fait de la même manière d'une feule pièce de bois, dans le quel une cloche de 8 pouces de diamètre, pourvuë d'une virole de fer et d'un robinet, eft remplie de la même manière. J'ai ajouté a ce baquet un appareil pour introduire dans le gaz, uvec le quel la cloche eft remplie, 1'une M on  < po *) ou l'autre fubftance, qu'on veut y expofer.' II eft repréfenté par fig. 4, dans la quelle toutes les parties font réduites a la moitié de leurs méfures: abc eft une barre de fer courbée en angles droits, ayant lé'paisfeur d'f pouce, dont la partie a eft fixée par des vis a une latte de bois, indiquée par les lignes rayées d d. A l'extrémité de c eft fixée la pièce horizontale demicirculaire e, dans la quelle eft fuspendue une petite cuvette de fer ƒ, dont le bord eft fait parfaitement uni. Fig. 5 en donne la coupe; elle tourne fur deux points, dont on voit un en g La pièce h eft tenue a c par les deux anneaux i i, de manière qu'on peut le faire monter et déscendre le long de c. Au bout fupérieur de h eft appliqué a angle droit une plaque ou couvercle de fer k, qui eft fi plat et fi bien ufée, qu'un peu de graisfe peut le faire parfaitement fermer fur le bord ufé de ƒ. Au bout inferieur de h eft jointe une pièce horizontale /, par la quelle la vis m pasfe, dont l'extrémité n tourne et eft fixée en b. On peut donc, en tournant la vis Qn, faire monter et déscendre- la pièce h, qui porte le couvercle de la petite cuvette ƒ, et on peut ouvrir ainfi par cette vis la cuvette/, et la fermer a volonté. La cheville p doit prévenir que la cuvette ne penche pas trop vers un cöté, lorsque ce qu'elle contient le met trop peu en équilibre. La latte de bois d d, auquel cet appareil de fer eft fixé par trois vis qqq, eft adaptée dans une rainure perpendiculaire, fait en forme de queue de hirondelle dans les païois du baquet.. Par cette latte d d on peut faire monter  C 9ï ) ter et déscendre cet appareil a volonté , ou Fóter entièrement du baquet. Lorsqu'on veut expofer quelque fubftance au gaz dans la cloche desfus du mercure , on met la cloche fur e e (fig. 3 ) et la cuvette f a fa place dans le baquet, en introduifant la latte de bois d d dans la rai* nure, ayant auparavant fi bien fermé la cuvette ƒ, que le mercure n'y puisfe pas entrer. On fuspend enfuite la cloche , qui efl pourvuë d'un anneau de fer a visfé fur fon robinet, au crochet de la corde, qui pasfe fur la polie b a l'extrémité de la barre dë fer courbé cd, et on la laisfe déscendre dans le mercure. La corde qui pasfe par l'extrémité de la tige de fer g h, eft fixée prés /. Lorsqu'on a fuspendu ainfi la cloche dans le mercure h la profondent requife, on fait monter la cuvette ƒ dans la cloche, on y donne une hauteur convenable desfus la furface du mercure , et on ouvre cette cuvette, 1'ayant fixé auparavant a fa place par la vis k. Après que 1'expofition de la fubftance contenuë dans la cuvette a fatisfait au but propofé, on peut la fermer et öter, après avoir remis la cloche fur e e. L'appareil, que je viens de décrire, peut fervir pour faire plufieurs expêriences interesfantes de la chimie moderne avec plus de facilité et d'exactitude, que lorsqu'on eft obligé de faire pasfer par de l'eau ou par du mercure ce qu'on veut expofer au gaz contenu dans une cloche, ou de lever une partie de la cloche du mercure fuivant la manière de lavoisier. Dans quelques expêriences il eft abfolument nécesfaire de M 2 pre-  <90 prévenir, que 1'air atmospherique ne touche pas la fubftance, qu'on introduit dans le gaz contenu dans une cloche; ce qui augmente beaucoup la difficulté de 1'operation, comme > e* quand on veut faire des expêriences fur la combuftion du pyrophcre et de ces effets dans differens gaz. Ces expêriences font trés faciles k faire,, et fans risque de manquer, par ^'appareil décrit. Lorsqu'on veut examiner, quel changement le gaz dans une cloche a fubi, on devisfe 1'anneau a du robinet , et on visfe. la desfus, de la manière ordinaire , un tuyau de verre courbé, comme la fig. 6 repréfenté. On enfonce la cloche dans le mercure, jusqu'a ce qu'il fe trouve è pouce plus bas dans la cloche que autour d'elle, et on met le bout du tuyau fusdit desfous f entonnoir d'un petit baquet pneumatique rempli d'eau ou de mercure; on ouvre alors le robinet, et on recoit dans un verre , placé desfus 1'entonnoir, le gaz que 1'inégalité de la presfion du mercure fait fortir de la cloche. DIX-  ( 93 ) DIXIEME CHAPIT RE. Defcription de quelques appareils et des expêriences pour faire voir^ que plufieurs liquides fe changent en fluides élaftiques ou aëriformes, lorsqu'on les place dans le vuide, ou lorsque la presfion de fair atmosphér.ique fur eux efl a-peu-près. ötée, av01 sier a inventé un appareil pour faire voir, que plufieurs liquides font retenus de pasfer a 1'êtat de fluides. aèïiformes , uniquement par la presfion dè l'atmosphère. II fe fervit d'un petit flacon de verre de 12. a 15 lignes de diamètre, et de 2. pouces dè hauteur; il le remplit entièrement d'un liquide,, et le couvrit cfune vesfiè humeéïée asfüjettie autour du col de ce flacon, par un grand nombre de tours dè gros fil bien ferrés , et il rémit une fecondë vesfie par desfus la première. Püis il plaga. ce petit flacon fous un recipiënt d'une machine pneumatique, dont le haut étoit garni d'une boïte a cuir traverfée par unetige, qui avoit féxtremité inférieure terminée en pointe ou en lame trés aigue. He vuide .étant fait fous le recipiënt, ifperca la vesfiè en MM & fint:  19 A- > fant déscendre la tige pointu'é. (traité de chimie, to-me i. p. 9.) Au commencement de mes legons chimiques en 1792, dans les quelles j'ai commenté le traité de chimie de lavoisier, je fis cette expérience de la même manière; mais j'eprouvai bientöt, qu'il efl: extrèmement difficile, en couvrant et fermant le flacon rempli avec une vesfiè, de prévenir qu'il ne refte pas une petite bulle d'air. Cet air , fi peu qu'il foit, fait manquer fouvent 1'expérience par fon expanfion , lorsque fair dans le recipiënt efl: raréfié a un haut degré. Je me fervis après d'un petit flacon pareil a (Pl. XIII, fig. 1) que j'ai fait cimenter dans une virole de cuivre b fur la vis c, par la quelle on peut la visfer fur la platine de la machine pneumatique. Ce petit flacon a un bouchon de cuivre, qui y efl: ufé a 1'emerii,. et qui le ferme parfaitement; et ce bouchon a une vis femelle, qui récoit l'extrémité d'une tige d'une boïte a cuir, par la quelle on peut lever le bouchon , et ouvrir le flacon, lorsque l'air dans le récipient efl: raréfié au jufte degré. J'employai cet appareil avec le fucces defiré, et fans jamais manquer, pour faire voir Ia vaporifation de 1'Ether et de I'Ammoniaque, dans le. vuide de la machine pneumatique. II peut fervir ausfi pour esfayer plus facilement, et plus furernent qu avec des flacons fermds par des vesfies humectécs, la vaporifation de 1'eau, de l'efprit du vin, et des autres fluides moins volatilcs. Lorsqu'on esfaye cependant de cette manière la vaporifation de l'eau oude l'efprit de vin dans le vuide fus-  ' < 95 ) fusdit, ïes cffets dc leur vaporifation font moirïs vifibles ou moins frappans que'ceux de 1'éther ou de 1'ammoniaque , puisqu'on n'en voit pas d'ébullition comme elle a lieu dans ces fluides plus Volatiles, quand on ouvre le flacon. Ausfi le mercure, qui s'élève a 10 pouces et deplus dans le tuyau barométrique adapté a la machine pneumatique, par la vaporifation de 1'ether ou de 1'ammoniaque , fe léve feulement a peu de lignes par la vaporifation de 1'eau. Cet effet de Ia vaporifation de l'eau ne peut donc pas être obfervé que par celui qui y eft tout prés , et qui tient les jeux bien fixés furie tuyau barométrique; ce qui m'a engagé de chercher d'autres moyens pour rendre,, dans un cours public, la vaporifation de l'eau bien vifible a plufieurs perfonnes a la fois, et j'ai pu parfaitement bien fatisfaire au but propofé par 1'appareil qui efl: repréfenté paria fig. 2, reduite a la moitié des' méfures A efl un globule de verre, qui eft, comme ausfi fon tuyau b c, entièrement rempli-d'eau bienpurifiée d'air par ébullition: ce globule repofe fur la plaque de cuivre d e visfée fur la platine de Ia machine pneumatique; il eft fixé a fa place par 1'anneau ƒ Le tuyau keft recu dans la pièce horizontale de cuivre g b, qui eft fixée par des vis fur les deux petites colomnes I k. L'extrémité c du tuyau b c s'elè.ve environ 2 lignes desfus g k. L'extrémité de la tige /, qui pasfe par uneboïte a cuir,eft récuedans un trou en i k, et une pièce horizontale m , qui y eft fixée 9 fert pour romprele boute du tuyau b c, en tournant l;i tige /. Le globule A étant a fa place, on met le cy- lin?-  C 96 ) Ündre n 0, dont le bord inférieur eft ufé , fur la plaque d e, après avoir mis auparavant fur cette plaque, tout prés de la bande de cuivre p q dans la quelle le cylindre entre précifement, une couche annulaire de cire amollie. On peut verfer alors une huil e bien tranfparante dans ce cylindre jusqu'a un •demi pouce ou trois quarts 4e pouce desfus c, après avoir bien presfé le cylindre fur la plaque de; la cire füffit alors pour rétenir 1'huile dans le cylindre pendant 1'expérience. On met enfuite fur la platine de la machine pneumatique, fur la quelle cet appareil eft placé, un récipient -pourvu de la boïte a cuir et de la tige m fusdites, et on le place de manière que l'extrémité de cette tige ,eft récue en g h. Lorsque 1'air du récipient e& rareêé autant qu'il eft posfible, ainfi que le mercure dans le tuyau barométrique eft a 2 lignes ou plus bas , alors on casfe l'extrémité c du tuyau b c en tournant la tige m, Ausfitót que cela eft fait, on voit un fluide aëriforme fortir du tuyau du globule, et monter en bulles par 1'huile qui y eft desfus; ce fluide aëriforme eft manifeftement produit par 1'eau , qui pasfe a 1'état de vapeur, quand il y a fi peu de presfion fur fa furface. On voit continuer cette vaporifation , jusqu'a cequele mercure foit monté a environ 4, lignes, c a. d.ior-squ'on fait 1'expérience a une température moyenne de 56 degrés de 1'échelle de Fabrenheit, ou de 10 degrés de celle de Reaumur. Alors la presfion de la vapeur produite fur 1'eau en b c empèche la vaporifation. La vaporifation continue d'autant plus long tems, et le va-  (97 ) vapeur produit élève le mercure d'autant plus haut^ a meiure qu'on fait cette expérience dans une température plus élevée. Lorsque la vaporifation cesfe , on peut d'abord la faire renaitre, en vuidant le récipient de la vapeur produite, et on peut ainfi démontrer iterativement par cet appareil, de la manière la plus frappante, que 1'eau pasfe a 1'état de vapeur ou d'un fluide aëriforme, lorsqu'il y a peu de presfion d'air ou de vapeur fur fa furface. Je me fuis fervi du même appareil avec le meilleur fuccès pour faire voir Ia vaporifation de I'alcohol. Celle-ci continue dans une température de 56° de Fah^ renheit ou de 10° de Reaumur, jusqu'a ce que le mercure foitélevéa 1, 5 pouce dans le tuyau barométrique. Comme le changement des liquides en fluides élafliques ou aëriformes, lorsque leurs furfaces ne font pas ou fort peu presfées , efl: une vérité fondamentale, qu'on doit faire voir de la manière la plus convainquanteau commencementd'un cours de chimie moderne, lorsqu'on veut fuivre la voiëque lavoisier a tracée, j'aitaché dedémontrer cette vérité dedifférentes manières Pour cet eftet je me fuis ausfi fervi de 1'appareil fuivant , qui a beaucoup de resfemblance, comme j'ai vu après, avec 1'appareil dont Je célèbre Profesfeur volta a Pavie s'eft fervi, fuivant une lettre de vacca berlinghieri a seguin, inférée dans les Annales de chimie, tome XII, pag. 292. — A & B (fig. 3 ) font deux tuyanx de fer de l pouce de diamètre, fermés en bas , et fixés furie trépied de bois C. Sur ces tuyaux eft un baquet quar- N ré  (98) ré de fer D , et dans le fond de ce baquet font les embouchures des tuyaux. Au cóté poftérieur de D eft fixée une planche perpendiculaire de 36 pouces de longueur, qui a des deux cótés des bords e ƒ, g b, qui débordent un pouce et demi, pourvus de la mefure francoife divifée en pouces et lignes. Cette planche a fix rainures, repréfentées par fa coupe horizontale (fig- 4) pour recevoir fix tuyaux barométriques; et elle a en haut une plaque de cuivre i k , entre la quelle et la planche les extrémités de ces fix tuyaux font récuës, et tenues dans leurs pofitions. Pour cet appareil j'ai pris fix tuyaux de la largeur de 4 lignes, remplis de mercure, et bien purifiés d'air et de vapeur par 1'ébullition du mercure dans les tuyaux!. Après que les tuyaux A et B furent entièrement remplis de mercure, comme ausfi le baquet jusqu'a environ la moitié de fa hauteur, je plaeai un de ces tuyaux, comme un baromètre ordinaire , a cóté de 1'échelle e ƒ, afin de fervir pour mefure dans les expêriences. Dans un autre de ces tuyaux j'introduifis un peu d'eau, qui fit 2 lignes de hauteur fur la furface du mercure. On peut faire facilement cela de la manière fuivante: on tient a la main le tuyau barométrique entièrement rempli de mercure, avec l'extrémité fermée en bas; on öte de fon embouchure un peu plus de 2 lignes de mercure; on met de l'eau h la place, jusqu'a ce que le tuyau foit rempli; on ferme le tuyau avec le doigt, puis on tourne l'extrémité fermée en haut, et on met le tuyau dans le baquet D i a cóté du baromètre fusdit. On voit d'abord, lorsr  C 99 i> lorsqu'on tourne Ie tuyau, l'eau monter par le mercure et fe placer fur fa furface. Si tot que le mercure baisfe dans le tuyau , quand on retire le doigt qui le tenoit fermé, et fi tot qu'un vuide a lieu desfus le mercure, l'eau qui nage fur fa furface pasfe en partie a 1'état d'un fluide élaftique, qui caufe, que le mercure fe met plus bas dans ce tuyau que dans le baromètre. J'ai placé de la même manière, dans trois des autres tuyaux barométriques, deux lignes CC Alcohol, - $ Ether Vitriolique, - $ Ammonia que y et je les ai placé dans le mercure en D, a cóté des tuyaux fusdits. Les fluides élaftiques, dans les quels tous ces liquides fe changent, fi tot qu'ils fe trouvent dans le vuide barométrique, font baisfer confiderablement le mercure. Dans une température de 560 de Fahrenheit ou de io° de Reaumur, l'eau fait baisfer Ie mercure 0,4 pouce; 1'Alcohol 1 , 5 pouce; 1'Ammoniaque 7, 2 pouces; et 1'Ether vitriolique 12, 5 pouces. Cette différence de la hauteur du mercure, caufée par le fluide élaltique formé dans chacun de ces tuyaux , eft exactement indiquée par l'index horizontal / m, qu'on peut élever ou baisfer; on met fon bord fupérieur a la hauteur du mercure, qu'on veut mefurer, et on en voit d'abord la différence avec celle du baromètre , fur fon échelle qui y eft a cóté. Les différences des hauteurs du mercure dans ces tuyaux barométriques, caufées par les fluides élaftiques de ces différens liquides, s'accordent parfaitement, dans des températures égales, avec les hau- N 2 teurs  ( IOO ) teurs aux quelles le mercure efl: élevé, dans le tuyau barométrique de la machine pneumatique, par les fluides élaftiques produits par ces mêmes liquides dans le vuide de la machine pneumatique. Cet appareil a deux avantages fur celui avec le quel on fait ces démonftrations par la machine pneumatique. i)Il efl: toujours prèt a faire voir immédiatement, et fans embarras, le pasfage des liquides a 1'état de fluides élaftiques, lorsqu'ils font placés dans le vuide, et on peut le faire voir non feulement d'un feul fluide, comme par la machine pneumatique, mais de plufieurs liquides fa la fois. — 2) On peut démontrer en même tems avec cet appareil (ce qui eft abfolument inposfible avec la machine pneumatique) que les fluides élaftiques, produits des liquides dans le vuide, perdent d'abord leur élafticité, etrepasfenta 1'état des liquides, ausfitöt qu'ils font expofés a la presfion de l'atmosphère. Pour cet effet on enfonce chacun des tuyaux fusdits, 1'un après l'autre, dans un des tuyatix de fer A ou B rempli de mercure, et on voit alors, que le fluide élaftique, qui étoit produit dans ce tuyau , disparoit.: que le mercure monte jusqu'au fommet- du tuyau , et qu'il ne refte rien desfus le mercure, que le liquide, dans le quel le fluide élaftique, qui en étoit produit dans le vuide, eft changé entièrement. Lorsqu'on relève le tuyau du mercure j\isqu'a ce qu'il y en ait trente pouces desfus fii futfaee en D, alors on voit reparoitre le fluide élaftique, dans le quelle liquidefe change de nouveau, fi tót qu'il fe trouve dans le vuide desfus le mercure* ON*  ( iöi ) onziem e chapitre» Defcription d'une machine pneumatique trés fimple , par la quelle fair peut être raréfié plus fubitement et a un 'plus haut degré que par les pompes ordinair es, et qui peut fervir ausfi de machine a comprimer fair. T J-orsque j'avois befoin de vuider dè grands verres d'air atmosphérique , comme entre autres les ballons de 13-pouces de diamètre, pour les expêriences de la compofition de 1'eau et de la combuftion du phosphore dans du gaz oxygène , déerites dans les chap. I & IV, la lenteur de 1'opération m'ennuyoit fouvent, en employant une pompe ordinaire; et deplus il m'étoit impos-fible de rarefier 1'air hm fi haut degré que je défirois, quand même j'y employai la pompe plus moderne de f öhn Cuthhertfon, dont ja me fuis fervi pour vuider le ballon de 1'appareil pour la compofition de l'eau , comme on peut voir par la repréfentation de cet appareil (PI. I.) Ceci m'aengagé de réfléchir, a 1'améliorationdespompes-pneumatiques.. Ar  C i02 ) Ayant appris plufieurs fois, par les rèfultats de mes expêriences, que les appareils font perfeclionnés, en les faifant faire plus fimples, j'ai ausfi esfayé de cette manière la perfeclion des pompes pneumatiques. Le Profesfeur senguerd .fit faire a Leide en 1697 une machine pneumatique trés fimple, dont le robinet fut tourné avec la main. Cette pompe avoit la largeur de 31 pouees, et la longueur de 25 pouces: ellepouvoit trés bien fervir, a caufe de cette grande capacité , a vuider les récipiens en peu de tems , mais 011 ne pouvoit pas rarënèrVaïf k un haut degré par fon moyen. Depuis ce tems-la on ne s'eft point donné de peine a perfectionner cette fimple machine, mais on s'eft appliqué principalement k obtenir de ne pas avoir befoin de tourner les robinets avec la main ; ce qu'on a cherché a éviter de différentes manières, foit en tournant les robinets méchaniquement, foit par des foupapes. Pour la plupart on préféroit, au lieu d'une, deux pompes d'une moindre capacité, ou la pomps d0uble-2m.fi dit, afin qu'elle occupat moins de place, et qu'on put s'en fervir commodément fur une table. Les pompes a foupapes furent bientöt préférées aux pompes a robinets, puisque les robinets étoient bientöt ufés: mais pour corriger 1'action moins parfaite de ces pompes caufée par 1'adhéfion des fou«! papes, on fermoit les pompes en haut, et on faifoit -pasfer la tige du pifton par un col de cuir. De cette manière la pompe eft devenue un appareil de plus en plus compliqué, et chaque addition a la conftruètion apportoit fes défauts. Jobn Cuthbertfon a fait conftruire * der-  derniërement des pompes, qui onf ni robinets ni foupapes, mais qui s'ouvrent etfe ferment aïternative* ment par une conflrüftion bien ingénieufe mais trés compüquée. Lorsque ces pompes font nouvellement conftruites, elles raréfient l'air réëllement a un plus haut degré que les pompes ordinaires: mais elles ne confervent tout cet avantage que jusqu'a ce que, par ie tems, 1'h'uilefoit épaisfie dans la pompe; ce que 1'expérience m'apprit en 1791 & i7o2, lorsque je me fervïs d'une pompe de cette conftrucïion, que J, Cuthhertfon a fait pour le Mufeum Teylerien. Ausfi la raréfaction de l'air par cette pompe fe fait trés lentement, lorsqu'on veut vuider de grands verres , puisque les pompes n'ont plus de if pouces de diamètre, et les piftons ne peuvent pas être élevés a plus de hauceur que de 9 pouces. Cette machine pneumatique étant deplus d'une conftrucïion plus compliquée qu'aucune des précédentes, efl: pour cette raifon non feulement plus dispendieufe , mais elle efl ausfi fujette par Je tems a plus de défauts; ce qui efl une fuite natürelJc de fa plus grande complication. [ Après avoil' vu > que chaque addition a Ia conflruction de Ia machine pneumatique a fait naitre de nouveaux déflmts, je 1'ai fait faire ausfi fimple qu'il m'* paru posfible. J'ai préféré pour cette raifon une feule pompe au lieu de deux: mais afin de pouvoir raréfier 1 air dans un grand verre en peu de tems par cette feule pompe , je 1'ai fait faire du même diamètre et de la même longueur que celle dont Senguerd s'efl: fervi, c. a. d. de 3§ pouces de diamètre, et de 25 pouces de  ( 104 ) de longueur; Je ne 1'ai pas placé obliquement comme celle de Senguerd, mais perpendiculairement, comme la planche XIV repréfenté (fig. O et par cette pofition j'ai obtenu 1'avantage, que le robinet, qui doit être tourné avec la main a la pompe de Senguerd, .eft dirigé avec lepiedde celui qui fait agir cette pompe ; ce qui eft trés facile a faire , par le moyen d'un appareilfixé au robinet et repréfenté par la fig. i, (PI. XV.) Sur la partie antérieure du robinet eft placé une tige a b de 6 pouces de longueur , et fur celle-ci une pièce de fer, dont on voit la forme en fig. 2. La méfure eft reduite a un quart dans ces deux figures. Lorsque a b (fig. O eft dans une P°fltion verticale, alors le robinet eft ouvert , e. a. d. qu'il fait communication entre la pompe et le verre placé fur la platine de la pompe. Lorsque le robinet eft dans cette pofition , on léve le pifton, pour raréfier l'air dans le verre fur la platine. Avant de faire déscendre le pifton, on ferme le robinet; ce qu'on fait facilement en appuy yant le pied fur c et en faifant tourner ainfi le robinet versladroite. La partie d (fig. 2) touche la bafe de la machine, lorsque le robinet a fait le quart d'un tour: alors le récipient, ou ce qui eft fur la platitine, n'a point de communication avec la pompe; mais le robinet ouvre la pompe, pour en faire fortir tout 4'air qui y eftentré du récipient, lorsqu'on presfe le pilton en bas. Si tot que le pifton touche Je fond de la pompe, on retourne le robinet en replacant a b dans fa pofition verticale; ce qu'on fait facilement en le levantpar lepied- Une chaine attachée \c d, et ' - ' ' fix-  C 105 ) fixée k Ia bafe de Ia machine (PI. XIVfig. 1) empêche le robinet d'être tourné plus loin que jusqu'a la pofition verticale: alors on relève le pifton. Le mouvement fusdit du robinet par le pied eft fi facile a exécuter, qu'on peut le faire faire trés promptement par 1' ouvrier, qui manie la pompe , ausfi peu habile qu'il puisfe être: ainfi qu'il feroit tout-a-fait inutile de pratiquer a cette pompe un appareil pour éviter une direction du robinet, qui demande fi peu de peine ou d'attention. Unefeconde correction, que j'ai faite è cette pompe, confifte en ce que le pifton en touche entièrement le fond, lorsqu'il eft en bas; ce qui fait qu'il refte dans la pompe fi peu d'air que posfible. On y a fait trop peu d'attention dans la pompe de Senguerd et dans plufieurs autres. Pour obtenir que le pifton touche le fond de la pompe partout exactement, j'ai fait faire la furface du fond parfaitement plane , comme ausfi la furface inférieure du pifton , les ayant fait ufer pour cet effet a I'émeril 1'une fur l'autre. Or comme le pifton, a caufe de fa longueur et de fon exactitude, ne peut rien perdre de fa pofition perpendiculaire dans la pompe, il ne peut manquer, que la furface plane du pifton, quand il eft en bas, touche partout le fond, et que la pompe foit ainfi vuidée d'air autant que posfible. Deplus le fond n'eft pas visfé ou foudé a la pompe de la manière ordinaire, mais il fe ferme exactement furie bord ad (fig. 46c 5) qui eft ausfi plane que ie fond, et y eft fixé par fix vis. Un peu de cire amollie entre le bord fusdit de la pompe et la plaque de cuivre, qui en fait lefbnd, prévient que fair n'y O puis-  C N) puisfe pas pénétrer. Par cette conftruction ön peut prévenir mieux, que par la conftruction ordinaireJ qu'il ne refte point d'air desfous le pifton quand il eft en bas; ce qui eft trés nécesfaire dans une pompe, par la quelle on défire d'obtenir le plus haut degré de raréfaction. J'attribue principalement a cette précaution, qu'on peut raréfier l'air par cette pompe a un fi haut degré, dont je parlerai ci-après. La conftruction de cette machine pneumatique eft pour le refte indiquée par la fig. 5, qui repréfenté la pompe vuë de cóté: la platine A A fur la colonne B , et le tuyau de communication C D qui unit la pompe avec la platine. Les lignes ponctuéës dans les pièces desfous la pompe, et desfous la platine, indiquent asfez clairement, comment ces pièces font percées. L'anneaude cuivre e, dans lequel le tuyau C eft foudé, eft fixé a la pièce de cuivreg par l'écrou/Y deux anneaux de cuir huilé, desfus et, desfous cet anneau, empêchent l'air de pénétrer par ces jointüres. Le tuyau C D eft ausfi fixé par un pareil anneau h a la pièce de cuivre i i, fur la quelle la platine eft foudée. Cet anneau a une rainure au millieu de fa furface intérieure, comme il eft repréfenté dans la coupe réprefentée paria fig. 6, et la vis k eft percée de manière comme il eft indiqué par les lignes ponctuéës; ainfi que, dans quelle pofition que la vis fe trouve, elle kis fe toujours pasfer l'air foit en entrant dans le tuyau CD ou en fortant. Ce tuyau de communication eft compofé de deux tuyaux C & D, qui font unis enfemble d'une manière femblable, c. a. d. par un pareil anneau, com»  C te* ) •comme b., foudé au tuyau C, et fixé par une pareille vis comme k, a l'extrémité inférieure du tuyau D. Le robinet efl: fort prés du fond de la pompe, afin qu'il refte trés peu d'air dans le trou /, qui pasfe par lefond vers le robinet: il a feulement trois quarts de pouce de longueur et ri pouce de diamètre. Fig i &5 repréfentent la pofition du robinet, dans la quelle il communiqué la pompe avec la platine. Fig. 2 fait Voir, commént le robinet, quand il a fait le quart d'un tour, ferme Je tuyau de communication C D, et donne fortie a l'air qui eft dans la pompe, lorsqu'on fait déscendre le pifton. L'air entre de dehors par le même trou du robinet, et pasfe par le tuyau C D vers le récipient, lorsqu'on tourne le robinet vers l'autre♦ cóté; alors ce trou eft dans la pofition , que la fig. 3 repréfenté. Le fond de la pompe eft placé fur un anneau de cuivre bb (fig. 4), qui repofe fur 4 petites colomnes de cuivre de 3* pouces de longueur, visfées dans un autre anneau de cuivre cc fixé fiarJa bafe de 1'appareil. La pompe eft tenue immobile fur fa bafe par le chapiteau de bois dd, qui eft fixé fur les colomnes par les vafes de cuivre e e, visfés fur les barres de fer fft qui fe trouvent au milieu des colomnes, et dont les extrémités inférieures font fixées a la bafe de 1'appareil par des écrous de cuivre g g. Tout cela eft repréfenté par la coupe de 1'appareil (fig. 4) qui fait voir ausfi la rouë et la tige dentelée du pifton , par les •quelles il eft mis en mouvement; 011 y voit deplus Ia coupe diamétrale du pifton: la plaque épaisfe de O 2 cui-  ( io8 ) cuivre bh, qui eft fixée a la tige dentelée du pifton , a la pièce cylindrique / , dans la quelle fe visfe la vis male k de la plaque / /. L'efpace entre h h et / / eft rempli par des anneaux de cuir , qui font fortement presfés en visfant / / fur b b. Le pifton ainfi. compofé de cuir a recu la forme parfaitement cylindrique et fon jufte diamètre fur le tour,, ainfi qu'il entre exactement dans la pompe. A la pièce de cuivre ii, qui eft desfous la platine, fe visfe le robinet m (fig.4) au quel eft visfè , de notre manière ordinaire , le tuyau de verrei n, cimenté dansle tuyau de cuivre 0 Ce tuyau fert pour l'index barométrique , et pour cet effet fon extrémité fe trouve prés du fond du verre p, rempli pour la moitié de mercure. A cóté de ce tuyau eft une échelle de bois divifée en pouces, qui nage fur le mercure. Au lieu d'un index barométrique accourci, qu'on place ordinairement a cóté de la platine, je me fers d'un tuyau en forme de fyphon (Fig. 7. ) dont la partie a a eft fermée et remplie de mercure bien purifié d'air et de vapeur par ébullition. Ce tuyau eft attaché a une échelle d'yvoire divifée en lignes etplacée fur une bafe de cuivre. La différence de la hauteur du mercure dans a a & b b a la fin de la raréfaótion indique, a quel hauteur le mercure eft élevépar 1'air ou le fluide élaftique, qui refte dans le récipient, dans le quel il eft placé. Le peu de place, qu'il occupe, permet bien de le mettre dans le récipient pour la plupart des expêriences, et fon indication eft ausfi exacte qu'on puisfe le défirer, J'ai  C ¥09 5 J'ai p'mfieürs fois ésfayéVpar lè móyeh d'un tel index barométrique, jusqu'a quel degré je pouvois raréfier 1'air par cette machine pneumatique: On a $ffl ces esfais des machines' pneumatiques ordinairement dans de petits récipiens, puisqu4on peut raréfier Fair a un plus haut degré dans de petits que dans lesgrands: mais vu que mon intention étoit de me fervir de cette machine pneumatique pour vuider de grands récipiens i j'examinai jusqu'a quel point je pouvois réusür , en employant pour cette expérience un ballon qui eft de 906 pouces cubiques. J'ai plufieurs fois- raréfié 1'air dans ce ballon jusqu'a ce que le mercure avoit feulement la hauteur d'une ligne dans le tuyau' barométrique. Dans des petits récipiens, de 50 a> 300 pouces cubiques, j'ai pousfé föuvent la raréfaction de l'air j usqu'a une demi ligne de hauteur du mercure. Cet esfai du plus haut degré de raréfaction ne me reusfisfoit cependant pas, que peu de tems après que la pompe étoit conftruite, ou après qu'elle étoit nouvellemént nettoyée. L'humidité de l'atmosphère per netrée dans la pompe, et fes tuyaux de communication , empèche ordinairement après quelques jours le plus haut degré de raréfaétiou:, puisqu'elle forme du fluide élaftique ausfitöt que l'air eft;raréfié a un certain degré. On ne peut donc pas- esfayer le plus haut degré de raréfaction par une pompe, qu'après qu'elle a été placée quelques jours dans un air trés fee-, ou expofée aux rayons du foleil, ainfi qu'elle eft bien féchée en dedans: mais le plus fur moyen eft de net* toyer la pompe en dedans * et de fecher fes partiès P a ^  féparément. Les expêriences de Mr. Nairne (dans les pbilofophical transa&iom .de 1777 ) ont fait voir ce qui en eft, et elles en ont prouvé la caufe fusdite. . Dans plufieurs expêriences de la chimie moderne on a befoin de tirer une partie de 1'air contenu dans des vafes fermés, et de le tranfporter dans d'autres vafes, pourrexaminer quel changement ilafubi. Afin de faire fervir la pompe décrite pour cet effet, j'ai fait visfer au robinet la pièce de cuivre a b (Fig. 8} dont la partie conique a eft adapté e a l'extrémité durobiuet, qui a une cavité conique, dans la quelle a eft fixée par la vis c c. L'autre partie b de cette pièce, qui eft percée dans toute fa longueur , comme il eft repréfenté par les. deux lignes ponófuées, a une foupape ordinaire decuirW , qui ferme 1'ouverture , et la desfus on visfe la pièce de cuivre fg de manière qu'il eft presfée contre le bord e e , qui eft dernière la vis b; un peu de cire amollie appliquée fur le bord e e prévient, que l'air ne puisfe y entrer on fortir. La pièce /ga dans la partie g une cavité conique, a la quelle on peut appliquer, de notre manière ordinaire , le bout d'un tuyau flexible pourvu .d'une.pièce conique. L'autre bout de. ce tuyau , pourvu d'une pareille pièce , eft appliqué/ktla-; pièce de cuivre fig, 9. ) qu'on fixe par la vis. a ilir..le J)or.d d'une cuve .pneumatique. Bans.'la partie b de cette pièce eft cimenté un tuyau den verre courbé, qui conduit l'air, qu'on fait fortir par ie;.robinet, dans un verre placé fur la planche de U cuve;pneumatique. téöitf] ü'ii &&xfi 9b tiutiish no uquioq al irwi £ O *W  ch 'fJOJ ol la 'juogi fis H atv si ab èjirnVrJza'J .Cf aoaiq .'ïl ab üb èi'ivpo aniaq anu^Eiikb Appareil a cwnprinter Pair, fte " , ;;k :b caannflib aab £ ?.lrpJ snavuoil al iup» ?oj 2: öjjpilqqf? jno") fl aupsfq af ia Cl saóiq fil aap nteaa - La machine pneumatique,. que'je viens de décrire; a i'avantage de pouvoir fervir d'abord, fans aücun changement précédent, pour une machine a comprimer 1'air. Quand on met le robinet dans la pofition de la fig i, alors en élevant le pifton on fait entrer l'air atmosphérique dans la pompe. Quand on met enfuite le robinet dans la pofition delafig. i & 4, alors on fait, en presfant le pifton en bas, fortir 1'aif de la pompe, et s'accumuler ou fe condenfer dans lerécipient, oudans1'appareil qui eft fur la platine. A (Pl. XI v„ fig. 2) eft un cylindre de verre, haut de 13 pouces etlargede5pouces: 1'épaisfeur du verre eft un peu plus AU pouce. Ce cylindre , dont les deux bords font ufés , eft placé fur une plaque de cuivre parfaitement plane B d'un demi pouce d'épaisfeur, dans la quelle eft visfé le robinet C, par le moyen du quel le cylindre peut être placé fur la platine de la pompe. Le cylindre eft couvert en haut par une pièce conique D, dont Ie bord, qui eft appliqué fur lui, eft ausfi parfaitement plane. L'appareil de'fer E F G, quj eft repréfenté féparément par la fig. 3, et fa vis H fervent pour appliquer la plaque B et la pièce D* trés fortement fur les bords du cylindre, après les avoir pourvus de cire amollié, et pour prévenir par la que l'air comprimé dans le, cylindre n'en- puisfe forti*.  tir. L'extrémité de la vis H eft recuë et fe tourne dans une petite cavité au centre de la pièce D. Comme le fer E F G tient la plaque A en trois pointes , qui fe trouvens tous a des diftances égales , il eft certain que la pièce D et la plaque B font appliquées fur les bords dü cylindre avec une force partout égale, lorsqu'on.tourne la vis; ce qui fak qu'on ne court pas risque de le casfer en le .presfant fortement, et qu'on peut le fermer fi parfaitement, que 1'air le plus condenfé n'en puisfe fortir. En fefervant d'un appareil pour la condenfation de fair,, on a deplus befoin d'une foupape , qui empèche l'air comprimé de 'retourner vers la pompe, pendant qu'on léve le pifton. La_pièce de cuivre a , dont la coupe eft, repréfentée paria fig. 4 , y eft dëftinée; ellè peut être visfée daiis la platine, et le trou, dont il eft percé, eft couvert d'une foupape ordinaire de cuir b* Sur cette pièce fe visfe Ia pièce c , dans la quelle le robinet du récipient de compresfion .peut. être visfé. L'index de eompresfion, pour cet appareil, eft un tuyau en forme de fyphon, (fig. 10, PI. XV) dont la partie a a eft fermée etremplie d'air, qui y forme une colonne' de 4 pouces; l'autre partie bb contient du mercure. Je fuspenscet index dans le récipient: l'air comprimé presfant fur la furface du mercure , qui efl: dans la partie ouverte b h, comprimé l'air enfermé dans l'autre partiè aa., etladiminution de la longueur de lacolomne que l'air yoccupe,etqu'on voit fur 1'échelle a la quelle ü eft attaché, indique parfaitement , a quel degré l'air eft cojnprinié dans le récipient, L'ap-  C 113 ) L'appareil a comprimer l'air, que je viens de décrire, m'a fervi pour faire et démontrer une expérience (f) qui a beaucoup de rapport aux expêriences decrites dans le chapitre précédent, puisqu'elle fait voir, comme ces expêriences, que 1'état aëriforme de quelques fluides cesfe, et qu'ils fe changent en liquides, quand ils font expofés au degré de presfion, qui y est nécesfaire. Quand on met du gaz ammoniaque (produit d"ammoniaque par la chaleur; dans un tuyau de verre ab fig. n) fur du mercure, en placant ce tuyau dans un verre c rempli de mercure , a cóté d'un autre tuyau d e de la même longueur, qui est rempli d'air atmosphérique exactement a la même hauteur, et quand on comprimé l'air dans le récipient, dans le quel cet appareil est placé , alors on voit, déja avant que l'air foit comprimé h une doublé denfité dans Ie récipient, que le gaz ammoniaque occupe moins de place dans le tuyau ab, que l'air atmosphérique dans le tuyau d è, et qu'il est par confequent plus condenfé que celui-ci. Et quand on a^ comprimé l'air dans le récipient jusqu'a ce que l'air atmosphérique dans le tuyau d e n'occupe plus que i de 1'éfpace, qu'il occupoit avant la compresfion: (ce qui indique que la denfité de l'air dans le récipient est trois fois plus grande que celle de l'atmosphère) alors on voit le mercure monter en ü b jusqu'a 1'extremité du tuyau, et legaz ammoniaque (f) J'ai fait cette expérience la première fois avec m. a. paets van troostwïKj en Mars 1787. P  ( H4 ) que entièrement changé en liquide. Lorsqu'on donne isfue a 1'air comprimé du récipient, en ouvrant fon robinet, famnioniaque reparóit en fluide aëriforme, et il occupe a-peu-près le même éfpace dans le tuyau qu'auparavant, ausfi-tót que l'air du récipient est rétabli a la denfité de l'air de l'atmosphère» FAUT ES- & CORRIGER» Page 2 ligne 14 au lieu de 11 lifez 12. 34 15 fig- 4 — fig*l£« 39 t 1794 — 1793- 55 9 tuyau p — tuyau q. 23 /, /, / , — tuyaux 0, 0,0. 89 24 8 pouces — 7 pouces.. 96 13 & 18 tige m — "ge /. mmmm 108 — 10 ■ fig. 4 — fiS' 5* TA-  '•C "5 j ,{ a r \% a h 3 a m 3 i x i TABLE des MATIERES. PREMIER CHAPITRE. Defcription d'un Gazomètre, conftruit d'une manière différente de celui de Lavoifier & Meusnier , & d'un appareil pour faire trés exaétement 1'expérience de la compofition de 1'eau, par combuftion continuelle, avec plus de racilité & moins de frais. i SECOND CHAPITRE. •i ff. 3Ou Jji i'!iJ3i3(h vli • ' li. : ï'" | iiit'{f|s trjj u n-.*jvjijy.\ Defcription d'un Gazomètre plus fimple que le précédent, & d'un appareil pour lairc, a peu de frais, 1'expérience de la compofition de 1'eau, par combuftion continuelle. 23 T R O i SI E ME C H A P I T R E. Defcription des récipiens d'air trés commodes pour plufieurs ex. périences,, et . d'un appareil .peu étendu poux la compofition de 1'eau.. 3* QUATRIEME CHAPITRE. Defcription' d'un appareil pour faire voir. qile 1'acide phosphorique est le produit de la combuftion du phosphore dans du gaz oxygène. 35 Expérience concernant I'inflammation du phosphore dans Ie vuide, feit par une machine pneumatique. 38. CINQÜIEME CHAPITRE. Defcription d'un appareil pour faire voir, que Tacidè carbonique est le produit de la combuftion du carbone dans du gaz oxygène. 58^ * '- j-'jj j ■;<•.[-.]nnc> .4 1 tnoncn x 3ix-  C u<5j SIXIEME CHAPITRE. Defcription- d'un appareil pour examiner les produits de la combustion des huiles. 57 S E P T I E M E CHAPITRE. Defcription d'un appareil et des expêriences pour la décompofition de l'efprit de vin. 57 HUITIEME CHAPITRE. Defcription d'un appareil pour 1'oxidation du mercure et des metaux faciles a fondre. 'Si - ■ -- - NEUVIEME CHAPITRE. Defeription d'un appareil pour 1'oxidation du fer. $5 Defcription d'un appareil pour faire dans Ie bain de mercure des expêriences avec differens gaz,, d'une manière-facile et exacte. 89 DIXIEME CHAPITRE. Defription de quelques appareils et des expêriences pour faire voir, que plufieurs liquides fe changent en fluides élafiiques ou aëriformes, lorsqu'on les place dans le vuide, ou lorsque la presfion de l'air atmosphérique fur eux est a-peu-près ótée. 93 u.' si Hi-'.s i <:Ie; .1 u - i )••••? ,* . i' r ..--^ i.i ■ ONZIEME CHAPITRE. .5. i T I «I L H , • 1 i ü 91 I Defcription d'une machine pneumatique trés fimple, par la quelle l'air peut être raréfié plus fubitement et a un plus haut degré que par les pompes ordinaires, et qui peut fervir ausfi de machine a comprimcr l'air 10*  BESCHRYVING van eenige NIEUWE OF VERBETERDE CHEMISCHE WERKTUIGEN BEIIOORENDE AAN TETL E R'S STICHTING, EN VAN PROEFNEEMINGEN met dezelve in 't werk gesteld door MARTIN US van MARUM. Te HAARLEM, By Johannes Jacobus Bbets. 1798.   V O O R R E D E. In het jaar 1785 te Parys zynde, had ik het genoegen aluaar met de beroemde Scheikundigen lavoisier, monge en bert hollet te v er keer en, die zich toen wel de moeite zuilden geeven veel met my over de gronden der nieuwe fcheikunde te fpreeken, en my hier van verfcheiden veelbeivyzendcproefneemingen, die tnt dien tyd nog weinig bekend waren , onder het oog te brengen. Schoon ik weinige zueeken te vooren een ftuk had uitgegeeven, waar in ik de verklaaring van eenige nieuwe eleclrifche verfchynzelen op de oude en toen nog algemeen aangenomene Stahliaanfche leer van '/ phlogifton gegrond had, en daar door niet zeer geneigd kon zyn eene ftelling te laat en vaar en, zoo kort te vooren door my als eene volgens het algemeen begrip welgegronde waarheid erkend, hadden echter de duidelyke voor/lellingen van de gronden der nieuwe leer , welke gemelde Scheikundigen my toen gaven, en het geen zy my hier van onder het oog brachten, die uitwerking op my, dat ik aan het Stahliaanfche flelzel begon te twyjfelen, en befloot na myne terug komst alles , wat zy my meededeelden, op nieuw te overweegen en te vergelyken. Dit deed ik in den winter van het zelfde jaar; ik zvierd toen ten eenemaal overtuigd, dat alle gronden van de Stahliaanfche leer door de bef iszende proefneemingen der Franfche Scheikundigen vervallen waren, en ikfchreef kort daar na ^Schets der Lavoifieriaanfehe Scheikundige Leer, die in 1786 geplaatst * 2 is  (iv) is dgter het eerfbe vervolg van proefneemingen, met Tejder's groote Eleétrizeer-machine in 't werk gelteld. Eenigen myner Scheikundige Landgenooten waren met deeze myne fpoedige toetreeding tot de Lavoifieriaanfche leer, en met myne openbaare belydenis van dezelve, fn den aanvang weinig te vreden, houdende zicb toen nog allen, zoo ver ik weet, zonder uitzondering aan de oude leer van 't phlogitlon, waar van zy echter zederd groot deels zoo verre te rug gekomen zyn, dat nu ook de nieuwe Jcheikundige leer hier te lande, onder de Scheikundigen van eenigen naam, bykans geene tegenjireevers meer heeft. Eene voomaame reden, waarom deeze leer voorheen zoo weinig de aandacht der Natuur-en Scheikundigen hier te lande tot zich trok, kwam my toen voordaar ingeleegen te zyn, dat men geene geleegenheid had van te zien of te berh aaien zodanige proefneemingen, welker uitkom f en de gronden der nieuwe fcheikundige leer waren: aangezien de toeftel daar toe door den edelmoedigen lavoisier bekostigd, wegens zyne kostbaarheid en moeijelyke zamenflelling, bezwaarlik te verkrygen ivas. Dit bracht my op de gedachte van ter bevordering der Lavoifieriaanfche fcheikunde, waar meede ik, wegens het veelvuldig licht bet geen zy my gegeeven had, was ingenomen, krachtdaadig meede te kunnen werken, door eenigen der voornaamfte proefneemingen, op welker uitkomflen deeze leer het meest gegrond is, alhier in 't zverk te feilen. De proefneeming omtrent de zamenftelling van 't water, door aanhoudende branding van gaz hydrogène Qdie tot dien tyd toe, zo ver ik weet, niet buiten Parys genomen ivas ) kwam my voor van 't meejle belang te zyn: vermits hier op een aanmerklyk gedeelte der nieuwe fcheikunde gegrond Ui  is. Ik verlangde deswegens deeze proefneeming in 'de eet"' fie plaats ie herbaaien, en teffens 'le beproeven, óf dé daar voor- nodige gazometers , welke tot nu toe zeer kostbaar e Werktuigen waren, niet zvel eenvoudiger, en minder kostbaar , en daar door ligter vcrkrygbaar konden gemaakt worden. De gunftige geleegenbeid; waar in ik my .bevond, van het een en ander voor rekening van Teyler's flichting te beproeven, zettede my ook aan zulks daadlyk aan te vangen , zoo dra ik hier toe de loeflemming der Befluurderen van deeze flichting verkregen bad. De uitflag myner poogingen, waar in ik, deels door de tydiomftandigheden, deels door de moeijelykheid om de vereischte noodwendigheden te bekoomen, veelmaal, en veel meer dan ik verwacht had, verhinderd wierd, heeft eindelyk in 1791 aan myn verlangen beandwoord, toen ik het genoegen had de gemelde proefneeming , waar door water wordt zamengefleld, alhier in het chemisch laboratorium ^w/z Teyler's Stichting, geduurende verfcheide dagen in 't werk te (lellen, en te laaten befebouwen door alle beminnaars van Natuur- of Scheikunde , die hier by verlangden tegenwoordig te zyn. Hier toe gebruikte ik den toeflei in bet eerjle hoofdfluk befcbreven. Na deeze proefneeming van de zamenflelling van V wa~ ter alhier verricht en bekend gemaakt te hebben, bad ik het genoegen te zien, dat de Lavoifieriaanfche leer meer en meer de aandacht der Natuur- en Scheikundigen tot zich trok, en dat men van derzelver gegrondheid meer en meer voordeelige gevoelens begon te verkrygen. Ik had ook de voldoening, dat de eenvoudige en min kostbaar e gazometers, welke ik tot deeze proefneeming gebruikt had, van hier ontboden en elders nagevolgd wier den, ten einde * 3 dee*  ( vi ) deeze proefneeming op verfcheiden plaatzen te herbaalem Aangemoedigd door deezen eerften goeden uitflag myner mtderneeming ter bevordering der nieuwe fcheikunde, ben ik tot anderen overgegaan, my bepaalende tot de zulke», door welke. de gronden van dezelve bewezen zvorden. Veelen deezer proefneemingen ondernam ik, by den aanvang, met dergelyken toeflei 9 als door lavoisier in zyn traité élémentaire de chimie befchreven is. Doch ■zomwylen vond ik geleegenheid den toeflei te verbeteren, of zonder vermindering van nauwkeurigheid eenvoudiger en bier door voor gebruik gemaklyker te maaken. My hier op by het herbaaien deezer proefneemingen byzonderlyk toeleggende, ten einde, in de verzameling van Phyfifcbe werktuigen by Teyler's Stichting, den toeflei voor de Lavoifieriaanfche Scheikunde zo volkomen te hebben, als bet my mogelyk is, zoo heb ik aldaar de -verbeterde ichemi/che werktuigen verkregen, waar van ik de befchry"üing in dit fluk mededeel. Met een groot gedeelte van de êier befchrevene werktuigen heb ik, inde jaar en 1791 — 1794, de proefneemingen , waar voor zy gefchikt zyn, Ut ■ twirk gefield, en in leszen by T'eylers Stichting, zo verre de geleegenheid aldaar zulks toeliet, aangetoond Veelmaal wierd ik zederd door Natuur- en Scheikun* digen, die my bezochten, en aan wien ik, ter voldoening aan hun verlangen, het één en ander van onzen nieuwen of verbeterden fcheikundigen toefiel onder het oog bracht, verzocht daar van de befchryving met de hier by nodige afbeeldingen mee te deelen. Dit had ik tot nu toe uitgefteld, vermits ik liefst voor af wilde afdoen eenige nafpooringen, die ik met eenige hier befchrevene werktuigen heb voorgenomen* Ook bedoelde ik nog twee of drie nieuwe of ver-  C vu ) Verbeterde werktuigen te doen vervaardigen, welker befchryving ik hier wilde byvoegen. Dan de omstandigheden des tyds, en byzonderlyk de moeijelykheid om by de door den oorlog zoo zeer belemmerde fcheepvaart het vereischte glas, en andere noodwendigheden, voor dergelyke chemifche werktuigen en nafpooringen te bekomen, hebben my in de uitvoering van bet èèn en ander zeer veel verhinderd; waar door dan van bet nog voorgenomene tot nu toe veel beeft moeten acbterblyven. Nogtans in aanmerking neemende de zvaarheid van bet bekend zeggen van QuiNTiLiANUs.' multa dmn perpoliuntur, pereunt: hen ik 'er toe overgegaan om van bet geen ik betreffende de nieuzvefcheikunde, by Teyler's flichting, heb kunnen laaien vervaardigen en beproeven , thans dat geene mêe te deelen, het zvelk my is voorgekomen van eenigen dienst te zullen kunnen zyn voor die geenen, die verlangen zuerkzaam te zyn in dat vak van Natuurkundige wetenfcbappen, het geen in weinige jaar en zoo veel lichts verfpreid' heeft, en het geen meer *en meer belangryke ontdekkingen belooft, naar maate de Natuur-onderzoekers of Scheikundigen meer en meer geleegenheid kunnen vinden zich den vereiscbten toeflei te verkrygen, om daar in verdere nafpooringen te doen Myn oogmerk is om bet achtergeblevene, van bet geen ik ten deezen opzichte heb voorgenomen, by de eerfte geleegenheid te verrichten, en myne voortgezette nafpooringen met zommige deelen van den hier in befchreven toeflei, te gelyk met de befchryving van nog eenige nieuwe of verbeterde werktuigen hier toe: betreklyk, in een volgend fluk mee te deelen. Men kan het ligtlyk overtollig achten, dat in dit ftuk herdrukt is ds befchryving van onze hydroftatifche gazo me?-  ( vin ) meters, en van den toeft el voor de zammftelling van *t water , welke ik reeds in 1792» *» twee franfche brieven aan den beroemden Scheikundigen berthollet, heb meegedeeld, die in de Annales de Chimie van het zelfde jaar geplaatst zyn, en die vervolgens daar uit kort daar na in verfcheiden Duitfche en andere 'Journalen zyn overgenomen , en hier door genoegzaam bekend geworden. Dan men neeme hier by in aanmerking, dat dit (luk wordt uitgegeeven als een vervolg der ftukken wz» Teyler's Genootfchap, zvelke, volgens den wil.des Stichters, behelzen moeten al het geen voor rekening deezer Stichting ter bevordering van Natuurkennis wordt in 't licht gegeeven. IVyders moet ik nog herinneren, dat dit ftuk voor een groot gedeelte alleen verftaanbaar is voor die geenen , die de zverktuigen en proefneemingen kennen dnor lavoisier. in zyn traité élémentaire de chimie befchreven, of de moeite willen neemen myne befchryvingen met die van Lavoisier te vergelyken. Indien ik dit ftuk op zich zeiven voor elk verftaanbaar had willen maaken, zoude ik veel uit het gemelde werk hebben moeten affchryven, zuaar door hetzelve zeer wydloopig, doch geenzins nuttiger zoude geworden zyn; aangezien de leezing en vergelyking van het gezegde ftuk van lavoisier alleen genoegzaam is om alles te kunnen verftaan, wat hier in betreklyk de Lavoifieriaanfche fcheikunde voorkomt. Ik heb daar by gevoegd de befchryving van eene nieuwe lucht- en pers-pomp van een zeer eenvoudig zamenftel, vermits dezelve de lucht in groote glazen fpoediger tot den hoogften trap verdunt, dan eenige andere lucht-pomp my bekend, en des wegens voor verfcheiden proefneemingen der nieuwe fcheikunde inineemend gefchikt is. EER-  C i ) EERSTE HOOFDSTUK, Befchryving van een Gazometer, welks zameltJielling veel verfchilt van die van lavoisier en meusmer, en van een toeftel om op eene gemakkelyke en min kostbaare wyze zeer naaawkeurigeproefneemingen te doen omtrent de zamenftelling van 't water. (*) De toeftel voor de zamenftelling van het water, welke ik in 1790 en 1791 heb laaten vervaardigen, is afgebeeld op plaat I. Dezelve beftaat uit twee Gazometers of luchtmeeters, ter wederzyde van den glazen bol geplaatst, in welke de zamenftelling van het water gefchiedt. Wanneer men deeze plaat befchouwt, ziet men .terftond, dat myne gazometers veel eenvoudiger zyn , dan C*) Ik heb deeze befchryving medegedeeld in een franfche brief aan m. bert hol let van 31 December 1791, welke geplaatst is in de Annaks de Chimie van February 1792, Tome XII, pag. 113, en in 't Hoogduitsch vertaald in 't Journal der Pby/tk van Prof. cren te Halie, funfter baad, p. ^4,  Cc? ) dan die, waar van lavoisier en meusnier zich te Parys bediend hebben. Dit was ook myn voornaam doel, toen ik het voorneemen opvattede, om de proefneemingen omtrent de zamenftelling van het water, door de geftadige branding van ontvlambaare lucht (gaz hyhrogène') te herhaalen; vooral na dat ik de moeilykheid befpeurd hadde, om een gazometer, volgens de zamenftelling van lavoisier en meusnier goed gemaakt te verkrygen. Buiten twyffelis het deeze moeilykheid , gevoegd by de kosten van een zo zeer zamengeftelden toeftel, die de Natuurkundigen te rug gehouden hebben, om dien, buiten Parys ,na te laaten maaken; althans my is niet bewust, dat dit ergens gedaan is. De beiden gazcmietcrs vnlmaakt gelyk Zynde, Zal ik my, in de befchryving van derzelver zamenftelling,. flegts tot één daar van bepaalen. Het vat, dienende om de lucht of \gaz in te fluiten en te meeten, waarvan ik gebruik maak, is het glas A van omtrent 12 duim middellyns, waar van de opening gefloten is door een koperen dekzelwaar in drie kraanen B, C, D, (PI. II). Op de kraan B is een koperen hevel EF gefchroefd, en het ftuk F van deezen hevel is gefchroefd op een koperen buis > van onderen open, aangeduid door de beiden genipte lynen G G , en die afdaalt in den koperen cylinder H, welke van boven open is. In het onderfle gedeelte der kraan B is een glazen buis 11 vastgezet, die van onderen, digt aan den bodem van het glas A, open is. Het blykt dus,, dat, wanneer de kraan B open is, de buizen  C3 ) zen G G, FE, II, flechts één hevel uitmaaken , en dat, ingevalle in A en H water is, waar van de oppervlakten niet even hoog, of niet in dezelfde horizontaaie lyn ftaan, als dan de werking van den hevel, mits deeze met water gevuld zy, het water van het een in het ander vat moet overbrengen, tot dat de beide oppervlakten van water, in A en H, volmaakt gelyk ftaan. By aldien b. v. het water in den cylinder H tot aan de lyn K, en in het glas A tot aan de lyn L ftaat, (de kraan D opengezet zynde, om de lucht uit het glas A te kunnen laaten gaan; dan brengt de hevel het water uit den cylinder H in het glas A zoo lang over, tot 'er geen verfchil meer plaats hebbe tusfchen de beiden oppervlakten. De oorzaak nu der w' dat is, de perszing die de lucht uit den gazonieter doet gaan, bekoome door flechts het water in H hooger dan in A te Hellen. Om nu de hoogte van het water in den koperen cylinder H te kunnen zien, is 'er een glazen buis M M, omtrent l duim wyd , die daar meede gemeenfchap heeft, en waar in het water zich dus op gelyke hoogte als in H bevindt. Om het onderfcheid der oppervlakten in H en A naauwkeurig waar te neemen, dient een yvoren fchaal , in duimen en lynen (frane fchaal van het bovenfle niet cylindrifche gedeelte, van elk glas fc. gemaakt met een maat van z cubick duimen.  C*3 Nu is 'er niets meer over, om het gebruik van deezen gazometer te verklaaren , dan dat ik opgeeve, op welke wyze de hevel GFEI, by den aanvang der proefneeming, met water gevuld word. Zie hier, hoe ik hier meede te werk gaa (f). Ik draay de beiden kraanen N en P te gelyk open , en laat dezelven open ftaan, tot dat de cylinder H geheel met water gevuld is: eir daar de buis G G beneden en boven open ftaat, terwyl 'er de kromme buis F E nog niet is opgefchroefd, loopt zy gelyktydig vol met den cylinder H. Hier op fluit ik de buis G G beneeden met de kraan è; Q.) ik fchroef de kromme buis F E op G G , en op de kraan B; ik fluit deeze laatfte , maak de fchraef ƒ los, om de buis E F op die plaats eene opening te geeven, giet daar water , door middel van een tregter, die 'er in past, en fluit dan de buis E F, wanneer ze vol is. Vervolgens zet ik de kraan h open , en daar op ook de kraan B, wanneer de hevel G F E I het water uit H zo lang in A overtapt, -tot dat deeze geheel gevuld is : mits men zorg draage seis • A nev >>!:aVi3qqo ->u, c-j-.oj gijfeo»! ,pi ei»iü«ai • <0 Deeze is'byna dezelfde manier, waar op lavoisier den bevel vult, welke dient om de oly aan den lamp aan te voeren, by de proefneeming omtrent de branding van oly. Traité de Chimie, Parys ..1789 , pag. 495* (I) Deeze 'kraan 'is In een ftukje. koper, In den cylinder H, met 4. fchroeven, waar van men def&oppen by tui jn&U vastgemaakt, op welk ftukje koper, dat regtftandig doorboord is , de buys G G gefoideerd i?, die aan cn langs den binnenkant van den cylinder H loopt, en van boven door een ftukje koper wordt vastgehouden, 't geen aan de binnen zyde van den cylinder, met twee fchroeven, waar van men de v'koppen by k ziet, vast gemaakt is..  C 9) om het water geftadig hooger in H dan in A te houden , en de kraanen N en P open laate. Het is dienstig den cylinder H byna geheel vol te laaten loopen, om het glas A des te fpoediger te vullen. Om de kromme buis E F op de kraan B, en op de buis G G in dier voegen vast te zetten , dat 'er dc lucht niet kan indringen , is elke mond van de buis E F van een kegelvormig ftukje voorzien. PI. II. fig. % vertoont de doorfneede, die door den as van dit kegelvormig ftukje loopt, en van de kraan waar op het gefchroefd is. Het kegelvormig ftukje a a is luchtdigt geflepen in de holligheid c van de kraan B , en hetzelve wordt in deeze holligheid ingedrukt dooide moerfchroef d d, die men op de kraan om èe fchroeft, en die het kegelvormig ftukje door ff aandrukt Het kegelvormig ftukje van den anderen mond F der buis E F wordt op gelyke wyze vastgefehroefd in een ftukje koper, aan de buis G G gefoideerd. Op dezelfde manier zyn alle de buizen van deezen toeftel op de kraanen gefchroefd. Men heeft flechts nodig om de oppervlakten van zulk een kegelvormig ftukje een weinig te fmeeren , eer men het op deszelfs plaats brengt, ten einde alle gemeenfehap met de lucht van den dampkring te beletten. De bol ter zamenftelling van 't water, tusfehen de gazometers op zyn drievoet geplaatst, verfchilt voornamelyk van die, welke lavoisier. in zyn Traité de Chimie befchreven heeft, in de wyze waar op dezelve gefloten wordt, om het indringen der lucht voor te komen. Tot dat einde is dezelve van een koC#] pe-  peren band a a voorzien (PI. II. fig. 3.) om den hals van den bol vast gemaakt met pleister: en , daar men niet kan verzeekerd zyn dat de pleister onder het droogen geen fcheuren zal krygen, die de buitenlucht zouden kunnen inlaaten, heb ik onder aan den band a a het gewoon vet fmeerzel gelegd , gelyk men in b b ziet, en om dit fmeerzel (het geen uit pypaarde en lyn-oly beftaat) een lint e e van i duim breedte , door wit van een ey met kalk gehaald, omgewonden. De koperen band a a heeft een koperen ring d d, die daar aan regthoekig gefoideerd is, en waar op de koperen plaat e e geflepen is, zulks men, om den bol luchtdigt te doen zyn, de bovenfte oppervlakte van den ring d d flechts een weinig behoeve te fmceren ; zorg dragende om dit zoo zuinig te doen dat het vet niet in den bol dringe, wanneer men deezen luchtleedig maake. Om dit laatfte te doen is 'er een kraan , die door middel van een kromme buis gemeenfchap heeft met de lucht-pomp, agter den bol geplaatst, gelyk te zien is in PI. I; en om voor te komen, dat de gemeenfchap van den bol met de luchtpomp , onder het draaijen van de kruk, den ból niet te veel doet fchudden, is deeze kromme buis gedeeltelyk van elaftike gom gemaakt. De koperen plaat e e wordt op den ring dd aangedrukt door zes fchroeven (gelyk men 'er twee van ziet in ƒƒ) die op eenen gelyken afftand om den hals van den bol geplaatst zyn , en door middel van welken men de plaat e^9 op den ring d d, zeer vast kan aanfchroeven, wanneer men zich hier toe van een fchroef  fleutel bedient. Öp gelyke wyze heb ik ook de beiden gazometers laaten digt maaken, vermits , wanneer men zodanig een gazometer met een dekzel fluit,■ waar van de plaat aan den koperen rand gefoideerd is, die op het glas met ciment is vastgezet , gelyk het dekzel van de klok X , het als dan moeilyk valt om ze van binnen fchoon te maaken (*). De onderkant van de plaat e e is, zoo verre die de opening van den bol dekt, met een dun zilver plaatje belegd, ten einde de dampen , die geduurende de proefneeming ontftaan, het koper niet mogen raaken. Om dezelve reden is de kromme pyp lm (PI. II. fig i.) -insgelyks van fyn zilver. Aan het einde van deeze pyp is een ftukje platina, *t welk eene zeer naauwe opening heeft, zoo dat men 'er naanwlyks een allerfynst naaldje kan inltceken. De draad n, die tot een geleider dient, om de ontvlambaare lugt Qga% hydrogène} door een eleétrifche vonk aan te fteeken, is insgelyks van platina gemaakt, zoo verre dezelve namenlyk buiten de glazen buis o o fleekt, welke dient om den draad te ifoleeren. Ik heb voor deeze beiden ftukken den voorrang aan het platina gegeeven , om de verkalking van het metaal voor te komen , welke de hitte , door de branding der ontvlambaare lucht in de leevens-lucht, konde veroorzaaken. De buizen PP» (*) De koperen rand is hier op de gewoone 'wyze gecimenteerd, in plaats van met pleister vastgezet te zyn, waar aan ik alleen voor den bol den voorrang gegeeven hebbe , uit hoofde van de hitte, die de branding der ontvlambaare lucht daar aan mededeeld, IB 23  ( iO pp, pp, welke dienen om de luchten in den bol të voeren,. zyn van glas , en gecimenteerd in de koperen buisjes q, q, q, q, waar van de hier boven befchrevene kegelvormige {tukken dienen om de kraanen vast te zetten. Ik heb deeze glazen buizen wat hooger laaten maaken , dan de boorden der cylinders H li reiken., om het overloopen van het water in den bol te beletten, ingevalle men. een der glazen A A vult, en vergeet de kraan C te fluiten». De befchryving, die ik thans gegeeven heb, komt my voor voldoende te- wezen om aan te toonen , dat onze gazometers kunnen dienen , om. met alle naauwkeurigheid , welke men kan verlangen , de proefneemingen te doen van de zamenftelling des waters door de branding van ontvlambaare lucht in leevens-lucht. i. Men kan uit elk van deeze gazometers juist zo veel lucht laaten gaan, als dezelve moet aanvoeren, door het water in H te brengen , en te onderhouden op eene bepaalde hoogte boven de oppervlakte van het water in A, en door langs dien weg eene perszing van water te bekoomen, die men zelfs tot op een vierde van een lyn kan afmeeten, gelyk ik boven hebbe aangewezen. (*) * Na (*) De Hitte door dé branding der ontvlambaare lucht veroorzaakt maakt dat 'er, in het begin der proefneeming, eene aanmerkelyke uitzetting der leevens-lucht in den bol plaats grype, en deeze uitzetting dier lucht in den bol ftaat nagenoeg gelyk met het geen de branding van deeze lucht wegneemt: om deeze reden komt 'er-geen leevens-lucht van den gazometer hl den bol, en men heeft dus by den aanvang der proefneeming §§en water nodig aan- te voeren in den cylinder H, om de perezfng in den  2. Na het eindigen van de proefneeming, w.yst elke gazometer ten naauwkeurigfte-.de hoeveelheid van lucht aan,. welke men gebruikt heeft: naademaal de fchaal^ by cubick duimen doet zien , hoe veel waters in A gekomen is, en gevolglyk hoeveel lucht daar uit gegaan is. Men heeft flechts, eer men op de fchaal ziet , de [oppervlakten in H en A gelyk te ftellen, op datde lucht in A niet meer perszing onderga, dan die van den dampkring. Deeze gelykheid van oppervlakten is gemakkelyk te bekoom en , door langzaam een weinig waters uit H door de kraan V af te .tappen, Wanneer men meer dan één glas A met lucht gevuld gebruikt , heeft men flechts den inhoud van het glas A te vermenigvuldigen met het getal der glazen, die men gebruikt heeft , en hier by te voegen het getal van vierkante duimen, welken de fchaal op het eindeder proefneeming aanwyst. Een weinig oeffenings zal genoeg zyn,, om de hoogte of den inhoud des waters in glazen van die wydte, op de gemelde fchaal, tot op het verfchil van. een enkelen, vierkanten duim waar te neem en, i Wanneer men tot dezelfde proefneeming een of meermaalen de geheele hoeveelheid van lucht wil gebruiken , die het glas A bevat, dient men verzeekerd ^huidcg nafto/sj -a::./;o;:;\ bubdn: :-;b kr,mt>xv:i cjtff den gazometer der leevens-lucht te onderhouden. Mén opent dan dè kraan N niet, dan na dat men ziet dat de perszing minder is dan van twee lynen, en wanneer by het begin der proefneeming het water in H meer dan twee lynen hooger klimt hovende oppervlakte in A , kan men dit ïigtelyk verhelpen, door eeu weinig waters uit den cylinder H-docf. de kraan V af' te tappen.  te zyn, dat de geheele inhoud van 'dat glas overgegaan is eer men het op nieuws vult. Tot dat einde" buit ik de kraan B niet, om de werking van den hevel te doen ophouden, dan na dat men het water in de glazen, buis p p heeft zien klimmen. Om het water beftendig tot eene gelyke hoogte te brengen in deeze buisp-.p, en om dus de hoeveelheid lucht, die men uit het glas A laat gaan, in allen gevalle gelyk te maaken , laat ik de kraan S open (t). Het water klimt dan juist tot aan de lyn K , en niet hooger; waar; door dan ook de hevel het water in de buis p p altyd op het zelfde punt r brengt, en gevolglyk de hoeveelheid van gebruikte 'lucht telkens gelyk is, zo dikmaals men den geheelen inhoud van het glas gebruike. Men kan in deezer voc^c door deezen gazometer Zeer gemakkelyk de ontvlambaare lucht meeten , wanneer men met de proefneeming der zamenftelling van het water eenen geruimen tyd aanhoudt: dan , daar de hoeveelheid van leevens-lucht (gaz oxygène} die 'er by deeze proefneeming verfpild word, iets minder bedraagt dan de helft der gelyktydig daar in verfpilde ontvlambaare luchty.en gevolglyk de gazometer der leevens-lucht, waar'van de inhoud gelyk ftaat met dien des anderen gazometers, nog niet "ledig is', wanneer men tweemaal den inhoud van deezen laatften gebruikt heeft, is het gemaklyker aan deezen gazometer dan ar/ u..h « Tibmv Sjraseuf! ph, «b laks n'y sa arl , r/ut "A P ! l*£ZkWW, S en Z zyn voorzien van aneidings-binzen , aan derzelv'cr monden aangefchroefd, en die afdaakn tot r.an den emmer die op den grond ftaat. ' Ik heb deeze buizen niet wel kunnen doen aamvyzen op de ptaaten, zonder dezelve? te verwarren,  Os 3 óp de fchaal Waar te"neemen , hoe veel le'evens-Iucht 'er verfpüd is, en denzelven > of* nieuw te vullen tot aan het begin -der fchaal. Op de gemelde behandeling der gazometers zal meö misfchien aanmerken, dat men genoodzaakt is de branding te doen ophouden, zoo dikwyls men de beiden gazometers of alleen dien der ontvlambaare lucht moet vullen. Deeze bedenking zoude ongetwyfold een gebrek in onzen toeftel aanwyzen, by aldien die tusfehen-poozing der branding een wezenlyk nadeel aan de proefneeming toebragt. Maar daar men ten allen tyde de ontvlambaare lucht door een elec-tnfche vonk kan aanfteeken zoo dra dezelve in den bol komt, zonder dat dit ooit kan misfchen , na dat ik het mondje 2.waar uic de ontvlambaare lucht inkomt, van platina gemaakt hebbe, welke niet gelyk het koper voor verkalking vatbaar is, ( 't geen de tweede aanfleeking der ontvlambaare lucht zoo moeilyk maakte in de proefneemingen van Fourcroy, Vcm~ quelin en Seguin} zie ik- geene reden waarom men zoo zeer alle tusfchenpoozing zou zoeken te vermyden , te minder, daar de verbranding van een cubick voet ontvlambaare lucht, die den gazometer vult, volgens onze proefneemingen ten minften 6 uuren moet duuren, om het gemaakte, water geen zuur by te zetten* By aldien men ondertusfchen met deze gazometers een proefneeming van langer duur verlangde te doen , zonder tusfchenpoozing, zou men zich ligt daar toe van eene andere manier, waar van ik vervolgens fpreeken zal, kunnen bedienen. Na  ( 16) Na getoond te hebben dat onze gazometers zoo juist zyn als men kan verlangen,, en met hoe veel gemak men 'er zich van kan bedienen , zal ik omtrent derzelvereenvoudigheid alleenlyk aanmerken, dat men dezelve 't best beoordeelen kan, wanneer men deeze gazometers met de balans-gazometers vergelykt. Desgelyks is het omflagtige van den .toeftel , om de proefneeming omtrent de .zamenftelling van 't water, door eene geftadige branding, in 't werk re flellen, merklyk bekort. Men ziet de beide gazometers met derzelver koperen cylinders (*) en den bol op een laage houten tafel gezet, die omtrent 56 duimen langte heeft. De cylinders zyn veel hooger dan nodig is: doch ik heb verkozen aan dezelven die hoogte te geeven, om het verfchil der water-kolommen in den hevel zoo veel grooter te maaken, en langs dien weg de overtapping van het water uit H in A of uit A in H te verhaasten, ingevalle men A of met water of met lucht wil vullen. Men zou gevoeglyk de glaazen A A grooter kunnen neemen, zo men die wist te verkrygen , om meer lucht in de gazometers te bergen. Ondertusfchen zou het beter wezen dezelven hooger dan wyder te laaten maaken, om de naauwkeurigheid der aanwyzing van de fchaal a b niet te verminderen. Ongetwyfeld kan de (*) Deeze koperen cylinders zyn op een laage tafel van mahognyhout vastgezet door middel van een fchroef, die van onderen door de tafel heen gaat, en die in een moer loopt, welke in den bodem van den cylinder gefoideerd is. Deeze fchroef moet ten minften een half duim middellyns hebben, en van een vierkanten kop voorzien zyn , om den cylinder op zyn plaats ter deege vast te kunnen zetten,  C 17 ) men glazen van die wydte bekoomen, welke eenige duimen hooger zyn. Ik heb voor deeze gazometers twee glazen te Londen laaten maaken, die 28 duimen hoog waren, maar 'er waren gebreken aan , die my den voorrang deeden geeven boven deezen, aan twee Boheemfche glazen of fleszen die by ons voorhanden waren, om daar meede onze eleclrifche battery voltallig te maaken, ingevalle 'er een fles van dezelve komt te breeken. Ik heb de lucht in onze gazometers overgevoerd door middel van dengewoonen toeftel, gelyk men afgebeeld ziet op PI. I, en PI.II, XWY: maar hetongemakkelyke deezer bewerking, voornaamelyk wanneer het koud is , heeft my eene andere manier doen in 't werk Hellen, om ac lueiic te ontvangen en dezelve in onze gazometers over te brengen. Tot dat einde heb ik eenige dergelyke glazen als A, A , laaten fluiten met koperen dekzels, op dezelfde wyze gemaakt als die van A, A, maar alleen met twee gaten doorboord, om 'er twee kraanen in te kunnen fchroeven. Men ziet een van deeze glazen aan de linkerzyde der PI. II afgebeeld, in de plaats van den gewoonen toeftel. Het zelve heefteen hevel abc de, gelyk die van den gazometer , en de kraan ƒ, die aan de kraan B gelyk is, dient insgelyks om den hevel open te ftellen of te fluiten. Het ftuk b c van deezen hevel ïs een kromme buis, op de kraan ƒ gefchroefd , in gelyker voege als boven befchreven is, en waar aan de glazen buis d e gecimenteerd is. Deeze buis d e daalt af in een glazen cylinder g g van 3 duimen middellyns 9 die een [C] ko-  ' ( 18) koperen bodem heeft, voorzien van een kraan ,b. De geheele toeftel rust op een tafeltje p. De cylinder g g is op een ftukje hout i i geplaatst, aan het tafeltje vastgemaakt door het ftuk o o , en dezelve wordt onderfteund door een koperen band k, aan den rand van het gemelde tafeltje vastgefchroefd. Deeze glazen, die men met gemak kan plaatzen, waar men die nodig heeft, dienen my , in de eerfte plaats, om de lucht te vergaaren , gelyktydig wanneer men haar voortbrengt. Tot dat einde begin ik met zulk een luch-tontvanger met water te vullen, door middel van een trechter op de kwan ƒ gefchroefd, terwyl midderwyl de kraan / openftaat; en ik vul gelyktydig den cylinder g g. Vervolgens fchroef ik op de kraan ƒ den hevel i «f, ua ui^n met worer gevuld te hebben, zorg draagende dat'er niet dan zeer weinig lucht infchiete; 't geen ligt voor te koomen is, door de opening e met den vinger digt te houden, tot dat men dezelve beneden de oppervlakte van het water in den cylinder g g gebragt heeft. Het weinigje lucht, dat in het gedeelte b kan indringen , is niet inftaat om de werking van den hevel te verhinderen, by aldien men het water laag genoeg doet daalen in g g , wanneer dat gedeelte lucht terftond weggaat, zo dra men de kraan ƒ open zet. Wanneer ik de lucht of gaz die ik voortbreng in zodanig een ontvanger wil vergaaren, ontvang ik in de eerfte plaats de lucht in een klok, gelyk X, van een kraan voorzien, waar op ik een kromme buis fchroef, welker andere mond op de kraan / van den ontvanger gefchroefd is. Ik laat het W3t  ( 19) water uit den cylinder g g loopen door den kraan h open te zetten (*) en open dan de beide kraanen van den ontvanger, nevens die van de klok, waar in de lucht allereerst komt. De hevel brengt hier op het water van den ontvanger in den cylinder g g over, waar uit het zelve door de kraan h loopt, en de lucht van de klok gaat dan over in den ontvanger. Deeze ontvangers dienen my, om myne gazometers op eene gemakkelyke wyze te vullen. Hier toe plaats ik zodanig een ontvanger naast een gazometer, verbindende den een met den ander door een glazen buis mn gefchroefd op de kraanen /, D, (f) en ik heb nu niets meer te doen, dan het water in den cy- lin- (*) Dc Kraan h ftaat een vierde van een duim hooger dan de mond van den hevel , ten einde by het open laaten van de kraan de mond van den hevel altyd onder het water ftaa: men komt langs dien weg het leeg loopen van den hevel voor. (f) Ik heb glazen buizen genomen, om de ontvangers met den gazometer gemeenfchap te doen hebben, in plaats van de buigbaare buizen YY, waar van ik my bediend hadde om de klokken X X te vereenigen. Vruchteloos gepoogd hebbende, op verfchillende manieren, buigbaare en luchtdigte buizen te maaken, gelukte het my eindelyk met dezelve uit engelsen gcolyd taf (oiled flik) op een fpiraal van koperdraad gerold , gemaakt te krygen, van welk taf de eene omflag om den anderen met vernis van barnfteen gehecht was: ik heb egter ondervonden , dat de ontvlambaare lucht den reuk van 't vernis aanneemt, en dat het water, door de branding van deeze lucht ontftaan, een onaangenaame fmaak heeft; 't geen my heeft doen befluiten om glazen buizen te gebruiken, waar van men zich gemakkelyk by deezen toeftel kan bedienen, door dien men den ontvanger op zyn juiste plaats kan Hellen. IC 2]  C 20 > linder gg hooger te Hellen dan in den ontvanger, om de lucht uit deezen laatften in den gazometer over te brengen. Om het water in den cylinder hooger dan in den ontvanger te onderhouden, is 'er een kraan q, die het water ontvangt uit den waterbak-|van. het laboratorium, en waar aan men tot dat einde zeer ligt een vereischte opening kan geeven, vermits met de vulling van deezen cylinder het 'er juist niet zeer net op aan komt, en men alleen daar by nodig heeft zorg te draagen, dat het water niet over den rand des cylinders heen loope. Voorts aan het einde van de vulling komende, moet men de kraan V fluiten, en de kraan Z open zetten, om voor te komen, dat de gazometer te veel lucht ontvange, gelyk ik boven, {hiadz. 6) reeds gezegd ïiwbbc.. om te maaken dat de lucht inden gazometer dezelfde digtheid hebbe-als de lucht van de dampkring, moet men,, eer men de kraan toedraait , zoo veel water uit den cylinder g g laaten loopen , dat de oppervlakten in den cylinder en in den ontvanger volmaakt gelyk ff aan. De lucht, die in den ontvanger overblyft, heeft als dan dezelfde digtheid als die van den dampkring ,, en gevolglyk heeft hetzelfde plaats omtrent de lucht in den gazometer, welke met.die van den ontvanger gemeenfchap heeft; 't geen noodzaaklyk is, om, by het bereekenen van het gewigt der gebruikte lucht, alle reductie te vermyden. liet blykt derhaiven uit het gegeeven verflag, dat men onze gazometers zeer fpoedig, door middel der gemelde ontvangers, kan vullen; men heeft in der daad.  daad niet nodig, de branding der ontvlambaare lucht langer dm een vierde van een uur op te fchorten r om de gazometers op nieuw vol te krygen. My zyn geene proefneemingen bekend,, waar by zulke eene verpoozing van een vierde deel uur, geduurende de vulling, een gebrek zou weezen. Zoo men êgter verlangde , om.,, door middel van deeze gazometers , aanhoudende proefneemingen , geduurende ettelyke dagen, te doen zonder eenige verpoozing,. zou men gemakkelyk daar in kunnen voorzien, door het verdubbelen van de gazometers. Indien men b. v. , tot de proefneeming van de zamenftelling des waters, twee gazometers nam A i en A 2 voor de ontvlambaare lucht, den een naast den anderen geplaatst, en beiden met den bol vOTtonJtn,. [in ciler voegen dat men zoo wel uit den eenen als anderen, of uit beiden te gelyk, door dezelfde kromme buis de lucht in den bol kan inlaaten ('t geen ligt te doen valt) dan kon men A 2 vullen , geduurende dat A 1 in werking was, en dien met den bol vereenigen, even voor dat A 1 ledig was, zonder dat het inkomen van de lucht in den bol eenige de minfte verandering onderging. Tot dat einde moet men , in plaats van de kraan twee kraanen Z 1 Z 2 (PI. II.. fig. 4.). hebben, die op een ftuk. koper, vast gemaakt aan de koperen plaat waar meede. de bol gefloten is, gefchroefd zyn, en welk ftuk koper ieder der kraanen gemeenfchap geeft met de kromme, buis door middel van twee gaten x, x, die fchuins door dit .ftuk gaan, en uitlopen in de buis /. De gazometer A 1, die met den bol „ [C 3j door.  C 22 ) $oar de kraan Z i gemeenfchap heeft, omtrent ledig zynde, kan men de kraan Z 2 van den gazometer A 2 open zetten, na dat men de perszing in den gazometer A 2 met die in A 1 gelyk gefield heeft. Het is blykbaar, dat, wanneer de perszingen der bei* de gazometers gelyk zyn, de fnelheid waar meede de ontvlambaare lucht in den bol dringt, hier door geene de minfte verandering kan ondergaan. Zo dra de gazometer A 1 geheel ledig is, fluit men de kraan Z 1: men vult nu A 1 en men zet de kraan Z 1 niet weder open, voor en al eer A 2 byna ledig is; als dan vult men A 2 op nieuw. Men kan in dier voege, door deeze gazometers , de branding der ontvlambaare lucht zoo lang onderhouden als men wil, zonder eenige tusfchenpoozing. Öm de leevens-lucht zonder ophouden in den bo! te brengen, door middel van de beide gazometers, is het genoeg dat de twee kraanen, die de gemeenfchap tusfchen de gazometers en den bol daar ftellen , onmiddelyk op het dekzel van den bol gefchroefd zyn Wel is waar, dat zulk een toeftel, in vier gazometers beftaande in plaats van, twee, om alle opfchor* ting voor te komen, byna het dubbeld van den prys zoude kosten : dan deeze prys zou ondertusfchen nog veel verfchillen van dien, waar op de beiden balansgazometers, volgens de zamenftelling welke lavoisier in zyn Traité de Chimie befchreven heeft, te ftaan komen. Hadde ik genoegzaame redenen gevonden , om eene verpoozing van £ uurs, geduuren' de de vulling der gazömeters, te 'ontwyken, na dat . zy  zy omtrent 6 uuren aan den gang geweest zyn | zoude ik onzen toeftel tot de zamenftelling van 't water van vier gazometers voorzien hebben, in plaats van twee: dan ik zie voor als nog geene reden om deeze kosten te maaken. Het zoude overtollig zyn hier een verflag te geeven van de proefneemingen, welke ik met deezen toeftel gedaan hebbe. Genoeg is het te zeggen, dat de uitkomften volmaakt over een ftemden met die der proefneemingen door de Franfche Scheikundigen in 'twerk gefteld. In één myner proefneemingen was de branding der ontvlambaare lucht zeer langzaam, door dien 'er 31 ,uuren verliepen met het verbruiken van iooo cubick duimen ontvlambaare lucht, en het water, door deeze proefneernJi-is ™un.geüracn-t, had geheel geen zuur. By eene andere proefneeming was de fnelheid , waar meede de lucht in den bol drong, omtrent | grooter, en toen kon men aan het verkregen water eenig fiaauw zuur bemerken. Daar de proefneemingen der Franfche Scheikundigen en inzonderheid die van fourcroy, vauquelin en seguin , waar van de laatstgemelde een zoo naauwkeurig verflag gegeeven heeft in de Annales de Chimie, alles hier omtrent afdoen , had ik voornaamlyk , met het in 't werk ftellen deezer proefneemingen, ten oogmerk om dezelve hier te lande te vertoonen, en langs dien weg, zoo mogelyk, iets toetebrengen , om ook hier de oplettenheid op de hedendaagfche Scheikunde meer gaande te maaken; trachtende intusfehen den toeftel eenvoudiger te maaken, om een proef- nee-  C24) neeming te doen, waar op de Theorie dier Scheikunde voornaamlyk rust, ten einde die met des te meer gemak op onderfcheidene plaatzen zal kunnen tterhaald worden. J WEED E HOOFDSTÜ K. Befchryving van een zeer eenvoudigen Gazometer, nevens een toeflei, om met weinig kosten de proefneeming te doen van de zamenftelling des waters. N a my eenigen tyd bediend te hébben van den Hydrostatifche Gazometer, in 't voorgaande hoofdftuk befchreven, bedacht ik, dat men een veel eenvoudiger gazometer kan hebben dan den eerften, en die ondertusfehen byna even nauwkeurig is , mits men zich flechts de moeite geeve ,om geduurende den tyd, dat men 'er gebruik van maakt, acht te geeven of de de drukking., welke de lucht uitperst, in gelyken graad blyft" •Deeze befchryving, die ik heb medegedeeld aan m. bertholut, in een tweeden brief van 20 Mey 1792, is geplaatst in de Annales de Chimie van September 1792 , Tom.XIV, pag. 313, en in 't-Hoogduits* Vertaald in \ Journal der Pbyfickvm Prof. ciuin te Halle, 6erband P. »•  (*5) blyve aanhouden, 'en dat men haar van tyd tot tyd verbetere, 't geen men gemakkelyk doen kan, wanneer men zich van den toeftel bedient die ik nu befchryven zal. Twee lucht-ontvangers, waar van ik gebruik maakte om de.gazometers te vullen, welke in het voorgaande hoofdftuk befchreven zyn, dienen my werkelyk voor gazometers zeiven , na eenige byvoegzels daar aan toegebracht te hebben. Men ziet dezelven afgebeeld op plaat III, fig. i , en plaat IV. Ik heb dezelven in de eerfte plaats voorzien van fchaalen, op dezelfde wyze toegefteld als de fchaal van mynen eerften gazometer. Het onder-einde van het koper plaatje, het welk de fchaal draagt, is meede op gelyke wyze geffbroefd aan een Koperen band m m, van één duim hoogte loopende om den bodem des gazometers , en vastgemaakt op het tafeltje waar op hy ftaat. Het boven einde daar van is op eene andere wyze vastgemaakt: zynde niet voorzien van het plaat' je c , afgebeeld op PI. II, maar voortloopende tot aan de benedenfte oppervlakte van den rand des koperen rings rr, waar aan het vastgemaakt is met een fchroef die door deezen rand gaat, en waar van de kop niet boven den ring uitkomt , ten einde de koperen plaat, die den gazometer fluit, niet te beletten van aldaar den gemelden boven rand te raaken. De glazen cylinders g g zyn insgelyks van twee kraanen n n voorzien , om eiken gazometer telkens gelykelyk of tot dezelfde hoogte te kunnen vullen en ontleedigen, zo dikwyls men den geheelen inhoud daar van gebruiken wil. Voor \IÏ\ 't ove-  C 26 ) 't overige zyn deeze gazometers op gelyke wyze opgemaakt als de gemelde ontvang-glazen , behalven dat de glazen buis d e niet gecimenteerd is in den mond van de koperen buis b c, maar in een koperen band o , die in het gedeelte c van de buis c b gefchroefd is; door welk middel de buis d e. dezelfde wydte kan hebben , als de buizen a a en b u De hevel a a b c d e moet overal omtrent |l duim wyd zyn , en de kraan ƒ moet insgelyks na genoeg eene gelyke opening van è duim hebben, om den gazometer in korten tyd te kunnen vullen en ledig maaken. Deeze gazometers zyn van geene thermometers voorzien, naardemaal ik, in myne gedaane proefneemingen met de voorige gazometers , ondervonden hebbe, dat de graad van warmee dei lucht, in een gazometer opgefloten, gemeenlyk zeer wel overeenkomt met die van de omringende lucht, welke men gemakkelyk waar kan neenen op een gewoonen thermometer, die op eenigen afftand van den gazometer geplaatst is. Om water in den gazometer te gieten, heb ik op de kraan f een trechter laaten fchroeven, waar van men de doorfnede aangeduid ziet door de lynen u. Na het vullen van den gazometer dient ook deeze trechter, om op eene gemakkelyke wyze den hevel bc op de kraan ƒ te ftellen , zonder dat de dampkringslucht , geduurende men daar meede bezig is, daar kan indringen. Men giet ten dien einde water in deezen trechter, na dat men de kraan ƒ gefloten heeft. De cylinder gg vervolgens met water gevuld zynde, 'tgeen zich dan meede op gelyke hoogte in de buis ede ftelt,  C*7) ftelt, haalt men het water uit de buis cb9 met den mond zoo lang zuigende aan het einde b , tot dat het water uit de opening afloope. Men houdt dan deeze opening met den vinger digt, en brengt den hevel op de kraan ƒ, zorg draagende om de opening wel gefloten te houden , tot dat dezelve beneden de oppervlakte van het water in den trechter u u is. Aan deeze gazometers, door middel van de fchaalen die ik 'er aan heb laaten maaken, zie ik even naauwkeurig de hoeveelheden van lucht, als in de voorige gazometers : maar het valt niet zoo gemakkelyk om denzelfden graad van perszing te doen ftand houden. De kraan q komt uit den bak van het laboratorium!, en, vermits het water in dien bak zakt, naar maate deeze kraan 2^1 zelve aanvoert, vermindert de perszing, welke het water uitdryft, en gevolglyk ook naar evenredigheid de hoeveelheid waters , welke de kraan q aanvoert. Men moet derhalven deeze kraan meer en meer opendraaijen, naar maate de perszing afneemt, om een gelykmatigen afloop te hebben, en langs dien weg den zelfden trap van drukking te onderhouden, die de lucht uit den gazometer perst. Ondertusfchen heeft my de ondervinding geleerd, dat dit verhelpen van de opening van de kraan q , om de perszing in den gazometer op een gelyken voet te houden, flechts een weinig oplettenheid vordert, en dat men gemakkelyk een werkman kan vinden, die den afloop van 't water door de beiden kraanen q q naar vereïschte kan gaande houden, wanneer men zich gelyktydig van de beide kraanen bedient. ID a] Men  ( *8 ) f Men kan de perszing, die de lucht uit eiken gazometer dryft., waarneemen door middel van een palmhouten ma»tfchaal, verdeeld in duimen en lynen > die tusfchen den ontvanger des gazometers en zyn cyiinder g g geplaatst is. Het gebruik van deeze gazometers is zeer gemakkelyk, en, men kan, naauwkeurig genoeg, voor byna alle gazometrifche proefneemingen, de perszingen regelen. Daar men met deeze gazometers de hoeveelheden van. gebruikte lucht even juist kan afmeeten als met alle anderen, kan men 'er zich dus van bedienen in plaats van de gazometers, welken ik in het voorgaande hoofdftuk befchreven heb , mits men een handlanger by zich hebbe, die den afloop van 't water door de kraanen qq regelt. Dat mo« yulk een handlanger nodig heeft, is het eenige onderfcheid , 't welk aan de voorige gazometers , waar van de perszing, eens geregeld zynde , altyd op eenen gelyken voet blyft, den voorrang boven deeze laatften geeft. Na in deezer voege den gazometer meer eenvoudig gemaakt te hebben , ten einde die geenen, die zich met proefneemingen der hedendaagfche Scheikunde bezig houden-, zich dezelven des te gereeder kunnen aanfchaffen , heb- ik insgelyks eene meer eenvoudiger manier gepoogd te vinden, om.gemakkelyk, en met geringe kosten, te herhaalen.de proefneeming der zamenftelling van 't water, door geftaadige branding. Zie hier, hoe ik daar mede te werk gaa. Ik. maak gebruik van een glazen bol van 10 duimen anddellyns, die een hals heeft van i| .duim wydte en  C 29 > omtrent 2 duimen langte, en waar van de rand der opening geflepen isr, om dus den hals des bols met een weinig wasch of vet cimenteerzef op eene kleine plaat te kunnen zetten , gelyk de ontvang-glazen op een lucht-pomp , zonder dat de lucht in den bol kan dringen. Dit plaatje heeft een kraan, door middel van welke ik den bol op een lucht-pomp fchroef. De bol lucht-ledig zyndëfchroef ik dien op de kraan van een ontvanger, die in een gewoonen waterbak ftaat, en eene genoegzaame hoeveelheid leevenslucht bevat om den bol te vullen, wanneer de kraanen open zyn. Na dat de bol met leevens-lucht gevuld is , neem ik dien van het plaatje, en zoo 'er< nog wasch aan den hals is, doe ik het 'er af. Ik plaats den bol ZOO fpoedig mogelyk op den kupcren ring, die met drie ftylen rust op het tafeltje, het welk men in plaat III en IV ziet afgebeeld. Op dit tafeltje vooraf "een glazen kom gezet hebbende, met kwik gevuld , waar inde hals van den bol ftaat, wanneer deeze op den ring rust, is de leevens-lucht als-dan volkomen in den bol afgefloten; en daar dezelve flechts eene opening heeft van 1 \ duim middellyns, is de verwiszeling van lucht, die 'er plaats kan hebben,, in het oogenblik dat de bol open is , terwylmen dien op zyn plaats ftelt, byna niet noemens waardig. Elke gazometer aan weerszyde van den' bol h voorzien van eene- gkzen buis, gelyk men in de afbeelding ziet. De einden van deeze buizen s s loopen rechtftandig en ftaan zeer naby eikanderen; en naardien derzelver middellynen flechts van I duim zyn, [Z> 32 gaan  <3o) gaan zy gemakkelyk in den hals van den bol. Ik ftel deeze buizen op de gazometers eer ik den bol op zyn plaats breng. Dezelve zyn geeimenteerd aan de kromme buizen / t, die op de kraanen / / gefchroefd worden op zodaanig eene wyze als ik bladz. 9 befchreven heb. De opening van het einde der glazen buis , waar door de ontvlambaare lucht (gaz hydrogène} in den bol komt, laat ter naauwernood een yzerdraad van r§ duim middellyns door. Ik laat daar uit een klein ftraaltje ontvlambaare lucht gaan door eene perszing van twee duimen, welke lucht ik met een kaars aanfleek , op ' het oogenblik dat ik den bol in j de kwik zet. De uitzetting, welke de ïccvena-lucht, in den bol opgefloten, door de hitte der vlam ondergaat, bedraagt in den beginne zoo veel, dat men de uitgebreidheid , welke de leevens-lucht in den bol beflaat, onaangezien derzelver verbranding, niet ziet verminderen , dan na dat de branding eenige minuten geduurd heeft. Hier om zet ik de kraan van den gazometer, die de leevens-lucht in den bol aanvoert, niet open, dan na dat ik gezien hebbe , dat de uitgebreidheid der Jeevens-lucht verminderd is: 't geen ligt waar te nee|nen valt, door de ryzing der kwik in den hals ;van tien bol. Ik dryf de leevens-lucht in den bol door eene perszing van twee lynen , en de ontvlambaare lucht door eene perszing van twee duimen, gelyk by myne voorige proefneemingen. Om  C 31 ) Om deezen toeftel ook te kunnen gebruiken op plaarzen | waar geen geleegenheid is een waterbak te Hellen en. hier uit water door kraanen, zoo als ik boven bcfchreven heb , in de cylinders der gazometers af te tappen, heb ik boven dezelven gefteld groote glazen klokken van kraanen voorzien, zoo ais door Plaat IV wordt afgebeeld. Deeze klokken rusten op koperen ringen, welke door yzeren roeden van § duim dikte gedraagen worden. Door deezen eenvoudigen en gemakkelyk te behandelen toeftel, is het my gelukt water te doen gebooren worden, 't geen volftrekt zonder eenig zuur en byna fmaakeloos was. Wel is waar dat men de proefneeming niet verder kan voortzetten, dan toe dat de gehecie innoud des gazometers, die de ontvlambaare lucht aanvoert, verteerd is: maar 1800 eubicq duimen lucht, welke den inhoud van deezen gazometer uitmaaken, kunnen zeker genoeg volftaan, om op eene voldoende wyze de proef te neemen omtrent de voortbrenging van water , door de branding van de beiden luchten. Zoo men ondertusfchen van grootere hoeveelheden lucht gebruik wil maaken, zonder tusfchenpoozing,, kan men dit doen door twee gazometers, in plaats van één, te gebruiken, en door die beiden door middel van. een ftuk van twee kraanen beurtlings met den bol gemeenfchap te geeven , gelyk ik befchreven heb bladz. 21 (PI. II, fig. 4.) Ik heb ook, voor de proefneeming der zamenltellmg van het water, twee zodanige ftukken van twee kraanen xx laaten maaken, op twee houten fty-  < 32 ) ftyltjes y y geplaatst, die vast ftaan op het tafeltje aan weerzyden van den bol, gelyk in fig. 2, (P(.IH) te zien is. De ftand deezer .ftukken laat niet toe dat men meer dan één kraan -op elk derzelven zie. De gemeenfchap tusfchen de heiden kraanen van elk ftuk, en de glazen buis fv, die de lucht in den bol brengt, is gemaakt, zoo als fig. 3. afbeeldt. De buis fv is gecimenteerd in een kleinen koperen band, die in het gat w fchroeft. Om deeze kraanen met die der gazometers te veréénigen., bedien ik my van buigbaare buizen (van elaflike gom gemaakt om voor katheters in ongemakken van de blaas te dienen), welker einden ik aan koperen buisjes vastmaak, om op de kraanen gefchroefd te worden. Ik heb my van deezen toeftel wei nieu bediend om eene naauwkeurige proefneeming te doen, door het gewicht van het water te vergelyken met dat der verbrande luchten. Men ziet echter ligtlyk dat deeze eenvoudige toeftel ten deezen opzichte weinig voor den anderen behoeft onder te doen, vermits de fchaalen deezer gazometers even naauwkeurig aanwyzing moeten doen als de anderen. Het eenig onderfcheid, 't geen van invloed kan wezen op de vergelyking deigezegde gewichten, beftaat hier in, dat de bol geduurende 6 of 8 feconden open is, wanneer men die op of van zyne plaats brengt, als meede dat men een weinigje ontvlambaare lucht door de aanfteeking verliest, eer de vlam in den bol is opgefloten. Ondertusfchen twyfel ik niet, of men zal my toeftaan, dat de misrekening, welke deeze beide omftandigheden kun-  C 33 ) kunnen veroorzaaken, van gering belang zal zyn. Om het gewicht van het bekomen water net te weeten, weege ik, voor en.na de proefneeming, den bol, nevens de glazen kom met de kwik , waarop al het verkregen water zich verzamelt, behalven 't geen zich aan den binnen-kant van den bol zet: vervolgens Icheide ik het water van de kwik af, door het een en ander in een glazen trechter te gieten, waar van de hals een naauwe opening heeft, die men met den vinger kan digt houden, en waar uit men dus de kwik afzonderlyk kan laaten uitloop en. DERDE HOOFDSTUK. Befchryving van lucht-ontvangers, die by verfcheiden proefneemingen zeer gemakkelyk zyn, en van een zeer heknopten toeflei voor de zamenftelling van 't water, 7 ^ederd ik voor de aanvulling der gazometers de lucht-ontvangers heb laaten maaken op bladz. 17 befchreyen, heb ik my tot myne proefneemingen en nafpooringen doorgaans van dezelven bediend, en teffens by veelvuldige ondervinding geleerd, hoe gemakkelyk men door deezelucht-ontvangers groote hoe- ££] ^el-  veelheden van Verfchillende luchten gebruiken kun: dat ook dezelve zeer lang daarin ten gebruike kunnen bewaard worden, en haare zuiverheid volkomen behouden. Ik heb deswegens getracht deeze lucht-ont vangers tot algemeen gebruik meer gefchikt en ligter verkrygbaar te maaken. O Vermits de groote glazen der befchrevene luchtontvangers moeijelyk te verkrygen zyn, ten zy men dezelven opzerljk laat maaken, heb ik deeze ontvangers ook van kleindere glazen, zoo als men in zommige winkels vindt, laaten vervaardigen, en hier by heb ik den toeftel zodanig ingericht, dat zy gemaklyk op een tafel kunnen gebruikt worden. Men ziet zodanig een lucht-ontvanger door fig. i, PI. V, afgebeeld. Dezelve verfcnilt van de Deaincvcno lucht-ontvangers voornaamlyk hierin, dat de vierftyltjes, of colommetjes, welke het tafeltje draagenwaarop het glas ftaat, flechts 8 duimen langte hebben, en vastgezet zyn op een plank, waar op ook vast gefield is de koperen bodem van den glazen cylinder , die 34 duimen lang is. Het glas is ióè duimen hoog en 9 duimen wyd. 2) Aan zodanig een lucht-ontvanger heb ik vervolgens een toeftel aangevoegd, waar door men de lucht, die men in denzelven bewaaren wil, by haare voortbrenging aanftonds in denzei ven kan doen overgaan. Ten dien einde heb ik laaten maaken de kromme buis 0 b, fig. 2, waar van het eind a gefchroefd wordt (op zodanige wyze als op bladz. 9 befchreven is) op de kraan c. Het andere eind is gefchroefd op de kraan  C 35 ) d, welke ftaat op den koperen band of koker e, in welken de glazen buis fg, die omtrent i § duim middellyn heeft, met ciment is vastgezet. Het ondereind g van deeze glazen buis ftaat boven den trechter b, welke vastgemaakt is in het blikken bakje t k9 het welk omtrent 8 duimen middellyn heeft, en het geen ftaat op het houten blokje /. Wanneer men van deezen toeftel gebruik wil maaken , fchroeft men eerst de glazen buis fg met zyn kraan d af, en deeze met het open eind na boven gekeerd hebbende, giet men dezelve vol water; men fluit dan den mond van de buis door een ftuk Vlak glas tegens den gefleepen rand aan te drukken ,* men ftelt vervolgens de dus gefloténe opening op den trechter g in het bakje / k9 het geen voor af mee water gevuld is; men neemt het ftuk glas weg , en men fchroeft de kraan d weder aan de buis ab. Wanneer nu de lucht-ontvanger, waar aan deeze toeftel is aangevoegd, ook met water gevuld is, opent men de kraan van den cylinder m en de kraanen c, d, en dan gaat de lucht, die uit het geen, waar in zy voortgebracht wordt, ontvangen wordt door den trechter h en in de buis gf opryst, aanftonds over door de buis a b in den lucht-ontvanger, en gaat hier in aanhoudend over, zoo lang men de kraan m open laat. (*) Van (*) Wie de werking der hevels verftaat, zal ligtlyk begrypen, dat de buis fg ten naaften by zoo lang moet zyn, als door fig. 2 vertoond wordt, om hier door te voorkoomen, dat de hevel van den luchtontvanger het water van de buis f g niet doet gaan over de bocht van bat wanneer mea aanvangt de lucht in den ontvanger in te laaten. IE 2]  C sO Van zodanige kleine lucht-ontvangers, als in het beginman dit hoofdftuk befchreven zyn, heb ik ook gazometers en teffens eenen toeftel voor de zamenftelling van het.water laaten maaken, welke zich doorzyne beknoptheid boven de in 't voorgaande hoofdftuk befchreven toeftel aanpryst, inzonderheid voor die geenen, die flechts de zamenftelling van het water willen toonen, en niet verlangen eene aanmerklyke hoeveelheid water by deeze proefneemingen te zien voortgebracht. Fig. 3, PI. V, vertoont deezen toeftel, welke na de voorafgaande befchryving van den toeftel op PI. III en IV afgebeeld, waar mede deeze in deszelfs wezentlyke deelen geheel, overeenkomt, geene verdere, uitlegging vereischt. Allés ftaat hierop ééne plank,. die op een gewuune tafel kan gefteldr worden, en dan komt de toeftel, tot het doen der> proefneeming, op eene bekwaame hoogte. Deeze toeftel is daarenboven door een byvoegzel ,het geen aan deeze plank wordt, aangefehroefd, ge-; fchikt gemaakt tot het.onderzoek.van.de zamenftelling van ontvlambaare lucht die koolftof bevat (gaz hydrogène carbone); dit zal ik in het zesde hoofdftuk, befchryven. Om den glazen bol, door de lucht-pomp ontleedigd,. met gaz oxygène te vullen, zonder daar toe een glazen klok nodig te hebben, volgens de manier in 't voorgaande hoofdftuk befchreven, heb ik laaten maaken een doorboord ftuk koper, waar van de doorfneede door fig. 5,, PI. V , vertoond wordt. Het kegelachtige gedeelte^ wordt door de fchroef b gefchroefd op de  C 37--) de kraan van den gazometer, waar in gax oxygène is, en in c wordt gefchroefd de"fcraari van het plaatje waar op de ontleedigde bol ftaat; zie bladz. 29. De kraanen van den bol en van den gazometer geopend hebbende, vult men den cylinder aan tót dat het water, na dat 'er geen lucht meer in den bol overgaat, in denzelven en in het ontvang-glas des gazometers op dezelfde hoogte ftaan blyve. VIERDE HOOFDSTUK. i3om mm ***iW9t3 nb n-3D^ ttrïfiuox kh'm ne, welke de phosphorus geeft , wanneer dezelve in dampkrings'-lucht van gewoone digtheid wordt aangelloken. Ik zag nu de vlam meer en meer verflaauwen, en na verloop van ruim 2 minuten hield deeze branding van phosphorus geheel op. Om te beproeven, of het met harst bedeelde katoen , waar van de phosphorus omwonden was, de aanleidende oorzaak der ontvlamming ware, plaatfte ik onder dezelfde glazen klok twee gelyke rolletjes phosphorus, waar van het eene flechts van katoen en barst voorzien was. Beide deeze ftukjes begonnen gelyktydig fterker te lichten, toen de kwik nog omtrent één duim hoog in de pylbuis ftond; doch alleen dat geene. hetwelk van kst-oen en harst voorzien was, ontvlamde by eene ver gevorderde veryling. Nu meende ik eenige reden te hebben om te vermoeden , dat de harst de aanleidende oorzaak deezer ontvlamming ware. Om dit nader te onderzoeken , ftelde ik, onder dezelfde glazen klok, drie gelyke rolletjes phosphorus , waar van het eene alleen met fyne poeder van hatst beftrooid was; het ander was alleen met katoen omwonden; het derde was voorzien van katoen- met barst bedeeld , op gelyke wyze als in de voorgaande proefneeming. Aan allen begon het licht weder gelyktydig fterker te-worden, toen de kwik in de pylbuis nog één duim hoog ftond. Het ftukje phosphorus met katoen en harst omwonden ontvlamde het eerst; kort daar na ontvlamde het ftukje met katoen zonder harst omwonden; het geen alleen met harst beftrooid was. ontvlamde niet. Hier  C 45 ) Hier uit bleek hetdat niet de harst., maar het katoen de aanleidende oorzaak deezer ontvlamming is. Nu was wyders de vraag, op wat wyze het ka» toen de aanleidende oorzaak zyn kan eener ontvlam ming van phosphorus in lucht, die zoo verre veryld is, dat alle andere brandende ftoffen 'er in worden uitgedoofd: en hoe daar en boven de phosphorus uit zich zeiven ontvlammen kan, wanneer men deeze proefneeming doet in eene luchts-gefleldheid, waar in> de thermometer flechts 56 of 58 graaden tekent; daar anderzints de phosphorus in dampkrings-lucht niet ontvlamt, voor dat men aan denzelven eene warmte van omtrent 112.graaden heeft medegedeeld? Na eenige overweeging en daaromtrent in 't werk gefielde proefnemingen bevond ik , dat dit zonderling verfchynzel, volgens de grondbeginzels van het Lavoifie» riaanfche leerflelzel , zich zeer duidelyk laat verklaaren. De voorafgaande vermeerdering van 't licht, hetgeen aan. den phosphorus gezien wordt, wanneer de lucht, waar in dezelve gefield is, tot een zekeren graad verdund zy, heeft my tot deeze verklaaring aanleiding gegeeven. Ik zal daarom eerst van de blykbaare oorzaak van de trapswyze toeneeming van '& phosphorus-licht in verylde lucht fpreeken. Van den phosphorus ryzen gefladig vlug wordende deeltjesin de dampkrings-lucht op: ditleert zyne fpoedige verdwyning, wanneer hy aan de dampkrings-lucht is blootgefteld. Dan zoo dra de lucht tot een zekeren trap veryld is, kunnen de vlugge deeltjes of uitvloei» zeis van den phosphorus zich niet langer in de lucht L^3] op--  t4<5) opheffen: dit opryzen deezer deeltjes kan immers niet langer gebeuren, dan zoo lang zy foortelyk ligter zyn dan de dampkrings-lucht. Zoo dra derhalven de lucht tot dien trap veryld is, dat deeze phosphorus-deeltjes of uitvloeizels zich daar in niet meer kunnen opheffen, blyven zy hangen rondsom den phosphorus , waar uit zy voortkoomen. De vereeniging van het oxygène met deeze phosphorus-deeltjes gefchiedt nu , om deeze reden, alleen naby den phosphorus, die deeze uitvloeizeis afgeeft, en de daar mede gepaard gaande loszettïng van calorique, 't welk zich als eene lichtende ftoffe vertoont, dus nu ook alleen naby den phosphorus plaats hebbende, zoo moet dan nu ook 't licht, het geen aan den phosphorus in dit geval gezien wordt, veel fterker zyn, dan toen de phosphorus-deeltjes zich van den zeiven verheften, en dus de loszetting van 't calorique, welke 'er by de vereeniging van 't oxygène met deeze deeltjes gebeurt, niet bepaaldelyk alleen naby den phosphorus plaats had. Dit nu van het oxygène losgezette calorique, het geen zich in verylde lucht, wegens zyne meerdere ophooping rondsom den phosphorus, als een fterker licht vertoont, moet ook teffens den phosphorus verwarmen. Hier uit laat zich nu de reden der ontvlamming van den phosphorus in verylde lucht, wanneer hy, op de ftraks gemelde wyze, met katoen omwonden is, zeer duidlyk verftaan. Wollen en katoenen ftoffen zyn immers van dien welbekenden aart, dat zy de verfpreiding van 't calorique verhinderen. Het calorique , het geen 'er rondsom den phosphorus in ver-  C 47 ) verylde lucht wordt losgezet, wordt dus door het katoen , het geen deszelfs verfpreidïng belemmert, opgehouden; en dit calorique, zich dus aan de oppervlakte van den phosphorus verzamelende, geeft 'er eindelyk dien trap van warmte aan, die tot deszelfs aanfteeking vereis cht wordt, Wanneer een ftukje phosphorus niet met katoen of iets dergelyks omwonden is, ontvlamt het niet in verylde lucht: om dat het calorique , het geen naby den phosphorus losraakt, zich dan , wanneer het door geen katoen of iets dergelyks worde opgehouden 9, zich zoo fpoedig verfpreidt, dat 'er de phosphorus niet dien graad van warmte door aanneemt, die tot deszelfs aanfteekmg vereischt wordt. Schoon depzo vcrivitiaring, zoo dra ik dezelve had ingezien, my voorkwam, uit het geen ons bekend is, zeer duidelyk af teleidentezyn , heb ik echter getracht dezelve, ook voor het oog, - door eene proefneeming te bevestigen. Ik heb namenlyk beproefd, hoe verre het door een thermometer zichtbaar kon gemaakt worden, dat de graad van warmte, naby de oppervlakte van den phosphorus, die met katoen omwonden is, grooter zy, wanneer.het licht, voor de ontvlamming, op het fterkfte is. Ten dien einde heb ik het katoen, waar van een rolletje phosphorus, even als in de voorgaande proefneeming, omwonden was, vastgebonden aan een kleinen thermometer-bol, van omtrent f duim middellyn , in diervoegen dat dezelve door het katoen omringd was* en dat het ftukje phosphorus flechta omtrent; | lyn afjftand van den bol had. De  C48 ) De uitkomst beantwoorde aan myne verwachting. Ik zag den thermometer, na dat het licht aan den phosphorus in verylde lucht begon toe te neemen , van 52 tot 57 graaden ryzen , eer de ontvlamming begon. De grootheid van den thermometer-bol fcheen my eene reden te zyn, dat dezelve niet hooger rees, eer de phosphorus ontvlamde. Ook had ik aan den phosphorus eenigen afftand van den thermometer-bol gegeeven, op dat dezelve , door de aanraaking van den bol, niet verhinderd zoude worden dien graad van warmte aan te neemen, die tot deszelfs aanfteeking vereischt word. Dit deed my befluiten de proefneeneeming te herhaalen met eenen thermometer yan dat foort, waar van Dr. hunter ter waarneeming der warmte van dieren en planten Ke«*ft- gebruik gemaakt (*), en waar van het kwikbolletje geen lyn .middellyn had. Hier aan bond ik, op gelyke wyze, .het katoen, het geen aan een rolletje phosphorus was vastgemaakt, en deed het thermometer-bolletje het midden der vlakte van dit rolletje phosphorus, het geen i\ lyn middellyn had, en 4 lynen lang was, onmiddelyk raaken. De lucht in het glas veryld hebbende zag ik den thermometer, na dat het licht aan -den phosphorus toenam, van 46 tot 76 graaden ryzen, eer de ontvlamming begon. De fchielyke verhitting van 't thermometer-bolletje by de ontvlamming deed hetzelve breeken, en dit heeft my van de herhaaling deezer proefneeming, met foortgelyken thermometer , doen afzien. Schoon öCf*) Philof« trawaa, vol. LXVHI. p. 7-  (49) Schoon deeze thermometer nu niet daadlyk dien graad van warmte aanwees, welke tot de aanfteeking van phosphorus in dampkrings-lucht vereischt wordt, leert deeze proefneeming echter > dat 'er een zeer nanmerklyke trap van warmte naby den phosphorus ontftaat, eer dezelve ontvlamme. Het bolletje van den thermometer, welken ik tot deeze proefneeming gebruikte , was aan den onderkant buitengewoon dik van glas, en dit zal waarfchynlyk een der redenen geweest zyn , waarom dezelve , kort voor de ontvlamming, geen hoogeren graad van warmte aanwees. Immers is het in 't geheel niet te denken , dat de phosphorus, in verylde lucht, by een minderen graad van warmte dan in dampkrings-lucht ontvlammen zal. Ik onderzocht ten laatften, hoe verre de lucht waar in de phosphorus ontvlammen kau, veryld kan zyn , en zag denzelven eenmaal ontvlammen in lucht waar in de kwik van de verkorte pyl-buis flechts één lyn hoog wierd opgehouden. Dit verfchynzel is tot nu toe, zoo veel my bekend is , het éénige voorbeeld eener waare ontvlamming in lucht, die zoo verre veryld is, als het door een luchtpomp gefchieden kan. Geenzins kan men dit echter ontvlammen in het ydel noemen. Immers wanneer de kwik één lyn of ,| duim hoog in de kwik-buis , onder de [klok geplaatst, wordt opgehouden, (het geen de uitterfte trap van veryling is, welke ik immer, by het gebruik van eene naauwkeurige pylbuis, gezien heb door eene der meest geprezene lucht-pompen verkregen te worden) dan heeft IG} de  C 50 ) ae lucht in de klok, by eene barometers-hoogte van 30 duimen, nog 3§ö der digtheid Van de dampkrings-lucht. Het is voorzeker te verwonderen, dat het weinige gaz oxygène, het geen in zoo fterk verylde lucht nog overig is, tot het ontvlammen van den phosphorus genoegzaam zy, daar alle andere brandende ftoffen worden uitgedoofd in lucht die veel minder veryld is. De voornaame reden hier van meen ik reeds verklaard te hebben Er is eene tweede omftandigheid die, naar myn inzien , de ontvlamming in dit geval bevordert: dan ik weet dezelve tot nu toe op geene befliszende wyze te beproeven. Dat 'er by het branden van phosphorus in zoo fterk verylde lucht eene waare verbranding plaats heeft, leert de merkbaare vermindering van 't gewicht van den phosphorus , na dat men de proefneeming in in eene ruime klok in 't werk gefield, of eenige maaien herhaald heeft. Ook vindt men op de fchotel der lucht-pomp het phosphorus-zuur, het geen uit eene vereeniging van het oxygène met het brandende lichaam, zoo als by alle ware verbrandingen plaats heeft, is voortgebracht. Het branden van phosphorus in zoo flerk verylde lucht is daarenboven vergezeld van verfcheiden opmerkenswaardige verfchynzelen, waar van ik nog kortelyk melding zal maaken. 1) Men ziet den phosphorus doorgaans, kort na dat de ontvlamming begonnen is , brandende uitfpatlingen afwerpen 9 die zich s als zoo veele vuur-bal-  C 5i ) letjes, door het glas verfpreidende eene zeer fraaye vertooning maaken. De reden van deeze uitfpattin» tingen is my tot nu toe niet gebleken. 2) De vlam, welke den phosphorus na zyne ontvlamming in verylde lucht omringt, breidt zich al meer en meer uit, en verandert in een flaauw licht, het geen eene klootvormige gedaante rondsom den phosphorus aanneemt, en daar na geheel ophoudc. Deeze uitbreiding van de vlam en van 't licht is waarfchynlyk daar aan toe te fchryven , dat de uitvloeizeis van den phosphorus, naby denzelven, al minder en minder gaz oxygène vinden, waar meede zy zich vereenigen kunnen. Het licht houdt eindelyk op , wanneer al het gaz oxygène, het geen in de verylde lucht nog overig, en onder het bereik der uitvloeizels van den phosphorus was, zich met dezelve vereenigd hebbe; vermits, geen oxygène zich meer met de phosphorifche uitvloeizeis kunnende vereenigen, 'er dus geene loszetting van calorique meer plaats kan hebben. 3) Wanneer men in de glazen klok of in den bol, waar in de phosphorus heeft opgehouden te lichten, een weinig dampkrings-lucht of zuivere lucht, door een kraan, van boven af inlaat, dan ziet men een flaauw licht door het geheele glas zich verfpreiden. Dit ontftaat by de vereeniging der uitvloeizelen van den phosphorus, die zich in de verylde lucht ophouden , met het oxygène der lucht, welke in den bol wordt ingelaaten. De uitvloeizels, welke de phosphorus afgeeft, na dat dezelve, by de ontvlamming, [G 2] ver-  Cs») verhit is, zyn naar allen fchyn veel fynder en ligter dan voor de ontvlamming \ en hier aan is het waarfchynlyk toe te fchryven , dat zy zich in het overgeblevene gaz azote, hoe zeer dit ook veryld zy, kunnen ophouden. 4) Wanneer men echter een geruimen tyd- \vagtr tot dat de phosphorus in de verylde lucht, waar in dezelve gebrand heeft, verkoeld zy, dan vallen deeze uitvloeizels na beneden. Dit ziet men 't best,~ wanneer men de proef in een glazen klok, op de fchotel der lucht-pomp, in 't werk {tellende, de lucht op de gewoone wyze van onderen in de klok laat ingaan, dan ziet men de gemelde verlichting, by het inlaaten der lucht, alleen naby de fchotel der lucht-pomp , waar op de phosphorifche uitvloeizels. zyn neergevallen. Wanneer men dampkrings-lucht of zuivere lucht, even voor of kort na het licht is opgehouden, van boven af laat invallen, en men zoo weinig lucht inlaat, dat de kwik flechts één of twee lynen in de korte pyl-buis ryze, dan ontvlamt de phosphorus doorgaans telkens op nieuw. Op deeze wyze is men inftaat de gemelde verfchynzels zeer dikwyls te herhaalen, en naar maate men meerder of minder lucht inlaat, ziet men ook de verfchynzels verfchillen. Ik zoude in 't kmgwylige-vervallen, indien ik ondernam alle de verfcheidenheden der verfchynzelen te vernaaien , die ik by deeze proefneemingen heb waargenomen. Zy zyn ook geenzins in omftandigheden, die volkomen-gelyk, fchynen te zyn , akops dezelfde. Ik heb  C 53 ) heb opgemerkt dat phosphorus van verfchillende bereidingen, in zommige opzichten, verfchillende verfchynzels geeft. De uitfpattingen inzonderheid van den brandenden phosphorus zyn zeer onderfcheiden. Wanneer men phyfifche proefneemingen verlangt, welke fchoone of het oog treffende verfchynzels geeven , zal men met de lucht-pomp niet wel iets kunnen aanvangen, het geen, naast de electrifche proeven in verylde luchr, door zyne fraaiheid en verfcheidenheid, meer algemeen behangen zal. De proefneeming is door een ieder, die een lucht-pomp weet te behandelen , gemafckelyk te doen. Een klok van middelbaare grootte, flechts van een kraan voorzien, is daar toe 't best gefchikt. Ik heb tot déeze proefneeming doorgaans genomen rolletjes vani-j,' ï|; of üitterlyk 2 lynen middellyn , en 8'of 12 greinen gewicht, en hetzelve ff of 2 duimen hoog boven de fchotel gefield. Een ftukje hout of kurk, hetgeen deeze dikte of hoogte heeft, kan daar voor dienen. Terplaatze, waar op men den phosphorus wilftellen, behoort men een weinig week gemaakt wasch" of iets dergelyks te doen aankleeven , om hier door den phosphorus vast te zetten. By het inlaaten der lucht, en wel byzonderïyk wanneer men gaz oxj'gène of zuivere lucht in de klok laat ingaan, behoort men acht te geeven van niet te veel lucht te gelyk in te laaten: dewyl de grootere hoeveelheid calorique , by de verbranding van den phosphorus losgezet, de klok dan zoo fpoedig verhit, dat zy gevaar loopt van te fcheuren. By het geCG3I bruik  (54) bruik van ruime klokken heeft men dit minder te wagten; met kleine klokken is echter de proefneeming ook, by de gemelde voorzorg, met zekerheid in 't werk te Hellen. De proefneemingen , welke ik nu befchreven heb, heb ik reeds in 't jaar 1794 meêgedeeld, in het derde ftuk van de chemifche oeffeningen door Kastelein uitgegeeven (*). Indien Prof. göttling en andere Duitfche fcheikundigen, die het licht van den phosphorus in gaz azote hebben waargenomen (f)» meer acht gegeeven hadden op het geen deeze proefneemingen duidlyk geleerd hebben, zouden zy niet zoo veel ophef gemaakt hebben van een verfchynzel, het geen zoo veel overeenkomst heeft met net befchreven verfchynzel van het licht het geen phosphorus geeft, voor dat dezelve in fterk verylde lucht ontvlamme. Het licht van phosphorus in het ydel der lucht-pomp doet immers duidlyk zien, dat de zeer geringe hoeveelheid gaz oxygène , die in hetzelve zyn kan toereikende is om phosphorus licht te doen geeven : en daar het bekend is, dat het gaz azote, op welke wyze men het moge voortbrengen, nimmer van gaz oxygène geheel bevryd is, zoo zouden zy uit myne proefneemingen hebben kun- kun- (*) Deeze proefneemingen zyn lang daar na in de Annales de Chimie geplaatst, lome xxi, pag. 558. De lange tusfchenpoozing in de uitgaave van dit Journaal is de oorzaak, dat zy daar in niet vroeger gegeeven zyn. Men vindt eene Hoogduitfche vertaaling van dezelve in ' liet Neues Journal der Pbyftk van Prof. gr en , dritter band , pag. 9$° (t) Neues Jour ml der Pby/ïk, erfter band, 1795'  C 55 ) nen inzien, dat het weinige gaz oxygène, het geen met hun gaz azote onvermeidlyk vermengd was, toereikende moest zyn tot de voortbrenging van het licht* het welk zy hebben waargenomen. Wyders indien deeze fcheikundigen overwogen hadden, hoe dat de toeneeming zelve van het licht, het geen de phosphorus geeft in verylde lucht, die zoo weinig gaz oxygène bevat, zich zeer gemaklyk verklaaren laat, zoo als ik heb aangetoond, volgens de wel bewezen grondbeginzels der nieuwe fcheikunde, en dat deeze verklaaring zelve daar en boven bevestigd is door befliszende proefneemingen, dan zouden zy niet in den waan hebben kunnen komen, van in het licht geeven van phosphorus in gaz azote bewysredenen gevonden te hebben regens de grondbeginzels der nieuwe fcheikunde. Dan daar de proefneemingen, welke de beroemde bert hollet laatftelyk gegeeven heeft, in het 3de ftuk van het journal tfEcole Polytechnique 9 op de overtuigendfte wyze hebben doen zien, dat de verfchynzels van den phosphorus, door Prof. gottling en andere Duitfche fcheikundigen waargenomen, volmaakt ftrooken met de grondbeginzelen der nieuwe fcheikunde, zoude het thans geheel onnut zyn de redeneeringen dier fcheikundigen breedvoeriger te wederleggen door de proefneemingen, die ik in % gemelde werk heb in 't licht gegeeven, voor al eer zy over de oorzaak deezer verfchynzelen zyn begonnen te twisten. Ik zal hier alleen nog byvoegen, dat men gemakkeïyk fiaagen kan in te doen zien 9 dat de phosphorus ni&i  C50 niet het minfte-licht geeft in gaz azote, welke volftrekt geen gaz oxygène bevat \ dit heb ik reeds, volgens myne aanteekeningen, doen zien den 18 January 1794, in eene les by Teylers flichting. Ik flelde gaz azote boven kwik, en ik zuiverde hetzelve geheel van gaz oxygène , door daar in een weinig phosphorus te houden op een heet gemaakt hol ftuk yzer aan het eind van een gebogen yzerdraad , het geen ik door de kwik in deeze lucht inbracht. Al het gaz oxygène., het geen 'er in dezelve was, wierd nu gereedlyk door den gefmolten phosphorus aangenomen. De phosphorus , welke ik na de bekoeling door de kwik liet opryzen in het gaz azote, het welk op de gezegde wyze van gaz oxygène gezuiverd was, gaf niet het minfte licht. Wanneer men dan een zeer klein belletje van dampkrings-lucht in het glas laat opgaan, ziet men aanftonds het gaz azote met phosphorifch-licht vervuld , op gelyke wyze als wanneer men dampkrings-lucht inlaat in het ydel, in het welk de phosphorus heeft opgehouden licht te geeven, zoo als ik gemeld heb op bladz. #f. In dezelfde les toonde ik aan, dat de phosphorus niet het minfle licht geeft in een volmaakt ydel. Ten dien einde deed ik phosphorus opryzen^ door de kwik in een barometer: wanneer deeze in 't ydel gekomen was, was 'er geen licht aan te befpeuren. Om deeze proefneeming te doen gelukken, moet met een barometer neemen, welke volkomen van dampkringslucht gezuiverd is, door het kooken.van de kwik in de buis: wanneer men deeze proefneeming in 't werk  Cs? ) werk ftek met een barometer, in welken de kwik niet gekookt heeft, dan is de weinige lucht, welke in deszelfs ydel is, toereikende om den phosphorus licht te doen geeven : doch het lichtjis in dat geval van korten duur, vermits in het ydel van zodanig een barometer maar zeer weinig gaz oxygène zyn kan. V Y F D E HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel om te toonen 9 dat door Je verbranding van kool in gaz oxygène kool-zuur wordt voortgebracht. O m aan te toonen, datby de verbranding van kool 9 het zy gewoone houts-koolen of anderen, de floffe waar uit de kool beftaat (thans kool-fiof genaamd) zich vereenigt met het gaz oxygène van den dampkring , en dat door deeze vereeniging kool-zuur voortgebracht wordt, heeft lavoisier een toeftel uitgedacht , grootdeels overeenkomende met het werktuig op plaat VII door A afgebeeld, doch waaraan ik eenige verandering heb laaten maaken, om denzelven gemaklyker te kunnen gebruiken. Ik heb ook den geheelen toeftel zodanig ingericht, dat alle de daar toe nodige werktuigen en glazen lucht-digt aan IH2 el-  C»3 elkander gefchroefd worden, zonder dat men eenig fmeerzel nodig heeft; het geen de proefneeming veel gemaklyker maakt, en aan den uitflag meerder zekerheid geeft. — A is een fornuis van geflagen koper gemaakt, hebbende een rooster, waar op de kooien liggen, by b , waar het aan het cylindrifche ftuk c, in 't welk de asch valt, is aangefchroefd. Aan c is aangefchroefd een koperen buis g, die door de buigbaare buis h vereenigd is met den gazometer B; waar uit de lucht, welke de branding der kooien onderhouden moet, wordt aangevoerd. Deeze lucht wordt door de perszing van den gazometer B gedreven na de aangeftoken kooien. De buis i k dient om de lucht, die voor de branding gediend heeft, te ontlasten. Deeze lucht wordt vervolgens door dezelfde perszing van den gazometer B gedreven door de glazen C, D, E, welke met gefmolten loog-zout, vooraf van kool-zuur wel gezuiverd, tot aan /, /, /, gevuld zyn, en laatftlyk wordt dezelve ontvangen in den gazometer F. Van deezen gazometer laat men het water uit den cylinder wegloopen, en deszelfs kraan :openftaan, ten einde de trekking van deezen gazometer F medewerke met de perszing van den gazometer B, om de lucht door het loog-zout der glazen C, D , E te dry ven. Alle de deelen van deezen toeftel zyn met elkander vereenigd door buigbaare buizen van het zelfde maakzel als bl. 32 befchreven is, en deeze buizen zyn lucht-digt aangefchroefd in n ,»,•», « »»» door behulp van doorboorde kegelachtige ftukken, fluitende in kegelachtige holtens, en welke daar in door fchroe» ■ -ï* \" 1 >  C59 ) fchroeven aangedrukt worden, zoo als op bl. 9 befchreven is. AI wat op deeze wyze wordt aangefchroefd, mist nimmer lucht-digt te zyn. Vermits deeze aanfchroeving in alle gevallen te gebruiken en zeergemaklyk is, zo heb ik dezelve laaten maaken aan al den toeftel in dit deel befchreven, waar aan eene lucht-digte fluiting vereischt wordt. De glazen buizen 0,0,0, ƒ>,ƒ>,/>, zyn lucht-digt geflepen in de halzen der fleszen C, D, E, zoo dat alle aanvoeging van deezen toeftel lucht-digt is , zonder eenig fmeerzel hier aan te gebruiken. De aanfleeking der kooien in het fornuis A op de manier van lavoisier beproefd, en hier van de moeijelykheid en onnauwkeurigheid ondervonden hebbende, heb ik hier voor aan het fornuis laaten maaken de zydelingfche buis q, welke aan het eind lucht-digt toegefchroefd wordt door een dop r, waar in een glas lucht-digt gezet is, om hier door te zien, of de kool aangeftoken zy, en in brand blyve. Wanneer de geheele toeftel naar belmoren gefield en gefloten is, breng ik m de buis q een gloeijend koperen bolletje van è duim middellyn, en ftuw dit daar in voort door een dik yzerdraad tot op den rooster; en dan fchroef ik ipoedig de buis digt De kooien nu door het glorende, bolletje wordende aangeftoken,' open ik aanftonds de kraan van den gazometer B, op dat de lucht uit denzelven aangevoerd den koolen-brand onderhoude. In de fleszen C, D, E , ftel ik het gefmolten loogzout tot op één duim breed na onder de halzen , zoo in 2] dat  (6o) zoo dat het zeven duimen hoog in elk der fleszen ftaat: dus moet de lucht, die voor de branding gediend heeft, en die uit de ondereinden der buizen 0,0,0, naby de bodems in de fleszen kamt, door drie maal zeven duimen hoogte van het loog-zout gaan , eer zy in den gazometer F vergaderd worde. Wanneer het gefmoïten loog-zout niet meer water houdt , als tot deszelfs vloeibaarheid vereischt wordt, en van kool-zuur weigezuiverd is, dan zyn deeze drie fleszen met loogzout genoegzaam , om uit de lucht, die 'er doorgaat, al het kool-zuur aan te neemen, dat daar in door de verbranding der kooien gevormd is. Men kan zulks, op het best beproeven , door tusfchen het laatfte glas E en den gazometer F een dergelyk glas vol kalkwater te Hellen: vermits dit kalkwater troebel wordt, wanneer de lucht die 'er doorgaat eenig kool-zuur bevat. Om te onderzoeken, in hoe verre het gewicht van het koolzuur, voortgebracht door de vereeniging der koolftoffe met het gaz oxygène, ©vereenkome met het gewicht der verbrande kool, gevoegd by het gewicht der lucht by deeze verbranding gebruikt, behoort men de fleszen "C , D, E, met gefmolten loogzout gevuld, als ook het met kool gevulde fornuis,, voor de branding, naauwkeurig te weegen. De vermeerdering van 't gewicht van de fleszen C, D, E, wyst aan het gewicht van. het kool-zuur door het loog-zout aangenomen , en dit ftemt zeer naby overéén met 't verminderde gewicht der lucht tot de verbranding gebruikt;!, waar van de hoeveelheid wordt aangewezen dooc  C 60 door de fchaal en der' gazometers B en F. Men heeft hiertoe de hoeveelheid lucht, in F overgebracht\ flegts af te trekken van de hoeveelheid uit B geduurende de proefneeming uitgedreven. Wanneer het fornuis A met hard fóldeer gemaakt is-, gelyk het onze, en wanneer de buizen daar'aan op de befchrevene manier zyn aangefchroefd, dankan de hitte , die door de verbranding ontftaat, aan deezen toeftel geenerlei nadeel toebrengen. Met heeft dus hier voor niet nodig denzelven in een bak vol water of ys te ftellen, zoo als door lavoisier. voor zynen toeftel* is. aanbevolen.. ft ft: al «Sh r> r -\ -t/-r\;\ «.'A trf^riF nl'ï «ivIav*.IS ets* il»!.r* ZESDE- HOOFDSTü K. ïhr.v t kir.:-. J a.':. "nu n)UiOW >rV$ül -1-■**••> . *I3IP^VA.1 r"'" '" N a dat ik een toeftel voor de verbranding der olie in een befloten glas had laaten vervaardigen, grootdèels evereenkomftig de befchryving en de afbeeldingen, die lavoisier van zynen toeftel gegeeven heeft, en na dat ik by het gebruik van deezen toeftel de gebreken had Ieeren kennen, waar van ik ftraks fpreeken zal, heb ik den toeftel voor de verbranding der [fi 3l olï'e-  (0*2) olie ui een bèfloten glas zodanig ingericht, als de* zelve op-plaat IX, fig.: i, is afgebeeld. — a b is een lamp, Welker zamenftelling hoofdzaaklyk overeenkomt met die van Argands lamp. De lucht wordt in. deeze lamp gebracht alleen doOr de opening c, terwyl het ondergedeelte der lamp voor 't overige lucht-digt gefloten is. Over deeze lamp wordt gefield de glazen buis '4 e., welke op deeze plaat duidelykheidshalve ter zyde van de lamp verbeeld wordt. De koperen band ƒ, in welke deeze glazen buis met ciment is vastgezet, is geflepen op den koperen buis a, en fluit dus met behulp van een weinig fineer of weeke wasch luchtdigt op dezelve. De lucht, die door c na de lamp gaat, kan dus alleen ontlast worden door de opening in het koperen"dekftuk 'h , het geen op deeze buis is vast gezet. Op plaat VIII ziet men deeze lamp vereenigd met den gazometer, waar uit de lucht door de buis i k wordt aangevoerd, en met den toeftel, waar in dezelve , na dat zy tot de verbranding gediend heeft, ter onderzoeking wordt overgebracht. Deeze toeftel heeft verfcheiden voordeelen boven dien van lavoisier. — i) De lucht wordt, zoo dra zy tot de branding gediend heeft, afgevoerd door h: zy kan z\ch dus niet met de nieuws aangevoerde lucht -föffgepgfgy en hier door voör het aan den gang hou4êfrLvan den lamp niet hinderlyk. zyn , zoo als plaats aeeffi in den .toeftel van jlavoïsier., waar by de lamp in een groot wyd.glas gefield is, waar in.zich de lucht .verfpreidt éerTzy afgevoerd worde. 2) Door het vermeiden van; de gezegde vérmenging kan de branding silo [£ VVj ook  öók met veel minder aanvoet van lucht onderhoudt worden. 3) Het water of liever de-waterdamp, welkeer by de verbranding van' olie gebooreh wordt, heeft geené geleegenheid om zich voor een gedeelte te verdikken in deh toéftél zeiven, waar inde verbranding gefchiedt; waar door het weegen van het voortgebrachte water in den toeftel van lavoisier moeijelyker en omflagtiger is. 4) De aanvoering der olie, welke in den toeftel van lavoisifr veel ómflag vordert, gefchiedt hier veel gemaklyker door het glas het geen ter zyde van de lamp geplaatst is. 5) De geheele toeftel is veel eenvoudiger dan dien van lavoisier, op plaat^ XI en XII van zyn traité de Chimie afgebeeld, en hier door is dezelve in 't gebruik ook veel gemaklyker , m aan minder gebreken onderhevig,0 Het overige van den toeftel, op PI. VIII afgebeeld, komt, uitgezonderd de gazometers, hoofdzaaklyk overéén met den toeftel door lavoisier tot het onderzoek van de voortbrengzels der olie gebruikt. Tusfchen de lamp Aen den gazometer B is een buis C, met hetzelfde vocht aantrekkend-zout gevuld, waar van ik de bereiding op bladz. 38 gemeld heb , ten einde het gaz oxygène, het geen uit dien gazometer na de lamp aangevoerd wordt, zoo veel mogelyk van vocht te bevryden. De lucht, die voor de verbranding gediend heeft, wordt eerst ontfangen in het glas D, gaat vervolgens door de glazen flang in het glazen koelvat £ opwaards, en loopt dan door het zout in de buis V- In het glas D verzamelt zich dus het water vanden damp , die in hetzelve en in de glazen flang in E ver*  C*4) verkoeld wordt; en het overige vocht, het geen de lucht, na door E te zyn doorgegaan, nog behouden heeft, wordt aangenomen door het zout in F. Uit F gaat de lucht vervolgens door de drie fleszen G, H , I, gevuld met gefraolten potasch van kool-zuur wel bevryd , en na dat zy hier aan het kool-zuur, het geen door de verbranding is voortgebracht, heeft overgegeeven , wordt zy ontfangen in den gazometer K, Alle de vereenigingen der gemelde glazen gefchiedt door buigbaare buizen , en door myne gewoone wyze van aanfchroevdng. (bladz. 9 ): door is de vereeniging van zoo veele ftukken zeer gemaklyk, en men is altoos volkomen verzekerd ,dat alles luchtdigt gefloten is. Het olie-glas van den lamp /, het geen van boven met een koperen kap ftuk m >en een kraan n gefloten is., heeft door de buigbaare buis 0-, die op dit kapftuk en op het dekzel van het waterglas D op de gewoone wyze aangefchroefd is, met dit glas gemeenfchap. Deeze fluiting van het olie-glas en deszelfs vereeniging met het glas D dienen om de lucht boven de olie dezelfde digtheid te doen hebben , als welke door de perszing van den gazometer in alle de overige met elkander vereenigde glazen van deezen toeftel plaats heeft; en zulks is «ïoodzaaklyk , vermits anders de lucht in het gefloten glas van de lamp, door haare meerdere digtheid en daar uit ontftaande meerdere veerkracht^ niet alleen de olie verhinderen zoude in den koker., waarin het katoen ftaat, op te ryzen, maar zelfs,,indien het olie-glas van boven niet gefloten was, door de olie ontfnappen zoude. Wan-  (65) Wanneer men de branding van de olie in deezen toeftel zoo lang wil doen aanhouden, dat het nodig is de verbrande olie aan te vullen , dan fchroeft men op de kraan », die met een gat van ruim | duim middellyn doorboord is, een wyde glazen buis van omtrent ti voeten langte, waar in men de olie tot zodanige hoogte giet , dat haare perszing de uitzettingskracht der verdikte lucht in den toeftel kan overwinnen; men ftelt dan de kraan open, tot dat het olieglas der lamp weder tot de vereischte hoogte is aangevuld. De proefneeming wordt door deezen toeftel op eene gemaklykewyze aangevangen. Na dat men den geheelen toeftel in orde gebracht en aan den gazometer A de behoorlyke perszing gegeeven heeft, fchroeft men, terwyl de lucht kraan van deezen gazometer nog gefloten blyft, de buis aan h af, en men fleekt dan de lamp aan door het gloeijend eind van een yzerdraad, het geefa men door h inbrengt. Om zulks te kunnen doen, moet men vooraf aan het katoen van de lamp een zeer klein brokje phosphorus aangebracht hebben. Dit brokje moet echter flegts de grootte van een flip of fpelde punt hebben, vermits anders het glas van de lamp gevaar zoude loopen van wegens de hitte des aangefloken phosphorus te breeken. Zoo dra dit vlam vat, opent men de lucht-kraan van den gazometer, om de Jucht door de lamp te doen gaan, en men fchroeft te gelyk de buis weder op h. Om de proefneeming langer aan te houden, dan met één gazometer vol gaz oxygène gefchiedenkan, gebruik UI ik  C 66 ) ik ook zoortgelyken toeftel van twee kraanen, als op bladz. 31 befchreven is. Deeze toeftel is gefchroefd op de buis C in c\ men vereenigt hier mee twee gazometers met gaz oxygène gevuld, en men opent de kraan van de tweede , zoo dra de eerfte van lucht ontleedigd is; voor deeze eerfte ftelt men dan , na het fluiten der kraanen, eenen tweeden gevulden gazometer in dezelfde plaats; dit doet men ook voor den tweeden , wanneer dezelve leedig is, en men kan op deeze wyze de proefneeming zoo lang aan den gang, houden , als men tot zyn oogmerk nodig oordeelt. Na het eindigen der proefneeming weegt men de glazen D & F, die ook voor de proefneeming moeten gewogen zyn ; de vermeerdering van het gewicht wyst aan , hoe veel water 'er is voortgebracht. Op gelyke wyze onderzoekt men hoe veel kool-zuur de potasch in de fleszen G, H, I, heeft aangenomen. Wanneer de proefneeming met genoegzaame naauwkeurigheid1 in 't werk gefield is, dan bevindt men, dat de fom der gewichten van het water en van het kool-zuur, geduurende de verbranding der olie voortgebracht, zeer naby overeenftemt met het gewicht der verbrande olie en der lucht', die zich met de zamenflellende deelen der olie, die door de verbranding van een gefcheiden zyn, vereenigd heeft. Ik had voorgenomen met deezen toeftel te onderzoeken de zamenftelling van verfchillende oliën, en wel byzonderlyk de evenredigheid der beginzelen uit welke zy beftaan: een onderzoek waar in lavoisier. met zynen toeftel niet heeft kunnen flaagen, zoo als hy er»  erkent in zyn traité de Chimie, p. 518; doch het breeken van het glas de heeft my hier in verhinderd,en tot nu toe heb ik, ter herftelling van hetzelve, geene zoo wyde glazen buis en zoo dun van glas, als voor deeze proefneeming vereischt wordt, kunnen verkrygen. Men wordt hier te lande in natuur en fcheikundige nafpooringen, waar by men glas nodig heeft, dikwyls zeer verhinderd, vermits hier of in onze nabyheid geene glas-fabrik van wit glas gevonden wordt: voorat is zulks in deezen tyd zeer hinderlyk, nu de oorlog het verkrygen van glas uit Engeland zeer moeijelyk maakt Ik zal hier alleen nog by voegen eene befchryving van de zamenftelling der lamp by deezen toeftel, ten dienfte voor die geenen die dezelve willen vervaardigen. Fig. 2 verbeeldt de rechtftandige doorfneede van alle de ftukken deezer lamp in hunne waare grootte : 0 a is een rond ftuk koper, waar van de bovenzyde in fig. 3 te zien is; dit ftuk is in het midden doorboord met een gat van f duim middellyn, en hier op ftaat gefoideerd de buis b b van dezelfde wydte. De buis c c wordt gefchroefd op a a. In de holte tusfchen bben c c ftaat de olie, die uit het glas d d, welke aan a a is aangefchroefd, door het gat e e wordt aangevoerd. In deeze oiie ftaat de koker , welke het katoen bevat; deeze is van hetzelfde maakzel als die van Arganiïs lampen. Wyders ftaat op a a gefchroefd de koker ƒƒ, welke aan de binnenzyde heeft den ring g g> op welken het gewoone glas ftaat. Om de buitenzyde van deezen koker ƒ ƒ fluit de koperen band van dé glazen buis d e. Aan den onderkant van a a is aan-  C 68 ) gefchroefd de koperen cylinder / i, hebbende de zydelingfche opening k, door welke de lucht wordt aangevoerd ; deeze ryst gedeeltelyk door de buis b b, en gedeeltelyk door de gaten / / / / , waar van het ftuk a a (fig. 3) doorboord is, en vervolgens door de tusfchenruimte tusfchen cc en ff. Dus gaat de lucht ter weêrzyde langs het brandende lemmet, even als in de gewoone Argand's lampen. Om het lemmet op de vereischte hoogte te 'ftellen, dient de koperen fchuifdraad m m, welke lucht-digt gaat door het doosje met leeren fchyven n. Aan den draad m m is verbonden de beugel 0 (fig. 1) welke vast is aan den ring, op welken het katoen is vast gemaakt.'- De fchuifdraad m m wordt op en neer gefchroefd door de moerfchroef p , draaiende in den beugel -q qu. De befchreven toeftel, offchoon dezelve, wegens de eenvoudigheid van dat gedeelte, waar in de verbranding gefchiedt, en wegens de beknoptheid der twee daar toe nodige gazometers., veel minder plaats beflaat, dan de Lavoifieriaanfchey is. echter wegens de verééniging der daar toe onvermydelyke deelen te omflachtig, om- by het geeven van natuur- of fcheikun» dige leszen gebruikt te worden: waarom ik. op een ander eenvoudiger middel bedacht geweest ben, om aan te toonen , dat 'er by het branden van oliën water en koofzuur4ucht voortgebracht worden, en om wyders hier uit te kunnen afleiden, uit welke beginzelen de olie is zamengefteld. Ten dien einde heb ik «;erst de ontvlambaare lucht uit de olie, welke alleen ^sop a]s men weet) by het branden der olie de vlam geeft ^  ( 69 ) geeft, door hitte voortgebracht (V) en in een gazometer verzameld; vervolgens heb ik deeze ontvlambaare lucht in gaz oxygène doen branden, waartoe ik gebruik gemaakt heb van den toeftel op PI. V afgebeeld. Wel haast ziet men by deeze beproeving, even als by het branden van zuiver gaz hydrogène, dat 'er water wordt zamengefteld , dewyl de bol van binnen ras met damp beflaagen is, welke trapswyze toeneemende in druppels zamenloopt, die nederzakkende in den hals van den bol zich verzamelen, zoo dat men na korten tyd eene aanmerklyke hoeveelheid, op de kwik ziet dry ven. Dan na dat deeze branding een kwartier geduurd heeft ziet men, dat de vlam reeds merkelyk verflauwd is r en vervolgens meer en meer verflauwende eindelyk ophoudt. Om nu de gefteldheid der lucht te onderzoeken, waar in deeze ont, vlambaare lucht ophoudt te branden , breng ik door middel van den toeftel, in fig. 4. (PI. V> afgebeeld , eenige vochten in den bol: _ aa is een glazen buis, waar 111 het vocht gegoten wordt; deeze wordt gefloten of geopend door de kraan b, waar aan op de gewoone wyze is aangefchroefd het gebogen buisje c d, welks* eind d in den hals van den bol ftaat naast of achter de pypjes, waar door de beide luchten uit de gazometers worden aangevoerd. Deeze toeftel is vast ri?^" £ ontviambaare **« de olyf-blie- of lamp-olie gereedlyk door hitte voortbrengen ,. wanneer men dezelve met versch *ebrande of levendige kalk vermengt, en hier van. een deeg.of dik beflag  ( 7o) vast gemaakt aan een houten ftyl, die aan de plank , waar op de gazometers ftaan, wordt aangefchroefd. Door deezen toeftel breng ik inden bol een quart pint kalk-water; dit ziet men aanftonds troebel worden. Vervolgens voeg ik hier by gefmolten potasch, van koolzuur-lucht wel gezuiverd; hier na ziet men door de opryzing van de kwik in den bol, dat een aanmerklyk gedeelte der lucht door de loog wordt opgeflorpt; waar door dan, volgens de bekende eigenfchappen der koolzuur-lucht, bewezen wordt, dat het gaz oxygène in den bol, waar in de ontvlambaare lucht van olie gebrand heeft, voor een groot gedeelte in koolzuur-lucht veranderd is, en dat deeze koolzuurlucht uit de vereeniging van de koolftoffe deezer ontvlambaare lucht met het gaz oxygène geboren is. Men kan zich ook van deezen toeftel bedienen om te onderzoeken, in welke evenredigheid het carbone en het hydrogène in eenig gaz hydrogène vermengd zyn. Ten dien einde behoort men nauwkeurig te meeten de hoeveelheid van het gaz , het welk in den bol overig is, na dat de gefmolten potasch daar uit al de koolzuur-lucht heeft aangenomen , die door de verbranding is voortgebracht. Wanneer men deeze hoeveelheid aftrekt van de vooraf gemeetene hoeveelheid lucht, die by den aanvang der proefneeming in den bol was, dan vindt men de hoeveelheid koolzuurlucht, die door de verbranding voortgebracht, en door de potasch aangenomen is. Daar nu de evenredigheid van het carbone in de koolzuur-lucht bekend is,  C 71 3 is , kan men hier uit gemaklj k bereekenen, hoe veel carbone 'er in de verbrande hoeveelheid van het gaz hydrogène carbOnd'gewéést is. Deeze manier van de evenredigheid van het carbone in eenig gaz hydrogène wel te beproeven kan van eene wezentlyke nuttigheid zyn , voor die geenen die de inademing van gaz hydrogène carboné in longeteering, volgens de manier van Dr, beddoes, beproeven willen. Hetblykt uit het geen Dr. beddoes hier van in 't licht gegeeven heeft, dat men op deeze zeer veranderlyke evenredigheid weinig acht gegeeven heelt in de proeven, die men van de inademing van dit gaz in de gemelde ziekte genomen heeft (f). Dan de heilzaame uitwerking der inademing van dit gaz, welke men in zommige gevallen heeft waargenomen, doch die men in andere gevallen heeft zien miszen, zal ligtlyk grootdeels van de hoeveelheid of evenredigheid van het carbone in zodanig gaz afhangen. Ct) Th. eed does , confiderations on the medical ufe and produo» üons of faéütious airs, 5 parts, London 1756 & 1797» 2 m  ZEVENDE HOOFDSTUK. Befchryving van een toejlel en van proefneemingen ter ontbinding van Alcohol. priestley ontdekte toevallig, dat koper in eene zwarte wryfbaare aan houtskool zeer gelykende zelfftandigheid verandert, wanneer dit metaal, terwyl het gioeijend is, aan den damp van wyngeest is blootgefteld. Vervolgens deeze zelfftandigheid beproevende , zag hy hier by verfcheiden uitwerkzels, welke met die van houtskool volkomen overeemftemden. Hy verkreeg ook foortgelyke koolachtige zelfftandigheden van andere metaalen, door ze in fleene buizen te gloeijen, en daar over den damp van wyngeest te dry ven en, noemde dezelve metaal-kooku \ charcoal of metais') (*). Deeze proefneemingen overweegende kwam ik op de gedachte dezelven te herhaalen, met oogmerk om te beproeven, of zy omtrent den aart van de koolftof (carbone) eenig licht konden geeven De koolftof, welke in de Lavoifieriaanfche fcheikunde als een grond- be- (*) Priestley Experiments and obfervations, Birmingham 1790, ivol, III, pag. 425.  C 73 ) feeginzel wordt aangemerkt, is my van den eerften tyd af aan, na dat ik de -nieuwe chemifche leer heb aangenomen, doorgaans toegefchenen eene floffe te zyn uit het hydrogène met eenig ander daar mede veréémgd beginzel te zamen gefield (f): vermits men by de groeijing van die planten , die alleen uit t water en uit den dampkring gevoed worden, koolftof ziet gevormd worden in zulk eene hoeveelheid, dat derzelver oorfprong niet wel aan de ontbinding van die geringe hoeveelheid koolzuur-lucht, die met de dampkrings-lucht vermengd is, kan worden toegefchreven. Daar nu de uitwerkzels, die priestley van zyne proefneemingen met verkregene metaal-kooien befchreven heeft, duidlyk leeren, dat deeze metaal-kooien koolftof bevatten, en daar deeze koolftof hier ontftaan is uit wyngeest, welke men weet grootdeels uit hydrogène te beftaan, zoo dacht my, dat een verder onderzoek van de vorming en van den aart deezer metaal-kooien aanleiding zoude kunnen geeven, om wat nader in te zien , op wat wyze uit hydrogène koolftof kan gebooren worden. Tot deeze proefneemingen maakte ik gebruik van fteenen buizen, die n duim wyd en 44 duimen lang waren, uit de fabriek van Wegdwood te Newcastle verkregen , zynde zoortgeiyke buizen, en van dezelfde aarde, als welke hier toe door Dr. priestley gea , bruikt Juï . U°0t / m delbhetS dCT L«™feriaamfcbe fabelkundige leer, welke ik gegeeven heb in ,787, achter het eerfte vervolg van proefneennngen met Teylers Eledrizeer-machine, Zy„de het 4de deel der verhandelingen van dit Genootfchap.  C 74 > bruikt waren. Dan vermits ik by voorige proefnee* mingen omtrent de decompofirie van water, welke ik in deeze buizen in 1789 beproefd heb, bevonden had, dat zy, by eene fterke verhitting, zeer aan 't fpringen onderhevig waren , en vermits ik dit noch door eene omkorsting, noch door ze in een zandbad te leggen, konde voortkomen, befloot ik deeze fteene buizen in een yzeren buis A B (PI. IX) van dezelfde langte, waar van het eene eind A gefchroefd wordt aan. het boveneind van de tinnen flang van een gewoon koelvat. Het andere eind B van de yzeren buis, welke horizontaal, en 2 duimen boven den rooster van een fornuis ligt, wordtgeflooten met een wel fluitend yzeren dekzel C , het geen daarenboven door fmeerzel lucht-digt gemaakt wordt, en in het welk eene naauwe yzeren buis D, van 10 duimen, zodanig vast gefoideerd is, dat deeze ter wederzyde van het dekzel 5. duimen langte heeft. In het buitenftaand gedeelte deezer buis is eene kleine glazen kolf E gecimenteerd, waar in de wyngeest gekookt wordt. Het andere gedeelte der buis D fluit juist in de fteenen buis, waar door de wyngeest-damp dus alleen door de fteenen buis geleid wordt. Aan de uitloop-pyp van het koelvat is een digt fluitend glas F met twee halzen, waar in de wyngeest, die niet ontbonden wordt, ontfangen , en waar uit de lucht door eene buis G afgeleid wordt na den gazometer H , in welken dezelve wordt ingebracht op de manier op bladz. 34 befchreven (*> > (*) Van denzelfden toeftel heb ik verfcheiden maaien gebruik gemaakt, om de ontbinding der zamenftellende deelen van 't water aan tc  (75) Ik begon rnet den damp van ff oneen zuiveren wyngeest (alcohol) te laaten gaan over gloeijend rood koperdraad van duim middellyn. Hier van lag ik agt draaden in de fteenen buis nevens elkander, wegende te zamen 2010 greinen ortcen). Vervolgens maakte ik het middengedeelte , en wel omtrent de helft van derzelver langte gloeijende, en deed toen den wyngeest kookèn. Zoo dra de wyngeest begon te kooken, kwam 'er eene groote hoeveelheid ontvlambaare lucht te voorfchyn, waar door in minder dan 10 minuten een groot glas van omtrent een cubik voet inhoud gevuld wierd. Ik had geenen toeftel by der hand, om de overige lucht, die 'er wierd voortgebracht, te vangen of te meeten: doch daar deeze bewerking en voortbrenging van lucht omtrent één uur op eene eenparige wyze voortging, eer al de alcohol verkookt was, gis ik, dat omtrent 6 cubik voeten lucht hier uit voortgekomen zullen zyn. Het koperdraad bevond ik, zoo verre het gegloeid had, omkorst met eene zwarte ftof, welke daar afgefchrapt zynde 88 greinen woog. Ik herhaalde deeze proefneeming met hetzelfde koperdraad, waar over ik nu den damp van 6 oneen wyngeest liet gaan. Hier van wierd gelyk tydig meer damp voortgebracht, en nu was ook de voortbrenging van ontvlambaare lucht veel fneller, zoo dat een glas van te toonen, door den damp van water, het geen in de glazen kolf E kookte, te doen gaan over dunne yzeren plaatjes, fpiraals-wyze gewonden, en waar mede de gemelde buis zoo veel mogelyk gevuld was.'  C7 niets van het koper of deszelfs kleur Jute befpeuren was. Andere, en wel die geene j welker middellyn minder uitgezet was, hadden: van.binnen iets van da Meur van 't koper behouden; dit zag ik toeneemen by het doorbreken, naar maate ik de einden der draaden naderde * de■ • min gegloeide deelen waren alleen, oppervlakkig op de gemelde wyze veranderd, en hetgeen vervolgens nog minder gegloeid had*, was met de gezegde zwarte ftoffe üegts omkorst. Het gewicht, van al de koolachtige zelfftandigheid ■> by deeze proefneeming verkregen, bedroeg 792 greinen. Het ge-wicht van het onveranderd gedeelte van het koperdraad afgetrokken zyndè van het geheele gewicht , bleek' net, dat het koper,, het welk in deeze zelfftandigheid' ver-  c 77 y veranderd was , gewogen had 612 greinen , en dat dus de aanwinst van gewicht by deeze verandering waS 180 greinen.' By eene derde proefneeming deed ik 3292 greinen koperdraad in de buis, waar van ik weder omtrent de helft, der langte. deed gloeijen : doch nu maakte ik de gloeijmg doorgaans wat fterker, herhaalende wyders de proefneeming op gelyke wyze. Hier van verkreeg ik 1040 greinen koolachtige zelfftandigheid het ko* perdraad , het geen tot deeze zelfftandigheid veranderderd was, had:gewogen 749 greinen ,zoo dat de aanwinst van gewigt was 292 greinen.. De uitkomsten deezer proefneemingen verfchite alleen hier in van die van fc» priestley, dat de kooiaehtige zelfftandigheid by dezelve verkregen meer koper, bevatten.. D, priestle y verkreeg in zyne eerfte proefneeming 446 greinen metaal-kool, en hier m waren niet meer dan 28 greinen koper; en in eene andere proefneeming verkreeg hy 588. greinen van flechts ip gremen-koper. Misfchien kan dit verfchil daar van afhangen,, dat priestley het koper volgens zyn verhaal,.niet flechts gegloeid, maardaa-' ddyk gefmolten heeft; het geen my, vermits ik' defteenen buizen niet onmiddelyk in het vuur heb kunnen leggen, maar ze wegens-het barften in een yzeren buis heb moeten fluiten , by het gebruik van het fornuis , daar toe gebezigd f nfet doenjyk. ^ ^ ve d vze7drr.0lgenS fZelfdeProefoeeming met even» veel yzerdraad van dezelfde dikte, waar over ik den top. 3 oneenwyngeestdeedgaan. Hier van wierd 0^3]! flechts I  ( 78 J flechts omtrent half zoo veel ontvlambaare lucht, naar rede van de hoeveelheid alcohol, voortgebracht als by de voorgaande proefneeming. Zoo verre de draad gloeijend geweest was, zag ik aan 't yzer in 't geheel geene zwarte ftof: deszelfs- oppervlakte had alleen eene hooge blaauwe kleur aangenomen; doch voor aan in 't voorde gedeelte der buis, na by de plaats waar het yzerdraad was begonnen te gloeijcn, was het zelve met eene zoortgelyke zwarte ftof omkorst , als waar meede de ongegloeide einden van het koperdraad in de yoojige proefneeming bezet waren; met dit onderfcheid alleen , dat deeze ftof, aan het yzer aangezet , veel ligter was; ook lag hier van een gedeelte vlokswyze in de buis. Aan het ander eind van de draadqn, of aan de buis J was niets diergelyks te zien. Deeze ftof van de draaden en uit de buis by een'verzameld woog 18 greinen. Zeer verwonderd dat de koolachtige ftof, by deeze proefneeming voortgebracht, alleen op de gemelde plaatzen te vinden Was, herhaalde ik deeze proefneeming in eene andere fteenen buis, om te zien, of dit door eenige toevalligheid veroorzaakt was; ik keerde ook om deeze reden het yzerdraad om , zoo dat nu de andere einden in 't voorfte gedeelte der buis lagen. De uitfiag was volkomen dezelfde: de ontvlambaare lucht, welke hier by voorgebracht wierd, merkte ik nu op met veel zwarte ftof bezet te zyn. Dr. priestley zegt bevonden te hebben, dat het zilver op; byna gelyke wyze als het koper door den damp van.wyngeest aangedaan wordt. Ik heb, om die Ce te  te beproeven, genomen fyn zilver, in draaden var? éCnlyn middellyn: ik heb hetzelve zoo verre gegloeid, dat zy gedeeltelyk gefmolten zyn , en hier over den damp van 3 oneen wyngeest geleid. Er wierd wel, even als by de voorgaande proefneeming, veel ont* vlambaare lucht voortgebracht; doch aan de oppervlakte van het gefmolten , zoo min als aan die van het ongefmolten zilver, was geene zwarte ftof te befpeüren. Ik vermoede daarom, dat het zilver , waar van Dr, priestley zoortgelyk uitwerkzel als van het koper gezien heeft, geen zuiver zilver, maar met koper vermengd zal geweest zyn. Het lood en het tin ook ten deezen opzichte willende beproeven, heb ik, wegens deszelfs ligte fmeltbaarhcid, in yzeren gootjes gelegd, welke in de fteenen buizen pasten, en op gelyke wyze telkens den damp van 3 oneen wyngeest over de gloeijende oppervlakten van deeze metaalen geleid. De voortbrenging der ontvlambaare lucht was even fnel als by het yzer en het zilver; doch na de verkoeling was'er aan de oppervlakten van deeze gegloeide metaalen geene zwarte ftof te zien. Nu ging ik over tot het onderzoek van den aart en de zamenftelling der verkregene zwarte ftoffen, en begon met die van het koper. Hier van ftelde ik 40 greinen (namelyk van Be koolftof is derhalven eene van de zamenftellen» de deelen van den wyngeest, en bedraagt, volgens gemelde proefneemingen, meer dan i gedeelte van deszelfs gewicht. Men ziet hier uit gereedlyk, van waar het gloeijende koper, wanneer de damp van wyngeest 'er over gaat, zoo veel koolftof verkrygt. Er gebeurt namelyk eene waare ontbinding der zamenftellende deelen. Zy worden van één gefcheiden, wanneer de: alcohol, in de form van damp, over het gloeijend koper gaat; deszelfs carbone wordt door het koper aangenomen , en verandert hetzelve in carbure. Het hydrogène van den wyngeest vereenigt zich teffens in de gloeijende buis met het calorique, en wordt hier door gaz hydrogène (ontvlambaare lucht). Het water van den wyngeest blyft onontooiuicn, en behoudt een zeer gering gedeelte van het hydrogène en carbone , welke daar meede in den zuiveren wjmgeest vereenigd waren. Dit vindt men in het glas F: deszelfs fpecifique zwaarte bevondtik 996; waar uit bleek , dat het zeer weinig wyngeest bevatte. -De hoeveelheid carbone in den ontbonden wyngeest , tot deeze proefneeming gebruikt, is veel grooter , dan die zich met het koper vereenigd heeft. Immers bevatten 6 oneen wyngeest,. volgens lavoisier, 824 greinen carbone, daar 'er zich met het koper, by de laatfte proefneeming, flechts 292 greinen carbone vereenigd hebben. Dus is 'er dan by de ontbinding van de 6 oneen wyngeest, in deeze proefneeming, veel meer carbone los geraakt , dan 'er zich met de verkregene carbure vereenigd heeft: en dus blykt uit dit nader  C 83 > der onderzoek, dat men hier geenzins aan eenige véran* dering van hydrogène in carbone, of voortbrenging van carbone uit de vereenlging van hydrogène met eenig ander onbekend beginzel te denken heeft; waar omtrent ik by den aanvang deezer proefneemingen eenig vermoeden bad. Maar waar blyft dan het overige van het carbone, het geen by deeze ontbinding van den damp van alcohol, van deszelfs hydrogène en water los gemaakt wordt? Een groot deel wordt hier van door het gaz hydrogène ontbonden: want het gaz, het geen by deeze proefneeming te voorfchyn komt, is een gaz hydrogène carbonê, hetzelve heeft deswegens ook veel meer zwaarte dan zuiver gaz hydrogène. Ik bevond deszelfs zwaarce iets meerder dan de helft van de zwaarte van de dampkrings-lucht te zyn, en dus veel te verfchillen van de zwaarte van zuiver gaz hydrogène , welke flechts Tf van die der dampkrings-lucht is. Een gedeelte van dit carbone was in de hier by verkregene ontvlambaare lucht niet ontbonden, maar wierd door dezelve flechts mede gevoerd, en vertoonde zich in de voortgebrachte lucht, zoo dra zy zich boven 't water in den waterbak verhefte, als een zwartachtige rook, die zomwylen kleine wolkjes, doch meest fmalle ftreeken maakte. Deeze zet zich ook fomtyds tegen de binnen zyde van 't glas aan, waar in de lucht wordt opgevangen; en maakt daar een zwart aanflag. Het carbure van het koper, het geen by deeze proefneeming verkregen wordt, bevat derhalven flechts een gedeelte der koolftof, welke by de ontbinding van [£ 2] dea  ( 84) den wyngeest wordt losgemaakt. Daar nu de opneeming en meêvoering van het losgemaakte carbone, door het gaz hydrogène, het welk gelyktydig wordt voortgebracht, niet kan tegengehouden, en de hoeveelheid van hetzelve niet kan onderzocht worden , dewyl een gedeelte van de koolftof, welke door het gaz hydrogène wordt meegevoerd, in de fpiraal-buis van het koelvat hangen blyft, zoo is dan deeze wyze van den wyngeest in deszelfs beftanddeelen te ontleeden , niet gefchikt om de juiste proportie, welke dezelve in den wyngeest hebben , met eenige naauwkeurigheid te leer ren kennen. Zy is echter zeer gefchikt om aan te toonen, dat de wyngeest voor het grootfte gedeelte uit dezelfde beginzels als het water beftaat, dewyl het wacer, het geen by deeze ontbinding & ^oorfchyn komt, doorgaans meer dan de helft heeft van het gewicht van den gebruikten alcohol : ook toont- zy aan dat de wyngeest hier in van water verfchilt, dat in denzelven het oxygène met eene veel grootere hoeveelheid hydrogène , en daar en boven-ook met veel carbone vereenigd is, Om zulks te' toonen, verdient deeze bewerking voorzeker de voorkeuze boven die geene, die door lavoisier in 't werk gefteld is-, door-namelyk den wyngeest in gefloten glazen te laaten branden: want daar by loopt men gevaar van ver* bryzelingr der glazen j waar in zulks gefchiedt, by de aanfteeking van den wyngeest-damp, welke in beflor ten lucht wordt opgenomen, het geen 'lavoisier éénmaal gebeurd is, toen hy in de Franfche Acadenüe,,in tegenswoordigheidzynermede.amptgenooten» dëe- -  C 85 ) deeze proefneeming herhaaien wilde, (Traité de chimie , tom. II, pag. 501.) De van één fcheiding der beftand-deelen van den wyngeest wordt in deeze bewerking , zoo hetfchynt, bevorderd door eene vermeerderde affiniteit, welke het koper, door gloeijing, tot het carbone van den wyngeest verkrygt. Gedeeltelyk echter fchynt deeze van één fcheiding toe te fchryven te zyn aan de vereeniging van het calorique met het hydrogène van den wyngeest, waar door gaz hydrogène ontftaat, en teffens het carbone, het geen met het hydrogène vereenigd was, gedeeltelyk los gezet wordt. Dit carbone maakt dan de zwartachtige wolkjes, die zich in het gaz hydrogène, wanneer het te voorfehyn komt vertooncn, en die een zwart aanzetzel maaken aand'ebinnenzyde van het glas, waar in het gaz wordt opgevangen. Dat de ontbinding van den wyngeest , wanneer deszelfs damp over koper gaat, grootdeels aan de gezegde vereeniging van deszelfs hydrogène met het ca^ lorique moet toegefchreven worden, wordt nader be* vestigd : vermits de wyngeest-damp op diergelyke wyze , fchoon niet zoo fnel, ontbonden wordt, wanneer men denzelven laat gaan over zodanige lichaamen, die, wanneer zy gloeijen, het carbone niet aantrekken. Van dien aart zyn, volgens de hier boven befchrevene proefneemingen, het zilver, het lood en het tin. De zwarte ftof, welke ik aan het yzer, in de twee ftraks gemelde proefneemingen, vond aangeflaagen • ter plaatfe waar hetzelve niet gegloeid had, heb ik bevonden door den magneet te worden aangetrokken?; 3] waar  (86) waar uit blykt, dat dezelve yzer bevat, en dat zy dus een carbure de fer is. Om welke reden men deeze ftof alleen op de gemelde plaats aan het yzerdraad aantreft, weet ik niet te verklaaren. Ik heb gemeend dat de overige metaalen ook wel ten deezen opziehte verdienden beproefd te worden: of zy naamlyk, gloeijend zynde, het carbone uit den wyngeest aantrekken, en of hier by eenig ander onvoorzien verfchynzel zich mogt opdoen. — Met dit inzicht heb ik beproefd Zinc, Bismutb, Antlmonie, Cobalt, en Manganèfe. By de beproeving van alle deeze metaalen heb ik niets aanmerkings waardig befpeurd, en aan geen van dezelve was, na de proefneeming, éénige koolachtige zelfftandigheid te zien. Het gaz hydrogène carboné, het geen by alle deeze proefneemingen wierd voortgebracht, waar by het metaal in geen carbure veranderd wierd, had zeer naby dezelfde fpeciflke zwaarte , als dat by de proefneemingen met koper verkregen: dus was ook hier mede ten naasten by evenveel koolftof vereenigd. ACHT»  O 5 ACHTSTE HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel om de Oxidatie der Kwik op eene gemaklyke wyze aan te toonen. T J-^avoisier zegt in zyn traité de chimie, tome li, p. 521. „ Terwyl van alle de proefneemingen, „ welke men omtrent de oxidatie der metaalen kan in 't werk ftellen, dc proemeemingen op *t kwikzilver „ de befliszendfte zyn, zoo zoude het te wenfchen „ zyn, dat men een eenvoudigen toeftel konde uitden„ ken , door welke men deeze oxidatie en de uitkom„ ften, welke men daar van verkrygt, in openbaare „ leszen kan aantoonen." — Dit overweegende, bedacht ik de oxidatie of vereeniging van het gaz oxygène met de kwik te beproeven door de hitte van Argantfs lamp , en hier by het vereischte gaz oxygène uit een onzer kleine gazometers aan te voeren, ten einde het gewicht van de hoeveelheid lucht, tot deeze bewerking gebruikt, met den aanwinst van het gewicht der geoxideerde kwik nauwkeurig te kunnen vergelyken. Deeze proefneeming is my zoo wel gelukt , en ik verkreeg hier by met weinig moeite zulk fiene aanmerkelyke hoeveelheid oxide van kwik, dat ik;  (88 ) ik het de moeite waard oordeel den toeftel hier toe door my gebruikt te befchryven; dezelve is op plaat XI afgebeeld. A is een glazen matras van 6 duimen wydte, waar van de bodem byna vlak is. De hals is van boven met een yzeren kraan B gefloten, die op den yzeren band C gefchroefd is. Deeze matras ftaat op een drievoet D D , en onder dezelve de lamp E, waar van de olie-bak eene buitengewoone wydte behoort te hebben, ten einde de lamp lang zonder aanvulling branden kan. De matras wordt met de daar nevensflaande gazometer vereenigd door de buis F G, welke op de kraanen B en H gefchroefd wordt. Het gedeelte F ƒ van deeze buis is buigbaar en op gelyke wyze gemaakt als bladz. 32 befchreven is, ten einde de buis des te gereeder op de kraanen te kunnen fchroeven. Men fielt de kwik in deeze matras ter hoogte van é of f duimen ; men brengt daar in een thermometer, waar van de fchaal tot <5oo graden gaat, en welks bol men in de kwik fielt; men ontleedigt dan de matras van de dampkrings-lucht; men vult ze vervolgens met gaz * oxygène , en men weegt ze naauwkeurig. De kwik wordt door de lamp binnen een half uur tot omtrent 550 graden hitte gebracht, en deeze is voor de oxidatie van dezelve genoegzaam. Wel haast befpeurt men eene bruin roode ftoffe aan derzelver oppervlakte, welke langzamerhand toeneemt. Wanneer men deeze oxidatie tot zyn oogmerk lang genoeg heeft voortgezet, en de kwik geheel bekoeld is, fluit men de kraan E, en men onderzoekt door weeging der matras den aan-  C 80 ) aanwinst van het gewicht, welke de kwik door deeze oxidatie verkregen heeft. Men neemt ook waar de hoeveelheid gaz oxygène, die'er uit den gazometertot deeze oxidatie hefteed is , en men bevindt door bereekening, dat het gewicht van deeze hoeveelheid gaz oxygène gelyk is aan den aanwinst van het geWicht der geoxideerde kwik. Men kan ook van denzelfden toeftel grootdeels gebruik maaken tot de oxidatie van het lood en van het tin, als ook van andere ligt fmeltbaare metaalen: doch vermits de hette van Argand's lamp niet toereikende is voor de fmelting van deeze metaalen, moet men in plaats van dezelve een komfoor met houts- of turfkoolen ftellen, voorzien van een drievoet, waar op de glazen matras ftaat. Dezelve behoort dan ook, om de verwarming van de lucht in den gazometer te vermeiden, van denzelven meer verwyderd te zyn; de buis, die de matras daar mee vereenigt, moet buigbaar zyn, althans voor een gedeelte, zoo als iri de voorgaande proefneemingen. Door deezen toeftel kan men zeer gemaklyk aantoonen , dat elk metaal, wanneer het zich oxideert (of verkalkt, zoo als men gewoon is te zeggen) zich vereenigt met het oxygène der lucht, waar aan het is blootgefteld, en dat degewichts-vermeerdering van het geoxideerde metaal in alle gevallen eeniglyk aan deeze 'vereeniging van het oxygène is toetefchryven : vermits men by alle oxidatien of verkalkingen van metaalen kan waameemen, dat het gewicht van het gaz oxygène, het geen uit den gazometer tot de oxidatie van het metaal gebruikt is, \M vol-  volkomen gelyk is aan de gewichts vermeerdering, welke het metaal door deeze bewerking verkregen heeft. Wanneer men zich van deezen toeftel bedient tot de verkalking van dunne plaatjes lood of tin, kan men waarneemen , of het waar is, zoo als men heeft voor* gegeeven, dat deeze metaalen niet fmelten in gaz oxygène: ("pi men ziet dan gereedlyk wat tot deeze dwaaling heeft aanleiding gegeeven. Het oxide, het geen zeer fpoedig gemaakt wordt, wanneer deeze metaalen in gaz oxygène fterk verhit wotden , maakt dan aanftonds een harde korst aan de oppervlakte deezer plaatjes , welke dezelve hunne gedaante doet behouden, en het gefmolten metaal bedekt het geen daar onder is. Wanneer men de matras icnudt in het begin van deeze oxidatie, terwylde daar door gevormde korst nog zeer dun is, dan ziet men de plaatjes zamen-i vallen, en het gefmolten metaal vloeijen, (t) A. g. LENTIN, Uber das verbalten der Metalle, .-wenn fte in tlepblogifllfirter luft der imrking des feuers aufgefetz werden. Göttingen, 1795. NE-  C pi ) . negende hoofdstuk. Befchryving van een toeftel voor de Oxidatie van het Yzer. D e oxidatie van het yzer in gax oxygène bewerkte ik, in myne leszen, eerst een en andermaal op de manier door lavoisier in zyn traité de chimie, torn, I, pag. 42, befchreven , dan fchoon ik hier in vry wel Haagde, leerde ik echter hier by de moeijelykheid en onnaaukeurigheid deezer bewerking kennen. Ik bedacht middelen om dezelve gemakkelyker en naauwkeuriger te maaken. Lavoisier vulde de glazen , waar in hy het yzer in gaz oxygène wilde doen branden, eerst boven water met dit gaz, ftelde dezelve dan op een vlakken fchotel , bracht ze hier meede over op de kwik, droogde met filtreer-papier het glas, terwyl het op de kwik ftond, van binnen uit, en ligte eindelyk de klok aan eene zyde een weinig op, om 'er het porceleine fchoteltje, waar op de yzeren fnippertjes lagen welke hy wilde aanfteeken, 'er onder te brengen. Doch by deeze bewerking wordt de lucht in de klok onvermydelyk met eene aanmerkelyke hoeveelheid dampkrings-lucht vermengd. Vervolgens moet een gedeelte der lucht uit IM 2] de  de klok, door zuiging of door een zuig-pomp , uitgetrokken worden, eer men de aanfteeking begint. At den omflag deezer bewerkingen en dedaarmeê gepaard gaande onnaauwkeurigheid heb ik vermeid, door een middel uittedenken, waar door alle glazen klokken of cylinders, onmiddelyk en zonder eenig gevaar van dezelve te breek en, eerst met kwik en vervolgens boven dezelve met lucht kunnen gevuld worden> tot juist zodanige hoogte als welke tot de proefeeeming vereischt wordt. Dit gevonden hebbende trachtede ik ook de al te fpoedige verbranding van het yzer te voorkomen , waar van de hitte de klok gevaar doet loopen van të breeken, en waar door men ook, by de manier van lavoisier, genoodzaakt is kleinere hoeveelheden yzer te verbranden. Ten dien einde,heb ik, og de wyze van Bi. ingenhousz, een fpiraal van dun yzer opgehangen in een glazen cylinder, dóch ik nam hier toe, in plaats van yzerdraad, een reepje zeer dun geplet yzer; om daar door een grooter hoeveelheid te kunnen oxideeren. Plaat XII vertoont den geheelen toeftel hier toe döor my gebruikt. Fig. i, A is een glazen cylinder, i8duimenlang 4duimen wyd, van boven met een yzeren kap B gefloten, die daar op met ciment is vast gezet; hier op is gefchroefd de yzeren kraan c , aan welks onder gedeelte, het geen in den cylinder komt , een haakje is, door de geftipte lynen d aangewezen, aan het welk de fpiraal van dtm geplet yzer is vast gemaakt; dit gefchiedt gemaklyk , wanneer men de kraan flos fchroeve, en het boven eind van den fpiraal even door het fchroef-gat vanB trekke. Aan  C 93 ) Aan het ondereind van den fpiraal bindt men een kleiiï flukje zwam , en hier op maakt men vast een zeer klein flechts even zichtbaar ftukje phosphorus ter aanfteeking. Deeze fpiraal behoort een vierde korter te zyn dan de langte van den cylinder. De inhoud van deezen cylinder in vierkante duimen wordt door de fchaal e ƒ aangewezen. De cylinder, in welke de gezegde fpiraal is vast gemaakt, wordt vervolgens geheel met kwik gevuld in den bak, waarvan Fig.-2 dedoorfnede vertoont, abcd is eene holte, 16 duimen diep en afi. duimen wyd , waar in dus de cylinder, die hier in door geflipte lynen verbeeld wordt, kan worden neergelaaten; hetnevensftaande gedeelte der bak is niet dieper als tot e ƒ; de geheele bak is uit één ftuk hout gemaakt. Dezelve wordt tot omtrent 4 duimen beneden den rand, zoo als door de geflipte lyn g h wordt aangewezen , met kwik gevuld , en- dan wordt de cylinder A in de holte a bcd neergedrukt, terwyl de kraan B ter ontlasting van de lucht openflaat. De kwik ryst dan in den cylinder op, en deeze hier mee gevuld zynde fluit men de kraan B. Men fchroeft aan deeze kraan het eene eind van de buigbaare buis g b, waar van het andere eind h gefchroefd is op den kraan I van den gazometer H, die gaz oxygène bevat. Men opent dan de kraanen I en B, en men fielt het water-ter zyde van den gazometer,, in. K, 3 of 4 duimen hooger dan in denzelven. Dan gaat de lucht uit den gazometer in den cylinder A, die hier door uit de kwik opryst, en wanneer de lucht daar in omtrent 12 duimen hoogte beXM3\: flaat,.  (94) (laat, fielt men den cylinder op e ƒ. Men laat dan het water uit K door het openzetten van de kraan m zoo verwegloopen, tot dat het in K en H gelyk ftaat; als dan ftaat ook de kwik in den cylinder A en om denzelven even hoog, en men is dus verzekerd, dat de lucht in A dezelfde digtheid als de dampkringslucht heeft, het geen voor de bereekening van de uitkomst der proefneeming van belang is: vermits, zoo hier niet voor gezorgd wordt, gelyk zulks by de manier van lavoisier niet gefchieden kan, men dan, by de berekening van de uitkomsten der proefneemingen op de verfchillende digtheid der lucht, waar in men de oxidatie aanvangt, acht moet geeven , en hier by tot reductien verplicht is. Het ondereind van den fpiraal in A hangt nu even boven de kwik, indien men aan denzelven de behoorlyke langtegegeeven heeft. De kraanen B en 'I gefloten en de buis g h van B afgeIchroefd zynde, fteekt men door het gloeijend eind van een gebogen yzerdraad, het geen men fpoedig door de kwik in den cylinder opbrengt, het flipje phosphorus aan: dit doet aanftonds de zwam en teffens het ondereind van de fpiraal branden. Deeze branding vau het fpiraale reepje yzer gaat, zoo als zulks van den fpiraal-draad inde proefneeming van ingenhoüsz bekend is, langzaamerhand en gelykmatig voort, en het yzer wordt hier door van onderen op geoxideerd, en valt in ronde bolletjes op de kwik neder. Naar mate de kwik in den cylinder A ziet opryzen en de plaats van het gaz oxygène vervangen, het welk zich met het geoxideerde yzer vereenigd heeft,  ( 95 > lieert, laat men denzelven in de holte a b cd neder» Na de verbranding wagt men tot de volkomene bekoe, lïng: men houdt dan den c\linder A tot die hoogte, dat de kwik in en buiren denzelven even hoog ftaat, en men neemt waar. hoe veel het gaz in den cylinder by de verbranding van het yzer verminderd is. Men verzamelt vervolgens, by het opneemen van den cylinder, het oxide het geen op de oppervlakte der kwik dryft, en zich aan de binnenzyde van het glas gezet heeft; men weegt die met het overgeblevene niet geoxideerde gedeelte aan het haakje d hangende, en men vergelykt het gewicht, het geen het yzer by deeze oxidatie heeft aangewonnen , met het gewicht van de hoeveelheid gaz , welke tot deeze oxidatie befteed is. Dit komt met elkander zoo wel overeen 1 dat men geene meer befliszende proefneeming verlangen kan ter betooging, dat het gaz oxygène, het geen 'er na de proefneemingi in den cylinder minder bevonden wordt, zich met het yzer geduurende zyne branding vereenigd heeft , en dus deszelfs oxidatie , en de aanwinst van gewicht, die het hier by verkregen heeft, alleen aan deeze vereeniging zyn toe te fchryven. Befchryving van een toeftel om proefneemingen met verfchillende lucht-zoorten hoven kwik gemaklyk en nauwkeurig te kunnen doen. De gemaklykheid en nauwkeurigheid, waar mede ik door den befchreven toeftel eene proefneeming heb kun-.  (96) kunnen verrichten, die zonder dien toeftel zeer be* zwaarlyk in 't werk gefield zou kunnen worden, hebben my aangefpoord om ook tot het doen van proefneemingen met verfchillende lucht-zoorten in wydere glazen boven kwikzilver, waar van men voor veele proefneemingen der hedendaagfche fcheikunde gebruik moet maaken., een diergelyken toeftel te doen vervaardigen. Fig. 3 verbeeldt de doorfnede van een houten kwik-bak op gelyke wyze uit een ftuk gemaakt , in welken eene glazen klok van boven ook met een yzeren kap en kraan voorzien , met kwik en vervolgens met eenig gaz gevuld kan worden, op gelyke wyze als ik van den glazen cylinder bladz. 93 befchreven heb. Aan deezen bak heb ik aangebracht een toeftel om in de lucht, waar mede de klok gevuld is, het een of ander te brengen, het welk men aan dezelve wil blootftellen. Fig. 4 verbeeldt denzelven, waar in alle deelen op de halve maat verkleind zyn. a h c is een rechthoekig gebogen yzer, hebbende 4 duim breedte, waar van a is vastgefchroefd aan een houten ftyl door de geflipte lynen d d verbeeldt. Aan 'c eind van c is verbonden de horizontaale halfronde beugel °J  6^yy d (tig. 2) heeft juist die langte , dathbtópde plank of op het voetfluk van dit werktuig fluit, wanneer de kraan een vierdefiag'is omgedraaid.' De fchotel en het geen cp dezelve is gefield, is dan van de pomp afgefloten, en de kraan geeft nu uitgang aan de lucht, dié in de pomp is overgegaan , en die 'er uitgedreven wordt , wanneer men den zuiger na beneden doet gaan. Zoo dra de zuiger op den bodem der pomp neergedrukt is, opent men weder de kraan, door dezelve met den voet op te duwen tot 'in den Verticaalcn ftand. Een ketting aan cd vastgemaakt voorkomt, dat dekraan niet verder als tot den verticaalen fland kan ombewogen worden ; en nu haalt men weder den zuiger Op. Deeze befliering der kaaan door den voet gefchiedt zoo gemaklyk en zoo zeker, dat zy dooreen iegelyk , door wien men de pomp laat bewerken , hoe onbedreven hy ook zyn moge , gereedlyk verricht kan worden , en wel met zoo weinig moeite , dat het geheel overtollig zoude zyn aan deeze pomp eenig zamenftel aan te brengen , waar door de gemelde beftiering der kraan vermeid konde worden. Eene tweede verbeetering aan deeze pomp is eene meer vclkomene aanfluiting van den zuiger op den bodem der pomp, Wanneer de zuiger is neergedrukt, waar door de lucht uit de pomp zoo ver als 't mogelyk is wordt uitgedreven. Hier voor is in de pomp van Senguerd (welke met de onze anderzins 't meest Overeenkomt) en in veele andere pompen niet genoeg gezorgd. Om deeze volkomener aanfluiting van den zuiger te verkrygen, heb ik den bodem vlak doen fly-  flypen^ de onderkant van den zuiger is insgelyks vlak genepen. Vermits nu de zuiger, wegens zyne Iangte en wegens zyne volkomene fluiting in de pomp, geen hairbreed fcheef kan gaan, zoo kan het niet miszen, ofde vlak geflepen zuiger raakt by de neerdrukking den vlakken bodem der pomp op alle plaatzen , en dus wordt hier door de lucht uit de pomp zoo ver als 't mogelyk is uitgedreven. Wyders is de bodem aan deeze pomp niet aangefchroefd of gefoideerd, gelyk gewoonlyk gefchiedt, maar fluit nauwkeurig op den vlak geflepen rand aa (fig. 4 en 5) en wordt hier aan door zes fchroeven vastgezet. Een weinig week gemaakte wasch tusfchen den rand der pomp en de bodem plaat maakt deeze aanfluiting volkomen lucht-dicht. Door deeze zamenitening kan men beter dan by de gewoone zorgdragen, dat *er onder den zuiger, wanneer dezelve is neergedrukt, geen ruimte voor de lucht overblyve, het geen een noodwendig vereischte is aan pompen, waar meede men den uiterften graad van veryling verkrygen wil. Aan déezen voorzorg fchryf ik grootdeels toe den hoogeren graad van veryling door deeze pomp, waar van ik ftraks fpreeken zal. Het zamenftel van deeze pomp, en der daar meede vereenigde deelen , wordt wyders afgebeeld door fig 5, welke de pomp verbeeldt van ter zyde te zien, met de fchotel A A die op de colom B ftaat, en derzelver vereeniging met de pomp door de buis CD. De geftip* te lynen, in de ftukken onder de pomp en onder de fchotel, wyzen duidlyk genoeg aan hoe dezelve doorboord zyn.  ( "3 ) zyn. De ring waar in de buis C gefoideerd is, wordt onder aan de kraan vastgefchroefd door de moerfchroef/: twee ringen van geolied leder, onderen boven deezen ring gelegd, doen denzelven lucht-dicht aanfluiten. De buis C D wordt ook door een dergelyken ring h aangefchroefd aan het langwerpig vierkant ftuk koper % i onder de fchotel; deeze ring heeft aan den binnenkant in 't midden een fleuf, zoo als in de doorfneede van denzelven door fig. 6 verbeeld wordt, en de fchroef k is zodanig doorboord, als hier in door de geflipte lynen is aangewezen, waardoor dezelve, hoe zy ook ftaat, altoos de lucht doorlaat na de buis of uit dezelve. De gezegde vereenigings- buis C F) ie uit fwpp O-nltkon C cn D zamengefteld die op zoortgelyke wyze met elkander vereenigd worden , namelyk door een dergelyken ring als h aan het ftuk C verbonden , welke door eene dergelyke fchroef als k wordt gefchroefd aan het ondereind van D. De kraan is zeer kort onder den bodem der pomp, op dat 'er in het gat /, het geen door den bodem na de kraan gaat, zeer weinig lucht kan blyven. Het is flechts | duim lang en Ti duim wyd/ Fig. i en 5 vertoonen den fland der kraan, waar in dezelve gemeenfchap maakt tusfchen de pomp en de fchotel. In Fig. 2 ziet men door de geflipte lynen aangewezen , hoe de kraan, wanneer dezelve een vierde flag is omgedraaid, de fchotel van de pomp affluit, en aan de lucht die in de pomp is uitgang geeft, wanneer de zuiger wordt neergedrukt. Door het zelfde gat der kraan laat men de lucht ingaan na het ontledigde glas op  C ii4 ) op de fchotel, wanneer men de kraan na den anderen kant omdraait; dan ftaat dit gat, zoo als door fig. 3 wordt aangetoond. De bodem van de pomp ftaat op een koperen ring b b (fig. 4), welke gedraagen wordt door 4kopereftyltjes van 3! duimen langte , gefchroefd in een tweeden koperen ring, welke op den houten bodem is ingelaaten. De pomp wordt vastgezet door het dekftuk d d; het geen op de colommen gefchroefd wordt. Ten dien einde gaan 'er door 'het midden der colommen yzeren ftylen van ruim è duim dikte, welke van onderen koperen moerfchroeven hebben, die in den bodem zyn ingelaaten , en op deeze ftylen zyn gefchroefd de koperen knoppen cc, «Ho *o* mnare-n dienen ; het een en ander ziet men in fig 4, welke de doorfnede van de colommen en van het dekftuk verbeeldt. Hier in ziet men teffens het rad , vattende in den gerandén zuiger-fteel, waar door de zuiger wordt op en neer bewogen. Men ziet ook hier in verbeeld de zamenftelling van den zuiger, in zyne doorfneede te zien. De dikke koperen plaat h h, die door een fcharnier aan den getanden zuiger-fteel verbonden is, heeft van onderen het cylindrifche ftuk i, waarin gefchroefd wordt de fchroef k van de koperen onderplaat / L De ruimte tusfchen a a en e e wordt gevuld met lederen fchyven , welke door de aanfehroeving van / / zamen gedrukt worden. De dus zamengeftelde lederen zuiger is op de draaibank pas gedraaid. Aan het koperen ftuk i i onder de fchotel (fig 5^ is aangefchroefd de kraan m, aan welke op onze ge- woo-  ( H5 ) woone wyze is gefchroefd de glazen buis n n, gecimenteerd in het koperen buisje o. Deeze buis dient voor pyl-buis, en hangt ten dien einde in het glas p , hetgeen omtrent voor een derde met kwik gevuld wordt. Naast dezelve ftaat een fchaal in duimen verdeeld, welke op de kwik dryft. Jn plaats van eene verkorte pyl-buis, welke men doorgaans ter zyde van de fchotel fielt, gebruik ik een kleinen omgekeerden hevel (fig. 7) waar van de eene geflotene buis a a met kwik gevuld, en door koking der kwik van lucht en vocht wel gezuiverd is. Dit ftaat op een voetje tegens een yvoiren plaatje, in lynen verdeeld. Het verfchil der hoogte der kwik-colommen in deezen hevel wvst aan, tegens het eind der verdunning , tot welke hoogte de kwik wordt opgehouden door de overgeblevene lucht of veerkrachtige vloeiftof in het glas, waar in dezelve gefield is. Deeze verkorte pyl-buizen beflaan zoo weinig plaats, dat men ze by verre de meefle proefneemingen in het ontvang-glas ftellen kan; hunne aanwyzing is zeer naauwkeurig. Met deeze pyl-baizen heb ik veelmalen beproefd , tot welken graad ik de lucht door deeze pomp verdunnen kan. Men heeft tot dergelyke beproevingen van lucht-pompen doorgaans kleine klokken gebruikt: vermits men met dezelfde pomp de lucht in kleinere klokken verder dan in grootere klokken verdunnen kan; dan daar ik bedoelde met deeze pomp in groote glazen de lucht te verylen, beproefde ik hoe verre ik hier in konde flaagen, en nam daar toe een bol, [P 2] waar  C H6 ) waar van de inhoud 906 cubick duimen is. Hier in heb ik de lucht verfcheiden maaien zoo verre verdund, dat de kwik flechts één lyn in de pyl-buis wierd opgehouden. In kleine glazen , van 50 tot ico cubick duimen inhoud, heb ik de veryling dikwyls tot h lyn gebracht. Deeze beproeving van den uiterften graad der verdunning gelukte my echter niet , dan kort na dat de pomp was zamengefteld, en na dat zy op nieuw fchoon gemaakt was. Het vocht, het geen uit de dampkrings-lucht in de pomp en derzelver buizen indringt, belet deezen uiterften graad van verdunning: vermits dit vocht eene veerkrachtige vloeiftof vormt, zoo dra de lucht tot een zekeren graad verdund is. Het vermogen van eene van binnen dus vochtig gewordene pomp kan niet beproefd worden, dan na dat ze een geruimen tyd in zeer drooge lucht geftaan heeft, of aan fterke zonnefchyn is blootgefteld geweest, en hier door weder wel is uitgedroogd, of na alle derzelver deelen op nieuw van binnen te hebben fchoongemaakt en gedroogd. De proeven van nairne (in de philofoph. transact, van 1777) hebben zulks het eerst bewezen, en hebben 'er.de gemelde oorzaak van aangetoond. By verfcheiden proefneemingen tot de hedendaagfch e fcheikunde behoort men de lucht, uit gefloten glazen , te kunnen overbrengen in anderen, ten einde te kunnen onderzoeken , welke verandering zy ondergaan hebbe. Om dit door deeze pomp te kunnen verrichten*, wordt aan de kraan aangefchroefd het ko- pe-  C ii7 ) peren ftuk a b (Fig. 8) waar van het kegelachtige deel a fluit in het eind der kraan , en dit wordt aangefchroefd door de fchroef cc: op het andere eind van dit ftuk ab, het geen in zyne langte doorboord is, zoo als door de twee geflipte lynen wordt aangewezen , is over de opening een gewoone lederen klep d gebonden, en hier over wordt gefchroefd het ftuk fg, het geen door behulp van weeke wasch , op den rand e e achter de fchroef b aangelegd , lucht-dicht aangefchroefd wordt. Het ftuk f g heeft aan het eind g eene kegelachtige holte, waar in op onze gewoone wyze gefchroefd wordt de kegelachtige dop van eene buigbaare buis. Het ander eind van deeze buigbaare tmie xvnrrlt nr» cjpTyV*» tpyxa gefchrOffH aan het koperen ftuk fig. 9, het geen door de fchroef a op den rand van eenen kleinen waterbak wordt vastgezet. Ia het eind b van dit ftuk is een gebogen glazen buis, door ciment' vastgezet, die de lucht, welke door de kraan gaat, wanneer de zuiger wordt neergedrukt, brengt onder een glas, het geen op den water-bak ftaat De befchrevene lucht-pomp heeft het voordeel van zonder eenige voorafgaande verandering of aanvoeging als Perspomp te kunnen gebruikt worden. Wanneer men de kraan ftelt in den ftand van fig. z, en men dan den zuiger ophaalt, dan haalt mende pomp vol dampkrings-lucht; brengt men nu de kraan in den ftand van fig. i en 4 , en drukt men den zuiger neêr, dan perst men delucht uit de pomp in het glas of in den toeftel op de fchotel gefield, waar in men de lucht verdikken wil. LP 3] Voor  C UB) Voor ontvang-glazen gebruik ik den toeftel doorlig. 2 (Pl.XIV) afgebeeld. A is een glazen cylinder, 13 duimen hoog en 5 duimen wyd; het glas is doorgaans ruim £ duim dik. Deeze cylinder heeft van onder en boven geflepen randen, en ftaat op een geflepen koperen plaat B van i duim dikte, waar in gefchroefd is de kraan C , door welke de cylinder op de fchotel der pomp gefchroefd wordt. Dezelve wordt van boven gefloten door een kap-ftuk D, waar van de rand, die op den cylinder rust, ook geflepen is. Het driebeenig yzer EFG, het welk door fig. 3 afzonderlyk vertoond wordt, en deszelfs fchroef H dienen om de plaat B en het kap-ftuk D op de geflepen randen van <ïen glascn cylindo»., «a dat Jcczc van weeke wasch voorzien zyn , volkomen lucht-dicht te doen aanfluiten. Het ondereind van de fchroef H draait in eene kleine holte , juist midden op het kapftuk D: en vermits de onder-plaat door dit driebeenig yzer gevat wordt aan den rand, op drie plaatzen die even wyd van elkander ftaan, zoo worden deeze plaat en het kap-ftuk D , wanneer de fchroef H wordt aangefchroefd , beiden overal gelyklyk aangedrukt. Men kan deswegens de fchroef H zeer fterk aanzetten, zonder gevaar te loopen van den cylinder te breeken, en men kan op deeze wyze den cylinder zoo gewiszelyk lucht-dicht fluiten , dat de fterkst zamengeperfte lucht daar uit niet ontfnappen kan. By het gebruik van een dergelvk ontvang-glas, waar in men de lucht verdikken wil, is nog nodig een klep, welke de lucht, in hetzelve ingeperst, belet te rug te  C(cand)) te gaan , cnderwyl de zuiger wordt opgehaald. Hier toe dient het koperen ftuk a , door fig. 4 in zyn doorfnede verbeeld, het welk op de fchotel der lucht-pomp gefchroefd wordt, over het welk gefpannen is eene klep van geolied leder b, zoo ais aan de gewoone lucht-pompen gebruikt wordt. Hier op wordt gefchroefd het koperen ftuk c, in het welk past de kraan van bet ontvang-glas. Voor den index van den graad der verdikking gebruik ik een omgekeerden hevel (fig. 10, Pl. XV) waar van het eene deel a a gefloten en met lucht gevuld is ter hoogte van 4 duimen. Het andere deel b b , als meede de bocht van deezen hevel, is met kwik gevnirl. Deezen index Dlaats ik in 't ontvang glas. De zamengeperfte lucht, drukkende op de oppervlakte der kwik in het open deel b b, perst de lucht, die in het gefloten deel is, evenredig te zarcen, en men ziet uit de vermindering der ruimte, die de lucht daar in beftaat , en die door de fchaal wordt aangewe» zen , tot welken graad de lucht in het glas verdikt is* Met deeze pomp en met den befchreven toeftel voor de zamenperzing der lucht heb ik, in 1793, eene proefneeming (f) verricht en aangetoond, die veel betrekking heefr tot de proefneemingen in 't voorgaande hoofdftuk befchreven: vermits hier door even als door de gemelde proefneemingen bewezen wordt, dat de luchtvormige ftaat van zommige vloeiftoffen ophoudt , ff) Deeze proeüieeming deed ik het eerst met den Heere a. paets tan TaoosTWYK te Amfterdam, in Maart 178^..  ( 120) houdt, en dat zy in vochten veranderen, wanneer zy aan den hier toe vereischten graad van drukking zyn blootgefleld. Wanneer men namelyk het gaz ammoniaque of de zoo genaamde loog-lucht, welke men door hitte van het ammoniaque verkrygt , ftelt op kwik in een glazen buis a b(üg. iOftaandein het met kwik gevulde glaasje c, nevens eene andere buis van gelyke langte de, die tot gelyke hoogte als a b met dampkrings-lucht gevuld is , en wanneer men de lucht in den ontvanger (Fig. 2, Pk XIV) waar in deeze toeftel geplaatst is, zamenperst, dan ziet men dat, eer de lucht in den ontvanger de dubbelde dichtheid van die der dampkrings-lucht bekomen heeft, de loog-lucht minder plaats in de buis a h beftaat. en dus meer zamengeperst is dan de dampkrings-lucht in de buis de-, en wanneer men zoo veel lucht in den ontvanger heeft ingeperst, dat de langte, die de dampkringslucht in de buis d e voor de zamenperzing befloeg, tot op f verminderd is, en dus de dichtheid in den ontvanger driemaal grooter is als die der dampkrings-lucht, dan ziet men de kwik in a b tot aan den top gerezen , en de loog-lucht geheel tot vocht veranderd. Wanneer de ingeperfte lucht zich by het open zetten der kraan uit den ontvanger ontlast, neemt de loog-lucht weer haarenveerkrachtigen ftaat aan, en beftaat byna dezelfde ruimte als voorheen, zo dra de lucht m den ontvanger herbracht is tot de dichtheid der lucht van den dampkring  c 121 ) inhoud. EERSTE HOOFDSTUK. Befchryving van een Gazometer, welks zamenftel veel verfchilt van die van Lavoifier en Meusnier, en van een toeflei om op eene gemakkelyke en min kostbaare wyze zeer naauwkeurige proefneemingen te doen omtrent de zamenflelling van 't water. ï TWEEDE HOOF D S T U K. Befchrvvirie van een zeer eenvoudiecn <"Snzomoter, nevens een toeftel , om met wéinig kosten de proefneeming te doen van de zamenftelling des waters. 24 DERDE HOOFDSTUK. Befchryving van lucht-ontvangers, die by verfcheiden proefneemingen zeer gemakkelyk zyn, .en van em zeer heknopten toeftel voor de zamenftellujg van 't water, 33 VIERDE HOOFDSTUK. Befchryving van een roeffel om aan ic toonen , clac door de verbranding van phosphorus in gaz oxygène phosphorus-zuur wordt voortgebracht. 37 Proefneemingen omtrent het ontvlammen van phosphorus in het zoogenaamd ydel der lucht-pomp. 40 Q VYF-  (122 > VYFDE HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel om te toonen, dat door de verbranding van kool in gaz oxygène koolzuur wordt voortgebracht. $7 ZESDE HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel om de voortbrengsels van de verbranding der oliën te onderzoeken, 6* ZEVENDE HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel en van proefneemingen ter ontbinding van alcohol, 72 ACHTSTE H~ö~UTTr 5" TTJ K. Befchryving van een toeftel om de oxidatie der kwik op eene ge* maklyke wyze aan te toonen 3? NEGENDE HOOFDSTUK. Befchryving van een toeftel voor de oxidatie van het yzer. £1 Befchryving van een toeftel om proefneemingen met verfchillende luchtzoorten boven kwik geuiaklyk en nauwkeurig te kunnen doen. 95 TIENDE HOOFDSTUK. Bcfchrvving van toeftel en proefneemingen om r.an te toonen, dat ce verfchillende vochten in luchtvormige of veerkrachtige vloeiftoffen veranderen , wanneer zy in 't ydel worden gebracht, of wanneer de drukking der dampkrings-lucht op dezelve ten Haasten by is weggenomen. 99 ELF-  C 123 ) ELFDE HOOFDSTUK. Befchryving eener eenvoudige lucht-pomp, waar door de lucht fpoediger en fterker als door de gewoone iucht-pomp kan verdund worden, en die teffens als pers-pomp kan worden gebruikt. 107 TE VIRBEE TEREN. bladz. 104, reg. 14 ftaat gb lees e ƒ*, g h. ■ 18 gb — ik.   PL.I.   TL. UT  pi4.iv;  —i  TL TI.  —^—I  Pli.VEL  rii.rx  TL . X. — I  TLISI. 1   rL.xnx. _  Tl i XIV.  TL. XY.