31 C> • K23   LE BONHEURi/f */1 ? ET K 2 3 LA VERTUj CÖMEDIE ALLEGORIQUE, £71/ 27 iV ACTE, Wèiée De Chant & Ariettes Parodiées s Compofée a Toccafion du jour de NaiJJance de Sm AlteJJe Séréniflïme Monfeigncur GUILLAUME V. PRINCE d'ORANGE et de NASSAU, Stadhouder Hérédita!re, Capitaine, General, Aduiiral, &c. &c. &c, Par Mr. D E L A T O U R, Èeprefeniée fur h Tiiiatre Franpais, & la Haft ie 8 Mars 1782, ' Tater tft d'ün mortel, tfuffir efl dun Dieu. A LA H A T Et Chez P. F. GOSSE, Libraire de la Cour, 178a.      NO MS DES PERSONMAGES. VAMOUR LE BONHEUR LA VERTU MA RIN ET TE JUSTIN HARPIN PITRE FRIDRICK La petite Vanhovs. Mr. De La Tour. Med. Vanhove. Mlle. Martin. Mr. Déchet. Mr. Mayeitr. Mr. Cawit. Mr. Cbevalier. La Sgène eft dans un Village de Ia Hollande prés de la Haye.' L'Orcheflre èxêcute üne ouverture brillantc ftvec Timballes, Trompettes, &c. Rc. '  LE BONIIEUR ET LA VERTU, COMEDIE ALLEGORIQUE, E N U N ACTE, Mêléc de Chant £? Jriettes .Parodiées. SCÈNE PREMIÈRE. Le Matte repréfente d'un coti un Fillage- de lautre , des arbres plantês en demi cerclejous hsquels, ks Habiians moment fe ai- M .RINETTE, JHSriN, PITRR PRT P I T R E. l^^Forgué, paflbns fous ce feuillase Je nous y divartirons mieux ' V f™fj*° 'eS '0UrS ,a fête du Village, ' \ ftot en prcffi er; ai|ons> jeunes & . *» • Chanionsi L'plaifir eft de tout Sge^ A 4 J'dc  8 Le Bonkeur & la Verttti. I'devons celebrtr ce beau jour: D'not, bon Seigneur aujaurd'hui la naifTince fïit regner l'aJlégrïfte en eet heureux fejour; 'C'eft le Berceau de risrjocence. J ü S T I N. A R I E T T E, (Mufiq'tt de Monfieur Zingoni.) Hé (luoi! vous (ammeillez encore ? Revt-illez vous, petits Oif-aux. Volngez fous cp«, arbtilïVr>ux, Chantez le retour de l'Autore. Hecjuoi! vous- &c- Viens, accours, incor.ftant Zéphir. Careffe la tendre verdure; Ruiffriaux, forrucz un doux rnurmure, Q je tout celebre ici 1'iimour & le plaifir. Hé quoi! &c. SCÈNE U HARPIN, M a RINETTE, JUSTIN, P1TRE, TR1DR1GK, & Poyfar.s. H a r p i n (arrivant avec préripitation.') .Ah! venez voir quelque chofe de be3U. Mari Nette, Q/eftce donc? H a r-  Le Bonbtur la Vutu. 9 H a r p 1 n. Venei voir: au milieu de la plaine... F i t r e. TJne Cuve de vin nouveau? ] ailons boire.... Pasf in. lih! non. Elle eft pleine. D'Hommes, de Chcvaux tout dorés. Ah! que c'eft beau.' dans urt grand Equipage, De tous cótés plein* de vitrage, Quatre Meiïïeurs font encadrés. On dit qu'ils viennent au Village; Un des quatre eft le maitre: oh! Dame! on Ie voit bien, On le comprend par fon langage, Par tes airs, fon ton, fon maintien. Du plaifir, de la joye, il porte le vifage. Vous 1'admirez d'avance, ie le gage? Tous les gens de fa fuice ont 1'air gay comme lui, Que nous ailons rire aujourd'hui? Mais It meilleur de cette hiftoire Eft une pauvre femme; allez. vous la verrez , Et fi mal habülée Eile n'a pas de gloire! A fon habit vous la reconnaitrez. Elle eft a pied, & cependant la fuite du gros Monfreur la traite avec respect, Je crois qu'elle eft forciere , oui , car a fon aspect, Mon ame était toute interdite, Tenez, j'entends du biuit, par ma foi les voila. Marinette, Tour voir ce beau Monfieur, Juftin, faut reftei la. AS S C E-  io Le Bsnbiur £? h Vertu. SCÈNE III. La Vertu (un peu dans le fond.) Le bonheur, fulte du B o n h E u r, h A r- fin, Marinj-tte, Justin, Pitre. Fridrick, Paysans. Le Bonheur (è Sa Suite). Le fejour eft bien agréable! Justin (a Marinttte.) Vois donc comme il a 1'air affable. Le Bonheur. Mes Enfans, pourfuivez vos jeux; Je f iens prendre part a Ia fête, de votre Prince; Allons. que ricn ne vous arrete,Continuez. Marinette. il a le plaifir dans les yeux. Le Bonheur. Ne foyez point gênés par ma préfence ; Jeviens faire en Ces lieux un peu deréfijence Et votie heureux pays eft cherie par les dieux'  Le Bonheur £? h Vertu. n Marinette. A R I E T T E. Parodiée fur l'Air de la faufft Magie. (Je ne le dis quh, vous c. ) Au retour du Printems, L'Aftre qui nous éclaire. De Ia nature entiere, Feconde par fa Iumiere, Les efforts renaiffans: II répand fur la terre, Ses rayons bienfaifans. Ainfi dans Ia Carrière, A notre nr4rre plaire, Eft HOtre vrai foutien: fon feul fuffrage, Nous encourage, Cc ft pour nous le fouverain bien. Et quand nous obtenons ce fuffmge, A nos voeux il ne manque rienj Oui, ce précieux avantage, x Eft pour nous le fouverain hien. L e Bonheur. Trés bien. Marinette. Monfieur, quelle indulgence.' Pitre. De vos bontés, de votre bienfaii'ance, Je fomme» tous les humbles farviteurs. Vous ne pouvez loger ailleurs, Ou vous foyez mieux rtcu, j'gage, Que parmi nous, que dans notre village. Har-  sa Lc 'Bonheur & h Vertu. H a r p i n. Va, tu ne fais ce que tu dis. Laiffe moi faire la harar.gue; Mieux que toi, j'poiTrdoru not langue. L e Bonheur. Eh! iaiiïez .... H a r p I n. Non, Mr. Diés que je vous ai tft, J'ai dit, c't' hom' La m'a l'air d'un inconnü, Par la raifon, qu'en ce viltage, II n'efl peut etre jamais v'nft; Ainfi j'allons d'abord Ie Loger au bailliage Le Bonh eur. Je vous fuis obligé de tant de Comph'mens, Et pour mettre le Comble a vos foins obligeans; Je vais continuer la fête commenoée. A R I E T T E. (Parodiée fur l'Air de VAwugU de Falmire) Si l'Astbe Biillabt ötc. C'cft un Zele ardent & Sincere, Qui doit animer vos efforts; Le Prince a qui yous voulez plaire, Protcfteur des talens, merite vos transports; Et dans un 11 bsau jour vos coeurs d'intelligeace, Ne connaifient d'autres plaifirs, De reffentent d'autres dtfirs Qje de fignaler leur reconnaiüance. Justin. Ab! Monfieur grand merci, mon ameeft enchanté! H a r v i n. ( montrant la vertu d Marinette.) Voila la pauvre femme. M A;  Le Bonheur £? la Vertit, 13 Marinette. Ah! que fon Air eft doux! 1 Mais elle frmb''* embaraffée! H a r p i n. C'eft qu'elle n'elt pas faite comme nous, 'A vivre aveo les Geneis. Le Bonheur. Te luis content de vous. Eh ! paffez vous ainfi toujou's la vie? Marinette. Non pas, mais c'eft bien notre Envie 1 Le Bonheur. ;Eh bien , je veux faire votre Bonheur. Mes Enfant, emmenez ma fuite, Et revenez me voir. Marinette. (a Juftin) de bon cceur. AUtins, & revenons bien vlte. (ils Sortent tous,) JB mjour, Mnnfeigneur le Bonheur. L h R o m h e u r. IEh! quoi!c'eft la Vertu? d'oü venez vous Déeffe, L a SCÈNE IV. Le Bonheur, La VfiRTU , (avec un hahit pauvre £ƒ Bxgarrë ) La Vertu, Qi'avuncani u pas knts )  14 Le Bonheur Ê? let Vertu. La Vertu. Je me promene. Le Bonheur. a pied? La Vertu. , oui, par malheur. Je fuis fi pauvre, on me délaifie, L e B o n h E u r. Mais d'ou vous vient ce vêtemt-nt? La Vertu. Je n'e» fais rien, L e Bonheur. Toute Bariolée! Fi donc! La Vertu J'approuve votte étonnement. Le Bonheur. Et dans quel Regiment étes vous enrolée? La Vertu. Les hommes m'ont ainfi changée en un moment. Et comme vous Je fus émerveillée. Quand je me vis de la forte habillée. Chacun me met de toutes les fagons. 1'On penfe a mon egard de diverie manieree, Et fuivant les avis contraires Je change d'hahits & de noms. Les hommes entichés de leurs fauftes lumieres. M'ont revètüe de leurs opinions. Enfin, pour fupprimer d'inutiles paroles, Des Sentimens divers qu'on voit a mon égird Ces Pieces font les oifférens fimholes. Chacun de ces morceaux eft un fiftème apart. Mais hélas! on aura beau faire, On me furcharge envain d'un vil extérieur, Rien  Le Bwïheur In Fatu, ge Rien ne penetre, aucun art ne m'alièrej On r.e pourra jamais charger 1'iniérieur. Qjoiqu'un traic de folie extréme Au Sot Orgueil prete mon oom; Quoique Ton m'appelle moi même Bravoure outrée, amhition; Quoique l'aveug'e fuicide Wétende m'avoir pour fon Guide, I'Homme fenfé pourrait-il s'y tromper? M>-! véritables traits peuvent ils échapper? Malgré fon mari, la Coquette D'un tendre amant recolt les voeux; Si vous faviez, comme en cachette, I.oin de 1'Epoux ils m'lubillent tous deux ! JVlaigré cela par moi mon Sexe toujours jure. Mais que la femme aifément fe parjure! Après bien des lecons, des pleurs,& desfoupirs, | gronde enfin; & c'eft fans ceffe, Un nouvel incident par malheur furvenü, Qui fait fuccomber la faiblefie Sans öter rien, dit on, a la Vertu. Le Bonh eur. Si bien donc qu'avant peu vous n'aurez plus d'emplre? La Vertu. Non, Meffieurs; & c'eft vous qui 1'avez fcü "étruire. Ch.z les femmes s'entend. Le Bonheur. Et les femmes chez-nous. La Vertu. Oh! je vais devenir une Belle Déesfe! D? plus en plus mon pouvoir baisfe, Et mon fort....  iö Le Bonheur ö3 la Vertu. Le Bonheur. Surement ne fait pas de jaloux? La Vertu. Vous vous mocquez de moi; mais fi dans fort peu d'ames, J'allume encor de vertueufes flanimes , Sachez du moins, que fous mes loix, ]e vois fonvenc le fang des plus grand Rois. Nassau m'ofFre un Azile & fur & refpfclable ; D'une illuftre Princesse, en imitant la voix , Djs Princes leurs enfans je culuve les moeurs; Et mon Regne eft inébranlable, Puisque mon tróne eft dans leurs Coeurs. L e Bonheur. Pour moi, jamais je ne les quitte; Je fuis toujouTS ces Princes geV.éreux. Le deftin & mon coeur m'enchainent z leur fuite. La Vertu. Qui vous envoye icy ? LeBoniieur. Qui ? le maitre des dieus. Ayant été, dans un certain voyage, Fort bien regu dans ce Village, II veut recompenfer les habitans, Je viens exécuter fa volonté fupreme. Et vous que cherchez vous? La Vertu. Qui moi? je viens de même, Pour rendre vertueux ces fortunés Payfans. Affocions nous donc enfenible, "^ravaillons de concert. Le Bonheur. Le plan eft bien corcu. L a  Le Bonheur (ƒ la Vertu. ir La Vertu. Uniflbns le Bonheur enfin a la vertu, II eft fi rare, helas! qu'on nou« raffemblei Mais quelqu'un vient, je crois, a nous. L e Bonheur. Ah! Déesfe un moment déguifons qui nous fommes. Allons, prenez votre air riant & doux. II faut pour les gagner fe rapprocher des hommes. SCÈNE V. LE BONHEUR, LA VERTü, MARINETTE, Marinette; ( au Éonbeur) la Vertu.) BOniour , Moniieur.... ah ! Madame! Bonjour, ( ( h part. ) II parle a cette paüvre femme! Ce Monfieur la, pour ëtre de la cour, paralt avoir une bonne ame! L e Bonheur. ' £h bien! ma Belle enfant, que voülez yous de moi ? B El k*  ig Le Bonheur & la Vïrtü. Marinette. Vous avez dit... q'vous me feriez heureufe! Le Bonheur. C'eft mon deffein, vous rougifiez! pourquoi? Marinette. C'eft que je fuis... foute honteufe.... La Vertu. Allons, parkz de bonne foi. Marinette Je fuis.... Le Bonheur. vnyons. La Vertu. parlez dcnc. Marinette. Amoureufe. Le Bonheur. Amoureufe; & de qui? Marinette. De qui?.. de mon Voifin, D'un Villsgsois norumé Juftin. ]e voudrais bien étre fa femme! {iila'Venu) Y gnia pas d'mal a q\, Madame, N'eft ce pas ? La Vertu. Non, fans doute, & vous aime t'il lui? Marinette. S'il m'aime! ah! Dame faut voir fon amour croit fans ceffe. Hier, on ne pouvait pas avoir plus de tendreüe, Eh bien, c'eft augmenté des ttois quarts au- j°utdhUi- Quand  te Bonheur & k Vertu. 19 Quand j'nous jouons daDS ces Prairies, J'ly dis, Juftin, cueiile moi quelques fleurs. C'eft fait en un clin d'ceii quand il les a cueillies. Je les trouve bien plus jolies, Elles ont dans fes mains de plus douces odeurs. Er.fb j'dis en voyant 1'éclat de leurs couleurs, C'eft 1'amour & Juftin qui les ont embellies. La V e R t u. II ne vous a jamais rrnnqué de foi? Marinette. Jamais, jamais! Juftin eft trop fidelle! Lui me trahir! jufte citl! & pourquoi? Je fais qu'il peut trouver une *mante plus belle, Mais peut il en trouver qui 1'aime plus que moi.2 Le Bonheur. L'airoable enfant.' La Vertu. Elle eft charmante! Marinette. Je venais vous prier.... Le Bonheur. Allez, foyez en paix. Vos voeux auront un plein fuccès, Eï je prétens furpafier votre attente. Marinette. Hélas! Monfiior, ma Mere He veut pas, Que ce foit juftin que m'époufe. L e Bonheur. Pourquoi? quelle rai on oppofe t'elle? JMARINKTTE. > hélas 5 Le Bonheur. Aime t'elle Juftin? en eft elle jaloufe? Ba Mf  20 Le Bonheur & ia Veftvt. Marinette. Non Dam' ii n'eft pas riche , elle travalllef envari , A me faire époufer harpin , Ün vieillard. jaloux , & vilain, Méehant, brutal, avare infatiable . Qd n'aime que 1'argent, & que je hais eiifin, Pdur faire un avett veritable, Autant que j'adorr Juftin. Le Bonheur. Ma belle enfant, laiffez moi faire , Je vous rendrai raifon de et ue arfaire. Marinette. Ah! Monfieur! que vous êtes bon! Souffrez que je vous remercie. Marinette, voila mon nom : Ne m'oubliez pas, je vous prie. Adieu. ( Elle fort, revient d la Vertu, &f lui dit avec beaucoup de douceur.) Madame, fans vous offcnfer. Si je pouvois vous ètre utile a quelque chofe? N' m'epargnez pas excufez moi fi j'ofe Je n'ai pas eü deffein de vous bleffer. C'eft d'amitié que je propofe. II faut que vous ayez quelque fort pourcharmer! Tant de douceur eft fur votre vifage; ïout plait chez vous, votre air, votre laagage... Drès qu'on vous volt, faut vous aimer. La Vertu. Si vors faviez combien votre auiitié m'eft chere'. On ne m'aime jamais envain. Mariaette, biencot vous faurez ce myftere; Alle?,  Le Banbeur tJ Ia Vertu. at A 'ez retrouver votre mere, Vjus ^'aurez pas d'autre épouz qne Juftin. Marinette. Permettez qut je vous l'enveye. Ah ! que je vais donnet de plaifus a fon coeurQuand il faura notre Bonheur, Ce cher Juftin mourra de joye. ( Elle fort prêcipitament.) SCÈNE VI. LE BONHEUR, LA VERTU V^Ue eet Enfant a de Candeur! Un v-rité ce feroit bien dommage Que d'un vilain Epoux Elle fut le partage! Le Bonheur Sans doute, il faut lui fauver ce malheur, i en riant. Vous en favez la conféquence! La Vertu. Que trop. Pius d'une fille, en certaine rmifon ? Contre fon goüt unie a quelque vieux Barbon, M'a dit Adieu pour fa vengeance. Mais j'apercois quelqu'un. L e Bonheur. Surement c'eft Juftin, B 3 La La Vertu.  &i Le Bonheur la Vertu. La Vertu. Heft avec un homms a.Tez vilain de mins, II fe difpute .... Ah! Je divine! Dieu du Bonheur, voila Mr. Haipin. SCÈNE VII. LE BONHEUR , LA VERTU, JUSTIN, Er HARPIN. Harpin (dans le fond d Juftin.') Tu crois l'époufer? laiffe faire, Malgré ce gros Mónfieur jé l'empecherai bien. Justin. Oh! je ne le crains pas, il en fait fon affaire. Harpen. Tais toi. Justin. Ie veux parltr. H A r p i n. Non cu ne dira rien. J o s t i n. Je yeux pailer te i\f-]e. Ah! Mgr. degrace.... H a r p i n. Elle tft a moi. fa mere. . . . ] u s t i m au Bonbeur. On m'appelit' Juftin. . . . H a r p l n. Je fuis harpin ufurier de ma Race. . . J v i.  Le Bonheur & la Vertu. 23 Justin. Vous avez dit a Marinette, . . . Harpin. Enfin Je fuis riche, il eft gueux. L e Bonheur parlez 1'un après 1'autre, II s'agit, je Ie fais, & d'himen & d'amour, Et je vous jugerai chacun a votre tour. Justin. Ah! Monfeigneur. ... Le Bonheur (ret!e,j Le (ujet en ift digne & ferait dts jaloux; On r>é peut disputtr une caufe plus be IIe , Pour que ctcy fok bientot arrangé, Un moment renricz ia Couron.ie; Je prétens que chacun la donne, II la pnrt/ige en deux. Le différent tft parugé. Cs La  $jg -Le Bonheur la Vertil La Vertu. Ah! je fuis fatisfaite. Le B.ohhev r. Allons lui rendre hommage. La Vertu. ( en prefentant Ja Couronne.) Digne eleve de Ia Vertu, Pbikce équitable autant que fags, Sous qui Ie vice eft abattü, Daigne accepter eet heureux gage, D'un lien trop de fois rompü, De tous les coeurs j'attens un temoignage, C'eft, quand je te rens eet hommage, De fecrier, il eft bien du. Le Bonheur. ( Prèfentant ƒ«• Ciuronne. ) Augufte rejetton d'une familie illuftre, Toi, qui forti du plus beau lang, Ne veux devoir & ta gloire & ton Luftre, Qu'a tes vertus & non pas a ton rang. Güillaume, accepte avec cette Couronne, i.cs voeux de la Hoüande heureufepar fon choix. D'un peuple entier j'emprunce icy la voix, Puiffe t'elle percer l'éclat qui t'environne! fouis longtems, ó Prince vertueux, J De-  Le Bonheur £? la Verin. 43 De tes b-illantes deftinées, De p!us en plus qu'elles foient fortunées' Qae le fort pour nous rendre heureux ' en te donnant de nombreufes années ' Te ramène encor a bos yeux! * Prince chéri, voila nos voeux.' l'A m o u r. Ét moi pour lui marquer auiïï combien ie Paine. L>- vos plaifirs & de vos jeux Je veux regler l'ordre moi même Pour le bien amüfer je ferai de mon mieux Ahons tendres Epoux, de vos d.ux hinienées ceiÉbrons la Pompe en ce jour. Et pour faire durer ces heures fortunées, Q je ies fêtes foient ordonnèes ' Par le Plaifir & par 1'Amour. ' LA°PlECEGENERAr' qUitemitle F I N.