SIMPLIFICATIONS U ï I L E S.   SIMPLIFICATIONS U T I L E S , O u RECHERCHES PSYCHOLOGIQUES D E J. BRAGHAARDS, Docleur en Droit. (Le Pape Ganganelli) ne pouvoit foufirir, qu'on vexat pcrfonne fur fa maniere de penfer. „ Eclairöns cent qui font dans 1'erréur" difoit-il „ to„ lerons les, aiinons les, & ne les irritons pas" il penfoit avec raifon que ce n'est pas en metïanï un pot sur le feu qu'on l'empeche de bouill1r. Lettre de frere Francois ( fon ) Cuifinier fur les lettres de cc Pontife. 1776. a UTRECHT, Chcz BARTHOLOME WILD, MDCCLXXXL   R È V E . Songeant cette nuit que favois dedié mes opufcules a tous les Souver ains philanthropes du monde par ce peu de mots Hollandois „ aan mij is niets gelegen , „ maar bergt mijn , proto- col", (*) & qiïune des dites Majeftés avoit pris cette enorme hardiefe en bonne part, en mafur rant de fa proteciion pui [fante & de fon interceffion auprès des au- (*) ii y eut autrefois un avocat modefle lequel, étant tombé dans 1'eau s'écria „ il ne „ s'agitpas demavie, qu'on fauve feulement „ 1'écrit que j'ai fous le bras". * 4  vm tres , dont je pourrois (tvoir h craindre la fkverité, une grande joije irfeveilla, mais elle fut futvie d'abordpar des réflexions tristes, qui me firent drejfer les cheveux a la tête & renoncer è tou-te dedicacc,  PREFACE Syncretisme faifant perdre de vue les difficultés me parut d'abord propre a calmer les efprits & a reunir les hommes : il m'occupa pendant la jeuneüe; continuant a lire & a penfer je fuis revenu de ce plan par la confidération que fans prevcnir les disputes il ne ferc apres tout qua rendre les hommes de plus en plus vacillans, foupconneux, doublés de coeur, qu'a faire difparoitre la vraije erudition dont la precifion eft la bafe. Je me fuis donc mis a reduire les ques« tjons les plus importants aux termes les plus fimples dans le deüein de premumr '* 5  X contre des, meprifes (ignorationcs elenchi, petitiones principii, paralogismos, logomachias .&c. ) & de detourner s'il fut poffible de la trop grande fulÏÏfance, & de 1'intolerance. J'ajouterai qu'il ine faut des leeïréurs affés philofophes pour ne pas s'arrêter foit a la forme de ces écrits , foit aux fautes de langage qu'ils y trouveront. Comme je n'ai pas travaillé pour la toilette ou pour le caffé j'efpere qu'on voudra bien me tenir pour difpenfé de la peine de les fondre (d'autant plus, que quoi qiie j'euffe fait, la verification des citations, que j'ai raifon d'exjger eut toujours arreté è tout bout du champ)& qu'on prendra en borme part, qu'en fai-  XI fant des obfervations je me fuis fervi, comme j'ai pü, de la langue du texte, auquel elles fe referent. Si j'ai mal compris ou injuftement maltraité quelque Auteur, je lui demande par,don de bon coeur en 1'alfurant que le tolerantisme, qui me tient fort au coeur, & non pas la petulance (animus injuriandi) en eft caufe; en faveur de cette proteftation j'ajoute, que celui qui me contrediroit en ufant d'artifice & de malice attendroit en vain la moindre replique de ma part: elle feroit fans efFetpar rapport a lui, & a ceux qui fe feroient laisfé indifpofer contre moi par fes inftigations, fuperflue par rapport aux integres, qui du moins me fauront gré de ce que,  mn comme un ai;rre Curtius, je me fuisprecipité courageufement dans 1'abime polomique avec inteution de le combler s'il fut poffibïe pour le bien du genre humain.  XIII T A B L E DES P I E C E S Jf^emarques fur TEflai analytique &c. par Ch. Bonnet. Pag. i. Abrcgé de quelques principes fondamentaux ie juftice & de raorale naturelle. 73. Application des precedents principes aux lettres de Memmius a Ciceron (après les questions fur 1'Encyclopedie 9 part. pag. 263.) 135- Remarques fur les nouveaux melanges phiIofophiques, hiftoriques, critiques &c. part. XVIII. & part. VIII. ' 147. fur les lettres du Pape Clement XIV. tom. 3. 154. 1 fur les penfées philofophiques &c. 155Obfervations qu'on pourra ajouter aux dernióres théories de 1'entendement humain (elles concernent principalement Ja Logique, & 1* morale fociale.) IJ7«  xiv T A B L E Brief aan een Heer te Leuwarden woonagtig &c. (c'eft une lettre qui fert k prouver que les Ecclefiaftiqnes proteftans quand ils fe trouvent vis - a - vis d'un corps de magiftrature ne fauroient être envifagés comme envoyés de J. C.) Pag. 255. Onderzoek of den mensch een zedelijk ■ gevoel ingcfchapen zij &c. door J. F. Hennert (on rejette dans cette recherche le dogme du fens raoral. ) 279. Effai d'une Logique trés firaple. 291. Théorie fimple des conjugaifons & de leurs modes. 323. Nota? ad Grotii de J. B. & P. libros. 333. ad Bynkershockii Qusft. Jur. Pubh 35r Brief van een Kaerifcmaaker (c'eft une refutation badine de certaine harangue ou 1'on defend la caufe du despotisme.) 353. Zestal van politique reüexien zo fubtiel als important. 361. Uitlegging van drie Latijnfche Spreuken. 373- Gronden van verfchil der menfchclijkc be>'  des PIECES. xv grippen ten opzigte van het bovennatuurlijke (principes cTou refultent les différentcs theories metaphyiiques.) Van den aart van 't mensdom (du naturel des hommes de tout temps.) 381. Schets noopende de Tovery en Waarzeggery (origine de la forcellerie & de la divination.) 383. Van Plato. . 387. Wederlegging van een en ander argument in de Phnsdon door Mofes Mendelszoon. 389. Aanmerkingen op de verhandeling over de natuur en onveranderlijkheid der waarheid &c. van James Beattie &c. 395. op 't beroep op 't gemeen gevoel van James Oswald &c. 405. Animadverfiones ad tentamen Theologiee dunatoscopica?. 417. Remarques fur Sophyle ou de la Philofophie. 420. fur Ariftée ou de la divinité. 433- fur l'abregé de la Théologie dog- matique de Adrien Buurt. 438.  XVI T A B L E &c. Examen des réflexions de Holland fur le fyftème de la nature, première leóture. 440. Second examen des réflexions &c. 449. Examen de la diflertation fur les miracles &c. par Campbell traduite de J. de Caftillon &c. 516. Wederlegging van de Verhandeling over de Demonifche bezetenen door Hugh Farmer, (du fens literal de ce que la S. Ecriture dit des Demoniaqucs.) 565. Explication du cu de Lampe. 5S6. Additions & Errata dont les lecteur Philofophe voudra bienne fe formalifer pas en ks confultant. 5 87.,  REM AR.QUES SUR VESSAI ANALTTIQ, UE SUR LES FACULTÉS DE VAME V & r C. BONNET etc. A COPENHAGUE 1760, C^elui qui fait ces Remarqties (*) ne prend leton affirmatif & décifif que pour abreger & pour intereifer d'avantage; les donnant fimplementpourun Abregéde difficultés qu'ü feroit charmé de voir éclaircies. y r*A Mr Bonnet, qui a lu ces Remarqu" a eu la gémet plus. ^  a RE MARQUÉS sur PREFACE pag. xv. ,, II me fuffit 'que ce que je vois fok clair, immuable." 1'Auteur dit; § 7- » je regardeces chofes comme les caufes, „ je fuis fait pour voir ainfi &c." encore § 25. „ Nous fommes conftitués de maniere, que „ nous nous croyons auteurs de nos aftions, & quand cela ne feroit point, il fuffiroit &c. ,, pour que rien ne changeat dans lefyjlème hu„ mam." § 123, 124. & § 218. „ Ce figne s, (1'idée) eft de ïinftitution du Créateur" § 235 ■>■> 1'efprit affirme les déterminations &c. 55 de la fubftance paree qu'il ne pourroit la conce5, voir fans elles" § -243 „ notre maniere d'ap„ percevoir eftindépendante de notre volonté." § 781. ,, L'ame n'appercoit rien hors d'elle „ même." v. Leibnits caufa Dei afferta per juftitiam §99, 100. L'Auteur indique dans tous ces paffages un principe, que depuis longtemsj'ai cru trés propre a fonder la deffus un fyftème général de morale & de droit naturel, il revient a ceci deux & deux ne font pas quatre a caufe de 1'eifence réelle de deuxou de quatre, car je n'enconnois pas comme je ferai voir plus bas; un triangle n'a pas trois cötés a caufe de fon eifence réelle &c. mais uniquement paree qu'il m'eft impoffible de concevoir que 2 & 2 falfent 5, qu'un triangle ait quatre cótés. De la même manière 1'idée de caufe ne me vient point par 1'eifence réelle de 1'idée de la caufe qui n'efl: pas in rerum natura v. § 857.pag. 545. de 1'ElTai, a lin. mais les abftraiïions, ni par 1'effence réelle de la caufe v. fur § 119. mais paree que je fuis fait de facon, que quand je vois commencer quelque changement que ce foit, j'ajoute 011 je trouve  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 3 ajoutée a 1'idée que je recois de ce changement certaine idéé dequelque autre chofe précédente du moins en ordre qui a connexion avec v. § 54. p. 35 & § 123. Cette idéé de caufe de ce qui précéde 1'effet le changement & en cft inféparable ne me paroit fournie par aucun objet extérieur; le foleil levant n'eft pas caufe du foleil couchant, les mots ci droite ne font pas caufe (propre & immédiate) de ce que le foldat fe tourne, le bois cft fendu avant que le tranchant de la coignéeyentrev. 1'Auteur §4, 25, 124. (pag. 95-) § 5°4- ~ § 847- enfin Je ne comprends nullementce que notre Auteur § 7 & Locke Liv. II. de 1'entendcment humain Chap. xxvi. § 1, 2. difent pour me faire comprendre comment 1'idée de caufe mevient extérieurement. Pourfuivons, la vertu eft plus belle que le vicè paree que je ne puis me perfuader le contraire : je fuis fait ainfi. Voila ce qui fait le beau moral & le premier fondement de la loi naturelle. II y a plus. Toutes les idees de relation, de comparaifon, de connexion, n'ont autre certitude que 1'interne fondée dans notre conftitution. Un chène n'eft ni haut ni bas, (*) II (*) Iligoureufement parlant, il eft haut, tout petit eft Cmüins)gr^nd:tout pres (moins) loin;tout foible(moins) fort. Ainfi tout bas eft (moins) haut; car on ne connoit pas 1'atóme. . , C Me trouvant jufqu'en B, ce qui fe trouve jufqu en B C eft haut, ce qui eft en A eft bas: car fon étendue A verticale, (qu'on doit fuppofer toute petite qu'elle puilfe étre) eft moindre, que celle qui de la même bafe A va jufqu'a B. Altm en Latii eft haut & bas, prenant B pour bals, W A 2  ' 4 REMAR.QUES sur eft plus bas qu'une montagne, plus haut quTun arbrifieau : un homme eft fils de fon pere & pere de fon fils: le tout eft plus grand que fa partie & plus petit qu'un tout, dont il fait partie. v. Préface p. xvn. a linea & p. xix. „ De ,, cette comparaifon nait en moi une troifieme „ perception. On pourra m'objefter que je ramene les idéés innées; mais pourquoi ne pas les admettre quand on admetdans latête d'un Hottentot une infinité de fibres qui peuvent faire naitre des idéés qu'il n'aura jamais ? v. § 850. Et il fuffit de dire que les fibres de caufe, d'exiftence, de durée, d'efpace, de puiftance, de grand, de beau &c. ne font jamais mifes en jeu que par une, deux ou plufieurs idéés fenfibles de certaine forte determinée, pour expliquer le mechanifme: & cette Théorie fera fort proprea expliquerce que dit Locke. Entend, humain Liv. II. Ch.xi. § 13. pag. m. 115. favoir que les fous raifonnent. Selon ce principe tout axiome fera fondé fur rimpuiffance oü nous fommes de le comprendre autrement que nous ne faifons : & il fera notre plus grande certitude: en effet je fuis certain de ce dont je ne puis douter v. § 781. (*) tft altum haut, & A eft alium qu'on traduit improprement par bas, au lieu de profond. (*) Arrêtons-nous la: car il faut bien qu'on s'arrête quelque part pour ne pas s'égarer tout-a-fait. En efFet je fais que je vis a 1'heure qu'il eft, que 2+2 font 4, que le foleil fe levera demain: fi ce favoir depend d'une raifon (dite fuffifante) il faut qu'elle me foit connue par idéés, & que je fathe que je fais que je fuis vivant &c: on demandera encore la raifon fuffifante de ce dernier favoir: fijereponds, je faurai que je fais que je fais que je vis &c. & ainfi de ffflte »1'iQÈai.  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 5 L'Auteur dit ici que les ,, rapports &c. font „ réels, paree qu'ils découlent de ï'ejfence mê- me des fubftances combinée. — " il me femble que cela veut dire, qu'ils découlent de 1'exiftence des fubftances, v. Lockjs de ïEntend, humain Liv. III, Ch. III. § 15. pag. 334* oa pour dire encore mieux des fubftances exiftantes (il dit plus bas: „ ce qu'ils paroiifent rcfulte „ de ce qu'ils / 28* " Les faces intérieures" (du cerveau) „ étant contigues & fimplement couchées fur" (le corps calJeux),, par leurs bords intérieurs;" mais 1'Auteur dit § 223. ,j Ces fibres vont aboutir au fiege de 1'ame, „ la font d'autres fibres qui correfpondent a „ celles la fi même elks n'en font une fimple ex3, tenfion." v. § 30. PAG. 21. § 31. „ On ex-pliquera par—ce " A"uide,]? célérité &c." 1'Auteur employé la meme celcrité, qu'il nommc inftantaneité h la fin, pour prouver 1'exiftence d'un „ or3, gmie immédiat des opérations 'de Fame compofée „ d'une matiere analogue a celie du feu & de 5, 1'éther" v. § 68. a Knea. Si fa preuve eft bonne ici je ne comprends pas qu'elle puifie fervir la, car fuppofant 1'ame prefente par exemple au milieu du corps calleux v. § 30. a la nn, & le flurde y arrivant on n'a que faire d'autre machine, au moins la periode qui commence „& comme le fiege de Fame &c." n'eft pas intelligible par ce qui précéde, car la periode qui commence „ le cerveau fepare" fait voir comment le fluide nerveux eft preparé, ainfi on comprend le fiege de 1'ame un compofê du feu vital, comme on conccvroit une éponge imbibée un compofé d'eau. D'ailleurs iln'y a aucune raifon pour borner le fiege immédiat de 1'ame dans une partie du cerveau,tandis que le fluide quile remplit coule auifi d'un bout-a 1'autre dans les nerfs. L'ame eft-t-elle donc un point? II falloit le prouver.  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. n PAG. 26. § 40. „ Déterminations" II faut fe bien 'entendre, un pied cube de plomb n'eft pas plus petit qu'un cube de 2 pieds, a caufe de fair ou d'un mur d'airain qui empêche qu il ne fe bouffife jufqu'a cc qu'il ait la grandeur du fecond cube; mais uniquemcnt paree qu'il ne s'étend dans fes dimenfions au déla d'un pié ,011 pour mieux dire paree que des particules qui fe trouvent d'un bout du diametre, ont la diftance d'un pié de celles qui fe trouvent de 1'autre bout. v. Grotkts de jurebelii & pacis Liv. III. Chap. xxi. § 4. num.2. C'eft 1'air paree qu il eft élaftique qui eft déterminé, par excmple, par le globe de verre qui le contient. Quand on applique cela on trouvera que les déterminations des êtres ne ügnifient autre chofe que leurs conftitutions. IBIDEM. „ Les déterminations de drfre„ rens êtres pro duifent un effet, qui eft une loi de la nature." Cette définition eft prsmierement contraire a ce que 1'Auteur même dit § 512. „ La loi du plaifir (c i d. le| plaifir qu'on goüte) eft la loi de la volonté „ (ca d. caufe une voh„ tion) &§ 857- P- 54<5." L'amour du bonhenr eft la loi de tous, car fmvant la dehnition 1'effet de la loi, de ce bonhcur feroit le plaifir que feroit a 1'ame une idéé, & non pas fattention, ou 1'aftion de 1'ame fur cette idéé; en fecond lieu, la définition me paroit faufie, car 1 P fi les loix font les effets, elles n'ont aucune fuite, la fuite feroit 1'effet de 1'effet, 2 P Quand ont dit que les chofes inanimées fuivent une loi, on parle par Métaphore, une loi proprement dite eft la volonté du fupérieur indiquèe 6?  ** REM ARQUES sur fè^sgssa?5 46-pag- 3°-rw Tout effet eft un /tó. Nommons ici les de'. ceft un fait, le facteur eft la pefanteur, c'efta-dire une puiifance qu'on fuppofe, orcomment CeJ3/tla Volonté du %«neur &c ? On peut par Metaphore nommer le facteur/^ par- Cré&J rTrferm£ rexPrcffi°n de la volontePdu feS? 5- °n °PératI0n:& quoiqu'on ne puisie pas dire que cette volonté eft indiquée au corps pefent, ell. 1'eft au moins a 1'obferlateur d^Vr??mpe 1Aut,eur> c'eft qu'ü employé rians fa cntique eixonée de Mootesquieu pag. &ïvfprtA 1 eX£mpIe dG Faimant & d" fe, Ëns-yr7r i r" n**0**™®*»» W a un doublé lens. car il figmfie les déterminations des corps IrLi ' ,ai"a,nt (c0?me ]a chute celle du corps tombant de Ia terre ) il eft fur que quand on M que Ie corps tombe par ou enjlite de fa pefan tombe" ^ VeUt PaS dire qU'Ü tomhe Parc^ 3* luSlÏÏCe qU'°n P£utdire de la définition de SS?' C ? 9u:eIie n'eftPas tout a fait raPP°rts (necejjaim pour eerJnfAlif derirvent de la mture A" chofes. w m » 'ALes déte™inations, font invariables;» Que ieamêmes fafteurs produi 37 une expéncnce,la conviéüon qu'on 5 t% t £ftAu,e Probab^ ou d'habitude. 4 Dni in v-A. " Le' êtres font ce qu'ik font." üui dans 1 mftant même mais un moment après  L'ESSAI AN ALYTIQUE. &c. 13 1'ame paf exemple (qui eft fimple, une &c.) eft modifiée autrement qu'elle n'a été v. § 113. la modification n'entre-t-elle pas dans F effence? v. fur § 20. § 48. „ L'attention fuppofe la préfence de „ plufieurs idéés," Remarqués que dans la préférence, ou volition ce n'eft pas l'idée réjettée qui dirige Faftion, mais la préférée. § 53. „ L'ame a la confcience des états par „ lefquels elle paffe le fentweni de ces extremes. „ emporte une comparaifon." Comment cela fe fait il? La fenfation la plus forte fait l'ame une odeur forte de rofe, la fenfation la plus foible fait l'ame une odeur faible &c. v. § 113. donc dans 1'un & 1'autre cas 1'ame eft différemment modifiée. Suppofons qu© l'ame eft vers la fin d'une fenfation, fi elle fa fentira moins bien, il faut qu'elle compare par rappel la fenfation commencante; mais comment la rappeller ? Les fibres de la rofe font encore en mouvement, fi elle les meut plus fortement, elles feront bien la fenfation plus vive; mais cette fenfation demeurera unique: ainfi il n'y aura pas moyen de comparer § 186. a linea §187. II me femble que pour ce cas ci, & pour celui ok Fon juge qu'une idee ne nous eft pas nouvelle il faudroit a 1'Auteur un doublé fyftème de fibres. II "eft vrai qu'il tache de refoudre cette queftion § 111. j mais ce qu'il dit la eft bon en cas qu'on éloigne de plus en plus par exemple. la rofe: car alors les particules adoriferantes les plus groflieres opéreront fur les fibres les plus épaiffes ( par exemple) & aprésdes particuks.  f4 RE MARQUÉS sur plus minces fur des fibres plus fines &c.; mais en cas que la caufe externe cefle tout d'un coup (au moins pour l'ame § 53.) ce feront les mêmes fibres qui fe mouvront de temps en temps plus foiblement v. § 51. enfin un doublé fyftème de fibres ne fuffit pas encoreh 1'Auteur , il lui faut un fyftème doublé analoguement a notre Arithmetique. Selon 1'Auteur il y a une houppe de fibres dans le cerveau qui repréfente la figure A: or comment pourrai je compter 2 ou 100 A imprimés fur un papier? Si tous ces A ne mettènt en mouvement que la même houppe de fibres la fenfation fera ünique, & comment compter alors; mais le fecond A a quelque chofe de plus ou de moins que le premier. Soit, cette différencc devra fe joindre a l'idée d'A qui eft la même puisqu'elle eft occafionnée par les mêmes fibres d'A. IBIDEM. „ Veffet de'ce defireft Vdttention:'' La caufe , le motif, la fin ou la connoifiance des fuites &c. 1'occafion, & les conditions fins quibus non font des chofes trés différentes. Je mange c'eft-a-dire je mache du pain, me voila caufe, & le pain maché eifet. Paree que j'ai faim, voila le motif, Sachant que le pain feit a meraifafier, voila la fin ou la vue. Et ayant le pain a ma portée, des dents &c. voila 1'occafion & les fine quibus non. L'Auteur, celui delaPfychologie & Leibnits confondent fouvent quelques unes de ces idéés. § 140, raifon eft motif, ailleurs c'eft caufe opérante &c. v. § 163. & § 857. pag. 545. En effet 1'attention n'eft qu'une fuite du dé-  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 15 fir: l'ame fe rend attentive quand elle defire» &cela ne me paroit qu'un fait, qu'une expérience, la caufe de 1'attention eft homme défirant & non pas le défir, v. a ce fujet Locke de 1'Entend. hum. Liv. II. Ch. xxi. § 6. p. 183. de la volonté, & § 19. p. 188. § 54. L'Auteur fuppofe ce qui eft en question, quand on croiroit qu'il n'y auroit poinC de liaifon entre les idéés, qui feroit qu'une idéa prefente ( ou fes fibres ) mettroit en mouve* ment les fibres de 1'autre, on devroit fuppoferune autre caufe (qu'une idéé) pour le rappel, & alors on n'admettroit pas des effets fans caufe. L'Auteur dit gratis „ que l'ame n'a aucun, „ pouvoir fur l'idée qui vient de difparoitre'* il eft vrai, qu'elle ne feroit pas dirigée vers l'idée a reproduire par le plaifir, ou la volonté; mais c'eft elle en réagiffant fur le fluide eleétrique &c? v. § 126. PAG. 35. „ Chaque étata fa raifon dans 1'é„ tat précédent" ici raifon doit être la même chofe que caufe; mais alors il faudra fe bien entendre, comme on verra plus bas. PAG. 44. § 70. „ Rappellons &c." L'Auteur ne parle pas ici précifement v. § 20. §. 79. Les §§ 38,41. Ne difent rien de cette tendance, il devroit dire la fibre acquiert cette tendance (comme il dit a la fin du § ce changement eft durable) car il y a une memoire, ou renvoyeraux §§ 58. PAG. 51. ala fin § 84. La fuppofition de Mr. Mairan que 1'Auteur de laPfychologiepag. 63. explique ne me paroit pas fort néceflaire. Si on fuppofe des fibres a. 1'uniffon de tous les tons, il fuffit que fair faife autant d'impulfions  16 REMARQUES sür que Ie corps fonore de \ribrations dans Je même temps (ce qui fe fera naturellement) pour que foreille foit frappée analoguement au mouvement de la corde &c. de 1'inftrument. Expliquons cette penféc, qu'une corde ait la flguA re ) C & qu'il lui faille une feconde tiercé &c. B A de temps pour changer en (, elle chalfera en C B des particules d'air qui chalferont d'autres &c. enfin des particules d'air pouiferont par exema ple une fibre 1 qui en une feconde &c. aura la b a figure ) fi cette fibre eft k 1'uniifon, elle fera b a en une feconde &c. de temps changée en ( par b élafticité; mais dans ce moment même une autre particule d'air pouflee par une autre &c. & celle la par Ia corde 1'ébranlera pour la feconde fois & ainfi du refte; mais des fibres qui ne font pas a runiilönla feconde aétion de fair (*) fer- vira (*) Le premier acCord d'uile fymphonie frappe d'abord PAuditeur,il ne fait oü il eft, il eft tranfporté : il me femble que cette expérience eft expliquée par ma Théorie : pour augmenter ce faififlement on a foin a fopéra de Paris d'accorder les inftrumens a part, pour que les fibres ( dirai-je dans le fyllème de Bonnet) du ton générateur ne foyent en jeu avant les autres. L'efïèt que peut faire le forte après le piano, & le pafl'age immédiat a une harmonie éloiguée tft pareillement 'explicable par la.  L'ÉSSAI ANALYTIQUE. &c. 17 vira a arreter, ou k diminuer le mouvement. Ainfi on n'a qua fuppofer qu'il faille en tel temps certain nombre de vibrations (*) alTés fortcs pour qu'elles faflent une fenfation, lequel nombre &c. pourra furmonter le mouvement momentanée ou moins fort (**) des fibres qui ne font pas a 1'uniflbn: or, qu'il faille des vibrasións reitérées pour les fenfatiohs femble étre prouvê par 1'expërience, on ne fauroitvoir :une bale de plomb qui part d'un fufil. Paf Bette Théorie on expliqueral'expérience qu'une (*) O. lc premier mouvement étan't arreté 1'air jouera de nouveau fur les fibres qui ne font pas a 1'uniflbn. R. i ? il fe paffe trop de temps entre les deux ebranlemëns. 2? oa fouffre dans les orgues les regiftres de tiercé & de quinte. (*) La corde d'une harpe qui rend c fera plutot en repos „ quecelle qui rend c , ainfi les fibres des fons perdront en plus ou moins de temps leur jeu felon que leurs tons propres font moins ou plus hauts: remarquons encore que les fibres (des tons plus bas que celui que la fibre, dont le jeu eft analogue a telle fucceflion des coups de Fair, rend) dont 1'alléc & le retour occupe plus de temps que 1'intervaile entre tel coup d'air & celui qui le fuit imrriediatemeht, doivent rencontrer ce fecond coup en retournant, ainfi en fehs contraire, ainfi êtrc arrêtés. L'cxperience confirme ce raifonnement, telle corde touchée laifle en repos telle autre ( qui a doublé \ triple quadruple longueur) quant a fa totalité ; c'eft la raifon pourquói elle ne refonne pas, quoiqua les coups redoublés toujours opérans la faflent fremir (comme elle peut) par toutes fes parties de même longueur que la touchée: laquelle doit étre juftement moitié tiefs &c. 'autrement un refte non analogue de la plus longue ne pouvantpas même fremir,-les autres parties ne le pourront pas non plus. Les fibres ( des tens plus hauts &c.) dont 1'allée & le retour occupe moins de temps &c. devancent en allanc tout coup d'air, qui par conféquent ne fauroit operer fur elles qu'a leur retour en les arretant pareillement, fi elles ce font pas a Foétave douzième, &c.  ï8 REMARQÜES sur grolfe corde (*) touchée fait avec le ton en-tendre fes harmoniques: les fept branches elajii- (*) Dans le fylïème des partïcutcs de Fair correfpondantes aux tons, je ne fais iei que dire: mais objeéte t-on comment le même air peut-il fervir a faire entendre Ia corde c & la corde par exemple, g touchées a la fois ? je reponds , en cas que le fon harmonique g n'eft occafionné que par la Corde c feule, la fibre c eft frappée a la fin de chaque retour de fes oscillations , pendant que la fibre "g ne 1'eft qu'a une de trois &ci mais quand la corde g opére auffi, la fibre g eft Sappee trois fois ( deux fois plus foiblement par corps d'air de g, puis une fois d'une maniere plus forte par coup d'air de c & ~g enfemble ) pendant que Ia fibre c ne 1'eft qu'une fois comme il faut: & ainfi 1'une & 1'autre fibre fera frappée a chaque retour. Voici comment cela fe fait, chaque coup d'air quelconque paflant d'une maniere momentanée, fi on fuppofe entre le premier & le fecond coup d'air de c une minute tiercé de temps, on peut remplir eet interftice d'autres coups, dans le cas prefent d'un a la fin de la première troifiême partie de la dite minute tiercé, & d'un fecond a la fin de fa feconde troifiême; a la fin de tdute la minute tiercé deux coups (des cordes c & de g) frappant 1'air enfemble, le coup d'air fur les fibres fera plus fort. Voila Ia raifon, pourquoi les regicres de tiercé & de quiute renforcent tant leurs tons générateurs. Que fi les cordes c & "g font enfemble en jeu on aura coup d'air fort (par "c & g ) puis ina&ion, pais coup parg"puis coup par "c, puis coup par g, puis inaelion puis fecond coup fort (par cf & g* opérant enfemble ) & ainfi de fuite. Quand 1'aiftion de 1'archct fur ces cordes eft afifés forte &c. ces coups forts fufiiront pour mettre la fibre c en jeu en la rencontrant au terme de chaque retour de fon ofcillation, ce qui explique 1'expérience de Tartini. v. Rousseau diftion. de mufique art. fyfieihe de M. Tartini ■ qui met 1'auditeur entre deux hautbois: & cela ne fait pas difficulcé, quand on obferve que le coup d'air c qui vien:  L'KSSAI ANALYTIQUE. &c~ $ mes ou rejforts principaux, (remarqüés princi,paux) pour les 7 fons que la Pfychologie enfeigne font naïtre des difficultés, 1 ? ii faudra qu'entre ün ton & le plus proche de la même branche, la différenee foit moindre qu'entre le dernier d'une branche, & le premier de la fuivante, or comment prouver cela?. 2P Comment la nature, a-t-elle détei-minéces branches, puifque les quintes étant toujours comme 2 £135 montent a 1'infini, ou a-t-elle trouvé Valamiu^ PAG. 53. § 86. „ Rapports qui lient &c.' Ce font donc des ligamens, ou autre chofe materielle qui lie (qui joint) k proprement parler les fibres d'une idéé k celles d'une autre; maïs alors qu'eft ce que fignifieront ces mots „ ces noeuds, font-ils autre chofe que les fi5, bres appropriées a la produ&ion de ces fen„ fations?" PAG. 55. § 87. „ II eft entre deux fen„ fations d'efpece différente des rapports"(de la reffemblance, cela paroit le fens naturel) ,, en vertu defqucls elles appartiennent au mê3, me genre" (c'eft-a-dire en vertu defquels du ce-té gauche opére direftemcnt fur Foreille gauche & encore par circuit fur foreille droite &c. qu'ainfi le coup g direét fortifie le coup c qui parvient par circuit a Foreille droite,- & le coup (par circuit) g fortifie le coup c parvenant direetement a foreille gauche. II dit encore qu'étant entre les hautbois qui donnent c & g on diftinguera Funisfon de c; maïs je doute , fi 1'expérience eft bien prife. N'auroit on pas pris le fon trés foible de 1'oftave de deffbus pour unhTon ? du moins tout ce que je pourrois attribuer a cette opérariqn, c'eft que l'idée du'lieu de la formation du fon te perdroit, c'eft-a-dire qu'on ne reconnoitroit pas c comme venain de la gauche: je ne vois du tout pas comment il fe doublerok diftiiKtement, B 2  2c RËMARQUÉS sür 1'entcndement les peut reduire a une claffe, a un genre ) „ ces rapports qui en fuppofent d'a„ nalogues dans les fibres" (c'eft-a-dire cette reffemblance cette fimilitude entre les fenfations faifant fuppofer de la fimilitude entre les fibres. )„ dcrivent de quelque chofe de commun;" je ne vois pas que la fimilitude les rapports entre deux fenfations (car c'eft de ceux'ci que 1'Auteur continue de parler) dcrivent de quelque chofe de commun. Que li par les rapports entre deux fenfations on entend felon le § 40 allegué „ des déterminations en vertu desquelles „ différens êtres (ici deux fenfations) con„ fpirent au même but,ou concourent a pro„ duire certain effct" la doólrine de 1'Auteur reviendxa a ceci, que la détermination de la fenfation de la rofe, & ceilc de la fenfation de 1'ocillet produifent 1'effet ( par. exemple ) d'être odeur agréable, ou d'appartenir aux odeufs agréables. Or la fenfation de la rofe étant agréable, il paroit que l'idée concrete de l'odeur de la rofe, eft compöfée des idéés diiférentes d'odeur de rofe, & d'odcur agréable, la première idéé eft caufe de la feconde,il faut donc 1 p que 1'entendement confonde ici les idéés que la caufe & effet font naitre. Autrement les idéés abftraites fe trouveroient dans 1'homme avant les concretes, ce qui eft cöntre 1'expérience. 2 -° Etre reduifible ou appartenir a. un genre n'eft pas par rapport a 1'entendement un fait, un effet, 1'entendement qui rcduit acluellement une chofe a un genre cftl'opérant&la reduélion même 1'effet. 3 9 La reduifibilité eft ici la fuite de quelqua  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 21 chofe de commun aux fibres de la rofe, & a -celles de 1'oeillet; mais § 4°- ce commun neit pas entre deux ordrcs de fibres; mais entre les corpufcules qui émanent de la role, cc les fibres de la rofe. ^ 4.? Après ce commun Phyfique entre es nbres, la doctrine, qu'une idéé ne rappelle pas une autre, avant que toutes deux ayent ete ébraïilées par les objets, n'eft quune fuppoütion peu analogue. c? L'auteur vent expliquer par le commun qu'il ya entre les fenfations qui appartiennent au même genre le rappel reciproque; mais nous pas fons én rappellant d'une idéé a une autre qui n'appartient pas au même genre, ainfi 1 appiication de ce principe ne peut pas etre generale IBIDEM. § 87. „ Rapports'. V8f ,le* rapports étoient quelque chole qui lie ,ici c eit ce qui derive de quelque chofe de commun § 80 p 53. c'eft conformité, reffemblance (mais pour le dire en paffant je ne vois pas ce que cette reffemblance fera pour lier: que ma demarche foit femblable a celle du Grand Mogol, ou'eft ce qui en refultera, quel lien cela ierat-il?) enfin § 100. pag. 67. rapport figmfie fimilitude, analogie. pnf s oo. „ L'efFet du rappel eft le fcntiment „ de la nouveauté, 1'Auteur fait ici un grand 6 PAG. 60—62. § 02. L'ame peut dire que 1'odcur de 1'oeillet n'eft pas 1'odeur de la roie. Mais après,fi la roferevient, commentpeutelle dire cette odeur n'efi pas nouvelle: ou je fuis comme j'ai été? elle ne peut. juger qu entre deux idéés; mais comment la deuxiejne idee B 3  N REMARQUES süi vient elle P fuppofe que les fibres de la rofe un peu plus foaplcs fi on le veut (c'eft ce que 1'Auteur de la Pfychologie établit)font mues, quelfes fibres faut-il mouvoir pour avoir la feconde idee, qui doit faire naitre cejugement d'identité f yaie fi le jugemcnt fe pourroit faire par la meme houppe de fibres, l'ame devroit juger la leconde fenfation différente de la première puisque le jeu des fibres cft plus grand. § 96. L'au-teur & expBquer comment- une fibre, rendue plus elafiique mobile difpofée, mue pour la feconde fois rend a l'ame la fenfation attuelle, & encore fa fenfation qiCdk a eue (que la reminiscence fait exifter apart § 94.. § 587.). qu'elle j-uge étre la même ou identique, le § 106. doit contenir cette explication &il nela conticntpas, § 106. Suppofons que par une rofe un peu A B éloignée du nez'les fibres dC,eC ayent V / été mifes en mouvement, & qu'après d\A/ e la rofe étant approchée, les fibres AC, BC commencent a mouvoir, je ne C vois pas eijcorc comment l'ame pourra former un jtigement de la diverfité des fenfations : car felon le § rrr. la première fenfation eft caufée par les corpufcuies les plus fins & délicats qui émanant de la rofe fe repandent lc plus lo-jn, or la rofe s'approchant, des corpuf cules auffi fins que ceux la continuent a en émaner pêle mêle avcc les plus gros, & ainfi pourqupi la, fenfation opéréepar efe > AC,BC, eC ne ft?ra-t-ellc pas unique ? Je fuis ici la fuppofition la plus, avantagcufè pour 1'Auteur a car felon la première qui fait tes corpufcuies homogenes, il eft notoire que quand; mm&. mouvoir AC,.BC ikdoivent aplus 'foft  L'ESSAl ANALYTIQUE. &c. 23 te raifon faire mouvoir dC,eC; & H&fif gtion demeurera IW, & reit fi la rofe fut tout d'un coup appiocnce - « qu'on ne chicane pas en difant que torrpurs fa rofe en s'approchant ^^f^Z foible avant de donner la forte, cai u ia temps pour 1'opération remarquable de lobjec» commePj'ai montré par 1'exemple de la bale ti- ^ deerne - g M§S ti^rftó fis renvoi, ^ -utje ne coneois pas ropg^on^ue Ig «X » m / f mouvement pour la le- TT y ou oF,PF, ou bien of rofe. oeület. DF EF pF de loeület slelles mettent en mouveme:nt DF, EF ce TïRFF réa^iront fur ACBC de la ïoie, ce qui E^eWSn plus forte; ma* fenfation fe fait par le mouvement des fibres qui ne s'éteint que par degrés: & 1'Auteur n'y a pas dit qu'il y a des fibres AC BC pour la fenfation forte & des fibres. dC eC pour la foi, ble, ce qu'il femble vouloir établir ici; mais I -° il n'a pas prouvé que quaqd AC BC mcuvent par 1'opération des particules de la rofe, dC eC reftent en repos. v. fur § 106". 2 -° II ne le peut pas prouver fans contredire le § 202. p. 149. en haut & § 204. 3 -° Et cela étant je ne comprcnds pas comment les fibres dC AC BC eC qui n'ont occafionné qu'une idéé 'fimple quand 1'objet les a mifes en mouvement § 550. p. 328, donncront deux idéés diftinctcs rcquifes pour le jugemcnt 5 94- P- 578 3 quand les fibres font mues par les fibrilles, £? contra. PAG. 81. § 113. „ Séparant en quelque „ forte de foi fes proprcs fenfations " cette expreffion eft-elle Philofophique & inftruftive ?'. § n6? Pour quoi 1'Auteur fait-il incliner la balance quand il y a de coté & d'autrc du poids, & non pas quand il y ena feuiement d'un coté, ou dans un des bafiins ? v. fur § 48, & § 159. ajoutés § 144. § 119. Vmloir eft préférer: pré f ére r eft trouver qu'une chofe peut faire plus de plaifir qu'une autre § 116. & § 512. plaifir eft modification de 1 ame, ibidem, doncparlant dela volonté de Dieu, il faudroit lui attribüer du plaifir, ce qu'on ne concoit pas bien fans modification, 6 changement, ce qui eft abfurde. En difant que les effences immuables cV éternelles des  L'ESSAI ANALYTÏQUE. &c. 25 chofes (*) donnent ce plaifir qm fera ainfi immuable, on ne fera pas comprendre que la volonté ait pu porter Dieu k créer, ou a rendre les elfences des exiftantes, vü que la creation n'aioutcra rien au plaifir,& 1'onnefauroitpour, tant pas dans ce fyftème comprendre la creatiou fins clccret ' IBIDEM, pag, 88. „ La nature Jes c]u* „ fes" un deffein d'une maifon a batir nelt pas cette maifon:il n'a point de connexion, de liaifon de commun avcc la maifon qm n eit pas encore in rerum natura. Le plan que 1'architefte en a en tete n eit pas non plus le fondement, 1'effence de la mailon qui eft encore néant, la relation n'eft pas fans correlatum; mais l'architeéte avec fon plan en tete & avec1 des materiaux& des ouvners eft le iondement de Vexiftence de la maifon, il en dcvient caufe efficiënte en la batiffant, amfi 1 entendement de Dieu, qui contient le plan de Funivers n'eft pas la nature des chofes qui n exiftent pas encore: mais Dieu fage & puifiant eftle fondement, la caufe efficiënte des choies dès le commencement de leur exiftence, amfi, la nature des chofes (c'eft-a-dire les chofes exiftantes) eft invariable uniquement parec^que Dieu exiftant avec la fageffe &puiffancc mhmes 1'a produite de la facon qqe les changemens dansles chofes fe font dansun ordre,une analo^ (*~) Les efïences immuablcs & éternplles des chofes font ici" route» pofflbles. Car fi on diroit qu'elles font en partie fimplement poflibles & en partie futures, ou feroit le eerde vicieux, les futures fuppoferoient la volonté ou le dé, cret, fans lequel on rie comprend pas de futuntion, «le idecret fondé dans le plaifir unique & immuable que tefpient les effeufes fuppoferoit les futures,  %é R EMARqUES sur gic conftante. La doft-ine des effences reëlles (diftinguées des exiftences) me femble caufer bien d'obfcurité & de confufion dans la métaphyfiquc: car par exempie qu'eftceque fera fe, Ion 1'Auteur i effence divine ? Je voudrois parler plus intélligiblement. Je comprens que Dieu exifte &c. paree que je ne faurois comprendre qu'il n'exifte pas, Voila töute la neceifité, toute la doftrine des effences. (*) Sur ce pied la, quand on demande fi Dieu a pu agir autrement qu'il n'a fait (abftraétion faite de fon entendement, ou ne parlant que de puiffiance') il faut repondre oui, puifque nous le concevons fans contradiciion. Si on demande fi Dieu pouvoit penfer autrement qu'il n'a fait (qu'on excufe J'expreffion). il faut dire que fa penfée eft: telle qu'elle eft, que ni Dieu ni aucun autre êcre n'a pu la changer , puifqu'on ne fauroit comprendre que Dieu foit patiënt ou qu'il agifle fur lui même, ■ de la il s'enfiiit, que nous ne faurions jamais , comprendre ce que c'eft que 1'entendement de Dieu (**) le nötre eft paflïon, modification, C*)Cr,ARKF. de 1'exiftence Ch. 4. p, 31. „ dit que Ia, lèule idee jufte d'un étre qui exifte nécefiairement, & par „ luwnéme e(l précifement f idéé d'un étre, dont onne peut „ nier Vexiftence fins une exprejfe contradictiov^ v. 1'excmple en nombres p. 32. & p. 36. & répoufe a la 1. lettere p. 347. (*) Si Dieu auroit fu hier que Titius visvoit, & qu'il fat?:-, roit aujourd'hui qu'il eft mort de la même maniere que ie (ais cela moi, comment ferait-il invariable lui, tandis que je change moi, paree que l'idée vraie de Titius vivant par la quelle j'étc-js mocifïé hier, efl detruke par Fidc© vraie tje Titius mort qui üiccede aujouru hui: ? Que fi ion éterait4  L'ESSAI ANALYTIQUE. &e. 2? Pfi tout a fait inappHcablc a la « de Dieu f on parle de la nature de Dieu pai raeta phoïe prn^des créatures, qui ont des natures pWqu'elles font nées) ^^frlSat tre plan dans 1'entendemcnt de Dieu (abltiacSnfaite des ehofes exiftantes, ou de la nature des ehofes) n'eft pas contradifto re^ ma s ■celane decidc rien par rapport a ce qui eft. qu il y ait une mefure commune (*) pour la diagonale & le coté du quarré n'eft pas contrad ftion pourunhomme qui.ignore totalemenj es Mathematiques, que Titius foit aujourd hui a telle KfcW pas contradiaion^po^ qui ignore qu'a la même heure: il eft a Londies, TTUDEM. „ Uhemme popble P Lc poffibte & 1'impofeble fe referent a une puiffance; ce qui eft.poffiblc a moi ne eft pas a une fourmi, cc qui eft impoflible a moi ne 1'eft pas a Dieu. 2 P Le pojfible fe refere ou a notre conception, ou a toute autre puiffance II eft impoflible que 2 & 2 faflent y, car je n'ai pas la püiffanee de le comprendre. < Un monde cft pofliblc, car je reconnois une puiffance fuffifante pour le creer. - La demande fi Dieu peut faire en forte que 9 & 2 faflent 5 eft abfurde, c'eft demandersil v a une puiffance relative a (ou capable de produire) ceque je ne puis comprendre (ce qu* flmple lui fait comprendre tout a Ia fois fans feccd&W. v. bZnet effai « i«. a la ün. il eft clair qu'il comprend au™que VhomJne, qui ne fauroit comPr,ndre a la fo«* Titius vivant & mort, c'eft-a-dire 1'oui 61 Ie non. n Clarke del'exiftent. Ch. iv. p. 3* ne prpuva pk 'quVft'« pas (TicUe des propofttiom tmpojjibks,  a8 RE M A R Q U E S sur ne peut pas entrer dans mon cfprit) fi Dieu peut faire je ne fais quoi; les contradiftions ne lont donc par rapport a la puiifance ni poilibles ni impofiibics parceque le je ne fais quoi ne peut pas avoir relation a quelque puiifance que c9 loit. ■ IBIDEM. „ Effences éternelles" • Ces elfences font felon 1'Auteur de la Pfychologie & Leibnitz la necefüé des véntés éternelles & de la futurition. Expliquons cette matière, neceffaire eft ce dont le contraire implique qontradiccian, ou ce qu'on ne peut pas comprendre autrement qu'on ne fait, 2 & 2 font nécefiairement 4, la caufe opérante eft fuivje de fon effet, un corps n'eft pas en deux Jieux a, la fois «Sec. v. Leibnitz Theodicee partiep. 357. edit. 1747 „ ne voit-on pas que 5, ces ^avantages &c. viennent de l'idée de la „ chofe & que le contraire implique contra5, diciion," Ainfi tout ce qui arrivé & arrivera eft neces, faire, lo fuppofant actuellemcnt exiftant ou futur on fuppofe la caufe efficiënte, or on necora, prend pas que 1'effet ne fuivroitpasla caufe opérante, & tout ce qui arrivé &c. étant change. ment, eft effet, comme ce qui arrivera fera changement, donc effet neccfl'aire de la caufe qui opérera. Ce même effet cft pojjible c'eft-a-dire répond a une puiffance capabie de la produire. De la mèrne maniere il cft necefiaire que tout ce qui n'eft pas prefent ni futür n'arrive point, la fuppofition qu'il arrivera eft contradictoire* <;ar elle renferme l'idée d'un effet fans caufe, on diroit abuiivement que cela eft impoflible,^  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. *9 il pcutctrc poffible c'eft-a-dire, ij peut y avoif une puiffance capable de le produire v fur § 20 p. 9. ainfi il paroit qu'il faut opppfcr a la neceffité la contradiaion, & au poffible 1 impoflible: ce qu'on ne peut comprendre quainjl. eft neceflaire, ce qu'on ne peut comprendre qu'aiitrement eft contradiaion, ce qu on rapporte a une puiifance eft poffible, ce qu on ne peut rapporter a aucune puiffance eft impofliole: s il v auroit d'ailleurs, une neceffité originale abjolue v. Clarke de 1'exift. p', 48- & P- 258. elle n auroit aucune connexion avec nos idees & n cn dépendroit pas, ainfi elle feroit entièrement inconnue, 0.1'hommc avec fes puiffances eft etfet, car il eft créé, donc tout eft neceflaire Rcponfe, il cft vrai que 1'homme avec les puiffances paffives (comme on les appelle ) eft effet; mais 1'emploi des puiffances a&ves eft aftion,eft caufe, donc ce n'eft pas effet,ce n'eft pas changement, ce n'eft donc pas cholc neccffiiire,Dieudenoncréant eft devenu createur : il eft pourtant le même puifqu'il eft immuable, l'ame par exemple agiffant pour rendre une idéé plus vive (c'eft-a-dire étant attentive ) n'eft pas par fi différente de ce qu elle a cte ; mais le jeu des fibres plus grand qu'il n etait avantl'opération de l'ame eft effet, &changement, & après l'ame modifiée par ce jeu plus fort cft effet, changement. Les puiflances aaives ne font donc pas des créatures: Dieu les donne, les communiqué; & ce n'eft que par 1'expérience que nous-les eottnoiflons comme opérantes en tel temps, a telle. occafion..  3o REMARQÜES sur Les chofes posfihles & ks chofes futures (nbftraction faite des caufes, ou des puiflances iüffifantes a leur pro duftion) ne font rien (*)car , (*) C'eft pour cela qu'en faveur de 1'exiftence de Dieu' je ne me fers pas de f argument fuivant on peut concevoir un 4tre revetu de toutes les perfe&ions pofiblts, or 1'exiftence fxiftaJ "* ^ Pa>'fait qUe- je C0"(°is éfi Car prcmièrement par rapport a notre Conception Tvovés pag. 27, de ces remarques) il eft vrai que l'idée de 1'étre parfairexiftant n eft pas contradictoire; mais cela ne eonclut pas, On peut concevoir une montagné d'or exiftante, exifte t-elle pour cela ? ' En fecond lieu pm: rapport a toute autre puiffance, on ■ »e peut pas dire que Dieu ett poffible, puifqu'il ne faüroit étre concu comme efet, donc il ne peut repondre a aucuae""J' c eft-a-dire puiffance, aucun étre ne le peut faire exifter (fuppofe qu'il „'exifte pas encore) & il ne peut pas fe faire _ exifter lui raême, püifque alors il feroit en même temp* non exiftanr (entant qu'effet ou poffible) & exiftant (entant que caufe) ce qui eft tout a fait abfurde En troifiême lieufti eft faux que 1'exiftence foit une ter. fefiion, la perfeftion eft un mode d'ètre, mais 1'exiftencë n eft pas un mode, elle. eft le fondement le fubftratum de tous les modes. Un Cheval peut exifter & n'étre pas blanc; mais un Cheval ne peut pas étre blanc & n'exifter pas, ainfi tout mode fuppofe 1'exiftence. Dites vous je parle d'un Cheval blanc poffible,ie réponds vousparlez donc de votreidée, & non pas de chofe,or Ie iieant n'eft ni blanc ni noir, ni parfait, ni imparfait. Vous dites que pourtant cette idee a fon Archetype, qui eft h puiffance du créateur. Je reponds que l'idée de Titre parfait poffible n auroit point d'Archetype. Dieu exiftant n'eft •pas eet Archetype, puifque vous fuppofe qu'il n'exifte pas .en le difant poffible, & il n'y a puiffance au monde qui puis* fe faire exifter Die». Remarquez en faire, en emplovaat des mots on doit ne pas perdrc de vue les 'idéés qu'ils expnment,c: eft-a-dire qu'on dolt favoir ce qu'ort dit. Perfeftio viem de facere; mais Dieu n'eft pas fait donc il n'eft pas parfait, donc fon exiftence n'eft pas une perfe&ioiu Emfin  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. §1 fi avant 1'opération ces chofes feroient quelque chofe ou non rien, 1'opération fe feroit pour produii»e ce qui exifteroit déja. Je fais bien qu'on nomma la poffibilité des chofes leur effence; mais j'ai déja indiqué que la poffibilité n'exprime pas quelque chofe par rapport a la chofe qui n'eft pas encore effeétuée mais qu'elle 1'exprime par rapport a la puiffance capable de la produire, nous autres hommes nous nous accommodons comme nous pouvons de quelques expreffions , qui a la vérité font contradiótoires, quand on les examine a la rigueur, par exemple, notre idéé de rien eft de quelque chofe qui n'eft pas, l'idée d'une chofe poffible & future cft d'une chofe non effe&uée, ou d'une chofe qui n'eft pas encore chofe, preu, ve qu'on a la puiifance en vue. v. Leibnitz Theodicéc edit. 1747. Tom. II. p. 354. rem, fur le livrede 1'orig. du mal, oü il dit „ Lorf„ que Dieu agit fuivant fa fageffe, il fe regie j, fur les idéés des poffibles qui font les objets; ,, mais qui riont aucune réalité hors de lui avant „ leur creation attuelle" cette doctrine rnêne a un argument qui femble peremtoire pour 1'exiftence éternelle de la caufe première. II a été toujours vrai que le foleil éclaircroit lc monde, ainfi avant que le foleil a été crée il doit y avoir été une puiifance fuffifante pour le produire , autrement la propofition n'auroit pas été vraie, car Je néant ne peut pas avoir rélation 1'exiftence feroit perfeaion de 1'être parfait exiftant, en ce cas on fuppofe ce qui eft en queftion, ou de fêtre parfait poffible, c'eft-a-dire non exiftant, en ce cas on fe contredit formellement, puifque 1'être cefferpit d'être poftible ou noa exiftant quarid il exifteroit; 1'uu exclut 1'autre,  3* RE MARQUÉS SUR avec, ou étre archetype des idees. A propos des Archetypes il faut que je refute le fentiment de ceux qui font le néant, la privation caufe des idéés, caufe du mal &c. Leibnitz conform, de la foi avec la raifon § 64. p. m. 56". & Theodicee 1. part. § 32. p. 107. donne eet exemple de privation tiré de Baile „ quand une tour „ quarrée nous paroit ronde de loin, non feu„ lement nos yeux dépofent trés clairement, „ qu'ils n'appercoivent rien de quarré dans cet„ te tour; mais auili qu'ils y découvrent une „ figure ronde incompatible avec la figure „ quarrée " nos yeux n'appercoivent rien de quarré cela eft negation de 1'opération de l'angle&c. mais cela n'eft pas caufe de l'idée de rondeur car la tour me peut paroitre platte; mais ausfi ils y découvrent une figure ronde, cela cft effet d'une caufe opérante, a favoir, ou fair & les humidités entre la tour & mes yeux &c. quimoüifient 1'effet des rayons, ou bien ma propre imagination , qui ajoute l'idée de rondeur lk oü elle ne voit pas les angles &c. dans 1'un & 1'autre cas cela n'eft pas privation. Leibnitz ajoute Th. d. §. 32 „ demeurer „ dans un certain endroit, ou'n'aller pas plus ,, loin, ne fe point avifer de quelque remarque, „ ce fon des privations." c'eft-a-dire ce font des negations de 1'opération des puiffances d'aller, de reproduire" une idée. Ainfi cela ne donne pas une idée pofitive par rapport uux puiffances. Que fi la volonté opére par rapport a eela (par exemple je veux, je préfére de demeurer ) c'eft opération d'efprit, & non pas negation ou privation, en cas de negation  t'ESSAI AJSTALYTIQUE. &c. 3$ tiön de privation, je ne pourrois pas tomber dans terreur: car fi, ni les rayons que je recois dans les yeux, de .la tour, ni mon imagination ne me fournisfoient l'idée de rondeur, je ne pourröis pas juger qu'elle eft ronde. Ailleurs Leibnitz dit que le pêché confifte formellement dans la privation. v. § 33- • Mais on peut toürner touté cètte doctrine contre lui. Suppofé que je tue un homme, 1'action dc plonger 1'épée dans fon fein n'eft pas privation, c'eft effet de caufe opérante, la volonté précédante ne 1'eft non plus, car l'idée de différence entre me délivrer de 1'inquiétüde que le courroux me donnoit, & refter dans cette inquiétude n'eft pas privation., encore faftion de prêter attention a l'idée d'un état fibre de cette inquiétude, que je crois pouvoir obtenir en tuant mon homme n'eft pas privation. _ Ce qui eft privation ici n'appartient pas a 1'aótion, que fi cela n'étoit pas vrai, on pourroit toürner la médaille & dire qüe facfion vertüeüfe donfifte formellement dans la privation: car cette aólion eft fuite d'une volition dans laquelle entre une idée rappellée ou rendüe forte par attention (comme celle du devoir &c.) mais donnant attention a cette idée je ne Vaipasprêié k des autres idéés qui auroient Changé ma volition & après mon a&ion. La confequence de cette doftrme de Leibnitz eft que Dieu a fait toutes les creatures imparfaites puis qu'aucune d'elles n'a les perfections de Dieu, ou bien le courroux de Dieu aura pour objet la limitation effentielle des crea-.  34 RE MARQUÉS sur tures avec fes fuites, c'eft-a-dire la nature dej chofes dont il eft 1'Auteur. Pour ce qui eft des idees pofitive produites par des caufes privatives je dirois moi , que toute idée concevable (c'eft-a-dire non contradictoire ) eft produite par des caufes pofitives, & qu'elle a fon archetype, (*) ou du moins que I'efprit eft convaincu quelle 1'a. Qu'on y prenne bien garde, un triangle qui n'eft pas corps, deux abftrait des fubftances qui occafionnent cette idée, proprietés fans fubftrata, penfée qui n'eft pas homme penfant &c. font des idéés contradicloires & pag. 21.de ces remarq. Locke eiTai furfentend. humain Liv. 2. Ch. 8. §4.p. 88. après avoir remarqué „ que nous „ ayons des noms négatifs que ne fignifient pas „ direclement des idéés pofkives, mais 1'abfence de ces idéés, (**) allegue les tenebres, fup- (*) Locke Liv. IL Ch. sur. § 18. De rentend, humain dit fort bien que „ des mots faits a p'aifir ne cfcangeht „ point fa nature des chofes & ne peuvent devenir intelligi„, bles qu'entant que ce font des fignes de quelque chofe de „ pofitif &c" v. encore Liv. II. Ch. xxv. § 2. p. 251. (*) Ce qu'il ne montre pas pour le dire en paffant par les exemples; infipide, n'eft pas la même chofe que n'ayant aucun gotit, infipide eft siyant un goüt défogréable, ou n'ayant pas le goüt que fattendois qu'il auroit, c'eft-a-dire autrement fait, autrement modifié que je le croyois, ou qu'il eft ordinairement, ainfi un homme noir eft, celui dont le corps ne rend pas tant de rayons de lumière que celui d'un blanc, c'eft-a-dire dont la peau eft autrement fake que celle du blanc, le filénce regne dans un lieu oü il y a des puiffances qui pourroient le rompre. Quand il n'y a perfonne dans une chambre,on ne dit pas que le filence y regne; mais quand il y a des hommes qui fe taifent, le filencè indique donc des puiffances non opérantes, j'eutre dans un  L'ËSSAI ANALYTIQUE. &c 35 pofantun trou parfaitement obfcur, & 1'encfe ou le noir v. auffi la Pfychologie p. 73. Mais je dis que la caufe de 1'idee du noir doit êtfe un mouvement intérieurement produit dans les veux (moindre ala vérité que celui que produifent les rayons; mais alfez foit pour fe meier avec partout oü il n'y a pas la plus grande abondance de rayons, & cela fait les ombresJ puifque j'ai cette idée dans un Keu obfcur, cc ce qui décide c'eft que j'ai le nóir devant moi, & non pas de toute part, deffus, dcüous, derrière de moi. „ . . . Te dis encoreaue le noir afon archetype,cet archetype eft quelque chofe v. Locke lui meme ïbid'. § 6. on diraque 1'obfcurité n'a point de fisure. Te réponds que la couleur n en a pas non plus. Ouand on ferme les yeux etant oppofé au foleil on a la couleur roügeatre devant les veux qui n'eft pas plus figurée que 1 obfeunté. Comme en ce cas l'idée que je recois eft de quelque chofe roügeatre fans figure, amii dans le cas précédent j'ai l'idée de quelque chofe non tolorée. Te dis quelque chofe, car j'ai toujours la perception d'une chofe qui eft devant les yeux & non pas par exemple fous les pieds, ainü 1 archetype du noir n'eft pas privation, c eft quelque chofe, c'eft un efpace indetermmé: & il fert a faire comprendre que les deux montants d'une porte ouverte par exemple ne font pas bois oü le f.lence regrte c'eft-a-dire oü le vent ne ft" fait pw entendre, oü le ruiffeau ne murmure pas, oü les oifemx negazouillent pas, l'idée abfolue de rienf contradtóore, comme 1'eft celle de fubftance qm n exifle pas, de quarré fans singles & je 1'ai déja dit. c %  26 REMARQUES suft contigus &c. on dit encore que le corps d'urï decapité fait peur. C'eft qu'il n'a point de tete; mais cela paroit faux: ce corps me fait peur quand il eft defiguré par le fang , quand il palpite, quand je joins a la vue de ce corps par imagination lesidees de mort,de fouffrancede chagrin & du malheur de la familie &c. fans cela le corps neme fait pas peur ;un homme ne me fait pas peur quand il voile fa tête,ou qu'un rideau m empèche de la voir;mais dans votre enfance, dira-t-on, vous avezeu peur d'une fervante qui a^mis fon mouchoir fur le vifage, je réponds c'étoit parceque j'étois accoutumé a voir corps humain & tête, & non pas corps humain & mouchoir joint, voila un effet de 1'habitude. Enfin on dit un aveugle eft malheureux, par privation de vue, cela paroit encore faux &dans 1 affertion & dans la- raifon qu'on en donne. 1 -° Je connois un aveugle auffi gai & content ^qu'aucun autre homme puiffe être. 2 -° Suppofant eet aveugle malheureux, il Ie fera paree qu'il a des idéés défagreables, qu'en voyant il n'auroit pas: or des idééspréfentesne font pas privation. Si la privation faifoit le malheur, je ferois malheureux paree que je ne fuis pas Roi, ou Dieu, parceque je n'ai pas des ailes comme les oifeaux, cependant eelane fait rien.a mon malheur fi ce n'eft que cela me donne de 1'inquiétude; en ce cas ce n'eft pas Vimpuiffance de voler qui fait mon malheur, mais le défir de voler, or le défir n'eft pas privation. r PAG. 89. ibidem. „ S'il n'y avoit rien dans ,, la nature des deux fubftances confidérêes comme „ posfibles, ou dans les idéés de Dieu."  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 3? Dieu connoit les poffibles puifqu'il connoit fa propre nature c'eft-a-dire fon entendement & fa puiffance, en ce cas encore les poffibles. font les puiffances requifes pour ópérer, créer, faire exifter. Si Dieu les confidère comme opérantes il connoit par la les chofes futures; par la il paroit encore que le réel n'eft pas dans les chofes non exiftantes, mais dans un être doué de puiffance, par exemple (abftradion faite de 1'exiftence du monde ) quand je le dis poffible j'admets 1'exiftence d'une caufe affés fage &piusf.mte pour pouvoir faire exifter toutes les chofes idéales comprifes dans l'idée du monde. §. 126. pag. 97..., Sa force d'inertie." Quand on ne fait que fuppofer cette force on peut avec elle expliqtier le mouvement, v. de Crousaz Elf. v. fur le mouv, ala fin du fecond eclairciff. p. m. 165. Mais quand on parle métaphyfiquement & a la rigueur cette force donne bien des affaires, que je ne faurois termiuer moi qu'en difant que Dieu & les êtres qu'il a doué de la puiffance de mouvoir font les moteurs continuels de la matière: ou bien on fuppofera qu'une puiffance peut opérer la oü fon fubftratum n'eft pas, en effet nous connoiffons peu les puiffances, & nöus n'avons point d'idée de leur connexion avec leurs fubftrata; ainfi je donne cette dernière penfée a examiner. Si l'ame eft un point, fes puiffances ne 1'excedent-elles pas ? O. les puiffances excederont-elles infiniment leurs fubftrata? R. 1'expérience en décidera, une objeclion plus forte eft qu'on ne fait pas comment cette force fera inftruite & dirigée C3  3S R E M A R qU E S sur Voyons les difiïcuités que la force d'inertie des corps renferme, fixons 1'état de la queftion. Suppofons qu'une puiffance externe (par A B exemple Dieu) que je nomme A q (^) E F a^ cornraenc^ ^e mouvoir le corps qu'en confequence ce corps qui a été dans je lieii C foit a ce moment en D , on demande 'la caufe efficiënte de la conti» nuation du mouvement en E , F &c. Dans le fyftème de la force d'inertie cette caufe n'eft plus A, autrement A feroit le mo, teur continuel. Cette caufe doit être fuffifante & efficiënte, car elle produit quelque chofe de pofitif, Musschenbroek Inftit. Phyf. (ap. S. Luchtmans 1748) § 154. junóto § xsf. p. 63. 64. Or notre Auteur & d'autres difent que cette Caufe eft une propriété des corps, que c'eft une force qui eft dans les corps. Vauteur de la Pfycho-' logie p. 118. ne fait pas ft le mouvement eft un étre Phyftque. Cumberl,and des loix na, tur. difc. prelim, § 57. parle d'une impresjion continuée. _ Clarke de Fexift. de Dieu torn, II. p. m. 24, dit „ qu'il eft impoflible que les loix originales s, du mouvement fubfiftent, a moins qu'une puiffance fupérieiire a la matière, ne la determine a fe mouvoir conformément a ces loix" & pag. 25. pariant de la gravjtation la fait donner continuellement, Les partifans de la force d'inertie commen, cent par 1'aveu de leur ignorancc. s'Gravesande Ele;m. Phyf tom. I. p. 2. def. 4 edit, de Leiden chez van der Aa 1^25. „ JNat'ur»  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 39 lex eft regula & norma fecundum quam Deus li voluit ccrtos motus femper & in omnibus " occalionibus peragi -~ cups caufe1 nobiï ignota #,& ibidem, noftn cnimrc^^u intereft utrum quid immediate a Dei volun tate pendeat, an vcro mediantc caufa, mjus nullam idearh habemus producatui de ratWtionv.p. 14. p; de 1 elaibejte pag. 18 n-° 72 oüilallcgueles paroles de iSeuton «ui finiftént „ etiam fi principiomm iltorum f caufo nondum effent cognit* " de la gravitation v. part. II. lib. 4. * n. P- I^2" v* en c0musschenbr0ek d. inftit. § ii. p. 4- " ob' „ fervantur omnia corpora moven -— quar cunque caufa movens extitent § 106 „cor• pusliberum & quiescens exfe nunquam mciPit moveri, nifi &c." il avoit dit dans 1 edition Hollandoife „ een lichaam begint^tjut zie zelvcn te beweegen maar het kan bewogèn worden " § 79- c eft-a-dire un corps ne commence pas de foi meme a fi mouvoir; mais il peut-itremu, pag. 65. M 59 cent. iatinae prffiftat igitur ignorantiam faten. M fens de 1'Hollandois § 81. p. 68. eit que nous ne favons pas ce que cette force eft. i difent après pofitivement que cette force d'inertie eft dans les corps s'Gravesande d.1. n , Viinfitainmotuperfeverat Musschenbroek |178. p.V „ nam corpus inertia perfeverat in eo ftatu in quo ponitur. v. § 87. « & 157" Ouod movetur corpus transfertur exuna p'3 gfffttü in aliam,eft ha* translatie effeétus realis, qui requirit caulam realem, hsc eit " é»W ainfi je ne ownprends C 4  40 RE MARQUÉS sur pas leur ignoranee, la dite force n'eft pas una iubftance, autrement tous les corps auroienè leurs ames, c'eft donc un attribut, une puiffam ce des corps; mais y a-t-il aucune puiifance dont nous fachions autre chofe, fi non qu'elle appartient k tel fujet (fubftratum) & qu'elle a tels effets ? ^ Paflbns k 1'examen des réponfes aux argumens qu on peut oppofer a cette force. 1° Un corps ne peut pas mouvoir dans un lieu ou jl eft, parceque ce lieu n'eft pas plus grand que 1 étenduede ce corps, il ne peut non plus mouvoir dans un lieu oü il n'eft pas, paree qu aucun étre ne peut opérer la oüil n'eft pas, &il n-y a point de troifiême, c'eft 1'argument de Diodorüs chronus, Musschenbroek § 162. p, 00. repond ,, corpus non moveri cum manet », mloco, fed cum trarifit ex loco in locum." Ces mots font contre lui/oü bien ils difent qu un corps n'eft mü ni dans le lieu ou il eft ni dans radjacent (oü jl n'eft pas ) mais dans un lieu (ou quelque part, ce qui eft Ia meme chofe, vu qu a l'idée de tout corps 'appartient 1 idée dun beu qu'il occupe) qui n'eft ni 1'un m 1 autre, cequi femble abfürde, car oütrou^era t-on ce lieu ? ' Selon les principes indiqués au commence- ?e.nn(lnJ1? aqu'ü dire' qu'on nomme mouvement: (ceft-a-dire 1'effet) 1'exiftence fucceffive (& non pas le mouvement) en différens lieux i fex* pliquerai cela plus bas. ' * ' "f. * II? Musschenbroek §161. fournit un autre argument qui revient a ceci, que le mouvement ne peut étre ni dans la caufe mouvante W dans le corps mü, il repopd „ fi lapis jij  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 4j , funda circumagatur motum effe in eo& in "funda movsnte" ( dans 1'HollanJois il y a feulement dans la f ronde) „ Lapidee tun„ da projefto, motum e funda tranftdfè W ' lapidem, adeoque effe tum m mobih &c. mais ainfi il confond les idéés que nous avons de la caufe & de 1'effet ; car dans 1 argument le mot mouvement figmfie 1 un cc 1 au.«re, comme il paroit par les exemples ajoutes. Ainfi fa réponfe, fi elle fera applicable, aura tel fens, que la caufe &i'effet du mouvement enfemble font premierement a la tois dans la fronde , & dans la pierre &c. mais la caufe opérante ne précede-t-elle pas 1'effet? la caufe peut. elle opérer quand 1'effet eft déja. Si on fuppofe que le mot mouvement lignifie feiilemcnt'ou puiffance opérante ou bien exiftence fuccesfive en plulieurs endroits, on ne gagne rien poirr la réponfe de Musschen broek. Dans le fentiment du moteur externe immédiat, puifque 1'objeclion eftfondéeen ce qu'on ioin*- la caufe opérante & 1'effet enfemble dans la'définition du mouvement, on répondra que le mouvement (c'eft-a-dire 1'effet du mouvement) n'appartient pas a la caufe mouvante, & que le mouvement (c'eft-a-dire la caufe mouvante) rf apartient pas au corps mu, amfi 1 ob? jection fe redifiraarien. Si la puiffance peut exceder fon fubi^atum on dira que la "caufe du mouvement ( c eft-a-dire la puiffance du corps opérante.) eft premierement & dans le lieu oü le corps eft, cc dans J'adjacent, que 1'effet eft après^ dans le beu a.& jacent oii le corps eft transferé,.  42 RE MARQUÉS sür III? Suit I'argument de Zenon.v. Baile dietionn. artic. Zenon. Remarque F. p. 53 8. „ 81 une fleche qui tend. vers un certain lieu sa ie mouvoit, elle feroit tout enfemble en rc„■ pos, & en mouvement: or cela eft contra„ dictoire donc elle ne fe meut pas. *?, La confequenee de la majeure fe prouvede „ cette facon la fleche a chaque moment cft $i dans unefpacequiluicftégal. Elle y eft donc n en repos , caron n'eft pas dans un efpace dont „ onlort,il n'y a donc point de moment oüclle „ le mcuve, & fi elle fe mouvoit, elle feroit tout 1, eniemble en repos & en mouvement „ , „ un corps ne fauroit étre en deux lieux a la „ fois „ „ deux parties de temps ne peu- „ vent pas exifter enfemble, d'oü il s'enfuit V > ,!C £AILE) q"e le temps n'eft pas divifible " |lifi«m"j il ajoute, qu'Ariftote répond que „ Zenon fuppofe trés faulfement 1'indivifibili„ té dcsmoinens" mais aue faut-il dire de Vet pace ? Pour éclaircir cette demande fuppofons A B 123 60 10 C --- D *23 60 que la fleche doit parcourir 1'efpace repréfenté paria ligne AB dans une minute, feconde tiercé &c. défignée par la ligne CD. Si je fuppofè que CD n'eft pas divifible a 1'infini'je la puis divifer en 66 momens indivifibles, mais alors pourquoi AB feroit-elle inliniment divifible ?  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 43 Cela renfermeroit cette abfurdité que dans un moment indiviüble la fleche parcourroit p ufieurs parties de 1'efpaceinfimment proches: au - Sence de la pointe de la fleche: dan*sla première infinitéfime, après dans la feconde , ?près dans la troifiême &c. s'y feroit tout a la fois au même moment indivifible. Si AB n'eft pas divifible a 1'infim elle peut renfermer 60 parties indivifibles de 1 efpace, & alors 1'argument de Zenon lubfiftera car, la fleche fera au premier moment au lieu 1, au ie- C°ote\liecVeft&divifible k finfini? pourquoi Peface AB ne 1'eft-il pas ? Et en^ce cas 1 arEument eft encore en entier: car comme je n* pourraipasm'imaginerun moment indivifible fe ne pöurrai pas non plus me rcprefenter un Jendroit infiniment proche; & ainfi pendant que la fleche parcourt une infiniteiime d AB, une nfinitéfime du temps CD s'écoulera. Dans le fentiment du moteur externe contmuel on répondra k Zenon en fuppofant que tout elfet fuit immediatement en temps la caule ope- rantGÊ Si donc la ligne AB repréfentcune A -B caufe opérante & fon effet exiftans F pendant le temps CD, en divilant c d AB en E, & mommant AE caule & EB effet, on doit attribuer tont le temps C* a AE caufe, & tout le temps FD a EB citct, cue fi entre 1'opération de la caule pendant CF g l'exiCe de'f effet pendant FD ü s'écouleidt du temps,ce temps rempli de quelque chofe qui ne feroit ni caule opérante m effet, lepa-  44 RE MARQUÉS sur mJntT? ^m P^ole a 1W nTc , ?Gnon'on dira Ja fleche ne fe mS t f f tout ]f temps que ia flcche eft °V i a-dire pendant la partóe r dn rnV \ } que la caufe ooère 1'effet iS? tandlS iubftratum même qui eft le corps lx mouvement donc entant qu'efiV eft ?W Jftence fucceffive en plufieurs par ies d^l'efuace" & non pas le mouvement fucceffif Pc/rfe ur cela comparons 1'exiftence a Ia ligne Je mouvement a la courbe, & nou comt en dS SS? courb*eft ^ 2Bffi e "gne.s dioites ïnfimmcnt petites oui fe mi £cffJ^ iftenccs fucceffives en differents lieux adjacents,  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 45' A cette occafion examinons la définition que s'Gravesande Ch. 6. p. 21. donne du mouvement „ motus cft translatio de loco in locum, ,, live continua loei mutatio; unus quifque illius habet ideam, quae fimplex eft, & verbis ex„ plicafi nequit" (v. ce que j'ai dit fur Bonnet Effai § 20. p.5. en bas) le mot translatio (s'il lignifiera une idéefimple) doit fignilier la caufe opérante, cette idée eft certainement fimplc, mais que fait donc s'Gravesande en la définisfant ? La continua loei mutatio ou 1'exiftcncc en differens lieux cft effet de la caufe opérante, mais cela n'eft pas idéefimple, puifque l'idée du corps renferme les idéés de 1'identité du corps, de plufieurs lieux, & de plufieurs moments. IV ° Un corps en repos ne pouvant pas commencer a mouvoir dans la fuppofition même qu'il a un principe fe mouvant en lui, parceque 1'effet (conatus) au mouvement eft de toute part le même (v. Clarke de 1'exiftence de Dieup. m. 45. 46. Musschenbroek §191. p. 72. NlEUWENTYT 27- befch. § 23. iv) Suppofons qu'un corps ayant été dans le lieu A, foit tranfporté par une puiffance externe en B, enfuite en C, comment pourra-t-il par force interne aller avant en D, E, F? la ligne de direftion h i eft formée par les lieux oü le corps a été, cft, & fera; mais non pas par le  f6" RE MARQUÉS sur corps même, parceque le corps quand il cft en C au moment prefent n'a plus grande connexion avec les lieux B, A ou D, E, F. qu'avec le lieu G, un corps étant a chaque moment dans un feul lieu. Le lieu oü il a été au moment precedant eft pour lui comme le lieu oü il a été avant iooo ans, ou comme le lieu oü il n'a jamais été. Donc le corps a chaque moment étant ifolé au lieu oü il eft, il n'y a aucune raifon pour le faire avancer plutöt en D, E, F, oü il n'a jamais été, que de le faire aller un G oü il n'a auffi pas encore été, ou de le faire reculer en B, A oü il a au moins été. Dans les fentimens que j'ai propofés la ligne de dire&ion eft formée par la puiffance externe ou interne, V -° Comment fe -fait la communication (*) /TV^ du mouvement ?le corps Atouchant \ZzM!_y le corPs B (c'eft-a-dire étant fi prés de B qu'il n'y a aucune partie quelque petite qu'elle foit d'efpace vuide entre deux au point d'attouchement/) eft dans un autre lieu que n'eft 33: car la furface d'A appartient a A,la furface de B a B. On parle d'un point Mathematique d'attouchement x; mais je ne comprens pas ce qu'on veut par la, le point Mathematique n'eft qu'idée, le point Phyfique eft commcncement de (*) Tout milieu dtanc corps, il paroit qu'on n'explique fins Ie mouvement des adres, la gravitation, le magnetisme &c. par tourbillons, courans fluide fubtil &c. Quand !& fluide ("déja emanc) de 1'aimant eft en feux, tiendra-t-il alors encore a 1'aimant ( exiftant dans un autre lieu ) & coui' ment ?  L'ESSAI ANALYTIQUE. Sec. 47 grandeur, eft efpace , or deux corps ne font pas tout a la fois a la même partie de fefpace quelque petite qu'on la fuppofe (c'eft pourquoi je ne comprends pas le mouvement fans force, ce mot repréfente une idée fimple & immaterielle, donc Dieu fera véritablement 1'agent, & par la on previendra toutes les difficultés que la gravitation &c. la formation des végétaux, animaux, hommes renferment) cette difficulté eft d'autantplus grande, fi on concoit que ce font des corps folides, ou des corps qui ont allés de parties folides qui fe touchent pour conferver leur figure, ou enfin des atomes ( qui ont auffi une figure Musschenbroek § 49. p. 20) car cela étant fuppofé, ce fera la partie de B qui B ne touche pas A qui devra mouvoir | /'7Y'™7\la première en ordre, puifque la V^A^fy particule c de B ne peut pas mouvoir avdüt qu'elle lui falfe place. VI ? Selon la doctrine de Neuton & de Whiston un corps eft une fubftance étendue & folide, non feulement indifférente par rapport au. mouvement & au repos; mais encore fans aucune force en elle même , & fimplement paflive ( fubftantia iners & paffiva ) v. Locke de 1'Entend. humain. Liv. 2. Ch. 21. § 2. p. 180 & § 4. Nieuwentyt 27. befchouwing § 23. IIL pag. 771. le titre du livre eft regt gebruik der wereld befchouwinge £fc. in |4to. Amft. chés J. Pauli 1725, or comment un corps qui n'a que des propriétés paflives peut-il produire des effets politifs ? Musschenbroek d. § 157. Comment la force d'inertie (qua corpus motum quieti, quiefcens motui reiiftit) qui eft une propriété univerfelle de tous. les corps (Mus-  48 . HE MARQUÉS sur schenbroek § 27 ) peut-il produire & le reposj & la continuation du mouvement? une puisfance déterminée n'a t-elle pas un feul effet déterminé? opére t-elle deux chofes diametralement oppofées le mouvement qui eft pofitif, & le repos qui eft privatif? Musschenbroek § 154.Au dernier cas Teffet d'une puiifance opérante fera-t-il privation, rien? Je parle par rapport au corps même. Enfin quand A tendvers B,B eft en repos par force d'inertie; mais au moment même ( & non pas après, autrement la force d'inertie de B opéreroit contre le mouvement recu de A, & changeroit 1'état de B contre la définition de Musschenbroek §87) au moment dis-je qu'A touche B, la force d'inertie opérera la refiftance. PAG. 101. § 130. „La,raifonfuffifa'ntedes déterminations." Cette doctrine de la raifon fuffifante a aufli beaucoup embaraffé, car on n'a pas fait comprendre ce qu'elle fignifie, v. la 2e.. Remarque fur § 53. Pour en fixer enfin le fens fuppofons 1 -° Quelle fignifie autant que caufe opérante, en ce fens aucun effet n'exifte par raifon fuflifante , mais Dieu n'eft pas effet ^ comment donc veut-on prouver qu'il exifte par raifon fuflifante, lui qu'aucun être n'a fait exifter, & qui n'a pas opéré fa propre exiftence ? (*) J'ai f*) Clarke de 1'exiftence Chap. III. p. 23. dit lui même „ une fucceflion infinie d'êtres dépendans, fans caufe origina„ le & indépendante eft Ia chofe du monde Ia plus impoiii ,j bl& C'eft fuppofer un aflemblage d'étres qui n'ont ni cau„ feintérieure, ni caufe extérieure de leur exilïence, c'eft--  L'ÉSSAI ANALYTIQÜE. &d. 4Sfc T'ai déjaparlé de Clarke, voyons ce que dit ÏVIr. Castillon Obferv. fur le fyftème de la nature pag. 487- 4*. vétrQ neceflaire cxilte par la force de fa nature, cette nature con„ fifte dans une adivité qui réalife tout ce qiu „ eft poffible dans eet être " il dit Vêire neces■ faire, ie demaiidc s'il cft exiftant ou poffible quand la force agit? s'il eft exiftant, la force exiftante dans Dieu exiftant fera exifter ce qm eft poffible en Dieu,c'eft-a-dire réalifera ou icra exifter Dieu: galimatias. Si Dieu eft poffible la force fera aufli poffible & Dieu n exiftera cas Si Dieu eft poffible & la force exiftante, Dieu fera créé par la force, qui fera a la rigueur la mere de Dieu. a-tlire «lc« étres cmi confidéfés feparement imrönt été pr£ ! duits par une caufe {car onavoue qifaucun feu* exiftt ; néce&irement & par M-même^ & qu.. confidcres co* jointement, n'auront, pourtant cté pnxluits par nen,, ce qui impHquë contradlftion" ou il fait 1'oppofu.on la plu» marquêe d'être produit par une cauje a exifter nécefaueS Heftvraiquedansfalettre.a un Ecclefiaftique fcc 0 %2Ó, il dit „ il faut pourtant qu'il y au dans la nature f,' quelque fondement, quelque raifon d'exiftence de eet étre ria caufe première &'01 iginale de toutes chofes) „ & qui plus eft , une raifon ftab!e4 un fondement permanent , 1 iilen étoit autrement il faudroit dire, quü eft redevabk de fon exiftence au pur hazard, & par conféquent qu il " en eft dépendant" mais on n'a qu'a remarquer que dans ce paffage il raifonue foüt-a-fait mal, la fuppofition eft sil VéJ autrement c'eft-a-dire „ fi la ^«g» I"! „ quelle exifte, & quelle a toujours exirte. Itod.ce qui leut dire, fi elle exifte fans caufe, alors contre la fuppofition il parle de la caufe de fon exiftence qui feroit le hazard. Oue fi ie hazard n'eft rien, du negation de caufe, 1! eitcair que fi Dieu exifte fans caufe , U exifte fans caufe ce qu on he fait qu' D 2  Sz REMAR QU E S süa me caufe, tantöt comme effet, comme caufe elle fera la même chofe que préférence (felon moi ame préférente) comme effet, ce font des fibres m ues plus fortement par réaótion de l'ame préférente, qui opérent plus qu'auparavanf fur l'ame. PAG. 105. § 136. „ Ilaaffoihli tfc" 1'Auteur ne parle pas précifement: l'ame affoiblit indireftement & mediatément les idéés les moins préférées, feulemcnt enrendant lapréféréeplus forte v. § 142. PAG. 114. § 146. „ La préférence" n'eft pas expliquée. v. § 116. & ce que j'ainoté la, & elle eft fuperflue ici: car elle doit fignifier .un jitgement que par exemple 1'oeillet fait plus de plaifir que la rofe, or l'ame fixe fon attention fur une fenfation d'abord qu'elle lui fait du plaifir: a quoi bon donc un jugement? le mouvement des fibres de la fenfation qui fait plaifir, eft plus fort que s'il ne faifoit pas plaifir, ainfi la réa&ion de l'ame § 126. fera aufli plus forte qu'elle auroit été autrement, & par la on peut expliquer pleinement 1'attention dans le fyftème de 1'Auteur v. § 117. 151. &.ma remarque fur § 48. II eft vrai qu'il dit § 131. qu'un être fentant préfére une fenfation (ou un degré &c.) dans le rapport qu'elle a avec ce qui confiitue en lui Is plaifir, mais il n'expliquc pas cela machinalement, & c'eft pourtant ce dont il s'agit, ainfi il fait encore ici un faut. Après tout la feule jouiifance du plaifir ne me femble pas préférence, qu'on ne fauroit comprendre fans jugement, & il faut ce me femble diftinguer le jugement (la préfjérence, la volition, la détermination )  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 5S & le motif, qui felon Locke Entend, humain Liv. II. Ch. xxi. § 29 p. 192. eft ou plaifir,• pour ne pas changer de lituation, ou inquiétude pour en changer, pour ce qui eft du plaifir, comme il eft modification, paffion de l'ame, s'il n'y a den a faire a l'ame pour le continucr il n'eft pas motif car le motif incite a 1'aótion, Locke Liv. II. Ch. 21. § 34. p. 195- Si 1'ame doit opérer pour le continucr, une inquiétude (quelque petite qu'elle foit (*) par exemple la crainte d'être privé du plaifir qu'on reffent Locke § 39.) coexiftera avec le plaifir aftuel dans l'ame, & 1'incitera a 1'aftion: ainfi 1'unique motif fera ï'inquiétude, (**) & il neme (*) Ravi de voir mon cher aml de retour de fon voynge, ie ne 1'embraffe, qu'en defirant déja. fareponfe fur telle question, que je lui veux faire ; pendant qu'il fatisfait jna. curiofité, une feconde queftïon a. faire m'inquiete encore &c. les digreffions par exemple de Lucain. Liv. VI, & IX. &c. ,ennuient paree qu'en lifant on s'interefï'e, c'eft-a-dire s'mqiuete pour FiiTue; frappé d'une décoration de Theatre on fe trouvera bientót en deca du point de vue, Laïs ayant enfin accordé une nuit couteufe a' quclcun, fa précipitation inquietfllui en fera pafler la plus grande partie dans f abattement & le fommeil, Apuleius Liv. 2. metaraorph. „ nee diutius qui' vi tantum cruciatum voluptatis eximis fuftinere" ajoutés iè buveur crapuleux , 1'avare ou le joueur qui gagne , 1? prodiguc &c, v. Montaigne Eflai, Liv. II. -Ch. 12. p.3i3cdit. 1771. & Liv. IL Ch. 20, P. 150, i«. ' (*) Si D.HUME eut employé ce principe dans les recherches fur la morale, elles euiTent été-de beaucoup plus fimples, claires &meiüeures, fon obltinatiou a. faire la vertu la dernier ( fin des aiïions, & d:'firab!e pour Famour d"ellc même. Tom, V. des EiTai p, 259. eft caufe de ce qu'elles ne répondent du tout pas a. fes autres prudu&ions. La dite inquiétude fera d'ftinguer 1'amour propre en hmour propre naturel c'eft-a'-dire deflr d'être delivré de la plus grande inquiétude quelconque prefente (defir qui fait agir tout homme entouï cas) §c QU amour propre acquis fondé fur de* paüious, rai- D 3  54 REMARQUES sur femble pas qu'on ait réfuté Locke par rapport a cette inquiétude v. Locke Entend, hum. Liv, II. Ch. 2o. § 6. p. 177. fonnemens, vues, expériences, habitudes, par exemple fur la reconnoiffaoce ou la fuppofition de fes propres fqfces ,fur la vue du faefoin qu'on a de telles autres. Cet amour propre acquis cede fouvent aux paffions, même a celles dont d'autres que nous mêmes font 1'objet, telles font 1'amour, 1'amitié 1'amour de la patrie, & au contraire la haine, le defir permanent de veageance &c. quand on fe bat on defire de toucher, qu'on s'entende { 1'escrime ou non: que fi la pasfion rend ce defir trop violent, elle fait oublier ou negliger les regies de l'art.dela le coup manqué ou fourré, par cette théorie te video meliora s'cxplique encore pleinement. Medée fuivoit fon amour propre naturel en voulartt fe délivrer d'inquiétude a tout prix, mais non pas fon amour propre acquis_ (proboque) qui ne caufoit pas une inquiétude fi forte; pareillement un tel fe precipitera lui même dans le malheur dont la crainte le remplit d'inquiétude infupportable v.Eflais de Montagne Liv, I. p. 126. ch, 17. „ tant de gens qui de „ 1'impatienee des pointures de la peur fe font pendus &c, nous ont bien appris qu'elle eft encore plus' importune „ &c. que la mort" v. encore ch. 23, p. 277. Hume veut d'Eff'. p. 130. que 'les vertui fociates ne nous touthent point par un motif d'intérét particulier &c. mais il fe trompe 1 P une vertu fociale touche, l'idée qu'on s'en frrme étant belle eft agréable, zP II n'y a pas de qualités qui tendent fimplement a Pavant age de celui qui lesposfede p. 166. Ia qualité n'exifte pas, 1'homme a qualités exifte & cet homme eft en fociété ou peut y entrer. 3 ? La confcience feule de fes forfaits rend 1'homme peureux & foible & par Ik inutile ou même dangereux pour les autres, 4? Si mon ami me ferfpar injuftice dont un tiers fouffre, j'ai a craindre fon careétére pour 1'avenir, il pourra un jour me deffervir de la même manière. 5 P Encore il donne mauvais exemple que Ie tiers & le quart peut fuivre a mon dam. (ou bien il dcnne han exemple &c.) 6? Comme je fais moi telle hiftoire chinoife par exemple mes compatriotes & rnêm« les peuplesdu Norddel'Europcpeuvent !'et:tendre oulire.7 P Le Roman, leThéatre &c. m'intereiïent (entre autres raifons) en me fatfant penfer, mon ètinemf &c. devroit lire ceci, voir /onpqrtratt &c, fa honte me vtngertit} it fe (orrigeroit $f.  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 5S PAG. 115. § 148. „ La volonté eft activs" cela paroit faux, fi ce n'eft dans le fens gtiö 1'ame eft a&ive en fentant § 126. autrement. 1'attention de l'ame ( c'eft-a-dire la puiffance de réagir fur des fibres) eft active, laquelle fuit la volonté ou la préférence § 149-, „ PAG. 126. § 159. » Li le poffible n eft jas „ ce qui Veft en foi tfc" ün'y a pas de poffible en foi, 1'effet fuit la caufe , ainfi avant 1 oPeration de la caufe il n'y a point d eftct. Tout poffible eft donc idée ( & non pas chofe ) rélative a la caufe capable de produire 1BID. Dans ce fens un ftul univers etoit „ poffible:' J'en disconviens Dieu a eu la pms"Jcc de faire exifter un Neuton Ainfi 1 idee de 1'cxiftence de cent Neutons eftpoffible, car elle eit rélative a la puiffance de Dieu a lmea% Entre deux univers parfaitement egaux en „ bonté" d'oü vient la fuppofition ? Leibnitz parle de Dieu „ choififfant entre les plans des ,, univers poffibles le I BI D. L'univers aStuel exprcffion de ia „ puiiïance" ici 1'auteur penfe k la puiffance opérante (qui feule répond k faEtuel) & alors fi un feul Neuton ( premièrement futur, puis préfent, puispaffé) y répond, 1'exiftence fuppofée d'un fecond &c. eft contradiftoire paree qu'elle renferme l'idée d'effet fans caufe. Mais Leibnitz parlant des plans des univers poffible (qui précédent en ordre le choix) parle de la puiffance encore indéterminée, ce que n'eft pas 1'opérante, le choix n'eft pas la pmsfance attive, ainfi 1'argument de 1'Auteur n eft pas concluant. , , „ § 163. ,j Sans raifon capable de U: produire D 4  $6 RE MARQUÉS sur ici raifon fignifie caufe fuffifante , mais puifquo Dieu eft' encore aujourd'hui tout puiffant, il s'enfuit que cet axiome ne peut pas prouver le précédent que rien ne fe fait par fauts dans la nature ; & il faut bien entendre celuici, car parlant a Ja rigueur toutes les caufes opérantes, toutes les puiffances aélives font des fauts, puisque 1'état précédent de leur fubjlracta n'eft pas la caufe de leur aftion. La vénté eft que dans la nature on obferve de^ 1'analogie, de la conftance, & cela n'eft qu'une expérience qui nous montre la fageffe & 1'invariabilité du décret de Dieu. • § 167. Selon le § 163 1'affoiblifiement de la fenfation eft fondé dans le moindre mou, vement des mêmes fibres § 168 le rappel de la fenfation caufée par un mouvement plus fort fe fait en d'autres fibres plus ou moins longues, roides, élaftiques § iii. PAG. 135. § 172, 8c 175, „ Le befoin en „ devient plus preffant fen foujfre plus &c. " Je ne vois pas cela; une ame qui fe repréfente 1'eau, reffemble plus a une ame dont le corps boit, qu'une ame qui ne fe la repréfente pas, d'ailleurs 1'Auteur parle feulement d'un defir, auquel onne peut pas fatisfaire, je ne fais pourquoi, car je puis defircr une eau que je boirai après une heure, & ce defir peut même faire quelque plaifir, § 174. L'Auteur omct une partie du defir qui confifte dans certain mal-être actuel accom^ pagnc d'une repréfcntation d'un mieux-êtrc 5 192. a la fin. § 175. „ Le fentiment de la — jouiffance ima-, ■i) ginaire" eft-il agréable,ou désagréable? s'tf  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 57 eft agréable 1'Auteur amalraifonné § 176. & 172. S'il eft désagréable, pourquoi 1 ame e.fc elle déterminée par lui a 1'aóHon c eft-a-dire a, 1'attention? § n 3- & 135-, „ , IBIDEM. „ 'Plus afetïée" le mal-etre actuel eft requis dans le deiir: ce mal-être, cette inquiétude augmente parl'épuifement cic $> 177PAG. 149. § 202. ~„ Les effets de la force „ la détermuieni" k quoi bon des mots qui ne difentrien, ou qui embrouillent ?1 Auteur dit bien que les effets manifeftent la force,que sü aimoit tant le mot de déterminer pourquoi n a t-il pas dit que les effets déterminent l idee que nous nous formons de la force ? PAG. 153. § 207, „ Cette operatim qu on „ nomme abftraction eft un aUe de l atteniion % 136. 7.'' ü a fallu alleguer le § 138. 1 Auteurpaffe legerement furie mechamfme de 1 abftraéHon, ccpendant fi par le plaifir l'ame s ap* proche une idée concrete, elle ne fera aucune abftracHön fi les idéés fimples qui la compofeiu lui plaifent toutes également, autrement elle ne fera abftraftion que de la feule idee iirn* ple qui plait, il a fallu au moins exphquer cela. PAG. 156. § 214. ^ une difpojition a se, „ branlerreciproquement" la fuppofition de 1 Auteur n'eft pas fans inconvenients,combien d ordres de'fibresdes fubftantifs, celles d'un adjeftit (par exemple grand, beau, bon, rouge) ne doivent-elles pas avoir autour d elles < tin corps rond n'a fur le même plan que fix corps ronds de même prandeur qui le peuvent toucher, bi lesordres de fibres ne communiquent pas ïmmediatement, & qu'on fuppofe un fluïde au mi, lieu v. § 601, ce milieu qui entoure les fibres P 5  5S REMARqUES sur de l'idée de grand (par exemple) ira tantót aux fibres d'homme, tantöt aux fibres de cheval &c. v. encore § 795. mais cette fuppofition eft aufli incommode, car on aura bien de la peine a expliquer Ja direótion infiniment variée de ce milieu, & encore plus de peine a faire voir comment le milieu de grand & le milieu de petit pcuvent couler en même temps en différente dirc&ion fans fe croifer, fe heurter, & fans arrêter mutueilement leur mouvement, le cas exifte quand on doit nommer deux chofes dont 1'une eft grande & 1'autre petite, le milieu d'Horace a trouvé la montagne & la fouri, mon milieu s'en eft allé a 1'élephant &ala fouri &c. Ainfi f Auteur dit a la fin de ce § qu'il ne peut pas expliquer ceci v. § 115. le Chap, 22. eft rempli de pareils peut-être, je ne puis dire, L'Auteur auroit peut-,être mieux fait de dire mie les opérations intelle&uelles de 1'homme ne fe font pas fans intervention du cerveau, & que c'eft la tout ce que nous en favons, ce n'eft pas ici feulement qu'il fait des fuppofitions fans qu'elles lui fervent a expliquer. PAG. 165. §22 9. II auroit fallu dire „les rap* i>i ports généraux de reffemblence qui lient" les idéés „ des êtres d'une même efpece" v. § 227. oü 1'Auteur a dit ,, il riexifte dans la nature que des i» touts particuliers & concrets (205)" & ici l'idée générale des rapports &c. „ na point dyar~ ,a, chetype hors de fefprit" PAG. 166. § 234. „ Si l'efprit envifage fob, 5, jet comme une chofe exiftante d pari, elle fe for* é mera &c-" me paroit qu'alors 1'efprit a de ja formé la notion de fupport de fubftance, car cette notion ne confiite qu'en cc que quand je  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 59 Vois un arbre je ne dis pas feulement moi idée d'arbre, mais encore autre chofe arbre, quand je touche, je ne dis pas feulement, moi idée dedur mais encore autre chofe dure (*) &c, & eelt lk ce qu'on nommera fi on veut idée innée c eltk-dire dans le fyftème.de 1'Auteur houppe de fibres qui font mifes en mouvement par quelques idéés extérieurement occafionnées dans les lens. Te dis la même chofe des idéés de caufe, d exiftence, de puiifance,d'aaion,d'efpace, de durée &c. L'auteur de la Pfychologie p. 349- ne parle pas philofophiquement quand il dit „ que „ nous avons inventé ces termes" &c. nous avons inventé autant les mots rouge, amer, dur, figure, enfin tout les mots & termes, un aveugle né n'invente pas le mot rouge, & jene comprends pas 1'Auteur § 200, oü il prétend expliquer la perfonalité. Je ne vois pas que telle fenfation & Vidée de moi font la même choie, On ne peut pas divifcr une idée fimple & on peut pourtant abftraire le moi du rouge. (* ) (*) Et quoique les idéés qui entrent dans l'idée concrete de telle autre chofe ne foient pas cette chofe, elles lerveivt ii diftinguer telle autre chofe de telle autre chofe qui n eit pas la méme: tout comme le numP i lettre A marqué lozange fur un balot, ne font pas ce balot, mais le diftmguent d'un autre balot oü il y a n P 2 lettre B marqué cceur. (**■) On pourroit dire en faveur de 1'Auteur qu on pcui abftraire le rouge du moi, paree que 1'homme a plufieurs idéés a la fois, ü voit rouge ,il entend un fon ótc., amli oté le rouge refte le fon pour le moi, mais \ ? peut-on dire alors que l'ame eft ffmple indivifible ? 2 P en ce cas P ufieurs id^es, difïêrentes feront un tout fimple, celaeft-H Plus facite a concevoir, que l'idée des matenaltftes qui lont deplufieura fibres &c. une ame? & prétendent expliquer cela en difant feulement que tel cheval eft un quoiqu oa ftcbe bien que fa tête n'eft pas fa. queue,  4or REMARQUES sur - Ce n'eft pas 1'Auteur qui pourra m'objeélcr que ces iciées innées ne fe trouvent pas dans les enfans &c. car je n'ai qu'a. fuppofer pour ces idees des fibres qui reftent vierges jufqu'a ce qu'a certain agc de 1'enfant certaines fibres des objets ont acquis aflés de force pour les mettre en jeu, ou qu'elles mêmes font afles développées (S; accrues pour que Ie mouvement leur puiffe être communiqué. Au refte l'idée de fubftance, fur tout de leur propre, & l'idée de caufe fe trouve bientöt dans les enfans: ils difeiit bientót/e vois ou Jeannot voit, ils depiandcnt bientót qui a fait ceci ou cela. PAG. 167. § 236. „ Les déterminations qui peuvent^ étre " &c. il devroit dire qu'il peut concevoir être ou n'être pas dans le fujet (11 le fujet eft la même chofe avec fobjet du § 233, autrement il en a fallu avertir) car par exemple dans la nature des chofes le poil blanc ne peut n'être pas fur la peau de tel cheval blanc. Si le fujet eft la même chofe que la fubftance du § 234. 235. je demande quels font les at' tributs elfentiels, quels font fes modes ? eft-elle étendue ou non, materielle ou non &c? car une chofe a d'autrcs attnbuts elfentiels que n'a pas 1'autre, Ainfi il paroit qu'il faut ici un objet, ou qu'il faut telle fubfiance, & qu'on parle de 1'eflence nominale. Au moins ce que 1'efprit découvre dans 1'idée concrete d'un objet eft idée elfentielle par rapport au genre inférieur, & mode par rapport au genre fupérieur, la blancheur eft attribut effentiel des chevaux blancs, elle qft mode des chevaux, X § 23 8. II auroit du dire les déterminations font les rapports. Car il y a düTérenceentre 1'idée de  frESSAI ANALYTIQUE. &c. 61 puiffance, & celle de puiffance opérante, au refte v. fur § 40. r § 239. „Les déterminations du iujet nelont donc pas effets par rapport k 1'homme, 1'idee qu'elles lui occafionneht eft 1'effet & cet effet n'eft pas une relation a notre maniere de Jentir; c'eft notre fenfation même. _ § 240. L'efprit de fauroit avoir idee (extérieurement occafionnée) de force, ü na idee que de 1'effet § 242. par conféquent 1 elprit ne peut pas en déduire l'idée de fexiftence de la force v. fur § 234. ., §241. Par ce qui eft dit fur le § 20. il paroit que Veffence réelle eft la même choie $ne l'exiftence. V. 1'Auteur même § 244. &qull,a fallu dire „l'efprit affirme donc' de 1 effet „ des M déterminations du fujet Vexiftetice du principe de cet èffet, ou de telle idée , ce principe eft en partie la détermination de 1'objet (c«tt-4r dire tel corps par exemple modifié comme ileit) qui renferme la réalité de ce dont nous n avons que Vidéallté, & cette réalité eft la raifon ( c eitk-dire caufe en partie) en vertu de laquelle le (ujet (c'eft-a-dire telle idée concrete, & non pas tel objet, v. fur § 236.) eft ce qu'il eft. La conféquence de tout ce que je dis, eit, .que ce que 1'Auteur § 40- enfeigne (que les loix font invariables é?c.) après 1 Auteur de la Pfychologie p. 295 , n'eft du tout pas prouve. En effet la cire eft jaune & dure (c eft-a-dire i'en ai telle idée ) parceque la conftitution de la cire, & celie de mon cerveau & de mes orsanes me la font envifager ainfi; la meme cue neut devenir tranfparente & liquide (celt-adire j'en puis-avoir aprés telle idee) nelt-ce-  6± HEMARqüES sur pas par la^ même raifon ? donc les détermina* tions des êtres font variables v. Locke Ent* hum. Liv. IIL Ch. m. § I0. p. 336, & leur prétendue invariabilité ne peut pas être prouvée par cette propofition identique les êtres font ce qu'ils font j il eft Vrai que la cire pendant que je la dis jaune & dure eft ce qu'elle eft ; mais aufli pendant que je la dis tranfparento & liquide elle eft ce qu'elle cft, donc la conftance ou la non — variation des loix de la nature n'eft fondée que dans 1'expérience, dans 1'obfervation, & le plus haut degrès de certitude probable (c'eft-a-dire qui n'eft pas neceflaire) qui en eft la fuite: une pierre jettée demain tombera j'en fuis sur, parceque tous les corps jettés font tombés, je fuis étonné de ce que 1'Auteur n'explique pas la certitude fondée en expérimcns réïterés par 1'habitude, ou pour le dire autrement, par notre conftitution. PAG. 169. § 245. „ Les contradi&ions na 5, peuvent coexiftcr dans un même fujet." Si fujet fignifie l'idée que nous avons d'ufie chofe rien n'eft plus vrai. v. fur la préface p, 15- mais cette propofition n'eft pas la même avec celle ci un être ne fauroit être déterminé en forte qu'il puiffe occafionner en moi des idéés con^ tradiüoires, & il faudroit cette propofition pour preuve que les attributs inconnus ne peuvent pas être oppofés aux connus. Si on peut prouver la dernière propofition, ce devra encore fe faire a 1'aide de 1'expérience, & on devra dire qu'il n'y a point d''exemple qu'une chofe nous ait occafionné des idéés contradictoir es. J'invite les Philófophes a approfondir ce fujet , & après a- prouver que deux objets, deux  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c- 6*3 chofes exiftantes ne peuvent occafionner des idéés contraditloires, paf exemple on ne concoit pas que Dieu ait été jamais néant, c'eft-a-dire on le comprend abfolument éternel, onne concoit pas qu'en quelque moment que ce foit Dieu ait dü n'opérer pas, cependant j'ai toujours un aieul plus que mon pere n'avoit (*) que fi deux objets pouvoient occafionner des idées_ contradi&oires, on ne comprendroit jamais riemde ces objets par rapport a cette contradiclion, c'eft ce qui feroit applicable a bien des difficultés qui occupent & partagent toujours les Phüofophes: plus j'y penfe moins je vois de 1'extravagance dans ce doute, en effet, fuppofons qu'un païfan Anglois qui a toujours dit & cru comme évident que fon cheval étoit noir, que la cloche de 1'Egliié fonnoit, ait entendu dire a fon évequè que le cheval n'a point de couleur, que la cloche ne fait que mouvoir fair, n'eft-il pas dans le cas ? Dieu eft en dernier reffort la caufe de notre exiftence donc de nos idéés, & de notre conviétion & pourtant tant d'autres païfans &c. quittent ce monde fans avoir entendu le discours de 1'éveque, & par conféquent fans le moindre doute fur la couleur de leurs chevaux, Notre Anglois oü eft-il a prefent? il croit ce (*) „ On ne fauroit niei la vérité de cette propofition nne „ durie éternelle eft actuellemw.t écoulée fans tomber eii », contradiaion" Clarke de l'exift. chap. 2. p. 17. d'oü il fuit., que, puifqu'en y «joutant la durée qui s'écoulera la fomme devient plus grande, le tout étant plus grand que fa partie, 1'une durée éternelle fera plus grande que 1'autre, mais dit Clarke , en niant on mettra en avant des chofes mille fois plus inintelligibles, qu'on fe taife donc, 1'avettfle né n'ell pas obligé a parler de» couleurs.  6> REMARQÜES sü'K que dit 1'éveqüe comme Evangile, & pourtanfe fon cheval refte noir, Véritablement il fe trom* pe lui-mcme en difant qu'il ëroit ce que l'éveque dit a ce fujet, il ne peut pas croire a la fois que le cheval eft noir & ne 1'dft pas t il diroit la vérité en difant j'ai cru mm cheval noir mais t prefent je n'en fais rien. Mais qu'après Neuton prenne plaifir a inftruire notre homme, en lui faifant & expliquant les expéx-iences de Phyfique rcquifes, après .il ne croira plus que fon cheval eft noir, il faura qu'il le voit noir. Les partifans de la liberté d'indifférence ou de vouloir ne font-ils pas dans le cas du païfan quand ils alleguent avec tant d'afiurance leur confcience c'eft-a-dire leur perfuafion intérieure ? § 246. J'ai prouvé fi je ne me trompe qu'au lieu d'effence' réelle il faut dire exiftence, car les attributs que nous connoiffons font des idéés, des effets qui ont pour principe les déterminations des êtres. % 247, Comment opérer fur 1'effertce réelle que nous ne connoiffons pas § 242 ? § 248, Paree qui eft dit fur le § 119, & fur le §§ 235.. II paroit que toute cette doólrincn'eft pas bien fondée, ou pour le moins qu'elle n'eft pas bien enoncée, les déterminations de l'effence felon le § 119 doivent être les idéés (qu'on excufe 1'expreflion) de Dieu répondantes aux chofes qu'il a créé en conféquence, or ce ne font pas les idéés de Dieu qui rendent poffible 1'exiftence des chofes; mais c'eft la puis* fance de Dieu. § 249. „ Déterminations poffibles" je ne fais ce que c'eft, pas même felon le § qui précéde, il faut dire que 1'exiftence tire fes détermations aótu-  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 6$ aftuelles de 1'accord qu'ont entre elles les idees rélatives du Créateur. § 250. v. fur le § 245. § 251. L'efprit n'a que faire des corps. Pour ce qui eft des idéés, elles font une modification de l'ame mème § %6. 45- 113. Ainfi ü paroit que 1'Auteur ne fauroit expliquer la generation de la notion d'être v. fur le § 234.^ § 2S2. —- v. encore furie meme § 234. § 254. „ Mouvement uniforme" ou l'efprit remarquc cette uniformité, & alors je demanda comment cela fe fait ? ou il nc la remarquc pas, & alors je demande d'oü vient l'idée du temps: la vérité eft que l'efprit fuppofe cette uniformité v. § 654. & delail paroit qu'elle a déja idee de la durée, v. fur le § 234. _ § 255. D'oü vient que l'efprit ne fait pas un monceau de toutes ces exiftences, pour les re: cevoir per averfionem comme difentles Jurisconfultes ? le numérique eft felon moi, encore fondé dans des idéés que je nomme innées, de même quand je vois un grand arbre & un petit auprès, ce ne font pas ces arbres qui me font dire que le grand a 1'étendue verticale du petit & encore beaucoup d'avantage, ils me feroient dire fimplement, 1'un n'eft pas comme 1'autre, ou ils different v. § 554- , • . § 257 „ L'ordre" eft la fuccelfion ou la coexiftence qui eftutileou agréable,je n'entends pas 1'explication de 1'Auteur, car ce n eft que Veffet des rél?tions fur lequel l'efprit peut operer, ou dont il peut déduire § 4°- ^1. , S 272. „ Les agents moraMx font foumis a „ la loi naturelle, qui eft en général le reful„ tat des rapports de 1'homme avec les etres E  66 REMARQUES SUR „ qui 1'environnent § 40" Si j'entends bien ljAuteur le fens eft, que la loi naturelle eft 1'effet des êtres environnans fur la machine de fhomme, ou la fuite de 1'action & de la réaction des êtres (de la machine & de 1'ame) c'efta-dire telle idée préfente a l'efprit; & fur ce pied je voudrois bien favoir comment un homme peut agir immoralement. § 2«5. Je ne feurois expliquer le jugement Xans la fuppofition indiquée fur § 234. quand je dis cet arbre eft grand, ce mot eft ne fignifie rien par rapport a 1'arbre dont 1'exiftence eft fuppofée (*) aufli l'idée de 1'arbre ne renferme pas plutöt 1'eft que le n'eft pas , puifqu'elle peut aufli bien fe trouver auprès de l'idée de petit,qu'auprès celle de grand v. § 302. § 259. „ Les entcndemens participent aunc „ même effence " il doit parler de Veffence réelle Ü cette propofition a connexion avec la précédente „ les chofes detnearent ce qu'elles font" mais dans le § 233 , qu'il allegue, il a parlé de 1'effence nominale, au refte 1'effence réelle de Cajus ne feroit pas la même chofe que 1'effence de Titius, & 1'entendement de Cajus appartient h lui, & non pas k Titius. § 300. v. fur la préface pag. XV, (*) Par la il paroit que la propofition cogita ergo fum n'eft 'pas un argument, quand je dis ego cogito je dis en f ffet moi exiftant, car ne me fuppofant pas exiftant, je ne ourrois par dire que je pcnlc, puifqu on ne peut rien attriuer au néant. v. Verhandeling over de Natuur &c.derwnnr. heid &c. van James Beatie, vertaald door P. G. Duker, Utrecht by ten Boi'ch 1773, lequel Auteur fe fert a ma grande fatisfaftion des mêmes principes que j'ai pofés pour refuter Monfr. Bonnet,& dontpeuc-être j'ai fait un ufage moins «onteftable.  L'ESSAI AN ALYTIQUE. &c. 67 § 32a. L'auteur ne me femble pas donncr raifon de fattente de la fucccffion de 1'odeur de la rofe. Car je ne trouve pas 1'argument concluant, Fodeur de la rofe afuccedé 3 ou 1000 fois a cello de 1'oeillet, donc elle fuccedera la 4* ou, 1001e fois, ainfi il me paroit que la ccrtitude probable ne fauroit être expliquée fans f habitude v. fur le § 241. 1'Auteur le dit lui meme § 233.'mais § 102. il ne dit pas que nous fommes faits en forte que nous foyons convaincus, que ce qui cft arrivé fouvent «Sc dont 1'idée eft enracinée par 1'habitude dans notre cerveau, arrivera encore v. Locke Ent. hum. Liv. IV. Ch. xvi. § 6. p. 552- , • , § 371. Belle conclufion apres tant de doctrine § 368, qui après tout me paroit bien embaraifée, en effet les Vibrations des cordes d'un inftrument, ne nous exprimentpas le jeu des fibres, ce font les idéés que ces vibrations (que nous voyons par exemple) nous occafionnent; or ces idéés pourquoi cxpriment-elles plutot le jeu des fibres que le jeu des cordes? 1'Auccur veut dire, que voyant le jeu des cordes, nous croyons qu'il y a un jeu analogue dans les fibres, mais cette croyance eft fondée, non pas dans la dite exprejjion, mais dans des raifonne* mens & fuppofitions de Phyfique. PAG. 247. § 413 & 546. „ VAttention au„ anente fon aEtivité" pourquoi l'ame fixe t-elle fon attention fur une idée défagréable ? en cela elle n'eft pas déterminée par le plaifir, 1 Au* teur auroit du expliquer cela. § 511. Une aftion volontaire ou une volonté peut être imputée § 508; la volonté eft a elle \k 1'ame) felon 1'Auteur une fenfation quelE 2  6B REMARQUES conque peut être imputée car elle eft dans l'ame par fa réaétion § 126. § 521. Voila ce que je veux, le beau moral &c. eft fondé dans notre conftitution, l'idée concrete d'une aólion ne feroit ni moralement belle, ni moralement déteftable, fi a l'idée que lesobjets occafionnent ne fe joignoit une idée intérieurement occafionnée (*). § 559. L'efprit ajoute ou trouve ajoutée & fes modifications fucceflives l'idée de .durée, comme elle trouve ajoutée ou ajoute l'idée de caufe 'S celle d'effet v. fur la préface p. XV. § 564. 1'Auteur dit vrai, mais il ne le prouve pas par ces principes: eb effet les fibres de la rofe ne font pas les fibres de 1'oeillet, d'oü viendroit donc 1'uriité de fenfation? v. § 554. § 590. 1'Auteur n'a pas levé la difficulté indiquée fur le § 53. PAG. 395. § 645. k Iinea „ La réaüion de la „ fibre B" je ne concois pas bien ce que 1'Auteur veut dire, la réaction de B fur A fembleroit plutöt retarder la tendence des élémens vers B. § 647. Le nombre des ébranlemens de la'fibre'A n'excedera jamais celui des ébranlemens de B que de 1'unité ,or 1 + n'eft pas a 1, comme 100 h- 1 eft a 100. Ainfi 1'avantage da priorité qu'a A fur B doit aller en diminuant fi longtems qu'on repete, ajoutez que B peut plaire plus qu'A, & avoir acquis plus de jeu par 1'attention. (*) On ne fauroit avoir idée de mufique fans étre douS du lens de 1'ouie, ainfi il faut que les fons C & G frappent mon oreille, & qVune idée interne s'y joigne, pour que j'aie idée & plaifir de quinte. Cette idée ett le fondement de 1'harmonie.  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 69 § 650. Jc ne vois pas trop bien pourquoi en fait de fuite il faut que la fibre A touche la fibre B, ou qu'il y ait des fibrilles ou un fluide &c entre deux, & pourquoi cela n'eft: pas requis dans la fimple reminifcence v.§ 87. p. 58. a linea. que fi lk „ les -rapports en vertu defquels „ des fenfations de différente efpece apartiennent '„ au même genre, 6f qui dérivent de quelque che~ ,, fe de commun que nous ignorons" font fuppofer d'ANALOGUEs rapports entre les fibres c'eft-a-dire des fibrilles, noeuds, fluide, je ne vois pas que 1'Auteur prouve qu'il faut plus de .temps &c. car en cas dc fimple rappel il nefuffira pas non plus qu'z'Z furvienne des modifications ,aux élémens de chaque fibre prife h part &c. comment autrement une fibre mettra t-elle une autre en mouvement (quand celle ci 1'a été une fois par 1'objet) le fluide qui 1'a laiflee en repos lorfqu'elle étoitvierge ,n'étantpas modifié? PAG. 403. En haut „ les fibres analogues" font toujours des fibres différentes, & comment la communication de mouvement fe fera t-elle entre elles fans attouchement ou milieu ? , §657. alinea „en foi indifférente" on n'a pas prouvé cela§ 195- 1'Auteur de Pfychologie p. 299. parle d'un inftrument qui méfureroit les fentimens, ayant un point d'oü 1'on commenceroit a compter. A Suppofons pour fauver la contradiélion que • ce point foit entre A & B q'u'A appartienB ne au plaifi r B au déplaiiir; en ce cas il faut encore que la différencc entre A & B foit fenfible or peut-on prouver cela? v. § 53. 84Ö. & le en foi ne fert de rien, puifque toute fenfation accompagnée ou non de plaifir ne fauroit E 3  7° REMARQ.UES sur étre concue fans rélation k 1'être qui fent. PAG. 443. § 684. ,,. Quelque chofe de com- mun dans le jeu des fibres qui leur font appro„ priées, les fibres de la rofe ne font pas celles de f oeillet: la reffemblance des parties huileufes de ces deux fleurs ne fait donc rien pour expliquer le fentiment du doux, il faut que le mouvement d'une partie des fibres de 1'oeillet produife la même fenfation, que celui d'une partie des fibres de la rofe pour avoir ce commun, c'eft ce que 1'Auteur femble vouloir dire § 689. p. 450. paiiant des chofes qui fe retrouvent, ou bien le commun fera un générique , qui renfermera plufieurs analogues: 1'Auteur femble tant foit peu en detrelfe. § 688. II fait opêrer fur 1'attention, la maniere, dont les élémens des fibres gliifent les uns fur les autres ce que je n'entends pas. § 689. Que feroit laftatue fi quelque objetne lui fournifibit que la fimple fenfation de douceur? encore qu'eftcc que la douceur eft ici £fc. qualité rélative, eft-elle donc autre part qualité abfolue? Enfin 1'Auteur ne femble pas parler de 1'abftra&ion par laquelle 1'ame acquiert l'idée de douceur en général, puifqu'il parle de la „ dou- ceur de fon odeur" c'eft-a-dire de 1'odeur de la rofe, & ce n'eft pas une chicane,v. les paroles „ ce neft qu'en comparant &c." felon lesquelles l'ame doit examiner toutes les idéés de la rofe, & toutes celles de 1'oeillet, & alors elle trouve que la douceur de la rofe eft la même qiie ia douceur de 1'oeillet ou lui eft femblable. § 692. „ Le bonheur (fff le malheur font tou», jours rêlatifs a quelque fituation antécèdente" J'en difconviens le degré de bonheur actuel cft  L'ESSAI ANALYTIQUE. &c. 71 Ce qu'il eft: la vérité eft, ce femble que 1'opération de ce qui fait plaifir eft rélative a la fenfation antécédente de 1'homme, ou que fon effet eft modifié par la fituation aftuelle modifiée comme elle eft par 1'antécédente, par exemple le fouvenir du mal-être pafie modifie le bonheur ou le plaifir que me fait aftuellement une chofe: fi je ne m'en foüvenois plus, mon plaifir feroit plus grand, felon 1'Auteur (fi le mot donc du § 693. a quelque fens) un etre cui feroit toujours également mal ne feroit pas malheureux,car il ne compareroit pas;les mots fon malheur ne feroit donc pas ne font que donner le change. _. • § 695. La ftatuc a t-elle fenti les fix odeurs par intervalles qui fe remplilfent a la fin par 1'effet d'un plus grand nombre d'organes &c. Je ne comprcnds pas ici la dialeftique de 1'Auteur. § 705. L'être fentant qui auroit fuccelhvement des fenfations nouvelles n'auroit donc point de fcntimcnt de perfonalité ou de moi, encore l'être a iix fenfations fucceflives fentira plus de perfonalité que l'être quirecoitun nombre infini de fenfations différentes, car le premier reconnoitra plus fouvent qu'il a été déja comme il eft, par le plus fréquent retour des mêmes fenfations. Enfin il femble que 1'Auteur fecontredit formellement dans le finvant §706. § 707. Cette wie idée de plus eft fort heureufcment fuppofée pour que 1'intelligence ne confonde pas les deux ames. Pour moi je ne vois pas d'inconvcnient a fuppofer que 1'intelhgence pourroit difcerner les deux ames exiftantes fans cette idee, puifquc je concois cette ïntelligence immédiate pénétrantc pour amfi dire, E 4  7* REMA R QU E S sur ftepérieure & non pas analogue a Ja notre,qui quand des êtres ne fe font pas diftinguer par eux mêmes a befoin de droit, de gauche, de prés, de loin, de haut, de bas. II ny a pas deux atomes parfaitement femblables &C. paree que Dieu ne pourroit pas les discerner, il ne pourroit pas pref ér cr Vim h V autre me paroit un raifonncment qui dépend de 1'Anthropopathie § 799. „ Dss unes a Végard des autres" le commencement de ce § ne contient pas les prémifles de cette conclufion, fi je ne me trompe. § 808. Sifon me prélente pour la première fois un certain corps odoriférant (non pas fleur, qui pourroit réveiller l'idée d'une autre fleur rofe) d'oü vient que je puis dire que 1'odeur qu'il m'occafionne reifemble a 1'odeur par ex. de la rofe ? § 826. L'ame elf un, modifiée comme elle puifie être § 844. donc fi elle exprime fa fenfation aéluelle je comprends a peine comment elle dira rofe: le diroit-elle pour être entendue? un enfant qui commence a parler, c'eft-a-dire a imiter des fons, a t-il cette.vue?& s'il 1'a, d'oü vient? encore qu'elle raifon fuffifante (qu'elle inftruftion de fa puiffance & des fine quibus non) l'ame a t-elle pour mouvoir la bouche de telle manière précife ? efl-elle inltruite par des idéés? mais 1'homme adü par exemple voir que fon bras ehangeoit de placer avant de favoir que fa volition a telle fuite, ainfi cette connoifiance ne 1'a pas inflruit pour le premier mouvement, il y a ici bien des difficultés, je comprends encore moins comment l'ame dira plaifir, j'ai toujours recours a ce que j'ai dit fur le § 234. PAG. 544.5857. „Gouverné" on ne dit pas que 1'aimant quand il attire le fer eft gouvemé.  7'ó A B R É G É de quelques principes fondamentaux de Juftice & de Morale naturelle. s i 11 a A certitude humaine confiftant en évid'ence ( c'elU-dire impoffibilité de comprendre une chofe autrement qu'on ne fait; & en probabilité ou certitude qui a fon fondement dans 1'habitude convainquante, on aura bcioin de i'un & de 1'autre de ces principes de raiion- nement. , , § 2 En cas d'évidence la necejjite ahcu:en cas de'probabilité ce n'eft que la certitude. L'auteur de la Pfychologie Ch. 48. de 1 Effai pag. 160 nie qu'il y ait de la différence & contond en conféqucnce la néccflité Mathematique avec la Phyfique & la morale. Voyons les cxemples la ligne droite eft la plus courte &c. c'eft d une nécesftté Mathematique. Car il n'y a pas moyen de concevoir une ligne qu'on dit la plus courte qui n'eft pas droite, & contra , wie pierre laiffée a elle même tombe, c'eft d'une nécesftté Phyfique, car elle n'auroit point de gravitation, fi elle ne tomboit pas, ou fa gravitation n'opéreroit pas. Mais la gravitation toujours opérante eft une expencncc • on peut concevoir un corps qui ne gravite pas, & une puiffance qui 11'opére pas, un homme de bon fens ne fe jette pas par lafenetre, c eft d'une nécesftté morale, car 1'expéncnce nous apE 5  74 A B R E G E prend que 1'homme agit conformément a fon bon fens, a Ja volonté. Ainfi il paroit qu'il faut diftingucr la nécesfitê Mathematique de la néceffité ou plutöt certitude Phyfique & morale , & qu'après il faut dire que la néceffité & la certitude font abfolues ou hypothétiques. La néceffité & la certitude abfolue a lieu quand Ia première idée de la propofition eft fimple, 1'effet a fa caufe, 1'efpace eft infini, la ligne (il y a a difputer mais paifons) ade la longueur, encore la gravitation eft toujours opérante , enfin la liberté c'eft-a-dire l'action (de 1'homme ) fuit la volonté. La néceffité & la certitude hypothétique a lieu quand la première idée de la propofition eft compofée, & vient par opération d'efprit. Pono lineam fub pono recfcam, je pofe une ligne je la fuppofe droite, donc elle eft la plus courte, je trouve, ou je pofe un corps, je le fuppofe gravitant &c. donc il tombe. Je pofe un homme je fuppofe qu'il agit conformément a fon bon fens, donc il ne fe jette pas &c. appliquons cette doctrine. J'ai dit dans les remarques fur Bonnet p. 4. 18. „ Dieu • „ exifte néceffairement car je ne puis compren,, dre qu'il n'exifte pas " on pourroit objcclcr que cela ne fait rien a la vérité, un atome eft indivifible phyfiquement & pourtant je ne puis pas comprendre pourquoi je ne le pourrois divifer mentalement, ou que Dieu ne le pourroit divifer Clarke de 1'exift. Ch. II. p. 20. la créatïon peut être éternelle, car Dieu cft cterncllemcnt tout puiffant & a puêtre toujours agis-  DE QUELQUES PRINCIPES, &c. 75 fant, mais je ne puis comprendre une férie infinie de faits. (*) ■ . Réponfe, dans le premier cas la néceifité eit abfolue,dans les autres cas elle n'eft qu'hypothétique. Je puis comprendre qu'il fe pourroit qu'il n'y eut pas des atomes, des faits; leur exiftence eft: fondée fur quelque autre chofe, favoir Dieu opérant: donc quand je dis atome, matière, fait (Phyfiques ou exiftans) je fuppofe préalablement le créateur. D ailleurs les deux dernieres propofitions ne font que des obieftions, qu'on divife tant & plus on devra fub'lifter quelque part, & faire la monade quin eit qu'atome plus petit s'il fe pouvoit; ne comprenant pas une férie infinie, qu on fe forme une finie, a laquelle on ne peut ajouter des faits. r . Mais dira t-on Dieu nous trompe en nous laifant comprendre des parties de 1'cfpacc qui n'en a pas felon vous. Réponfe, pas plus, qu'en nous failant eom- C~) De la même maniere il paroit que Ia matiere ne fel, roit étre infinie fes parties étant finies, mais pourtant Dieu la peut étendrc de toutes parts autant qu'il lui plait: qu on fuppofe d'ailleurs la matiere bornée, 1'eipace fuccedera, car me trouvanx fur la furface de la matiere je puis lever les maim en haut, & les joindre, je comp.endrai ainfi ac:1e pace, & des parties de 1'efpace répondant aux partiesr # la matiere, toute partie de 1'efpace embrallee fera a diftancefinie de t 'e autre partie occupée par tel corps, 1'efpace feta donc fini ( NB* qu'il faut idée de corps pour former l'idée d'elpace: Si je parle de la diftance de tel^rps & de tel point, ce point fera toujours phyfique) mais mettons pour ainfi dire tout 1'efpace dans la mam de Dieu il pourra dcffcrrcr ioüniment la nu»; & rendre 1 elpee iniini. • "—~  76 A B R E G E -prendre.qu un corps eft rouge, qui ne 1'eft pas: que deux fons font a la quinte, tandis qu'il n'y a que des vibrations en raifon de deux & de -trois , notre connoiftance ne fauroit être immédiate & véritable. Dieu eft le feul fage v Locke Entend, hum. Liv. IL Ch. xxiii. § 12! p. 236. la néceffité hypothétique fait ce qu'on nommc Ia contingence \ que je voye en entrant dies mon ami une tabaticre, elle peut être vuide oiyemplie, cela eft contingent pour moi: mais c'eft neceflaire pour mon ami qu'elle foit .remplie, puifqu'il y a mis lui même du tabac. sAinfi tout eft néceffaire, mais la néceffité de .toutes les créatures & de leurs modes découle en dernier reffort de Dieu opérant, tandis que la •néceffité de Dieu eft ablblue, non dérivée originelle. v. Castillon obfervations fur le fyftème de la nature pag. 486. J'infifte'fur cette doctrine, pmfqu'ehe fert a prouver cette propofition importante, que Dieu im abfolument tout le futur comme le prefent: y a-t-il d'autres créatures que celles que Dieu a produites ? ont-elles d'autres forces & perfections que celles dont Dieu les a douécs ? y at-il poffibilité qui ne foit rélative a la puiffance? de corabmaifon qui ne foit fondée dans les êtres a combiner ? (*) § 3. Lq dcficin de 1'Auteur de cet abrégé fe- C*) Pauvre Usbek lettre pers. LVI. „ Si le Monarque „ veut favoir ce que fon Ambaffiicleur fera, il ïfa qu'a lui „ orcionner".que fera ce fi 1'Ambafladeur transgrefle? que te Mouapque Crée fAnibaiTadeur & ceux de la cour oü il rel:<.e,_ & il le fhura bien mienx, & n'aura que faire d'ordres ■ tóeneun, qui ne feroient d'autre nature que les premières imtrucnons, ou ordres avec Icfquels il 1'a fait partir.  de QUÉLQUES PRINCIPES, &c. 77 foit de dreffer un corps de droit naturel & de morale dont I'ufage pourroit être commun k tous les hommes raifonnables, il devra donc écarter le plus qu'il fera poffible, tout ce qui peut être fujet a des conteftations, que les différentes profeffions de foipourraient occafionner. (*) § 4. Tout effet ayant fa caufe externe (dcla tous les Dieux du paganisme. Lè vent enfle les voiles d'un vailfeau, qui fait le vent?jEole.) il faut qu'il y ait (c'eft-a-dire nous fommes_ entiérement convaincus qu'il y a &c. cela foit dit une fois pour toutes) une première caufe, qui n'a pas été effet. (**) Si toutes les caufes ont été effets, on ne pourra jamais les raffembler fans contradiftion, car toute caufe qu'on fera entrer dans 1'affemblage fuppofera une autre. § 5. Cette première caufe. cft; éternelle. Si elle ne 1'étoit pas, elle auroit commencé a être: ce feroit effet changement: donc contre la fuppofition elle né feroit pas la première, v. Plutarque d'Iüs & d'Ofiris, trad. d'Amiot p. (*) J'ai cru rempiir cette vue avant que paruffent les écrits concernant Socrate Le Synode de Dortrecht &c. qui m'ont reduit a pcnfer a une morale foetale encore plus générale, en effet le destein des régénérés ne pouvant pas. être de detruire, ou de chadér de la iociété tons les irrégéttérés, & leur intérêt n'étant pas de s'en éloigner euxmèmes, ne fut ce que par ce qu'il peut y avoir des élus parmi, il faut bien quelque fondement de liaifon entre les •tras & les autres, or y en a t-il de plus général & de moins conteilable que i'utilité? c'eft le principe que j'ai développé % 31 — de mes obfervations a ajouter &c. (**) O. toutes les caufes font une idée incomprehenfible cqmme toute idée qui renferme 1'infini acluel. Réponfe il paroit qu'on doit avoir recours a la foi.  78 A B R E G E 679. a.Queftions furl'Encycloped. 9partiepag. 276. § 6. Y a t-il une telle caufe ou plufieurs ? l'idée de plufieurs eft un pléonasme en Metaphyfique v. la Pfychologie pag. 388. Ques- tions fur 1'encyclopedie, 3 partie p. 278 ■ & pag. 269. s' Clarke traités de 1'exiftence de Dieu &c. edition d'Amfterdam chés J. F. Bernard 1727 employé un autre argument, qu'on pourrapropofer de lamanière fuivante. Les idéés que nous avons de la durée & de 1'efpace font nécelfaires & inaltérables en nous, c'eft-a-dire reftent telles qu'elles font malgré les efforts que nous ferions pour les anéantir ou les changer (*) (par exemple la tabatière dont nous avons parlé peut être concue comme vuide de tabac ou non, (**) mais non pas comme vuide 0 Si je dis, qu'il n'y a rien, je parle d'efpace & de durée, favoir du temps préfent. • C**) J'avoif écrit peut être vuide de tabac ou non. Je dois dire peut être congue comme vuide ou non. C'eft, Clarke de 1'exift. p. 48. qui m'a induit en erreur par ces mots s'il eft poffible que la matiere foit abfentc d'un lieu, il n'y a point d impoffibilité qu'elle fe trouve abfente de tout lieu or qu'eft ce que la matiere ? iP La matière, c'eft-a-dire l'idée de la matière, n'eft pas la matière exiftante même; ainfi quand je dis je puis féparer l'idée de la matière de l'idée de tel lieu puis d'un autre &c. la conclufion n'eft qu'idéale. Je puis féparer l'idée de montagne de l'idée d'Isle,cela nerend pasl'Etna plus contingent que Ia Sicile. 1 ? La matière c'eft-a-dire telle partie de Ia matière exiftante ou bien toute la matière exiftante ( fi elle n'eft pas infinie & qu'il y ait du vuide) peut être abfente d'un lieu : mais la conclufion donc de tout lieu eft abfurde & contradictoire a Ia fuppofition de 1'exifteuce. 3 P Le matière mn exiftante eft nécefiairement abfente  DE QUELQUES PRINCIPES. &c 79 d'efpace qu'occupe Ie tabac qu'on y met, or ces idéés font fimples, 1'efpace indéterminé fait une unité,\z durée indéterminée aufli. O. Elles ont des parties. Réponfe. i-° Ces parties font continues & A homogènes. On nomme le corps A un ©globe par ex d'or, & non pas deux moi* tiés, paree que les parties en a & celles en b font continues. Ce n'eft pas ainfi du globe terreftre par exemple qui n'eft pas un, car la montagne n'eft pas la riviere, 1'arbre n'eft pas le bfiuf, ce ne font pas des parties homogènes. Je parlerai encore de 1'unité qui eft tant en vogue a préfent (v. §. 11. iv:) 2 -° Uefpace ( pour me borner a lui) eft indivifible toute chofe qui le diviferoit ©ccuperoiC de 1'étendue. O. Deux corps occupent deux parties diflférentes de 1'efpace. Réponfe. L'opération de Dieu en vertu de laquelle le foleil exifte n'eft pas l'opération en vertu de laquelle la ter re eft, 1'une & 1'autre font concues comme des parties (*) de la puisfance de Diéu qui eft fimple, la puiffance opérante nous paroit différente de la non opérante, cependant c'eft la même chofe, comme j'ai iun & de tout lieu: ou plutót u'eft ni préfente ni abfente, le neant n'ayant point d'afï'ections, (*) De la même maniere que le chrétien orthodoxe recoic ï préfent le dogme de la Trinité , 1'Israé'lite a recu autrefois celui de 1'unité de Dieu par la foi. Deuteron. Ch. 6. vs. 4. écoute Israël &c. Mare. 12: 19. car il n'y a aucun des 5 fens qui foumit l'idée d'unité fimple fans partei extra par- , ttt de monade, & l'ame n'eft confeiente d'elle même que par plus d'une idée a la fois préfente, ik changement continuel de modifications.  go A B R E G E prouvé furie §119. de 1'Effai analyt. de Bonket, ajoutés des argumens pareils tirés de la fcience & de la volonté de Dieu,c'eft-a-dire du décrct. Cette idée de 1'efpace a fon Archetype. L'elpace n'eft pas pur néant, qui n'a ni quantité, ni dimenfion, ni aucune propriété. Clarke a prouvé cela dans la 5e. replique a Leibnitz § 54. p. 174 dans le recueil de di- verfes pieces &c. chez F. Changuion 1740, il n'eft pas pure idée, cela eft contre mon principe v. fur § 119. de 1'Effai de Bonnet pag. 22. & encore dit Clarke , 1'efpace doit être abfolument infini, ce dont nous n'avons pas idée politive, quel eft-cet archetype?- Ce n'eft pas fimple rélation d'une chofe a une autre, qui refulte de leur fituation ou ordre, car f efpace eft une quantité; qu'on mette les corps A, B, C, D, E, a coté 1'un de 1'autre, qu'on öte C & D lailfant les autres a leur place, qu'on veuille avancer B au lieu oü a été D, n'eft-il pas abfurde de dire qu'on le puilfe, fans que ce corps pafte le lieu oü a été C. Clarke d. 5. replique p. 171 note. (e). II n'eft pas matiere v. le même. 11 n'eft pas aucune forte de fubfiance (*) puis- que (*) Après tour je doute de cette aflertion. i-P Quand je dis avec Clarkü refpace eft infini, il n'y a plus rien a demander, que fi je dis le mouvement eft rapide on a encore a demander de quel corps t 1 P Si 1'efpace eft infini, pourquoi n'eft-il pas immenfe ? on ne meftire qu'a 1'aide des bornes finis. Cicero de N. D. Liv. I. Ch. 10. eflèqüe (aëra) immenfum & infinitum." 3 P S'il étoit immenfité comment différeroit-il de la durée éternelle ? qui feroit pareillement immenfité Q favoir de Dieu) car on mefure comme on peut le temps aufli bien  M QUELQUES PRINCIPES. &c 81 S-> 6, 8, & il connoit 1'effet qu'ils font fur 1'oüie des hommes. • Enfin notre connoiffance eft environnée d'abimes, & pourtant il faut bien ..qu'il y ait un être qui foit au fait de tout fecret, dit Voltaire queftions fur 1'Encycloped. VI. partie p. 15, il faut donc a Dieu une autre connoiffance (*) dont nous n'avons pas même idée, en attendant fervonsnous, je ne faurois affésle redire, des facultés que Dieu nous a données, & •ne faifons pas les fous en philofophant. Le mouvement ayant des difficultés Zenon le nia, d'autres au contraire ont nié le repos & de la même maniere on a nié, tantöt les corps, tantöt les ames, tantöt lc mal, la pröpriété, la fubordinatión, les caufes les effets &c. Bonnet Palingenefie part. XIV. p. 82. voudroit bien douter s'il eft des caufes, il n'ofe trancher le mot comme fait 1'Auteur de la Pfychologie princ. Phil. Ch. v. p. 289. qui dit qiiil n'y a quune caufe, qu'un effet, Dieu , •ï'univers.. Mais examinons ces mots un' unité, dont on fait tant d'emploi, on nomme un ce qui eft na'turellement uni (quod cohEeret) par exemple une balie de plomb, fi on la divife en deux 011 fait ' (*) La connoiffance de rhomnie n'eft pas immédiate, pré"cife, véritable, un corps paroit rouge, la cloche paroit Tonner, riiomme pourroit avoir un fixiême fens j'odorat du cbien &c. donc il y a un Dieu qui a donnéiibrement, arbitrairenient la connoiffance a 1'horame.' Quoi qu'on faffe, 011 ne trouvera pas de liaifon materielle tléceffaire entre 1'exiftence de tel aninjal Sc l'idée de cheval blanc qui y a rapport.  de QUELQUES PRINCIPES, &c. 97 • faitfolution de continuité, ou bien ce qui eft artificiellementuni, cloué, collé, ou enfin ce que notre entendement unit pour abréger,mais un million n'eft pas un c'eft mille fois mille. v. Locke Entend, hum. Liv. II. Ch. xxiv. § 3. p. 250. en joignant a telle union des idéés morales 1'enfetiefement forme les idees d'état, d'armée, moins proprement en confondant le continens êf contentum on dit un fac de topinambours, quoique ces topinambours ne s'uniflenc pas dans le fac, car on les en peut oter & mettre en terre, & en ce cas ils ne donneront pas •une, mais plufieurs plantes. Unité de deffein , d'harmonie, de théatre , de fymmétrie, de volonté de fentimens fe dit improprement & metaphoriquement, plufieurs chofes font ainfi unité, 1! elles font applicables les unes aux autres en forte qu'elles produifent dans 1'homme l'idée d'ordre, de beauté, de plaifir; unaccord parfait n'eft pas un fon, il cft compofé de quatre fonsdifférens &c. ■ Om compare en effet k 'Yunité, tous les foldats (qui font 1'armée) marchent fi régulierement, comme s'iis étoient un feul animal, quatre fons font fi analogues qu'on diroit qu'on n'entend qu'un fon, les a&ions de toute une tragédie entrent fi bien dans l'efprit dü contemplateur comme fi ce n'étoit qu'une feule aftion, tout un peuple eft d'accord fur cela comme s'il étoit un feuUiomme ( v. Juges 20. vs. 1, 8,11. &c.) & le contraire de cette unité n'eft pas pluralité, mais coniufion, difionance, mauvais goüt, anarchie. Enfin s'il y a un effet pourquoi pas une infinité d'effets? car tout effet eft après tout un fait & s'il y a un effet qui n'eft G  $> 8 A B R E G E pas Dieu, pourquoi n'y a t-il pas une infinité de caufes qui ne font pas Dieu ? On s'écrie rien d'ifolé, tout s'engraine, le finge donne la main a 1'homme. Je réponds vous n'ófés pourtant pas nier le vuide, la reffemblance du finge a 1'homme n'eft pas une collc qui les attaché enfemble, & la fagefle de Dieu n'ell pas la votre, foyés plus modeftes. O. Mais tous les chènes ont été dans le premier chène. Réponfe. Comment le fait-on? la création èft toujours aétion, & 1'exiftence d'un chène effet donc fait; pourquoi Dieu ne peut-il pas agir aujourd'hui? c'eft-a-dire pourquoi ne peut-il pas créer des petits chènes de temps en temps dans les grands? O. Mais le plus habile Horloger feroit une montre perpetuelle. Réponfe. Dieu n'eft pas un Horloger, qui fe plait a faire parade de fon metier, ou qui eft obligé de faire fon chef d'oeuvre. Epicure avoit peur de fatiguer fes Dieux en leur attribuant la direélion du monde; d'ailleurs fait-on bien fi on ne demande pas 1'abfurde? & fi on accorde une fois la création, je ne vois pas pourquoi Dieu qui a créé hier ou avant 60 fie» cles ne peut pas créer aujourd'hui. Je fais bien qu'il y a des Philofophes qui fe moqueront de moi de ce que je fuppofe fi hardiment la "création de la matière, mais après tout, cela me paroit le plus fimple & le plus probable; qu'on fuppofe que la matière a exifté étérnellement & qu'on accorde le vuide, on devra rendre raifon c'eft-a-dire allignerune caufe de ce que la partie A de 1'efpace eft rem-  de QÜELQUES PRINCIPES. &c. 99 plic, &la partie B ne 1'eft pas. Car l'idée nécePfaire de 1'cfpace eft de 1'efpace pur. Si cette caufe eft Dieu, on doit faire voir 1'cndroit d'oü il a tiré la matière dont il a rempli A, & ainfi on n'aura rien gagné , fi ce n'eft pas Dieu voila un effet fans caufe. Mais que cette matière exifte fera t-elle homogène , ou compofee de parties différentes les unes des autres? & e£ le eft homogene, outrouverat-on le motif (c eft ce qu'on doit néceifairement entendre quand on pane ici de raifon v. fur Bonnet au refte, je raiionne ici ad hominem ) qui a porté Dieu a faire par exemple de 1'or de la partie «. de la matière s & du feu de la partie 0 , cc comment Dieu a t-il fait cet or? a t-il anéanti la partie a. en tout ba en partie, & créé de 1'or? ence cas, pourquoi n'a t-il pas créé toute la matiè* re? v. analyfe de Baile torn. 111. p. 149-, a* t-il ajouté quelque chofe a cette matière? d'oü 1'a t-il tirée? car le feul mouvement ne change pas telle autre matière en or, ainfi revient la précédente demande. ( Si la matière a été compofee de parties hetérogènes , on peut demander d'oü vient? en outre pourquoi 1'or s'eft-il trouvé dans la partie «. de la matière, le feu dans celle de 0, Si on pouvoit répondre fur cette queftion on auroit 1'Arimanius. On ne fait rien de rien,c'eft pourquoi ni Lucrece ni aucun autre être créé n'apu créer. Mais Dieu peut créer,quand on y ajoute de rien cela ne fait rien au fens, car ce rien n'eft pas un fujet d'opération, & il me paroit que li 1'expéricncc ne nous prouvoit pas qu il y a du mouvement, nous le pounïons nier, toirt G 2  ioo A B R E G E comme la création, car il renferme les mêmes difficultés. Mais cette création eft-elle de toute éternité? Réponfe. II fe peut que Dieu aopéré toujours cela eft même analogue & probable: mais on ne doit pas vouloir le prouver en difant que l'être éternel eft ejfentiellement agiffant, c'eft pétition de principe, comment le fait-on ? dira-t-on qu'il vaut mieux s'amufer a faire quelque chofe qu'a refter la les bras croifé-s! on ne connoit abfolument pas le principe de 1'action divine. Dieu n'agit pas par motif comme les hommes, je 1'ai déja dit, nous ne connoisfons Dieu comme agilfant ou créateur & confervateur que par 1'expérience, la puiffance avant 1'exercice qu'on en fait, n'eft pas autre chofe que la même puiffance après l'aclion v. fur Bonnet § 20. & 1'effence de Dieu n'eft autre chofe que Dieu lui même. v. encore fur Bonnet pag. 3. enfin fi Dieu a fait le foleil de toute éternité paree qu'il eft effentiellement. agilfant d'oü vient qu'il ne continue pas a faire des foleils ? Si Dieu a créé la matière a t-il ausli créé des ames ? pourquoi pas ? Dieu n'étant pas la matière pourquoi n'y a t-il pas un fecond troifiême &c. être qui n'eft pas matière ! O. Vous ne voyés pas ces êtres, vous ne les comprenez pas. Réponfe. Bien, quand vous regardez au travers d'un telefcope, vous ne voyez pas votre oeil, y a t-il moins pour cela un oeil derrière le telescope? ce telescope me paroit après tout decider la queftion, quand il eft bien dreffé vous voyés a 1'aide de cet inftrument par exemple  DE QUELQUES PRINCIPES &c. 101 faturne avec fon anneau cc fes fateïïites, que vous ne voyés pas autrement, quand donc vos organes font dérangés, arrêtés, d'accord, vous ne penfez pas, c'eft-a-dire vous n'avés pas les idéés que les organes vous occafionnoient. Mais accordés de votre coté, que le telescope eft un inftrument, & non pas l'idée de faturne &c. 1'oeil après le telescope eft aufli inftrument & non pas idée, on peut s'en convaincre en regardant au travers d'un oeil par exemple de boeuf, fur la rétine il fe forme fi vous voulés le deffein de faturne, mais ce n'eft pas idée, le miroir qui reflêchit les rayons n'eft pas idée,la rétine en mouvement quelconque, ou bien laisfant pafler des rayons fait mouvoir le nerf optique, ou tel fluide qu'il vous plaira, ce nerf, ce fluide eft encore inftrument, & non pas idée, il rencontre a la fin un corps organifé, ou non organifé. Au premier cas je ne vois pas pourquoi ce corps ne feroit pas pareillement inftrument, & ainfi on n'eft pas avancé: au dernier, ,il ne peut pas fervir a propager le deffein de faturne, il pourroit tout au plus être miroir, en tout cas ce n'eft pas idée de faturne, ainfi nos organes doivent bien aboutir a quelque chofe qui n'eft pas corps, ou qui eft ame. Mais qu'eft-ce qu'ame ? R. qu'eft-ce que puiffance, qu'eft-ce que corps? on s'applaudit tant en traitant d'abfurdc la doctrine qu'un corps opére fans toucher c'efta-dire fait effet fur quelque chofe qui n'eft pas corps, mais fait-on comprendre comment un corps opére fur un autre corps en touchant? v. mes remarques fur Bonnet § 126. p. 30. La matière ne pénétre pas la matière, mais 1'efpace ou Dieu la pénétre. Que feroit-ce fi 1'a* G 3  io2 A B R E G E me qui accompagne tel corps avoit 6 pieds (ou ligncs) de long fur 2 de large? la matière ne pourroit pas la diffoudre , car" elle en feroit pénétrée, mais elle feroit impénétrable pour une autre ame. v. queftions fur 1'Encycloped. au mot efpace V. part. 306. Locke Ent. hum. Liv. II. Ch. xv. § 11. p. 154- & Liv- Hï Ch- 27§ 1, 2. p. 258. telle hypothefe feroit-elle plus extravagante que tant d'autres ? je ne dis pas que la chofe elf ainfi. bien loin de la, je dis & redis que nous autres hommes ne favons naturellement rien de ce que n'eft pas idée préfente, en tout fyftème il faut une ame (efprit , monade, ou fi vous voulés corps grand, petit, chaud, froid &c.) avant que l'idée foit préfente, & je ne connois pas moi cc qui précédc (& par conféquent n'eft pas encore ) l'idée._ Mais l'ame ne penfe pas toujours. R. la puiifance eft opérante ou non opérante, cela ne fait rien contre 1'exiftence de la puiffance. § 12. Enfin Dieu cft bienfaifant & il maintient la Juftice qu'il a étsblie, 1'expérience nous 1'apprend. O. Mais fi Dieu eft bienfaifant il fera malfaifant auffi. i* Réponfe. Le bien & le mal vont enfemble,' il eft contradictoire de fe figurer un bien (c'eft-a-dire externe qui eft le fujet de la polfesfion) fans mal qui 1'accompagne. J'attens un vaifleau plcjn d'or, s'il arrivé les autres poffesfeurs d'or deviennent plus pauvres, s'il périt ils deviennent plus riches. Je fuis content, les autres me portent envie. Je fuis trés laid, un autre en devient plus beau, ou folamen miferis focios habujffe malorura. ü, mais je me plains,  de QUELOUES PRINCIPES &c. 103 je fais pleurer toute une compagnie, je propage le mal. R. Vous étes foulagé par la commiferation des autres, qui fe confoleront demain &c. de ce qu'ils n'ont pas tant a fouffrir par exemple de tous leurs enfans, que vous d'un feul Hls dénaturé v. Plutarque du content, de l'efprit p. 148. Encore qu'un charpentier fe fache & veuille tuer fon camarade d'un coup de marteau, fi Dieu doit parer le coup, comment cet homme pourra t-il après cela fe déterminer a clouer une planche ? comment faura t-il que fon effortfera effet ? (*) (*) Examinons le bien & le mal moral (entant que foeial) avec exactitude. Le goüt ou Pmltmct moral c'eft 1'approbation que 1 homme donne au bien c'eft-a-dire a ce qu'il comprend propre i augmenter fon bonheur ou celui des autres (cette approbation eft accompagnée de plaifir, un enfant veut déja faire des petits préfents, il fait des follicitations en faveur de fon frere &c.) . Et au contraire 1'averfion, 1'horreur qu il a de ce qu il juge mauvais, c'eft-a-dire de ce qui le rendra malheureux lui ou des autres, (fenfant pleure quand il voit entrer fori pere pourfouetter fon frere,il aura de la commiferation) Quand par ce goüt il furmonte des paflions cela fait des aftions vertueufes, par exemple quand ayant faim il laifle a un autre le pain qu'il a, il fait une aétion vertueufe, jufte, il refpcc*e la pofieffion v. Effais de Montaigne Liv. II. Ch.u.p. 120. edit. 1771. L'habitude de vaincre les palïïons fait la vertu ou le caractère vertueux, (je parle de ce que les hommes nomment vertu v. «es obfervations qu'on pourra ajouter &c. § 34* note c.) II n'y a donc point de vertu fans paffion, & plus ^ pasfion furmontée eft forte, plus la vertu eft grande. L'dfet de la paffion augmente par confidération des vidoires qu elle a remporté fur la vertu des autres , c'eft-a-dire 1'exemple entraine. Horat. 3. carm. 7. Et peccare docentes fallas hiftorias movet, donc Ie plu* G4  ï04 A B R E G E 2e. Je ne dis pas que Dieu eft bon parlant h la rigueur, un homme eft dit bon non pas quand haut degré de vertu dans un tel fuppofe le vice & la foiblesfe dans des autres. Comme toute excellence & fupériorité flatte 1'amour propre & fait plaifir, la confcience du goüt moral j de 1'amour pour la vertu & la julfice contribue au plaifir, ce plaifir augmente par oppofition aux vices des autres. Si tous les hommes étoient également fbrts, toutes les filles également belles, la force & la beauté perdroient leur prix, il en eft de même de la vertu , qui ne feroit pas louée , ne donneroit pas de reliëf, s'il n'y avoit pas de vice. Quand une paffion furmonte le goüt moral, cela fait le mal moral, le pêché; pour donc qu'il y ait pêché il faut qu'il y ait ime loi, ou 1'infiinét moral préfent a l'efprit. Je dis préfent a Fefprit, car s'il n'y a pas combat il n'y a pas pêché. Que le commandant d'une ville affiegée ayant défendu de fortir de la maifon après telle heure, quelcun s'occupe tant a trouver le moyen de réparer une brcche qu'il oublie tout i fait cette loi, & qu'il forte pour prendre des mefures &c. fon aétion n'eft pas pêché. Un moindrc bien devient mal, un moindre mal bien; un malheureux fe préfente, je lui donne 1'aumone, mais je pourrois lui procurer un établiffemcnt cn 1'adreffanta mon ennemi qui a befoin de manoeuvre je fais mal je ne fois pas vertueux, au fecond cas appartient le menfonge officieux &c. De tout cela je conclus que Ie bien & le mal moral focial eft comme Ie fpeftacle agréable ik hideux, 1'odeur de la rofe & des innnondices, 1'accord & la cacophonie &c. c'eft-a-dire qu'il n'eft que phènoméne, qui ferc a dirigec 1'homme & a augmenter fon activité, & il en provient cette ofcillation cet equilibre qui a lieu dans tout 1'univers. v. v. Hüme hift. de kt maifon de Stuart. Tom. III. p. 312. & p. 407. 422. O. Pourtant 1'homme a remords du forfait. Réponfe. Ce remords influe dans des aétïons qu'il fait après, le décourage & rend les autres comparativement plus forts, ainfi il feit a faire renaftre I'cquilibre. J'ai prévenu ime autre. objeétion dans mon Abrégé de principes p. 3 in fine & p. 3 il fuffit qae .de tout temps. tout homme qui s'eft rlaiut a eu recom? aux principes, des  de QUELQUES PRINCIPES. &c. 105 il fait feulement du bien a un autre, mais quand Ie mieux-ctre .de cet autre lui fait plaifir, or morale, que de tout temps celui qui prêche le forfait a été & fera abominable. Remarquons encore ici que toutes les iuit«s des paffions ne font pas mauvaifes, par exemple lajeunesfè fans prudence auroit trop le deflous par rapport aux geus d'age, fi par fa naïvetö , fa gayeté, fa beauté elle ne gasnok pas leur faveur, pitié, amour (s'il faut parler avec les Anciens) d'autre coté 1'avarice procure a la vieilleffe, lors quelle a perdu fes talens, fes agremens,fes reffources fes forces, les richeues par lefquelles elle s'attire la jeunefle, qui 1'affille par efpérance, recoimoiffance engagement, c eft-adire en vue des biens quelle a accumulé. Amfi 1'amour propre fert en quelques cas a lier des hommes. Ln tel ne fait pas difficulté de s'engager avec tel autre qu il reconnoit pour faux & malhonnetc, ou paree qu il fe croit bien plus capable & attentif que ceux que cet homme a trompé, ou paree qu'il fe croit digne de lamme & de la droiture de cet autre même, ou paree qu il efpere que la fortune, la providence.,fon bon genie ccc. lui iera favorable, & le tirera d'affeire. Ce principe entre dans beaucoup de pacifications v. HuMÉ Hifi. de la maifon de Stuart. Tom. L p 247.' pareillement 1'ennui fait rechercher la compagnie même des gens de&greables & de mauvaife humeur. L'un Auteur.fe dechaine contre le luxe, 1 autre contre l'avarice, qu'ils jettent leurs livres au feu, la paffion de répandre de la jeuneffe corrigera 1'effet de celle d amafler de ïa vieilleffe. _ . , . . , ' Te remarque encore que les fuites du pnHcipe du beau moral ont comme celui du beau naturel befom de modification par la confidération de 1'utilité. Helene eft belle Hecuba pas;la première peut devenir mere,'celle ci plus, om, rnais telle jeune fille qui peut devenir mere eft encore plu. kide que Hecuba: fi quelcun la prend c'eft qu elle eft nclic, de même la confeience Ia reconnoiffance du beau moral fait eftimer le Chirurgicn habile & détefter le bouiTeau qui eft pourtant utile ce qu'il comprend lui, & le fouvera.n qu. le pave. L'orgeuil rend par des fétes bnllantes le manage phis connu & par la (par exemple) toute la ville attentive fur k conduite des mariés. La médifance augmente la crainte du qtfm dira t-on, principe reprimant. La pempe fun©- G 5  io6 A B R E G E Dieu cft invariable v. Caftillon d. 1. p. 404. mais je dis qu'il n'y a aucune méchanceté en lui pareillement. 3e Je ne dis pas non plus que Dieu eft jujle: Je dis qu'il n'eft pas injufte. Un homme eft juste quand il rend a chacun ce qui lui appartient, une chofe appartient a quelcun quand il a droit fur elle, ce droit eft une concefiion du fupérieur (j'cxpliquerai ce mot plus bas ) je rends juftice a Titius en lui donnant par exemple une chofe que la loi (Dieu ou le Souverain) lui a accordée. Suppofons (par impoflible) que Dieu ms promette un bien, & qu'après, cela il ne me le donne pas il ne fera ni véritabie ni invariable: mais mon droit étant fon dé dans la promeffe de Dieu, cette promefle étant fupprimée ( paree que Dieu change de réfolution) ou n'étant pas véritablement faite (Dieu m'ayant'appris le contraire de ce qu'il vouloit faire) il paroit qu'il n'y a plus de droit de refte, encore il y a entre moi & Titius une troifiême puiifance, Dieu, le Souverain: mais entre Dieu & moi fcre étant générale & inéviable, fert a défendre la vie des hommes contre des entreprifes foit politiques foit particulieres. On pourroit parler des dépenfes que le couronnement, f entrée des AmbafTadeurs Sec. caufe v. Horat. Art. Poet. vs. 180. 181. J'ai cru que 1'orgueil infpiré a la jeunelTe préve-' venoit des mariages difproportionés, mais 1'expérience ne répond pas & ce qu'il me paroit, il eft für que 1'orgueil prêteune anfeala fiaterie , encore le jeune homme quand il fait de la cuifiniere de fa mere, Madame fon époufe croit Ia métamorphofer presque en deeffe ne fe ferviroit-il pas de ce grand pouvoir ? il faut bien qu'il s'attende a une reconnoiffancefans bornes donc il fera le defpote dans la maifon, en attendant il a le plaifir de montrer fon dédain pour le public»  de QUELQUES PRINCIPES. &c. 107 qu'y a t-il de troifiême? les vérités éternelles (nous 1'avons vu) font galimatias, ou le fatum, donc les aftions de Dieu ne tombent pas fous la pröpriété de 1'homme ou 1 homme ne peut pas (proprement) mériter v. encore Pf. 16. vs- 1, 2. Comparés Job 35. vs. 17 & 22. vs. 1, 2, 3. ; /„ai 5 j Ces raifons peuvent avoir porte 1 Arclieveque G. King (v. lefupplement de Baile par de Chauffepied. art. King pag. 30. let. V. ) h expliquer toutes les perfeftions dunnes mcme lesrévéléespar analogie, la Theologie n cft pas la fcience des notions communes, dit 1 Auteur de la Pfychologie p. 388 (*)• f*~) O Clarke de 1'exiftence Tom. II. p. 38. » Si la iuffice & la bonté ne font en Dieu, ce qüellés font dans " nos idéés, ce ne font donc que des mots vuides de fens que nous prononcons, quand nous difons, que Dieu eft ! néceffairement bon & jufte, par Ia même raifon, nepour- ra t-oii pas dire que quand nous parions de la connoifimi- ce de Dieu & de Ia fageflè, nous n'avons aucune idee " de ce que nous difons? & p. 31. S'il y a de toutes éternité des différences vécefnres entre les owjes, è; ft " de ces dilFérences néceffaires il nait une conyenanCe ou " une disconvenance de 1'application de certaines ch'ofeS t " d'autres, fi outre cela il eft certain qu'un être revetu d u" ne connoiffance,d'une fageffe & d'unepmllance infmic fe " détenninc toujours a agir conformément a ces raifons Cv " a ces proportions éternelles des chofes , il s enftnt evidem" ment que la jullice & la bonté font des attributs, qm ne " font pas moins nécejjuires a 1'être fuprème , que fon pou- voir & i'ageffe. Tout homme donc qm me a jukice " & la bonté de Dieu, ou qui lui óte Pexercice de ces attribuis en foutenant qu'il n'a aucune infpettion fur les ac" tions morales du monde (ce qui vaut amant que s il feg " nioit nettement) tout homme dis-je qui rejette ces attri- , buts doit rejetter auffi fa fageffe & fa puiffance, & tom„ ber par-couféquent dans 1'Atheïsme tout pur.  'log A B R E G E § 13. J'ai défini la Ui fur le § 40. de f Effai Analytique en difant qu'elle eft la volonté du fupérieur indiquée <5? appuiée de fes opérations, par rapport a la loi naturelle j'ai prouvé 1'exiftence & les attributs néceffaires du fupérieur qui eft Dieu, mais je n'ai pas tout dit; il faut que je montre comment ce fupérieur eft legislateur. L'homme agit toujours pour augmenter fon bonheur, plaifir, bien être; fi la confidération du bien être d'un autre homme lui fait plaifir, il fait du bien a cet autre par le même principe. Ce principe donc étant fimple & unique, (*) je Réponfe. 1 ? II eft pourtant certain que Dieu ne connoit pas a notre maniere v. fur p. 14. 2 P Si la juflice & la bonté étoient en Dieu ce qu'elles font dans nos idéés Dieu ne reflembleroit-il pas a 1'homme? contre ce qui eft dit Efaie 40. vs. 18, 25 & 46. vs. 5, p, 10, 11 & 55. vs. 8,9. Proverb. 19. vs. 21. Rom. li-'vs. 33, 34. 1 Cor. 2. vs. 16. 3 P II n'y auroit de différence que du plus & du moins entre la connoiffance furnaturelle , donc de Dieu, fuite d'opération particuliere, v. Exod. 33. vs. 19. Jean 17.'vs. 2, 3- 1 Corint. 2. vs. 5. ii Zvvupiei <èsoï> (laquelle ne fera parfaite qu'après la refurreétion 1 Corinth. 13. vs. 10, 12. 2 Corinth. 3. vs. 18.) & celle qui feroit fuite d'uraifonnement contre ce qui eft dit Jean 1. vs. 18. iupauts comparé Math. 5. vs. 8. 1 Corinth. 2. vs. 5, 6, 7, 9! Sari mpSiav tiudpcliTou ovx. avé(3y & vs. 10, n, \6. 1 Timoth. 1. vs. 17. & 6. vs. 16. (*) A quoi bon difputer fur le fouverain bien ? la chofe me paroit fort fimple,ni la vertu, ni le favoir, ni la fanté ni les plaifirs des fens &c. ne font le fouverain bien méme v. Locke Entend, hum. Liv. H. Ch. xxi. § 55. p. 209. le contentement non interrompu feroit le fouverain bien.d. Ch. 21. §59. Gall. Nocï. Att. lib.II.cap. vi.p. I37.ed. Gronov, — & (Romulum} adfcribi quietis Ordinibus patiar deorum Horat. III. c. %.  ï>e QUELQUES PRINCIPES. &c. 109 demande fi, un homme qui me demande la bourfe le piftolet en main eft mon legiflateur. J'aime le bonheur, je ne veux pas être tué ou blesfé,cet hommem'indique fa vblonté, & il abande le chien de fon piftolet chargé, il cft homme, & naturellement en droit de regner (Hobbes allegué par Puffendorf de J. N. & G. Liv. I. Ch. vi. § 10.) ou plutöt il en a 1'aptitude, enfin il eft plus puiifant que moi. II faut encore recourir, ce me femble a la conftitution de 1'homme, on trouve en lui une difpofition Mais paree que ce Contentemenr n'eft pas le partage de 1'homme ici bas, il s'agit feulement de favoir quand & comment les chofes font propres a procurer a fhomme du contentement, ou a 1'inquieter. Car le contraire du contentement eft 1'inquietude, quand je fuis d'un caractére compatiflaht & que je vois un homme qui fouffre cela m'inquiete, je cours a fon fecours: tel vice me déplait, je fuis faché d'en être coupable, je ne fuis pas a mon aife, & les plaifirs des fens ne peuvent pas furmonter ce mal-aife, il paroit par la & par la ire. réponfe du § 12. p. 19. que le bonheur que les Stoïciens attribuoient a leur fage (fed hemo omnibus horis fapit) n'eft qu'une chimère; ajoutez que les efforts qu'on feroit pour 1'indifférence par rapport a la morale ne reuffiroient pas mieux, que ceux qu'on feroit pour ne pas trouver la jeune Helene plus belle que la vieille Hecuba, pour vóir le foleil noir, pour comprendre que 5 eft la fomme de 2 & de 2. v. par ex. Hume Hift. D. 1. m. de Stuan § 4. p. 204. Naturam expelles furca tarnen ufque recurret, Et mala perrumpet furti-.n faftidia Viürix. JVon, qvi fidonio contendere callidus ofiro Nescit aqvi natem potantia vellera fucum Certius accipiet damman, propriusque medullis, Quam qui non poterit vero diftinguere falfum. Horat. 1 Epift. 10. 24, v. fur Bonnet § 163.  ïio A B R E G E que les latins ont nommé verecundia (*) Cicero de officiis Lib. I. cap. 41. „ Sine verecundia „ nihil poteft effe rectum, nihil honeftum" Valer. Maxim. L. II. c. 9. init. donatus ad Terentii. Andr. 3. a, 16. „ Vcretur liber me,, tuit fervus " v. d'autres palfages dans le Thefaums deFaber, Senecam de Beneficiis lib. 4. cap. 19. Analyfe raifon. de Baile tom. VIII. p. 434. Plutarque dits notables des Lacedemon. trad. d'Amiot pag. 465. b. & Platon des loix traduétion de 1769. Liv. II. p. 120. quand ie vois un homme d'un génie fupérieur , un grand favant; Philofophe, guerrier , un Roi &c. je crains de faire en fa prefence quelque chofe que cet homme pourroit desaprouver : je crains qu'il me trouvera méprifable. Cicero de N. D. Lib. I. cap. 17. „ habet venerationem juftara „ quicquid exccllit , (**) cette crainte eft fouvent fi forte qu'elle rétrecit mes puiifances, je voudrois lui faire compliment, je begaye. Infans namque pudor prohibebat plurapro„ fari" Horat. I. Satyr. 6 & 57. Or c'eft cette crainte, cette vergogne (pour me leryir de ce vieux mot) qui m'oblige, c'eft-a-dire, qui fait que je refifte avec plus de dilficulté a fa volonté, a fa direction. Et c'eft elle qui fait que celui qui me donne un bon confeil, & qui a la force de me con- (*) Mais v. de riiomme Tom. II. p»g. 308. n. & p.353* & § 3. de cet abrégé a la note. (**) Fut ce chofe iuaniinCe ,1e jeune manant qui n'a vu que le plat pay* ne verra pour la pi emière fois la mer, la montagne &c. tju'avec émotion' v. de fHomm.: T«m. II* p. 344. -  DE QUELQUES PRINCIPES. &c. m traindre, fi je ne le refpette pas (*) eft: différent du legiilateur. Dieu eft de tous les êtres le plus fage, & le plus puiffant, le reconnoisfant comme tel j'ai cette pudeur cette vergogne vis-k-vis de lui, je reconnois mon infériorité, il a autorité fur moi & fa volonté ou plutot fon inftruérion appuiée de fes opérations eft ma loi. En fociété le bon confeil d'un particulier que je revère, n'eft pas loi, paree que la force qu'il voudroit employer pour me con-, traindre n'eft pas legitime , j'ai droit de m'y oppofer: mais n'ayant pas droit contre Dieu, comme il eft démontré, il paroit qu'il eft a tous égards mon legiflateur. § 14. Pour ce qui eft de Vindication (naturelle) de la volonté du fuprême legiflateur, je l'ai dit fur Bonnet p. 2 & 51. elle n'eft que dans notre cönftitution, il m'eft impoflible de ne trouver pas la vertu belle, la juftice préférablc a 1'injuftice &c. J'y reviendrai v. Plutarque de la fortune des Romains trad. d'Amiot p, 653. b. § 15. J'ai dit que la loi eft appuiée des opérations du legiflateur ces opérations font la nature de Vhomme fa cönftitution. La reconnoiffance d'avoir commis une action contraire au beau moral me fait.de la peine. Ce (*) L'ufurpateur met tout ce qui eit autour de moi a feu & a fang: je m'écrie contre le Tyran, je le nomme Barbare, monftre , fleau de Dieu, la triftefl'e fuccede a mon emportement, je pleure la perte de mes parens, compatriotes.biens, puis je pommence a reflechir; cet homme pourtant eft un homme de -téte, il a beaucoup de mérite, la providence le foutient, il n'y a rien a redire aux regiemens qu'il a fait publier, oü irai-je &c. je dis a la fin, ü fera mon prince.  ii2 A B R E G E qu'on nomme la confcience fes remords font fort défagréables, gatent mes jouiffances & ne peuvent qu'être incompatiblcs avec mon bonheur v. par exemple Hume Hift. de la maifon de Stuart torn. 4. p. 24 & 230. Quand je pratique des vertus morales j'ai de 1'alcendent furies autres hommes, fur ma femme, mes enfans, mes domeftiques, mes concitoyens, ils auront déférence pour moi, &vénération, ils m'eftimeront: quand je fuis véritable on me croira; quand je fuis jufte, on fera jufte envers moi, quand je fais du bien aux autres, ils m'en feront or j'ai befoin de tout cela: quand je fuis fobre quand je modère ma colere, mes paflions, je ferai plus fain, & plus refpe&able, 1'intemperance, la colere, 1'ambition, 1'envie provoquent les maladies, les guerres, les devaftations, la mort, Hume d. tom. III. p. 119. • § 16. Ai-je a craindre & a efperer par rapport a une vie a venir? d'un coté perfonne, pas même 1'athée ,• ne fauroit prouver 1'impoilibilité d'une refurreclion , metempfyehofe ou autre continuation de fenfibilitë (*) il n'eft pas apparent, dira t-il. Réponfe. II eft. contre toute apparence que vous exiftés aéluellement (felon votre fyftème) Mais comment les mêmes parties diifoutes fe retrouveront-eiles ? Réponfe. Je fuis la même perfonne nourie (*) Qu'on difa a 1'athée vous étes Titius, demain vous vous croirés Caius, vous n'aurés aucun ibuveuir de ce qui vous eft arrivé étant Titius, mais vous foulfrirés autant qu'un homme peut foutlrir. Je demande fi 1'Athée répondra debonne foi, cela ne me fait de rien? eft-il fi füi que l'idée de wei lera auéantie par cette phrénéfia ?  de QUELQUES PRINCIPES. &c. 113 aujourd'hui par du lait, que j'ai été hier, lorfque j'ai mangé de la bouilhe, le même aujourd'hui que j'étois avant hier lorfqu'on me tira du lang, le même aujourd'hui que j'étois il y a 20 ans: cependant combien ma peau & tout mon corps n'eft-il pas changé depuis ce temps? Mais nous ne voyons pas que les hommes reviennent. Réponfe. Avés vous des informations fi exaftes par rapport a Brutus que vous favés pour fur qu'un enfant qui vient de naitre ne peut pas être lui? Mais cet enfant n'a aucun fouvenir de 1'histoire Romaine. Réponfe. Faut-il donc qu'on conferve toutes les idéés dans la memoire pour être La même perfonne? Si non, combien d'idées pour le moins, & de quelle efpece en faut-il pour conferver la perfonalité, ou bien'la continuation de fenfibilité ? v. Locke Liv. II. Ch.xxvn. § 14. p. 268. d'ailleurs Brutus n'a t-il pas pu aller peupler la lune? D'un autre coté je doute fi la refurreótion (fans révélation) eft démontrable. v. BAiLEContin. des pens. §33. III. p. 236. b. la do&rinede Mr. Bonnet ne me paroit fondée que fur une fuppofition. v. fur § 31. de 1'Elfai. 1'Analogie du vers, qui devient chryfalide puis paprilon (Bonnet Effai § 726. p. 473.) mène a la metempfychofe de 1'homme, mais non pas a la refiirreÖaon fuivie d'une vie éternelle. Car enfin le papillon meurt: & que fait-on fi la vie humaine n'eft pas la derrtière müe ? •L'auteur de la Pfychologie pag. 203. ditgra-^ tis que les récompenfes iront fans cefle en au.H  ii4 A B R E G E gmentant, paree que l'ame fe perfectionnera fans ceffe, les peines en diminuant. Selon pag. 365. 1'univers eft une chaine. Mais pourquoi les chainons d'or fe trouvent-ils en bas, ceux de fer en haut ? le genre humain eft tel qu'il a été^ le fiecle i8e. tant vanté, ne me paroit pas aprés tout fi'fupérieur'aux autres: pour ce qui eft des individus, la vieilleffe a fes défauts naturels & moraux comme la jeuneffe. v. Effai de Pfychologie Ch. lxxxv. p. 265. Effais de Montaigne Liv. III. Ch. n. p. 171. L'entendement, la memoire, le jugement décroiffent, beaucoup de vieillards deviennent avares, entêtés, durs. Caton même crioit dans fa vieilleffe a tout propos „ et hoe amplius de„ lendam effe Carthaginem." Enfin ne contredit-on pas 1'Ecriture felon laquelle le Diable avec fes anges & les premiers hommes ont été bons avant de devenir mechans? Pourquoi donc pas les chainons d'or en haut? les Poëtes parient tant du fiecle d'or, pourquoi pas tantöt un chainon d'or tantöt un de fer? toute 1'hiftoire femble autorifer cette demande. v. Plutarque de la curiofité pag. 129. Dieu n'agit pas par motif, ainfi a priori je ne connois point la dernière fin de 1'univers. Ce n'eft pas uniquement le bonheur des hommes v. Leibnitz Theodicée § 118. 119. 120. p. 10. —; du fecond tome (cela donneroit prife aux manichéens) c'eft fi on le veut la perfecti on, 1'ordre. Mais nous n'ayons de 1'un & de 1'autfe que des.idées particulieres & imparfaites, c'eft pour cela que 1'Auteur de la Pfychologie p. 292. a la queftion „ pourquoi Dieu ne dé„ truit-il pas le mal a fa naiflance" répond  de QUELQUES PRINCIPES. &c. njf fort bien „ que cette queftion eft irréfolu, ble." Toutefois on trouve dans les hommes ttfi defir de bonheur, & une inquiétude qui en eft la fuite,trop grandespour fervir a leur bien être dans la vie préfente, ils veulent briller après la mort & s'immortalifer par leur doétrine, leurs exploits, leurs richeffes, ils fe donncnt des peines infinies pour cela. Dieu ne peut pas être mauvais , il ne veut donc pas tourmenter les hommes, n'auroit-il pas donné ce defir pour lesconduire a l'efpérance&ala crainte d'un état a venir, n'eft-ce pas ce defir qui a fait naitre l'idée des champs Elyfiens &c. n'y auroit-il pas ici une efpece de foi naturelle qui rendroit la fanclion de la loi plus forte ? O. Ainfi vous n'étes pas pleinement affuré de votre bonheur a venir. ie Réponfe. L'être éternel eft toujours fa ge ,'fi je n'étois pas trop borné j'approuverois infailliblement la manière dont il difpofera de moi. 2- Un pere (*) dit afes deux enfans, foyés fages, je reviens ce foir, 1'un répond c'eft fort bien mon cher pere, j'efpere que je ne vous donnerai aucun mécontentement: 1'autre, pro-' mettés moi donc du bonbon ma boïte pleine: que tout homme non préoccupé réponde, qui des deux enfans lui plait le plus, qu'il décide s'il öfe que le pere doit abfolument promettre, la reconnoiffance at-clle de plus grands effets parmi les hommes que 1'efpérance ? 1'amour ou plutót la révérence de Dieu pour être moins intéreffée, plus généreufe fera t-elle moins for- (*) *• § 2» a Ia note. H 2  n6 A B R E G E te? ne ferois je pas le bien paree que l'être tout a fait fage me fa ordonné, & 1'expérience ne m'apprend-elle pas qu'il me 1'ordonne en vue de mon propre bien être dés cette vie ? § 17. Tout ce que j'ai dit conduit 1'homme a la reconnoilfance des biens dont Dieu le comble, & a la refignation dans le malheur. Dieu eft toujours l'être parfaitement fage & puiflant. C'eft en cela que femble confifter tout le culte naturel qui fe rapporte direclement a Dieu; demandera t-on des biens qu'il n'a pas deftinés? demandera t-on des biens qu'on recevra? rendrai-je graces pour un pain empoifonné, pour avoir obtenu un emploi qui oc1 cafionnera ma ruine & celle de toute ma familie , une femme dont je me devrai féparer dans un An ? 1'un doit-il rendre graces a Dieu pour la pluie qui fait du bien a fes legumes, & 1'autre au même moment prier que Dieu la falfe ceffer paree qu'elle gate fon bied? celui qui eft dans le port doit-il demander le vent d'èft pour en fortir & celui qui eft dehors le vent d'oueft pour y entrer ? Aiog o'ÏTsXthro fiouXy;. Homere Iliad A vs. 5. c'eft-a-dire le deffein •de Dieu s'accomplit, & comment fait-on (fans révélation) que la prière entre dans le plan général?v. Pfychologie p. 201. 202. Queftions fur 1'Encycloped. 8 partie mot prières 196. § 18. La loi naturelle commande la juftice, qu'eft-ce? — Confultons toujours la nature, la cönftitution de 1'homme, & demandons, fi un homme qui a en main un fruit qu'il a cueilli  ■de QUELQUES PRINCIPES. &c. tï| d'un arbre, n'eft pas mécontent, ne crie pas a 1'injuftice quand un autre le lui prend par force ? La raifon eft qu'a l'idée de fa fituation il ajoute, ou trouve ajoutée en lui une idée de mien (dont la génération eft inexplicablepar les objets extérieurs &c.) & a cette idée répond dans cet autre l'idée de tien. J. J. Roüsseau s'elt récrié tant contre celui qui le premier a cntouré fon champ d'une haïe, & a dit c'eft le mien, que n'elt-il remonté a la fource, en condamnant celui qui le premier a entouré une pomme de fes cinq doigts ? doigts, haïe, coffre, mur c'eft tout un, v. encore questions fur 1'Encycloped. VII. p. 103 & p. 349. ces idéés de mien & tien font le fondement de toute polfeffion de toute pröpriété? & elles font d'application générale. C'eft donc a tort que Grotius Liv. II. Ch. 1. § 4. de J. B. & P. & d'autres, accordent a 1'homme en danger de perdre la vie la permiffion de tuer 1'innocent qui fe trouvant dans fon chemin empeche fa fuite ,, naturam folam „ fi refpicimus" & il n'eft pas d'accord avec lui-même quand ildit Liv. II. Ch. 11. § 8. „in pari caufa poffidentis melior eft conditio " car je poffede ma vie, ma femme,mes enfans, mes rélations comme mon bien. II fe fert de 1'exemple d'un homme nageant en mer qui atteint un autre affis fur une planche qui ne peut fuftenter que lui feul: que 11 cet homme avoit le droit de jetter 1'autre en mer & d'occuper la planche, le pléonafme d'opération feroit introduit. Car il n'y a moyen que defauver un homme , ainfi les efforts du fecond, troifiême &c. H g  ii8 A B R E G E font fuperflus quand la planche eft occupée par le premier, pour ne pas dire qu'ils peuvent être nuifibles, car^ 1'effet de cette guerre pour la planche peut être qu'ils fe noyent tous les deux dans la mer. v. 1'admirable critique que fait de Voltaire qucftion fur 1'Encyclop. VI. 343. d'un texte de Montesquieu Efpr. d. 1. X. 2. Si les anciens peuples nommoient les étrangers hojies ce qui avec le temps a fignifie ennemis, c'eft qu'ils ne refpeétoient' pas 1'un de 1'autre les fignes artificicls de poffeffion, ainfi ils occupoient tout païs oü ils abordoient &c. mais ils ne difoient pas que Paris a eu droit de ravir Helene. v. Herodote allegué par 1'Auteur de 1'origine des.loix des arts & des fciences torn. III. pag. 92. note (1) ni que Jafon a été jufte lorfqu'il a volé la toifon d'or, en effet toute poffeffion qui n'eft pas aéluelle & naturelle requiert une convention, eft juris gentium. § 19. Un homme quia droit comprend qu'il fait bien de le maintenir. Voyons comment cela fe fait. Suppofons deux hommes dans une ile, fans aucune convention, ou rélation: 1'un n'exercera aucun droit fur 1'autre avant qu'un d'eux faffe du tort a 1'autre, ce cas exiftant le droit qu'ils avoient de refter dans 1'état précédent commence d'être applicable, celui qui fouffre comprend qu'il a la permiffion de redreffer ce tort, de fuivre la paffion qui 1'anime & de remettre les chofes dans 1'état oü elles étoient auparavant. Eclairciflbns cela en nous figurant une balance en cquilibre fufbendue être eux, celui qui fait du tort la fait pancher de fon coté en ymettantpar exemple une livre,i'au-  DE QUELQUES PRINCIPES. «Sec. 119 tre a droit de rnettre de fon coté aufli une livre, & ainfi la balance (*) fe rctrouyera en. équilibre; maisfi 1'aggreflèur continue a y rnettre des livresle defenfeur- continuera de raeme al'infini, c'eft-a-dire en forte que la balance loit réduite en équilibre: car fi 1'aggrelfeur n avoit mis que 3 livres dans fonbaflin, le defenieur n'a pas droit d'en mettre 100 dans le fien. S il pouvoit ravoir ce qui lui appartient en liant par exemple 1'aggreffeur il feroit mal de le hier. Je ne parle pas ici de punition, qui après tout me paroit 1'affaire du fouverain; lequel étant trop puiflant pour avoir a craindre de celui qu ll ppnit, ou le corrige ou en délivre la fociete; un particulier (qui n'eft pas pere ou maitre &c. c'eft-a-dire qui n'eft pas plus fort foit naturelïement,foit par autorité déférée) troubleroit la fociété en puniflant, & n'agiroit pas avec fagefle. S'il tuoit 1'offcnfeur, il le dehvreroit de tous les maux qui fuivent naturellement les forfaits (v. SenecamThyeft. S. vs. 245.246. Montaigne Effais Liv. II. Ch. xxvn. p, 201.; fans que cela pourroit fervir la fociété d'exemple: puifque le public ne peut pas être informé du crime fans procés. S'il le laiflbit en vie, il 1'aigriroit d'avantage, & s'expoferoit a une feconde attaque, il puniroit de reelief, & 1'autre attaqueroit, fans fin & fans ccfle, julqu'a ce que cette ofcillation fut terminee par le crime, & la mort, donc 1'infliÊHon_de peine requiert fupériorité parmanente de for- O L'un coupe une raaffue, 1'autre demande que ferés vous avec ? ou bien va au bois s'armer d'une pareille, ou fi un troifiême aborde 1'avertit & fe lie avec lui, voik les opérations politiques qui précédentou previennent les guerres. H 4  120 A B R E G E ce dans celui qui 1'inflige. En écrivant ceci j'ai fiiivi la généralité du mot peine, Mais quand on voudra approfondir cette matière il faudra diftinguer. Je dis donc que toute peine capitale doit appartenir a la défenfe, nous puniiTons de mort tel homme qui ne ceffera de mettre du poids dans fon baffin,& en cela il faudra calculer 1'apparencc, comme dans toute autre a&ion. Si nousne fommes pas af és (voila ce qui eft difficile a déterminer) furs de la corde dont nous avons Hé 1'homme qui nous a fait injuftice, nous le tuons; c'eft bien raifonné que de dire que ïhomme ne fe donne pas, n'a pas droit de fe donner h tuer. (*) (*) C'eft avec regret que je révoque en doute un principe dont 1'iüuftre Auteur des delits & des peines tire des conféquences fi pleines de douceur & d'humanité. Ccpendant il faut toujours étre de bonne foi. Je dis donc qu'un homme qui entre en fervice, qui s'engage dans les carrières , les mines, doit bien avoir le droit de difpofer de fa vie. Je comprends qu'il raifonne de telle facon, je mourrai dans un an de faim, d'inanition, de mifere, il vaut mieux perdre quelque chofe du droit d'efperer la plus longue vie. Ce raifonnement a 1'amour propre ■naturel pour principe , pourquoi feroit-il donc condanmable ? de méme maniere je comprends qu'un homme peut dire, fi tant eft que j'échappe 4 ïa fureur des fauvages, a la dent des betes carnameres je mourrai dans peu de faim & de mifére, il vaut mieux entrer en fociété; mais des autres hommes ne connohTent pas mon caraftère, & pour dire la vérité , je ne me connois pas affés moi même, comment faire pour qu'ils ayent confiance en moi! Je leur dirai, protégés moi, mes amis, je vous fcrai en aide de toutes mes forces, que fi je ne fuis pas de bonne foi a préfent, ou qu'un jour je devienne criminel & par conféquent votre ennemi, pendés moi, roués moi, je le fouffrirai pour répondre au moins ainfi aux biens que j'aurai refus en fociété. Ma mort pourra inftruire mes compatriotes & leur infpir« i'horreur du crime,je (jevrai cefiicriiice a la patrie.vou.s  de QUELQUES PRINCIPES. &c. t»| Mais nous n'avons pas befoin de fa pcrmisfion,les Romains n'executoient pas les citoyens Romains a mort, mais ils les faifoient ferves poence, & ils calfoient le cou aces efclaves, les eonfidérant comme des betes féroces. Nous corrigeons celui, qui nous a déféré lui même cette puiifance, ou, que Dieu nous a donné a corriger: le premier cas eft de celui qui entre en fociété, en corps de métier &c. le fecond celui des enfans. Un homme eft en droit de fe donner a corriger, cela ne repugne pas k la nature, mais quand il eft encore hors d'une fociété on ne peut pas plus le contraindre justement a fe donner k corriger, qu'a entrer malgré lui dans notre fociété, qu'a fe faire tailler, qu'a fe faire inftruire en Mathematiques, qu'a raconnoitre Mahomet pour prophete &c. 1'antiquité a compris cela qui n'a attribué a Orphée Amphion &c. pour formerleshommesquelalyre. § 20. II paroit par la que Monfr. de Montesquieu Liv. X, Ch. n. de l'efprit des loix, & lettre Persanne 82, raifonnc fort mal, car non feulement ,, ma vie eft a moi comme la vie de celui qui attaque eft a lui" mais encore tout ce qui m'appartient en jufticc rigide eft a moi comme la vie de 1'autrc a lui, fi la perte de mon bien, quelque petit qu'il foit eft inévitable fans ia mort du voleur, je préfére justement mon bien a la vie de celui qui veut me comprenés pourtant que je ne veux édilier ainfi mon prochain qu'en fouffrant le moins poffible ( voil& le principe que je iubftitue.) O. Mais tout cela n'eft-il pas favorable au fuicide. Réponfe. Non pas: on prend de telles réiblutions pour vJvre plus longtemps & mieux, mais on ne peut pas fe tuerpour viyre ou pour mieux vivre. H 5  Ï22 A B R E G E J'öter & il doit attribuer fa mort non pas a fon vol, mais a fa rétention & a fa refiftance continuée, car comme j'ai droit moi de reprendre mon bien, fa refiftance moindre ou plus grande cft injufte & je puis employer tous les moyens poffibles pour la furmonter. D'ailleurs je puis tuer un agreffeur pour confervermavie, le pourrai-jepour conferver mon corps en honneur,le pourrai-je pour conferver tout mon bien? la moitié? le quart? oü faudra t-il fubfifter?ilditditte lettre Persanne 82.„ qu'une guerre pour des querelles des Prin„ ces n'eft jufte, a moins que le cas ne fut fi grave qu'il mérita la mort du Prince ou du „ peuple qui 1'a commis." Sa première erreur eft, qu'il dit „ que faire la guerre a quelcun" c'eft vouloir le punir de mort „ & immédiate„ ment après que le but de la guerre eft la des5, truÜion de la fociété. J'ai déja dit qu'on ne punit pas de mort, donc la guerre jufte ne fe fait pas pour punir de mort, pour détruire la fociété. La mort Ia deftruótion n'arrivé que par accident, par exemple un peuple voifin fe maintient par force dans une partie de notre terrain injuftement en-vahie, nous lui faifons la guerre, la peur le faifit, il envoye des Ambalfadeurs promet de ceder avec bonne garantie, voila la guerre linie , fans mort, fans deftruclion v. Plutarque dits notables des Lacedemoniens p. 465. b. T. Livius Liv. XXXIII. Ch. xn. p. 6. que s'il ne cede pas, nous continuons la guerre & tuons jufqu'au dernier homme tous ceux qui refiftent, fi nous ne les pouvons pas prendre vifs. § 21. Eclairailfons ici encore d'autres queftions»  DE QUELQUES PRINCIPES. &c. i&j -L'homme qui d'un coté ne diminue fa lberté naturelle par convention que pour fon avantage, & qui d'un aupre coté ne peut pas difpofer de fa vie & de fes aclions d'une manière contraire a la loi naturelle contraóte avec la fociété expreflement ou tacitcmcnt. Dans ce contract eft fondée 1'obéilfance qu'il doit au Prince , entrant en fociété il.contraéte avec tout le corps, & enfuite il rcconnoit pour prince celui que tout le peuple (ou la plus grande partie, qui en différe le moins ) reconnoit pour tel; le prince le maltraitant (& par conféquent agilfant fans titre, fans qualité, car il n'eft pas élu pour cela) eft par rapport a ce cas une perfonne privée, avec laquelle il eft en égalité naturelle. Ainfi le jugement de cette aétion, comme dans tout autre cas d'égalité naturelle appartient autant • a lui qu'au prince. ( L'explication de toute convention & le jugement fi elle fubfifte, ou fi elle ceffe par contravcntion appartient naturellement a 1'une des parties contractantes comme a 1'autre: S'ils jugent ditferemment, il n'y a enfin que la guerre qui décide). il pourroit donc, jugeant d'être maltraité , redrelfer le tort de facÏQ. s'il n'étoit pas retenu par fes conventions avec la fociété. Ces conventions lui interdifent de faire ce qui pourroit être nuifible a la fociété, car il a promi? de lui être en aide, & quoique la réponfe a la demande quefi-ce qui eft pronüs expreftement ou tacitement a la fociété, appartienne autant a lui qu'a toute la fociété, cependant fi tout citoyen fe croyant injurié, par le prince s'attribuoit le droit de 1'attaqucr il choqueroit le fens commun, car de cette faconii eft clair  12+ A B R E G E qu'il n'y auroit point de gouvernement., puïsque 1'expérience journaliere lui apprend qu'il peut fe tromper, comme tous les autres hommes. Par la même raifon, fi après quelque mauvaife aóHön, un fujet 1'alloit décrier ehés les autres ( qui continuent encore a le reconnoitre tacitemcnt, foit qu'ils ne jugent pas cette aétion mauvaife, foit qu'ils la lui pardonnent &c. ) il feroit rebclle contre une perfonne qm eit encore prince c'eft-a-dire que la pluralité reconnoit encore, & il montreroit fon mépris pour la cite. i xuxyyopüv rov apypvra, iig rijv xohiv üfipigïi. ap. Grotium de J. B. & P. Lib. I. cap. iv. § 7. n. 7. Voila le Boulevard des Princes. Ce n'eft que tout le peuple (*) régulierement affemblé, ou un corps qui le repréfente qui peut dépofer & punir légitimement celui, dont il condamne les aétions tyraniques. Un citoyen mécontent du gouvernement peut quitter la fociété, car il s'elt engagé dans la vue d'être en fureté. S'il ne la trouve pas, il n'a qu'a renoncer au contract, v. Cicero pro L. Corn. Balbo cap. 13. „ O juraprsclara,atque (*) Mais comment cela fe peut-il faire fans fédition (déja condamnée) ? Je réponds fi rex vere hofflli animo in totius populi exitium fertur (Grotius de J. B. & P. Liv. Ij Cap. iv. § 11.) c'eft-a-dire fi le Roi agit en ennemi de la jiation, Titius fe plaindra a fa femme, laquelle ira verfer fes larmes dans le fein de fon pere oü elle trouvera fon Oncle défolé, de retour elle aura vu le defefpoir peint fur les vifages de ceux qu'elle a paffe en rue &c. Ainfi le mécontentement général deviendra public fans diffamation Ik par la volonté nationale comme le Tyran execrable fe trouvera déchu de tout droit. *Si on demande le moment précis de la révolution, je réponds que je ne faurois le déterminer, avant qu'on m'ait dit a quel moment de ia fjatc mife au four devient pain.  de QUELQUES PRINCIPES. &c. %%f „ divinitus jam inde a principio Romani no„ minis a majoribus noftris eomparata, ne quis „ noftrum plus quam unius civitatis effe poffet ,, ne quis invitus civitate mutetur, neve in civitate maneat invitus. Hax funt enim fondamenta firmiffima noftras libertatis, fui quemque juris & retinendi, & dimittendi effe dominum." Si la fociété le veut retenir malgré lui, fans avoir fur lui des prétentions en conféquence des bienfaits re9iis ou du délit, il rentre en égalité avec elle, & lui peut faire la guerre. Je dis des bienfaits recus, il faut que je faffe ici uneremarque fur le lettre Persanne 64, oü 1'Auteur employé cet argument „ pour„ quoi veut-on que je travaille pour une fo„ ciété, dbnt je confens de n'être plus?" (*} C'eft que la nature du contract entre la fociété & un membre ne fait pas attendre de part & d'autre des avantages continuels & fans interruption: ainfi 1'on ne doit pas évaluer 1'avantage d'être en fociété par 1'état préfent. Jem'ex- (*) Vous m'accordés votre main, dit un fauteur du fiücide a fa maitreffe, votre bonté me ravit, comment y répondre que par la bonne foi & la franchife ? Je dois donc vous avertir que fi un jour le dégoüt de votre perfonne a préfent tant aimée , findigence, ou quelque autre malheur me faifoit préférer la mort a la vie je me pendrai fans fcrupule. Et vous laiffèriés femme & enfans en proie & leur déplorable deftin ? Pourquoi pas ? vous pourriés vous pendre après moi , pour ce qui eft des enfans, peut-étre que quelcun s'en chargeroit, peut-être qu'ils creveroient de faim , quel mal y a t-il a cela ? „ importe t-il a l'être des êtres que 1'aflembla„ ge de quelques parties de matière foit dans un lieu ou dans „ un autre" ? (v. L'ingenu p. 86.) Monfieur cet argument me fait pèur, je fuis perdue fi 1'envie vous prend de youj Yenger de mon refus en mettant Ie feu a ma maifon.  iaó A B R E G E plique: la fociété, lorfquelle a a redreffer le tort qu'un membre a foufFert de la part d'un peuple étranger, ne tire pas alors avantage de ce membre, au contraire elle court rifque de perdre fes tréfors & fes troupes, en tachant de lui procurer juftice, c'eft-a-dire en rempliifant de fon coté le contract focial. Ce membre ne tire pas non plus avantage du contraét, lorfqu'il eft obligé de défendre 1'état en rifquant fa vie & fes biens, en fouffrant la faim & la mifère. Si donc il peut dire lui, je renonce a la fociété, car elle ne m'eft pas avantageufe aujourd'hui, 1'état pourroit dire de même je ne veux plus vous proteger, je renonce au contract, car ce 'ne feroit pas préfentement avantageux de prendre votre défenfe, cela emporteroit toute fureté. Aufli Montesquieu femble t-il fe corriger, efprit des loix Liv. XV. Ch. n. p. 26. Si donc un membre veut quitter la fociété il faut que les avantages qu'il en a recus foyent balancés par les fervices qu'il lui a rendus, autrement il fe rend coupable de lacheté criminelle; le jugement s'il a fatisfait de fon coté, ou fi un dédommagement qu'il offre eft fuffifant appartient a lui comme k la fociété. §22. Si j'avois a expliquer les autres devoirs, je confultcrois partout la nature ou la cönftitution de 1'homme. II y a un crime qu'on nomme fort bien contre nature, les autres le font aufli plus ou moins. Si j'abandonne un enfant (dont je fuis pere) & fa mere, je fais une aétion contre nature , car la cönftitution de la femme & de 1'cnfant requicrt mon afliftance. N'ayant pas a préfent le livre de J. J. Rousseau des caufes de 1'iné-  DE QUELQUES PRINCIPES.. &c. 127 galité entre les hommes, je ne fais qu'une remarque contre fa doctrine, qui ne me femble pas partout fondée fur le fait. Un homme, ditü, dans 1'état de nature s'en va tout de fuite après avoir eu commerce avec une femme. Je crois moi qu'il refte auprès de la femme, il peut n'avoir pas encore faim ou foif, il eft plus ou moins las, abattu ( omme animal trifte &c.) il fe repofera naturellement quelque temps durant lequel il fe formera quelque liaifon d'amitié entre la femme & lui: elle le fuivra quand il voudra s'en aller pour chercher de la nourriture, elle lui fera des carelfes, il ne la repousfera pas &c. il s'accoutumera a fa compagnie. La coutume n'a t-elle aucune prife fur le fauvage , d'oü vient donc qu'elle en a autant fur 1'homme en fociété ? v. encore Queftions ftir 1'Encyclop. VII. pag. 100. Encore la Polygamie (de la Polyandrie il n'eft pas befoin de parler) eft contre la nature, elle reveille la jaloufie, caufe des querelles entre les femmes &c. les enfermera t-on ? ce n'eft pas naturel, leur donnera t-on des gardes, dont on n'a rien acraindre ? cela 1'eft encore moins; d'ailleurs elle n'eft pas favorable a 1'éducation des enfans laquelle étant négligée nous privé de leur fecours quand nous en avons le plus grand befoin dans la vieilleffe &c. Le fuicide eft contre la nature, 1'homme 1'a en horreur,qu'on confulte 1'expérience. L'histoire Romaine nous montre que fes héros mêmes tant accoutumés au fang, tant endurcispar la vue de leurs gladiateurs mourans qui contribuoient ainfi a leur plaifir même, n'ont pu fe défaire eux mêmes fans kmbiner, fans mon-  128 A B R E G . E trer cette répugnance. Caton d'Utique après avoir achevé la leóture du traité de Platon, après avoir avifé fes amis Philofophes (RoLLiisr n'auroit pas du envenimer ce trait) c'eft-a-dire avec tout fon fang froid ne fe donna pas le coup comme il falloit pour mourir a 1'inftant. D. J. Brutus eut befoin du fervice de Straton pour tenir 1'épée, & celui-ci détourna la tête. Caccilius Psetus ne pouvoit fe réfoudre fans 1'encouragement que 1'exemple de fa femme lui donna. Mais cette Arria fait contre vous dira t-on. Réponfe. Elle ne vouloit pas dans ce moment fe donner la mort, elle avoit encore a dire non dokt Pcete & elle aimoit beaucoup ce Psetus (je na'attendris en écrivant ceci) quand elle donna de la tête contre le mur, elle étoit tranfportée de colere. Après avoir parlé des Anges la chüte eft grande que de tomber fur le Diable, mais enfin Neron après avoir bien fait 1'enfant mourut du coup qu'Epaphrodite appuia: ajoutés Montaigne Effais Liv. II. Chap. xiii. p. 318. 319. edit. 1771. Senfus moresque repugmnt, Atque ipfa utilitas", Jufii prope mater & aqufc IIora't. I. Serm. 3. vs. 97. Ce Texte eft de grande application, tel Catholique Romain croira tout de bon que fon voifin Huguenot brulera éternellement dans 1'enfer (& contra) mais que ce voifin tombe dans l'eau il fautera après lui, & 1'en retirera; que fon propre fils qui s'eft abandonné a cette prétendue héréfie vienne a mourir, il fuppofera que  de QÜELQUES PRINCIPES. &c. 129 que Dieu a Converti ce fils, même après qu'il a pcrdu 1'ufage de la parole & des fens, tant il eft vrai que la nature de 1'homme eft plus forte que tel fyftème , la raifon en eft que rinftruólion qu'elle lui donne eft immédiate, & habituellek Je n'aurois aucune peur d'entrer dans la chambre -d'un Machiavel, d'uu Hobbes, car je ferois fur que leur coeur ne feroit pas tant mauvais, que leur doctrine. Pour finir, ce n'eft qu'avec le bonheur des autres que nous pouvons obtenirle notre; alteri vivas oportet, fi vis tibi vivere, Sencca Ep„ 48. ïtfés le bon livre de R. Cumserland des lok naturelles, car quoique nous cherchons toujours le notre, Dieu a arrangé les chofes enforte, que nous ne faurions le trouver qu'en opérant en même temps pour celui des autres, ainfi la perfection morale de 1'homme confifte dans fa diipofition focialc ; plus le bonheur des autres lui fait plaifir, plus il eft moralement parfait &c. Parmi les joueurs de Clavcifm il y en a beaucoup qui n'ont pas la méfure exacte, c'eft paree qui en jouant feuls, comme ils font fouvent, ils n'y prennent pas garde, 1'hommé donc qui voudra fe perfeótionner en morale doit faijc le bien toujours, feul comme en compagnie, dans fa chambre comme a la maifon de ville. § 23. II ne me refte que deux mots a dire de celui qui eft obligé par la loi naturelle c'eft-a-. dire de 1'homme. Cet homme peut fouvent faire ce qu'il veut, il eft libre, je nomme faire agir, c'eft-a-dire être caufe efficiënte d'un plus grand mouvement de certaines fibres (ce qui fait 1'attention) ou du mouvement quelconque de qu'elle autre partie de fon corps que ce puis»  ï3o A B R E G E fe être, car il ne me paroit pas fort important de difputer fi 1'homme meut lui même fon bras, ou non; la volonté eft différente dé la liberté, c'eft-a-dire du pouvoir d'agir ( fuivant la définition de Bonnet § 152. p. 118.) la volonté n'eft pas pouvoir d'agir: la volonté eft modification de l'ame, donc paffion (la réaction du § 126. de 1'Effai ne contredit point la paffion on reconnoit les fibres mues pour agens, & 1'exiftence de l'ame: il faut donc malgré qu'on en ait la dire patiënte.) Si en conféquence de cette différence, de cette oppofition on dit, que ce n'eft qu'une expérience que l'ame agit conformément a la volonté, qu'il n'y a aucune liaifon nécejjaire (*) entre la volonté & la liberté, on comprendra aifément que , quoique toutes les idéés nous viennent paffivement, que leur détermination eft telle qu'elle eft, que 1'homme ne fauroit changer ni la couleur rouge qu'il voit, ni 1'odeur de rofe qu'il fent, ni le jugement que le tout eft plus grand que fa partie, ni la conviction que le foleil fe levera demain &c. 1'homme n'aura pas moins de liberté. O. La nature de 1'homme eft de fuivre fa volonté , il eft né comme cela, ce feroit contre tou- . (*) Et quelle liaifon y auroit-il ? Seroit-elle caufe?donc elle opéroit, & non pas le pouvoir fusdit; qui, ou fe tourneroit du coté de la 'volonté, en ce cas la caufe feroit fuperflue; ou feroit le reveche, en ce cas la caufe devroit le forcer au retour vers la volonté; ou il feroit inerte, en ce cas la caufe s'en ferviroit-elle comme d'outü? feroit-elle motif? mais pourquoi le pouvoir fuivroit-il plutót ce motif ci que 1'autre? on voit encore ici qu»: la belle raifon fuffifante mene a 1'abfurde,  dé QUELQÜES PRINCIPES. &c. t$i te expérience s'il ne fuivoit pas fa volition ; comment eft-il donc refponfable ? Réponfe „ Nous eltimons le vertueux qui fe „ conforme a 1'ordre, nous méseltimons le _ vi„ cieux, nous ferrons le Diamant, nous jet„ tons le caillou" Pfychologie p. 198. v. encore p. 181, 182 & 383, 384. nous punisfons le vicieux, pour que d'autres volitions différentes dirigent les aétions qu'il fera lui même d'orénavant, ou que d'autres feront, les peines font une roue de méchanisme de nos idéés, elles entrent dans le plan général. § 24. J'ai taché de trouver quelque part un fondement de refponfabilité dans la volonté de 1'homme, mais a la fin, je reviens de mon opinion, puifqu'il me femble contraire a 1'expérience & ainfi contre toute probabilité, d'attribuer a une puiifance non inftruite une aétion , qui montre de la direétion, par exemple a la force d'inertie, le mouvement en ligne droite, courbe. Vous contredifés le § précédent dira t-on. Réponfe., non pas, il n'y a a effeétuer pour £c. le pouvoir qu'une feule volition préfente, & la force d'inertie pourroit l .A ) diriger le corps A quaquaverfum, V-./ vers B, vers C, vers D. Voici ce que j'ai penfé autrefois fur cette matière. Ne connoiflant d'autre aétion volontaire de 1'homme que celle qui fuit une inquiétude préfente, j'ai conclu que cette inquiétude ne caufoit pas l'idée d'un état libre de cette inquiétude &c. avec les idéés des moyens &c. (car ce feroit dire que l'idée des ténébres caufe celle de la lumière) donc que cette idée d'un état libre &c. venoit a 1'homrae par fon opération qu'on I 2  ï3& A B R E G E nomme rappel, qu'en f appellant, 1'homme n'étoit pas dirigé par une volition, puifque fi cela étoit, l'idée a rappeller devroit dèja être préfente 1'orfqu'on fuppofe qu'elle ne 1'eft pas , ce qui eft abfurde: par exemple, fi celui qui a faim, en rappellant l'idée de pain, avoit fuivi une volition, il auroit du trouver de la différence par rapport a fon bien-être entre l'idée de pen/er au pain & celle de n'y pen/er. pas, cependant il n'a pas pu opérer le rappel du pain auquel il penfoit aftuellement: on peut fe faire quelque repréfentation d'une aélion a faire , mais pour une idée a reproduire il n'y a pas moyen d'imaginer un figne repréfentant. (*) Sur ces principes, difois-je,fuppofons qu'un motif foit préfent, que j'aye une inquiétude que je nomme deux, fi je rappelle l'idée d'un état accompagné d'une autre inquiétude moindre que je nomme un elle fera néceffairement préférable & j'agirai, mais fi je rappelle l'idée de trois, je ne changerai pas d'inquiétude car 2 eft moins que 3. Ainfi toute volition par exemple deux eft moins que trois feroit en partie 1'ouvrage de 1'homme, deux ne 1'eft pas, c'eft motif, inquiétude; moins non plus* c'eft jugement; mais trois feroit préfent par opération (*) Pauvre mortel! vous voudriés décider de qu'elle maniere Dieu décrete, favoir comment fa puiffimce fe réduit en aéte, réponde's, qu'eil-Ce qui s'eft paifé en vous immédiatement avant que certaine idée a été préfente a votre esprit? qu'eft-ce qu'a fait votre puiffance d'agir immédiatement avant d'effeftuer ? dites hardiment que vous n'en (avéj rien, & donnés en cette bonne raifon, qu'il implique dj rcconnoitre que la connoiffance de rhomine confifte en idéés '& d'avancer en méme temps que 1'homine p,ut laroir naturellement ce qui précéde lsur exiftence.  pe QUELQUES PRINCIPES. &c. 133 de 1'homme k favoir le rappel. Par la aufli j'expliquois les cas de 1'anc entre deux prés, de 1'homme qui a deux oeufs devant lui. Celui-c! s'il n'a pas faim n'en prendra aucun par manque de motif: mais s'il a faim il prendra celui qui eft a fa droite (s'il eft ambidextrc) paree qu'il a. rappelle l'idée de droit; & cela s'eft fait fans* qu'il a été dirigé a ce rappel par aucune volition, toute volition qu'on fuppofe ne fervira de rien, ou renfermera déja le droit a rappeller. L'inconvenient de cette doctrine eft que la puisfance de rappeller ne feroit pas inftruitc, or fes fuites montrent de ladireclion, quand la fenfation de faim eft préfente on penfe au pain & non pas a Veau. Si je ne me trompe j'ai bien fixé 1'état de la queftion: mais après tout je me conforme a ce que Monfr. Bonnet a dit de 1'attention. Je fuis bien étonné de lire dans les ob~ fervations du Profeffeur Caftillon fur Ie fyftëme de la nature p. 543. que la morale de 1'Auteur fe réduit a dire faites ce que vos pajfions vous infpirent. Un Charpentier dit a un des garcons, Voila un rabot quifert a polir cette planche, mettês vous de ce cotérCi, puis tournés votre planche &c. mais tu es un lïbertin, tu n'en fer as rien comme il faut, y a t-il homme au monde qui puifle confondre l'inftruclion du métier , avec Phistoire du caraftère de ce garcon; mais dira t-on pourquoi le maitre parle t-il en vain. R. il ne le fait pas, ce même garcon qui n'oublie pas tout a fait ce qu'on lui dit, en profitera demain ou vingt ans après qu'on 1'au.ra challé de 1'attelier; d'ailleurs fon camarade (*) y prend gar- (*) Celui qui arrofe'oit journellement des allumettes plair tées feroit comme celui qui precha , dir,-on, rEvangile aux 13  134 A B R E G E de, & met la lecon du maitre en pratique. Le profeffeur n'a pas penfé qu'il débite le même Sophjfme qu'on a fait valoir du temps des disputes entre les Arminiens & les Gommariftes dans un livre Hollandois dont le titre eft le larron prédeftiné (Voyés Leibnitz Theodicée § 167.) au quel on fait dire fai été prédeftiné a voler ,1e juge répond fort bien en difant & je fuis prédeftiné moi h vous faire pendre. v. les recherches fur la liberté dans le 4e tome du portefeuille d'un Philofophe. Les Stoïciens ont déja dit „ ex fato peccare fe dicentem ex fato punien» „ dum." poiffons, mais ce n'eft pas le cas dont il s'aglt. Un Jardinier fait fort bien d'arrofer une vintaine de plantes qui prennent difficilement racine dans 1'efpérance qu'il y en aura deux, trois d'entre elles qui croitront, quoi qu'il ne les puiffe pas discerner des autres, & que 1'accroilfement ne fe faffe pas par liberté d'indifférence dont les plantes feroient douées. Et quand 1'homme peut-il agir enfuite d'une connoiffance certaine, mathematique, complette ? ne mettra t-il pas de montre en poche paree qu'un jour fon enfant (la prenant pour animal doué de liberté d'indifférence) lui a fait remarquer qu'elle ne vouloit pas aller ? paree qu'il n'eft que probable qu'elle ira bien? de la même maniêre il piendra fans tarder une barre de fer de la table pour 1'appliquer a un aimant qui pend au mur, il fe conduit enfuite des expériences prifes auparavant, & de 1'attente probable du magnétisme continuant. Je dis probable puifqu'11 n'eft pas contradictoire, du moins pour lui, qui ignore la nature intrinféque de 1'aimant ( du fer, du pouvoir d'attirer &c.) de comprendre qu'il ait perdu a tel moment telle pröpriété.  135 APPLICATIQN des PRECEDENTS PRINCIPES aux LETTRES de MEMMIUS a CICERON (après les Queftions fur V'Encyclopédie 9 partie pag. 263.) PAG. 267. 1P Om* d'exiftence fans raifon d'exijler , fort bien quand on parle d'exiftence hypothétique. v. mes principes pag. 74. par exemple , fi le foleil va de 1'oriënt a foccident il faut une raifon pour cela, on pourroit concevoir fon mouvement a rebours. Ainfi le mouvement de 1'orient a foccident eft hypothétique puis qu'on ajoute a l'idée de mouvement (quelconque (*) ) telle direcrion. Mais 1'exiftence abfolue, par exemple celle de l'être infini n'a pas de raifon autrement on auroit une progreslion infinie de raifons, il faut fubfifter quelque part. J'ai prouvé cela dans mes remarques fur 1'Effai Analyt. de Monfr. Bonnet § 130. p.48. PAG. 268. Différent es & contrair es elles n'ont pu faire rien d'uniforme, les fuppofant intelligentes on pourroit fuppofer un taccord entre elles, ou hien envifager 1'univers comme le (*) O. tout cela eft idéal, il n'y a pas plus de mouvement quekonque que d'exiftence quelconque, toute chofe exifte & meut tellement v. Baile contin. des peniées &c. § 13* P* srs- ?• ... ... * 'M l 4  136 APPLICATION refultat de plufieurs forces contraires detruites en partie les unes par les autres, c'eft-a-dire comme l'équilibre qui fuit des effervefcences , des combats, des oscillations, il faut ici employer 1'argument tiré de 1'efpace & de la durée infinie, v- mes principes pag. 78. -**■* ou avoir recours a la révélation. PAG. 269. Si elles font femblables c'eft cóm, me s'il n'y avoit qu'une, oui, pour 1'effet car en ce cas 1'accord feroit naturel, mais cela ne fait 'rien par rapport aux puiffances: trois hommes forts hiffent une pierre, ou bien fix hommes foibles, qu'on aye encore recours a 1'argument tiré de féfpace, ou bien a la révélation, PAG. 270. II ne peut étre une fuhftance apart, fans doute qu'il 1'cft, fi 1'efpace, qui furement n'eft pas la matière, eft pröpriété de Dieu, c'eft-a-dire fi Dieu eft l'être immenfe. Il m'anime c'eft-a-dire il opére fur toi,il temeut, arrange , ame eft fouffie , dites vous , donc caufe de mouvement, de vie. Mon ame ne fe voit pas &c. fort bien, nous ne voyons ( appercevons par les fens) que des effets, l'idée de fubftance, de caufe s'y joint en nous jntérieurement, donc elle ne fe voit pas v. mes remarques fiir Bonnet p. 2. & p. 61. § 240. PAG. 275. Jufte 6? bon il ne faut pas fup, pofer cela, Dieu ne peut être dit a la rigueur ni jufte ni bon v. mes principes § 12. p. 102. Dieu eft la fageffe fuprême, cela fuffit, il a fagement établi la juftice parmi fes créatures raf» 'jfonnahles, & la maintient v. me? principes § 15-, p, ui. II eft bienfaifant, il fait comprendre aux hon> jtnes que la bonté eft préférable k la rr-afice,  ■ms PRECEDENTS PRINCIPES &c. 137 PAG. 276. D'oü viendroit 1'injuftice & la 'malice? trés bien. PAG. 276. 11 y a du bon donc Dieu l ejtpl-ya. une poëficiune muüque,Dieu eit-il donc poëte muficien ? v. Cicero de natura deorum Liv. III. Ch. 9,10, 15. il v a du mouvement Dieu cftil donc mouvant? Je n'admets pas ce raifonnement. v. mon Abrégé pag. ï 04. Dieu eft iramuable, quoi qu'il y ait du mouvement: de meme quoiqu'il y ait du rouge Dieu n'eft pas rouge: rouge comme bon n'eft que phénomène qui fert a inftruire 1'homme: il voit le précipice, il fent les immoridiccs il s'en ecarté, il voit le fruit, entend la voix de fa compagne, il s'en approche. Pareillemcnt il juge que tel homme fait des bonnes actions, il s'adreffe a lui;que tel homme cft faux, cruel, in jufte, il 1'a-en horreur, il lo fuit: la connoiffance de 1'homme eft d'inftïtution, cllc procédé de l'opération libre du créateur qui eft le feul fage. v. Locke- Liv. IV.de 1'Entend. humain Ch. 11. § 8. p. 529Comme un pere qui n'a pu faire le bienun pere a de la tendrefe pour fes enfans ce qu'on ne peut pas dire de'Dieu, quand on veut parle* rigoureufement. Vous le declarés méchant, pas encore. bi dans le grand plan, dont Dieu ne m'a rien fait connottre, la mal eft néceffaire, ou moyen, il a pu 1'admettre fans être méchant, ce n'eft que 1'expérience qui a 1'aide de nos fens nous mftruit, & comment cela? elle nous fait apperacvcir rouge, dur, pefant, cc notre entendement y ajoute aüquid, quelque chofe. II n'y a donc point de connoiffance fans fuppojitton ou opération d'efprit, donc notre connoiiianco r IS ^  138 APPLICATION n'eft pas complete, véritable, immédiate, donc elle ne peut pas fervir a deviner le grand but. D'ailleurs combien peu apprenons nous par 1'expérience. Monfr. de Montesquieu n'ayant a obferver qu'une langue gelee & dégelée, détermma par la le caraótere des hommes en tout chmat; c'étoit un peu bardi, s'il faut que mille chofes contribuent a 1'exiftence de tel réfultat , on ne le devineroit pas par le plus ou moins de connoiffance qu'on auroit d'une douzaine de ces chofes. Qu'eft-ce que Vinfini aüuel ? 1'efpace eft aótuellement infini, d'oü vient ne 1'accorde t-il pas ? Partout oü je me trouve je puis étendre le bras a moins que tel corps ne" 1'empêche, mais tel corps occupe de 1'efpace. Des barnes ■ le vuide en eft une preuve fi Ie vuide n'eft rien il n'eft pas home, s'il eft quelque chofe, il eft 1'efpace: Queftion fur 1'Encyclop. V. part. p. 307. on demande fi une fleche —. tombera dans le rien, c'eft une queftion contradictoire: dans fuppofe quelque chofe & quelque chofe n'eft pas rien, XVII. 243. Seule rejfource la farine devient pain après la fermentation du levain dans'le four, que feroit ce fi nous étions encore dans le four ? v. 1'Auteur même p. 277. PAG. 278. Dieu eft nêceflairement aclif: ne fuppofe t-on pas ce qui eft en Queftion? la puiifance eft opérante ou non , 1'expérience feule nous inftruit qu'elle agit en tel temps a telle occafion, les puiflances fubalternes peuvent être réduites en acte par d'autres, mais on doit toujours remonter a une première, qui n'a  des PRECEDENTS PRINCIPES. «Sec. 139 pas été réduite en afte par une précédente. Dieu agit fans motif, il eft libre; 1'expérience feule donc nous peut inftruire qu'il a agi ? mais elle ne nous dit pas qu'il a agi de toute éternité. On dira, Dieu avant la création n'eft pas fynchronos avec Dieu créateur autrement^ les chofes auroient exifté & pas exifté en même temps : or le néant n'ayant pas d'affe&ions ne fournit pas de motif, n'eft pas dérangé &c. donc le pourquoi de 1'exiftcnce des chofes^ eft fondé en Dieu qui eft immuable, donc le néant n'a pas eu lieu. Comment répondre a cet argument fi on fait de 1'éternité une pröpriété de Dieu ? Veut-on dire que cette fuppofition eft analogue , probable j'en demeure d'accord. PAG. 278. II aura toujours tout difpofé. N'entrevois-je pas ici le cercle vicieux ? Dieua tout difpofé néceffairement de la manière la plus promte & la plus convenable au fujet (c'cft-adire a la matière éternelle) fur lequel il travailloit. Mais le Chaos eft une imagination poëtique donc cette matière éternelle eft arrangée (par 1'énergie qui étoit dans Dieu) lorfqu'on fuppofe qu'elle ne 1'eft pas encore, Dieu devant encore difpofer; il s'agit de comprendre ici comme ailleurs,que Dieu opére fur les corps ABC,il faut ici une raifon, car les corps ABC, ne fopt que fuppofés tellement arrangés on les pourroit fuppofer ACB donc le Chaos eft une idée dont on ne peut fe pafler,pour fe tircr icid'affaire. (*) (*) Mais Ia volonté de Dieu eft Dieu voulant, donc 1'exiftence du Chaos eft incompatible avec la volonté ordinatoire, qu'on ne fauroit comprendre qu'éternelle, car le Chaos  140 APPLICATION Si on le nie, Dieu fera libre, il fera la pre. mièrc caufe (fans autre préallable quelconqua) de ce que les eorps exiftent dans 1'ordre ABC; ct'oïi vient le Chaos demanda le jeune Epicure Hume Eifai III. tom. p. 39. J'ai refuté ce rien rie fe fait de rien dans mon abrégé pag. 99. IBIDEM. Dieu nepouvoit peut-étre prévenirfes vices: on n'a pas befoin de peut-être,il me femble, dans la fuppofition que le monde fans vices & défaftres rcnferme une contradiaion. Notre connoiffance ne s'acquiert pas fans comparaifon: il n'y a pas de plus fans moins, de grand fans petit, de beau fans laid, de vertu fans vice; d'aiileurs cette contradiótion peut fubfifter fans que nous foyons parvcnus encore a la reconnoitre : parcequ'un tel ignore la mathématique, il n'eft pas moins vrai, que le coté & Ia diagonale du quarré n'ont pas de mefure commune. PAG. 281. Le mal nous crible &c. 1'expérience convainct 1'obfervateur que tout le monde fubfifte par équilibre continuellement perdu & reftitué par ofcillation, par combat d'élémens „ de forces, de paffions entre elles & contre la raifon & Ia vertu, cela eit d'inltitution; 1'aigle a le bec crochu & des ferres pour qu'il puilfe fe faifirde 1'agneau &c. v. pag. 274. les pasfions les plus exceffives & les plus folies fe trouvent dans les hommes les plus pénétrans & fages. Socrate même avoua cela. L'ennui tourmente les riches & les grands, le bonheur n'a pas pu exifter contre la volonté de Dieu, autrement il y auroit deux principes, & fi Dieu a voulu une fois 1'exiftence du Chaos, fa volonté feroit - elle invariable s7il vouloil après 1 arrangement?  dës PRECEDENTS PRINCIPES &c. 141 eft également diftribué dans tous les ordres des animaux &c. Fatalisme pui hypothétique, qui répond au plan que Dieu s'eft tracé. Mais Dieu eft libre, qu'on fubfifte la, d'oü viendroit le fatum ? (*) y a t-il un fatum précédent, qui lui a donné l'être, qui lui a ordonné de prononcer 1'arrêt de mort de Cefar dans le Sénat. ? &c on ne confoit pas cela.. PAG. 281. Inutile par rapport a qui? 1'univers exiftant eft-il utile a 1'univers exiftant oü a 1'univers non exiftant, eft-il utile a Dieu ? une chofe eft-elle utile a 1'univers moins cette chofe, une autre utile a cette chofe & le refte moins elle même ? Cela ne reflemble t-il pas a, la difpoiition que les Jurisconfultes appellent prespoftera, li Cajus haeres erit Titius hasres esto: fi Titius ha?res erit Cajus hajres efto ? La néceffité eft dans notre conception, nous comprenons nécejfairement de telle facoil tout ce que noüs ne pouvons pas comprendre autrement. v. mes remarques fur Bonnet p. 28. PAG. 282. Je ne puis ni voir ni concevoir un commencement des chofes, c'eft fort bien, mais cela ne fait-rien contre la fuppofition d'une création: vous ne favés rien que par des idéés, ainfi vous ne voyés, vous ne concevés pas rien. Or avant qu'une chofe exifte elle n'exifte pas par fuppofition, elle n'eft rien , elle eft renfermée dans la puiffance, & nous ne connoiffons les puiffances qu'après & par ce qu'elles ont opéré. (*) Fatum eft ce ^ui eft ènoneè il faut donc Pémmcant,  142 APPLICATION PAG. 284. Pourquoi Dieu ne feroit-ü pas éiendu ? accordés donc de grace que Fefpace infini eft la pröpriété de Dieu, & convenés que Dieu qui n'eft pas matière' peut opércr fur la matière fans la toucher v. Ques» tion fur 1'Encyclop. V. part. 306. au mot efpace, PAG. 284. Un étre fimple eft incomprehen* Jible, c'eft un mot vuide de fens. Adagio, ces exprcffions ne font pasSynonimcs,le chiffrc Jix fuivi de plufieurs milliards de milliards de Zeros fait un nombre qu'on ne comprend pas en effet, mais il exprime un nombre plus grand que trois; par exemple & moins grand qu'un autre nombre , qui auroit le chiffre fept devant tous ces Zeros. On ne comprend pas la V de 2 comme on comprend celle de 4, la racine de dein n'eft pas pour cela un mot vuide de fens, il indique un nombre plus grand qu'un, plus petit que deux, PAG, 288. Je puis donc croire qu'il y a quelque chofe qui n'eft pas matiere, Pouvés vous ne pas croire ? Je reviens toujours la, que 1'efpacc n'eft pas Corps, donc pas matiere, autrement il feroit gorps, or s'il y a une chofe qui n'eft pas matière, pourquoi n'y a t'il pas un milliard &c. de chofes de différente forte qui ne font pas ma» tière ? Jl n'y a point de corps &c., fort bien v. fur J'Etfai de Bonnet p. 5. ^fe pojfède^ dans mon corps: le mot poffeder eft metaphorique (Sfpas propre a raifonncr & a con* elure avQC, ïi paroit que le corps humain fert  ees PRECEDENTS PRINCIPES, ccc. i4S d'inftrument, dc telescope par exemple k 1'ame» qui n'eft pas un être non étendu, mais un être qui n'eft pas matière, & qui la pourroit (par conféquent)pénétrer comme 1'efpace. Le telescope ne touche pas 1'oeil, mais il modifie desrayons enforte qu'il fait voir 1'anneau de faturne, & d'autre coté 1'hommc paffe en le tournant de la contcmplation de Saturne k celle de Jupiter. Plaifant maitre, je puis poffeder un perroquet qui me mord dans le doigt, tout ceci n'eft. pas d'une exaclitude Philofophique. Pojféde mon corps ajoutons en quelque cas, l'ame ordonne cn vain au lang de s'arreter, mais avec fuccès au bras de s'étendre. PAG. 289. Refultat, fort bien? Sixieme fens, encore fort bien. PAG. 290. Dont V effence eft de p erf er; Fesfence ne paroit autre chofe que 1'cxiftencc , en conféquence je dirois que 1'effence de l'ame eft de pouvoir penfer a Vaide des inftruments requis ou bien que 1'ame exifte de facon qu'elle peut penfer & non pas de facon qu'elle penfe, 1'effence de la matière eft, ou la matière exifte de la facon qu'elle peüt être müe: ainfi elle eft effentiellementwioizïe, mais non pas effentiellement mouvante, car il y a plus & moins * de mouvement: on peut donc nier de tel corps le plus grand degré de mouvement, un moindre degré, encore un moindre &c. le mouvement a droite quand il va a gauche. Je me fers du raifonnement de Memmius même pag. 284. II eft certain que nous ne penfons toujours d'accord, 1'ame eft toujours affecf.able mais non pas af>  144 APPLICATION fe&ée. Je puis lire les foirs la Gazette quand je mets des luncttes, autrement pas. Portion de F ame univerfelle &c. d'accord,Dieu ou l'ame univerfelle ne fait rien (lorfqu'il s'agit de difpofer tout, ce qui eft abfurde ) ou fait tout, au dernier cas fes parcelles devroient 'être inftruites fans avoir befoin d'inftruments. PAG. 291. Les infectes — point dotiés d'ame. Si 1'homme a une ame, 1'infeófce en a aufli une v. 1'Auteur pag. 293. — mais je ne fais pas fi ces deux ames ne font pas des êtres immatériels qui ne fe reflemblent du tout pas. Un injlinct: raifon & inftinct: n'eft que le plus & le moins. La reconnoiflance du beau moral, du jufte fe fait par inftinét. Nous avons la puiffance de penfer fans être ame, comme nous avons la puiffance d'opêrer des mouvemens fans que nous foyons mouvement. Qu'eft-ce que nous ? c'eft dans ce fyftème le corps humain organifé. Ce corps eft compofé de différentes parties, 1'une partie met 1'autre en mouvement, c'eft-a-dire transmet la force qu'elle a elle même recue: car il eft abfurde de dire qu'un corps fe meut lui même, c'eft-a-dire qu'il eft agent & patiënt en même temps; il faut donc que des parties du corps mettent des autres en penfée, ce qu'on ne concoit pas, outre que dans cette fuppofition ïunité le moi manque. II feroit plus facile de concevoir comme corps mouvant ( car il n'y a pas d'être qui fe nomme mouvement) ame penfante. Qu'eft-ce ame? aliquid, quelque chofe, idée dont le créateur m'a doué,& par laquelle il me fait comprendre que l'ame peut  des PRECEDENTS PRINCIPES. &c. 145 peut être quelque autre chofe que la matière; qu'eft-ce que la matière ? c'eft quelque chofe fo* lide 5 mobile rifc. donc on peut concevoir quelque clofe qui n'eft pas lblide &c. qu'eft-ce qu'un géometre? c'eft un homme qui connoit les mathematiques; donc on peut concevoir uil homme qui les ignore, finon , la définition eft pour le fens telle, un géometre eft un géometre qui connoit &c. définition qu'on ne peut pas admettre. Enfin, fi la penfée eft i'attribut du corps organifé tout le monde n'eft autre chofe que de grandes Marionettes ; quand Arlequin fe caffe, un autre accoutré de debris lui fuccede &c. il me paroit trés probable que cela n'eft pas tout le but de celui qui a fait 1'univers, qui a fait apprendre aux hommes Parithmétique & les mathématiques, qüi leur a fait entrevoir qu'il y a une infinité de fecrets a favoir. PAG. 292. Morceau de matière organiféele bras, la jambe, les oreiiles, le nés ne poffcdent pas proparte le don de penfer, caron continue de penfer comme auparavant après avoir perdu un de ces membres, ni 1'oeil qu'on coupe de la tête d'un boeuf quoi qu'il transmette comme auparavant & modifie la lumière. Qjielle eft donc la matière organifée quipenfe ? oü eft-elle dans le corps ? PAG. 293. Jele vois: pardon. J'en fuis la preuve a moi-même, encore pardon, perfonne ne doit vous difputer que vous ne fauriés voir 1'anneau de Saturne lans telescope; mais il ne s'enfuit pas de cela que l'idée de 1'anneau de Saturne fe loge dans le telescope. PAG. 294. De l'immortalité fi l'ame exifte K  145 APPLICATION on ne fauroit nier qu'elle eft continuellement modifiée: mais la vie préfente ne peut-elle pas fervir a la difpofer en forte , que d'abord qu'un nouvel inftrument la joint elle reprendra fon moi ? PAG. 296. Des devoirs &c. PAG. 297. Que malgré tous nos crimes &c, torn: cela eft excellent.  14? NOUVEAUX MELANGES PÜILOSOPHIQUES HISTORIQUES CRITIQUES &c. Partie XVIII. PAG. 194. bj)Ur de Vimpunltè: comment l'être ? PAG. 195. QiCen arriva t-il ? rejettantles dogmes liês aux préceptcs quelconqucs qu'ils avoient recus dans leur jeuneffe ils devinrent Athées fans éducation, obfervation, Philoftr phie véritable, morale, c'eft-a-dire fans équivalent; il n'eft donc pas étonnant qu'ils fefont abandonnés a leurs paffions criminelles. v. part. XIX. p. '20. —— Mais ce n'eft pas le cas de. tous les Athées. On peut être Anabatifte doux, quoique ceux qui ont abandonné les premiers 1'églife Romaine ayent été des furieux. Ceci eft un peu trop poctique pour un Auteur qui veut pcrfuader tout de bon. ï B i D E M. Subfifté: mais de telles moeurs ne fauroicnt fubfifter a la longue : leurs fuites fautent aux yeux, & il eft ordinaire qu'on ne conftjüte fexpérience qu'après des extravagances; fero fapiunt Phryges. PAG. 196. Utile: mais la conduite.de la p. 195. ne 1'eft pas v. p. 197. PAG. 330. L'auteur parle de nêtre cher frere l'Athée tandis qu'il fait le portrait le plus bi deux des Athées fans diftinguer alfés les fpeculatifs des méchans. V. part. XVIII. p. 29 3 K 2  148 PHILOSOP. HIST. BRITIQUES. &c. 195, 196, il dit que 1'Athée violent fur de 1'impunité fera un fot s'il ne vous alfaffine pas &c. p. 194. & p. 193. (*) Certainement il radote, pour en être convaincu, on n'a qu'a rapprocher fa doctrine éparfe. NOUVEAUX MELANGES Partie XVII. L'être intelligent p. 279. agit toujours par des loix invariables, ibid. & p. 285. éternellement, p. 284. volontairement p. 286. nécelfairement ibid. & p. 300. ayant concu & exécuté le deffein admirable dans 1'ordre de 1'univers (il ne faut pas difputer fur des chofes fi vraifemblables) p. 326. il a fait tout ce qu'un être puillant, fage & bon a pu faire p. 327. en gouvemant par des loix générales, & non pas par des atles particuliers de fa volonté. XVIII. p. i8r. il a fait les loix du mouvement, ibid. 1'homme agit par un reffort, un premier mobile fecret, qui fe développe par la volonté toujours agiffante. du premier principe XVII. p. 295. 300. comme tous les aftres, élémens, végétaux, animaux obéilfent fans relache irréfiftibiement aux loix du grand être p. 289. Dieu eft (donc) Auteur du pêché dans tous les fyftèmes excepté dans celui des Athées XVIII. 352. Le principe intelligent ne peut rien faire fans (*) II ne penfe pas 'qu'il fournit par cette affertion hazardée un motif de plus au jeune étourdi pour fe tourner vers 1'athéisme entant que propre a le délivrer de tous remords, de toute anvit'té.  NOUVEAUX MELANGES i49 raifon, rien ne peut exifter fans une raifon antécédente,nécelfaire & éternelle XVII. 285. donc 1'univers eft étcrnel (ibid.) un deftin inévitable eft donc la loi de.toute la nature, p. 300. & il ne faut pas prier Dieu ou le louer, mais 1'adorer p. 348. Nous ne faifons rien, ne pouvant rien faire; il nous eft donné d'arranger, d'unir^de défunir,de nombrer &c.: l'être néceffaire exiftant éternellement par lui même fait. Les charlatans fe vantent de créer de 1'or & ils ne pourroient par créer de la crotte XVIII. p. 63. L'auteur veut conquerir (XVIII. 134.) en débitant la vingtième fois fans ordre fes décifions, ne fe fouciant pas des contradiétions qu'elles renferment, & encore moins des objeétions des adverfaires. En effet, 1 ° Si faire eft créer ce qui n'étoit pas, la créature ne fauroit être éternelle, & il ne fera pas plus abfurde d'écrire 6000 (ans) que quel autre nombre qu'il vous plait pour déterminer le moment de la création. Si c'eft modifier, la grande difficulté de la poule & de 1'oeuf refte: car tout or fait fuppofera autre chofe précédente changée par la création en or, & cette chofe créée autre chofe &c. 2 ° L'être intelligent entend les raifons des chofes, cela doit être chofes poffibles, c'eft-:adire ce qu'une chofe eft avant 1'aétion qui la modifie:l'or pas encore fait eft or poffible. Ces xaifons étant antécédentes, néeeffaires & éternelles, il paroit qu'il y a des rapports (loix) néeeffaires entre les poffibles; mais d'oü vient? le Naturalifte prétend trouver ces rapports dans les chofes mêmes & leurs forces exiftantes: ü. K-3  J5Q PHILOSOP. HIST. CRITIQUES. &c. s arrete la. Monfr. de Voltaire va aux poffibles & leurs rapports néeeffaires, c'eft-a-dire qu'il refte la, & ne dit pas comment & pourquoi elles fe trouvent dans 1'entendement du grand être. v. XVII. p. 327. Ainfi ils ne different qu en ce que 1'un les fuppofe dans la nature , 1 autre dans un être qui en eft différent. 3 9 Cet être eft fage: être fage eft connoitre los chofes & leurs loix, & s'en fervir pour former & executer des projets. v. d. XVII. p. 327. Or fi Dieu concoit,p. 326. c'eft-a-dire crée les poffibles & leurs rapports, comment fera-t-il fage en les créant? s'il ne 1'eft pas, elles ne feront pas éternelles & néeeffaires. Si on dit que Dieu eft fage en les créant, on fera le cercle vicieux, ou la progreffion a 1'infini: les rapports entre A Sc B dirigeront le grand être a créer ceux entre B & C, & ces rapports feront créer les rapports entre A & B: ou bien les rapports entre A & B déoendront de ceux qu'il y a entre C & D, & ainfi a 1'infini. 49 Si en difant que Dieu 0 fait les loix du mouvement on^veut dire qu'il a mü conftamment de. la même maniere, on n'aura qu'uno expérience, qui ne décidera rien, foit pour déterminer la volonté de Dieu (paree que Dieu a fafttourner telle planète en ellipfc, il ne s'enfuit pas qu'il ne la puiife faire tourner en cercle) foit pour donner certitude a 1'homme (de ce que le ioor/e mouvement femblable a fuivile ioooa ifne s'enfuit pas (par cela feul) quele 1002-; devra ainfi être femblable) comipent le mouvement eft-il donc une loi ? Que fi loi.Q du mouvement) eft quelque chofe. 4'antérieur enordre au mouvement même,-  NOUVEAUX MELANGES 151 c'eft ou l'idée qui eft en Dieu (ou pour autrement dire) le poffible (v. la pag. 149. %k )> & alors Dieu feul agira, & non pas la loi, qm ne fera pas uhêtre différent de Dieu, donc Dieu ne gouvernera pas par des loix générales iftftrumentales. ' ■ - Ou bien c'eft un être créé différent de Dieu: en ce. cas ce fera une caufe opérante, ainfi il fera faux que Dieu agit toujours nécejfairement 'A. ne doit pas décider que 1'homme n'a pas d'ame. 5? Concluons que, puisque le fyftèmede l'A.(fi on peut nommer ainfi un tas de décifions incohérentes ) renferme des contradictions &c. il a perdu fes peines en cherchant & recherchant des contradiclions dans 1'Ecriture. Car les fuppofant prouvécs, il n'y aura pas encore de raifon de la rej etter plutót que la doctrine de 1'A. encore pourquoi préférer fon fyftème , qui femble Spinozisme (*) tout pur a celui des Athées ? 6 ? L'incredulité de 1'homme n'anéantit pas un être exiftant: Si donc Dieu (exiftant) ou la main de la nature qui lui obéit a mis la morale dans le coeur de 1'homme en lui donnant des remords, c'eft-a-dire une voixfecrete qui parle a tous les hommes V. lettre 3e de Memmius a Ciceron après les queftions fur 1'Encyclopedie IX. part. p. 296, 297. & N. Mélanges XVIII. p. 188. comment 1'A. peut-il dire que 1'Athée peut être jamais fur de l'impunité (*) II eft vrai que 1'A. parle de volonté XVII: p. 286. mais c'eft en la confondant avec 1'intelligence, il demande, comment agir & former fans vouloir? & fur cela il dit qu'il faudroit toujours revenir a un premier étre uNTEL. LiGEKT, que Spinofa lui même reconnoit — ibid. K 4  152 PHILOSÖP. HIST. CRITIQUES. &c. en niant il n'ancantit pas Dieu (fuppofe exiftant) ni fes opérations non plus. v. XVII. p. 295. donc il refte expofé a la voix fecrete,aux remords , première punition: il ne fauroit-être fur que des autres ou lui même gafderont le fecret, il doit nuit & jour être attentif a ne fe décéler pas &c. feconde punition; il craint les autres^ qui peuvent être méchans puifqu'il 1'eft lui même, troifiême punition &c. Dieu n'exiftant pas, la nature, c'eft-a-dire 1'état des cho. fes renfermera la confcience & la morale XVIII. p. 182. in fine, en ce cas 1'A. amal raifonné; ou ne les renfermera pas, alors 1'A. avec des conclufions faulfes (par la fuppofition) ne les créera^pas, ne les fera pas, car il ne fait rien (XVIU. p.62.) n'étant qu'homme. Órlalüppofition ne permet pas de 1'envifager comme un dgs fages que Dieu a fuscités. v. XVIII. p. 189 (89.) & qui feront ces fages ? Moïfe ne 1'étant pas, feront-ce Bacchus, Mercure, Soroaftre, Solon, Lycurgue, les Stoiciens, Mahomet ?dans une XXe partie de Mélanges Birton ne man, qiiera pas, j'efpere, de nous en inftruire en n'oubliant pas notre Auteur qui 1'a converti. 7 -° L'A. & les deiftes reconnoilfant un Dieu nient Ja providence, cn ce cas il font comme Epicuriens &c. leur Théologie n'a aucune con-, nexion avec leur morale: (v. Clarke allegué dans i'introduction pour mes obfervations a ajouter ccc.) ou ils la reconnoiifent, & alors fe^trouvant quoiqu'ils falfent, engagés dans les difficultés que les fyftèmes fondés en révélation renfermcnt, de quel front ofent-ils fe moquer tant de ceux qui fe foumettent a ce quelle dé, cide ? font-ils autorifés a cela par la providen^  . NOUVEAUX MELANGES 153 ce (qu'ils reconnoiffent) laquelle a de tout temps foit par choix foit par dépendance de la nécesfité &c. ufé d'indulgence par rapport aux erreurs & fuperftitions (je parle ad hominem) générales , fans les prévenir ou extirper ? ferontils mieux que leur optimus maximus? feront-ils adopter leur fyftème de ceux qui généralement parlant ne- doivent jufqu'ici leur créahce qua la tradition ^ la coutume, la vénération pour tel doólcur &c. après un choix raifonné entre ce fyftème & tous les autres fyftèmes rcligieux & philofophiques qu'il y a? fi non, un homme qui parle après 1'Auteur comment & pourquoi fera t-il préférable a celui qui parle après 1'églife, après Luther, Calvin &c? mais la providence fait choix de 1'A, & pourquoi ne fait-elle pas choix par exemple du Profeifeur Tydeman a Utrecht, qui qualifie le Dictionaire Philofophique portatif d'cxecrable ? ( dat godloos en gruwelijk boek verdediging van het berigt aangaande Abauzits Vertoog &c, 1779. p. 68.) 89 Tandem fententia auótoris adeo fcilicet Atheis infecli v. Oeuvres de Voltaire tom. 41, (Londres 1776) p. 56. eo redire videtur ut fit Deus qualitatum occultarum quafi acervus, quem ut dvrxpxsa, infinitum, omnipotentem, fapientem, optimum colunt finiti ,parum potentes,fatui, miferi homines. v. ibid, p, 130 — 132. NOUVEAUX MELANGES ■ HISTORIQUES CRITIQUES. &c. Huitïème partie p. 282. „ De lezards & de rats mon logis eft rempli , fi mais l'architecle exifte. fc Oiii, fi on parle nroprement, ou enDualifte K 5  154 HISTORrqUES CRITIQUES. &c. mais que dire de 1'architeóte qui choifiroit les meilleures poutres pour faire un logis durable & qui formeroit en même temps lui meme des rats automates pour les ronger; v. Clarke de 1'exiftence &c. delarelig.nat.Ch.n.p. 21,31,32,39. Le même Voltaire fe promet bcaucoup du titre demiurgos dont fe fert Platon v. Nouveaux Mélanges tom. X. p. 276. tom. XVILp. 315, 316.queftionsfurfEncycloped.art. Dieup. 269. mais felon Platon „ opificem & patrem invenire „ difBcile &c." puifqu'il eft „ incorporalis ratio &c." v. Brucker Hifi. Crit. Philof. part. II. L. II. c. vi. fect. 1. p. 689. or tyiuovpyos vient de inj/uee publicus. Ce fera donc l'être caché, qui opére en public. Ajoutés que Platon a cru la matière éternelle & indépendente Brucker p. 678. la création des animaux & des hommes faite par des Dieux inférieurs p. 712, la partie la plus noble de l'ame diyine Platoni mentem hominis nobiliori fui parte non tantum a deo ,, ipfe conditamfed ex deo effe" p. 713. Lettres DuPAPECLEMENsXIV.t.IIIe p. 70. „ 1'univers une ménagerie dont le lion comme „ 1'animal le plus fort, 1'élephant comme léplus „ gros ferontles maitres & les fouverains, il fau„ dra d'après vos principes vous déterminer a regarder comme votre roi le léopard ou le rhi„ noceros" pardon, ces bêtes ne ferontquedes tyrans, des defpotes, il n'y a la que droit du plus fort, loi phyfique. La fouveraineté, la royauté eft fondée en loimora/e,j'obéis au fouverain, au roi, parceque je fuis perfuadé qu'en agilfant pour fon propre bien il a le mien en vue, fachant qu'il y a connexion entre 1'un & 1'autre. v. Clarke de 1'exiftence &c. de la religion naturelle Ch. II. p. 21, 31, 32, 39.  155 PENSEES PHILOSOPIIIQUES. PAG. 30. § XX. (0E§rembIe un grand bouclier emploié pour couvrir tout le refte de ce petit livre. En effet 1 -° l'inventeur,qui aeu befoin de favoir 1'heure qu'il cft, a vu la lune ronde, 1'épine longue,letournoycment de Peau &c. nihil eft in intelleétu &c. il s'eft formé l'idée de montre de telle grandeur, puis de la boëte répondante, puis il 1'a faite, c'eft-a-dire qu'il faut motif, exemple & ordre c'eft-a-dire fuite de plufieurs idéés pour que l'opération fe falfc &. ne foit pas prrepoftera. Mais l'être fuffifant a lui même a créé (fans préadamites) Adam avec 1'eftoma'c en rapport avec les fruits faits en rapport de cet eftomac , autrement il faudroit dire qu'il a fait les fruits animi caufa pour voir après a quoi les employer, 2° fuppofant pour cette intelligence une . idée trés concrete qui après le décret repréfcntera la totalité des chofes futures , d'oü viendra-t-elle ? dira t-on elle eft, elle eft ce qu'elle eft, ce que Ch. Bonnet dit de:? chofes ? Sera t-elle éternelle comme la nature 1'eft felon 1'incredule? qui, fi on lui dit qu'elle change toujours de mode, répondra que l'idée qu'on fuppofe change parejllement, puifqu'el- PISCIS HIC NON EST OMNIUM a la Haye aux dêpens de la Compagnie 1746".  156 PENSEES PHILOSOPHIQUES. le a repréfenté d'abord telle totalité poffible, puis future, puis en portie future, en telle partie préfente, & en partie palfée &c. dira t-on que Dieu a formé cette idée, alors 1'incredule demandera s'il étoit déja intelligent ou non; au dernier cas, il fera comme la nature de Lucrece, au premier ce fera par des idéés précédentes , ce qui introduit une progreffion a 1'infini. 3 ? l'idée dont il s'agit fait le fatum. dira 1'incredule, on répond que Dieu eft libre qu'il a choifi entre une infinité d'idées ? qu'elles idéés? demandera t-il: mais, des poffibles; avant le décret il n'y avoit pas des chofes; a quoi donc rapporter ces idéés? mais a la puiifance de Dieu; elle eft fimple, dira-t-il; ces idéés repréientent donc la même chofe, comment différent-elles donc ? c'eft qu'elles repréfentent cette puiifance entant que difieremment déterminée par fon intelligence, 1'une repréfente le pouvoir de créer le foleil cube, 1'autre celui de créer le foleil fphère. Ainfi il faudra ici fageife ou intelligence , par conféquent idéés antérieures a ces idéés des poffibles. II paroit que 1'homme fe confond ici & qu'on a befoin d'un principe furnaturel de conviftion v. Clarke de 1'exiftence &c, de la religion naturelle Ch. 11. p. 2.1. PAG. 34. On verrolt le perroquet répondant comme fon femblable, & on le jugeroit être penfant par analogie.  157 OBSERVATIONS QjCon pourra ajouter aux derrières Théories de Ventendement humain. INTR ODUCTION. Utrefois en lifant Clarke , je ne pouvois lui accorder, que les Deift.es devroient „ de „ toute néceffité fe précipiter dans 1'Atheis„ me tout pur" v. fes Traités de 1'exiftence &c de Dieu, chez J. T. Bernard 1727, de la religion naturelle Chap. ir. p. 21, 31, 32, 39. mais après plus de leéture & de réflexion trouvant, qu'entre 1'Orthodoxie, qui eft un point fixe, & l'Athéisme*, conlïdéré comme un autre point fixe, il n'y a pas d'autres points fixes, qui féparent les nuances intermédiaires, je conclus qu'il pourroit bien n'avoir pas tort. Tel jeune homme préfomtueux eft d'abord charmé des explications que les Latitudinaires donnent, pour concilier avec la raifon humaine les Dogmes fublimes, qui ne s'offrent qu'a l'obéiffance de la foi. Bientöt après il paffe par 1'Arianisme, le Pelagianisme , le Socianisme,& arrivé au Theïsme, mais il n'y a pas de limites précifcs qui le diftinguent du Deisme lequel va infenfiblement fe perdre dans 1'Athéisme. L'Orthodoxe fe fonde fur une raifon renouvellée & tout a fait changée par la grace. («) (a) Cette raifon renouvellée s'appelle dans fEcriture 1* foi. Öebr. ix. 6. il favit que celui qui vient a l^ieu croyk  158 OBSERVATIONS Tout autre ne peut prétendre fe fcrvir que de Ia raifon telle qu'elle fe trouve parmi les hommes: ainfi il n'y a pas de troifiême entre 1'une, qu'on reconnoit pour don extraordinaire & métaphyfique de Dieu, & 1'autre qui n'eft qu'une pröpriété de la nature humaine. Ces deux raifons étant de nature hétérogène, on ne fauroit attendre de celui qui n'a part qu'a la dernière, qu'il reconnoifie la première & ceux qui font perfuadés d'en être doués: on ne doit pas exiger de 1'aveugle né qu'il voye le rouge; qu'il voye celui qui voit clair. (b ~) De la il fenfuit qu'avec la raifon feule on ne peut pas furmonter toutes les objeéHons, pas même celles qu'on fait par rapport a 1'exiftence & les attributs de Dieu. (c) (tissÏktzi, & non pas conclue par raifonncment humain) „ que Dieu eit, & qu'il eft le rémunerateur de ceux qui „ le cherchent" v. Rom. i. 16, 17. 2Corinth. 5. 7. Hebr. 4. 2. Jean 8. 47. & cette foi eft „ un don de „ Dieu" Ephcf. 2.8. V. 1 Corinth. 2. 14, 15, 16. & Jean 3. 8. v. fur ce texte les commentatêurs Hollandois (Kanttekenaars) & le texte Ecclefiaft. 11. 5. qu'ils aljeguent, ajoutés Math. 16. 16, 17. oii J. Chrift. dit a St. Picrre (qui avoit vu fes miracles & entendu fa prédicauon, loriqu'il fit cette profeflion „ tu es ie Chrift, le fils n du Dieu vivant") „ tu es bien-heureux — car „ la chair & le fang (comparés Galat. ï. 16.) ne te 1'a „ pas révélé, mais mon pere, qui eft aux cieux " Math. 11. 27. (£) C'eft ce que j'ai prouvé, fi ie ne me trompe dans la réfucation de certain écrit, par forme de lettre, qui a pour titre.. Brief aan een Heer te Leeuwaarden woonagtig, betrertende de deduétie van den Grooten Kerkenraad der Gereformeerde Gemeente binnen dezelve Stad &e. (O Dans cette vue j'ai fait des remaraues fur Clarke, Bonnet, Castillon, Holland, Beattie &c. en eiTet ces Auteurs préfumant trop des forces de la nfiTofi perdent 1'or-  OBSERVATIONS iS9 On peut fur ce fujet confulter le Pfaume 14 & les textes 1 Corinth. 1. 21. & 2. 14 & 3. 18, 19, 20. Ephef. 2. 12. &c. & remarquer que la doctrine de St. Paul Chap. 1. aux Romains n'eft pas oppofée a cette théorie, puisqu'en parlant des idolatres (v. vs. 23.) cet apotre fuppofe quelque tradition (défecfueufe) de 1'exiftence de la divinité & de la création (v. vs. 20.) parvenue a leur connoiffance ;& par la il montre comment leur dépravation toiale a été la fuite de ce qu'ils n'ont pas reétifié leur théorie par 1'attention aux ouvrages de Dieu. Voici ce que je veux dire, un fourd né, un homme qui dés fon enfance auroit vécu dans thodoxie de vue, pendant qu'ils s'octupent a refuter les Jncrédules. Les orthodoxesfont mieux,quand ilslaiffent ceux, qui font deftitués de la grace, fe perdre a leur fantaifie par qu'elle Théorie que ce puilfe être (d'ailleurs ils favent que la vengeance appartient a, Dieu, Deuteron. 32, 35. 1 Pier. re 2. 23. Rom. 12. ip. Hebr. 10. 30. v. Juges Chap. 6. vs. 31. ajoutés la confidération de G. Campbell dilfert. fur les miracles &c. traduite par Castillon 1765. pag. 224, 225. & ils comprennent que la grace dont ils font doués, ne leur donne point de pouvoir en fociété civile. v. Hume Esfais philofop. 1758. tom. V. p. 60.) la raifon en eft fimple, l'efprit de celui qui a la foi diffère totalement de 1'esprit de celui qui en eft privé; or les efprits doivent être faconnés furie même modele, autrement la difpute devient frivole, v. d. Eflais tome I. p. 206. J'ai lu ces efiais, lorsqu'ils parifrent, a la hate, étant prévenu par la préface ;l'an 1775 après que j'avois achevé mes obfervations, la diflertation de Mr. Campbell .m'étant tombée en mains, je les ai relus avec plus d'attention, & vu que nous nous rencontronj fouvent Mr. Hume & moi, je le cite donc ici une fois pour toutes, en lui cédant 1'honneur de 1'invention de plus d'un principe, employé dans ma derniere Théorie, qu'on diftinguera facilement d'autres penfées différemes qu'elle explique ou corrige.  Kto OBSERVATIONS le defert fans commerce des hommes, en conlidérant fans aucun fecours de la foi ou de la tradition les ouvrages (vs. 20.) ne pourroit pas fe former par la force de ia raiion humaine feule l'idée du vrai Dieu. (d) - Aufli cc n'eft pas de tels que FApotre parle, mais (vs. 18.) „ des hommes qui' retienncnt „ la vérité" (qu'ils reconnoiffent) „ en h> „ juftice" parmi ces hommes (car il faut traduire ainfi W h aotok vs. 19. v. 1 Corinth. n. 19. Philipp. 1. 13. iTimoth. 4. 15. aflegde* par Wetftein h. 1. ) „ ft fiiï^v toü 6M " (cc n'eft pas tout ce qui peut être connu de Dieu, autrement les hommes n'auroient pas eu befoin de révélation, mais, comme on peut fort bien tra-. (V) S011 expérience par fenfations ne lui auroit fait anpercevoir que des eifets, c'eft-a-dire la nature; la réflexion lur lui même, que fes propres facultés; ainfi 1'occafion de faire' comparaifon de facultés a facultés lui manquant, il n'auroit pu fe juger plus foible qu'un Hercule moins induftrieux qu'un Mercure. Onne voit donc pas bien d'oü il auroit tiré 1'idée réquife d'un fubftratum métaphyfique pour des abftractions fuppofé qu'il en feroit. Les Cieuxracontent legloiredu Dieu fort Pf. 19: 2. mais leur voix ouie vs. 3. eft entendue du fimple auquel la fageffe eft donnce vs. 8. comparés Pf. 8. vs. 2 & vs. 3. quand je (David que Dieu vifita vs. 15) regarde les cieux &c. V. 1 Theflal. 4. 5. On comprend par la pourquoi Jac. Brucker Inftit. Hiftor. Philofop. 1756. p. 2. part. 2. Liv. I. Ch. ü. p. 451. ne confidère pas les anciens doeteurs chrétiens comme des philofophes, leur attribuant une philofophie plus parfaite „ qua; ex iis colligere„ tur, qua; ex rationis atque Kóyou inlpiratione, velut Vcin„ tillEe^diviniorisveritatis apud gentiles philofophos remanfis„ fent," de la la doétrine de Juftin le martyr du falut des philofophes Grecs „ fecundum Xóysv viventes" V. p. 459 & eundem fufius 'Hiftor. critici philofoph. locis respondentibus :  OBSERVATIONS 161 traduire) „ ce qui leur eft connu de Dieu" (favoir par tradition, car il n'a pas laiffé les nations fans témoignage qu'il a confirmé par fes bienfaits, pluïc, viande &c. v. Rom. 14. 17.) „ eft manifefté" (eft prouvé, rendu évident) ,, par fes ouvrages" car vs. 20. les chofes invifibles de Dieu fe voyent comme a 1'oeil ( dm ) dèsdepuis la création. v.Pf. 19.2. L'exemple fuivant pourra me faire cntendre tout a fait. Qu'un pere de familie informe fon fils qu'il a dans fon cabinet un aimant qui attire le fer, & qu'il n'en dife rien a fon efclave; celui qui a été informé, d'abord qu'il voit avec attention 1'aimant & une barre de fer deffous, comprendra que c'eft 1'aimant qui par fa vertu tiend le fer: 1'autre croira qu'on a collé , par exemple, le fer a la pierre, mais il n'attribuera pas ce qu'il voit a la vertu magnétique. L'Apotre annonce tribulation & angoiffe (Chap. 2. 9.) ,, fur toute ame d'homme qui „ fait le mal" &c. & on peut appliquer a tous cé qu'il dit des gentils (vs. 14. 15.) que „ la loi eft écrite dans leurs coeurs, & que leur con„ fcience leur rend témoignage:" mais dans ces textes il s'agit de morale,Chap. 1. il étoit question deDogme; (e) ainfi Rom. 12.1. 1'Apo- (e ) II en eft de même de la réfurreétïon , qui ne fauroic êtreprouvée par raifonnement feul:ceux qui font crue avant 1'évangile la devoient a Ia tradition ; ce qui paroit clairement par II. Timoth. 1. vs. 10. oü il eit dit que c'eft J. Chrift „ qui a mis en lumiere la vie & 1'immortalité par 1'Evan„ gile" ajoutés 1 Corinth. 15,17,18. & 1 Corinth. 1,21, 23, 24. v. mon abrégé de quelques principes &c. § 16. p, 112. Ainfi je ne vois pas la raifon pourquoi Puffendorf a tant déplu a Mascovius: v. prefat. ante ejus de J. N. & G, libros p. XV. edit. 1744.  162 OBSERVATIONS tre parle du fervice raifonnable, mais vs. 3. oü il s'agit de la fageffe c'eft-a-dire du Dogme, il parle de la me/ure de la foi que Dieu a départie a chacun, comme 1. Pierre, 2. oü il s'agit vs. 1,2. de morale vs. 3. de la foi ( iurep &c.) v. 1 Corinth. 2. 1—7. 2 Corinth. 10.5. Ephef. 2. 3. «Sc 3. 3—5, 9. Coloff. 1. 21 «Sc 2. 4,8. textes oü il eft parle de fapicnce de ce monde, humaine, des princes de ce fiecle (qui ont crucifié J. C.) de confeils , de toute hauteur, de toute penfée, des autres, des enfans des hommes dans les autres üges, de tout temps, de phüofiophie fondée ( mtx ) en tradition des hommes, en rudimens du monde, «Sc non pas feulement des ergoteries des Sophiftes. Ajoutés que Jéfus exige foumiflion (T&wte* «J<*t^ ) de petit enfant ( im&tp. Matth. 18. vs. 3. 4. Mare. 10, 15. 0pé(pi) Luc. 18. vs. 15. 16. 17.) lequel ne fe connoit, ni en bonne, ni en mauvaife argumentation. Quand on confidere tout ceci, s'étonnera-t-on de ce que toute métaphyfique fans données, c'eft-a-dire fondée uniquement dans la raifon humaine aboutit a des ablurdi* tés, & a des contradifrions ? (ƒ) II n'en eft pas de même de 1'expérience & de 1'obfervation, fondemens irréfragables de cette morale générale qui peut être avouée par tous les hommes raifonnables, (g) «Sc rallier ceux (ƒ") Les Legislateurs Théologiens ont de tout temps reconnit'rinfuffifance de la raifon, en ayant recours a quelque infpiration, dont ils fe vanterent. v. par exemple T. Liv. lib» I.Cap. xix. §5. Valer. Max. Lib. I.Cap.ii.& de 1'origine des loix des arts & des fciences 1769. tom. III. p. 164. 1Ó5. (g) v. Grotius de J. B. ik. P. prolegom art. 9,10,11» s'il y a telle morale fociale fondée dans la nature da.l'lionv  OBSERVATIONS 163 mêmes, que les différens principes de réligion & de philofophie écaftént fi fouvent & fi fort: je tacherai de prouver 1'un & 1'autre dans les obfervations fuivantes. § h L'aveuglc né ne voit pas rouge, il n'invente pas ce mot. S'il le faifoit, ce mot feroit pour lui comme Lonlalara, il n'auroit aucune rélation a quelque idée. S'il employé ce mot, qu'il a entendu prononcer , ce n'eft quW hominein; des cerifes rouges font felon lui celles qu'il ai" me mieux que celles qu'il entend nommer blanches: dela il réfulte. 1 -° Que généralement parlant,tous les mots dont on fe fert en parlant & en difputant ont des idéés répondantes. 2-° Qu'il n'y a rien k dire, k expliquer, k nier par rapport aux mots,qui repréfentent des idéés fimples. me, 1'argument, tel eft Hérétique, Déifte, Naturalifte, Athée donc mauvais citoyen, ne fera pas concluant, car i P cette morale fociale ne dépendra pas tant des dogmes réligieux, que de 1'attention fur 1'utile. 2 P Ie coeur de 1'homme eft fouvent meilleur que fa Théorie. 3 -° Ce n'eft pas toujours la mauvaife volonté feule qui fait errer: il n'y a point de Hérétique fans argumens; en Hollandois yder Ketter heeft zijn letter: on peut lire le Bon fens ou idéés naturelles oppofées aux idéés furnaturelles 177.3. les Dialogues fur la réligion naturelle ouvrage Posthume de D. Hume 1780 &c. 4 P v. Holland, ren. Philofop. fur le fyft. de la nature II. partie p. 277, 278. ajoutés p. 209 &Baile penfées diverfes a 1'occafion de la comete &c. § CXIV — § CXC1V. la coutinuation, L a  164 OBSERVATIONS § 2. Par rapport aux mots qui repréTentent combinaifon d'idées, comme ces combinaifons peuvent être différcntes, il faut énumération d'idées fimples, fi on veut être fur, que le même mot dans la bouche de 1'un & de 1'autre de deux parlans ait le même rapport. § 3 L'expérience feule peut apprendre, qu'a telle combinaifon d'idées répond celle, que fait naitre immédiatement (§ 10.) telle chofe, ou telle aggregation, ou tel ordre de chofes. § 4. Les idéés nous viennent par fenfation, & par réflexion. Car il n'y a pas d'idées innées, on a prouvé cela inconteftablement. Par rapport aux idéés qui viennent par réflexion Locke de 1'Entend. humain Liv. II. Ch. 1. §. 4. p. 62. dit, que „ les opérations de notre efprit en font ,, 1'objet; & par opération il entend non feule„ ment les aétions de l'ame concernant fes idéés, ,, mais encore certaines pallions, qui font pro,, duites quelque fois par ces idéés, comme le ,, plaifir ou la douleur que caufe quelque penfée „ que ce foit." Cette doétrine eft bonne; expliquons la par la fuppofition de Mr. C. Bonnet Effai Analyt. fur les facultés de l'ame § 85. que toute idée refulte du jeu des fibres propres ; & difons, que les fibres propres des objets  OBSERVATIONS i6S (ênfibles ne jouent qu'après avoir été comme préparées & mifes en jeu par rayons, air, corpufcuies , corps, qui affecfent les fens; que les fibres propres a la réflexion ne' jouent, qu'après être mifes en jeu par d'autres fibres. foit fenfibles préparées, foit internes (c'eft-adire de réflexion ) mifes en jeu par d'autres externes ou internes préparées, foit mixtes. Ainfi ce qui frappe les fens mettra tout en train; les fibres fenfibles immédiatement, celles de réflexion médiatement par les autres. («) par exemple les fibres de rouge, & celles dc bleu ferontjouer les fibres de différence; les fibres de deux & de deux ferontjouer celles de quatre; puis elles feront enfemble jouer celles d'identité: des fibres de quelques idéés fenfibles &c. avec celles de 1'attention, feront jouer celles de moi: de même le fon (Z>) C & lefon G ne feront pas feulement jouer l'idée de différence, mais encore l'idée de plaifir; & tout cela l'idée de beauté; tout comme l'idée d'enfant qui a faim,& l'idée de mere qui le nourrit, feront naitre les idéés d'utiiité & de plaifir, & tout cela enfemble l'idée du beau moral. Ainfi il n'y a pas plus un fens moral, (0 qu'un fens mufical, pittorcfque, car 1'aptitude n'eft pas 1'expérience. (d) Ce qui a pu donner lieu h cette doc- "(<0 V, mes remarques fur Bonnet Effai p. m. i. ( h ) Je ne dis plus les fibres du fon &c. pour abréger. (c) V. les remarques fur 1' „ onderzoek of den „ menfeh een zedelijk gevoel ingefchapen zij &c. ingevol„ ge van het Stolpiaanfch legaat" uicgegeveu bij S. & J. Luchtmails 1774. op p. 58. (i) v. Bonnet Effai Analyt. § 857. p. 544. k linea „ chaque être &c." L 3  1-66 OBSERVATIONS trine, c'eft que les idéés du beau font agir les pailions, dont 1'effet furpaffe fouvent 1'attente fondée dans l'idée de 1'utilité feule. § 5- L'enfant nouveau né a quelque idée de chaIeur, de malfaife, de foif,de goüt de la-it, &c. mais ces idéés font foibles par manque d'attention ; devenant plus fort il déüre, puis il augmente le mouvement des fibres qui font en jeu, & reeoit par la l'idée d'attention (a): toutes ces idéés enfemble font naitre l'idée première de moi; la réminifcence commencant a opérer ce moi joint, d'un coté aux idéés préfentes, d'un autre coté aux idéés autrefois préfentes & incompatibles avec les premières font naïtre l'idée de fucceffion, du paffe & du temps , comme nous vcrrons. Ces deux moi donnent l'idée d'idencité & d'unité, lefquelles font fuivies de celle de fubftance; car les idéés, par exemple, des deux mains quoique différentes accompagnent toujours ce moi, & étant cohérentcs au corps font entrer l'idée de tout le corps dans l'idée de moi. Ea main d'un autre n'étant pas cohérente, quittant par exemple la notre & par la notre moi, fait naitre l'idée d'autre moi (différent de moi même, dkai-je) d'autre un, d'autre fubftance, § 6 L'on voit dans la prairie du blanc, 1'attcntion s'y fixe, on prend qela pour un troupeau O) v, § 32.  OBSERVATIONS 167 de brebis. On s'approche, & par exemple neuf attentions particulieres fe fixent detfus, une fur chacune des brebis,ainfi chaque brebis ou mouton devient un. II paroit par la que la véritable unité, (a) qui a rapport aux chofes exiftantes, eft fondée dans la cohéfion de leurs parties matérielles, (è) que 1'autre unité, foit qu'elle foit aggrégation, foit abftra&ion de telle partie (par exemple de tête de brebis) n'eft qu'idéale, & par conféquent arbitraire § 2. car ce qu'on a vu dans la prairie n'eft pas plutót un troupeau, que 36 pieds, 18 oreilles, 9 queues&c. § 7. Quand on ferre fes deux, mains, la chair intêrieure céde. C'eft un changement de part & d'autre, delal'idéed'effet, ou plutöt d'effets,(a) (a) V. mon abrégé de principes &c. pag. 96". in fi: & pag. 97. & mes remarques fur Bonnet pag. 72. fur § 826. • : (£) On ne fauroit dire que cette cohéfion nfefl qu'entrelaflement, Lnfinuation de chevilles, cloux, crocs, filets de colle &c. dans des trous, pores &c. car il s'agit encore de ce que, par exemple,la partie d'un clou qui ié trouve dans la planche A tient a 1'autre partie qui fe trouve dans la planche B,&tout crochct, toute fibre, librille qnelconque ne peut qu'avoir de la longueur & par conféquent des parties : le carofle eft poulfé, mais la partie de la langs (Mi y eft attachée nepoufie pas la partie qui tient au cheval. Quand on demande fi la cohéfion fe trouve dans Ia partie a, ou dans la partie b, ou entre a & b, ou clans a & b a la fois, je réponds que ie ï'ignore, mais cela ne fait qu'iflie difficulté, car oh cL Z ne voudra pas nier le mouvement Ke. O) Ordinairement 011 ne prend garde qu'a fm .de..ces changemens : ainfi on dit que le ftatuairc eft caule" efficiënte de la ftatue, fans qu'on fe ('oude du martore qui en mème temps eft caufe de ce que le cifeau s'émouue, de .ce que -la L 4  168 OBSERVATIONS qui exiftent au même moment (T), lamain droite fe fait fentir a la gauche, la gauche fe fait fentir a la droite: dela l'idée de caufe, ( ou plutót caufes) c'eft-a-dire chofe appercue au moment qu'elle change (c) telle autre qui la main du ftatuaire fe laffe & lui fait mal, de ce que fa tête même s'en reffent. (£) La preffion du pied & le veilige exiflent en même temps, on fait précéder le pied en ordre, comme on fait précéder en ordre le corps B en mouvement par le corps A contigu mais cet ordre n'eft qu'idée, & non pas fuite réelle, laquelle requiert plus d'un moment; qu'un émouleur marqué le bord de fa meule d'A. B. C. &c. une lettre ne mouvra pas avant 1'autre en temps, puifqu'il ne peut que mettre a lafois toute fa meule foit en mouvement, foit en repos. Si Archimede eft premierement defcendu dans l'eau, & qu'après elle eft montée dans le bain, il a commencé par pénétrer cette eau, ou bien quelques unes de fes parties ont pénétré les autres, mais les corps font impénétrables (je ne parle pas ici de la caufe première, dont j'ai parlé ailleurs. v. Ia note fur le § 9. de mon abrégé de principes p. 86.) ( e) On demandera ce que fignifie le verbe aétif changer? je réponds: fon idée vient d'union d'idées v. fur Bonnet Eflai fur p. 14. § oQ. p. 8. &c. l'idée d'hoinme habillé eft une, paree que les idéés de feshabits suniffent a l'idée de fa perfonne, comme l'idée du bois s'unit avec l'idée de cerf; on recoit ces idéés tout it-la-fois fans interruption. De la même maniere l'idée de caufe ( c'efta-dire chofe qui change aclivement) eft une, quoiqu'elle confifte dans 1'union de l'idée de telle fenfation qui m'eft préfente a l'idée de tej corps qui différe du mien: je dis que tel charbon brule, qu'il eft chofe bruiante par exemple ma main: pareillcment en attribuant de la fenfibilité & un autre homme que moi, l'idée de mon corps & celle de fa fenfation unies me font l'idée d'être caufe par exemple des coups qu'il recoit: il en eft de même fi l'idée de mon corps & celle de tel changement, que fubit un autre corps inanimé,s'unifTent ainfi;par exemple, je coupe du bois; 1'attente de l'idée de bruiure en voyant ( après) feu & main fait l'idée de ia puiffance que le feu a. v. fur Bonnet Eftitf fur % 119. p, m, 3j,  OBSERVATIONS 169 change en même temps auffi , & de ^ Yidéa d'aclion & de réattion. (e) § 8. Défterrant les mains la chair intérieure fe remet ; quand on prelfe une pierre, elle ne cede pas fenfiblement, & lors qu'on retire la main elle refte fenfiblement telle qu'elle étoit. Quand on répéte ces opérations, des expériences pareilles s'enfuivent; (0) de la l'idée de puijjan- (rf) La même chofe eft donc caufe ou agiflante par rapport a une autre, effet ou patiënte par rapport a elle même en même temps; que fi 1'on confidere la caufe en faifant abftraftion du changement qu'elle fubit par réaction au moment qu'elle agit, cette caufe n'eft qu'idée § 6. puis qu'une chofe ne peut pas être concue comme changée & non changée en même temps. En ce fens il eft vrai que 1'effet c'efta-dire la chofe changée & la caufe c'eft-a-dire 1'autre chofe non changée n'exiftent pas a la fois: mais il faut s'entendre, car a la rigueur on s'exprime mal, reffet eft terme de rélation, or on ne peut pas référer la chofe exiftante k la non exiftante, c'eft-a-dire au néant, ce qu'eft a préfent la chofe non changée qui a été mais qui n'eft plus; de même fi on comprend une chofe aftuellement & tellement exiftante comme caufe d'un effet futur, on s'imagmé rélation entre ce qui eft, & ce qui n'eft pas encore, donc ce qui u'eil qu'idée, il faut donc dire qu'elle deviendra caufe. (e) Par rapport au changement réciproque on concoit la caufe comme ce qui a réagi avant fur quelque autre chofe, & agit a préfent; 1'effet comme ce qui réagit a préfent & agira après fur quelque quatrième chofe (dirai-je) mais ce Vcft encore qu'une manière d'envifagcr les chofes, véritablement il n'y a qu'aétion, qu'on ne nomme réa&ion, qu'après avoir pris arbitrairement une des deux chofes pour caufe en négligeant 1'autre v. Bonnet § 126. («) Par répétition on s'accoutume a la concomitance de telles idéés: dont 1'nne fait penfer ;\ 1'autre, comme fi elles é:oient lit'es enfemble, on dit qu'il y a liaifon, connexion, rapport entre elles. E 5  ï7o OBSERVATIONS ce, qm eft 1 attente (è) de tel changement (effet) que telle chofe produira dans telle autre au moment que celle-ci réagira fur elle: de la s'enfuit. 1 ? Que l'idée de puiifance ■cft rélative , qu'elle n'exprime rien de précis fi on ne la rapporte a tel effet, lcquel fuppofe telle autré chofe § 7. 2 -° Que ce rapport ayant 1'expérience pour fondement, notre connoiffance des chofes entant que puiffances eit trés défe&ueufe, puis qu'on n'applique pas, & qu'on ne peut pas même appliquer telle chofe a toutes les autres, & que trés fouvent on ne peut pas obferver 1'effet. 3-° Qu'on fe trompe quand on ne confidére pas dans la chofe qu'on nomme puiffance le changement qu'elle a du fubir elle même immédiatement avant 1'effet qu'on lui attribue, puifque 1'cffet qu'elle produira fera néceffairement modifié par 1'effet d'une autre chofe fur elle même , c'eft-a-dire par le changement qu'elle doit avoir fubi elle même auparavant. v. S 11. ^4P La chofe au moment qu'elle agit (ou réagit )" fur une autre & Ia change, n'eft que (3) Je ne faurois expliquer la connoiffance probable ( c'eft-a-dire celle qui n'eft pas évidente) que par 1'habitude, c'eft-a-dire, par 1'effet des retours uniformes, qui accoutument 1'homme aux idéés & a leur fuite, car 1'effence des chofes nous eft inconnue. v. mes remarques fur Bonnet p. 5. 12. au mots les déterminations, p. 67. comment autrement fuis je füf que le foleil fe levera demain ? v. fur ie même § 322. p. 67. on explique par fa la force des préjugés., & le diéton „ qu'on raconte fi fouvent le même men„ fonge qu'a la fin 011 croit foi. même qu'on dit Ia vérité."  OBSERVATIONS 171 puiffance par rapport a 1'effet qu'elle (changée comme elle devient) produira immédiatement après, ce n'eft que quand 1'effet eft préfent que la puiffance eft telle caufe, c'eft-a-dire agit § 7. '& ce n'eft qu'alors qu'elle exifte tellement. § 9- L'effet qu'on peut attendre de telle puiffance fait la chofe poffible, laquelle par conféquent n'eft qu'idée, («) & ne répond pas a telle caufe véritablement exiftante. § 8. num. 4? 0>) § ïo. La puiffance comparée a d'autres puiffances fait naitre l'idée de force: comparant tel enfant a un autre , il cft fort, le comparant a tel homme fait, il eft foible ou moins fort: une puiffance eft auffi nommée force par rapport a fon plus remarquable effet: ainfi la pelanteur fe nomme force centripete, en cas que le corps qu'elle dirige eft en mouvement, alors 011 compare la puiffance en cas que fon effet eft plus appercevable avec elle même, en d'autres cas lorfque fon effet 1'eft moins , ou nc 1'eft du tout pas. Paria il paroit qu'on s'exprime tout a fait O) V. mes remarques fur Bonnet § itp, p.27. p. 3°&!a note, & p. 37- ful' P- 8S>- ( b ) Ce qu'on dit des puiflances conformément k leurs rapports'aux effets préfens, paffes, ou futurs fait des propofitions réellement vrayes v. § 24. § 17. fefifet n etant m préfent, ni pafTé, ni futur n'êfl qu ideal ou fmiplement posfible, donc ce qu'on dit d'une chofe qu'on confidère comme telle puiffance qui y eft rélative n'eft qu'idéal. v. § 27,  172 OBSERVATIONS mal quand on parle de force tfinertie : car i P Tous les corps obfervés jufqu'a préfent font en mouvement, en aótion, pèfent s'attirent &c. («) 2-° Suppofantun corpsen repos abfolu „ fans „ force en lui même, & fimplement paffi'f" en ce cas s'il réagira, une force devra naitre en lui O) & alors cette force ou,pour mieux dire, cette caufe de réa&ion ne fera pas 1'inertie précédente, mais une force nouvellement née,qui aura changé le corps d'inerte en aótif, & 1'rf. fet ceffant, cette force devra s'anéantir, pour que 1'inertie renaiffe , mais les caufes quoi qu'elles modinent réciproquement leurs effets ne pénffent pas, le changement n'eft pas anéantiffement. § ii. L'a&ion & la réaótion de I'une main fur 1'autre n'a lieu, que lorfqu'on les joint, c'eft alors que la fenfation commence; il faut donc, pour que 1'effet ait lieu, modification ou changement ('O Tout corps qu'on connoit e(t étendu , donc divifible, donc fes porties lont coherente* par une force qu'on ne peut confiderer, lors qu'on obferve ce corps, que comme aftuellement opérante: fans cohéfion permanente il fe briferoit. v. Bonnet Eftai Anaiyr. § 100. p. 68. Musschenbroek I\ratuurk. § 894. p. 684. & s'Gravesande Eflai fur le choc des corps prop. V. oeuvr. Philof. I. p. 225. qui nomme 1 aétion prejjhn, mais il dit immédiatement aprés, que „ la „ cohéfion des parties cft moins forte, ou que le choc eft „ plus fort" ainfi la force qu'il oppofe a Iapreffion ell force (in fpecie) ainfi uommée v. art. V. p. 226. Cè ) J'ai montré combien de difficultés infiirmontables Ie fyfteme de la force d'inertie renferme dans mes remarques fur Bonnet Eflai Anal. § 126. pag. 37.  OBSERVATIONS 173 préallable dans la caufe, c'efl-a-dirë, ilfaut que toute caufe ait été effet, (a) comme tout effet fera caufe. ( b ) la caufe phyfique, efficiënte immédiate d'un effet coëxifte avec lui, 1'un & 1'autre ont été des effets , donc ils font précédés par d'autres caufes. Les caufes précédentes qui ont rapport a tel effet font (pour ceux qui ne font pas éclairés par la révélation) comme deux arbres généalogiques, dont les rameaux fe perdent dans les nues. (c) Ces arbres, quoi qu'ils ne foyent connus qu'en partie , font véritablement ce qu'on nomme la raifon fuffifante de tel effet; ainfi tout effet a une raifon fufiifante de fon exiftence. (i) que fi on fixe fon attention fur telle caufe éloignée précife, on fait la même chofe que quand on commence telle filiation par Hugues Capet, (e) ne connoiffant pas,ou n'ayant pas égard a fon pere &c. § 12. Pour que 1'effet s'enfuive il faut contiguité V. s'Gravesande Oeuvres Phüofoph. tom. II. Es- fais de Metapbyf. § 14 20. p. i7<5. (ó) Bonnet Palingénéfia Philoibph. part. VI. p. 243. „ 1'univers n'eft' qu'un fyflème " — toutes les pièces s'engrainent &C. v. ci delfus § 10. a linea car 1 ? tous les corps & la note a. (c) De la la difficulté infurmontable de la poule & de 1'oeuf. v. mes remarques fur Bonnet Elfai fur § 245. pag. 62. &mon abrcgé de principes pag. 74. 75. (V) V. mes remarques fur Bonnet Eflai § 130. p. 48. (e) C'efl: ce qu'a fait Epicure reflant aux atomes déclinans, ce qu'on fait d'autres en s'arretant a 1'Ocean pere des Dieux &c. au Chaos précédant le monde démélé  174 OBSERVATIONS de la caufe & du fujet d'opération § u. pour que le fujet modifié devienne caufe il faut pareillcment contiguité, & ainfi de fuite. S'il n'y a aucune étendue entre deux corps ils fe touchent, ils font contigus, la différence entre ces deux corps, & un feul continu confifte en ce qu'il n'y a pas de cohéfion au point de contact de deux corps, laquelle eft partout continue dans le corps unique de la même manière. Ainfi c'elT la cohéfion qui déterminc laforme des corps, c'efta-dire qui forme les furfaces; la oü la cohéfion finït, il yaborne, détermination, (a) qui eft véritabloment interne, c'eft-a-dire que la furfa¬ ce du corps A cft partie d A , & fuite de ia cönftitution d'A & non pas de B. v. 1'Encyclopedie a 1'article ex¬ cellent abftradion. p. 46. cdit de fans 1751 — . que je n'ai lü qu'après avoir écrit ceci, je fuis charmé d'avoir en ma faveur telle autorité qu'eft celle de Mr. du Marsais. II eft vrai qu'on rfdpperc'oit cette furface d'A. que par les corps contigus, rayons, air, main, &c. C'eft fair qui èft a proprement parler déterminé par le vaisfeau qui le renfermc paree qu'il eit élaftique. § 13- Regardant & maniant les corps on eft convaincu de leur exiftence, de 1'exiftence des furfaces qui les bornent, &-parla de leur étendue. Mcttant par exemple un doit d'une main fur lapaume de 1'autre, on voit, (a) qu'il ne (a) V; nies remarques fur Bonnet § 40. p. 11. (a) N°s jiigemensèc notre connoiflance lont enfin fon-  OBSERVATIONS 175 ■la couvre pas entierement, on fent que la paume ne rcagit pas avec toute fa largeur, par la décs dans nos perceptions qui viennent par fenfation & réflexion. On voit, on touche véritablement les axiomes d'arithmétique & de mathématique. On voit la différence entre un corps, &deuK, trois, quatre corps, on voit que 4 corps contiennent 2 corps & encore 2. On voit que la ligne eft égale a fes deux moitiés, qu'un triangle eft tout afait égal a un autre dont tous les cotés font pareillemenc grands &c. d'abord que cette vue, cette expérience intuitive nous manque ou devient moins claire, notre connoiffance fe perd ou s'affoiblit ce qui nous mene a 1'incomprehenfible oual'abfurde. Renverfant un panier plein de pommeson ne voit combien il y en a, que par vue fucceffive , on compte des dizaines, qu'on prend pour unités, puis des centaines &c. mais une dizaine 'eft toujours plus connue, qu'une centaine, celle-ci plus connue que le milliard. Un nombre fuivi de trop de Zeros devient ineffabie & incomprehenfible „ nam com„ prehendere maxima, ita_minima, difficile eft" Seneca Epift. 89. on peut pvolonger une ligne, un baton, mais plus ce baton devient long, moins on le voit, moins on le comprend , enfin il fe perd dans Pinfinité, il devient baton fans deux bouts, c'eft-a-dire abfurdité. On peut divifer la minute en fecondes, la feconde en tiercés &c. 1'aune en demi aunes, celles-ci en quarts &c. Quand on continue, on perd la vue & l'idée, on s'engage dans la difficulté d'Achille & de la tortue, ou bien on tombe fur VAtome fans furface moitié d'un corps divifible a .furface. On voit un corps fe mouvoir, quand on en veut favoir d'avantage, on perd la tramontane, on ne peut pas même démontrer que le mouvement exifte. On voit le foleil, on dit ce n'eft pas moi, c'eft autre chofe: altant avant on a Berkeley a refuter. On voit rintérieur d'une boê'te vuide, il n'y a rien dedans, qu' eft ce rien ? c'eft ce qui n'exifte pas, contradiétion, puifque (e c'eft-»-dire cette chofe fuppofe 1'exiftence. On voit un menuifier qui peut faire un bureau; mais le bureau poffible eft contradiétion, le bureau qui n'exifte pas n'eft pas bureau. On voit que 2 eft la V de 4, 3 de 9 &c- mais Ia diagonale du quarré, qui eft V de 2, ne pouvant pas «tre vue en nombres eft en vain cherchée, la V 4"un eft  176 OBSERVATIONS on apprend a raefurer, c'cft-a-dire a comparer a-dire nombre rompu faifant le nombre entier deux, ce qui eft abfurde. On voit qu'on peut infcrire un oétogone dans le cercle, puis une figure a 16 1X32 angles &c. mais a la fin on ne voit plus la différence entre le coté du polygone & la partie du cercle qui 1'entourc, on fe perd donc & ne trouve pas la Quadrature du cercle. v. Musschenbroek be • ginfelen der Natuurkunde by S. Luchtmans 1736. § 359. p. 262. la démonftration de 1'égalité du triangle reclangle & de deux lunules inventée par Hippocrate de Chios eft fondée en Analogie & non pas Mathematique. On voit le peu de différence des Polygones qu'on fait autour & dans les demi cercles &c. mais on ne diftingue pas les lignes , qui les font, des demi cercles mêmes; toutes quantités quelques petites qu'on les fuppofe étant divifibles, fout divifiblcs inéga- 1'éten. I, c'eft donc plus, foit I -{- ~ » multipliant ce nombr» par lui même on aura I -f- — -J- ~_ -J- 7} c'efl-  OBSERVATIONS 17? 1'etcndue d'un corps a celle d'un autre. (6) Si on prend la largeur de la main. pour mefure, celie du doigt n'en eft que partie; fi On prend la largeur du doigt pour mefure celle de la main la contient quelque fois, car elle eft a peu prés égale a celle de tous les quatre doigts enfemble, (O lement aufli bien qu'également. Ainfi quoiqu'on faclie que les A5. AED + CDF &c. font a A{ AGH + BGI 4- BLM -f- CLN &Ci, on ne fait pas fi toutes les parties formées par le demi cercle ADC irttéricurement avec les lignes AD, DC &c. font enfemble égiiles a toutes. les parties formées par les demi circles AGB & BLC intérieur rement avec les lignes AG, GB, BL, LC &c., ce qui faudroit pour eonciure ftlathémaiiquement. Q b ) Tout méfurage laifle les chofes telles qu'elles fout; On connoit leur mefure paree qu'elle exiftent, & non pas it — rebours; quand je prolonge un coté de yL triangle, je trouve 1'angle extérieur égal / \ g aux deux intérieurs du coté oppofé ; £. ^ ~ mais véritablement je ne fais, je ne crée .A. X* pas cet angle , je ne fais que le rendre fenfible; car oh prolongeant AB je ne touche, je ne change aucune partie du papier en e, je ne fais qu'abftraélionde deux angles droits de tout 1'angle rentrant CBA. 1'angle e ( ACB -\- CAB) a exifté avant l'opération combine avec £ droits, & tout 1'angle rentrant a été j=3 ACB; -fCAB -{- 2 droits.. (c) Je mange une pomine, tine partie en eft dans ma bouchc, le refte dans ma main; ainfi une feconde pomme quoi qu'encore entiere a aufli des parties que le tout continu renferme, toutes ces parties fe trouvent dans la peau4 elles font entourées de la peau; quand je prends cette feconde pomme dans la main, cette main qui la touche a toute fon éténdue non pas dans la peau de la pomme, c'eft-adire dehors, & la main difère de ce qui eft dans la peauds la pomme. M  178 OBSERVATIONS § 14. Quoi qu'a tout amas de matière quelque grand qu'on le comprenne, on puifie ajouter. &former ainfi quelque idée de fon infinité potentielle, (v. de 1'éternité le fpeétateur traduit d'Anglois Tom. VI. difc 56 & difc 5 & 24) il paroit par ce qui eft dit § 12, 13, qu'en niant, que la matière a des bornes, & la difant acluellemmt infinie on contredit fes expériences, & A qu'on tombe dans 1'abfurdité, car 1 -° le corps A eft borné de tous cotés, en y 7 ^ "" joignant le corps B abftraction fai_ 1 te des furfaces contigues, la furfa- [\ 1 ce extérieure devient plus A B C grande que celle d'A feul, 1 y joignant C la furface extérieure croit encore, & ainfi de fuite, donc faifant de toute la matière une unité & la difant infinie, ondit, (car on ne fauroitle nier) que plus un corps' eft grand, plus fa furface eft grande, & en même temps que s'il eft plus grand que tout corps donné fa furface eft nulle, ce qui femble abfurde. 2 -° Quand je tracé fur ce papier ci une figure par exemple ce A, les lignes qui le font ne déterminent pas feulement le contenu, mais encore la feuille, qui perd de fa grandeur, & devient = elle même lé contenu du A. De même on pourra fur un globe confidérer le même A curviligne comme figure a angles faillans ou comme figure a angles rentrans, c'efta-dire ou par rapport a la petite partie de la furface du globe inclufe, ou par rapport au res-  OBSERVATIONS 179 te, ainfi mon corps propre borne tout le refte de la matière puifque les corps ne fe pénétrent pas. Or on ne comprend pas comment, mon corps borné, c'eft-a-dire fini étant ajouté a la matière finie, la matière infinie en puiffe refulter. 3 ° Difant qüe par la matière infinie on entend le nombre infini () car je puis frapper le mur, ce que je ne pourrois . pas s'il n'y étoit pas: & li j'étois paralytique le mur ne fefoit pas obflacle pour moi. l'idée donc d'abfenced'obftacle quoique négative ajoutée a celle de la puiifance d'étendre le bras me fait comprendre que 1'effet fera continu & uniforme , c'eft-a-dire que le bras s'en ira de plus en plus en avant: & au contraire l'idée du mur me fait comprendre, que 1'effet (le mouvement) paffera de ma main au mur qui s'ébranlera (c) fini, &, a proprement parler, il ne peut pas être mtfurê. Dans un bloc de raarbre il y a la ftatue de Venus renfermée on n'a qu'a öter le marbre qui empeche de la voir pour le prouver, mais dans le même bloc il y a de la même maniere la ftatue de Jupiter, celle de Mars, de St. Chriftofle &c. f'uppolë donc que 1'efpace fut quelque chofe, il faudroit pourtant toujours revenir au point phyfique & fenfible. ( b~) Quand on n'y prendroit pas garde, on diroit que le mur öte ma puiffance, pendant qu'il la modifie feulement. (c) Si dans un des bafïïns d'une balance il y a 100 livres {k dans 1'autre une, celui-ci ne defcendpas: y mettant encore une Iivre , il ne defcend pas encore, mais ily manque moins,le manque qui eft negation a donc fon plus ou moins, & il eft méfurable. Je dis negation, car il eft clair que les 98 ou 99 livres qui manquent ne font qu'idée. On peut aller a 1'autre baflin & dire qu'il contient 1 ou 2 livres égales a 1 ou 2 qui fe trouvent de 1'autre part, & encore 99 ou 98 qui ne font pas comparables au néant, a rien (or outre les 1 ou 2 livres il n'y a rien dans le bafïin ) & qui font pourtant la différence; il paroit par Ia que les hommes s'accommodent comme ils peuvent d'idées, qui quand on les examine a la rigueur font contradictoires, le rien eft le néant qui n'a uulle affeélion, nul attribut, nulle pröpriété: ce- M 3  182 OBSERVATIONS ainfi quand je dis qu'il y a intervalle de deux pieds entre le corps A &le corps C, j'affirrae qu'un corps de deux pieds d'étendue peut fe trouver* entre ces deux corps, qu'il n'y a pas obftaele , il peut aufli pafler entre deux, ce qu'un corps de trois pieds de largeur ne pourroit pas, 1'étendue par exem¬ ple du corps C étant obflacle pour un pied d'étendue de ce corps, les deux autres y tenant par cohéfion, & A & C ne pouvant pas étre fuppofés répondans toujours aux extrémités des corps contigus d, e, f, g, h, & en même temps faifant place au dit corps de 3 pieds. Celui qui comprend 1'efpace comme une chofe dira que les idéés que nous nous formons de 1'efpace ne changent pas la nature des chofes, que par conféquent deux chofes fe touchent s'il n'y a rien entre elles; que fi elles ne fe touchent pas, il faut bien qu'il y ait chofe étendue entre elles qui les fépare: mais, dira 1'au^ tre, qu'on fuppofe, qu'abftraction faite de fair &c il refte entre les deux poteaux d'une porte pendant, comme s'il étoit quelque chofe ils y comparent en difant que par exemple 98 livres font plus que rien: rien feroit donc moins (car le plus eit rélatif au moins~) il auroit moindre poids, mais il n'en a du tout pas, &j moins de poids eft toujours poids: les contradictoires font 1'qui & ie non,& te! eit précifement le rien,ce qui neft pas, chofe non — chofe, or négligeant cette non — chofe on employé le ce (la chofe ) en difant que quatre ajouté au Zero (au rien) eft 53 2 + 2. quoi qu'a la vérité 011 n''ajoute pas 4 a o, mais qu'on le mette ifolé & tel qu'il eft en lui même. On ne doit pas perdre de vue ces remarques quand on parle des chofes poffibles &c. v. mes remarques fur Bonnet § 119. p. 25 36. 442> § 590. p. 449. § 606. p. 463. § 743. P- 5515 552. (<■/) V. § 8. note a, Sc mes remarques fur Bonnet % 341. pag. 61. 6.2.  OBSERVATIONS 20q eft &c. mais tout cela ne me fait pas douter, paree que je vois trés fouvent le bale, je la touche trés fouvent avec mes doits a leur place, ce qui fait difparoitre 1'effet de 1'expérience faite avec les doits croifés, & ainfi de même dans les autres cas: mais, dira t-on , vous avés toujours vu votre cheval blanc, vous avés toujours entendu la clochèfonnée, comment pouvés vous donc vous rendre a la doctrine de Newton ? Je réponds, je douterois de fa théorie, ou je la rejetterois, fi le cheval faifoit toujours naitre la même idée de blanc; mais cette idée eft blanc jaunatre luifant au foleil, blanc de marbre k f écurie, noir dans 1'obfcurité totale: & de même le fon n'eft pas toujours pareillement fort & clair, ce qui joint aux expériences de Newton furmonte mes premières fenfations. § 27. Toute propofition vraie étant identiqne § 2.3. il paroit qu'elle eft nécejfaire, c'eft-a-dire, qu'on la comprend néceffairement ainfi comme on fait, & qu'on ne peut pas la comprendre autrement, (a) car l'idée de ce qui eft le même exclut celle du différent, ou pour autrement dire 1'oui exclut le non. Nous avons vu § 24. qu'une propofition eft vraie réellement, ou idéalement, ainfi la vérité eft réelle ou idéa- (rf) Voyés mes remarques fur Bonnet p. 2 6. p.26. &_la note p. 28. p. 48. a la note, & pag 62 64. oü j'ai fait voir que la néceffité n'eft pas un être, qu'elle ne fe rapporte pas aux chofes mêmes, qui font ce qu'elles font&c. O  aio OBSERVATIONS le; la propofition identique dont 1'un des termes eft fourni par opération de 1'objet même fans que l'efprit y ait concouru • par compolition ou abftraclion, fait une vérité réelle, & cette vérité eft abfolue; en ce Cas 1'objet fournit les idéés qui entrent dans ie terme fusdit ou toutes immédiatement, par exemple, quand je dis mon cheval boite , c'eft-a-dire le cheval que je monte aétuellement me fournit une idée complexe, qui eft identique avec l'idée de telle chofe boiteufe, ou quelques unes médiatement, quand 1'objet fournit immédiatement les idéés des caufes ou des effets, qui font naitre les idéés qui entrent dans le terme, par exemple, quand je dis mon cheval moura c'eft une vérité réelle & abfolue, puifqu'ilcft acluellement mortel, c'eft-a-dire conftitué tellement qu'il doit vieillir & puis mourir, pareillement fi je dis, que mon cheval quand il fera mort fera inutile pour le voyage ( car l'idée de fa vie fait naitre celle de fa mort) ou fi je dis, qu'il a été poulain. La vérité hypoihêtique eft celle dont un des termes eft hypothétique c'eft-a-dire formé par changement fait par opération d'efprit a l'idée complexe qui en eft le fondement, par exemple, quand je dis, Titius s'il étoit roi fe feroit un grand nom (ou j'ai pour terme Titius exiftant, mais je change l'idée qu'il me fait en y joignant la royauté, c'eft-a-dire en le fuppofant roi) cette propofition eft devenue idéale par 1'hypothéfe, quoi que j'aye Titius devant moi § 17. Ainfi il paroit que la vérité réelle ne fauroit qu'être abfolue,au contraire la vérité idéale eft hypothétique.  OBSERVATIONS au L'hypothéfefe faittadtementouexpreifement. La vérité idéale efi; tacitement hypothétique (b) quand fon terme fondamental (qui eft ou abftrait ou compofé v. § 20.) eft énoncé par un mot unique, fans addition, fans adjeétif, par exemple, quand je dis 1'homme eft mortel; elle eft expreffement hypothétique quand ce terme eit charigé & limité par addition d'un figne de quelque idée qui rend l'idée fondamentale plus complexe, par exemple, quand je dis 1'homme de bon fens eft modefte, oü je pofe le terme d'homme & je fuppofe la détermination qui exclut les fous &c. On fait mention encore plus exprelfe de 1'hypothéfe quand on exprime de O) De telles propofitions idéales paroifTent d'abord abfolues, mais elles ne le font véritablement pas, paree qu'elles renferment la fuppofition tacite d'exiftence on de poffibilité faite par opération de l'efprit. Quand je dis que le menteur eft impudent, je veux dire que l'idée de menteur 1'uppofé exiftant contient l'idée d'impudent, ou eft chofe impudente; car mon idée n'eft pas impudente, mais de chofe impudente. Par cette fuppofition la vérité ne devient pas réelle, puifque l'idée ajoutée tacitement d'exiftence eft abftraite , n'étant pas déterminée & affeftée il 1'individu , comme elle feroit fi je difois, le menteur exiftant aétuellement *fl Normandie dans telle maifon, ou bien le menteur que voici. v. § 22. & alors il feroit non pas chofe (indéterminée) mais telle chofe impudente; même quand je dis,l'hippocentaure a des bras, je le fuppofe exiftant par impoflible, ou contre l'expéricnce, car je dis que je le concois comme chofe qui a des bras, or la chofe qui n'exifte pas n'eft pas chofe. v. § 15. note b & ce qui n'eft pas chofe n'a pas des bras. Pareillement fi je difois 1'Arimane n'eft pas objet de culte raifonnable, je fuppoferois qu'on peut joindre les idéés incompatibles de Dieu & de mauvais, tout comme fi je pouvois rendre en un feul mot l'idée de triangle. — a — quatre — cotés, je fuppoferois qu'on pourroit joindre ces idéés en difant même que c'eft une abfurdité. O 2  ais OBSERVATIONS telles propofitions conditionnellement par fi, par exemple, 1'homme s'il eft: de bon lens, eft modefte , dont on fait deux propofitions identiques par tel arrangement, fi 1'homme eft de bon fens il eft modefte, lcfquelles font la majeure du fyllogisme hypothétique, dans lequel 1'hypothéfe de la majeure devient thèfe dans la mineure. (c) (c) Concluons de tout ceci que 1'idée d'exiftence étant fournie faas opération d'efprit humain par la fenfation même fait la connoiffance naturelle réelle. Je connois réellement Jean préfent, cet arbre &c. il y a aufïi connoiffance réelle par fenfation des caufes, & caufes des caufes, ou des effets, & effets des effets. Je connois réellement 1'empreinte par tel cachet, & le cachet par telle empteinte: Fauteur défunt par fon Uvre. Ainfi Ia connoiffance du palfé & du futur eftréelle. La fenfation incompatible avec telle idée d'exiftence la corrige. Le lit oü je me trouve en m'éveiilant me fait comprendre que le fommet de montagne oü j'étois grimpé tantöt n'a qu'une exiftence idéale (fournia par imagination ) c'eft-a-dire que j'ai révé; des fenfations différentes font naitre des idéés qui appartiennent encore a la connuiffance réelle , ainfi Jean eft réellement plus grand que Pierre plus fort que Cornèilie, elles occafioiment auffi d'autres idéés quin'appartiennent qu'a la connoiffance idéale par rapport a elles, le fon C & le fon G occafioiment l'idée dequinte, laquelle quinte n'exifte ni dans le tuiau d'orgue dont le fon C part, jii dans celui dont G part, ni dans les vibrations 2, ui dans les vibrations 3, ni dans le mélange.de ces vibrations, qui reftent diftiuétes, le réel eft dans moi. J'exifte modifié écoutant — quinte. Si d'une idée complexe fournie par fenfarion j'écarte des idéés fimples qu'elle renferme, & qu'a l'idée abftraite qui refte j'ajoute l'idée d'exiftence, elle n'eft qu'idéale. Si de l'idée de Titius préfent j'écarte l'idée d'être ici, 1'exiftence de Titius ( différent par la de Titius préfent) ne fera qu'idéale. Si a l'idée complexe fournie par fenfation j'ajoute d'autres idéés, l'idée d'exiftence que j'y laiffe deviendra idéale. Si je fuppofe Titius Roi ( en difant s'il étoit Roi^) je ne fais de Titius qu'un être idéal;de même fia l'idée abftraite j'ajoute d'autres différentes de c:llesque la coin-  OBSERVATIONS ZI| 5 28. Aux propofitions idéalement vraies appartiennent encore celles dont un des termes exprime une. plufieurs,ou toutes les idéés qui ont rapport contingent k 1'autre terme, qui eft le fondamental, par exemple, ayant une tabatière fermée devant moi, je puis dire „ cette taba„ tière peut être rempiie de tabac , ou bien „ elle peut être rempiie de tabac, & fi' elle ne „ 1'eft pas, elle le peut être de dragées ou en„ fin cette tabatière eft plus ou moins rem„ plie de tabac, de dragées ou d'autres cho,, fes, ou elle eft vuide" par la je fignifie, que, n'ayant pas vu, s'il y a quelque chofe dans la boite ou non, l'idée complexe qu'elle me fournit, ne renferme ni l'idée de pleine &c. ni celle de vuide, que par .conféquent je puis fans contradiétion ajouter a cette idée complexe l'idée d'être rempiie de tabac, & fi je ne fais pas cela, je puis y ajouter celle d'être plci- plexe fournie par fenfation renferme. Si je dis 1'homme incomparable. a 1'égard du favoir J'emporteroit fur Titius, le (avant reftcra idéal ( car il n'exifte pas de favant tant au deslus des autres) quoique Titius exifte réellement; au contraire difant 1'aftre qui éclaire les Américains a 1'heure qu'il eft, eft bien plus grand que des centaincs de nos lunes enfemble , je parle du foleil comme réellement exiftant quoique les centaines de lunes ne foyent qu'idéales. Des idéés quelconques, méme Chimériques, font une connoiflancc réelle, non pas par rapport a elles mèmes, mais par rapport a celui flui les a dans l'efprit; car on ne fauroit lavoir que eert ou cela, djfejt que le centaure différe du Sphinx , je dis qu'aétuellement le mode d'être penfant au "centaure différe du mode d'être penfant au Spliinx; comme le mode d'être aslis différe du mode d'avoir froid, quoique 1'un & 1'autre aye lieu en moi au même moment. O 3  2i4 OBSERVATIONS ne de dragées, & ne faifant ni 1'un ni 1'autre, je puis y ajouter l'idée d'être vuide, («) je dis fans contradiction , car il n'y a pas dans l'idée complexe d'idée renfermée, qui exclut l'idée d'être tellementrempiie ou vuide, ou pourle dire autrement l'idée complexe telle qu'elle eft en moi ne me donne pas de démenti. De telles propofitions fe rapportent au pouvoir de concevoir ,(/>)& non pas a l'idée complexe que tel objet même fournit, car, 1 9 Je dis que la tabatière peut être rempiie, or ce que je dis de poffibilité eft idéal § 8, N? 4-° & § 9. tandis que la tabatière eft réellement exiftante. 2 -° Ma puiffance d'ajouter k l'idée complexe de tabatière fermée celle d'être rempiie de tabac ne contredit pas ma puiffance d'ajouter a la même idée celle d'être rempiie de dragées (a) De même par rapport au futur, je puis dire Titius fe proméncra demain apié , ou a cheval, ou en voiture &c. ou il reftera au logis: c'cft-a-dire je puis comprendre Titius comme fe promenant a pié, ou comme fe promenant a, cheval &c. de la même maniere difant que Titius voudra demain fe promener a pié, ou a cheval &c. je veux dire que je 1c puis comprendre comme voulant 1'un & comme voulant 1'autre. Quand je dis Titius peut ( ou pourra ) vouloir la promenade a pié, & il peut ne la pas vouloir, fi ne pas vouloir cft négation de volonté, elle ne fauroit être rapportée au pouvoir: je dis donc encore que je puis comprendre Titius comme voulant, & que je le puis comprendre fans y ajouter cette idée; que fi ne pas vouloir fignifie fon averfion pour la promenade, il ne fauroit être concu comme indifférent a fon égard. ( b~) Concevoir comprendre, en Anglois conceive, comprehend, en Hollandois bevatten, begrepen, en Latin contipeTfe, comprehendere, colligere, intelligere (de legere, ceuillir). en Grec. ) fur ut & mi, paree que fair d'ut (c) facilite le jeu des fibres de mi & 1'air de mi ne fait pas de tort au jeu des fibres d'ut, que fi ut &. fa% fe font entendre a la fois, fair d'ut opere d'une mapiere contraire au jeu des fibres de /a*,& vice verfa. Ainfi 1'attention, pourqu'elie opere fur ut & fa*, doit faire coulerles efprits en plus grande abondance, ou- plus rapideraent, fe divifer, fe diftraire & faire des efforts fur les fiV bres, dont la fatigue & 1'inquiétude naiffènt d'abord, &par cette théorie on explique facilemcnt 1 -° te.furprife & la crainte execffive, feulement en confidérant 1'effet de 1'habitude, qui affocie les. idéés, & les fait naitre 1'une par 1'autre comme mi par ut, tandis que des idéés O) Soit avec peu d'efprits, foit avec leur cours peu agité. 'r . (O L'air d'ut, c?eff-,a-dire ,qui fcyf naitre le fon d'ut, en mettant les jibres 'd'ut en jen. • P 2 :  228 OBSERVATIONS qui fe contrarient comme fa% & ut furprennent, ou font naitre des paniques. i ? En ajoutant ce que j'ai dit § 3li du plaifir que donne 1'exercice du pouvoir on comprend tout-a-fait ce que c'eft que le beau (d), favoir, ce qui donrie beaucoup d'obfervations a faire a la fois fans beaucoup d'actions d'esprits, par conféquent fans effort, fatigue, inquiétude. 3 ? Quand on défire , f attention fe porte fur la repréfentation d'un mieux être abfent, c'eft effort qui ceffe quand ce mieux être devient préfent par opération immédiate des caufes externes, & cette préfence plait d'abord paria. Quand le .défir n'eft pas troublé par les idéés du non avénement, il peut plaire pendant un certain temps,- & il fait fefpérance fV); l'idée du non avénement ne pouvant être furmontée qu'avec grand effort, fait le défir désagréable & pénible,le peu d'efpêrance, ne pouvant du tout pas être furrnontée elle fait le défespoir. (d)V. mes remarques fur Bonnet Effiii fur § 257. p. ■ 67) & mon abrégé de principes p. 97.A ces mots, umté de JefTein. Ce que nous voyons & entendons s il fait plaidr eit beau, ce que nous flairons, goütons, tatons eft agréable. Les aflions morales appartiennent dpnc au beau, punqu elles he fe repréfentent qu'a 1'aide des idéés recues par vut ou par ouïe. .,, ,r f c) Cette efpérance fe joignant aux idees préfentes , par exemple de ,diübnanceles fait foufrrir dans 1'attente de la rcfolution;de mêmeon fouffre les horreurs dans la tragédie par 1'efpérance du dénouement. Quand Ja diffonance n'eft pas asfés forte pour s'attirer 1'attention , elle pafte fairs peine ; ainfi on fouffre dans les orgues les régitres de tiercéde qumte, queli elle eft appercue, le défespoir de .fa rélolutioa fait qu'on ne .fauroit Ia fouffrir.  OBSERVATIONS ti9 4p La 'douleur retenant les efprits en agitation avec les fibres qui la font fentir, quand elle eft un peu forte, il faut que des idéés extérieurement furvenantes ou rappellées faflent beaucoup d'effet pour détourner le cours d'esprits des premières, & pour faire ainfi oublier la douleur: que fi elle eft trop forte, on fait de vains eftorts, & fi on réuffit d'abord plus ou moins,a cette attention, en fatiguant trop,fait elle même un furcroit de 1'inquiétude. Quand elle prend tout-a-fait le deflus, elle caufe comme dans 1'enfance les cris, les contorfions, les efforts involontaires. .5; Le jeu de telles fibres étant fi fort qu'il tire a lui tous les efprits, enforte qu'il domine fur les autres idéés qui fur viennent & les empeche de faire naitre quelque inquiétude qui faffe diveruon,faitte/>ff$o», laquelle étant une efpeee de dérangement ou de délire (ira furor brevis &c.) quand elle devient habituelle domine tout le fyftème & fait une efpeee de maladie, qu'on entreprendroit envain d'extirper; tout ce qu'il s'agit de faire eft de tacher de la diriger en vue d'utilité vers tels objets, ou de la balancer par quelque autre: quand on réusfit de la première maniere la paffion cft trés utile & fait a notre bien-être foit moral ( étant f ame de nos facultés & de nos vertus) foit Phyfique (tout comme un peu de fievre expédie la digeftion, la formation du lait &c). Pour balancer une paffion par une autre, il s'agit d'introduire une inquiétude affés forte pour divertir 1'attention du feul plaifir ou déplaifir qui 1'occupc vers les idéés qu'elle amene des moyens propres a obtenir ou a évitcr tel bonP 3  43© OBSERVATIONS heur ou malheur, ce qui fe fait par promeffes de récompenfe, ( ƒ ) ou bien cn ufant de yiolence par emploi de menaces ou de punition. Mais les fenfations trop fortcs ufant beaucoup le fyftême, on comprend que de ce dernier moycn, on ne doit fe fervir qu'avec art & ménagement, même la crainte des fupplices trop atroces abrutit & rend infenfible. 6 P Les idécs de douleur & de déplaifir, auxquelles celle de fon avénement prochain fe joint, étant fortement appercues, foit parceque 1'attention fe fixe d'abord fur les idéés ajbcièes des moyens qui'en d'autres occafions font détournée, foit par furprife & panique font naitre la crainte; laquelle paffion peut devenir fi forte qu'elle empeche 1'attention de fe détourner fur quelle idée étrangere que ce foit, tandis qu'elle met en jeu toutes les idéés affociées qui par leur liaifon ramenent continuellement 1'attention prête a fe diftraire aux premières idéés de douleur ou de déplaifir qu'on craint. II en eft de même fi l'idée de douleur &c. eft fi fortement en jeu, qu'elle efface celle du (.ƒ) II faut beaucoup de difcernemént dans la propofition utile des récompenfes. Si elles ne donnent pas alles d'inquiétude elles feront infruaueufes. Si elles en donnent trop, elles feront tort, en rendant les paffions trop fortcs & en dérangeant ainfi le fyftême. Si je promets 100 ducats a un peintre qui fera mon portrait il fera de fon mieux: Si 5000 , il ne réuifira pas fi bien, ou du tout pas. 1 P Par crainte de manquer les ducats, d'oü naitra terreur panique, irréfolution &c. 2 ,° Par manque d'attention , que l'idée des ducats abforbe malgré lui. 3 ? Par impatience ou défir trop violent d'avoir la picce. fijiie & les ducats en main.  OBSERVATIONS t3f non. avénement, c'eft le cas de la compasfion. Le mald'autrui met les idéés qu'on en a par expérience en fi grand train, comme fi on 1'avoit a craindre loi même (g): la feétion quatrième de 1'ouvrage posthume de M; Helvetius de 1'homme &c. p. 445 — qui traite au long des paflions & de leur réduétion a 1'amour du pouvoir me difpenfe de plus de recherches fur ce fujet. § 33- L'homme aime le pouvoir, mais c'eft paree qu'il aime fon bien-être, or le pouvoir pour qu'il y contribue doit être dirigé par la connoiffance. L'homme eft donc curieux , c'eft-adire qu'il porte fon attention non feulement fur les idéés que les c.hofes externes font naitre en lui chacunes a part, mais aufli fur celles que les chofes différemment combinées ou jointes produifent en lui foit immédiatcment, foit médiatement par produétion de changement dans telle autre chofe , ainfi il n'obfcrve pas feulement le foleil au midi plus ou moins loin de 1'horifon, 1'arbre vert, puis fee, feau la glacé &c., mais il apprend la concomitance du foleil loin de 1'horil'on avec 1'arbre vert, (5-) Do la même maniere Iorfqne nous participons au bonheur de notre ami (patrie &c.) étant accoutumés a penfer a lui, l'idée dq fon bonheur nous eft d'abord agréable, comme fi elle fe joignoit a celle de notre propre perfonne, nous.nc^démêlons pas la différence de 1'application, 1'illufion paffant. notre joye devient plas raifonnée: le bonheur de notre ami lc rend plus puifl'ant immédiatement lui, óc médiatement nous mêmes par 1'efooir d'en profiter ccc. P4  i3z OBSERVATIONS ï'eau &c. celle du foleil prés de fhorifon avec 1'arbre fee, la glacé &c. & il fe forme les idees d'été & d'hyver, puis confidérant telle plante il faifit le rapport, (a) de fon exiftence a fon germc, a 1'cau qui 1'arrofc, au foleil qui 1'échauffe &c. Les obfervations des rapports entre telle chofe (& fes femblablcs) & telles autres (& leurs femblables) étant alfés fouvent faites pour faire naitre la certitude habituelle, il parvient a la connoiffance des loix de la nature. Une ioi de la nature eft en général „ tel „ enfemble de rapports reqiüs pour qu'une cho„ fe foit ou devienne telle, qu'elle faffe naitre „ telles idéés précifes , lequel en s'offrant a „ 1'entendemcnt (b) fert a diriger les puiifan„ ces acfives" la pierre qui tombe ne fuit pas une loi (fi ce n'eft qu'on parle métaphoriquement (O ) mais & donnant a connoitre comme dure & en mouvement elle donne a l'homme qui fe connoit aufli lui même l'idée de tête fracaifée, & ces idéés dirigent l'a&ion par la* quelle ü 1'cfquivc. (d) f>) Rapport on doit fe fervir de métaphore v. la note a du § 8. ( b ) Wet de weten (car les rapports naturels doen te weten") /ex de legere (ceuillir )donc recueil de rapports ou lecon inftruftion, v6p.og direction. Je parle ici de la loi & § '38. n. a du jufte ingenere: la loi & le jufte in fpecie requiert le fupérieur, Ie légiftateur, ainfi je ne contredis pas Tart. jufte injufte (morale) te 1'Encyclopedie. (c ) La gravitation n'eft pas un être: c'eft la pierre grove ou pefante qui exifte, c'eft donc Ia cönftitution de la pierre même qui fait qu'elle tombe, mais la pierre pefante ne donne pas de loi a elle même, ainfi elle tombe , comme fi elle étoit dirigée par fa volonté de chercher le centre de la terre. ( d~) C'eft pareillement par une loi de la nature que lej  OBSERVATIONS 233 Je dis en s'offrant h Ventendement, car cela n'étant pas, foit que les rapports ne foyent du tout pas obfervés , foit qu'ils foyent combattus par 1'habitude du contraire , ils ne font pas de loi: on n'attribue pas la nailfance de tel monftre, telle éruption de volcan, tel ouragan a une loi de la nature. Je dis fert h diriger, car li 1'obfervation n'influe du tout pas dans nos aótions ce qu'elle nous apprend ne s'appclle pas proprement une loi de la nature; par exemple, que quatre fatellites courent autour de Jupiter &c., mais c'eft une loi de la nature que la marée fuit la lune , que 1'aiguille de la boulfole montre le nord, paree que ces' connoiffances fervent a la navigation. Comme l'homme s'aime lui même & par conféquent qu'il n'agit que pour fe délivrer d'inquiétude , on comprend que pour que tel enfemble de rapports falTe loi, il faut qu'il contienne ce qu'on nomme faniïion, c'cft-a-dire il faut que fa direction foit utile a l'homme & falfe a fon bien-être; quand il n'a pas fbif, la connoiffance de telle fource & du chemin qui y mene n'eft pas loi, mais quand il eft altéré ces idéés fe lient'k l'idée de fon bien-être,il eft donc obligé, (e) par la foif a fuivre la dircetion qui réfulte des idéés de fource,de chemin, de fes puiffances de marcher &c. Suppofé que la fource foit venimeufe, mais bêtes bnnes cherehent leur noulriture Sec. paree qu'elles fen* tent, & connoill'cnt des rapports. Princ. Inftit. de jure Rat. &c. (e~) En Hollandois verbonden, ces idees fe tiennent, il eft donc temt de prendre ce chemin, gehouden. P 5  a34 OBSERVATIONS qu'il ignore cela, (ou bien le fuppofant en li grande paffion qu'il n'y falie pas réflexion) cc qu'il fc repréfente n'eft pas loi, car il n'y a pas tout 1'enfemble des rapports, il y manque la. qualité mauvaife de 1'eau ( & les rapports d'être malfaine &c.) (ƒ) que fi une crainte panique lui fefoit craindre un lion couché prés de la fource, il femble qu'il y auroit plus que 1'enfemblc des rapports qui s'offrent,mais abftraétion faite du lion il y a moins, car il n'y a pas la fuppofition que le chemin eft fur ,§26. note a. — Quand; des autres hommes avec leurs idéés, puiffances, caracleres, habitudes fe trouvent parmi ■(g) les chofes dont les rapports font une loi, (ƒ) Sachant qu'il y a une fource mais non pas le chemin qui y mene, il eft obligé par foif a faire des recherches, s'il réuffït,fes puiffances augmentent par la puiifance de fe défïilterer; l'homme eft donc perfedible & 1'ignorance lui dépLait § 31. comme auffi la repréfentation de fes pasfions après leur jeu, ce qui fait la confeience, il a honte de fa ïbiblefle, de fa folie qui 1'a fait agir'd'une manière oppofée a fon bien-être, le pêché lui déplait v. Baile continuat. des penfêes diverfes § CLV. Mais, dira quelcun , tout cela n'eft qu'illufion: je réponds, foit, il fuffit qu'elle eft infurmontable v. het leven van Jefus Chriftus, door L. ten Kate Hooflt. 41. § 1. n. (ff) p. 420". & mon abrégé de quelques principes § 13. a la première note. Celui qui eft fujet a la peur des araignées, feroit infenfé s'il n'entretenoit pas fa dempure nette. — Qui étes vous jeune homme? Jean. Aimés vous ce Jean?mais oui, beaucoup. II faut je crois, 1'aimcr encore d'avautage., comment donc? il fauti'aimer déja comme Jean Mari, comme Jean Pére, comme Jean Vieillard, en d'autres termes: il ne faut pas que les fuites des jouiflances que vous recherchés préfentercent, faflent devenir Jean un miférable a corps ufé, a efprit hébêté, a confeience timorée, deftitué d'amis,de biens, de reffources. v. discours ,&c. (c«) Effai fur 1'amour propre envifagé CQiume principe de morale Amftérdarn 1770. (ï) Je dis parmi, paree que la loi n'elt pas fondée en  OBSERVATIONS 23J cette loi efi morale, car elle réfulte des moeurs (7;) de ces hommes. S 34- L'homme devenu adulte prend paffion pour une femme, fa beauté lui plait, la douceur de fa voix 1'enchante , fon défir devient violent, une première fatisfaótion 1'inftruit d'un fecond befoin, la femme ne le fuit pas , pourquoi la repoufferoit-il? ainfi il s'accoutume (a) infenfiblement a fa compagnie,la coutume, 1'amour renaiffant par intervalles, la compaffion (b) &c. font une liaifon permanente entre eux: il yamariage; un enfant nait* l'homme fe plait en fa puiifance,ilfoigne 1'cnfant cber a fa mere qui en a befoin, il continue fes foins, paree qu'il ne veut pas perdrc le fruit de fes peines volonté humaine feule: qu'un defpote, que tout un peuple ordonne la crapule continuelle, cet ordre n'étant pas en rapport avec la cönftitution altérable de l'homme ne fera pas loi.. (/£) En Latin mores (in bonam partem accepto vocabulo) en Hollandois zeden, wijze, car les aclions de ces hommes ( hst geen zij plegen , dat is, gewoon zijn te doen) wijzen ons onze pligt, en verpligten .ons. II n'y a dpnc rien a redire a ce que dit Papinien L. i. D. de legibus & Modeftin L. 40. eod. tit. & il paroit que le droit non écrit, les us & coutuines, oude Herkomens loffelijke gewoonten font fondés comme le droit écrit L. 32. D. de LL. (tf) V. mon abregé de principes § 22. p. 127. (£) Ne maltraités pas votre femme, épou^, craignés •me fon état malheureux n'excite votre compaffion, quand il fera trop tard d'y remedier, craignés la vengeance qu'elle, fes parens, amis, amies prendront, craignés que le mari de votre fitle chérie ne ftiive votre exemple.  j36 OBSERVATIONS déjaprifes, (O 1'amour paternel croit par coirtume, (d) & fonde 1'efpoir, la prév.oianee & 1'cftime du fecours filial que fa vieilleffe demandera. D'autre coté l'cnfant remarquant bientöt que fes parens ont plus de force de corps, de favoir, d'adreife qu'il n'a lui même, & que ces qualités en eux lui font utilcs les reconnoit pour fes fupèrieurs. Cette idée fe fortifie par coutume malgré le jeu des paffions momentanées & palfagércs (e) qui en détournent fon attention, ainfi il apprend comment répondre aux foins & carelfcs qu'il recoit de fes parens, & fait paroitre fon amour pour eux. Un fecond,troifiême &c. enfant né enfuite partageant leurs foins, il acquiert l'idée de Végalité que les foins des parens proportionnés aux différens degrés de befoin des enfans établiifent entre eux. II devient un être moral, en remarquant le mécontentement de fes parens lorfque fon défir de puisfance le fait agir pour rompre cet équilibre, il craint leur pouvoir, reconnoit leur fupériorité, & défére aux loix que leurs moeurs (ƒ) intro- (c) C'eft au Iecteura appliquer mes principes; par exemple, fon ami i'ayant ofiénfé, rompra t-il ? mais il faudra bien du temps & des foins pour former avec quelque autre des liaifons aufli étroites. fV) Tel Cavalier regrette Ia perte de fon cheval quoi qu'il foit für qu'il en aura un autre de même prix, telle dame pleure la mort d'un vieux petit chien aveugle. Et au contraire l'idée de fupériorité s'affoiHit & perd de fon cfïicace , quand le fils devient adulte , & fes paslions plus permanentes : le Roi eft pere par artifice, mais 1'adulte ne peut pas avoir des forces &c. égales a celles de toute la fociété, dont le Roi difpofé, la fupériorité du Roi cft donc ftrble. (;") Un traité que j'écrirois fur 1'éducation, feroit extrememcr.t court & fimple; que les pareus foyent juftes qu'ils  "OBSERVATIONS 237 duifent:. Son frere, fa focur lui plaifent, il leur fait des careffes pour cela & pour gagner les bonnes graces de fes par erts, il a befoin de frere, deioeur dans 1'exercice de fes puiffances, (g) il fe plait donc dans leur bien-être, il devient bonil fe fert d'eux dans fes jeux, dans fes petites entreprifes après les avoir gagné (?) par donnent bon exemple & leurs enfans les aimant les prendront pourmodeles; qu'ils défendent ou ordonnent le moins poffible, mais qu'ils foutiennent avec conftance leurs ordres qui feront envifagés alors comme une efpeee de vis major, du refte il faut bien dire a fon fils ainé defiiné au fervice, quand il efi grimpé fur un arbre „ montés encore plus haut „ fans peur" au fecond qui deviendra joueur de violou defeëndés au plutót mais prudemment, vous pourriés vou< blefler les mains &c. &c. Auffi Rouifeau prit pour fiiiet d'éducation Emile, & non pas en général les enfans. (g) Voila le fondement naturel & général de la fociabilité: un homme qui veut prendre le loup raviffeur d'un de; fes agneaux, ne peut pas occuper lui feul tous les paiFages parlesquels il peut fe fauver, ii ne peut pas déplacer lui feu!, la groffe pierre qui tombée de la montagne bouclé 1'entrée de fa caverne &c. C';0 Je ""entend ici par vertu autre chofe que bien faiJance, utiie-faifance (qu'on me pardonne 1'expreffion ) comme les irrégénérés la nomment encore vertu paree qu'ils s'imaginent qu'elle reffemble tant foit peu aux bonnes oeuvres que les plus régénérés font, & que mon plan ne me permet pas de difputer ici, je n'ai pas pu me paffer de) L'homme mort &' (nnturellement) 1 enfant nouveau té &c. ne-poffedent pas, n'ont pas .de jaiee..  OBSERVATIONS *39 un défir qui Ie porte ou portera vers telle chofe ; un homme qui a tel fruit en main peut le mangcr quand il lui plait, c'eft donc fon fruit: un autre homme qui le veut prendre lui veut otcr ce pouvoir, le premier qui aime ce pouvoir, paree qu'il s'aime lui-même eft donc mécontent du fecond (c) celui ci remarque ce mécontentement, il en craint les fuites, l'idée du manque de ce pouvoir ou de la perte de la liberté (d^sagréable pour le premier)- lui fait naitre l'idée de compaffion, & il comprend encore que s'il paffe outre, il donnera exemple qui-entrainera, (-«) ainfi il craint qu'un troifiême, quatrieme &c. fuivant 1'exemple qu'il donne, lui otera k O) Voyés fur cela les ouvrages Philofophiques & Matliemat. de-s Gravesande II. partie §32._ p. ,g2.&moll abregé de principes §: 18. p. 117. Jd) I! feroit fou de lé croire privilégié, car la caufe a fon effet, 011 ne fauroit donner mauvais exemple' fans fuite v 1 Analyfe raifonnée de Baile Tom. VI. pag, 314 3I-r qui dit fort bien „ que' chacnii elf plus capable' d'être -offenfé -„ que doftenfer, qu'entre vingt perfonnes égales , il eltma„ mfefte que chacune a moins de force contre dix-neiif, que „ d;x-neuf contre une." - J Cependant on ne peut pas encore fe réfoudre k renoncer tout de bon a de telles prétentions. Le joueur fe permet des -tncheries tandis qu'il exige une honneteté exacte des autres-i* -pere qui frondc le choix qu'a fait le fouverain d'officiers ine'apables felon lui fait fon devoir, dit-il, en follicitant un 'lécretariat pour fon fils perclus, qui comme lui efi déia Citoyen. VAuteur traite la doétrine: de fon adverftire de contrachaoire & en tire les conféquences les plus odieufes & en même temps il crie comme un enra4 P^. u 8. & fuiv. par Ia theone de ce § on peut répondre fur la queftion de l homme en mer prés d'un autre affis fur une plauehe qüi ne peut fuftenter que lui feul. Si le premier refik-te la poffesfion de 'autre il fait bien, car il a droit d'abandonnerla vie etant dinge paria confidération de 1'équité, de S Maj laffiffi? comprendre qu'il eft égal a l'homme fur m£'P ! rJ P°nd5'ruppofé nc lc föitpas foaópé. ration eft abfurde en ce que fi elle réuliit (ce qui êft encore contre 1'apparence) elle ne fait que fubftituer une in galüé a une autre: en de tels cas d'utilité indivifible on a recours au fort, cherchant ainfi 1'égalité dans la part égale que i " fU?-Ure * 5 dédfi°n' W en ce cas ci Ie forta Sif n ™ülfem^ eft fur la planche, donc en atï ïroitlï? hfS d£ CriVf C3p- 3" § l8' ma* »n ho"™e at-i droit de d.lpofer ainfi de fa vie? Te réponds; fans doute * -1 Ie fait raifonnablement, .& comment autrement juftffier h Q. 3  a4<5 OBSERVATIONS § 39. F. trocquant fon fruit contre par exemple, le pain que A a ils reftcnt pareillement puisfans, qu'ils ont été, leurs puiffances ne font que changer d'objets, que fi F délivre le premier fon fruit, il deviendroit moins puiffant, s'il n'avoit pas acquis (par fon aétion) droit, pouvoir jufte fur A, lequel droit repréfente & guerre, la navigation, les métiers dangereux par rapport a Ia. vie ou la fanté, les acïions d'un Codrus,dun Regiüus?Si fan homme prévoit raifonnablement fuite d'inquiétude mlurmóntable pour toute fa vie avenir, il y a obhgation naturelle qui le dirige & point d'obügation morale qui y metra obflacle: l'homme conftamment en fouffrances n eft pas egal aux autres, or ïa fociété n'a droit que fondé fur lequité, 1'égalité , qui par fuppofition nepeut pas renaitre ia; AppUquons ceci' a l'homme en mer; s'il noie 1'autre, on pourra le fiu'oir après, foit par quelque troifiême, foit par lui même en cas de fonge, de fiévre de paffion, ce qui donne exemple qu'il aa craindre, comme aufli la vengeance des parens du noyé, dont le fouvenir lm' caufe des pamques &Cj la vie qu'on paflb dans de telles tranfes ne vaut neu, Ambigua: fi quando citabere testis Incertarque rei, Phalaris licet imperet, ut fis Falfus, & admoto diflet perjuria tauro, _ Summum crcdc nefas animam prarferre pudon, Et propter vitam vivendi ferdere caujas. V. Cicero At off. 2.11. & 3- 6. Valer. Maxim. L. 4-ft 6. n. 1. Remarquons que dans le cas fusdit il n'y a pas * diférer, que fi un homme en telle crife a du temps, il araifon de (e défier de lui même & de ne s'abandonner pas a telle reiolution extréme dont les fuites font irréparahles. La précipitation qui funnonte 1'habitude de vivre & fesTuites indique grand jeu de paflions, c'eft maladie hypocondnaque ou défire-, & non pas raifon qui dirige.  OBSERVATIONS 24? équivaut le pain en attendant donc A -f- le fruit — le droit fur le pain qu'il a eft sa F. — le fruit + le droit fur le pain, dela Vobligation c'eft-a-dire la liaifon des idéés des aótions d'A («) a celles qui font dans F l'idée complexe de fon état d'égalité. § 40. F & A, auquels B, C, D &c. fe joignent, faifant des trocs, contractant (0) des obligations &c. deviennent de plus en plus 1'un nécesfaire a 1'autre , ce qui les lie enfemble, ainfi la bonté fait naïtre la confiance, & 1'amitié (T), (_a~) Ce qui appartient k quelcun, n'eft pas fon argent feul, c'eft encore la fïctelité , Finnocence, l'affeétion de femme , enfans, domeftiques , enfin toutes fes relations. Catull. canri. nupt. virginitas non tota tua eft &c. fol. 74. 2 edit. Manutii 1550. cette remarque n'eft pas favorable a la galanterie de la morale qui compare la beauté avec le foleil. ( a ~) F Reconnoit en lui même des puiflances, donc quelque moyen d'être utile a A, & la volonté de faire des avances ; & il fuppofe en A quelque moyen de lui être utile & fa bienveuillance: de même A reconnoit en F mêmes dispofitions; ce qui fait le fondement du contraét. Quand F déclare & détermine comment A lui fera utile, & que A défére k cette volonté fondée dans Ia connoiffance intime ck plus grande &c. que F a de ce qui peut contribuer a fon bien-être, en déclarant en même temps ce qu'il exige de fon coté de F &c. il y a contract: que fi F ne peut pas ju, gcr, ou ceflé de pouvoir juge-r A ne peut plus déférer a fon jugement, & le contract cefl'e quand il 1'effet: fi F en délire exige de A du poifon, ou que devenu furieux il demande 1'épée (promife) pour attaquer un innocent, A refufe 1'un ou 1'autre & il n'eft pas tenu, ne pouvant pas déférer a Ia détermination &c. d'un fau. C h ) Ainfi il faut attendrc après cela: 1'amitié, étant pas-  OBSERVATIONS & par la la fociété eft formée. On a a délibérer fur les moyens d'affurer le bien-être également an chacun v, Cicero de offic. Lib. I. c. 25. F, par bonté, par eftime, par défir de gagner Ja bienveuillance générale, par crainte de la force prépondérante de ceux dont fon opiniatreté exciteroit les pallions, défére a 1'avis de lapluralité. Ainfi nait 1'unité, c'eft-a-dire 1'unanimité, la volonté générale qui fait loi (c). -*§iïdo i 0 U) ia?i**m f»röè pb. ïaite} Si pour épargner du temps, pour prévenir des pallions, pour n'être pas dans 1'incertitude par rapport a la loi, pour faciliter les négotiations &c. avec les autres peuples &c. on défére par compromis général a la volonté (fuppofée utile a la fociété) («) d'un tel, fion, comme'la commifératlon, 1'amour, ne fe commande pas. (t) Le confeil qu'un tel donne n'eft pas loi, s'il eft bon jl indique quelque loi, tout comme des caracteres. (a) V. 1'excellent difcours fur les droits de la puiffance fouveraine de Noodt traduit par Barbcyrac (pubtié après les droits de Dieu, de la nature & des gens &c. a Amfterdara 1775.) Homerus Iliad, M. vs. 310-321. Remarquons q^e dans la fuppofition que 1'équité & 1'état des chofes ait tiré la droite AB pour repréfenter le droit, fi quelcun la voudroit effacer pour s'affranchirde toute gêne, i'1 fe tromperoit; mêmè Cartouche, Mandrin, Bardylis dont parle Ciceron &c. refpeaoient des loix adoptées de leur bande-, comment feroit-ii pis? mais quelque autre ligne (différente de la première naturelle) qu'on tire elle ne fera qu'arbitraire; fi on peut s'éioigner d'un pouce de la dite naturelle, pourquoi pas deux pouces &c. ? C'eft ce manque du fondement de déter-ïziinatiun qui eft caufe de ce que généralement parlant le gen-  OBSERVATIONS 249 (f) celui-ci devient Prince,il repréfente la fociété, & fon avis fur ce qu'il y a a faire (c),l'avis général. Cet homme qui n'eft pas le législateur, mais re humain eft encore tant déftitué de morale:certaine & efficace. En politique on peut fe fervir aufli d'une- ligne AB pour indiquer la rélation conftitutive entre, bar, exemple", Tarquin le fuperbe & lesRo'mains, Jaqucs Seco:id'&les Anglois &c. ces Princes s'en éloignant, a gauche paf des opérations tyratmiques fe trompoient grofïïérement quand ils penfoient que le peuple maltraité & mécontent mettroit feulement en délibération les moyens propres a les réduire & la ligne AB (qu'ils pouvoient quittcr déréchef a la première occafion) & non pas ceux qu'il falloit pour s'afiurer un mcilleur état en les mettant autant.a droite de la ligne qu'ils s'étoieht mis a gauche. Les fuites de cette erreur en ont fait des fugitifs durant toute leur vie &c. Un billet de Loterie avant qu'on la tire vaut tant, on ne gagne donc pas en changeant fon argent contre te billet (& de même en quittant la ligne AB) encore le :defpotisme eft fauffement regardé comme prix: n'eft il pas vrai, ombre de Cromwel ? {\b) Celui qui le piftolet en main me demande la bourfe, n'eft pas Législateur, il ne repréfente pas de fociété, il ne fait donc pas de loi morale. C'eft un fou, un rnonftre,un ouragan moral § 33. fa violence ne fait que loi naturelle pour moi, je dois me tirer d'affaire comme je puis. De même le difpotisme eft fondé non pas dans les moeurs des peuples, mais dans la folie invétérée du tyran, & ne fait que loi naturelle, ou du plus fort. (c) A faire ik. non pas d penfer..-par tout ce qui a été déja dit il paroit qu'après avoir fait des recherches chaque homme peut dire il faut a préfent que je penfe de telle maniere, & non pas il faut qu'on penfe, paree que (fans parler de la grace & de fa mefure) chaque homme différe de tous les autres par cönftitution, tempérament, efprit, éducation,inftruction , ïélation , coutumes, ainfi 1'intention du fouverain & du pere même, quand ils coinmandent doit être de dire enfin , qu'zV faut agir comme fi on penfoit que telles aétions font utiles ou nuifibles a la fociété ou a la familie: le mot action comprend ici ,1a désobéiffance , .qui pour le moins eft action d'cfprit, volition. Q-5  s5o OBSERVATIONS qui le repréfente, ayant beaucoup k penfer, a demêler, a rifquer, on le - recompenfe par témoignages de refpeót, ornemens royaux, cour,Tichelles &c. & ainfi compenfation faite il demeure égal aux autres membres de la fociété , c'eft-a-dire , qu'après tout fon état eft équivalent a celui des autres: ajoutés mon Abrégé de principes § 21. § 42. Pour l'homme de fens raffis toute loi a fa fanétion naturelle, car l'a&ion qu'elle dirige eft utile § 33. (fl); pour celui qui fe laiffc entrainer par quelque paffion, s'il n'eft pas incurable, la fanction eft fondée en ce qu'entrant en fociété il s'eft donné a corriger ( b ) & cela pour fon propre bien même; pour 1'incurable la fanc- ( a ) Felix criminibus nullus erit diu. Aufon 7 fap. fentent. clans Homere Iliad. T vs. 105. — Menelas demande Priam pour jurer alliance de paix entre les Grecs & les Troyens: „ les jeunes gens" dit il „ font toujours inconftans, le vieillard en contractant regarde le pafl'é, & le futur,, pour „ que les fuites de falliance foyent les meilleures de part & „ d'autre." II veut dire , je crois, que le vieillard (ait par expérience & par théorie que le malheur attend f injufte & le perfide; cette explication répond a l'idée de Menelas, fi Priam intervient on gardera fa promefie. (b) On peut donc aggraver la peine, fi par la fuite il fe fouftrait a la correélion, mais non pas s'il tache de fe fouftraire ainfi a la mort (ou a la détention qui précéde un banniflcment perpétuel): le fou incurable n'eft pas un être moral, il n'eft plus membre de la fociété, ne peut pas prétendre a 1'égalité, la correftion n'eft donc plus fondée , &c. par ce § 42. cette note b & le § at. de mön abrégé de quelques principes il paroit que par exemple, la nation  OBSERVATIONS 25r tion eft naturelle, on le jette hors dela fociété, & fi on a encore a craindre de fa fureur on le tue, comme un peftiféré, comme un homme mordu de chien enragé. § 43- La Théorie que nous venons de développer eft fort fimple: d'oü vient qu'elle n'a pas cours général ? c'eft que les pallions, & les préjugés de toutes couleurs qu'elles éternifent, dominent. Comment faire pendant leur regne ? helas! il faut bien que quelque fois on diilimule, qu'on connive & même concourre médiatement ou immédiatement aux fottifes & injuftices qui fe font, qu'on falfe de néceffité vertu, (a) Hollandoife ayant été toute condamnée comme coupable de leze majefté 1'an 1568. v. Bor. L. IV. pag. 226. eft devenue fut juris, que par conféquent elle a pu juger cette condamnation injufte, & furce fondement juflement refifter par les armes a fon execution, puis a Philippe II..même, avec lequel elle n'étoit plus en liaifon foit poiitique, foit morale, Quand celui, que le vin ( ou bien la colere ou 1'amour ) a rendu conftamment furieux & fanguinaire, tue quelcun durant 1'yvreffe, il peut être confidéré comme incorrigible, & privé de la vie comme le peftiféré, encore peut-on douter fi indiftinélement le délinquant ivre &c. ne doit pas être immolé au train de la juftice: autrement tout homme qui a mauvaife intention commencera par faire 1'ivre &c. Enfin il paroit qu'on peut exécuter une fentence de mort malgré un délire flirvenant, puifque cela fert d'exemple & que le caraftere incorrigible du délirant quand il reviendroit a lui ne changeroit pas; au contraire la fentence qui fert ii la correction eft furfife par délire qui furvient. ( a ) Le Moralifte focial prudent fut-il incredule, admettra un dol bon, il obferve que la caufe quelconque de nos  252 OBSERVATIONS mais qu'on ne perde jamais de vue le prix fens & de nos idécs, nous trompe,pour ainfi dire; le corps n'eft pas rouge, la cloche ne foniie pas, le fucre n'eft pas doux &c. Selon plufieurs Philofophes il en eft de même de Funfté, de 1'efpace, du temps, des caufes, de la contingence, de la liberté d'indifférence &c. & nonobftant cela on fe fert de telles idéés en fociété paree qu'il eit utile de les 'admettre. Si donc la fuite de la crainte (foit panique) qui fe trouve dans l'homme ( que Dieu ou la nature en foit caufe) eft. utile , pour quoi ( dira t-il) perdre fes peines a en défabufer? Laqueftion ,fi quelque théorie eft utile', fedécidera mieux par expérience que par raifonnement, par exemple, les Arminiens voulant rendre le fyftême des fupralapfaires odieux, leur reprochent que, par la doctrine de la prédeitination abfolue &c, ils font Dieu caufe du pêché, qu'ils anéantiflent la vertu &c. pour répondre, prenons i ooo rémontrahs les premiers qu'on rencontre , & pareillement looo contrerémontrans, comparons leurs actions, & 1'accufation fe réduira aparemment a rien. 'L'Hollandois peut oblérver que fes Ecclefiaftiqu^s, fe trouvant juftement entre les grands & le peuple fervent a rendre des attaques de part & d'autre plus difficiles, en faifant une elpece de controle. Le Miniftre du village détaché du bailiif (Schout), du npraire, du chirurgien eft un perfonnage propre a les contenir. On trouve dans'l'hiftoire les abus de la cenfure exercée par la magiftrature, les inconvéniens du notariat dans les mains des moines &c. le medecin cenfeur & moralifte feroit dangercux &c. I'application que fait même le prédicateur fupralapfaire eft utile pour la fociété humaine en ce qu'elle montre les inconvéniens du vice pour le temporel,-& les. applications dans tous les fyftèmes fe reffemblent par la. Concluons qu'en réligion il n'y a de nuifible 'avéré que 1'immolation des hommes, 1'intolérance, les cultes mêlés d'obfcenité ou de fureur. Mais la vérité ? Je réponds que 1'Athée même , qui rompt en vifière a tout le monde ,eft réduit a applaudir a 1'illufion de 1'amour, de la réputation, de la célébrité, pour quoi pas 'agir de la même maniere par rapport a telle théorie réligieufe, fi elle eft utile ou fi fon utilité t'entpbrte fur fes inconvéniens ? celui dont la théorie portou que toute idée cft fondée- dans fa cönftitution de rhomme & des  OBSERVATIONS 253 de Ia juftice & de Ia bonne foi, qu'on corps qui agiflent fur lui, pouvoit-il en vouloir aux idees fur naturelles? Dieu eft incorapreheniible; foit, mais la nature ne 1'eft-elle pas ? & pourquoi fe facheroit-il contre la fuperftition ( je parle ad hominem) , dont il n'eft pas plus a 1'abri lui même que des traits de 1'amour, qui ne font pas feulement qu'on trouve Dulcinée la plus belle , mais encore qu'on voudroit que tout le monde en demeura d'accord? pourquoi maltraiteroit-il la réligion & les réligionnaires; n'auroit-il pas alles de remords a fa converfion fans les avoir niuTdpliés de gayeté de coeur? ainfi qu'on dife, ce qui paroit vrai, mais non pas fans ménagemenr; que tout le monde fe dife, vous raifonnés fans connoiflance, fans jugement, vous mentés, vous trompés, la facherie & la haine feront perdre le goüt pour la compagnie: on s'ifolera, on perdra la difpofition fociale, d'oü fuivront la rudefle & la barbarie: mais s'accoutumant a ménager le foible de. tout parlant ne deviendra t-on pas artificieux, minutieux, diffimulé, méprifable pour les autres & pour foi même ? Hélas oui: & de la paroit le befoin qu'on a en fociété du jargon du monde , du Roman qui 1'apprend, des formalités, des modes, des fpeftacles, de la mufique, de la danfe, du jeu. L'auteur de la morale univerfelle chés Rey 1776, qui n'a fongé ni au precepte d'Horace (de arte poëtica vs. 335, 336) ni a 1'obfervation, en accablant fon lefteur de maximes fouvent trop rigoureufes & trop peu prouvées, condamne tout cela fans prévenir cette réflexion, a laquelle on peut en ajouter d'autres, par exemple: que les dames fe couvrent jufqu'au front & menton, elles montreront pourtant les yeux, les joues, & la bouche ; que le jeune homme en détourne fes regards, comment fera t-il en apprenant de fon camarade anager, en changeant de chemife &c ? un éclair éblouit plus vu d'une chambre totalement obfcure, que fi on y a quelque chandele allumée; les Juifs ne fe diftinguent pas par leur continence nonobftant ce qu'on trouve dans JJuxtorf fchoole der Jooden Amfterdam 1694, P- "2- 127. le Roman échaufle 1'nnagmation, il eft vrai, mais que fait i'hiftoire ? & comment faire des obfervations morales fans elle? d'ailleurs il fert beaucoup a faire apprendre des langues (dont on a befoin pour pouvoir entrer en liaifon avec le genre humain }  è54 OBSERVATIONS faffe tout fon poffible pour 1'introduire. & des maximes de défiance & de circonfpeaion trés néeeffaires du moins avant la converfion totale du monde a opérer par 1'Auteur, qui dans Vintention de laifler la théologie en entier, n'a pas du fubftituer contre fon autorité, & celle de toute 1'hifioire la purété & la fainteté a la retentie fociale. ( b ) Vous étes martyr de la jufiice, de la bonne foi de 1'honneteté & Pon vous fuit, 1'on vous méprife, 1'on vous perfecute, dites vous: confolés vous, vous étes entouré de fous, voudriés vous l'être aufli ? on fe moque, dite3 vous de votre caudeur & fimplicité, allés a quelque école, aux petites maifons, & vous verrés que les enfans & les fous vous riront au nés; ne perdés jamais de vue 1'obfervation que le monde eft plein de grands enfans opiniatres, pétulans & capricieux, foyés plus fage qu'eux en les fouffrant. D'ailleurs toute aftion a fon'•'effet donc votre veitu aulïï, quoi que vous. ne 1'obferviés pas d'abord, avec le temps vous pourrés 1 appercevoir & en jouirjen tout cas,prenés part dans la LoEerie de la vertu.  JB JU 2 JE JF j Aan een Heer te Leeuwaarden woonagtig, betreffende de deductie van den groeten Kerken-Raad der Gereformeerde Gemeente binnen dezelve Stad &c. &c. (Te vinden in de Nederlandfche Jaarboeken Qiïober 176%) Wel Edele HEER! JEindelijk ziet men bij le&ure van de deductie des grooten Kerkenraads der Gereformeerde Gemeente binnen Leeuwarden tegen de condemnatoire Refolutie. der Magiftraat dier ftad, van den 2 September 1763, dat er onder de Belijders, ja zelfs onder de Verkondigers deiGereformeerde Leere,lieden gevonden worden die opentlijk en onbewimpeld ftaan naar onafhankelijkheid, en onfeilbaarheid. Is het onverlfand, is het onoplettendheid? behoorden zij niet nevens alle regtgeaarte Vaderlanders nog met fchrik aan den tagtigjaarigen Oorlog te denken, welke onze brave voorvaderen tot uitroeijing dezer beginfelen met derzelver heillooze gevolgen hebben moeten voeren ? behoorden zij niet de eerfte te zijn die alle hunne vermogens te werk leiden om dit onkruid zo dra het wederopquam met wortel en al uittetrekken ?  t$6 BRIEF AAN EEN Niets komt mij gemakkelijker voor, en ik" zoude geen zwaarigheid maken om de refutatie van genoemde deductie op mij te nemen, ' zo niet andere bezigheden mij te zeer occupeerden. Wil egter gaarne Uwel Ed. mijn'' gedagten kortelijk affchetfen, in hoop dat dezelve Uwel Ed. aanleiding zullen geven tot verder onderzoek, en als ingrediënten zullen konnen dienen van een volledige wederlegging der verre afleidende Hellingen in de deduótie vervat. Ik bepaale mij tot den grond bij de deducenten pag. 13. onder aan en verder gelegd, waar van het gevolg voorkomt pag. 25. naamelijk „ dat Do. Blom die aanfpraak niet heeft „ gedaan als particulier en ingezeten , maar „ als Gods knegt en afgezant van den grooten „ Hemelkoning " dat is Jefus Chrittus. Men heeft wel eens meer Predikanten van hun onmiddelijk gezantfehap hooren fpreken, maar nooit zo duidelijk,nooit zo ftoutmoedig: met al dezen ophef egter kan men hen klaar doen zien, dat zij in 't zogenaamd bewijs van dit hun voorgeven, niets anders doen dan zaaken die van elkander zeer verfchillende zijn verwarren , en geallegueerde fchriftuurplaatzen onkundiglijk of met driftige onagtfaamheid verdraai] en. Om 't welk te toonen,. zal men zig maar hebben te veftigen op de volgende onbetwistbaare, altans bij de Gereformeerde Kerk aangenomene gronden. I. Dat des Heeren J. Chrifti Koningrijk niet is van deze wereld. II. Dat er dus is eene onzigtbaare Kerk, als mede  HEER te LEEUWARDEN 257 mede eene zigtbaare, welke laafte beftaat uit de verfcheidene Kerken, dat is Gemcentens van alle plaatfen. III. Dat de buitengewoone gaven des H. Geestes voor lang hebben opgehouden. IV. Dat de Gereformeerde Kerken of Gemeentens, gelijk reeds de Kerken ten tijde der ' H. Apostelen, en voorts alle andere focietijten of Collegien van menfchen beftaan ofkonncn beftaan uit uitverkoorenen, en verworpenen, uit wcdergeboorenen en onwedergeboorenen. V. Dat het oordeel en zulks de veroordeling der verworpenen Gode toekomende, door denzelve aan de Heere Chriftus alleen is opgedraagen, en aan geenen menfche. De eerste grond wordt door de deducenten zelv' gebezigd pag. 13. aan't eind, en egter zien zij niet of willen zij niet zien, dat het gevolgelijk een' abfurditijt en contradictie is te ftellen dat Do. Blom in qualitijt als gezant van Chriftus zijn' aanfpraak zoude gedaan hebben. Kan men een gezant zonder geloofsbrief admitteren ? Kan men een geloofsbrief aannemen , waar in de zender zegt, dat hij zig als magt hebbende niet wil gedraagen ? dat is,kan men begrijpen dat J. Christus die zegt geen wereldfch Koning te zijn, een koninklijken gezant in de wereld zou zenden ? De diftinctie tuffchen de onzigtbaare en zigtbaare Kerk. kan niet geloochend of verwaarloosd worden van lieden die zig tegen de Roomlche Kerk met effecT; willen verzetten: en egter konnen de deducenten goedvinden om dezelve geheellijk te verwarren. Men moet hen R  258 BRIEF AAN EEN een zeer drieste domheid toefchrijven zal men geloven dat het te goeder trouw gefchiedt. De onzigtbaare Kerk behelst alle de uitverkoorenen door J. Chrilti zoenbloed vrij gekogt en efficacieuslijk geroepen tot geloof en bekeering, zie Ephef. 5- vs. 25, 29, 32. Cololf. ii vs. 18. enz. alle profetien, alle affchaduwingen, alle loffpraaken in 't oude Verbond voorkomende zien op deze onzigtbaare Kerk; zij is het geestelijk Jerufalem, de Stad, het Sion Gods, de gemeente des levendigen Gods, en wat dies meer is: en blijkt dan hoe oneigentlijk en verwaandelijk Do. Blom fpreekt wanneer hij deze uitdrukkingen op de Chriflelijke Gereformeerde gemeente te Leeuwarden, die uit wedergeboorenen en onwedergeboorenen, uit uitverkoorenen en verworpenen beftaat, toepast. Ik zegge verwaandelijk; is niet het gelove een vaste grond der dingen die men hoopt. Hebr. 11. vs. 1 ? is 't niet in hoope dat wij zalig zijn geworden Rom. 8. vs. 24, 25? verwagten wij niet door den geest uit den gelove de hoope der regtvaardigheid Galat. 5. vs. 5. Rom. 15. vs. 13. Hebr. 6. 11, 18, 19. & 7, 19. & 10. 23. iPetr. 1. 3, 13 & 3- ï5. 3 Joan. 3. 3. (*)? ( *) Onder de Critiques die men van eene Predicatie van zekeren Do. Cock gemaakt heeft is er eene (te vinden in de Nederlandfche Jaarboeken 1766. vervolg van het ^deftuk}è pag. 709, 710, 713, 715, 718») d« h'3 de welke men vaare begenadigden ah zoodanige» verpligt is te bewijzen, niet onderfchèidt van de liefde tot alle menfehen, ah onze naasten. Deze remarque ziet zeer verre uit, en leidt de onkundigen weder zagtjes naar de Roomfche wanbegrippen : want moet ik een' in foort verfchil'ende liefde aan de waare begenadigden bewijzen, zo moet ik ze ken-  HEER te LEEUWARDEN. 259 Kent Do. Blom en zijn aanhangers de uitverkoorenen, gelijk Joannes dezelve kende 1 Joan. 4. vs. 4. zo heeft hij dan de buitengenen, anders is 't bevel ongerijmd; en Zo ik ze ken, en zij mij kennen, zo zullen wij d4 waare Kerk op aarde formeren, en werpen alle andere menfehen uit, en doodenze zo wij -kunnen zal er een heethoofdige Jefuit bijvoegen: het komt mij duidelijk voor, dat de liefde die bevolen wordt een' deugd is die men omtrend alle menfehen moet exerceren, dog dewijl die in waarde verfchillen ,zo heeft die deugd haar trappen, en moet men het allermeest beminnen die geene van welker genadeftaat men de gegrondfie hoop heeft, volgen die geenen van wien men eenige mindere hoop heeft, en zo voorts. Deze leer volgt ontegenzeggelijk, uit den text zelve van Paulus Galat. 6. vs. 10. de Apostel, na'de werken des vleefchs opgemeld te hebben cap. 5. vs. 19—21. fielt daar tegen de vrugt des geefts, welke in de eerste plaats is liefde i deze liefde moet broederliefde behelzen,andérs kon Paulus met fchrijven cap. 6*. vs. 1. Broeders draagt malkanders latten, en vs. 10. de huisgenoten des geloofs, en alle ' als één voorwerp opgeven: zo Panlus gefchreven hadt hebt de huisgenoten lief en doet goed aan alle, zou men er uit konnen diilingueren en argumenteren ; maar neen, Paulus ze Paulus en Barnabas doen 't zelve omtrend Ouderlingen Hand. 14. vs. 23. Paulus zendt Titus van ftad tot ftad om Ouderlingen te ftellen ïit. 1. vs. 5. naamelijk met communicatie en goedvinden der gemeentens, anders zou Pau» lus hem geraaden hebben brieven te fchrijven, en hem van ongemakkelijke en gevaarlijke reizen gedifpcnfeerd. Christus heeft dan volgensEphef. 4. vs. 11. (de brief aan de Epheferen heeft geen 7 capittels zoude ik konnen zeggen, als ik zulke gloffen wilde maaken, als die waar mede zig deDecucenten,over 't abuis in de datum pag. 10, te onpas kittelen ) Christus, zeg ik heeft zommige tot Apostelen &c. zommige tot Herders en Leeraars gegeven, maar boven dien heeft hij de eerste in de wereld een aanzien gegeven door kragt van wonderwerken 1 Corinth. 14. vs. 22., en zijn de laafle (die gezanten bij de onzigtbaare Kerk zijn uit hoofde van den geest zo hen die door Christus wordt gcfchonken) te gelijk door avcu van de gemeentens,onder de welke zij leeraaren zijn, in de wereld gequalificeerde perfoonen, en konnen niet anders dan in 't laalie opzigt in de menfchelijke famenleving worden geconfidereerd; en dus ftort het broofch gebouw van Hiërarchie geheellijk in, en vertoont niets dan een puinhoop van ongerijmtheden. Uit dit alles blijkt dan middagklaar dat eenLeeraar fchoon deel hebbende aan Gods geest en genade , en zulks, fchoon gezant bij de uitverkorenen, in de gemeente, en ver der in alle andere vergade-  HEER te LEEUWARDEN. 271 ringen (dewelke uit uitverkorenen en verworpenen (*; beftaan of konnen beftaan. Zie i Conntii. 5. vs. 9—13. en dat was mijn vierde k\£P?re^feeide? fte!len.''getaI uitverkorenen zeer Hein. t welk zo zijnde, dewijl de verworpenen door Gods voorzienigheid oP aarde gedoogd worden, en dus uit de fo ™ n,« konnen geweerd worden, blijk het, dat de Overheid het met de groots meerderheid zo goed mógelijk fteïlen gelijk een Schoolmeester, wil hij bij voorbeeld met twintie wilde jongens omgaan en er nog 'wat van maaken, heTLÓ ? pelen of ander ijdel en kinderagtig fpe! niet zal verbieden fchoon zijn een-entwintigfte fcholier den tijd te kostelfik aéte' om die daar mede door te brengen, hij draagt ma zorgd t deze er met toe gedwongen worde:en zal d freg zimiiS die begrijpt dat door het toeflaan van eene Comedie&c de vrije genade niet onwerktaam, of de wedergeborene Sfc gemaakt wordt, de politie met deze zaak laten geworden f maar, zal men zeggen, wij li ebben een Christen Overheid' ik antwoorde, ó ja maar ook Christen Advocaten DoLèn &c.dat sjwij hebben Overheden, Advocaten &c. die Chris tenen zijn, dog zij handelen in htin beroep nieT k cSe nen (qua tales ) maar als Staat- Regt- Genee -kundige T, F23tt d°g £ "-intineS 't derdruktWworde\ <" " ^ d" deZe,ve - sP Ook pofitief met, neem eens, s'Lands eeld tot he keering ,n AOe te gebruiken, waar toe zelfs de Jooden die hier te lande leden van 't gemeenebest zijn, veXworde? te bewilligen,dewijl het,zelfs ten hunnen opzigt,beteri dat die landen door Christenen dan door Heidenen en Wifde bewoond worden 't welk de bezittingen daar zij deel aan hebben fecureert &c. maar neem eens dat daar ergens Tooden ■ w». z° wouden de fiaaten dezelve bij kruistogtSd inqmfitie (gefupponeerd die operatien niet ongeoorloofd "j willende bekeeren, het geld der Jooden die zij in ££hma admitteren daar toe niet billijk gebruiken konnen. 4 s waar 3? de leden van Staat Christenen zijnde konnen ieder X k^ssst* favorifteren met geia ^ Ja maar de Staaten fpreeken zelve van de waan Gerefor-  ■ZJ'i BRIEF AAN EEN grond) niet anders bekend is of kan zijn dan als een in de H. Schrift ervaaren man; dewelke meerde leer. Ik antwoorde, dat is de leer die de leden die haar vergaderingen uitmaaken voor waar houden, en die zij voor waar willen gehouden hebben van alle de geene die zij deel aan 't Staatsbeftuur geven: (en niets is redelijker: moest er in de vergaderingen over 't geloof gedifputeerd worden, en quamen daar de differente belangens van verfcheidene profefïien geduurig 'teerst in de hoofden, zo kon er geen voortgang en afdoening van zaaken gehoopt worden) maar het betekent hier niet de Metaphyfiqne waaragtige leer: want hoe zou men van de Staatcn (en van welke ? van de algemeene of van die van eene der Provinciën , en dan van welke ?) die de onfeilbaarheid die zig de Paus toefchrijft wraaken, konnen begrijpen dat zij dezelve zig zoude aanmaatigen ? Dus om nauwkeurig te zijn ( en waarom in zaaken van de uiterfte confcquentie daar toe niet alle ernst aangewend? ) moet men het woord waar meer in een negative dan pofitive zin nemen: hoe dog kan men algemeen gefproken van iemand die na dat hij zig eerst in taaien, hiftorien, regten &C. te oeffeden heeft gehad, door reizen,aanzoek, huwelijk &c. fucceiTivelijk gedistraheerd is geweest ter tijd toe dat hij tot de regering komt, daar hij werks't over in vindt, denken dat hij tot pofitive decifie in ftaat is?was 't door den geest, zo moesten alle leden der regering wedergeboren zijn, dat men niet ftellen kan,'t is niet door onderzoek, waar toe zeer weinige de natuurlijke vereifchten hebben, al had hen de tijden lust tot oefening niet ontbroken. Men fpreeke niet van 't gezag van de periti quibus in arte fua credendum want die kan men geloven in tegenftelling van de imperiti, maar niet als peritus tegen peritus overftaat, nu zo Joannes van den Honert peritus is geweest waarom niet Zeelander of Ph. Verhulst? Zo Bekker voor de cenfuur peritus is geweest, waarom niet daar na ? Zo Eiifa Capitein in Holland peritus was waarom niet na dat hij zig weder onder zijn landsluiden in Africa begeven hadt ? De zin van het voorwaar houden is dan dat men geen godsdienstig kerft elvoorbeter dan het Gereformeerde houdt,  HEER te LEEUWARDEN. 273 fee, door eene gemeente die Christus belijdt of door derzei ver reprefentanten (confiftorie &c ), beroepen en aangefteld is om het leeraars ampü m dezelve gemeente waar te nemen-. Neem het niet quaalijk Do. Blom; wat andere definitie zoudt gij dog van een Luterfch Predikant, die van gijn gemeente, zie 2 Corinth 8 vs. 23. aan de Magiftraat; a f gezonden was, ecveni Ja maar, hij en zijn Kerk dvvaalen, zult ei] zeggen: dwaalt gij dan nooit, Domine ? Lis waar, maar haar dwaalingen zijn fchadeW- te dat te zeggen, Domine, dat Luther een van de eerste en grootfte reformateurs, dien gij fomtijds, ten minsten wanneer gij de Catechismus weder begint, nolens volens uwen broeder moet noemen, met ali' zijn volgers ter hel c zal vaaren?zo moet ik uitroepen, wegmet zulke hefdelooze en tegen Chrifti geest en leer aangekante oordeclen. Uit het gezegde volgt eindelijk, dat een Christelijke gemeente aan de Confiftorie, deze aan een Predikant geen magt of fuperioriteit kan bijzetten, die in haar lichaam niet is eegronden dewijl een Christen in een' focieteit, en dk konnen de Regenten, die een en ander vergeleken hebben -by beoordeeling de andere op de Theológifche inltruftie dla S^ïWi ^f11 Tvol,e ruimte des seraoeds verk,a^ ren , en het is voldoende met opzigt van de fociaale ruft Ja maar de Overheid is van God ingefleld. Ik antwoor- ij-A' e"TeI,f&Ilom- 8'. vs. 1: Dus middelijkTna mehjkdoor s'volks eenftemmigen wil. Alle goede gave is van boven Tacobi vs,i7. de MediciinSd^VOlgei!? Ecd« 38. vs.i! rGedZon\l 't S f °Ver alk;S'. mMr dat 1Makc Seen verandering in t.gefp. reeds gezegd is. Ja maar in dit geval is 't op een ÜSS&'tV ^ Vra,age Wat Sraad ™ bijzonderhe d! gron d ? bae"' maakt' men hier onderftelt ï en op wat s  £74 BRIEF AAN EEN dus ook meer Christenen of eene Christelijke gemeente onderdaan is van dien genen die de fouvereine magt in handen heeft (ja Etódüeër^ ten,onderdaan Petrus zegt het i Brief 2. vs. 13. of wilt gijlieden liever onderworpen zijn Rom. 13. vs. 1? Zo nog 'teen nog 't ander, begrijp ik dat gijlieden 't gouvernement geen ondienst zult doen met het land te ruimen ) zo blijkt dat de Confiftorie, of de door dezelve afgezondene Predikant, door de gemeente van de onderdaanigheid aan de Overheid verfchuldigd niet kan worden gedispenfeerd: 't zij de Overheid uit wedergeborene Christenen ofte ook uit onwedergeborenen en verworpenen beftaat. De wedergeborenen onder de Magiftraat konnen zo wel gezanten zijn als gij met de uwe Do. Blom, want zij zijn „ een uitverkoren gc„ flagte, een koninklijk Priesterdom, een hei„ lig volk , een verkregen volk op dat zij zou- den verkondigen de deugden des genen die hen uit de duifterniffe geroepen heeft tot zijn „ wonderbaar licht"iPetri 2.vs. 9. (*) waarom verheft Gij u dan boven hen, ö Allerwaandfte menfehen: het onderfcheid tuffchen hen en ulieden beftaat eeniglijk hier in, dat zij hunne waardigheid van de gantfche burgerij of focieteit ontleenen, gijlieden van een gedeelte derzelve,naamlijk der Gereformeerde gemeente. De onwedergeborene,zo er zulke in regering zijnj, erkennen zekerlijk den Predikant niet Voor (*) Ik fpreek hiervan de bevoegdheid in zig zelv' (bef radicale) en niet van de oeltening (Aftus) welke gelijls het werkelijk gebruik der gave van vreemde taaien te fprecken, door 't beoogen van order en voorkoming van verwarring bepaald wordt. Zie 1 Corinth. 14. vs. 26, 28, 33> 37 > 4°.  HEER te LEEUWARDEN. 275 gezant,dat is bewezen:maar wat nu? Zult gij. heden dezelve regt van deliberatie en ftem weigeren? Gijlieden moogt nietoordeelen, Deducenten, cn dit was mijn vijfde grond. Wilt gijlieden meer autoriteiten dan Matth. 7- vs. 1. Rom. 2. vs. 1. cn 14. vs. 3, 4. en 10 1 Corinth. 4. vs. 3 , 4, 5. Jacob.4.vs. 12? Laat de drift u met den Voorlezer niet doen zeggen, quaade namien zullen wij maar overflaan. Ik voorzie een'tegenwerping: hoe? moetik niet alles beoordeelen? ik antwoorde : ja 5 doe dat wel of quaalijk,maar doe het voor u zeiven; gij moogt het niet doen op een' manier dat een ander menfeh daar door in zijn omflandi^heden eenig het minste nadeel lijdt (*). In een woord,al was de Regering Heidenfch, zo moet gijlieden, wat qualiteit gij u zeiven te regt of valfchelijk ook moogt adferiberen , dezelve evenwél eerbieden. Als God de Heer geen zwaarigheid maakt om Cijrus zijn gezalfden te noemen,en hem als Koning erkent, moet gij hem niet wraaken. Als Christus aan een Heidenfchen, en bovendien verfoeijelijken Keizer beveelt fchatting te geven, moet gij ze niet weigeren, op wat pretext het ook mag zijn. Deze taal komt u wat vreemd voor, Deducen* ten; maar kan ik helpen, dat het u nooit gelust heeft met aandagt aan 't beloop uwer eigene kerkelijke zaaken te denken ? b Indien iemand zig bij de Confiftorie over een .(.*) G'j moogt bij 't flellen ecner predieatie, waar in de gierigheid bij voorbeeld geltraft wordt, vrij denken Pieter is gierig; maar gij moogt in uw applicatie voor de gemeente met zeggen, dat Pieter gierig is, gij zoudt u naargemeene regten een aftie van Injurien op den hals laaden, al was 't waar, S 2  &76 BRIEF AAN EEN Predikant, ofte aan een Claflis of Sijnode over een Confiftorie beklaagt, worden niet zijnklagten gehoord en aangenomen ? Maar hoe zou een' Claflis of Sijnode zonder Rebellie en Hemeltergende vermetelheid de zaak in overweging konnen nemen, indien de Predikant als Christi Koninklijke gezant, de Confiftorie als reprefenterende de onzigtbaare Kerk Gods, moesten worden aangemerkt ? Men beeft voor de gevolgen van uw onbedagte leer. Wanneer men belijdenis afneemt, vergt men van den belijder onder andere belofte af, van zig aan de kerkelijke tugt te zullen onderwerpen : indien men nu de Cenfuur als een Koninklijke Aélus van Vorst Mesfias moest aanmerken , welke hij door zijn gezanten deedt uitvoeren, zou dan het voorftel aan den belijder niet hier op uitkomen ? Gij belijder zegt den Heere fefus voor uw grcoten Koning aan te nemen, en belooft dus dat gij hem in alles onderdaanig zult zijn: edog gij moet cns nog belooven dat gij zijn Koninklijke kaflijdingen zult ondergaan. De abfurditeit die in deze woorden ligt, .wordt, daadelijk weggenomen , als men fielt dat in deze afverging de Kerkelijke tugt voorkomt enkel als eene afzondering uit deze of geene gemeente, en belooft volgens deze Helling de belijder, niet, dat hij zig Christo en zijn gezanten zal onderwerpen, (dat heeft hij alreeds gedaan bij zijne Confellie} nemaar hij belooft dat, niettegenftaande hij in zeker geval niet overtuigt mogt zijn van de Cenfuur te hebben gemeriteerd, en gevolgelijk bij zig zeiven in 't begrip niet zou vallen dat Koning Jefus hem verwierp, hij egter om ergernis voor te koomen  HEER te LEEUWARDEN. z?? zig aan 't goeddunken van de gemeente zal onderwerpen. Gij zijt dan, Do. Blom, het blijkt van alle kanten, tegen over de Magiftraat van Leeuwarden een afgezondene van de Confiftorie , en zulks van de Gereformeerde gemeente dier ftad, en niets anders; dus zijt gij geenzints meerder maar ter contrarie minder dan die vergadering, dezelve maakt een politie lichaam uit, en gij moet niet voor de zaligheid van dit lichaam als lichaam zorgen, want dat wordt niet zalig, nemaar voor de zaligheid der leden waar uit het beltaat, zulks uw zogenaamd waarfchouwen 't welk gij pag. 18. van de deductie vergeeffch zoekt goed te maken gefchied is op een' tijd toen en plaats alwaar het niet had behooren te gelchieden, en marqueert niets duidelijker dan uvv oneerbiedigen, en onbeteugelden aart. Zie daar, wel Ed. Heer, mijne gedagten die onder het fchnjven vermenigvuldigd en een ontegenzeggelijke en volledige refutatie der gemelde deduftie zijn geworden. Wat kan men er tegen inbrengen, hoe zal men ze beantwoorden? Gods Woord ftaat onwrikbaar vast, en zal voor geen vitterijen en arglistige verdraaijingen,die de verlegendheid fomtijds doet uitvinden, wijken (*). (*) Men kan met zijn SXKo yévcg hier niets uitrekten : hebbende ik als regtsgeleerde, alleenlijk op de vraag die de Regering zou konnen doen, hoe naamelijk zij in die qualiteit, dat is als verbeeldende de menfchelijke focieteit een (aan haar in die qualiteit) afgezondenen van eene Kerkelijke gemeenfchap aan te merken en te behandelen hebbe , geantwoord, en daar toe de ongegronde objeétien uit de fchnftuur genomen moeten wederleggen. Zie nog la LoginSff JL Cr0UfiZ MDCCXX- ^t. 3. Chap. 2. pag. S3  27S BRIEF aan een Men zal mij mifïcbien, ten einde deze brief minder ingang moge vinden, de fcheldnaamen van Atheïst, Sociniaan, Ariaan, en wat dies meer is, te gelijk (fchoon ze te famen onbe. itaanbaar zijn ) naar 't hoofd werpen, 't welk mij, die met mijn' confcientie te raade ga,niet vervaard maakt, zo lang ik de gunstige proteelde der Regering blijve genieten; maar brengt men het door fchadelijke leer en meneës, waar van men door overmoed zelv' de gevolgen niet ziet, zo ver, dat dezelve van haar wettige autoriteit ontzet geraakt, zo heb ik te vreezen, dat ik op 't laast nog mijn lieve vaderland zal moeten ruimen, en een volk verlaten, om 't welk bij Godsdienst, Vrijheid, Vrede en Regeringsvorm te bewaaren, ik zo wel als alle andere waare Patriotten, goed en bloed zou opofferen. Uw wel Ed. heeft, denk ik, van mijn za-gtmoedigen aart zo veel vivaciteit niet verwagt, dog, liefhebber van de Rijfchool zijnde, weet Uw wel Ed. dat men fteege en halftarrige paarden niet •dan met harde fpooren kan berijden. Waar bij komt dat ik een zeer zwaar hoofd heb over de gevolgen, die te dugten Haan , zo men het quaad niet met ernst te keer gaat. Ik kon nog veel remarques op de deductie maken, ik konde doen zien hoe verkeerdelijk de Deducenten politique behandelingen „van de Magiftraat van Leeuwarden voor judicieie termijnen en condemnatien trachten te doen -doorgaan, maar geen tijd overig hebbende, laate zulks voor Uw wel Ed. over, en blijve met alle qonfideratie Wel Edele Heer U we] Ed.' DW. Dienaar Batavus Reformatus, J. V. D- ■  m ONDERZOEK Of den Menfeh een zedelijk gevoel ingefchapen zy &c. Door J. F. HENNERT &c. Mn wien de prijs van het Stolpiaanfch le. gaat is toegewezen &c. waar bij nog agt Latijnfche verhandelingen &c. als ook eene Nederduitfche &c. te Leiden bij S. en J. Luchtmails 1774. RAG. 3. j^nimiverfifcenamproducuntur.quomodo ha3C coherent cum prioiïbus ? univerfum cado opponitur fi omnia corpora fignifïcat. v. s'Gravefande Phyf. Elem. p. 1. Pag. 4. Virtutïbus :num virtus in Agamemnon riliam deplorare quod virili fortitudine iddignum ? Ibid. Brutum flagrante &c.: hoe nimis generaliter et Rhetorice. Ibid. Bafiis: bafiis deleótatur A. v. Belcfprit initio. Ibid. Nulla moleftia: felix ter et amplius A, . P^g- 5- Societatis vinculo /oMo: petitio principii; quasrituranfenfus moraüs hoe vinculum fit. Ibid. Templa devaftarem: focietatis vinculo nondum foluto nimirum extrufta, fed ohe, jamfatis cft concitatcs tuce orationis, S 4  s8o ONDERZOEK of den MENSCH Pag. 6. Inquiremus &c. minime nego fecundam qua'ütum, fcd hoe fenfum moralem non probat. Sonus C et G fimul auditus perceptioncm & voluptatem quinto ( dicunt mufici ) parit, fed ideo ad fenfum muficüm non confugiendum. Pag. 7. Congregatorum: hoe ipfum contra A. facit; non prmies beftiaï extra focietatem vrvunt. - . •Ibid. Qjtumfe folum: non capio ratio emmra A. Pag. 7,0. üowa — commovebunt: anetmala? Pag. 10. 1600 : imo 800: error typographi qui ponere debuiffet c, non C. Pag. 11. Aliud figna averfari vel illis leetari, aliud figna ad affeclus rcferre, five per affeftus interpretari; illud nature (ut harmonia affici), hoe experientia?. Videt immatura puclla aliquem intenta facie, oculis micantibus accedere; displicet vultus, hominem iratum putat, fed certo certius hsee figna ad cupidinem inmitis uva: non rcfert, quoniam nullam adhuc libidinam experta eft. ?j Pag. 12. Nonpotuiffe — „ perfice tua inde colligere: facultates ut fe exferantrobjeéfca requiruntur, nitorbaculoquem dedolavi. Ófculor uxorem, filiam; quas blandas cupio ! Pag. 13. Ubera latte plena: num fenfus moralis ? . Ibid. Infculptum: exceptio matronarum galhcarum iirmatnc regulam incafibusnon exqeptis? adde pag. 14. parentes quiliberos exponunt &c, Ibid. Senfus moralis yejligium; num bruta amore materno deftituta ? Pag. 14. Palliatas — argumeniationes: hoe refte.  EEN ZEDELIJK GEVOEL INGESCHAPEN ZIJ &C, 281 Ibid. Unie: ex utilitate , itaque ex amore fui, quod A. addit nihil aliud &c. non probat: indigentia fundamentum legis, vel potius ipfa lex: indigentia frugum agrieulturam jubet. Ibid. Obligantur: ut efuriens ad edendum. Ibid. Amor patemus nobis — ingenitus: quid il Titius eo deftitutus eft?non erit obligatus, nee jure obftrictus : nam lex.ftngulos refpicit: populus nihil aliud eft quam Titius,Cajus, Sempronius &c. Pag. 16. Nota d. Novi morofum: ifte morofus infculptum amorem fub cineribus forte latentem ,-habuit, qui fe demum poft nuptias exferuit. - Pag. 17. Dum ita J. N. Doctor as: craifum videtur argumentum. Pag- 17 3 18. Vide ad pag. 4. voce brutum. ^aS- I7- Qjios nonnulli — devorant: non ommes pullos. Pag. 18. Laudamus patronum alitcr quam picturam, quia patronus laudes audire et ita nobis conqiliari poteft, picfura non. Pag. 19. Vstuit natura; quia A. affirmat. Ibid. Cum ftudio tibi favendi de propenfo animo probi magis conftat per benificium obiaturn, quam de improbi &c, Pag. 20. Ingenii aut dsctrince penuria £rV; nollam tarnen dicere verbigi\Hennerti,haxftolida. Ibid. Non lascivam: ad gallos iterum te confer A. Ibid. Wolfius — judicium: a variolis qui decupuit fpeculum infpicit, mutatam faciem avertatur, Wolfius de fpeculo loquitur ( v. ipfum wetorem pag. 7.) Aucfor de horrore,  282 ONDERZOEK of den MENSCH Pag. 21. Zairiam : fympathiam non refte A. hic in partes vocat, quam non folum maleficus dum poenas luit fed, et pulcer equus (imo pasfcrculus ) difcerptus excitabit. % Pag. 22. Qjtum appetitus nos alicujus rei reddunt confcios: num fames an oculi confcium me reddunt panem oiTerri? male pag. 28 „ quem oculus quoque &c." Pag. 24. Quce appeto — cem/èMtaraea: itaque appetere nequeo Laidem. Ibid. Nota ƒ. de libertate eodem modo ac de fenfu morali A. disputat Beattie forte duce. Pag. 26. Initia non tam, fufficitne ? v. p. 27, Pag. 28. Natura — ad humida — impellit: imo experientia. Pag. 37,18. Formey — logique naturelle des êispofitions innées h ces différentes fciences, il y a donc fens mufical, pittoresque, logique,de danfe &c. Ibid. Puerorum inter bejlias: itaque fenfus momlis nihil nifï aptitudo, quaï objefta requirit, et experientia nititur. Pag. 42. Mathematicorum more :quid juvabit hic mathefin advocare? neque enim multiplicatio intelligi potelt, nifi unus e faftoribus numerus fit, ex: gratia, fi liniam 4 pedum per «que longam multiplico, fecunda linea nihil nifi numerum abftraftum quatuor reprcefentat, nam prior linea 4 pedum tacite ut unum pedem lata affumitur, neque aliter numerus 16 pedum quadratorum tamquam produftum poffet proveni^ re; jam intenfitates fenfus, magnitudines boni & facilitates exafte adunitatem redigi nequeunt.  EEN ZEDELIJK GEVOEL INGESCHAPEN ZIJ&c. 283 adeoque nee multiplicationi accurata? infervire. Qua? raenfura indicabit / exaóte effe s 21, JB - 3b, 5 F ö ƒ ? Pag. 58. Quoniam mala mentis pejora funt muite (is queecumque accHdere corpori pojjmt&c. (non vacat fequentia belgice concepta vertere) dus moet men dog eindelijk tot'de eigenliefde en de nuttigheid komen. Zie pag. 56. Ik begrijp de zaak dus, men proeft fuiker cn oordeelt ze zoet ( dat is onderfcheiden bij voorbeeld van zout), men hoort twee toonen en oordeelt ze een quint, men ziet een paleis en een poort, men oordeelt het eerste grooter, kostbaarder, men ruikt een roos en een papaver, men vindt onderfcheid, en dus ook met het gevoel, dit is gegrond in de gewaarwording (infenfu) en in de opmerking (reflexie); maar boven dien fmaakt mij bij voorbeeld de fuiker, hoor' jk gaarn' de quint, vind' ik d<* poort fraaijer dan het paleis, de reuk der roos behaaglijker dan die van de papaver &c. Dit is in mij een fmaak, liefhebberij of hoe men 't noemen wil, dewelke niet gegrond is in het begrip van de nuttigheid, altans niet rai heelhjk: men heeft een paard fraaijer dan een ftier konnen vinden aleer men wist dat men het berijden kan; een fchoon menfeh wint de genegenheid zelv' van kinderen die nog geen 't minste begrip van minnedrift hebben: ik heb elders deze fmaak of erkentenis van fraai gegrond op het gemak waarmede de aandagt zig veftigt op zekere idée &c., waartoe de gewoonte medewerkt: men is gewoon de menfehen en dieren aan wederzijden even eens, de ftam dep  284 ONDERZOEK of den MENSCH boomen midden onder de kruin , de bladen veelal ter vvcderskanten van de middelair fenfibel egaal te zien, het water zoekt waterpas &c. waar van men de beginfelen der architectuur kan afleiden; de confonantên in de mufic vallen gemakkelijker de aandagt toe dan de Diffonanten, dog men went aan 't meerder gebruik van deze; zekere Metaphoraas, &c. zijn zekere landen cn taaien eigen. Regelmaatige trekken en ledemaaten , zijn om zo te zeggen het midden van 't geen men aan de menfehen heeft geobferveerd; de kleuren van.'t aangezigt zagtclijk overgaande, behaagen, dog men moet er aan gewoon zijn; een moor vindt in eene moorin meer behagen dan in een blanke vrouw, dog hij kan aan deze wennen, en zal dan miiTchien anders oordeelen &c. Dus is ook een zedelijke daad behalven nuttig ook fraai, men veftigt zijn aandagt gemakt keiijker op een hongerig kind en voedende moeder, dan op het Zelve hongerige kind en eene het mishandelende en verftootende moeder. Ja maar, zal men zeggen, de heerfch-of wraakzugtkomenden driftigen menfeh ook fraai voor. Ik antwoorde, men queekt de fmaak tot de deugd aan, en dooft de andere, om dat de eerste nuttig, de andere fchaadelijk bevonden wordt, zie Tableau de VEurope pag. 152 (*) (*) Of Hiftoire Philof. & Polit. des EtablifTemens &c des Européens dans les deux Indes Tom. VII. pag. 183 Zie van-pag. 181 —.  EEN ZEDELIJK GEVOEL INGESCHAPEN ZIJ &C. 285 dus is de gewoonte de deugd gunstiger De fmaak of liefhebberij in 't zedeli§T is* dus te compareren met de liefhebberij van de Mufic, Architeftuur, Tekenkunde. 1 • Jin heeft gevolgelijk haar trappen of wij. zen m bijzondere perfonen (hier van daan zoo veel verfchil m 't oordeel van verfchSeta? menfehen en natiën hier omtrent, en teffens de overeenkomst omtrent de grootfte en in 't oogloopende deugden en ondeugden. Zie pag. J}Jr, Tij An ook aangekweekt en verbeterd» orte ook bedorven worden door opvoeding en inftruftie, gelijk de muficale fmaak &c. Zif n 58,69,72 ook. pag. 275. Zelfs kan milfchieri zeker perfoon geheel daar van misdeeld Sn gelijk er heden zijn die in 't geheel geen begrio of aandoening van de Mufic hebben. Zie 07? ) iemand die bij voorbeeld nooit C enG gehoord heeft kan geen idée van de quintZZ ben, nog van 't vermaak 't welk zij geeft - dus moet een kind eerst idée van dorst hebben, en dan van zijne moeder die de borst biedt "'eer het idee van weldaad en daarin gegronde genegenheid tot de moeder kan bekomen;; duffe deze morele fmaak niet aangeboren maar een gevolg van twee (om zo te zeggen) te ge hjk fpelende denkbeelden in de harlfenln van dit of dat kind naar derzclver bijzondere ftmftuur &c.: fpreekt men van vermogen vatbaarheid, zo zijn de idéen van tien, honderd&c. geen§|rv;d %7™°%™' O welk men dog geen Arithmetifche zin noemt) : maar ten zii «nen verwarring zoeke, zo fe dat de vraag nie^  aStf ONDERZOEK of den MENSCH maar wel dit, of niet alle innerlijke' idcen een gevolg zijn van en ontftaan in order na die, dewelke door de zinnen verkregen worden. IV -° Gelijk de quint geformeerd wordt door twee en drie drillingen m dezelve tijd, 'twelk op zig zelv' geen vermaak is; zo formeert een behoefte\ en eene daad die dezelve vervult een zedelijke daad, dog 't vermaak 't welk bij voorbeeld een derde daar uit fchept berust in zijn' •aandoenelijkhcid of fmaak, en niet bij voorbeeld in honger hebben, en brood toereiken op zi* zelfs; een blijk daar van is, dat, fchoon het altijd nuttig is dat een hongerige gevoedt wordt,- de voorflelling daar van te dikwils herhaald verveelen zou, en 't vermaak in' ennui doen veranderen: men vertoone op een Tooneel zeker liefdaadig menfeh die een ander fpijst, dit zal genoegen geven, dog zo men een tweeden, derden, honderften hongerigen den een na den anderen liet voorkomen, zou dit verdrieten , gelijk Mufic die niet dan quinten d'cene na den andere liet hooren. £ ' V? EenMuficant (uitgenomen wanneer hij fpeelt voor iemand die van de tarantula gefto*cn is töt deszelfs genezing) behalven dat het fpelehhem profyteiijk en dus rmtti£i's, vermaakt S zig zelve mede, wint de agting van de kenners, en agt zig zeiven daar door te meer, _t •Welk hem ook vermaakt en aangenaam is, dit Vermaak wordt voor 't vervolg nut: _'t is dus érféh liefde ch bejaagen van nut (dat is aangeïialme aandoening) dat hem aanfpoort, want alle redelijke daad onderftelt een motif, of beweegoorzaak , en alle motif is zekere inquietu- *  EEN ZEDELIJK GEVOEL INGESCHAPEN ZIJ &C. 287 tJKWÜïe h£t welkmmsr noemen) door wezendliji of voorgcfteld quaalijk zijn veroor mkt: de toejuiching die de Muficant ziï voor ftelt moet hem niet onverfchillig zijn! Lt ge mis (vooralsnog) daar van moet henbeX meren, ongerust maken, zal het hem tot fnS?„ kte"bpefluken' en i 't hem S4°dat S it-.acsg. ijjvs,behalven dat de deugd altiid tnt bevordering van den welftand de? menfehen dient, zo ,s ze vermaakelijk en aangenaam 2 hem die ze oeffent, hij fin'aaktlTlSe h™ TZléÏVm\ÓC der ^fhebbirs van ™te&h^t™gf?ï'> deZe f^ak cultive" draain Pr? ZedellJ?e ingeluid niet ver- daad van Regulus ook eindehjk op zih eïen nut t'hms komt, hij heeft eedaet gwederkeer mJ;i J ■• , ëeüagt, zo ik niet meinen al Ie C , miJ ^ veraSten> alle Romeinen , a.ie Uarthagenenfers , zullen V doen, op die manier verder te iWeiUs m i on verdraag ijk (non obftat pag. ÓY62 S T za£' enn? 3? Ji,eVer raiin^choonen Zwaanl: Wtu ï /ndlge a!s cen man va" eer en moedJk neb het vermogen pn 7-u 'e ™u -\ iUULtI» geheel Carrwö , j t, C gcbrudcen om  288 ONDERZOEK of den MENSCH - Jeen voor zo ver ze tot eigen geluk, en dat der andere menfehen ('t welk alweder tot eigen belang gebragt moet worden) dient, gelijk men zekere fmakelooze medicijne zou nemen; maar ook voor zo ver ze aangenaam is, gelijk men met een welfmaakcnde en welriekende Artzenij te nemen ook zijn fmaak zou voldoen en bij andere menfehen als welgeparfumeerd voorkomen. Het belang zal dus zijn cn blijven de eenigc grond van natuurlijke verpligting en zedekunde, want men heelt belang niet alleen in te leven, maar ook m zo aangenaam als mogelijk is, dus zonder onverdraaglijke kommer, te leven. VI? Dus blijkt van alle kanten dat de zedelijke fmaak niet meer een zesde zin kan genaamd worden, dan het vermogen om harmonie te bcfeffen eenzevende, om een paard, een verlchiet, ia zelfs Helena fchoon te vinden een agtjte &c. ( dit dient tegen pag. 10, n. Zekerlijk kan de interpretatio affccluum geen plaats hebben zonder kennis van de bona et mala moralia, en hoe kan men deze anders dan op de ondervinding gronden?) cn zal deze zedelijke fmaak eeliikde andere een ondervinding zijn, niet meer dan dezelve enkel door uiterlijke zinnelijke gewaarwordingen te expliqueren. Zie p. 9Öpag 6%. Die geene, aan wien iets te bewaren is gegeven, kan nooit exploratum kalere ad nullius aures perventurum , de Auteur zegt mihi profim non redditurus; hij kan, zo hij ientimenten of morele fmaak heeft, zeggen mihi profum redditurus, want hij koopt, om zo  EEN ZEDELIJK GEVOEL LNGESCflAPEN ZIJ &C. 2 89 SSS* T1' 'C g0ed dat hiJ' Sneert de agting van erfgenaamen en alle die zijn daad te.weten komen, hij overtuigt zig J zeiven van zijn vermogen om bij voorbeeld geld tot - zijn eer te fpendéren, (heeft men geef voo? beelden van de wenfch mogt ik maar eenen dag Konmg zipijhi] geeft goedt voorbeeld, en heiligt daar door het regt van eigendom, 't welk komeT1'/01^ Wj keft' ÖJ tot fortuin kan Komen, of zig voor iemand interefferen hem Inkt iUig Zijn' ZO hi> Pag. 65. Ouamquam retïe negant als zij wel redeneren, doen zij 't niet qualijk, en IS öv. dat de Auteur met meer weet wat te ze? gen. ^c&* Ibid. Non enim futurum unquam contendimus een gevolg van een' leer, 't welk nooit da™ hjk plaats zal hebben doet, dunkt mij, geen ichaa aan dezelve. 5 utihsg' 66' Homriflca ei> a iuo coleretur ergo ,-Pag.Y^ DifPutat A- contra ideas innatas V. etiam'Differtationem VI. p. i59. _ et 0aa' vam p. 205. — qua? legi meretur. Pag. 135 , 136. Si datur fenfus moralis innatus , tolhtur hbertas. Ibid. Libertatem quandam. Pag. 247. Voluptatem rationalem revera contradictio, quam auctor aut non vidit, aut disfimulavit per verbum oriundam quafi de ortu et non de exiftentia ipfa qua?ftio effet. Si chorda T  29o ONDERZOEK of den MENSCH C crrordam G quis velit accommodare, nonne hanc tendct detendct donec grata proveniat harinonia ? . Pag. 250. 7. Si demonltrare Cajus nequit, nihil ad ipfum facit quod forte Titius poffit. addit homines,qux deus ergo folus demonltrare poteft, quomodo fuec ut principia ufui humano infervire poterunt?  291 E S S A I D' U N E LOGIQUE TRES SIMPLE. §. i r Jean efi Jean (a): tout bleu eft bleu: Jean eft autre que Pierre: tout bleu différe du rouge. Eft ce tout? Eh oui. La Logique n'eft pas 1'Alchimie, elle laiffe les chofes telles qu'elles font. Mais a quoi fert donc tant de doctrine difficile par force diftinétions, regies, renvois, fans parler de 1'AEIO, & ce qui s'enfuit, qu'on employé en 1'enfeignant ? Je réponds que tout cela eft bon k apprendre pour celui qui a affés de loifir, ne fut-ce, O) Si Jean entre la ou je me trouve, je vois certain homme a nés aqidlin: s'il parle, j'entends certain homme a voix rude: & je flaire, certain homme qui feut Pail: s'il •me donne la main je touche certain homme qui a chaud: «'il part je vois certain homme a épaulet larges &c. ainfi ce certain homme ii nés aquilin, ce certain a voix rude, ce certain qui fent 1'ail, ce certain qui a chaud, ce certain A larges épaules ne font que le feul &même Jean obfervé d'une ou d'autre maniere: pareillement c'eft le même Jean que je reconnois moi a fon nés, qu'un autre reconnoit a fa voix, un troifiême a fes épaules &c. T 2  2Q2 E S S A I que pour n'être pas la dupe de 1'Ergoteur. Cependant comme les hommes pour la plupart n'ont pas la tête forte, qu'ils ont tant de langues, d'arts & de fciences a apprendre, qu'ils font fi occupés, fi diftraits, fimplifions & voyons s'ils pourront fe tirer d'affaire par le peu de. théorie qui fuit. § II. Quand je joins les mains, l'idée de deux me vient par tact & par vue. La droite efi la droite , elle eft autre que la main gauche, elle en eft différente (a), elle n'eft pas la gauche. § UI. Comme mes mains tiennent aux bras, ceux ci au corps , qui confifte en parties continues, cohérentes, je prends tout cela pour parties d'un feul tout. Si un autre homme me donne la main, cette main ne tient pas a mon corps (non cohaeret) elle eft donc partie de quelque autre chofe, d'autre tout exiftant. § IV. Les chofes font ce quelles font. C'eft-a-dire elles n'exiftent pas, & elles n'exiftent pas avec telles propriétés, modifications, rapports, for- (a) Different fe dit ou par rapport aux modes des êtres (par exemple, moi affis différe de moi debout) ou par rapport aux êtres mêmes: & alors les chofes différentes font femblables (comme deuxceufs) ou diffemblables (comme . la pantouüe & 1'écritoire ).  D'UNE LOGIQUE. %9$ iltante, de teHe facon déterminée: Mais je les nas tel LPn?Ue J' °0mp^ns n'exifte Pas' oiï pas tellement, en cas que je me trompe. § V. JreJ°mpTenS Une chofe comms nêceffaire ou necelTairement telle («) quand je J ^ la " 2323? /°US CGS aV8"^ ™ei" dePidée dl & de la connngenc el e même eüais &e. Theodic. tom. I S 53- P- 121. Ou il dit:.„ 1'événement n'a rien en lui a,i r ütrTctfëtï"2' & qlÜ M Jftg „ autre choie pourroit arriver au lieu de lui". Remarauon* £e refta 1 S\ contlnSe"te- Un triangle recti- "gne rectangle ifoscele ne fauroit avoir d'angle moins srand que moitté droit: mais quand on fait abftraftion de PéS des jambes cela devient poffible, & alors c^Vcomin ent VU comme layant, & il peut être concu comme ne Pavane pas De même abftraetion faite de la'com Xc c ' que^elle tabauere eit rempiie on la peut concevoir 'comme Je remarque encore ici que quand Ie Loeiden voudroit apphquer la Théorie de la néceffité & de la contingeïÏÏ? chofes mêmes H feroit accablé des difïïcultés. i mêmes étant (felon Ch. Bonnet Effai Anlyc. § ïlZfeï f"ntVc eft-a-dire étant des chofes, (fato rfexóï fi ? CreS fer°ient elles feroient Slles- que fi elles fero.ent contingentes, elles pourroient être & 8 etle PasJ WW h chofe exiftante n'exifte pas Z voZrfr £; «S*» ^vroit opérer fur la cnofe SSJt^SS «au Q a t-elle pas le pouvo.r de n'être pas: paree que »'#r« T 3  m E S S A I concevoir autrement, que je ne fais: c'eft-a-dire quand le contraire de 1'idee que j en forme eft contradiftoire. Je comprens nécelfairement que le triangle a trois cotés, car je ne faurois comprendre de triangle qui ne les a pas. Te comprens une chofe comme contingente quand je puis en former des idéés différentes fans contradiaion en y ajoutant une de deux idéés oppofées. Je puis concevoir telle tabatière fermée comme rempiie (de tabac, dragees &c.) ou comme vuide, c'eft-a-dire non rempiie *at ne fe t& pas par pouvoir, le néant n'ayant aucune rebtion avec quoique ce foit, ainfi n'ayant rien a faire avec qt ITSt^a^rf U-oir de devenir chofe comme Ie cube de cirefphère, c'eft-a-dire que f exiftence n el pas mode, donc une chofe exiftante n'eft pas le néant, ou tel véant changê: comme la chofe qui cefleroit detre ne de■viendroit pas chofe changée en néant. _ ' 3. La chofe qui exifte ne peut plus devenir: on ne peut pas baiir la maifon batte. , a a. La chofe future ou n'exifte pas encore, alors elle 11 eit ni néeelfaire ni contingente, «.bien le futur entant que effet (changement, mode d'être) exifte dans les chofes prefentcS entant-que caufes (éiognées) mais alors tou1 effe ne fera neceflaire que d'une néceffité de concepnonoh mwm prend Pas que des caufes n'auroient point d effet).^ encore pem-on demander fi tout ce qui eft futur eft effe ? s il eft, il n'y a point de contingent, point de volonté libre: quefi la volition libre (de liberté d'indifférence) n eft pas effet, elle fera néceftaire lorfqu'elle exifte, n'ayant de n'exlfter pas: avant cela elle 11'exiftera du tout pas, elle fera pur néant, puis qu'alors il n'y aura aucune relation entre elle & les chofes exiflantes, autrement elle ne pourroit pas étre & n'être pas , devenir & ne devenir pas, c eft-adire étre contlngenfe: mais quel fera alors le fondement de ft futurition? le néant n'eft pas phitót futur que rouge ou quarré.  D'U NE LOGIQUE. i9S fans contradiétion. C'eft que j'ignore (b) qu'on fa rempiie ou vuidée: je puis donc fuppofer 1 un ou 1'autre. En cette puiifance qui répond a Ia nature bornée de notre entendement eft fondée la probabilité, qui a fes degrès, c'eft-adire fon plus ou moins (c) § VI, Quand je dis cette pierre eft dure je ne change pas la pierre, je ne lui donne pas la dureté qu'elle n'avoit pasiavant. § IV. Mais je la déclare & laiife telle qu'elle eft: ma propofition, comme toute autre vraye, eft donc O ) C'eft-a-dire que cette puiffance eft d'autant plus grande que nous fiivons moins d'une chofe: quand j'ignore que Titius eft a Rome je le puis comprendre comme étant a Paris, a Londres &c. Quand j'ignore la Mathématique ]e pms comprendre le triangle rediligne comme ayant des angles qui font enfemble plus ou moins qüe deux droits. (0 La plus grande probabilité eft équivalente a la certitude néceffiure, mais rigoureufement parlant, elle ne 1'eft pas: ainfi elle n'eft pas fondement de'fyllogisme: paree que hier* avanthier &c. le foleil s'eft levé, il ne s'enfuit pas a parler cxaftement qu'il fe levera demain; car le paffe ne comprend pas le futur. On n'en doute pourtant pas, & on fait & admet la jonaion habituelle de jour & de foleil fans donner ou üxiger de preuve. Quand il y a plurallté de fonclions obfervée d'une chofe, on fait comme des fyllogismes Hypothétiques v. § XVI. la femme revenant a la maifon dit: „ 1'épée de mon mari eft „ dans le coin de la chambre, donc il eft a la maifon" ou elle ny eft pas, donc il eft forti". Le raifonnement eft tel (li,ou; toujours quand 1'épée cd (c'eft-a-dire a été") dans le coin , mon mari eft a Ia maifon, mais elle cft dans le coin, drac; ou,quand 1'épée n'y eft pas, il eft forti; mais, donc.. T 4  2o6 E S S A I véritablement identique («), c'eft-a dire la pierre & ce que je dis dur. font la même cho- (_ a ) On ne doit pas fe laiflei furprendre par rapport i cette identité requife dans toute propofition qui entre en bon Syllogisme, la miueure propofition de 1'argument fuivant, „ J'ai acheté de la viande crue, „ J'ai mangé ce que fai acheti, „ Donc j'ai mangé de la viande crue , n'eft pas identique: pour s'en convaincre on n'a qu'a en approfondirle fens,qui eft, jé ( c'eft-a-dire moi exiftant hier) ai été identique alors avec certain acheteur de viande crue, puis je ( c'eft-a-dire moi exiftant ce midi mangeur) ai été ([aujourd'hui) identique avec moi ([exiftant hier) ce qui eft faux; moi exiftant ce midi, & moi exiftant hier different par rapport au tems, mode &c. & par confequent moi acheteur & moi mangeur different pareillement. v. § II. a. Que 11 dans 1'argument on ne fait entrer moi (flippofé) echetant & mangeant que pour defigner differement la viande en queftion, il devra étre compris ainfi; certaine chofe lorsque jel'ai achetêe a été hier identique avec telle viande crue ( avant hier elle étoit chair de mouton rempiie de fang circulant) certaine chofe lorsque je 1'ai mangée ce midi étoit alors identique avec certaine chofe lorfque je 1'ai achetée hier, ce qui eft aufli faux r ces chofes different par rapport au temps &c. Si j'aurois mangé au moment de 1'achat la conclufion feroit bonne, car de la viande crue n'eut pas été en même temps rotie, & je ne pouvois pas la rotir en un inftant pendant 1'achat: ladite propofition eft majeure del'ar> gumeut fuivant, „ J'ai mangé ce que fai acheté (du boucher) „ De la viande rotie eft ce que j'ai mangé, „ Dont de la viande rotie eft ce que j'ai acheté (dü boucher) Obfervons a cette occafion par rapport a Tidentité des termes pareillement requife en Syllogisme que 1'argument fuJ* yant n'a pas les termes moyens identiques,  D'UNE LOGIQUE. 20? fe (Z>). Pour comprendre cela on n'a qu'a remarquer que par la dite propofition je ne veux „ Boire beaucoup fait paffer la foif, „ Le marrger falé fait boire beaucoup, „ Donc le manger falé fait palfer la foif. Dans les argmnens fuivans les termes majeurs ne font paj identiques , „ Tout ce qui refpire eft animal, „ L'homme refpire, „ Donc l'homme eft animal quadrupede. & „ Tout animal eft quadrupede ou en eft different, „ L'homme eft animal, „ Donc l'homme eft quadrupede. Les termes mineurs ne font pas identiques dans 1'argument fuivant , ö „ L'animal raifonnable eft doué de jugement, „ L'homme eft animal raifonnable, „ Donc rhomme fou eft doué de jugement. Enfin des termes ne font pas identiques pour étre rendus par les mêmes mots, par exemple: „ Certains anlmaux volent, „ Les élephans font certains animaux, „ Donc les élephans volent. „ Ce qui eft enraciné en terre ne mange jamais du pain , ' „ La fleur eft enracinée en terre, „ Donc la Fleur (mon domeftique) ne mange jamais du pain. On dit de tels argumens qu'ils ont quatre termes. v. 1'Encyclopedie art. identique. T 5  3o8 E S S A I pas dire que cette pierre eft tout le dur qju'il y a au monde, que ladureté de tel os , de telle fouche eft la ficnne: mais je dis qu'elle eft quelque chofe de dur,certaine,telle chofe dure (c). C'eft pour cela que je puis tourncr la propofition (telle que je 1'ai dans l'efprit) en difant, „cer3, taine chofe dure cft cette pierre," § VIL Le terme majeur (ö) n'eft donc plus étendu que le mineur que par 1'énoncé, que pour abréger on ne détcrminepas(c) en parlant: car quand je dirois ,, cette pierre eft tout le dur „ qu'il y a" ce conféquent, il eft vrai, feroit plus étendu , plus capable que le terme „ pier„ re," mais ce ne feroit pas le prcedicatum que j'ai eu en tête en difant que la pierre eft dure. § VI. (c) C'eft pour cela qu'on nomme le premier terme' d'une propofition (ici „ pierre") terme mineur, le fecond terme c'eft-a-dire le fuivant (ici„dure") terme majeur.'paree que celui ci eft plus ample que n'eft 1'autre, fi on ne le détermine pas conformement a ce qu'on a dans l'efprit quand ©n le compare, en y ajoutant tel, certain, quelque. (a~) Le terme majeur eft ce qu'on affirme d'un fujet,ce qui fuit dans la propofition, Ie conféquent, ce qu'on nomjne aufli prxdicatum; ici „ dure." (bj Le terme mineur eft le fujet, ce dont on affirme quelque chofe, 1'antécedent; ici ,, pierre " (c) Quand o.n veut examiner un Syllogisme, on n'a qu'a faire cette détermination expreffement, en écrivant „ cette „. pierre, eft une des chofes dures" eft telle choj'e dure.  D'U NE LOGIQUE. 299 § VIII. Que fi le pradicatum n'eft pas plus ample que le fujet, c'eft fon fynonime, fa différence fpéeifique, fon propre, & je puis tourner la propofition telle qu'elle eft: je puis dire „ Louis ,, XVI eft le Roi regnant de France," & „ le Roi regnant de Frame eft Louis XVI." de même fi c'eft le propre du feu feul d'être chaud, je puis dire „ le feu eft chaud" & „ le chaud eft feu." Par la il paroit qu'on peut fubftituer la bonne définition au mot qui fignifie la chofe défirtie. On peut dire „ l'homme eft mortel, „ 1'animal raifonnable eft mortel, certain mortel „ eft l'homme, & certain mortel cft 1'animal „ raifonnable." § IX. Comme cn fyllogisme le terme moyen (a) & le majeur font identiques, § VI. il s'agit cn tout fyllogisme a moyen comprenant (b) de faire voir que le mineur eft contenu dans le moyen, ou qu'il eft le moyen même. La chofe reviendra a ceci; voyés vous ce cheval qui trotte? Oui: voyés vous bien qu'il eft aveugle? eh oui! je n'y prenois prefque pas garde: (V) Donc vous accordés que quelque (0) Lé terme moyen c'eft un troifiême terme comparable avec le conféquent & 1'antécedent d'une propofition. ( b) Tout Syllogisme eft ou A moyen comprenant v. S. XIII. ou a moyen excluaiit v. § XIV. Dans le Syllogisme a moyen comprenant on declare dans la conclufion le fujet ideutique avec le prcedicatum déterminé. (f) Voila tout 1'ufage du raifonnement: on rend un autre attentif, on lui fait fouvenir.  3°o E S S A I chofe, qui efi aveugle, trotte. Ou bien voyés vous que ce cheval trotte alfés fort? puifque vous me le donnés a remarquer (c) il faut que je 1'avoue. Vous favés qu'il eit aveugle? Oui: donc quelque chofe d'aveugle trotte alfés fort., Pareillement, vous dites que tout homme (£) eft mortel: vous accordés que Pierre eft homme: ce Pierre eft donc compris parmi tous les hommes, c'eft-a-dire vous avés aufli parlé de lui, vous avés dit en effet que Pierre eft un (homme) de tous les hommes MORTELS 8 <3 o re U 3 n 3 o 3 8 « 2 S 3 g 3 „3 *S - ■ 9 re È$ f. Nommons Pierre «a un homme c, tous les hc»mmes C, le nombre de tous les hommes x , un mortel b> autant de mortels qu'il y a d'hommes B, nous aurons a (scs^ tr) ^ § X. Dans la propofition précedente on a parlé premièrement du moyen compris puis du moyen comprenant, on change cet ordre lors qu'on raifonné en forme, c'eit-a-dire par fyllogisme, qu'on conftruit ainfi: (O Tout homme c'eft-a-dire tous les hommes. Car tout homme n'eft pas une chofe unique, ce n'eft pas monfieur Tout. homme.  D'U N E LOG I QU E. 301 Tous les hommes font MORTELS, Pierre eft homme, donc Pierre eft MORTEL La preuve eft la même: la feconde propofition (ici ,, Rerre eft homme") étant identique, S> VI. il paroit que comme tous les hommes comprennent certain 'tel homme, ils comprennent la meme chofe Pierre. Pour öter tout au monde, & alors les quatres propofitions fuivantes apprendront exaftement la même chofe: „ 1 ous les hommes font mortels, ,, Jean, Pierre, Corneille, Marie, Elifabeth, „ Anne, font mortels, * ,, Jean, Pierre, Corneille, Marie, Elifabeth, „ Anne font autant de mortels, c'eft-a-dire „ quils font chacun mortel, „ Jean eft mortel, Pierre eft mortel, Corneille „ eft mortel, Marie eft mortelle, Elifabeth eft „ mortelle & Anne eft mortelle " Mais le dernier énoncé renferme déja nom~ mement Pierre comme mortel. J § XI. * J^Tw0" de t0ut fyIIog«me dont les premies (a) fontvrayes, & qui eft formé comme celui du § précédent (b) eft néceffairement tui"? £fmWes ce.font Ia Premi"-e & Ia feconde propofitiondu fyllogisme;ici „tous les hommes font MORTELS'* »' & *terrf eft homme:" en conféquence des termes ouiv diffefentLre/,i,fy!'0gismes °1"Ie terme minei,r eft Htiiveifel ne  m E S S A I vraye: § V. Puis qu'on ne peut pas comprendre que ce qui eft identique § VI. foit en même temps non identique, ou différent: ce qui eft Ie même n'eft pas autre. § XII.. \ Les propofitions négatives ne font telles que par le feul énoncé: véritablement elles font affirmatives. Quand je dis, „ nul homme n'eft „ immoreel" je parle d'homme, & non pas de nul ou de non homme, ce qui feroit rien, ou néant, dont on ne peut rien avancer^ (ö) : car le néant n'a aucune pröpriété: il n'eft ni petit ni grand, ni le même, ni autre , ni mortel, ni immortel: je dis donc véritablement que, „ tout homme eft non-immortel," c'eft- „ Tous les corps font terminés par leurs furfaces, „ Toutes les pommes de terre font des corps, ^ „ Donc toutes ces pommes font terminées par leurs furfaces. Puifque ce qui fait que ce fyllogisme procédé, c'eft que toutes les, pommes de terre font comprifes fous tous les corps, comme Pierre eft compris fous tous les hommes. Les fyllogismes finguliers (ce font ceux oü le moyen comprenant & le compris font la même chofe; le même individu) peuvent être aufli appliqués a 1'exemple, puis qu'une chofe fe comprend elle même, par exemple: „ LOUIS AUGUSTE eft petit fils de Louis XV, „ Le Roi regnant de France eft LOUIS AUGUSTE, ,, donc le Roi regnant de France petit fils de Louis XV. («) Doü il paroit qu'a parler rigoureufement la propofition véritablement négative eft impoflible ou contradiftoire, fi je dis „ le néant différe de tout ce qui eft" ce néant, n'étant rien, je n'aurai de refte que „ différe de tout ce qui „ üft" énoncé fans antécedent, car le néant ne fauroit l'êt tre. Que ii ce néant feroit, „ ce qui EST néant" en difant qu'il, „ différe de tout ce qui EST" je dis qu'il différe de lui même.  D'UNE LOGIQUE. 5e3 a-dire que tout homme eft autre chofe que ce qui eft immortel (b). Ce qui étant, nonimmortel n eft pas negation non plus: s'il étoit negation, il ne pourroit pas être le pradicatum du pofitif homme, § VI. car l'homme n eft pas néant; c eft donc „ different du dif» lerent du mortel," c'eft-a-dire mortel (O- § XIIL Donc tous les fyllogismes que je nomme h moyen comprenant f», fe peuvent réduire a la meme forma O), expliquée § X. cax on CO.On doit en venir la v. Musschenbroek Inftit Lo. pc. édit. 1748. § 485. P. M7. OEuvr. Philofoph & Ma thém. de s Gravesande, II. Part. Traité des MogisS S 1210, 1213. P- 167, i<58. J UöIilnt-s' (O Ainfi les fyllogismesfuivants en «fer«« Ca doublé fc a fimple négauon) > "UUL"° ^ Nul homme n'eft immortel, „ Tout Francois eft homme, „ Donc nul Francois n'eft immortel, & „ Nul animal n'eft pierre, „ Tout cheval eft animal, „ Donc nul cheval n'eft pierre." font les mêmes avec ceux-ci en tartara, „ Tom homme „ eft mortel, tout Francois eft homme, donc tout Fran„ cois ell mortel, & „ tous les animaux font chofes diffe.,, rentes de toutes les pierres, tout cheval eft animal, donc tout cheval eft chofe dilférente de toutes les pierres " «a-V 9° a v" que ce font ceux> oü le moyen, quï eft pradtcatum du fujet, eft compris dans le moyen done le terme majeur eft le pradkatum. * (>) Je puis aflurer le Iefteur, pour lequel j'écris, v. C i. que ] ai f«t 1 opération avec tous les exemples de la ie»  3°4 E S S A I peut tourner une propofition § VI. on peut changer une propofition négative en affirmative § XII. & on peut changer 1'ordre des premiües § X. (c). § XIV. J'ai affés dit des fyllogismes a moyen comprenant , il y a 1'autre forte a expliquer que je nomme fyllogismes cï moyen excluant. Ce font ceux oü le terme moyen dans 1'une des premifles eft véritablement différent du terme moyen qui fe trouve dans 1'autre; ce qu'on indique ordinairement en 1'affirmant d'abord, & en le niant après: O) voulant faire comprendre paria, que dans la propofition mineure on parle d'autre chofe que du fujet de la propofition majeurc, c'eft-a-dire qu'on 1'exclut: en voici & de la 3e. figure, comme aufli avec ceux que je nomme a moyen comprenant de la 4e. figure, qu'on trouve dans plufieurs Traités de Logique. O) Paria on peut examiner tout fyllogisme a moyen comprenant en écrivant le mineur fur le mineur, le majeur plus haut au deffus du majeur de la conclufion, puis mettant le moyen comprenant devant le majeur d'en haut & le compris derrière le mineur, ainfi : 5. moyen cömbrènant. 4. MAJEUR. 2. Mineur. 6. moyen compris. ï. Mineur. 3- MAJEUR. O) Ainfi on parle premierement du moyen exclus, puis de 1'excluant: on pourroit changer cet ordre & propofer r exemple qui fe trouve ici de la maniere fuivante: pour n'écrire qu'une ligne H fignifiera homme, C chofe, T tout &c. V volantcs, O oifeaux.  33' Ü N E LOGIQUE. 305 £1oXuneemp,e' leqUd °n ^rendl'a a Vous dites que TOUT OISEAU volé, . I homme eft quelque chofe qui ne volë pIs , donc l homme n'eft PAS OISEAU, c'eft-a-dire qu il eft chofe qui différe de tout oifeau. Nommons l'homme a, 1'oifeauè, chofe qui Ine r'JÜ ^h°le q56 Cdle voIe *i dif^ %m c eft différent de d, on aura a (a O different de (fa) ^ v «y fiJ?Sce fyuopme"le moyen eft d'abord af- te*?*? ÏÏh-r18 dit-nég^f» ne vole pas" je dis dtt-negatif , puis qu'ü n>y a nég££ion que par rapport a 1'énoncé: Car on ne fluroit comparer 1 etre au néant § XII. or il faut cm. tny^reKte^T!eSCr, lefquelleScomPreane„t«,W„„ crquif0nt' fitt o G o . a 3 e S .O ra | • •a s § boSfe^' qM Cettx'i2 _)_ & de même 6 x 9 x 2 =s 3 x 2 x 18 ;ain(i C en füpprimant Ia multiplication par 1'expofant 2) on aura 6x9 = 3 x 18: c'eft-a-dire le produit des extremes en proportion égal au pfoduit des moyens &c. Remarquons encore que tout multiplicateur étant expofant eft nombre abftrait qui exprime opération & non pa* chofe , qu'ainü en multipliant une ligne de 4 piés de long par une autre de 4 piés de long je J>rends quatre fois ( & non pas ligne fois) la première ligne que je fuppofe largs dun pié. Une preuve en eft que je ne puis pas la fuppofer , large d'une heure, c'eft-a-dire qu'il faut homogeneité: or (i 4 piés étoit multiplicateur, pour quoi pas 4 heures ? ajoutés que la perpendiculaire d'une ligne ne laifle pas de tracé en la parcoufant: elle ne fait donc pas plus le quadnlatere que le triangle reétangle tourné autour d'un de fes cotés le cone. Ce triangle fut-il de fer n'en fera que le moule, & cela non pas en toumant feulement, mais en emportant, par exemple, du bois d'une piece qu'il creufe. Ajoutons ici la remarque qu'en ayant égard a la différence on compare aufli. Six eft certaine quantité plus grande que quatre, moins grande que huit, en ajoutant ou en ótant la différence, fix fera quantité de deux plus grande que quatre, de deux moins grande (ou pluspetite) qae. huit.  D'U N E LOGIQUE. 3o? •y a donc ici véritablement chofe volante & ?aiif*\£L T\f°tS\ allegué Encyclopedie Art. & = nVft Irfc J£ "f 2is qu,une Pikanterie Puifque daZé Kan J J,C cft Comme « Je dirois ?«'// * SJS: au°nï d°ne plutóc clue l'opération avec eft /c ^ °nxdeS/0rim'es' dont eIles dependem. -3 eft fiots deduit, & de quoi? De rien? Cela ne fe neut pas non entis Huil. afectiones, le rien ne peut „i tf, le moi^ f d°nc'™ «Öw quantité pefitive (pour pas'Zs5 nïefpril J£ " me f0UCie PM' qUi ™ ,2»»»****** négative j'ajoute une ttutre négative (par exemple - 4) je ne fais rien par rap. port a-3 maïs j opere par rapport a la quantité pofitive non md.quée, dont j'ai déja óté % & de la même man re Ayant a multiplier a-b par a-b, je mult'iplie 1 tiar » puis + b par a, pUiS tjfé a pa'r + b ce a il * 4 * ma,s j'óre ces quantités^^/d?^™^ vant aa-a ab. (fi je n'óterois pas des quantités nofinVf.. tivH COmm°ditó de ''oP^tion a la quantité pofi- SoL Pff Par°U clairement q«and on confidére quc mu"  3o5 E S S A I chofe qui différe de la volante & 1'exclut , qu'on faffe a sa 5 & b ès 2. en multipliant '5—2 par 5 ( premier 5 - 2 5 - 2 5 - 2 5 " 2 5 - 2 membre) on aura aa-ab =3 25—10 multipliant 5—2 par (1'autre membre) 2 5 - 2 5 - 2 on aura 10 - 4 = 6 (*) qu'on óte en écrivant - 6 fait 25 - 16= o:quefionvoudroit écrire 10 (commeon _ afTZ 15~+ 4 a 29 20 a.ecritab ) on devr°ic ^T J! ajouter4a 10 - 4& - aa~ah pareillement a 25. ~ aa aD - pour que le different aD/ — üb (ici =3 o)"\ de la quantité pofitive ' -f bb V +■ bb s & je ladite négative 1 refla 9. voila tout le sa aa + bb - aab. myftere: b par — b n'eft que galimatias: fi j'en fais -{- bb c'eft paree que je ne me foucie pas des fignes. (*) On doit ici reduire 10-4 a 6, paree qu'on ne connoit p%i la quantité m2me indiquée par 10-4. On fait feulement que c'eft cersaint quantité qui deviendroit égale au premier mtmbrt (10) quand on y ajouteroit le fecond (4): pour la connoitre abfoIument il faut deductton effecüve: cela paroit quand on a des quaru tités défignées par beaucoup de chififres, par exemple, on ne ccsi jioic pas 20307 - 1479 pour i88a8 avant opération.  D'UNE LOGIQUE. 305 hn\e°(f$üent qUi °ft incomPatible avec la voQue fi au moyen „ voler" on iubffitueroit ture du fyllogisme ne changcroit du tout nas • pms qu'on ne compareroit Joint avoir ïes £ avec n en pas g m ma.s m« 'Aj/i,& on ne feroit qu'indiquer 1'une des deux &rS¥i P^claüïmentpareeqS rentïde^W^ ^ ^ ' Remarquons encore que le terme majeur dans la premzere premille doit être univerfe ! ou S nl:Tois!e même qu'i] e& dans Smo?; » Quelques oifeaux nagent, » i-'aigle ne nage pas, 5, Donc 1'aigle n'eft aucun oifeau," Je ne rendrois pas 1'équivalent de certaimi chojes mgeantes qui eft queues oifeaux rJ? >CÏ que Je P°un-ois conclurre c'eft cme a gle n'eft pas entre les oifeaux que j'ai en vue Iprlque je dis quelques oifeaux, k favoir les ([d) II paroit paria que dans tout fyllogisme a mov™ Pv dan le f±qUI paS °ifeau : aucontraire on eïprime teS' °" dU » PlOTe eft mo»el>" ceii-a-dire v3  8Io E s s a r aquatïques, qui font des chofes nageantes: car c'eft le fens du mot nagent § VI. Obfervons enfin que dans ces fyllogismes a moyen excluant le terme moyen ( abftraébon faite de la qualité de la propofition oü il entre, c'eft-a-dire de 1'affirmation ou de la negation; doit dans les deux premiffes être le même foit ''"riSxvSrITol REGNANT DE FRANCF „ George eft autre que LE ROI REGNANT DE FRANCE, . „ Donc George eft autre que n eft Louis a vi. Soit mediatement, par exemple „ Tout or eft MET AL (c'efU-dfre certaine forte de metal ) _^TT„ vous le perdrés " ce 3S fenPtï£S; ^ me devrés «W* « conféquen» Donc en tout cas vous me devés 1'argent en quefiion. Le difciple retorqua ainfi,  Pt E S S A l conclurre par la Synthefe; entrant dans üne chambre j'y trouve une compagnie} je decom- Les Tuges les mirerit hors de Cour avec indignatiori. Ainfi i o. leur divifion en gagner & perdre étoit mcom- ^ ° Le difciple en proraettant n'avoit pas eu en vue le premier Cas (c'eft-a-dire le procés intenté par Protagore mêEo lequel exiftant, il n'êtoit pas vrai, qu'il devoit enfuite de fa promefie, c'eft-a-dire de fon intention. -x o . Dans le fecond cas du Dilemme d'Luathlus ce n étoit pas par la perte du procés intenté que le cas de la^meffi n'exlftoitpas: mais iln'exiftoit pas encore dailleurs, le dis- EneïrSt Ss garde au doublefens du mot devoir. Protagore avoit « proces Euath us avoit contredit (ils dtoient in (ontradtbmoMzr* les Juïttïonfulte >1 s'aW donc de dette exigible fur fentence, & non pai de devoir de confeience rendu inefheace parfen- tCU, Ou il ne devra rien enfuite de promc le Cen cas qu'il doit payer enfuite de fentence ) en cas qu'il doit payer enfuite de fentence, ?0u il devra payer enfuite de promefië ^ Ou il ne devra rien enfuite de fentence cas qu'il eft oblige par promeffe J en cas qu'il eft otligé par promeffe, Ou il devra payer enfuite de fentence r Ou ü ne devra rien enfüite de promeffe > en cas qu'il n'eft P*s obligü par prünleffe. ^en cas qu'il n'eft pas obhgê par promeffe. J Or ayant effacé les quatres propofitions abfolument identiques , qui n'apprennent rien, 1'on n'a qu'a confiderer que s'il eit vrai qu'Euathlus devra payer enfuite de promeffe en cas qu'il ne doit rien enfuite de fentence, il fera aufli vrai , qn'alors, c'eft-a-dire en cas qu'Euathlus devra payer enfuite de prome fe, Une devra rien enfuite de fentence: puifque les deux parties de la propofition vont de pair: ce qui faitexaaement le fens de la penultieme propofition du disciple. Et c'eft la même chofe avec la derniere du maitre & la feconde du disciple. J'ai dit vont de pair, ce qui fignifie que 1'un des cas qu'elles renferment n'a pas lieu fans 1'autre: on me «omprendra tout a fait par les exemples fuivans, quand Titius fera Roi il portera la couronne, & quand il portera la couronne il fera Roi: mais il feroit bien vrai qu'étant Roi il feroit richement habillé, mais non pas, que s'il feroit nchement habillé il feroit Roi: ces parties de la propofiüon ji'aliant pas de pair. I f  D'UNE LOGIQUE. s„ h donc tous les hommes qui font cette com » pagme lont riches" f» °m" Tk?hVe P'ai'Vient 4 la connoiifance réelle & véntable qu en commencant par telle analvfr ft6» a4S^ ^saenalï-en! venant le Dilemme; c'eft-a-dire, én cnmmPn pant par fa conclufion, & on dit r !>iCr,pagnie Cft de §ens r^hes, S5 litms eft de la compagnie, » Donc il eft riche: itó^P^rSf monte du Particulier i rZn > ' & en fyllogisme on defcend de fu niverfel au particulier (b) 1 u" «• « proprement parler 1'indudiion n?» eftque^S dire Jean Pierre &c.) * P r ableger & ne " TS°nC cft mortel," ou fe -Uoiic Jean eft mortel" &c: Sof l^ff^ « ^-ierepropofi- " nZfm,aTieU eft mortel, &c. * Donc'"w*'*—« *> mortelS"'vüquejean3 PierTa &c. additionnét font tous les hommes. J&LHfï VT^^ " "e s'# P" de pro3 note a. Si, par exemPie, Ja richefle de  32S Ê S S A I doit en admettre la majeure fur mon autorité, autrement il faudroit analyfer: ainfi le fondement de toutes nos connoiffances naturelles n'eft que 1'obfervation, 1'expérience, tant que la majeure n'eft pas avouée la conclufion d'un argument ne fera qu'hypothetique, „ Si tou„ te la compagnie eft de riches , Titius fera „ riche" & par la on voit le mérite des hypothefcs. Remarquons enfin que les definitions & les axiomes font des fyntheles fondées en analyfe4 j'ai obfervé que tout triangle eft formé par trois lignes,fi je n'aurois que trois fens, ouie goüt & odorat je ne pourrois jamais faire cette fynthefe (J) de figure & de formation par lignes ,^car je n'aurois pas vu ou taté cela: il eft de même de 1'égalité de deux chofes égales k une troifiême &c. (^) ayant fait la définition, „ j'en„ tends par la compagnie des riches les hommes „ qui fe trouvent dans telle chambre" elle me fert de majeure & je dis „ Titius eft dans la „ chambre donc il eft riche" ou bien „ Me3, vius n'eft pas dans la chambre , donc il n'eft j, pas de la dite compagnie des riches. Cajus, Sempronius, Sejus & Lucius étoit connue, celle d» Titius ne s'enfuivroit pas: ii on feroit difpofé il la lui attribuer par habitude contraftée en joignant Cajus eft riche.,. Sempronius eft riche &c. on raifonneroit par Analogie. Cd) Une perfoime, par exemple, a odorat feul fentanf odeur de rofe qu'elle a fentit avant, pourquoi jugera-t-elle cette odeur plutót égale que même? ii eft für que fi je vois anjourd'hui comme je vis hier, je dis même cheval, & noa gas cheval égfil. F I N,  323 THEORIE SIMPLE Des eonjugaifons & ie leurs temps. § i. ne fauroit acquiescer a ]a doctrine de 1 Auteür (ou des Auteurs) de 1'articie temps ( gramm.) dans 1'Encyciopedie edition de Paris 1751 - par la raifon fimple, que le „ pret, lent anténeur & poftérieur" (pris a la rigueur, ce dont toute la doctrine dépend) eft abfurde & contradictoire, v. mes obfervations qu on pourra ajouter aux dernieres Theories de 1'entendement humain § 17. 1'A du dit art. p m. 105. a.dït „ potcram — potero tune dicere 5, laudaturusnünc fum" pourquoi pas laudo ?encore faut-il que je ne fois pas muet. Mais celui qui dit je donnerai ou je mourrai v. S 7, parle de vérité réelle, & n'a rien de ce fatras en tete. Je dis la même chofe fur p. u2 a. § 2. Le prefent n'eft pas „ indéflni" non plus 1'énoncé d'un verbe prefent definit le moment ré~ pendant au fait que le verbe indique v. § 7. 5 3- La theorie de 1'A, n'eft pas affés fimple .par exemple,,, le periode" de lap. 99. b. ne lerc «e nen, un point eft plus ou moins gros. Da. X %  324 THEORIE SIMPLE rius fils d'Hyftafpe eft devenu roi Van du monade (foit) 3463. C'eft un gros point, veut-on un plus petit, qu'on ajoute le fecond mois, fi encore un plus petit, la troifiême femaine du mois, fi encore &c., le premier jour de la femaine, fi encore &c., au lever du foleil. § 4- L'A. lafondep, 98. § r. 2P fur un artifice de rhétorique, par lequel on fait perdre de vue le paffe véritable pour interefler d'autant plus 1'auditeur, en difant je le rencontre en chemin, au lieu de je le rencontrai. Ainfi on dit la France a produit fes Voltaires ,non pas pere & fils , mais un homme qui vaut tout un bataillon de genies: & paria on divertit 1'attention de 1'auditeur de 1'unité du fujet: on amplifie. § 5- Voyons fi fur la Theorie du § 24, 27 de mes dites Obfervations &c. on pourra fonder une doctrine plus fimple & plus fuccinóle. •.' § 6. Le verbe fert quand on exprime une vérité réelle & abfolue, (je vous donne mon cheval) ou bien quand on exprime une vérité idéale & hypothétique: (je vous donnerois mon cheval fi je n'en avois pas befoin moi même , c'eft-adire je ne le donne pas paree que j'en ai befoin) les temps de Vindicatif fervent a la vérité réelle , tous les autres a 1'idéale.  theorie simple 5 7- 325 ou moi Titius & certain homme donnant aétu- maTnnari°nt * ^ ^ ÜS'a& donc de ma donation au moment que je parle v. 1'A. même de 1 art temps p. 98. b. II. qui dit ifin ftant même de Ja parole. " 4 * Je we/w ^e donwer peu avant ce moment ; Je ™°" avteÉ que je le dis, ce temps eft infini c'eft-a-dire indefini^fi ce n'eft qu'il fe rapporte comme antérieur au temps oü je parle (Je donnois autrefois a tout mendiant) Je donnai Imr, un jour avant le temps oü je parle. Si je parlois plus tard je devrois dire avant hi«r &c. (*) J ^vlulb airc fai donné 1'an j76o après fan r de T C • J'avois donné déja avant 1'an 1760 k i]ld0mé " Cajusavantq«eJedonnai(hieO Je donner ai après le moment oü je parle II faut faire ici abftraftion de la fuppofitfon £ ma vie a venir, le futur fera abfolu,fi je parle de ma mort, je mourrai après que je le dis. L'A de J art temps fait encore un ,, futur indefini" de ce quon dit „ doit mourir" p. IOI. b Mais vCLnfv^e/0m' a^er' & ne dlr TS , doit &> devra, c'eft comme Ie raifonnement fo1r/ai examil^ § 4. encore que doUmZrfr foit futur, paree qu'il eft abfolu, fi je dois don- (*) V. 1'EncyclQp.edie au mot aoriffe. • x.3 "  !*( THEORIE SI MP L E ner, fera t-il pareillement décidé que je fera; mon devoir ? § 8, A Vdmpératif appartient outre l'idée de don. ner & celles qui y tiennent (par exemple,celle du donnant) des idéés d'autre homme & de fa volonté, qü'on y joint par opération d'efprit. Si un homme me dit. „ Donne" il n'y a pas de vérité réelle par rapport a moi, car je ne donnerai qu'en conféquence de (ainli après) 1'ordre qu'il énonce le fens eft donc, je ferai content, ou vous ferés (*) obéiffant fi vous donnés, & donner n'eft encore qu'idée: il y a bien vérité réelle , mais ce n'eft que par rapport a lui impérant: fon cerveau eft tellement modifié que l'idée de mon aétion Vmtereffe; mais ces ■ idéés ne font pas mon aétion de donner même. Si le même homme me dit. Aye donné" il me fignihe, qu'il fera content de (ou ne prendra pas de mauvaife part) 1'iriformation que j'ai donné, qu'il eft ou fera content dans la fuppofition de ma donation faite , encore idéés par rapport a moi & mon aétion. (*) On n'écrit plus volontez mais volontés, plus (avis) oppofez mais oppofés, pourquoi écrit-on donc ferez, donTiez? on peucformer/«//« de (il) fait en y ajoutanr M, pour quoi pas de donne, donne es, & paree que cela ne doit faire qu'une fyilabe, donnés? v . l'Encyclop. art. I. (lettre ) p. m. 423 & que fi on !e fait venir du Latm, domatis finit par un S. Voila la raifon pour laquelle j'efpere •qu'on me pardoimera mon antiphathie contre le Z, lettre de l'Alphabet grec, dont apparemment ies Galates ont fa;t préiènt aux Gaiüois, ou bien les Croifés aux Francois,  THEORIE SIMPLE 327 § 9- Je fouhaite, ou ma vue eft de donner: j'exprime cela en me fervant du mode appellé op. tatif (par rapport au fotihait) ou fubjonêf (par rapport a la fubjon&ion, fuppofition, opération d efpnt qui détermine l'idée de vue par 1 idee de donner) prefent, & je dis que ie donne ou (j'amaffe), afin que je donne. Ledonner eft ici, comme on voit, idéal, & 11e lait pas de vérité réelle: or l'idée d'une chole n eft pas la chofe, la donation même n'eft donc ici m préfente, ni paffée, ni future, car mon louhait peut etre inefficace, ma vue frustree, il cft de même s'il s'agit du fouhait, ou de la vue dun autre, il veut que je donne , dat ut dem. . f § 10. Tel cas fuppofé prefent je donnerois, ou tonner & fubjoint au dit cas, ma donation feroit preiente fi j'avois aïtuellement de 1'argent. Mon devoir feroit pareillement préfent, je devrois donner (il ne s'agit donc par de futur comme 1'A. de 1'art. temps le veut p. 110. a) ouje viendrois de donner, c'eft-a-dire j'aurois donne un moment avant. Le^cas étant fuppofé paffé, j'aurois donné en meme temps du cas, mais j'aurois eu donné deja avant le temps du cas. J'ai dit dans ce croyois — que vous dujjiés donner. je ne crois pas que vous alliés donner. croirai — que vous ■ croyois — que vous allajfiés donner. Appliquonslamême diftincfion au verbe douter, Je doute fi voüs donnés, donniés, donnates &c. mais cela fepeut&c. mais, je doute (non pas fi vous donniés (dctis) ou ayés donné, puifque le préfent & le parfait excluent d'autres Cas différens.) Je doute (disie) fi vous donneriés en cas que vous etiés plus pauvre que vous n'étes, c'efta-dire dans un cas feint. (*) Et lion pas je crois que vous donniés, fi &c. paree que le cas feint ne fauroit être préfent. (**) „ je ne crois pas, que vous donnés trop "eft, ie crois que vous donnés pas-trop, ce que vous donnés n'eft pas trop a mon avis. X 5  330 THEORIE S I M P LE Je doute fi vous donnafjiés en cas .&c. eujjiés donné en cas Sec, —- ■ — ■ eujjiés eu donné en cas &c. _ ——, f} vous dujjiés donner en cas &c. — allafjiés donner en cas &c. Item a quand & kfi. Qitand je donne, donnois, donnai, ai donné, avois donné, donner-ai, j'ai, j'avois, j'aurai telle vue, cc fi je donne, donnois &c, donnerai, c'eft, £'a été, ce fera en vue &c. Mais, quand ou fi je donnerois, aitrois donné &c. Je ferois (&c.) prodigue, ce que je ne fuis pas. Mais dira t-on il faut pourtant dire quoique je fois pauvre, je donne; je réponds, le lübjonclif dépend dela fuppofition fauffefupprimée que je réfute: quoique je fois pauvre & que vous en tiriés la fauffe conféquence que je ne donnerai pas, je donne pourtant; en Hoïlandois on a égard a la vérité exprimée en difant, alhoewel ik arm ben ( & non pas zij ) geve ik &c. § 12. L'infinitif donner eft idée abftraite du préfent je donne comme rouge de tel corps rouge, or comme il n'y a pas rouge exiftant fans chofe (tale fubftratum ) il n'y a pas aftion de donner fans donnant. Ainfi l'infinitif, s'il exprimera quelque chofe doit fe joindre de manière ou autre a l'homme: je puis, je veux, je dois donner (*). (*) Ici donner ne fignifie pas une vérité réelle, je ne donne pas par cela feul que je le puis &c. v. § 6. % o. Si je fuis occupé a donner, fi je continue de donner, la réalité de la vérité dépend de tel indicatif (je fuis occupé, je continue) auquell'infinitif fe joint; la même Theorie feu pour te participe.  THEORIE SIMTtE 331 L'infinitif abfolu eft fubftantif fcire tuym eft fcientia tua. ® Avoir donné vient du parfait j'ai donné. Avoir eu donné — du plus que parfait j'eus.— Devoir donner du préfent je dois donner, § 13. . II n'y a pas dit-on de fynonimes parfaits, je dirai donc que le participe donnant (idée abftraite de je donne v. § 12.) étant joint a mon exiftance fignifiera a peu prés autant que le préfent: ainfi je fuis donnant fera je donne (*) étant autrement joint a moi entant qu'opérant, il marquera la connexion de mon opération avec 1'autre mode de mon être entant que caufe , ou conditio fine qua non, ainfi en donnant je m'appauvris fera je m'appauvris a caufe de ce que je donne , par la auffi s'expliquent; les autres temps. Devant donner, Venant de donner. Ayant donné. Ayant eu donné. § H- Confidérant les gerondifs & les fupins des Latins comme des infinitifs rendus plus déterminés par action d'efprit (fuppofition) on voit la raifon pourquoi on les rend en Francois par infinitif ou participe avec prepofition &c. Donandi 5 pret h donner. Donando, en donnant, par 1'actjon de donner, par donner. (*) Par conféquent ce mode eft pafThger, au lieu que Fadjeétif efi plus confiant: querellant eft celui qui querelle ne fut cc que ce moment, querellcus eit celui qui querelle'fouyent qui eft dans fhabuude»  332 THEORIE SIMPLE Donandum il eft ncceffkire ie donner, il faut donner. 3 Donatum pour donner. § 15- Puis qu'il n'y a point d'aétion fans réaétlon laquelle eft véritablement auffi aftion, fa différence de 1'aétion confiftant dans 1'ordre oü l'homme met 1'une & 1'autre, il paroit qu'on ne fauroit prendre mal aux Francois &c de n'avoir pas pris le pajfif des Latins-; en effet 1'aftif & le palfif font arbitraires, amo eft aétif, amor paffif, le dernier fignifie je fuis aimê & d'oü vient ? C'eft que, par exemple, ma beauté a frappé une telle, prcnons ce frappcr dans le fens de donner de 1'amour, je frappe étant aétif, je fuis frappé c'eft-a-dire amo fera paffif, & amor je donne de 1'amour par ma beauté &c. aftif. Par la on comprend comment les Latins ont pu attacher une fignification aétive a tel verbe de mode paffif dit déponent. V. cet article dans 1'Encyclopedie oü 1'Auteur (du Marfais) conlïrme ma Théorie. Ajoutés que les Latins ont précédé les Francois en quelque manière en joignant leur participe preterit amatus a fum vel fui, eram vel fueram, firn vel fuerim, effem vel fuiffem, ero vel fuero, effe vel fuiffe. Du refte les temps formés par conjugaifon fimple fuivent & s'expliquent par 1'aftif, amov par amo. Amabar par amabam &c. F I N,  333 1 N O T M A D HUGONIS GROTII D E J. B, & P. L I B R 0 S. ommentarium H. de Cocceji quem jugiter confulere conftitueram, lefta una & altera pagina fepofui, pagina? ergo indicatfe infra referend«E ad alteram editionem Barbeyracii Amftelsed. 1735. in 8vo. PAG. Vil. Verum eft jus naturale effe, verum etiam proutilitate fancitum inventum. pag. XVII, nam utilitas ejus mater pag. XV. &c. & ita Arithmetica, Mathefis &c. inventie, utilitas earum mater, ideo in iEgypto cultje v- Pag- 35^- neque proinde negari poteft illas certis principiis in experientia & obfervatione fundatis niti. Itaque perinde ac Mathematicus pro axiomate non poteft ponere totum quod non omnes fuas partes comprchendit, ita Ethologus hominem qui non amore fui ducitur ponere &; huic principio doétrinam fuperftruere nequit) intelligo utilitatem perpetuam § 18, 22, 41. totalem (liceat ita loqui) non momentaneam, & hoe jus fcepe mutatum non eft. §. 30. neque enim humanum Genus ejusque indoles mutatur (fi talia Carneades dixit rhe-  334 $OTÊ ad HÜGONIS GROTll toreiri agit §. 4©-) itaque principia in natura humana fundata evidentia funt ad modum eorum qucs fenfibus externis percipimus § 39. PAG. XII. „ II m'a toujours paru que les „ Auteurs, qui établiffent la volonté de Dieu „ pour principe de morale péchent contre les „ les regies de la bonne methode. S'il n'y a 3, point d'obligation fans fupérieur, fur quoi „ fe fondc donc 1'obligation de fe conformer „ a la volonté ou aux intentions de ce fupé,, rieur ? ces Auteurs diront-ils que nous fom„ mes obligés de faire ce qüe Dieu veut paree „ que Dieu le veut" verba funt Holland.'reflex. Philof. fur le fyft. de Ia N. II. part. p. 193. v.- Bynkershoek Queft. Jun Publ. L. 2. e. 10. p. 254.. Baile continuat. des penfées divers. § CLiL PAG. XXX. Refte Gronovius. PAG. XXXIII. Non quod proprium; . Male , li de virtute in fpecie agitur; fortitudo, qua? vim illatam repellit ab hac virtute diftinguenda, itaque ejus objeftum affeoius; IBID. Deum refte Gronovius. Pag. 4. N. 2. Juftum in abftrafto, \\t homo idea, itaque hcec iignificatio a fequenti veniens per abflraftionem ut dieünt Logici. Ibid. IV. Juftum in concreto, ego percipio me habere jus &c. alter agnofcit illud jus meumy capita ergo noftra illis ideis reapfe referta. Pag. 6; Jus in ssquitate fundatum: ubi illa per unam Hypothefin yEqualitatis mutuae facultas, ubi per argumenta & plures Hypothee fes innotefek aptitudo locum habere videtur. Verbi gr. tu panem in finu gerens obviam fis mihi, adhuc asquales fumus, itaque injufte pa*  de J. B. & P. LIBROS, 33^ nem a te auferrem &c. Quod fi dico me efurire, ut id credas Hypothefes tibi facienda; veriloquii &c. ad quod te cogere nequeo, confcr tarnen obfervationem ad pag. 2x0. §. VI. Pag. 7. VIII. Proportio Arithmetica ómnino rejicienda videtur. Titius Cajo debens 2, Sempronio 5, fi folvit Cajo Sempronium non refpicit & abfque ulla confideratione proportionis 2 Cajo reddit: ita nunc Cajus -f 2 =j Cajo + jus ad 2 contra Titium antea ipfi competens. v. mes obfervations 4 ajouter &c. § 39. quod fi de 7 tantum dimidium reddere poteft, aut Cajo fi potior eft jure, 2 folvet, Sempronio 1;, quo cafu proportioni locus non eft aut fi concurrunt Cajo 1 Sempronio ij (mimme vero Cajo * (a 2-^) Sempronioautem 31 (S s - li)) quia hoe cafu non Cajus & Sempronius fed debita utriusque tantum confiderantur: jam folutio 1 eft ad debitum 2 ut folutio 2; ad debitum 5 (id eft ut folutio 1 ad 2 & adhuc 1 ad 2 & adhuc f ad 1) & folutio 1 ad folutionem 2; ut debitum 2 ad debitum 5, itaque talis folutio asque fiet proportione Geometrica fervata. Similis eft cafus a Barbeyracio propofitus nota GaH. (n) p. 46. eodem modo fi miles & dux uterquerem ftrenue geiferunt, rex utrumque a?que remuneraturus quot nummos militi donat, tot mil-1 lia v. gr. duci largietur, ita miles ad ducem ut 2 nummi ad 2000; nam per fuperiora patet hujus proportionis obfervationem revera Eequa- tionem effe: fi opera militis ss 2. ~i!nnP 1000 ra dueis etiam erit as 2, fecunda millefima eiiam s 2 & fic porro.. Cafus pag. 44. n. (b)  B36 NOT/E ad HUGONIS GROTfl venditoris qui rem (v. gr. ovem qua? ƒ 6 va* let) vendidit ƒ 9 ad proportionem Arithmeticam non pertinet: venditor ƒ 6 locupletior emtore ipfi sE'qualis erit rcdditis ƒ3: led etiam fi tértius emtori ƒ 6, numerat itaque proportio geometrica ( cujus ratio sqttalitas qua; inter utrumque ante eontraétum fubftitit) hic etiam locum habet: ut bic & Mie a;quales, ita unum, dimidium fiorenorum fex & alterum; male 9, 6 & 3 hic proponuntur: ƒ9 extant apud venditorem dum apud emtorem non 3 fed ovis ƒ 6) extat. 6 vero eo tempore non extat. ut hoe clarius pateat pro 9 fubftituamus 8. Si ovis & ƒ 8 tantum confiderarenturvenditor restituto ƒ 1 refiduos ƒ 7 haberet & emtor ovim + ƒ 1. itaque ftatus gequales hujus & illius ante contractum fubfiftentes confiderandi: fi emtor accepta ove ƒ8 (^6 -f 2) folvit differt a priori fuo ftatu ƒ2, venditor acceptis ƒ 6+2 a fuo etiam 2, ita differentia inter ftatum ven- diffcrentia ditoris & emtoris erit ƒ4, & s ad 2 differentiam ut antea emtor ad venditorem iri' 2 rationc aïqualitatis. Patet egitur numeros 3 & 9 perperam ad caium emtionis applicatos. Sed fit alius cafus, rex militi gregario primo dedit 9 fecundo 3, exinde comperit csque bene utrumque pugnaife, fi jam corrigere volet, primo jubebit ut commilitoni 3 reftituat: ita do■num ad donum erit ut primus miles ad fecunduin in ratione nempe aïqualitatis, ut etiam.es- fent  de J. B. & P. LIBROS. 337 rent dona fi primo 9 relinquens adhuc 6 alten daret, quo cafu numerus 6 ne quidem poft Correctionem oriretur. p. 44. n, (4) Cafus munerum {des charges) non per proportionem fed ipem bom publici obtinendi dirimendus. Pag. 9. IX. Jus hoe ad agnitionem juris id eit tacmtatis in altero pertinet^ X. 4. Jus nat. eft abfolutum vel Hypotheticum dicunt interpretes; mihi omne jus Hypotheticum videtur:in jure homo cum fuo ftatii confiderandus: fed hïec confideratio Hypotnefis eft, feu operatio mentis. v. ad pag. 6. Pag. 12 Refte Paulus, prohibitio in natu* ramea & funs fundata: hic enim Eequitatem fiv-e squalitatem inter me & illum ante furtum fubfiftentem per furtum fuftulit, & hujus cequahtatis ante aftum quemlibet fubfiftentis conIideratio five fuppofitio generaliter ufui venit ex. gr. ego equo infidens tu crumenam in finu geltans pares: fi tuum argentum ego, tu meum equum obtinemus perinde atqueantea pares effe & veile elfe debemus facultates noftr» tantum objeftum mutant, v. Lib. 2. c. 12. § 8 refte ergo Grootius num. 5. Pag. 13. b. „ Acceptum ferat" hoe cafu aquahtas non tollitur: creditor grato animo debitöns ut nummis locupletior fit. Sencca de vita beata c. 24. „ nunquam ma53 gis nomina facio, quam cumdono". 7- Introducla aftu, fimulac quis pomum decerptum in manu habet dominus ejus eft. Pag. 18. XIII. Refte A. jus gentium a iure natura diverfum agnoscit. v. Lib. q. c. a. § 15. J *• O. Hic non adeffe fuperiorem, atque ita hoe  338 NOT^E ad HUGONIS GROOTII jus gentium non obligare jure imperii, itaque legem non effe. R. Concedo ftricte diélam legem non effe fed tarnen obligat, nam nee lex obligat jure imperii, ratio cur cuicunque legislatori pareo non in ejus imperio id eft voluntate, fed in indole mea ad obtinenda illa qua? conducunt agentis quaerenda. Si rex aliquid jubet quod non placet pareo non ideo quia hoe imperat, hoe vult (nam ego nolo) fed quia timeo effeétus indignationis publica &c. a paéto fociali fi refilirem. v. L. 2. c. 12. § 1. n. 3. & fupra alleg. Holland ad p. XII. Jure confultum egi, Philofopho mihi omne jus humanum revera naturale videtur; certe hominum rerumque natura quocunque cafu jubet & determinat id quod utile, hoe refpeétu jus naturce in fpecie ita diótum erunt illa? leges qua? absque conventione vel ufu inter hominem & hominem, vel populum & populum , vel denique inter populum & hominem vigent; leges qua? moribus nituntur jus gentium dicentur, fi mores inter populum & populum orti, jus non fcriptum fi inter civem & civem, conventiones qua? propterea quod utiles ex jure natura? obligant jus pofitivum reddent, & fi inter populum & populum faéta? jus publicum generale, flinter civem, & rempublicam jus publicum particulare dicentur: ex hoe pendet efficacia voluntatis fummi imperantis, fi quidem Utilis habetur obedientia. Pag. 90. „ Ut plurium populorum idem „ fit caput, qui tarnen populi finguli perfe„ ótum ca?tum conftituunt &c." itaque negari nequit majejlatem realem apud fingulum populum  de J. B. & P. LIBROS. 339 manere, perfonalem non translatam fed communicatam poteftatem effe (quod A. p. 91 — non redte negat. optime Cicero allegatus Lib. 3. c. 3. § 1. n. 2. p. 771. „ hoftis eft qui ha5, bet rempublicam, curiam, asrarium, confen3, fum & concordiam civium £fc.") per quam communicationem jus principi acquiritur &c. neque ita dua? majeftates oriuntur, nam prineeps populum reprsefentat ut v. gr. prorex regem. v. A. Lib. 2. c. 9. § VIII. p. 370. neque moror quem tandem legi Hobbefium, qui a fe ipfo ubique difientiens arbitrario diclo c. V. § 11. de cive „ jus imperandi in eo con3, fiftit quod unus quisque civium omnem fuam 5, vim & potentiam in illum hominem vel concilium transtulit" litat. Si princeps celfat populum reprfefentare id eft „ hoftili animo in „ populi exitium fertur" eo ipfo abdicat imperium Lib. 1. c. 4. § 11. populus verbi gratia ne fame pereat fe dedit non ut tauro amco includatur; uno verbo fi mentis compos utilitatem fuam refpicit, fi amens jus non confert. v. A. Lib. 2. c. 11. § 5. adde Barbeyrac n. gall. 4. ad§ 9. n. 1. cap. 3. pag. 134. Pag- 183. § IV. „ Innocentes qui interpo„ fiti defenfionem impediunt transfodi — mi„ nor focietatis refpeétus &c." fed debet effe pojfejjionis, illi poffident vitam fuam utegomeam, quam inique ipfis aufero, adde quod jus fe defendendi procul dubio habent, quo pofito jus plenum e diametro oppolitum juri pleno exifteret quod abfurdum v. Lib. 2. c. 16. § 13. n„ 2. & cap. 23. § 13. n. 2. loquor de talibus qui corpus nm impetunt nam qui me prior aggreditur polfelfionem meam turbat. v. Lib. 2, Y 2  340 NOTM ad HUGONIS GROOTII c. 1. § 3. adde qua? dicit ipfe A. Lib. 3. ci 17. § 1. Pag. 188. § IX. n. 2. Refte Vasquius ait principem deiinere principem effe nempe innocentis intuitu: qua princeps invadere nequit recte etiam imperia parentium utilitatcm fpec„ tare" adhuc refte „ Rp. incolumitatem a „ fingulis propter fe defiderari" tandem n. 3. verum „ amicitiam ex fola indigentia natam". Sponte & natura noftra ad eam ferimur" itaque ea indigemus, ut ab inquietudine quam defiderium ejus gignit liberemur, neque tarnen regem occidere licebit, ratio ex iis petenda qua? ad pag. 90. diximus, nempe contraftus focialis primo cum populo five focietate initus fubinde cum rege, hic contraftus fundamentalis continet promiilionem cujuscumque membri fe nihil admiffurum quod fummam rerum confufionem induceret, atqui eadem confufio orietur five rex per illud membrum five per ficarium interficiatur, nee obftat fententia Vasquii RP. incolumitatem a fingulis propter fe defiderari, nam tali cafu per casdem regis civis fe omnibus membris & fibi ipfi invifum redderet, & propter vitam vivendi perderet caufas, itaque mortem opperietur fi ömnino fe fubducere nequit. Pag. 202. Decerptum pomum in manu teneo , poffideo itaque : tu auferendo & proinde polfelfionem meam non agnoscendo contra aequitatem peccas & jus quod tibi ipfi in aliis cafibus utile eft negligis, quod natura? focietatis ratione utentium repugnat, itaque pafto tacito bic non opus, quoniam facultatem non agnoscendi &c. non habuifti tempore quo paftum tacite initumfupponeretur; facultas ergo mea pofieflio-  m J. B. & P. LIBROS. 34I nemtuendi (te facultatem non habente) per fe farta tefta, nee pafto effectus id eft jus tribui poteft quod jam antea mini competebat. Pag. 210. § VI. Minus refte A. & interpretes;fi jus competeret in eas res in gravisfima ne~ cejjitate reviviscens, dominus reftitutionem (§IX) exigere non poffet, nee par necemtas (§VIII.> ipfius neceffitatem meam & jus in ea fundatum tolleret, itaque ha?c explicanda videntur per przefumtum confenfum domini, cujus rem mutuor. Si enim prasfens rem vel ejus ufum negaret iniquus effet, contra naturam focietatis ratione utentium peccaret, vinculum humanitatis folveret, & aequitatem tolleret, quo ipfo me ab obligatione dominium ipfius agnoscendi hberaret, & ita rem ut nullius occuparem, ut ille falutis mea; rationem non haberet, ita ego proprietatem ejus non agnoscerem. Pag. 229. § IV. Imperium nempe in perfo' nas non fuit nullius v. ad p. 90. Pag. 248. „ Communi gentium fenfui repugnat" confeientia facultatis ab una & agnitio ejus ab altera parte jus conftituunt, v. ad pag. 4. § IV. Quod li ha? idea? per non ufum e memoria horainum clabuntur tamquam lex obfole. ta efficaciam perdent contra póffeliionem non intermptam. Dieet quis, fummus imperans per yiros doftos indagare poterit, quid antiquitus juris fuit, refpondeo argumenta ejusmodi captum populi fuperant, atqui fummus imperans populum reprafeniat cujus jura non auftoritate fed confeientia & memoria nituntur , facit Lib. 2. cap, 9. § 3. o. pag. 367. dixi quid juris, nam illa qua? olim facta fuerunt fafto id eft posAeÜionepraefentl infirmanuir, jus autem hic funt Y3 •  $Xi NOTJE ad HUGONIS GROOTII idea? qua; reapfe mentibus hominum dudum defunftorum infuerunt. Pag. 258. cap. IV. § XII. „ Jus fuas leges „ mutandi" adde notam Gronovii ftomachofara,. per modum legis fe qua talem non obligat princeps, quia populum repra?fentat qui perfona moralis non phyfica, unde patet majeftatem realem femper apud populum manere v. ad pag. 90. objcctum legis cujuscunque Titius, Cajus &c. rex qua? homo privatus v. p. 653. Pag. 260. Si fummum imperium ut translatum rex obtineret, cur non voluntatem populi cujus fucceübr effet per contrariam fuam voluntatem perinde ac populus ipfe mutare posfet? itaque rex fummum impcrantem femper tantum repraefentat. v. ad pag. 90. Pag. 263. Cap. V. § 1. Infans nifi alatur, in manibus geftetur defendatur a?qualis non eft parentibus, fratri adultiori qui pedibus manibusque uti ad victum quaerendum jam poterit &c. ieqtiüm ergo ut parentes qui funt caufa quod èxiftit eum aiant erudiant, unde jus imperii in eum cum coërcitione qua? ad correftionem requiritur, jus necis pater in filium qua talem jure natura? non habet: filium qui violentas ipfi infertmanus uthoftem aut feram beftiam de medio tollit. Porro pater fortior viftum qua?rit pericula fubit &c. quam pra?ftantiam mater morbis magis obhoxia &c. agnoscit & primas deferendo compenfat, & in eo fundata pra?ftantia imperii. Pag. 275. Fundamentum reverentia? in grato animo benefaclis parentum obftriéio poft educationem abfolutam, antea pra?cipue in jure imperii qu*erendum.  M J. B. & P. LIBROS. 343 Pag. 293. „ Gregatim" reéte, nifi fe tyrannidi fubducat rnigrans pars, quo cafu jus belli contra regem vel populum ipfi refiftentem ha. beret, contraciu fociali regis injuria jamtum dis* foluto. v. Lib. 2. cap. 5. § 29. n. 2. p. 298. & cap. 6. § 5. Pag. 294. § 26. „ Pater — dare alteri non poteft — id natura non finit" hoe non video , educatio filio utilis; cur ergo pater v. gr. egenus imperium quod ad illam abfolvendam requiritur non poterit transferre? Pater jus habet gratum animu'm teftantes aftiones a filio exigendi , cur non poterit fuo commodo renunciare & hoe jus in alium transferre ? v. fupra § 5. fi pater in inopia verfatur utile erit filio patriam poteftatem transferri poffe ita patrem adoptivum inveniet,pendet docfrina A ab eo quod pag. 275. dixit. Pag. 302. § 4. „ Pars confentiat" reóte: confer Lib. 2. cap. 5. § 17. ubi docuit A majorem univerfitatis partem in iis rebus „ ob „ quas confociatio inftituta eft" fingulos( proinde minorem partem) obligare: atqui univerfitas non inftituta ad abfeindendum: rex ergo qui repraefentat univerfitatem eo ipfo reprsfentat partem minorem indivifam ejusque facultatem. '§ 7. itaque neceffitate urgence major pars minorem tantum derelinquet: quae confociatione foluta fui juris liet, ita ut fe in libertatem vindicare jure poflit. Pag. 314. § IV. Iniquum effet liberos non alere, itaque parentes plene obligati. Pag. 329. § XIV. „ Quia ad tuendum re- gnum & concordiam plurimum valet" pofterior ratio plena & univerfalis, prior non sequey V 4  344 NOTVE ad HUGONIS GROTIL dicunt vis unita fortior, fed hoe nimium probaret , ita enim ex gr. feptem noftra? regiones in unum populum coalescere deberent, itaque moribus ftandum, confer qua: diéla funt ad pag. 248. omnis mutatio periculofie plenum opus aleee. Pag. 376 „ Non — ex jure legionum" non ita male Grootius ut vult Gronovius & cteteri, milites quirites erant, pars populi v. Lib. 3. cap. 15. § 3. altera pars approbabat, voluit enim & qui coactus, porro naturaliter qui jure quiritium utitur pars populi Rom, eft, itaque non recte Grootius urbem Romam fontem imperii manfifie docet; cceterum exfaétis turbulentis & contradictoriis hic difficulter jus elicitur v. ad pag. 248. Pag. 384. Cap. X. „ Quae ex dominio" minus accurata infcriptio: addendum alterius. § I. „ obligatio adverfus nos" non recle dictum, loquitur auctor de obligatione qua nos poffeifores tenemur domini reipectu, itaque n, 2. adT dendum fciens, „ qui fciens remnoftram &c." Totum hoe caput ofcitanter fcriptum nee fatis*fundata doctrina, ego ad „ aiquitatcm ut „ evidentiflimam" provoco p. 388, itaque dico ad § I. n, 2, 3. qui fciens rem noftram habet titulo lucrativo (dono. accepit, invenit) tenetur efficere ut in noftram poteftatcm veniat,* dominus enim ante rem perditam & ille alter eequales, aequum ergo ut reddat. n. 4. Sejo reftituendum non latroni, quia Sejus ante furtum oaqualis latroni qui fpoliis redditis locupletior id eft inaequalis Sejo fieret, eodem modo ignorans rem fuam depofitam retinet, fed depofitum fisco fuccedenti &c, reftir tuendum.  de j. B. & P. LIBROS. 345 Ad n. 5. „ Juftam caufam" per onerofam explico, ca?tera refte. § II. Refte fe habet fi cxpungas qua? dicuntur de introduftis dominiis. n. 2. Jam.laudavi, expungo cafum L. 12. § 1. D. de diftr. pign. qua? jus civile continet emtoris refpeftu. § III. Bona? fidei pofleffor non tenetur ad reftitutionem li res perierit, adeoque nee ipfa nee lucrum apud eum eft, ratio eft quod hic caufa cur exa?quatio illius & domini naturaliter jufte fieret celfat re perdita, qua? nexum (relationem Philofophi vocant) inter illos genuisfet; itaque hic nihil refert utrum b. f. pofleffor titulo lucrativo an vero onerofo fuerit, dominus cum re antea a?qualis b. f. polfeflbri antequam poffiderct, jam fine re etiam ipfi a?qualis erit, quia res ( non exiftens ) non revocat ad pra?teritum tempus. § IV. Fruftusad remreferenditamquam pars, itaque hic nexus adeft, & ex a?quitate reftituendi, etiam induftria? fnjftiis fi dominus fimiii induftria prscditus cam adhibiturus fuiifet, eadem rationc, § V. Reétefe habet item, S VI.'VII. Ob ca qua? ad § 3 difta. § VIII. Ex § 4 fequitur, § IX. Hic de b. f. pofleffore qui rem titulo onerofo adeptus cft agitur (emit vel acceptam retulit) & A hic non refte dicit eum erogatum pretium (nempe jure natura? ) non poffe repetere , nam res (in pretium erogatum quafi mutata) non extat adeoque nexus non adeft, fi plus valet, ejus pars extat § 4 itaque pofleffor co quod erogavit accepto reftituere debet, &;  34 „ Een galg vol" een hand vol volk is niet zekere menigte die men in de hand houdt maar die men om zo te zeggen, in ééne hand zou konnen houden, dus hier een galg vol is niet 7 hangende , want dan zou mijn zeggen in zijn connexie geen zin hebben, maar, zoveel als eraan een galg (die onderfteld wordt y pennen te hebben) zouden konnen hangen, 't is een' badinante expresfie om zeven uit te drukken, en dit is er alleenlijk de intentie van, „ Eenvoudig te werk gaan" er plagten liefhebbers te zijn die alle papierties die zij grijpen en vangen konden in laadtjes bor-* gen om er te zijner tijd procesfen mee te konnen formeren: Die modefchijnt over, maar in 't politique nog niet. Waarom noemt zig de Koning van Engeland nog Koning van Vranke rijk ? had een voorzaat die deze pretenfie 't laatst heeft willen doen gelden met flegt fuccès , den tijtel verworpen en van hen die 't hadden aangeraaden geheellijk afgezien, wat ware er bij verlooren ? maar neen die lui hebben mij in dit geval misleid, maar zij zijn doorfleepen , ik zal ze in ftilte aan de hand houden, bij beter gelegentheid konnen zij mij mis* Aa 2  372 VOLGEN DE COMMENTARIEN. fchien dienen. Ja maar, zo kan 'er nooit een goede grond tuffchen den Koning van Engeland en dien van Vrarikrijk komen. Mijn hart verheugt zig met de gedagte dat welmeenend gezegd is of wordt ,, nooit moge in zeker op„ zigt het woord meer mij in de zinnen ko„ men," en eveneens geantwoord „ nooit ons dat van minder." § 6. „ In claffen verdeelen" ik ben te oud en mijn geheugen is te zwak geworden om aan deze nuttige zaak te denken, die veel moeite in heeft. Oudstijds las men geen couranten men kreeg geen brieven met de posti veel'Schrijvers (de Grieken v©or al) waren zwetfers, en lui op welke vreemde vües te veel invloed hadden. Van een Baron van Ripperda weet men het gantfche leeven , maar veel andere waaghalzen, zijn na disgratie geheel vergeten. Zo is 't ook met de volkeren: van fommige wordt geduurende zekeren tijd genoegfaam niet gefproken: zijn zij toen gelukkig of ongelukkig geweest? Eindelijk is alles geen geluk dat geluk fchijnt. Zo als de Romeinen Carthago hadden verdelgd was het hek van den dam cn hunne conftitutie op fchroeven.  373 UITLEGGING VAN DRIE LATYNSCHE SPREUKEN, dienende ter bevordering van der zeiver goed gebruik voor 't vervolg. De eerfte is „ fi vis pacem,para bellum" welke men wel eens dus begrijpt, maakt oorlogstoeftel tot behoudenis van den vrede, 't welk met den zin der woorden niet over een komt, dewelke deze is, bereidt,behartigt den oorlog zo gij den vrede wilt (dat is begeert &c. dus heeft men dan geen vrede: zie maar Vegetiiis de re milit. prolog. lib. 3. „ ergo qui defiderat „ pacem prteparet bellum, qui vióïoriam cupit „ mihtes imbuat deligenter) in het Zestal po„ htique Reflexien pag. 363. wordt gezegd dat „ men in Oorlog doet wat men kan om er wel „ af te komen." De tweede is „ fiüus publica fuprema lex ,, efto (falus populi zegt Pufendorf de offic. hom. hb. 2. cap. n. § 3, en bewijst daar met Cicero mijn volgende uitlegging) welke wel eens dus begrepen isdatdeweliland van 'sLands ingezetenen de hoofdwet zijn moet, het komt mij duidelijk voor dat er gefproken word van t welzijn van het volk (als perfona moralis geconfidereerd (*)) nu is een volk naar wenfch (*) Dus is ook vox populi de enkele ftem van zek^rvolk als één pyloon aangcaicrkt, en verfchilt zeer veel van de vocueratiu picbis, Aa 3  374 UITLEGGING van drie &c. pnfterfelijk,ten minftenleeft het eeuwen lang: dus zegt de fprcuk niet dat men den welftand van 't zelve alleen voor 't tegenwoordige moet in 't oog houden, dat is bij voorbeeld in deze agtiende eeuw, zonder om de ic/ie-, 20^ &c.te denken, maar dat men de luiden van alle die eeuwen er deel aan moet geven. Muitmaakers zig tegen een' Publicatie tot bevordering der ruft gedaan aankantende, is wel op 't voorftel dat dezelve met vigueur moeft gemaintineerd worden, met lamemtable gebaarden gezegd „ ach! „ ik vrees een bloedbad , falus populi &c." zonder te denken dat, als een vader met confommées van zijns zoons lighaam gekookt te gebruiken veele jaaren levens winnen kon, hij daar toe niet geregtigd kan zijn, om dat die zoon ook pretenfie op 't leven heeft &c. dus is *t verkeerd dat men weigert één emmer vol bloed te vergieten, wanneer 't gevolg zou zijn dat de wetten en regering veragt, de conftitutie van 't Land gealtereerd en bedorven wierden en vervolgens ftroomen blocds van kinderen en neeven zouden vlieten. Zie de plaatfen bij Grootius de Jur. B. &P. L- ï< cap. 4. § 4- D' De' derde is „ boni civis effe pra:fentem RP, „ ftatum tueri" waaromtrent maar te renvoijeren heb naar de Thefaurus van Fabcr die zegt „ flatus rei dicitur ipfa rei natura feu forma in ,. qua ftet veluti & fuam perfettionem confequi}} tur i_ qUiE & conftitutio appellatur — 39- ondoenlijk-is) alle op openbaanng gegronde famenftellen te wederleggen. 12. Een gemoedelijk en voorzigtig mensch heeft, terwijl hij zogt, zig bij de doorhem beledcnê leer gehouden, en fchoon geen licht erlangende reden om daar nog bij te blijven, en zijn medemensch bij rust en troost te haten, edoe het veinzen hem tegen de borst zijnde, vindt hij z!g verlegen. Ook fchijnt het hem toe dat de rationes dubitandi met befcheidenhcid le Vendig tc houden, tot bepaaling der doctorale heerschzugt en laatdunkenheid dienen kan, en Itaatkundige heden zal gevallen ; onder Doktoren begrijpt hij ook de Philofophen die vee) al  380 GRONDEN van &c. ij. 'T zij geoorloft met deze door aandagtige ondervinding verkregen grondregel te eindigen, handel naar kans, hoop naar mogelijkheid, beleg uw geld niet in de Loterij, neemt gij alle de Loten in een Hollandfche zo verliest gij iz per Cent, neemt gij er een van, zo is 't waarfchijnelijk 't zelve; maar wanneer u een lot vereerd is, hoop dan op de hooglte prijs; ga tegen de waarfchouwing van de Zeelieden de haven niet uit, laat dan vrees en angst haar invloed hebben, maar, dobbert gij op de baaren, zo hoop een' behouden' reize, is die onder de toekomende dingen, zo is angst onnut; indien niet, zo kan zij niet dienen om u te redden.  38ï VAN DEN AART V A N 'T MENSCHDOM. CjTelijk de Kikvorfchen ten tijde van Aristophanes even eens als nu geweest zijn en gequaakt hebben zo hebben ook ten allen tijde menlchen denzelven aart gehad, ï- Zij waren en zijn nog aandoenelijk,afkeeng van p,jn en kommer* zogten altijd en zoeken nog zig daar van te bevrijden, haï kende naar de vermogens daar toe dienende, en Zlg verheugende wanneer zij zig dezelve konnen toefchnjven, waar toe behoort dat hen andere menfehen in de oeffening derzelveniet hinderen: 't welk van hun iaat gelijk weder- i? ?S"Edra,S?nderftelt> dus evenwigt invoert of billijkheid, t welk den grond van alle regt ( tot de Jamenleving behorende ) oplevert • 't vermogen was en is veel al met edelmoedigheid, de zwakheid met nijd en valschheid g|. paard &c. ° 2.° Noach heeft een geestigen drank uit druiven bereid, over al &c. heeft men diergelijke dranken uit tarwe, rijst, fuiker, melk &c. getroKKen, en die overdaadig gebruikt: overal neett men bij vreugd te zamen gegeten, naar fpeeltmg gedanst, dobbel/pelen gehad &c. 3- Jacobs Huisgezin, Juno (volgens Ho.  3S2 VAN DEN AART &c. merus Iliad. E 178) Oost-West indien &C heeft ringen door de ooren gedragen. 4? Thetis heeft met zwarte klederen droefheid verbeeld ( Homerus Iliad n. 94.) 5 ?. Antilochus fielt reeds eenïwegevegt voor ( Homerus Iliad * 553 ) vreest dat Achilles zig verdoen zal (Iliad 2 24.) ■ 6 9 Het onderkleed van Ulyffes was ut ccepce' tunica aridce, pelure d'Oignon. 7 ? Een Konstenaar fpringt van t een op 't ander van 4 paarden bij Homer. Iliad o 679. zo als nu de Engelfche rijders, een ander gaat cp het hoofd ftaan Iliad 2 604. &c. 8 ° De Spin heeft lang voor Spinozatot uitlegging gediend: de Arimanius is lang voor Manes' bekend geweest &c. &c. 9 ? De Heidenfche oudheid hadt al reliquien. Zie Baile Dictionn. art. Comane (A).  3^3 SCHETS NOOPENDE DE TOO VE RIJ 9 N WAARZEGGERIJ, JMLni kan begrijpen, dat van een deel woeste menfehen de bedaardfte, minst iW^oe. dertierenfte zig zoeken te verwijderen en hun toevlugt tot holen, fpelonken, holleboome,i nemen,zie Büxdorf: fchooleder Jooden Amft oSjlePn & V^^A «fi O! geeft akeligheid en Jjs' &\s ware 1 fterker en zekerder. Droomen leveren den mensch denkbeelden van bovennatuurlijk vermogende wezens, een zeer groote fteen bij aardbeving &c. voor iemands hol gerold zijnde, kon hij s nagts droomen dat een leer fterk man of overgroots flang f>. Valer. max. L. i c ! 77, r-i W£g r?lt &c' 'C verhaal d™ van is aanlokkelijk om dat men afkeerig van het denkbeeld van zwakheid is en de wensch naar 3 ^H^ekter voorwerp bekomende de ei. genhefde ftreelt, en de nieuwsgierigheid voedtt welk van ouds de droomen agting bijzette • m die hooien hadt men tijd om over VdTngen  384 SCHETS N00PENDE DB te denken en zig een of ander fyftema te maaken 't welk niet bekend of geheim gehouden wierd (daar van daan de mijfterien) dus verkreeg men agting z. Cicero de legib. L. 2. c. 14. en (van Minos) Valer. Max. L. 1. c. 2. nieuwsgierige mishandelde &c. wilden, als zij kluizenaars ontdekten, van dezelve leeren, deze na hen nopens hun perfoon , toeftand cn daaden ondervraagt en gedurende hunne eerste bedcestheid en verlegenheid tot biegten gebragt te hebben maakten hen bang en gedwee (initieerden hen) in die fpelonken (naderhand in onderaardfche gangen onder de tempelen gegraven &c.) bejaarde vrouwen meest t'huis zijnde en dus de middelen ter verbaazing best kennende en in bewaaring hebbende wierden dus voor Waarzegfters en Toverelfen aangezien, dezulke haar kinderen met den bullebak gewoon te ftilien, lieten die bij vervolg in dien waan om haar ontzag niet te verliezen, en andere bejaarde kinderen dus ook gedwee te konnen maaken (t'welk nodig was bij derving van de fociale relatie en protectie) vrijsters de Godheid toege wijdt konden zonder heilig fchennis niet mishandeld worden: die een Waarzegfter gefproken hadt keerde tot de zijne met verwondering barende vertellingen en maakte dus zig zelf aangenaam en ontzaggelijk ;in of omtrend deze holen groeide onkruid en fchadelijke gewaffen, men leerde kruiden en haar gebruik kennen; men vondt er padden en flangen in en leerde er mee omgaan &c. ook uilen &c. doodsbeenderen &c.(*) z. van (*) Een bewooner van voorigen tijd was er onbegraven  TOOVERIJ en WAARZEGGERIJ, 38$ z. van Dale Orac. p, 357. klamme vogtigheid (*) en fmook maakte deluwe aangezigten, onreine klederen (**) (fqualor) droefgeestigheid, inbeeldingen, wakende droomen, uitzinnigheid (v. Valer Max. L. 1. c. 8. § 10.) 't welk aanleiding gaf tot begrippen van aanblaazing of bezetenheid; bij dag fchroomende ontdekt en nagegaan te worden; waarden de kluizenaars veelal bij nagt; z. Strabo bij van Dale orac. p. 342. (de fterren die men waarnam dienden tot tijdwijzer, füadentque cadentia fidcra fomnos. Virgil. aen. 2.) Vooral bij ljgtre maan, dus de vrees voor 't gemis derzelve bij eclips ontftaande groot en algemeen was onder hen. Zulke lieden in elkanders buurt geraakt zijnde konden kennis maaken, en bijeenkomsten beleggen: neem eens om een in den nagt verrasten bok te deelen (runderen en fchapen waren onder beheering, dus niet daar) of wel te offeren en er t'faamen van te eeten. z. Valer. Max. L. 2. c. 2. § 9. daar van de idée van Sabbatji, zie Buxdorf fchoole der Juoden.pag. m. 376. en 374. Het leerftuk van dé voorzienigheid door een leerling in twijfel getrokken wordende uit hoofde dat bij voorbeeld zijn vader een onverlaaten mensch lang gezond en voorfpoedig hadt geleefd en zagtelijk geftorven was kongeftaafd worden door de leer dat de vrijmagtige Goden de kinderen in de plaats van hunne ouders konden in blijven liggen, zieke dieren hadden er de duifternis ia gezogt. (*) Een Poel van vaste lugt bleef op den erond van c hol liggen. (**} Men vondt de holen op affland van de rivieren. Bb  385 SCHETS noopende de &c. ftraffen (zie Valer. Max. L. i. c. tl Externa 3, en cap. 7. § 4. delicla majorum inmeritas hies Horat. 3. od. 6.); en dus ook een volk in plaats van den Vorst, Homer. Iliad. A. vs. 9. of wel een Vorst in de plaats van zijn volk, konnende die zig aan de op hem overgebragte toorn der goden opofferen 6f mala patrite in fe transferre Valer. Max. L. 1. c. 5. § 1. & cap. 7. §. 3. zulke gevallen verwekten medelijdende bewondering, en eerbiedig aandenken (*): dus gaf Iphigenia in Aulus aan Euripides reeds ftof tot een' Tragedie. Sterfgevallen van beminde en gehaatte menfehen gaven aanleiding " tot de leer van de fchimmen Qmanes) en derzelver verfchillende toeftanden. Orakelen door bedwelmde of vervaard-gemaakte menfehen half gehoord of begrepen * wierden ligtelijk tot 2ekere gebeurtenis gebragt en bewonderd, of zo de uitkomst geheel tegen was, mistrouwde men zig zelve liever dan de Godfpraak, en dagt die qualijk verftaan te hebben; gaf een raadvrager te veel blijken van fchranderheid zo wierd hij met een dubbelzinnig antwoord ( als bij voorbeeld ajo te iÈacida Romanos vincere poffe) verzonden. (*) Hier door begrijpt men waartoe dienden de verhaalea dat Jupiter door eene geit, Romulus door een' Wolvin gezoogd is, &c. dat Apollo en Vulcanus Jupiters toorn 00«terhevig geweest zijn, gelijk Hercules die van Juno &c.  f V A N P L A T O. Jmahd, die wat van 't gochëlen verflond, zeker Konsteiiaar hebbende zien fpeelen, zei dat hij van de meeste dingen die dezelve deed geen begrip had, en dat hem nog veel wonderbare ftukken berigt Waren, die hij voor zijn guldentjes hoopte, te zien: men antwoorde hem dat het dog geen toverij WaSj anders behoefden er geen konstjes gedaan te worden ■,, daar" „ hij begrip van had." Hij zei daar op, dat de Konstenaar die wel doen kon om niet als tovenaar verdagt te worden, fchoon hij juist niet zeggen wilde, dat hij hem daar voor hield, waar op men Vroeg, Waarom hij dan zig niet bij deze alleen hield; zijn antwoord was, dat die hem geen gewin genoeg Zouden geven , zo kan hij zig dan niet onmiddelijk rijk toveren, zei men, begrijpt gij niet dat hij u begocheld heeft, en gij hem nu helpt gochëlen zonder dat gij 't zelve merkt? zo moest ik dan,zei hij, in dit opzigt te gelijk bedrogen en bedrieger zijn, 't geen ongerijmd is: niets ongerijmder dan de menfehen, als zij eens vooringenomen zijn, zei men daar op, zijt niet gebelgd, dit zwak is algemeen en zonder 't zelve konden de oude Wijsgeren aan zo veel agting en gezag niet geraakt zijn; bij voorbeeld, iemand van andere, welke de duistere Wijsgeer, of liever" digter, Plato zelv op een ingewikkelde wijze Bb %  388 van P L A T O &c. met veel hoop vervuld, en dus ingenomen had, wonderen van zijn kennis vernomen hebbende, begaf zig tot hem, en wierd dra door zijn welfprekenheid &c. zo zeer bekoord, dat hij den man een goddelijk verftand toefchreef, 't welk andere leerlingen hem ligtelijk nazeiden ; dit was genoeg om 't geen men zelf begreep geen famenhang te hebben, zo goed men kon uit te leggen, te verbloemen, te heelen, en zig zelv zo wel als andere uit het oog te doen verliezen; en dus bleef men den godlijken Plato aankleven, en zijn eigen oordeelsvermogen ftaven.  3 »i? Heb in April 1773 gele2en D E P II E D O N DOOR MOSES MENDELSZOON 17S9, welke in veele opzigten admireren. ETet argument pag. 135.15 0f niet wel voorgefteld, of niet bondig. V Evenredigheid, overeenftemming, regel„ matigheid &c. die eene .t'zamenvoeging en n vcrgehjking van het menigvuldige vereifchen „ zijn werkingen van het denkensvermogen" lk onderfcheide de zamenvoegende magt diï het menigvuldige plaatst van het denkemvermogen ïu^A/20 geplaatste menigvuldige het denkbeeld van evenredigheid hegt: om dit te verftaan, ftelle men de lichaamen A B tot H. men ftelle-dat zij of door een mensch ofdoor een vlietende beek op deze wijze zijn geplaatst ABC 6 D ■ :< r,-.;-JE ru 4 ■ - . ■"' 't; '■ - 100 j« j " 1 '. ;.v „-vl" - G rtj p naSiS^ S? ■ H - | V l %* wanneer die lichaamen ftraalen tot de oogen, Bb 3  39Q de PHEDON en deze &c. tot het verftand het denkbeeld der lichaamen A ----- H brengen, zo vindt het verftand bij die gelegenthcid nog het begrip van detailetter zeven; het lichaam A is geen zeven, het lichaam H ook niet, dus ook zij alle niet in haar zelve, het is dan waar dat er een verftand vereischt wordt om de idee van zeven te doen ontftaan, maar de idée van zeven die ontftaan is behoort niet aan de lichaamen, dat is die lichaamen worden niet in de talletter zeven veranderd p. 134. boven: zeven is en blijft altijd een idée en geen zaak ('t en zu met op, zigt van de ziel zelve die anders gemoduleerd isfdan eer zij de lichaamen zag) zulks men met ze™en kan dat „ het denkend vermogen en dit alTeen in 'de geheele natuur injlaat is door eene trh wendige werkzaamheid vergelijkingen enjver, eenkomsten tot daadeli\khnd. te brengen, hier ligt de dubbelzinnigheid en duisterheid, het dfnkend vermogen dat is de uitvindings kragt of de ervarenthcid beftiert de magt, de kragt, het lerkend vermogen van 't eigen lichaam, en dit aldus beftierdbbrengt nief de overeenkomst tot daadehjkheid (want de lichaamen daarhetop werkt beftaan al, en worden noo t inz g zelve overeenkomst) nemaar dit plaatst de lichaamen zulks dat 4 een idée van overeenkomst in ? verftand van een ander befchouwer uit ontftaat *Dc oorfprong van alle het te famen gevoeg'je" heeft weer uitlegging nodig. Wat is oorfprong: is het oorzaak? zo. ja,dan is de oorfprong van tefamen gevoegde hc, haamen niet het denkbeeld maar de handen, do werkende kragt,  DePHEDON 39I De oorfprong,oorzaak van al het zamenge. voegde, dat is van overeenjïemming (maar dit zijn denkbeelden gelijk getallen, grootten, even. redigheid, overeenjïemming êfV. ) is volgens de Auteur het denkend vermogen: indien men het vermogen als werkzaam hier begrijpt fta ik het met toe, daar werking plaats heeft, heeft meer en min, ? dus en zo, in 't kort vrijheid plaatst; maar in t geval van overeenftemmingen (rap, ports j is de aandoening van de ziel zo als ze is; de ziel maakt niet dat 4 meer is dan 2, dat het perfefte accoord meer behaagt dan hetaccoord met de feconde &c. Men verftaa mij wel, als ik Jan,Pieter en Klaas zie,is t een werking de attentie op Tan en Pieter te vestigen: maar dit doende is de idée pil veï^de gr°0Stf is Seen werkin^ had ik peter bij Klaas vergeleken zou hij evengroot als K aas zijn : was dit werking zo zou de ziel idéen fcheppen dat zij niet doet, mij dunkt dan dat de overeenftemmingen, aandoeningen (modificatien) van de ziel zijn waar van de oorfprong (dat s oorzaak) eindelijk is de fchcpper, die bij ge. legenheid van zekere plaatüng van lichaam !c. bij de ideen die zij occafioneeren de idéen van overeenftemnung naar zijn wijsheid toedeelt Ziende een mier en een muis, zo maakt mijn denkend vermogen niet dat de muis de grootste is, maar bij gelegentheid van 't zien van die twee meren ontftaat,in mij die idée, de muis maakt ook niet dat zij de grootste is, want als er een kat bij komt is zij de grootste niet vo.gcns deze Theorie fteunt het argument van den Auteur op valfche, ten minste dispu. taoie en bedisputeerde gronden, hij bewijs: wel Eb 4  392 p£ PHEDON dat ons vermogen &c. 'p. 133- geen eigenfehap van het te famen geftelde ( dat is van A tot H) is, maarniet dat het geen eigenfehap van een ander, dat is, de harffens zijn kan,het is waar dat de lichaamen A—-H mijn idéen van zeven niet maaken,het is waar dat het denkend vermogen het denkend vermogen niet werkt, maar het is niet waar dat het denkend vermogen niet voor een gedeelte in denkbeelden van evenredigheid &c. beftaat; zo ik de zaak begrijp, is het denkend vermogen de ziel, en dit zo zijnde is een idée eene modificatie van de ziel, en behoort noodzakelijk tot de ziel op zeker tijdftip befchouwd, bij voorbeeld wanneer ik denk op de gelijkheid der twee vierkanten op de zijden van den regthoekigen triangel met het vierkant op de diagonaal, en iemant denkt van mij dat ik daar niet op denk, dan begrijpt hij mijn ziel niet gelijk ze dan wezentlijk beftaat. God dan geeft de idee van overeenkomst &c. en niet de lichaamen A--H. Maar aan wien geeft God die idée ? Aan een Hoffelijk of aan een onftoffelijk wezen V het kan niet zijn aaneen Jioffelijk, datis, men begrijpt het geheelijk niet: dat is waar, maar begrijpt men hoe de zantkorlen A--H heet genoe? geworden een fuikje glas worden, dat yereenigi is, niet als bij enkele phatfmg of ver» plaatfing? begrijpt men de aantrekkragt (of gravitatie) van de zon en aarde over en weer? begrijpt men de beweging van een kogel, bij voorbeeld? indien nu God aan een ftoffelijk wezen de idée van overeenkomst &c. gaf zou het niet zijn aan de lichaamen A—H maar bij voorbeeld aan myn eigen harffens,. corps calleux of  de PHEDON 393 wat men anders wil, dus (pag. 158 en 159) is 't waar dat zonder betrekking tot denkende wezens aan het famengevoegde ( geplaatste ) geen fchoonheid &c. kan worden toegefcheven, maar het is nietwaar dat zij zonder deze betrekking niet eens bij een konnen worden genomen, om geheele uit te maken, het contrarie hebben wij met het ftukje glas (uit de lichaamen A---H beftaande ) gezien, al was er geen een mensch ecc. zo zou het ftukje glas niet meer de zant- korlen A H zijn: er is cohefie die er niet was, en pag. 135. in fine ,, een 't zamenvoegen en » vergelijken" een geheel huis vooronderftclt t zamenvoeging van hout en fteen, het denkbeeld dat dat huis mooi is een vergelijking der denkbeelden van die dcelcn. ?ag- 179. „ Verpligt zijn deze ftraf te ondergaan" ik admireer zeer het vernuft van den fchrijver, dog het argument is niet voldoende. Pag. 180.,, Het leven is zijn hoogste goed" Mijn hoogste goed is hier, ik zegge hier alwaar van voor gefield goed, 't welk oorzaak van motif en daar door gedirigeerde daad zijn moet, gehandeld wordt, 't geen ik ftel het te zijn, ten zij menmquiutie invoere, en hiërarchie: dus doet de gegrondheid of ongegrondheid van de hoop .op de gelukzaligheid niets tot de doende cn lijdende ftrafoeffening, men Helle de ftrifte predestinerende Theologie volkomen gegrond, indien imand wanhoopt van zijn zaligheid en bij 't 'leven wil blijven zal hij geregtigd zijn tot wederltand ? de lijdende verpligting is gegrond in t begrip van de regtvaardigiieid der pretenfie van de locieteit van bij order te willen blijven, Bb 5  324 pe PHEDON &c. en het zoeken van geluk door oppofitie laater dan de inwendige bewustheid van begaane verongelijking, en doet die niet te niet; indien ik zalig kon worden met menfehen moorden zou de moord dog een verongelijking behelzen en door mijn eigene confeientie afgekeurd worden. Laat men maar agt op de woorden (altijd uitdrukkingen der denkbeelden ten zij men door zaamenvoeging of leenfpraak non fenfe fpreekt) geven. Twee menfehen leven, dat is gelijk, de een doodt den anderen die doet ongelijk (doodt hij bij oppofitie een tweden,derden het ongelijk wordt grooter ) flaat men hem dan dood zo komt er weder gelijkheid, de eerste dood,hij ook; dat is de grond van de talib.  39$ In Januarij 1773. gelezen De V'rhandeling over de Natuur en onveranderlijk, heid der Waarheid in tegenftelling der SOPHISTERIJ, en TWIJFELAARIJ, uit het Engelfch van den Hooggeleerden Heer James Beattie, LL. d, Hoogleeraar in de natuurlijke Wijsbegeerte en redeneerkunde in het Marifchals Collegie aan de Univerfitijt van Aberdeen , vertaald en met verbeeteringen en vermeerderingen van den Auteur verrijkt en na de laafte uitgave nagezien door Pe, trus Gerardus Duker, Nunquam aliud natura, aliud fapientia dixit. Juvenal. Te Utrecht bij J. C. ten BOSCH 1773, De Vertaaler die blijken van taalkunde geeft, bedient zig tot Voorreden van een Brief van den Heer Rqbert Brown, D e Auteur gebruikt een beginfel, 't welk ik in mijn Aanmerkingen op 't Effai van den Heer Bonnet ook heb gebezigd, namelijk dat zo wel als in de Mathefis, men jn de Natuur, en Zedekunde tot eerste beginfelen moet komen en voor waar houden, het geen men niet kan anders bedenken of begrijpen dan men werkelijk doet; dog van de applicatie welke hij van dit zeer goed principe maakt hen niet over al voldaan 1 want het dient niet anders dan in het gezegde geval wanneer een andere (vcrfchillende ) gedagte dan die men heeft contradictoir is, hij voorbeeld, wanneer men zeide  396 DE VERHANDELING dat twee en twee vijf of drie zou maken, dat een flccht uithangbord zo fraai (*) zou zijn als een fchilderftuk van Rubbens 't welk men fraai vindt, dat eene moeder welke men met inwendig vermaak haar kind ziet voeden niet prijffelijker zou voorkomen dan een andere welke haar hongerig kind met mishandeling wegftiet, dat een' verandering of gevrogt geen oorzaak zou hebben &c. De Auteur emploijeert het zelve beginfel p. 144. — omtrend het getuigenis, waar door hij zijn leer zeer verzwakt: een kind gelooft alles: ouders, meesters en ondervinding moeten het van deze zwakheid en onvoorzigtigheid genezen, en het doen wantrouwen, zal het de dupe niet zijn van den eersten die het nadert. (**) Zo nu het geloof van getuigenis een prin- , cipe was, zou een principe konnen en moeten worden vernietigd of onwerkzaam gemaakt, en waarom dan ook geen andere principes? de aandoening door 't gezigt is ook geen principe; de (*) Anders zou 't woord fraai geen deel van de Nederduitfehe taal zijn, een menfeh kan geen' idéen fcheppen: hij bewerkt ze maar (bij reflexie) 't zij door voeging (bij voorbeeld goude-berg) of door aftrek (bij voorbeeld zaak, dus noemende den berg dien hij betreden heeft), gevolgeHjk kan een woord geen non fenfe zijn, ten zij het famengelleld is, of bij overdragt gebruikt wordt, en hier uit blijkt dat de nafpooring van de eigenfehap en grondwetten der taaien een deel van de Philofophie maakt. (**) Mijn Boekverkoper door een geleerd man die van mijn fchriften gelezen hadt, ontrust, vroeg mij eens of ik voor had alle de boeken toe te doen. Ik antwoordde ter contrarie, ik wil ze naarftiglijk gelezen hebben, de vrouw van den huize moet bij continuatie in de kelder gaan , zo zij niet wil dat haar van tijd tot tijd opgewarmde huspot voor verfche voorgezet, en de provifie qualijkbehandeld werde.  OVER DE NATUUR. 39? Auteur is lang bezig met zijn torens van verre ol van nabij gezien zonder de zaak klaar af te doen; maar, t geen onvergeeflijk is, hij fpreekt er met van, dat de fneeuw bewezen is nog wit nog zwart te zijn: dat haar deelen enkel zo gefteid zijn dat zij de lichtftraalen ongefcheiden naar t oog zenden, (!) dus vooreen principe houdende dat de fneeuw wit is, zou dit ook (door experimenten) vernietigd worden; met opzigt van de niet aanwezendheid van de ftof is t principe te regt gebruikt, dog niet zo duidelijk voorgefteld als 't kon voorgefteld worden: wanneer ik denk om een boom, dan ben ik (denkende om een boom) een, een boom ziende zijn tk en die boom twee, ik kan niet anders denken, te denken dat ik en die boom dien ik zie , een maakt is contradictoir , dewijl het koppelwoord en niet te gelijk beteken s kan hebben en niet hebben: de argumenten vanBerkeleij te beantwoorden waar beter geweest, dan differtatien te maaken, die kW blijken van s'mans drift geven, en fchoon geaait,excufabel, en wat dies meer is, in 't geheel niet dienen om Atheïsten te overtuigen een Berkeleijaan tegen een paal te laten loopciï cSl ZiS L0CKE Faï t,e re'"endem. humain Liv. 1 ™n ,» . S' ' p-.235- dien de' Hoogleeraar hadt behooren te ezen en wiens leer een reden oplevert waarom de m- StóMffi aangezig-te z%, zo min als kinJcrvs. 50. s Corinth. U. vs. 4 *?™! 2' f 9 ea £  S93 DE VERHANDELING is 't oude Sophisma van Diogenes die Zeno met wandelen beantwoordde. Montagne heeft in zijn Effais L. 2. c. 12. p. 139' edlt< W« al gezegd dat zulke antwoorden „ lont „ tres indignes de la profeffion Philofbphique". De ondervinding tot principe Van vrijheid (NB. van onvcrfchilligheid van wil, Want dit is de queftie , en de Auteur ignorat elenchum) te nemen beftaat ook niet, want het het voorftel, dat willingen noodzakelijk of effecten zijn is niet contradictoir, 't geen hij p. o o o o ,0. zegt, bedisputeert men hem met, maar dit moet niet voor 't zelve gehouden worden met de woorden pag. 421. voorkomende, ik voel dat het in mijn vermogen is te willen of niet te willen, waare dit zo, wie zou konnen zondigen ? ,. Hij raakt weder de Argumenten tegen die vrijheid niet aan, en durft niet ontkennen dat dezelve onoploslijk zijn. Er zijn veel vermaarde Theologanten en Bh> •lofophen die deze vrijheid loochenen, om niet genoodzaakt te zijn met den Auteur pag- 4°9te zeggen , dat men Gods kennis niet verkort, cis wij zeggen dat hij niet als zeker voorzien kan, 'f geen wezendlijk niet zeeker maar alleen toevallig is,t welk men voor Sociniaanfch houdt: in 't'kort de Auteur is hier onverftandig, de geene die de vrije wil tegenfpreken, ontkennen wel duidelijk dat zij het zedelijk onderfcheid der daaden vernietigen: zij zeggen, dat de Zedeleer juist daarom dient tot het regelen van de daaden der menfehen, om dat zeker moreel principe, in zekere willing levendig, noodzakelijk zijn effeót ten opzigt van het befluit (of de  -VER DE NATUUR. m ËSa^} doet' dogmen is bJinden Errantis poena eft doceri, dit mogt de An teur gedagt hebben, dan zou hij door verrel gaande oploopenheid de kragt in zijn refutatie van Humes andere Hellingen zelv' niet bel nomen hebben, zijn declamatien zouden een Roomfchen Monnik, die de abfolut e, aflaader Heiligen, onfeilbiS ö^c uit hoofde van den troost die de keken « door genieten, bewijzen wilde, in de duit tere tijd naauwlijks gepast hebben. Zo de Ongodisterij te zot bedagt is om ingang te vinden, waarom dan zo veel toorn f*?> de dwaasheid dier leer zfh? opfeSHs On! «gen de Atheïsten gefchreven heeft " ZIJ"' 20 hl'  4oo DE VERHANDELING godisterij fchadelijker in de Maatfchappij dan rooven en brandftichten, waarom dan geieerd* dat dezelve niet corporeel geftraft moet worden ? het contrarie zou confequenter, en met des Auteurs boos hoofd overeenkomende Maar (*) De fchrijver van de Impietè demasqués fpreekt vak vastzetten (om te beginnen) dog iP Wanneer melq daar tpekomt, zullen de Hugenoten in Vrankrijk, op dënzelven 'grond, namelijk, dat Zij de Catholijken de zekerheid, van 'de waare explicatie der fehriftuur door de infallible Kerk te erlangen, willen benemen &c in 't Cachot konnen geranken. i ? Beha!ven dat, heeft men nog geen ondervinding genoeg om te weten dafde vervolging martelaars maakt, waardoor derzelver leer (hoe abfurd ook) geftijfd en verbreid wordt; de Heer Fonney ( zie Encyclopedie art. Atheïsme) hadt niet behoeven te handelen van 't regt der overheid, dewelke zekerlijk een'leer, van welker valscheiden fchadelijkheid zij overtuigd is, kan verbieden en daar na den overtreder 'van dat -verbod ftrafFen, en zou een Ongodist die voorgaf zijne liefde tot het menschdom (dat hij van paniques en .overheerfehing zou .nieenen te- -verloflen ) meer dan 't verbod te moeten hoor'en,'niet meer te verfchooneh zijn dan 'een Armininan, die na 't jaar 1619. tegen 't verbod predikte op voorgeven dat men God (dat is eigene overtuiging) meer dan de menfehen moet gehoorzaamen, of een Calvinist in Vrankrijk die dënzelven grond tegen Edicten zou willen doen diénen ; de vraag is of dergelijke harde operatien nuttig zijn, en dat moét'de ondervinding Iecren; 't is zeker dat nieftegenfcande dezelve er Remonflranten in Holland, Gereformeerde in Vrankrijk gebleven zijn; nota dat Remonflrantcn, Mennisten &c. de vervolging ophoudende thans van zelf verminderen. 3 P Verder kan men re'marquereii dat de kogel lang al door de Kerk is, men heeft Lucretius &c. Spinoza, Baile ' &c. &c.' wat fehaadt het dat er nog honderd diergelijke volden? het nieuwtje (zo men zegt) er dus zo .veel eerder 'afmakende zal er 't ..oog der' on wedergeborenen minder óp 'vallen: en de wedergeborenen hebben niets te vreezen.  OVER DE NA TUUR. 40I roover of brandftichter beneemt iemand zijn bezitting met de daad een Ongodist den troos met aigumentatien of Sophismas; vergelijk hem dan bi, zulk eenen, die een ander,zo men zeg™ uit znn goed praat, en dan is er nog ongelijk' beid, want dat gefchiedt algemeen fefproken, C&^S dÏÏf fur ks tradnite par' .Een Deïst is in effect. Atheïst „ zegt Claimt* » A». • umet beter, gevolgelijk moet hij geftraf worden e'n sï amaan maakt van de Godheid een monste "Z £ tw"! f • R°0mfche ConrrayerilsteTSeSó dat Lu* „ ther en Calvin erger dan Atheïsten waren" dus Ir' f' Baile continuation des penfées &c. « 77 XV yvt ' z!g Nog minder,20 het denkbeeld di dl li \J^rT nieVzltt«* «ers geen woord of eed beSven Aftand ^h' ^ de ket' 6 P Zeker Atheïst geeft voor te goeder trm™ f„ , wat hij denkt, zegt men dien,gij«^"^ 20 zal hij z^b!] voorbeeld op de onderneming ' Cc  402 DE VERHANDELING uit baatzugt; behalven dat, bij voorbeeld,het huis verbrand zijnde iemand er nooit weder in kan koomen, terwijl de Auteur niet kan ontkennen dat een verleid menfeh door Gods genade en overtuiging weder tot geloof kan worden gebragt. En waarom dog Montesqiueu (volgens zijnfchriftenteoordeelen een Theist) rende den ongelovigen minder gelegenheid zal overblijven ' om partijen tegen partijen te Hellen. 'T is de fchuld ( onder anderen ) van den Heer Formey, van w;en ik niets minder dan diergelijke onvoorzigtigheid verwagt had, dat ik deze pot niet toegedekt heb konnen laten men leze de differtatie van den Profeflor Noodt de Religione ab imperio jure gentium libera, wiens argumenten van algemeen gebruik zijn. 8° Zo men de Ongodisten moet ftrafFen, en dus reeds vcel'te doen heeft (zie maar l'Encydopedie art. Arder, Aricouri Augiles,Borno,Chichimeques, Divin. (gramm.) Egyptiens p. 438. a (edit. de Paris 1771 -) Hottentots, humaine efpeee, Huns,Hylopathianisme, Hylozoisme, Ju-kiaw, Kamtfchadali, Lettrés, Malabares (philofophie des, 923. a) Muzerins, Niuche, Oftiacs, Pafenda, Pays-Iles, Philippines lesnouvellesjlusfie 443,a-444 *• Secfiva Souriquois, Stoïciens, Tagiouah , Tehukotskoi, Toulola, Vohitz banch; hoe zal men met zulke handelen, .wier Gods- of liever Af godendienst, moord, ontugt, wreedheid, razernij ccc. behelst? (zie art. Adamites, Amsdorfiens, Antitactes, Barralots Bardesanites, Balilidiens, Cainites, Calicut, Carpocratiens, Circumcellions, Cottyttées, Entichites, Epheües, Efus, Ethicoproscoptes, Etranger, Ennomiens, Extispice 3*8. a, Fanatisme, Fauffe couche453 a, Fécondite , 1% gellans, Foiriao, Gange, Ganjam, Gaulois, Gnostiques, Heruies, Hippone, Houame, Jagas, Taponnois 457. b, Irluminé feéte, Inquifition 775. «» Jóguëi; Joques Isiaude 019 Libertins ,Libres, Marcofiens, Molinodsme , Moqua, Namaz, Odin 350. a,b, Oeconomie politique 378 a 379, a b Omadrus, OvilTa, Paidothyfia, Paliques, Paraoufhs, PMtore, Population 926. vs. la fin, Prêtres 341, Propetides, Ouatzalcoatl, Quiay, Quioco, Racaxcipevilitzh , Röfsfcolniki, Ruddiren,Sacer,Sakca,Sandifimodifmo, Satuina-  over de Natuur. 4ö$ Jn Rousfeau (die de menfehen op handen en voeten heeft willen doen loopen, het huwe11JK, den eigendom &c. onnatuurlijk verklaard, en in z.jn Heloife een Atheïst als de redelijk' Ite en zedehjkfte van alle de perfonagies van je Roman doen voorkomen) waarom zeg ik Montcsquieu en Rousfeau zo zeer opgevijzeld les 694 a Scythes, Thraces & Gctes 849. b, Secours Simoniens, Smghillos, Socoth bcnoth, Tandde, Targeir-s lopilzm Toxcoalt, Türtupins, Valentiniens, Valefiens Viftimes humames , Virginité, Vitziliputzli. Supplement; An' namalee, Aftarté, Celtes, Letliraborg. 9-° Zo de verdraagzaamheid omtrend de leer niet zonder maondmng plaats heeft zal zij altijd wankelbaar zijn en van 't gebru.k of 't misbruik van jie uitzondering af hangen , al m ergens maar een fteen blijven liggen, zo kan iemand die oprapen om er meede te linijten, ik onthoude m j van't bijbrengen van gebeurtenüTen hier toe betrekkelijk, k maak liever deze abfurde onderifelling, dat te Weimar alle begrippen ten opzigte van de Theologie geduld wordende behalven het Manieheismus zo men de Oroma des °n de hel, de Anmamus in de hemel plaatst, daar een Bekke naams die Jacobus Carpoviu» onderdrukken wil; deze zal zijn leer dra tot de termen van 't poenaal Placaat deswe4 s geëmaneerd brengen, 't is «"wcbcns zti'te^Sf/f??**' zal hij zeggen, om Dualist te d,en duivf' vergoodt, en onafhankelijk (leltgaat -! I7fo ^ ™ Dan' WvEtenbach ~ Stolpiaanfch le- rW„? T°e ArlreUr in Zljn TI)eoI°g;a Revel. Dogmatica 1739. Tom IL p i c. 3. p. jooo. haalt den text job 1. 6. aan tot bewijs dat de cacodemons (diabolorum ordines) de hemelen zo wel als de aarde doorreizen ( vanW collos terramque erroribus) § n88. Schol. 4. vs. 1» • 3',j Lae}} dat de Theamhropos ter helle feigentliik") is nedergedaald, p. 633. § 676. W J J rfende he.pt dan A. met 't geen hij § 658. zegt &c. 10. indien ( om geen andere voorbeelden aantehaalen)  4o4 DE VERHANDELING &c. Da? wanneer men Voltaire (Theïst of twijfelaar niet meer of min dan zij) zo zeer drukken wil? ja maar Voltaire heeft de alleenforaak van Hamlctt vertaald en met geadmireerd, en dat heeft denkelijk den Auteur geërgerd. , . . O quantum eft in rebus mane ! de zig noemende Johan Cato Camerling te Brouwershaven landende zijn ongeloof vertoond had, zou hij zekerlijk minder moeite en verdriet aan de Gereformeerde Kerk, aan Predikanten, aan verfcheidene lieden van rang veroorfaakt hebben. Zie de fehijndeugd op het tweede fchavot. Zienl;- zee 1760* 9 ^-7^7* 11 o En wat. weerhoudt een ongelovigen van eer ontbloot' zig als yveraar van wat godsdienst het wezen mag te Sagen om zijn belang? hoe gemakkelijk kan hij een innemende les leeren en met fuccès opzeggen, om te doe» denken dat hij den Heer zoekt terwijl 't is de kurketrekkei, om mij dus uittedrukkën.  4°5 AANMERKINGEN onder het lezen van 't BEROEP op 't GEMEEN GEVOEL Uit het Engelfch van JAMES OSWALD Dotlor en Predikant &c. Bij ten BOSCH 1776. PAG. IX „ ^Commonienfc: ojigetwijfelddat „ eenvoudig en ongeoeffend veritandf^lke „ allen menfehen van welgeftelde herflenen ge »,meen is Quaeritur wat zijn welgeftelde? kan men er fo zien? neen, en hieron Side gantfche onderneming van den A die" op een cirkel uitloopt, luiden van welgeftelde herfe wie zfSïT dC °Penba^"g ^et twijfelen," wie zijn die? die niet zot zijn, dat is die aan de openbaaring met twijfelen want het zijn zotten die er aan twijfelen. J PAG. XVI. Niet gedefinieerd door den Auteur dlc het onderfcheidtvan't gemeen gevoelen. 1 ë'J' '* Ivcnmerk der waarheid over 't » h00fd Sezien door alle de geleerden van zulfe9fS:? e" lrerQ tijden"- T is genoeg zulke fraaye zaaken over te fchrijven om al! Aanmerker voor te komen., Cc 3  40$ AANMERKINGEN onder het pa^ o Vermogen om in den eersten opflae over „ eene duidelijke waarheid te oor- deelea%" wat is duidelijke ? door verzuim der 'oefening van 't zelve zijn de ijdele gqfchillen 01 ■liaan &c. Par \%. Deszelfs gezag noodzaakelijk. Pag! 15- Geeft regt om hcoger toon te voeren. Zie op p. 4^3- = ., , . Pas 20. Deugdelijkheid der zaak aan regteren van mannelijk oordeel verbleven; door die mannen worden verftaan Öswald cum fuis, ge. lijk blijken zal. ^ > Pacr 25 Duister onbepaald denkbeeld vzn godsdiénst' (dat is hier godgeleerdheid, want die gaat in order voor den godsdienst, z. p. 39,) in de gemoederen der ongodsdienstige, vergeefs behelpt men zig van fpitsvondigebewijzen f welke zijn die, welke niet? ) tegen den gods, dienst (tegen welken godsdienst? zotegen den waaren, welke is die? Oswalds excluüf ?) wanneer in het hart eene overtuiging -of flegts een bloot vermoeden van deszelfs wezenthjkheid huls. Pa? 27. Gewaarwording, oordcel en redenkaveling , door gewaarwording krijgen wij kundfchap van die verfcheidenheid van wezens, mer derzelver bltjkbaare hoedanigheden. > Pag. 2,8. Waarnemingen (bijkans onfeilbaar.) over 't hoofd gezien. Grond van goed verftand. Paf*. 35. Zijn ongerijmdheden te lezen. Pag 35. De A. heeft geen oogmerk om de redenkaveling in kleinagting te brengen maar &c, zie opp. 25 5 64. Pag. 39. Leerftellingen onmogelijk te bepaat  lezen van 't BEROEP. 407 Jen,en diepten van godgeleerdheid te bepeilen.p.44 Pag. 46. Epicuristen, Ongodisten, Stoicvnen, Polytheïsten, Academisten twijffelaars. u.en Christen boer verbaast over de domheid der Epicuristen, bijgelovigheid der Stoïcynen en roekelooze voorbaarigheid der Academisten, Want altera natura confuetudo. Pag. 50. De oude niet te vreden met fde hoop van) belooning&c. die den Soldaat, Akkerman &c. doet handelen, naar waarfchijnedef hoope US'lna °nderzoek vveScns den grond Pag. 52. Mcesteragtige decifien. lag. 56. Schuld „ verzoend" p. *8,7 Pag. 64. Descartes en Locke hebben de epi.' gemaakL11 redcnkavclcn P- 35-) heviger Aïïik L2' Rcg5Yaardigheid is een afgetrokken denkbeeld van (b.j voorbeeld) menfehen die regtvaardige daaden pleegen. Pag- 74- •>•> Nuttigheid openbaar" Locks negeert in dit geval de algemeenheid niet p'. 75 £ag. 75- » Dan is het gedaan" fraai bcwiis. ^ag- 77- kennis van godsdienst en deugd uit aigetrokkene overwegingen is wankel. ^Pag. 89. „ Grondwaarheeden van den fodsdienst met vatbaar voor ftrifte betoogin^' p 239, 37°- dus meer of min waarfchijneli;;;.1 ' ontofrXd KES cn Clarkes msmmn Cc 4  40 8 AANMERKINGEN onder het Paff 98. Het is nuttig en eenigermaten noodig geworden om een betooging derzelve (wezendfiikheid der zedelijke verpligting) te ontginnen, Pag. 100. Berkeley, Hume, Bolingbroke worden door 't gemeen gevoel veragt. . Pa?. 104. De Advocaten van de noodlottigheid hebben dezelve bewustheid van eene goede of quaadc handelwijze, en veroordeelen of ontfchuldigcn dezelve op genoegfaam dezelve wiize als zij zouden gedaan hebben bij aidien. zij zip- zeiven voor vrije werkers gehouden hadden, de focietijt kan zig daarmede gerust ftellen. / Pag. 111. Vermogens der dieren toegeftaan. Pag. 114. Op de befchouwing „ — NB. des „ heel-als hebben en moeten wij (wie preciesV) ., een denkbeeld hebben van eenen albeft-ieren., den geest " beflisfmg. Pag 115. :, Gewaarwordingen het fine qua „non van de denkbeelden", beflisfmg, het voorbeeld fluit niet, Pag 123. Gewaarwordingen m den mentenen foorte'lijk önderfchciden van die men met do dieren gemeen heeft, zij zijn flauw dog we, zendlijk. ' , Pag 124. Befef van de duikehjke waarheid en NB. ' tastbaare ongerijmtheden te voegen bij de Par 125- Gevoeligheid des harte. Pag. 126. Beftierder ( die met befticrt) wien zij verwaarlozende &c, 'Pag. 127. Nog.geen bepaaling. Pao- 13-0. „ Paard" de A. raaskalt. Pag 132. Bolingbroke, Hume, de A. allegueert nergens plaatfen, dat is gemakkelijk en goed om niet agterhaald te worden,  lezen van 't BEROEP. 40$ Pag, 137. Als Wijsgeer mogt hij (Hume) aarzelen, maar als een man van verftand moest hij gelooven z. op. p. 8. dit eens voor al. Pag- 139- Ieder een is bewust van het onderfcheid tulfchen ligtgelovigheid en redelijk geloof. Pag. 140. Gemeen gevoel onwrikbaar vermogen of duurzaam beginzel van werkingen, 't geen wij onvermijdelijk verkrijgen door op de NB. werking van oorzaaken in het voorbrengen van haare uitwerkfels te letten, non intelligo. IBID. ,, Het is onmogelijk" concedo totum, maar dus weten wij wanneer of bij wat gelegenheid , maar niet hoe wij aan 't denkbeeld geraaken; en dit is de questie. Pag- 143- >•> Overtuigd zijn" waardoor? Pag. 146. Befpottelijk: ik appliceer gerust het woord op den A. Pag. 148. Voeling: is reden geen vergelijking van denkbeelden ? zijn deze niet de gevolgen van voelingen? p. 377. Pag. 152. Dwaasheden niet te wijten aan de menfchelijke gefteldheid maar aan 't verzuim van dat NB. befef der klaarblijkelijke waarheid waardoor wij onderfcheiden zijn van onnozelen en redeloze dieren. P»g. T5£- ii Wij liaan toe -~ maar houden {taande" 't geen niet in dispuut is. „ En wij fchroomen" 't hangt niet aan 't voorgaande. Pag. 158. Van Clarke „ zo niet godloos" beflisfmg, die, zo ze tot Clarke hoort volkomen zot is. Pag. 163. Redenaars (NB. die wel eens de harstogtcn te buiienfpoorig gaande maakten ) ou-. Cc 5  4io AANMERKINGEN onder het ders &c. verlaten zig niet op de konst van redenkavelen maar op de kragt des gemeenen gevoels, Note hulpmiddel dat wij ons best doen &c. Pag. 167. „ Krom voor regt te noemen " de A. is volkomen zot ni fallor. Pag. 168. De duidelijke gewaarwordingen (die fomtijds noodwendig de overhand moeten hebben p. 164.) kunnen niet weigeren zig aan 't gezag der redelijke te onderwerpen p. 169. Pag. 174. „ Een onnozele hoe oplettende ook" rifum teneatis. . Pag. 179. Oordeels vermogen redekavelingen oordeel. Pag. 187. Bequaamheid om het verband tusfchcn hoedanigheden en vermogens en het onderwerp te befpeuren en te beoordelen maakt het verfchil tusfehenmenfehen en beesten: wat betekent verband hier ? wat beoordeelen ? Pag. 188. „Hebben zij geen denkbeeld "quia A. affirmat. IBID. Gemis van die denkbeelden &c. dan konden zij dog melk zeggen, de A. is geheel in de war, hij redt zig p. 189* met de woorden §nze taal. Pag. 195. Olifant halve redenkundige ócc. niet ontkend vergelijk p. 187. Pag. 198. „ Vermogen van redenkavelen" tegen befef en oordeel gefteld. • Pag. 200. „ Zien eenigermate" gij ziet niet. p. 241. - IBID. „ Groeijing (verandering, of wat?) oorzaak der verandering, groeijing is een afgetrokken denkbeeld van den boom die wezen-, lijk groeit, ziende fuccesfief een boom, bekomt men de idée van groeijing.,z. p» 374. Ziende.  lezen van 't BEROEP. 4H het geheel-al, bekomt men idée van fchikking; zo ook (door gemeen gevoel) idée van denfchik. her, waarom niet op gelijke wijze van den groe~ ijer, dat is den groeimaaker, en dan zal Jupiter alles doen quodcumque vides, dog de A. itoort zig aan diergelijke Spitsvondigheden niet. Pag. 202. „ Veroorzaaker" beflisfmg addo p. 206. Pag. 206. Men is vatbaar voor redelijke ge, waarwordingen , dat is gewaarwordingen der eerste waarheeden p. 208. dat men die heeft &c. behoeft niet betoogd &c, Pag. 211. Bevatting der eerste waarheden is geheel verfchillende van die der andere waarheden. Pag. 214. „ Ylhoofdig, die aan de eerste „ waarheden der natuur of den godsdienst twij9, feit" fraaije wijze van bewijzen. Pag. 217. Het doelwit —van den maker (dat is mensch die dat heeft willen berdken.) IBID. Wildeman , boer met' verwonderin? en verbaastheid vervuld ■** zal van de magt, wijsheid en goedheid des geenen die het groot tafel al gemaakt heeft (zie p. 222, 230.) verklaaren, dat ze alle onmeetelijk zijn, de A, dclirieert waarlijk. Pag. 219. Ieder mensch heeft hoofd voor hoofd ccne befeffing, welke ennozelen en minder dieren niet hebben van het geen hij verfelmldigd is aan zig zclv, aan zijn kinderen , aan zijn vrienden en weldoeners, aan zijn vaderland en aan zijnen God , 'immediaat en op voorlieden van verend, z. p. 8,9, 140, 152, 206. Pag, 220. „ Met die der verdoemden" is de A. in de hel geweest ?  412 AANMERKINGEN onder hét IBID. „ Redelijke vermogens," concedo, zo ze niet tegen het vermogen van redenkavelen gefteld worden z. p. 198. IB. Ieder moeder" zie p. 152. Pag. 223. Overtuiging en geloof dat het geheel &c. de A. weet niet wat hij zegt. . Pag. 224. Als men zig went aan godsdienst verkrijgt men eene hebbelijkheid van godsdienstigheid. Pag. 225. „ Even volkomen" tegen p. 224. Pag. 230. „ Even zoveel" abuis p. 232. Pag. 232. „ Eenigermaate" de A. parlementeert. Pag. 234. 't Vermogen van hebbelijkheid toegeftaan. Pag. 237. De waarheden van den godsdienst vreemd (dog even duidelijk voor de denk¬ beelden van 't gros des menschdoms. Zie p. 219, 239. ■ Pag. 238. Is die luiheid onnatuurlijk? Pag. 245. „ Verzekerd" hoe, dan door te, rcdenkavelen volgens Analogie? wij voegen de idée van vuur bij die van rook: is dat niet redenkavelen ? IBID. „ Geloven" moest zijn door gemeen gevoel weten. Pag. 248. „ Zwaarte &c. is waarheid" waar lijkt het na ? Pag. 250. Draaglijke trap cn gezond verftand. Pag. 252. Eerste en tweede waarheden. Pag. 257. „ Elk het zijne" afgetrokken e idéen dus geen eerste waarheid: 't is alles in de war. Pag. 261. ,, Het gezag der rede" moest zijra, van 't gemeen gevoel, want reden en redenkavelen zijn niet tegengeftelden.  lezen van 't BEROEP. 4Ig Pag. 263. „ Hoogst mogelijke volmaaktheid „ met veragtmg ' konstige ftelling: hij twijfelt immers nog, ik ben in mijn fchik met mijn uitdrukking, zekerlijk is ze befchaafder dan het woord van Schurkerijen daar de A zi> P- 345- van bedient. g Pag. 265. Trappen van redelijkheid de A. var. lementeert weder. p Pag. 287. Zie p. 276". Pag. 290 Zo niet overeenftemmen - zouden indien &c. z. p. 368. IBID „ Naar eisch" met te zeggen gij ziiC gek mdien gij niet toeftemt p. 271 ë 1 IBID. Kloot &c., de wildeman ziet hem Pag. 293 Vooroordeel" maar wie decideert of hij dat heeft?de A.,die maar te zeggen heeft gij Z1jt gek, of gij hebt vooroordeel en daar mee is 't afgedaan. ' IB. „Het ligt der Zonne " maar dit heerscht neVnrp!030707OT ^ A* *** niet °IUke" Pag. 296. „ Dat de menfehen liefde &c. hebben eenige hebben die, andere niet, de laaste hebben zulke gewoontens ingevoerd Er zijn hfanendie de kiekens mishandelenecc dus hebben wij niet met alle dieren gemeen &c' Fag. 299. „Geen aangeboren" te regt, maar door ondervinding en reflexie verkregen meer ot minder, z. p. 301. Pag; 3°3- Gelijk de Hoffelijke en dierelüke wereld beftierd wordt door vastgeftelden onveranderlijke wetten, dat zo ook de"zedelijke werkers gevoel hebben, welk zij dikwerf venvaïïioozen en weerfireveti.  414. AANMERKINGEN onöër hét Pag. 315. Beftaan &c. van God niet algemeen 'erkend volgens de jongste berigten wegens de wilden. Pag. 318. Exod. 23. vs. 2. gij c# zult met fpreken (als regter.) Pag. 319. Met de menigte (der regteren) om 't règt te buigen. • Pag. 320. Dat diergelijk gepoch dwaas is, zo hij 't erkende zou hij niet pogchen. Pag. 330- Waarheden die niet verdedigd behoefden of konden worden p. 334. Pag. 367, Het gros heeft zedert lang zo gedagt zonder het te begrijpen zie p. 369. . Pag. 368. „ Naar eisch voorgedragen naar wiens eisch ? ik heb verzuimd dit al eer te remarqueeren. z. p. 290. _ Pag. 373. „ Yver" blinde p. 374. de wetten? ik niet. Pag. 377. „ Onze kennis cn geloof aan eers„ te waarheden oorfpronkelijk uit ondervinding ontleend" 't is alles ja en neen. Pag. 380. „ 'Er geen grond ware de vraag is niet of er grond is ( dit is in confeffo, en de A. is hier haatelijk) maar welke die grond is. Pa». 387. „ Verbranden zal volgens de re„ gels der redenkonste " dit ftrijdt tegens des A. Theorie. ' Pag. 400. In het zelve onderwerp de A. Kan niet fchrijven. . Pa?. 401. De zaak van godsdienst verbleven niet aan de meerderheid der menfehen of aan zeker getal van uitgekozene regters, maar aan ieder mensch (dat is die weinige die den toestfteen (van gemeen gevoel) in zekeren  LEZEN VAN V JBERÖEP. ^fe ■graad van volkomenheid bezitten p. 418. en zi* dm bewust zijn) van (des Auteurs) verftan? en aan den twijffelaar zeiven, (die gek de A is een dolleman, om een van zijn§ vr endeIykc woorden te gebruiken.) Pag. 402. Ontbloot te zijn van gemeen pp voel is een ongewoon geval. S ge" f;lgpf°5- " Ter toet^ van 't gemeen ge- e'lie z n'^f °SVVaW PaUS Van cue. z. p. 418, 420. Pag. 407 „ Lieden van goed verftand", die gek Z1Jn volgens des A. gronden p. 4I?, T 423> Praffiiken ^^/00>/en moeten worden opgegeven p. 42?. niet geduld, n et ongejlrafi p. 427. het g*ffl J^/W" maar hoofrrafenP de A. denkelijk not me«" verhit na de waarfchijnelijke algemeenetSï öng van dit eerste deel, zal 'c inoSSkïï tweede wel duidelijk z4een d™ ;t Pag. 426. Zie op p. 380. S U M M A. 't Gemeen gevoel (door de gantfche oudheid door meer en min geleerde" Heidenen, Jol' zSS^ ?,Tni°i hier t0e over 'c h°ofd ge. ^tt^ tov*nGod, natuur¬ wetten en phgten voor een eder, die met aoter aatmg van redenkaveling en veragtX Van fp|tsvond,gheden, op het zelve let (^^ wet g^ ( tzy geheelhjk, 't zij met opzigt der  4ï6 aanmerkingen onder het &c. eerste waarheden p. 353? zullende de A. van de tweede waarheden in 't tweede deel nog handelen p. 396.) or* bevooroordeeld is, dat is Oswald zegt p. 361. dat een man van verftand aan 't aanwezen van God en aan de Christelijke openbaring niet kan twijffelen. Q\ E. d. hoe kan men (z. p. XX.) deze blijk van Schotfche onzinnigheid dienstig oordeelen tot ftuiting van Ongeloof ? ;  41? ANIMADVERSIONES A D TENTAMEN THEOLOGIE DUNATOSCOPIC^: Pag. 13. Ax. 1. £ Poteft aliquid concipi" id eft idea alicu; jus;vel potms id^ tanquam ahcujus poteft con cmi, non concipio (fimul capio j men e avbo rem exiftentem , Cehdeam alicujiXriVvn-t d s J procen &c. qu e continet idZnel Tm~ fTP^hm-lde* id eft modifieationl m me, fed etiam ejus quod ideam excitare & ei refpondere comprehenditur : per haSlhan tasma ab experientia diftinazitur Ax. 2. ö Aliquid" non poteft non effe, perfpicuum emm ;. non em non effe aliquid, 'itaque omne rtguhoe vel illo modo efi^edïn ea^em klëa conceta non poteft cumulari idea exiftentice & idea non exrftentiae, hoe verum Ax. 3. Nihil (id eft nullus effeéïus, alioquin hoe pro axiomate poni nequit) fine ratione (ideft caufa ahoquin &c.) iiifficiente exiftere poteft {ia e.t tanquam exiitens concipi poteft) vel  418 ANIMAD VERSIONES nulla aélio rationalis fine ratione (id eft motivo üt dicunt) exifter e polfe concipitur. Pag. 14. Defin. 1. „ Posübile idem'eft quod conceptibile" itaque idea, nam non concipimus cntia ipfa v. ad Ax. 1. itaque male „ five id" fi lignificat ens, aureus mons eft aliquid polfibilc, quia non contradiótoria & ita conceptibilis eft idea. Sed illa idea non eft id , quia mons aureus non exiftit Coroll. 1. Theor. 1. dicere debuit A. five idea quts nulla contradictione tollitur. Coroll. 1. ': „ Eft aliquid polfibile" captiofum, reéte fi fignificat poteft mens aliquas ideas concipere v. ad ax. 1. Sed male fi fignificat exiftunt ent ia posjibilia, nam eo cafu corollarium definitionis 1. non eft, fed effet axioma, quod alio modo exprimi debet, nempe mens entia extra fe agnoscit, quce ideas concretas conccptibiles (five posfibilia)fubminiftrant. Sed & entia agnoscit mens qufe non conceptibilia &c. fi pojjibile ad potentiam aliquam caufalem refertur etiam non exiftit, & abftraótum ab illa potentia non cft ens, menfa polfibilis non eft ens, non exiftit, faber lignarius qui eam facere poteft exiftit, e contrario menfa exiftens hoe feni'u polfibilis amplius non eft, fimilis poteft fieri & ejusmodi idea concipi, itaque patet A. per hanc Theoriam dunatoscopicam nihil omnino agere. Pag. 16. Coroll. 2. Ouicquid exiftit (id eft quicquid concipitur tanquam exiftens) pojjibile elfe debet, nam impoffibilia exiftere non polle non probat fcholion 1, quod refertur addcfin. 1. qua; de con- É  ANIMAD VERSIONES 410 ceptibili agit, confer defin. 2, 3 & 4. hoe volo, exiftere entia quorum nullam ideam habemus, niotus caufa non neganda etiam fi nullam ejus ideam haberemus. v. s'Gravesande Elem. Phyf. Tom. I. pag. 2. Defin. 5. Captiofa. „ Oppofita" num entia oppofita? ita omnia-oppofita erunt faltem loei refpeclu &c. ergo oppofita idea funt quarum una negationem alterius infert. Defin. 6. „ Poflibile " non tale ens exiftens v. Coroll. i. Theor. 1. fed idea, cujus idea oppofita itidem eft poffibilis, id eft formari poteft defin. i. contingens vocatur, ita idea poffibilis equj albi eft contingens quia idea equi nigri eft posfibilis; e contrario idea circuli cujus omnes radii asquales neceffaria eft, quoniam idea circuli cujus radii ina?quales funt impoffibilis. Theorema 1. Captiofum. „ Omnia contingentia " funt idea? v. ad defin. 6. „ exiftere" eft effe ens defin. 3. itaque nullum contingens (id eft idea) exiftit (extra mentem v. ad ax. 1.) ergo dicendum ideas plunum contingentium in eandem ideam coacervari non pofte 5 fi ideam equi albi ( five ideam abftractam albi) idea? equi nigri unire pofiem idea? albi & nigri non effent oppofita?: at'qui plures idea? quaecumque eodem fenfu & fimili operatione percepta? oppofita?, video album video fimili operatione nigrum, itaque oppofita, qua? fenfibus differentibus, vel eödem fenfu fed diverfo modo opérante percipiuntur oppofita non funt, ita idea? alicujus albi poDd %  420 ANIMAD VERSIONES teft addi idea alicujus duri , ita ideam lapidis albi habebimus, cui poteft addi idea alicujus frigidi, ita orietur idea marmoris frigidi: itaque album, durum, frigidum non funt oppofita: album per oculos, durum & frigidum per manus fed diverfo modo affeftas innotefcit. Pag. 18. Theor. i. Corollarium 2. Contiiigentia non cxiftunt v. defin. 6. defin. I.- itaque male A addit per fe. Corollarium 3. Entis contingcntis &c." unde ens (quod exiftit defin. 3.)? potuitne A. ignorarc contingentia etiam idea? alicujus entis addita non ut entia concipi ? amicum adeo, video pyxidem in menfa id eft aliquid rotundum buxeum quod poteft effe tabaco, pilulis &c. plus minus plenum vel vacuüm: haac omnia in pyxide contingentia mihi funt,quia nihil prohibet quominus ideae concreta?, quam vifus excitat in me, jungam ideam tabaci contenti; etiam nihil prohibet idea; cohcrétae jungere ideam pilularura &c. fed fimulac ideam tabaci idea; concretae unirem, idea pilularum exclufa effet. v. ad Theor. 1. Dixit A. p. 15. defin. 2. rem dici quicquid poflibile eft (id eït conceptibile defin. 1.) ens quicquid exiftit def. 3. ita res entia & non entia comprehendet pag. 17. Coroll. I. quid jam erit quicquid contradiStionem implicat def. 4 ? num res? (nam impoffibile fecundum A. eramon eft) led ita res dicetur non folum quicquid poflibile fed & quicquid impoffibile contra p. 15. fcholium 1. patet itaque auctorem volcntcm nolentem de ideis loqui & ita res (non vero ens)  ANIMAD VERSIONES 421 ff ctS Pr°ffibiIiS Cmtin^ns voz*b\tux def. 6. orSi f9' Con,tingens etiam erk the! ™JS quidam contingentia «tóte erunt auitS? A (-^0dcnos neccflariumincludit)lo. quitm A. qui fi p. l8. coroll. 2. dixiffct ,„ n contingentia non cxiftunt per fe id eft dli ^ V- def> *' fcnfum hüjls corollarii the c„,ifl contingentia m/?^ non per fe fauib Fu^nS Tk^11111 Per & exiftitf d eftqpeP; enineceffaïS Corojlarium 3. itaque non procedit. Ens neeeffarwm non exiftit Der fuam ™ffi bihtatem (Theor. 1.) Cor 1 w / Pag. 18. Dcfinitio 8. titu^trn-^-iCnr ad P°ffibile A. revertitu ; pofhk (id eft m poffibile) cujus od- bile cft contingens, hoe fenfu non video qua St^SSfl?^ fit fpöeS St mtus potcntiiiimus &c. at funt entn ram fnirj tus quam corpora nnita, non tur dlri {&% Cft conc2P£ibi!is idea non vide. oppofi ïf ,le CU1 nflulla alia P°ffibi1^ idea KS? fPoffibde: five idea cft ncceffarL 5f|f» oppofiti impoffibilis, videexemplum ad jeön. (5. omms circulus radios a-qualeshabet fed unus circulus altero major poteft coS; Dd 3  A2t ANIMAD VERSIONES &c per ea corruunt corollaria & conclufio necetfarhm non pofe non exiftere, impoffibile eft for mare ideam circuli cujus radii insquales, ftd an uspiam circulus (cujus radii neceifano ajqualcs) exifiat dubitat Mathematicus, eodem modo impoftbile eft mons aureus vallibus non circumdatus, fed mons aureus (valhbus neceffario circumdatus) propterea non exiftit, Mitto csetera,  4*3 REMARQUES SUR S O P H Y L E OU DE LA P II I L O S O P H I E. PAG- 5- „ JPar nos cinq fens" il faut dire, J cxpcnence qu on fait k Vaide d'un ou de plulieurs lens:. celui qui feroit deftitué du taól n auroit pas idée de force, &fem le coup en amibmm a Jean (qui le porte) de la force: arnii la derniere idée accompagnc la premièrequ on ne me demande pas cornment. ! i -È Bonfens Poufle avec effort" quel- Platon ? ' k refllltat dG h dG Dd 4  4H REMARQUES Pag. 9. „ Mouvement encore" cela ne con* tredit pas ce qu'on fait dire bien crüment a Sophyle 'pour que le lefteur foit révolté, puisque le mouvement n'eft pas un être exiftant: la chofe même exifte v. p. 27. Ci Eutyphron ne doit pas parler d'idée. On a admiré 1'A pour avoir nommé ailleurs TJieu la force de f Univers , ce qui pourtant fignifie 1'Univers fort: ou bien la force & 1'univers feront pluralité de principes. Pae. 11. Sophyle „ non" encore pour ïndispofer , il y a d'autres mécreans qui répondroient oui tous, du moins ceux dont on fait cas, (apparemment pour d'autres raifons que pour leur prthodoxie). „ Tous les deux " c'eft cela, dira le Sceptique: dans tous les argumens qu'on employé en cette matière le terme mineur eft idéal. v, Eutyphron même qui jette ces livres qui fq contredifent, Pag. 13. Sans la vérité ilnc peut y avoir de bonheur',, récl" qu'eft-ce? 011 décidc a Ion aifie, 1'illufion qui n'eft pas ntiiiible fait au bonheur, la rhétorique le fpeftacle & beaucoup d'arts font fondés dans cc principe. Pag. 14. ,3 Vérité ifolée" qu'eft-ce? toute compofition de vérités qui fera unité ou thefe eft dans ce fens ifolée , mettant une vérité (je dirai) a coté d'une autre je ne vois pas comment le faux cn peut provenir, 1'A femble confopdre la vérité avec l'idée concrete. Pag. 17. Pas „ filie" mais „ fource" quelt le antithefe J le Hbraire me donna ce petit éent  sur SOPHYLE. 425 poijr la produftion d'un feu Profeffeur, ce què je ne pouvois pas comprendre, Pag- ip- » Je" fuis paffif, qui? mon corps coherent, mouvant, penfant, ou mon ame? Pag. 21 Paree que je „ la" vois, non pas: v. la réponfe d'Eutyphron: c'eft qu'a l'idée de la boule le joint intérieurement (je ne dis pas comment) 1'idée d'exiftence autre que la mienne. ,P,aS- *2- " Moi, mes yeux" onna pas prouve la diftincfion v. fur pagr 19. pag- 23. „ Par conféquent l'idée du cube eft au cube ' (effet a fa caufe v. plus haut) „comme 1 idee — du cone eft au cone" (effet a fa caule) pms „ par conféquent il y a entre les „ idees (de la boule &; du cone) „ la mê„ me analogie qu'entre les chofes" (la boule & le cone) hélas! ' Pag. 24. „ Raifonnemens que je ferois fur „ les chofes memes." C'eft impoffible. v. pa? 21. & p. 25. F Pag- ?o- Senfations de leur exiftence" i\ous ne faunons en avoir. v. fur p.5.& p. 2I Pag. 28. „ Impoffible" (a comprendre pour moi) èv dou vient? par expérience réitérée, il m a donné hier avaöt hier &c; Ia même idée, donc il Ja donnera demain. (Je ne faurois expliquer comment, mais cela ne fait rien par rapport a l expérience) k certitude (qui n'eft pas neceflaire par impoffibilité de comprendre autrement que je ne fais) cft fondée en coutume, & fait la probabilité qui a fes degrés Pd 5  426 REMARQUES IBID. „ Tournons ■ cone — lumiere ~- yeux — moi" v. fur pag. 22. IBID. Après,il faudroit, le cone, la lumiere, mes yeux ne me trompent pas, 1'A. prèfére de dire „ lorfque je lui ajoute la lumiere & mes „ yeux" qu'eft-ce a dire? Pag. 29. „ Eft réellement" cela dépend de la pag. 23. v. mes remarques. IBID. „ Montre imaginaire" c'eft-a-dire une idée concrete de montre dont les idéés compol'antes font dues a 1'expérience. v. fur p. 5. IbID. „ Réalifé" eft-ce a dire qu'il change l'idée concrete en montre? l'idée concrete ne repréfente pas la montre a faire qui n'exifte pas, qui n'eft pas encore objet, archetype modele. Pag. 30. „ Si le reffort" (qui n'exifte pas encore comme futur , puifqu'on peut encore prendre pour le faire la lame de fer B,C &c. aufli bien que la lame A ) „ n'étoit pas tel" le reffort non exiftant n'eft pas tel, n'eft pas chofe. v. pag. 31. Pag. 3.2. „ Le canard a exifté". Je demande pardon: Vaucanfon avec l'idée en tête a exifté. Pag. 34. „ Si cent hommes " me difent chacun „ je vois une colonne" je ne conclus encore rien avant de favoir s'ils ont leurs yeux dans le cercle: s'ils avoient les dos en dedans je ne concluerois pas qu'ils voyent la même, mais plufieurs différentes: de mes deux yeux je vois iwje colonne, cYun oeil (a travers u:> verrc k 100 facettes') je vois cent colonnes &  sur SOPHYLE. 4ar je me trompe: ou bien, je verrois une colonne occupant cent endroits a la fois. Pag. 35. L'idée du „ nombre 4" trois fois répétée ( car tout multiplicateur eft nombre abftrait & marqué opération a faire) fait l'idée de 12 mais ƒ4 + ƒ 4 + ƒ 4 (enfemble ƒ 12.) font 12. ainfi Pag- 36. „ Vous trouveriés" l'idée de „ 4 „ inconnue." Pag- 37- „ Le cone avec tout ce qu'il y a entre le cone & moi fait l'idée du cone". •Si faire eft caufer occafionner, d'accord: fi faire eft conftituer j'en disconviens, moi fait lidée du cone, c'eft-a-dire paree que je fuis ce que je fuis (p. 27.) je fuis homme qui a 1 idee de cone préfente. •Pag. 37. „ La différence" (des idée<) du cone & du cube (en moi) tient a leur opération (&non pas effence) différente, 1'A'. ne penfe pas a 1'aveugle de Chefelden qui cn commencant a voir ne favoit pas fi tel objet étoit cube ou fpherc. Pag. ;38- •>■> Quatre" n'a pas de „ vraie na„ ture" puifqu'U n'eft qu'idée, qui réfulte de ia repétition de Vidèe de 1'unité. Pag- 39- ■>•> Pour être fonore" aucun corps ne 1'eft; le fon n'eft que phénomène par rapport au corps même qui occafionne cette idée cn moi. IBID. „ Géométriquement" on m'a affuré que 1'A. eft réellement géometre, quoique ce petit traité n'en faife pas foi. IBID. „ 1'Analogie" v. fur p. 23. Pag- 48. „ Le premier attribut cffentiel d'une  4^8 REMARQUES „ chofe c'eft d'être". Je demande pardon,il n'y a pas de chofe qui n'eft pas: ainfi quand je dis chofe exiftante, je n'ai pas un fujet & un predicatum; les deux mots ne font qu'un feul fujet, & la propofition „ telle chofe cft'" eft telle chefe exiftante eft telle chofe exiftante propofition identique oü il y a fujet & fujet & non pas fujet & attribut. Pag. 52. „ Le parallele n'eft pas jufte" & pourquoi donc Je faire ? IBID. ,, Seis volatils qui conftituent 1'action „ de la fleur fur 1'odorat" ne font ni vifebles, ni tangibles pour l'homme, elles font odoriferantes, eheu ! IBID. „ La limaille de fer" ne montre pas qu'elle eft attirée v. p.53. elle montre feulement qu'elle approche de 1'aimant, la vertu dc 1'aimant n'eft que fuppofée (ou ajoutée v. p, 21.) comme toute autre force. Pag. 56. ,, Néceffairement des rapports" a t-on prouvé cela? Pag. 58. Tout cela n'eft pas clair, „ 2?" L'aveugle né n'a aucune idée de vifibilité, „ 3 ? " Nous ne faurons jamais comment cette effence — pourroit agir &c. Pag. 60. „ Mais non", mais oui, pro parte, Pag. 61. „ 1'Artillerie marche", non pas, 1'A oublie tous les chevaux & ceux qui les menent &c.: la mêche allumée ne poulfe pas le boulet, c'eft la poudre en feu, que 1'A oublie. Quand il y a 100 livres de part & d'autre dans une balance ejle eft en repos: quand on met une livre dans un des baffms, les 100  sur SOPHYLE. 429 livres dans 1'autre fe levent,non pas paree qu'. une hvre les meten mouvement,mais i + 100 ( qui continuent d'opérer) ah ! Pag. 62. 3 -° „ Par un acle de fa velleité", Jl n y a pas un mot de prouvé, 1'expérience dit que l'homme quand il veut paffe én même temps &c. ■ Pag. 63. „ Chofe qui n'eft pas ce corps" (peut etre^autre corps v. en haut) puis • 5ƒ i' 11 s,£nfuit A \Q Puif3ant génie de Socrate" j „Ordre dans 1'univers" qui s'en anpercevra? Dieu? avec la plus grande facilitT? Ee  +34 sur ARISTEE dans qu'elle clatfé qui a vutiUté &c. pour fin? pag. 24. Pag. 45. Effence immuablc, rapports qui peuvent changer. Pag. 47. „ Nêcejfaire" lorfqu'il feroit contradictoire &c. fort bien. Pag. 50. Un êcre qui exifte par lui même, & pour 1'exiftence du quel il n'y a ni fin quelconque. Pag. 51. A. convient bonnement ,, par lui même " cft-il donc caufe & effet a la fois, demandcroit quelque autre. Pag. 54. Efpace & durée infinis „ parlarai„ fon " qu'ils n'ont point de parties ! Pag. 50. L'univers pas infini, pag. 50. il s'agiffoit d'exiflant par lui même. Pag. 59. „ Mène a 1'infini &c." ad arbitrium hsec fcripta. Pag. 60. „ La propagation & la poffibilité ,, des efpeces" comme li elles exiftoient, comme fi elles, fuppoféesexiftantes,étoient infinies. Pag. 62. Modifier d'une fi horrible facon'' bel argument, le feu brouille cette marche ferme & fure 61. Pag. 64. ,, L'un détruit 1'autre" n'eft-ce pas. 1'un rend ce qu'il a recu de 1'autre ? mouvement (paj) qualité de la matière ? Pag. 65. „ Détruit" non pas, change contfe le fien. Pag. 66. 1'A. parle de puiffance étrangère pour vaincre 1'inertie. Pag. 69. 5, Des effets au dehors de l'univers " qu'eft-ce ? Pag. 74. Caufe qui „ eft" la volonté libre? Pag. 81. Raifon pourquoi (79) un reffort  oü dé la DiViNlTE* 435 non tendu & dans fon état naturel ne fauroit ëtre tendu que par 1'acrion d'une force étran* gère (cela doit être immaterielle, autrement pour la disperfion des parties de 1'enfemble de 1'eau (pag. 80.) il faudra a Dieu öter le corps forcant & le corps qui force ce corps v. p. 117) mais alors pourquoi cette force étrangère, c'efta-dire Dieu n'eft-il pas le moteur continuel ou le créateur continuel ? il eft Vrai que dans la dernière hypothefe il y a difficulté par rapport k 1'identité du corps anéanti dans le lieü A, & créé en B. Pag. 88. L'objet denos dcfirs eft (89.) une pente vers 1'union parfaite (iöi.) principe attraéf if metaphyfique ! ,, Content d'être Antiphile" Ariftée n'eft pas un Hercule quin'eutpas été content d'être Omphale. Pag. 100. ,, Dans les animaux le fexe en gé* ,. néral fe mêle avec le fexe en général" ! Pag. ior. „ Loix — abfurde — monftre la „ honte & la pudeur" non intelligo. Pag. 104. ,, De compofer — par le principe „ attracfif!" Pag. 106. „ Dans le même individu" fi 1'A. eut ajouté au même moment on eut compris la valeur de l'argument, un fon foible n'eft pas fort au même moment; & on ne concoit pas le fon doublé pas plus que la colere doublé, Horace dit iracundior Hadria, cela fuffit. Pag. 107. „ Du cintre" on n'a pas montré qu'il y eft arrivé pag. 108. n. il y a „ pour ainfi dire." Pag. Ho. „ Se voit toujours également beau", car toutes les effences qui 1'environnent font des Antiphiles. Ee 2  436 sur ARISTEE Pag. in. L'intelligence infinie &c.pas deftituée de ce principe (amour p. 109.)! Pag. 112. Inertie force avec laquelle une chofe eft ce qu'elle eft! Pag. 113. Parties de l'univers mifes dans un état forcé (par Dieu)! Pag. 117. Quantité inerte" qu'eft-ce ? Pag. 118. Quantité de la force d'être! Pag. 119. „ Mouvement" eft-ce un être, ou une abftraclion ? Pag. 150. Richeffe ou pauvreté de 1'effence ou des facultés de 1'individu ! Pag. 151. Le vers fouffre moins nepofledant pas la quantité & la finelfe de nos facultés (il s'agit de fentiment de douleur & de peur dont les aniraaux ne font pas exempts) mais d'autre coté il doit fouffrir plus, n'ayant pas le moral pour combattre ou vaincre. Pag. 160. Legerme „ du bien" dans notre nature. Pag. 166. II n'y a point de mal, & comment y a t-il donc du bien V mal eft idée abftraite de l'homme qui fe trouve mal, comme bien eft idée abftraite de l'homme qui fe trouve bien; le goüt de 1'abfynthe eft mal, celui du miel bien: il faut dans 1'un & 1'autre cas quelque chofe hors de l'homme v. pag-. 164. Pag. 171. Efpace attribut de Dieu. Pag. 184. „ Homogénéité avec Dieu" Dieu aime (p. 109, 111.) donc tous les hommes, Phalaris comme Ariftide, car il n'y a pas de mal; mais les êtres libres différent en degré; de quelle liberté s'agit-il ? eft-elle reffort tendu par des liens qui le retiennent dans cet état forcé p. 113, ou non tendu & fans acïion ? v. pag. 79. non:  OU DE LA DIVINITE. 437 cefthberté d'indifférence: mais alors elle modihe 1'amour univerfel de Dieu, & elle paroit principe différent de Dieu. Si non, ellenediminue pas les rélations avec Dieu. v. pag. 184. & ne fert pas 1'A. en toüt cas pourquoi 1'état des chofes fera t-il plus parfait, plus heureux après dix fiecles, qu'il eft aujourd'hui, ou qu'il a ete du temps des Titans ? _ Le petit traité eft proprement imprimé a Paris fur de beau papier, il coute ici ƒ4: 10:car il y a trois vignettes avec explication, la dermère eft un aigle a bec court, ce qui le diltingue d'autant plus d'autres oifeaux «Sec. Ee 3  431 SUR L'ABREGÉ DE LA THEOLOGIE DOGMATIQUE D E ADRIEN BUURT, X 7 7 9- PAG. 12. „ ^3omraent favons nous qu'il „ y a des êtres finis, fans connoïtre 1'Infini ? „ l'idée de YInfini étant une idée pofitive, & „ celle du fini une idée négative" oü eft la preuve ? Un fauvage après 1'orage fort d'un arbre creux, au dedans duquel feul il y a eu place pour lui, les autres arbres a 1'entour étant entiers: cn fe promenant il comprend que partóut oü il fe trouve il y a pareille place, & de toutes les places qui lui viennent dans l'efprit il fait 1'efpace s comme de toutes les eaux oü il s'eft baigné , la rivière ; cet efpace n'eft pour lui ni fini, ni infini, paree qu'il „ ne s'en oc- cupe pas dans fes penfées" pag. n. après il prend une pierre en main & conclut que 1'efpace n'a pas telle furface (qui ne ccde pas ieu. Je réponds, qu'il me paroit contraire a 1 expérience de fuppofer que celui qui prend une pierre en main penfe en lui même cette pierre n'a pas 1'infinité de Dieu & non pas elle refifie au crcux de ma main, 6? elle ne couvre que peu d''objets a ma vue, encore fi cette idée de 1'etre infini eft innée, comment eft-il donc poffible qu'on ait jamais mis 1'cxiftencc de Dieu en doute? enfin la montagne finie différcrat-elle moins de l'être infini que la dite pierre ? Si non, la montagne & Ia pierre feront-ellcs de meme grandeur ? v. Algcmeene Bibliotheecq &c. derde Deel n? IV. pag. 513. oü on trouve ces mots „ men weet dat de betekeniffen „ aan 't woord oneindig gehegt, dikvvils dub„ bclzinnig zijn en duister; cn dat men veel j> veiliger doet wanneer men van Gods ei„ genlchappen fprekende , dezelve volmaakt jj noemt."  44° EXAMEN DES RÉFLEXIONS D E HOLLAND SUR LE S. D. L. N. ie Leblure. PAG. 27. JLJ/ss abricots dans une bouteil]e fe gatent fi on n'y met de feau de vie, dans Ie fyftême de 1'A. du S de la N les hommes font ignorans &c. fi on ne fait pas entrer dans leur têtes fa Théorie , car la pierre ne refte, en fair que quand on ia fufpend par -un fil. Pag. 32. Penfer & ignorer qu'on penfe c'eft une vraye contradiction &f p- 104. Si cela eft comment expliquer la promenade d'un homme penfif, le mouvement des mains d'un joueur de violon qui ne fonge qu'a la mélodie qu'il produit ? Pag. 48. SérieinfinieDieu eft éternel,s'il a été éternellement créateur on a cette même férie, Raifon fuffifante 1'A du S dira que la caufe immédiateraent précédente eft fa raifon 3 &  de HOLLAND. 441 il fe paffera du mot fuffifant dans le fens de Holland. II dit caufe fuffifante. p. 56. du S. Pag. 60. Intelligence de la non intelligence. v. fur Bonnet & II. p. 271. Pag. 63. Que tout eft bien donc le traité dit S. d. 1. N. auffi. Pag. 70. Un arbre que je vois eft un grand nombre de feuilles, rameaux &c. Pag- 73- Deux liqueurs froides deviennent une chaude, il eft vrai que la chaleur eft mo- &Jl parle des ProP"étés, mais la tiedeur eit aufli mode. . Pag. 91. Qu'un étre penfant n'a point de parties, eft fimple, indivifible, le moyen de concevoir que cet être voit, entend &c. plufieurs chofes a la fois, croit, décroit en pcrfeftions &c. veut & ne veut pas &c. Qiielle Logique expreffion captieufe. Poffibilité d'être n'eft pas poffibilité de concevoir, le précis ditaucune-idée, cela veut dire qu'on ne peut fe repréfenter un efprit d'aucunc facon iousla forme d'un être immatcrid, Ja Théorie de 1'A du S. eft qu'on peut & doit fe repréfenter 1 ame fous l'idée de mode d'un être materiel. Pag. 92. Paree qu'il n'a pas, au contraire c'eft parce^qu'il a les qualités d'un être divifible,il peut être augmenté diminué changé, voir tentót 1'arbre tantöt la montagne &c. &c. v. p. 94. Vous ne connoiffés pas f effence de l'efprkcomment le dites vous donc fimple ? Pag- 93- Vous ne favés pas ce que c'eft qu'agir , & vous décidés que l'être compofé nepcut pas penfer, c'cft-a-dire que les corps extérieurs , ou Dieu même v. p. 74. ne peuvent agir fur lui en forte que la penfée en réfulte. Ee 5  442 EXAMEN des RÉFLEXIONS Pag. 94. Par des regies méchaniques. Aufli bien que 1'effet de tel poifön, du feu fur la poudre a canon, eft ce 1'ame elle même qui de gayeté de coeur fait ici le fou ? Pag. 96. Gaieté — Joïe le mouvement d'un cube n'eft pas quarré. 12. Apotresde 1'horloge de Strasbourg , caufe c'eft chofe (modifiée) qui agit fur une autre qui réagit & qui eft modifiée elle même enfuite; donc les 12 Apotres qui rê'agiffent furies roues &c. font effet, les foldats qui fortent, pas, puisqu'ils ne réagiffent pas fur 1'horloge. Pag. 105. L'effet du cerveau tellement modifié eft felon 1'A du S. telle idée, & non pas telle connoiffance des inftrumens, & de leur opération; du refte v. fur p. 32. Pag. 107. n. Je juge que le foleil fe lcvera demain tout comme je juge que le foleil s'cftlevé hier a 1'aide de la perceptiën de 1'idcntité ou différence d'idées entrées en tête par fenfation. Pag. 108. Energie; felon 1'A du S. la farine a de 1'énergie, quand on met de 1'cau deffus elle fermente. Ainfi dans ce cas ci un être n'eft pas modifié par fa propre énergie , mais fon énergie s'exerce quand un motif la meten afte. Pag. in. On inftruit plutöt un enfant qu'un fauvage adulte. Pag. 112. 69 v. fur pag. 96". Pag. 115. L'inégalité Holl. y ajoute 1'infuffifance &c. mais 1'A d. S. 1'a aufli p. 1. p. 131. & 1'impoffibilité &c. P. 118. L'expérience &c. entre felon 1'A du S. en compte des vents &c. Chacun c'eft-a-dire tel fe fait un temperament tel autre pas.  »k HOLLAND. 443 Pag. 119. Amant, 1'amour eft motif. Pag. 120. Le mont Athos n'a pas de tête organifée; le feu prend a la poudre feche, & non pas k l'humide,or toute poudre n'eft pas humide: l'inftrucfion morale eft donc excellente pour le cerveau modifié a la recevoir. Pag. 122. L'Auteur du S. dit p. 115.,, des ,, avantages " c'eft-a-dire certains avantages. Pag. 126. Ne rinit-il pas par accorder ce qu'il a combattu ? Pag, 128. Sur toute la machine, 1'expérience prouve que l'opération éleétrique fuit la di* reétion d'un lil, d'une barre de fer. Pag. 129. L'eautiedene brule pas, quoique le feu la rende tiede. Pag. 138. v. fur p. 120. Pag. 139. Vertu eft tout, 1'A du S a voulu dire eft toute aétion de l'homme &c. le bien qui revient d'une aétion le fait fans doute eftimer, in thefi. Le principe &c. eft lié avec 1'efpérance pour 1'avcnir d'aélions utiles. Pag. 142. Excitcnt 1'interet 1'admiration &c. Holl. a lu Helvctius v. p. 107. Boule roulée— carojfe ceci porte contre Hobbes ■qui dit tout être , cependant les mains acquierent une aptitude k jouer du violon par répétition. Pag. 145. Queftions oifeufes 1'exemple doit pourtant décider.a fixcr l'idée de pröpriété. Pag. 147. 1'interet on parle de légitimité. Pag. 148. Le üVoirdiftinguons, j'ai droit de refufer de 1'argent a Titius par rapport k lui (fans autre confidération) je ne 1'ai pas par rapport k Cajus puifque je me fuis engagé a lui a donner cet argent k Titius.  444 EXAMEN des RÉFLEXIONS Pag. 149. Jnteret v. fur p. 147. Pag. 163. Analogie ceci regarde aufli Bonnet. Pag. 166. La jeune abeille conftruit fa celluie comme Penfant fucce, au refte on apprend a félephant, au finge a danfer fur la corde. Pag. 170. Ce motif confifte dans le jugement &c. Ce motif confifte dans un mal-aife ,une inquiétude préfente donc dans la paffion, tout ceci eit pitoyable v. p. 173. II. p. 139 & 149. Pag. 173. Motifs, le réfultat, le motif eft fouvent la fuite de quelque jugement, mais ce n'eft pas pour cela notre ouvrage c'eft-a-dire de l'ame. _ Voyant approcher quelcun & concluant qu'il vient pour me tuer une grande peur me faifit, qui me fait courir avec grand effort: cette peur qui eft le motif n'eft pas mon ouvrage, j'ai néceffairement moi (conftitué comme je fuis) peur. ' Pag. 173. S'il étoit autrement c'eft-a-dire fi l'homme préféroit ce qu'il ne jugeroit pas préférable, il voudroit malgré lui, je ne comprens rien a ceci. Pag. 174. Le motif rieft point efficace, la poudre a canon n'eft pas efficace fans qu'on y mette le feu, qui n'eft pas libre pour cela. Pag. 178. Sauvés vous,il y a entre ma voix & fes jambes tout le fyftême intelleéluel, le cerveau les nerfs, les ganglions, la difpofition des fibres a fe communiquer le mouvement entre deux ,on n'y prend pas garde v. fur p. 94. Pag. 179. Un boifu, un homme qui begaye faifant fa déclaration d'amour a honte de fa boffe &c. n'eft-il pas pareillement embaralfant  de HOLLAND. 445. pour moi aujourd'hui que hier un autre ait pris ma bourfe ou que je aye eu lafottife de la jetter - moi meme ? J Pag. 181. n. Puremcnt paffif, 1'aimant n'eft pas purement paffif, il peut attirer le fer oui s en approche alfés. H Pag. 182. 8 e N'eft-ce pas un fentiment intime que ce papier eft blanc, mais il n'a point de couleur, comme je comprends après d'autres expériences &c. Pag. 187-189. Subftitués a Ia néceffité fatale la propofition que tout efi bien p. 61 & fai tes le même difcours. ó' Pag. 192. 4.° L'architeéte connoit le toit la goutiere le mouvement de feau tout è fait, le législateur ne connoit pas tout a fait la conititution totale de tel homme; plus il en fait plus les loix qu'il lui propofe feront efficaces. ' Pag. 194. Etat involontaire donc les autres cmi font dans un état volontaire font punis a propre ment parler v. p. 200. v Pag. 195. Infenfé qui fait des efforts pour arreter la marche &c. pas plus que celui qui fait effort pour contenir pas des dignes &c. Pag. 106. Je fuis convaincu de Vimpofjibilitt dune reforme ou 1'A du S a t-il dit cela'? non pas p. 381. ceci eft noir. Pag. 197. Ceci eft faux, tel paroit corrigible tel autre pas,-on fait mourir ce dernier v. p. 219. Pag. 214. Les fcelerats, les foibles auffi. Vte bienkeureufe mais ü on craint qu'elle fera malheureufe ? H d nJ?&V2^Unjour (heureux, mais ilne peut pas 1 etre) de mon exiftence. 1  446 EXAMEN des RÉFLEXIONS Pag. 263. ï'Homme de bien, 1'A du S le fop* pofe dans ion bon fens. II. PARTIE Pag. 99. v. p. 152. Sans con* tradiclion , fans appercevoir la contradiétion car le néant n'eft pas plus abfent que préfent, & un corps fuppofé eft contradictoirement concu abfent du lieu oü il'fe trouve. Pag. 100. Holl. reconnoit avec Helvetius que nos idéés nous viennent par les fens, il faut donc commencer par appercevoir la force, fin* telligcnce 1'efpace la durée comme la matière , de cette facon il peut y avoir plus d'un être néceffaire, la matière 1'eft felon 1'A du S. L'efpaee 1'eft v. p. 123. (paroles de Newton ) & cet efpace ne peut pas être attribut, il eft chofe; la preuve eft fimple, quand je dis efpace infini, j'ai fujet & attribut, quand je dis mouvement uniforme, j'ai a demander encore de quel corps ? II a lui même fixé le fens du mot néceffaire p. 99. il faut qu'on ne puiffe pas concevoir fa non exiftence fans contradiétion. Pag. 104. Motif en elle même, motif id quod movet, mais Dieu eft immuable. Pag. iro. II n'y a qu'une efpeee d'inflintt qui nous fafle croire qu'il y a effeétivement des corps. Pag. 126. Region des poffibilités queft-ce ? Pag. 137. Offusqueroient non pas s'il y en eut moins de créés. Pag. 141. Monceau de fable que ne parle t-il de 1'arbre de Diane, de la formation des fels &c. Pag. 152. Tous les habitans difent bon fage &c. & p. 153. k même homme s'en plaint ü  de HOLLAND. 447 ne reconnoit plus nifageffe, ni bonté «Sec. que croire a préfent ? y Pag. 17(5-177. Le fentiment, 1'expérience & k raifon donnent les mêmes idéés Vfur ce qu d faut nommer vertu) a tous les hommes! rag. 178. Athee raifonnable moins dangé- c-eftSdoSgoMalgré k K,igi0n' « ™< Pag. 188. Portraits qui font exception au principe que tout eft bien. P 3U hpFagv 19*' Preuve Par raifonnement. Alembeit ajoute bien evidence dit coeur par laauel for?nbien.C *■* que **** „„«?g' Tl Abfolument aucun motif, pourquoi pas ? Je ne pourrai prolonger ma vie oue par le deshonneur & ]a Weffl: telle vie mdéplait, je choifis la mort. Pag. 202. Cette théorie mène loin, foions ,W' "7?Üam &C-&C' en Ja faifa^ valoir toujours, s il fe peut, mais hélas ! Pag. 204. La réligion ne crée point lesnortnn, ie fa verte fort bien, li on parle de a °Verm en tant qu'utile &c. Vertu Pag. 207. A ne penfer qu'a nous mêmes & Zlf°m P- I92' d0nc a«* autre? hommes ^ierïs9? maltrdtée Par des «^ Pag. 214. Sont des machines on feme le prain en terre, il prend racine ici, l*pas ^ Fag. 216. Dans Éowto lesoccajionsAa relieion fait elle donc préférer dans toutes les occafiKc?  448 EXAMEN des RÉFLEXIONS &c. Pag. 231. Mais a t-on conclu de la &c. oui Berkeley &c.' Pag. 233. Attentive esc. v. p. 226. cela eft il fi a portée ? Pag. 235. Toutes les nations puis tous ces reveurs, qui fe font rélayés: ö Holland ! Pag. 238. Le méchant ne pêche pas par foibleffe (a prouver). Pag. 257. Abus de ferment. Pag. 271. On fuppofe gratuïtement que toute caufe eft de même nature que fon effet, d'accord. Pag. 273. Néceffaire — par la volonté immuablc. S E-  449 SECOND EXAMEN des RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES fur Is fyftême de la Nature, [■ par M. HOLLAND a Neufchatel W7 3Avant Propos. Ji_ our qu'on ne s'étonne pas de ce que je prends ex profeffo le parti d'un Auteur reconnu pour Athée, j'averüs que j'ai deux defleins, le premier eft de montrer, qu'ayant été deftitué de la grace, & indocile a la voix de la tradition (décréditée plus ou moins après la réformation ) il a pu écrire de bonne foi, être honnete homme foumis aux loix de fon païs: & par la, qu'il n'y a pas une feule exception k faire dans la théorie de la tolérance univerfelle. Comment, dira quelcun, lui honnete homme? Je vous dis que tout Athée eft pendard, je réFf  450 SECOND EXAMEN des ponds, cela étant il volera bientót, on le pendra & vous en ferés quitte; mais s'il ne vole pas encore? Je réponds, il ne faut pas le maltraitcr alors: les hommes font inconféquents , donc tel peut être meilleur que fa doctrine , fuffit pour la fociété humaine qu'il ne trouble pas. Mais dira un autre, il eft impoffible qu'il y ait des Athées- Je réponds , fort bien , mais alors il ne faut jamais plus maltraiter un Descartes, Gasfendi, Baile, Bekker, King, Wolf &c. &c. fous ce pretexte. Mais enfin, dira un troifiême il faut envifager ces hommes comme/:de& Cuinois, c'eft-a-dire comme Athées — Theïstes. Je réponds foit, alors le venin de leur Atheïsme fera tempéré par leur theïsme, en un mot je ne trouve pas que jufqu'a préfent on- a conftaté le dogme par la rigueur, qu'on a rendu la difpute utile a la découverte de la vérité par la fureur d'un coté & la terreur de 1'autre , c'eft pour cela que j'ai pris la peine de prouver, fi je ne me trompe, qu'on doit prendre tout incredule, quel qu'il' foit pour fou (*) irrégénéré & non pas pour moriftre a bruler vif, d'oü il fenfuit que celui qui foutient, par exemple, le mouvement de la terre & qu'on traite d'Athée pourra répondre hardiment, „ il ne s'agit pas de (*) Autrement comment comprendre que quelcun parle tout' de bon quand pour expliquer la penfée il vous entrecient de corpuscules trés fubtils en trés grand mouvement: quand il foutient que, par exemple, 1'oeil de rhonimc-eft. l'ouvrage du hazard ? v. lettres a une Princeflé d'AUemagne fur divers 1'ujets'de Phyfique ik de Pbilofophie 1770. Let. XLIV. pag. 180.  RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES. 451 5, cela ici mais de répondre dircótcment a mes 5, argumens." Mais pour quoi répondre a un fou ? Je réponds un homme eft fou fur certain chapitre qui ne 1'eft pas fur d'autres. mMfat ?a? & ^s tiitfp fxAKa xxipiov hwsv, dit le Proverbe. v'Mqn fecond deffein eft de faire voir, quece n'eft pas en faifant dépendre les dogmes de la réligion de Papprobation de la raifon humaine qu'on parvient a des principes propres a refuter pleinementlesincredules; (*_) ce qui, par rapport '(*) v. Henr. Corn. Agrippa ab Nettesheim dC incertituoine & vanitate icientiarum declamatione inveftivaj cujus verba Cap. I. verfus finém, „ habet enim qua:vis fcientia „ certS qua;dam principia, qua credere oporteat, nee uil» „ modo qi/éant demonflrarï', qua; fi quis pertinacius negare „ velit, non habent Philofophi illi quo contra illum di'fpu„ tent, moxque dicent, contra negantem principia non effe „ difputandum, aut ad alia quidam extra fcientia: metas re„ legabunt, ut fi quis (dicunt) negat ignem calidum pro„ jiciatur in ignem, & quairatur ab eo quid fentiat; ita de„ mimia Philnfophis tortores fiunt & camifices, voluut „ nos vi cogere fateri id quod ratione debuerant docere " Cap. XCVII. „ Theologia Chrifliana non nifi a doctorum fuorum fide de„ pendet cum nullam fuo artem cadere queat „ Qui peritiores Prophetis & Apoftolis videri volunt ea „ qua jola fide ereduntur etiam fuis Syllogismis fefe inveni„ re demonflrare pofe prafumunt", Cap. XCVIII. ■>•> Ql'nfi Dei oracula ficuti natura; opera opus habeant nojiro adjumento ". „ Spiritus San&us omnibus diftribuit fecunduitt certam „ menfuram multa fibi refervans , ut femper nos habeat „ fibi difcipuios". „ De Deo fine ejus lumine nemo rite qiiicquam effarl „ potefi" Cap. XCIX. Diéiis ( Apoftolorum «aam■■«»■! voir vers B & vers C a la fois } ( ce que la direótion unique par { la diagonale prouve) cepenC dant la dite partie en A continue de graviter vers C en même temps que refroidie beaucoup elle s'aproche du point B. Ainfi il n'y a pas feulement matière & mouvement, mais encore cohéfion &c. c'eft-a-dire énergie, & il faut bien dire que les corps ont cet effort cette énergie (opération interne) ce qui explique en quelque forte le mot effort, car s'ils ne 1'auroient pas, Dieu feroit le moteur continuel (c'eft-a-dire il feroit un peu trop) car l'idée que Dieu a donné les forces aux corps au commencement v. H ] p. 54, 55. eft incomprehenlible: puifque en ce cas une force qui opere aujourd'hui, n'étant véritablement qu'effet, cet effet qui exifte aujourd'hui feroit éloigné de la caufe opérante .c'eft-a-dire de l'opération de Dieu 1'an 1, par la durée de 6000 ans ce qui eft abfurde. Le corps inanimé ne peut pas recevoir un ordre une loi v. Clarke de 1'exift. tom. II. p. 24. & l'idée que Dieu communiqué fa réalité p. 42.qui eft ici force énergie au corps, fait Dieu 1'ame du monde ;on imprime 1'impreinte des armes avec un cachet, mais non pas des puüfan-  458 RÉFLEXIONS ces des facultés: & fi Dieu le peut faire pour, quoi ne peut-il pas impriiner la penfée ? c'eft pourquoi H<± eft réduit a dire qu'z"/ eft téméraire de poneneer fur la caufe de l'act ion dans les corps. Chap. III. pag. 45. II prétend y fuppléer au contraire il prétend qu'on n'en peut donner de définition paree qu'ils ne devoient point être rangés fous une même clafte, ni être compris fous une même dénomination S. p. 36. Chap. IV. p. 47. Néceffité abfolue v. fur p. 38. il eft néceffaire que la perpendiculaire faslé deux angles égaux fur la droite fur laquelle elle tombe, paree qu'on 1'a vu,on a appliqué deux triangles 1'un fur 1'autre &c. Chaine entant qu'un chainon tient a 1'autre, non entant que gravit^nt vers le centre de la terre. Pag. 48. Série mfinie v. fur p. 34. Pag. 49. Newton fe fert du mot attraction faute de connoitre les refforts cachés de la matière paroles de Hd Pag. 50. II range dans Ia même claffe 1'attraction &c. avec 1'amitié &c. les moraliftes dejignent cette difpofition et les effets ojj'elle produit fous le nom d''amour . cjf de haine d'amitie et d'aversion S. p. 51. n. Une tendance vers &c. non pas vers la tendance eft faculté: la faculté du peintre ne tend nivers un cheval, ni vers un homme: quand on luicommande l'homme il le peint, quand on lui commande l'homme & le cheval a la fois, il peint le centaure. Pag. 51. d'Orefte, la vérité eft que 1'amitic fe change fouvent cn amour: c'eft la raifon  de HOLLAND. 459 pourquoi on ne fauroit fe paffer d'amour dans les pièces de Théatre; quand on repréfente 1'amitié fimple, 1'imagination du fpeétateur n'eft pas bien aife de ne pouvoir aller plus en avant. Pag. 51. Tendance des corps a conferver leur exiftence paroles de 1'A du S. pröpriété fuivant laquelle un corps perfevere dans fon état paroles de Hd. je ne vois pas la différence pour le fens. Pag- 53- N'y & 't4l rien de vertueux, non, mais il y a quelque être dit vertueux, 'la couleur eft un phénomène, il n'y a donc point d'être rouge, mais des êtres dits rouges. Pag. 54. Qu'il eft impoflible que cemorceautkc. il eft poffible in abftratto impoffible in concreto, tout effet a fa caufe & ainfi de fuite. Pag. 55. Tout eft rapport fyftême particulier lié &c. il s'agit de déterminer ici la fignification du mot fyftême. Pag. 55. Tas de décombres, mais il y a de tels tas. v. S. p. 64, 65.1 Pag. 56. Sphere l'homme imite, il faut de 1'intelligence pour cela. Accorde aux êtres p. 71. p. 72. qui veut, ce qui ne fe peut fans confeience. Chd a des organes ê?c. oui s'il doit legere intclligere. Pag. 57. La fenfation doit être une modification inconnue, fi ces dernieres ne confiftent que dans le mouvement. Pag. 57. Si bien repenti, il dit pourtant qui veut Elles n'agiffent point au hazard c'eft ce que 1'A d. S. prouve p. 75, 76 a quoi bon donc cette doctrine & 1'exemple du boulet? La confeience de foi diftinótive de Vêtre intcl-  46o RÉFLEXIONS ligent, il n'exifte pas de confeience c'eft idée abftraite, il exifte une être confeient de foi, or il n'y a pas d'être intelligent non confeient, intelligo eft fum intelligent, fcio me effe intelligentem.. Pag. 58. Effet éternel tout effet eft caufe par rapport a ce qui fuit, du refte v. fur p. 34. Pag. 60. Raifon fuffifante il faut toujours fubfifter quelque part. Les idéés de D. fi elles fe trouvent en lui exiftent fans raifon fuffifante autrement on tombe dans 1'infinité qu'on combat tant, ou on fait le cercle viceux. Eut fpêcifié, en ce cas il aurc-it parlé de Ia folie du vice des erreurs infurmontables fur les fujets les plus importans, des crimes qui abondent. v. 1'A d S. II pe p. 196. H 3°7 ? 35c 1'Auteur ne touche pas a la matière des expiations-. Pag. 232. Une partie de ces motifs oui, fi elle étoit plus préfente a l'efprit v. fur II. part. p. 176. Pag. 242. Aucun avantage palpable fi je m'intereffe a ma renommée fa prévoiance me flatte & eft un avantage palpable fenfible. Pag-> 245. 1'A d S. veut montrer que le fuicide n'eft pas une aétion contre nature, du reste fon argument poufie prouve trop p. 246. cependant on ne fauroit défendre 1'aétion d'un Codrus ,d'un Decius , d'un Curtius des martyrs fans le principe que l'homme a la faculté de difpofer raifonnablement de fa vie ce qui 1'autori. feroit en quelque cas a fe dé faire. v. fur pa°145- n. Pag. 247. Ni h vous mêmes &c. trés bien, vous jugés du cas pendant que votre tête eft malade, alors le fuicide n'eft pas raifonnable il eft une fottife. Pag. 258. De ce qui peut contribuer k la fé~ licité de fon femblable 1'A d S. a cn vue la fél licité momentanée oule plaifir; du refte il dit que nous approuvons 1'interet qui les anime toutes les fois qu'il en réfulte quelque avantage pour 1'efpecc humaine S. d 1. n. p. 344. toute obligation ne peut être fondée que fur la probabilité ou la certitude d'obtenir un bien ou  4?3 RÉFLEXIONS d'éviter un mal, p. 342. parlk il paroit qu'il s'eft mal exprime, mais qu'il n'y a point de contradiction dans les idees. Pag. 260. Fort bien. Pag. 261. Donc point de vertu désintereffée. Pag. 263. Qui n'ont nullement dcpendu de moi, cet argument prouve trop , la force la beauté l'efprit font eftimables pour celui qui les poffede. Droits fur Veftime qu'il leur arrache malgré leur méchanceté. Compleitement malheureux que feroit ce fi 1'A d S. répondoit c'eft entre autre, paree qu'il a cette reffource. Pag. 264. Ni mérite &c. v. fur. p. 192. Pag. 265. Toujours conftamment 1'A d S. n'a pas écrit cela pour être pris a la lettre v. les paroles écrites en haut de la p. 344. Pag. 266. II eft ridicule pas plus ridicule que d'arrofer un arbre. •Ou j'en ai befoin préfent, oui, mais de fens raffis une maxime morale peut me frapper & me fervir iun autre moment v. 1'A d S. II. part. p. 383. Pag. 270. Ridicule même chanfon v. fur p. 266. Pag. 272. Ennemi tyran 1'A d S. diroit ce font des errans. Pag. 273. De tout temps toutes fortcs de forfaits, puis quelques docleurs, puis de toutes les fuperftitions enfin on peut accorder Éfc. Pag. 274. Si l'abjectioh d'amc étoit crime, fi la réligion en général n'étoit pas idée abftraite &c. ce feroit contradiction, la réligion inconcreto eft toujours telle profeflion &c.que fait tel homme.  de HOLLAND, 479 5 Pag. 275. Imagination'échauffée ceci eft vrai 1'A d S. ne parle pas avec la modération & la précifion philofophique. Pag. 276. Tout a fait inutile 1'A d S. p. 347- parle a celui qui fe met a l'écart. ■ Pag. 277. L'idée de 1'A d S. eft, ce n'eft pas la nature du bied qui fait la une mauvaife récolte , c'eft la mauvaife culture: comparés S. d. 1. n. p. 388. Pag. 281. S'il y a des hommes,peut-être n'y en a c-il pas, ouil y en a beaucoup. p. 282. Pag. 282. Ridicule non pas, fi 1'A d S. parvient a rendre la palïion pour la vertu,la fanté &c. la plus forte, Pag. 284. Plus befoin de morale c'eft comme fi on diroit que dans un comptoir oü il ne fe feroit jamais de mécompte il ne feroit plus befoin d'Arithmetique. Pag. 285. Modération 1'A d S. veut fubftituer 1'un objet a 1'autre. IL PARTIE. Pag. 19. Dépendent comment? il dit p. 20. qu'on ne donne point la volonté de Dieu pour la caufe des éclipfes &c. & immédiatement après Varrangement de notre fyftême &c. données (eft-ce fans volonté ?) v. fur I part. p. 43. Pag. 26. Quoiqu'on fafie l'idée de la durée & de 1'efpace (ou bien de la matière) font inlinies. v. fur I. part. p. 34. Pag. 43. Séjour célefte.' Pag. 46. Le texte de Plutarque finit les anciens ont appellé du nom de Dieu les différentes produïtions de la divinité. Pag. 49. La matière, il n'a pas ici fon mouvement (c'eft-a-dire caufe du mouvement) fon  4&o R E F L E X I O N S énergie dont les combinaifons &c. les mouvemens &c. font les réfultats, les fuites. Pag. 52. Humaines vous le nommés Pere , .ennemi des méchans &c. Dans Milton vous linilTés bien cavaliercment. Pag. 57. Sur des dogmes particiüiers, cependant aucun croyant ne fauroit n'en avoir pas v. fur I. part. p. 274. Pag. 59. Un atome vous oubliés le fecond &c. Pag. 60. Point de contradiction a prouver. Pag. 64. Bonté conféquencenéceffaire de 1'csiftence, a prouver. Pag. 64. S'il y a un Dieu tout efi bien cercle vicieux, la bonté de la créature fera conclurre en faveur de 1'exiftence du créateur bon, & ce créateur fera dire que tout eft bien. Pag. 66. Pouvoir de faire & par choix fans doute-, ignoras elenchum. Pag. 69. ,, Se doit a lui même" queft-cc? Pag. 70. Bonté fagefte juftice &c. délignent la méme idée. Pag. ji. Le cours dela nature qu'eft-ce ? fuite de la création. Pag. 72. Prefent funefle trés funefte pour celui qui ne s'en fert ,pas bien. Pag. 73. Par quelle réligion? c'eft hardi. Pag. 78. Difons donc non liquet, ü.la foi ne nous éclaire pas. Pag. 79. Soit le vrai il eft trés poffible que deux fyftèmcs foyent faux, que deux aveugles nés difputent touchant la vue 1'un peut dire quelle eft une efpeee d'ouie d'odorat 1'autre dira qu'il n'y a pas de vue. Plus decifif EfJ a raifon. Pag. 80. „ Quil nous importe de connoitre" liip-  ö e H O L L A N D. fuppofition dece qui eft en queftion; puifque toute raetaphyïique mêne au contradictoire ePe ne nous importepas, elle ne nous fert pas. v. IA d ö. 11. part. p. 45. Pag. 80. Sans fe foucier des conféquences ure de leurs demonftrations eft la reduclio ad abfurdum : ceci fait pitié. J & l2m %VA d S' n'a Pas tort ila raifon. lag. «3. D une maniere fort imparfaite, tiam C perfe£tiomée neS° confequen- j?g" ?7/ .I1 v a cette différence que par rappoit au foleil onne peut douter du phenomeme: la promenade de Diogene étoit un Sophisme. Pag. 88. v. p. 87. .v^?,8*/9' V? deffd?' ou P1«tót les deffeins vanes, fouvenés vous de 1'unité a établir Pag. 90. n. Ainfi l'argument d'Alembert ne vaut rien. Pag. 91. Peut étre comme il eft prudent » Pag. 92. Z)e Spinoza de Z^tend, font ce les icius qui ont fait des objcftions ? Smvre cephilofophe pied a pied, 1'A d S II P; r?-9' d^luivre Pied a pied les différentes propofitions &c. ce qu'il a fait. w3gpA93; e?™e ^ v> Clarke P- 16. d'agjrd 1 A d S. montre pourquoi il dit cela; une chofe exiftante qu onne peut concevoir n'avoir pas exifte, exifte néccflairement; parler après ceffitó CaUf£C'eft de^nderlanécèffité delant Pag. 94. Ni inférieure on n'en conviendra pas, puisqu on donne de 1'énergie a la matière, & qu on dit que toute chofe eft a lafois caUI H h  482 RÉFLEXIONS fe & effet j effet par rapport k 1'aétion d'une autre chofe, caufe par rapport a fa réaétion fur cette chofe & 1'aétion fur une troifiême. Le progrès ci 1'infini efi abfurde non avoué, d'ailleurs fi Dieu feroit le créateur éternel v. II. part. p. 126. la même abfurdité refte par rapport aux caufes fecondes. Pag. 94. Independamment 1'A du S. fixe Ie fens de ce mot, il accorde donc en un fens, & cela ne vous fuflit pas. Hors d.e propos non pas, puifque dans Clarke, p. 21. cet être eft oppofé aux autres étres. Pag. 95. Point refuté il le'refute en difant qu'il eft evident qu'un être qui n'a point de „ commencement doit exifter par lui même p. „ 114. il dit" qu'on multiplie les êtres &c. Pag. 97. Intelligente pas encore, de l'intelligence humaine par fens, & non pas d'intelligence qui avant le decret ne peut repréfenter rien v. Clarke p. 95. L'incomprehenfibilité non pas totale car il y a p. 114. „ ou du moins que nous ne la conce„ vous que foiblement par les facons dont nous „ en fommes affeétés" encore il y a, de l'esJence de la matière, & dans Hd fur la matière. Pag. 98. Paffes vous v. fur p. 95. _ Pag. 100. Galimatias, je ne le vois pas,l'air eft limité dans un vaiffeau paree quil eft elaftique, les autres corps pas, leur étendue fait quelque grandeur, veut on appeller cela être limité, le corps fe limite lui même c'eft-è>dire de va pas plus loin. Clarke il renvoye,& laiffe les objeétions de Ia' p. 117. du S. fansy toucher.  de HOLLAND. 483 Eludés 1'A d S. entend toute Ia matière par fetre unique en conféquence de la p. 116. & n'admet pas des êtres contingens. Pag. 102. Vintelligence efi qualité humaine, mais je ne vois pas &c. n'avés vous pas lu pag. ir8. du S. les mots pour avoir de Vintelligence &c ? il ne faut pas renvoyer ici a Clarke qui ne touche pas feulement cette corde. Pag 103. Prouve 1 p ne prouve du tout pas. 2 • Concevoir une chofe & l'être de cette chofe ne font pas la même chofe. 3 -° Agir pour fin ne prouve pas liberté. 4 ■ L'effet n'eftpas la caufe. 5 ? v. fur I. part. pag. 34. Pag. 104. Mondes poffibles, l'homme poffible n eit pas l'homme futur, fi on ne veut pas donner dans le fatum, or pourquoi Dieu ne laiife til pas la cet homme, ou plutöt ce néant (qui ne s'enplaindroit jamais) que dele créer pour pecher, pecher, pecher meffieurs, car vous diffimulés toujours ceci (par exemple,ici vous ne touchés pas aux argumens) & pour être puni en fuite a jamais? mais la belle liberté en fouffnroit, je renonce moi de bon coeur a cette liberté fi elle eft tant dangereufe & funefte, je pourrois avoir de 1'intelligence & admirer les beautés &c. fans elle: D. pourroit calmer les paffions qui font les motifs & prevenir les tentations de fatto (tout cours de la nature que vous fuppofés n'a lieu que par la volonté de D. Clarke p. 137.) ]ui qui a operé une fois peur operer quotidie. Si telle opération feroit tort a la beauté de la création ne moralifons jamais plus, laiflbns 1'A de S. ou plutót difons tout ce que la belle liberté nous fuggere, ce Hh % 00  4§4 RÉFLEXIONS fera tout pareillement beau, ce fera partie du meilleur monde v. Clarke p. 194, 195. fft II. part. p. 105. Pag. 104. V. le chap. XI. fans rien plus, il dit ie. partie p. 171. que 1'A (dS.) convient que le cerveau a la faculté de comparer &c. &c. mais 1'A n'accorde pas que cette faculté eft reduite en acte de lui même, uniquement^ar bon plaifir comme Clarke dit; Eb] accorde lui même les motifs en elle même &c. p. 105. Pag. 105. Propos 1'A d S. dit refifier, fairs echouer. Pag. 105. Tous ces fujets fi le monarque connoiilbit tous, il bailloneroit non pas tous mais ceux feuls qui 1'infulteroient &c. & il le feroit d'abord pour prevenir le desordre. Ce n'eft pas d elle &c. loi volonté ne s'entend pas fans législateur, voulant, la raifon eft ce autre chofe que volonté de Dieu indiquée naturellement, n'eft elle pas fon don? v. Clarke de 1'exift. p. 196. qui parle de la vue de Dieu contrariée. Peg. 10 6. Vous ne répondés &c. paree que Clarke p. 197. dit que cette propofition efi une fuite naturelle £f évidente des propofitionsprécedentes. „ Nous montrer &c." donc il y a force folie. Ainfi on demande a tort des exemples, d'ailleurs 1'A les donne II. part. p. 125. ,, Créer des êtres parfaits" ou fans hornes on nie que cela eft fynonime, un globe feroit parfait s'il n'auroit aucune boife , d'ailleurs l'homme fage & vertueux eft poffible, car il y en a de tcls v. encore Clarke p. 226. ii Leur fin 1'A d S. parle de la fin générale^ de la gloire, vous paffés tout cela.  de HOLLAND. 485 Pag. 107. Tres pofitive puifque vous ledites, du refte ii a une chofe il ne manque rien on la dit parfaite fi elle n'a rien de trop :un globe feroit parfait s'il n'auroit point de creux, ni de bolle: encore quand je dis une chofe eft parfaite, un autre ne fait encore rien, il faut lui dire avant, cette chofe eit cube, cone, globe tfc, ot en la difant parfaite on parle du mal des detauts, non qu'elle a, mais quelle n'a pas: mais dit on le mal eit privation, donc en le niant d une chofe on n'ajoute rien par la k la chofe. Mais ou Clarke &c. c'eft. l'argument de 1'A. Pag- 135. Pag. 11 o. Efpeee d'inftintt on en a befoin pour nous faire croire 1'éxiftence des chofes qui (felon Hj ) n'exiftent pas néceffairement, mais non pas pour nous convaincre de 1'existence d'un être (feroit ce Dieu? ) néceffaire, nya til aucun Athée au monde? ÖH-i ! Pag. 111. Facetiefenés vous par hazard Deïsten non pas vous étes trés bon chretien v. la n. lur p. 166. ou vous allcgués Bonnet, cc_ lm qui combat ex profeffo la liberté dans fon Wfai analyt mais on n'y regarde pas de fi prés. four s affurer le faut il donc en d'autres occaiions & pourquoi ? auffig' II2' EU Philof°Phe{l étoit'Théologien Pag. 113. Conclufion qu'on auroit pu fupprïmer : car il n'eft pas vrai qu'on ne fait que repeterJk on ne refute pas tout ce qu'un Auteur dit, ou peut vous prendre pour exemple 1 j $' Vs' Montra tous les foiblcs & on veut e defendre & on fait de 1'A du S. qui dit que les paroles allcguécs p. 150 menent-au SphoHh 3  4&6 RÉFLEXIONS fisme, un perfecuteur, un calumniateur; ö que cela eft beau ! Pag. 119. Repetition non pas, 1'une traite de la fubftance 1'autre des attributs , n'auriés vous pas lu la pag. I49-? edit- de Londres 1771. Pag. 120. Oublie non pas, car la preuve de Malebranche eft ou doit être, dit 1'A de S. la foi. p. 152. Prendre la defenfe vous faites fort bien. Pag. 121. Point deftiné a prouver p. 155. du S. il y a „ de la fouveraineté vraie ij fuit que „ le vrai Dieu eft vivant intelligent & puis- fant" vous allegués les paroles p. 123, p. 124. il fenfuit &c. Pag. 122. Servus eft efclave 1'Auteur du S. allegué un texte p. 161. ou il y a comme fes es~ claves vous n'en parlés pas dans la note. Pag. 123. Le maitre de toutes chofes, ce qui précéde ne fert il pas de preuve de cela ? Pag. 124. n. 2. Je ne comprends pas la finelfe de la remarque, la vérité inconteftable ne différe pas beaucoup d'une vérité qu'on ne contefte pas, qu'on accorde. Pag. 125. L'omiffion des mots de la fubftance ne fait rien contre 1'A. qui parle des fubftances p. 159. & P- 160. d'un Dieu dijtingué de la matière ou de toute fubftance connue. Vous accordés dans la note quil dit que Newton parle d'un être & non pas des attributs: mais l'être oppofé aux attributs eft la fubftance. Pag. 126. Maitre de toute la region des poffibles beau titre, c'eft dommage que vous ne vous y tenés pas, & que vous êtes rcduit a ajouter ou bien il a crée de toute éternité.  öe HOLLAND. 4J? 3 -° Sont cela des qualitês humainesl non. C'eft pour quoi 1'A de S. dit p. 155. nous y voyons des quahtes négatives qui ne conviennent plus a l homme &c. 4P Réponfe fort fatisfaifante ! Pag. 127. Expliqué dans tous les livres de Théologie k 1 article de la fatisfaction je crois. Remplit p. 123. il eft préfent partout f n'eft ce pas partout 1'efpace, fi non par quel tout?) r°ualeuIement Par fon énergie mais aufli par fa lubltance, car une énergie fans fubftance ne peut point fubftfter.. Pag. 128. Myfteres impénétrables pour l'esprit humain, puis révoltent l'imagination ou paree quil fe trouvoit incapable de peindre. 8 P II y a avec fa fagacité ordinaire par toutou u ne s agit pas de cela. : Pag. 129. Pas corporel il y a p. 175. nullement corporelle & qui nous eft totalement inconnue& avant cela fentiment intelligence. Uui medite ce fera donc la prière chretienne. Si«M fondefon argument on ne 1'a pas refuté bi on peut être intelligent fans cela, tout le corps humain eft de trop. ^ ^ Ne croyons plus aux caufes finales par rapport a ce desordre v. p. 160. du S. or fe plaindre de 1 ordre feroit deraifonnable. Pag. 132. Changé ~ le nom de hazard en celui de necefjité, donc les regies de convenance éternelles néeeffaires immuables de Clarke chap. 13- P- 209. vos regies éternelles de la juftice II. part. p 177. & votre ut0pie, je veux dire la region des poffibles feront fondées dans le hazard, les ventes éternelles feront elles premeditées ? ne voit on pas qu'ainfi on fait le cercle vicieux Hh 4  488 RÉFLEXIONS ou qu'on fe perd dans 1'infini, les vérités fuppoferont la méditation qui ne s'entend pas fans vérités fur Jesquelles on medite, ou bien une vérité fe fera par méditation, qui contiendra d'autres vérités qui fuppoferont une méditation anterieure & ainfi de fuite. Pag. 133. Notre eiprit fini & borné devra toujours iubfifter quelque part, ainfi on eft dispenfé de donner cette raifon. Pag. 133. La matière étant indifférente vous favés bien qu'on nie cela & que vous fuppofés faux, vous faites tacitement la matière homogene, & 1'A d S. la fait partout hétérogene v. S. d. 1. n. II. part. p. 183. (ce dont vous n'avés pas prouvé le contraire ) ce qui étant, le feu monte, feau defcend , dans 'tel degré, qui fuit de fes propriétés, & de celles des corps environnans.. Votre erreur confifte en ce que vous confondés les idés avec les chofes exiftantes, je puis me formcr l'idée d'une portion de matière, prés du foleil, loin du foleil, femouvant rapidement, ou lentcment, ayant la figure d'un globe ou d'un cube, mais il n'y a globe exiftant ( qui peut être cube ) prés du fo- Icil (qui peut en être loin) cn grand mouvement (qui peut mouvoir lentemcnt): un homme peut être de 5 ou de 6 pieds de long,mais Titius long de 5 pieds ne peut pas être de 6, c'eft Gajus qui eft fi grand. • Pag. 134. Suite des loix néeeffaires onne comptènd pas le fondement de ces loix, mais votre Clarke y doit recourir & tous les autres metaphyficiens aufli fous d'autres dénominations v. fur. "p- 132. je 1'ai dit il faut bien qu'on fubfifte a la fin quelque part v. fur p. 133.  de HOLLAND. 489 Pag. 136. Oti'elle preuve! elle paroit fort Iinipie, tei animal (precifement telquil eft)eft effet, tout effet fuit néceffairement de 1'opération telle de telle caufe, mais cette caufe telle qu elle eft a été effet. Pag- 137- II eft entrê dans le plan belle preuve' f es injeües offusqueront, s'il y a moins de ciecs, & de moms prolifiques , pas, ceci eft plailant. QiCapparente H] le croit, mais 1'A de S. n'a pu prevoir cela: d'ailleurs la croyance ne paroit pas preuve. On a cru qu'on trouveroit en Amenque manoa del dorado & alors il n'y avoit perlonne au monde qui pouvoit prouver le contraire, mais enfin Mr. Hd votre croyance eft lujette k 1 inconvenient, que le foleil s'en ofiusquera a moins que vous animaux ne foyent de la nature de Tithonus quem longa minuit fe. nettus D ailleurs la génération par accouplement ( qui occafionne tant de pechés & de desordre) n eft que fuperlluc en cas de cette transtormation, ajoutés que 1'expérience n'eft pas trop favorable a cette doctrine, la grandeur èc la pcfanteur n'eft pas fort différente entre la chemlle, la chryfalide & le papillen , qui tombe en poudre, & tandis que la transformation a lieu il n y a pas de génération: la cheniJle, ni e chryfalide ne font pas d'oeufs, ce que fait le papillon, qui meurt après vifiblement, fa vie ultencure eft tout a fait invifible &c. Pag. 138. a la vie la vie quelconque n'eft pas une repartition de bonté. Pas deftiné idem per idem. Mobilité txc. nous rend fufceptibles, la création eft aétion , fon effet fait. Si donc D. a Hh 5  49° JR.EFLEXIONS une fois operé il Ie peuttoujours,& alors pourquoi ne pourroit il pas nous öter les douleurs inutiles ? Pag. 139. Notre propre ouvrage êtes vous par hazard Stoïcien? Dit Roujfeau mais votre ami Voltaire a dit de votre ami Roulfeau qu'il eft un Charlatan : & réellement il bouleverfe tout,la pröpriété le mariage &c. le plus raifonnable des perfonnages de fon roman eft 1'Athée. „ Retenus" tous? il s'en faut de beaucoup. Pag. 140. Uómbre ne fait pas mal comme la goute. Un attelier &c. on doit s'exprimer comme on peut. Rien de tout cela donc ni dedans, ni hors . mais partout, d'une maniere que (certainement) nous ne concevons pas, qui decoule de fon exiftence ( partout contredite.) Pag. 141. Mouvement & de fa tendance énergie fenfibilité. v. 1'A. II. part. p. 184. Jnduftrieux c'eft une chofe de fait G le fauvage trouve un arbre induftrieux. Pag. 142. II croira toute la montre un animal, remontera til par cela feul a fon origine ? v. la fin de la remarque fur la 3e. réponfe. Naturellement ou eft ce mot dans ce texte de 1'A ? & vous ne répondés pas aux mots, il verra qu'il différe (Sc. Aveugles un arbre croit pourtant, les fels, 1'arbre de Diane fe forment. Nous difons qu'un effet eft fortuit., vous pouvés le dire 1'A ne reconnoit point de fortune ni de hafard v. fur II. part. p. 353. & votre confufion du hafard avec la néceffité a de fachcufes fuites v. fur p. 132. II. part.  de HOLLAND. 4or Pag. 144. La compofition de la tête d''Homere, )Q lai dit, il faudra refter quelque part, eleves vous aux vérités éternelles perdés vous dans la region des poffibles, il y aura quelque part le premier canevas v. 1'A d. S. II. part p 19£i ,&d^OL1,vient 11 ? ^"te vérité éternelle tout poffible s il fera modele c'eft-a-dire rélatif k une chole qui exiftera enfuite doit contenir 1'indultneux,|quon y remarque; mais ou Dieu trouve cette vérité &c. telle qu'elle eft, en ce cas le différence entre 1'A& le Th. eft que 1'un place 1 arrangement dans 1'entendement de Dieu, i autre dans la nature, ou Dieu le formera librement, ceft-a-dire arbitrairement fans fages, ' e,n ^.cas ce n'eft Pas une vérité éternelle neceflaire, ajoutés qu'alors Dieu changera, il deviendra etre connoilfant telle vérité qu'il ne connoiffoit pas avant la formation, car on ne concoit pas encore la chofe future laquelle luppofe decrèt après connoiffance, & 1'opération quelconque ne fauroit avoir rapport avec le néant: 0u fagement c'eft-a-dire conformement k d autres vérités precédcntes & ainfi la difficulté revient. Pag. 145. Les idéés font des corps des effets des corps, car il y a fenlibilité. Les idéés font les fibres qui ont le pouvoir de plaire voila l'effet, la fenfation agréable. ; fa& J46. Les mêmes objettions la vieilleffe aime a faire des reditcs, temoin votre ami Voltaire, cependant vous auriés pu répondre a la demande p. 192. „ fi pon veut fuöftitUer le „ mot Dieu k celui de la nature, on pourra de„ mander avec autant de raifon pourquoi ce » Dieu exifte, qu'on peut demander quel eft  492 RÉFLEXIONS „ le bat de 1'exiftence de Ia nature' v. fur „ p. 144." Pag. 149. Mathematiquemcnt les mêmes p. 176. le fentiment, 1'expérience & la raifon „ en (dela■vertu) donnent les mêmes'idéés a „ tous les hommes". ïenons nous donc a cette vertu. Pag, 150. Le fens commun n'eft point une chimère: 1'A. accorde cela v. p. 155. Elle ne 'combine qui la raifon? Hen comprife s'entend, il y pourtaht des gens qui difent quils croyent des chofes contradictoires felon les autres , bien comprife eft donc comprife-, comme je la comprens moi ff} Pag. 151. n. Unanimité ne forme pas une demonftration v. J. C. Fontaine folutio problematis metaphyf. exponere , quod nam in asferenda numinis exiftentia &c. Verhand, van het Stolpiaanfche legaat III. deel p. 1. Pag. 152. Notions exacles les mots fuprema, fupramandana forment apparamment une notion exacte &c. Si on les prend proprement, fi D. eft fupra mundum le Diable fera t-il desfous? fi improprement, c'eft l'idée de la fouvéraineté de Newton. Pag. 153. v. ce que j'ai écrit. Ne fauroit exifter fi on nous informait qu'il refidoit partout a Ia fois, nous le dirions. Pag. 156. Montagne vous pourriés parler des lions comme Leibnitz, Theod. II. part. & de tous les animauxpareillement fenfibles que l'homme, vous les exclués par les mots fenfibles & int elligens, mais on n'a pas de raifon de permettre cela. Pag. 157. Bon maitre qui iiempeclura pas  de HOLLAND. 493 FA d°sC n0US n'aV°nS fien k d2mander dit a>?T IS- P°int denverbiage, faut il demanZtev^xóf m réPond& faifeur dela Pag. 160. Et puifque non accordé v. fur I part. p. 129. Troifiême chapitre il fe tire par renvoi des difficultes (que 1'A propofe ici dedita opera) mJïlFTt lT H chaPitre Pur qu'on le reine a la hate & qu'on ne prenne pas garde au peu dexaftitude du raifonnement v. furp. 64., 06, 69, 70, 71, 72. F pag.^iöf1' TmSkS hmnmsMMes & contens Ueffet encore cercle vicieux v. furp. 64. £ag. 162. Avec horreur non accordé. na^r'/f 3' ^ ^ aj'°UtéS i^' «O* V. pag. 104. Pag 164. QiChfin de nous rendre heureux,,une duree éternelle eft aétuellement ecoulée" dit clarke p. 17. donc cette éternité a parte ante Pf fei'ont leternité totale! Ainfi le but ou la fin ne pourra fe concentrer dans quelque moment precis que ce foit, puisque 1'exiftence des créatures ( accordé étérïï les a parte poft) eft & léra Lceffiïe S™ n" nn^fiir.eJfrtenilté a P7tepoft une autre chofe non fucceffive, on perdroit tout l'argument en faveur.de Pexiftence de l'être éternel caï 1'é- r ^ r°US parlons neferoit nécesfaire, fi elle finiroit & fe changcroit en quelque autre: de la s'enfuit que fexiftence des ci eatures de l'an un jufqu'au préfent eft partie de ce but, de cette fin, 34o, 341? &c. Pag. 231. Qualités qui ont du rapport que  de HOLLAND. 505 nous pouvons connaitre avec certitude, 1'A n'admet pas 1'application. Pag. 234. Le Dieu de leurs peres &c. dans la réponfe appris une chofe de nos peres, cela eft un peu captieux; & il ne s'agit pas de favoir ce qu'on peut mais ce qu'on fait librement felon vous, or il y a dans 1'objecïion ce n'eft jamais Le peuple ne doit du tout pas fe meier de métaphylique n entendes vous pas cela ? c'eft Ja raifon principale de ce que je n'ai pas écrit pour le café ou la toilette v. la preface de mes opuscules. l N'y a pas écrit fouhait de Pafcal; all. S. d. 1. n. II. part. p. 370. n. Pag. 235. Repugnent au fens commun, c'eft pour cela que vous les refutés d'une maniere li tnomphante. Si fes attributs ne font pas affês lifiblement écrits dans la nature & dans les coeurs d'ou vient donc que de fait toutes les nations & tous les fieelesjes y ont lus ? fi ces eara&eres ne font pas inertacables comment ont ils refifté — aux eforts de tous ces reveurs oïïifs, qui depuis des milliers cl annees/e font relayés pour les embrouiller oupour les affoiblir vous diriespour nier ces caracfèrcs, comme ils ont fait, mais vous favcs apparemment qu'ils nioient de mauvaife foi leur lèclurc comparés p. 243. fatin fobrius'? Pag. 236. Oiie n'ouvre til il répond. S. pag 325. n. * b Pag. 237. Neus 'detourne vous Hd app?remment. Inquieter il s'agit de la prlère f. p. 325. l'avertir le fatiguer, vous fallegués. *i 5  50Ö RÉFLEXIONS Mais de reeonnaitre mais de demander chretien. Pag. 238. Donné lieu a beaucoup d'abus c'eft dommage. Point par foibleffe k prouver. Sa grace, allés chretien mettés vous (contre les textes expres) aplaifanter: Ojiaux attraits qu'il a mis non pas, avés vous oublié ce que vous avés écrit. p. 176. &c. Que des redites &c. c'eft pour quoi vous avés omis dans le precis le manque d'harmonie entre les opinions des Théologiens p. 320. que le plus grand nombre ne comprend pas p. 322. n. L'ignorance vraiment invicible ou Dieu laiflè les hommes p. 324. Qu'un Dieu pere &c. ne pourrait pas prendre de mauvaife part qu'on l'auroit meconnu, nié p. 239.. que 1'exiftence feule n'eft pas un bienfait p. 342. que s'il y a une autre vie il faut fufpendre fa réconnoilfance 343. Pag. 242. Ne doivent fervir li la réligion (abftraftion faite de la grace efficace) a des avantages fur 1'atheïsme on en demande juftcment des prcuves, des exemples; la modération en feroit un, d'ailleurs vous ne répondés pas a 1'objecuon que le dechainement &c. fait conclurc que ces doéfcurs ne font pas aufli furs &c. ou ne regardent pas les opinions &c. aufli abfurdes f. d. 1. n. p. 356. Pag. 243. Spinoza homme doux animable, dupe nou de fon coeur vous êtes doux ici, plus qu'a la p. 247. v. d'Epicure & de fes difciples 1'A. d. S. II. part. p. 382. n. Pag. 245. S'il s'agit de Roufleau la Théolo" gie y jouoit fon role , car il étoit déja hora-  de HOLLAND. 5o? me k paradoxes Iorfqu'il fit cette préférence. Pag. 247. Juger de fa confeience c'eft pourquoi vous ne fépondés rien aux proteftations que 1 A d. S. fait p, 361. de n'avoir pas diffimule les difiicultés, de n'avoir pas été de mauvaife foi, de n'avoir pas eu recours a des fubterfuges, fophismes, diftinétions fubtiles: protestations, qui étant admifes fervent adisculper 1'A. le néant (putatif) n'étant pas objet d'outrage; il en eft autrement de celui qui avoit maudit ƒ072 Dieu. Levit. 24. vs. 15. & de 1'Idolatre qui par fa haine provoqua la jaloufie de Dieu. Lxod. 20. vs. 5. Pag. 249. Porter a tous les crimes ,a prouverun homme dans une grande place peut vifer k la gloire de faire adopter la vertu, ce qu'il ne peut qu'en faifant des avances. L'epicureisme des temps fuivans v. 1'A. d. S. 380. & la note, ou il a prevenu votre remarquc. Pag. 250. Encore Je Charlatan Roufieau. lag. 251. Sedition bona verba. v. 1'A. d. S p. 408, 410. Pag. 252. Non une raifon de la rejetter oui une ranon, car elle devroit opérer ce que la nature ne peut pas, fans cela elle n'eft pas néceffaire, elle ne répond pas a fon Auteur. Pa§- 253. Crainte importune de la divinité d'un Dieu bifarc f. II. part. p. 396. ceci n'eft pas un precis, que vous avés omis pour raifonner R votre aife. 6 h { vous allcgués a la même p 253- les paroles de 1'A „ qu'il faut être des„ intereffé, homme de bien, pour examiner les „ preuves de 1'exiftcncc d'un Dieu '& les prinjj cipes de toute réligion. C'eft trop."  5o8 RÉFLEXIONS Pag. 254. Mieux h leur portee 1'A. d. S. p. 400. le nie paree que ces gens h'ont rien examiné par eux mêmes — & peu capablcs de -raifonner „ par eux mêmes, fonc a peine en état „ de iuivre les raifonnemens des autres." Libertins, ambiteux, voleurs publiés, hommes frivoles & diffipés ce fera apparemment une iigure de Rhétorique, mais ce n'eft pas un climax. Aux voleurs publiés courage ils trouveront leur fait dans le code de la nature chap. 14. 6 H-4 vous entravagués. Pag. 255. Ne voit — que des fous. v. 1'A. d. S. II. part.' p. 392. n. d'ailleursun homme peut être fou par rapport a certaine matière, qui ne 1'eft pas d'ailleurs. Pag. 296. L'epicureisme on va fon train, cepcndantonalul'A d. S. p. 382. n. p. 38o.n. Milliers c'eft beaucoup. Pag. 259. Acte folemnel une comparition devant une cour de juftice &c. un enregritrement public d'une promeffe feroit le même effet , d'ailleurs 1'emploi du ferment n'eft pas fans inconvéniens & difiicultés v. Grotium de Jure Belli & pacis lib. 2 cap. 13. & commentatores. Sans doute on en doute pourtant. Pag. 260. Concentre vous voulés être aveugle , foit, parlés de baffeffe tant qu'il vous plaira. Non, n'avés vous pas decrit les mots d peu pres? v. 1'A d. S. II.part. p. 451*" ' Pag. 261. Petitiën de principe & renvoi, j'y ai répondu. Pag. 262. Vous vous fachésHd , moi pas encore , ayant appris par vos remarques k vous connoitre v. 1'A d. S. II. part. p. 357. n.  de HOLLAND, 5o9 De tous ces deer ets 1'A d. S. dit le contraire p. 429. II. part. Pag. 264. Le crime comme delicieux 1'A d S exclut ces Auteurs p. 423. mais ilne parle pas trop précifement. Pag. 266. & 269. Profond fpeculateur oui, pour faifir la métaphyfique de l'Atheïsme.mais nomme ordinaire pour faifir fa morale. Graces de la nouveauté, vous n'appliqués pas cela au 1. d. h n. j'efpere,qui ne nous apprend nen de nouveau comme vous dites p. 246. Pag. 268. Si la probitê &c. cefies dont'de repeter toujours la même imputation contre laquelle on reclame fi fort. Dans la. plus part des hommes & traine immancablement vous ne favés plus écrire Attaché a prouver trés malheureufèment II part. p. 198. — Pag. 271. Par 1'expérience üune chofe efi néceffaire ou non comment donc"? Les obfervations feroient exackement les mêmes donc pour prouver la liberté il ne faut pas parIer d expérience ö HJ ! Penfée eft abftraótibn, homme penfant eft etre matenel fenfible modifié felon 1'A d S On fuppofe gratuitement que toute caufe eft 'de meme nature que fon effet, le fentiment d'odeur* par exemple, ne paroit pas avoir rien de commun avec les exhalaifons qui la caufent, vous renon cés donc af argument pour 1'intelligence de Dieu fondé furce quelle fe trouve dans l'homme. Pag. 274. Exifter avec lui comment Dieu exifte til avec 1'efpace & la durée? Venés, Clarke, Newton dites nous que Dieu & Vimmenje, apprenés nous qu'en créant Dieu fige une  510 RÉFLEXIONS partie de 1'efpace c'eft-a-dire de lui même, dites cn même temps qu'il eft fupra mundum quil adeft &c. &c. Pag. 274. Dmc il n'exifte pas pour vous au moins, vous accordés nihil effe in intelletiu quod non fuit in fenfu, donc en voulant parler naturellement & fans la grace de ce qui ne tombe pas fous les fens je ferai toujours d'inutiles efforts: que je dife il y a un (on ne concoit pas plus la monade que 1'infini pofitif: ainfi toute unité eft idée abftraite de ce qui fe préfente a l'efprit tout a la fois & fans partage, un cheval cft un &c.) ou plufieurs j'applique ces idéés a cc qui peut être n'eft ni un ni plufieurs, comme la durée , 1'efpace ne font .ni rond , ni quarré , être j'cxprime un idée abftraite cependant on n'a idée réelle que d'êtres concrets v. Baile continuation des penfées diverfes &c. § 24. III. part. p. 221. edit. 1727. infini dont je ne puis concevoir les parties les plus éloignées de moi, éternel dont je ne concois pas le cominencement d'exiftence fucceflivc: mais fi cet être n'auroit point de parties n'exifteroit pas fucceflivement que disje alors ? intelligent ce ne peut pas être par idéés, or notre intelligence,. confifte en idéés, cette intelligence ne peut pas repréfenter le néant, or le decret feroit le fondement de 1'exiftence, fage ce ne peut être fans motifs «Sec. tout puisfant peut être ni puiflant, ni impuiffant, mais fondement de puiifance &c. Pag. 276". Eternelleraent ü le chercher fans doute ne cherchons donc plus v. fur I. part. p. 34. defions nous de la raifon: elle ne fuffit pas: mais pourtant (difent les religiooaires) la réligion  be HOLLAND. 5II n'eft pas contradictoire, prenés garde répond J incredule, elle eft lc entte le fervice du Dieu Juffijant a lui même, elle adreffe des prieres a Iinvariable, elle avoue que 1'entendement-de Dieu conprendles poffibles, c'eft-a-dire fa propre puiifance comme déterminée (tellement) par fon entendement, que Dieu connoiifoit les ehofes (quil a creées de rien) en conféquence de fon decret qui fuit en ordre cette connois. fance, que Dieu fage a fait l'homme, du quel v. Boileau fatyre 8. que Dieu foint a produit le monde tel qu'fi eft. & a été toujours, cue Dieu bon gouyerne tout & caufe le malheur : que Dieu prefent partout n'eft pas étendu, que Dieu immuable areconnu hier la propofition que Tean vivoitpour vraye & qu'aujourd'hui il doit la reconnoitre pour fauffe puifque Jean eft mort cette nuit, & pourtant qu'il n'a rien a faire avec le temps; que de toutes fes volontés antcneures & abftraites réfulte fa volonté conféquente concrete efTective, que Dieu jufte punit le mortel éternellement &c (qu'on n'oubhe pas ici ce qui a été dit § 28. note c & § 30. note e. des obfervat. qu'on pourra joindie &c. je fuis convaincu du mouvement des corps, quoique je ne puiffe pas répondre a l'argument de Diodorus Chronus &c.) que fi tel rehgionnaire replique je ne fers pas Dieu (parlant a la rigueur) je me fers moi même, je fers mon pochain je lui dirai moi Auteur, n'oubhes jamais cela, & alors le Socinien, le Spinozifte , lc Manichéen 1'Athée n'aura rien k cramdrc de votre part. v. Matth. 5.44 _&c remarquons encore que le dernier nommé inqmet dans 1'état d'ignorance ou il eft (de fon  5i2 RÉFLEXIONS propre aveu) pourra être 'un jour le premier qui demandera votre inftruction, & votre direcfion v. Jean 9. 41. car des prcjugés ne 1'empechent pas (*) v. a ce fujet Mosheim Hrft. Ec- (*") Un Mededn de mes amis me dit un jour que celui qui eft atteint de telle maladie a moins a craindre par rapport a la plus part des autres, que celui qui fe porte bien: pour prouver il placa la dernier au centre A d'un cercle a la circónférence du quel il y avoit toutes les maladies, il eft clair dit il qu'étant également eioigné de deux maladies B & C qui fe trouvent aux extremités d'un diarnetre &c. il ne faudra pas beaucoup pour lui faire perdre la place A mais quand il eft arrivé en B il eft eioigné de C de tout le diarnetre, & plus loin de prefque deux tiers des maladies qu'il n'étoit étant en A. J'emprunterai cette idée mais en placanc 1'Athée au centre d'un cercle a la circónférence du quel fe trouvent les différens fyftèmes de Théologie, pour montrer qu'étant en A il .eft moins éloigné de C que s'il étoit enB: eu tout cas dira t-il au Chretien, pourquoi fuis je pire que le Payen? v. Ephef. 2. vs. 12. a celui ci, pourquoi vous facheriés vous plas contre moi que contre le Chretien v. Mosheim Hiftoire Eccleliaft. fiecle I. part. 1. chap. 5' § 7- P- 7<5. (edit. 1776.) il accordera a 1'unitaire que l'idée du Dieu des Manichéeus qui ne comprend pas la toute puiffance eft fauffe, a ceux ci que l'idée d'un Dieu qui fait le mal révolte &c. Ainfi dira t-il, je fuis d'accord avec tous les hommes par rapport a tous les fyftèmes différens de celui feul que chaque individu croit le vrai: celui qui ne croit pas qu il y a une maifon a la plantation a Demerary qu'il a achetée, celui méme qui efpere qu'a la plantation aboutiffante a la fienne il n'y a pas de maifon ( pour étre plus libre &c. de ce cóte la) n'eft pas un deftructeur, un incendiaire autant qu'en lui eft. (Voila une de cespetites expresfions qui ne font pas du bien, pas même a l'idée qu'on peut fe former du caraótére de 1'inventeur) il faudroit furemeut un échappé des petites maifons pour qu'il s'attribuat le pouvoir ri'amieantir une chofe, de 1'exiftence de laquelle il feroit perfuadé, en la niant, & encore un plus grand fou pour nier enrain ( de fon propre aveu ) 1'exiltence de l'être ré-  HOLLAND, jI3 Ecdefiaft. X. fiecle part I chan t oe ci eaüon & de modification renfermenr 'K vojages, pm exemple, toni. XXIV. pae, to ■ SS-Pn^ création continuelle. rentranseuntem Sau^^f ^ me &c. lenferme ia dualis- fe fat pil' S°UVerain maÜn ^ # ce M n* doutable qu'il feeonnut, ajoutés St fi*„ «1 4 Apoealypi; chap. 3. vs i« Tm, j .J ,cIlaP- 9- vs. 4r.  5H RÉFLEXIONS MediteY c'eft-a-direlire. Pag. 279. Comoijfances fort médiocres de phyfique ainiï Mr. H>} vous étes grand Phyficien ? donnés nous donc vos dernières decouvertes en phyfique elles vaudront a coup fur plus que vos Reilexions. „Par aucune difficulté " comment faire?un homme que je connois que les difiicultés arretoient trop, fut un jour fur le point de fe jetter tête baifféc dans le fein de 1'églife Catholique Romaine, il avoit lu entre autres écrits eene BRIEF van den Heer Joannes Verfchuur Med. Doclor in welke &c. met het zaakclijk antwoord op dezelve in welke &c. te Amftcrdam gedrukt voor rekening van den Auteur 1770. Vaste gronden van 't Catholijk geloove wegens 't H. Sacrament door L. Zeelander, Gent 1740. & un écrit ou fe trouve le paffage fuivant, tot ftaving van een grondregel die Augustinus voorftelt „ dat een gebruik geftadig „ onderhouden, waar van men de infteilingin „ geen Kerkvergadering vindt buiten twijfel „ door de Apostelen ingefleld is" zei eens een Roomsgezinde het volgende, men kan niet ontkennen dat er ï. van den beginne af Kerkvergaderingen gehouden zijn. 2. Met tuffchenkomst van de bijftand des H. Geestes. 3. Wil men dit van eenige vergadering ontkennen, zo moet men bewijzen dat dezelve in Chrifti naam niet is bij een gekomen en dus Chriftus door den Geest daar niet is tegenwoordig geweest z. Matth. 28. 20. 4. En wel hier van eene Vergadering voor den leeftijd van Au-  de HOLLAND. Sr5 guftinus: «houden. 5. Zo dan bij voorbeeld 5»» t QJ dC Confta^inopolitaanfche christehjke Synoden geweest zijn, zou zulk gebruik, ™J fr-?°r de Stelen ingefteld was, Ton iff^a 66, P°ini Van deHberatie gewor! wanr H, J dGZeIVC a%cke"rd zijn geweest, want de gememte zou vlek nog rimpel hebben nier t a' 7a , n waar door wien en wan^ivere Evangehe alle ^volkeren g^^? tinus af f', I/Gtr- 2' VS' 9- van Conftan- ove?r//r t Ref0™atie toe (om daar-niet S,7nn? d!.fPuiee,ren)? spreek niet van de 7000 SboJ n tut kme V^°r het beeld BaaI ^et gebogen hebben, want d,e waren volgens Rom. 11• 4- en rKon. 19. 18. geen predikers. Je lui mis en main pourle diflraire le fecond tome du compere Mataieu.  EXAMEN DELA DISSERTATION SUR LES MIRACLES &c. CAMPBELL Traduite de J. de CASTILLON 1765. PAG. 1. note 1. „ ~^/~oyés Hume Effai" 1 ° Le miracle eft un fait miraculeux, le manque de precifion de Mr. Hume, qui ne fa pas indiqué & confideré feparement comme fait & comme fait miraculeux, eft caufe de bien de meprifes. 2 ° Parions premierement du fait, tout fait dont on fera convaincu doit être obferve foit par foi même , foit par des autres, ainfi toute convi&ion naturelle eft fondé en expériences. 3 -° Aux obfervations que nous faifons nous mêmes fe joignent facilement celles que des te-  bb la DISSERTATION. 517 moins nous annoncent quand elles font con- formcs aux notres, en ce cas convaincus déia plus ou moins, nous joignons leurs expériences aux notres, fans faire les moindres recherches par rapport au caraftere des temoins &c. car comme il na pas de contrair e il n'y a pas de motif, aufli Ie temps nous manqueroit s'il rend" P° C°US kS témoiSnaSes qu'011 n0lls 4 p Ayant fait cent fois Ie trajeft des pas de Calais , quand deux cent témoins m'affurent qu il ont fait la même chofe ma convicfion devient plus plaine ; quand je lis la defcription de ces pas dans toutes les Géographics & histoires Anciennes & modernes ma conviftion augmente encore. 5; Si quelcun me vient dire qu'il eft venu en été d Anglcterre en France par Douvres & Laiais a pié, Ion témoignage étant oppofé au total de mes expériences du Nf 40 contrafte avec elles, ce qui me caufe do 1'étoiinement. v. Hume p. 68. n. le tcmoin peut mentir ("aufli bien que dire la vérité &c.) ce qui étant, l'idée qu il ment dans lc cas préfent ne me donne aucun étonncment, donc il n'y a de 1'étonnement que d'un coté, qui me fait rejetter tout a hut la nouvelle; mais que ce témoin foit mon ancien ami, homme qui m'a reconté mille choies & qui n'a jamais menti, homme de toute probite, attentif fage fobre &c. en ce cas l'idée qu il ment a préfent m'étonnera beaucoup, il s agit donc dans le cas préfent de la force des deux étonnemens dans moi, le plus grand dominera &, par exemple, je croirai qu'il a dit la vénte, mais mon étonnement ayant perdu Kk 3  5i8 EXAMEN de fa force & de fon effet par 1'étonneraent oppofé, ma perfuafion fe reglera fur le plus ou moins de force de 1'étonnement dominant deduftion faite de la force de 1'autre v. Hume p. 66. ainfi 1'autorité de ce temoin la quelle a furmonté mes expériences fera d'abord ébranlée par le premier étranger qui furvient & me parle du détroit, mais fi 1'autorité de ce temoin n''auroit furmonté aucune expérience (par exemple, que je n'aye jamais fu qu'il y a ces pas &c.) f étranger qui m'en parle ne fera du tout pas cru; on voit par Ia que 1'étonnement que fait 1'obfervation des chofes & celui que faü 1'obfervation de la nature des témoignages pre-' cédens eft 1'un & 1'autre fondé pareillement dans expérience & fon effet dans 1'analogie, c'eft-a-dire dans 1'attente (naturelle a l'homme) de telle chofe (ou fait) après 1'expérience conftante des choies ou faits analogues, & de tel vrai témoignage après tant d'autres rendus par le même temoin. Ainfi la maxime de Hume p. 28. paroit inconteftable, fi par miracle on enteud fait (foit miraculeux foit non) extraordinaire , ou pour le dire autrement fait fut il miraculeux & -par plus miraculeux plus étonnant. Hume 1'explique par „ moins probable" p. 20. 6? L'on ne fauroit concevoir de fait plus étonnant que la création entiere: fi on n'auroit jamais vu d'animal vivant le premier cheval vu étonneroit infiniment &c. vu continuellement il n'étonne plus v. 1'EncycIopedie au mot animalp.m. 470. a.alin.,, en effet "; il eft de même du témoignage qui 1'annonceroit; de la ©n peutconclurre qu'on ne fauroit concevoir de  de la DISSERTATION. 519 fait qui confïderé en lui même porte des marqués qui prouvent qu'il eft véritablement miracle: un homme refufcité différeroit moins de J homme mort, qu'un pouflin du blanc & du jaune d oeuf, fi on verroit journellement des anges, des revenans &c. on feroit étonné dun ver luifant, d'un feu follet qu'on verroit pour la première fois, & non pas d'un ange. Amh je ne fais pourquoi Hume fait différence entre 1 obfcurité & Ja réapparition d'Eliiabeth . p. ó8. n par ceci il paroit que le miracle feul C c elt-a-dire tel fait extraordinaire quand on ne fait pas d'ailleurs s'il eft miracle ou non ) ne prouve pas une réligion v. Deuteron. Ï1, vs. 1-4. Matth. 24. vs. 24. Galat. i. 1 y. Verzameling van ftukken rakende &c. Mofes Mcndelszoon 1775. pag. 50. Differt. de Campbell p. 261. note (L) de Caftillon. 7 • La formation de l'idée de tel miracle dopend en partie de la théorie de celui qui ar> pcrcoit le fait; le prince Indien dont parle Hume p. 23 ne trouveroit que des faits dans la pratique des Europëens de fauver les nóvés en s etendant fur eux bouche fur bouche &c. & pareillement dans l'opération d'Elifée rapportee 11. des Rois chap. 4. vs. 34. - ou bien il reconnoitroit 1'un & 1'autre fait pour miracle, cela dependroit de ce qu'il feroit entrer plus ou moins dans fon idée totale des caufes naturelles: donnons lui la théologie des anciens Komains , & qu'il croye tous les Dieux defcendans de 1 Ocean. Hume Eftais tom. III. p. o0 de I origine des loix , des arts &c. tom. VI LWlert. lur Sanchoniaton p. 20, 21, 22 il ne pourra reconnaitre (a proprement parlêr) Kk 4  520 EXAMEN aucun fait pour miracle; c'eft la même chofe ft ion Jupiter eft le pere des Dieux, «Sc des hommes, & tous ces fils ne font que divinèe p'articula aurce: donc felon cette théorie le fait le plus fouvent obfervé reftera le plus probable : ce fera encore la même chofe s'il nomme la matière la nature & qu'il reconnoit le pere des Dieux &l des hommes avec fes enfans comme furnaturels : car comme tout miragle eft fait, tOute aftion fera miracle , & celui qui arrivé lc plus fouvent le plus croyable, ou plutöt il n'y en aura aucun: que s'il ne penle pas a tout cela, & qu'il fait rentrer les animaux & les hommes dans la nature, en en excluant Jupiter & les Dieux &c. ce fera alors qu'il pourra prendre les faits fufdits pour miracles v. 1'editeur de Hume prcface p. XL1I. 8 -° II fuit de tout cela que tout miracle reconnu eft vrai ou putatif, le vrai eft celui qui eft fait par la caufe furnaturelle véritable médiatement ou immédiatement, & cette caufe cn opérant le miracle a en vue ceux auxquels elle lc montre (carle miracle accompagne la loi ou la prédication qui s'adrefie a eux ) v. la note de 1'editeur de Hume p. 50. & la note du même p, 61, ce dont on ne fauroit être ajfuré ar témoignage purement tiumam v. 1 eaiteur ut; Tume k la note p. 70. paree que les vues de Dieu ne tombent pas fous les fens. 9 -° Celui qui fe trompe par rapport k la eaufe du fait, le prend a tort pour miracle ( fut il tel en effet) puifque la jufteffe de fa croyance ne depend pas feulement de la reconnoifianee du fait véritable, mais aufli de celle de a Vraye caufe; la guerifon rapportée aft. 554. vs,  de la DISSERTATION. 52 r 10. ne fauroit être comprife comme miracle rélativement aux Lycaonicns, tandis qu'ils 1'attribuerent a Jupiter & a Mercure (ce n'étoit alors pour eux que miracle putatif. 89) car Dieu ne fauroit être concu comme les opérant pour accrediter 1'erreur, c'eft l'argument de Baile. v. Campbell, pag. 138, 139. C'eft la même chofe avec la Phariféens dont il eft parlé Matth. 12. vs. 24. fur le même fondement il paroit que ceux dont parle Jean 6. vs. 66. ne purent plus prendre les oeuvres que J. Chrift fit pour des miraclcs, & que 1'asfurance que ces oeuvres étoient des miracles véritables fut moins grande durant la predication de J. Chrift pour ceux de fes disciples, qui s'attendoient a un royaume temporel act. 1. vs. 6. qui vouloient s'alfeoir a droite & a gauche de lui Matth. 20. vs. 21. qui vouloient faire des cendre le feu du ciel fur les habitans d'un Vlllage de Samarie qui ne les rccurcnt point Luc. 9. vs. 53. — quelle fut après 1'cnvoi du St. Esprit, s. Jean ■ fut trés affuré des faits comme miracles en difant I, Epitre 1 vs. 1. },ce que nous avons vu &c. de la parole de Dieu." 109 Celui qui rend témoignage d'un miradie ne le fait que comme d'un fait v. Campbell p. 138. que s'il affirme que tel fait eft miracle il change de qualité, & de temoin il devient Apotre ou Docteur; cc le miracle annoncé deviant moins probable pour celui qui lui attribue de 1'enthoiifiasme pour la théorie qu'il applique au fait rapporté: c'eft le cas dont parle Hume p. 34. p. 37. note p. 62. p. 64. v. Campbell p. 18. & p. 166. il9 On croit tel fait fur témoignage 9 on le Kk 5 •  522 EXAMEN croit vêritable miracle, non pas fur témoignage 8 -° 9 -° (J'indique de cette facon les articles par lesquels j'ai commencé) ni fimplement fur 1'affirmation de tel Doéteur io? Mais en conféquence de la grace prevenante qui eft le fondement de la foi. On ne fauroit en disconvenir quand on fe rend a la doctrine de 1'Ecriture du pêché originel ( & de fes fuites) par lequel 1'éntendemcnt de l'homme a été pareillement depravé que fa volonté. Je me fervirai ici pour prouver d'un traité qui fe trouve fous ma main dont le titre eft Aanmerkingen van Bernhard. de Moor Hoogleeraar &c. te Leyden op de orde des heils ccc. door D. Kleman 24e druk 1775. v. ce traité note (Z) p. 111. & fur tout p. 117, 118. v. encore f Encyclopedie art. al- ftraction p. m. 46. 6. edit. de Paris 1751 C'eft pourquoi il faut une opération furnaturelle pour le don de la foi. v. le même de Moor p. 17. n. (gg) p. 18. n. (ii) p. 20. n. (mm) p. 44. n. (n) (n) & c'eft uniquement par cette foi vêritable furnaturelle operée par Dieu même, qu'on reconnoit Dieu, J. Chrift & les myfteres, tout témoignage toute predication ne feront tout au plus que des fine quibus non, ceux qui difconviennent de cette doctrine doivent fubftituer a la grace le raifonnement de celui qui recoit le témoignage par lequel il conclut que la doctrine annoncée par V celui qui a operé tel fait eft tout a fait digne d'être reeue. 12 ? On a vu que la vêritable foi précéde en ordre la reconnoilfance du vêritable miracle, ainfi le prédeftiné au falut peut être converti, recevoir le batème & devenir chrétien fans voir  de la DISSERTATION. 503 des miracles & par conféquent fans que fa foi foit affermie par des miracles reconnus. v. act. 16. vs. 14, 15. mais dira t-on a quoi bon donc tout le miracle ? v. 1'A. p. 110. (e) p. 255. je réponds que le regénéré a trop de modeftie" pour ofer aprofondir les defleins de Dieu dans fes difpenfations fouverainement libres, ajoutés que le miracle eft objet de 1'obéilfance de la foi, laquelle eft fruit de la grace; & quii eft 1 j-«enta»nt qUe guerifon> pour tel malade: la difficulté eft plus grande par rapport au reprouvé: Judas, & des autres ont reconnu J. Chrift, ont vu fes miracles, en ont fait en fon nom eux mêmes fans que cela ait fervi le moins du monde a leur regeneration. Matth. 7. vs. 21, 22. &ceux a qui la révélation n'a pas été adreiTee, n'ont pu, par quel fait que ce fut former l'idée du miracle vêritable 8 -°, 9 -° 1'orthodoxe répondra que le fait miraculeux montre aux reprouvés fert comme la predication & d autres opérations a les confondre puifquils font cenfés parfaits (tant par rapport a 1'entendement qu'a la volonté) en Adam. v le dit profeifeur de Moor pag. 14. n. (d) (d) & p. 18. n. (1) (i). -v/ IBID. Pag. 1, „ Tout argument qui n'eft „ pas accompagné de 1'influence du S. Efprit „ eft infuffifant pour convertir un pechcur" e la DISSERTATÏON. 52J. les mots „ que tout argument qui n'eft pas aC„ compagné dc 1'infiuence du S. Esprit cft iniuttilant pour convertir un pecheur " on auroit du dire pour convaincre celui dont 1'entendement eft obfeurci par lc pêché original: mais on veut le faire perdre dc vue ; cependant 1 orthodoxe dira que „ les argumens par un cf" i- grace Peuve"t contribuer a Ja con, viüion ou comme Hume Ja nomme k /V vidence, J Auteur parle des preuves que la mijan fournit fans plus: encore pour cacher fon jeu,_a qui fournit elle ces preuves? eft ce a celui qui eft illuminé par le S. Efprit ? Hume ne le me pas. • . Pfg- 3- » De Vêfperance" d'ou vient elle 2 je repondrai pour 1'Auteur par le texte quil ajoute, de „ la foi qui a été une fois donnée. aux famts . IBID. Rendre inexcufables, v. 12-° i Corinth. 2. vs. 14. •, £aS- & » §» Je n'avois Ja vérité de mon cote les incredules & Jes orthodoxes n'auront qu k rcconnoitre cette aflertion, car 1'A cft infaillible; que s'il vent dire qu'il croit qu'il a Ja vente de fon coté, il n'v a Ja rien d'extra! ordinaire , tout Auteur qui écrit tout de bon croit la meme chofe. Ainfi '1'A auroit pu fe %^?m$iqui indifp°ib—* Pag- 7- ?> L'Auteur ne fe prooofe pas de „ taire voir que les miracles" (c'eft-a-dire les taits miraculeux véritablcs comme tels c'eft-a- Irn^ miracl,eO recus pour vrais font „. mfuffilans pour étabJir la divinité d'une mis99 non car tfs ne feroient pas miracles s'il £  Si6 EXAMEN toient infuffifans 8p il prétend feulement Sec avec beaucoup de raifon io?. Pag. 9. „ J'accorde d'ailleurs la poffibilité „ des miracles ou d'infractions du cours or„ dinaire de la nature fufceptibles d'être prouvés par le témoignage humain. Hume parle ici du fait 1 p, 10° on le croit fur le témoignage des Apotres &c. on le croit miracle par grace 11?. „ Homme fage " il s'agit de celui qui n'eft pas illuminé par le S. Efprit & celui la eft fou 1 Corinth. 3. vs. 19. de 1'illuminé il n'eft pas queftion. Pag. 10. „ Sur les chofes de fait" Humepre\'ient par ces feules paroles toutes les ergoteries qui fuivront. v. encore p. 17. de la diff. de Campbell. Pag. 12. „La plus forte peut feulement agir „ fur l'efprit avec la force qui lui refte" fort bien. J'ai prouvé 5 ° que cela eft inconteftable. Pag. 13. „ Au moindre degré" fans plus, 1'Effai de Hume n'eft pas diftingué par §§. & la page 86. ne répond pas „ 1'évidence duté„ moignage eft uniquement appuyée fur 1'ex- périence" 1° 1'Auteur Pag. 14. dit „ que la force du témoignage „ précéde toute expérience" la conviétion fera t'elle fondée alors? les enfans ajoutent foi par expérience qu'on leur a déja dit des vérités. Ils n'apprennent la fignification du verbe tera'rque quand on leur a dit que leur pere viendra, &,quils le voyent après,il croyent ceque dit un quatrième temoin après avoir eu a faire a trois autres veridiques, ils croyent 1'cxtraordinaire, paree que 1'expérience de 1'ordi-  »e la DISSERTATION. j„ ZÏLTfSlèTfr. "c fois reitert!e pour ftifT f£ " 'fePoin" quel temoin? de quel Pal i? ^ P ChrG P3S id de fc rend^ ciai? lp £ 5' " Fie/°ration trés forte" eft eJle te, une pierre eft tombée, une feconde^ ,ffi1 ainfi je prefume qu'une tro'ifil^ merae un temoin m'aiïure quelque chofe ooi SnTfe3 SESS?*?^ puis'une ^trc &c. et cSifiéme P nt"? VéridiqUe quandiJ affi™eh\ ce? nV n^M t_0n Pas lci befoi" ci'expérience i n y a t-il pas de trompeurs, d'homme i S 1 croSt tremUfi°n &C' ^ Si croire k premier ve nant ? donnéen 225' R^°" ffsfaiftnte "" Hume fa miB 7p) / >?une c°nform té que nous fom „ mes habitués a v trésiw**» di 1 w dit que f homme L.tl0llvei , Marqué a déja , nourn par a nature & qu'il u e de raifon ' MM P To n Hume móma fur Ics miracles P connexwn connue a önorz" en L U U gnage & fa r^?,>« * vrifr} . > entie ie temoi£ cc ia reahte, la foi implicüé de Camp-  S4g E X A M E N bell ne fait rien ici, car on parle de cpnviction raifonnable. v. fur p. 13. Ainfi la raifon fuffifante eft la cönftitution de 1'eiprit de 1 homme modifiable par les expériences & leur répetition; qu'on compare a cette doctrine li fimple le galimatias que 1'Auteur debite ici. Pag. 10. „ L'expéricnce decoule" (mot bien choifi ) uniquement de la mémoire qu'entend on par expérience ? un enfant qui approche fon doit de la chandelle & fe brule prend une expérience que la chandelle allumée cft chaude. il n'y a en cela rien a faire pour la mémoire, c'eft ce qu'êtablit Hume p. 16.1l fait la même chofe une feconde, 3e &c.fois, alors fi la mémoire y ajoute la première action & fes fuites, 1'effet de l'idée colledive des expériences uniformes devient plus fort & lui fait croire plus difficilement la propofition que la chandelle ne brule pas. Ainfi ni Vexpênence c'eft-a-dire telle fenfation & fa fuite dans l'homme , ni Vexpérience c'eft-a-dire telle collection d'expérienccs uniformes quoique repréfentée par la' mémoire,ne decoule pas de la mémoire,elle decoule de la cönftitution tant de l'homme que des objets , & de leur adion réciproque: & fi cela n*étöit pas vrai l'expéricnce ne decouleroit pas encore uniquement de la mémoire, puisqu'il n'y a pas de mémoire fans expériences (foit prifes par.foi même, foit par des autres én cas de témoignage) prcallables. Pag. 17. „ Le témoignage rendu en faveur „ dun fait extraordinaire ne peut il pas être „ refuté par la nature même du fait? je n'ai „ jamais pretendu que cette confidération ne foit „ de quelque poids" Poids fercfere a la balance de ' Hume  ra la DI3SERTATIÖN. m iZame n'oublics pas cela Mr. Campbell» >, Qui a jamais mé que la rareté de Vévene" rTSffP«é **** Prefomtiüu conti ft fait fur tl H^.neneraent ^it, & tout fait eft lait tut il dailleurs. miracle io°. peri!ê' I9' " SllpPofons ~ un bac" qui - a Pag. 20. , Ici ü y a fcux expérienÉes m pi me na pas parlé du bac: Campbell aPPTiqUe ft fuppofition aux paroles de Hüme auxq elles el le neft pas applieable car p. 22. HBSSte ic cas luppoié ?aa«ï,ïe d'expériences rélative tant par rapport au (par exempfe, que jave Qpai ex. que 1 ayc rencontré des monteurs m/ ^ mconnu Hume pag. 24. * J^Jg ter Vlo fj'^^ccnjlances h confideter■ p. 20. 1 Auteur n'a til pas honte ? rag. 22 „ M'inftruifent de fon caractVr» cela entre dans la balance de Hume SmnUi a nommé cette balance metaphyn^, Sifv 1 ajoute une me^apbyfique pag. iq je ne lais pourquoi, quand on péfe on fSS * pour,Pni Ltre c S^ffiSSSf W „ ioutfrfoi aux temoins ™„* V' < qU' nous fait a' .nous ,bmmes ^3^^^^^ a" expérience, il parle drfóc ,)p/,< • &.f ag' 23' Pn»cipe non pas pour la E£ | J ^fe a ™ W>M & DOK ( ƒ) p. 2(0 cTc JtV - 'a mélTle Ch°re Cw 1» v > f 2jo, ce que je dis ici fert contre p. 21. — J-«l  53o EXAMEN te pas, mais qu'on comte ici en pefant, en c^ cas la. balance ne fera pas tnetaphorique , v. pag. 23. une opération d'arithmetique n'elt pas une metaphore: ce font des niaiferies. Pag. 23. (b) p. 231. „ Determiner la rai„ fon " fuffit pour Hume qu'il y a refte, que ce refte ne foit pas exprimable par nombre, pas applicable au calcul mathematique, qu'eft ce que cela fait ? il s'agit ici de croyance (Hume dit pag. 27. en forte que le miracle devienne troyable ) & non pas d'exiftence même. Une montagne d'or peut exifter a 1'infu de tout le monde mais je ne croirai pas le premier venant qui me 1'affirme. v. Hume qui parle du degré d'évidence „ qui répond a Ia fupériorité des ex„ périences & obfervations" p. 18, p. 19.„de „ 1'obfervation de la véracité du témoignage , humain p. 20. des qualités que 1'expérience ', decouvre comme inherentes a la nature hu3\ maine, p. 21. du caraftere du nombre de 3 de la maniere — ou — de toutes ces circon" ftances reünies p. 22. ce qui nous fait ajouter foi" — n'eft pas une connexion connue a priori entre le témoignage & la réalité p. 22. d'evidence p. 23. de „ n'ajouter pas foi" il n'y a aucune expérience,aucun témoignage dela mort ou de la vie de l'homme eclipfé, ainfi tout ce que dit le traducleur ne fert de rien, & p. 233. il dit precifement ce que dit Hume avec le tour d'expreffion qui fait penfer que c'eft fa doctrine oppofée a celle de Hume. Pag. 233- 55 n'eft Pas f°umis au calcul" le traducieur faifit le mot cent p. 18. d'Hume, qui eft expliqué la par degré d'evidence: ainfi 100, 50,1 ,ne font la que des expreffions métapho-  de la DISSERTATION. 53£ Jques: on fait que le blancTemporte en clarté du|n.s, mais on ne fait pas de combien d'u- vnncïr4* J'4 accorde q«e „• lorsque nous a„ vons trouve fouvent par expérience que deux „ evenemens arrivent enfemble, nousVmS „ panes a condure qu'ils continueront k avvi- ii ZX^Lorde cetce propenfion nai£ Pag- 23- » Pas contradict-oires" & Pag. 26. (d) pag. 235. „ Un mort ne refufcite point fuivant le cours or„ dmaire de la nature. - Lalare efi; refufcité „ contre le cours ordinaire de la nature-ainfi non » dement les preuves font de différentes et 5, peces, mais les propofitions mêmes font dif Voyons: la refurreftion de Lazare eft un fait (comme tout autre miracle) qui requicrt une caufe fuppofée furnaturelle par celui cuUe don ne pour miracle (CampbellPp. 44. nVus ave ] H,"^'1VGUt pas dire ~ q«ü nV a point * de différence entre un miracle & un événe » me"t extraordinaire: il fait, que finterpjfi " ™ÏÏp f agent inviJible entre dans les mi„ racles & n entre pas dans les faits extraord naires") cette caufe Dieu, J. Chrift &ï eft ftiggeree par Ja foi fondée dans la grace, & P^epqU7ex étabIk- P' * p' 55.notï Sans la foi quelle caufe pourra ton imaginer* on devra fe contenter de l'idée iudéterminée de SUatqUel,C°nqUe de ce fait différ^ de toul les autres faits precédens (favoir des morts oui Ll 2 ^  53* EXAMEN n'ont pas été refuscités) v. Hume p. 27. n. il avoit dit p. 234. fi (lesidees) „ ne font pas „ contradi&oires toutes les expériences dumon„ de ne fuffifent pas pour rendre impoffible ce „ qui eft poffible" (d'accord: mais il ne s'agit pas de cela v. fur. p. 231. il faudroit , pour rendre oppofé a ïévidence c'eft-a-dire , pour rendre non L recevable pour 1'entendemcnt & alors on auroit tort, fuivant ce que dit Hume du Prince Indien p! 23. ) appliquons a prefent la même Théorie au témoignage, & fuppofons tel temoin le plus irreprochable du monde, lc témoignage quil rend aujourd'hui eft différent de tous les autres témoignages quil a rendus avant, car chaque témoignage eft un fait, & pourquoi donc faudra t-il lui croire ? il pourra tromper ou être trompé pour la première fois; mais dira le traduéteur „ ce feroit contre fon caractere reconnu" fort bien, mais des caufes inconnues de fon changement rendent les propofitions différentes ,-on les peut imaginer ici,par exemple, uneberlue, une phrenelie furvenue, une tentation nouvelle a laquelle il fuccombe &c. (*) voila toute 1'analogie deconfite, ou bien l'inevitabile fpada du fatal guerriero ( v. la lettre de Mr. Merian devant les obfervations fur le fyftême de la nature par Mr. J. de Cas- (*) Pour approcher cette fuppofition du cas precedent on pourra la faire ainfi, que j'aye obferve 20 temoins, qui ayent chacun rendu 10 témoignages, dont la vérité m'a été pleinement connue, après ils m'ont chacun rendu un ouzième aufli vérifié après. Si le vingt & unieme temoin qui a rendu 10 vrais témoignages m'atfirme a prélènt une chofe ne lui croirayepas par analogie? quoique il n'y ait pas encore Vérification par expérience.  de la DISSERTATION. 533 «Ion) qui 'a battu 1'air, note (b) f<0 térnblement ebrechée, cn attendant quSn'aiefJ p.Tn Ti iTine dc rcs qu une chofe eft comme a venir nour celui auquel on 1'annonce jufqu'a ce Z'n u , ' comme plus ou moins e^dente. 9 ^ • 1 ag. 26. „ Remarque" de 1'Evóaue de Dm- te^rik *w& iur n b.V 23r. PCnei]CC' ni témoignagc v. me a expenences &c. comment iavoirautremenr qup\c? h^rer ^ rrfé &c-? v- ^ p 2o.ent bJf" 29; "L Aute^a^ue"v. 5P Êcamp- de^éSqlïe801^ dcfCCndL1" V0ila W* me" mn^i6 m°nd*e rec°nnoit" exceptc Humc' m01' & être des autres, je Sis trés convanKu moi qtie le foleil fe leverfdemam ««■ 30. „ j ai <]onc raontré" nWs du tout pas prouvé, v. »P fur p. °3 ftr p 3 • , 4 • / a^mwe de Hume p. 0, eft la coï ]\ 1 O  534 EXAMEN leftion d'expériences uniformes qu'on a prifesj elle eft fondement des conclufions générales qu'on forme en conféquence (non pas en comparant) de cette colleétion rappellée par la memoire. Pag. 32. „Cercle" non pas v. 2-° „ le paifan — apprend" des véritcs, des fauifetes des fottifes &c. Pag. 33. „Uexpêrience perfonnelle tantdes chofes que de ia veradié des temoins Hume pag. 19. ,. r ■ Pag. 34. „ Miracle" Hume veut Ave fait autant extraordinaire que le font les miracles^i • un fait n'auroit pas le titre de miracle qui n aüroit pas une expérience uniforme contre lui, la raifon eft fimple, favoir que tel fait n'étonneroit point. . Pag. 35. Ce galimatias ne fait pas contre Hume 2 ? . .." ,-« n. r Pag. 36. „ Uexiftence du miracle eft lans doute combattue &c. v. fur p. 26. le témoignage du miracle eft furmonté ou non 5 9 & fur p. 1. aux mots „ que la raifon fournit. „ Témoignage " fondé fur 1'expérience 2 • ie le dis une fois pour toutes. Pag. 37. ?, Sur quel fondement"? je reponds fur 1'analogie. ■ Pag. 38. v. 2? Témoignage ferme comparaifon faite; exceptiofirmatregulam in cafibus non exceptis. Pag. 39. „ JBeaucotip plus frequens & plus rarement, „ infiniment" il y a de 1'hyperbole: la plus part des hommes ont du moins vu un monftre. , Pag. 40. Le Prince Indien n a fait aucune expérience fur J'eau en Ruifie p. 25. notc: ain-  de la DISSERTATION. 535 R cc qu'on lui raconte n'eft pas conforme h Con J %m éüt racoL quJ fon fif£ ayoitflotte fur leau, c'auroit été contraire a « tfïö/ avotf experimenté de fa pefanteur &c fag. 42. Pour qu'une chofe foit reconnue pour miracle il ne iüffit pas quelle foit eS ao ! dipaire & non contradictoire il faut qu'on kü aüigne une caufe fumaturelle & encore il fera vi ai ou putatif 7 -°, 8 -°, 9 ?. Pag. 236. „ Je prendrai la Jiberté de corriger une „ meprife de 1'Auteur " je fais de ces mots les miens; cent cas (dit Hume NB. faiJant degre d evidence v. furpag. 233.) contre cin quante rendent un evenement fo?t douteux at hm que cent expériences ~ contre une -fon de Hume. ^ de C°nfiancc v'^ ^ Ainfi les mots dans tous les cas fignifient dans tousles casoul'oncompare 1, 2/50 au mê me 100, la plus grande fomme p. 21. nous penSSS °^-nüus remai-quons dela fupe- nonte - avec diminution de confiance *ro£rtionnee k la force des raifons contraires /or 1'A mJ^ V° &j 6°> 10'au lieu de 100 a i6i mai k force de i6f n'eft pas égale a celle de 50 par rapport k 100. v. encore Hume p. 20. jui parle * ^ de force, & non pas £refie apres qu m h foustrait ,1'idée de la balance fert pour faire comprendre que les deux poids continent d operer avec leur forces proportimnées. ü eft vrai que p. 66. il parle de foustraire Trien/maUt avec le de§ré d'aflürance qui refultedu refte; quand on fouftrait * d'un tout LI 4  536 EXAMEN Pap. 43- (e) pag. 23?- v. 5? & Hume p. j8, 19. ainü la Jpadane porte pas coup. (f) Pag. 239. Chofe contraire a Pexpérietlce Hume a dit non conforme v. fur. p. 40. Volei 1'ufage de fa diftin&ion, ceci n'eft pas de honne guerre, IBID. (b) Transgreffion je n'éntends pas 1'Anglois pour en parïer, mais ce mot étant orïginairement latin, j'ai confulté Faber, qui 1'expliquc ip par tranfitio ,pzv exemple, transgresfio Gallorum & Y^erborum concinna transgreSfio. La 2S fignification de violation , n'eft la le latin que vuig. interp. Gal. 3. 19. le mot Jufpenfton a apparemment paru trop foible a Hume; pour qu'un mort ne tomberoit point en pourfiture, il luffiroit de la ful'penfion de l'ac'tion des humeurs &c. v. Homere IMad. 1 30 -- 33. & tj, 185—191, mais pour quil refulcite , il faut non feulernent redintégration des organes, mais renvoy de 1'ame (retournéca Dieu Ecclcf. 12, vs. 19.) dans le corps. Pag. 240 P'en rechercher les caufes paree quil parle de ce fait & le mot miracle s'èxpli» que par la v. 1 -° Pag, 50. „ Je penfe" fi Hume penfa atïtrement, que fera cc ? Pag. 51. „Tombe dans pluficurs fophismes" c'eft-a-dire , que vous 1'y faites tomber, en tor, dant fep paroles, & les expliquant arbitraire-ment, Pag. 52, Le fait peut otre prouvé, 1'A a montré comment en aüeguant p. 50. les paro, les de Hume (des bigots &c. ne font pas témoü gnage trés fort) mais non pas le miracle de la  de la DISSERTATION. 53? mërne manière7p, 8?, g?, Iop 0 u pour le fat comme miracle. Humep'.^Trö" Ft S?'Së' p- 243„Un lefteur ma/in » eft ce fatyrique mnr dant en ce ^ Sros SS?1"*6' 'carils'agit de fe battrf en tlon°Sn'. (dfp^^ aVés d^ fait PaS- 59- Cejtainla certitude a fes de«Tés H„ & tous les hommes,, fur num. 3p v ce Z J ai écnt fur p. 23 (b) p. 231. iur num 1° » umforme & inaltéWle"> vffur p 3T&ihr P- 59, furnum. 5, 6. v. z? xoP&iÜrp i" nar'^n nT-,7? " « craïndra ]" éepi crainte Pag. 248. „ L'Auteur de Ja nature" fnnnn Qu' u^mf r1&n0np^ Pai' ^Su/S Vu „un miracle peut être attefté" non nas li Z&é. ^foitd'-"---a-acle)0pePut Pag. 63. ReuatalWv.la raifon iQP rag. 64, Hume rechfie 1'expreffion trop gé-  538 EXAMEN nérale de religion par religions populaires p. 66. & il avoit en vue le Janfenisrne p- 54- Pag. 66. Jbandonnée Hume ne 1'abandonne pas p. 65 , 66. oü il parle de prouver un miracle comme tel, autrement il ne pourroit pas faire la bafe folide d'un fyfteme religieux & dans la note il parle de faiis puis p. 69. de fait entant que miracle. Pag. 69. L'Auteur avoue les elfets de la curiofité ce qui prouve le n. 10?. Pag. 71. „ Avec raifon" autre preuve de Pag. 72. „ beaucoup plus grande la conclufion eft trop génerale, on a de temps en temps menagé les miracles des advcrfaires pour fauver les fiens. . j 1 Pag. 73. „ Si la feule raifon" les mcredules ne conviennent pas de 1'application. Pag. 74. Miracles faits en faveur d une religion nouvelle qu'on veut établir „ & ceux qui font faits en faveur d'une religion ancienne ., & toute établie. miracles rapportés par les Evangeliftes & ceux qui nous ont été trans' mis par Mariana, par Bede & par les autres „ hiftoriensmonachaux,-,, la diftm&ion & ion application ne font pas fans difficulté. 1 ? T. Chrift eft venu pour accomphr la loi Matth. 5. vs. 17. & non pour la changer v. les commentateurs Hollandois Campbell p. 103, 104. & nouvcaux melanges philofoph. &c. IA. part. chap. 34- P- I29- — „ . , T . 2? Samfon, Elie, Elifée, Daniël, Jonas &c. ont fait des miracles on des miracles ont ete faits en leur faveur jufqu'a neuf fiecles apres la prornulgation de la loi fur le finai, non pas  de la DISSERTATION. 539 pour établir une nouvelle doctrine fcar 1'A n employera pas j'efpere les textes Whill ' de^bfil4- & 2°'VS- 250 don^n ^eur feroL^Lmira?eSI,(:riippofés c°ntinuant) ne leroient ils pas de beaucoup d'ufage foit nour IS11 LtLleS hérfétiqUeS' Ük P°- c°™" les inndeles, qui font encore le i e partie dn genre humam , felon Becker betov. wereld le 9mV' b- P- Io6' eneffctqueferaapTeïent le miffionaire, qui annonce une religion nou yelle a ceux a qui il s'adrelfe ? dira t-ilf aprenls trois quatre langues , lifés pendant une dou zaïne _d années comparés &c. & vous ferés trés convai„cus de]a force du té «^s ü« venanïe PHS T?™*6 parler de laVace pri Pag- 75- ■>■> II n'y a donc aucune prefomtion contre les miracles religieux comme tels" ce donc Te rapporte til k la diftincïion? alors on ne voitpas la conféquence; ou a ce qui la precede, alors on m 1'admetpas, puisqu'on n eft pas d'accord für les premiiTes ? To? & IA meme p. 69, 71. &c. „ Ajfés déterminé" 1'Auteur femblc dire ici V mlfl°d fentit fed 1nod néceffe eft" v ocu vres d^b ditiQn de v ocu. partie difc. fur 1 Apocal. Sl8. p.ióo. & § h P- ^82. & n. melanges philof. IX. p. chapS S. £' 5uT7 »certamement" vous Ie decidés Mr Campbell, ,,'noble" queft-ce a dire ?CiaCSMK ƒ ag. 77. Immortalité" infinimcnt malheureufe pour la plus part des hommes; ou non 1 Acüra Ml ayccTillotfon II. part.ferm.35.Ze Dieu pöurroit ne pas «ecuter la peinemS  54o EXAMEN cce, mais quil n'eft pas permis de croire cela?' „ porte empreinte" voila de la théologie différente de cellc qui enftignc que 1'image de Dieu eft perdue par le pêché originel. Pag. 78. (c) p. 252. •>■> Nodus" comment ceux qui voyent le fait jugcront il dela nature de ce noeud ? (K) II ne s'agit pas de ce qui femble au tradufteur touchant les principes gravés v. fur p. 16. 1 Pag. 82. Hume oppofe miracle & expenence du cours ordinaire , 1'A miracle & miracle, cela a rapport a la note p. 236. que j'ai examinée. ■ Pag. 83. „ Boulcvcrfe tout 1 univers n 1'Athmosphere fe condenfoit affesa quelquedistance de la furface on auroit 1'effet, tout 1'univers a til été bouleverfé péndant les 3 jours que durerent les tenebresen Egypte? Exod. 10, vs- 2I_ 23. d'ou vient n'avés vous pas penfe a ce miracle Mr. Campbell ? Pag. 84, 86. J'ai expliqué les paroles de Hume 5?...: , Pag 85. „ Pefer les miracles entant que faipa'g. 88. „ Petitnombre" cela a été le cas du chriftianisme au commencement v. Gill. op Markus 4. 31. verklaar, van de H. Schrift &c. p. 44. le premier Èvangile a été écrit huit ans après la prémière predication a la pentecote „ reveiller toute 1'attention" non pas c'eft la charmer. v. 10? & Cambell p. 71, 72. Hume p. 34. "■■ Pag. 89. Foule de profelytes. v. fur p. 100: Pag. 96. „ Quelque petite fraude pietife" di-  de la DISSERTATION. m tes beaucoup de grandes: ne penfés vous Das ■B 5o Evangles &c. tombés de fautel ? v ?n melang. philof. X. part. p. 74. - *" n" 5, Mais" vo.yés fur p 75 tés Campbell p. 166. * b^s. ajou- • ,pag- 99- „ Baflèffe du rang; Mahomchtfme tel, quoique de familie diftinguée Pag. 100 Propagce, Mr. Campbell traite ™5LZe>$mCVedu]Q> » affe^i dans fonfo? creduhte pag. 68. & il écrit une cffiï tion pour le refuter, il ne devoit donc vTcmploycr des argumens conteftés par les £credn les fans toucher leur* réponfes & dlSSE voici quelques unes. uujcuions, en i-° a ce que dit 1'A. nas 7? HpI. r 1 p. 98. 1 Auteur des nouveaux melanges nhilo foPhiqueahiftoriq. critiq. (qu»on peSter^ me Hiftonen comme 1'Autcur p.77. & p 260" & Ion tradufteur le font p. 270/271) dif X?' partie Ep. aux Rom. art.^. I. 14Y qii c5n ftantm abandonna fanciennc S^SS? ffw" ta dans les bras des chretiens qui lui avoLt£~ « Urgent auquel il étoit redevable duZlZi> v. encore le mémc IX. part. p. 150 S '  542 EXAMEN q p Sur la predication publique on rcmarque quelle a été faite par ceux qui fc font donné pour Tuifs,dont la religion étoit inconnue meme des plus grands geniès de Fantiqüité payenne v. Hume ElTais III. tomep. 88 n. OOde 1'origine des loix des arts &c. fom VI. dilieit. I P%5> 36. en ufant de tours & de menagement. S. Pierre parle d'homme aft. 2. vs. 22. St. Etienne du jufte aft. 7- vs- Sf- St- ™ul du Z)ie« inconnu aft. 17. vs. 23. d ftomme Pteri/Z«» aft. 23. vs. 6. v. encore aft 14. vs. 17 : 17. vs. 28, 31: 21. vs. 18 - & 25. vs. 8. Rom. 2. vs. 13, 25, 29. 4? Ou'aprös, lorfqu'on a formé une religion feparée de la Juive, on s'eft retiré tout a fait, & on a celébré le culte en cachette, en forte que les payans 1'ont ignoré , ou 1'ont tolere, ctant accoutumés aux myfteres qu üs avoient eux mêmes dans leur culte. ïerkeli'ke Oudhedei van doZl c e & de 1'homme par fiS ***£g; 9/. 93. 97 29,I9;03-* f •37- 466.\72%?97-J4n' ^ f 7' f1? 412. d'allumer du feu' fur KS|&S^ paralogismes apputó de Se* T ^ PnfCra 'amais de vioiences? fera ce VinZrM l 1 -V 1-C"s' dei"eneés, de celui qui JP&ÏSSSiSSft ,ui « fera CC At <«; iww k. j§ pas plus- <3ue (l 0" * penfe" au  544 EXAMEN coit le deiïein d'abattre cnticrcment 1'idolati-iö v. hiftoire du Bas empire par le Beau tom. V. L 91 § 12. il fait abolir le culte des idoics eii Egypte en dans tout 1'oricnt, ferme les temples &c. L. 22. § 15- P- 131..v. L 23.§ 8. p 207. defend de tirer du trelor les fraispour les facrifices, il permet au peuple cVabatire les objeis de la veneration payenne L. 24. §8. pag. „O detruit tous les temples. d Alexan- drie § 15. P- *43- & § F* P- 350. d'Egypte « 23. p. 358. en Syrië & 24. p. 359- & fait des loix penales en ordonnant § 25. p. 364. que fi quelcun ofe facrifier ou confulter les cntraily toute perfonne fera recue a l accujer comme s il étoit criminel de leze majefté & quü fera puni comme tel. v. encore VI. tom. hv. 29. § on "ous dit que lelChret en des ages Ito vans avoient abandonné la fimphateo de ceu.y des premiers temps &c.) J H- üe a le malfacre en différens temDs & rmioioph. IX. part. ch. 42. p. I?„ _ > rc_ rome dans compere Mathieu tom. II. p „8 de m2v\^re/^é dfl'Wftoireïccfef 15 ? Depuis le commencement dela réforma T£Z chef SV'^* d£ R°me d^ere & ion chef d Antechnst, n'a pourtant na* ofe fe venter de miracles v. Campbcï pSf»?*! P°dUrtant IC m6mC ^7.) oudVn W nabatift^m0inS-aprè/ ks foIies a^ces des Anabatiftes, quoi qu'on ne voye pas comment elle pouvoit s'en palier v. jlJL ys lf Matth 2 8 vs. 20. CampbeJl p. t6F\ t Proteftans fe font chamaillé fans^elache av2 une propenfion générale a fe damner redpro an^ f.ajo"tes que 1'Ecnture predit encore des Apoftabes prefque générales Luc. 18. vs 8 v de kanttekening aTheüalon. vs. jo moth. 3 vs. i. Apocal. 12 vs * I' ? 1 13. vs. 8. 5, 6, 7. & J7-u Qu'onfiij, les^moines ne pouvant ré-  J46 EXAMEN pondre aux objeftions , aüurent qu'elles font depuis longtemps refolues. v. de 1'hoinme par Helvetius II. tom. p. 603. n. 18. n. Melang. Philof. IX. part. p. 141. . 18 ? Que, fi 1'objet pnncipal de la révelaüon font généralement ceux a qui ellc eft adrelfée, Dieu n'a pas obtenu fon but., 1 Auteur P 177 (1) P- 2<59- dira» ^nc la corruption „ des meilleures chofes produit les plus mau„ vaifes" Ce qui peut paflèr quand on par e d'une chofe dont 1'homme eft 1 Auteur, fi elle n'eft pas opération legislative ou politique, les-. qucllcs étant rclatives fe.qualifient en luite de leur utilité (une loi,un oftroi &c. dont les uites font les plus mauvaifes ne lont pas de bonnes chofes) mais comment apphqucr le proverbe quand on parle des opérationsdc Dieu? la fainteté, faliberté, fa iagclfe, fa provrdence produiront elles des chofes corruptibles? des chofes qui auront des mauvaifes fuitcs? fuites qui 1'emporteront de bcaucoup fur les bonnes? ne répondra ton pas plutót avec les Orthodoxes, que le principal but de la revelation n eft que la regeneration des elus? que par rapport aeux la revelation n'a aucune mauvaife iuite, quoiaue les reprouvés ne puiüentrien comprendre des dispenfations,"qui fe rapportent aux regenerés que Dieu tient cachés dans ce monde. Rom. 11. vs. 1-5- h des Rois 19. vs. 18. Collolf. 3. vs. 13-? flue par rapport aux reprouvés elles fervent a les rendre mexcufables & contribuent ainli a la gloire de Dieu &c. Pa"- 105 „ Pretention lemblable v. Livius L ifc. 18. n. 10. c. 19. n. 5. c 31. P- 4ftutout c. 36. H..3-5. « 39- i.&c&compa-  de la DISSERTATION. 547 1^104- mil'adeS n' MeI' Phü- iX. chap. 28. Pag. 105. „ Preuve" v. 6-° „ Rapporté — plufleurs fiecles" v. n. Mei & »' f' > m P- & -.& queftfons fin lencycloped. 8. part. art. moyfe p. 103lag. 107. „ Qu'on lui envoyoit du ciel" Sï 'ro/8- rr4' Pa?eftfeultémoin. 1 dg. 10b. „1 Excellence furnaturelle ou plu» tüt la divmité manifefte de 1'Alcoran „ wirac/ff we f0B2fc ^fem: y d ' d » foit fujets a Terreur, leur décifion eft fi peu " furequc 1 enthoufiasrae,la moindre partialité »J meme peut faire voir a un homme ce qui 53 n eft point . H Pag. 109. „ Miracle trés peu propre a faire „ des prolelytes, quoi qu'/ait pPu Jtre bon l „ confimer & a gouvêrner les profelvtes déia „ faits v. p. 260. . J J Pag. 110 „ Prudence" il avoit encore du ,j courage.' ULl "?/ " Plus, °PP0fée" ajoutés qu'on Sn f v attenS,du Meffie & des miracfes v. nv 7- 3r. l'Editeur de Hume preface p. LL\. n. Mei. IX. part. c. 30. p. ui.- F *, &" J-i4'." L'aCtachement" des Polvtheis tres eft diftrait celui des Juifs &c. concentré cependant U faut bien que 1'attachement dei payens ait été fort puisqu'il a fallu des opérations 0 fortes, des loix fi terribles contr? eux v. fur p. 100. n. ii?. latfc?" !/5? " PklS favoraWement" des Idolanes. v. iur p. 100. n. 4-°, 8-° o.° m° „ raoms favorable que la Judée'? v. furp 8? Mm 2 '  548 E X A M E N Pag. 116. Nouveau fyftème 1'A.femble le distinguer d'une nouvelle revelation p. 124- v- fur p. 131. (L) p- 25§- ; ... Pag. 117. Que les miracles „ de la pnmitive Eelifc & le Chriftianisme doivent ou torn- " ber, ou fe foutenir enfemble? cependant &c" 1'A. decide contre les textes Joel 2. vs 28-30. Miché 7 vs. 15,16. Mare. 16. vs! 17, 18. Luc. 17. vs. 16. Hcbr. 11. vs. 5Q, AO. .„ Pag 120. „Ten'embrafle aucunparti comme il eft prudent! „ avant" & „ dcpuis que „ cette pretenfion a ceiTé" expreffion captieufe Thcudas promit un miracle d. n. Mei. ia. part. p. 112. d'ailleurs 1'A. par un exces de zèle (pag. 146.) pour 1'Evangile 1 oublie v. Matth. 24. vs. 24. Pag. 124. „ Les reformateurs &c. donc v. fur p. 74. n. ip, 2P, 3?. Pas 126. „ Chofe etonnante" non pas v. fur p m. „ oppofera t-on" oui, on oppofera, & les Francois auffi p. ia£ malgre le verbiage de 1'A. ■Pa» 128. „ Prouvé" de votre manieie. ^ Pas 129. „La réputation" les Apotresncn avoient point, leur caraüère étoit inconnu d a- ' b°Pag 110. Comment fait on qu'une doctrine oui ne paroit contenir rien d'abfurde ou de contraire a la faine morale (1'homme k entendement & volonté depravée par le pêché onginel enjugerat-il? v. il? ) eft revelation? que ?homme dit la verité en la difant revelée? v. p. I058; Cet homme fait; petitio principii: il £a«-  de la dissertation. 54, mmf/.%^XTtmirepar0it ^ mém9 temps ip5: '31; (L) P- 258. „ Fort différentes" L- ,V°!f P,as> celui qui fe donne pour fa. /Pfre parle de la part de celui qui 1'infpir" • ceJuiqm precheroit fimplement une Sta ne fiSmfr mS^^ P" I4°' 4P & Tfa^iW dekDSSfnvdU doSmeinco"™ "ce n'eft n£ C Dieu' autrement il ne lui rendroit pai 1 honneur qui lu eft du, ajoutés Campbe « iui p. 1. aux mots tout argument. » Autant que nous pouvons le comnrendre" meflès & des peines de 1'autre vie? P rag. 260. „Sacré caradtère" mettés vrw fl« ^CCD0rofeUr PaftTr & tSduc-" deed^P,,2o8'i°.?; » P^ce qu'on aeaae v. 12- d ailleurs fi el e doit étre conto mee &c. il y a dw/efe v. 8 -°, 9 p. 7 Pag. 261. £0 (il faudroit de fin. „ fpiration v. fur p. 258.) de la doürine fe prou t Z^lV^" & 3i0rs ceIa «'^ Pas vrai „ montre mffifamment" au guerrier it>™ dSS ?fnon pas,a ceux pS ucuteron. 13. aux quels un Prophete eft fun aesprodiges, & ^ ce qu\i pndü miye * rag. 262 „ Pas-très fubtile" pas fondéa auifi p. a58. ou eft i'obéïflahce de la foiS Mm 3  55o EXAMEN Pag i«. Liaifon entte lés effets de la poudre & ceux du froid, il y a liaifon entte les recits fortis de la rnême bouche, 1expenence de la poudre accredite le temoin dautant plus quelle a furmonté 1'étonnement &c. v. 5 • • Pag. 134. » Le miracle" comme tel v. 11 • car il y a encore en fait de religion & alors Hume a raifon. . , ' , Pag 135. II n'eft pas de miracle qui ne depend pas d'un fyfthme particulier pour celui qm le recoit comme tel. Deuteron. 13. v. 6- ,9ainfi je ne vois pas' la différence de Ta p. 13&. V. 1'A. P- , „ „~ Cu Pag. 139. „ Fut il doncopereQ auffi ne Fut il pas° vrai miracle pour eux v. 9 9 • Pag. 141. ,, Dogmes recuslongtemps, „Be„ ligion aétablir"- déja établie" la pijfom; t on eft elle contraire aux miracles de Mode, qui Exod. 3. vs. 6, XS- dft quil eft envoye du Dieu d'Abraham, Ifac & Jacob reconnu longtemps avant par les Israëlites ? a ceux d Ehe deSamfon &c.? a ceux de J. Chnft lm meme? v. fur p. 74, i?. 1'Auteur fait des merveil- 1Cpag 144. (m) p. 264. » Le Polytheïsme „ eft§'conttaire4 la raifof quelle? eft ce la raifon de ceux qui en ont fait profeffion? ils ne 1'auroient pas avoué, eft ce la raiion illuminée? d'accord, mais les payens n etoient pas illuminés. v. 11? Aftor 14. vs. 16. oh le guerrier! , Pag 145. Prouver que nous devons recevoir" ie n'ai pas lu cela dans Hume. n Pag 146. (n) p. 265. „ Trés Men atteftes Hume p. 47- dit „ un des miracles ks mieux  de la DISSERTATTON. SSÏ „ atteftês de toute 1'hiftoire profane p. 48. T „ pamfant &c.preter de évidence hum LJ. " ™n ld° at,j;e ?ui e^ aujourd'hui générde„ ment rejettee"Je ne vois ni trés bien (abfolument) ni fuffifamment. Ainfi le guerrier raifonne en pere v. Hume p. 30, 31 v r%'pssi" mtDmbé" rA-le'fait tomber plus v. fur p> 74> &&r p> iQa 3 ^ g' I54: " En les adoptant" v. fur Pag- 113. „ inmtelligibles" v. fur pag. 131, &c v^n? ^ m°tS' Autmt U0Ui Evitoit" Matth. 12. vs 3S SorteV' v. fur p. i00. 4." Senrichit" v. fur p. 100. i? vs 6.' V' fUrp' I00, 3? & lSamueI 9Pag. 162 ,, Indubitable & connu de tout » lc; monde Suetone allegué ne dit abfolu ment „«» de ce fouhait, h note ne fertdrac pomU prouver, les mots de Suetone (VefpaO m,n " nt° tamfn ^ftatua licetconverfa,a- " Sh TT/oll1Cltatus quorumdam & abfcn„ tmm fortuito favore " cap. VII nnnm „ tandem fe conV^ (puto Wc fimpS pon. pro redire paralfet Burmann) & après! » £"m S fides efietrem «Uo modo foccX '\renn'' /C0?UCn;e ^llidcm aildc1^ ex- vio,• h?4 ./w'T^t> &c., non plus, Crc- vici huW des Emper. Vespafieïi L. XV. $ Mm 4  552 EXAMEN i. p. 44. dit que Vespafien,ïm eloigné dufajte & de la forfanterie, fe moqua d'eux d abord 6 rejetta bien lom une pareille propofition & §3p 148. Une sinquiétoit pas aiftment & meme les pretendus prefages qui effrayoient les autres a fon fuict, étoient'pour lui matière a plaijantene. Pag 060. „Caraftere dc 1'hiftorien" le caraftere de 1'hiftorien rend le fait rapporte plus ou moins digne d'attention Hume p. 50. un historiën comme Tacite n'auroit pas rapporte le fait dontil s'agit s'il n'auroit eu aucune coniidération pourle caraftère des temoms. Ainlnl v de la droiture tliéologicn dc Ja p. 75- & „ noits l pouvons trés bien fuppofer" (1'exprcflion de Hume répond k celles que j'ai alleguees lur p. 164. (n) P- 265) » qu'il n'auroit rapporte „ ces miracles que d'aprés des temoins d un caraftère, d'un jugement, & d une bonne foi reconnue" d'autant plus qu il paioit quil v a penfé murement par les mots „ utrumque, ,, qui interfuere nunc quoque memorant pojt* „ quant nullum mendaciis pretium. Pae 167 „ Paffé fousfilence" Humep.48. dit dlns la note „ Suetone fait le même recit dans la vie de Vespafien" les mots de Xa'c'itc hift. 4. c. 81. ut pede &c. font peut etre la caufe de ce que Hume n'a pas remarqué la différence entrc les recits. . Pag. 168. Monarque ? oui k celui a qui toutes chofes ont été alfujetties. „ Preiugé" v. fur p. 113Pag. (166) 169. „Bien vite" Hume n a annoncé qu un p. 47- . , „ Pag. 170. „ Pas lemoindre mot d examen  de la DISSERTATION. 553 beaucoup de mots, que vous rapportés p. m "fracledit F Auteur fut certifié, onenapplua' aux gens (fc. y mei les lampes" om, mais on 1'y avoit vu Sfu„r/^'ede Cette ESlife' ^drqu'on aliumc des Jampes on n'eft pas a la porte miracle ÏÏ;>%?' Hume P- dit que ce '-We, Y auroit il la quelque chofe du moi?non, de 20 ans &c.? & Hume n^auroü ü p% e rnge pour cela ? p. 268. le guerrier fe borne au feul texte du cardinal. Pag. 267. On 1'avoit vu avec une feule jambe, nier- &5n T ^ H pe£ pa nier, qu un homme qui fait ecrire, comme an- ZQ?eZVQ 'a,rdinal k ?VOit' qiaSTeSt une Jeuk & qu il y oppofe avec deux , ne peur auroit éte ainfi, ü auroit du ecrire une feuIe uSe^ti1lm]Q leviSaVecd-^Ue: tufiiè de'la jamirUVré" '* ^ n°n Pas re'r^7°US rai(on,nds guerriero comme pef Cv- nir p. 75.) ü y a p. 267. ra a fro rfnrV°"S^riJ-éS 268 "obtmenf e{ t fiottant, ceft-a-dire la feConde jambe. V$ ^ Pag. 172. qu'il y croit moins? v. fur pag. ?ag. 173. „ Que Ie miracle eft vrai" on 52? ria p:e7rlufion dans Hume ? J74. „ Konle Cardinal" Hume ne dit Mm 5  554 EXAMEN pas qu'il 1'eft, il dit quil raconte p. 5e., examine, voit p. 51. le nomme ^«tcwr contemporain, dit qu'il n'y ajoute tas foi. II diUjtocomme il doit dire v. fur p. 146. (n; 265. tout ceci eft un tiffu de mifèrés. Pag. 175. „ En quelque manicre 1 A. tord je crois 1'Anglois, au moins le Francois ne s'y prete pas „ tous en quelque facon, fpeftateurs „ du fait auquel ils rendent témoignage" p. 52. Pag. 179. „ Doctrine" la doftrine de Janfenius étoit elle la même que celle de fes antagoniftes ? v. fur p. 141. . - Pag. 182. „Des remedes" 1'Abbé Paris donna t-il des remedes de fon cerceuil ? il ne faut pas renvoyer a la p. 190. car il s'agit la dun excellent oculifte, 1'editeur de Hume preface p. LX. 3. dit qu'on y employoit fouvent de Ja terre du fepulcre, de 1'eau de la fontaine de fa maifon, mais de n'étoient pas des remedes v. Tean 9. vs. 6. 3 p . „ En quelques cas" & Hume allegue p. 183. de les refuter parfaitement c'eft-a-dire dans tous les cas. Pag. 179. „ J'espere" il y a k esperer des ombres & des diffonances que 1'A. met en oeuvre d'une maniere fi elegante. Pag. 198. „ Principes de la raifon feuls us ne peuvent pas' refoudre, confidérant Dieu comme 1'être abfolument éternel, immuable& par conféquent éternellement fage & puiffant k parte ante , il peut être concu comme crcateur éternel étant éternellement libre: ce qui étant la poule fera fortie d'oeuf forti dc poule. Si le monde n'eft pas éternel Pimmuable eft devenu createur. Pag. 200. „ Un homme & un enfant ceux  de la DISSERTATION. ' 555 qui ont conftruit la tour de Babel, fes nvra mides &c. n'ont pas été des enfans HoSS eft encore le pere des poëtes &c. beL''°r*A'VA P6rne 3? deflus de ceIui des » öetes IA. fuppofe.tacitement que des arts &c ne peuvent pas fe perdre pTnr C^?. Ja raifon nCï oürSntv* °US t0U!Jes Pwtispzroles de 1'A. q il ^ P' ?>- nerf£r0it PaS JeS fl£™> PUB quil d t „ ecnt vraifcmblablcment longtemps g apres /«/rö; quil contient v. n. M| TnjJol IX. part. ch. 22. p. 82. & ch. 23. tJêf\**I£\ jP° P' Les hoi™es ont refe es dP ^ & °nt °Kbfervé Ies mè™™ fipt planetes de la ce nombre, & fon application anr jours de la femaine, autrefoisles gS col nurent que la planete Venus v. de 1W des oix des arts & des fciences Paris i7°X i v. p. i74 auffi ne conno ff i £ h divifion de la femaine en fept jours v Element öriiinfr6, gén?'- P^Mllottom I. p 260 öngine des loix &c. tom. V. p. 221, 223 feS o^rale^^ trerX'M.' " dïn P°UVoir nePeut femontrer &c. la crcation entant qu'effet eft exiflnrce, la confervation &c. auffi 7 , «S« ?,0Aus,fft/mP°ffiïle de juger - dans autres cas ? entrePrendra tiJ dans tous les jJ^AJ^3' " Articles fondamentaux" on ne ies entend.pas, on entend notre croyance, /V-  556 E X A M E N vidence effeUive. Cette foi, cette croyance eft fondée de la part de 1'homme fur fon état actuel, ou fur fa foi c'eft-a-dire fa raifon renouvèllée par la grace v. np & de la part des faits fur 1'experience 2 °. Pag. 224. „ Nous" illumines d accord. Mauvais office de reprimer" ceci eft bien, & fait eftimer 1'Auteur v. I. de Pierre 4. vs. 8. pour ce qui eft du traduóteur il s'agit de favoir ce quil entend par leóteur bien intentionné avis p. IV. il ne peut pas fe promettre beaucoup de faveur du zèle de 1'orthodoxe rigoureux v. p. 261. un autre fera appaifé en fe le repréfentant comme difant „ fanéla Mathefis ora pro nobis!  SS? APPENDICE «l'EXAMEN DE LA DIS S E RTATIO N d £ CAMPBELL su r les MIRACLES. Onpeutajouter klap. xoo. art. i. un petit EJJai ecrit en Hollandois, dont voici la traduÜion, JIJ/U temps de la vie & de la predication de V , % * jkdée étoit alarmée, on étoit dans 1 attente dun liberateur ou d'un roi, les disciples de Judas le Galiléen nommés Herodiens «t°}e? faifoient des actions violentes, &c. v. Wetftein Commentar. ad Matth. 10. vs a & ad c. 26. vs. 5. & ad Lucaï 13. vs. e; V le textememe Luc 13. vs. ir. & les paroles de J. C vs. 3. Ceftpourquoi J. C. ayant connu qu ds devroient venir pour leravir afin de le faire R01 fe retira plus d'une fois CJean m 13- & 6, vs. 15). Quelque temps après (v.  558 APPENDICE k l'EXAMEN Ten Kate leven van J. C. pag. 315.. n. (**) en allé de lees ordres aan 't einde uitgenomen die van Bern. Lamy, de tafels van Wels en Dodridge &c.) le feigneur en ordonna auffi 7° autrcs (disciples) & les envoya deux a deux devant lui dans toutes les villes ,& dans tous les licux ou il devoit aller Luc. 13. vs. i._ (v. hic. Wetfteiri de numero Judaico 70.) qui s en revinrent (Luc. 10. vs. 17.) & ne furent pas congediés (vs. 19, 20. arg. vs. 2.) de forte ou'aoparemment ils ont devance J. C qui s en alla par les villes & par les bourgades enfeigiiant & tenant le chemin de Jerufalem (Luc. 13. vs. 22. comparés Luc. 10. vs. 11. & 19. vs. 11. Matth. 10. vs. 23, 35, 4°, 41,42-) il eft certain que montant a Jerufalem il pnt a part fur le chemin fes douze difciples ( Matth. jg. vs. 28. & 20. vs. 17.) une grande troupe qui penfoit qu'a 1'inftanc le regne de D. devoit être manifcité Luc. 19. 11. comprenant mal ce qu'on trouve Luc. 13. 32. & 17. 24. & 22. 53. Jean 12. 23,32. le iuivant(Matth. 20. vs. 29. Luc. 19. vs. 28.) venu aBethphagé il envoye , en fe difantle feigneur \ -Aos (Matth. 21. vs. 3.)deux difciples pour une aneile & fon poulain (Matth. 21. vs. 1, 2 ï en ayant affaire afin que fut accomphe la prophetie de Zacharie g. vs. 9. voici ton roi viciit&c. (Jean 12. vs. 15, 16. compares Ws £ vs. 10. & 10. vs. 4- & 12- vs 14. ÏSam. 25- vs. 20 , 42. & HSam. 16. vs.2.) or les difciples n'entendirent pas d abord ces chofes (Jean 12. vs. xö.) ni pas confequent cc qu'on trouve Luc. 22. vs.-3.6j37» 3»-,vJean it. vs. 16. Matth. 10. vs, 34." eelt  »i la DBSERTATION. ss9 donc fans vues feditieufes Quil., mirenc , de la defceitede la mS/if buve^ ir, vs r ) ! fitIa,mcme chofeCMarc v..95.cn£ïc™ri;,,^- 'i*"* i  55o APPENDICE a l'EXAMEN 20 vs" 1-8.) k laquelle demande J. ne rénondit que par une queftion embaraffante fÜKth. 21. vs. 25.) les facrificateurs & fcnbcs craignant (*) que s'ils dilbient que le baptème de Jean étoit des hommes tout le peuple les lapideroit. v. Matth. 21. vs. n, 15, 46. Mare n. vs. 9, 18. Luc. 19. vs. 11,27-48. & 20. 6. & nouv. melanges Philof. IX. part. c 32 p. 118. comparés Matth. 26. vs. 5, iV 4.7 , 51, 55, 56- ajoutés la vie d'Appollonius'de ïyane par ch. Blount traduit 1779. me. 336. Luc. 13. vs. 4, 5- ü faut remarquer tci dira 1'incredule que, comme tout ce ou'on a donné pour revéiation a toujöurs eté dn aifcmblage de toute forte d'idées propre k attirer & occuper toute forte de tetes (v. a cc fuiet 1'Hiftoire Ecclefiaft. par Mnsheim trad. de Maclaine de 1'Anglois en Francois 177^ Tom V. pag. 192. n. (s) de.Madame & p. 108 n) renfermant du bonheur du malheur, bcnèdictions fleaux, royaume guerres devotiement , feverité douceur, foi increduhte qu'iJ a relégué le diable, & gueri les, maladies fuites de la posieliion. Quand je dis k quelcun que fon fils cben eft mort, il en peut tomber malade: düant apres, que j'en ai menti, il ne fera pas gueri par la: de même le diable entrant dans le £°iPS, Jcl homme ra derangé, en-en fortant 11 1 a lauTe comme il étoit: ainfi partout ou il a ete parle de la poffeffion il a été fait mention JNn 2  564 APPENDICE k l'EXAMEN &c; de maladie gucrie, cela ne fait rien contre le fens li ter al. Sur 1'art. 10° ajoutés que des Chretienspour gagner les payens & les Juifs meierent de leurs dogmes dans le doftrine Chretienne v. Bekker betoverde wereld 1691. IV. Boek p. 96. § 8. Baile penfées diverfes § LXXXV. v. encore § LXXXVI. § LXXXIX. comme auffi de leurs rites. v. 1'Encyclopedie au mot danfe p. 624. b. & innocens & faints (culte des) A. van DaIe v. de Orak. p. 62, 64, 295, 401» 454-  WEDERLEGGING VAN DE VERHANDELING OVER DE DEMONISCHE BEZETENEN. DOOR IIUGH FARMER- I?77, INLEIDING. WuLX' 'l Ongefteldhedcn uit mam\. iSÖ ^' maar kan het leTaThSen^ f^U ren van eer/' 9& he'recitc- tervlocd 5#f P- 6Fv>) ecn brand/watei vjoed, monftcr, wiid dier &c vrees*) W Warburtons ong^adighciden Pag. 10. Bcelzebul en Satan komen niet over al in een en denzelven zin voor. Edog Matth ^s. 24, 26. betekenen die woorden zonNn 3  566- WEDERLEGGING der twijfel denzelven, zekerlijk maakt de vcrtaaling „ zo een tegenpartijder een tegenpar„ tijder uitwerpt" geen zin, en Matth, 4.10. is de Satan dezelve die vs. i. de Duivel genaamd wordt, welke text de Auteur hier qtialijk verzwijgt, z. Openbaaringe 12. 9. Pag. 13. én 25. ,, nimmer" zie op p. 51. (Pag. 15. ( y- ) Qui humanos fenfus amiferit divinos affecutus fit Cicero de divinit. L. 2. 'Pag. 16. (*) „ Smulden / Homerus ,Odyfl*r K 543- A 97. 151- 23°- • . IBID. „ Gene gevallene engels dat is waar maar wanneer de Jooden Griekfch fpraken, konden zij dan diergelijke woorden met gebruiken om hunne gedeeltelijk bijzondere ideen uit te drukken? zie op p. 73- N (Pag. 18. (d) Van deLares en Larvee.; Pag. 20.',, Omhelfmg" ja: den grond, namelijk het bezeten zijn, maar, niet gelovende in de Heidenfche Demones, afgoden, fielden zij de Duivel en zijn Engelen met hungedagten in de plaats , dc objeftie van de .Phanleen kan niet zijn „ gij werpt de Demons uit door „ deze of die Heidenfche godheid". Pag. 23. MvïH> .4 eis t> quSk'Kffif1^ r0C" begrijpCn dat ik t!en Auteur hier qaaiijk lub verftaan: du is veroorzaakt T . Door't woordje en in plaats van i»«rf^ , ' .Pooien men vnn „ andere Z)«,:WÏ" «preekt, men hadt zig duuiehjker uitgedrukt;^ j^dwJf ' o£ Waarbij kwam dm &c wiUie vT^'a b,°sti" d" f êéti zin' ik bekennen Jlent Jas! ZIJr" V0'SC daC -T"ftyn fakT «P«flfc- Nn 4  5r58 WEDERLEGGING Pag. 49. n.„Navel" /xwr^sj neusgaten, zo lang de Demon in hen bleef wierden zij geagt door deszelfs invloed te fpreken en te Werken. P. 50. ApollO zendt de pest dog de lijders wierden geen bezetenen daar door. Pag. 51. (O In deze bedrieglijke noot verzwijgt de A. het 24. vs. van Matth. 4. 't welk het 23"* volkomelijk uitlegt: genezende alleztefcte en alle quale onder den volke, en ( of want z. ijoann. 1. vs. 2. en 3. vs. 4.) zijn gerugte ging van daar uit in geheel Syrien en zij bragten tot hem alle die qualijk gefield waren, met verfcheidene ziekten en pijnen bevangen zijnde, ende van den Duivel bezetenen «wftawfcende maanzieke, ende geraakte zie pag. "79. en op p. 287. ende hij genas dezelve, zulks blijkt dat de A. bijzonder verlegen met den text Hand. 10. 38. de kunst te baat neemt. Pag. 52. Luc. 13. 16. Dogter welke de Satan geboeiden hadde woorden van J. C. NB. tot de Jooden zie op p. 10. dus tegenpartijder (in genere ) niet te pas komt. Pag. 54. „ Dolheid en razernij" Prophctifche: de A. fchrijft zelv' ™v éyato» ijf*» r^TXc iia fj-xvixg — koKks. aai xakz — p.avrijcjï? êvéau km d?.)j- Bsve — Asysiv ro ptKksv •. dit was een goede Demon 6 öfos. zie p. 61. (z) Pag. 5(5. De oorzaak van w^F^ een quade ibid. Pag. 57. EWwfia» en *am»afyu» adjective. Pag. 58. „,Dat de Jooden" neen: Jofephus;de Joodfche bedriegers konden het ( Jood. fche) gemeen niet overreden dat zij van een Demon bezeten waren, zo zij de krankzinnigen niet dagten met den boozen geest geplaagt te zijn.  van de VERHANDELING. tf9 NB. Kordicus, Bartenora, Mairaon. Pag. 65. (1) Mare. 3. 22. hij heeft Beelzebul: daar Beelzcbul, overfte der Duivelen {*Klum» zie den A. zelvp. 129.) en Satan dezelve zijn, de Satan en zijn engelen maken een koninkrijk. 2Corinth. 12. 7. Opcnb. 2 vs. 9. 13. Pag. 66. Explicatie van ftri e|s^ en ï» 8w/m: dit moeten de Pharizeen niet geremarqueert hebben &c. Pag. 71. „ Dolheid" uitwerkfel der bezetenheid. 78. Pag- 73- » De H. Schrijver zig voegende yjflffr de /preektrant zijner eeuwe" dit dient tegen den A. ^/ww^tó»/ was Grickfch, de H. Schrijvers konden in 't Griekfch niet zeggen tetfrKi&ftam &c. zie p. 145. maar dewijl volgens der Jooden idécn de duivelen deeden 't geen volgens die der Heidenen dc zielen der booze menfehen deeden , verandert het woord ïat(j.;v q{uvoi in zo verre van betekenis &c. tegen p. 75.131. zie p. 126. en op p. 145 (g). Pag- 75- ij Demons dat is zielen" om dat de A. het dus expliceert, 't is een' behendige manier van perfuaderen, zie VI. voorftel p. 63. en VII. Pag. 79. Geraakten geen bezetenen Matth; 4. 24. Pag. 80. 8r. Geesten innemende de plaats van de menfchelijke ziele, en derzelver verfcheidene werkingen 'verrigtende p. 102 (%) 176. (d)(e) deze bezittende booze geesten waren onderlclreidenvan andere, die ziek maakten. Pag. 83. Onderfcheid tulfchen bezetenen ea Nn $  570 WE DERLEGGING maanzieken, dezelve perfoon door fomrnigen teffens voor bezeten en maanziek, gehouden. Mare. 9. 25. ( hier niet geallegueerd) Jezus beftrafte den onreinen geest, zeggende — gij ftomme en doove geest, ik bevele u, gaat uit vari hem , en komt niet meer in hem. Pag. 86. Zie op pag. 32. (1) n. n. (s) NB.furiatas, furiae Acherontis & noctis filise, dus bij de Heidenen niet zielen der overle- Pag. 93. Leer der Demons, bezetenheden, en toverij algemeen bij Heidenen en Jooden. Pag. 97. Kerkvaderen roemen zeer op 't vermogen van den geringsten Christen om duivelen uit te werpen. Pag. 98. VIII. Voorftel niet onderscheiden, bedrieglijk gefteld, 't is waar niet onderfcheiden ten opzigtc van de gevolgen der bezetenheid. Pag. 101. Ten zij aan de zielen, ter quaader trouw gefteld; zijn Eva en Christus door zielen van overledenen verzogt geweest ? pag. 100. dus goddelijke oorfprong te veel bewijst. Pag. 102. Zo de Duivel Jooden bezet,heeft, kan hij 't ook Heidenen gedaan hebben, fchoon die hem niet kenden, het geloof of ongeloof doet niets tot het beftaan of niet beftaan van 't voorwerp, Jan kan wezendlijk aan de deur kloppen, of fchoon ik meen dat het een menfehpaard doet. Peg. 104. „ Licht der natuur" neen, maar de Schrift, dit is zeer onopregt gefteld. Pag. 105. „ Gepoogd" vrugteloos: de eertijds menfehen zijn geen Demons geweest dan in de verbeelding der Heidenen.  van de VERHANDELING. 571 Pag. 106. Godheid Demons „ de A verwart hier expres, zie pag. 18. (d) p. 80' 8r. pag. 50. , pgg- J°7- Luciaan van de ligtgelovigheid der Wijsgeeren. ö IBID. „ Van Demons" van Jupiter, ApolJo &c. ook ? r Pag. 108. De duivel invaarende (of de fchrik zie op p i.) derangeerde 't fyftèma, waarvan de dolheid &c. natuurlijke gevolgen waren. Pag. ito. Schielijke verfchrikkingen, 112. Pag. 115. „ Vastgeftcldc orde" hoe ftelt de A. het met den 'leugengeest iKon. 22. vs'. 22. &c. ? l&^^f^ " Uit vo'gen" ik zie't wet. u -j ' " •UenJ,;bcc]den van de regtvaardig„ heid dit bewijst te veel, de effecten immers konnen met ontkend worden, welke ook de oorzaak zij. , IB. Wording (van de ziekte) uitwerkfel van deze geftddheid hij meent de crds: maar wat behoort al of niet tot die orde? Cains broedermoord hoort er toe &c. nBo & ,J?emons hebbc" wekere magt, dus alle ? of wel dus zo yM/; of evenveel nu als eertijds i t argument is niet goed. Pag. 117. Jooden bragten offerhanden aan oammael. Pag. 118. Onregtzinnig geredeneerd, het ander grondbegHifel is het geloof, dc genade gave; te Godsdienst (dat is de goede werken) is redelijk, de mats des geloofs van God toegedeeld Rom. 12. vs. 1, 3. &c. Pag. 119. T*mws(ï* Handel. 19. vs. ip. is  572 WEDERLEGGING dat alle toverkunsten ? en is de leer der bezetenheid een toverkunst ? Pag. 121. Ziekte van Saul genezen, 't is niet waar, de ziekte bleef, de accéffen alleen bedaarden &c. Pag. 122. „ Befm'ettinge der duivelfchc be„ zetcnheid " uitdrukking van des Auteurs fabriek : IBID. £») Quaalijk geredeneerd, dit zou de kragt van de bedreiging verminderd hebben, even eens als wanneer er van de middelen tot genezing der ziektens gewaagd was. Pag. 125. De leer van Demons was oud en algemeen, dog dat zij de duivel en zijn engelen waren was bijzonder aan de Jooden &c. Pag. 126. Spreekwijzen omtrend de bezetenen door Christus en de Euangelisten gebruikt aan tijd en land eigen. Pag. 127. Petitio principii, zo er bezetenheid is, -behoort ze onder de wetten. IBID. „ Geen andere" exifteert d*n de duivel niet ? IBID. „ Over de wetten " captieus. Pag. 129. „ Demons" weder verward, zie op p. 106. Pag. 131. Is Christo niet alle magt in hemel en op aarde gegeven &c. ? kan de fchepfelen geen magt .geheellijk of ten dcele benomen worden ? IBID. „ Openbaaring aanleiding" ja, dc duivel word gezegd gebonden te zijn &c. Apocah 20. 2. ijoan. 3. 8. IB. III. „ Demons" alweer dubbelzinnig, op p. 115.  van de VERHANDELING. 573 Pag. 132. „ Beelzebul" God vanEkron? ja 2 jj 'vT8, 2' maar in 'c nieuwe Teftament word de Duivel dus genaamd,zie op p. 10. en 56. want de God van Ekron komt niet voor als Oyerfte der Demones: de Pharifeen konden niet denken dat Christus de Demons uitwierp met behulp van den vliegen God van Ekroii, en dat die zijn ondetdaanen waren, zie nae- 129. f ö' Pag. 133 Alle geleerdheid van hen die aan de heidenjche Godheden ~ wie doet dat 2 't is Ichande dat men zo fchrijft. IBID. „ Ongerijmd" renvoy naar een ander werk t welk ik niet lezen zal. Pag. 135. — De Demons weder verward met de KMfltyeMv: want um» ^ n Th) behoort tot de laatfte: <*wu n (i) en (k) CO en iCor. 12. 2. waarvan de A. hier handelt, tot de eerste, omtrend deze behoefde hij niet te bewijzen, men bedisputeert het hem niet;dus ook met p. 139. _ Pag. 138. Alle afgoden Demons, maar niet alle Demons afgoden; dus 't argument niets waardig is , hadden de Heidenen de larve bij voorbeeld ook vergood? zie p. 18. n. en p. 32. n. NB. p, 142. n. propter vitce pnritatem. 144. „ Van éénen duivel" en van zijne engelen &c. Pag. 145. (g) De Jooden Griekfch fprekende gebruikten't woord ^mi^mm ineenengoe den zin, die zijn moet de vreze Gods, en niet der Heidenfche Demons; dus insgelijks van fepoNfyitm fprekende verftonden zij bezetenen door geesten, niet Kakodemons der Heidenen,  574 WEDERLEGGING maar booze geesten naamelijk den duivel en zijn engelen. • . W 146. „ De Apostel moet zien op de aanbidding der Heiligen" en p. 152. 't is zeer onbefchaafd gefchreven; en waarom kan het niet zien op Heidenfche leeringe der Demons? zie op p. 160. naar 't einde en p. 167. men weet hoeveel Heidenfche idéen in de Christelijke leer ingemengd zijn, wat is naderhand m China gefchied ? _ Pag. 147* Jacob 2. 19. uit Job 26. 5. gehaald, de A. fchijnt dit niet te bewijzen. ? ' Pag 152. Demon betekent niet overal t zelve : Babel is geen woonftede geworden van overledene Roomfche Heüigen. p lfr 159 Bekeerde Christenen aitmoet men voegen bij % woord Grieken p. 140. en die konden niet ignoreren dat er een Duivel is &c in de objeaie p. 140. ftaat Grieken aan miki Paulus fchreef, en p. 143- *» Athemenferen gepredikt — 't 's kunstig. V Pag 166. „ Niet eens melding maakt va n den duivel" dat, kon Paulus niet doen , z op pag. . -Pag. 168. De A. beflmt quaalijk, hij heeft de Demons niet onderfcheiden &c. zulks hij met deze afd'eeling niets uitrigt zie opp. %o. P. 172. Verklaaringen tegen de texten. Mare. r-. 5. v.cii bütoxt& (Scilicet tfpoioT), femper, perpêtuaferie,Scapula) w*& ** WP* iV T0's öps°l U tv tois utyfew ^xp^wtewr^ ê«»rW A*W Luc 4 4' »t fciebant, wisten, en niet hadden 'gehoord het gerugt &c. Ei*» video : transfertur & ad mentis oculos, item jcio bcapu*  van de VERHANDELING. 575la. Luc. 8. 27. Vw&^w;^ Pag. i73 „ Verlaten hebben" dan zou men hem voor dien tijd getemd konnen hebben S gen Mare. 5. 4. *« S^j ^ ^ ^J^? ce" vaMiD* "n0^"5" ,van clen A-niet: tot lieteeval m queftie dienende. JC-Löe- Pag. 175. ni Zeggen, 't welk deze ver taaling niet toelaat. ^uezever- Pag. 177. De onreine geesten ('tzij duivelen t zij quaakn, dolheid" &c.) konden nLC *g*w4fei> men vondt geen eind w We ™n alk de konsten hier geëmployeerd doSff Mare'*17?' Chl^%rPree^ tot de Demons mare. 5. 9. na dat h reed d. «k;» 1* 4 L^n8 ha2f dus had de Lijder met het verdere niet meer" te doen. zie p. 189. xgo. r 95, 96. Pag. 217S (f) „ Ook" Scapula heeft'deze betekenis van *«i niet. Pag. 218. (f) „ Even zo goed" neen reinigt volgt op geneest, maar werpt &c. is van genezen door de woorden wekt de dooden op gantseh gefepareerd. Pag. 220. „ Demons Satan met een fchijn-* baare betrekking" dit heet uitleggen. Pag. 221. „ Het bloote gebruik" neen, door daar overal op te appuieren (zie p. 290. en aldaar (o)) de gezegden der Demons largo te verhaalen, bij voorbeeld men vindt het verzoek van Legio bij Matth. Mare. Lucas. Pag. 225. Opftijgt in de lugt of hemel en van daar valt. Pag. 227. (p) Throoncn heerfchappijen &c. Colof. 1. 6. Zanchius voces quibus Hebrcsi varios gradus inter dngelos fignificabant. Oo 2  580 WEDERLEGGING Pag. 231. (z) „ Die het legioen — dit be- tekent waarfehijnlijk &c. zeer onwaarfchij„ nelijk, er kon ftaan" die den onreinen geest gehad hadt Mare.- 5. 2. Pag. 232. „ Ecnen Demon" het ftaat er niet. Zje p. 237. en op p. 180. IBID. (a) Kenen en dan meer Demons: en de texten éénen ('t is abuis, » Tusufiart azafcpru cn niet h M ) onreinen geest, en alle de Demons; alleen kon Luc. 8. 29. den A. dienen, dog zie op p. 180. en p. 237. in 't zelve vers en denzelven zin is reeds gezegd ra wupn en de vraag (met legio beantwoord) nog niet gemeld. Pag. 233. Matth. 12. 43. Luc. 11. 24. wanneer de. onreine geest: deze leer volgt bij Lucas op het argument dat Jefus tegen de Jooden gebruikt, zo ik door Beelzebul de Demons uitwerpe zo is de Satan tegen zig zeiven verdeeld; en door wien werpenfe dan uw' zoonen uit? NB. jlerk gewapende, een die hem overwint, zijn wapenrustinge neemt, deelt zijnen roof uit, daarop , die met mij niet is, is tegen mij, dan; wanneer de onreine geest van den menfche uitgevaren is, zo gaat hij door dorre plaatfen zoekende rust, — keert — en neemt met hem mede &c. Pag. 235. „Verdigte" zie op p. 132.'t verdriet mij diergelijke remarques meer te herhaaien. IBID. (1) Mammon — in tegenftelling &c „ zo moet het" dit zie ik geenfms. Pag. 236. Uit den hemel: is er maar&ra hemel fchriftuurlijk gefproken ?  - van de VERHANDELING. 581 Pag. 237. Er is ongeloof en bijgeloof inde wereld gebleven, zo wel als bezetenheid. IBID. (r) De Jooden eigen, 't eenvoudig getal m de betekeniffe van 't meervoudig tegebruiken. IBID. (t) Hieronymus ad Gal. 3. 1. Vallis l üanorum in regum libris, Syrencs & Onocentauri in Efaia, Anturus & Pleiades in Job &c, Pag. 239. (x) Lardner is van gevoelen dat de Euangeüsten ( toen zij fchreven) de wezendlijke bezetenheden geloofden , de beantwoording van den A. is onvoldoende, zijnde niet dan Koning kraaijen zo als men zegt. Pag. 240. „ Maanzieke" Jefus zegt nergens maan verlaat hem. (Pag. 242. (b) Ecquem tam amentem putas qui ïllud quo vescatur Deum crcdat eiiè Cicero.) . Pag. 343- (c) „Bovennatuurlijke zickte"wat is dat bij den A. ? Pag. 244. (d)„ Dus vertaalt Caftalio" fraai bewijs als men confidereert dat de bezetenen ook dol waren. Pag. 245. De foort van dolheid wordt larso. befchreven Matth. 8. 28. Luc. 5. vs. 4, 5 Luc. 8. vs. 27,29 - Sec. (dus dit zo gezegd konstwoord niet behoefde) zo dit niet gefchied was, en er enkel duifiovttfiiwot genoemd waren , zou 't zeggen van den A. fchijn hebben, ik zeg fchijn dewijl zo wel Hommen, als doove, of melancholiquc, of dolle Ui^vi^tm genoemd worden. IBID, NB. CerritacnLarvarimi plena vandeOo 3 m  582 WEDERLEGGING 'zelve perfoon gezegd zonder verfchillend begrip. Pag. 247. Zeven of een legioen drukt trappen der dolheid uit zegt de A. Pag. 249. Maar hoe wist men die herftelling? Jefus kon aangemerkt worden als alleenlijk de paroxysmus doende bedaaren: de herftelling kon niet dan lang' daar na blijken: z. p. 276. Pag. 250. Zie op p. 287. Pag. 252. „ Het verftand raaken" en waar dan heen met den ftommen, dooven duivel ? Pag. 253. Zo' doove geest is geest die doof maakt is dit eene Cavillatie zie op p. 1. en p. 42. 75. enkele dooven'konden hem ook niet hooren, de omftanders zagen het gevolg, zie Johan. 11. vs. 41? 42. Pag. 254. Miffchien de beste wijs " voorzigtig. Pag. 255. (a) „ Jefus ontwijkt wijsgeerige, „ of judiciele decifien ? is Heidenfche afgoderij , of Joodsch bijgeloof van de kragt des Satans 't een of 't ander ? .Pag. 258. „Natuurkundige oorzaaken" neen, in den zin van den A. ontkenning van bovennatuurlijke , 't kost maar een woord te zeggen zij zijn dol &c, en niet bezeten, verder wordt befioten uit wederlegde gronden. Pag. 262.,, Nedrigheid" — verwaandheid'" , dit kan tegen den A. dienen ook p. 28r. Pag. 265. en (k) Demon in materie van bezetenheid is Aia/3oAi? Handel. 10. 38. in materie van Heidenfche Theologie niet, dit blijkt uit het raifonncment van den A. zelv. p.266. waren de Demons van bezetenheid als dezelve  van de VERHANDELING. 583 met de Heidenfche Goden aangemerkt zo moesten de H. Schrijvers er zig ook bij 't verhaal van de uitwerping tegen gekant hebben. Zie pag. 266. WID. (k) „ werden — niet verftaan" op zekeren tijd: naderhand wel. IBID. „ Dat de Demons niets zijn" en boven , louter verdichtfels, er is dog een büfrtot, of niet ? „ ..PaS- 273- ■>•> Eén duivel" en wat zijn dan zijn engelen? Matth. 25.41. «.yysu, -avrov Openb. 18. 9.. _ IBID. „ Nergens" abuis Handel. 10. 38. {genezende en niet bij voorbeeld vcrlosJendej x^tx2uv»;'svofxivovi vt^tju SixjSóx.u. Zie Mare. i- 27. Luc. 4. 36. Openb. 12.9. en boven op P- 51. Pag. 276. Dc Demons geven bewijzen door hunne gefprekken, de erkentenis van Jefus en zijn magt, beden &c. Pag. 277. „ Demons geene menfchelijke" dit hangt af van het betwiste p. 73. Pag. 278. „ Vat met water om ver te wer„ pen — niets diergelijks." Ja wel, het vaaren in de zwijnen (die van de fteilte afvielen) door Jefus toegelaten. Pag. 286. „ Wonderen verrigten" verrigt ik een wonder wanneer ik een vrouw krankzinnig doe worden met haar t'omkomen van haar geliefden man aan te kondigen ? ik kan naderhand zeggen dat ik gelogen heb, maar daar mede wordt de vrouw van krankzinnigheid niet genezen. Pag. 287. Jefus heeft dus volgens de H. Oo 4  S84 WEDERLEGGING Schrijvers twee bijzondere zaaken in 't geval der bezetenen gedaan, den Duivel uitgedreven, en van de ongefteldheid die hij niet mee nam , genezen. Luc. 9. 42. (*) Joann. 10. 21. Matth. 12. 22. Pag. 291. „ Heere ook de Demons &c." op Aa;fjLo>ia volgt bij Lucas io. 18. ik zag den Satan &c. en onmiddelijk daarop vs. 19. ziet ik geve u de magt om op Slangen en Scorpioencn te treden en over alle kragt des vijands. Pag. 292. (x) Geneesmiddelen konnen wel eenige kragt gehad hebben om een acces langzaamerhand te doen bedaaren, maar namen de aanleiding tot volgende accejfen niet weg. Zie p. 231. (r) en p. 294. de plaats Matth. 9. 33. en van Jezu genezingen p. 295-.en de texten. Pag. 296. Indien ik door dén geest Gods (niet, gelijk in andere gevallen, door uitgaande kragt &c.) de Demons uitwerpe, zo is dan het koningrijk Gods tot u gekomen. NB. van den Geest Gods wordt nog bij de verzoeking door den Duivel Matth. 4. 1. Luc. 4. vs. 1, 14. gé* fproken maar bij geen een ander verhaal van wonderwerk. (*) K« betetent niet dat is naar den aart der taal: die betekenis vindt men ook bij Scapula, Stephanus &c. niet. 't Is waar dat nxi ibmtrds want betekent, maar niet bij voorbeeld zo als Pafor uil Joann. 3. 13. met liet geloven of niet gelwen van heinelfche dingen vs. 12. heeft de'eer dat niemand is epgiyaann dan &c. geen direfte betrekking; ook hier niet: Lucas aan Theophiius fchrijvende van nevu.ii, van dzipdwiv, van icv'iv\ia' Jx.ctditpToy onderftelt in hem het begrip of't wanbegrip van de bezetenheid, en dk zo zijnde is de zin van xcu niet redengevende.  van de VERHANDELING. 585 De lezer dezer wederlegging wordt verzogt de aanhaalingen zorgvuldig na te flaan en te vergelijken met des A. verhandeling, wanneer hij zal bevinden deze een' aaneenfchakeling van gochelarijcn te zijn, en teffens, ouod nihil actum.  58Ó EXPLICATION du cu de LAMPE. Ce cu de Lampe repréfente PEncyclofycopkantie par laquclle tel C.tholique Romam, eft traité de Huguenot caché, tel Ileformé d'Arminien caché, tel Remontrant de Socinien &c. tel Latitudinaire de Deïste ( qui ne reconnoit pas la moralité en Dieu) tel Theïste (qui la reconnoit) d'Athéc, tel Sceptique enfin de Papifte caclié. v. Vaste gronden van het Cathóhjk geloove wegens ?t Sacrement door L. Zeelander 1740. III. deel III. hoofdft. pag. 417. qui fait mention de Collins traité par R. Bentley de Papirte masqué. Quclcun ayant entendu avancer, qu'on doit tenir un juste milieu entre la doctrine de Virgile 4. Georg. vs. 220 — & 6. ÜLneid. vs. 724. — & celle de Lucrece &c. en recónnoiflant 1'inllucnce divine par des loix, auxquelles toutes les partiés de la nature obéifent, & en arretant, ou il fout, 1'induction analogique, répondit ■ quil falloit auparavant montrer que les idéés mêmes des deux poëtes ont été différente?. L'idée, dit-il, de la cohcfion, du mouvement, de la force entant qu'effet eft Pidée de telle modification du corps coherent, mouvant elaftique, entant que caufe c'eft Pidée fuppofée (par conféquent inconnue) de nature ou de modification de corps, ou d'efprit d'ou refulte telle modificadon qui en eft la fuite: mais 1'inconnu ne divient pas compiehenfible par tel nom qu'on lui donne, puifqu'on ne comprend que des idéés. Un jour ce raifonneur fut atteint de la vanité pedante de fe faire chef d'une feéte qu'il voulut nommer celle des Phugomores, il n'ofait, dit-il, les nommer Philofophes, paree que le fagefte paroit trop rarement fur la terre pour qu'on la connoiflè (Ecclefiaft. chap. VII. vs. 23, 24*) & ignoti nulla cupido, il croyoit qu'il fuffiroit de s'éloigner de la fottife, Quant opimus Fallere ö? effïigere eft tritimphus. En difant encore avec Horace Sapientia prima Stnltitia cantiffe. Je lui fis remarquer qu'il n'y a pas moyen de fuir fon ■ombre. Le basreliëf que !e cu de Lnmpe repréfente montre que ce n'eft pas par 1'F.ncyclofycophi.ntie que les hommes ont appris a tailler la vigne.  ADDITIONS & ERRATA. 587 Pag. 7 lign. 18 ii y a modifient par, lifés mödifient pas. Il „ 26 heur eft le loi - „ heureft la loi de de tous tous" -— 12 — r operations — operaHom. ■ '3 — 33 adoriferantes — odoriferantcs ■ '4 — 7 doublé — doublé . 15 — 18 c'eft elle — Teil elle . 19—8 nature, — nature 22 — 18 nez — nés 23 — 27 forte: inaisu- — forte , mais imi- nique _ qne: —— 25 — 27 la fagefle — fa fagefie ■ 26 — 21 jamais, , jamais 31 — 1 . fi avant ope- — fi avant 1'opera- ration tion 2 fe feroit — fe feroit ■ 34. — 3 pofitive — pofitives ~ pag' 21 - P;,S- 3'- — 18 ce— idéés, — „ ce de ces idéés", ' 3ó - 2 peur.C'eit - peur,'c'eft - 11 —- avez . _ avés 3 4 — corrigés la figure ninfi B 42 — 22 _ corrigés la figure ainfi A* — B CI23 10 60 - ;— -D — 43 - 6 S'y feroit - fe fcroit — aa moramant - rianimant —.45 - 14 du corps _ du corps mii +0 - 17 ou interne, -ou interne, r~ 33 ■ faux fln3{ ~ ^ — q^iic -qu:d - 48 ~ 2.5 — par _ lhns — 54 - 13 fourré, _ fom,.é. 5i — 17 de Dieu alinea — de Dieu - 18 Entre - ibid. ,', Entre - 50 - 7 font des fau« „ font des fouts.  5S8 ADDITIONS & ERRATA. Pag. 57 lign. 28 il y a fibres lifés fibres —avant dein. au milieu — un milieu _— 58 05 _— reffembknce — rejfemblance 59 _ 33 idéés, diffé- — idéés diflerentes rentes 1 62 — 24 15. — XV. -—-64 - 24 le §§ 235. II - les §§ 235 - il 66 — 17 ■ ■ § 259. - § 295. 1 68 — 22 cendence — tendance — 25 or 1 +■ n' — or 1 4- 1 n' — 28 ajoutez — ajoutés ■— 69-5 p. 58. - P- 55- 70 — dern. J'en discon- — J'endisconviens; •viens le le — 2 ■ a la volonté. — a fa volonté. 72 — 28 placer — place 74 — 25 p. 4. 18. — p. 6. 26. , 78 — 6 3 partie — 9 partie _ 7 s' Clarke - S. Clarke , 79 - 14 (v. § 11.IV.) - (v.p.96, 97.) _ 32 — Mare. 125 19. — Mare. 12. 29. 1 83 — 21 faire — faire ... 84 — 17- ce mot — le mot — 24 & 25 — van Daale — van Dale' — ap grutirum — Gruterum — 34 après — Après — 38 ■—- Jupiter,Dieu, — Tupiter, Dieu; — dern. ■ par, —Pan, 88—4 ua — ut — 21 privation, — privation;' — avant dern. — v. p. 14. — v. p. 95, 96. 90 - 4 § CX1X. p.348 - v.§CXIV.p.348.a . 92 — 1 fon intelligen- — fon intelligence i cc, 16 poffibles, — polïïbles; 93 — 13 — tendre — rendre . 94 — 30 —— Bbrnardikus — Bernardinus _dern. p, 19. a la note — p. 107, io81ano» te * 96 — 24 »«' unité, — un , unité. 100 — 20 pag. 3. — PaS- S- — 28 comprenez — comprenés — 29 regardez. — regardés  ADDITIONS & ERRATA. 58q Pag. ioo hgn, 13 ü y a voyez m voyés • 101 - 4 __ penfcz _ penfiss - 33 p. 30. _ P. 4ö. — 104 - avant dern. - p.3 _ p.^eubas &p. , ,^ » , & P-3 - 76. 106 - a en lue _ én lui. - 3 pareiüemcnt. - pareillement. - 24 ïneviable, - inevitable, . -29 venoit _ óóit — 107 - 6 vs. !/. vs. ?> T ~ .~ 22 C0UKS - toute — !o8- 14 — v furp.x^ _v.p.95, 95. ~ 11 «Jonc __ don VS- r9- — vs. iq. — 109- 21 pag-. tg. _ pag. ^02> ^-28 IM. D. _ Ü£ d. - 29 § 4. ( _ tom> ~ 32 lidomo _ Sidonio 33 ■—- aqui natein - Aquinatem 110 - 4 donatus - Donatus - 22 & 57. _ vs. ,7 ~iu- 17—-p.2.&5ï. -p.3^&p.6g.§ 112 - 1 confcifnceSes - vonfclence: fes ~ J p' 2^ & 23°- - p- 24. & 230. - - 29 „ome _ „ourri r n 5 gucihon - queftions — 119 - 21 — Thyeft.,. _ ^yefte - 3o la mort, — & la mort- 133- ! iberté - h'berté ~ 7 Pnnce, - Prince; -r 15 natUrene. - naturelle : " £)nfi ~ ainfi - 22 S ils _. s.ils ,„«. ~ 33 injurié, - injurié ~ SI ~ i — p9*3ïm.i$ i&y i descenfltov. itfés „ descendés mams mains" „,« ~ ~6 plLIS ~ étns 23 b - 4 ia wr/w ,a 240 - i — 1'idées _ ridée — 244- l8 rOflftnt - ra) il fait - 37 lans bras; _ ftns bras, *" equation _ equation: > -47 - 1 ie pain _ . ~ 2 sF, — s=r F 251 — 33 quifurvient —qui fijn™»» t„ théorie de ce § fert enfin [en matière é Z * n'y appliquera pas le corrigible, qui"ft encore c ? bon, le contraire n'étant pas encorl L " oyen' & =|E-f-~ ES5-* ■ 268 - 23 te verkondigen - zie zie 37o~ ff —Perz°on -perfoon — 276 I o Deeucenten _ Deducenten — gpl * --fiuorie »o — none ;f=is-r 2 ós 4 18 deele" &c. - deelen&cdege. woonte is de 294 _ 1 ' ft|s ^ëede natuur. = Sü 31=:S,fi,! =|>'«" — ^ïl ~™ „! paI j,?ur - Pas jour — ?6~ *i ~— ftyfteligge -reaiiigne 316 - 28 l*mt" ~ le tout")  592 ADDITIONS & ERRATA. Pag. 322 lign.27&28il y acft riche Iifés &riche — 30 ■ a fentit — a lentie 323 — 20 ■ ■ non plus — non plus, -—■- 325 — 11 ■ autrefois — autrefois 326 — 10 enonce — enoncé: 327 — 4 fubjon&H — fubjon&if — 19 & — eft ■ 329 — 3 trouves, paria — trouvés; par la même raifon. — même raifon 333 — 12 invsntum — Qinventum ■ 334 — 1 agit — egit —— 33Ö — 5 , numerat — numerat, — 23 ■ egitur — igitur 374 — 11 lamemtable — lameutable 1 3~7 — 2 dagen — dagen, _ 5 En - En - ■ 385 — 8 —— worden; — worden 386 — 11 —- Aulus — Auiis , 389 — 6 admireren. — admirere., — 401 — 16 Contraverfiften — Controverfiften ' 434 — 17 „ mène a Pin- — mène au fmi ex- fini &c." cepre1 &c." 443 — 19 le fait — la fait 445 — 24 dignes — digues 448 — 9 ■ abus de — abus du 452 — 14 excogita — excogitata 454 — 13 eft caufe — & caufe . 467 — avant dern. —c'eft-a-dire — id eft . 474-23 pe r - peur 492 — 11 -—- y pourtanr — y a pourtant 498 — 7 -— mettre — mettra -—. 501 — 22 provaut — prouvant jI3 _ 7 Ofoc — Ofée — 520 — penult — a — la . 521 — 26 die — cle _ 525 — 5 original — originel , 541 _ 5 . des interefles — desintereftes , 541 — 22 Catheahumenes — Catechuménes 544 — 4 en dans — & dans .—■ 551 — 14 &c. vs. 39. — &c. , , 552 — 13 — y de la — y a de la 554 — 19 mais de — mais ce — 560 — 26 fe ferai — je ferai 569 — 21 $m(jl:;$u.s>oi — ïettu.o»t£op.iVM  ADDITIONS OMISES Pag. 220 lign. 20 il y a § 31 jifjs § 30. 281 — 27 • lam _ lem ■ 282- 16 37 i8» -37.3S.. . 289 — p goedt ~ goed 293 - 2 Mais _ mais ' 326 - 2,9 423 St _ 423 a. ' 34° - 5 nequit _ nequifc '— 392 - 5 idéen _ idee ■ 403 — p hifi. ecels. — hift. eccleC • 423 — penult — la refultat _ je refultat ' 451 — 6 Ü7TS.V — i:7rSj, • 452 - 6 -ü-i objections aux objeftions, aux- quelles, quelies ' 473 — 5 motifs, — motif ? ' 475 — 7 devenir — deviner o ~ demente - demerite ■ 483 pen. &48 6-8-1'A. de S. - 1'A du S . 489 - p 1'A. de S. - rA. du Si ' 5i t - 5 conprend - comprend. T*-?1^ r 8 ~ '~65 - 1765 (*) .yV, yaol\ nf maecufe pas de petnlance de ce qu'en tünüejai cru la theorie du temoignage trop importante pour fouffnr quon la bromllat tout a fait. ■ 535 - 11 ger une „ _ „ ger une '— 549 — 23 confir — — confir — "~7S57~ 11 latraduétion — la tradudtion ("*) (. ; Jajouteceteflhi, paree qu'il previent une replique que 1 Ecnvam de la Deductie &c. v. p. 257. pourroit nazarder, „ _ ordinairemcut T. C. n'agit pas en roi dans cemonde, mats Matth. 21. &c." en montrant que le recit qu» ie trouve la pris dans ce fens renfermeroit une fedition, 564 - 5 dans le - dans la '— 5^4 ~ 2! 't'« _ 'ti, Pp