928 CHANSONS PATRIOTIQUE. 7 a 6 Sols dTIollaade. F   N O U V E t L E CHANSONS PATRIOTIQUE. a D O R T, Chez A. v. d. Kuboom.   HYMNE. DES MARSEILLOIS. Allons, enfans de la patrie, Le jour de gloire est arrivé; Contre nous de la tyrannie L'étendart fanglant est levé; bis, Entendez vous dans nos campagnes Mugir ces féroces foldats? Ils viennent jusqua dans vos bras Egorger vos fils vos compagnes. Aux armes,citoyens, formez vos bataillons! Marches, Marches, qu'un fang impur abreuve nofillons, Que veut cette horde d'esclaves, De traitres, de rois conjurés? Pour qui ces ignobles ennaves, Ces fers des long-tems prépares? bis. Francois, pour nous, ah! quel outrage! Quels transport il doit exciter! C'est nous qu'on ofe méditer De rendre a 1'antique esclavage! Aux armes, citoyens! &c. Quoi! des cohortes étrangères Feroient la loi dans nos foyers \ Quoi! ces phalangers mercenaires Terrasferoient nos fiers gucnïers! bis. A Grand  C a ) Grand Dieu! par des mains enchaïnées. Nos frots fous le joug fe ploiroint, De vils despotes deviendD int Les maitres de nos de tinées. Aux armes, citoyens! &c. Tremblez, tyrans, et vous perfides, L'opprobre de tous les parus; Tremblez, vos projets pavticides Vont enfin recevoir leur prix. hts. Tout est foldat pour vous combattre; S'ils tombent, nos jeunes héros, Da terre en produit de nauveaux, Contre vous tous prêts a fe battre. Aux armes, citoyens! &c. Francais, en guerriers magnanimes, Portez, on retenez vos coups; Epargnez ces tristes victimes. A regret s'armant contre vous. bis, Mais ces despotes fanguinaires, Mais les complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, fans pitié, Déchirent le fein de leur rnère, Aux armes,1 citoyens! &c. Amour facré de la patrie, ConHuis, foutiens nos bras vengeurs, Liberté, liba-té chérie, Conabats avec tes defenfeurs* bis, Sons  C 3 ) Sous nos drapeaux que Ia viéloïre Accourre a tes males eccens; Que ton ennemis expirans Voienc fon triomphe et notre gloire. Aux armes, citoyens! &c. DES VARSEILLOIS. Chantêe fur differents Theatres, paroles du C. Delrieu, Mujtque du C. Girouts, chez Frere pasfage du faumon rue Montmarre. Quels accents! quels transports! par tout la gayté brille. La France est elle donc une feule familie Aux lieux mêmes oü les Rois étalaient leur fierté. On célèbre la Liberté. On célèbre la Liberté. Est ce une illufion? Suisfe au fiecle de Rhée ? J'entends chanter par tout d'une voix asfurée, Nous ne reconnoisfons en detestant les Rois. Que 1'amour des vertus et 1'empïre des Loüu A 2 Nous HYMNE.  C 4 ) Nous ne reconnoisfons de detestant les Ruis. Que 1'amour des vernis et 1'empire des Loix. a. Enfants, Guerriers, Viellards, Epoufes, Filles, Mères, Le riche Citadin 1'habitant de cbaumières Tous jurent rénnis par la fraternité, De mourir pour la Liberté bis. En chasfant les tarquins brutus ne vit que Rome: Pour réformer le monde inftruit par ce grand homme Nous ne reconnaisfons, etc. 3. Quel fpeftacle enchauteur! au nom de la Patrie Touts'anime tout prend une nouvelle vie: Le vieillard femble encor par fa vivacité Revivre pour la Liberté. bis. Et 1'enfant accufant la faiblesfe de Page S'irrited être jeune et chante avec courage Nous ne reconnaisfons, etc. 4. Jadisd'un oppresfeur 1'injuste tyrannie Asfouvisfait fur nous fa fureur impunie EtPhomme vertueux dans la Captivité Soupirait pour la Liberté bis. Maintenant 1'homme juste a brifé fes en- traves, Les Francais indignés de s'être vus esclaves Ne reconnaisfent plus, etc. 5. Peu7  C 5 ) 5. Peuples qui gémisfez fous un joug tyrannique, Venez voir le Francais a fa fête civique Comparez vos terreurs a la férénité Des enfans de la Liberté bis. Comparez a vos fevs ces guirlandes legères Que porte en s'embrasfant tour un peu- ple de Frères. Vous ne reconnaitrez, etc. LA CARMAGNOLLEi DES ROYALISTES. Our je fuis fans-culotte moi, bis. En dépit des amis du roi; bis» Vivent les Marfeillois, Les Bretons et nos lois, Chantons notre vidloire, Vive le fon bis. Chantons notre vidtoire, Vive le fon du canon. Véto femelle avoit promis, bis. De faire égorger tout Paris. bis. Ses projest ont manqué, Grace a nos canoniers: Danfons la carmagnolle. Vive le fon, bit, Danfons, &c. A 3 Véto  C 6 ) Véto le male avöit promis bit, D'êtfe fidéle a fon pais, bis. Mais il y a manqué, Le fourbe est encagé; Danfons, &c. Antoinette avoit réfolu bis. De nous faire tomber fur le cui, bis, Mais fon coup est manqué, Elle a le nez casfé: Chantons notre viétoire, &c. Son mari, fe croyant vainqueur, bis. Connoisfoit peu notre valeur, bis. Vas, Louis, gros paour; Du temple dans la tour: Danfons, &c. Les Suisfes avoient tous promis bis. Qu'ils feroient feu fur nos amis, bis, Mais comme ils ont fauté; Comme ils ont tous danfé: Chantons notre, &c. Quand Antoinette vit la tour, bis. Elle voulut faire de mi-tour, bis. EUe avoit mal au creur De fe voir, fans honneur: Danfons, &c. Lorsque Louis vit fosfoyér, bis. A ceüx qu'il voyoit travailler, bis. 11 difoit que pour peu II ér it dans ce lieu: Danfons la, &c. Le  C 7 ) Le Patriote a pour amis bis. Tous les bons enfans du pays. bis. Oh! nous nous fouticndrons Tous au fon des canons: Danfons, &c, L'ariftocrate a pour amïs bis. Les royaiistes de Paris. bis. Aucuus ne foutiendront, Tous ces laches fuyeront: Danfons, &c. Les Gendarmes avoienc promis bis. Qu'ils foutiendroint tous leur pays, bis. Üh! ca n'a pas manqué, Au fon du canonnier: Danfons, &c. Amis, restons toujours unis, bis. Ne craignons pas nos ennemis, bis. S'ils viennent attaquer, . Nous les ferons fauter: Chantons notre, &c. Oui, nous fouviendrons toujours bis. Des fans-culottes des faubourgs; bis. A leur fanté buvons, Vivent ces bons lurons: Danfonsr, &c. CHANT  C 8 5 CHANT CIVIQUE. Air: fovs qui d'amoureufes aventures. "Veill ons au falut de Pempire, Veillons au maintien de nos droits: Si le despotisme confpire, Confpirons la pene des rois. Liberté! liberté! que tout mortel te rende hommage: Tyrans, tremblez! vous allez expier vos forfaits: Pluröt la mort que 1'esclavage, C'est la devife des Francais, bis. Du destin de notre patrie Dépend celui de 1'univers; Si jamais elle est a fervie, Tous les peuples font dans les fers. Liberté! liberté! etc. Ennemie de la tyrannie, Paroisfez tous, armez vos bras: Du fond de 1'Europe avilie, Marchez avec nous au combat. Liberté! liberté! que ce nom facré nous ralüe: Pourfuivons les tyrans, Punisfons, punisfons leurs forfaits: Nous fervons la même patrie, Les hommes libres lont Francais, bis.  C 9 > CHANSON Des crimes & forfaits du traitre & fcilèrai Custines, guillotinè a Paris. a donc le traitre Cuftines Qui a pa? 'é la guillotine, Sa tête fi-tör elle fit un faut En étant fur Péchaffaud, bis. Tout Paris fi-töt s'écria Voila la tête du traitre en bas; Custines tu es récompenfé D'avoir fait comme Dumouriez. bis. Custines ii étoit parricide, De Francfort il étoit homicide D'avbir fait périr nos foldats Sans les avoir mis au combac. bis. Le tyran plein de cruauté Tous nos frêres il fit égorger; Mais du retour il fut payé, La guillotine il a pasfé. bis. Par lui la ville de Mayence Elle fut rendue par 1'indigence Malgré tous nos braves guerriers Et Mayence a capitulé, bis. Ce n'est que par fa trahifon Que nous laisfons munitions Si Custines est guillotinè, Par fes crimes il 1'a mérité. bis. B Con-  C 19 ) Condé, aïnfi que Valenciennes ll est 1'auteur de toutes leur peines Sans avoir port4 de fecours Le coquin il faifoit fon tour. bis. Sou-; un marqué de patriotisme II étoit en vrai despotisme Mais ausfi il fut bien payé, La guillotine il a pa.fé. bis. Il croyoit bien de livrer Lille, Mais nos citoyens tiès-fubtiles' Ont reconnu fa trahiibn Par le tranfport de nos canons bis. II voulou dégarnir la ville Des munitions les plus utiles, Pour avoir trahi fa patrie Aujourd'hui il est raccourci. bis. La guillotine d'un coup de hache Elle .ui fit tomber les mouflacheS L'infidèle il fut bien rafé Sans avoir éié favonné, bis. C'est la grande mode aujourd'hui Tous ceux qui feront comme lui, a La guillotine ils iront Par la loi de Ia nation. bis. Tremblez vous tous perfides tra!tre*s La loi vous fera tous foumettre, Son glaive est toujours préparé Desfus vous tous prêts a tomber, bis. Vous  C tt ) Vous ferez tous comme Custines Vous pasferez la guillotine; Celui qui trahit fa patrie Ausfi tóe il est raccoürci. bis. CHANSON NOUVELLE. Sur la guillotime. Tremblbz indignes émigrés, N'entréz pas en France, Vous ferez guillotinés, En ré ouisfance; C'est pour vous beaucoup d'honnaur, De régner pn grand fetgneur, a La guillotine au gué, bis. Ne vous frottez pas fi prés è. Notre République, Car nos foldats font tous prêts De battre votre clique, Et fi vous êtes attrapés, On vous fera tous pasfer, &c, Le petit rousfeau Condé, Et le blond Lafayette, d'Artois le dévergondé, Sur même charrette, En pompe feront menés, a Paris pour y régner, &c. B ? Cett»  C 12 ) Cette nouvelle machine, Est trés a la mode, C'est pour vous qu'on la destine, Infames despotes: Chacun de vous a fon tour, Ira régner chaque jour, &c. Les tyrans coalifés, Sont dans 1'épouvante, De peur ils ont tous gagné, La fièvre tremblante. Mais pour tous les foulager, On les féra bien pürger, &c Comme vous allez danfer Laches ariftocrates, Comme on vous fera fauter, Chiens a quatre pattes, Quand vous ferez fatigués, On vous fera repofer, &c0 Enfin, pour bien amufer, Cette bande noire, De tous les guillotiner, C'est faire fon devoir, Ils méritent bien d'aller, Chacun a leur tour régner, 5rc0 Les  C 13 > Les adiettx qu\un foldat rêpublicain fait a fa maltresfe. Adieu charmante Hélène, Oui je pars aujourd'hui, Je vais porter des chaines, 4 Tous nos ennemis; Je fuis maïtre de danfe Au canon, au mortier; Roi de Prusfe en cadence bis. Il va favoir danfer. bis. Réponfe de la Fille. Courage amant fidéle, Pars ne tarae pas, "Va combattre avec zèle Tous ces fcélérats, Fais leur danfer la danfe, De notre liberté, Puisqu'ils font en cadence bis. Faut les bien faire fauter. bit. Va, brave citoyenne, Je luis rêpublicain, Ne te mets pas en peine Je battrai ces coquins. Je luis, ecc. Wépargne pas ces traitres, Dans le feu du combat, II faut les faire foumettre Par la force de tes bras. Fais leur danfer, &c. B 3 Fran-  C 14 ) Franeois, roi dè Bohêmé Avec toute fon armee, Il va danfer de même Pour notre liberté. Je fuis, &c. Aux Prusfienes de même Et a tous les Anglois, Avec ardeur extréme Fais voir que t'es francais. Fais leur danfer, &c. Va ma chère maitresfe Ils danferont tour - a - tour, Adieu le temps me presfe; je pars dans ce beau jour. e fuis, &c. Embrasfe ta maitres Brave rêpublicain, Resfouviens-toi fans cesfïs D'être bon citoyen, CoTbats pour la patrie Et pour l'égalité, Tous nos fiers ennernis, bis. Tous tyrans émigrés. bis. CHAN-  C 15 ) CHANSON REPUBLÏCAÏMÉ Chantée a la barre par le citoyen ValUrt* Lorsqu'au gré de fon caprice Un tyran menoic 1'état, Pour fuutehir 1'injuitice II nous rbrcoit au combat, Quand notre fang aux bataillesAvoit cou!é pour les rois, Seuls ils cueilloienc a Verfailles Tout le fruit de nos exploits. Après un long esclavage, L'homme a reconnu fes droits. Et maitre de fon courage s'Jl fe bat c'est pour les loïs, s'll furvit a la viébnre Le laurier a ceint fon front, s'll meurt au champ de la gloire II furvit au Pan:héon. Sots enfans de 1'italie Qu'un prêtre tient en fes mains, L. ombre des Brutus vous crie De redevenir Romains, Allez, arrachez 1'éto e De vos facrés tyrans, Rebatir le Capitole Des déhm du Vatican. Sor-  C is ) Sortez d'une nuic profonde Peuples, esclaves des rois, La France aux deux bouts du monde Vient de proclamer vos droits, Bnfez vos vieilles idoles Et leur culte décesté, En plantant fur les deux pöles L'arbre de la liberté. CHANSON PATRIOT1QUE Sur 1'air de Phymne des Marfeillois. Qokl beau jour pour la république! Doux momens de fraternité! Citoyens, notre politique Confifte dans notre unité. bis. Que chacun prenne fa compagne, "Vienne a 1'arbie de la liberté, Jouir avec avidité Des bienfaits de la montagne. Courage, ca ira, Autrichlens, Anglöis, "Venez, trêmblez, que vos tyrans Refpectent les Francais. En déclarant les droits de 1'homme, Le but est le bonheur commun, Nous n'avons plus recours a Rome Pour favoir que tous ne font qu'un, bis. Nos  Nos droits fondés fur la nature, Et accordant l'é^alité, Compagne de la liberté, Sónt lè pöle qui vous rasfure. Courage, 9a ira, Autrichiens, Anglois, Venez, tremblez, que vos tyrans Refpe&ent les Francais. Lifons eet acte ménorable, La terreur de nos ennemis; Qui ne feront plus formidables, En voyant un peuple d'amis, bis. Qui pour exprimer leurs penfées, Ont le droit de faire imprimer, Dire vrai, fans calomnier, Est le buc de leurs asfemblées. Courage, 9a ira, &c. Abhorrons tous le feuillantisme, Les modérés, les girondins. Que le plus pur patriotisme Guide nos cceurs républicains, bis. Alors nous verrons la Vendée, Nos frères des départemens, Abiurer leurs égaremens, Et ia France fera fauvée. Courage, ca ira, &c. A la fainte Montagne. Citoyens chers a la patrie, Nous venons vous oifrir nos coeurs, Montagne! montagne cbérie! Pu peuple les vrais défenfeurs, bis. C Par  C 18 ) Par vos travaux la république, Recoit fa Conftitutiön, JNotre libre acceptacion "Vous fert de'couronne civique. Vicloire citoyens: gioire aux législateur! Chantons, chantons; Leurs norns cheris font les noms de vain- (queurs. CHANSON Sur la grande vicloire remportée par ' les Jbldats de la liberté, contre les foldats esclaves. Air: Comme ils ont danfé. Chantons nocre vi&oire, Braves républicains: Dans ce jour de la gloire Répétons ce refrain, Vive la république Et nos vaillans guerriers, Ils ont battu la clique bis. Des rois coalifés, D'yorck a pris la fuite, Lui feul fans fon artnée, a Nieuport au plus vite, II s'en fut s'embarquer. Vive, &c. Par  C 19 ) Par un ton d'arrogance, Se difant viétorieux, Mais par fon infolence, Fut puni dans. ce lieu, Vive la république ,, Et nos vaillans guerriers, Ils ont battu la clique bis. Des rois coalifés. Punkerque plein de courage, A fait voir fa valeur; Le Dnc d'York en rage, S'est fauvé fans honneur. Vive, &c. Son armée en déroute, Par nos républicains, L'ennemi dans fa route, A perdu fon chemin. Vive, &c. Combien de prifonniers, Faits par nos bons foldats, Hannovriens, Anglois, Ont mis les armes bas. Vive, &c. Toutë leur artillerie, Canons, bombes, et boniets, Leur butin, tout fut pris, En bravant le danger. Vive, &c. C 2 Ren-  Rehdons honneur et gloire, a Nos vaillans guerriers, Au champ de la vicloire Se font fait fignaler, Malgré tout Punivers, Ont ceuillé les lauriers, Duc d'Yorck d'Angleterre, bis. Battu par les Francais. CHANSON Sur le départ du peuple en masfe. Air: d'Alexandrine. Partons d'un crxur animé, Pour la République, En mas e il nous faut marcher Tous pour norre liberté, Des fufils ec des piqués, Armons-nous bien vïté, Pour écrafcr la clique, Des rois coalifés. Partons, ccc. Nous quittons tous nos parens, Nos pères et nos mères, Et nous partons tous gaiement, Avec le cceur trés - content, Des-  Desfus les frontiêres, Rejoindre nos frères, Avec routes les banières Des vrais républicains. Nous, &c. Nous fommes tóus bons citoyens, Oui en peuple libres, Au combat ils ne craignent D'y aller tous pour fon bien, Contre tous ces tigres; Faut vaincre ou mourir, Nous faut les poürfuivre En vrais Républicains. Nous, &c. Le tocfin et les tambours, Le fon nous appelles, Laisfons nos tendres amours, Suivons bellonne dans ce jour; Quittons tous nos belles, Citoyens fidèles, Marchons avec élles, Faire danfer Cobourg. Le tocfin, &c. En masfa il nous faut frapper, Avec tous nos frères, L'enncmi il faut piquer, Sans lui donner de quartier, C 3 Que  C ** ) Que les tyrans pervers De tout 1'univers;., Renverfons-les par terre, Par notre liberté. En masfe, &c. Tremblez tyrans émigrés, a Notre courage, Nous allons vous terrasfer, Fiérs monftres de nature, Malgré les enragés, Nous ferons carnage, Desfus tout 1'esclavage, Nous allons frapper. Tremblez, &c; CHANSON SUR LE CRI DE LA NATION. Nous fommes Francais, toujours guerriers fidèles pour la patrie, nous braverons les dangers, nous combattrons les tyrans, les rebelles, vaincre ou mourir, bis. Pour notre liberté. Dans les combats on nous verra paroitre le fabre en main contre nos ennemis, nous combattrons les houlans et les traitres, vaincre ou mourir, bis. Au péril de la vie. Un  ( *3 ) Un foldat libre au champ de la victoi- re, oui il vaincra trois lbldats enchainés étant lui feul triomphera dans la gioire, vaincre ou mourir, bis, C'est le cri des Francais. Cruels despotes, tyrans de 1'univers, tremblez, tremblez a notre liberté, oui par nos mains vous fentirez nos fers; vaincre ou mourir, bis. C'est le cri des Francais. CHANSON PATRIOTIQUE. Dans le temps de notre jeunesfe Nous bravions les combats fanglans. Déformais, la triste vieillcsfe Enchaine no's bras impuisfans. Héritiers de notre courage, Nons fils ont de plus grande destins: Ils ont fur nous un avantage, bis. Nous n'étions pas Républicains. bis. La trompette excire au carnape; De terreur je me fens glacer. L'airain gronde fur ce rivage; Le combat vient de comrnencer. Ver.  C H ) Verrons-nous immoler nos braves, Par ces vandales irihumains? Ne redoutons point ces esclaves. bis. Nos guerriers font Républicains. bis. La voix des femmes et des mères T'implore, arbitre des combats. La voix des enfans et des pères S'unit aux voeux des foldats: Excufe nos voeux légitimes, Dieu, qui tien le glaive en tes mains, Choifis les tyrans pour viclimes, bis. épargne nos Républicains. bis. Voyez ces troupes fugttives N'ofant combattre nos héros. "Voyez ces phalanges crainrives Se précipker dans les flots. Entendez ces chants de vicloire Retentir fur les monts voifms: Vive la patrie et la gloire, bis. Et nos foldats Républicains. bis. CHAN-  C =5 ) CHANSON PATRIOTIQ UE. Amis de la République Soyons les fermes foutiens, Et d'un coeur patriotique, Repousfons les autrichiens. Qui par 1'efprit monarchique, Tendent a ravir tous nos biens. Restons ennemis des trönes Restons ennemis des rois, Car leurs fceptres et leurs couronnes Détruiroient toutes les loix, gue la liberté nous donne n nous rendant tous nos droits. A 1'infame tyrannie Portant le coup asfommant, Et contre fa troupe impie Combattons - nous vaillammant, On le doit pour fa patrie Quand on fe dit tes enians. A nos braves militaires Joignons nos cceurs et nos bras , Avec eux fur nos frontières Ecrafons ces potentats. Qui veulent opprimer nos frères : Et bonleverfer nos états.  C 26 ) Cérès et fon abondance Minerve avec fes vertus. La paix et la bienfaifance Remplaceront les abus, Qui regnoient dedans la Franee Sous veto dit le rocu. CHANSON NOUVELLE. Quentknge de fy grand matin, Jentems bien du tapage, Helas je maperfoit bien, Que nos amants plis bagage, Les premiers coups que jentems fraper, Mon pauvres coin fe glacé; bis. Voila que 1'on bas 1'asfemble, Que vaige dont prétendre, Nos chers Amants vont leurs en aller, C'est 1'objet de mes peines, Ils fenvont c'est pour longtems, Ah j'en ay lepouvente; bis. Voila que 1'on désplis le Drapeaux, Que je va don prétendre, Nos chers Amants on leur lacque fur lede Et de ja fur les armes, II marche d'un pas degagée, A céla a des charmes; bis. Le  C 37 ) Le Major de leur battaillion, Cri d'une voie terrible, A droit a geauge de quard convertior^ Pour fortir de la ville, Vous les voiyez tous d'effiller, Tous par rand et par files; bis. Arrettez dont braves guerriers, Venet féchez nos l'armes, Pour eviter nos filles dudanger, Quitter un moment vos armes, lis difent qu'il veulent vous ambrasfer, Avant que le battaillion parts; bis. Nos armes nous ne pouvont quitter, lis nous est fait défence, Nos blondes ils nous faut quitter, Est partir pour la llandre, Nous reviendrons pour vous epousfer, Vous pouvez nous attendre; bis. Ils faut partir pour la liberté, C'est la loi qui le commande, Adieu puis qu'il nous faut quitter, Nos jolis blondes charmantes, Nous reviendrons couverte de lauriers Voila notre espérance; bis. Au retour de dans nos foiyer, Pour nous quelle bonbance, Chaque nos blondes a nos coutez, Pour ce reunir enfemble, Ils recevrons ces volontaires, D'une amitié charmante; bis. D 2 CHAN-  CHANSON NOUVELLE. Y pres jeviens remplie detendersfe, Avec tous mes foldats guerrier, Je fuie fa. république Francais Et jeviens pour fe' faluer. bis, Rentoi a moi fans réfiflance Sie non tue ferez bombardé, Tous mes,bombes et mes boulets, Le feront danfée la cadance. bis. 2. Je me mocque de to*t vos menace, Jaie des foldats tout comme vous; Jls me foutiendron ma place Combatten tous contre vous. bis. Mon Commandants qui est mon maitre Pour lui je brule avec amour, Et lui feul ferer mon fecours, Je ne pas béfoin d'autre maitre. bis. 3« Son Commandants est un despote, Et les foldats font enchainéc; Les miens vont fes mettre en complote Et coups de bombes et de boulets. bis. Res  C ^9 ) Ses maifon et fortière ille vout Couler toute a la foi et tue respéétera, Les foi de la république Francais - - - bis. 4- Je ne crains point votre colère Vie vos foldats Républiquin, Quand je de vrois mordre fa poufiez, Avec mes foldats antichiens. bis. Vous foutiendron tous les combas, Malgré vos bombes et vos boulets, Vous pouvée nous asfiêgée Damitiers nous ne céderon pas. bis. 5- Brave canoniers et bombardiers Apprétes mortiers et canon, Appres ille faut lui envoyée; Bombe et boulets desfus ces maifon. bis. Allons foldats remptil d'ardeurs! II nous faut ceuilliez des lauriers Ce jours de gloire est arrivée; Sa viftoire et dans notres coeurs. bis. 6. N'allez points avec fent derigueur, Des fure mes remparts et maifon, Agez un peu plue de douceur, Appaislëe le bruit du canon. bis. D 3 Tous  C 3o ) Tous mes Bourgois dans la tristesfe De voir tombez bombes et boulets, Et due peuple ayez donc pitiers, D'avoir un peu plus de tendresfe. bis. 7- Rends toi a moi nefois plus fil Fiers care jevedouble le canon, Les tyrans jevais les mettre en, Pousfters fous le débrie de tes maifon. bis. La foudre ainfie que le tonnerre Tout vas gronder toute aller fois, Tu feras réduits aux a bois, Avec tous les tyrans fanguinerre. bis. 8. Satis au vite ille faut nous vendre, II est temps de Capitulez care nous, Mons être reduits en cendre en Pasfent au fils de fépée. bis. Eh bien rendons nous au pluvite, Aller vous en dire aux Francais, Que nous nous vendons priefonniers; Au pouvoir de la République. bis. 9- Allons courage tous mes fierre, Dans y pres nous allons entrée, Les esciave ont moidue la poufier La Caruiagnoiles ils ont ont danfer. bis, Jouée  C Si ) Jouée trompettes, battés tambours, Jouée mufique laire fava dans Y pres a nous voila malgrée pittre, Et malgré Coboug. bis. Fin de la Chanfon. Les adieux du Stadhouder aux Etats Generaux. Sur Fair de Ia Carmagnole. Miss ikurs les Etats Generaux bis. Je vous ai caun bien des maux bis. Tirez moi d'Embarras, 'Et ne me laisfe pas, Danfer la Carmagnole! Au joli fon, bis. Danfer la Carmagnole j Au joli fon, du Canon. J'ai mal fervi la Nation bis. Acceptez ma demisfion, bis. Seulement pour un temps Car ainfi je 1'entends, Je craint la Carmagnole &c. C'etoit une folie a moi bis. Dé voulair être votre roi, bis. Ce metier je le rois bien, Dans pui ne raudra plus rien; Grace a Ia Carmagnole écc. Si  C 3* ) S'i j'arois un pui plus de coeur bis. Peut être je n'aurois pas peur bis. Mais les Francois bien tot, Me feroit comme un fot, Danfer la Carmagnole &c. Deja ma femme et mes deux fils bis. Son loin et bien leur on apris bis. Car s'ils etaient ici, On leur ferait ausfi, Danfer la Carmagnole &c. Le Duc de Yorck mon cher coufin bis. A pris par un autre chemin bis. Pouroit il rester la, Lui qui ïaroit deja, Danfer la Carmagnole &c. Gros George n'est qu'a quatre pas bis. Serais me jetter dans fes bras bis. Quoique fe craigne 1'eau, Semi risque en bateau, Pour fuir la Carmagnole &c^