r    DESCRIPTION DE LA SOLEMNITÉ INAUGURALE DE SA MA.TESTÉ LEMPEREUR ET, ROT, COMME DUC DE GUELDRES CÉLÈBRÉE A RUREMONDE le 2 2 Septembre 1791. DÉDIÉE A LEURS ALTESSES ROYALES LES SÈRÉNISSIMES GOUVERNEURS ET CAPITA INE S GÉNÊRA UX, PES PAYS-BAS, A R UREMONDE, Chez G. GRUYTERS, Imprimeur du Conseil Souveraia de Gueldres.   DESCRIPTION DE LA SOLEMNITÉ DE L'INAUGURAT 10N DE SA MAJESTÉ IMPERIALE ET ROYALE, TT ~ÏÏ7* T0> jf*. TT H\ X X ju Mi ^ ^ ju jut jl X. COMME DUC DE GUELDRES, Cekhrée a Ruremonde h 22 Septembre 1791 £/E fut le 22 Septembre 1791. que la Gueldres eut la douce fatisfaétion de cimenter 1'aruour, le respeét & la fidéiité qu' Elle a conftamment voués a son légitime Souverain. Cette Augufte Solemnité ayant été annoncée la Veille au fon de toutes les cloches, on vit déja a 1'aube du jour défiler successivement par la Ville de Ruremonde les différentes confrairies des villages, connues sous le nom de Schutteryen, armées de fusils , tambour battant &drapeaux déploiés, les Ecoutettes respetftifs aleur tête , précédées chacime d'une troupe de Musiciens /pour aller former une doublé haie depuis le passgae de la Meufe a Ooll, le long du rivage & de la grande route , jusqu'aux portes de la Ville , tandis que la Bourgeoisie fous les armes se lbrmoit également en doublé haie le long des rues depuis 1'entrée de la Ville, par la grand-place jusqu' au Palais Episcopal oü LEURS ALTESSES ROYALES LES SÈRÉNISSIMES GOUVRERNEURS-GÉNÉRAUX avec les Augustes Personnes qui les accompagnoient devoient descendre pour y prendre le déjeuner que 1'Evèque Leur avoit fait préparen Dans ces entrefaites une députation du Magistrat se rendit a 1'Abbaïe de Munster avec le Corps des Batteliers, le plus ancien de la Ville , pour accompagner le COnseil]er premier Pcoi d'armes , Bydaels de Zittart, & son cortége, dans le transport des Diguités Impériales & Royales, portées par quinze jeunes gens choisis d'entre les plus notables dc la Ville , entoures d'un detachement de la garnison de Laudon-verd, les officiers a la tête ,le fabre au clair,précédé &fuivi par une divifionde la cavalcade des volontaires Gueldrois; ce tranfport fe fit au fon d'une belle mufique Turque , par les principales rues jufqu' au théatre érigé au Nord de la grand-place , oü devoit se faire 1'afte Inaugural. Les Etats ainfi que le Corps du Magistrat se rendirent etisüite hors de la Ville en voitures, les premiers jusqu'au passage de la Meuse a Ooll, Sc les seconds jusqu'aux limites de la jurisdiétion de la Ville , pour y attendre 1'arrivée de L. A. R. sous une tente. Ces SÈRÉNISSIMES PRINCES ,partis de Thornh. 7heures &demie ,accompagnés de S. A. E. de Treves, du Princb Xavier. de Saxe,Stde la Princesse Abbesse d'Essen & de Thorn avec Leur Suite , Prés de la Meuse , trouverent le chemin bordé des deux cötés par les confrairies de la petite ville deJZfeSsem Sc&^Mexell, lieux situés au de la du fleuve , qui étendoient par terre lcur^f^eaJÉ suélR^uöBn^i|0ÉiR. passerent, pour se rendre dans une barque cq^B^Jcfeh^tente , ornée de fle'urs-«ie verdures & gouvernée par quatre personnes jeuiïes , ^orustes^ cnffeS«rmé. *Wldant que la barque flottoit sur 1'eau , Ces Illustres PRINCES vayoient devant Eux a 1'autre bord les Volontaires Gueldrois a cheval , rangés en amphithéatre , ainsi qu'un peuple nombreux } qui aux bruit de differents instruments , faisoient retentir les airs par leurs cris d'allegresse , pour temoigner le bonheur dont ils alloient jouir en regevant ces PRINCES Chéris dans leur Province.  1 Arrivés en deca du fleuve les SÈRÉNISSIMES GOUVERNEURS-GÉNÉRAUX furent complimentés par les Etats , au nom desquels le Pensionnaire portoit laparole: Us le furent de même en arrivant sur le territoire de la Ville par le Magistrat, le plus ancien des Echevins Les haranguant, & Leur offrant les clefs de la Ville. Le cortége au milieu des acclamations de joie& d'allegresse d'un peuple nombreux accouru de toutes parts, & trouvant partout les chemins plantés de part & d'autre de sapins, &bordés par les confrairies des Villages rangées en haie , poursuivit son chemin vers la Ville, dans 1'ordre suivant. Le Magistrat, précédé du Corps des Batteliers ouvroit la marche , au son mélodieux de djfférens instrumens , au son de toutes les cloches de la Ville & .au bruit contiHuel des canons &des boetes; suivoit le Corps des Etats , puis une division des volontaires a cheval, sous le commandement du Baron de Bylandt, en uniforme couleur aux armes de L. A. R. , devancoit immédiatement la voiture de cej Augustes PRINCES entourée du Corps des Officiers de la garnison ayant a leur tête le Colonel & Chambellan Baron de Mylius. La marche étoit fermée par la seconde division du même corps des volontaires. C' est dans eet ordre que L. A. R. toujours aux mêmes acclamations du peuple , trouvant toutes les rues de la Ville également plantées de hauts fapins entrelacés de guirlandes de fleurs ,& oruées d'Arcs de triomphe & d'arcades de verdures , parvinrent jusqu'au Palais Episcopal,oü étant dèscendues Elles furent successivement complimentées par les différens Corps, du Clergé, du Conseil Souverain, des Etats, & du Magistrat, qui après une énergique harangue prononcée par Mr. le Bourguemaitre Geradts, Leur offrit Ie Vin d'honneur, ainsi que les officiers de la garnison: ils recurent tous 1'accueil le plus gracieux & les réponfes les plus touchantes qui exprimoienta la fois & de la fagon la plus énergique la satisfadtion de ces Augustes PRINCES & Eeur desir ardent d'assurer de plus en plus le bonheur des Gueldrois sous 1'heureux regne du meilleur des Souverains. Ensuite S. A. R. le Gouverneur, muni des pleins pouvoirs de S. M. 1'Empereur & Roi, précédé de son Conseiller premier roi d'Armes , de quatre Chambellans a cheval & des Etats, entouré de ses gardes du Corps, Archers & Hallebardiers, se rendit au Théatre, érigé sous un Are de triomphe, dont la strufture répondoit a la Majesté de 1'Ade Augufte pour lequel il avoit été dressé; tandis que S. A. R. 1'Archiduchesse Gouvernante , accompagnée de 1'Electeur de Treves, du Prince Xavier. de Saxe &de Madame la Princesse Cunegonde, prit par une autre route le chemin de la Matton de Ville , oü Elle fut recue au bas de 1'escalier par le Magistrat en Corps , & conduite au haut du balcon surmonté d'un dais , sous lequel Elle se plaga pour voir la cérémonie Inaugurale , pendant laquelle la grand-place , qui fourmilloit de monde, étoit bordée par la garnison, la Cavalcade & les compagnies Bourgeoises sous les armes. Cette cérémonie finie, L. A. R. passerent a la Cathédrale, iil'entrée de laquelle 1'Evèque avec son Chapitie&le Clergé vint les recevoir, en Leur présentant 1'eau bénite. Pendant la grand Messe, qui fut chantée par 1'Evêque, & qui fut fuivie du Te Deum S. A. R. le SÉRÉNISSIME GOUVERNEUR-GÉNÉRAL étoit placée sous un dais dressé du cöté de 1'Evangile, & le Conseiller premier Roi d'Armes sur le premier degré de 1'estrade : vis-a-vis de cedais du cöté de 1'Epitre se trouvoit S. A. R. la SÉRÉNISSIME GOUVERNANTE-GÉNÉRALE sur un prie-Dieu posé de même sur une estrade lors de V'entree de L. A. R., etoit précédé par deux Enfans habillés en matelots, portans un ecujfon chargé de deux ancres , fur le quel on lifoit le chronographe fuivant en famand. . , GOE_|__) JoNST JgSTE Go'^j^V^ER-NEf^1'- E^ G0 uv ER.NANT AERE ANKERS V an't ge AN ONS LanX3 Voo, TJ ™WY LY, en LbV EN TE PAN D. Devant la maifon du Battelier J. van Wylyh , dans le faux bourg du pont, par le quel s'eft fake Ventree des Sérénisfmes Gouverneurs-Génèraux, on voyoit un grand aïgle lm* per lal & les chronogaphes fuivans. soJez bIen VenU sXJr- L InaXJgUratIoN De L eopoLD seConD roI aXJgUste InsJgnI JnaUgUratIonIs LeopoL]3I DIe aDV enerUnt aLbertXJs et ChrIstJna gXJbernatores brabantIj^. B2  Dans le meme fauxbourg s'elevoit un Are de triomphe d'une hauïeur prodigieuj'e , au haut du quel etolt pofté le Sr. J. Gruyters, avec une bande des mufciens, faifantfotter un grand drapeau Imperial quil tenoit dans Us mains , & criant au peuple hrs du pajfage de L. A. R. vive LEOPOLD, vivent Christine & Albert. le dit Are portoit les vers fuivans. Du coté de la Campagne. E Coelo bellante Deo ? Leopolde Triumpha Qui nobis hodie pignus amoris eris Lceta tibi cernes cun&orum pe&ora. gaudent Adventu illorum qui tibi grata fciunt. Gratior his nunquam fucceffit fedibus hospes Alberto , Christina cui fe junxit & uxor Augufli folvens Leopoldi vota fecundi Gelria nil dubitans: Vivat digniflïma conjux Exclamat fubito . tanto cum principe ! venit Haud delenda diestiobis, qua leftiorulla EfTe nequit: primi noftris annalibus iili Inferti femper fint pofteritatis amores. Du coté de la Ville. X X T% x X , JLrfEOPOJLUL^O X X. ET SEREnIssIML PrInCIpLUs BE Lg II g UbERNATOrIb Us eXstr-UoR. qüapropter Una j faüstUs DIU oMnes ciVes eX CorDe || VIVat UterqUe CIspontlnl eXULtant. § CLaMItant.  ' ' ( ï't ) geLrICa géns gaüde I feLIX Io PatrIa pLaUDe proreges aDsUnt qUI bonItate regUkt. IrraDIant nostrIs DUo prospera sYDera terrIs qU.e nUbes peLLUnt , s^eCULa faUsta ferUnt* Chez le Tenant des poftes J. fVeerts. gannef jj]>trl3t# ffitttt gent OR, du coté droit. |j du coté gauche. noVo DUCI |j Ut Long^eVIs gUbernet sIbI gratüLabUnDa jj annIs CorDe VoVeMüs UnIVersa appLaUDIt geLrIa. § pontIs VICInI. Devant la maifon du fabriquant J. van Gulick on voyoit les Armes de S. M. & les vers & chronographes Juivants. £' f emeff snuft fiïnüe noot pep iitaefteit / ©ie nuf gaï 0eïur;i«0 maefteu. %n Borgt XeowoX© een anderen '■■a%Mgt 0eïjeeX §et aX 3jrj ftee©| Ban sjlneit Xof BeMMtgt; ©at £'ijcrt00£ 3a.0t neatWUlr noo^It 0nne'ftae0Xïp §£ftfSn: aX W~J\t oivj fretten W%nt Mat§t oofi ongteifeXJp 553». ijet Ber|te iia0££Xa<£:fit 0efte%e 1100 na Wt^tn ©e 0ütitöten ft^er ffl Ban Borgt XeojioX© M$£3eü; c t  Chez Mr. Bofch, J. U. L. V'icaire de la Cathedrale. On y voyoit un Emblême reprefentant Vaïgle Imperiale planant audejfus du monde, entre un palmier & un laurier, enbas on lijoit. Io regla TiiUMphaVIt aqUlLa sCeptro LaUrUqUe perfULglDa. Un autre emblême reprêfentant une bougie nouvellement eteinte & réalumèe par une main qui fortoit des nues; fgnifant que Yoppreffon dans la quelle les fideles fujets avoient dü vivre pendant les troubles , venoient a cefferpar le retour de la Souveraineté legitime, & qu Us pourroient derechef lïbrementmanifejler leur attachement & leur amour vers l augufie Maifon d' Autriche. On lijbit fur ce fecond emblême. tèïam m%\ pteFjen X&ttz ftatét vatgteftm* Le 3me- emblême reprefentoit un pyramideportant fept coeurs qui compojent la familie de Bofch , l'infcription etoit. Eodem urimur igne. ïïaat 't ^n#§ ban ^oftÊttrrift Le 4rae- emblême reprefentoit un aigle Imperia! environnè des rayons du Soleil couvrant un autel, Jur le quel repofoient trots cceurs ailés, avec cette infcription. Ferimur in al turn Subdita corda tibi Leopolde feruntur in altum Ut libent aquilis debitra thura tuis. Le 5me- emblême reprefentoit dix emirs mis enjamble en fbrme de couronne , fgnifant les dix Provinces , en bas etoit. Connp&unt corda Coronam, Qux Leopolde rapis conneclunt corda Coronam Scilicet hxc Patriae eft digna Corona Patri.  Au deffjus de la porie de la maïjbn on voyoit un Enfant habillè en uniforme fait d'apres nature en cirepar Vartifle Danenfe repofant fur un pièdeftal, tenant, dans les mains un Medaillon fur le quel on lifoit. ■ .' Vive Albert Vive Christine. Chez J. M. Siepgens marchand, au milieu de la maifon etoit un grand Aigle Imperiale , tenant dans une griffe la foudre dans Vautre le Sceptre avec cette infcription. Eripuit Ccelo fulmen Sceptrumgue tyrannis. plus bas. ©oor #0t$ «JBatfjt. Ony voyoit auff deux emblêmes, Vun reprefentoit une ratiere, & un rat, avec Vinfcription. Ut capias, capiare prius. tëa&t / of tttee#t faagt ; Vautre reprefentoit un billot fendu en deux par un main fortant des nues , en bas etoit. Confummatum eft. ïfÈt i§ uo'ftarrftt. Au deffpus de Vimage de la St. Vierge dans la meme me , etoit ce chrono gr aphe. annUe MIra parens nostrls pro Cxsare Votls sanUs, & Ut feLIX nos regat ILLe D1U. Chez P. Verhoeven Marchand , il y avoient quatre emblêmes. Le ler- reprefentoit un arbre portant une grêfe & une main portant des nues qui coupoit toutes les autres branches , pour fignifer , que la Souveraïneté ufurpée pendant les troa- bles etant anêantie , LeopolD feul avoit droit de regner fur la Gueldres. En bas etoit. C 2  { 14 ) ■ Sufficit Untt €eu i§ genoeg> Le 2 me< reprefentoit un puits & deux féaux , dont Vun qui descendoit portoit le Lion Belgique , O* Vautre montant' VAigle Imperiale , avec Vinfcription. Fata non obftant. %\\ nieer4tuï noben. Sur le 3me' on voyoit un finge pofé fur un pièdefal 3 ayant fous lui des fourchettes , cuilleres & des boucles d'argent &c. avec V infcription Dons gratuits; le finge qui les embrenoit torchoit fon derrière avec une cocarde patriotique , ony lifoit. Sic tranfit gtork MundL > ©eeg' rnjcïfienti ©ee& beeïe ficurftn groot grnfut. Le 4me- emblême reprefentoit un arbre mort au quel le lierre ■ s'atachoit donnant a connoitre que les Gueldrois chenront a jamais la mémoire de Vimmortel JosEPH 11. en bas etoit. Etiam poft morterti. SSetff naer bt bmb I S&ïgft 0113 Xieföe eiien=groctt. Chez J. Schoor, on y voyoit un grand Cceur flamboyant, au milieu du quel un Aigle Imperial avec cette divij'e. vive la maison d'autriche en dépit de ses ennemis ! Le Batiment de la Socièté du Cheval Blanc etoit decorè de differents emblêmes & infcriptions & au joirtres fplendidement iïluminé. En haut du frontispice on voyoit peint un cheval blanc qui etoit transparentpendant Villumination , avec cette infcription chronologique. regI et DUCI sljo sUb sIgno eqUI JLbI obtULerTJnt aLUMnI.  ~ ( 15 ) Du coté droit du Batiment on voyoit un emblême repréfentaM une grande Maifon , avec ce vers. Quam dulce nunc eft Vivere, Tutoque femper degere ! Divina providentia Dat illa nobis omnia. Celui a gauche reprefentoit deux mains qui fortirent des nues & tenoient les Armes de la Gueldres, on lifoit en bas. Peracta res eft Patriae : Gaudent alumni Gelriae. Perenne nobis gaudium Dat excitator omnium ! Plus bas au milieu de la maifon on voyoit les Armes de l'Augufle Maifon d'Autriche également rtansparentes pendant ViU lumination, avec ces vers latins. Aurea pax rediit : Leopoldus totus & unus, Belgarum fautor faólus ubique Pius. Un 4me- emblême plus bas du coté droit reprefentoit une morttagne tres elèvée, ornée de fleur s .portant un Coeur décorè d'une Couronne Imperiale, ayant devant luiun Sceptre. En bas etoient les vers fuivans. Regia Sceptra vides \ Cor, quod Dominatur, id optat Subdita jungantur peftora amore fibi. Sur le 5me> emblême du coté gauche etoit rèprefenté l'aspecl d'un riche Pays , au dejfus du quel fortoit des nues la main de Vlmperatrice defunte Marie Theréfe , tenant un billet fur le quel on lifoit Pax , & plas bas. D  Gelitus exorante Deum, Pax reddita, Matre : Hanc Leopoldüs amat. Vivat ! ametur! ovet! Au dejfus de Ventree de la maifon. InaXJgUraTO I vEOPO LD o se CU eo UsqXJe aXJgUsto. a droit etoit peinte la ville de Ruremonde eclairée par les rayons du Soleil, avec cette devise. Poft nubila Phaebus Abfcedunt imbres, furgit poft nubila Phaebus ; Hic Leopoldüs erit. Gratior elTe nequit. d gauche un grand Aigle Imperia! avec cette devife. Supereminet omnes. Hxc aquife Virtus : Volucres Supereminet omnes. Sub tantis alis Gelria tuta latet. Au dejfus de la porte. aUgUst^e stIrpIs , LeopoLDUs , gLorIa VIVat non haUstos beLLo ; seD sIne nUbe DIes. Chez le Marchand & fabricant de favon J. B. Tillemans. Du haut de Ja maifon fottoit un grand drapeau Imperial avec VAigle y empreint. Plus bas on voyoit trois emblêmes, dont le premier reprej'entoit la ville de Ruremonde , dejfus la ville etoient deux Soleils , d Ventour de Vun on lijbit M.aria Christina a Ventour de Vautre albert CasimIR. En bas la devife. Ipfï faciunt urbem Serenam.  — ( T7 ) plus bits on lifoit Ce jour ejl le plus beau de notre vie : 6 heiireux têïïps au lieu de Vautomne , LeOPOLD , ChrTSTINE & AlBERT nous donnent le printemps. IV. B. Vautomne commence le S2 Septembre jour de l'/nauguration. Un autre emblême reprefentoit un grand Aigle portant dans Vutte de fes griffes un drapeau fur le quel etoit, ubique magnus , &' fur celui quiltenoit dans Vautre, ubique fplendidus &fur un troifieme , qu'il tenoit de fon bec , etoit. Veni, vidi, vki. Au dejjous de l'emblême. tILLeMans LeopoLDo LIberatorI süo AÜSTRliEQÜE STiRPl se sUosqUe VoVet. Sur le troifieme on voyoit deux Moines pof és de deux cotês d'une pcrche furmontée d'un chapeau de liberté ,orné d'une cocarde patriotiqe ainfi que les capuces des Moines , qui préchoient le pretendu patriotifme. Au deffus de leurs têtes on lifoit. Prsedicate Evangelium. En bas. Laiffons caujer diers freres, ces méchants interprétes i Aimer Dieu , & fon prochain Et re fidele au Souverain , Suivant ma foi, fut toujours la hoi & les Prophêtes, $«o»4c^040$# Devant la Société du tonneau etoit erigê un Are de triomphe d'une flruclure d l'antique , illuminé avec elégance le foir de Vlnauguration VAre fupportoit un grand Aigle Imperial j au milieu de Vare etoit peint un Soleil protegant un autre aigle^ avec cette infcription. Poft nubila phsebus. rfèaÊï 0nntét / ru#X© geboeïen fitw pofgt ©og aan on| «Mberïanb niet min bootbeeïig 331» ******************************* Chez G. Gruyters Imprimeurdu Confeil Souverain en Guelders, on voyoit au dejfus de la porte un grand Aigle Imperial, tenant dans une griffe le Sceptte & ïEpêe, dans Vautre le Monde. On lifoit en bas ces vers famands. ©en 9ümiö i§ getonon terfouï beanber' fieeben/ sgjj ijtmoer fiïirem baït heef breug&e&ïnn te geebeu: ©zeigt n\\§ Ben ®a#an§ <£aa met groutaeinfe getoe'ft / Wk fieeft Ban «©ajfctttg» »*il SCl'*uö 3f« mxtfttït 1 E  Chez Mr. Beek ers Receveur des impots de la Ville , on voyoit au dejfus de la porte un grand tableau repréfentant un Ange planant dans l'air}'tenant un ruban qui enlacoit dix anneaux, pour marquer Vunion des dix Provinces Belgiques ,• la devife etoit Nos quoque jungit amor. aUiiea pr,eterIto Longe paX eXUL ab anno oMIne propItIo nXJnC hILarata re]3It. LeopoLDI InaUgUratIo CIVIUM eXULtatIo. d Ventree de l'Hotel de Mejfire le Chancelier de Gueldres Luytgens étoit érigè un Are de triomphe, & tout le refte du batiment orné des fejlons. Dans le haut de Vare etoit un Dais & fous celui-ci un tableau fait par Mr. A. Quif houdt, repréfentant Diogène avec tous fes attrïbuts quife repofoit avec fon bras gauche, Ja lanterne a la main ,Jurun medaillon dans le quel etoit peint le Portrait de s. M- l'Empereur Leopold II. qu avec le dok de fa main droite Diogene d'un vifage gai montroit au peuple : on lifoit en bas. Quem frufira qusfivit Cynicus olim, Ecce, inventus adeft. Plus bas fur l'Are etoit ce chrottographe. TT TT TPkTTT ~W~ jl/eopojl/ü %j s ^esar re.A. IfTT x TB. x TOTT no f \J s GEJLdJSJTRJLM lij? \J -A. a l'extremité du même batiment etoit érigé encore par Meffire le Chancelier un j'econd Are triomphal tres elevé, fervant de portiquepar ïe quel on venok J'ur legrand marché. Sur ce Jecond are étoit le chronographe.  ( 21 ) In aDVentU ChrIstIn^ et aLbertI beLgII gUbernatorUJVI eXULtate. L. A. R. aprés avoïr pris le diner d l'Hotel de Ville , je rendirenta pied avec toute leur Compagnie d la maifon de MeJJire le Chancelier , d travers d'une haie d'un nombre confderable d'Enfans des deux fexes, tous en uniformes, & parfemant de fleurs Leur pafage. En entrant dans la maijbn il Leur fut préfenté un bouquet ,par deux de ces En fans, qui eurent l'honneurde Leur adrefer une petite harangue analogue d leur dge & leur bonheur. Celle que M.dlle de Myüus, file du Mr. Colonel Commandant Baron de Mylius , agée de huit ans , leur adrejfoit, etoit la fuivante , en langue allemande^ 3FHttïaut'ijtigfte ^itrften crïauftt btz darten jugen& Stuift mvfere ïiefi / lino tmt 311 juffen «Eutft 311 legert Jjie fmn fn atïjt / imïi reilt aïjï feïfift ijl mtfere (gtugena tlflir twimfrïwrt i>1Ifft mtïiim / ri>iYti>vt- mii- aKnttviï fi>*iTi>tt Le Filsde Mr. le Confeiller Fis cal Stuers agé de fept ansfaiJoit la fenne en francois , ainjï. Princes Cheris : ö quel bonheur ! Si vous accueillez nos hommages , lis font auffi purs que nos cceurs, Plus nous avancerons en age, Plus Vous eu verrez la candeur. Pendant le cercle qu' y eut lieu enfuite , & oü les Dames furent admifes , Mr. l'Echevin de laCourt avoit l'honneur de préjènter d L. A R. les couplets juivants. Air : Je Vous obtiens Vous qui m'etiez fi chere &c, l. 2- Nous triomphons : 1' honneur du Diadême De fiers rivaux de la Maison d'Autriche Vient de reprendre tous ses droits, Les noirs projets sont eventés: Jour glorieux ! donné par le Ciel meme lis esperoient voir ses Etats en friche, Tu vas régcnérer nos loix ; Deja ils s' en etoient vantés ; Braves Gueldrois ! de ce jour magnifique Mais aujourd'hui ces manoeuvers iniques N' oublions jamais les faveurs, Retombent sur leurs inventeurs , Leopold , ce Roi pacifique , Leopold par sa politique Inaugurons le dans nos cceurs. Confond les plans & leurs fauteurs.  C 3 ) C 5 ) Au tout puissant,Citoyens ! rendons graces, Mailie ! Albert ! votre auguste prèsence II vient d'exaucer tous nos voeux: Ramene la joie, les plaisirs , De Leopold suivez toujours les traces De ce moment notre bonheur commence, Rois ! vos sujets seront heureux: Vous remplissez tous nos desirs, Le vrai bonheur que son coeur nous prépare Daignez , daignez accueillir nos hommages Fait oublier nos maux passés , lis sont sinceres & constans, A nous cherir il met sa Gloire, Acceptez les comme vrais gages Peut il mieux nous recompenser ! De notre pur attachement. ( 4 ) , ( 6 ) Chantons amis ! montrons notre alégresse Si nos efforts , pour marquer notre yvre sse, Animés du meme desir: N' offrent que la simplicité , Du Souverain admirons la sagesse De nos moyens ce signe de foiblesse Esperons tout de 1'avenir: Ne peut nuire k la volonté ; Oui Leopold ce moment de delices Nous envions le sort d'autres Provinces, Te Consacre tout notre amour: Pour vous fêter avec éclat, Revivre heureux sous tes auspices Recevez nos regrêts , chers Princes, Voila nos souhaits a toujours. Et n' accusez que notre Etat. Le hatiment du corps des Merciers etoit decoré d'un grand Algle Imperia!, avec ce chronographe. VIVat l eopo LDUs, VIVat MaeL ChrJstIna, VIVe aL berte. Vers le cotè droit un embléme, réprefentant Varche de Noé avec le pigeon qui portoit une branche d'olivier avec cette devife. Pax omnibus una. plus bas. Expeclata venit, profert quae pacis olivam , Dans pacem nobis ecce Columba venit. m Wrjf bït Mierjt 3tn gaeffc / m fi^njjt turn taït ban l&suH / < tfgrifttna We Somt gier / tn S^ngt btn talï unfi mnbz. Vers la gauche un autre emblême oh furent rèprefentècs toutes fortes d'injlrumens de gurre , cachèes derrière une table ,fur la quelle un livre & des marchandifes avec les attrïbuts du metier, comme une balance , un mortier &c. En bas etoit a Ure, Pulso marte , nunc fecura, Reflorescet mercatura, Augens gazas populi.  c 23; Leopoldi nam favores, Animabunt inftitores, Mercabuntur feduli. Chez Sr. P- L. Specken marchand. Etoit erigè contre la tnaifon un Are triomphal, d'une jlruclure trés ornée', chargé des trophées : & qui le jbir étoit tres agréablement illuminê, en haut de Vare etoit. CreDe: HaC NObIs paX UsqUe, saLUqUe ManebXJnt. Au milieu un Aigle Imperial portant les armes de l'augujle maijbn aAutriae , avec ce chronographe. LeopoLDI UsqUe aUgüstI DUCIs geLDrLe InaUgUratIo. Be Van coté etoit. y De l'autre coté De CUJüs IngentI benlgnïtate | qüse sUb potentlssIMo eJUs sCeptro profLUXIt geLrorUM saLUs. 1' DULCIqUe JUgo tUta stablt. K>*CK>« | X>4C$0$ qUos eXULtantcs geLros LeopoLDe f Chrïstlna , ALbertüs VIgeant, tTjeris sanlqUe GÜbernent hos ilbl sübstemlt, non VIoLanDa f ïLEIs InnUMerI sint «Ine nübe FlDes. * Dies. Au dejjus de V'entree de la tnaifon. aUstrIaCe soboLI, sUpero assIstente fa Vore, VIrtüs, paX, spLenDor, gLorIa sInt et aMor. Le o-rand Are triomphal, fous le quel etoit érigèle Thèatre , oh s'efl faite 1^ Solemnitê de VInauguration Jtoit d'une jlruclure Majeftueuse , repondant en tout a la Majejléde V able augujle pour le quel il avoit été drejfé il étoit décorè des differens fymboles , des injcriptions & des vers, tres bien apliquès & de la compofition de Mr. le Prétre Erix, Profefeur de Rhétorique , & Pré/a des études au College Royal de la villc. F  ( 24 ) Uïlluminaüon de eet arca par jon. brillant ravi tous les Coeurs. Au fommet, dejjous les armes de Faugujle Maijon d'Autricke ètoit ce chronographe. aLberto DepUtato, C^sar. LeOPoLDTJs DUX InaUgU*atUr. Leprémierjymbole quon y vöyeit, rêpréjentoit le lever du Soleil. Pour jigniferleplus beau commencement du regne de Leopold. On y lijmt. LEOPOLD O SECUNDO IMP ERATORI GELRORUM DUCI. Quantus vel fplendor in ortu ! 3fgl teetif 300 ïjeïtier ffgjjn f at 5nï ijy iUptt sgaz Quanta flupescenti pandic miracula terras! Vel primo cursus limine quantus adeft ! Vix Leopolde Regis, totidem miracula credunt Quot fa&a: hinc sera polleritatis amor. i§ faonnet toat men #tt / 3iet men be %an ogretsen / !f aar gïan| en nrugtfiaarïjeiti niet batten tm§ gejjéi3én I '#0^0^0^0>40£0>40è? Chez le tailleur Sr. P. van Wejfem. VestlarlUs Van WesseM eX InCLInatlone LeopoLDI , CUI eX CorDe sUo , & eX Mente gratüLatÜr. Chez Sr. J. TVaegeninvh. 3|fi IPenfCÖÊ ö3|Êr Ban JBttU stt^tn aan ütfèitt XcnpoX© Ban MVlnta 't Wt%m. ©at tënnglfêaar gcgunt Xange gfaaren Xeefc SÜfiet %n SettJE- / Wmi^t JJ9aÉ0en3jttf# / ©at go© gtcft. Chez la veuve Dupont, étoit expofé un grand Aigle Impérial, illuminè le foir , avec ce chronographe. Leeft keYser LeopoLD i L eeft hertog, HERTOgL ! roept WeDL^We DUpONT EN HEeL haar hUYsgezIn. Plus bas- LEOPOLDUS. anagram me DUPLO SOLE. Un tableau reprefentoit deux foleils: fous Vun on lifoit Juftitia , fous Vautre dementia , avec cette devife. Nubila cuncta fugat. JUstltla LeopoLDe nltens ,/bonItate CorUsCans soLe DUpLo CaUtè nUbILa CUnCta FU<*as.  * 0 47 ) UsqUeqUaqUe FLoresCat aügüsta DoMUs aUstrlaCa! Quanta Salus Gelris a te fperaffe falutem! In Duce, quanta falus ! Reperiifle Patrem. Salve Igitur Leopolde Pater, dux optime falve En tibi corda Patri fubdita, colla Duci. VIVat LeopoLDUs IMperator, | LeopoLDo aUgUsto , geLrlae DUCI j? patrlae patri, UXor eJUs , aC proLes Regla. g DlUtUrna paX & prosperltas. Ceux du Quartier de St. Jofeph avoient érigé deux piramides trés-èlevèes , agréablement décorées de guirlandes de fleurs, & illuminéesle [oir. Sur Vune on lifoit. Magno LeopoLDo , Reglls BeLgll GUbernatorlbUs ereXIt s. Josephl VIClnla. Sur Vautre. MarLe LUDoVICje, ILLUssTRlBUsqÜE eJUs pUerIs. Sur la pompe du même quartier étoient les vers fuivans. orpheUs saXa LYrls, en Magnl sUaVIor IstlS. nUnC Regls bonitas peCtora FlDa trahit. qUo trahat anne petls ? trahit In Cor; nosqUe FlDeLet DUX LeopoLDUs oVans prosperltate rlgat. Plus bas. hInC CItharjb s est , aLaCres aepLaUDIte C onUs IVes ; DUX est ILLe b ter prosper et InCoLa V Au marchè aux cochons chez. Sr. J. Echmiller hrajfeur, étoit expofé un grand Aigle Imperial & le chronographe fuivant. CüJUsVls stat aqülha ClVls gaUDIUM. ha demeure de Mr. VEchevin De La Court étoit décorée de quatre emblêmes transparens le soir, pendant que le reste du bdtiment étoit entierement illuminé. Sur le premier emblême, on voyoit un autel, sur lequel étoient exposés lesportraits de L. A. R. les Sérénissimes Gouverneurs-Génèraux, Marie Ghristine & ALBERT : fur les que Is defcendoient les rayons du Ciel; M  (TH 'des deux cStés de l'autël, chargé de trophées,étoient Minerve & Cérès; une Vier ge d genoux, reprèfentant la Queldres ,> ay~ ant devant Elle une corbeïlle de cceurs enfammês , fend vers Vaütel ün de ces cceurs, qu'ellé tient dans la main. Le fond db V emblême étoit cömpofé d'arcades dé ver dure, a travers lesquellës ón voyoit lè Temple de l' imöïörtalitê. La devffé étoit Haec ara tuebitur omnes. Plus bas. Sur cet Autel, oh le genie Qui ne voit pas V'allegorie , a placé vos dugufiès iraits, n'apas le cceur des bons fujêts Lèfecond'emblême rèprèfentoit le Temple de janus; le fanatiüïie, /' ambition, & l' envie font occupès a forcer les portes du temple; une troupè de fólddts aütrichiens arrivé , Vaigle Imperial paroit dans les nues, armé de la foudre & des éclairs, qu'il lanee farces dieux infernaux; ils s'enfuyent,&> le temple entrouvert fe ferme pendant que les foldats fe mettent en fentinelles pour le garder. En bas étoient les vers fuivans. Plaudite: dum partis terraque marique triumphis, Terrifici claudit Leopoldüs limina Jani Mars ferus, infidiae, dominandi caeca Cupido Impietas, furiaeque truces > lu&usque, furorque Hinc procul ad thraees abeant (chyticosque receflus Pax optata diu populos atque arva revifat. Le troïféme rèprèfentoit le leVerdu Sólêil, devant lêquel les feux follets s'èvahouijfént pendant qut les hiboux , les chauves-fouris & les autres infecles notlurnes s'enfuy ent ainfi quele Lion , qui tout tremblant va fe cacher dans jon antre. Le lever du Soleil f gnifoit le retour de la Souveraineté lêgttime du clement LeOPOLD dans les Provinces Belgiques $ par Us feux follets étoient dèfgnès les ufurpatciirs de la Souveraineté &c. La devife étoit. ■ Obftantia vincit. Zoo de Son begint te fchynen, Moet alle vuyl gefpuys verdwynen. Plus bas ces vers.  (.49 ) Nulla mora eft, Sol exoriens obfiantiarvi/tcit Nubila, & in puro lucidus orbe micat Geldria civiles jam dudum expertatumultus Vifa ruit pacis rumpere veile moras Necquicquam : vix regna tenes obflantia. vineis: Et placidos revocas , ó Leopolde ,: dies ! Le quatriéme & dernier emblême reprefentoit une main Royale Jbrtant des nues, tenant une èpée enfammée : la devife. Boftis quisquis eft , paveat. Beeft voor dit Zweert- gy laage zielen*, Die 't Reght van. Vorft en volk vernielen. 111e, vides ? nudus,quem regia fuftinet enfis Dextra, tot annorum Relligione facer Paree metu : nil ille mali nil trifte minatur, Virtutis eertus tutor hic enfis adeft, At pavedt Geldrorum hof is, pacifvè deive Quisquis erit prsfens ultor hic enfis adeft. Chez Sr. S. Janjfens, étoient ces vers en chronographes; O^ESARE qUa DUCe InaUoU rato eXULtaMUs. qUAPROPTER. sUperos LaUDo | VERsICULosqÜE Hos qTJos VenerabUnDUs appLaUDo DICtaVIt aMor posUI nobIs CongratULor. ff sebastIanüs Janssens. eX Votls tanDeM GeLrls blna astra reFULgent AUstrlaCo-BeLgas qUI bonltate regünt. qUa DUCe, qUI nostras aDeünt pro Caesare terras AtqUe hlC ConsplCUI oeLrlCa sCeptra VIbrant. . qUarè FestlVI LaüDato nUMIne , Lcetls sUb CItharls pLaUsüs «re tonante sonent. NoX , Utl soLe Dies , festlVo CLareat Igne Mentlbüs e totls prospera Vota FLUant.  ( 5° ) nos beat ante aLIos LUX optatlssIMa GeLros f sUb pennls aqUILae qUa Latltare DatUr. qUIppe sUb hls Verè beLgls est stare DeCorUM & sUb soLe nlhlL tUtlUs esse potest. AÜgUstUs Caesar LeopoLDUs praebUIt aLter qUIDqUID tota potest gens petllsse boni. ILLIUs Ingenlta JaM paX bonltate reFULsIt qUa petlt Ingentls prosperltate DeCUs. qUapropter sUperos Votls gens faUsta fatlgat Caesar Ut InCoLUMIs nos regat Iste DIU. nos Regat ergo DIU, CUI se gens Integra Debet, AUspICe qUo patri te stat reDIVIVa saLUs. Regna aLIena JUVans, ConserVans proprla & aUgena Iste DeCor negUM VIVat & orbls honos. sUaVIter & JUstè popULos & regna regenDI ReglbUs eXeMpLar FLoreat ILLe bonls. qUI genlo DULCIs, zeLo pfctatls & arDens sangUIne non gaUdens non VaLet esse feroX^ qUo tanto astra sUper LaUro potlore nltesCet qUanto est, aUspICe eo , sangUInls UnDa IVjtlnor. AttaMen oppostas propeLLet UblqUe phaLanges JUs qUanDö pUgnas, reLLIgloVe petUnt. HostlbUs InVICtUs hCJet MlraCULa beLLoIntegra qUae teLLUs obstUpefaCta Canet AUstrlaCasqUe toga LaUDes aügeblt & ense Regnls aC FlDel robÜr UtroqUe Dablt InfraCtasqUe aqUILas faCIet nUnC ponere nlDos Est Ubl soL nasCens aCCIDUUsqUe Latens. per freta , per terras faUsto MaVorte VoLabUnt Tanto Ipsas terror sUb DUCe nULLUs habet. AUgUrlI nostrl gens slt MIhl barbara testis Lenl eJUs stlbDIt qUae fera CoLLa JUgo. sUb VICtore Isto MansUesCens erlglt aras Ut Verö Ipsa qUeat thUra LItare Deo. AtqUe pIUs prlnCeps CrUCe Fana proFana DeCorat DlVInl CULtUs qUo bene CresCIt honos. allufio ad AÜstrlaCI eCCe potens JoVIs IstIC FULMInat aLes aquilam, Ante mI sCIntlLLans LUna sUperba stetlt. quoe dici- tuf Jovis N0S aLjs teget jste sTjis ? pLenUsqUe trophtels ales15er Proteret aDVersas FULMIne VICtor aVes.  ( 51 ) Iste erlt aLes oVans, GUJUs slne Matte rUlsset EUropffi teLLUs barbara tota DIU. Interea fIDIs repetltls pLaUsIbUs ILLa NUnC anIMIs rcsonet VoX repetlta bonls. AUstrla stet FeLIX, LeopoLDUs In seVa gUbernet, Nostrt aC aeternUs posterltatïs aMor. IpsIUs & FeLIX aUgUsta propago sUpersIt orbls DoneC erlt sCeptra sUpreMa gerens. Devant le Bdtiment de la première Societé étoit érigêun Are triomphal , d'une hauteur trèsélevée, peint dans te gout antique, repréfentant le Temple de Vamiüé ; au fommet étoit un grand Aigle Impèrial entouré de trophées, Villumination de eet are - étoit la plus ravijfante , fur tout par la difiribution fymmétirque du nombreprodigieux de lampions qui Tornoient, tandis que le Bdtiment de la Societé decoré de cinq emblêmes tres jöliment peints , & tranjparens pendant Villumination , qui couvroient prefqu le Bdtiment entier. , frappoit d'admiration par elégance tous les fpeclateurs. Au milieu de l'arc étoit •ce chronographe. i^eopo sto bèT^gTToT Je gXJbernAtorIbXJs ereXIt prIMa soCIetas. La coupole de l'arc étoit dècorèepar deux emblêmes ; Vun reprefentoit un aigle regardant fxement le Soleil, avec cette devife. J'AI SEUL la permission. Sur Vautre étoit un aigle ent re plufeurs autres oifeaux, & cette devife. J IL SURPASSE TOUS LES AUTRES. Sur la corniche de l'arc on voyoit cette inscription lapidaire PA TRIM PATRI Dans le fond de l'arc, étoit un blason en perspe&ive transparente, soutenu par deux aigles , & portant en chifres les noms de L. A. R- en bas étoit: N  •(5.0 VIVE MARIE CHRISTINE, VIVE ALBERT CASIMIR Plus bas ètoit une couronne de laurier, au milieu de laquelle on lisoit: VIVAT leopoldus II. GELDRLE DUX, Plus bas encore ètoit un emblême représentant Vaigle de Vautriche triomphant > tenant dans Vune de ses griffes le sceptre , dans Vautre la foudre: dans un coin on voyoit le lion belgique couché par terre, tout tremblant & consterné, avec le chronographe: eCCe patrLe greX, DUX Vester , Magna LeX Des deux cótés de Vare, étoient érigées deux haut es pyramides, qui, auffi bien que Vare , étoient splendidement illuminées: le premier des cinq emblêmes qui ornoient le Bdtiment de la Societé , rèprèfentoit un figuier tout chargé de fgues, avec cette devife. Fru&us Ficus grati firnt. Les Figues font agreables. Le 2me- rèprèfentoit une main tenant une couronne de laurier & une épèe. La devife : In Manu Bellij finis. Sur le 3me- étoit reprèfentè un Pèlican ouvrant fa poitrine d fes petits , pour faire voir la clèmence de LEOPOLD, & Vexces de fon amour pour fes fidelesfujets f indignement perfécutés ,pour la consolation desquels fon coeur paternel ef ajjidument occupé. En bas étoit, pour devife. Pro Meis Pour les Miens. Le 4me- rèprèfentoit un Palmier auquel étoit attachèe une branche d'Olivier avec la devife fuivante. Potior Pax mille Triomphis. Pour montrer Vamour excefsifde LeOPOLD envers des fujets , quil n'a pas voulu punir, & a qui il pardonne les outrages quil en a recus ; comme fait un bon pere , qui fe reconcilie avec fes enfans égarés, oubliant volontiers leurs fautes paffées.  - Ci53 ) Le 5me- rèprèfentoit un fidele fujet d genoux, adrejfant fes ardenies prières d Vêtre éternel, pour quil dètourne a Vavenir defa Patrie toute idéé de rebellion contre fon légitime Souverain , dans un lointain on voyoit le Lion Belgique couché dans fon antre, pleurant fes folies paffées. La devife étoit : De oreLeonis libera nos Domine Pf. 21. ir, 22. De la gueule du Lion delivrez nous Seigneur ! L'hóte de la première societé avoit exposé audejfus desa porte un tableau représentant une table garnie de toutes sortes de vins & d'autres liqueurs: en haut ètoit : VIVE LEOPOLD, En las ce chronographe. Ik TfonqUet kan U traCteren Eorgers en Heeren, Voor De GoUVerneUrs Is 't te sLegt, In MYn hert traCteer Ik iiUn regt, Chez Mr. VEchevin Ramaeckers étoit expofé un Aigle Imperial couronnè, & le chronographe fuivant. VIVAT LEOPOLDUS GELRIJE DUX. Le refie de la maifon étoit ornè de vers & infcriptionsfuivantes, toutes analogues a la folemnité de la fête inaugurale. IIVJperet et VIVat seros LeopoLDUs In annos \ aU^ea fert orbI s^CULa. VIVat Ioi VIVant aügUsta ConJUX g VIVant ChrJstIna h aLbertUs aC proLes regIa. I belgII pr^feCtI. ó sage LeopoLD ! prototYpe Des rols ! Vols fLeUrlr Vage D'or soUs tes aUgUstes LoIX. eCCe bonos reLeVat feLIX ConCorDIa geLros , tUta sUb aUspICIIs. 6 LeopoLDe tUIs.  (51) épöUse Dé Cesar , aUgUste & bonne | D'Un DoUX Chef & bonpen organés tjtt tt „ Mere , «. blenfaJsans, ^/j at 3MX8M1 pittig St-cft! eXtet CUM^os Gesar, DUX saLVus In annos ! hIC tibi VatlCInor , neC erUnt slne ponDere Vota: AUrea praeCLaro sUb DUCe s^CLa FLUent. VIVat BeLglaCs spes AUgUstlssIMa gentls ! AtqUe hanC nestorea De Xterltate reget! get 8p}?ct5K»«5ai ( JtëatfCSnt J2a« §trt %%tt gront tn bXt^n ) Xaat nt%3tt§ 330t U§tlltt uTlaM ©0ü?jüO£©3Ug 3S«. mt§t Mtt ®nWH® I 5l«0t ÜUC gdtp: Xaus Jt«J9* |et SMgg Wan no#tenrgfi l Z,« habitans d'Ool, premier village de la Gueldre ; ou Leurs Altejfes Royales ont paffe la meufe avoient orné la barque, qui d transportè ces Sérénifimes Princes, de plufieurs injcriptions, entre lesquelles on diflingnoit celles-ei : aLbertI IngressTJs sIt ChrIstIn^eqUe beatIJs aD gUeLrOS ; optant pastor oVeSqXJe sIMUL. dat lang leven haar HOOGHEEDEN die hier 't gelderland betreeden; en also van dezen dag ons den vreeden blyven mag. LeBeur, je le confeffe , il regne en cet ouvrage, £ Aux régies du francois un flyle peu foumis ; Mais enfin , s'il na pas mérité ton fuffrage <, J'aurai du moins Vhonneur de Vavoir entrepris. g. -Gruyters , Imprimeur. r / /