L E SCULPTEUR EN B O I S3 COMEDIE en Vers libres & ,en un A&e, Par M. Ge r ne va ld e. . flepréfentée pour le première fois au Thêatre Franfais, a la Haye^ le 7 Avril 1781."- A LA H 4 X E, Chez H. CONSTAPEL, Libraire. MDCCLXXXI.  PERS O NN AG ES. THlDl AS, Scufyteur en Bots, . . M. Gemevalde.' NISON, Fille de Pkidias. . . Mtte.BaronCsdülf* MAURICE,Fils^mant deNifon. M. Debrai. MAURICe, Pere M. Dumege. . 'Un Dire&eur de Spe&acle. . . M. Cbsvaltèr. Un Cocher de Fiacre. . . . . M. M.yeur. ALIN' \Garfont 'sculp. ' ' M' Dodineourh DUBOISJ *"T'* . . . . M. Beaufils, _ '. ' fM. Saint Etknne. Deux Porteurs. . . . : . \ LM. Hallemtfis, Danfiurs & Danreufes. La Scène ejl a Parir,  LE SCULPTEUR EN BOIS, C 0 M E D I E En Vers libres & en un Afte. Le Tlêatre reprêfente Fappartement de Pbidias: On y mettra plus ou moins de bujtes & de figures felon la grandeur du Thêatre. Au lever du, rideau, Nifun ejl aj]ifé~d'un cêté &fait du filet, &f de tautre, Pbidias e[t affis devant une tabie cü il dejjine. SCÈNE PREMIÈRE. N I S O N, P H I D I A S. Phidias. A h ! voila donc le grand myftere! Volk donc ce grand mal oü, malgré leur favoir, Les Médecins jamais n'ont pu rien concevoir! Je n'en fuis pas iurpris. Rien de moins ordinaire Que de vpir une fille amoureufe k treize ans: On ne foupgonne pas ces fortes d'accidens. A a Nt-  (4) Nis on, vivemenu Treize ans! j'en ai quinze mon pere. P H1d1 a s , trés - ironiquemenl. Ëh! bien,voyez,quinze ans' n'eft ce rien que cela? C'eft honteux d'ètre encor fille a cec age-lk. A quinze ans, on devroit être déja grand'mere. N i s 0 n, avtc humeur. Votre fang-froid me défespere. II fauc que je renonce a vous parler raifon. P Hldi aS cejje de dejfmer. Ecoute, ma pauvre Nifon. Puisqu'a 1'ennui qui te poiTede Un Epoux eft le leul remede Je veux t'en donner un, moi, pour ta guérifon. Nis on , quitte fon ouvrage Piaifantez vous, morvpere? Phidias. En ancune fagon. Je veux même qü'il foit unique en ion elpece, Que tu fois avec lui du logis la maitrefle, Qu'il ne te contredife en rien, ' Et que ton vouloir foit le fien. Je crois que c'eft affez te prouver ma tendrefle. N r s o n. Vous nommez eet époux? phidias. Son nom eft k ton choix. ( Nifon marqué de la furprife.) je fais bien qu'une femme entranr.au mariage, Prcnd Ie nom du mari, c'eft la lol, c'clt i'ufage. Celui quej'ai choifi te cede tous fes droits, Et te fauvepar-la ce qui fent 1'efclavage. n i s o n. Eft-il jeune? phidias. Tu peux encor reg!er fon ügc.  (5> N I S O tf. Pa,pa, plus vous parlez & moins je vous entends. Daignez vous exphquer. PHIDIAS. Oui, Ie nom & les ans Tout dépend de ton goüt, & même la figure: Commenc ia lui veux tu ? Dis: le vifage plein, Ou le vïiage long, hé.? le Ncz aquilain? Oui, ce lont les plus beaux. Une riche tournure.* L'ceil audacieux ou malin? Sous differens afpcfts fe montre la nature; Mais quand on peut clioifir, autant vautchoifir bien. N i s o k. Mon pere a mes dépens s'amufe, Je ne le vois que trop. phidias. Qui? moi? Tu me fais tOrC. Ce qui te plait, crois-tu que je te le refulé ? Tu veux te marier, n'en iuis-je pas d'accord ? De ton fecret, Nison, crains-tu que je n'abufe? N i s o n, avec imp*tience. Mais quel eft est époux ? Dites donc une fois. phidias. Soit. J'ai dans mon chantier un beau morceau de boïs Dont je devois faire un Achille; Mais fous un bon cifeau, tout bois devient docile. Qui fait des guerriers & des Rois, Peut faire des bergers, rien n'eft moins diffisile. Et pour que tes defirs (oient plütót fatisfaits, Jemettrai, s'il le faut, fix ouvriers après. NISON. Un mari de bois ? PHIDIAS. Oui. A 3 Ni-  N I S O N, ironiquement. Mais pourquoi pas de marbrey Phibias. Commentl fais tu que c'eft le troncdu plus bel arbre? Dailleurs 1'hymen fouvent entraïne les reeretsL'epoux le plus chéri perd beaucoup a Tufase ' Ma chere, avec le tien,tu peux ötrevoluge? Si tu viens a t'en dégoüter, Au feu tu poura? ie jeter, Et te chauffer avec; c'eft un doublé avantage. N i s o n. Vous me traitez comme un enfant. Qui joue encor a la poupée. Ii vous paroitroit furprenant <2'ie d'un objct plus important Mon ame füt préoccupée. F h i d i a s. A te dire le vrai, tel eft mon fentiment. Te ne crois pas du tout a ces raifons précoceg L exempie de is foeur, ce fracas, ces carroflesLa danfe, tout cela, je le croifailement, T'a donné du goüt pour les nóces Ta foeur s'eft mariée, & tu veux 1'être auffi. Dn finge fait ce qu'il voit faire: Mais ce n'eft pas de même ici. Outre fes vingt-cinq ans, ta Iceur avoit fu plaire Elle avoit Ie bien de ia mere; Sa dot ne me caufa pas le moindre fouci. Tu n'as pas la même reflöurce: Fruit d'un fecond hymen, ton fort eft différent Ta mere a toi n'avoit pas cela de vaillant ■ Et pour te marier, il faut fondre Ia bourfe, N i s o n. Mais nrï donneriez-vous votre confentement Sil s'offroit par hazard, car la caofe eft poffible Un hom me affez épris de mes foibles appas Poux m'époufer fans dot,? phi-  C 7> F h i d i A S. . i. . 1 . ' ., ^ Tu n'en trouveras ps&" A la frêle beauté Pon n'eft plus fi ienfible. Les Céladons n'exiftent plus. Venus même, On! oui, Venus Trouveroit aujourd'hüi tout le monde inflexible; Sans argent> les attraits deviendroient 1'uperflus. N i s o n. Mais s'il s'en rencontroit. . . . P h i d i A s. Tu 1'as trouvé peiK-être? N i s o n devient rouge. Je ne dis pas cela. P h i d i a s. Tu rougis. Au furplus, Qu'il ne fe fafTe pas connoitre; Car s'il faut que chez moi je ie voie paroitre Afin que vos amours (oient plus vïte conclus' Lui, je le fais d'abord fauter par la fenêtre * Quant a toi, nous avons descoWens dans Pan> Ou 1'on peut féqueftrer les filles, Tant qu'on leur trouve desmaris Qui foient du goüt de leurs families. En attendant, a compter de ce jour, La prudence le veut, il faut que je m'informe De quelque Duegne alerte & qui jimais ne dorrae Pour ecarter les melïagers d'aanour. SCÈNE SECONDE. Nison, Phidias, un Cocher de place. Lx Coche r crie de 1* coulijje fur le ton d'un bomme én. JVIonfieur Phidias! P u i ö i a s. Qui m'appelle ?  < 3 ) 1 L je C o c hb r) ttujours de la coulijjè, $fanfieur Phidias, hef (// entri.) Phidias. v • , , Q'-'^ft-ce donc que ie voi ? D oü vient qu'on laiffe entrer un ivrogne chez moi? Le Cocher, D'oü vient? La chofe eft naturelle. Si Pon veut vous parler, il laut vous voir, je crois. (11 vient fe placer entreNison & Pbidias. II a fonfouet fur Vèpaule au bout ditquel eft attacbée une Leitrt i qu'il eft trés-factie a Ut fon de prendre lans que fon pero le voie. Cependant, de cratnte (ju'elle ne s'en upper- ■ cotve pas , le Cocher de lems en tems lui donne dtt i jouet dans l* figure.) Phidia s Finiflbns. Le Cocher Pour finir, il faut que je commence, Phidias Veux-tu laffer ma patience ? Tu t'y prends déja bien. Le Cocher. . . , Pourquoi me quereller^ Vous ai-je fait aucune offenfe? Phidias. Au fait, Que me veux tu, dis? Le Cocher. Je veux vous parler; Phidias. |£h! bien» parle, voyons. Le Cocher. Vous pouvez m'épauler; Youf  . 'C 9 > Phidiu Tépanlcr, moi? , Li Cocher. Vöus- menie. f HlDflS. Un gueux de ton cfpeceï Li Cocher traeax! Sur 1'échanuiion vous jugezde la piece; Vous avcz trés grand tort. Tel qui ne paroli rien» Souvent au fond de 1'ame eft un hömme de bicn. t'cs-tu toi? Li Coca»Ro Pcut-être. Phidias. , , -u Oui, i'en juge h töü ïttefeS Lb Cocher. Les malheureux n' nt que le Tin Pour ouüher leur inforcune. ï*ar exemple .a prélent möi.qui vous importune» Je ne i'oierois pas fi j'éto-s de lang froid; Mais le vin na'en donne le droit, üc i'en joais fans honte aucune. P h i d a s. Ou'es-ui, beau raifonneur? LeCocheR. Un trés chétif hurnaln; Ét ie ri'eri fais pas moins de fracas dans le moaie* Quand dans Paris, je fais ma ronde, perfonne n'oferoit me barrer le chemw, öuand tous alles a pied, moi je roule carrolk-, Et fuis Cocher de fiacre enfin. Phidias; • , On Ibuffre en ee métier moins la foif que la famv L ë C o c b b »; Le vin fait adoucir le fort le plus atroce: ïi .ndurcit aux coups; car fouvent on nous rotte, Oue cela fait pit é: taites parler mon dos, Le Pauvre diabie, heias'. vous en dira deux mots. Et H tous m'épaulex, non , jamais la fculpture Ne peur employer, je vous ]«ïc» Pirfs utuement ce» cücaux; ^  ( ïö ) four toi, que puifje* faire? A S* L * Cocher. Capable de braver I'outrage du" So^"6 ftn,ftun! Si vous pouv ez mé'faife , nqnC Puisquejattrfu^ Mon dos s'y prêteroit ftns pefr!e ^ t0n» Ujette un coup /JZ m'N' 1 V troUj*nt * la confuRon.) * e» *<*oient de U Requêce eft unique & „'eft nai fanc o L'idéeeft neuveaura,Tr „ » ,,p lans a:,Pa e Cocher. C'elt bon marché. avec  (II) Avec des procédés fi grands, fi magnifiques , Plus que vous ne voudrez vous aurez des. prutiques* Oh! ?a, vous n'êtes pas fachc De ce que. . . • H Phidias. Non, va-t'en. le CosHiR» alignement. Ni vous, mademoifche ? fcft.cevotre fille p h i d i as. Oui. Que t'importe ? L e Cocher. EUc eft belle* Une fille de ce modele Ne doit pas manquer d'amoureux. Phidias. Denuoitemêles- tu? va- t'en,tu ferasnv.eux. l e C o c h k r. Oui.c'rfi vrai, de quoi je memêie?| ïVais de pareils minois font diablernent icabreux. Prenez garde aux poulets. & Phidias. Va, va, j'ai de bons yeux. LeCocher. t Souvent on n'y voit rien, quoique Pon en aa deux. Eoniour. (a Pbidias qui ne le reconduit pas.) B0n]° Non , refter donc. Un homme de ma fflife N'eft pas fait, voyez - vous, pour qu'on le reconduife, Et d'ailleurs, fe ne luis pas «rémomeux. UI fort sprès bien des lazis pour trouver lapttte). SCÈNE TROISIEME. Phidias, Nison. EP h I Dl * s. née, a ce qu'on dit, porta fon pere Anchne, Ma foi , est homme auroit befom ou'on prit de lui le même loin; r„ feJLbcs ont trop d'une telle belogne. Il' aUonne SS^julto au moins pour un yvrogne, Oü le bonfens ta-fe mcher! Sefors.Sïv^^  { IS > ~, N i ? o n Oft vous trouvcm fon, moapsnt A quelqae pm «ei 3*3 *abbe'deS Mm». II vient d'acheter une tare Pnrrr |„K VCUr i'VOjr Une W* * Vrluidonnericnorn de nouvelle Cithe?ö reémdui^ T N iso», ïun- eft Parti; t-fons.. Mais puiü - je lire cette lettres * reut être &M voyon Maurice Feroit- u dcs rèflexion'. ur être '' 'ui rendroir ïuf>t>« ysfenon. Mon „ere eft ferme 7n V^ana pourq.r'nn Aim^ f... .TV. "Pr'jons.., Ia* i-P°°5?- !era <•'! P"n,ls de l re 0,r? te» *%»««, *t, rralgre mes combats (e n ontre ia „i r l &^1^."£3* ™ur ^ ** par... ^equo, lUo:;^ XJP^**^ W voit travend dans fe«S,La PA' l0"^ 11 fe : aas^ SSvpS «rt»  * M**, MAURiCB.DeuxPorW Un l^RisuR- . i v'cll ici-monlieur jfaidiW» - N SUN, P eft forti. leportïor. .fit „. Tart mieux. La bene ^oifdle, Tcnez, voiia quelqu un i a Iie w o fe €d p^stiïtpm*^le irancari9 Sou, « dé6uifeBcn?^  Jurcr a vos eenoux 1m frn» u t?ndres 'entimena. j\ I S O n. Savpz- vous a quels accidens l'otredérrarchevous expSc? Cöncevez donc Ja gêne oü Ie fort nouVeduir De ne nous yoir que de votre fënétre C De ne pouv01r nous parler que de nuft' ' E* ro^V/en!blemens au «windre breit v: chaSri™ quand il faut dispartótri ' Et convtne? qu-ü filloit tout SZl ' Pour eluder cette Si 1'amour applaudit a votre° ifr'atatfnie D'autres ont droit de Cw ra u Je vous aime Maurice, &n puk leï/h' Et jetren.blt pour vous' autïnt que 1^' , ijppremz que mon pere eflirSmi^Urn,01;»«ni« Qu'i I refuie tout nee de S I' de mes feu* » Ma erop ^M^IZ^^^YS0''- m,,1e.pretexte eft 1 S^U 11 d°nnei M a u r i c r loupconne. Si pour vous obtenir il iXnKouTne tardero^ Won pere arrivé - il oenfe euxl un& 1 autre« II m'a d t tant deVÓiSP- m" n Tm.quc Ic vötre- „ ft queique jeune objet vL? JSp^ ame ■ 3» S*  (»5) . ««viens enfin a choifir une femme;* * rUUe lSé?êt moins que l'honnetecé. „ Confuite . fortune vo age " Nousa traités pafiablement, T, r ;V ia faeeffe en offrir le partage, k ïlfaut-linSvue: En faut-il davantagef ï S°" LSue de monbien jevou.. ft« l'abandon, j.jon. Lorsque a don. jeren.al^vertusunlégmme^ Sérieufement, Maurice, ai-je^uelques vertus? Vou» me le demandez! Ah! le doute oü vousêtes, V° Nifon.eneftune de plus. N i s o N. . . . -,Mt aïnfi. nuel plaifir vous me faites! En me parlant ainn., que £ h indiscretes. -Vous me délivrez d'un grand pods, i- t mnn coeur vous rendencor pluschere, Cc fcrupule a »°n &de votre beauté Mais eft-ce votrefaute,« ae enchanté? Pouvez-vous empêcher qu on ? Ne faut H pas roner ? n avez vo Q«« lcs Kfdes enfa^ la confiance! S„1S 'eulent de» en«?? * eubetoin d'.ndulgence? Vousavezbienraifon. i*^f^^S ^^(otr^eTdonc inftruitde tout? M a u R. i c E<©ui, je vous SÜ dégemte avec tut d'étoquence ^  Qu'a yenir i Fans enfin il SW4joftPÜt' - Et s'imagine, je lui" ur °tfe pcre' Que monfkur Pn.jias m'aime & L enn, . ?°"r Pfu «K'1 ent vu de j»ubfcUr • i) abandonnou nor re affinre * Du detour ennemi juréj ijnefois en?airi4 0lt ' UJ nie;r;e. 11 faudra, croyez moi, tf*ffi'*üéjjt Puiflïez vous dire vfai' Pias r^ii i Je n'ole me flatter d>ü„ J J J*y°™, Commcnc vous faire jiiParó rre # Ff Qu'allons- nous devenir ? hé as» cv* ,» r '" «t • . .. m " ü r i c p vous avoz viï rha lettre ; aou'' w „ tof"»* «ü il êtiiïa fiH Mtrtd d™ la ' »t.socNEinE s^"^"~~ dC^ »ü R ' c E' «" «WW ae Sp-Étacie. A L I n. TVT r !• I H AV-loHficur éeiuMuc üotre rnaltre;  ( *7 > N i s o n. II eft forti, Monfieur. Oh !'mais il n'eft pas loi Tuaivous le chercher, Monfieur, a'u eft belom. J uai vous 1& jj „pw humeur. Ua paru, des fon ^eine n'eft pas grande. Puisque Monfieur le veut, alk» querir mon pere. Te Directeur-. Pourquoi le dérangej, ce tfeft pas néeeiflure 3'en aurai plus long-tems le^laifir de vous voir. Ce piaifir-lk,jecrois,nevousimPorteguere. * (cl AH».) AÜCZ' La Dirsctsur* Mn. Rcstez. N X  ( 18 ) i s o n a Alm Aliez, vous dis je. L •» Du icriu r.' i , Non, Alm, Oui. U 1 ■ ïrai'iel SCÈNE HUfTlEMJr' * Al ™r 1 s o n. ^ W de toucher fn# Sl^ 'J1 natur4 ou, lavet. eef0ntlesniênJest'ra|ts  x 19 t "M 1 S O » _ ^eiUezvouebleffüre, 1,0 ? le dipl*cement ^ ^r'1 m,,„trt eontrauiuoütii , faj«l°«fie'l % D i * « \tnju?rir mes tegrets. ? «a» 'fff .5 £a steê  ?40 Ma chere kt * Pr'* 11 c. T 1 * ». 3 ai peine h concevoir. . . Beè&iflfc , <5uand on eft a vos nied?™ QU'0n Vous chérlfie» Óuï certes, ie I'aumi r, L° N',» Qu'ett ce eue SST'o'? ? V?Irc 'ert>iW? « t n i a s au Directeur. Très-humble femteur! fmpperctvant la flalu*.) A l'! til! Ou'elt-ce ceci» P h i m * s' Me répondra-fon? £j , s 0 w. C'eft.... Phidias. Quoi? N 1 s 0 c'eft une ftatue* Te le vo\s bien: crcnstl Jue' j^'perdu la Yue? if s5ej° de latoir qui Pa fait apporter; Car $ toute feule elle n'eft pas venue. La pertonne m'eft inconnue. Otv m't dit feulement qu'il faüoit fe hater D'en faire une Tur ce modele. y phidias. Oh! bien, on peut la Temporter. Mon cifeau ne veut pointwtrer ej^paraUele. , si i'ofois devant vous avoir un fentiment, J Te dirois que cette figure imite affez bien la nature. Oui. oui, pas -n^u^ mievis cependant, II ne tout pas avoir un^^e «lent. te ne fuis pas, un Praxitele, II s'en taut; mais fi ]e nPertTnêle... NISON Vous croyez feire mieux, mon pere? Affurement (Nistn jtm m ftttrit)  Prwds garde. t0n nre imP"tinent? ' Mon deffein n'e/t ns« h„ A la bonne heurc. s' ii V1U ceia i'ouvrae;e d'un *t->„a ,«v/ ^ 4^ Jtfy» tien, U,lus renez garde de rien caflèr Prenez donc earde- X "  HTcTlToTz 1 e me PHIDIAS, LE DIRECTEUR. 4 / ue fouhaite monfieur ? Le directeur. je ciierche.un artifté fameux. vous trouvant je crois a-oir rempli mes vceux', Et votre renommee eft fi bien etaohe, Que ce feroit une folie. De prétendre a rencontrer miéux. Phidias: Oui fur la ref!Ö affaires Aycz une troiipe d%nfans XW, AL * D 1 R E C t e u r. n»i des moyens plus lajutajresi I ma tTOUPe f"3'te une 'bis, 11 ne lui faudra rien pnyer au hout du mois Le fecret eft fort bon; donn.z le a vos confrère Devinez. • - r, phidias. Je ne fais. l e directeur C*e;lu en h tcUie/ PHIDIAS. A la trouver en va,n ma crvctie fe creufeExpliquez vous » li directeur J aurai des. Comedi. m de buis' phidias ' Vous enexcepter- z lan rjbate lesaflTl«m< l e directeur s' Non. phidias Non. Ma:s vous rry penfez pas. N isor. CVft un.infip'd'e repas. A fcrvir a. x p'iiliërs de conHfTes. le directeur n"tete.amft:uU Ca ^^eartj'airecours, Four f^ire r-a trou.-e. Tanr «.jJJrt ! D 1 A, s fitremmt. Encor paffe 2 Tant qu'il Mtfra ,c.e o ^ nv,trre , £ ' le directeur f voyons mns un. piUi ,on„ discours. Ce que peut me coüter ure tronpecomplette? Sans öomc il h -m ;, .'r.irnTt »~ • „ le directeur Pourquoidonc- phidias. Jiendrez ^o s chaqut acteur par la tête. ■ft-mfi qu'une manoneue. Ce  frvimczy l'ettime pub! queVoakzvo is vor n.oncabinet, je ïuto für de votre luffrajc. LE D,,IRMaiCsIvalnt, s'ilvouSplait, Combien. phidias. MUVEnDlRECTEU^ Ahl phidias. Ceferaducho\fi, C'eft bien cher. x s. Tenepab en rabattre une obole. Le D irecteur. Un pere noble? p h x D t A s. Diable! il fout de la figure. De la taille, une chevelure, Douze eens f™1^ irecteur» Douce eens  II i» J » Pour ,e «„li??1 R E C TE 1 ünva,et? " Ï? Phidias. Un vale; ? II vousfauc un ^rivois Biendecoupié. mine frip&nët* Sansdoute. f'^ECTEUR, Phidias Combien? 1 R K c T E u *• Rien. PHID1AS ^ RienV Phidias. Non. rien. ï* k Directeur. PHIDUSPlailan'teZ'j5 Cr°iS' früemP,larirante po!ne- 11 feroic difficüe Dl Ces, pouvez-vous lepayer?', Oh! non. ^ Directeu r,"' , . , Phidias. jaimedonc miéu* vous en eratifier ir«i- LE DIRECTEU R: iTfw fV0US,r^ufer ferulc chtfe iSiuIe- Vous rWnf dJe- 0r ?a' les ff™«aintenant S vous m alles demander des lommés. dJIKenantt ^ 1^ H X d X A Pourquoi ? je vous lespaffeaumême'prixdeshommes Hors lWnuité pourtant, ' ■ ne^ Vu ia rarecé de 1'espece, •F^s qu'une autré„ elic aura la preffe Ec vous rapporclrï tt'autanr '  ( 29 >' L* Di »»CT *.'14 te «Ven fie a votre> promeffe. farlonsk prefent d'un ballet. Ah fi vous me parlez.de danfe, , PHIDIAS, LE DIK-»- Monfieur.voiuque au un 1 lt AtrPe an ieul moment tranqmllc, Voyez ü VW P^es" C'eft du W™ au foir. Pdle des importune. ^ R> Pate L B D i j * « T ,on l01thabüe, A Paris dans lor,i art Popels pleuvoir. Ou voit cnez^ ^ D j ^ $• Permettezvous? LESiACTEUR.» P^ E£S,MA ^ ^'^fuVTcK per* * PW*"' Monfieur, je vous falies Vous êtes Monfieur Ptudjaa? P^t vous nê vous trompez pas. C'eft moi-même en effet, vous • M a u r i c * * *ft oas connue-, i  Vou,*rn0ifoühaitiom mème cette entrevue. t„ , phidias. Je n'en fav0is rien, fur ma Tol ' Jep*5s; vousen dire afTez. « ie voufcoZ\rm%if' Prille fous êtes veuf? Voila deux ans paffes phidias 0ui- Maurice pERE phidia Ious avez une filIe 2 J en ai bien deux Maurice peri# P h t n r . L'une * 1uinze anj? eft vrai Maurice ptRE Qj'on die même gentille. C'e,,^ ^/-a Oui,qUeluivoukzHvou??lAS' MavrIce pÏRlfo 0*1 eft e^L^SpH'I SY* f3TOir M a u ii t r» dmmen£ 11 s'appeJIe? C'eftMaurice " ,Ca Pe*£- P H m i a s. Maurice. Map*  Convenez entje nous W^Sg£5S2dte. Toutes les quau,ontu n,elt polnt.hypocnte, Ce qui m'en Plait'e^h ' t0Us les jeunes rns' ' fciscfeft qf^nn7eCCr°erS ?amais hazardé, n ,e ia vertu ne foa pas comproraife.1 Pourvu q^1* ver™! x s au Dinctem. Quand il aura bien bavarde Blimenl ean ui.dre^ctant? C'eft l'oavrage du fenurnent, Quoi, fiat U a ie fe pouvoit? •Ér cuand ie le voudrais.en ai je ie pou»u Eq Dans cecas,vainemcüt un pere ge fon autorité voudroit. fe préva ou Samour fe regie t ™l°$&wS£. C'eft un peut mutin,ut peut > ^ Lorsqu'il fe volt contant de TuOir Itn'eft rufe Ou detour dont ü nei hu f k llraire4 Pour alléger Ion jougou bien po ar s y Mais. ... p■ E> i MAyreXeinV vous &rnoi!, U0n peut nous appelier Jdes peres de toUj* Vous ne contraifincz porn: £ ceeur * suivre votre ^t^r eBpgr ^  ( 32 ) Voila vofrë discours; c'eft mh-ii <. i Mon fils m'érrii-. -,J- ement le nót-e. (SU b'fcn louv£n? ïnfl Ni'Q"- Que je fois ion époux 'trrttb ' ■ Granu bien te faliei & ï*?a% ™n garcon, Jf pars pour cduionner JnV 6 fem,Te ü n'a pas eu beiom dVmn il J ^ Penctianc Ni d'un atni „i !?p,0ycr J Waule | Pour avo; n bn co ?ennrPa:ent Je me iuis dit: mon fil ffient' Tant-n,eu™ i,fi' * ï >' ku maria^' Contentons fes deflJ nt ,e bon Partl■ Eft la rïort du li t rui™» *Soni° Ai-je ton, MoniïeJr, t ? age* Maur, ff p^rl^RComme il faut. A m . ^S?e^ A ™oi vite ur.e bru o„-j- qu llJeft chaud LES ACTEURS Ppprrn„ ^^^^ ALIN, vu eft ce uonc ? 4 lil K» ~ " P H I D I A * ÜJ1 P'r0%^ Comment ? 6 Maïs encör qu'as-tu vu'?0 1 A *° * M l^teilteux^^  Phidias huel eft ce merveilleux? - A L 1 La S tatue a parlé. p H i d i a s, Comment, quellc fc^J, n_ Èh! parb'euS la nouvelle. / Qni plus eft votre^ eft enco: avec elle. , Avccellc! avec qui? ■ ^ . Vous n'entendez donc pas* Tiches aumoins de te\ire cotnprendre. Èh,bien,qu'eft ce? , ^ ^ , EUe parle. P H I D 1 A3 „ Achevo tu ton rêve t i , .n i «raj queiqus choie?  •M A u R T r n- P . ' ,'•"> Car je peux \'J^°n Cher beau tere, J'aï du bienfg ace aucne,"nvUS notreaf^ Au ttiie J * el Vous cn avfz'auffi • <2uand vou^Saurelr^'r , Avanc de blijer^U1f^evousvoulezl'etre DaiSnez,me mertre a^ Q-'Oi/o p pa U»ft tout Gequejeveux ^ounousLnSnhnymnen e«revouSarrêtê> Etes Vous de bon fens n J0^18/™^ Je ne feis nas ^ r • * R £ ' wc humeur. r» Ec Pon" ?okJ a vïS w parok «vuiler, O ui v -nr j un" "V'njcurjer P h i DC1,VÜUS con,Cer des fomettes. Je ne fais aas ™ ^ ,<;' le ton. Ito  ^*U* Ah; Ah, ' A l i n a fbidt*!- Tfouahd ie vous le diiqw. M i U R I C K P -O-**; «ntteVoi. a ptWènt de Ja fuperctacne. ^ Faiions une plailanwne . Püstöt que de dunner mauare a #frpr.oces. tf ^ poarroia W™* reC;,T1 ^mtr,e M?""* Mauricel ' P.BK ' ( Donnant la mam a Jon pis.) P;scend^; mon Sis. ^ ^ ^ ^ v son fflal ' „' _ ^AüieRvousfl Yo.npliment. „ eft on ne peut mi uxfous^e ^8^^ **vv Phidias. De tout ce que je vo* ml teteeft etourd*. ^ ppurra ^^X- Soaépoufe future'auffi de fcncité, ■ * Sans doute s'eft mife en »erSeJe r Get hate'la ne lied pas "J^SÏgycbeM? Avez • vous pris les ^L^^^^Gliceïeir Gewagat t'appellss-tu ?Tyrus. ;aoww--uvju §^  -,„ -■ ■• , C §5 ) . , ... ^1 VI ri; pere..., Approche ici. Maurice Pere." t**felxO Venez»ma belle enfant* f u ne m'as pas trompé. Son air %e & timide pès le premier abord,en fa faveur décide ?a, donnez vous la main. Sansi nous faire prier, couronnons leur ardeur- ^ Expédions au plütót. Allóns vite au nouire Tenez, je n'aime^as onreine en langueur Mais vous .ne voyez pas..., MAURICE P E RE, h demi VBix. je fuis trompé; vous Péfes"comme^ofje ^ Ma,s après tout que pouvons, nous y ?aiVc » , Si nous voulons débrouiller le mvftere 11 faudra convenir que nous fommes decii's' Et ce fera pour eux un triomphe de plus Le part!Me plus lage a prendre en cette affaire .I'hidias. au DirtSleur. Qu'en dites-vpus ? L e Directeur. M• A u R , c E peETeil ^ Parfait* L'argent yous tient peut-être; il ne ra'importe suere' Je vous 1'ai dejii dit. ie guere, (S'appercevant que Pbidias goüt, la propofition.) p' T r, T . „ Allons., allons, c'eft fair» l. " r" UH infl"nt de reflexion. ±xoutez-moi - mon cher beau, frere, . (après un inftant de ftlence.) éi* • ous allez voir mon cabinet. IMaunce g> Nison titnoignent leur wie.. Le fond d;4 Tbedtr, s'ouvre & lam voir k ctb}m jg V°t Ja% FIN.