flb!e, & que fi on ne fe hlSt
- q\)\ ne fe fervit de 1'autorité qui avait eté donnéepariesEiatsGéS
PfioGRès du Stathoudérat 539
raux, pour établir une forme de Gouvernement beaucoup moins avantageufe a la Province, que ne lè ferait la Souveraineté qu'ils vouiaient lui déférex. lis aiouterent qu'ils étaient asfurés du Quartier de Zutphen, & témo-gnerent leur cbagrin de 1'oppofition qu'ils trouvaient dans celui d'Arnhetm Le Prefident ne fe rendit point a ces raifons•> mais, fans s'embarasfer de la réfiftance qu'ils trouvaient dans Ion efpnt, ils cabalerent tellement dans Arnhem , qu'ayant gagné les uns pai promesfe ik les autres par ies menaces, ils obtinrent enfin ce qu'ils demandaient. Les tiois Quartiers fe réunirent pou: otTrir la Scuveraineté au prince d'üian ge d. ayant appris qu'il était en che mm pour fe rendre dans leur Provm ce, ils lui envoyerent leurs Député; pour lui communiquer la réfolutioi de lui offrir la Souveraineté di Duché de Gueldre, & du Comté d Zutphen. Quelqu'agréable que dü être une propofition , a laquel le. il était peut - être préparé, il r< pondit aux Gueldrois qu'il ne pot vait leur répondre poütivcment lur un aftaire d'une ausfi grande conféquena qu'il n'cüt premierement confulté k autres Provinces. En effet, le Print en écrivit ausfitöt aux Etats de Ho lande, de Zélande & d'Utrecht. Dai Z 3
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540 RéUNlON des Ssvt Provinces»
Ia première de ces provinces les fentimens furent teHement partagés & fi différents, que p-UÜ6llSi vk-s/oui auparavant avaient le plus presïël'élé vation du prince, lui décorrS £e££ féneufement d'acceprer la fouver Seté Propofée. Du nombre de ces Villes
iterdam, Gonnchem, Enkhuizen Munmkeudam. Le Corps des Noblef
dam, fcchoonhoven, la Brille, Hoorn Edam & Medenblik, conS aiSf ?J prince d'accepter. Deux Villes, Alk-
S^dfcifi?1'01^' fanS
avis aecilit , dirent qu'elles ir-
eéderaiem a Ia pluralité, ou feran^ went au choix qoe voudrait bien f fre ■ffJSTV qV1 fur t0l,te cette affa Te la p,^s ^ande indrfférence! toute Ia province d'ücrecht cmtque e Prince ne pouvait mieux faire que
n plande Ion pela mörementlesrai-
ue Middelbourg ne voulut pasrépon repofitivementi queZierikzée&KS fervirent d*s motift lesplusforts & ?S lus convaincants pour prouvVrJs gelfedrti n'étai/paJ K^n g S d scepter Ja Souvcrainere propo, e, & que les Magiftrats de Veere t pioteftant_qu'ils étaient prêts de fi' '«fier leurs jours pour ie jH£* g
\ PRoGRès du Stathoudérat. 541
|déconf>i!taient de fe prêter aux offres , _ Lus bnllantes que folides, qui lui létnenc faites, Tnolen & t lisflngue létaient du fentiment. contraire; ces villes crovaient «el Po* pouvait conIfeiiler au'Piince d'accepter le Dooie, ld- Gueldre, & le Comté de Zutphen; lEÜsiiögtte msme att* e*»re plus loin; lelie voulait t.on-feulement quon conI r-iliat a bon Altesfe; ma'.smemequon lla priftt de ne roint relufer Poffreque 1 lui faiiaient les Gueldrois.
Le Prince, s'appercevantquen ZéeJ iat,de la pluialité & les principales 1 Villes en Hollande ne verraient pou.t 1 dun eed indifférent ou.trsnquide,quU a-ccert-at un honneur, qui pouvait etre l régarde comme le premier pas vers une Souveraineté plusétendue, trouv ■ a propos de couper tacineitous»Iei 1 fouïcons, en refufar.t ladigmtédeDut de Gueldre & de Comte de Zutphet dont il fut cependant Clu des le lende • S,-Stathouder Héréditaire, Cag • air.e «i -Amiral - Gér.éra . Aio il lótabtó le gouvernement de ceu Province comme quelque tems aup; S t ü nvait létabii ou plutöt char SSm ^ la Province d'Utrecht, ^Guüiaume &U foï
la maniere dont les Zélandais : vrient.trsité cette affaire. , Les Lta dc cette Province , en lui faifant r« L 4
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542 RéUNlON DES S£PTPA0V)NCpS.
mettre une copie des avis des difFé pour engager Son Alfesfe 1 re ufe" les
me réponfe trés lougu", trïs fortT néme un peu piquame! II s'v nlai rnait des finiftres impresfions n,^V vait voulu donner dffcfZs^'c ,T
f?*nl 1 i • Souveratneté de tout
Uberté leenPrr-Par conféquent de iioerté , en banmr tout commerre *foudre les compagnies des de? In fi violer la fureté des Banques nu iques, annuller les obl,gat?ons%P]a arge du pays, & enfin imrodutre un angement umverfel &c. LnecrwS int avoi; jamais donné aucun fS in foupcon finmuvais&fiodlJxX » de difficulté, conSuaitde déligner du nom de Liberté
I PROGKès du Stathoudfrat. 543
était fort applicable a fon égard. Mais il y avait bien plus fujet de cramdre ce que la parole de Dieu remarque avec tant de force touchant la maifon de Gédéon, favoir , que les Enfans d'Ifrael ne fe fouvinrent plus de 1'Eternel leur Dieu qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis d'alentour, & qu'ils n'uferent point de réconna'isfance envers la maifon de Jérubahal, apres tout le bien qu'il avait fait a llrael. Le Prince terminait fa longue Lettre par ces lignes: „ Nous nous fommes trouvés obligës de nous étendre un peu plus amplement fur cette matiere, paree que nous voyons que non feulernent la Lettre qu'il vous a plu nous envoyer, mais ausfi la Réfolution contenant les avis particuliere des mem bres de votre Asfembiée, ont été ïm primées, & fe vendent partout; nor pas tant afin que nous puisfions être informés de votre intention, a quo néanmoins elle doit fervir uniquement qu'afm que par la on püt donner ma tière & occafion a ceux qui nous fon mal- affe&ionnés pour nos fervices ren iu a 1'Etat, de donner de mauvaifes m presfiens contre nous, aux Habitan qui le compofent, & leur donner dat tant plus de force en alléguant^ qu même quelques-uns de ceux qui 01 Z 5
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550GÜERR. AVEC LAFaaN. & LA S.
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& 1 Efpagne pour le rétablisfement H? leurs pnyilegea. Quoique £ "SJeS
^ltrtOTlti eUsfent bientót étojffé Céditions, elles ne laisferent pasded? "fer les forces oe Louis. CeE„fra„:
SSn"SL?USp,a "di»tj™ ^ ,'ciene. La trance, difnofée 3 nd
Iqu a ce qu'on eüt rélaché iepIL' uillaume de Furftemberg• f & "2 "fnt que 1'Empereur aVait faft S
uèp|TpenI^-^
CONGRèS ds NlMèGUE, 5$i
fiftaient fortement a ce que l'on convint, en attendant, d'une fufpenfion d'armes, mais les Alliés n'ayaat voulu confentir a aucun de ces points, les négociations refterent fuspendues tandis que de part & d'autre 1 on fe préparait cependant a entrer en campagne le plütöt posfible
Pour fe procurer des conditions plus avantageufes, chique parti fepropofait, en effet, de pousfer la guerre avec la derniere vigueur, lorsqu'on appntque les Suédois, alors gouvernés , fousun Roi mineur, par un Sénat vendu a la France, avaient fait une irruption dans les Ütats del'ElecteurdeBrandebourg. Les Suédois accufaient les Etats Généraux d'ingratitude &reprochaient a 1'Elëcteur de Brandebourg , davoir violé le traité qu'il avait fait avec la Suede pour la confervation du repos de 1'Empire. L'Electeur répondit aux Suédois en volant dans fesEtats avec une armée. Le fuccès couronna fa valeur &fon activité. U les battit dans le combat de r-erhbelles, reprit leurs conquêtes & leur erjleva même plufieurs plaees dans la partie de la Pomeraine qui leur appartenaienf. A fon inftigation Les Etats déclarerent la guerre a la Suede, öc envoyerent un fécours de vaisfeaux au Danemark, qui avait imité cet exem-
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Bifae it. JS3. (O*.
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Campagne 4< idJS,
552 GufiRR. avec la Franc. &laS.
ple, ainfique I'Efpagne t c'eft ainQ te que s aüuma yne nouvelle guerre dans le n'«; & pjüa Mg pJ1, tjfi de 1 Lurope. s'y trouw env^co^e. Ge qan y eut de i^gulier dans cet* te gu.rre.a^ecli Suede, t Sa les EJ ayant 1 an 1675 M un tri,ié de corumerce avec ciie , obburent cS^s-.un nouveau ■ traité particulier
püint.i'.bkrvaïM,-) de? arucles.
ivtois le pias fort de ]a «ue'&e fut *g> les Pays-bas, rAMema^S Ë P ,La Wmm de cette amiéefut P ]^ heureu e pour les Confëdérés, qu eire ne le fut & pendant tout le cours de cette guerre. Les Francais ouvjiront ia caimagne xnHolhn, de avec. une armée nj rabrcufeV Le Unte dEftrade,: emport» le.chateau oe ^ifgv; weqm fe rendit .maitrede Dwant, & ie marquis de Rochefort' de Hui. Une pastis de la grande ar* mée, commandée par Ie Prince de Condé, avait cépandant asfiésé Li», bourg. Le Prince d'Orarge *H£ ausbcot pour forcer les Francais a iver Wge, & il s-étiit déja avancé |ulqu-a Mulheim au delè du Ro 'rt iorsquil apprit que la Viüe, après iix ; jours de trancliée ouverte, s'était ren-
■™ZP?C *fr*A éhsmm
»omt.Ie Prince de Condé, pénétrakavec
CcKGRèS I5E NlMèGÜE, 5S3
llu! dars le Brabant. Le Prince eut toeptndan't la gloire d'anêttr tous lesïBCuverr.ens de cette armée, & aucun ■ des deux parts ne parut difpolée a Ufquer un trgagement gér.éral qui pouvait être luwi d'un cöté, de la perte etftier-e des rsys-bas & de 1'autre de 1'invaOon de la France.
Les Frarcais furent moins heureux] en Allemagne. Le fameux Turcnne ar ies avcir,l'fnnéePrécédente, tenu li les prince* de 1'Lropire en échec battte-teofc arrrees en détail, & confervé 'IFAhace a la Fiance, était venu csm» i per a Salsbach , pour empecher Moni tecucully d'asfiéger Philistourg. 11 fe ■ cioyait a Ia veille de ruiner fes Enneli mis, lorsqu'étant allé reconnaitre une hauteur fur laquelle il voulait pofei ] une baterrie-, ii fut frappé d'unbouki ; de canon qui Ie renverfa fur la place i & teimina fa gloritufe vie. Cette , oei te fut une calamhé pubhque poui la Fiance. La douleur qu'elle cauli dais toute la nation ne faurait etn i comparée qu'a celle que fit éclater 1( peuple Romain a la mort de Germa mm.l • a confternation de 1'armée ne peu v'expiimer. Les troupes francaile déia füres de la victoire, fe.cruren èèl lors vaincues,- & les Imperiaux qui ai larent ainpcfé peur un retraite iüre porterent la confiance jufqu a elfére
1675»
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55*Gu„RR. AVEC LAFaaN.&t,A S.
De Lor?est0U^""K™^*. ** Fran-fo x commandemer;t, mit les
victo i Mafs1e*P*Ugée,Va!oir une avmn,;(« e Pnnce de Condé
bourg, alIay^Sear%D^n^ernfooi les Allemand^de tóï V ^ Haguenau & de SavernT I ig6
Pav Ieu" gwrtiers dans leu! Sire" Crfqui devanfTrèves1^^^3' de
!e leur brillante profpérké nP^Ur& ^ocroi jZT e? 's ^bataille de uèür & ia S , a!ors 3a vi-
CoNGRèS DE NlMèGU£. 551
IFrance pour fubjuguer toute PEurope. C'eft principalement fur meroü l'on ii1 s'était flatté de remporter de grands' ij fuccès. Mais par une fatalité extraorJdiraire la plupart des entreprifes ten Jtées fur cet élément réusfirent aux I Francais & furent funeftes auxHollan,|dais. De Ruiter fut envoyé en 1674 ten Amérique pour attaquer les lsles Francaifes. Mais ayant tenté une defJcente k la Martinique, il futfivigoureufement répousfé, qu'il ne fut pas I même en état d'aller attaquer les aui tres lsles. Tromp, chargé dans le si même tems de tenter une defcente a S Belle -Isle fur les cötes de Bretagne 3 & de faire foulever la Normandie par le moyen d'une intelligence fecrete, fut obligé de revenir apiès une perte confidérable,
Mais les plus grands coups furent frappés dans la méditerranée. Les SiciHens s'étaient révoltés contre la tyran* nie Efpagnole: La France s'était empresfée de leur envoyer des fecours: L'Kfpagne & les Etats qui avaient faifi 1'occafion de fomenter la révolte des peuples opprimés en France, fe liguerent alors pour éteindre une ré bellirn, produite par les mêmes eau fes en Sicile. L'Efpagne incapablede redu re les mutins faute de marine, eui ncours aux Etats-Généraux qui réfo
ïxpedi;iün & nort de De Ruiter- en Sieile.
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"Bafatge II,
628. 619. Brandt vie de Ruiter.
55<5 Guerr. avec la Franc. 8tLAS
I^flurent d'asöfter un AUiéqui s'immolait pour eux & comrnencait méns ft êtr« la victirne de fa déclaration en leur! 5^1 1Sr? d^™^ent aenvoyer Sw-SlAlej-D£ -Huiter Ma-tóte d'une ,1 flotte de dix-huit vai3feaux de Ligne?: 1
iJe Kuiter mintra beauoeup de rémi 1 gnance contre cette exwédition ir 1 ■trouva ia Hotte bien ffi il ait 1 qu'il était prêt d'obéir, qu'i hazarde ' : raittoujours avec RKS SSS fa vie pour la patrie; mais qu'il était
SU Quelques mag-ftrats le prie- ■
rent de vaincre fa = répugnance. C> I J.eft pas, dit il aux mmifesle I'S
der ol8"er' n?a,s, a ™e commanaer. ygaad on morJonnerait d'aller en mer avec un feul vaisfeau V Z Pas' & ie ferais tóJfou s
' 'S b,Tln^re' ^esad.eux
$™,Vni- 13 *SP»U? fur™t tristes & n -vaient nen d'un heros qui va a la
£°rnf;te efUya des/°ntreqtems dan corZls" & éraleU? Wm?üs; fts
pour. is. ll fut ag«é par les temnêtes
fut PdeS BF* b°?heUr d0" i?PS vfce Rni H du COnftntement du vice-Roi deöjcde, vmgt trois miniftres
CoNGRes de NiMèGUE, 557
proteftans que 1'intolérance Efpagnole avait condamnés aux galerés. _ "
De Kuiter recut ordre duVice Roi "d'arrêter les vaisfeaux qui feraient voile alViesfine. Les Efpagnols avaient dit a 1'Ar miral que la flotte des Francais ne
i ferait que de douze vaisfeaux; elle le "trouva de trente fous le commandëf ment dufameux Duquefne. Lesflot-
tes rederent quelque tems en préfence.
Le combat fut terrible. LeChevaher : de Tourville eut ordre de conduireöc
"d'attacher *un bïUlot a 1'Amiral riol,| landais. De Ruiter 1'appercut & con-
traignit le capitaine a y mettre ie KB.
Deux brülöts eurent le reeme foit. Un
ii arand bathnetrt francais fut coulé a fond, & ce combat fut bientotfuivi dun fecond. Dans 1'intervalle les Francais recurent un renfort; & leur fl tte f«
f irouva de quarante vaisfeaux. Lelie des Etats était réduite a douze &
■ :a cinq frégates & ceüe dès Efpagnols a quatre vaisfeaux de guerre & cmq frégates: ainü les Francais étaient lu'périeurs de plus de lamoitié. Le Golfer "bat fut cependant terrible. De Ruiter qui était für 1'endroit le plus élevé du vaisfeau pour donner fes ordres fut frappé d'un boulet de canon qui lui empoita la plus grande partie du pied gauche , dü ccté des doigts « lui casfa les deux os de la jambedroi-
1676.
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558 Guerr.avec la Franc. & laS.
t?' u? F<;u a"-desfus de Ia cheville. il tomba de Ia hauteur de fept pieds ♦7. "e T{e bIesfa W'™ Peu derrière la tète. II mourut de cette blesfure quelques jours après. Tous les hiftoriens fe réumsfent a faire les éloges de De Kuiter. Son corps fut embaumé aSviaCU£Cr £ env°yé a Amfterdarn. Les Eccléfiaftiques Italiers refuferent la lépulture a fes entrailles.- mais les Madt.,^racufe les enterrerent a l hotel de Ville, avec une infcription dirne de ce grand homme. Malgrélafu-
f/Z'f d<£ Frar?ais' la victolrerefta ndécife. Cette perre valait une vicoire aux Francais. Mais dans n troifieme combat, le Duc dé ivonne remporta une victoire coralete fur Ies.flottes Hollandaife &Efagnole. Awu la France qui, douze is auparavant, comptait kpe ne un aisfeau de guerre dans fes port"" ■ait, k force de conftance & de -me, une des premières puPfance*
J v1 E,n fe J01gna« aux Hollandais otre 1'Angleterre, . les Francais a?
^^mPn,s k^ Premiers élémens de rt difficile dela conftruction nï 'e. En fe joignant enfuite aux Ans contre ies Hollandais, ils fppr" 't la méthode des fignaux & des
en-
CONGRêS BE NlMèGÜE. £5£
qengagemens navals. On dit même que le Roi d'Angleterre était ii jaloux d'aivancer les progrès de la marine Franlicaife, qu'il leur enfeigna pluüeurs mékhodes ufitées dans fon Royaume.
La perte de De Ruiter fut pour les ,!Etats comme celle de Turenne avait :lété pour les Francais. La campagne 1 de terre dans les Pays-bas ne fut plus ïfavorable a la République. LeRoide '! France avait mis dans la plupart des ii villes conquifes des avanturiers, diftin* i gués par de longs fervices,dontlagloiijre & la fortune dépendaient d'une •heureufe audace. Ils fe figalnaient par j des courfes dans le Pays ennemi.- les ij actiens étaient d'autant plus meurtrieres qu'on s'approchait de plus prés que dans les grandes batailles, oü Ie grand t nombre rend une partie de 1'armée inutile. Les garnifons Efpagnoles fuivaient le même exemple. Les Francais avaient en général le desïus; & cette bonne fortune n'était pas tout afait le fruit du hazard. lis étaient foumis k la plus fevere difcipline. Ils avaient toujours des magafms bien pourvusdeprovifions&demunitions: il pouvaient fe mettre les premiers en cam : pagne fans attendre 1'herbe pour lem cavalerie ni craindre la rigueur du tems pour leur infanterie» Les trou pes Efpagnoles au contraire, fautedc Tms Vil. Aa
1676.
Gamp-gne en Flandre Bafnuge,
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554 GüERR, avec la Franc, & la S, '
prévoyance & de concorde, étaient dans un état fi déplorable, qu'elles ne pouvaient tenter aucune* entreprifefubite ni fournir des fecours a ceux qui venaient a leur fecours, Leurs places, quoique fortes, étaient mal gardées & (encore defendues plus mal en préfence de 1'ennemi.
Dès le mois d'Avril Louis XIV fit 1'ouverture de la Campagne,en asfiégeant la ville de Condé en Hainaut, qui ne réfifta que quatre jours a 1'impétuofité des Francais, combattant fous Ie? yeux de leur Roi. Cette conquête facilita celle de Boudiain qui fut prife par le
?US 50rléans*' °n accuCi Louis
Atv a ce fiege d'avoir craint de combattre Ie Prince d'Orange, qui vint fe préfenter devant lui avec cinquante mille hommes, pour tenter de jetter du fecours dans Ia place. Oa reproche ausfi au Prince d'Orange d'avoir pu donner bataille a Louis XIV & de ne 1'avoir pas fait. Car tel eft Ie fort des Rois & des Généraux qu'on les blame toujours de ce qu'ils font & o? ce qu'ils ne font pas; mais ni lui m le Prince d'Orange n'étaient blamables. Le Prince ne donna point la bataille quoiqu'il le voulüt, parceque Monterei, Gouverneur des Pays-bas, qui était dans fon armée, ne voulut pas expofer fon Gouvernement au hazard iun événement décülf; & Ia gloire de
roNGEès DE NlMèGUE.
la campagne demeura au Roi, puisqu'il fit ce. qu'il voulut & qu'il prit une viïl e en preience de fon ennemi.
Le Prince d'Orange qui avait eu la douleur de voir enlever ces places fous fes yeux , crut pouvoir fe dédommager. en leur prenant Maas' ftricht. Le 6 du mois de juillet la ville fa* inveftie; & quelques jours après la tranchée ayant été ouverte, le Prince rit faire un feu cnntinuel fur la place & livrer plufieurs asfauts. Maii fi eUe était attaquée avec courage, ei le était défendue avec bravoure, & le brave de Calvo, qui y commandait i la place du Maréchal comte d'Eftra des, oppofant fans cesfr de nouveam ouvrages a ceux qui étaient emporté par les asfiégans, ceux- ci défespereren bientöt de fe rendre msïtres de cett< importante Ville, la feule qui füt res tée aux Francais de toutes leurs con quêtes für les Etats-Généraux. En el fet 1'armée des alliés ayant été atta quée d'une maladie qui fut bien plu meurtriere qué n'avait été le fiége le Prince d'Orange n'ofa, avec lepe de monde qui lui reftait, attendre '. Maréchal de Schnmberg qui, apiès voir-fait prendre Aire par leMarech d'Humieres, s'avancait a grands p£ vers Maaftricht Ainfi ïnalgré la v; leur de fes troupes & le feu continu Aa 2
1676.
Le Prince 1 d/Orange échoue de« vant
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556 GuSRRE AViC LA FiAtïC. & LA S,
dont il la foudreya jufqu'au aód'Aoüt, .il fut obligé d'en lever Ie fiége après bien du fang répandu de part & d'autre. Les Etats y perdirent entre autres le jeune Rhingrave a qui le Gouvernement de la place avait été promis ; il mourut d'une blesfure recue dans une des attaques oü il était toujours des premiers avec Ie Prince d'Orange lui même, qui dans une pareille occafion avait été légerement blesfé au bras La levée du fiége de Maftricht fut un coup de partie pour les Francais, qui craignaient fort que le Prince 11e s'en rendït maitre. Si les Etats prennent Maaftricht, écrivaient a Mr. de Pompone les Ambasfadeurs du Roi a IMimegue, ils en déviendront plus intraitables, & ne fe foucieront plus de pousfèr les négociations, a moins que ce ne foit pour faire rendre aux Efpagnols ce qu'ils ont perdu pendant la guerre. La lettre oü ils s'exprimaient ainfi, était du 21 d'Aout; & Ie 128 du même mois, avant qu'ils pusfent être informés de la levée du fiége ils écrivaient au même Miniftre: Si Mr. le Prince d'Orange manque fon coup, fon crédit en iiminuera dans les Provinces - Unies, Sc il ne pourra plus s'oppofer aux )rogrès des négociations, ausfi fortement ïu'il Pa fait jufqu'ici. Mais Guillauroe
CoNGIvèff EE NlMèGUE. 557
avait un caractere que les obftacles ou 1'adverflté ne faifaient qu'irriter. La 1 campagne fut plus heureufe en AUemagne oii les Impériaux prirent Philipsbourg, fans compter les conquêtes faites fur les Suédois.
Les Etats ne virent leurs projets, réusör que dans les mers du Nordcon i tre des Ennemis dont les revers pou-' vaient le moins influer fur leurs, affaires. Tromp s'étant joint avec fon Efcadre a la flotte des Danois, lesaida a s'emparer de plufieurs vaisfeaux Suédois & del'lsle deGothland; les flottes étaient commandés par leSenateurKreus: la première action fe termina fans beaucoup de perte ni d'avantage de partie d'autre: mais dans la fecondeils furent totalement défaits. Tromp s'étant enfuite emparé d'Üftadle Roi de Danemark pour récompenfer cet ïmpor. tant fervice i'éleva a la dignité de Comte & le décora de 1'ordre de I E léphant. II Hvra une autre bataille navale la même année aux Suédois. dont le fuccès fut moins déciüf. Les revers furent, comme il arrivé tou iours , plus funeftes aux Suédois. Ili perdirent tout ce qu'ils posfedaient er Pomeranie & dans le Duché de Bre me. L'année fuivante, Iromp aidaen core les Danois a gagner furlesSuedoi: deuxbatailles navales, qui furent fuivie Aa 3
[676.
ïxpécliion dai e e Noncon re le« jaecois.
E«/»«C.' II. -17. 71?719- 73 3Sic. 87.. 894,
II Jtdn,
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558 GufiftR. AVEC LA FRAN.& LA Sjl
de laconquête de 1'lsle de Ruffer^ qui fut enfuite reprife. Tromp n- revint que 1'année 1678. Le Koi He'D!nemarkle renvoya comblé d'rnnneur*
desyEtatsP0UV°ir fe PaSfet desFIo£tes' ' L'inconftance des événemens de cette campagne eut une influencemirquéeilur les négociations Je Nimégue L'ürn-, ■pereur & 1'Efpagne retardaient le départ de leurs Flénipotentiaires, au lieu de le hater. Le Prince d'Orange,qui :ornmencait a. fe défier des dém.rches de fes aihés, était- incertain; mais dans. ! incertitude il pepchait du cöté de la guerre, efpérant donner une baaille qui déciderait de fon fort & de :elui de la République. Le Roi d'Angleterre, devenu Méiiateur, avait plus3 mtérêt a fimr la guerre qu» c«ux ïui s'y étaient engagés. 11 ne pouvait :irer aucun avantage du fort des Arnes, & la INation lui demandait non ■ eulement Ja paix, mais Ia guerreconre Ia trance. Louis XIV. envoya a .onores Mr. Courtin, Miniiïre rom»u oans les affaires par une longue xperience , & qui avait étudié la Poiiti[ue dans les meilleures fources. Les mpériaux, qui ont toujours de hautes dees de leurs troupes, elpéraient de rands iueces, & crovaient qu'il étai* B lmteret de 1'Emp'ire de trainer la>
CoNGRéS DE NiMè30E. S5f
néeociation Jufqu'a la fin de la campagne. Les Efpagnols efpéraient gagner beaucoup, bien loin de vouloir céder ce qu'ils avaient déja perdu. Le Roi de France s imaginair que, profitant de fes délais, il pourrait d autant plus facilement faire une paix particuliere avec la République, qu elle était lasfe d'une guerre qui ruinait les provinces, épuifait fes fmance?. Hentrait dans les Pays-bas avec une armée fupérieure a celle des alliés ;il ieriat•tait d'une révolution avantageufe er Sicile & peut-et-e dans le Royaum< de Naples. Les Hollandais qui lou haitaient avec ardeur la paix, dont ili avaient plus de befoin quaucun d< leurs alliés, affectaient d'avoir beau coup de fr@ideur a cet égard. Le Ambasfadeurs de Hollande, dilaier les Plénipotentiaires Francais a la Mt iefté tiès-Chrétienne, ne font aucun ed( marche qui témoigne quelque empres fement d'avancer la négociation de I paix; & comme nous ne crayons ps dëvoir négliger les occafions quifeprt fentent de eonférer avec eux, nous eft mons ausfi qu'il ferait préjudiciable a fervice de votre Majefté de les reche cber avec trop de lom, & qu Us < tireraient des conféquences bien coi traires a la vérite & au^bon état * affaires de votre Majefté.
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1 S60 GUERRE AVEC LA FRANC. & LA S<
Les Etats avaient promis a VEfoa* gne, de ne jamais confemir a un accomodement, a moins que les af^ac des Pays-bas ne fusfent rétabliesfur le même pied gü ils étaientTla 2 des Pyrenées. L'Empereur avait de grandes prétentions fur 1'Alface • & cpmme la plus Arande partie de 1'Empire avait époufé la même caufe, on avait efpéré de réduire la Francemr la fupérionté des forces. Les Etaïs iccablés fous Ie poids des irnpötf & raverfés confidérablement S ,'eur rommerce, foupiraient, il eft vS XiV*!?5 ,& S^s par les pS
'aie ? ndePn.la France> ils aient, ft eft vrai, aucune préten-
ion qu, les arrêtat pour fa concS-
0115 maïs les fentimens de Ia recon-
aisiance^ les principes même de Ia
ine politique ne leur permettaient nas
'abandonner les alliés auxquels ftf
rmce d Orange qui avait laplusgraï mfluence dans les délibérations de £ at, brülait de la foif de la gbire naire, & fe voyait avecunorfS ife complaifance a la tête de tant armées dont on efpérait de bï its fucces. Sous diversprétextes, il ida, pendant toute Ia campagne, de rouver avec le Chevalier Temple lorsque, ies troupes étaient retiréS
CoKGRè'S DE NlMèGUE, JÖI
dans leurs quartiers d'hiver, il dit dans fa première conférence avec ce ministro, que t3nt qu'on n'aurait pas frap* pé de plus grands coups fur la France, on efpererait en vain d'en obtenir des conditions raifonnables & qu'ainft les négociations étaient inutiles.
II eu vrai que pour obtenir des conclufions favorables de la France, il fallait avoir humilié fon orgueil & abaisfé fa puisfance; mais les confédérés auraient du mieux s'accorder pour obtenir ce fuccès. Ainfi, quoiqu'ils ne pusfent refufer une médiation, d'ailleurs fuspe&e, la négociation n'avancait gueres, par la mauvaife difpofltion des puisfances médiatrices. Lord Berkelei, Sir William Temple & Sir Lionel Jenkins furent les miniftres de 1'Angleterre. Les Hollandais qui foupiraient pour la paix ne fe firent guere attendre- Louis qui efpérait de divifer les Alliés & 1'avait bien qu'on nc pouvait ni les féduireni leur donner la loi, envoya des Ambasfadeurs. La Suede qui efpérait recouvrer par des traités ce qu'elle avait perdu par lei armes presfait ausfi Ia négociation Mais comme ces puisfances ne pou vaient feules forme unepacification gérié rale, le congrès ne fervit de rien.
C'était par les événemens de 1 guerre, plutöt que par les conférence Aa *
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SfoGtlERR. AVEC LA-JF&AN.. & LA §I
des négociateurs que les ariicles de la~ paix devaient être déterminés: & c'eO" par \k que les Francais confervaient' leurs avantages. Vers le milieu de fhiVer, le congrès de Nimégue fut apen prés complet, & les plénipctentiairesde 1 tmpereur cc de ï'Efpagne parurent alors. Ils ne vinrent, cependant, qu a contre cceur, intimidés' par l»s menaces des Etats quidéclaraient, au cas de plas long deïai, qu'ils étaient dispolés ajaire une paix particuliere avec la France. Le fardeau de Ia guerre devenait tous les jours plus ac:ablant pour la République. Són coranerce en éprouvaitr des dommages é* Kirmes; .& ce qui ne chagrinait pas noms une nation toute commercante, : était de voir que celui des Anglais lonsfait h proportion, a 1'ombre de Ia eutralné. On ne fentait que trop aue es avantages une fois oerdus ne'fe icupéreraientpius. Elle n'avait d'autres lotirs de pourfuivre Ta guerre que d'obsur une bonne barrière- d&s les althrS:- ?ais ,rEfP3gne , outre Ia ïblesfe irréparable oü fe trouvait cet.
monarchie, était agitée de divifions 1 oeftines entre le parti de Ia Reine égente & celui de Don juan,. frere * turel du Roi mineur. Quoiqu'elle fat pas en état de protéger fes posmm aes Pays-bas , éVlq étuxxé»
CoNGRèS DE NlMéGÜE. $6$
folue de ne pas conelure de paix qui les laisferaient expofées aux mlultescfc aux attaques d'un voifm ambiüeux & puisfant. Elle tournait principalement les yeux fur 1'Angleterre, qui ne pouvait permettre une conquête qui ne manquerait pas d'entrainer celle des Provinces-ünies & d'expofer 1'Angleterre. Cette politique était faine, fi Charles eüt fuivi fes vrais intéréts; rien furtout n'épouvanta plus les Anglais que les fuccès continus des Francais.
La fortune des Francais ne contribua pas peu a accéférer la lenteur ordinaire des négociations de paix ou les intéréts étaient fi différens. Le Roi de France s'étant appercü qu'il ne pouvait vaincre 1'obftination des divers alliés ou'a force de fuccès & que ces fticcès1 dépendaient de la promptitude, avait ouvert la campagne dès le mois de Mars par le fiège de Valenciennes: cette ville fut prife das. faut par uh de ces événemens finguliers qui caraetérifent le courage impetueux de la nation.
Le Roi faifait ce fiege, ayant ave» lui fon frere & cinq Maréchaux- d< France, d'Humieres,- Schomberg,.l: Feuillade, Luxembourg & de Lorges Les- Maréchaux commandaient cha cun leur jour, i'un après 1'autre. Vau ban dirigeait toutes les onérations Aa 6.
Nónveaus fuccès desFrancaisdans les Fays-ba?»
; Prife d vancé vers 1'Isle de Tabago, il livra bataille a Binkes: & le premier-engagement ayant été égalementfunefteaux. deux flottes fans amener rien de décifif, il livra une feconde bataille, oü les Hollaudais furent battus , le commandeur tué & 1'Isle de Tabago prife. Les Francais enleverent plufieurs autres places aux Etats dans PAmérique. Leurs pirates furtout firent des prifes oonfidérables- fur les b&timens de la pêche du Groenland; i L'on travaillait toujours a INimegue k concilier les dixférens intéréts des puisfances-belligérantesi mais rien n'in trigua fi fort les politiques, que levoyage fubit du Prince d'Orange en.Angleterre,. Le Roi Charles, qui le craignait a caufe de fes relations avec les mécontens, le vit arriver avec plaïfir, réfolu d'sn tirer avantage pour disfi* per les foupcons & le mécontentement de la nation. II crut avoir moyen de Pattacher irrévocablement a fes intéréts. C'était de lui donner en mariage la fille ainée du Duc d'York héri* der préfomptif de la Couronne, fon
Eere n'ayant point alors d'enfans males» ,a- jeune Princesfe avait été élevée èans Ia reb'gion proteflante*- Le Erin»
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Voyage Sn Prince d'Orange St ör, mariaïé en Anjlsterrer
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5Ö8GUERR. AVEC LA FRANC .&LAS.
ce d'Orange fut d'aootd enchanté de
t-nanes crut 1 avoir enchainé par ks doublés Lens de 1'amour & de Ia re connaisfancej rnais fa furprife futeaxtJl. me Icrsque youlant conférer avec lui fui fes intéréts polidques & fur ceux de la France, Ie Prince éluda des'ou vnr fur ces fortes d'aifaires/avantque 3e manage eüt été conclu Charles
S^V°,r Ie ^ner> en retardaS -ous d.fférens prétextes, .le tems asfigné pour les n6ces. Mai»TeniPIeé£nt
Se ffielr Prince' le^uv?demï ✓aile humeur, fe repentaat d'avoir fait e yoyage 1'Angleterre & réfolu deJa jumer en peu de iours. Avant cePen! lant de partir , ü vouIait dit il , proper ,es ccnditions auxquehes i s li 'raient enfemble a 1'avenir, c'eft ad ecommeIesplusgrandsamisoules dIus rands ennemis. Charles, frappé dJ ette menace, craignk Pimpresfion oue
^év&eTSt ïe SSffi ! regne, qui plut tant aux Anglais ou» les parti* s'unirent a Si'
'ftlsTéét , Arrlingt0n^ 9ui?Z it pas eté dans lefecret,neputs'em. cher de témoigner fon approbadon
ait, dit-il, deschofes bonnes en ei-
! " CoNGRès DF, NlMèGÜE. 56$
les-mêrnes, mais que l'on gatait par la maniere de les faire, comme \\ y avait des chofes mauvaifes que l'on rendait par la: mais il était obligé d'avoue que cette alliance était une 1 chofe fi bonne en elle-même, que la ! maniere de la faire ne pouvait la 1 gater. On remarque que le Prince i demanda aux Etats-Généraux leur con■I fentement fur cemariage, & qu'ils 1 acI corderentl avec des formalités particulieres a leur gouvernement. Mais ce 1 mariage furprit üngulierement Louis 1 XIV qui, accoutumé a tout régl er dans i la cour de Londres, fut frappé d'ap1 prendre qu'une demarche de fi grande \ fmportance y eüt été prife fans fon a1 vis, & meme a fon infcu.
Louis XIV, déürant fincerement la I paix, mais ne défirant pas moins de( ■ garder fes conquêtes, réfolut d'intimi-, I der les puisfances médiatrices par de 1 nouvelles conquêtes. Les Francais en-1 ; trerent en campagne dès le mois de i Mars &; s'emparerent deGand, d'Y1 pres &-de Louvain. Les Etats-Gé1 néraux, éblouis |des offres avantageu: fes que Louis XIV leur faifait, pour les attirer a une paix particuliere, fe l montrerent de plus en plus difpofés a les accepter. Ils avaient d'abord com: mencé par faire avec la France urn j efpèce de traité éventuel , ou il futfti-
VccomoJanent pariculier enre la •rance Se es Etats.
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$70 GUERR. AVEC LA FRANC.cS La S„
pulé que tous les difrérens entre lesdeux puisfances éraiei.t décidés,au cas que les alliés de part & d'autre pusfent etre contents, Cette fatisfacJ^o nf,Pa;aisfait g^res vraifemblabie, mais elle fut beaucoup accéiérée par 5. * e ,es mauvai^uccèsdesconfédéfar u grande lmP3f'ence des Etats. Mais les Francais refufaient de rendre
RTnfJ^f C0n*lires da"s 'es Pays-bas Efpagnols, a moms que Ia Suede nï
fvec aio aHff"* a5!ait '«meneervee plus de fureur que jamais. Dans ette circonfta.ice, les Etars firent une. Iiance avec 1'Angleterre oü il fut ft£
f n^f1 Ies, Fran?ais fe «fiifaienti a paix dans le terme de iT iours Angleterre joindrait fes arméesa cel-
II ^ ttat>r 9tte «claration fit ant d impresfion iur lesFrancaisquele rAout. fi* ügnée a Nimegue lafateufe paix dont voici les aföjfo
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trés ChJ- 1*™$* 5mre Sa Wajes. tres-Lhrétienne & fes öuccesfeuraois de France & de Navarrr& fé! oyaumes, d'une part; & les séi .eurs Etats- Généraïx des Province 1 mes des Pays -Bas, d'autre, unéS*
Srtf6r^-' fidele * i-iolaK sleront erduite, & fcront délaisW
CoNGRès DE NlMèGUE. 57!
tout aetes d'hoftilité, de quelque facon qu'ils foient entre ledit Seigneur Roi,' & lesdits Seigneurs Etats Généraux tant par mer, & autres Eaux que par terre, en tous les Royaumes, Pays, Terres, Provinces, & Seigneuries,& pour tous leurs ftljëts, & Habitans de; quelques quaütés ou conditions qu'ils foient, fans exception de lieux ou de Perfonnes.
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Et fi quelques prifes fe font de part ou d'autre dans- la mer B.ltique, ou celle' du Nord depuis Terneufe jufqu'au bout de. la Manche dans 1'efpace de quatre ftmaines , ou du bout de ladite Manche jufqu'au Gap de St. Vincent dans 1'efpace de fix femaines & de la dans la mer Mediterranée & jufqu'a la Ligne dans 1'elpace de dix femaines, & au-delè de la i.igne, & en tous les autres endroits du monde dans lefpace de huit mois a compter du jour que fe fera la publication de la Paix a Paris & a la Haye, lesdites prifes & les domages qui fe feronfr de part ou d'autres après les terro.ee •préfix feront portés en compte & tout "ce qui aura été pris fera rendu avec compenfation de tous les domages qui en ièront provenus.
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11 y. aura; de plus entre le dit Sei»
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5?2Gu^aas avsc la Franc. & la S.
ÏÏénLux Iesdl'rS
généraux, & leurs fujets & Habitans
réciproquement une Oncere, feme,&
perpetuelle amitié & bonne corSporf.
dance, tant par Mer que par terS en
tout &partout, tanteJdedïïs, queoï
offenf's ouT6' f3nS fe^renqdreddees onenles ou domrmges qu'ilsontrecus
IV.
vertu de cette amitié & corïespondance, tant Sa Majefté que les Seigneurs Etats-Généraux , p?o ureront & avanceront fide!em J
& la prospérrré 1'uu de 1'autre pa? ance T/n"' aids' Conreil> & fous tems, & ns confentiront a Paveel UUC"n Traité ou Négociation
'un ofr/peM apP°rter du dümage? .un ou a 1 autre , mais les rompront X en donneront les avis réciproquecent avec foin & flnGeritéL1£™rqu£ ■
iu'ils en auront connaisftnce. * _ V.
ltr"!S f"r ^squels quelquesbienson*. *é faifis éc confisqués a 1'occafion X adite Guerre, leurs Héri Savant :aufe, de quelle condition ou ReliS udspuisfentêtre, jouiront dSÏ 'iens , & en prendrJont
eteur autorité privée, &PeQ S
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CoNGRès DE NlMèGUE, J.75
du préfent Traité, fans qu'il leur foit befoin d'avoir reeours a la Juftice, nonobftant toutes incorporations au fifc engagement, dons enfaits, fentences préparatoires ou définirives donriées par défaut & contumace en 1'abfeence des parties & icelles non ouïes Traités, & Accords & Transactions, quelques rénonciations qui aient été mifes lèsdites Transactions pour exclu re de partie les Biens, ceux a qui ils doivent appartenir, & tous & chaque Biens & Droits qui conformément au préfent Traité feront reftitués, ou doivent être reftitués reciproquement aux premiers Proprietaires, leurs floirs éc ayant caufe, pourront être vendus par lesdits propriètaires, fans quiil foit befoin d'impetrer pour ce eonfent.menfe particulier j & enfuite ka propr'utairës des Rentes qui de la part des fifcs fe ront conftitués en lieu des Biens vendus; comme ausfi des rentes & Actions étant a la charge des fifcs, respectivemcnt pourront difpolèr de 1 proprieté d'icelles par vente ou autrement comme de leurs autres propres Biens.
VI.
Et comme le Marquifat de Berg op Zoom avec tous les droits & revenus qui endependant & généralement toutes les terres & biens appartenants a
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574 Güerr. avec la Franc. & laS»
Monfieur Ie Comte d'Auvergne, Colo- ' nel Général de ia Cavalerie-Legere de France, & qui font fous le pouvoir desdits Seigneurs Etats-Généraux des Proyinces-Ünies, ont été faiGs & confisqués k Poccaöon de la Guerre a laquelle Ie oréfent Traité doit met tre u„e heuretife fin, il a été ac?ordé que ledrt Sieur Comte d'Auvergne nnfr leT*aas la P°sfesfion dudit rvlar-
a£Z a dépendances; comme ausfi
Prï l^J CtIOÖj' Pll*H<*, Ufances& Prérogatives dont il jouisfait lors de !a déclaration de la Guerre.
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Chacun demeurera faifi, &jouiraeffectivement des Pays, Villes & Pla-
mS'i3erreS,.Isles & Seigneuries, tant ui dedans qu'au dehors de 1'Europe, luil tieot öc posfede k prefent, fans ïtre troublé ni ünquieté directement e fST6?6*' de ^"e'qw&con que
Maïs Sa Majefté Trés- Chrétienne yuiant rendre aux Seigneur. Eta5t Généraux fa première amitié, & leur ïtr?? c ne ^euve P^ticulieredans S l, Ca(i0n'„les remettra immédia. ement après Péchange des Ratificaiobs, dans la posfesfion de la ville de daaftncht, avec le Comté de Vronof
CoNGRès de NïMéaüï. 557
|& les Comtés & Pays de Fauquemont, iDalhem & Rolleduc. d'Outremeufe, tavec les Villages de RedemptionBane Ide S. Servais, & tout ce qui dépend |de la ditte Ville.
ÏX.
Lesdita Seigneurs Etats Généraux promettent, que toutes chofes qui con; cement 1'exercice de la Religion Ca: tholique Romaine, & Ia jouïslance des I Biens de ceux qui en font profesfion, I feront rétablies & maintenues fans aucune exception de ladite ville. de I Maaftricht & fes dépendances, eri 1'état & comme elles étaient réglées par la Capitulation de 1632 & que ceux I qui auront été pourvus de quelques I Biens eccléfiaftiques, Canonicats, Per: fonnats, Prévotés, & autre Bénéfices, y demeureront établis, & en jouiront fans aucune contradiction, X.
Sa Majefté rendant auxdits Seigneurs Etats Généraux la ville de Maaftricht j & Pays en dependant, en pourra faire I retirer & eroporter toute 1 Artillerie , j Poudres, Boulets, vivres, & autres j Munnions de Guerre qui fetrouveront au tems de la remife ou r^ftnution d'icelle, & ceux qu'elle aura coirmis a cet effet , fe ferviront , fi bon leur j femble, pendant deux mois, desCharlïois & Batteaux du Pays; auront le
1678.
576Guebae avec la Franc; & la S.
pasfage libre tant par eau que par Terre, pour Ia retraite desdite Muni tions; ét leur fera donné par les Gouverneurs, Commandans, Officiers, ou Magiftrats de ladite ville, toute les facilités qui dépendent deux, pour la voiture & conduite desdites Artilleries & Munitions. Pourront ausfi les Officiers, Soldats, Gens de Guerre & autres qui fortiront de ladite Place, en tirer, emporter les Biens Meubïes k eux appartenans fans qu'il leur foit loifible d'exiger aucune chofe des Habitans de ladite ville de Maaftricht & des environs ni endommager les mai. fons ou emporter aucune chofe appartenant aux dits Habitans.
XI.
Tous Prifonniers de Guerre feront délivrés d'une part & d'autre, fans diftinction ou réferve, & fans payer aucune rancon.
XII.
La lévée de contributions demandée par 1'Intendant de Ia ville de Maaftricht aux pays qui y font fburois, fera continuée pour tout ce qui reftera k échoir jufoues ó la Ratification du préfent Traité; & les arrérages qui refterent feront payés dans 1'espace de trois mois après le terme fusdit dans des termes convenabie & refiden-
te
CoNGaès Da NïMèGUE. 570
te dans une des villes de h domination de Sa Majefté.
XI!!.
Les Seigneurs Etats • Généraux ont rromis & promettent nonfeulement de oemeurer dans une exacte fNeutralké, isns pouvoir asfifter directement ni indirectement les Ennemis de la Fra ,£esfeurs, cette Paix & Alliance ne laisfera pas de fubfifter en toute fa force, fans que pour cela on envienr.e a la rupture deTAmitié, & de' la bonne correfpondance: mais on repare? ra promptement lesdites contraventions & fi elle precedent de la faute de quelques particuliers fujets, ils en feront feuls punis, & chatiés.
XV.
Et pour mieux asfurer a 1'aver.ir Ie Bb
1678.
580 Guerre avec la Franc & la S.
Commerce&Pamitié entre les fujets du dit Seigneur Koi , & ceux desdits Sei- • gneurs Etats- Généraux des Provinces Unies des Pays-bas, il a été accordé & convenu, qu'arrivant cy-après quelque interruption d'amitié, ou rupture entre la Couronne de France, & les dits Seigneurs Etats-Généraux des dits Provinces Unies (ce qu'a Dieu ne plaife) il fera toujours donné fix mois de tems après la dite rupture au . fujet de part & d'autre, pour fe rétirer avec leurs efFets, & les transporter ou bon leur femblera, ce qui hur fera permis de faire. Comme ausfi de vendre ou tranfporter leurs Biens &meu. bles en toute liberté, fans qu'on leur puisfe donner aucun empêchemant, ni proceder pendant ledit tems de fix mois a aucune faifit de leurs efFets, iaoins encore a I'arrêt de leurs perfonnes.
XVI.
Touchant les prétentions & intérêe qui .concernent Monfieur le Prince d'Orange, dont il a été traité & convenu feparément , par Aéle figné ce jourd'hui, ledit écrit & tout le conténu d'icelui fortira fon effet, & fera confirmé, accompli, & executé felon fa forme & teneur, ni plus ni moins jue fi tous leidits points en général,
CoNGRès DE NlMèGUE, 5§I
ou chacun d'eux en particulier, étaient ; de mot a mot interés en ce préfent ■ Traité.
XVII.
Et comme Sa Majefté& les Seigneurs Etats - Généraux reconnaisfent les puis; fants Offices que le Roi de la Grande Bretagne a contribué incesfament par fes confeils & bons avertisfemens au falut & au repos public, il aétécon» { venu de part & d'autre, quefaditeMali jefté Britanique , avec fe?Royaumes foit compris nommément dans le préfent Traité , de la meilleure forme que faire fe peut.
XVIII.
En ce prefent Traité de Paix & d'Alïiance feront compris delap?.rtdu dit Seigneur Roi Trés Chrétien, le i Roi de Suede; le Ducd'Holftein, 1'Ei vêque de Strasbourg, & le Prince 1 Guiiiaume de Furilemberg; comme intéresiés dans la prefente Guerre. j En outre feront compns, fi compris i ils veulent être, le Piince & la Coul renne de Portugal, leDoge&laüe* | gneurie de Venife, le Duc de Savoye ies trcize Cantons des Ligues Suistes & feurs Alliés; i'Électeur de Bayieré, : le Duc Jean Frederic de Brunstvik ; Hahover, & tous Rois, Proteftants, I trincer, & Etats, vides & perlcrmes, ' parucuheres, a qui Sa Majefté Tres^ ' 1 Bb 2
1678.'
1S78.
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g8% GUE3RB AVEC LA FRANC & LA S.
Chrétienne, fur Ia requifition qu'ste lui en feront, accordera de fapartd'être compromis dans ce Traité. XiX.
Et dc Ia part des Seigneurs EtatsGénéraux, e Roi d'Efpagne, & tous les autres Alliés, qui dans Ie tems d& fix lemaines, a compter depuis le cbange des Ratifications , fe déclareront d accepter la paix , comme ausfi les treize louables Cantons des Liguea , ":?fes' ,& leurs A1'ié» Confédérés, la ViUe dümbden, & de plus tous Rois, p/mces, & fctats, Villes & per/onres particulieres a qui les Seigneurs Eta'ts ' Généraux , fur Ja requifition qui leur' 01 fera, faite, accorderont de leur $m « y être compris.
XX..
. Ledit .Seigneur Roi, & lésdits Sein «leurs Eta^-Généraux cohfentent av.&
± kJv r Gran,de Blé^c, com, me Mddiateur, & tous autres potent %its etv princes qui voudront bjen entrer en up pareil engagement, puisfeat donner a SaMajeftt, auxdits Seigneurs Etats Généraux leurs promesre st obligations de Garanüe de i'execu-5
Kaitéf t0U- 16 C°menU aU prefent ,T " XXI.
Le prefent Traité fera ratifié et 33B-ouyé. par ie dit Seigneur Roi, et
CONGRè'S DE NlMèGUE, 58^
lesdits Seigneurs Etats Généraux , et les Lettres de Ratification feront delivrées de 1'un & de 1'autre en bonne & deuë forme dans leterme de fix femaines; ou plutöt fi faire fe peut a compter du jour de la■■ fignature.
Qnatre jours après que ce traité fut figné le Prince d'Orange fit voir a quel point il portait ou la fureur de la gloire, ou le deür de tairs ia paix, ou le mépris fe fes jemblables, II était campé prés de 1'Abbaye de St. Denis; non loins vis a vis de Pannés francaife qui tenai! encore bloquée la ville de Mons en Hainaut jufqu'a ce que les-.confédérés eusfent donné fatisfaction au Roi de Suede. Le Duc de Luxembourg qu la. commandait fe repofait lur h fignature du traité , lorsqu'il apprenc que fon quartier eft attaqué par touti les. troupes du Prince d'Orange. I vole a ce moment donner les ordres & quoique une attaque ausfi imprévm eüt.d'abord eaufé une extréme confu fion, peu a peu il vknt a baut de rs tablir les rangs; le combatdevientalor des plus meurtrieres. Le Prince d'0 range courut lui-saêine un trés gram danger de favié. Un cavalier Frangai était prêt a décharger fon piftolet fu lui; Henride iNasftu Seigneur d'Ov Bb 3,
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Bitaiüe de' St. Oen is. Tlafi,^ ÏU '94*'
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JHemeire d' frtmrville.
584®UERa. avec la Franc .&laS.
werkerk s'en appercut afiez a tems pour renverfer le Cavalier mort a fes pieds. La nuit feuie fépara les deux armées, rinfanterie du Prince d'üraage refta maïtresfe du terrein: mais cet engagement coüta la vie a piufieurs miliiers de braves gens departdc d'autre. Je ne fais pas comment nos'gens prendront la bataille d'hier, écrivait 1» prince au grand penfionaire Fagel; mais je puis vous asfurer devantDieu que je n'ai fu qu'aujourd'hui par votre lettre du 31 que la paix était conclue. Mais , outre au'ü n'y avait pas d'apparence que lés Etats eusfent négligé de lui donner avis d'une affaire ausfi importante, le prisce avoua depuis au Sieur de Gourville qu'il favait a Ia vérité que la pa^x était faite, mais qu'il avait cru cue ce pouvait être une raifön, pour que Mr. De Luxembourg ne fut plus fur de fes paroles & qu'il avait comidéré que „la perte de quelque monde ne fe„ rait d'aucune confequence; puisqu'ausbien il fallait en reform er." Ces paroles atroces n'ont pas oefoin de sonamentaire.