de Houtteville. Sf
s'affemblerent pour examiner qraelle croyance il falloit fuivre a 1'avenir ; le peuple étoit a la porte de la^falle , attendant patiemment la décifion, Après qu'on eut mürement délibéré le Préfident de 1 Affemblée fortit en difant : II eft arrcté quon nira plus a la MeJJe j chacun dit Amen, & retourna paifiblement chez foi ; & ces hommes qui jufqu'alors avoient éte a la Meffe tous les jours, cefferent tout d'un coup d'y aller, fans repréfentations & fan» murmures. Un peuple fi fimple méritoit bien que fes Magiftrats, qui, vouloient le mettre a 1'abri des querelles de Religion, ne priffent guere de précautions avec lui dans le ftyle de leurs Ordonnances.
De très-grands Philofophes n'ent pas penfé fur ce fujet comme le» Magiftrats Suiffes. 11 vaut mieux , difoit le Pere Malebranche, que les hommes parient mal de Dim , que s"ils n'en parloient point du tout. Sa raifon étoit que le fileme fur ces mai tieres produit d'abord 1'indifférence y i & bientót Tirréligion. Cette conféquence n'eft pas démontrée > on ne
Alembert, D', "Histoire des membres de l'Académie françoise, morts depuis 1700 jusqu'en 1771, pour servir de suite aux Éloges [...] lus dans les seances publiques de cette compagnie. : TOME CINQUIEME". "Tome cinquieme". Moutard, Nicolas-Léger Paris, 1772-1787, 1787. Geraadpleegd op Delpher op 19-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=dpo:11574:mpeg21:0006