rjo Satire VI.
Et les Sages du jour, aufli galans que nous,
Vont, dans Tart d'intriguer, s'inftruire a leurs genoux.
Elles gouvernent tout, les plaifirs, les affaires,
Et le fceptre des Arts ome leurs mains légères;
Elles font les fuccès : 1'Ecrit le mieux proné
Vient toujours de 1'Auteur qu'elles ont couronné.
Tel s'eft vu rebuté des Filles de Mémoire,
A qui d'autres faveurs ont difpenfé la gloire;
Et le gentil Bemard, des Belles fi fêté,
S'il n'eut fait que des vers, eüt été moins vanté.
Les graces de la Cour s'obtiennent chez Ifmènc:
Le Louvre a fes Elus qui fe font chez Climène:
Nos Sages, par Doris, font meublés galamment;
La fenfuelle Fglé les nourrit largement.
Tout Abbé philofophe eft cher a nos A&rices:
Nous avons vu G * * * donner des bénéfïces
Mais je n'entreprends pas de préfenter ici Tout 1'art de la Cabale a vos yeux éclairci. On ne devine point, en courant dans le Monde, D'un art fi compliqué la doctrine profonde. Pour vous initier dans eet obfeur fecret, Allons chez M ** *, ou bien chez C * * *.
le Provincial.
Non. Je Vous avouerai, d'une bouche hardie, Que je fuis incrédule a 1'Encyclopédie.
C (*), "Satires.". s.n. Amsterdam, s.n. Paris, 1786. Geraadpleegd op Delpher op 25-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=dpo:645:mpeg21:0005