PK1A DU NUMERO 18i/g CENTS
La crise politique espagnole Le Président du Conseil espagnol, M. Dato, avait, on le sait, demandé au roi la dissolution du Cortès, déclarant que, dans le oas oü il n’obtiendrait pas cette mesure, il serait obligé d’abandonner le pouvoir. AlphonBe XIII a donné raison & son premier ministre en signant le décret de dissolution. Les élections auront lieu en déeembre et les Chambres seront convoquées en janvier. La Chambre actuelle, qui avait été élue en juin 1919, sous le ministère eonservateur Maura-La Cierva, ne donnait a aucun parti politique une ma jorité stable. Des cjonflits personnels entre les chefs politiques de chaque , groupe compliquaient encore la situation; la question de Taugmentation des tarifs de cbemins de fer causait aussi une grave difficulté. Les chefs du parti libéral, qui ne voulaient pas prendre actuellement le pouvoir, paraissent peu satisfaits de la décision prisé. Réunis chez le marquis d’Alhucemas, ils ont déclaréque ,1e devoir du gouvernement était de se présenter devant les Cortès actuelles et, en tous cas, que toute crise déeisive devait être précédée d’une conBultation des partis par la Couronne. Sans doute ne connaissaient-ils pas encore la signature du décret. L’origine de la crise peut être précisée ainsi: Le 21 septembre, M. Dato faisait les déclarations suivantes: * T7 • _ _
c Vous pouvez assurer que je ne me présenterai pas devant les Cortès actuelles paree que je ne puis comp ter que sur le quart de la Chambre et sur le tiers du SéDat. J’ai cherché k réaliser la concentration des conservateurs; j’ai échoué et le Parlement actuel ne peut être pour moi un véritable instrument de gouverment... Je me félicite de 1’union des libéraux, paree que je suis partisan des grands partis politiques; mais je ne crois pas que 1’heure des libéraux soit déjk arrivée, quoique mes trente huit années pasBées dans le parti eonservateur puissent me rendre aveugle par affection ; mais en définitive c’est au pouvoir modérateur k décider. La tendance qui prévaut aujourd’hui dans le monde est favorable au gouvernement du parti conservateur... » Ainsi le Parlement, né au printemps de 1919, ne survivra pas k 1’automne de 1920. Comme la fréquente répétition des élections législatives n’est jamais avantageuse pour un pays, il nous faut expliquer comment M. Dato' a été conduit k ce pis-aller. Dès le premier jour de son existence, il a été évident que le Parlement, élu sous le ministère eonservateur Maura-La Cierva, ne donnait kaucun parti politique une majorité homogène et stable. Mais, lorsque après MM. n#- n i i m .ii
iviaura, oancnez ae roca et Allen* desalazar, M. Dato prit le pouvoir, ce fut avec 1’espérance de réaliser une concentration conservatrice qui aurait soudé ensemble le groupe de M. Dato lui-même, celui de M. La Cierva et celui de M. Cambo. Pour gagner M. Cambo, il fallait pouvoir faire des conces'sions au eatalanisme. Ce fut d’abord trés difficile, a cause des écarts de certains cata lanistes exaltés mais, k la suite d’un triomphal voyage du roi k Barcelone (27 et 28 juin), le gouvernement put accorder & la « Mancomunidad » catalane une extension d’attributions qui lui avait été précédemment refusée, en lui permettant de centraliser les attributions et les ressources jusque-lk partagées entre les quatre députations provinciales de Catalogne en matière de bienfaisance et d’enseignement. Pour gagner M. La Cierva, il fallait renoncer k soutenir les prétentions des Compagnies des chemins de fer, qui réclament une augmentation de tarifs de 35 p. c. M' La Cierva, fidéle lieutenant de M. Maura, mais beaucoup plus actif, beaucoup plus
énergique et beaucoup plus combatif que son chef, ne pouvait pas avoir une sympathie sans réserve pour la politique ni pour le tempérament de M. Dato, qui a hérité, au grand scandale des purs mauristes, de la situation offieielle de M. Maura k la tête du parti, qui a fait de ce parti le parti eonservateur libéral et non pas simplement le parti eonservateur, et qui toutes les fois qu’il le peut, enveloppe une main en réalité trés ferme dans le velours le plus cares sant. Mais la raison a opéré ce que la sympathie spontanée n’aurait pas fait et, avec une indiscutable abné gation, M. La Cierva, trés sensible k ce que pourrait devenir le péril de gauche et d’extrême gauohe dans la
désunion des conservateurs, a promis son concours k M. Dato. Seulement, il avait pris position trés catégoriquement sur la question des tarifs de chemins de -fer; il avait déclaré que relever de 35 p. c. des tarifs qui sont déjk les plus élevés de 1’Europe, c’était grever le pays tont entier au profit d’intérèts particuliere, et il préconisait la nationalisation des chemins de fer. Lorsque M. Dato constitua son ministère, il conserva au Pomento un ministre qui était cpposé aux prétentions des Compagnies, M. Ortuno, mais, au cours des vacances, il profita d’une crise partielle pour débar quer ce ministre. M. La Cierva posa alors nettement la question: allait-on relever les tarifs par décret, ce qui était, selon lui, inconstitutionnel ? M. Dato répondit nettement aussi que les tarifs seraient relevés (évidemment par décret et selon les désirs des compagnies). Voilk pourquoi M. Dato n’a pas de majorité au Parlement. Mais, ajoute le correspondant k Madrid du Journal des Débats, k qui nous emprontous les détails, mais uue autre question va se poser : la dissolution donnera-t-elle k M. Dato une majorité ?
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INTERIEUR
Le Ministre des Pays-Bas k Berne le Jhr. P. G. van Panhuys qui a passé une partie de son congé dans notre pays, a rejoint son poste. * * V Le marquis de Bogarayo, le nouvel attaché k le légation espagnole de La Haye, est descendu k 1’hotel des Indes. • • • Le nouveau Bourgmestre de Delft Nous apprenons que M. G. van Baren avocat k Schiedam, membre des EtatsProvinciaux et échevin -de Schiedam a été nommé bourgmestre de Delft. M. van Baren appartient au parti anti-révolutionnaire. A 1’Alliance Frangaise Le Comité de La Haye de 1’Alliance Frangaise fait savojr k tous ceux qui s’intéressent k la langue et a la littérature frangaise qu’il compte ouvrir la saison par une soirée théatrale, qui sera donnée le 15 octobre prochain par quelques pensionnaires de la Comédie Frangaise a Paris. De plus, le Comité s’est assuré pour 1’hiver le concours de conférenciers éminents et de personnalités littéraires comme MM. Henri Bordeaux, Pirmin Roz, etc. II organisera pour le mois de janvier une soirée théatrale k donner par un groupe de jeunes gens de La Haye. II invite donc tous ceux qui ne pas encore membres de 1’Alliance Prangaise a se faire inscrire le plus vite possible. La cotisation annuelle est de 5 florins au minimum. Le trésorier M. D. S. van Heijningen, 83, Jan van Nassaustraat, recevra avec plaisir les demandes d’admission.
"Monde diplomatique". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
Au nom des hommes de lettres néerlandais, un groupe d’ócrivains des plus cónnus a adressé au ministre de 1’Instruction, Beaux-Arts et Sciences une demande de subvention pour assurer autant que possible le bien être et une vieillesse tranquille aux éerivains et hommes de lettres qui, par suite de la guerre et de la hausse effrayante des prix, se trouventj dans une situation précaire. Le groupe appelle Tattention du Ministre sur le fait que les autres branches de 1’art, telles que le musique et la peinture regoivent de larges subventions, tandis que la littérature est absolument délaissée par 1’Etat. Voici les noms des signataires de la requête : Louis Couperus, Dr Fkederik van Eeden, G. van Hulzen, Is. Querido, Carel Scharten, M. Scharten-Antine, Maurits Wagen voort.
"Une demande de subvention pour la littérature". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
Le Ministre du i ravail a procédé hier après-midi dans la grande salie du Ministère des Eaux k 1’installation du Conseil Sanitaire. Dans son discours le Ministre reilt l’historique de 1’activité déployée par le contröle de 1’Etat dans le domaine de 1’hygiène publique et du róle de ce contröle au point de vue de la Science. Le Président du ConBeil d’Hygiène, M. le Dr. N. M. Josephus Jitta, re merem le Ministre et exprima les meilleurs voeux pour le succès de la tache dévolue au Conseil.
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|CE QUE DIT IA PB1SSIH01UNDHISE
Sous ce titre, De Nieuwe Courant, journal libéral de La Haye, consacre k la grève des postiers un éditorial dont voici le début et la conclusion: « C’est une édifiante lecture que celle des nouvelles sur la grève du personnel des postes et télégraphes, ainsi que du compte-rendu des réunions oü ce personnel, qui avait déjk laissé voir queile singulière conception il avait du devoir et de la responsabilité, a continué k être excité et trompé. Edifiant de lire qu’un membre de la Seconde Chambre estime «entièrement fondée» la grève du personnel des postes et télégraphes k Amsterdam; de voir un autre leader rendre le gouvernement responsable de la cherté de la vie ; et d’entendre déclarer que le mouvement ouvrier moderne tout entier doit se placer derrière ce personnel; tout cela en méconnaissant complètement la situation spéciale « en service public» dudit personnel, en reniant tout sentiment de responsabilité, alors que ces agents de 1’Etat, en vue d'atteindre des avantages matériels, mettent en dang-er toute la vie sociale. Et ceux-lk mêmes qui pour la satisfaction d’un égoïsme de groupe troublent ainsi le cours de la vie sociale se parent du nom de « socialistes ». C’est 1’ironie de 1’histoire • t • .... L’attitude du ministre de 1’Intérieur vis-k-vis des délégués des organisations qui ont sur la conscience les évènements d’hier mérite d’être louée, et donne 1’espoir que dans l’-examen de cette affaire, on fera 1’accueil qui convient aux provocations de groupements do fonctionnaires qüi ont montré être k ce point dépourvus du plus élémentaire sentiment du devoir et de la responsabilité. » De son cöté, Het Vaderland, organe libéral de La Haye, écrit également en éditorial:
« La grève qui a eu lieu hier dans la Résidence et k Amsterdam, pour si peu qu’elle ait duré et bien qu’elle n’ait pas été générale, n’en est pas moins regrèttable au plus haüt point. Et cela pour deux motifs. D’abord paree qu’ellè a provoqué immédiatement du dèsordre et un arrêt dans notre service des postes et télégraphes, ce qui, d’après la nature des choses, se fera encore longuement ressentir. Quels inconvéments; quels dommages, complications et désagréments en sont résultés déjk pour les intéressés, c’est ce que Ton ne saurait naturellement évaluer. Mais les postes et télégraphes, avec tout ce qui s’y rattache, prenneut aujourd’hui une si grande place dans notre vie sociale qu’un arrêt de quelques heures suffit déjk k causer d’incalculables désavantages. Cette grève est également regrettable en ce sens qu’elle pourrait être le prélude de quelque chose de plus grave. Les dispositions d’esprit qui règnent parmi le personnel, supérieur et subalterne, semblent telles qu’une grève générale, plus longue méme que nous ne 1’avions suppossé hier, n’est tout au moins pas invraisemblable. On peut malaisément se représenter queile catastrophe cela pourrait devenir pour le pays. » Le journal déelare ensuite que le personnel a des raisons d’être mécontent, et qtue son salaire est trop minime, tout au moins pour diverses catégories. Mais une augmentation coüterait des millions, et le ministre des finances déelare qu’il ne les possède pas. II faut donc trouver d’abord les moyens de faire rentrer I’argent. Ce sont lk des eonsidérations qui rendent encore plus malaisée la solution de la question. Le Vaderland conclut alors comme suit: « Dans 1 ’inWrêf rrAnArnl 71 Aal- nAnnn
» ll CÖU UOLCOsaire de satisfaire aux revendications raisonnables. On pourra alors insister sur un meilleur accomplissement des devoirs. Des soucis de ménage et un mécontentement déjk ancien peuvent être excusables en partie, il n’en reste pas moins que la manière dont beaucoup de fonctionnaires des postes et télégraphes accomplissent leur service constitue contre eux un sérieux et légitime grief de la part du public. Le dèsordre que la guerre a amené dans 1’organisation, naguère si parfaite, de nos postes et télégraphes, ne saurait être réparé en un jour, mais 1’amélioration de 1’état d’esprit et de lavaleur du personnel, voilé, la tache difficile, mais nécessaire, a laquelle la direction de ce service doit, en même temps qu’k lkiugmeiitatioii des émoluments, se consacrer corps et ame.» Enfin, le Maasbode, journal catholique de Rotterdam, écrit sur le même sujet: *Même la société communiste, oü tout sera « couleur de rosé » ne pourra jamais tolérer la grève des fonctionnaires. En Russie ainsi que le rappelle fort é propos le « Nieuwe Rotterdamsche Courant» — on fusille tout simlement le gréviste. Le fonctionnaire public sait qu’il est lé, et uniquement, pour assurer le service' et que le service n’a pas été organisé pour so,jü bon plaisir. Les services publiés ne souffrent aucun arrêt, et le fonctionnaire qui, pour favoriser des intéréts personnels, sabote ou paralyse leur fonctionüement régulier, s’attaque él’organisation même de 1’Etat, qu’il a pour devoir de servir.»
"Seulement une démonstration”". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
Telegraaf (lib.) : « M. Erzberger et autres «■ pacifistes » allemands de eet acabit ont souvent, au cours des dernières années, élaboré des projets de Société des Nations. Un de ces projets a même été publié par le gouvernement allemand, mais tous avaient le même défaut, le désir visible, de leurs auteurs d’atténuer le plus possible les conséquences de la défaite. Mais 1’Allemagne offieielle a toujours gardé le silence sur «la» Société des Nations. On parlait de temps en temps d’adhérer é cette. Société le plus tót possible, mais c’était è Paris ou é Londres que 1’on exprimait ce point de vue. L’ambassadeuf d’Allemagne' é Paris, requ ces jours-ci par M. Millerand, a tenu un discours qui a fait un bonne impression, mais il n’a pas dit un mot de la Société des Nations, qui doit être
puui ucviit jiuui i ^A.iiciiiag uc u. uii auoai grand intérêt que pour les vainqueurs. Pourquoi donc qe silence ? Paree que le gouvernement hésite entre deux alternatives et ne veut pas encore reconnaitre le caractère de la Société des Nations. C’est ce qui ressort clairement du discours de conseiller de légation von Brittwitz, le représentant de la « Wilhelmstrasse », é une conférence du Conseil de la Société des Nations allemande è Brunswick. L’orateur rappela que «le gouvernenement allemand n’avait pas encore adhéré et n’avait aucune héte è le faire tant qne la guerre séviyait encore è ses frontières. Lorsque les circonstauces paraitront motiver 1’adhésion de 1’Allemagne, ce pays se joindra é la Société, mais d, la condition que oelle-ci soit tout d fait rêor.ganisée. Jusqu’ici 1’Allemagne n’a pas requ satisfaction dans diverses questions, notamment dans celle d’Eu-
pen et Malmédy.» Si M. von Brittwitz a rendu par ces mots 1’opinion du ministère des Affaires Etrangères du Reich, cette opinion est regrettable. II est vrai que d’autres gouvernements. qui n’ont éprouvé aucun dommage du fait du traité de Versailles, ont fait preuve de peu de respect é 1’égard de la Société des Nations. mais pour 1’Allemagne cette adhésion est indispensable pour le relèvement et la prospérité du pays. Et cela a été trés bien compris par les pacifistes de Brunswick ; ils trouvent le pacte, trés insuffisant, mais désirent 1’accepter tel quel tant qu’il n’y en aura pas un meilleur. Ces pacifistes se trouvent donc en flagrantb contradietion avec leur gouvernement qui ne cesse ie demander une Société .des Nations* selon les principes allemands, sans vouloir comprendre qu’une telle Société, même si elle était mieux organisée, ne pourrait résulter que du developpement ultérieur de celle « de Paris ».
"L’AUemagne et la Seciété des Nations". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
WELLES BE L’EÏRANEER
L’inauguration offieielle de la Foire de Lyon a eu lieu le 3 octobre dernier, en présence de MM. lsaac, Jourdain, Ogier et Breton, membres du gouvernement frangais, qui ont été regus au nom du Comité de la Poire et de la ville par M. Herriot, maire-député de Lyon. Un banquet de 1.100 couverts a été offert, k cette occasion, aux, ministres et aux délégués étrangers, groupant autour d’eux les autorités de la ville, les membres du Parlement, du Conseil munieipal, les collaborateurs de la Poire, etc. A la fin du banquet M. Herriot a prononcé un discours oü il exprima sa satisfaction de recevoir pour la premiere fois dans les palais de la Poire tous les invités, et en particulier les hötes étrangers. L’éminent maire de Lyon rappela ensuite la raison de Telfort tenté par la Poire dont le succès est aujourd’hui pleinement consacré : «La réussite est venue, dit-il, paree que la France est le pays qui conserve
le plus 1 equtlibre moral et materiel nécessaire k sa prospérité. » Rappelons, de notre cöté, que le ministère du Commerce et de 1’Industrie frangais est représenté a la Poire de Lyon par M. Georges Glaser, Directeur de TOfihce Commercial Frangais aux Pays Bas, lequel nous prie de dire qu’il sera particulière ment heureux de recevoir au Pavillon du ministère du Commerce et de 1’Industrie (Place Bellecour) les commergants et industriels hollandais qui viendraienï visiter la Poire.
"L’ouverture de la Foire de Lyon". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
La conférence financière internatio nale poursuit ses travaux evn commission, mais alors que les conimissionB des finances publiques et de la circulation et des changeB ont terminé leur tache, la commission du commerce international et celle des crédtts internationaux continuent èt siéger. C’est paree que toutes les commissions ne sont pas aussi avancées dans Texamen des questions qui leur sont confiées que la séance plé nière annoncée pour mercredi matin n’a pas eu lieu. On croit qu’il n’y
aura pas d’assemblée plénière avant aujourd'hui jeudi. En effet, une grande commission, composée des bureaux des quatre commissions, doit se réunir avant la séance plénière pour examiner une dernière fois les différentes Solutions qui sont préconisées. Cette mise au’ point est nécessaire, car tous les aspects de la question financière sont étroitement liés. En tout cas, toutes ces commissions ariivent k des conclusions analogues et il n’y a pas entre elles de divergences de vues profondes quant aux moyens de remédier ü la crise actuelle. D’autre part, les contacts qui paraissent avoir été pris ü Paris et ü Berlin quant aux questions d’ordre économique et k celle des réparations, ü ce qu’on prétend, sont suivis par tous les milieux de la conférence avec le plus vif intérêt. On y voit un effort parallèle k celui qui est tenté k Bru-
xeues par ia couierence pour auemdre le même but qui est la restaura tion de la prospérité économique du monde. On assure que les représentants de certains gouvernements procèdent ici ü des éehanges de vues k ce sujet, mais qu’ils n’ont pas, contrairement ü ce qq’on a affirmé, mandat de négocier. II convient donc de n’aceueillir qu’avec une extréme réserve les informations publiées k ce sujet. M. de Pieuriau, ministre plónipotentiaire, conseiller k 1’ambassade de France k Londres, président de la délégation frangaise k la conférence de Bruxelles, ayant été rappelé ü Londres par suite d’une indisposition de M. Paul Cambon, la présidence de la délégation frangaise sera assumée jusqu’a la fin des travaux par M. Aveuol, premier délégué frangais.
"La Conférence Financière de Bruxelles". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
L’agence Union annonce de Sébastopol, en date du 6 octobre: Les troupes du gouvernement du sud de la Russie, développant leur offensive dans la direction du nord-est, ont défait les bolchevistes a Blagodatnoyé, Pavlovsk et Cschakhovskaïa, au- nord de la station Volnovakha, et ont occupé les localités de Petrovsk et Novospassovsk, sur le littoral de la mer d’Azot, a Test de Berdiansk. Les troupes ont fait dans cesrégions plus de 4,000 prisonniers et se sont emparées d’un énorme butin, dont 12 canons, 130 mitrailleuses et des munitions. Les bolchevistes avaient massé des réserves au sud de Sinelnikovo, dans le but évident de déclancher une of fensive. Cette tentative peut être considérée comme ayant totalement échoué. Le général Wrangel conserve 1’initiative.
"La déroute bolchéviste Les opérations de 1’armée Wrangel". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
| L’avenir de la peinture, d’après M. J. Linse M. Johannes Linse, le peintre bien connu, fait en ce moment une exposition de ses ceuvres au « Haagsche Kunstkring » qui sera ouverte au public jusqu’au 18 octobre. Comme 1’artiste demapde expressément, dans le programme qu’il nous envoie, de ne pas donner de critique dans les journaux, nous nous rendons k son désir. Toutefois nous tenons a signaler cette trés intéressante exposition, et attirer en même temps 1’attention sur le programme, oü 1’artiste fait connaïtre brièvement ses idéés sur «Tart
de la peinture et sur les peintres dans la société », idéés que Tauteur groupe dans cette thèse principale: « Comme la Religion et la Science, 1’Art non plus ne doit être un objet de commerce. C’est pourquoi l’auteur désire que la vente (c’est-ü-dire la eession) d’une oeuvre d’art ne puisse avoir lieu que sous des conditions spéciales, que 1’artiste pourra imposer a 1’acheteur (et aux acheteurs éventuels suivants) en ce qui concerne 1’endroit oü le tableau ou le dessin seront placés, Tentourage, le fond, le cadre, etc. M. Linse est encore d’avis qu’une oeuvre d’art ne devrait pas être.cédée ü — : « .. n i n I 1 n n Aai tv . V Af Mn 1 .1 A n rl 11 n O
LUULLlo 4U Cllc uc uuive cuc piacoc uauo un local ouvert au public, de sorte que la communauté puisse en profiter, et plus seulement nn particulier ou un nombre trés restreint d’individus. C’est ü 1’Etat qu’incombe le devoir non seulement de subventionner, mais de « salarier » les peintres, qui ainsi ne dépendront donc plus du commerce, On le voit : M. Linse est un rénovateur, et bien que nous soyons loin d’être d’accord avec toutes ses opinions et projets idéalistes, il nous semble que le public se doit de ne point les ignorer... en allant voir ses remarquables tableaux. B.
"CHEZ NOS FEINTRES". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
Un spectacle tout de —|T-> grace exquise et de charme spirituel, exhalant d’un bout k 1’autre le fin parfum de Tesprit frangais — Texpression aussi juste que jolie est du distingué critique dramatique de notre con frère le Nieuwe Courant — c’est ce flue nous offrit, hier soir, la troupe de la Comédie Prangaise, pour sa seconde représentation au Thé&tre Royal. De même que la veille la salie était comble et 1’assistance de(*choix : le succès fut pareil, c’est-a dire éclatant. Ah! que la France possède de prestigieux ambassadeurs en la personne de ses éerivains, de ses artistes. Et ce sont des artistes accomDlis
que les Comédiens de la Maison de Molière. La soirée débutait par la «Nuit d’Octobre », d’Alfred de Musset, — qui contient sans doute les vers les plus largement humains, les plus profondément émouvants qu’ait inspirés sa Muse a 1’ami dégu de George Sand. II nous souvient d’avoir entendu, dans cette même « Nuit d’Octobre >, la « divine » Bartel. Et c’était d’un art suprème, qui restera inégalé. Mme Valpreux — et c’est le plus bel éloge qu’on puisse lui faire — se montra digne de son illustre devancière. M. Dessonnes lui donna la réplique, avec une belle chaleur et une émotion non factice. « Gringoire » de Théodore da Banville succédait k la « Nuit d’Octobre ». On connaït trop peu — même en France — le théfitre pourtant délicieux de Tauteur des « Odes Funambulesques », en qui certains s’obsti-
nent injustement ü ne voir qu’un extraordinaire jongleur de rimes. « Gringoire », au reste, est une piéce éerite en prose — encore que cette prose demeure singulièrement poétique. La restitution historique que nous donne Banville de cette époque accidentée, pittoresque et encore trerable qui précéda le magnifique épanouissement de la Renaissance, est eurieuse, bien que la fantaisie, une aimable fantaisie, n’y demeure pas étrangère. L’interprétation fut parfaite avec M. André Brunot qui silhouetta k merveille le poète famélique du c Jeu du Prince des Sots » et de la « Ballade des Pendus » ...laquelle est, d’ai!leurs, de Banville ; avec Mme Dussane, futée et accorte Nicole; Mme Huguette Duflos, romanesque et poétique Loyse; M. Desjardins, Louis XI bonhomme et narquois, en qui Charles le Téméraire n’eüt certainement pas reconnu son implacable adversaire. De la fantaisie amusée de Banville, nous pass&mes ensuite aux analyses
subtiles, raffinées, quintessenciées même, oü 1’ame humaine se trouve minutieusement serutée, avec une étonnante süreté d’ailleurs, par Tauteur du « Jeu de 1’Amour et du Hasard ». C’était précisément cette pièce de Marivaux que Ton jouait, et c’est a3surément Tune de celles oü triomphe avec le plus d’aisance sa « manière » d’une espèee si race, ü la fois fantaisiste, ingénieuse, profonde, brillante, alambiquée. Marivaux, bien avant M. Georges de Porto Ricne, a véritablement eréé, dans la littérature dramatique frangaise, le « Théatre d’Amour », c’est-üdire un théatre dont le seul amour fait proprement tout les frais. Et c’est i’amour simplement vrai, plus tendre peut être que profond, que nous montre en action Marivaux, k travers tout ce réseau subtil de sentiments entre croisés qui forme 1’unité apparente 1 du sentiment. i Mme Valpreux tenait le róle ravissant de Sylvia. Elle y fut exquise de sensibilité et de coquetterie, d’abandon ingénu et d’égoïsme en défense, de grace émue et d’esprit pétillant. Les personnages d’hommes dans Marivaux apparaissent quelque peu sacrifiés en regard de ses « héroïnes » beaucoup plus — et plus délicatement, plus fervemment — « étudiées ». M. Dessondes prêta k Dorante une élégance, un esprit, des aecents justes qui donnèrent au röle toute la vie désirable. Les valets et les soubrettes tiennent une place marquante dans Tceuvre de Marivaux. Ce sont gens {délurés, quelque peu fripons, diseurs de phébus, renchérissant en quintessence, dans leurs parodies bouffonnes, sur le fin amour des maïtres. Mme Marie Leconte, dans Lisette, réalisa le modèle du genre. M. Brunot, de son cöté, fut un Pasquin bien dans la note; M. Lafon enfin incarna, en Orgon, un père, noble, tout k fait dans le style de la comédie du XVIIIe siècle. Hélas 1 la fête charmante est finie: la Comédie Frangaise nous quitte. Mais ceux de ses pensionnaires qui
sont venus ainsi nous honorer de leur visite, et k leur tête 1’illuBtre de Féraudy, ont bien voulu, avant de partir, nous dire 1’excellente impression qu’ils remportaient de leur « tournée » en Hollande. Ils ont été trés touchés, nous ontils assuré, de la chaleureuse sympathie que leur a témoignée ce public hollandais — que Ton prétend, k tort, si froid, si difficile k « dégeler ». lis ont senti aussi que les applaudissements qui allaient vers eux, s’adressaient aussi, au-delk des interprètes, k Tart frangais, ü la pensée frangaise, k la culture frangaise En quoi ils ne se sont paB trompés — et c’est la meilleure « propagande » que puisse faire la France en ce pays qui lui a voué une si sincère amitié — que de nous envoyer, pluB fréquemment que ce n’ajjjété ce cas jusqu’ici, des «porteurs de messages » efi la personne de ses éerivains, de ses artistes, de ses conférenciers — sans oublier les éminents pensionnaires du Théatre Frangais. * * *
Le Nieuwe Courant écrit notamment h propos de la représentation de mercredi soir: « Le Gringoire d’André Brunot fut superbe. La manière dont il déclama la fameuse « ballade des pendus» et dont il langa au public la tirade sur la tache dévolue au poète fut liautement, et avec raison, acclamée. Mme Dussane fut une spirituelle Nicole, et le róle poétique de Loyse fut joué dans le ton par Melle Huguette Duflos, qui en fit une délicieuse figurine romantique. La fine comédie de Marivaux, « Le jeu de 1’amour et du hasard » fut ensuite trés bien interprétée. Le jeu d’ensemble fut rapide, bien rythmé etparfaitement lié. M. Dessonnes nous donna un excellent Dorante, M. Bruut un Pasquin fripon k souhait sans insolence M. Lafon fut un père noble (Orgon) dans le vrai style du XVIIIe siècle. Mme Valpreux nous donna une Sylvia qui n’a assurémént pas conquis que Dorante en un clin d’oeil. Elle sut ü merveille, k une allure trés vive, faire valoir le texte de Marivaux sans jamais cesser d’être naturelle, et nous faire respirer le fin parfum de Tesprit frangais. Cette interprétation nous démontra k nouveau combien de beautés nous a laissés ce XVIIIe siècle frangais, quels trésors ses éerivains. se# artistes et ses artisans ont transmis h la postérité. La Lisette, 1’amusante et espiègle soubrette fut rendue k ravir par Mme Marie Leconte. Cette interprétation fut en général, une fois encore, quelque chose. que peut seule nous donner la Comédie Frangaise, avant tout par le « style ». Le théatre était comble d’un public trés satisfait, qui ne ménagea pas ses applaudissements. »
"La Comêdie Frangaise en Hollande". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
On a publié, dans les derniers temps, maintes nouvelles inexactes concernant les affaires hollando-belges. En réalité, il n’y a pas de nêgociation en ce moment, la Belgique reste isolée, la France ne voulant pas intervenir dans le différend. Au cours d’un entretien que M. Delacroix a eu au sujet des questions pendantes entre les deux pays, ce dernier a déclaré que la question de la révision des traités de 1839 devait être résolue entre les deux pays intéressés. Le gouvernement beige n’approuve pas le projet anglais d’arbitrage. Le correspondant du Telegraaf, auquel nous empruntons ces détails, est d’avis qu’aucune décision ne sera prise avant le retour du Roi Albert.
"Hollande et Belgique". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
A 1’étranger Un Bans-fil de Moscou confirme la signature d’un armistice entre la Russie soviétiste et la Pologne. On affirme què les pourparlers sur la reprise des relations commerciales entre TAngleterre et la Russie ont été interrompus. En Irlande, le lord-maire de Dublin a été k son tour arrêté. La Bulgarie a demandé k être admise au sein de la Société des Nations.
"LES FAITS DU JOUR". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001
"Advertentie". "La gazette de Hollande". La Haye, 1920/10/07 00:00:00, Geraadpleegd op Delpher op 16-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=MMKB19:000104236:mpeg21:p00001