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PAX MUNDI.

Marche de la Paix Universelle.

Poésie de Gabriel Montoya, Musique d' Octave Lerichomme. Chantée pour la première fois par 1'auteur a 1'occasion du Congrès de la Paix de La Haye 1913,

au Cabaret Artistique, Schéveningue, direction Max van Gelder.

Quel angoissant Démon peut mettre au coeur des Hommes,

Ce désir effrêné des combats sans merci?

Et se peut il vraiment qu'en la siècle oü nous sommes

1'Art de tuer soit notre seul souci? Quel soufflé destructeur planant sur nos frontières, Sème ces mauvais grains: le Carnage et la Mort Et fait surgir partout ces luttes meurtrières

Oü le plus Juste est soumis au plus Fort?

Frères humains, N'est ce donc pas assez de deuils et de victimes,

Pour que vos mains Renoncent a commettre encor' de nouveaux crimes?

Instant sacré! Les families en pleurs t'implorent a la ronde

Oü la Fraternité, Flambeau divin, brillera sur le Monde.

Ne vaudrait il pas mieux, réunissant vos forces, Et laissant a jamais vos glaives aux fourreaux, Expulser en commun de la terrestre écorce Et Ia Misère et tant d'autres fléaux? Affranchissons 1'espnt de la vile matière, Abandonnons Ia guerre aux siècles écoulés . . . Si 1'on fit de la terre un vaste cimetière, Honte au Passé ! . . . d'Autres hommes sont nés.

Frères humains, N'est ce donc pas assez de deuils et de victimes,

Pour que vos mains Renoncent a commettre encor' de nouveaux crimes?

Instant sacré! Les families en pleurs t'implorent a la ronde,

Oü la Fraternité, Flambeau divin, brillera sur Ie Monde.

GABRIEL MONTOYA. (Scripsit in Schéveningue).