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bandes (Tjummarum, Firdgum, Minnertsga, Dronrijp, Menaldum, Beetgum) avec cette restriction que, dans les parties les plus anciennes, le lotissement est en saillie et le village forme déja la transition au village sur terp (Menaldum). On peut expliquer de la même faqon la formation des villages-rues de Drechterland, mentionnés plus haut.

5. Les plaines d'argile du delta fluviatile.

Quoiqu'on ait fait peu de recherches sur les établissements humains du delta fluviatile, c.-a-d. du pays qui se trouve entre les régions p'léistocènes d'Utrecht et de Gelderland d un cöte et celles du Brabant de 1'autre cóté, jusqu'a la ligne Utrecht-Geertruidenberg, il n'est pas difficile de noter tout de suite une certaine ressemblance avec les villages d'esch d'une part, et avec ceux des paysages de pente unilatérale ou bilaterale d'autre part. Ici encore le micro-relief du sol a exercé une grande influence sur la répartition et 1'aspect des centres habités. Dans 1'est de cette région, les hauteurs ne sont autres que les restes de la plaine sablonneuse fluvio-glaciaire, qui portent des villages tels que Bergharen et Hernen, tandis que les villages d Hoornaar, Hoog-Blokland sont situés sur d'autres accumulations pléistocènes nommées „donken". Les „woerden", également des buttes artificielles qui ont porté les fermes bataves aux temps des romains, reposent sur des restes pléistocènes émergés. Le reste de cette région, que Vink (T. Vink, de Lekstreek 1926) appelle un „paysage de bassins", comprend un réseau de rivières anciennes et de bassins interjacents. Tandis que dans les bassins la surface a baissé (in klinking), les Hts des anciens fleuves remplis d'argile sablonneuse ont résisté a 1 abaissement: ils forment aujourd'hui des hauteurs, séparées par des bassins. Ces hauteurs traversent le pays dans toutes les directions, mais elle s'alignent aussi le long des fleuves actuels. Leur sol est facile a travailler et elles constituent les terres arables. Par contre, les bassins étant marécageux et tourbeux, sont dif ficiles a travailler: aussi serventils généralement de paturages et de champs de foin. Les terres arables sur les crêtes, divisées en compartiments irréguliers, forment des noyaux qui portent souvent le nom de -eng (synonyme d'esch et d'enk) comme a Zoelmond, Bunnik, Lienden, Almkerk (Emmikhovensche eng). Les bassins interjacents, nommés fréquemment -veld- (a Rijswijk, Winsen, Leeuwen), sont divisés en étroites parcelles parallèles. Ainsi la répartition des trois bases agraires est facile a reconstruire, de même que la délimitation des territoires villageois. Quoique le régime des „curtis" ait dominé ici, on peut encore parler de territoires villageois et de marken (hofmarken). Le territoire occupé par le curtis — et ses fermes assujetties et tributaires — peut être comparé au territoire villageois, contenant les trois bases. Quoique les curtis aient bientót dispara et que les terres communes aient été divisées et morcelées, une organisation des^ paysans jadis tributaires (maalschappen, Eist, Lienden) a subsisté, organisation