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bravé les Déijles , pouvoit bien auffi braver la Langue Franfoife. C'eft ce même Fourmont 1'ainé, qui, entre autres produclions fingulieres, a donné au Public un Catalogue de fes Ouvrages , qu'il croyoit avoir falts , paree qu'il les avoit projetés. Gn peut juger par le ftyle de eet étrange Catalogue , ft 1'Auteur avoit le droit de ceniurer le ftyle des autres.
Tout fembloit contribuer au malheureux fuccès du religieux Ouvrage de 1'Abbé Houtteville. La dédicace même fut un fujet de plaifanterie cffez facheux pour 1'Auteur. Elle étoit adreffée a un Prélat, dont les mceurs peu édifïantes étoient connues; les dévots, 8c ceux qui ne 1'étoient pas , avoient peine a fe perfuader qu'un Chrétien de bonne foi eut pu choifir férieufement un pareil Mécene; & les dévotes fur-tout accueillirent fort mal un Ouvrage qui paroiffoit fous de tels aufpices.
(c) Le Pere Berruyer difoït avec une naïveté, dont il ne fentoit pas fans doute 1'indécence, quit avoit fait fon Hijloire du Peuple de Dieu 5 paree quil n'étoit
Alembert, D', "Histoire des membres de l'Académie françoise, morts depuis 1700 jusqu'en 1771, pour servir de suite aux Éloges [...] lus dans les seances publiques de cette compagnie. : TOME CINQUIEME". "Tome cinquieme". Moutard, Nicolas-Léger Paris, 1772-1787, 1787. Geraadpleegd op Delpher op 02-03-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=dpo:11574:mpeg21:0006