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pas pojjible ( felon lui), SANS UNE GRACE PARTICULIERE } de fupporter ld leclure de la Bible en original; cefl pour cela, ajoutoit bonnement le Jéfuite j que tant de Conciles ont défendu les traduclions de l'Ecriture en Langue vulgaire , paree que ces traduclions ne peuvent que fcandaüfer les foibles , & fournir matiere aux dérijions des Jmpies.
Les ames pieufes, & en même temps éclaire'es, ne conviendront certainement pas de cette alTertion; mais fut elle aufli vraie qu'elle eft pour le moins douteufe, il ne faljoit pas prévenir k pre'tendu fcandale par un autre beaucoup plus réel, en fubfiituant. un jargon romanefque a la fimplicité de la Bible.
(d) On a fouvent cite' 1'Ordonnance finguliere des Magiftrats d'une ville Suiffe , qui défendoit de parler de Dieu ni en bien ni en mal, L'exprefilon e'toit gromere", mais 1'intention des Légnlateurs étoit peut-être fort fage dans les circonftances oü 1'Ordonnance fut rendue. Toute la ville étoit troublée par les querelles du Calvinifme nailfant. Les Magiftrats
Alembert, D', "Histoire des membres de l'Académie françoise, morts depuis 1700 jusqu'en 1771, pour servir de suite aux Éloges [...] lus dans les seances publiques de cette compagnie. : TOME CINQUIEME". "Tome cinquieme". Moutard, Nicolas-Léger Paris, 1772-1787, 1787. Geraadpleegd op Delpher op 19-01-2021, http://resolver.kb.nl/resolve?urn=dpo:11574:mpeg21:0006